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De l’aveu même du propriétai-re du site et de la pépinière quile voisine, l’été 2006 était crucialpour l’avenir. Cela passait oucela cassait, tout simplement.L’inauguration d’un bâtimentd’accueil exceptionnel, fabriquéavec des matériaux de construc-tion régionaux et des meublesfaits à la main, un soucis constantdes moindres détails du jardin etune approche presque person-nalisée pour chaque visiteur ontdonné le ton. Depuis le début dela belle saison, en période depointe, plus de 400 personnesparcourent les deux kilomètres

de sentiers qui serpententautour de sept bassins.

«Nous vivons une saison excep-tionnelle. Les visiteurs repar-tent d’ici avec un très haut tauxde satisfaction. Nous récoltonsde très bons résultats qui confir-ment que nous avons eu raisond’investir autant d’effort», sou-ligne Brian Scullion.

Des efforts soutenus, presquemaniaque, que l’on peut voir etsentir partout dans le jardin.Des milliers de plantes vivaces,de fleurs, de buissons, d’arbreset d’arbustes attendent en effetles amants de la nature aux

détours des sentiers. Formes,couleurs et jeu de lumières sur-prennent. Tout au long de la sai-son, les aménagements paysa-gers poussent et se modifient.Ainsi, on n’a jamais vraimenttout vu, parce que ce que l’onavait vu s’est métamorphosé.

«Je travaille en me basant surles contrastes des feuillages etsur les plantes vivaces. Je tentebeaucoup de chose. Je suis cons-tamment à la recherche de nou-veautés, toujours en train derepousser les limites, de fouiller.J’ai plusieurs espèces qui crois-sent très bien ici alors que l’onm’a toujours affirmé que c’étaitchose impossible. Je suis fier dedire que plusieurs plantes uni-ques dans la région se trouventà L’Ascension. Les gens quiviennent ici veulent être surpriset le sont», illustre Brian Scul-lion.

L’aménagement de la tourbiè-re, où poussent des plantes car-nivores spectaculaires, etl’ouverture d’une forêt aména-gée ont permis d’ajouter de nou-velles dimensions au site aucours des dernières saisons. M.Scullion espère ainsi attirer 25000 visiteurs par année trèsbientôt, d’autant plus qu’il a latête encore remplie de projets.Actuellement, le Jardin Scullionreçoit 10 000 personnes annuel-lement.

«Nous voulons prendre le vira-ge de la pédagogie, devenir uncentre d’interprétation de laflore et de la faune locale. Noussongeons à ajouter une sectionconsacrée aux produits biologi-ques et à ceux du terroir régio-nal. Nous pensons éclairer cer-taines parties du site afin decréer un jardin uni que en songenre», énumère Brian Scullion.

Sans compter les plansd’expansions des sentiers eux-mêmes. Le Jardin Scullion setrouve au coeur d’un terrains’étalant sur 40 hectares. Deshectares situés dans un micro-climat unique au Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui permet àBrian Scullion et à son équipede laisser libre cours à leurimagination et à leur créativi-té.

Une créativité qui les pousseà tenter diverses expériencesde croisements, lesquelles ontentre autres donné naissance àune nouvelle essence de peu-pliers dorés, qui devrait êtrebrevetée bientôt.

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L’ASCENSION (FSTG) -Brian Scullion croit avoir trou-vé la recette afin d’assurer lesuccès du jardin et de sa pépi-nière. Faire en sorte que lesdeux sites voisins se complè-tent et deviennent interdépen-dant.

«Honnêtement, je ne crois pasque le jardin seul pourrait êtreviable. Il profite de l’élan donnépar la pépinière, et la pépinièreprofite de l’achalandage générépar le jardin. Les deux volets secomplètent. C’est la recetteafin d’assurer le développe-ment des deux sites dans larégion. Les plantes qui se retro-uvent dans les aménagementsdu jardin sont en vitrine pour la

pépinière. Et les expériencesmenées à l’un ou l’autre desendroits profitent à l’ensem-ble», illustre Brian Scullion.

Le développement soutenudu Jardin Scullion profite aux25 travailleurs qui partage leurtemps entre les deux entités.Ils sont maintenant à l’oeuvrepratiquement tout l’année,débutant très tôt au printempset terminant leur saison endécembre.

«Il n’y a pratiquement plus deroulement de personnel. Celapermet de développer notreexpertise. C’est importantparce que cela facilite notreprogression», soutient BrianScullion.

La clé du succès, la complémentarité

par François St-Gelais

L’ASCENSION - Le rêve fou de Brian Scullion est en train dedevenir réalité. Son jardin botanique situé à L’Ascensionconnaît une hausse d’achalandage de 52 % par rapport à la der-nière saison estivale, un succès qui couronne plus de 20 ansd’efforts acharnés et qui confirme l’attrait indéniable de l’hor-ticulture.

Photos Michel Tremblay

Le rêve un peu foude Brian Scullion

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