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La lettre de l
DITO N11 Mai 2015www.itsap.asso.fr
En premier lieu, je tiens saluer la reconduction de lUMT PrADE, qui vient dtre officialise par la Direction gnrale delenseignement et de la recherche du ministre de lAgriculture. Cest loccasion pour moi de redire tout le bien que je pensede ce partenariat avec lINRA, lACTA et lADAPI, qui a t et qui demeure un formidable moteur pour linstitut. Alors que lapremire UMT tait centre sur la comprhension du dclin des pollinisateurs, la deuxime gnration va se concentrer surla durabilit des systmes apicoles et le service de pollinisation. Cette mulation va encore tre renforce avec la venue danslUMT du CETIOM, qui va investir dans des travaux sur la pollinisation dans le but dapporter des rfrences aux apiculteurs etaux agriculteurs sur les bnfices rciproques de labeille mellifre et des cultures de colza. Ces travaux vont sans aucun doute
permettre damliorer la comprhension des enjeux mutuels entre apiculteurs et cultivateurs.
Alors que les sorties dhivernage sont termines et que a et l nous remontent des alertes sur des cas de mortalitshivernales importantes, nous incitons tous les apiculteurs constatant des mortalits ou des phnomnes anormaux sur leurscolonies contacter leur DDPP pour activer le dispositif de la note de service. En effet, lextension de cette procdure auxmortalits hivernales avait t rclame par les organisations apicoles. Il est donc essentiel que cette information soit relayeet que tout apiculteur, qui se trouve confront un problme de ce type sache o sadresser.
Comme chaque anne cette poque, nous faisons appel vouspour renseigner sur notre site Internet le questionnaire relatifaux pertes hivernales. Il est important que le plus grand nombredapiculteurs nous communique ces informations, afin que nouspuissions tablir un indicateur reprsentatif de la situation franaiseet que les chercheurs du rseau COLOSS qui recueillent des
donnes europennes puissent remplir la case France .
Suite aux importantes mortalits rencontres dans la zone desPyrnes lanne dernire, dont nous nous tions fait lcho dans lesprcdentes lettres, ltude BAPESA, ou Exploration pidmiologiquedes effets non intentionnels des produits biocides et antiparasitairesutiliss en levage sur la sant des colonies dabeilles, se met enplace. Cette tude, qui sera ralise pendant deux ans dans deux
zones dlevage o des problmes ont t rencontrs, mobilisebeaucoup de partenaires du monde apicole (ADAs, institut), desleveurs (GDS France), des vtrinaires (SNGTV), de la recherche(INRA, ANSES), des services de ltat (DDPP, DGAL). Ce partenariatest essentiel pour que le travail se droule dans les meilleures
conditions possibles et que les rponses soient partages.
Nous restons bien entendu mobiliss autour de la problmatiqueAethina tumidaet relayons lappel mobilisation de GDS France,dADA France et de la FNOSAD pour empcher son introduction surnotre territoire.
Dclarez pourrait tre le mot dordre de ce dbut de saison.
Jean-Yves FOIGNET
Prsident de lITSAP-Institut de labeille
Lactu de la filire 2 volution de la gouvernance sanitaire : le cadre seprcise .................................................................... 2
Le miel des Cvennes reconnu et proteg par lUE ...... 3
Reglement INCO - information des consommateurs ..... 3
Lactu de lITSAP 5 tude BAPESA : Exploration pidmiologiquedes effets non intentionnels des produits biocides etantiparasitaires utiliss en levage sur la santdes colonies dabeilles ............................................. 5
Retour sur les manifestations de cet hiver .................. 6
Lancement de lenqute europennesur les pertes hivernales de colonies dabeilles .......... 6
Dossier 7 Test de lhypothse dune interaction comptitiveentre lespce Apismelliferaet les abeilles sauvagesnon-Apis .................. .................... .................... ..................... .. 7
Focus 12 Construction dun observatoire national des mortalitset des alertes chez labeille (OMAA) mellifre ........... 12
UMT PrADE 10 LUMT PrADE version 2.0 ......................................... 13
Agenda- Outils 16 Base de donnes sur les couverts mellifresINTERAPI ................................................................ 16
SOMMAIRE
www.itsap.asso.fr
Adoss
Avec le concours financierde FranceAgriMer et du CASDAR
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volution de la gouvernance sanitaire :le cadre se prcise
Les technicienssanitaires apicolesCes techniciens exercent sous lau-torit et la responsabilit dun vt-rinaire. Ils remplacent les ASA ou
agents spcialiss en pathologie api-cole, qui exeraient auparavant souslautorit des prfets dans la luttecontre les maladies des abeilles.
Les actes que pourront exercer cestechniciens ont t discuts avec laDirection gnrale de lAlimentation,les organisations sanitaires apicoles,lordre des vtrinaires et les orga-nisations reprsentant les vtri-naires. Un arrt a t publi le 28
janvier pour prciser la liste. Ainsi, ilspeuvent recueillir les signes cliniques
et lsionnels affectant les colonies,raliser les prlvements visediagnostique et zootechnique, letraitement par transvasement ou aumoyen de mdicaments prescrits parle vtrinaire sous lautorit et la res-ponsabilit duquel ils interviennent.
Les TSA doivent justifier de comp-tences adaptes. Un dcret est encours de prparation pour prciserles connaissances et les prrequispour obtenir cette qualification. Le
contenu de la formation ntant pasencore compltement dfini, pour vi-ter une carence dintervenants sur le
terrain, les anciens ASA sont rputsavoir les comptences et peuvent
jusquau 31 dcembre 2017 faireoffice de TSA.
Un rseau de vtrinaireform la pathologieapicoleEn mdecine vtrinaire, il nexistepas de spcialisation comme enmdecine humaine. Jusqu rcem-ment, la part consacre aux abeillesdans le cursus des tudiantsvtrinaires tait rduite. Depuis2006, sous limpulsion de MoniqueLHOSTIS ONIRIS, un diplme inter-coles en Apiculture et PathologieApicole est propos aux vtrinaires.Plus dune centaine de vtrinaires
ont suivi cette formation et formentaujourdhui un maillage du territoire.Jusqu prsent, le vtrinaire ntaitpas un interlocuteur habituel pour lesapiculteurs. Il intervenait le plus sou-vent en lien avec les groupements dedfense sanitaire dans le cadre dePSE.
La liste des vtrinaires diplmsdu DIE est disponible sur le siteONIRIS : www.oniris-nantes.fr/pro-fessionnels/formation-continue/
catalogue-veterinaire/diplome-inter-ecoles-en-apiculture-et-pathologie-apicole/liste-veterinaires-diplomes/
Les services de ltat procdentactuellement aux appels candida-tures pour tablir la liste des vtri-naires pouvant tre mandats pourlexcution et la mise en uvre desmesures de police sanitaire.
Lactu de la filire
Initie dans la foule des tats gnraux du sanitaire en 2010, la rforme de la gouvernance
sanitaire dans la filire apicole se met progressivement en place. Dernire volution depuis le
15 octobre 2014, date dentre en application de la loi davenir pour lagriculture, de nouveaux
intervenants entrent en jeu avec la cration de techniciens sanitaires apicoles, les TSA (article 47).
Les textes consulter
Loi n 2014-1170 du 13 octobre 2014 davenir pour lagriculture, lali-
mentation et la fort (JO du 14 octobre 2014)
Arrt du 16 janvier 2015 modifiant larrt du 5 octobre 2011 fixant la
liste des actes de mdecine ou de chirurgie des animaux que peuvent
raliser certaines personnes nayant pas la qualit de vtrinaire (JO du
28 janvier 2015)
Note de service DGAL/SDSPA/2015-134 du 13/2/2015 : conditions
dexercice de certains actes de mdecine vtrinaire par les techniciens
sanitaires apicoles Note de service DGAL/SDSPA/2015-216 du 5/3/2015 : dsignation des
vtrinaires mandats en apiculture et pathologies apicoles
Les dangers sanitaires
Catgorie 1 : ceux, qui tant denature, par leur nouveaut, leur
apparition ou persistance, por-ter une atteinte grave la santpublique ou la sant des vg-taux et des animaux ltat sau-vage ou domestique ou mettregravement en cause, par voiedirecte ou par les perturbationsdes changes commerciaux quilsprovoquent, les capacits de pro-duction dune filire animale ouvgtale, requirent, dans un butdintrt gnral, des mesuresde prvention, de surveillanceou de lutte rendues obligatoires
par lautorit administrativesont grs par ltat (maladiestransmissibles aux humains oudangers ayant un impact cono-mique important ncessitant desmesures de prvention, de sur-veillance ou de lutte dans un butdintrt gnral) ;Ex. Petit coloptre des ruches(Aethina tumida), acarien Tropi-laelaps clareae.
Catgorie 2 : dangers pour les-
quels il peut tre ncessaire,dans un but dintrt collectif, demettre en uvre des mesuresde prvention, de surveillance oude lutte. Ils seront grs en par-tie par ltat et en partie par lesorganismes vocation sanitaires(OVS).Ex. Frelon asiatique (Vespa velu-tina).
Catgorie 3: autres dangers quiseront grs par des initiativesprives.
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Reglement INCO - information des consommateursLe rglement europen (UE) n1169/2011, dit INCO pour information des consommateurs sur ltiquetage des
denres alimentaires, est entr en application le 13 dcembre 2014.
Lobjectif de ce rglement est dhar-moniser les rgles dtiquetage desdenres alimentaires au niveau euro-pen, datteindre un niveau lev deprotection des consommateurs et degarantir le droit linformation pourles consommateurs, tout en permet-tant un bon fonctionnement du mar-ch intrieur.
Ce rglement sapplique sans pr-judice des exigences dtiquetage
prvues par des dispositions par-ticulires de lUnion applicables certaines denres alimentaires. Ilest applicable depuis le 13 dcembre2014, lexception de la dclarationnutritionnelle qui est applicable par-tir du 13 dcembre 2016.
Les principales modificationsinduites par ce rglement sont : lintroduction dune taille minimalepour les mentions obligatoiresdtiquetage ; lintroduction de la dclaration
nutritionnelle obligatoire partirdu 13 dcembre 2016) mais pourlaquelle des exceptions sont pr-vues (voir ci-dessous).
Mentions obligatoiresdtiquetageLes mentions obligatoires dtique-tage des denres alimentaires (sousrserve des exceptions prvues parle rglement INCO) sont : la dnomination de la denre ali-mentaire ; la liste des ingrdients ; tout ingrdient ou auxiliaire techno-
logique ou driv provoquant des
allergies ou des intolrances ;
la quantit de certains ingrdientsou catgories dingrdients (obliga-toire dans certaines conditions) ; la quantit nette de denre alimen-taire ;
la date de durabilit minimale ou ladate limite de consommation ; les conditions particulires deconservation et/ou dutilisation (sincessaire) ; le nom ou la raison sociale etladresse de lexploitant du sec-
teur alimentaire ;
Le miel des Cvennes vient de dcrocher le label europen dIndication
gographique protge (IGP) qui aidera en prserver la production,
issue dun terroir et dun savoir-faire particuliers, a annonc mercredi la
Commission europenne.
IND
ICATION
GO
GRAPHIQUE
PROT
G
E
Le miel des Cvennesreconnu et proteg par lUE
Le miel de cette rgion franaise tiresa richesse de la diversit de la florecvenole , avec des ensemblesfloristiques typiques marqus par la
prsence ltat naturel de bruyres,
pilobe, framboisier, pissenlit, ronces
et trfle blanc, ainsi que du chtai-
gnier, seule arboriculture trs pr-sente dans le massif , a expliqu laCommission.
Combin cette diversit, le savoir-faire des apiculteurs dbouche surla production de miels trs typs et
diffrencis selon les emplacements
choisis et les zones de butinage
vises.
Lappellation IPG dcoule du respectdun cahier des charges excluant les rcoltes butines sur des fleurs
de grandes cultures non spcifiquesaux Cvennes telles que le tournesol,
le colza, la luzerne et la lavande .
Le miel des Cvennes rejoint ainsiplus de 1 200 produits europens,mais aussi chinois, indiens ou turcs,
protge par lUnion europennepour leur qualit.Les labels dcerns par lUE figurentparmi les enjeux des ngociationssur la conclusion dun trait de libre-change entre la Commission euro-penne, qui insiste pour leur recon-
naissance, et les tats-Unis, pour quile systme de la marque dposeest le plus mme de garantir lesintrts des producteurs et consom-mateurs.
Source : AFP
A
piculteurdeProvence
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le pays dorigine ou le lieu de pro-venance (lorsquil est prvu lar-ticle 26 du rglement INCO) ; un mode demploi, si besoin ; pour les boissons titrant plus de
1,2 % dalcool en volume, le titrealcoomtrique volumique acquis ; une dclaration nutritionnelle.
Attention : le numro de lot estgalement une mention obligatoiredtiquetage (daprs le Code de laconsommation).
Taille de police minimale des men-tions obligatoires dtiquetage selonla taille de lemballage
Le rglement INCO a modifi lesrgles concernant la taille minimaledes mentions obligatoires dtique-tage. Selon la surface de la face laplus grande dtiquetage, la taillevarie : si elle est suprieure 80 cm, la
taille minimale est de 1,2 mm ; si elle est infrieure 80 cm, cette
taille minimale passe 0,9 mm.
Dclaration
nutritionnelleCe rglement introduit lobligation demettre sur ltiquette une dclarationnutritionnelle. Lobjectif de cet affi-chage sur les tiquetages est daiderle consommateur dans le choix desdenres alimentaires et de favoriserles actions des politiques de santpublique en matire de nutrition.
Cette dclaration nutritionnelle com-prend la valeur nergtique et la
quantit de graisses, dacides gras
saturs, de glucides, de sucres, deprotines et de sel. Elle peut trecomplte par dautres lments.Le rglement prcise galement la
forme sous laquelle ces informationssont prsentes aux consommateurs(positionnement, taille, prsenta-tion).
Cette dclaration nutritionnelle surltiquetage des denres alimen-taires sera obligatoire partir du 13dcembre 2016. Toutefois, des dro-gations sont prvues.Les denres ali-mentaires auxquelles ne sappliquepas lobligation de dclaration nutri-tionnelle sont notamment (daprs
lannexe V du rglement) : les produits non transforms quicomprennent un seul ingrdient ouune seule catgorie dingrdients ; les denres alimentaires condition-nes dans des emballages ou rci-pients de petite taille (face la plusgrande infrieure 25 cm) ; les denres alimentaires produitesen faible quantit et fournies direc-tement par le fabricant au consom-mateur final ou des tablisse-ments de dtail locaux fournissant
directement le consommateurfinal.
Le miel, le pollen et la gele royale
ne devraient donc pas tre concernspar lobligation dindiquer une dcla-ration nutritionnelle. Par contre, cer-tains produits transforms pourraienttre concerns.
Attention :ds lors quune allgationnutritionnelle et/ou une allgation desant est mentionne sur un tique-tage, il est obligatoire dindiquer ladclaration nutritionnelle.
Le dtail des informations concer-
nant lensemble des mentions obli-gatoire dtiquetage sont disponiblessur www.itsap.asso.fr, rubrique Veille qualit des produits de laruche .
Contact : Ccile Ferrus,
cecile.ferrus(at)itsap.asso.fr
Lactu de la filire
Signaletique TRIMAN
Depuis le 1erjanvier 2015, le logo TRIMAN doit tre appos sur la par-tie recyclable des emballages des denres alimentaires, ventuellementassoci des consignes de tri.
Les modalits dtiquetage des produits alimentaires ont t modifiesconcernant linformation du consommateur en vue du tri des dchets. Ilsagit dune mesure franaise issue du Grenelle de lenvironnement.
Le 23 dcembre 2014 est paru en France le dcret n2014-1577 relatif la signaltique commune des produits recyclables qui relvent dune
consigne de tri.Il est entr en vigueur le 1er
janvier 2015. Son objectif estde faciliter le geste de tri du citoyen.
Ce dcret : concerne tous les metteurs sur le march de produits recyclables sou-
mis un dispositif de responsabilit largie du producteur, qui relventdune consigne de tri ; a pour objet la mise en uvre dune signaltique commune informantle consommateur des produits recyclables soumis un dispositif deresponsabilit largie du producteur qui relvent dune consigne de tri.
Cette signaltique ne concerne pas les emballages mnagers en verre.
La signaltique TRIMAN se traduit par le logo :
Plus dinformations sur www.itsap.asso.fr,
rubrique Veille qualit des produits de la ruche .
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tude BAPESA : Exploration pidmiologiquedes effets non intentionnels des produits biocides et
antiparasitaires utiliss en levage sur la santdes colonies dabeilles (BAPESA)Suite aux phnomnes de surmortali-ts hivernales de colonies dabeillessurvenus dans les Pyrnes (dpar-tements de lArige et des Pyr-nes-Orientales), lhypothse duneintoxication par des mdicamentsantiparasitaires ou par des biocidesutiliss en levage a t avance.
Le ministre en charge de lAgricul-ture, a demand l'ITSAP-Institut delabeille, en lien avec l'Anses, de pro-poser une tude permettant dexplo-rer leffet de sant de ces produitssur les colonies dabeilles.
Cette tude pidmiologique de typeprospective, baptise BAPESA, vatre mene dans deux zones go-graphiques distinctes, toutes deuxzones dlevages (Arige et plainede la Crau). Elle sera coordonneavec des reprsentants des parties
prenantes (INRA, Anses, ADA France,GDS France et SNGTV). Dans cha-cune de ces deux zones, 80 coloniesdabeilles de mme origine serontimplantes et suivies du 1erjuillet au30 mars de lanne suivante, et cependant deux saisons successives(2015-2016 et 2016-2017). Lob-
jectif est dvaluer lexposition descolonies dabeilles aux substancesantiparasitaires et biocides et dtu-dier les ventuels effets de santassocis.
Le compte-rendu final est attendupour dcembre 2017. Il est rap-
pel que tout apiculteur subissantdes mortalits massives aigus decolonies dabeilles dans un de sesruchers est fortement invit sedclarer, le plus rapidement pos-sible aprs constat, la directiondpartementale en charge des ser-vices vtrinaires (DD(CS)PP) afinde bnficier dune enqute dans lecadre de la note de service DGAL/SDQPV/2014-899.
Contacts : Constance Beri,
constance.beri(a)itsap.asso.fret Cyril Vidau,
cyril.vidau(a)itsap.asso.fr
Lactu de lITSAP
Plus dinformations sur : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/
bo-agri/instruction-2014-899
Fdration Nationale
du Rseau deDveloppement Apicole
ADA Fran ce
UMTPrADE
A
DARA
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Lactu de lITSAP
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Lancement de lenqute europennesur les pertes hivernales de colonies dabeilles
LITSAP-Institut de labeille ralisedepuis 2008 une enqute pour esti-mer le taux de pertes hivernales enFrance1. Depuis plusieurs annes
linstitut participe galement au
rseau Coloss (Prevention of ColonyLossesou Prvention des pertes decolonies) dont lobjectif est de mieuxcomprendre les pertes de cheptelapicole au niveau europen2. La par-ticipation au rseau Coloss permetnotamment dintgrer les rsultatsfranais une tude europenne deplus grande envergure et de pouvoirles comparer ceux des autres pays.
Le questionnaire franais est actuel-
lement disponible en ligne jusquau31 mai 2015.Il sadresse tous lesapiculteurs franais, quel que soit lenombre de ruches possdes et leniveau des pertes hivernales.
Seul un maximum de rponses per-met davoir une bonne reprsentationde la situation franaise et dobtenirune estimation la plus juste du tauxnational de pertes hivernales.
Pour participer lenqute nationale2014/2015, enregistrez vos pertes
hivernales de colonies avant le 31mai 2015 sur www.itsap.asso.fr.
1) http://itsap.asso.fr/travaux/enquete_pertes_hivernales.php2) http://www.coloss.org/
LITSAP-Institut de labeille a organis les 3e Journesde la recherche apicole, les 4 et 5 fvrier 2015 Paris,
sous le Haut patronage du ministre de lAgricultureet en partenariat avec franceAgriMer.
Retour sur les manifestations de cet hiver
3eJournes de la
recherche apicole
Plus de 250 personnes ont assist ce colloque de deux jours, devenu unrendez-vous de la filire. Son objectifest de prsenter les avances scien-tifiques de la recherche publique etprive sur lapiculture et les polli-nisateurs, de faire le point sur des
questions dactualit et de permettredes changes entre filires, cher-cheurs, professionnels, techniciens,enseignants Afin de contribuer la formation et linformation desprofessionnels et du public sur lesproblmatiques rencontres dans lagestion des colonies.
Pour cette 3edition, un appel com-munication avait t lanc pour lesprsentations et les posters scienti-fiques, appel qui a reu une cinquan-taine de propositions dinterventions.
Les prsentations retenues portaientsur les thmatiques suivantes : ressources des pollinisateurs ;
pidmiologie et surveillance descolonies ;
impacts de lenvironnement et duclimat sur labeille ;
sant de labeille.
19 posters scientifiques ont gale-ment t prsents, dont huit ontfait lobjet dune confrence lors ducolloque.
Cette anne, un Caf des sciencesa galement t organis en margedes journes, durant la soire du 4fvrier. Une centaine de participants
ont assist ce moment dchangeconvivial entre chercheurs et apicul-teurs, sous forme de table rondeanime par un journaliste. Des repr-sentants de diffrents syndicatsde la filire apicole (FNSEA, UNAF,SPMF) ainsi que des reprsentantsdu monde scientifique (ACTA, INRA,ANSES) ont t invits changerautour des besoins, perceptions ettraitements scientifiques de la pro-blmatique du dclin de cheptel api-cole.
Fort du succs de ce colloque,lITSAP-Institut de labeille renouvel-lera cette manifestation : les pro-
chaines Journes de la rechercheapicole auront lieu les 3 et 4 fvrier
2016 Paris.
Journe techniquelevage et slectionLADARA et l ITSAP-Institut delabeille ont organis une journetechnique le 27 janvier 2015 Lyonsur le thme : levage et slection :un enjeu fort pour lapiculture .
Ouverte tous, cette journe tait unmoment privilgi dchanges autour
dinterventions techniques et scien-tifiques sur les problmatiques api-coles actuelles : Quelle place pour la slection dansle Plan de dveloppement durablede lapiculture ? Des exemples concrets dimpli-cation des apiculteurs de Rhne-Alpes.
Table ronde : Quels dispositifsdaide technique en levage pourles exploitations ?
Cette journe a accueilli 130 partici-
pants.
Nouveaut : valuer les pertes en saisonLinstitut lance cette anne un questionnaire pilote en ligne destin valuer les pertes
en saison. Les apiculteurs qui le souhaitent peuvent remplir (en ligne uniquement) cedeuxime questionnaire et faire part de leurs remarques pour son amlioration.
N.B. Pour accder au questionnaire pilote, le questionnaire sur les pertes hivernales doit avoir t rempli enligne au pralable. Merci dans ce cas de ne pas renvoyer de questionnaire papier.
Retrouvez les rsums des interventions sur : www.itsap.asso.fr
LITSAP-Institut de labeille, renouvelle lenqute sur les
pertes hivernales de cheptel, avec un questionnaire sur lespertes hivernales sadressant tous les apiculteurs franais
qui souhaitent y rpondre. Son objectif est dvaluer, de
comparer et de mieux comprendre les pertes hivernales de
cheptel apicole.
ITSAP-Institut de labeille
Retrouvez la synthse de la journe
sur www.adara.itsap.asso.fr
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Dossier
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Test de lhypothse dune interaction comptitive entrelespce Apismelliferaet les abeilles sauvages non-Apis
tat des connaissancessur la comptition entreabeilles mellifres etsauvages et contexte
socio-conomiqueLes diffrentes espces dabeillesse nourrissent de pollen et de nec-tar et peuvent exploiter les mmesressources trophiques au cours dela saison (Rollin 2013). Les res-sources alimentaires qui leur sontncessaires sont principalementfournies par la flore spontane sau-vage (prairies, bordures de routes etde champs, arbres, haies) et lescultures floraison massive tellesque les cultures olagineuses (colza,
tournesol) ou lgumineuses (luzerne,sainfoin, vesce ; Rollin 2013) ;(Requier 2013). Un fort dsquilibredans la disponibilit des ressourcesalimentaires peut tre observ du faitde la floraison ponctuelle et massivedespces vgtales cultives, entrelesquelles lessentiel de la ressourceest fournie par la flore sauvage spon-tane des milieux semi-naturelsinterstitiels rsiduels. La prsencedes cultures fleuries est recherchepar certains apiculteurs ralisant
des transhumances et peut, parconsquence, engendrer localementde fortes densits dabeilles melli-fres (Apismellifera L.) dans le pay-sage. Compte tenu de ces variationsmajeures de densit de populations,couples aux fortes modifications dedisponibilit alimentaire, la questiondune interaction comptitive entrelespceApismelliferaet les abeillesnon-Apis prsentes ltat natureldans le milieu, est pose.
Labeille mellifre peut tre consid-
re comme le plus important comp-titeur des abeilles sauvages pour lesressources alimentaires (Wilms etal.1996). La question de la comptition
entreApiset non-Apisa aliment plu-sieurs travaux scientifiques mais lesconclusions de ces tudes sont sou-vent contradictoires et restent diffi-ciles synthtiser (Paini 2004). Deplus, il est noter un manque impor-
tant de connaissances adaptes aucontexte franais, la quasi-totalitdes tudes faites sur le sujet tanteffectues dans dautres pays (dontpeu en Europe) ou sous dautres cli-mats (Paini 2004). Certaines tudesmontrent que laugmentation dedensit dApismellifera tend dimi-nuer labondance et la richesse sp-cifique des abeilles non-Apis (Wilmsetal. 1996; Gross 2001), leur suc-cs reproducteur (Steffan-Dewenteret Tscharntke 2000 ; Thomson2004 ; Hudewenz et Klein 2013),
leur taux de visites des fleurs (Shavitet al. 2009 ; Hudewenz et Klein2013). Plus spcifiquement, chez lesespces sociales sauvages tellesque les bourdons (Bombus spp.),la proximit de colonies dabeillesmellifres et laugmentation delabondance de leurs butineuses,engendrent une diminution de lataille des ouvrires de bourdons,associe une rduction de la surviede leur colonie (Goulson et Sparrow2008 ; Elbgami et al. 2014).
Dautres tudes nont en revanchemis en vidence aucun effet de laprsence des abeilles mellifressur les espces non-Apis natives(Roubik et al. 1986 ; Steffan-Dewenter et Tscharntke 2000 ;Roubik et Wolda 2001). De pos-sibles variations dans limportancedes interactions comptitivesentre les abeilles mellifres et lesabeilles non-Apis sont possiblesen fonction de lespce considre(Shavit et al. 2009) avec un risqueaccru pour les plus spcialistes
(Roubik et Villanueva-Gutirrez2009). Cette comptition est dpen-dante de la disponibilit de la res-source communment exploite par
les diffrentes espces dabeilles(Wilms et al. 1996 ; Wilms etWiechers 1997).
Dans ce contexte de controversescientifique, la prise de dcision
des pouvoirs publics pour tablirles mesures agro-environnementales(MAE) concernant le service de polli-nisation reste dlicate. Les pouvoirspublics se retrouvent ainsi confron-ts des avis de porteurs denjeuxqui sopposent parfois (naturalistesversus acteurs de la filire apicole) et un manque de connaissances vali-des et adaptes au contexte fran-ais. la conservation des pratiquesapicoles existantes dans les zonesremarquables (parcs nationaux,parcs naturels rgionaux, Natura
2000, ZNIEFF), certains opposentune limitation de la charge en colo-nies par unit de surface, voire lin-terdiction totale de lapiculture. Il estdonc indispensable de poursuivre lestudes afin dapporter des connais-sances pour dfinir le zonage (zoneremarquable par sa biodiversit), lenombre de colonies par emplace-ment, la distance entre deux empla-cements
Dans le cas de cette tude, linstitut
a recherch une ventuelle situa-tion o les interactions des abeillesApiset non-Apisseraient exacerbespar une exploitation commune desmmes couverts vgtaux semi-natu-rels, notamment entre la floraison ducolza et celle du tournesol. Dans cetobjectif, il sagissait de (i) vrifier laprsence de variations temporellesfortes, tant (ii) dans la frquence debutinage et labondance des abeillesmellifres et sauvages non-Apis ausein des habitats semi-naturels her-bacs, en fonction de la prsence ou
absence de cultures olagineusesfleuries dans le paysage, que (iii)dans les interactions plantes-abeilles(mellifres et sauvages) au sein de
La question de la comptition entre abeilles mellifres et sauvages a aliment plusieurs travaux scientifiques mais leurs conclusions sontsouvent contradictoires et peu adaptes au contexte franais. Dans ce contexte de controverse scientifique, la prise de dcision des pouvoirs
publics pour tablir les mesures agro-environnementales pour le service de pollinisation reste dlicate. Il est donc indispensable dapporter
des connaissances scientifiques pour dfinir le zonage (zone remarquable par sa biodiversit), le nombre de colonies par emplacement, la
distance entre deux emplacements Cest pourquoi cette tude porte sur une situation o les interactions des abeilles Apis et non-Apis
seraient exacerbes par une exploitation commune des mmes couverts vgtaux semi-naturels, notamment entre la floraison du colza et
celle du tournesol.
ITSAP-Institut de labeille
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ces mmes habitats.
Protocole exprimental
Les rsultats prsents ici pro-viennent des donnes rcoltesdans le cadre du travail de thsedOrianne Rollin (2013). Ces don-nes ont t obtenues via un chan-tillonnage extensif original dans lazone atelier Plaine-et-Val-de-Svre,situe au sud de Niort (79) et cor-respondant une plaine cralireintensive de prs de 500 km2 (Cf.Figure 1). Cette zone est composede deux grands types de ressourcesfleuries :
les ressources massives prove-nant des cultures de colza, detournesol, et de la luzerne, four-nissant une ressource localementtrs abondante mais ponctuelledans la saison et mono-florale(Herrmann et al. 2007 ; Westphaletal. 2009) ;
la flore sauvage spontane deshabitats semi-naturels et inters-titiels (bordures de routes etde champs, prairies, fosss,
jachres) assurant des res-sources plus diffuses mais gn-
ralement plus diversifies etprennes (Steffan-Dewenter etTscharntke 2001 ; Potts et al.2003). La zone atelier a t dcou-
pe en 50 carrs identiques, dunesuperficie de 10 km2.
Chaque anne, de 2010 2012,
dix nouveaux carrs ont t slec-tionns et prospects au cours detrois priodes, identifies selon lesressources alimentaires disponiblesdans lenvironnement :1. en mars-avril durant la floraison du
colza ;2. en juin durant linterculture consi-
dre comme une priode dediminution forte des ressourcesen labsence de toute culture demasse fleurie disponible ;
3. en juillet durant la floraison du
tournesol.
Rpartition spatialedes abeilles mellifresselon lagencement descultures fleuries dans lepaysage
Les changements brefs et importantsde disponibilit des ressources fleu-ries peuvent provoquer des modifica-tions importantes dans la rpartition
spatiale des populations dabeillesentre les diffrents patches dhabi-tats via des effets de concentrationou de dilution des populations, avec
des consquences pour le fonctionne-ment de ces cosystmes (Holzschuhetal. 2011 ; Tscharntke etal. 2012).
Dans la plaine cralire de Niort,il a t observ que la quantitet lorganisation spatiale descultures olagineuses (colza outournesol) dans le paysage (cal-cule dans un rayon de 50 m 3 000 m) pouvaient modifier larpartition spatiale des abeillesmellifres entre ces cultures etles habitats semi-naturels (Rollinetal. en prparation). De maniregnrale, une forte concentra-tion dans lespace de cultures
olagineuses semble rduire laprsence des abeilles mellifresdans les habitats semi-naturelsadjacents ces cultures, alorsque la prsence et labondancedes abeilles mellifres dans cescultures augmentent.
Dans le cas de la floraison du col-za, la diminution du butinage dApismelliferasur la flore spontane sau-vage herbace tait dautant plusmarque que la distance entre cetteflore et la parcelle de colza la plus
proche tait faible. On peut suppo-ser des changements dans la struc-ture des communauts dabeillessauvages prsentes dans les habi-
Dossier
Dans chaque carr slectionn, chaque priode, un chantillonnage alatoire et extensif (chaque site visit une seule fois) de diffrents types deressources fleuries a t effectu dans les cultures de masse fleuries (colza, tournesol, luzerne) en fonction de leur disponibilit, et dans les habitats
semi-naturels herbacs (bordures de routes et de champs, fosss, prairies, adventices des cultures, jachres) et ligneux (arbres, arbustes, ronciers).Chaque chantillonnage a t conduit le long dun transect de 50 m x 2 m, ou durant 15 min dobservation (pour les ressources de types arbres ouhaies), avec captures de tous les abeilles en action de butinage sur les fleurs, et identification de la fleur en question.
Figure 1. Carte de situation de la zone dtude (Zone Atelier Plaine-et-Val-de-Svre)
avec les carrs slectionns par anne de 2010 2012 (tir de Rollin 2013)
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tats semi-naturels adjacents auxcultures olagineuses fleuries, enfonction de lorganisation spatialedes cultures.
Variations temporellesde lactivit de butinagedes communautsdabeilles dans leshabitats semi-naturelsherbacsDurant la floraison massive descultures olagineuses (colza, tourne-sol), une sgrgation nette apparat
dans les prfrences de butinageentre abeilles mellifres et abeillessauvages, les premires butinant
majoritairement les cultures alorsque les secondes exploitent prfren-tiellement les ressources fleuries deshabitats semi-naturels (Rollin et al.
2013).
Lorsque ces ressources mono-florales massives disparaissent(priode inter-cultures), alors lessen-tiel des ressources fleuries est fournipar les habitats semi-naturels rsi-duels o se concentrent les abeillesmellifres et sauvages. Les abeillesmellifres, jusque l majoritairementprsentes dans les cultures fleuries,prsentent une activit de butinageaccrue dans les habitats semi-natu-
rels et pourraient alors avoir un effetngatif sur les communauts de pol-linisateurs sauvages.
Nous avons mesur une augmen-tation de labondance des abeillesmellifres sur les couverts herbacsspontans, principales ressources
disponibles cette priode (Cf.Figure 2). Mais cette concentrationnest pas concomitante dune rduc-tion dabondance des abeilles sau-vages non-Apis sociales, qui seraitrvlatrice dinteractions ngativesentre ces deux guildes. En revanche,la diversit locale (au sein dun sitechantillonn) des abeilles sau-vages non-Apis solitaires diminue(Cf. Figure 3) dans les habitats semi-naturels en mai-juin (sans culturesfleuries), alors que la diversit totale
des abeilles observe sur len-semble de la zone dtude est maxi-male cette priode, avec prs de
Figure 3. Variations temporelles de
la diversit locale des espces dabeilles non-Apisdans les habitats semi-naturels herbacs fleuris
Figure 2. Variations temporelles de labondance
des abeilles mellifres
dans les couverts herbacs fleuris
4,5
5,0
5,5
6,0
6,5
7,0
7,5
a
b
a
Priode 1 Priode 2 Priode 3
Diversitlocale()non-Apis
; au niveau du site dchantillonnage
Nombre de sites chantillonns
Nombredespcesdabeilles
140
120
100
80
60
40
20
0
0 40 80 120 160 200 240 280
3 2
1
Reprsentes par des courbes
daccumulation despces : nombre despces
en fonction du nombre de sites chantillonns.
Les zones grises reprsentent les intervalles
de confiance 95 %.
1 : priode de floraison du colza (avril) ;
2 : priode dintercultures, entre la floraison du
colza et celle du tournesol (mai-juin) ;
3 : priode de floraison du tournesol (juillet)
(tir de Rollin et al. 2015).
4
6
8
10
12
14
16 B
b
c
a
Priode 1
Priode 2 Priode 3
AbondanceApismellifera
priode 1 : floraison du colza ; priode 2 :
intercultures, entre la floraison du colza et celle du
tournesol ; priode 3 : floraison du tournesol
Figure 4. Variations temporelles de la diversit totale () des espces dabeilles non-Apis
dans les dhabitats semi-naturels herbacs fleuris
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120 espces recenses (Cf. Figure4 ; Rollin et al. 2015). Les varia-tions temporelles de diversit totaledespces sont illustres par descourbes daccumulation despces.Elles reprsentent le nombre totaldespces observes en fonctiondu nombre de sites dhabitats semi-naturels chantillonns dans la zonedtude (et permet une comparaisonen fonction de leffort dchantillon-
nage). La diversit totale observeest significativement diffrente entredeux priodes lorsquil ny a pas dechevauchement entre les intervallesde confiance 95 % des courbes(zones grises).
Ces variations contraires entre diver-
sit locale et diversit totale obser-ve lchelle du territoire de la zonedtude pourraient traduire un effetde drangement de lintensit accrue
de butinage de la flore de ces habi-tats par Apis mellifera, incitant lesabeilles sauvages non-Apis se ror-ganiser dans lespace afin de limiterleurs interactions ngatives avec lesabeilles mellifres.
Variations temporellesdes interactionsplantes-abeilles
Ces variations de lactivit de
butinage des abeilles mellifressemblent galement engendrer desmodifications dans la structure desinteractions entre plantes fleuries etpollinisateurs. En labsence de flo-raison de cultures olagineuses, onnote une diversification des espcesvgtales exploites par les abeillessauvages non-Apis. Durant cettemme priode, le rle de labeille mel-lifre dans le maintien des rseauxdinteractions plantes-abeilles ausein des habitats semi-naturels her-bacs est augment. En effet, durant
cette priode, les abeilles domes-tiques et sauvages visitent une partplus importante du cortge vgtaldisponible et montrent un plus grandrecouvrement de leur niche alimen-taire : la part despces visite lafois par les abeilles sauvages non-Apis et les abeilles mellifres est
plus leve (Cf. Tableau).
Ces observations permettent de ren-forcer lhypothse dun drangement
de lactivit de butinage des abeillessauvages non-Apis par les abeillesmellifres en labsence de culturesolagineuses fleuries.
Les abeilles sauvages non-Apis,afin de contrer la concurrence pourles ressources des plantes fleuriesles plus communment exploites,auraient tendance diversifier leursource dalimentation avec poten-tiellement des modifications deleur intensit dinteraction avec les
diverses espces de plantes.
Conclusion
En labsence de floraison de culturesolagineuses, les habitats semi-natu-rels herbacs sont caractriss parune modification de diffrentes com-posantes de lactivit de butinage dela faune apiforme. Llargissementdu cortge de plantes visites par lesabeilles non-Apis ainsi que la dimi-nution de la diversit des abeillessauvages, concomitant laugmen-
tation de labondance des abeillesmellifres, sont probablement issusdun drangement des espces sau-vages par les abeilles mellifres. Cedrangement suppos des abeillessauvages par lactivit de butinagedes abeilles mellifres pourrait modi-fier le rapport cot/bnfice de la
Dossier
Tableau. Nombre despces de plantes disponibles dans lensemble des habitats semi-naturels herbacs chantillonns,
et nombre de plantes (pourcentage rapport au nombre de plantes disponibles)
butines par lensemble du cortge, abeilles Apis ou non-Apis.
Priode 1floraison colza
Priode 2inter-cultures
Priode 3floraisontournesol
Nombredespces deplantes
disponibles 79 105 83
butines par lensembledes abeilles
35 (44,3 %) 71 (67,6 %) 59 (71,1 %)
butines par les abeillesmellifres
5 (6,3 %) 40 (38,1 %) 22 (26,5 %)
butines par les abeilles non-Apis 35 (44,3 %) 71 (67,6 %) 59 (71,1 %)
butines exclusivement parles abeilles mellifres 0 0 0
butines exclusivement parles abeilles non-Apis
30 (38 %) 31 (29,5 %) 37 (44,6%)
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recherche de nourriture des abeillessauvages non-Apisen les obligeant,par exemple, tendre leur zone derecherche, augmenter leur temps
de vol ou le nombre de fleurs visites,etc. Il est dailleurs reconnu que lesabeilles sauvages sont capables, viades processus dvitement ou desmodifications temporaires de leurshabitudes de butinage, de limiter lacomptition pour lexploitation desressources en prsence dabeillesmellifres (Roubik et al. 1986).Cependant, ce drangement pourrait moyen ou long terme affecter leffi-cacit reproductive et/ou la surviechez les espces dont la prsence
accrue des abeilles mellifres peutengendrer un drangement.
Toutefois, si la comptition entreApiset non-Apisexiste en zones degrandes cultures, les processus
adaptatifs des espces non-Apispour minimiser le drangementdes abeilles mellifres risquent derendre indtectable sa prsence,
en de dune valeur seuil dabon-dance dabeilles mellifres ou denombre de colonies dabeilles mel-lifres. Cela pourrait expliquer pour-quoi il est si difficile dtudier et deconclure une relation de causalitde labondance des abeilles melli-fres sur labondance et la diversitdes abeilles solitaires.
De plus, certaines des pratiquesapicoles telles que la transhu-mance, non prises en compte dans
la prsente tude, peuvent engen-drer de fortes variations spatialeset temporelles de densit de colo-nies dabeilles mellifres dans lepaysage. Il serait ainsi ncessairedtudier lactivit de butinage des
espces sauvages selon un gradientcontrl dintensit de lactivit api-cole et dabondance dabeilles mel-lifres. Cela permettrait de dtermi-
ner (i) la valeur seuil de densit decolonies au-del de laquelle lactivitde butinage des abeilles mellifresdabeilles mellifres pourrait treprjudiciable pour les communautsdabeilles sauvages non-Apis, (ii) sicette densit seuil est acceptablepar les apiculteurs, et (iii) optimiserlorganisation spatiale des coloniesafin de concilier durabilit de lapi-culture et maintien des populationssauvages non-Apis.
Contact : Orianne Rollin,orianne.rollin(a)itsap.asso.fr
et Axel Decourtye,
axel.decourtye(a)acta;asso.fr
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Construction dun observatoire national des mortalits etdes alertes chez labeille (OMAA) mellifre
Le Plan national de dveloppement durable de lapiculture prvoit le renforcement de la capacit de surveillance et
de suivi des troubles et des mortalits des abeilles mellifres. La mise en place au niveau national dun observatoire
des mortalits et des alertes chez labeille (OMAA) mellifre a pour ambition de rpondre cette demande.
Sappuyant sur lexprience durseau OMAR (Observatoire de lamortalit des animaux de rente) misen place par la plateforme dpid-miosurveillance en sant animale(ESA), lobjectif dun tel outil est decollecter et dexploiter les donnesde mortalit et de troubles des colo-
nies dabeilles pour construire unoutil de surveillance syndromique.Outil qui serait susceptible daidertous les acteurs de la sant desabeilles et plus largement de lasant environnementale (apiculteurs,vtrinaires, administration, agencesdvaluation, instituts techniques etde recherche) dtecter certainesdgradations de ltat de sant ducheptel apicole franais et mettreen vidence des lments de phyto-pharmacovigilance.
La construction de cet outil a tdcide en fin danne dernirepar le ministre de lAgriculture eta t confie lITSAP-Institut delabeille. Pour mener bien cettemission, linstitut a recrut OrianneRollin, jeune docteure, base dansles locaux de lUMT PrADE dAvignon(84) et qui travaille en lien troit avecla plateforme ESA.
Ses missions pralables consistent tablir un tat des connaissances
et une analyse critique des outils desurveillance chez labeille partir delanalyse de la littrature et dentre-tiens avec des matres duvre oudes oprateurs. Dans ce cadre, elleralisera une valuation du dispo-sitif de surveillance des mortali-ts dabeilles actuellement mis enplace (note de service publie le 19novembre 2014). Elle doit galementrecenser et analyser les donnesacquises pour tablir des rfrentielspermettant de dfinir les cas permet-tant dobjectiver les phnomnes
danomalies des colonies par rapport des tats dmographiques de rf-
rences normaux et anormaux. Elledevra galement construire le proto-cole de surveillance proprement dit.
Les objectifs auxquels devra rpondrelOMAA sont les suivants : alerter prcocement les autorits
comptentes lors daugmenta-tions inhabituelles de mortalit oudanomalies des colonies ; dtecter de nouvelles atteintes la sant des colonies dabeilles
(maladies, intoxications) et mesu-rer des modifications de frquencedes atteintes la sant des colo-nies dabeilles dj prsentes ; recenser et documenter les diff-rentes typologies des anomaliesdes colonies, et les causes et fac-teurs de ces anomalies ; produire une analyse et une inter-prtation rgulires des donnescollectes sur ltat de sant glo-bal de la population apiaire enFrance ; induire ltude dvnements de
mortalit ou danomalies des colo-nies en cours ou passs.
La veille sera fonde sur lidentifica-tion, le suivi et lanalyse les signauxrelatifs aux dangers (sanitaires outoxicologiques) menaant labeillemellifre sur le territoire franais, etdevra produire des informations des fins dvaluation ou de gestiondu risque.
terme, lobjectif est de dtecterrapidement et de manire fiable desanomalies de mortalit de colonies
dabeilles par rapport un bruit defond . LOMAA doit tre oprationneldans le courant de lanne 2016.
Contact : Orianne Rollin,
orianne.rollin(a)itsap.asso.fr
Focus
G
AECRucherduBorn
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LUMT PrADE version 2.0Fort de notre bilan et de notre quipe consolide par larrive de nouveaux titulaires (8 depuis
2009), par lacquisition de nouvelles comptences (pidmiologie, virologie) et par lintgration dun nouveau
partenaire (CETIOM2), nous avons propos un renouvellement de lUMT PrADE1. Ce renouvellement a t accept parle ministre charg de lagriculture pour lexercice 2015-2020.
Notre nouveau programme derecherche et de dveloppementpour lexercice 2015-2020 se veutambitieux, la hauteur des enjeuxqui portent sur les abeilles dans lasocit et plus particulirement surleur place dans la qute de la mul-ti-performance (conomique, envi-ronnementale) qui proccupent lesprofessionnels des filires agricoles.
Lobjectif principal de notre pro-gramme est damliorer la durabilitdes systmes apicoles et le servicede pollinisation.
Vers une approchepidmiologique deltat de sant descolonies
Lors du prcdent exercice 2009-2014, lUMT PrADE a dvelopp un
large panel doutils et de mthodespour mieux comprendre les relationsentre les abeilles et dune part leurenvironnement, et dautre part leursbioagresseurs. Ces moyens ont tmobiliss pour mener des analysesoriginales sur linfluence des res-sources alimentaires, des pesticidesou de parasites (Varroasp., Nosemasp.) (Decourtye etal.,2011 ; Henry
et al., 2012a,b ; van Engelsdorp etal.,2012 ; Di Pasquale etal. 2013 ;Rollin et al., 2013 ; Fournier et al.,2014 ; Kretzschmar et al., souspresse). Les effets des interactionsentre plusieurs facteurs de stressont fait principalement lobjet dinves-tigations en conditions contrles ousemi-contrles. Dornavant, noustendons vers une tude des popu-
lations dabeilles et de leur dclin,dans des conditions plus relles quireposera sur une approche pid-miologique et un descriptif de ltatde sant des abeilles laide desdescripteurs prcdemment dvelop-ps pour diffrents niveaux dorga-nisation biologique (infra-individuel,individuel, populationnel, cohorte depopulations). Nous rechercheronsles pressions biotiques et abiotiquesqui mnent des tats symptoma-tiques chez les colonies.
Une meilleure prise encompte du risque liaux pesticides
Le risque li aux pesticides, uneproccupation majeure de la filireapicole, a fait lobjet des travauxles plus reconnus de lUMT PrADE(Henry etal., 2012a,b ; Decourtye
etal.,2013 ; Fournier etal.,2013 ;Henry etal.,2014). La poursuite dutravail ncessitera de trouver lesmoyens originaux pour : dfinir la variabilit spatio-tempo-relle de lexposition des abeilles ; tudier limpact de pesticides lchelle relle ; mieux valuer le danger de mul-tiples applications de produits.
Pour cela, lobservatoire des rsidusdans lenvironnement de labeillemellifre pilot par lITSAP-Institut delabeille constitue un outil puissant,en inventoriant et en analysant lesrsultats de dosages chimiques. Laproccupation rcente vise les rper-cussions de plusieurs stress (pes-ticides, Varroa, agents infectieux,carence alimentaire), agissant defaon concomitante ou diffre, ainsique limpact des fongicides et desproduits antiparasitaires employs
par les leveurs de btail qui sontdes produits peu tudis ce jour.Nos structures et nos partenaires dela recherche ont prouv leurs comp-tences pour tudier les abeilles auniveau molculaire, physiologique,comportemental ou dmographique.Nous devons maintenant associerces approches celles issues de lamodlisation et de la biostatistiquepour : produire des outils et desmthodes adaptes la dtection
et la comprhension des perteset des affaiblissements des colo-nies en considrant les interactionsentre stress; combler le manque de comprhen-sion des phnomnes collectifs partir de la connaissance destraits de vie des individus.
La recherche denouvelles substancescontre Varroa
Le dfi pour les apiculteurs est dematriser la population de varroasau sein de leurs colonies pour lamaintenir un niveau non symp-
UMT PrADE
1 Unit mixte technologique Protection des abeilles dans lenvironnement 2 Centre technique interprofessionnel des olagineux, des protagineux et du chanvre
UMTPrADE
C
ETAAlsace
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tomatique, avec des moyens sansimpact sur la sant de labeilleet les produits commercialiss.La dcouverte de nouveaux trai-
tements devient dautant plusncessaire que la baisse deffica-cit des produits de synthse lesplus employs aujourdhui induitles apiculteurs augmenter lesdoses ou prolonger les duresdapplication. Afin de diminuer lesphnomnes de rsistance et/oudaccoutumance, quil est nces-saire de dtecter prcocement, ilconvient de dvelopper de nouveauxmoyens de lutte. Cela passera parla recherche de nouvelles subs-
tances actives, possdant dautresmodes dactions que ceux des aca-ricides actuellement employs.
Mieux caractriser lapollinisation, concilierprotection des abeilleset durabilit delagriculture
Nous proposons de participer unemeilleure prise en compte du servicede pollinisation.Face la rarfactionde cette ressource que reprsententles pollinisateurs, et aux menacesqui psent sur eux, les systmes decultures doivent maintenir une pro-duction tout en la respectant. Lesbnfices apports par la pollinisa-
tion doivent tre objectivs et leurvariabilit en fonction du contexteet des pratiques agricoles doit tre
prcise. Il est important de ne pasrestreindre le service de pollinisationdes abeilles aux plantes cultives,et donc de mieux caractriser ce
service pour la flore sauvage. Noustudierons plus prcisment si laco-existence de labeille mellifre etdes abeilles sauvages bnficie la pollinisation. Contrairement ceseffets de synergie, dautres interac-tions entre les diffrentes espcesdabeilles pourraient induire de lacomptition. Lhypothse que defortes densits en abeilles mellifrespuissent tre pnalisantes pour lesabeilles sauvages sera teste.
Un rseau de cultivateurs cralierspermettra de tester en rel un chan-gement de pratiques rduisant les
UMT PrADE
Nos sujets dtude : Nos missions :
Abeille mellifre :survie, sant, dveloppement
Service cosystmique
Apiculture :
- levage/slection
- Production de miel
- Pollinisation dirige
Facteurs de pression :
- Pesticides et produits vtrinaires
- Varroa destructoret virus associs
Durabilit
- Dvelopper les moyens pour mesurer les perteset les affaiblissements
- Comprendre les causes en analysant les effets des stresset de leurs interactions
- Dcrire la gntique
- valuer la qualit des reines selon leur gntique et les pratiques
- Dvelopper un outil dvaluation multicritre de la durabilit
- Co-concevoir des mesures agro-cologiques
- valuer linfluence de fortes densits dabeilles mellifressur les abeilles sauvages
- Dcrire lexposition
- Mesurer les effets (et leur variabilit) des faibles doses,des cocktails de rsidus
- Valider des marqueurs deffets physiologiques ou comportementaux
- Dcrire les infestations par V. destructor et par les virus
- Tester de nouveaux moyens de lutte
- Prciser les facteurs favorables et dfavorables la production de miel
- Quantifier le service de pollinisation des cultures olagineuseset sa variabilit en fonction de pratiques agricoles
- Inventorier les espces florales visites par labeille mellifre
- tudier les interactions entre pollinisateurs (synergie, comptition)
7/24/2019 Lettre Itsap n11 Vdef
15/16La lettre de lITSAP N11 - mai 2015 - Page 15
intrants pour amliorer la situationdes abeilles en zone de grandescultures. Nous supposons ainsiquun changement des pratiques
plus favorables aux abeilles devraitamliorer les rendements ou laqualit des productions vgtales.Cependant, les enjeux des diffrentsacteurs conomiques (cultivateurs/leveurs et apiculteurs) peuvent tredivergents, voire peuvent sopposer(par exemple, entre protger lesabeilles ou protger les cultures).Il serait contre-productif de vouloirconcevoir des systmes de culturesinnovants avec pour seul objectif ladurabilit de lapiculture et la pro-
tection des pollinisateurs. Pour vi-ter cela, de nouvelles dmarches deconcertation et daccompagnementdes acteurs issues de la rechercheen sciences humaines seront dve-loppes. Ces dmarches seront auservice de la conception de solu-tions techniques et de systmes decultures innovants conciliant la dura-bilit de lagriculture, de lapicultureet la protection des abeilles.
Comprendre les
facteurs de russitede la durabilit desexploitations apicoles
Les mthodes dvaluation de ladurabilit, prcdemment voquespour les systmes de productionsvgtales, seront galement envisa-ges sur les systmes de produc-tions apicoles. Seule une dmarcherigoureuse dcrivant les critres dedurabilit conomique et sociale des
exploitations apicoles nous permet-tra terme didentifier prcismentles verrous techniques qui psentactuellement sur la filire, et doncdenvisager des boucles dinnova-tion, linstar de ce qui est ralisdans les filires vgtales. Pour am-
liorer la durabilit des systmes api-coles, notre parti pris est dactionnertrois leviers :1. la protection contre Varroa des-
tructor pour laquelle on envisagede dvelopper de nouvelles strat-gies de lutte ;
2. la production en miel pour laquelleon propose didentifier les fac-teurs limitants ;
3. la stratgie de renouvellement ducheptel pour laquelle on vise lacaractrisation des performancesde pratiques et ditinraires tech-niques.
Rechercher lescritres gntiquesdes performances desreines
Concernant ce dernier point, noustudierons linfluence des princi-pales pratiques dlevage sur lesperformances des reines. Par ail-leurs, de nouveaux critres dva-luation de performances des reinesseront recherchs en employant desoutils dingnierie (transpondeurs).
Lobjectif terme est dintgrer cesnouveaux critres dans des plans deslection. Un pralable indispensableau dveloppement de programmesde slection de labeille mellifresera galement de dterminer ladiversit gntique des populationsdabeilles franaises (variabilit intraet inter-populations) partir dunsquenage complet de leur gnome.Cette connaissance gntique sera combiner avec celle acquise desphnotypes ( performances ). La
dfense comportementale naturelledes abeilles contre Varroa (VarroaSensitive Hygiene) sera un phnotypequi concentrera tout particulirementles efforts de recherche mthodolo-gique, en dveloppant des mthodesde diagnostic.
Mise en uvreEn termes de dispositifs, nousappuierons nos tudes sur un rseaude ruchers ou de parcelles agricolespilots par nos partenaires (stationset plateformes exprimentales duCETIOM, ruchers suivis par les ADA),offrant lavantage dacqurir des don-nes dans plusieurs contextes et
donc damliorer la portabilit desrecommandations livres.
Finalement, il nous faut consolider letransfert des connaissances acquisesau sein de lUMT vers la filire api-cole, les agents techniques du dve-loppement apicole et vers les acteurssocio-conomiques des filires. Celapassera par lorganisation dvne-ments de communication, de la ra-lisation de documents de transfert(articles, fiches) et de sessions de
formation.
Contact : Axel Decourtye,
axel.decourtye(a)acta;asso.fr
Institut technique et scientifique de lapiculture et de la pollinisation
149, rue de Bercy 75595 PARIS CEDEX 12 Tl. 01 40 04 50 29 Tlcopie 01 40 04 51 48
Directeur de la publication : Jean-Yves FOIGNET Rdactrice en chef : Patricia ODOUNTAN
Comit de rdaction : Fabrice ALLIER, Benjamin BASSO, Maxime BEGUIN, Sophie CLUZEAU-MOULAY, Alexandre DANGLANT, Axel DECOURTYE,Ccile FERRUS, Marine GOURRAT, Orianne ROLLIN, Julien VALLON, Cyril VIDAU.
Mise en page : IFIP Impression : CrentrImprim Tirage : 3 500 ex. Dpt lgal : mai 2015.
Photo en couverture GAEC Rucher du Born
J.
Regnault
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Base de donnessur les couverts mellifresINTERAPI
Dans le cadre du projet InterAPI, linstitut a ralis une base de
donnes qui recense 38 espces mellifres et 4 mlanges pour
lesquels des informations agronomiques et apicoles sont connues
et utilisables pour les implanter en interculture ou en jachre.
Amliorer la production apicole et la sant du cheptel franais passe par un maintien et un renforcement de loffreen ressources mellifres dans lensemble des territoires. Dans ce but, lITSAP-Institut de labeille conduit des travaux
sur cette thmatique. Parmi ceux-ci, le projet INTERAPI a permis de montrer le potentiel que reprsente les culturesintermdiaires mellifres (CIM) pour fort ifier et diversifier loffre en ressources polliniques en priode de pr-hivernage,ainsi que le rle quelles peuvent jouer dans la rduction des mortalits hivernales des colonies dabeilles.
Cet outil daide la gestion de la ressource mellifre a t labor dans le cadre dINTERAPI. Il recense 38 espcesmellifres et 4 mlanges pour lesquels des informations agronomiques et apicoles sont connues et utilisables pourles implanter en interculture ou en jachre. Cet outil sadresse aux acteurs du monde rural dans leur ensemble (agri-culteurs, apiculteurs, techniciens et ingnieurs du dveloppement rural...).
Pour certaines espces, les informations prsentes sont peu nombreuses car les donnes agronomiques et/ouapicoles ne sont pas disponibles ce jour. Ces fiches seront compltes dans le cas o les donnes manquantesviendraient tre publies.
La base de donnes a t conue de faon ce quun utilisateur choisisse les espces implanter en fonction de : leur utilisation ; leur intrt agronomique ; leur intrt apicole.
lavenir, loutil pourra souvrir dautres types de couverts vgtaux susceptibles de renforcer loffre en ressourcesmellifres et ainsi proposer de faon plus spcifique des varits implanter en culture associe ou comme culturerelais pour les systmes en couvert permanent.
Sur ce site, des publications sont mises la disposition des utilisateurs pour les informer des rsultats obtenus travers les travaux mens par lITSAP-Institut de labeille ou diffrents partenaires sur la ressource mellifre dans lesenvironnements agricoles de prlvement sera galement propos afin de faciliter la traabilit des chantillons parles utilisateurs.
Contact : fabrice.allier(a)itsap.asso.fr
La base de donnes est en libre accs sur : www.interapi.itsap.asso.fr
Agenda
45eCongrs du groupe franais des pesticides,du 27 au 29 mai 2015 - Versailles (78)www.gfpesticides.org
Confrence du rseau COLOSS,du 21 au 23 octobre 2015 - Lukovica (Slovnie)www.coloss.org/events
Congrs Apimondia 2015,du 15 au 20 septembre 2015 - Daejeon (Core duSud)www.apimondia2015.com
Outils
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