De L’aDeUS
Avec ses 1 852 000 habitants en 2011, l’Alsace figure historiquement comme une région densément peuplée (3ème au niveau national), caractérisée par sa situation géographique qui la place au cœur d’un espace de flux et d’échange.
Après avoir connu une période de croissance marquée de sa population au cours des années 90, la dynamique alsacienne a observé depuis quelques années un net ralentissement dû particulièrement à un solde migratoire devenant négatif.
Néanmoins, la structure de population alsacienne est plutôt jeune, ce qui lui
permet de continuer à gagner de la population. Le solde naturel est ainsi le moteur de la dynamique démographique régionale.
Le processus de périurbanisation, en oeuvre depuis plusieurs décennies, a conduit à une certaine déconcentration de la population et à son éparpillement. Les grands pôles urbains régionaux (Strasbourg, Mulhouse, Colmar) qui abritaient trois alsaciens sur dix en 1968 ont peu à peu vu leur poids démographique diminuer au profit des villages, et en comptent aujourd’hui moins d’un sur quatre.
Démographie
Les évoLutions démographiques récentes en aLsace 153
Décembre 2014
aDeUS note 153 p2
plus dynamique derrière le Languedoc-roussillon.
y Enfin, sur la période récente, avec le ralentissement notable de la construction de logements, la dynamique alsacienne marque le pas et devient significativement moins élevée que celle de la France.
Un profil atypique dans le Grand-Est1
Comparée à l’ensemble du territoire français, la région Alsace a un profil de variation de population particulièrement atypique. En prenant en compte l’évolution depuis 1968, elle est la seule région du Grand-Est à avoir observé une croissance démographique intense, résultant de plusieurs facteurs géographiques et économiques.
Avec près de 440 000 habitants supplémentaires depuis 1968, l’Alsace a accru sa population de presque un tiers (+31,1 %) en un peu plus de 40 ans (+26,9 % à l’échelle nationale).
1. Champagne-Ardenne, Lorraine, Franche-Comté.
titre de L’indicateurLes évoLutions démographiques récentes en aLsace
L’Alsace : un territoire régional qui se démarqueAlsace/France : des évolutions démographiques en chassé-croisé
Sur ces quatre dernières décennies s’est dessiné un profil contrasté de l’évolution de la population alsacienne dictée, par moment, par un contexte de dynamique démographique national. Néanmoins, au cours de certaines périodes, l’Alsace s’est démarquée par des conjonctures plus singulières, différenciant ainsi son comportement démographique de la tendance nationale. On peut discerner quatre phases : y Jusqu’au milieu des années 70, avec la fin des Trente glorieuses et du baby-boom, la population évoluait de manière plus soutenue qu’aujourd’hui. L’Alsace a évolué de même.
y Un net ralentissement s’est produit durant les dix à quinze années suivantes, avec un taux de variation annuel moyen qui a été divisé par deux, autant en Alsace qu’à l’échelle nationale.
y La troisième période marque la divergence du comportement démographique alsacien à celui de la France. Pendant que le ralentissement devient encore un peu plus marqué au niveau national, l’Alsace, forte d’un apport migratoire conséquent, connaît un redémarrage important de sa croissance de population au cours des années 90 qui va se poursuivre jusqu’au début des années 2000. Elle devient ainsi la deuxième région française la
Note de lecture : En 1999, l’Alsace a recensé un gain de population de près de 23 % par rapport à 1968. Ce même gain est d’à peine 2 % en région Lorraine.
TAUx dE vAriATion AnnUEL moyEn 1968-2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
0,0 %0,1 %0,2 %0,3 %0,4 %0,5 %0,6 %0,7 %0,8 %0,9 %1,0 %1,1 %
1968-1975
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
2006-2011
Taux de variation annuel moyen 1968-2011
Alsace France
taux de variation cumuLé de La popuLation depuis 1968 en aLsace ET dAns sEs réGions voisinEs (En %)
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
7,4
10,9
15,0
22,8
28,5
31,1
6,89,2
10,512,5
15,9
18,2
2,5 2,0 1,4 1,62,7 3,4
0 %
5 %
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
1975 1982 1990 1999 2006 2011
Alsace
Franche-Comté
Lorraine
taux de variation de La popuLation En FrAncE pAr réGion dEpUis 1968
moins de 10 %
Proportion de population supplémentaire par rapport à 1968
entre 10 et 20 %entre 30 et 40 %plus de 40 %
entre 20 et 30 %
Cette croissance soutenue, mise en comparaison avec celles observées dans les régions voisines à l’Alsace, fait figure d’exception dans une partie de la France historiquement faiblement dynamique. La Franche-Comté a recensé en 2011 une population 18 % plus importante qu’en 1968, et surtout les régions Lorraine et Champagne-Ardenne ont quasiment le même nombre d’habitants que 40 ans plus tôt, avec un taux de croissance d’à peine +5 % sur l’ensemble de la période.
Cette bonne santé démographique fait de l’Alsace la deuxième région la plus dynamique dans la moitié nord du pays, durant les 40 dernières années.
aDeUS note 153 p3
Fluctuations de population variant au rythme des migrations
évoLution du taux de mortaLité depuis 1968
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
Alsace
France
7,5
8,0
8,5
9,0
9,5
10,0
10,5
11,0
11,5
1968-1975
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
2006-2011
Tau
x de
mor
talit
é (e
n p.
mill
e)Evolution du taux de mortalité depuis 1968 Un apport naturel constant
depuis plus de 30 ans
Longtemps resté quelconque et légèrement inférieur à la valeur nationale, le solde naturel est devenu à partir des années 80 un véritable atout pour l’Alsace de par la conjonction de deux phénomènes : y La natalité alsacienne, qui a longtemps été comparable à celle de la France a, de par la structure de sa population, augmenté au cours des décennies 80 et 90 pour atteindre un taux élevé comparable à celui de régions françaises traditionnellement natalistes (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, île-de-France, Normandie). Ensuite, à partir de 2000, le taux de natalité est peu à peu rentré dans le rang, jouant un rôle plus secondaire dans le solde naturel.
y La mortalité est le facteur naturel qui a véritablement eu une influence sur la variation démographique naturelle en Alsace. En effet, le taux de mortalité a considérablement chuté en Alsace (-32 % contre -21 % au niveau national) depuis 1968 (voir ci-contre). Outre les avancées dans le domaine médical, l’apport d’une population jeune par migration a contribué à la diminution de la mortalité en Alsace.
Ces deux évolutions, qui s’expliquent par la jeunesse relative de la population régionale, placent l’Alsace au troisième rang des régions qui gagnent le plus d’habitants par la différence naissances-décès, derrière l’Île-de-France et la dynamique Rhône-Alpes.
contribution du soLde migratoire à L’évoLution démographique en aLsace depuis 1968
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
1968-1975
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
2006-2011
47 %
17 %
0 %
36 %
30 %
-13 %
-20 %
-10 %
0 %
10 %
20 %
30 %
40 %
50 %
Par
t en
%
Le solde migratoire devenu déficitaire après une période faste
Les évolutions démographiques par mouvement migratoire ont toujours eu un impact plus faible que les mouvements naturels dans la variation globale de la population alsacienne, hormis pour les Trente glorieuses au cours desquelles on peut considérer que les apports migratoires et naturels ont eu un impact équivalent.
Entre 2006 et 2011, pour la première fois depuis des décennies, on constate que les sorties sont légèrement plus nombreuses que les entrées.
aDeUS note 153 p4
Les évoLutions démographiques récentes en aLsace
La situation se complique pour le département du Bas-Rhin, qui perd en moyenne 1 000 habitants par an depuis 2006 et qui, à défaut d’attirer plus de nouveaux habitants, n’arrive plus à retenir ceux déjà installés sur son territoire.
Le Haut-Rhin, quant à lui, qui avait déjà observé un déficit migratoire dans les années 70-80, n’a plus constaté davantage de sorties que d’entrées depuis. Lors de la période 2006-2011, le solde migratoire est devenu quasiment nul.
Une trajectoire de dynamiques démographiques différenciée pour les deux départements alsaciens
Le Bas-rhin s’essouffle depuis 2006…Exception faite de la période de boom démographique qui s’est prolongée jusqu’au milieu des années 70, pendant lesquelles les deux départements alsaciens contribuaient quasi équitablement à cette dynamique, le Bas-Rhin est depuis toujours le moteur démographique de l’Alsace, en contribuant aux deux-tiers environ à cette évolution.
… mais compte une progression plus modérée du nombre de communes perdant de la population que le Haut-rhinLe nombre de communes alsaciennes perdant de la population, qui diminuait régulièrement jusqu’aux années 2000, a connu une recrudescence depuis 2006, parallèlement au ralentissement démographique régional observé dans le même temps. Jusqu’au début des années 80, en particulier dans le Bas-Rhin, plus d’une commune sur trois perdait de la population. C’est la conséquence de l’effet massif de l’exode rural qui a entraîné une polarisation du territoire et ainsi une certaine concentration de la population. Paradoxalement, le département bas-rhinois compte pour la première fois en 2006 une part moins importante de ce type de communes que chez le voisin du Haut-Rhin.
des migrations qui profitent aux bourgs et aux villages
Globalement, depuis les années 1990, les gains les plus importants s’observent dans les petites communes. Ainsi, alors que les communes de moins de 3 500 habitants représentaient 39 % de la population régionale en 1990, elles ont capté 46 % des gains démographiques de la région entre 1990 et 2006. Durant cette période, même si l’on observe une plus grande dynamique démographique dans les villages, elle était plutôt répartie sur les territoires. A l’inverse, à partir de 2006, les gains démographiques
contribution des départements à L’évoLution démographique de L’aLsace depuis 1968
proportion de communes démographiquement déFiciTAirEs dAns LE BAs-rHin ET LE HAUT-rHin EnTrE 1968 ET 2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
Bas-Rhin
Haut-Rhin
52 %
69 % 64 % 67 % 65 %55 %
48 %
31 % 36 % 33 % 35 %45 %
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
1968-1975
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
2006-2011
Par
t en
%
Contribution des départements à l'évolution démographique de l'Alsace depuis 1968
Bas-Rhin
Haut-Rhin
1968-1975
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
2006-2011
Par
t en
%
37,0
%
38,9
%
30,9
%
19,2
%
18,4
%
28,5
%
29,7
% 34,5
%
21,8
%
11,9
% 15,6
%
31,8
%
0
5
10
15
20
25
30
35
40
parts dans La popuLation 1999 et dans Les gains de La popULATion 1990-1999 sELon LA TAiLLE dEs commUnEs
Source : INSEE - RP 1990-1999
évolution 1990-1999
population 1999
4,74
17,47
16,45
7,79
9,70
12,35
9,92
21,58
5,1
22,4
18,6
10,1
14,1
8,5
8,9
12,2
25 % 15 % 5 % 5 % 15 % 25 %
moins de 500
500 à 1 500
1 500 à 3 500
3 500 à 5 000
5 000 à 10 000
10 000 à 20 000
20 000 à 100 000
plus de 100 000
Part en %
Tai
lle d
e la
com
mun
e en
nom
bre
d'ha
bita
nts
aDeUS note 153 p5
se sont davantage concentrés dans les petites communes : 70 % des gains dans les communes de moins de 3 500 habitants.
Par conséquent, la répartition de la population sur le territoire alsacien s’est modifiée au cours des décennies. Après avoir connu une polarisation importante dans les années 60-70 avec une concentration importante de la population au sein des grandes agglomérations régionales, la croissance démographique s’est par la suite diffusée vers des espaces de moindre densité (périphériques aux grandes villes dans un premier temps, puis diffusion plus globale par la suite).
pArTs dAns LA popULATion 2011 ET dAns LEs GAins dE LA popULATion 2006-2011 sELon LA TAiLLE dEs commUnEs
répartition de La popuLation dans La cus depuis 1968
part de La cus dans Les gains démographiques dE L’ALsAcE
répArTiTion dU nomBrE dE commUnEs déFiciTAirEs/BénéFiciAirEs dAns LA cUs dEpUis 1968
Source : INSEE - RP 2006-2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
évolution 2006-2011
population 2011
4,91
18,17
17,00
7,87
9,68
11,98
9,74
20,65
7,4
30,2
32,9
12,5
11,3
1,9
6,3
moins de 500
500 à 1 500
1 500 à 3 500
3 500 à 5 000
5 000 à 10 000
10 000 à 20 000
20 000 à 100 000
plus de 100 000 -2,5
25 % 15 % 5 % 5 % 15 % 25 % 35 %
Part en %Tai
lle d
e la
com
mun
e en
nom
bre
d'ha
bita
nts
2ème couronne
1ère couronne
Strasbourg
68,1%
64,5%
61,6%
59,4%
58,3%
58,4%
57,9%
20,1%
22,7%
24,9%
24,7%
24,3%
24,3%
24,4%
11,8%
12,8%
13,5%
15,9%
17,4%
17,3%
17,6%
0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
Répartition de la population dans la CUS depuis 1968
35 %
25 %
18 %
7 %
0 %
5 %
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
40 %
1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011
communes bénéficiaires
communes déficitaires
25
21
27 28
1815
3
7
1
1013
0 %
10 %
20 %
30 %
40 %
50 %
60 %
70 %
80 %
90 %
100 %
1968-1975
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
2006-2011
Et la cUs ? Le solde naturel peine à compenser des échanges migratoires déficitaires
Cet affaiblissement du poids démographique des communes les plus peuplées impacte sans surprise l’ensemble de la CUS, où l’on observe depuis le début des années 2000 de plus en plus de communes qui présentent un bilan annuel négatif de variation de population. Le solde naturel, pourtant élevé au sein de ce type de communes à forte densité, ne suffit plus dans la plupart des cas à compenser des échanges migratoires déficitaires. Ce phénomène, qui touche aujourd’hui près de la moitié du territoire de la CUS, n’a jamais été aussi important.
La CUS, qui était l’un des moteurs de la croissance démographique régionale, voit sa contribution à la dynamique globale baisser inexorablement depuis les années 80. Elle captait 55 % de la croissance démographique régionale durant les années 80. Elle n’en capte plus que 8 % aujourd’hui.
Au sein même de la CUS, les dynamiques changent la structure géographique de la population. Strasbourg représentait 68 % de la population de la CUS en 1968. Aujourd’hui, elle n’en abrite plus que 58 %. Entre temps, les autres grandes communes urbaines avaient pris le relais dans un premier temps, et les petites communes dans un deuxième.
aDeUS note 153 P6
Les évoLutions démographiques récentes en aLsace
Historiquement, les grands pôles alsaciens enregistrent des variations de population modéréesAu regard d’autres agglomérations françaises de taille comparable, Strasbourg et Mulhouse présentent une particularité. De toutes les grandes villes françaises, elles sont les deux seules à avoir les amplitudes de variation les plus modérées leur population très modérée, celle-ci oscillant entre -0,5 et +0,5 % par an quand d’autres villes telles que Lille ou Perpignan constatent une évolution beaucoup plus fluctuante.
Sur la période 2006-2011, à l’échelle du quart nord-est de la France, la totalité (hormis Dijon) des grandes villes connaissent un déclin de population, essentiellement à cause d’un déficit migratoire très important. Strasbourg et Mulhouse résistent mieux aux pertes que les autres villes grâce à un solde naturel situé à un niveau assez élevé (respectivement +0,7 et +0,9 % par an).
Les communes alsaciennes : les plus dynamiques dans le Grand-Est, mais des évolutions récentes problématiques
Plus du tiers (36,1 %) des communes alsaciennes ont vu leur population augmenter constamment depuis 1990. C’est plus qu’en France (33,8 %) et plus que le double de ce qu’on observe en Lorraine, par exemple (17 %).
A l’inverse, que ce soit en France ou dans les régions limitrophes, la part des communes à développement démographique récent (depuis 1999 ou depuis 2006) est plus important qu’en Alsace.
De même, la part des communes alsaciennes qui perdent de la population durant la période récente est plus importante (20,2 %) que ce que l’on observe dans les régions limitrophes et en France.
Ainsi, même si globalement l’Alsace demeure plus dynamique que les autres régions du Grand-Est, les évolutions récentes montrent non pas la fin de l’exception alsacienne, mais bien une accumulation d’indicateurs durant les dernières années qui, s’ils perduraient, seraient dommageables à l’attractivité de l’alsace.
En termes de localisation en Alsace, on peut distinguer plusieurs profils de communes : y Les communes qui gagnent constamment de la population depuis 1990 (en rouge sur la carte) Il s’agit de communes essentiellement périurbaines : une grande partie des communes situées au nord-ouest et à l’ouest de la CUS, la
moyenne et ampLitude du taux de variation totaLe depuis 1968 à strasbourg et dans Les viLLes de taiLLe équivaLente
moyenne et ampLitude du taux de variation totaLe depuis 1968 à muLhouse et dans Les viLLes de taiLLe équivaLente
dynAmiqUEs démoGrApHiqUEs récEnTEs (dEpUis 1990) En ALsAcE ET dAns sEs réGions voisinEs
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
Source : INSEE - RP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2006, 2011
source : INSEE - RP 1990, 1999, 2006, 2011
-0,9
-0,3
0,4
-2,5
-1,5
-0,3 -0,3
1,1
0,5
2,4
1,1
2,9
1,3
2,1
-2,8-2,4-2,0-1,6-1,2-0,8-0,40,00,40,81,21,62,02,42,8
Nantes
Strasbourg
Montpellier
Bordeaux LilleRennes
Reims
Moyenne et amplitude du taux de variation totale depuis 1968à Strasbourg et dans des villes de taille équivalente
taux d'accroissement 1968-2011accroissement minimum
accroissement maximum
taux d'accroissement 1968-2011accroissement minimum
accroissement maximum
-0,7-0,7
-0,9-0,5
-1,7
-0,6 -0,7
-1,9
0,6
1,30,9
1,5
0,7
0,2
1,2
0,5
-2,8-2,4-2,0-1,6-1,2-0,8-0,40,00,40,81,21,62,02,42,8
Metz
Perpignan
BesançonOrléans
Rouen
MulhouseCaen
Nancy
a toujours gagné de la population depuis 1990
gagne de la population depuis 1999
gagne de la population depuis 2006
fluctue
perd de la population depuis 2006
perd de la population depuis 1999
a toujours perdu de la population depuis 1990
36,1 %
17,1 %26,0 %
33,8 %
9,0 %
16,8 %
16,7 %
15,6 %
3,4 %
9,9 %
8,2 %
7,3 %18,0 %
21,5 %
20,3 %17,3 %
20,2 %
13,0 %
13,8 %12,1 %
8,3 %
8,8 %
7,4 % 6,2 %
5,0 %12,8 %
7,5 % 7,8 %
0 %
10 %
20 %
30 %
40 %
50 %
60 %
70 %
80 %
90 %
100 %
Alsace Lorraine Franche-Comté Francemétropolitaine
aDeUS note 153 P7
Vallée de la Bruche, une grande partie de la Bande Rhénane et du Ried.
y Les communes qui gagnent de la population depuis 1999 (en orange sur la carte) et depuis 2006 (en jaune sur la carte) Il s’agit également de périurbain, mais un peu plus lointain. Les communes à développement plus récent sont toutes situées aux marges de la région. Elles viennent d’être rattrapées par l’influence urbaine.
y Les communes à dynamique démographique négative récente (en bleu clair sur la carte) Il s’agit principalement de communes urbaines : Haguenau, Sélestat, Saverne, Strasbourg. Mais également de nombre de communes de la périphérie strasbourgeoise, ainsi que les vallées vosgiennes, essentiellement celles du Haut-Rhin.
y Les communes à dynamique démographique négative plus ancienne (en bleus foncés sur la carte) Quelques grandes communes font partie de ce groupe : Mulhouse, Wissembourg, Sainte-Marie-aux-Mines… Les autres sont situées essentiellement dans le massif et en Alsace bossue.
Et demain ?
L’observation de l’offre récente de logements permet de prévoir les évolutions à venir en termes d’évolution de la population. Plusieurs remarques : y Globalement en Alsace, l’offre de logements neufs durant les 4 dernières années a subi une chute importante. Le chiffre de 2013 est le plus bas depuis les années 1980.
y Le Haut-Rhin voit sa part dans ce volume reculer, passant de 42 % durant les années 2000 à 34,8 % entre 2010 et 2013.
y Dans le Bas-Rhin, la CUS voit sa part dans l’offre départementale passer de 30 % durant les années 2000 à 55 % depuis 2010. Ainsi, alors que la CUS produit aujourd’hui 1,43 fois ce qu’elle produisait les vingt années précédentes, le Bas-Rhin hors CUS peine à produire 60 % du volume des années 2000.
Ainsi, le système des vases communicants ne fonctionne plus. Quand la CUS ne produisait pas assez de logements durant les années 2000, les 500 autres communes du Bas-Rhin compensaient, voire faisaient plus que compenser ce déficit de production. Aujourd’hui, la CUS a redressé son volume d’offre nouvelle à hauteur de ses ambitions, mais cela ne suffit pas pour compenser l’effondrement de la production dans le reste du Bas-Rhin.
nombre de mises en chantier de Logements En ALsAcE EnTrE 1980 ET 2013
dynamiques démographiques récentes en aLsace (dEpUis 1990)
Source : Sitadel 1980-2013, DREAL, Alsace/CEDD/SIS-Sitadel
7 000
8 000
9 000
10 000
11 000
12 000
13 000
14 000
15 000
1980 19
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Nom
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com
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cés
8 900 log./an 10 000 log./an 10 700 log./an8 800
log./anmoyenne annuelle
nombre de logements
sources INSEE - RP 1990, 1999, 2006, 2011 réalisation ADEUS, décembre 2014
30 km0
N
a toujours gagné de la population depuis 1990
gagne de la population depuis 1999
gagne de la population depuis 2006
fluctue
perd de la population depuis 2006
perd de la population depuis 1999
a toujours perdu de la population depuis 1990
Dynamique démographique de la commune
Directrice de publication : Anne pons, directrice générale de l’AdEUsValidation : yves Gendron, directeur général adjointÉquipe projet : Ahmed saïb (chef de projet), Florestan rabilloud (responsable de livable), maryline roussetteN° projet : 1.1.4.2 - Photos et mise en page : Jean isenmann
© ADEUS - Numéro ISSN 2109-0149Notes et actualités de l’urbanisme sont consultables sur le site de l’ADEUS www.adeus.org
Les évoLutions démographiques récentes en aLsace
conclusion et enjeuxPour la première fois depuis longtemps, en alsace il y a plus de personnes qui quittent le territoire que de personnes qui s’y installent. Si la démographie régionale tire son épingle du jeu dans le Grand-Est, c’est de façon moins nette qu’auparavant et seulement grâce au solde naturel (excès des naissances sur les décès).
Les années 2000 semblent être l’aboutissement d’une série de cycles qui ont vu les grandes dynamiques démographiques d’abord se concentrer sur les grandes agglomérations, avec une déprise sur l’essentiel du reste
du territoire, surtout les plus éloignés des agglomérations. Ces grandes dynamiques se sont ensuite, petit à petit, éloignées vers un périurbain de plus en plus excentré. Jamais les grandes agglomérations n’ont été aussi peu attractives.
Ce tendanciel semble néanmoins en voie d’être remplacé par un nouveau cycle. Depuis 4 ans, les chiffres de la mise en chantier de logements montrent, d’une part, une chute de l’offre nouvelle de logements en Alsace et, d’autre part, sa forte concentration dans la CUS.
La crise économique et l’attentisme des acteurs font probablement reporter des projets de construction de logements. Mais cela a et aura un impact sur l’attractivité résidentielle du territoire régional, dans un contexte où son attractivité économique ne se porte guère mieux. Même si au sein même de la région, certains territoires et particulièrement la CUS tireront, à court terme, leur épingle du jeu.
mises en chantier de Logements ordinaires
Source IGN-BD topo pays 2007DREAL Alsace/CEDD/C/ODE - SitadelRéalisation ADEUS, décembre 2014
2004-2006 2007-2009 2010-2012
Strasbourg
Colmar
Mulhouse
Strasbourg
Colmar
Mulhouse
Strasbourg
Colmar
Mulhouse
Nombre de logements1 300500
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