LES INTOXICATIONS AUX CHAMPIGNONS
� Michel Moulierac PharmacienJNISP 21/11/14
• Rappels sur la mycologie
• Les champignons et leurs utilisations
LES INTOXICATIONS LES INTOXICATIONS LES INTOXICATIONS LES INTOXICATIONS PAR LES CHAMPIGNONSPAR LES CHAMPIGNONSPAR LES CHAMPIGNONSPAR LES CHAMPIGNONS
� Quelles en sont les causes ?� Les syndromes à latence courte :
� délai d’incubation� signes cliniques
� Les syndromes à latence longue :� délai d’incubation� signes cliniques
LE SYNDROME PHALLOÏDIEN
� Les variétés concernés :
Amanite Phalloïde( Amanita phalloïdes )
Les Lépiotes
Les champignons Galère
LES SYMPTÔMES
� Phase de latence de 6 à 24 h� Phase gastro intestinale� Insuffisance rénale� Insuffisance hépatocellulaire� Pour les formes graves : encéphalopathie,
hémorragies digestives, hypoglycémie, coagulopathie de consommation et insuffisance rénale aiguë
LA CONDUITE À TENIR
� Surveillance des paramètres hémodynamiques
� Surveillance et compensation des pertes hydro électrolytiques
� Surveillance de la fonction rénale� Respecter les diarrhées� Les traitements possibles
LE SYNDROME GYROMITRIEN
LE SYNDROME GYROMITRIEN
� Troubles initiaux sont digestifs� Action sur le métabolisme hépatique� Céphalées� Fièvre� Troubles neurologiques (agitation,
convulsions, coma)
LA CONDUITE À TENIR
� Surveillance des paramètres hémodynamiques
� Surveillance et compensation des pertes hydro électrolytiques
� Traiter les convulsions� Les traitements possibles
LE SYNDROME ORELLANIEN
LE SYNDROME ORELLANIEN
� Période de latence de 36 h à 17 jours� Troubles digestifs� Asthénie, anorexie, myalgies, paresthésies
des extrémités, céphalées� Insuffisance rénale
LA CONDUITE À TENIR
� Traitement de l’insuffisance rénale par dialyse
� Le furosémide ?
SYNDROME SUDORIEN OU CHOLINERGIQUE
� Représente 75% des intoxications aigues par champignons
� La toxine est la muscarine, substance parasympathomimétique
SYNDROME SUDORIEN OU CHOLINERGIQUE
� Apparition des symptômes dans un intervalle de 30 min à 2h
� Troubles digestifs� Sueurs profuses� Hypersécrétion salivaire et bronchique� Bradycardie, hypotension� Myosis
LA CONDUITE À TENIR
La symptomatologie est généralement spontanément résolutive en quelques heures.
La compensation des pertes hydroélectrolytiques peut être nécessaire.
Les intoxications avec retentissement cardiovasculaire justifient une surveillance en milieu de réanimation.
Le traitement spécifique consiste en l’administration IV de sulfate d’atropine (0,5 à 1 mg) à répéter toutes les 15 minutes en fonction du tableau clinique.
SYNDROME PANTHERINIEN OU MYCOATROPINIEN
� Les principales espèces en cause sont :
Amanite Tue-mouches( Amanita muscaria )Très commune de Juillet à Décembre.
Amanite Panthére(Amanita Pantherina)Fin de l’été à la fin de l’automne
SYNDROME PANTHERINIEN OU MYCOATROPINIEN
� Apparition des symptômes dans un intervalle de 30 min à 3h
� Troubles digestifs modérés� Troubles neurologiques (agitation, confusion,
délire, hallucinations, effet psychodysleptique, convulsions chez l’enfant)
� Tachycardie � Mydriase
LA CONDUITE À TENIR
� Evolution favorable entre 12h et 24h� Traitement par benzodiazépine si besoin
pour calmer l’agitation
SYNDROME NARCOTINIEN
� > 120 espèces hallucinogènes ont été identifiées dans le monde
� Le mécanisme précis n’est pas bien compris
Psilocybe( Psilocybe semilanceata )Présents de juillet à octobre
SYNDROME NARCOTINIEN
� Apparition des symptômes dans un intervalle de 30 min à 1h
� Troubles de l’humeur� Troubles de la sensation temporospatiale� Hallucinations, mydriase� Tachycardie, IDM� Convulsions, coma� Nausées
LA CONDUITE À TENIR
� Evolution favorable en quelques heures� Traitement de l’anxiété si besoin
En Conclusion :
La survenue de troubles digestifs au décours d’un repas de champignons doit faire suspecter une intoxication dont la gravité est fonction de la durée de la période de latence.
Toute intoxication à période de latence longue (supérieure ou égale à 6 heures), doit être considérée, jusqu’à preuve du contraire, comme une intoxication grave, et imposer l’hospitalisation du patient ainsi que de tous les convives ayant partagé le même repas.
Lorsque la période de latence est courte, qu’il n’existe ni syndrome atropinique, ni syndrome muscarinique et que les troubles digestifs sont modérés, un traitement symptomatique peut être mis en route, à condition de s’assurer de la régression des troubles digestifs dans les heures suivantes.
En effet, la persistance de ces troubles, voire leur aggravation, peut faire craindre une intoxication mixte par deux variétés de champignons. Par ailleurs, la vigilance des cliniciens à détecter tout événement inhabituel doit être constante ; en effet, vu l’importance actuelle de la consommation de champignons sauvages, il est à craindre que de nouvelles espèces toxiques puissent être consommées et occasionner des troubles dont l’origine alimentaire pourrait être méconnue.
Enfin, l’identification botanique des espèces en cause par des mycologues devrait être systématique.