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Page 1: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Livret de l’expositionLivret de l’exposition

Page 2: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

1914 28 juin : Assassinat de l’archiduc François Ferdinand et de sa

femme, héritiers de l’empire Austro-Hongrois à Sarajevo.

1 août : Mobilisation générale en France et en Allemagne.

3 août : L’Allemagne déclare la guerre à la France. 6-13 septembre : Bataille de la Marne, stabilisation de la ligne

de front

1915 22 avril : Première utilisation de l’arme chimique (gaz) près

d’Ypres (Belgique).

Juin : Le général Foch quitte Cassel qui passe sous commandement britannique.

29 décembre : Loi française assurant une sépulture perpétuelle sur le sol national aux soldats alliés et

français décédés.

1916 Février : Les troupes britanniques relèvent les troupes françaises

dans l’Artois et tiennent désormais la ligne de front qui s’étend de la Somme (France) à Ypres (Province de Flandre

occidentale, Belgique). 21 février-décembre : Bataille de Verdun.

Mars : Le Grand Quartier Général britannique déménage de Saint-Omer à Montreuil-sur-Mer dans le Pas-de-Calais

(France)

1917 Février : 1ère révolution Russe.

2 avril : Entrée en guerre des Etats-Unis. 9 avril-mai : Bataille d’Arras.

Octobre : 2nde révolution Russe.

1918 Mars-Juillet : Dernières offensives allemandes et

contre-offensives alliées 11 novembre : Signature de l’Armistice à Rethondes (forêt

de Compiègne)

1919 28 juin : Signature du traité de paix de Versailles

Page 3: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

L’étincelle qu’Ernest Lavisse attend avec une

terrible clairvoyance est l’assassinat de

l’archiduc François-Ferdinand à

Sarajevo le 28 juin 1914

Tout s’enchaîne, par le jeu des alliances, en

quelques jours, la Serbie, la Russie et

l’Empire Austro-Hongrois se mobilisent. Début

août, c’est au tour de la France et de

l’Allemagne : le 3, l’Allemagne déclare la

guerre à la France et viole la neutralité de la

Belgique, obligeant le Royaume-Uni à entrer

dans le conflit le jour suivant.

A la guerre de mouvement fait place

l’enlisement de la guerre de position et l’enfer

des tranchées qui dureront pendant quatre

ans. Dès 1915, ce conflit est appelé la

« Grande Guerre » par les civils et les

combattants : pour la première fois, la guerre

est mondiale et implique toute la population.

Le service militaire obligatoire et la

mobilisation générale sont désormais de règle

dans presque toute l’Europe.

Au printemps 1918, les Allemands

reprennent l’offensive et le front cède pour la

première fois. En août, la

contre-offensive alliée renforcée par la

participation des troupes américaines est un

succès. Le 11 novembre 1918,

l’armistice est signé, la guerre est finie.

Chronologie de la Grande Guerre

« L’Europe aura donc la guerre parce qu’elle se prépare à la guerre… Une étincelle tombant à la

frontière des Vosges, dans les Balkans ou sur le rivage de l’Afrique du Nord fera lever une fumée

gigantesque qui donnera le signal de la mêlée. Ce jour-là, la France et l’Allemagne seront les chefs de

camp, et le duel de ces deux puissances sera le centre de la bataille ». Ernest Lavisse, avant-propos à

Essais sur l’Allemagne Impériale, Paris, Hachette, 1900.

Assassinat de l’archiduc François Ferdinand d’Autriche

(1863-1914) et de sa femme Sophie Chotek (1868-1914), par

un étudiant serbe, le 28 juin 1914. Le Petit Journal, 12 juillet

1914. wikimedia common

Le Mémorial Artésien du 3 Aout 1914

sur la bibliothèque numérique

Page 4: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

est né à Cauchy-à-la-Tour en 1856 dans une famille de cultivateurs. Il entre au collège

Saint-Bertin de Saint-Omer en 1867 avant d’entrer à l’Ecole militaire de Saint-Cyr. Il a 58 ans

quand la Guerre éclate, ce qui l’empêche de prendre sa retraite. Considéré au sortir de la

Guerre comme le « Vainqueur de Verdun », Pétain est très populaire dans tout le pays

notamment grâce à sa réputation d’avoir été économe en vies humaines. Sa venue en 1919 à

Saint-Omer amène une foule immense.

Philippe PETAIN

Une travailleuse de l’usine de guerre, L’Illustration, samedi

22 avril 1916, n°3816. Photographie prise aux ateliers

Panhard et Levassor pour l’album du sous-secrétaire des

munitions. (Saint-Omer, BASO, inv. 45767)

Visite du maréchal

Pétain à Saint-Omer 28

septembre 1919 (ms ville

1652-59 BASO).

Page 5: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

La Guerre 1914-1918 est le premier conflit

« total » car il ne se limite pas aux champs de

bataille mais mobilise toutes les

ressources de l’Etat : sa population, son

économie, sa politique et sa justice ; il touche

l’ensemble de la société.

La première guerre mondiale se

caractérise par une importante

mobilisation militaire au sein des pays

belligérants. A l’arrière, toute l’économie est

tournée vers l’effort de guerre : le

conflit s’annonce plus long que prévu. Dès

l’automne 1914, il faut faire face à une

pénurie d’approvisionnement et de

munitions. Les femmes remplacent les

hommes à l’usine et à la campagne, le

rationnement est mis en place ainsi que les

emprunts nationaux.

Le conflit surprend par sa durée et sa

violence sans précédent. En ce début de XXe

siècle, la guerre prend un caractère technolo-

gique. Les révolutions

industrielles ont généré de nouvelles armes

telles la mitrailleuse, le

lance-flamme ou encore le gaz moutarde. Par

ailleurs l’artillerie se développe et le tank

apparait en 1916. Ces armes sont particulière-

ment meurtrières pour les

soldats qui subissent les tirs dans les

tranchées, notamment avant l’assaut.

La bataille de Verdun résume à elle seule le

caractère destructeur de la Grande Guerre.

Elle dure de février à décembre 1916 et

mobilise presque toute l’armée française : 70

divisions sur 95. Près de 80% des pertes sont

causées par l’artillerie. L’Allemagne, qui

entame cette guerre d’usure en voulant

« saigner à blanc » l’armée française,

abandonne la bataille face à la résistance du

Général Pétain. Verdun coûtera la vie de près

de 700 000 hommes français et allemands

dont environ 8,5% du contingent audomarois.

Au total, la Grande Guerre fait près de 10

millions de morts dont environ 1,4 million de

français et plus de 21 millions de blessés de

par le monde. Proportionnellement à sa

population, la France est le pays qui a subi le

plus de pertes, environ 900 soldats français

sont morts sur les champs de bataille chaque

jour, quant à l’agglomération de Saint-Omer,

elle y a perdu 3,6 % de sa population totale.

Une Guerre totale

Le « Tank ». L’Illustration, 2 décembre

1916 n°3848, page 507. (Saint-Omer, BASO,

inv. 45767)

Fig. 3(2) Portrait du Général,

L’Illustration, samedi 11 mars

1916, n° 3810, p 248 (Saint-

Omer, BASO, inv. 45767)

Page 6: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Plan rapproché du cénotaphe de Paris du 14 juillet

1919, L’Illustration, 19-26 juillet 1919, n°3985-3986,

double page du « Défilé triompahl ».

La collaboration des peintres, sculpteurs et décorateurs.

L’Illustration, 12 juillet 1919, n°3984, p35 (Saint-Omer,

BASO, inv. 45767)

Page 7: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Le rapport de la Chambre des Députés de

1919 dénombre environ 1 350 000 morts

durant le conflit, soit près de 15% des

soldats mobilisés, auxquels s’ajoutent

environ 150 000 poilus décédés des suites de

leurs blessures. Il faut attendre 1950 pour que

le niveau de la population

revienne à celui de 1914.

Durant cette guerre d’un genre nouveau tant

par sa durée que par les destructions causées

par l’armement employé, le

rapatriement des corps était difficile. Les

tombes des soldats sont donc

rassemblées dans les cimetières militaires ou

sur les champs de bataille. Dans de nombreux

cas, le corps a totalement

disparu sous les tirs d’obus. Il faut donc

trouver un moyen de rendre hommage aux

victimes.

L’édification des monuments aux morts se fait

de manière spontanée à la fin du

conflit et compte tenu du très lourd bilan

humain, elle concerne toutes les

communes. Outre la fonction

commémorative, ils doivent cristalliser d’autres

fonctions, d’autres symboles pour la société

traumatisée.

Face à l’absence des corps, il est un

monument funéraire devant lequel les familles

peuvent se recueillir.

Pour les communautés d’hommes, il est un

mémorial puisqu’il permet de se souvenir du

sacrifice et de témoigner de la reconnaissance

que l’on porte aux défunts.

Tous doivent se convaincre que ces soldats

ne sont pas morts « pour rien », comme en

témoigne l’expression « Der des Ders »

employée par les combattants. A ce titre, il

permet un hommage personnel à chaque vic-

time, de manière individuelle en gravant le

prénom et le nom des soldats et des victimes

sur les monuments.

En France, près de 36 000 édifices sont

inaugurés entre 1920 et 1925, soit environ

plus de 16 par jour ! Dans la Communauté

d’agglomération de Saint-Omer, 84% des

monuments sont édifiés en 1920 et en 1921

avec la première inauguration d’un monument

aux morts sur la commune d’Arques en 1919.

Le temps du deuil

Les premiers monuments aux morts pour la patrie (du latin monumentum de moneo se

remémorer) apparaissent à la fin du 19e siècle pour commémorer les pertes de la guerre

franco-allemande de 1870. En France près de 900 monuments sont alors réalisés. Dès la fin

de la guerre, lors des premières cérémonies de commémorations, sont utilisées des

cénotaphes, sorte de monuments funéraires vides érigés en mémoire de disparus ou de

personnes dont le corps est conservé ailleurs.

Tombe de soldats dans le bois d’Avocourt. L’Illustration,

1er juillet 1916, n°3826, p. 7 (Saint-Omer, BASO, inv.

45767).

Page 8: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Eglise et Monument aux morts de la commune de

Tilques c. Carl Peterolff

Les dossiers de demande d’autorisation d’érection du

monument doivent contenir la délibération du conseil

municipal sur le projet, un croquis du monument avec

l’indication de son emplacement, un devis estimatif et

les moyens de financement.

Circulaire du Préfet du Pas-de-Calais aux Maires du département, Arras, 14 juin 1920. (Archives Départementales

du Pas-de-Calais, Arras, AD 2O-12314,commune de Saint-Martin-au-Laert)

Bordereau des pièces transmises à la prefecture (Archives Départementales du Pas-de-Calais, Arras ; AD 2O 12676,

commune de Tatinghem)

Page 9: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Puisqu’un grand nombre de municipalités

projettent rapidement d’élever un

monument aux morts, le Préfet du Pas-de-

Calais en réglemente la mise en œuvre. La

circulaire du 14 juin 1920 est transmise à

toutes les communes du département pour

leur indiquer la marche à suivre. L’Etat

cherche ainsi à conserver un droit de regard

sur les projets commémoratifs et à contrôler

l’esthétique et l’idéologie du monument

élaboré par les communes. Une fois le dossier

transmis aux services préfectoraux, il passe

entre les mains d’une commission d’examen

qui peut demander des modifications avant de

soumettre le projet à l’approbation par

décret présidentiel. Mais face à

l’augmentation des demandes,

l’autorisation présidentielle est déléguée au

Préfet en 1922.

Suite à la loi de séparation de l’Eglise et de

l’Etat (9 décembre 1905), les emblèmes

religieux sur les monuments aux morts ne sont

tolérés que dans les cimetières. En effet, la

symbolique et la polysémie du

monument aux morts sont telles que le 18 avril

1919, le Ministre de l’Intérieur publie une

circulaire précisant que : « en ce qui concerne

les monuments placés dans un cimetière qui

sont assimilables à des

monuments funéraires, liberté entière doit être

laissée aux municipalités pour

l’ornementation ou les attributs dont elles

voudront les revêtir ; quant aux

monuments érigés sur la voie publique, ils ne

doivent, d’après la loi, comporter

aucun emblème religieux » étant des

monuments exclusivement commémoratifs.

En France, généralement le monument aux

morts se situe aux abords de la Mairie ou de

l’école, les pôles républicains de la IIIe

République. Cependant, 68% des

monuments de la Communauté

d’agglomération de Saint-Omer se situent

dans le cimetière ou à proximité de l’église,

leur conférant ainsi une fonction funéraire.

Construire les monuments aux morts

Dans quelques cas, notamment à Saint-Omer, le choix de

l’emplacement fut l’objet de vives discussions au sein du

conseil municipal, mais d’autres villes font le choix

d’associer activement la population telle que Blendecques

qui organise un référendum auprès des familles de

disparus leur demandant de se prononcer sur le choix de

l’emplacement du monument. Le monument ayant le

caractère républicain le plus affirmé est celui d’Arques : il

est placé devant la Mairie qui héberge en son sein une

« salle du poilu », comportant des plaques

commémoratives et des vitraux aux noms des grandes

batailles de la guerre.

Plan de l’emplacement du monument aux morts aux abords de l’église (Archives municipales de Blendecques)

Page 10: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Bons de la Défense nationale, Blendecques, (Archives la ville

de Blendecques)

Livret de souscription de Saint-Martin-au-Laert, Archives municipales de Saint-Martin-au-Laert

Page 11: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

La décision d’édifier un monument aux morts

est prise rapidement dans la

plupart des communes de la Communauté

d’agglomération de Saint-Omer posant de fait

la question du coût. Le prix du

monument est variable d’une commune à

l’autre, le moins coûteux est celui de

Nort-Leulinghem pour 2 412 Francs

financé pour 2 012 Francs par

souscription. Le plus cher est celui de Saint-

Omer : 100 000 Francs.

Les communes doivent donc rassembler une

somme relativement importante alors que les

ressources sont amoindries par les 4 ans de

conflit.

L’article 5 de la loi du 25 octobre 1919 sur la

« commémoration et la glorification des morts

pour la France au cours de la Grande

Guerre » indique que « des

subventions seront accordées par l’Etat aux

communes, en proportion de l’effort et des

sacrifices qu’elles feront en vue de glorifier

les héros morts pour la patrie. ». Mais cette

subvention minime ne permet pas le

financement du monument et

intervient a posteriori. Les communes ont

donc recours à d’autres financements.

La souscription publique est le mode

privilégié par les communes de

l’agglomération. Sur les 25 documentées, 19

ont fait ce choix de financement qui permet

d’associer la population au

processus commémoratif, chaque

souscripteur contribuant à la hauteur de ses

moyens. Ainsi, l’hommage rendu aux morts

n’est plus uniquement celui de la municipalité

mais bien celui de toute la commune. Cette

souscription publique est le premier

témoignage de reconnaissance des habitants.

Le complément est ensuite prélevé sur le

budget communal.

Certaines villes font preuve d’imagination pour

rassembler des fonds comme Arques qui

utilise les bénéfices du magasin

communal de ravitaillement. Parfois même,

elles profitent d’opportunités comme le don du

terrain par la famille Leclercq pour le

monument de Mentque-Norbécourt, de dons

anonymes à Campagne-lèz-Wardrecques, ou

encore des intérêts des bons de la Défense

Nationale pour celui de Nordausques.

Construire les monuments aux morts

Le financement

PRIX % des Monuments

Inférieur à 3 000 F 13,04 %

Entre 3 000 F et 4 999 F 8,7 %

Entre 5 000 F et 9 999 F 60,87 %

Entre 10 000 F et 14 999 F 4,35 %

Entre 15 000 F et 29 999 F 0 %

Entre 30 000 F et 49 999 F 4,35 %

Entre 50 000 F et 99 999F 4,35 %

100 000 F et plus 4,35 %

Plaque de la salle du poilu, sur le financement du monument d’Arques (© Bibliothèque d'Agglomération

de Saint-Omer/C. Paccou)

Page 12: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Planche des marbreries générales de Paris, Modèle du monument d’Arques, (Archives Départementales du Pas-de-Calais,

Arras ; AD 2O 276/12 ; commune d’Arques)

Page 13: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Si certaines communes font appel à une

société parisienne comme Arques ou

Hallines, la plupart des municipalités

audomaroises font le choix de la proximité et

privilégient des entrepreneurs locaux (Saint-

Omer, Aire-sur-la-Lys, Watten, Licques …). Le

recours à un architecte n’est pas systématique

car les marbriers peuvent eux-mêmes

proposer des dessins. Le prix réel d’un

monument aux morts est difficile à évaluer

puisque des coûts annexes doivent être pris

en compte : transport, aménagement du sol,

plantations, etc. En outre, le prix des

matériaux et du transport varie dans le temps

et diffère d’une commune à l’autre en fonction

de la date d’édification et de son accès ou non

à une gare. Aussi, certaines communes ont

recours à la vente sur catalogue, qui démontre

l’existence d’un marché florissant pour les

marbriers, sculpteurs, architectes.

Par commodité, les municipalités passent un

contrat à l’amiable avec le marbrier (marché

de gré à gré) qui doit néanmoins être

approuvé par le préfet. Il comprend l’identité

des parties contractantes, la municipalité et

l’entrepreneur des travaux, le devis ainsi que

le coût total des travaux.

Le projet peut également être attribué par une

adjudication. Cette procédure de

marché public peut concerner l’ensemble du

projet ou uniquement une partie comme c’est

le cas pour Arques. Moins souple que le

contrat à l’amiable, cette méthode est

normalement gage de qualité pour la

commune, le projet devant être en équilibre

avec le budget communal.

La commune de Saint-Omer se démarque par

son choix d’organiser un concours. La

commission artistique étudie seize

maquettes avant de faire son choix. Mais, le

projet retenu fait l’objet de vifs débats au sein

du conseil municipal pour le choix de son

emplacement, des matériaux

utilisés et même de son prix. En revanche,

dans les petites communes le projet fait

rapidement consensus.

Les matériaux utilisés sont souvent des

pierres issues des carrières locales : la pierre

de Marquise, la pierre de Lunel ou le Stinkal

dont les carrières se situent entre Calais et

Boulogne ou encore la pierre du Hainaut

également appelée pierre de Soignies

(Belgique).Les sculpteurs locaux comme

Numa Colin ou M. Marquillie reçoivent leurs

livraisons par le canal puis les pierres sont

taillées à l’atelier. Les ornements comme les

torches sont généralement taillés dans la

masse, les statues étant pour leur part

réalisées par moulage. La pose du

monument est alors celle d’un produit fini.

Construire les monuments aux morts maîtrise d’œuvre

Dessin de marbrier, Hallines, (Archives Départementales du Pas-de-Calais, Arras ; AD 2O 2601, commune d’Hallines)

Page 14: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Le marbrier Numa Colin de Saint-Omer a eu ainsi en

charge 8 monuments de la communauté

d’agglomération de Saint-Omer : Bayenghem-les-

Eperlecques, Campagne-lez-Wardrecques, Clairmarais,

Helfaut, Saint-Omer (en partie), Tatinghem, Tilques et

Wizernes

Marché de gré à gré entre la commune de Wizerne et M Numa Colin, (Archives Départementales du Pas-de-Calais, Arras ; AD

2O 13174 ; commune de Wizerne)

Dessin de marbrier, Hallines, (Archives Départementales du Pas-

de-Calais, Arras ; AD 2O 2601, commune d’Hallines)

Page 15: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

On trouve parfois des particularités sur les monuments. Certains noms de poilus figurent par exemple sur plusieurs

monuments, généralement celui de leur ville de naissance et celui de leur ville de résidence, comme le montre une

correspondance entre les Mairies de Blendecques et Longuenesse.Obert Henri et Emile May figurent sur le monument

d’Helfaut, commune de naissance et sur celui de Blendecques (domicile). On trouve aussi des fautes d’orthographe :

Leblond au lieu de Lelong (Helfaut), et les communes ont parfois inscrit le prénom d’usage et non le prénom officiel.

C’est le cas à Moringhem : Ansel Charles au lieu d’Arthur. Enfin certaines familles refusent que le nom de leur défunt

figure sur le monument

Courrier du Maire de Wizernes au Maire de Blendecques le 24

aout 1920, Archives municipales de Blendecques.

Certificat du Maire de Blendecques attestant l’inscription du

soldat Victor Noyelle sur le monument aux morts de

Longuenesse, Archives municipales de Blendecques

Page 16: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Monument aux morts d’Eperlecques, avec un classement par année de décès des soldats (© Bibliothèque

d’Agglomération de Saint-Omer/C. Paccou).

Monument aux morts de Wardrecques

avec la mention des grades (©

Bibliothèque d’Agglomération de Saint-

Omer/C. Paccou)

Monument aux morts d’Hallines, « A la

mémoire glorieuse », (© Bibliothèque

d’Agglomération de Saint-Omer/C.

Paccou)

Page 17: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

L’inscription qui figure sur le monument traduit

le message que souhaite faire

passer la commune. Inévitablement, chaque

monument comporte les dates de la guerre

1914-1918. Certains englobent toutefois

l’année 1919 correspondant au traité de Paix

de Versailles et permettant ainsi de

comptabiliser les soldats morts des suites de

leurs blessures de guerre*. Il y a peu

d’éléments à retirer du nom des morts inscrits

dans la pierre, qui peuvent êtres classés par

ordre alphabétique, ou par ordre

chronologique des décès. Bien que certains

en fassent mention, aucun monument de

l’agglomération de Saint-Omer n’a suivi la

hiérarchie des grades. Le monument se veut

unificateur : tout le monde est égal face à la

mort. Pour autant le fait de « nommer » sort

de l’anonymat et valorise les individus.

Cette reconnaissance est renforcée par la

dédicace dont la formule la plus répandue sur

les monuments de l’agglomération est : Aux

enfants de X… morts pour la France ». Il

existe des variations :

« Patrie » se substitue à « France », ou

encore « la ville de X…ou la commune de X…

à ses enfants morts pour la France. » Par

cette dédicace officielle, que l’on retrouve sur

les diplômes des morts pour la France et les

actes de décès militaires, la

municipalité pérennise sa reconnaissance et

souligne que la dette envers ses morts est

éternelle. Cette formule permet également de

faire le lien entre les individus et la Nation, en

vertu du sacrifice pro

patria « pour la France ou la Patrie ».

Il ne s’agit pas d’un hommage individuel sur

une tombe mais bien d’un hommage

collectif aux soldats morts au champ

d’honneur pour la défense de la nation. La

ville ancre de plus les morts à une réalité

locale en énonçant qui ils sont et d’où ils

viennent. En outre, le terme d’ « enfant »

instaure de fait un lien de filiation justifiant

l’organisation d’hommages et de

célébrations. Certaines communes font le

choix de souligner l’héroïsme de leurs morts

en ajoutant l’adjectif « glorieux » ou

« héroïque ». La Grande Guerre change le

modèle du héros : le poilu est le héros de la

Guerre, issu du peuple et inscrit dans la vie

locale et familiale.

Epigraphie

Monument aux morts d’Hallines ©. Chloé Paccou

Page 18: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Pyramide tronquée

Corniche

Base

Piédestal

Obélisque

Schéma structurel d’un obélisque (© Bibliothèque d'Agglomération de Saint-Omer/

C. Paccou)

Page 19: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Partout en France et pour tous, le

monument aux morts fait partie intégrante de

l’espace urbain. Il revêt différentes formes

dont le choix peut être lié à des

considérations artistiques ou budgétaires. Ces

monuments regorgent de symboles explicites

ou implicites du souvenir de la Grande Guerre

complétés par une inscription qui en

exprime la vocation mémorielle à travers no-

tamment la liste des noms qui, comme le dit

l’historien Jean-Jacques Becker, spécialiste

de la Première guerre mondiale : « rappellent

aux générations futures qu’ils ont combattu et

sont morts pour la défense de la Patrie, de la

justice et de la liberté ».

Dans l’agglomération de Saint-Omer, ils

prennent presque tous la forme d’un

obélisque sur piédestal, dont les

variations et les ornements se déclinent

ensuite à l’infini. Mais ils se singularisent par

les ornementations chargées de

symboles. Parmi les artefacts les plus

courants se trouvent la palme et la

couronne de lauriers représentant la

victoire. Ces deux attributs

s’accompagnent parfois d’un flambeau ou

d’une flamme évoquant ainsi la nécessité

d’entretenir la flamme du souvenir.

La croix est aussi très souvent intégrée au

corps ou fixée sur le sommet des

monuments. Elle peut prendre la forme de la

croix de guerre (croix à quatre branches avec

deux épées croisées) ou religieuse de la croix

latine. En effet, bien que depuis la loi de

séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905) la

croix catholique est interdite sur la voie

publique, elle reste tolérée pour les

monuments placés dans les cimetières ou aux

abords de l’église. A Hallines, le monument

fut placé à la limite du cimetière pour lui

permettre d’arborer une palme sur la face

donnant sur la rue et une croix latine sur la

face donnant vers l’église.

Typologie des monuments de la CASO

Monument aux morts de Houlle, orné de la croix latine, la palme et la couronne (© Bibliothèque d'Agglomération de Saint-Omer/

C. Paccou)

Monument aux morts d’Eperlecques, zoom sur la croix de guerre. (© Bibliothèque d'Agglomération de Saint-

Omer/C. Paccou)

Page 20: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

La palme reprend son origine chrétienne comme emblème des premiers martyrs ; la couronne de laurier quant à

elle tire sa signification de l’Antiquité où elle symbolise la gloire immortelle. Pour compléter ces programmes

iconographiques, par le décret du 16 mai 1919, l’Etat accepte de fournir gracieusement des trophées de guerres

aux communes. Arques place un canon à côté de son monument, Saint-Martin-au-Laërt, Blendecques et Saint-

Omer demanderont des obus 220.

Des trophées de guerre aux symboles patriotiques :

Lettre de la Sous-Préfecture, attribuant des trophées de guerre, Saint-Martin-au-Laert,

(Archives de la ville de Saint-Martin-au-Laert ).

Page 21: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Quelques villes seulement ont fait le choix

d’une pièce d’équipement : un casque de

poilu, un glaive ou une épée. Certains

obélisques s’accompagnent d’une urne

funéraire, parfois voilée (Helfaut),

symbole du deuil. D’autres comme

Saint-Martin-au-Laert, Longuenesse et

Tournehem-sur-la-Hem lui préfèrent le coq

gaulois, emblème patriotique de la fierté

nationale.

Deux villes se distinguent par l’ampleur de

leur programme monumental : Arques et Saint

-Omer. Arques a fait le choix d’une

composition structurée autour d’un canon dis-

paru, fondu pour les nécessités de la seconde

guerre mondiale et deux statues représentant

un poilu et une allégorie féminine de la ville

d’Arques pleurant ses enfants. Saint-Omer a

souhaité un projet ambitieux en lançant un

concours.

Le troisième projet remporta l’adhésion.

Intitulé « La France victorieuse » personnifiée

par une figure féminine tenant une

colombe et foulant aux pieds le

« monstre des carnages humains ».

Le poilu n’est finalement

présent qu’à Clairmarais ainsi qu’à

Arques qui le mettent

particulièrement à l’honneur. A

Arques, il est représenté sur le

monument et au sein même de l’Hôtel

de Ville, dans la salle des mariages

rebaptisée « salle du poilu ».

A Clairmarais, il est en

sentinelle dans l’uniforme « bleu

horizon » à côté d’un calvaire

dédié aux enfants de la ville morts

pour le France.

Projet du monument aux morts de Saint-Martin-au-Laërt par Emile

Marquillie, (Archives départementales, 2O-12314). zoom sur le coq

(© Bibliothèque d'Agglomération de Saint-Omer/C. Paccou) Monument aux morts

de Clairmarais,

représentation du poilu

(© Bibliothèque

d’Agglomération

de

Saint- Omer .

Salle du poilu à la

Mairie d’Arques (©

Bibliothèque

d’Agglomération

de

Saint-Omer /

C. Paccou)

Page 22: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Plan du Monument de Saint-Omer, (Archives Départementales du Pas-de-Calais, Arras ; AD 2O 12367, commune de

Saint-Omer)

Page 23: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO
Page 24: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Demande du Maire de Blendecques au

Colonel commandant de décoration

pour parer l’Eglise, Blendecques,

(Archives de la ville de Blendecques.)

Affiche annoncant l’inauguration du

monument aux morts de Blendecques,

archives municipales de Blendecques

Page 25: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Dans chaque commune, l’inauguration du

monument aux morts est l’occasion

d’organiser une fête importante à

laquelle de nombreuses personnalités

politiques sont invitées.

La cérémonie suit toujours plus ou moins le

même déroulement. Une messe est donnée

pour les soldats morts au champ d’honneur

en présence des familles, des anciens com-

battants et des autorités

politiques et administratives. Ensuite, un

cortège réunissant différentes

associations et institutions locales est

organisé avec pour point d’orgue

l’arrivée devant le monument avec dépôt de

gerbes, discours, Salut aux Drapeaux, Mar-

seillaise, etc. Le soir, les festivités s’achèvent

généralement par un concert.

Ces programmes ont vocation à

renforcer la fonction funéraire du

monument. La messe, par exemple,

s’apparente à un service funèbre. L’église est

généralement garnie de casques, de fusils et

de drapeaux.

Le dépôt de gerbes n’est pas sans rappeler

le fleurissement des tombes. Il ne s’agit pas

de célébrer la victoire ou des

principes républicains mais bien de

commémorer les morts sous les drapeaux,

comme le suggère la litanie des noms de ces

derniers prononcée durant la cérémonie.

L’association des enfants à la cérémonie est

également significative du souhait d’y intégrer

toute la population aux côtés des

représentants des anciens combattants.

Au sortir de la guerre, les poilus

survivants considèrent le 11 novembre 1918

comme le « plus beau jour de leur vie », en

témoigne le dernier poilu de Saint-Omer en

1993. Les associations d’anciens combat-

tants joueront un rôle fondamental dans la

célébration de l’armistice. En effet, le premier

anniversaire de l’armistice en 1919 reste

discret. Une seule cérémonie est organisée à

Paris. C’est à cette occasion qu’est

instaurée la « minute de silence » pour ren-

forcer le caractère funéraire de la

cérémonie. Ce n’est qu’en 1920 que

l’armistice est célébré pour la première fois et

il faut attendre la loi du 24 octobre 1922 pour

que ce jour soit décrété fête nationale.

LE TEMPS DU SOUVENIR ET DES COMMÉMORATIONS

Avis de l’inauguration du monument commémoratif aux enfants de la Commune morts pour la France, Saint-Martin-au-Laert,

(Archives de la ville de Saint –Martin-au-Laert.)

Affiches annoncant l’inauguration du monument aux morts de

Blendecques, archives municipales de Blendecques

Page 26: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Inauguration de l’hôtel de ville d’Arques et du monument aux morts en 1919, extrait

de l’Indépendant du 10 avril 1976.

Inauguration du monument aux morts de Saint-Omer en

1923, extrait de Jeune chambre économique de Saint-Omer

et sa région, Saint-Omer, hier et d’aujourd’hui, p. 126.

Page 27: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

Au sortir de la guerre et au-delà des

monuments aux morts, d’autres

communautés d’hommes et de femmes

souhaitent rendre hommage aux

combattants et cela sous de multiples formes.

L’agglomération de Saint-Omer compte

plusieurs plaques commémoratives

apposées dans des casernes militaires à la

mémoire d’un régiment. A Wardrecques, ce

sont les membres de la fanfare morts pour la

France qui sont mis à l’honneur. A Saint-

Omer, le faubourg du Haut Pont érige son

propre monument placé dans le cimetière

pour y inscrire le nom des victimes civiles et

militaires du quartier

Sur le territoire national, d’immenses

mémoriaux voient le jour à l’emplacement des

champs de bataille les transformant ainsi en

espaces commémoratifs et fédérateurs

(Nécropoles nationales de Vimy et de

Lorette). De nombreux cimetières

militaires sont aménagés pour permettre aux

familles qui n’ayant pu faire rapatrier le corps

des défunts y trouvent un lieu de

recueillement. Ce phénomène s’accroit avec

la visite des familles anglaises ;

l’Empire Britannique ayant fait le choix de ne

pas rapatrier ses morts sur son sol.

En 1919, Paris et Londres pleurent leurs

morts en installant des cénotaphes

temporaires, les tombeaux vides des morts

pour la Patrie. Mais rapidement, les états

cherchent à pallier cet anonymat en

cristallisant l’héroïsme général à travers un

symbole fort : l’inhumation dans les

capitales des pays belligérants d’un

Soldat Inconnu. Le rituel de la flamme éter-

nelle ravivée tous les soirs à 18h30 à Paris

est également mis en place, avec un dépôt de

gerbes au son de la « sonnerie aux morts ».

LES AUTRES MONUMENTS

Plaque à la mémoire du 21eme régiment de Dragons,

Saint-Omer (© Bibliothèque d’Agglomération de Saint-Omer/C.

Paccou)

Plaque commémorative de la fanfare de

Wardrecques des morts pour la France

(© Bibliothèque d’Agglomération de

Saint-Omer/C. Paccou)

Page 28: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

La « sonnerie aux morts » est due à l’Audomarois Pierre Dupont né le 3

mai 1888, qui compose cette sonnerie en tant que chef de la Musique de la

Garde Républicaine, à la demande du général Gouraud qui souhaite com-

pléter le cérémonial de la minute de silence par une sonnerie comme le

font les britanniques. Elle fut jouée pour la première fois le 14 juillet 1931

devant la tombe du Soldat Inconnu à Paris.

Le «Soldat inconnu», L’Illustration, 6 novembre 1920, n°

4053, p329. (Saint-Omer, BASO, inv. 45767)

Portrait de Pierre Dupont ©Bibliothèque

d’agglomération de Saint-Omer

Portraits d’Eperlecques

(© Bibliothèque d’Agglo­mération

de Saint-Omer/C. Paccou)

Page 29: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

TOUR DES

MONUMENTS COMMEMORATIFS DE

L’AUDOMAROIS

© Carl Peterolff

© Carl Peterolff

©C. Paccou

Page 30: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

ARQUESARQUESARQUES

Localisation : Place de l’Hôtel de ville

Conflits commémorés : 1914-1918

Marbrier : Marbreries Générales Gourdon Urbain (vente sur catalogue)

Date d’inauguration : Le 5 octobre 1919 sous la Haute présidence de

Monsieur Abrami, Secrétaire d’Etat à la Guerre.

Descriptif : Obélisque orné d’une sculpture du Poilu mourant et d’une femme

ailée, accompagné d’une allégorie de la ville pleurant ses enfants à droite et du

poilu retraçant les grandes étapes de la guerre à gauche du monument.

Coût et financement : 65000 Francs. Le Monument commémoratif est élevé

avec une partie du produit du magasin communal de ravitaillement d’Arques

pour 60 000 Francs et une subvention de la commune pour 5 000 Francs.

Pour infos :

La ville a aménagé dans son nouvel Hôtel de Ville une « Salle du poilu », salle des mariages comprenant

cinq bas-reliefs en marbre de Carrare gravés aux noms des victimes et deux autres représentant la

« Mort pour la Patrie » et « La France reconnaissante ». Le premier représente la mort d’un soldat dans

les bras d’une victoire tenant un fusil dans sa main droite et relâchant le drapeau dans sa main gauche.

« La France reconnaissante » ouvre les bras à un soldat qui tombe en tenant un rameau d’olivier. Le

drapeau les entoure. Une victoire les survole ainsi qu’un défilé de soldats. Elle tient deux couronnes de

laurier. Sur la droite se dessine l’Arc de Triomphe de Paris abritant le cénotaphe de 1919.

Cette salle comporte aussi des vitraux du souvenir portant le nom des grandes batailles de la guerre

financés par des dons anonymes. Ils furent réalisés par le peintre verrier Houille de Beauvais en 1922.

On trouve également une plaque retraçant les heures tragiques de la guerre et une autre comportant la

citation de la ville à la Croix de guerre avec le nom des victimes civiles. Cette Croix de Guerre est remise

à la ville le 2 juillet 1922, lors d’une grande fête placée sous le Haut Patronage du Maréchal Pétain.

Page 31: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

© Carl Peterolff

© Carl Peterolff © Carl Peterolff

Mairie d’Arques, salle du Poilu et bas relief « La France reconnaissante » © Chloé Paccou

Page 32: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

BAYENGHEMBAYENGHEMBAYENGHEM---LESLESLES---EPERLECQUESEPERLECQUESEPERLECQUES

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier : Numa Colin, Saint-Omer

Date d’inauguration : Inconnue

Descriptif : Obélisque surmonté d’une croix latine.

Coût et financement : Inconnu.

Autres infos : plaque commémorative dans l’Église Saint-Wandrille

© Chloé Paccou

Page 33: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

BLENDECQUESBLENDECQUESBLENDECQUES

Localisation : Place de la Libération

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Indochine

Marbrier : Emile Marquillie (Saint-Omer)

Date d’inauguration : 25 septembre 1921

Descriptif : Obélisque surmonté d’une urne voilée. Sur la corniche se distingue la croix de guerre, ainsi

que le casque du soldat, entouré de feuillage.

Coût et financement : 34 157,19 Francs. La souscription rapporte 20 000 Francs et 3 500 Francs sont

nécessaires à l’organisation de l’inauguration.

© Carl Peterolff

Page 34: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

CAMPAGNECAMPAGNECAMPAGNE---LESLESLES---WARDRECQUESWARDRECQUESWARDRECQUES

Localisation : Rue principale

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Algérie

Marbrier : Numa Colin (Saint-Omer)

Date d’inauguration : Inconnue.

Réception des travaux le 15 juillet 1921

Descriptif : colonne quadrangulaire surmontée d’une croix

latine

Coût et financement : 2980 francs. Une souscription

rapporta 1200 francs. Une personne restée anonyme donne

1500 Francs le 1 juillet 1919.

CLAIRMARAISCLAIRMARAISCLAIRMARAIS

Localisation : Route de Saint-Omer

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier : Numa Colin, Saint-Omer

Date d’inauguration : 15 août 1925

Descriptif : Représentation d’un soldat en sentinelle

devant un calvaire.

Coût et financement : 6 500,25 Francs.

Pour info : La décision d’ériger le monument intervient le 26

juin 1925. On suppose que la statue du soldat fut

apposée par la suite car la date de réception du

monument est le 6 mars 1926.

©Carl Peterolff

© Carl Peterolff

Page 35: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

EPERLECQUESEPERLECQUESEPERLECQUES

Localisation : Place de l’église

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ;

Algérie

Marbrier : Marbreries Générales Gourdon Urbain

Date d’inauguration : inconnue

Coût et financement : inconnus

Descriptif : Monument adossé à l’église et surplombé

de la croix de guerre au sommet

Pour info : Des plaques émaillées avec photographies

des victimes originaires de la commune sont apposées

dans l’Eglise Saint-Léger.

© Chloé Paccou

© Carl Peterolff

Page 36: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

HALLINESHALLINESHALLINES

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier : Marbreries Générales

Gourdon Urbain

Date d’inauguration : 28 septembre 1921

Descriptif : Obélisque dont les fasces sont ornées d’une

palme à l’avant et d’une croix latine vers l’église.

Coût et financement : 6110 Francs. La souscription

publique rapporta 4610 Francs.

HELFAUTHELFAUTHELFAUT

Localisation : Place

Conflits commémorés : 1914-1918 ;

1939-1945

Marbrier : Numa Colin, Saint-Omer

Date d’inauguration : 17 juillet 1921,

sous la présidence de M. Alexandre,

conseiller général et M. Picot et

M. André, conseillers d'arrondissement.

Descriptif : Obélisque orné d’une urne

funéraire au sommet.

Coût et financement : 14518 francs. La

souscription permet de récolter 5768

francs.

Pour infos : En 1920, on projette d'élever le

monument aux morts en face de la mairie et en partie dans la cour de l’école. En 1921, le conseil

municipal retient le centre du village face à la route de Thérouanne. Selon l’avis de la commission le

Monument est passable. Le monument a été remis en état en 1950 par l’architecte Joseph Philippe.

© Carl Peterolff

© Chloé Paccou

Page 37: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

HOULLEHOULLEHOULLE

Localisation : Cimetière près de l’église

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Avart Castier, Watten

Date d’inauguration : 17 juillet 1921.

Descriptif : obélisque surmonté d’une croix latine, orné

d’une palme et d’une couronne.

Coût et financement : 5598,25 Francs. La souscription

publique rapporta 4565 Francs le 12 mars 1921.

Pour infos : Le 13 février 1921 la commune demande au

préfet l’autorisation au préfet d’ouvrir une souscription. La

délibération du conseil municipal mentionne le don de

l’emplacement en dehors des concessions.

LONGUENESSELONGUENESSELONGUENESSE

Localisation : Place puis le conseil municipal décide de le

déplacer dans le Parc de l’Hôtel de Ville le 17

septembre 1981.

Conflits commémorés : 1870 ; 1914-1918 ; 1939-1945 ; Co-

lonies.

Marbrier: Inconnu

Date d’inauguration : 17 juillet 1921

Descriptif : Obélisque orné du coq gaulois

Coût et financement : La souscription publique rapporte

environ 3700 Francs. Le conseil municipal vote alors à

l’unanimité un crédit de 2000 Francs sur les fonds libre de la

commune pour compléter cette somme. Le maire se charge

de faire une demande de subvention de l’Etat.

© Carl Peterolff

© Carl Peterolff

Page 38: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

MENTQUEMENTQUEMENTQUE---NORTBECOURTNORTBECOURTNORTBECOURT

Localisation : entre les deux hameaux

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ;

Marbrier: Ravert (Audruicq)

Date d’inauguration : 1920

Descriptif : Obélisque

Pour info : le choix de l’emplacement du monument aux

morts donna lieu à des tensions au sein du conseil

municipal. La commune, composée de deux hameaux

principaux, décide finalement de l’édifier en rase

campagne, à mi-distance entre les deux hameaux.

Coût et financement : 5370 Francs. Le terrain est un don

de la famille Leclercq. La souscription publique rapporta

2938 Francs.

MORINGHEMMORINGHEMMORINGHEM

Localisation : Dans le cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Guillemant Joseph

(Mentque-Nortbécourt)

Date d’inauguration : 22 Août 1920.

Descriptif : Obélisque surmonté de la croix de guerre

Coût et financement : 7765 Francs. Une

souscription publique rapporta 3.708 Francs. Le

décompte des travaux réalisé le 13 janvier

1921 donne 6 200 Francs pour le monument

proprement dit et le reste pour son installation.

Pour info : L’érection du monument est votée le 27

juin 1920

©Chloé Paccou

©Chloé Paccou

Page 39: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

MOULLEMOULLEMOULLE

Localisation : Dans le cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ;

Indochine et Algérie

Marbrier: Lemaire et Hoyez (Aire-sur-la-Lys)

Date d’inauguration : 19 septembre 1920.

Descriptif : Obélisque surmonté de la croix de guerre.

Coût et financement : 7000 Francs. La souscription pu-

blique rapporte 3850 Francs.

Pour info : Ce monument correspond au modèle

numéro 516 du catalogue proposé par le marbrier choisi

par la commission réunie le 21 mars 1920 (dont le curé

est membre). Monument restauré en 1988 par Jean-Pierre

Deschamps, marbrier à Lumbres.

NORDAUSQUESNORDAUSQUESNORDAUSQUES

Localisation : cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ;

Marbrier: Ravert (Audruicq)

Date d’inauguration : Inconnue

Descriptif : Obélisque surmonté de la croix de guerre.

Pour info : Une nouvelle gravure a été réalisée en 1957.

Coût et financement : 5 350 Francs. La souscription

rapporta 4 300 francs. Le reste des dépenses est

assuré par un crédit de la commune et par les intérêts de

trois bons de la Défense Nationale de 1 000 Francs.

© Chloé Paccou

© Chloé Paccou

Page 40: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

NORTLEULINGHEMNORTLEULINGHEMNORTLEULINGHEM

Localisation : cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: A. Privat, Licques

Date d’inauguration : Inconnue

Descriptif : Obélisque orné de palme.

Coût et financement : 2412 Francs.

La souscription rapporta 2012 Francs.

SAINTSAINTSAINT---MARTINMARTINMARTIN---AUAUAU---LAERTLAERTLAERT

Localisation : Place Cotillon Belin

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Emille Marquillie, Saint-Omer

Date d’inauguration : 26 septembre 1920.

Descriptif : colonne quadrangulaire fronton sculpté

hauteur totale de 5 mètres

Coût et financement : 8100 Francs. La souscription

rapporta 5000 Francs. La commission a toutefois émis des

réserves quant à l’emplacement et au coût compte tenu du

nombre d’habitants de la commune.

Pour info : La commission départementale chargée de valider les projets de monument proposés par les

communes jugea très favorablement le monument « au point de vue lignes et

proportions ». Il devait selon le contrat être livré le 25 juillet 1920. Le procès verbal de réception date du

21 mars 1921.

© Chloé Paccou

©Carl Peterolff

Page 41: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

SAINTSAINTSAINT---OMEROMEROMER

Localisation : Place du 11 novembre (anciennement square de la gare)

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Indochine ; Afrique du Nord

Sculpteur : Lucien Brasseur, Valenciennois d’origine, entre à l’école des Beaux-Arts à 16 ans. Grand prix

de Rome en 1905.

Architectes : Cabinet Molinie, Nicod et Pouthier

Date d’inauguration : Dimanche 21 octobre 1923

Descriptif : architecture monumentale, la France victorieuse domine (2m50) elle tient la colombe de la

Paix dans sa main droite et foule à ses pieds le « carnage de la guerre »

Coût et financement : 100 000 Francs dont une partie réunie par souscription 42.000 Francs. Le conseil

municipal vote un crédit de 40.000 Francs. Une subvention réglementaire de l’Etat de 8.000 Francs est

accordée à la ville.

Pour info : La ville organise un

concours pour son projet de

monument aux morts à partir du

25 février 1921. Seize projets

sont étudiés par la commission

artistique composée du maire de

la ville (président), du

conservateur du musée, d’artistes

locaux et nationaux dont des prix

de Rome et d’un architecte.

© Archives Départementales du Pas-de-Calais

© Chloé Paccou

Page 42: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

SALPERWICKSALPERWICKSALPERWICK

Localisation : Sur le parvis devant l'entrée de l'église

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Emile Marquillie, Saint-Omer

Date d’inauguration : 26 juin 1921

Descriptif : obélisque orné de sculptures représentant des

rameaux de laurier et une croix de guerre.

Pour info : La commission juge favorablement « le

projet soumis témoigne d’une certaine recherche. »

Coût et financement : 2450 Francs. La souscription

rapporte 1165 Francs.

SERQUESSERQUESSERQUES

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Lemaire et Hoyez (Aire-sur-la-Lys)

Date d’inauguration : 1er août 1920

Descriptif : obélisque sculpté et surmonté de la croix de

guerre

Coût et financement : 9000 Francs. La souscription publique

rapporte 4000 Francs. La commune vote un crédit de 5000

Francs pour compléter la souscription le 24 juin 1920

© Carl Peterolff

© Sophie Barrère

Page 43: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

TATINGHEMTATINGHEMTATINGHEM

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Numa Colin, Saint-Omer

Date d’inauguration : Dimanche 18 avril 1920

Descriptif : Obélisque

Coût et financement : 4168,70 Francs. La souscription rapporta 3005,85 Francs.

Pour info : Le conseil municipal prend la décision d'ériger un monument aux morts le 2

septembre 1919 et ouvre une souscription à cette fin. Le 9 octobre de la même année, le choix du

conseil se porte sur la proposition de Numa Colin (contre celle de Gourdon à Paris) pour la somme de

4000 Francs.

Le conseil municipal concède gratuitement le terrain et la Commission administrative du

Bureau de Bienfaisance voulant s’associée à l’hommage rendu aux soldats, renonce à sa part en argent

qui lui revient légalement dans la concession de terrain fait au cimetière pour l’érection du monument.

© Chloé Paccou

Page 44: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

TILQUESTILQUESTILQUES

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Algérie

Marbrier: Numa Colin, Saint-Omer

Date d’inauguration : 24 juillet 1920

Descriptif : Obélisque sculpté

Pour info : La décision d’ériger un monument est prise le

1 février 1920 alors que la souscription est close.

Coût et financement : 8000 Francs. La souscription rapporta

4000 Francs.

TOURNEHEMTOURNEHEMTOURNEHEM---SURSURSUR---LALALA---HEMHEMHEM

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Algérie

Marbrier: A. Letendart, Calais

Date d’inauguration : Inconnue

Descriptif : Obélisque surmonté du coq gaulois

Pour info : La commission juge le monument « prétentieux et presque ridicule » au regard de la taille de

la commune. Le maire réplique par une lettre du 18 février 1921 expliquant les raisons du projet. Le

monument se voit ajouter une grille en 1922. A la base du monument est gravée la première strophe du

poème de Victor Hugo « Hymne aux morts de juillet ».

Coût et financement : 9142 Francs. La souscription rapporta 4100 Francs.

© Chloé Paccou

© Chloé Paccou

Page 45: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

WARDRECQUESWARDRECQUESWARDRECQUES

Localisation : Place

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: Ernest Rabischon (Aire-sur-la-Lys)

Date d’inauguration :

novembre 1920

Descriptif : Obélisque de granit beige avec palme en bronze

sur fond poli, selon le devis initial.

Pour info : Le monument fut déplacé et remis en état en

1979

Coût et financement : 6314 Francs. La commune prend à sa

charge 2 314 Francs correspondant au terrain acheté à M

Joseph d’Argoeuves, au transport, aux travaux

d’aménagement et au plantation. Le reste du monument est

pris en charge par la souscription c’est-à-dire 4000 Francs.

Le devis du marbrier s'élève quant à lui à 3100 Francs.

WIZERNESWIZERNESWIZERNES

Localisation : Place

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; Indochine ;

Algérie

Marbrier : Numa Colin, Saint-Omer

Date d’inauguration : 3 juillet 1921

Descriptif : Obélisque en marbre de Belgique

Pour info : L’épitaphe énumère les financeurs : les habitants de

la commune (souscription publique), les sociétés de papeteries

et cartonneries, le syndicat des ouvriers papetiers et la

commune. La commission donne un avis favorable le 15

octobre 1920.

Coût et financement : 13000 Francs. Le monument commandé

à Numa Colin pour 9 400 Francs. La souscription publique rap-

porte 8 494,15 Francs et la commune prend à sa charge 3600

Francs pour le déblaiement et la mise à niveau du terrain.

© Carl Peterolff

© C.Paccou

Page 46: Les monuments de la Grande Guerre sur le territoire de la CASO

ZOUAFQUESZOUAFQUESZOUAFQUES

Localisation : Cimetière

Conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945

Marbrier: A. Letendart, Calais

Date d’inauguration : Inconnue

Descriptif : Obélisque surmonté d’une croix de guerre.

Pour info : Le projet initial a été modifié sur avis de la préfecture demandant que la croix de guerre soit

réduite de moitié (14 octobre 1920). Les deux premiers vers de l’ « Hymne aux morts de juillet » de Victor

Hugo sont gravés sur le piédestal du monument.

Coût et financement : 4600 Francs. Une souscription rapporta 3047 Francs.

© Chloé Paccou

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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

Stéphane AUDOUIN-ROUZEAU, Jean-Jacques BECKER (dir.), Encyclopédie de la Grande

Guerre 1914-1918, Histoire et Culture, Bayard, 2004

Annette BECKER, Les monuments aux morts, mémoire de la Grande Guerre, Paris, Errance,

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Bénédicte GRAILLES, Mémoires de pierre. Les monuments aux morts de la première guerre

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Yves HELIAS, « Pour une sémiologie politique des monuments aux morts » in Revue française de

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Collège de l’Esplanade, sous la Dir. de D.PARIS, Les monuments aux morts de Guines à Aire sur

la Lys, Saint-Omer, I.P.N.S, 2000.

Hubert PERES, « Identité communale, République et communalisation : à propos des monu-

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Karine REANT, « Typologie et sémiologie des monuments aux morts du Boulonnais », Mémoires

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Tome 16, 2004.

Mission permanente aux Commémorations et à l'Information historique (dir.), Monuments de Mé-

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tants et Victimes de Guerre, Paris, La Documentation française, 1991. *

Ces titres sont consultables à la bibliothèque d’agglomération, à l’exception de ceux suivit d’un

astérisque.

Base de données sur les monuments aux morts :

Du Pas-de-Calais : http://memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr/index.html

De la Région : http://monumentesmorts.univ-lille3.fr/ Base de données des fiches individuelles des militaires décédés (pour le conflit 1914-1918) : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique16

Exposition virtuelle (2 parcours plus spécifiques « le tourisme de mémoire » et « la présence bri-tannique dans le pas de calais ») : http://expositionvirtuelle.memoire1418.org/

Le Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918 : http://www.crid1418.org/

Projet transfrontalier Franco-Belge « Mémoire de la Grande Guerre » : http://www.memoire1418.org/FR/projet/

Répertoire de site internet sur la Guerre 1914-1918 : http://www.guerre1418.fr/

Ecpad, fonds de la première guerre mondiale : http://www.ecpad.fr/tag/fonds-premiere-guerre-

mondiale

Forum référencé sur le blog de Gallica : http://pages14-18.mesdiscussions.net/

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Le livret de l’exposition a été réalisé par l’équipe

du pôle archives de la bibliothèque d’agglomération

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