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« La Tenture de la Dame à la Licorne  »Synopsis Histoire des ArtsSous-titre  « La Dame, le Lion et la Licorne »Auteure : Hélène EftimakisNiveau : Classes de cinquième

Référence au programme « L’Occident Féodal, XI-XVème siècle »Disciplines conviées : histoire, français, arts plastiques, sciencesDomaine artistique : « Arts du quotidien »Thématique : « Arts, créations, cultures »

Objectif : utiliser un document historique : une tenture médiévale, pour connaitre le style de vie, la mode, le goût, les références culturelles d’un personnage émergeant de la fin du XVème siècle.

Démarche: Utilisation du texte littéraire, de la vidéo, de l’image; petites notions d’héraldique, de technique du tissage; approche du bestiaire médiéval exotique et fabuleux; description des vêtements et parures; évocation de l’amour courtois.

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Le Musée National du Moyen Age – Thermes de Cluny - à Parisrenferme SIX merveilleuses tapisseries du cycle dénommé “La Dame à la Licorne”

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« Ce castel, (le château de Boussac, dans la Creuse, où Prosper Mérimée et George Sand ont observé les tentures) fort bien conservé, est un joli monument du moyen âge, et renferme des tapisseries qui mériteraient l’attention et les recherches d’un antiquaire.

J’ignore si quelque indigène s’est donné le soin de découvrir ce que représentent ou ce que signifient ces remarquables travaux ouvragés, longtemps abandonnés aux rats, ternis par les siècles, et que l’on répare maintenant à Aubusson avec succès. Sur huit larges panneaux qui remplissent deux vastes salles (affectées au local de la sous-préfecture), on voit le portrait d’une femme, la même partout, évidemment ; jeune, mince, longue, blonde et jolie ; vêtue de huit costumes différents, tous à la mode de la fin du XVe siècle. C’est la plus piquante collection des modes patriciennes de l’époque qui subsiste peut-être en France : habit du matin, habit de chasse, habit de bal, habit de gala et de cour, etc. Les détails les plus coquets, les recherches les plus élégantes y sont minutieusement indiqués. C’est toute la vie d’une merveilleuse de ce temps-là. Ces tapisseries, d’un beau travail de haute lisse, sont aussi une œuvre de peinture fort précieuse, et il serait à souhaiter que l’administration des beaux-arts en fît faire des copies peintes avec exactitude pour enrichir nos collections nationales, si nécessaires aux travaux modernes des artistes….

Ces tapisseries attestent d’une grande habileté de fabrication et d’un grand goût mêlés à un grand savoir naïf chez l’artiste inconnu qui en a tracé le dessin et indiqué les couleurs. Le pli, le mat et les lustrés des étoffes, la manière, ce qu’on appellerait aujourd’hui le chic dans la coupe des vêtements, le brillant des agrafes de pierreries, et jusqu’à la transparence de la gaze, y sont rendus avec une conscience et une facilité dont les outrages du temps et de l’abandon n’ont pu triompher. Dans plusieurs de ces panneaux, une belle jeune enfant, aussi longue et ténue dans son grand corsage et sa robe en gaine que la dame châtelaine, vêtue plus simplement, mais avec plus de goût peut-être, est représentée à ses côtés, lui tendant ici l’aiguière et le bassin d’or, là un panier de fleurs ou des bijoux, ailleurs l’oiseau favori. Dans un de ces tableaux, la belle dame est assise en pleine face, et caresse de chaque main de grandes licornes blanches qui l’encadrent comme deux supports d’armoiries. Ailleurs, ces licornes, debout, portent à leurs côtés des lances avec leur étendard. Ailleurs encore, la dame est sur un trône fort riche, et il y a quelque chose d’asiatique dans les ornements de son dais et de sa parure splendide ».

file:///C:/Users/Main/Documents/G.%20Sand%20-%20Les%20tapisseries%20du%20chateau%20de%20Boussac.htm

Le sauvetage de la tenture : Lisons George Sand in

“Promenade dans le Berry. Moeurs, coutumes, légendes”

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Qui sont George Sand et Prosper Mérimée ?

George Sand est une romancière française du XIX ème siècle.En attirant l’attention sur les tapisseries qu’elle découvre au château de Boussac dans la Creuse, elle sensibilise le public et contribue à leur sauvegarde.Les artistes ont-ils pour rôle de sensibiliser le public selon vous ?Donnez des exemples d’initiatives constructives et destructives prises par des artistes.Ex. Un site est choisi pour le tournage d’un film: va t-il y avoir promotion ou/et galvaudage du site? Modulez vos raisonnements, fournissez des exemples.

Prosper Mérimée est un homme de lettres du XIX ème siècle. Il est aussi Inspecteur des Monuments Historiques.Que pourrait-il faire pour exaucer les voeux de son amie George Sand ? Dans quel état est la tenture retrouvée? Combien de tapisseries George Sand a t-elle vu? Qu’y a t-il à Aubusson?

Relevez le manque d’unité dans les couleurs et dimensions des tapisseries suite aux campagnes de restauration entreprises pour les conserver.

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L’étendard de gueules (c’est-à-dire sur fond rouge) à bande d'azur chargée de trois croissants montants d'argent, visible dans les 6 tapisseries qui composent la tenture de La Dame à la Licorne, présente les armoiries des commanditaires.

Il s’agit de la famille Le Viste. cordiers et commerçants drapiers à Lyon . Leur maison est située dans le quartier Saint-Jean, non loin de la cathédrale. La fortune familiale est assise sur le négoce et l’exercice de fonctions locales. L’étude des lois permettra à certains d’entre eux d’évoluer dans les carrières de la magistrature , de revêtir des charges importantes, au Parlement, jusqu’à officier, en tant que conseillers ou diplomates, au plus près des rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er.

Dans la maison, la tapisserie revêt, au-delà de son rôle d’isolation du froid, un rôle de décoration et surtout d’apparat. Les Le Viste veulent accéder à la noblesse de robe, puisqu’ils ne sont pas nobles de sang et leur héraldique répétée, par le biais des capes, écus et bannières, martèle cette volonté de s’affirmer.

Video http://education.francetv.fr/videos/la-dame-a-la-licorne-chef-d-uvre-du-musee-de-cluny-v108751

Des commanditaires lyonnais

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À droite : un métier de basse lisse sur une enluminure du XVème s

La réalisation d’une tapisserie requiert l’intervention de plusieurs personnes:

Le maquettiste : il dessine ou peint la maquetteLe cartonnier : il réalise le carton définitif aux dimensions de la future tapisserie Le lissier (ou licier) : il réalise la tapisserie sur le métier.

Les cartons de notre tapisserie ont été dessinés à Paris. Aucun document ne révèlel’identité des artistes et artisans de cette œuvre, mais on peut supposer qu’elle a été

conçuedans le milieu artistique du maître de « La Chasse à la Licorne ». (voir illustration p.8)Le tissage a été exécuté aux Pays-Bas du sud, sur un métier de haute lice , où se croisententre chaine (verticale ) et trame (horizontale) , la laine et la soie. La teinture est obtenue à partir de plantes tinctoriales telles :

La gaude ou réséda pour le jauneLa garance pour le rougeLa guède pour le bleu

Voir un métier de haute lisse sur

http://www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/arts-et-architecture/artisanat/tissage/metier-de-haute-lisse.php

Techniques et couleurs

Pénélope, fragment d'une tenture des Femmes vertueuses. Postérieure à 1480. Fils de laine et soie, 100 x 150 cm. Muséum of Fine Arts, Boston.

Cette tapisserie s’apparente beaucoup, de par son style, à celle de « La Dame à la Licorne »

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« La Dame à la Licorne » est une tenture du type « aux mille fleurs ». Ce terme désigne des tapisseries comportant une multiple de fleurs, plantes ou feuillages, fleuris ou non, disposés uniformément sur un fond uni et plat, le plus souvent bleu noir. Elles datent des dernières années du XVe siècle et des premières années du XVI siècle.

On reconnait facilement roses, œillets, violettes, pensées, mais aussi coucous, boutons d’or, pissenlits, muguet, églantines, colchiques, anémones, narcisses, pervenches, marguerites…. Quatre arbres : un oranger, un pin, un chêne et un houx, rythment 5 des tapisseries. Le bestiaire présente des animaux traditionnels, mais aussi exotiques et fabuleux : chiens, lapins, moutons, renards, genettes, loups, chèvres, pies, faucons, hérons, faisans, perdrix, perruches, singes, lions, panthères, léopards, licornes.

Le même dispositif iconographique est repris dans les 6 tapisseries de cette tenture : Une dame répondant aux canons de la beauté médiévale, blonde, le front bombé et haut, le teint clair , est montrée entre un lion et une licorne, parmi d’autres animaux, sur une île bleu noir et fond de millefleurs. Elle est très en beauté; ses vêtements et bijoux splendides, différents dans chaque tapisserie, sont une source d’information pour l’historien. Une femme plus petite l’accompagne dans 4 des tapisseries. Elle est encadrée d’ armoiries de nombre variable.Le fond, ponctué traditionnellement de fleurs, d’animaux et d’oiseaux, est rare dans sa version vermeille. L’artiste s’est montré audacieux.

Une tapisserie à la mode

La Tapisserie de « Narcisse » conservée au MFA de Boston s’apparente beaucoup de par son style à « La Dame à La Licorne »

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La licorne (ou unicorne) est un animal fabuleux doté d’un corps de chèvre, une tête de cheval et une longue corne torsadée fichée au milieu du front. Les auteurs l’évoquent dès l’antiquité, confondant souvent le mythe et la réalité d’une faune exotique qui leur est inconnue. Au moyen-âge, on fait commerce de prétendues cornes de licorne, dont la poudre passe pour avoir des vertus curatives- notamment contre l'épilepsie - voire aphrodisiaques.

Ces cornes, qui sont en réalité des dents de narvals pêchés en Arctique, ne font qu’alimenter la légende.

Ainsi des licornes apparaissent souvent dans le répertoire poétique et artistique : miniatures, émaux, ivoires, tapisseries.

Divulguée dans les bestiaires d’amour, la licorne devient symbole du sentiment de l’amour courtois : chaste mais éperdu, car il ne sera jamais satisfait. Métaphore de l’homme endormi dans le giron de la femme, la licorne, qui a la réputation d’être rapide et forte, ne peut être apprivoisée que par une jeune fille vierge. Elle vient alors se coucher , soumise, sur les genoux de la dame : c’est l’amour pris au piège.

On lui attribue également le pouvoir de purifier l’eau dans laquelle elle plonge sa corne.http://expositions.bnf.fr/bestiaire/grand/k_02_bnf.htmLa « Chasse à la Licorne conservée au Metropolitan Museum of Art de New York provient du même contexte artistique que la Dame à la Licorne.

Où naissent les licornes ?

Peinture de Robinet Testard

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Une Dame jeune se tient au centre d’un tertre, entre un lion et une licorne cabrés sur des étendards armoriés. Un plessis bas recouvert de rosiers en fleurs ferme l’espace derrière elle. Elle est richement parée : coiffée d’un voile fixé par un cercle de tête aux motifs floraux tout comme son collier, elle porte une robe lacée sur le buste, bordée d’orfrois piquetés de perles et pierres. Autour de la taille, une ceinture aux motifs de grenades. La suivante porte une robe moirée bleue à doublure orangée sur cotte à motif végétaux. Ses cheveux sont tirés sous une résille d’orfèvrerie. Son collier est assorti à l’agrafe de sa robe.

La Dame a le regard tourné vers la perruche , qui , posée sur son poing gauche ganté, est en train de becqueter un aliment rond. La dame pioche de la main droite dans le drageoir en or que lui tend sa suivante, le genou fléchi. Un petit chien de compagnie, est assis sur la traîne de sa robe, alors qu’à ses pieds, un singe porte une baie à sa bouche. Une série de petits animaux peuple l'arrière-plan aux milles fleurs, dont deux oiseaux qui s'affrontent : un faucon et une pie, une genette, un lionceau et une jeune licorne...

Cette tenture est interprétée comme étant une allégorie du Goût.

Que signifie le fléchissement des genoux ?

La suivante est-elle une servante selon vous ?

LE GOÛT

Dimensions :

Hauteur : 377 cm Largeur : 466 cm

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Dans cette tapisserie, la Dame, extrêmement gracieuse, joue d’un orgue portatif posé sur un support recouvert d’un tapis aux motifs orientalisants. Cet instrument, appelé « positif », est actionné par des soufflets, que manipule la suivante.

Le beau visage de la Dame est couronné d’une tresse enrubannée, qui se termine par une aigrette. Un bandeau marron retombant sur ses épaules recouvre la résille qui enserre le reste de sa chevelure. Sa robe bleue aux manches largement évasées est revêtue d’un surcot de brocart. Ourlé d’orfrois à décor de perles et pierres précieuses, il se termine par une traîne, et corsète si étroitement le buste, de la dame qu’il en exalte la finesse de la silhouette.

Le lion et la licorne - étrangement disgracieuse dans cette tapisserie - maintiennent le drapeau carré et l’oriflamme à deux pointes aux armes des Le Viste, mais sont, cette fois, tournés vers l’extérieur du tertre. Avec un peu d’attention, on remarque qu’ils apparaissent sous forme de motifs décoratifs en miniature sur les montants de l'orgue. 

On distingue une succession de lignes parallèles verticales formée par les hampes, les troncs des arbres, les silhouettes longilignes des personnages, le meuble coiffé de l’orgue.

La scène se déroule sur fond de millefleurs, ponctué de petits animaux et volatiles.

Cette tapisserie est interprétée comme étant l’allégorie de l’Ouïe.

L’OUΪE

H. 369 ; L. 290

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LA VUE

La Dame est assise au centre du tertre, sur fond de mille-fleurs. La licorne est à ses côtés; elle a posé ses pattes avant sur les genoux de la Dame, découvrant ainsi la doublure rouge de la robe de brocart et la cotte bleu ciel. La Dame la caresse d’une main et lui tend de l’autre un miroir serti dans une magnifique pièce d’orfèvrerie. La licorne se mire, docile.Le lion tient le drapeau carré aux armes des Le Viste. Le dispositif de la composition est pyramidal.La partie basse de la tapisserie a été retissée au XIX ème s.

Cette tapisserie est interprétée comme étant l’allégorie de la Vue.

Décrire le jeu des regards

Notez les éléments manquants par rapport aux autres tapisseries.

H. 312 ; L. 330

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La Dame, debout au centre d’un tertre planté de quatre essences d’arbres, est encadrée par le lion et la licorne , qui portent en bandoulière un écu, et une targe et sont dressés sur les hampes de deux bannières armoriées .

Elle est vêtue d’une robe bleue à orfrois précieux, doublée de moire rouge , dont les pans sont relevés et fixés à la taille par un fermail d’orfèvrerie au-dessus d’une cotte aux motifs végétaux. Sa chevelure est entièrement recouverte d’une coiffe quadrillée de rangs de perles et pierreries. Elle porte un collier de pierres précieuses à motif de fleurettes, des bracelets et une ceinture torsadée apparentée au collier de sa suivante.

Elle confectionne une couronne avec les œillets recueillis dans un bassin en or que lui tend sa suivante. Celle-ci a les cheveux enrubannés au-dessus d’un bandeau brun. La robe moirée bleu ciel , dont le pan relevé montre une doublure jaune sur cotte rouge, est agrémentée de boutons ou perles. Un singe hume une rose prélevée du panier posé sur le tabouret à la gauche de la dame

De petits animaux (chiot, lapins, agneau) occupent l'arrière-plan, deux volatiles se font face . La composition est solennelle.

Cette tapisserie est interprétée comme étant l’allégorie de l’Odorat.

Notez le jeu des tissus moirés de la dame et sa suivante

Notez les armoiries de l’écu du lion.

Tracez les lignes de la composition.

L’ODORAT

H. 368 ; L. 322

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La Dame apparaît somptueusement parée sur un tertre petit, qu’elle domine de sa longue silhouette gracile.

Elle porte une robe de velours bleu noir aux orfrois somptueux, doublée d’hermine sur cotte de brocart , ainsi que de splendide bijoux. Un diadème, relevé en deux pointes sur son front et sa nuque, présente des ovales de pierres, que l’on retrouve sur les orfrois et la ceinture et couronne sa longue chevelure ondulée et libre.

La dame porte une main au drapeau carré armorié des Le Viste et l’autre main à la corne de la licorne.

Le lion et la licorne porteurs d'écus armoriés encadrent la Dame, non accompagnée de sa suivante. À l'arrière-plan, plusieurs animaux portent des chaines ou des colliers.

Cette tapisserie est interprétée comme étant l’allégorie du ToucherDécrivez le collier et la ceinture de la Dame Que peuvent signifier toutes ces chaines ?Décrivez le lion. Comment le qualifiez-vous ?

LE TOUCHER

H. 373 ; L. 358

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La Dame se tient devant un pavillon dont les pans sont maintenus latéralement par le Lion et la Licorne cabrés sur les hampes des bannières armoriées. Une inscription est lisible au sommet du pavillon « Mon seul désir », encadrée de deux lettres barrées par les cordes qui lient la tente aux arbres. Le brocart bleu est animé d’un motif appelé « larmes ».

La Dame dépose dans le coffret que lui tend sa suivante des bijoux enveloppés dans un voile de mousseline. Un petit chien est assis sur un coussin posé sur un tabouret. La Dame porte un lourd turban surmonté d’une aigrette, mais n’a pas de bijoux sur elle.

Cette scène est interprétée comme le renoncement aux richesses matérielles par l’entendement, un 6ème sens. Maitriser ses sens implique de dominer ses passions et donc de rester maitre de soi.

A “ MON SEUL DÉSIR” ?

H. 377 ; L. 473

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L’artiste de la tapisserie conjugue pour son/ses commanditaire/s la tradition médiévale - de l’amour courtois (bien exposé dans Le Roman de la Rose), du jardin merveilleux, du bestiaire exotique et fabuleux , de l’illustration gothique flamboyante avec - le langage allégorique en vogue.

Nombreuses sont les lectures possibles de cette tenture, qui se situe à l’extrême fin du moyen-âge, dans un climat de Renaissance bien affirmé. Les commerçants, penseurs et artistes n’ont pas attendu les campagnes d’Italie pour s’abreuver à la source italienne et orientale . Ils ont apporté dans leur sillage des biens matériels merveilleux mais aussi des biens immatériels inestimables : idées, manières, savoir-faire, modes.

1.Illustration du Roman de la Rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Rouen ?, 3e quart du XVs.

Dans le jardin, les allégories de l’amour courtois : Richesse, Beauté, Franchise, Jeunesse dansent la carole avec le Dieu d’Amour et son double, Doux Regard, porteur de la flèche symbolisant le « coup de foudre » . Le narrateur se penche sur les eaux de la fontaine de Narcisse.

http://expositions.bnf.fr/aimer/expo/salle1/07.htm

2. Une oeuvre contemporaine :

“Le Printemps”. Sandro Botticelli, vers 1482. Musée des Offices. Florence..Italie

Botticelli peint pour les Medicis, actifs en tant que banquiers dans tout l’occident, y compris à Lyon. Ce tableau exprime beauté , grâce et amour , dans un langage allégorique en référence avec l’antiquité, le tout piqueté … de mille fleurs.

Entre Art Gothique et Renaissance

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Activités en classe et à la maison, écrites et orales.Suite à l’observation des tapisseries, aux réponses que vous avez donné aux questions posées et après avoir regardé la vidéo relatant le Roman de la Rose, imaginez une interprétation courtoise de la tenture. Voici l’histoire du roman en vidéo : http://expositions.bnf.fr/aimer/livres/rose/index.htm

Sciences/arts plastiques/TICE : Construisez un herbier aux mille-fleurs ou un bestiaire médiéval.

Arts platiques : Imaginez vos armoiries sur la base de vos qualités morales et physiques.

Français : Dites si vous vous sentez l’esclave de l’un de vos sens. (êtes-vous trop porté sur la bonne chère? trop curieux ? etc…)

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SOURCES ET RESSOURCES

Video France TV Education. France 3. La Dame à la Licorne présentée par Elisabeth Taburet-Delahaye, directrice du Musée de Cluny http://education.francetv.fr/videos/la-dame-a-la-licorne-chef-d-uvre-du-musee-de-cluny-v108751

L’Institut National des Métiers d’Art vous indique comment devenir lissier http://www.metiersdart-artisanat.com/files/sema/boutiques/textile_lissier.pdf

Consultez le dictionnaire visuel pour connaitre le fonctionnement du métier de haute lisse : http://www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/arts-et-architecture/artisanat/tissage/metier-de-haute-lisse.php

Visitez une exposition sur le bestiaire médiéval à la Bibliothèque Nationale de France http://expositions.bnf.fr/bestiaire/

Pour tout savoir sur l’Art d’Aimer au Moyen Age , visitez l’exposition de la BNFhttp://expositions.bnf.fr/aimer/expo/salle1/01.htm

Pour rejoindre George Sand dans sa promenade à Boussac : file:///C:/Users/Main/Documents/G.%20Sand%20-%20Les%20tapisseries%20du%20chateau%20de%20Boussac.htm


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