Poème de Pierrette Beaulieu
Je suis tout près de toi grand-mamanEt pourtant, je sens que tu es bien loin de
moiMe reconnais-tu en ce moment ?Hier, je demeurais juste à côté de chez-toi
Un jour, grand-papa s’est envolé au ParadisDepuis, ta vie a beaucoup changé grand-
mamanTu n’es plus la même que lorsque tu étais
avec luiPenses-tu à lui souvent ?
J’aimerais tant connaître ce que tu penses ?Tu ne me regardes plus de la même façon
qu’avantJ’ai l’impression qu’à l’intérieur de ton silence, La souffrance meuble tes sentiments.
Comme un cœur en or qu’on ne peut plus ouvrirTon silence, cache de si belles chosesMais, j’en ai tant conservées dans mon jardin de
souvenirsQu’avec une clef, ton silence, j’en connaîtrais la
cause.
L’autre soir, je t’ai vu pleurerMon cœur était bien gros de te voir aussi
tristeJ’ai cru que tu voulais me parler…
m’expliquerQue ton silence n’était pas un caprice.
Je ne te poserai plus de question maintenantMalgré mes douze ans, je comprends tout.Dans tes yeux, je lis tout ce que tu aimerais me dire, grand-
maman.Ne crains plus, ta petite Catherine sera toujours là pour toi et
pour tout.
Je t’aime Grand-maman,
Catherine
Photos et poème de Pierrette BeaulieuToile sujet est de Préville (Grand-mère)Trame sonore de Zamphir, ‘ Brahms Lullaby’