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Le grand magasin A. Entrons dans le grand magasin. De loin, il nous fait
signe, avec ses lettres géantes, avec ses enseignes
lumineuses. Il se carre au moins sur quatre rues, à la
place des cent petites boutiques qu'il a tuées. On y entre par tous les bouts, mais,
si on n'est pas un «habitué», on se perd tout de suite dans le dédale des allées,
des couloirs et des comptoirs. On ne trouve jamais l'escalier pour monter et
encore moins pour descendre. Il faut faire appel à l'obligeance d'une vendeuse ou
s'adresser à l'un de ces messieurs en jaquette et pantalon rayé qu'on appelle des
«inspecteurs» et qui sont d'une amabilité exquise.
B. Le grand magasin vend de tout. On pourrait y entrer tout nu ; on en sortirait
habillé de pied en cap, équipé pour faire le tour du monde. On aurait commandé
un mobilier complet. Affamé, altéré, on aurait trouvé le restaurant, le salon de thé,
la pâtisserie, le bar. On se serait approvisionné en viandes et en poissons, en
fruits et légumes, en vins et liqueurs... On aurait des fleurs pour orner la table.
C. Si votre toilette laisse à désirer, le salon de coiffure vous attend ; si vous
souhaitez avoir votre portrait ou une simple carte d'identité, le photographe est à
votre disposition. Voulez-vous des livres ? Le rayon de librairie a toutes les
nouveautés, et son voisin vous vendra la serviette pour les emporter. Ne dites pas
que vous avez des rhumatismes... l'ascenseur vous prend, ou le tapis roulant. Ne
dites pas que cet achat est trop encombrant les voitures de livraison sont rangées
le long du trottoir.
D. Aux jours d'expositions, d'«occasions» ou de «soldes», on s'y étouffe.
Comment ne pas être grisé par l'éclat des lumières multicolores, le chatoiement des
étoffes, l'amoncellement de tant d'objets utiles ou agréables, flambant neufs ?
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Le grand magasin déborde sur les trottoirs. Avec ses «articles en réclame», il fait
concurrence aux «camelots», spécialistes des lacets, du papier à lettres, du
briquet perpétuel et du couteau à tomates. Avec ses vitrines, il est comme un
théâtre et un musée. On s'arrache avec peine à ses étalages de Noël, du Nouvel
An, de Pâques, des vacances.
Qui vient de son village croit pénétrer dans un palais des Mille et une Nuits. Que
nous sommes loin de notre chère épicière !
Exercices - oraux 1. Au lieu de « géantes », on aurait pu dire ... ? Quel est le contraire?
Le personnel du magasin est très poli. Il y a d'autres formes de la politesse : sourires, obligeance, prévenances, empressement. 2. Mets ces mots à la place qui leur convient dans ces phrases
On vous accueille avec des_______ ; on vous sert avec _____ après
vous avoir renseigné avec _____ Enfin, on a pour vous mille_____
3. «Exquis» se dit aussi de la saveur de ce qu'on mange. Trouve d'autres
adjectifs pour la saveur des aliments.
Ce repas est exquis, délicieux,…
4. Qu'est-ce qu'un dédale ?
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5. « Obligeance» vient du verbe obliger. Quel est le sens de ce verbe dans : «Je suis obligé de partir» ? On ne dira pas : «c’est pour moi une obligeance», mais une ... ?
6. Qu'achèteras-tu comme équipement pour un long voyage ? Pays chaud ou pays froid.
7. Quel est le contraire de nouveauté ?
8. Quand dit-on d'un achat que c'est une occasion ?
9. Qu'est-ce qu'un article en solde ? Un article en réclame ?
10. Aimerais-tu être vendeur ou vendeuse dans un grand magasin ? Pourquoi ?
11. Dis, avec d'autres mots, ce qu'est un éclat de bois ; un éclat de lumière ; un éclat de tonnerre.
12. Trouve une chose utile et agréable? Agréable, mais inutile ? Utile, mais désagréable ?
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Orthographe grammaticale
Pour distinguer : l'imparfait du passé simple, le futur du conditionnel,
mettons la phrase au pluriel.
(imparfait) Je chantais donne nous chantions ;
(passé simple) Je chantai donne nous chantâmes ;
(futur simple) Je chanterai donne nous chanterons ;
(conditionnel ) Je chanterais donne nous chanterions.
Exercices Complète les mots inachevés : Si j'allais à Paris, je visiter____ un grand magasin ; j'y admirer____ tant de merveilles
que j’en oublier_____ sans doute l'heure du déjeuner.
Hier, j’admir_____ les enseignes lumineuses ; lorsque je pénétr_____ au rez-de-
chaussée, ce fut un nouvel éblouissement.
Chaque matin, je m'arrêt_____ devant les étalages et parfois j’achèt_____ un article de
réclame qui me faisait envie.
J’ador_____ emprunter le tapis roulant.
Je fréquent_____ assez souvent le rayon de la pâtisserie.
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Aux jours de soldes, je suffoqu_____ dans la presse ; je ne trouv_____ plus la sortie.
Un jour j’achèt_____une serviette de cuir, et rentré à la maison, je demand_____ à
maman de m'offrir le stylo que j'envi_____depuis longtemps.
J'entre dans un grand magasin et je demande le rayon des jouets. Écris cette phrase à la 1re pers. du sing. et du pluriel de l'imparfait, du passé simple, du futur et du conditionnel Chaque année, à Noël… _____________________________________________________________________
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C'était la veille de Noël, . . . _____________________________________________________________________
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Quand viendra Noël,... _____________________________________________________________________
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Si Noël approchait, … _____________________________________________________________________
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Orthographe d’usage
Les noms en « eur » (révision).
Aucun d'eux n'a de « e » à la fin, sauf : beurre, demeure, heure.
Exercices Relève les noms en «eur» dans le texte «Le Grand Magasin». _____________________________________________________________________ Complète les mots inachevés : L'achet_____ indécis demande conseil au vend_____
Une rum_____ confuse s'élève du salon de thé.
La splend_____ des étalages, la val_____ des marchandises séduisent de nombreux
acquér_____ et aussi des vol_____ ; la surveillance des inspect_____ est bien
nécessaire !
Des sent_____ délicieuses viennent du rayon de la parfumerie.
L'h_______ du déjeuner me conduit au restaurant : excellente cuisine au b_______
pour finir, l'arome et la sav_____ d'une tasse de calé, et peut-dire un petit verre de
liqu_______. Il faut pourtant résister à une agréable torp______ et regagner sa
dem_______.
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Lecture : Petit-Couquin au marché du Vieux-Port p.181-182 (L. Geslin)
Compte rendu de lecture
1. Résume les aventures de petit-Couquin en deux courts paragraphes.
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2. Qu’est-ce qui révèle que Petit-Couquin est tout petit ?
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3. Quels sentiments ressent Petit-Couquin dans sa marche au milieu de tout ce monde.
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Les modes du verbe : le conditionnel Le grand magasin vend de tout. Si on y entrait tout nu, on en sortirait habillé de pied en cap. On aurait pu commander un mobilier complet. Affamé, altéré, on aurait trouvé le restaurant, le salon de thé, le bar. J'achèterais volontiers bien des choses, si j'étais riche. Mais je n'ai besoin que d'un dictionnaire : «Auriez-vous des Larousse?» dis-je à la vendeuse. Deux actions sont certaines : Le grand magasin vend. Je dis à la vendeuse.
Aussi les verbes sont-ils à l’indicatif présent.
********************************** Mais les autres actions ne sont pas certaines : On sortirait tout habillé si on était entré tout nu, ce qui est une supposition « pour
rire »; On aurait pu trouver — ce qui n'est qu'une supposition ; On achèterait, ce qui n'est qu'un désir.
Tous ces verbes sont au conditionnel.
********************************** Le dernier auriez-vous ? est employé par politesse, à la place de :«avez-vous?»
**********************************
Le mode conditionnel a deux temps : un présent et un passé. (oral) - Conjuguons au conditionnel présent : avoir, être, aimer, finir ; conjuguons au passé ces mêmes verbes.
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Exercices Conjugue pouvoir et sortir au conditionnel présent.
pouvoir sortir
je je
tu tu
il il
nous nous
vous vous
ils ils
Conjugue au conditionnel passé
J’aurais commandé un mobilier
tu
il
nous
vous
ils
Écris la 1re personne du singulier et du pluriel des verbes suivants au conditionnel présent :
verbe 1re personne du singulier 1re personne du pluriel
entrer j’ j’
pénétrer je je
voir je je
choisir je je
attendre j’ j’
appeler j’ j’
dire je je
mettre je je
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payer je je
sortir je je
Souligne les verbes au conditionnel passé Si vous étiez entrée dans ce magasin, vous auriez eu l'inestimable chance d'être servie
par le principal personnage de notre histoire. Il aurait allongé par dessus le comptoir
deux mains robustes, aux manchettes immenses, et il vous aurait demandé ce qu'il allait
avoir le plaisir de vous montrer. Puis il vous aurait priée de vous asseoir en vous
avançant une chaise d'un air empressé.
Recopie ce texte en commençant par : « Si vous entriez...» (conditionnel présent). _____________________________________________________________________
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Écris en mettant les verbes au conditionnel présent. (Si j'entrais pour la première fois...) Ce magasin me paraissait immense. La vue des étoffes, des tapis, des broderies, des plumes, des
fleurs me mettait dans une sorte d'extase, et j'admirais de toute mon âme les messieurs affables et
les gracieuses demoiselles qui offraient ces merveilles aux clients indécis.
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Mets ce texte au conditionnel passé, à partir de « La vue des étoffes...» La vue des étoffes, des tapis, des broderies, des plumes, des fleurs me mettait dans une sorte
d'extase, et j'admirais de toute mon âme les messieurs affables et les gracieuses demoiselles qui
offraient ces merveilles aux clients indécis.
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Grammaire : Les démonstratifs
Compagnons et remplaçants du nom : les adjectifs ou les pronoms démonstratifs.
Visite au grand magasin : C'est un de ces grands magasins où l'on vend de tout. Je
revois encore cette cohue, ce fourmillement des acheteurs. Un aimable inspecteur nous
guide : « Prenez cet ascenseur...» Il nous crie : « Pas celui-ci, celui-là. » Nous voici au
second étage, on admire ceci, on admire cela. Un bébé montre un gros ours de peluche
et crie : «Je veux ça !»
Étudions
Dans ces quelques lignes on trouve une dizaine de démonstratifs.
Les uns sont placés devant les noms : cette cohue, ce fourmillement, cet ascenseur.
Ce sont des adjectifs démonstratifs. On s'en sert quand on montre, avec la main.
Les adjectifs démonstratifs sont : ce, cet, cette, ces.
On emploie «cet» au lieu de «ce» devant les noms qui commencent par une voyelle ou un h muet.
On ajoute «ci», après le nom des choses rapprochées : ce magasin-ci, cette vendeuse-ci :
On ajoute «là» après celui des choses éloignées : ce rayon-là, cette vitrine-là.
Les pronoms démonstratifs remplacent le nom et son adjectif démonstratif. Au lieu de dire : Ne prenez
pas cet ascenseur-ci, prenez cet ascenseur-là, l'inspecteur dit : pas celui-ci, celui-là.
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Les pronoms démonstratifs sont : celui-ci, celui-là, celle-ci, celle-là ; ceux-ci, ceux-là, celles-ci,
celles-là.
Pour remplacer les noms de choses (ou d'idées), on se sert de : ce, ceci, cela (familièrement : ça).
Je retiens :
Les adjectifs démonstratifs se placent devant les noms quand on montre la personne, l'animal ou la
chose : ce vendeur, cet ours, cette vitrine.
Les quatre adjectifs démonstratifs sont : ce, cet, cette, ces.
«Cet» se place, devant les noms masculins qui commencent par une voyelle ou un h muet.
Les pronoms démonstratifs remplacent le groupe : nom + adjectif démonstratif.
Ce sont : celui, celle, ceux, celles, celui-ci, celle-ci, ceux-ci, celles-ci; celui-là, celle-là, ceux-là, celles-
là.
Ce, ceci, cela (ça) désignent des choses.
«Ce» avec «être» donne : c'est
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Exercices
(oral) - Trouve dans le texte quatre adjectifs démonstratifs et le nom qu'ils précèdent ;
justifiez leur genre et leur nombre.
(oral) - Trouve les six pronoms démonstratifs. Quels sont ceux qui sont accompagnés
d'un geste de la main ? Quels noms remplacent- ils ? Y en a-t-il qui ne remplacent pas
de nom exprimé ?
Mets les phrases suivantes au singulier ; emploie les adjectifs démonstratifs qui
conviennent :
Ces artistes ont un grand talent. Ces coiffeurs sont habiles. Ces écolières sont
étourdies. Nous admirons ces héros. Ils ont mérité ces honneurs. Vous trouverez ces
articles dans ces vitrines.
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(oral) - Dans ces phrases, remplace l'article souligné par un adjectif démonstratif :
La tête est magnifique. Le joueur a manqué son coup. La brise est fraîche. L'examen
est difficile. L'occasion est belle. L'affaire est d'importance.
Place «ce» ou «cet» devant : avocat, cavalier, électricien, huissier, notaire, ermite,
héron, hippopotame, hérisson Puis, devant chaque nom, place un adjectif qualificatif
qui oblige à remplacer «ce» par «cet» ou «cet» par «ce».
Cet avocat ce jeune avocat
_____ cavalier _______________________________________________________
_____ électricien _____________________________________________________
_____ huissier _______________________________________________________
_____ notaire _______________________________________________________
_____ ermite ________________________________________________________
_____ héron ________________________________________________________
_____ hippopotame __________________________________________________
_____ hérisson ______________________________________________________
(oral) - Devant les noms suivants, mets : ce, cet, cette ou ces et place-les dans une
courte phrase : avare, avion, bataille, bruits, grenier, loup, raisins.
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(oral) – Souligne les démonstratifs (adjectifs? pronoms?). Explique (oralement) l'emploi
de «ci» ou «là»:
La chaleur était pénible, ces jours-ci. Ce jour-là soufflait un terrible mistral. Cet étalage-
ci est plus beau que celui-là. Plaçons le linge dans l'armoire : de ce côté-ci, les draps ;
de ce côté-là les mouchoirs et les serviettes.
Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le cygne et l'oison ;
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci pour son goût.
(La FONTAINE.)
Souligne les adjectifs démonstratifs (ce, cet, cette, ces ) et surligne les pronoms
démonstratifs (celui, celui-ci, celui-là,…)
Ce théâtre fait salle comble ; celui-là n’est guère fréquenté.
Les spectateurs de l’orchestre sont confortablement installés, ceux du balcon le sont
moins ; quant à ceux de la galerie, ils se contentent de strapontins.
Cet orchestre est remarquable ; celui-là se fait surtout remarquer par ses sons
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discordants.
Quel est ce bruit ? C’est le signal indiquant que la pièce commence.
Quel acteur préfères-tu ? Celui-ci au jeu nuancé, ou celui-là au jeu beaucoup plus
sobre ?
Complète par l’adjectif démonstratif qui convient.
Arrivé boulevard Gambetta, comme je me demandais où je pourrais bien achever
agréablement _______ journée, j’eus tout à coup une inspiration : les «prix fix» ! Et je
descendis vers le centre de la ville pour aller faire un tour dans un de _____ bazars.
En ces temps-là, j’aimais bien les «Prix fix». Tous _______ comptoirs, _______
étalages, _______ variété de choses nickelés et luxueuses, qu’on pouvait toucher, et qui
n’étaient pas chères, m’hypnotisaient.
Remplace chaque expression soulignée par un pronom démonstratif convenable (écris-
le en haut)
Un roi voulait marier son fils. Ce roi-là alla chercher le coffret d’or qui devait être ouvert à
la vingtième année du prince et il le lui offrit. Ce jeune homme-ci en tira une feuille sur
laquelle il put lire ces mots-ci : « Tu épouseras la meilleure des princesses ; mais cette
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princesse-ci ne prendra sa véritable forme que le jour où tu l’auras trouvée parmi les
créatures qui ont des ailes. Tu la reconnaîtras à ces signes : cette créature- là sera
belle, active et bonne.
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Bazar moderne
I. Arrivé boulevard Gambetta, comme je me demandais où je pourrais bien achever
agréablement ma journée, j'eus tout à coup une inspiration : les « PRIX FIX »! Et je
descendis vers le centre de la ville, pour aller faire un tour dans un de ces bazars.
En ces temps-là, j'aimais bien les « PRIX FIX ». Tous ces comptoirs, ces étalages, ces
tas de choses nickelées et luxueuses, qu'on pouvait toucher, et qui n'étaient pas chères,
qu'on aurait presque pu se payer, à la rigueur, m'hypnotisaient....
Il y avait toujours beaucoup de gamins de mon âge là-dedans qui traînaient, chauffés,
éclairés « à l'œil » et qu'on tolérait parce qu'ils mettaient de l'animation. C'est pratique.
On n'achète rien, et on se distrait à regarder les rayons.
2. Moi, j'y regardais les outils, l'électricité, les boîtes de couleurs, et aussi, je dois le dire,
les jouets, parce que je n'en ai pas eu lorsque j'étais petit. Et puis ça m'amusait, malgré
mes dix-neuf ans, de penser à tout ce que j'aurais pu faire avec ces autos, ces soldats,
ces mécaniques, et ces petits trains si on me les avait donnés.
3. Il faisait encore plein jour. Mais le « PRIX FIX » attirait de loin les gens comme des
mouches, avec sa façade jaune-crème, ses portes nickelées, ses vitrines toutes
flambantes, et ses longs traits de lumière rouge qui s'allumaient, s'éteignaient puis
s'allumaient, comme si toute la façade avait de loin cligné de l’œil vers nous pour nous
aguicher, nous faire des signes prometteurs. « Arrivez donc ! Entrez ! Entrez ! »
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Devant, ça grouillait, les gens se bousculaient pour entrer et sortir, et le gros agent qui
était là de planton' ne savait plus où garer ses doigts de pieds.
4. La musique nous arrivait comme par rafales, entrecoupée, hachée dans ce battement
de portes. Aux vitrines, les gens se collaient bouche bée, parce que les étalages
montaient et changeaient toutes les minutes. Et, entre chaque étalage, un camelot
vendait des stylos ou de la pâte à raccommoder la vaisselle, faisant de grands gestes, et
poussant des hurlements pour achever d'abrutir son public.
Là-dessus, les sonneries des trams, les klaxons des automobiles, le roulement des
camions, des baladeuses et des voitures des halles, et les cris des marchands qui
couraient en clamant le nom de leurs journaux.
5. La porte de nickel battait, engloutissait toujours la foule avec un bruit de gueule qui
happe, et me jetait, à chaque coup, le rapide éclair éblouissant de ses chromes....
Je la poussai à mon tour. On était bien, tout de suite, là-dedans. Au chaud, à l’abri, loin
de tout. On entrait là comme dans une eau tiède, pleine de lumière, de reflets, qui vous
bruissait aux oreilles et vous submergeait....
Le temps passa très vite et quand je sortis, la tête lourde et les yeux fatigués, j'avais fait
toutes sortes de rêves abrutissants et agréables, et je me sentais l'envie d'une foule de
choses auxquelles jusque-là je n'avais jamais pensé.
M. VAN DER MEERSCH. Pêcheurs d'hommes. Albin Michel, édit.
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Poésie : Petit mercier, petit panier
Petit mercier, petit panier !
Pourtant si je n’ai marchandise
Qui soit du tout à votre guise,
N’allez pas blâmer mon métier.
Je gagne denier à denier,
C’est loin du trésor de Venise,
Petit mercier, petit panier !
C’est aujourd’hui jour ouvrier,
Je perds mon temps quand je devise :
Je vais finir mon entreprise,
Passer dans la rue et crier :
Petit mercier, petit panier !
Charles d’Orléans.
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Chez l’épicier. Tu vas acheter un kilo de sucre.
Une commission (Pour qui ? Chez qui ?) Dans la boutique. Les clients. L’épicier (il s’affaire) Mon tour. Ce que je demande à l’épicier. Il me sert. Je salue. Retour à la maison. Ce que dit maman. _____________________________________________________________________
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Au voleur! C'est un chien qui prend un gigot chez le boucher.
Courte description de la boutique.
Tableau animé de la poursuite.
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