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Allergènes / Revue française d’allergologie 53 (2013) 342–349 347

Conclusion.– Nos résultats indiquent que le chauffage de la lactoférrine auxtempératures utilisées n’altère pas son immunoréactivité.Références[1] Hu F, Pan F, Sawano Y, Makino T, Kakehi Y, Komiyama M, et al. Studies of

the structure of multiferric ion-bound lactoferrin: a new antianemic ediblematerial. Int Dairy J 2008;18:1051–6.

[2] Sanchez C, Frémont S. Conséquence des traitements thermiques et deformulation sur la structure et l’allergénicité des protéines alimentaires.Rev Fr Allergol Immunol Clin 2003;43:13–20.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.044

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Les bacteries lactiques isolees a partir du lait de vachesources de produits hypoallergeniquesK. Belkaaloul, S. Addou, A. Chekroun, D. Saidi, O. Kheroua

Laboratoire de physiologie de la nutrition et de securite alimentaire,

departement de biologie, faculte des sciences, universite d’Oran, Oran,

Algerie

Introduction.– Les allergies alimentaires sont de plus en plus répandues chez lesenfants dans les pays développés. Le lait de vache contient de nombreusesprotéines à l’origine des réactions allergiques (b-lactoglobuline, caséines,sérum albumine, a-lactalbumine), mais la b-lactoglobuline est considérée laprotéine la plus allergénique. Au cours des procédés de fermentation du lait, lesprotéines laitières sont hydrolysées par les enzymes des bactéries lactiques. Denombreuses études mentionnent un effet anti-allergique des produits laitiersfermentés, mais peu d’auteurs précisent si cet effet est relié à l’hydrolyse desépitopes allergéniques des protéines laitières, ou à une modulation de la réponseimmune par ces bactéries à l’origine de la fermentation.Méthodes.– Afin de diminuer l’allergénicité des protéines du lait de vache,14 bactéries lactiques ont été utilisés pour l’étude de leurs pouvoirs d’hydrolysesur le lait écrémé UHT ainsi que la cinétique de protéolyse sur les caséinates desodium et le lactosérum après trois, six et 24 heures d’incubation à 37 8C parélectrophorèse (SDS-PAGE).Résultats.– L’électrophorèse a montré que quatre souches avaient une activitéprotéolytique partielle sur le lait UHT écrémé à partir de six heures et qui étaittotale après 24 heures. Les souches sont E. faecalis [1], E. faecalis [2],E. feacium [3], E. feacium [4]. L’activité protéolytique sur les caséinates desodium a été révélé à partir de trois heures d’incubation et maximale après24 heures. Toutes les fractions de caséines (a-S1 cas, a-S2 cas, et b-cas) ont étéhydrolysées pour E. feacium après 24 heures alors que la b-cas a persisté pourE. feacalis. Cette hydrolyse est négative sur le lactosérum.Discussion.– Le pouvoir d’hydrolyse de E. feacium est plus élevé que celui deE. faecalis et différent en fonction du temp. Cela concorde avec les travaux d’Elsoda et al. (2003). Il a montré que Enterococcus représente plus de 40 % desisolats laitiers parmis eux E. faecium et E. faecalis qui prédominent dans laprotéolyse comparant aux autres souches.Conclusion.– L’activité protéolytique diffère d’une souche à une autre et peutêtre un outil pour la production de nouveaux produits laitiers traditionnelshypoallergéniques avec des propriétés physicochimiques et sensoriellesdifférentes.Références[1] Anonyme. Proceedings of a symposium on pediatric food allergy. Pediatrics

2003;111:1591–680.[2] Schäfer T, Böhler E, Ruhdorfer S, Weigl L, Wessner D, Heinrich J, et al.

Epidemiology of food allergy/food intolerance in adults: associations withother manifestations of atopy. Allergy 2001;56:1172–9.

[3] Cross ML, Stevenson LM, Gill HS. Anti-allergy property of fermentedfoods: an important immunoregulatory mechanism of lactic acid bacteria?Int Immunopharmacol 2001;1:891–901.

[4] El soda M, ahmed N, Omran N, Osman G, Morsi A. Isolation, identificationand selection of lactic acid bacteria cultures for cheese making. Emirates JAgri Sci 2003;15(2):51–71.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.045

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La biopuce ISAC dans une population de patientspolysensibilisesC. Guyon, E. Labrune, L. Garnier, S. Viel, J. Guillemaud, J. Bienvenu,

F. Bienvenu

Laboratoire d’immunologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Benite,

France

Objectif .– Étude des profils de sensibilisation IgE chez des patientspolysensibilisés présentant des symptômes d’allergie respiratoire, alimentaireet/ou cutanée.Patients et méthode.– Trente-deux patients polysensibilisés (20 hommes) âgésde trois à 51 ans (moyenne d’âge : 19,8 ans), dont 17 enfants de trois à 13 ans,ont bénéficié d’un test ISAC1 (ThermoFisher), biopuce détectant des IgEspécifiques de 103 allergènes moléculaires. Parmi les 32 patients, 14 présen-taient une dermatite atopique (44 %) et seulement deux patients avaientuniquement des symptômes d’allergies alimentaires.Résultats.– Les sensibilisations le plus souvent retrouvées correspondent auxPR-10 (84 % des patients), aux expansines représentées par Cyn d1 et Phl p1(78 % des patients) et à Fel d1, allergène majeur du chat (72 % des patients). Lessensibilisations aux panallergènes végétaux sont nettement plus fréquentes queles sensibilisations aux panallergènes animaux.– soixante et onze pour cent des enfants sont sensibilisés aux protéines destockage contre 7 % des adultes. Parmi celles-ci, Ara h1 et Gly m6 sont les plusfréquentes (41 % des enfants) suivies par Ara h2 et Cor a9 (35 % des enfants) ;– parmi les 32 patients, 26 sont cosensibilisés à des panallergènes (soit 81 %).Pour les panallergènes végétaux (PR-10, profilines, LTP), la cosensibilisationPR-10/Profiline est la plus fréquente (34 % des patients). Seulement cinqpatients ont une cosensibilisation aux trois familles de panallergènes végétaux.Quant aux panallergènes animaux, la cosensibilisation la plus fréquente estparvalbumines/tropomyosines (19 % des patients).Conclusion.– Nous avons mis en évidence les sensibilisations les plusfréquentes dans une population de patients polysensibilisés pour lesquels le testISAC est un test de choix, en permettant d’effectuer un instantané dessensibilisations à 103 allergènes moléculaires sur une très faible quantité desérum, sans interférence du taux d’IgE totales parfois très élevé chez cespatients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.046

All-18

Crise d’asthme severe : a propos de 20 casL. Nacef, O. Saighi

Pneumologie, Blida, Algerie

Introduction.– L’asthme est la plus fréquente des maladies respiratoirechronique, et pose un problème de santé publique. Sa prévalence en Algérieest estimée à 3,45 %.Méthodes.– Nous avons mené une étude rétrospective concernant l’aspectépidémiologique des crises d’asthme sévères dans les urgences depneumologie du L’EPH de Blida durant la période 2008 à 2010. La morbiditéétait de 0,92 %.Résultats.– Vingt patients ont été hospitalisés, dont 19 étaient des femmes aufoyer avec une moyenne d’âge à 49 ans, ayant des ATCDS d’atopie familialeet de diabète, dans cinq cas chacune. Le facteur déclenchant était une grippedans dix cas, une surinfection bronchique dans sept cas, une expositionallergénique dans deux cas et une prise d’ibuprofène dans un cas. Quarantepour cent des patients n’étaient pas suivis régulièrement à cause desmauvaises conditions socioéconomiques, expliquant en partie la non-observance du traitement.Discussion.– La crise survenait sur un asthme persistant modéré dans 11 cas,persistant sévère dans sept cas et intermittent dans deux cas. La duréed’hospitalisation en moyenne était de 15 jours en fonction de la sévérité initiale