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LE TROUBLE DÉFICITAIREDE L’ATTENTIONAVEC OU SANS HYPERACTIVITÉSoutenir l’élève présentantun trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Caractéristiques du trouble et interventions en classe

• Ai-je fréquemment agrémenté les apprentissages de jeux éducatifs? L’aspect ludique augmente l’intérêt de l’enfant. Il sera moins enclin à fournir un effort supplémentaire pour rester attentif plus longtemps. • Ai-je utilisé une approche multi sensorielle sollicitant plus de sens pour favoriser l’apprentissage (la vision, l’ouïe, le toucher et le mouvement)? • Ai-je enseigné les matières les plus ardues le matin? Dans le cas d’un jeune sous médication, il est préférable de présenter les nouveaux concepts au moment où les médicaments procurent un effet optimal, c’est-à-dire environ 45 minutes après la prise du médicament, donc tôt le matin et au retour du dîner. • Ai-je fait alterner les activités où les jeunes doivent rester assis, où ils peuvent bouger, les activités individuelles et de groupe avec les activités d’écoute et de participation? Ainsi, on varie l’intensité de l’attention demandée. • Avant de commencer une leçon, est-ce que je clarifie le but visé? Le jeune peut plus facilement concentrer son attention sur la tâche s’il sait où il s’en va. Sa compréhension est aussi plus grande. Il convient donc de rendre l’apprentissage signifiant pour l’élève. • Ai-je fréquemment posé des questions pour maintenir l’attention de l’élève? En plus de ramener l’enfant au sujet, les questions l’amènent aussi à manipuler l’information et à meubler sa pensée quant au sujet. Ainsi, il risque moins de penser à autre chose. • Est-ce que j’insiste sur les renseignements les plus importants et demande à l’élève de les répéter? De cette façon, on aide l’enfant à encoder l’information dans sa mémoire à long terme. • Ai-je mis l’accent verbalement sur les points importants à retenir? On peut les écrire au tableau et mettre de la couleur sur les mots importants. On peut également demander à l’élève d’en faire autant dans son cahier. • Ai-je planifié de courts exposés magistraux entrecoupés de périodes d’exercices? Les exposés magistraux devraient porter sur l’essentiel et ne pas dépasser cinq minutes au primaire et quinze minutes au secondaire. Il est préférable de faire plusieurs exposés de cinq à dix minutes plutôt qu’une longue présentation de trente minutes. • Ai-je fait des pauses pendant l’exposé pour permettre à l’élève de prendre des notes, car certains jeunes n’arrivent pas à écouter et à prendre des notes simultanément (déficit de l’attention partagée)? • Est-ce que j’utilise des acétates électroniques qui permettent d’estomper les points de vue, au fur et à mesure? Cette méthode diminue les distractions et permet de focaliser l’attention sur l’information pertinente. • Ai-je divisé les longs projets en étapes et incité l’élève à le faire lui-même quand l’occasion se présente?

• Ai-je adapté ou réduit la somme de travail pour celui dont l’exécution est plus lente? Favoriser alors la qualité plutôt que la quantité. • En ce qui concerne la compréhension de lecture, quand l’objectif n’est pas de mesurer les compétences de décodage, est-ce que je fournis des livres enregistrés, des résumés de chapitres? Est-ce que je souligne les idées principales et amène l’élève à le faire? Est-ce que je choisis des textes plus faciles ou plus courts, mais sur le même sujet? • Ai-je prévu du tutorat par un enseignant ou un élève plus avancé pour soutenir l’élève dans ses apprentissages? • Ai-je prévu des périodes d’études supervisées au cours desquelles l’élève reçoit de l’aide pour ses apprentissages et pour ses techniques d’études? • A-t-on offert un soutien en orthopédagogie pour récupérer les notions manquées, pour renforcer les méthodes de travail enseignées et pour soutenir les parents? • Pour l’enfant âgé de huit ans et moins, ai-je misé davantage sur l’établissement de routines et l’acquisition d’habitudes de travail plutôt que sur les interventions métacognitives (conscience de sa façon d’apprendre et choix des stratégies selon le contexte)? Ses habiletés ne sont pas encore développées. • Ai-je misé sur la répétition et les nombreux exercices pour que l’élève assimile les méthodes de travail? • À l’occasion, ai-je augmenté la vitesse de présentation de l’information pour garder l’élève en éveil? Il faut toutefois faire attention à la surstimulation qui l’amènerait à s’exciter et à perdre la maîtrise de soi. • Ai-je utilisé des techniques d’exercices d’automatisation (drill) comme des répétitions en groupe de notions à apprendre par cœur dont les tables de multiplication ou les règles de grammaire?

Au chapitre des Habiletés socialesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je bien mis en évidence les règles relatives aux activités scolaires? Est-ce que je les révise fréquemment avec les élèves, en particulier avant la tenue des activités? • Est-ce que je revois les conséquences rattachées à un refus de suivre les règles établies en fonction des conséquences négatives touchant tant l’élève que le groupe? • Ai-je mis l’accent sur les comportements positifs alternatifs dans une situation de conflit avec les autres? • Est-ce que je planifie les activités pour éviter les désorganisations? • Est-ce que j’encourage l’élève à observer les adultes et les autres enfants pour apprendre d’où viennent les conséquences, la séquence des événements et les liens de causalité? • Après une situation de conflit, une fois le calme revenu, est-ce que je prends le temps d’affectuer un retour avec l’élève sur ce qui s’est passé, sur la séquence des événements qui ont mené à la situation problématique et sur des comportements alternatifs qu’il pourra utiliser ultérieurement? • Ai-je utilisé des jeux de rôles pour illustrer les comportements adéquats par rapport à ceux qui ne le sont pas?

Gestion des devoirsCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je subdivisé les devoirs en mini devoirs? • Ai-je développé l’habitude, chez l’élève, de noter ce qu’il a à faire sur une feuille prévue à cette fin ou dans un agenda? • Est-ce que je favorise les plans de travail à la semaine plutôt que les devoirs à la journée? • Ai-je donné une liste de vérification (liste à cocher)? • Est-ce que je propose un parrainage avec un autre élève qui vérifie si l’information est complète dans l’agenda et si le matériel requis est dans le sac? • Est-ce que je limite le nombre et la durée des devoirs en fonction de l’âge et du degré de développement de l’élève? • Ai-je prévu du temps pour l’organisation des devoirs à la fin de l’après-midi? • Est-ce que je donne des points pour le contenu plutôt que la présentation ou l’orthographe? • Ai-je informé les parents de l’échéance des travaux et des dates des examens? • Ai-je vérifié régulièrement les travaux de l’élève pour éviter qu’il ne prenne trop de retard et se décourage? • Ai-je trouvé un moyen efficace pour communiquer avec l’adulte qui encadre les devoirs à la maison afin qu’il obtienne l’information nécessaire? Éviter que l’agenda ne devienne le compte-rendu des manquements de l’enfant. L’agenda doit être perçu comme un outil de travail et non comme un rappel constant de ses échecs.

Gestion de classeCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je mis en évidence, par un appui visuel, l’horaire de la journée et celui de la semaine? • Ai-je affiché les règles de vie de la classe et les conséquences associées? • Ai-je prévu une mesure de retrait volontaire (ex. : accès à un coin de la classe) afin de reprendre le contrôle? • Ai-je mis en place un système individuel de motivation, un système personnalisé d’émulation ou une feuille de route? • Est-ce que j’ai prévu une mesure punitive pour les arrêts d’agir obligatoires et une procédure d’encadrement des manquements majeurs? • Est-ce que j’évalue quotidiennement les aspects positifs du comportement de l’enfant?

Mesures pédagogiquesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

Assurez-vous de choisir les mesures en fonctiondes caractéristiques du jeune, car certaines de ces mesuressont efficaces pour certains élèves mais peuvent se révélernéfastes pour d’autres.

• Ai-je utilisé une méthode participative d’enseignement favorisant l’interaction des élèves? • Ai-je utilisé du matériel autocorrectif afin que l’enfant vérifie par lui-même sa compréhension en se corrigeant, et améliore ainsi ses apprentissages et augmente sa motivation? • Ai-je prévu des périodes d’apprentissage par projets? L’élève travaille alors à son rythme et sent moins la pression. • Ai-je permis le choix d’un menu d’activités ou de tâches? Les jeunes ont alors l’impression d’avoir plus de prise sur leur apprentissage et s’impliquent davantage. • Est-ce que j’utilise du matériel concret pour enseigner des concepts abstraits, comme les réglettes pour les concepts d’unités, de dizaines et de centaines, ou encore les jetons, pour visualiser les concepts d’addition et de soustraction? • Ai-je utilisé la motricité pour travailler l’espacement des mots, compter par deux et compter le nombre de syllabes? • Est-ce que je favorise un enseignement assisté par ordinateur? Cette méthode répond aux besoins de stimulation de l’enfant tout en maintenant sa motivation et son attention. • Est-ce que j’utilise le tutorat par les pairs pour la révision des apprentissages? Il faut faire attention, car cette méthode ne plaît pas à tous les enfants.

Ce document est inspiré des sources suivantes :Ministère de l’Éducation du Québec

et ministère de la Santé et des Services sociaux (2003),TDAH – Trouble de déficit de l’attention/hyperactivité :

Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes.Document de soutien à la formation :

connaissances et interventions.Québec, gouvernement du Québec.

Drouin, C. Huppé A. (2005), Le plan d’interventionpour les difficultés d’attention. Chenelière Éducation.

Une publication des Services de l’adaptation scolairede la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

Une initiative de Nancy Roy, ps. éd.,personne-ressource au Service régional de soutien

et d’expertise en troubles du comportementet difficultés d’apprentissage.

Révision et coordination de projet :Communications Sylvain Dionne enr.

Conception graphique et montage :Gagnon graphiste

Impression :Transcontinental Rimouski

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LES CARACTÉRISTIQUESCOMPORTEMENTALESET PSYCHOLOGIQUESLes manifestations principales

• La difficulté à se mettre au travail et à s’organiser •La difficulté à maintenir sa concentration •La difficulté à maintenir un effort de travail, à focaliser son énergie sur une tâche •Le déficit de la mémoire de travail à court terme •La difficulté à suivre les règles et les consignes •L’incapacité à modifier son attitude ou son comportement à la suite d’une conséquence négative •Une mauvaise perception du temps et de l’espace

Les deux types :le type hyperactif-impulsifet le type inattentif

Le jeune présentant un TDAH de typehyperactif-impulsif est celui que l’on remarque le plusen raison de ses comportements envahissants.Les principales caractéristiques de ce type sont :

•Une agitation excessive •Une grande difficulté à attendre son tour •Une intolérance marquée à la frustration •Une distractivité externe importante •Une vitesse d’exécution très rapide au détriment de la qualité

L’enfant présentant un TDAH de type inattentifne se fait pas remarquer autant que celui du typehyperactif-impulsif. Plus souvent qu’autrement,on l’oublie facilement en raison de sa sous-réactivité.On le reconnaît aux traits suivants :

•Une distractivité interne importante •Un déficit de l’attention sélective •Un déficit de l’attention partagée •Une tendance à la surpersévérance

Les manifestations secondaires

•Une faible estime de soi •Des problèmes affectifs divers •Une tendance à la fabulation •Une tendance à la négation de sa responsabilité •La difficulté à percevoir et à évaluer le danger •L’alternance entre l’inhibition et la désinhibition •Des conflits fréquents avec les pairs •Une lenteur d’exécution •Le retrait social

LES INTERVENTIONSAu chapitre de l’organisationCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je organisé le matériel selon un code de couleurs facile à utiliser? • Ai-je collé sur le bureau, un panier dans lequel les élèves rangent leurs crayons, gomme à effacer et règle après chaque utilisation? • Ai-je établi des routines pour le matin et le soir ainsi que pour les débuts et les fins de cours? • Est-ce que je permets l’utilisation du papier graphique (quadrillé) au jeune qui a de la difficulté à aligner ses chiffres? • Ai-je proposé des listes de vérification (ou listes à cocher)? • Est-ce que j’utilise un chronomètre comme repère dans la gestion du temps (ex. : pour faciliter l’habillement)? • Ai-je encouragé l’utilisation des calendriers et des agendas?

Au chapitre de lacompréhension des consignesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Est-ce que j’établis le contact visuel en demandant le regard de l’élève? • Ai-je changé le ton de ma voix, frappé dans mes mains ou sur le tableau? • Ai-je appelé l’élève par son nom avant de donner la consigne? • Est-ce que j’utilise des consignes courtes, claires et allant droit au but? • Est-ce que j’évite de donner plus d’une consigne à la fois? • Est-ce que j’utilise un support visuel pour rappeler les consignes? • Ai-je répété la consigne après cinq minutes? • Ai-je donné des exemples de ce que j’attends de l’élève? • Ai-je fait répéter la consigne à l’élève?

Au chapitre de l’inattentionCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je encouragé l’élève à visualiser dans sa tête la tâche demandée? • Ai-je utilisé son prénom ou utilisé son matériel dans les exemples? • Ai-je utilisé un code non verbal, établi avec l’élève au préalable, pour capter son attention (ex. : mettre la main sur son épaule ou montrer un carton vert)? • Est-ce que je suscite chez l’élève le développement du discours intérieur qui permet de se donner des consignes à soi-même? • Ai-je souligné les moments d’attention par un renforçateur concret (ex. : jetons, argent scolaire, félicitations ou encouragements)? • Est-ce que je mets en évidence des pictogrammes (arrêter, regarder, écouter) qui montrent à l’élève comment se rendre réceptif? • Ai-je placé l’élève dans un endroit éloigné de la porte, des fenêtres, du taille-crayon ou de l’endroit où est disposé le matériel, bref dans un endroit où les déplacements sont peu fréquents? • Est-ce que j’ai demandé à l’élève de libérer (ou ai-je libéré) le pupitre des objets non essentiels ou superflus? • Ai-je limité le nombre d’affiches trop voyantes et d’objets suspendus au plafond? • Est-ce que je place un autre élève pouvant servir de modèle près du jeune? • Ai-je utilisé le tutorat par les pairs? • Est-ce que j’alterne les périodes de travail exigeant et les tâches permettant de bouger et de refaire le plein d’énergie?

Au chapitre de l’agitationCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je prévu des moments où le jeune peut bouger sans trop déranger (ex. : passer des feuilles aux autres élèves)? • Est-ce que j’ai prévu des pauses plus fréquentes et un espace de détente? • Ai-je proposé des pauses de relaxation ou une balle de tension? • Est-ce que je divise le travail et demande à l’élève de me présenter chaque partie de travail terminée? • Ai-je placé le pupitre de l’élève à un endroit susceptible de moins déranger les autres (près de moi ou à l’arrière de la classe)? • Ai-je délimité par du ruban gommé un espace auquel l’élève a droit autour de son pupitre? • Ai-je réduit les causes de bruit au minimum (ex. : en plaçant des moitiés de balles de tennis sous les pattes des chaises)? • Est-ce que je multiplie les encouragements et les renforçateurs concrets lorsque l’élève adopte une bonne conduite? • Est-ce que j’évite les retraits de la récréation? L’élève en a besoin pour dépenser son énergie. • Ai-je alterné les apprentissages actifs (droit de bouger) et les apprentissages plus passifs (rester assis)? • Est-ce que je permets à l’élève de travailler debout ou dans un autre endroit de la classe, quand cela est possible? • Ai-je aidé l’élève à garder uniquement les objets nécessaires sur son pupitre?

• Ai-je prévu des places désignées en classe, c’est-à-dire une place pour l’écoute des consignes, une autre pour le travail individuel? Si l’élève se déplace, c’est alors pour se rendre à l’une ou l’autre de ces places. • Ai-je posé une bande velcro sous l’étui à crayons? • Est-ce que je prévois une place précise pour ranger le sac d’école de l’élève, loin de son pupitre, par exemple? • Ai-je désigné un endroit pour ranger le matériel, à l’extérieur du pupitre, afin d’empêcher l’élève de jouer? • Est-ce que je m’assure que l’élève conserve seulement les objets nécessaires au travail sur son pupitre? • Ai-je évité que d’autres objets soient à la portée de l’élève (ex. : bibliothèque ou ordinateur)? • Est-ce que je permets à l’élève de sortir de la classe (ex. : responsable des courses ou facteur de classe)? • Est-ce que je permets à l’élève d’écouter de la musique à l’occasion ou de travailler quelquefois debout ou à genoux sur sa chaise? • Ai-je permis à l’élève de sortir de la classe deux minutes pour qu’il se rende dans un endroit tranquille afin de reprendre le contrôle de lui-même, si possible de façon autonome ou avec un laissez-passer? • Est-ce que j’occupe les moments de détente de l’enfant (après le dîner et la récréation) avec du dessin ou de la pâte à modeler, en lui faisant mettre de l’ordre dans l’espace de lecture, ou autres? • Est-ce que j’ai aménagé un espace de détente dans la classe (ex. : petit tapis dans l’espace de lecture)? • Avant une activité spéciale ou un déplacement, est-ce que je mentionne à l’enfant ce que j’attends de lui (ex. : rester près de l’adulte, marcher, ou autres)? • Ai-je prévu des moments de relaxation en groupe en après-midi ou pour abaisser le niveau d’excitation avant d’entreprendre une activité plus calme (ex. : après les récréations ou la période d’éducation physique)?

Au chapitre de l’impulsivitéCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

Règles de vie

• Est-ce que j’ai ramené à l’essentiel les règles à suivre? • Ai-je formulé les règles de façon claire? • Est-ce que je rends les règles visuellement accessibles dans la classe? • Ai-je prévu des conséquences positives et négatives concernant ces règles? • Est-ce que j’illustre et rends simples et constantes les routines du matin et du soir, ainsi que les débuts et les fins des périodes? • Ai-je prévu et planifié toutes les situations critiques pour l’élève, comme les transitions vers un autre local, les récréations ou les activités spéciales? On énonce clairement ce qui s’en vient et ce qu’on attend de l’élève, en particulier à celui qui a de la difficulté à maîtriser son impulsivité. Pour faciliter ces situations, on peut annoncer à l’élève un privilège auquel il aura accès s’il se comporte de la façon attendue.

Moments de transition

• Ai-je établi des règles claires? • Est-ce que j’ai revu les comportements attendus avec l’élève jusqu’à ce que la routine soit établie? • Est-ce que je supervise étroitement l’élève qui se désorganise facilement, par des rétroactions fréquentes quand l’élève se comporte bien ou en précisant la durée limite de la transition?

Autocontrôle

• Ai-je prévu, avec l’élève, une marche à suivre quand il sent monter la colère et ai-je affiché cette procédure près de lui dans la classe? • Est-ce que j’aide l’élève à développer l’habileté de s’arrêter et de réfléchir devant une situation problématique? • Est-ce que j’aide l’élève à développer l’autocontrôle? Il faut travailler le langage intérieur, la capacité de se parler soi-même et de se donner des consignes. Une des façons d’enseigner cette habileté est de dire tout haut ce qu’on se dit dans notre tête lorsqu’on fait face à une situation ou à une tâche. • Est-ce que j’impose des conséquences immédiates et automatiques lorsqu’une règle considérée prioritaire n’est pas respectée? • Est-ce que j’utilise des temps d’arrêt (time-out) pour éviter les escalades négatives? • Ai-je utilisé des codes non verbaux qui rappellent discrètement l’élève à l’ordre?

Impulsivité verbale(parler sans attendre le droit de parole)

• Ai-je placé, sur le bureau, un pictogramme illustrant cette règle? • Est-ce que j’ignore le commentaire lorsque l’élève le formule sans lever la main? • Ai-je valorisé ceux qui lèvent la main? • Est-ce que je donne de l’attention rapidement quand l’élève impulsif lève la main, afin de l’encourager à le faire?

Impulsivité verbale(relativement aux demandes)

• Ai-je fait prendre à l’enfant l’habitude d’attendre cinq secondes avant de répondre à une question? • Est-ce que je fais répéter la question par l’enfant avant qu’il réponde? • Ai-je fait écrire à l’élève ce qu’il veut dire, ce qui l’oblige à accepter un délai et réduit sa peur d’oublier ce qu’il veut dire? • Ai-je donné de l’attention sélective, encouragé et félicité l’élève lorsqu’il lève sa main avant de parler? Intervenir d’un geste non verbal au besoin. • Ai-je fait un rappel non verbal avec un signe de la main ou des pictogrammes?

Impulsivité (dans les travaux)

• Ai-je réduit la fréquence des évaluations minutées? • Est-ce que je favorise la qualité du travail plutôt que la quantité? • Ai-je placé des rappels visuels sur le pupitre pour favoriser la révision et l’autoquestionnement? • Est-ce que j’encourage et enseigne la rigueur à la tâche? • Lorsque l’écriture est difficile, est-ce que j’aide l’élève à développer des solutions de rechange comme le clavier, le dictaphone, les tests oraux? • Est-ce que j’utilise l’horloge et indique à l’élève combien de temps il devra travailler?

Impulsivité émotive

• Est-ce que j’ai procédé à un rappel non verbal (geste de la main, image)? • Ai-je préparé l’élève à faire une activité en lui expliquant comment se comporter s’il rencontre une difficulté? • Avant le début d’une situation potentiellement difficile (récréation), est-ce que je rappelle à l’enfant ce que j’attends de lui (verbalement, en termes concrets ou visuellement, à l’aide d’une feuille déposée au casier)? • Est-ce que je souligne, si possible, les bons comportements de l’élève après la situation? • Ai-je ignoré seulement les comportements destinés à attirer mon attention (plainte, chuchotement, pleurnichage, rêvasserie)? Arrêter d’ignorer dès que l’enfant se comporte correctement. Ne jamais ignorer des comportements agressifs ou destructeurs. • Dans les moments d’anxiété, est-ce que j’interviens auprès de l’élève en manifestant de la sympathie pour l’aider à résoudre ses difficultés? • Ai-je décortiqué les gros travaux en petits travaux? Cela évite les frustrations et les crises de colère.

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LES CARACTÉRISTIQUESCOMPORTEMENTALESET PSYCHOLOGIQUESLes manifestations principales

• La difficulté à se mettre au travail et à s’organiser •La difficulté à maintenir sa concentration •La difficulté à maintenir un effort de travail, à focaliser son énergie sur une tâche •Le déficit de la mémoire de travail à court terme •La difficulté à suivre les règles et les consignes •L’incapacité à modifier son attitude ou son comportement à la suite d’une conséquence négative •Une mauvaise perception du temps et de l’espace

Les deux types :le type hyperactif-impulsifet le type inattentif

Le jeune présentant un TDAH de typehyperactif-impulsif est celui que l’on remarque le plusen raison de ses comportements envahissants.Les principales caractéristiques de ce type sont :

•Une agitation excessive •Une grande difficulté à attendre son tour •Une intolérance marquée à la frustration •Une distractivité externe importante •Une vitesse d’exécution très rapide au détriment de la qualité

L’enfant présentant un TDAH de type inattentifne se fait pas remarquer autant que celui du typehyperactif-impulsif. Plus souvent qu’autrement,on l’oublie facilement en raison de sa sous-réactivité.On le reconnaît aux traits suivants :

•Une distractivité interne importante •Un déficit de l’attention sélective •Un déficit de l’attention partagée •Une tendance à la surpersévérance

Les manifestations secondaires

•Une faible estime de soi •Des problèmes affectifs divers •Une tendance à la fabulation •Une tendance à la négation de sa responsabilité •La difficulté à percevoir et à évaluer le danger •L’alternance entre l’inhibition et la désinhibition •Des conflits fréquents avec les pairs •Une lenteur d’exécution •Le retrait social

LES INTERVENTIONSAu chapitre de l’organisationCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je organisé le matériel selon un code de couleurs facile à utiliser? • Ai-je collé sur le bureau, un panier dans lequel les élèves rangent leurs crayons, gomme à effacer et règle après chaque utilisation? • Ai-je établi des routines pour le matin et le soir ainsi que pour les débuts et les fins de cours? • Est-ce que je permets l’utilisation du papier graphique (quadrillé) au jeune qui a de la difficulté à aligner ses chiffres? • Ai-je proposé des listes de vérification (ou listes à cocher)? • Est-ce que j’utilise un chronomètre comme repère dans la gestion du temps (ex. : pour faciliter l’habillement)? • Ai-je encouragé l’utilisation des calendriers et des agendas?

Au chapitre de lacompréhension des consignesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Est-ce que j’établis le contact visuel en demandant le regard de l’élève? • Ai-je changé le ton de ma voix, frappé dans mes mains ou sur le tableau? • Ai-je appelé l’élève par son nom avant de donner la consigne? • Est-ce que j’utilise des consignes courtes, claires et allant droit au but? • Est-ce que j’évite de donner plus d’une consigne à la fois? • Est-ce que j’utilise un support visuel pour rappeler les consignes? • Ai-je répété la consigne après cinq minutes? • Ai-je donné des exemples de ce que j’attends de l’élève? • Ai-je fait répéter la consigne à l’élève?

Au chapitre de l’inattentionCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je encouragé l’élève à visualiser dans sa tête la tâche demandée? • Ai-je utilisé son prénom ou utilisé son matériel dans les exemples? • Ai-je utilisé un code non verbal, établi avec l’élève au préalable, pour capter son attention (ex. : mettre la main sur son épaule ou montrer un carton vert)? • Est-ce que je suscite chez l’élève le développement du discours intérieur qui permet de se donner des consignes à soi-même? • Ai-je souligné les moments d’attention par un renforçateur concret (ex. : jetons, argent scolaire, félicitations ou encouragements)? • Est-ce que je mets en évidence des pictogrammes (arrêter, regarder, écouter) qui montrent à l’élève comment se rendre réceptif? • Ai-je placé l’élève dans un endroit éloigné de la porte, des fenêtres, du taille-crayon ou de l’endroit où est disposé le matériel, bref dans un endroit où les déplacements sont peu fréquents? • Est-ce que j’ai demandé à l’élève de libérer (ou ai-je libéré) le pupitre des objets non essentiels ou superflus? • Ai-je limité le nombre d’affiches trop voyantes et d’objets suspendus au plafond? • Est-ce que je place un autre élève pouvant servir de modèle près du jeune? • Ai-je utilisé le tutorat par les pairs? • Est-ce que j’alterne les périodes de travail exigeant et les tâches permettant de bouger et de refaire le plein d’énergie?

Au chapitre de l’agitationCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je prévu des moments où le jeune peut bouger sans trop déranger (ex. : passer des feuilles aux autres élèves)? • Est-ce que j’ai prévu des pauses plus fréquentes et un espace de détente? • Ai-je proposé des pauses de relaxation ou une balle de tension? • Est-ce que je divise le travail et demande à l’élève de me présenter chaque partie de travail terminée? • Ai-je placé le pupitre de l’élève à un endroit susceptible de moins déranger les autres (près de moi ou à l’arrière de la classe)? • Ai-je délimité par du ruban gommé un espace auquel l’élève a droit autour de son pupitre? • Ai-je réduit les causes de bruit au minimum (ex. : en plaçant des moitiés de balles de tennis sous les pattes des chaises)? • Est-ce que je multiplie les encouragements et les renforçateurs concrets lorsque l’élève adopte une bonne conduite? • Est-ce que j’évite les retraits de la récréation? L’élève en a besoin pour dépenser son énergie. • Ai-je alterné les apprentissages actifs (droit de bouger) et les apprentissages plus passifs (rester assis)? • Est-ce que je permets à l’élève de travailler debout ou dans un autre endroit de la classe, quand cela est possible? • Ai-je aidé l’élève à garder uniquement les objets nécessaires sur son pupitre?

• Ai-je prévu des places désignées en classe, c’est-à-dire une place pour l’écoute des consignes, une autre pour le travail individuel? Si l’élève se déplace, c’est alors pour se rendre à l’une ou l’autre de ces places. • Ai-je posé une bande velcro sous l’étui à crayons? • Est-ce que je prévois une place précise pour ranger le sac d’école de l’élève, loin de son pupitre, par exemple? • Ai-je désigné un endroit pour ranger le matériel, à l’extérieur du pupitre, afin d’empêcher l’élève de jouer? • Est-ce que je m’assure que l’élève conserve seulement les objets nécessaires au travail sur son pupitre? • Ai-je évité que d’autres objets soient à la portée de l’élève (ex. : bibliothèque ou ordinateur)? • Est-ce que je permets à l’élève de sortir de la classe (ex. : responsable des courses ou facteur de classe)? • Est-ce que je permets à l’élève d’écouter de la musique à l’occasion ou de travailler quelquefois debout ou à genoux sur sa chaise? • Ai-je permis à l’élève de sortir de la classe deux minutes pour qu’il se rende dans un endroit tranquille afin de reprendre le contrôle de lui-même, si possible de façon autonome ou avec un laissez-passer? • Est-ce que j’occupe les moments de détente de l’enfant (après le dîner et la récréation) avec du dessin ou de la pâte à modeler, en lui faisant mettre de l’ordre dans l’espace de lecture, ou autres? • Est-ce que j’ai aménagé un espace de détente dans la classe (ex. : petit tapis dans l’espace de lecture)? • Avant une activité spéciale ou un déplacement, est-ce que je mentionne à l’enfant ce que j’attends de lui (ex. : rester près de l’adulte, marcher, ou autres)? • Ai-je prévu des moments de relaxation en groupe en après-midi ou pour abaisser le niveau d’excitation avant d’entreprendre une activité plus calme (ex. : après les récréations ou la période d’éducation physique)?

Au chapitre de l’impulsivitéCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

Règles de vie

• Est-ce que j’ai ramené à l’essentiel les règles à suivre? • Ai-je formulé les règles de façon claire? • Est-ce que je rends les règles visuellement accessibles dans la classe? • Ai-je prévu des conséquences positives et négatives concernant ces règles? • Est-ce que j’illustre et rends simples et constantes les routines du matin et du soir, ainsi que les débuts et les fins des périodes? • Ai-je prévu et planifié toutes les situations critiques pour l’élève, comme les transitions vers un autre local, les récréations ou les activités spéciales? On énonce clairement ce qui s’en vient et ce qu’on attend de l’élève, en particulier à celui qui a de la difficulté à maîtriser son impulsivité. Pour faciliter ces situations, on peut annoncer à l’élève un privilège auquel il aura accès s’il se comporte de la façon attendue.

Moments de transition

• Ai-je établi des règles claires? • Est-ce que j’ai revu les comportements attendus avec l’élève jusqu’à ce que la routine soit établie? • Est-ce que je supervise étroitement l’élève qui se désorganise facilement, par des rétroactions fréquentes quand l’élève se comporte bien ou en précisant la durée limite de la transition?

Autocontrôle

• Ai-je prévu, avec l’élève, une marche à suivre quand il sent monter la colère et ai-je affiché cette procédure près de lui dans la classe? • Est-ce que j’aide l’élève à développer l’habileté de s’arrêter et de réfléchir devant une situation problématique? • Est-ce que j’aide l’élève à développer l’autocontrôle? Il faut travailler le langage intérieur, la capacité de se parler soi-même et de se donner des consignes. Une des façons d’enseigner cette habileté est de dire tout haut ce qu’on se dit dans notre tête lorsqu’on fait face à une situation ou à une tâche. • Est-ce que j’impose des conséquences immédiates et automatiques lorsqu’une règle considérée prioritaire n’est pas respectée? • Est-ce que j’utilise des temps d’arrêt (time-out) pour éviter les escalades négatives? • Ai-je utilisé des codes non verbaux qui rappellent discrètement l’élève à l’ordre?

Impulsivité verbale(parler sans attendre le droit de parole)

• Ai-je placé, sur le bureau, un pictogramme illustrant cette règle? • Est-ce que j’ignore le commentaire lorsque l’élève le formule sans lever la main? • Ai-je valorisé ceux qui lèvent la main? • Est-ce que je donne de l’attention rapidement quand l’élève impulsif lève la main, afin de l’encourager à le faire?

Impulsivité verbale(relativement aux demandes)

• Ai-je fait prendre à l’enfant l’habitude d’attendre cinq secondes avant de répondre à une question? • Est-ce que je fais répéter la question par l’enfant avant qu’il réponde? • Ai-je fait écrire à l’élève ce qu’il veut dire, ce qui l’oblige à accepter un délai et réduit sa peur d’oublier ce qu’il veut dire? • Ai-je donné de l’attention sélective, encouragé et félicité l’élève lorsqu’il lève sa main avant de parler? Intervenir d’un geste non verbal au besoin. • Ai-je fait un rappel non verbal avec un signe de la main ou des pictogrammes?

Impulsivité (dans les travaux)

• Ai-je réduit la fréquence des évaluations minutées? • Est-ce que je favorise la qualité du travail plutôt que la quantité? • Ai-je placé des rappels visuels sur le pupitre pour favoriser la révision et l’autoquestionnement? • Est-ce que j’encourage et enseigne la rigueur à la tâche? • Lorsque l’écriture est difficile, est-ce que j’aide l’élève à développer des solutions de rechange comme le clavier, le dictaphone, les tests oraux? • Est-ce que j’utilise l’horloge et indique à l’élève combien de temps il devra travailler?

Impulsivité émotive

• Est-ce que j’ai procédé à un rappel non verbal (geste de la main, image)? • Ai-je préparé l’élève à faire une activité en lui expliquant comment se comporter s’il rencontre une difficulté? • Avant le début d’une situation potentiellement difficile (récréation), est-ce que je rappelle à l’enfant ce que j’attends de lui (verbalement, en termes concrets ou visuellement, à l’aide d’une feuille déposée au casier)? • Est-ce que je souligne, si possible, les bons comportements de l’élève après la situation? • Ai-je ignoré seulement les comportements destinés à attirer mon attention (plainte, chuchotement, pleurnichage, rêvasserie)? Arrêter d’ignorer dès que l’enfant se comporte correctement. Ne jamais ignorer des comportements agressifs ou destructeurs. • Dans les moments d’anxiété, est-ce que j’interviens auprès de l’élève en manifestant de la sympathie pour l’aider à résoudre ses difficultés? • Ai-je décortiqué les gros travaux en petits travaux? Cela évite les frustrations et les crises de colère.

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LES CARACTÉRISTIQUESCOMPORTEMENTALESET PSYCHOLOGIQUESLes manifestations principales

• La difficulté à se mettre au travail et à s’organiser •La difficulté à maintenir sa concentration •La difficulté à maintenir un effort de travail, à focaliser son énergie sur une tâche •Le déficit de la mémoire de travail à court terme •La difficulté à suivre les règles et les consignes •L’incapacité à modifier son attitude ou son comportement à la suite d’une conséquence négative •Une mauvaise perception du temps et de l’espace

Les deux types :le type hyperactif-impulsifet le type inattentif

Le jeune présentant un TDAH de typehyperactif-impulsif est celui que l’on remarque le plusen raison de ses comportements envahissants.Les principales caractéristiques de ce type sont :

•Une agitation excessive •Une grande difficulté à attendre son tour •Une intolérance marquée à la frustration •Une distractivité externe importante •Une vitesse d’exécution très rapide au détriment de la qualité

L’enfant présentant un TDAH de type inattentifne se fait pas remarquer autant que celui du typehyperactif-impulsif. Plus souvent qu’autrement,on l’oublie facilement en raison de sa sous-réactivité.On le reconnaît aux traits suivants :

•Une distractivité interne importante •Un déficit de l’attention sélective •Un déficit de l’attention partagée •Une tendance à la surpersévérance

Les manifestations secondaires

•Une faible estime de soi •Des problèmes affectifs divers •Une tendance à la fabulation •Une tendance à la négation de sa responsabilité •La difficulté à percevoir et à évaluer le danger •L’alternance entre l’inhibition et la désinhibition •Des conflits fréquents avec les pairs •Une lenteur d’exécution •Le retrait social

LES INTERVENTIONSAu chapitre de l’organisationCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je organisé le matériel selon un code de couleurs facile à utiliser? • Ai-je collé sur le bureau, un panier dans lequel les élèves rangent leurs crayons, gomme à effacer et règle après chaque utilisation? • Ai-je établi des routines pour le matin et le soir ainsi que pour les débuts et les fins de cours? • Est-ce que je permets l’utilisation du papier graphique (quadrillé) au jeune qui a de la difficulté à aligner ses chiffres? • Ai-je proposé des listes de vérification (ou listes à cocher)? • Est-ce que j’utilise un chronomètre comme repère dans la gestion du temps (ex. : pour faciliter l’habillement)? • Ai-je encouragé l’utilisation des calendriers et des agendas?

Au chapitre de lacompréhension des consignesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Est-ce que j’établis le contact visuel en demandant le regard de l’élève? • Ai-je changé le ton de ma voix, frappé dans mes mains ou sur le tableau? • Ai-je appelé l’élève par son nom avant de donner la consigne? • Est-ce que j’utilise des consignes courtes, claires et allant droit au but? • Est-ce que j’évite de donner plus d’une consigne à la fois? • Est-ce que j’utilise un support visuel pour rappeler les consignes? • Ai-je répété la consigne après cinq minutes? • Ai-je donné des exemples de ce que j’attends de l’élève? • Ai-je fait répéter la consigne à l’élève?

Au chapitre de l’inattentionCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je encouragé l’élève à visualiser dans sa tête la tâche demandée? • Ai-je utilisé son prénom ou utilisé son matériel dans les exemples? • Ai-je utilisé un code non verbal, établi avec l’élève au préalable, pour capter son attention (ex. : mettre la main sur son épaule ou montrer un carton vert)? • Est-ce que je suscite chez l’élève le développement du discours intérieur qui permet de se donner des consignes à soi-même? • Ai-je souligné les moments d’attention par un renforçateur concret (ex. : jetons, argent scolaire, félicitations ou encouragements)? • Est-ce que je mets en évidence des pictogrammes (arrêter, regarder, écouter) qui montrent à l’élève comment se rendre réceptif? • Ai-je placé l’élève dans un endroit éloigné de la porte, des fenêtres, du taille-crayon ou de l’endroit où est disposé le matériel, bref dans un endroit où les déplacements sont peu fréquents? • Est-ce que j’ai demandé à l’élève de libérer (ou ai-je libéré) le pupitre des objets non essentiels ou superflus? • Ai-je limité le nombre d’affiches trop voyantes et d’objets suspendus au plafond? • Est-ce que je place un autre élève pouvant servir de modèle près du jeune? • Ai-je utilisé le tutorat par les pairs? • Est-ce que j’alterne les périodes de travail exigeant et les tâches permettant de bouger et de refaire le plein d’énergie?

Au chapitre de l’agitationCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je prévu des moments où le jeune peut bouger sans trop déranger (ex. : passer des feuilles aux autres élèves)? • Est-ce que j’ai prévu des pauses plus fréquentes et un espace de détente? • Ai-je proposé des pauses de relaxation ou une balle de tension? • Est-ce que je divise le travail et demande à l’élève de me présenter chaque partie de travail terminée? • Ai-je placé le pupitre de l’élève à un endroit susceptible de moins déranger les autres (près de moi ou à l’arrière de la classe)? • Ai-je délimité par du ruban gommé un espace auquel l’élève a droit autour de son pupitre? • Ai-je réduit les causes de bruit au minimum (ex. : en plaçant des moitiés de balles de tennis sous les pattes des chaises)? • Est-ce que je multiplie les encouragements et les renforçateurs concrets lorsque l’élève adopte une bonne conduite? • Est-ce que j’évite les retraits de la récréation? L’élève en a besoin pour dépenser son énergie. • Ai-je alterné les apprentissages actifs (droit de bouger) et les apprentissages plus passifs (rester assis)? • Est-ce que je permets à l’élève de travailler debout ou dans un autre endroit de la classe, quand cela est possible? • Ai-je aidé l’élève à garder uniquement les objets nécessaires sur son pupitre?

• Ai-je prévu des places désignées en classe, c’est-à-dire une place pour l’écoute des consignes, une autre pour le travail individuel? Si l’élève se déplace, c’est alors pour se rendre à l’une ou l’autre de ces places. • Ai-je posé une bande velcro sous l’étui à crayons? • Est-ce que je prévois une place précise pour ranger le sac d’école de l’élève, loin de son pupitre, par exemple? • Ai-je désigné un endroit pour ranger le matériel, à l’extérieur du pupitre, afin d’empêcher l’élève de jouer? • Est-ce que je m’assure que l’élève conserve seulement les objets nécessaires au travail sur son pupitre? • Ai-je évité que d’autres objets soient à la portée de l’élève (ex. : bibliothèque ou ordinateur)? • Est-ce que je permets à l’élève de sortir de la classe (ex. : responsable des courses ou facteur de classe)? • Est-ce que je permets à l’élève d’écouter de la musique à l’occasion ou de travailler quelquefois debout ou à genoux sur sa chaise? • Ai-je permis à l’élève de sortir de la classe deux minutes pour qu’il se rende dans un endroit tranquille afin de reprendre le contrôle de lui-même, si possible de façon autonome ou avec un laissez-passer? • Est-ce que j’occupe les moments de détente de l’enfant (après le dîner et la récréation) avec du dessin ou de la pâte à modeler, en lui faisant mettre de l’ordre dans l’espace de lecture, ou autres? • Est-ce que j’ai aménagé un espace de détente dans la classe (ex. : petit tapis dans l’espace de lecture)? • Avant une activité spéciale ou un déplacement, est-ce que je mentionne à l’enfant ce que j’attends de lui (ex. : rester près de l’adulte, marcher, ou autres)? • Ai-je prévu des moments de relaxation en groupe en après-midi ou pour abaisser le niveau d’excitation avant d’entreprendre une activité plus calme (ex. : après les récréations ou la période d’éducation physique)?

Au chapitre de l’impulsivitéCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

Règles de vie

• Est-ce que j’ai ramené à l’essentiel les règles à suivre? • Ai-je formulé les règles de façon claire? • Est-ce que je rends les règles visuellement accessibles dans la classe? • Ai-je prévu des conséquences positives et négatives concernant ces règles? • Est-ce que j’illustre et rends simples et constantes les routines du matin et du soir, ainsi que les débuts et les fins des périodes? • Ai-je prévu et planifié toutes les situations critiques pour l’élève, comme les transitions vers un autre local, les récréations ou les activités spéciales? On énonce clairement ce qui s’en vient et ce qu’on attend de l’élève, en particulier à celui qui a de la difficulté à maîtriser son impulsivité. Pour faciliter ces situations, on peut annoncer à l’élève un privilège auquel il aura accès s’il se comporte de la façon attendue.

Moments de transition

• Ai-je établi des règles claires? • Est-ce que j’ai revu les comportements attendus avec l’élève jusqu’à ce que la routine soit établie? • Est-ce que je supervise étroitement l’élève qui se désorganise facilement, par des rétroactions fréquentes quand l’élève se comporte bien ou en précisant la durée limite de la transition?

Autocontrôle

• Ai-je prévu, avec l’élève, une marche à suivre quand il sent monter la colère et ai-je affiché cette procédure près de lui dans la classe? • Est-ce que j’aide l’élève à développer l’habileté de s’arrêter et de réfléchir devant une situation problématique? • Est-ce que j’aide l’élève à développer l’autocontrôle? Il faut travailler le langage intérieur, la capacité de se parler soi-même et de se donner des consignes. Une des façons d’enseigner cette habileté est de dire tout haut ce qu’on se dit dans notre tête lorsqu’on fait face à une situation ou à une tâche. • Est-ce que j’impose des conséquences immédiates et automatiques lorsqu’une règle considérée prioritaire n’est pas respectée? • Est-ce que j’utilise des temps d’arrêt (time-out) pour éviter les escalades négatives? • Ai-je utilisé des codes non verbaux qui rappellent discrètement l’élève à l’ordre?

Impulsivité verbale(parler sans attendre le droit de parole)

• Ai-je placé, sur le bureau, un pictogramme illustrant cette règle? • Est-ce que j’ignore le commentaire lorsque l’élève le formule sans lever la main? • Ai-je valorisé ceux qui lèvent la main? • Est-ce que je donne de l’attention rapidement quand l’élève impulsif lève la main, afin de l’encourager à le faire?

Impulsivité verbale(relativement aux demandes)

• Ai-je fait prendre à l’enfant l’habitude d’attendre cinq secondes avant de répondre à une question? • Est-ce que je fais répéter la question par l’enfant avant qu’il réponde? • Ai-je fait écrire à l’élève ce qu’il veut dire, ce qui l’oblige à accepter un délai et réduit sa peur d’oublier ce qu’il veut dire? • Ai-je donné de l’attention sélective, encouragé et félicité l’élève lorsqu’il lève sa main avant de parler? Intervenir d’un geste non verbal au besoin. • Ai-je fait un rappel non verbal avec un signe de la main ou des pictogrammes?

Impulsivité (dans les travaux)

• Ai-je réduit la fréquence des évaluations minutées? • Est-ce que je favorise la qualité du travail plutôt que la quantité? • Ai-je placé des rappels visuels sur le pupitre pour favoriser la révision et l’autoquestionnement? • Est-ce que j’encourage et enseigne la rigueur à la tâche? • Lorsque l’écriture est difficile, est-ce que j’aide l’élève à développer des solutions de rechange comme le clavier, le dictaphone, les tests oraux? • Est-ce que j’utilise l’horloge et indique à l’élève combien de temps il devra travailler?

Impulsivité émotive

• Est-ce que j’ai procédé à un rappel non verbal (geste de la main, image)? • Ai-je préparé l’élève à faire une activité en lui expliquant comment se comporter s’il rencontre une difficulté? • Avant le début d’une situation potentiellement difficile (récréation), est-ce que je rappelle à l’enfant ce que j’attends de lui (verbalement, en termes concrets ou visuellement, à l’aide d’une feuille déposée au casier)? • Est-ce que je souligne, si possible, les bons comportements de l’élève après la situation? • Ai-je ignoré seulement les comportements destinés à attirer mon attention (plainte, chuchotement, pleurnichage, rêvasserie)? Arrêter d’ignorer dès que l’enfant se comporte correctement. Ne jamais ignorer des comportements agressifs ou destructeurs. • Dans les moments d’anxiété, est-ce que j’interviens auprès de l’élève en manifestant de la sympathie pour l’aider à résoudre ses difficultés? • Ai-je décortiqué les gros travaux en petits travaux? Cela évite les frustrations et les crises de colère.

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LE TROUBLE DÉFICITAIREDE L’ATTENTIONAVEC OU SANS HYPERACTIVITÉSoutenir l’élève présentantun trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Caractéristiques du trouble et interventions en classe

• Ai-je fréquemment agrémenté les apprentissages de jeux éducatifs? L’aspect ludique augmente l’intérêt de l’enfant. Il sera moins enclin à fournir un effort supplémentaire pour rester attentif plus longtemps. • Ai-je utilisé une approche multi sensorielle sollicitant plus de sens pour favoriser l’apprentissage (la vision, l’ouïe, le toucher et le mouvement)? • Ai-je enseigné les matières les plus ardues le matin? Dans le cas d’un jeune sous médication, il est préférable de présenter les nouveaux concepts au moment où les médicaments procurent un effet optimal, c’est-à-dire environ 45 minutes après la prise du médicament, donc tôt le matin et au retour du dîner. • Ai-je fait alterner les activités où les jeunes doivent rester assis, où ils peuvent bouger, les activités individuelles et de groupe avec les activités d’écoute et de participation? Ainsi, on varie l’intensité de l’attention demandée. • Avant de commencer une leçon, est-ce que je clarifie le but visé? Le jeune peut plus facilement concentrer son attention sur la tâche s’il sait où il s’en va. Sa compréhension est aussi plus grande. Il convient donc de rendre l’apprentissage signifiant pour l’élève. • Ai-je fréquemment posé des questions pour maintenir l’attention de l’élève? En plus de ramener l’enfant au sujet, les questions l’amènent aussi à manipuler l’information et à meubler sa pensée quant au sujet. Ainsi, il risque moins de penser à autre chose. • Est-ce que j’insiste sur les renseignements les plus importants et demande à l’élève de les répéter? De cette façon, on aide l’enfant à encoder l’information dans sa mémoire à long terme. • Ai-je mis l’accent verbalement sur les points importants à retenir? On peut les écrire au tableau et mettre de la couleur sur les mots importants. On peut également demander à l’élève d’en faire autant dans son cahier. • Ai-je planifié de courts exposés magistraux entrecoupés de périodes d’exercices? Les exposés magistraux devraient porter sur l’essentiel et ne pas dépasser cinq minutes au primaire et quinze minutes au secondaire. Il est préférable de faire plusieurs exposés de cinq à dix minutes plutôt qu’une longue présentation de trente minutes. • Ai-je fait des pauses pendant l’exposé pour permettre à l’élève de prendre des notes, car certains jeunes n’arrivent pas à écouter et à prendre des notes simultanément (déficit de l’attention partagée)? • Est-ce que j’utilise des acétates électroniques qui permettent d’estomper les points de vue, au fur et à mesure? Cette méthode diminue les distractions et permet de focaliser l’attention sur l’information pertinente. • Ai-je divisé les longs projets en étapes et incité l’élève à le faire lui-même quand l’occasion se présente?

• Ai-je adapté ou réduit la somme de travail pour celui dont l’exécution est plus lente? Favoriser alors la qualité plutôt que la quantité. • En ce qui concerne la compréhension de lecture, quand l’objectif n’est pas de mesurer les compétences de décodage, est-ce que je fournis des livres enregistrés, des résumés de chapitres? Est-ce que je souligne les idées principales et amène l’élève à le faire? Est-ce que je choisis des textes plus faciles ou plus courts, mais sur le même sujet? • Ai-je prévu du tutorat par un enseignant ou un élève plus avancé pour soutenir l’élève dans ses apprentissages? • Ai-je prévu des périodes d’études supervisées au cours desquelles l’élève reçoit de l’aide pour ses apprentissages et pour ses techniques d’études? • A-t-on offert un soutien en orthopédagogie pour récupérer les notions manquées, pour renforcer les méthodes de travail enseignées et pour soutenir les parents? • Pour l’enfant âgé de huit ans et moins, ai-je misé davantage sur l’établissement de routines et l’acquisition d’habitudes de travail plutôt que sur les interventions métacognitives (conscience de sa façon d’apprendre et choix des stratégies selon le contexte)? Ses habiletés ne sont pas encore développées. • Ai-je misé sur la répétition et les nombreux exercices pour que l’élève assimile les méthodes de travail? • À l’occasion, ai-je augmenté la vitesse de présentation de l’information pour garder l’élève en éveil? Il faut toutefois faire attention à la surstimulation qui l’amènerait à s’exciter et à perdre la maîtrise de soi. • Ai-je utilisé des techniques d’exercices d’automatisation (drill) comme des répétitions en groupe de notions à apprendre par cœur dont les tables de multiplication ou les règles de grammaire?

Au chapitre des Habiletés socialesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je bien mis en évidence les règles relatives aux activités scolaires? Est-ce que je les révise fréquemment avec les élèves, en particulier avant la tenue des activités? • Est-ce que je revois les conséquences rattachées à un refus de suivre les règles établies en fonction des conséquences négatives touchant tant l’élève que le groupe? • Ai-je mis l’accent sur les comportements positifs alternatifs dans une situation de conflit avec les autres? • Est-ce que je planifie les activités pour éviter les désorganisations? • Est-ce que j’encourage l’élève à observer les adultes et les autres enfants pour apprendre d’où viennent les conséquences, la séquence des événements et les liens de causalité? • Après une situation de conflit, une fois le calme revenu, est-ce que je prends le temps d’affectuer un retour avec l’élève sur ce qui s’est passé, sur la séquence des événements qui ont mené à la situation problématique et sur des comportements alternatifs qu’il pourra utiliser ultérieurement? • Ai-je utilisé des jeux de rôles pour illustrer les comportements adéquats par rapport à ceux qui ne le sont pas?

Gestion des devoirsCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je subdivisé les devoirs en mini devoirs? • Ai-je développé l’habitude, chez l’élève, de noter ce qu’il a à faire sur une feuille prévue à cette fin ou dans un agenda? • Est-ce que je favorise les plans de travail à la semaine plutôt que les devoirs à la journée? • Ai-je donné une liste de vérification (liste à cocher)? • Est-ce que je propose un parrainage avec un autre élève qui vérifie si l’information est complète dans l’agenda et si le matériel requis est dans le sac? • Est-ce que je limite le nombre et la durée des devoirs en fonction de l’âge et du degré de développement de l’élève? • Ai-je prévu du temps pour l’organisation des devoirs à la fin de l’après-midi? • Est-ce que je donne des points pour le contenu plutôt que la présentation ou l’orthographe? • Ai-je informé les parents de l’échéance des travaux et des dates des examens? • Ai-je vérifié régulièrement les travaux de l’élève pour éviter qu’il ne prenne trop de retard et se décourage? • Ai-je trouvé un moyen efficace pour communiquer avec l’adulte qui encadre les devoirs à la maison afin qu’il obtienne l’information nécessaire? Éviter que l’agenda ne devienne le compte-rendu des manquements de l’enfant. L’agenda doit être perçu comme un outil de travail et non comme un rappel constant de ses échecs.

Gestion de classeCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je mis en évidence, par un appui visuel, l’horaire de la journée et celui de la semaine? • Ai-je affiché les règles de vie de la classe et les conséquences associées? • Ai-je prévu une mesure de retrait volontaire (ex. : accès à un coin de la classe) afin de reprendre le contrôle? • Ai-je mis en place un système individuel de motivation, un système personnalisé d’émulation ou une feuille de route? • Est-ce que j’ai prévu une mesure punitive pour les arrêts d’agir obligatoires et une procédure d’encadrement des manquements majeurs? • Est-ce que j’évalue quotidiennement les aspects positifs du comportement de l’enfant?

Mesures pédagogiquesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

Assurez-vous de choisir les mesures en fonctiondes caractéristiques du jeune, car certaines de ces mesuressont efficaces pour certains élèves mais peuvent se révélernéfastes pour d’autres.

• Ai-je utilisé une méthode participative d’enseignement favorisant l’interaction des élèves? • Ai-je utilisé du matériel autocorrectif afin que l’enfant vérifie par lui-même sa compréhension en se corrigeant, et améliore ainsi ses apprentissages et augmente sa motivation? • Ai-je prévu des périodes d’apprentissage par projets? L’élève travaille alors à son rythme et sent moins la pression. • Ai-je permis le choix d’un menu d’activités ou de tâches? Les jeunes ont alors l’impression d’avoir plus de prise sur leur apprentissage et s’impliquent davantage. • Est-ce que j’utilise du matériel concret pour enseigner des concepts abstraits, comme les réglettes pour les concepts d’unités, de dizaines et de centaines, ou encore les jetons, pour visualiser les concepts d’addition et de soustraction? • Ai-je utilisé la motricité pour travailler l’espacement des mots, compter par deux et compter le nombre de syllabes? • Est-ce que je favorise un enseignement assisté par ordinateur? Cette méthode répond aux besoins de stimulation de l’enfant tout en maintenant sa motivation et son attention. • Est-ce que j’utilise le tutorat par les pairs pour la révision des apprentissages? Il faut faire attention, car cette méthode ne plaît pas à tous les enfants.

Ce document est inspiré des sources suivantes :Ministère de l’Éducation du Québec

et ministère de la Santé et des Services sociaux (2003),TDAH – Trouble de déficit de l’attention/hyperactivité :

Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes.Document de soutien à la formation :

connaissances et interventions.Québec, gouvernement du Québec.

Drouin, C. Huppé A. (2005), Le plan d’interventionpour les difficultés d’attention. Chenelière Éducation.

Une publication des Services de l’adaptation scolairede la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

Une initiative de Nancy Roy, ps. éd.,personne-ressource au Service régional de soutien

et d’expertise en troubles du comportementet difficultés d’apprentissage.

Révision et coordination de projet :Communications Sylvain Dionne enr.

Conception graphique et montage :Gagnon graphiste

Impression :Transcontinental Rimouski

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LE TROUBLE DÉFICITAIREDE L’ATTENTIONAVEC OU SANS HYPERACTIVITÉSoutenir l’élève présentantun trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Caractéristiques du trouble et interventions en classe

• Ai-je fréquemment agrémenté les apprentissages de jeux éducatifs? L’aspect ludique augmente l’intérêt de l’enfant. Il sera moins enclin à fournir un effort supplémentaire pour rester attentif plus longtemps. • Ai-je utilisé une approche multi sensorielle sollicitant plus de sens pour favoriser l’apprentissage (la vision, l’ouïe, le toucher et le mouvement)? • Ai-je enseigné les matières les plus ardues le matin? Dans le cas d’un jeune sous médication, il est préférable de présenter les nouveaux concepts au moment où les médicaments procurent un effet optimal, c’est-à-dire environ 45 minutes après la prise du médicament, donc tôt le matin et au retour du dîner. • Ai-je fait alterner les activités où les jeunes doivent rester assis, où ils peuvent bouger, les activités individuelles et de groupe avec les activités d’écoute et de participation? Ainsi, on varie l’intensité de l’attention demandée. • Avant de commencer une leçon, est-ce que je clarifie le but visé? Le jeune peut plus facilement concentrer son attention sur la tâche s’il sait où il s’en va. Sa compréhension est aussi plus grande. Il convient donc de rendre l’apprentissage signifiant pour l’élève. • Ai-je fréquemment posé des questions pour maintenir l’attention de l’élève? En plus de ramener l’enfant au sujet, les questions l’amènent aussi à manipuler l’information et à meubler sa pensée quant au sujet. Ainsi, il risque moins de penser à autre chose. • Est-ce que j’insiste sur les renseignements les plus importants et demande à l’élève de les répéter? De cette façon, on aide l’enfant à encoder l’information dans sa mémoire à long terme. • Ai-je mis l’accent verbalement sur les points importants à retenir? On peut les écrire au tableau et mettre de la couleur sur les mots importants. On peut également demander à l’élève d’en faire autant dans son cahier. • Ai-je planifié de courts exposés magistraux entrecoupés de périodes d’exercices? Les exposés magistraux devraient porter sur l’essentiel et ne pas dépasser cinq minutes au primaire et quinze minutes au secondaire. Il est préférable de faire plusieurs exposés de cinq à dix minutes plutôt qu’une longue présentation de trente minutes. • Ai-je fait des pauses pendant l’exposé pour permettre à l’élève de prendre des notes, car certains jeunes n’arrivent pas à écouter et à prendre des notes simultanément (déficit de l’attention partagée)? • Est-ce que j’utilise des acétates électroniques qui permettent d’estomper les points de vue, au fur et à mesure? Cette méthode diminue les distractions et permet de focaliser l’attention sur l’information pertinente. • Ai-je divisé les longs projets en étapes et incité l’élève à le faire lui-même quand l’occasion se présente?

• Ai-je adapté ou réduit la somme de travail pour celui dont l’exécution est plus lente? Favoriser alors la qualité plutôt que la quantité. • En ce qui concerne la compréhension de lecture, quand l’objectif n’est pas de mesurer les compétences de décodage, est-ce que je fournis des livres enregistrés, des résumés de chapitres? Est-ce que je souligne les idées principales et amène l’élève à le faire? Est-ce que je choisis des textes plus faciles ou plus courts, mais sur le même sujet? • Ai-je prévu du tutorat par un enseignant ou un élève plus avancé pour soutenir l’élève dans ses apprentissages? • Ai-je prévu des périodes d’études supervisées au cours desquelles l’élève reçoit de l’aide pour ses apprentissages et pour ses techniques d’études? • A-t-on offert un soutien en orthopédagogie pour récupérer les notions manquées, pour renforcer les méthodes de travail enseignées et pour soutenir les parents? • Pour l’enfant âgé de huit ans et moins, ai-je misé davantage sur l’établissement de routines et l’acquisition d’habitudes de travail plutôt que sur les interventions métacognitives (conscience de sa façon d’apprendre et choix des stratégies selon le contexte)? Ses habiletés ne sont pas encore développées. • Ai-je misé sur la répétition et les nombreux exercices pour que l’élève assimile les méthodes de travail? • À l’occasion, ai-je augmenté la vitesse de présentation de l’information pour garder l’élève en éveil? Il faut toutefois faire attention à la surstimulation qui l’amènerait à s’exciter et à perdre la maîtrise de soi. • Ai-je utilisé des techniques d’exercices d’automatisation (drill) comme des répétitions en groupe de notions à apprendre par cœur dont les tables de multiplication ou les règles de grammaire?

Au chapitre des Habiletés socialesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je bien mis en évidence les règles relatives aux activités scolaires? Est-ce que je les révise fréquemment avec les élèves, en particulier avant la tenue des activités? • Est-ce que je revois les conséquences rattachées à un refus de suivre les règles établies en fonction des conséquences négatives touchant tant l’élève que le groupe? • Ai-je mis l’accent sur les comportements positifs alternatifs dans une situation de conflit avec les autres? • Est-ce que je planifie les activités pour éviter les désorganisations? • Est-ce que j’encourage l’élève à observer les adultes et les autres enfants pour apprendre d’où viennent les conséquences, la séquence des événements et les liens de causalité? • Après une situation de conflit, une fois le calme revenu, est-ce que je prends le temps d’affectuer un retour avec l’élève sur ce qui s’est passé, sur la séquence des événements qui ont mené à la situation problématique et sur des comportements alternatifs qu’il pourra utiliser ultérieurement? • Ai-je utilisé des jeux de rôles pour illustrer les comportements adéquats par rapport à ceux qui ne le sont pas?

Gestion des devoirsCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je subdivisé les devoirs en mini devoirs? • Ai-je développé l’habitude, chez l’élève, de noter ce qu’il a à faire sur une feuille prévue à cette fin ou dans un agenda? • Est-ce que je favorise les plans de travail à la semaine plutôt que les devoirs à la journée? • Ai-je donné une liste de vérification (liste à cocher)? • Est-ce que je propose un parrainage avec un autre élève qui vérifie si l’information est complète dans l’agenda et si le matériel requis est dans le sac? • Est-ce que je limite le nombre et la durée des devoirs en fonction de l’âge et du degré de développement de l’élève? • Ai-je prévu du temps pour l’organisation des devoirs à la fin de l’après-midi? • Est-ce que je donne des points pour le contenu plutôt que la présentation ou l’orthographe? • Ai-je informé les parents de l’échéance des travaux et des dates des examens? • Ai-je vérifié régulièrement les travaux de l’élève pour éviter qu’il ne prenne trop de retard et se décourage? • Ai-je trouvé un moyen efficace pour communiquer avec l’adulte qui encadre les devoirs à la maison afin qu’il obtienne l’information nécessaire? Éviter que l’agenda ne devienne le compte-rendu des manquements de l’enfant. L’agenda doit être perçu comme un outil de travail et non comme un rappel constant de ses échecs.

Gestion de classeCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

• Ai-je mis en évidence, par un appui visuel, l’horaire de la journée et celui de la semaine? • Ai-je affiché les règles de vie de la classe et les conséquences associées? • Ai-je prévu une mesure de retrait volontaire (ex. : accès à un coin de la classe) afin de reprendre le contrôle? • Ai-je mis en place un système individuel de motivation, un système personnalisé d’émulation ou une feuille de route? • Est-ce que j’ai prévu une mesure punitive pour les arrêts d’agir obligatoires et une procédure d’encadrement des manquements majeurs? • Est-ce que j’évalue quotidiennement les aspects positifs du comportement de l’enfant?

Mesures pédagogiquesCe que j’ai fait... Ce que je pourrais faire...

Assurez-vous de choisir les mesures en fonctiondes caractéristiques du jeune, car certaines de ces mesuressont efficaces pour certains élèves mais peuvent se révélernéfastes pour d’autres.

• Ai-je utilisé une méthode participative d’enseignement favorisant l’interaction des élèves? • Ai-je utilisé du matériel autocorrectif afin que l’enfant vérifie par lui-même sa compréhension en se corrigeant, et améliore ainsi ses apprentissages et augmente sa motivation? • Ai-je prévu des périodes d’apprentissage par projets? L’élève travaille alors à son rythme et sent moins la pression. • Ai-je permis le choix d’un menu d’activités ou de tâches? Les jeunes ont alors l’impression d’avoir plus de prise sur leur apprentissage et s’impliquent davantage. • Est-ce que j’utilise du matériel concret pour enseigner des concepts abstraits, comme les réglettes pour les concepts d’unités, de dizaines et de centaines, ou encore les jetons, pour visualiser les concepts d’addition et de soustraction? • Ai-je utilisé la motricité pour travailler l’espacement des mots, compter par deux et compter le nombre de syllabes? • Est-ce que je favorise un enseignement assisté par ordinateur? Cette méthode répond aux besoins de stimulation de l’enfant tout en maintenant sa motivation et son attention. • Est-ce que j’utilise le tutorat par les pairs pour la révision des apprentissages? Il faut faire attention, car cette méthode ne plaît pas à tous les enfants.

Ce document est inspiré des sources suivantes :Ministère de l’Éducation du Québec

et ministère de la Santé et des Services sociaux (2003),TDAH – Trouble de déficit de l’attention/hyperactivité :

Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes.Document de soutien à la formation :

connaissances et interventions.Québec, gouvernement du Québec.

Drouin, C. Huppé A. (2005), Le plan d’interventionpour les difficultés d’attention. Chenelière Éducation.

Une publication des Services de l’adaptation scolairede la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs.

Une initiative de Nancy Roy, ps. éd.,personne-ressource au Service régional de soutien

et d’expertise en troubles du comportementet difficultés d’apprentissage.

Révision et coordination de projet :Communications Sylvain Dionne enr.

Conception graphique et montage :Gagnon graphiste

Impression :Transcontinental Rimouski


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