LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-1945)
LA POUSSÉE DES PUISSANCES FASCISTES (1939-1942) Les forces en présence Dans la guerre qui s’annonce, les forces sont relativement équilibrées. Les Franco-‐Britanniques jouissent d’une légère supériorité économique et humaine. Les forces terrestres, dont les chars, sont à peu près équivalentes en nombre. L’Allemagne a un fort avantage sur le plan aérien, les Alliés sur le plan maritime. La principale différence tient à l’usage qui va être fait de ces forces : les conceptions stratégiques des Allemands sont plus novatrices que celles des Français. Les victoires de l’Allemagne Les Allemands connaissent d’abord des succès fulgurants. Ils pratiquent la guerre-‐éclair, associant surprise, rapidité et mobilité par l’emploi conjugué des chars et de l’aviation. Le 1er septembre 1939, ils pénètrent en Pologne et écrasent le pays en quatre semaines. L’attentisme franco-‐anglais de la « drôle de guerre », qui sape le moral des soldats alliés, permet aux Allemands de regrouper leurs troupes, d’occuper le Danemark et la Norvège (avril 1940), puis de battre la France en mai-‐juin 1940. L’armistice du 22 juin 1940, signé par le maréchal Pétain, prévoit l’occupation du Nord de la France (le Sud étant considéré comme une zone libre sous l’autorité du régime de Vichy) et le maintien en captivité des prisonniers de guerre. La France est également condamnée à payer une lourde indemnité journalière. Le Royaume-‐Uni est maintenant seul face à l’Allemagne et à l’Italie, entrée en guerre en 1940. L’échec de la bataille d’Angleterre (dont le but était, pour la Luftwaffe, d’obtenir la suprématie aérienne), en octobre 1940, empêche Hitler d’attaquer l’île. Il tente alors de couper les liaisons du Royaume-‐Uni avec son empire et le reste du monde, en particulier les Etats-‐Unis (bataille de l’Atlantique et de la Méditerranée pour fermer la route de Suez). Les combats gagnent l’Afrique (Égypte, Libye). L’Angleterre résiste grâce à son courage et à l’aide américaine (1941 : prêt-‐bail). L’extension du conflit (1941) L’URSS attaquée Les succès conduisent Hitler à aborder son objectif essentiel : la conquête d’un espace vital à l’Est. Le 21 juin 1941, il attaque l’URSS. Ses troupes progressent rapidement. Avant l’hiver, elles occupent l’Ukraine et assiègent Leningrad. Elles échouent cependant devant Moscou. L’entrée en guerre des Etats-Unis Au même moment, la tension s’accroît dans le Pacifique. Le Japon affirme ses ambitions. Le 7 décembre, il attaque la base américaine de Pearl Harbor (îles Hawaï) et s’assure la maîtrise des mers. En quelques semaines, il contrôle toute l’Asie du Sud-‐Est et la majeure partie du Pacifique. 1942 : l’année charnière Allemagne et Japon connaissent leur apogée et leurs premières difficultés. En Europe comme en Asie, leur expansion territoriale atteint son maximum : l’Allemagne s’avance vers le Caucase et atteint la Volga. Le Japon s’attaque aux colonies britanniques d’Asie et contrôle l’essentiel du Pacifique. Mais c’est aussi le temps des premiers échecs militaires :
-‐ Midway (Pacifique, juin) : les Etats-‐Unis reprennent la maîtrise des mers ; -‐ El-‐Alamein (Égypte, novembre) : Rommel, vaincu, doit renoncer à atteindre Suez ; -‐ Stalingrad (octobre 1942-‐février 1943) : l’URSS inflige à l’Allemagne sa première grande
défaite (le « Verdun russe »).
LES CONDITIONS NOUVELLES DE LA GUERRE La guerre présente des caractères nouveaux. La dimension économique devient prépondérante et chaque camp doit mobiliser des moyens considérables pour pouvoir l’emporter. La production de matériel de guerre prend un caractère de masse. La recherche se développe et aboutit à la mise en place d’armes nouvelles : radar et Manhattan Project pour les Alliés ; fusées pour les Allemands. Le sort de la guerre dépend de plus en plus de la capacité à maîtriser des opérations militaires complexes. Celles-‐ci, comme les débarquements, mettent en œuvre des moyens considérables et associent les combats sur terre, sur mer et dans les airs. Ces éléments deviennent déterminants pour l’issue du conflit. À partir de 1942, l’Allemagne et le Japon perdent l’initiative stratégique et n’ont plus de plan de guerre précis. La guerre devient de plus en plus une guerre de matériel et d’usure où la supériorité matérielle et économique de leurs adversaires s’affirme peu à peu. Du fait de la puissance accumulée par chacun des deux camps, il faut cependant encore trois ans de combats aux Alliés pour être victorieux. LA VICTOIRE DES ALLIÉS (1943-1945) La défaite allemande Dès 1943, l’URSS contraint les nazis au recul et libère peu à peu son territoire. L’essentiel de l’effort militaire repose sur elle et Staline demande avec insistance l’ouverture d’un deuxième front. Anglais et Américains débarquent en Afrique du Nord (opération Torch, novembre 1942), puis en Sicile et en Italie du Sud (1943). Le 6 juin 1944, le débarquement en Normandie (opération Overlord) est un succès. L’Armée rouge libère l’Europe de l’Est. Le recul allemand s’accélère. Fin 1944, les Alliés sont aux portes du Reich. En mai 1945, le Rhin est franchi. Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule. La défaite japonaise Dans le Pacifique, la reconquête américaine débute en 1943. Nimitz par le nord, MacArthur par le sud reprennent peu à peu le contrôle d’îles stratégiques (Guadalcanal…) pour approcher le Japon et y porter la guerre. En mars 1945, Tokyo est bombardé. La résistance japonaise est acharnée et les combats meurtriers. Pour hâter la fin des combats, alors que l’URSS s’apprête à déclarer la guerre au Japon, les États-‐Unis lancent la bombe A sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945. Le 2 septembre 1945, le Japon capitule officiellement. La Seconde Guerre mondiale est terminée.
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