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grand concert pour la paix

avec HK et les saltimbanks // art melody

// les lacets des fees // green dawa

Samedi 16 mai // Grande scene

soutenez la Fete de

l’Huma achetez des

bons de soutien !

5€

Jeudi 7 mai 2015 - N° 2097 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 7 mai 2015

ACTUALITÉ

EMPLOI

Les Fordistes embrayent pour l’emploiLOI RENSEIGNEMENT

Menace sur les libertés

Lors du comité d’entreprise ex-traordinaire du 22 avril, la CGT Ford décidait d’une action en justice contre l’entreprise pour dénoncer son désengagement dans l’objectif de maintien de 1000 emplois sur Blanquefort et sur le prêt de personnel de FAI vers l’usine voisine, GFT.

Il faut remonter à 2006 pour sai-sir les enjeux : « Nous sommes 980 en équivalent temps plein et l’engagement signé de Ford était bien de 1 000 équivalents temps plein actifs », commence Philippe Poutou, élu au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), représentant CGT au CE. « Et sur les 980 salariés, 47 sont prêtés à l’usine voisine Getrag », complète Gilles Lambersend, secré-taire CGT du CE. La direction est en lutte contre le « sureffectif » et ne cache pas sa volonté d’accélérer les départs.

Fin 2014, elle a obtenu un accord sur la flexibilité prévoyant le prêt de personnel « à hauteur de 200 collè-gues » et ceux-ci « pourraient être amenés à changer définitivement d’employeur », souligne Gilles Lambersend, ouvrier en traitement thermique. Une mobilité basée sur le volontariat. « En réalité, la direction a précisé à ceux qui étaient pressentis pour aller à GFT

que, s’ils refusaient, serait créé chez nous un service de travaux d’intérêt général de peinture, balayage, etc., avec pertes de salaire », grommelle Éric Lafargue, agent de fabrication, délégué du personnel. (…)

Face à la mobilisation* Ford Europe a voulu désamorcer le conflit en évoquant la vente du site à un repre-neur… qui avait un pseudo-projet d’éoliennes, applaudi par Christine Lagarde, ministre des Finances de l’époque, le président de la région Aquitaine, Alain Rousset (PS), le député maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé…

« Un an plus tard, nous nous sommes aperçus que nous avions raison », poursuit l’élu CGT, « iI était ques-tion de finir la production de pièces pour Ford et de liquider le site en douceur ». La vigilance restant de

mise côté salariés, la mobilisation a redoublé, le gouvernement lui-même s’est rebellé et Ford Europe, resté présent au sein du conseil de surveillance, a accepté de renouer le dialogue. En mai 2011, les salariés [avec le soutien des élus, notamment communistes- NDLR] obtiennent du constructeur la production d’une nouvelle boîte de vitesses.

« Nous étions 2 000 et nous repré-sentions 10 000 emplois induits à l’époque de ces luttes, ce qui nous a permis de mobiliser médias et population. » 300 départs volon-taires en échange de 1 000 emplois au minimum fermes et durables, en actifs à temps plein (sans compter les personnes en maladie et les pré-retraités), tel fut l’engagement écrit de Ford en mai 2013, signé avec les pouvoirs publics (préfecture et mi-nistère du redressement productif).

L’accord est devenu « point d’ap-pui », d’autant que les conditions de travail se dégradent pour ceux qui restent et que ces trois dernières années, entre les aides de type CICE et les exonérations de cotisations, le groupe a eu droit à 46 millions d’euros d’argent public.Extrait du reportage de Laurence Mauriau-court paru dans l’Humanité du 29/04/15.

* Salariés avec leurs syndicats, le comité de soutien citoyen des villes du bassin d’emploi de Ford, les municipalités et les élus commu-nistes à la CUB.

Très mobilisés contre un texte jugé non seulement dangereux mais aussi inefficace pour lutter contre le terrorisme, de multiples associations (LDH, la Quadrature du Net, Amnesty International, Attac…), de syndicats (CGT, Solidaires, Confédération syndi-cale des familles…) et de partis politiques (PCF, PG, EELV…) appelaient à se mobiliser la veille du débat au Parlement, pour refu-ser « cette menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir ».

Des rassemblements de l’ensemble des opposants à la loi, à l’appel de l’Observatoire des libertés et du numérique, avaient lieu à Paris aux Invalides et en France, dont un à Bordeaux, afin de faire pression sur les députés et exiger un « véritable débat démocratique » sur le texte, empêché par son examen en « pro-cédure accélérée ».

L’avis du PCF

Ce qu’exige aujourd’hui l’État fran-çais, ce sont les mêmes possibilités d’accès, d’utilisations et d’exploita-tions des données personnelles des citoyens que celles que prennent les acteurs privés dominants du numé-rique : Google, Facebook, Amazon, Apple…Dans une société où 98% des infor-mations concernant un citoyen sont numérisées, où chacun est potentiellement « géo-localisable » et « vidéo-surveillable », dans un monde où demain une multitude d’objets connectés enverront en temps réel des informations sur ce nous fai-sons et allons faire, sur ce que nous consommons, et sur notre santé, la question de l’accès et du traitement automatique de cette masse de données, ce que l’on appelle le « big data », devient stratégique.Comme le dit le secrétaire général de l’UGSP-CGT, Christopher Doran-geville, «on deviendrait Big Brother».Derrière cette loi liberticide se cache

l’utopie mortifère d’une société totalitaire du contrôle social à travers des dispositifs algorithmiques qui cibleraient les nouvelles classes dan-gereuses, et permettrait d’anticiper les mouvements sociaux et de pratiquer la répression préventive. Plus les logiques financières, de pro-fits, d’automation de masse et des délocalisations détruiront massive-ment de l’emploi, plus le contrôle des mouvement sociaux et des révoltes probables est stratégique pour l’État : la propriété, l’accès et la maîtrise des données personnelles et collectives devient un enjeu majeur de démo-cratie, et de pouvoir politique, social et économique.La question de cette loi n’est donc pas la légitime lutte contre le terrorisme, l’espionnage industrielle ou le ban-ditisme, mais de savoir, à l’heure de la révolution numérique, dans quelle société voulons-nous vivre ?Car la révolution numérique, dont le moteur est le partage libre des connaissances, des savoirs et des savoirs faire, est au cœur des contra-dictions actuelles du capitalisme. Son contenu émancipateur, comparable pour l’humanité à celui de l’écriture, est étouffé, dévoyé par le mode de production capitaliste. Les bouleversements induits par la révolution numérique impliquent de nouvelles institutions nationales comme internationales, de nou-velles règles fiscales, économiques, et sociales, de nouveaux droits et libertés dont l’accouchement est et sera l’objet de féroces affrontements de classe entre ceux qui veulent per-pétuer leur domination et les tenants d’une société d’émancipation du Genre humain.»Le Parti communiste français et ses parlementaires prennent toute leur place dans ce combat pour les droits et les libertés. C’est pourquoi, ils appellent à signer, entre autres, une pétition en ligne qui a déjà recueilli plus de 120 000 signatures.

Signez la pétition sur :www.change.org/p/retirez-le-pjlren-seignement-le-big-brother-français-stoploirenseignement

RÉFORME TERRITORIALE

Fonctionnaires en grève le 19 mai

Le comité de soutien, rassemblant des municipalités, des associations, des citoyens, lors d'une manifestation à Bordeaux le 27 mai 2010.

1er mai 2015, Bordeaux

La Fédération des services pu-blics CGT appelle à une journée nationale d'action contre une réforme territoriale qui "affai-blit la démocratie de proximité, réduit les moyens consacrés au service public et porte atteinte aux conditions d’emploi et de travail des personnels" et pour les libertés syndicales.

Cette journée se déclinera en deux points forts sur le territoire, à Paris où le projet de loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) sera en cours d’examen au Parlement et à Lyon parce que la métropole

lyonnaise fait figure de "modèle", alors qu’elle se caractérise par une conception dévoyée de la démocratie sociale.En effet, les mobilisations du 23 mars ont été réprimées, sur instruc-tions du président de la métropole, et ont donné lieu à des violences policières conduisant à des hospita-lisations, des interpellations et des poursuites judiciaires.La cgt revendique des moyens financiers à la hauteur des besoins pour le service public et l’emploi public ; un alignement par le haut des garanties et droits des agents, notamment sur l'augmentation

des rémunérations, le temps de tra-vail (vers les 32 h), le maintien des activités sociales et culturelles (COS et CASC), la protection sociale complémentaire, les déroulements de carrière, le caractère statutaire de l’emploi public, la résorption de l’emploi précaire, la garantie de conditions de travail respectueuses des agents avec une mobilité non forcée, choisie et accompagnée, des études d’impact préalables aux transferts de personnel, le res-pect de la démocratie sociale, du syndicalisme et de ses moyens de fonctionnement et d’intervention (CT et CHSCT).

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Les Nouvelles 7 mai 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

Fête de l’Huma 33 :rendez-vous des luttes

Les journées de mobilisation du 9 avril et du 1er mai ont été une éclaircie dans un contexte dur, vicié par le feuilleton FN. C’était aussi une promesse pour l’avenir. Elles appellent des lendemains pour élargir le rapport de forces.

Le MEDEF et le grand patronat font feu de tout bois et jamais ils n’ont eu autant gain de cause qu’avec ce gouvernement qui se dit de gauche ! L’ANI, la loi Macron, Rebsamen… qui continuent de casser le code du travail.

Des milliards d’euros sont mis à disposition des entreprises, sans contrôle ni engagement fermes pour investir et embaucher. Or les sommes exorbitantes affectées au crédit impôt recherche (CIR) et au crédit impôt compétitivité emploi (CICE), sont au contraire utilisées pour restaurer les marges des grands groupes et rétribuer leurs actionnaires, et les mêmes continuent à licencier.

Dans notre département, nous voyons que montent fort les questions de créations d’emplois, de conditions de travail, de qualité de travail, mais aussi des revendications sala-riales, la défense du service public.

Des luttes se développent comme c’est le cas à Sanofi Ambarès, pour les salariés de Leader Price à Pessac, à France Bleue Gironde, à la poste, à l’hôpital, dans les écoles… Certaines de ces luttes sont aujourd’hui victorieuses.

Ce climat devrait permettre de libérer des énergies, d’envisager l’avenir avec plus de sérénité, plus de combativité. On a besoin de remettre du carburant dans la machine, de luttes pour relancer la croissance et l’emploi (par l’augmentation des salaires, le SMIC à 1 700 euros, la semaine de 32 heures). La France est un pays riche, elle en a les moyens.

Il demeure dans le pays de grandes dispo-nibilités pour autre chose, des millions de personnes cherchent à mieux vivre, à travailler autrement. Les sondages montrent l’expres-sion des priorités  : priorité à la lutte contre le chômage, priorité au pouvoir d’achat et la critique massive de l’argent roi. Mais l’opinion publique est aussi l’objet d’une guerre des idées ravageuse.

Il s’agit de ré-intéresser les citoyens, les salariés à l’action, au combat politiques, en disant : tout n’est pas figé, il y a une autre issue à gauche que la politique menée aujourd’hui.

Dans cette situation compliquée où aspiration au changement et sentiment d’impuissance s’entremêlent, traçons un chemin de construc-tion partagée, dans le concret immédiat comme dans les perspectives d’avenir. Dans l’action et le débat, élargissons ainsi le rapport de forces.

Redonner confiance et crédibilité aux espoirs de changement, c’est le sens de ce rendez-vous des luttes sur la fête de l’Huma 33.

Josette MasMembre du Comitéexécutif du PCF 33

RETRAITE

Non au gel des pensions de retraite

1ER MAI

Libérer les énergies combatives

Après le 3 juin et le 30 septembre 2014, le 17 mars puis le 9 avril derniers, les retraité-e-s, à l’appel unitaire des organisations syn-dicales, ont manifesté leur colère de voir leurs pensions bloquées depuis deux ans, leur pouvoir d’achat en baisse depuis des années par l’augmentation constante des dépenses contraintes et de mul-tiples mesures fiscales.

Le gouvernement récidive : pour réa-liser des économies supplémentaires, suivant le programme de stabilité 2015-2018 présenté le 15 avril, il ne revaloriserait pas les pensions de retraite de base, le 1er octobre pro-chain. Les pensions resteraient donc figées jusqu’en octobre 2016, alors qu’elles n’ont plus été revalorisées depuis avril 2013.

La politique du gouvernement Hol-lande/Valls ne sert que le grand patronat et la finance, qui bénéficient de dizaines de milliards d’euros via le pacte de responsabilité et le Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi. Les retraité-e-s, eux, subissent la baisse continue du pouvoir d’achat des pen-sions, la réduction de la couverture maladie, l’augmentation des impôts, de la TVA, de la CSG, la création de la CASA*. Alors que 220 milliards d’euros d’aides publiques sont versés sans contrôle aux entreprises, il est légi-time d’exiger la revalorisation des pensions et qu’aucune pension ne soit inférieure au SMIC, porté à 1700€ brut.* La Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (0,3%) est prélevée sur les retraites, les pensions d’invalidité et les allo-cations de préretraite par retenue à la source.

Partager les richesses pour le maintien et la création d’emplois, l’augmentation des salaires, en finir avec la pénibilité imposée aux salariés, ont résonné dans les cortèges qui ont rassemblé près de 4 000 manifestants à Bordeaux et 120 000 dans tout le pays.Pour exiger une autre politique, « un autre projet social », la CGT avance la proposition de construire « un plan d’investissement pour une vraie relance économique, la promotion des services publics, une juste répar-tition des richesses et une protection sociale de haut niveau ». Soit « autant de revendications aux-quelles les projets gouvernementaux et patronaux comme le Pacte de com-pétitivité, la loi Macron, le projet de loi sur le dialogue social ou le projet de loi Santé tournent le dos… »L’organisation syndicale prévoit « de nouvelles initiatives et temps forts de mobilisations avant l’été ».À Paris, la présence de délégations des partis grecs et espagnols, Syrisa et Podemos, des représentants de Turquie, d’Algérie et de nombreux pays d’Amérique latine, une forte mobilisation des travailleurs sans-papiers ont illustré les solidarités à faire vivre.À Bordeaux, les organisations syndi-cales CGT, FSU, UNSA et UNEF ont défilé ensemble «contre l’aus-térité, pour une autre répartition

des richesses et en solidarité inter-nationale avec les travailleurs, pour la paix dans le monde», FO faisant «meeting à part». Les précaires en lutte, les salariés de Leader Price Pessac, les Ford, etc. ont manifesté leur détermination à ne pas laisser piétiner leurs droits.Le PCF et le MJCF «motivés» mettaient un peu de soleil musical dans un cortège très fourni. Jeunes et moins jeunes se sont bien trempés pour vendre le muguet des commu-nistes, ainsi que le numéro spécial des Nouvelles pour la liberté de la presse. Ils invitaient à prendre possession du programme de la Fête de l’Huma-nité des 16 et 17 mai prochains à Courréjean.Pour le PCF, «dans un contexte dur, vicié par le feuilleton FN, plombé par les loi Macron, sur le dialogue social et le renseignement, entre autres, c’est la question du choix de société qui est posée et d’une alternative à proposer. «Il y a vraiment besoin de créer les conditions d’un rapport de force social, politique et citoyen à la hauteur des enjeux» affirme Didier Le Reste, animateur du PCF du front des luttes.Malgré l’omerta médiatique, «de nombreuses luttes se développent, dans les entreprises et dans les branches professionnelles» poursuit-il. Un climat qui peut permettre de libérer des énergies, «une plus grande

combativité, c’est ce dont nous avons besoin» ajoute-t-il.Effectivement, quand des sala-riés gagnent sur l’augmentation de salaires, ce n’est pas rien au moment où le point d’indice est gelé depuis 2010 dans le fonction publique, où les retraites sont bloquées, où le Smic fait du surplace. Le dirigeant souligne que « le détour-nement du crédit d’impôt recherche et du crédit impôt compétitivité em-ploi va devenir un véritable scandale d’État» avec «des milliards d’euros mis à la disposition des entreprises pour investir et embaucher, mais utilisés essentiellement pour restaurer les marges des entreprises». Le PCF estime qu’il faut ré-intéres-ser à l’action politique en montrant qu’une autre issue à gauche est pos-sible, redonner envie d’une gauche de transformation sociale, et pour cela remettre du collectif, du commun dans la démarche.Vus le 1er MaiJean-Paul, ancien travailleur du port autonome à la retraite : «On est là depuis 1968, dans la tradition ouvrière, pour réclamer davantage de justice sociale, pour que les ouvriers ne soient pas pris pour du bétail mais respectés comme des êtres humains…»Pauline, jeune professeur de Lettres anciennes, secrétaire du MJCF 33 : «Le gouvernement de François Hollande n’écoute pas les jeunes et ses promesses ne sont pas respectées, puisqu’on a toujours un travail pré-caire, beaucoup de chômage, très peu d’avancées pour les jeunes…»Christelle, formatrice personnels de santé et conseillère municipale PCF/FdeG : «Il faut continuer à lutter car aujourd’hui beaucoup de nos droits sont bafoués avec la politique d’austérité mise en place, qui préca-rise de plus en plus l’ensemble de la population…»

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4 • Les Nouvelles 7 mai 2015

Les bons plans de la fête de l’Huma

Navettes gratuites le vendredi et samediTerres-Neuves > Fête de l’Huma : 18h - 21h

Fête de l’Huma > Terres-Neuves : 23h-00h30

Départs toutes les 20 minutes. Informations non contractuelles.

ESPACE BORDEAUX-BOUSCAT-BRUGES VENDREDI 15 MAI À PARTIR DE 18H30Inauguration de l’espace avec des partenaires politiques et associatifs, bar, fanfare ou Karaoké, repas proposé par la cellule de Baccalan et ses fameuses «Sucettes», soirée années 90.

SAMEDI 16 MAIOuverture du stand à 11H30, bar, repas- 14 H : Des militants animeront une conférence gesticulée sur l’accés aux droit ( RSA, CAF…), la précarité, le féminisme et la lutte contre le racisme.- 18H30 : apéro, karaoke puis bal

DIMANCHE 17 MAI- 11h : débat «Bordeaux ville chère», bar, repas de section (sur réservation)

3 QUESTIONS À

Olivier Fondriest, directeur de la Fête de l’Humanité Gironde

Au moment où près de 150 festivals et événements cultu-rels en France n’auront pas lieu, touchés de plein fouet par les coupes drastiques dans les subventions des collecti-vités locales et territoriales, comment parvient à perdurer la fête ?

O.F. Cela exige un fort enga-gement militant de la part des

communistes mais aussi l’enthousiasme des amis-es. A l’exception des techniciens du son, du personnel de secours et d’une partie du plateau artistique, tous les acteurs de la fête sont bénévoles. Sans cet engagement politique, populaire, la fête ne pourrait pas exister, et d’ailleurs, c’est ainsi qu’elle prend tout son sens.

C’est bien collectivement, comme dans les luttes, que nous parve-nons à construire ce qui semble parfois impossible ou inatteignable, surtout dans un monde où règne la loi de l’argent, de la rentabilité à court terme.

Un investissement humain, alors ?

O.F. Pleinement. C’est le but et le moyen de notre engagement, et de l’engagement de beaucoup de personnes. Cette fête et d’autres initia-tives voient le jour avec ceux et celles qui donnent de leur temps, de leur intelligence, de leur savoir-faire dans des associations, sportives, culturelles, de solidarité, dans la lutte syndicale, politique, pour une vie meilleure.

C’est aussi la fête du journal l’Humanité que diffusent et soutiennent des centaines de camarades et amis-es, pour une presse libre, une information qui déboulonne les certitudes ultralibérales et donne à penser une autre société, un autre monde.

Comment fait-on la fête quand le monde semble devenir hostile et que le mal-vivre s’étend ?

O.F. C’est vrai que les perspectives collectives et politiques ont du mal à s’élargir dans un monde qui ne tourne pas rond, où les peuples paient pour les banques, un monde individualisé, inconifié, compartimenté…

Pourtant des citoyens prennent leur destin en mains à travers la planète, réfléchissent et construisent des alternatives à cette société malade de son argent, de sa mauvaise utilisation, malade du système capitaliste.

Alors oui, nous on fête la citoyenneté, l’humain… et on fait des rencontres, on s’ouvre à d’autres cultures, on fait de la politique. C’est toujours et encore ce qui nous motive, ce à quoi nous invitons le week-end prochain.

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Les Nouvelles 7 mai 2015 • 5

PROGRAMMATION POLITIQUE

DÉBATS - ESPACE FORUM

SAMEDI 16 MAI - 16H00LA FRANCE ET LE MONDE, QUELLES SOLIDARITÉS ? Avec Dominique Josse, responsable du collectif Afrique, secteur Relations internationales du PCF et Pascal Torre de l’association France-Kurdistan.

SAMEDI 16 MAI - 18H00LIBERTÉ D’EXPRESSION ET PLURALISME DE LA PRESSE Avec Pierre Sauvey, Club de la presse Bordeaux, Marc Large, Urbs, dessinateurs, le journal Zélium.

DIMANCHE 17 MAI - 10H30DÉBAT/FORMATION : LES COLLECTIVITÉS FACE À LA CRISE Organisé par l’ADECR 33, animé par Jean-Jacques Paris en présence d’élus locaux.

DIMANCHE 17 MAI - 15H30ENTREPRISES EN LUTTE : QUELLES DYNAMIQUES POUR LE MOUVEMENT SOCIAL ? Avec des salariés et des syndicalistes des entreprises en lutte en Gironde.

SCÈNE DE BÈGLES

DIMANCHE 17 MAI - 17H00PRISE DE PAROLE Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF de la Gironde et membre du Conseil national du PCF

ESPACE CINÉMA

SAMEDI 16 MAI - 15H00LES Z’ENTROP - COMMENT ILS ONT INVENTÉ LE CHÔMAGE ? Projection-débat organisé par l’APEIS et AC Gironde !

SAMEDI 16 MAI - 17H00L’UTOPIE DE PESSAC Documentaire de Jean-Marie Bertineau, suivi d’un débat avec le réalisateur.

STAND DES JEUNES COMMUNISTES

SAMEDI 16 MAI - 17H00LES JEUNES ET LA PRÉCARITÉ Avec des acteurs du mouvement associatif, avec Nordine Idir, secrétaire national du MJCF, Pauline Masson, secrétaire MJCF 33.

PROGRAMMATION MUSICALE

GRANDE SCÈNESAMEDI 16 MAI – À PARTIR DE 19H30

ESPACE ENFANTS SAMEDI - DIMANCHE EN JOURNÉE Cet espace partagé entre les parents et les enfants, équipé de trampolines, de structures en mousse et d’un stand de maquillage, accueille aussi une «nurserie» pour les bébés (chauffe-biberon, table à langer...).

Des animations sur la solidarité et les droits de l’Enfant seront proposées par le Secours populaire et son mouvement Copain du monde. Avec Bordeaux solidarité, l’association invitera également les enfants à participer à la création d’une fresque.

OBSERVEZ LE SOLEIL À LA FÊTE DE L’HUMA !Un atelier d’observation du Soleil avec deux lunettes astronomiques permettant d’admirer notre étoile. Si le temps le permet, vous aurez l’occasion unique de découvrir les protubérances et les taches solaires !

GREEN DAWA. Ce jeune groupe engagé de la région bordelaise et vainqueur du Tremplin, organisé par les Jeunes communistes et le PCF, propose un reggae festif où les tonalités rock s’alternent avec des sonorités roots, ragga ou ska.

ART MELODY. Le rappeur burki-nabè Art Melody, à travers son par-cours et sa musique, porte en lui une autre Histoire de l’Afrique. Une histoire nourrie de va-et-vient entre l’héritage culturel de ses ancêtres et la modernité du Hip Hop, entre ses racines et l’ouverture sur le monde.

HK ET LES SALTIMBANKS seront à la fête de l’Huma Gironde, à peine un mois après la sortie de leur 3ème opus intitu-lé « Rallumeurs d’étoiles » : « Une ode à tous les «rallumeurs d’étoiles» anonymes qui, chaque jour, à leur petite échelle, par un geste, un engagement, une pa-role, une création, entretiennent une lueur. Amour, musique, voyage… alors, adieu HK le chanteur engagé ? Certaine-ment pas ! Mais un engagement résolu-ment poétique, artistique et créatif : «sans haine, sans armes et sans violence».

LES LACETS DES FÉES - Rock Festif Chanson Française Hip-hop. Une invitation à danser, à découvrir, à partager, à comprendre. Le collectif Girondin, fort de ces 4 ans de scènes se définit lui même comme un groupe de rock « à divers chemins », mêlant les mélodies de l’Est aux rythmes tran-chants du Hip-Hop, les riffs envoutants du dub aux contretemps jamaïcains.

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6 • Les Nouvelles 7 mai 2015

INTERNATIONAL

GÉNOCIDE ARMÉNIEN

Commémoration du centenaire

KARFA DIALLO

Pour une école des mémoires

Il y a un siècle débutait, dans l’empire ottoman, le premier génocide du XXe siècle, celui des Arméniens. Pour rendre hommage aux victimes, le PCF a souhaité, symboliquement, commémorer cette tragédie devant la stèle de Missak Manouchian.

À lire, sur le site des nouvelles, le discours de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, au cimetière pari-sien d’Ivry, le 28 avril 2015.

nbso.fr

C’est la 17ème édition du Mémo-rial bordelais de la traite des noirs. A l’occasion de la Journée nationale de commémoration de l’esclavage en France, l’association Mémoires & Partages dirigée par Karfa Diallo propose cette année le thème « Ecole des Mémoires ». Le projet de l’Ecole des Mémoires veut répondre à la fracture mémo-rielle causée par les violences de la mondialisation. « Reposant sur le choc des émotions et des sentiments d’humiliation, de frustration et de peur, la concurrence des mémoires n’est pas une fatalité. L’objectif de l’École des Mémoires est d’œuvrer pour un nouvel humanisme. Une nouvelle conscience. L’humanisme du XXIème siècle passe par l’inven-tion de nouvelles formes d’appren-tissage et d’éducation de l’histoire de l’humanité. »L’École des Mémoires permettrait,

en partant de l’histoire de la traite des noirs, de rentrer en dialogue avec d’autres mémoires (la Shoah, le Rwanda, la Palestine, la Bosnie, etc) dans le sens d’un partage pour une fraternité vraie. Démontrer, par des activités et œuvres artistiques et citoyennes, les liens entre la mémoire et la question des droits de l’homme. Cette manifestation débutera par un « Repas de la Liberté », le 8 mai au bistrot Régent, place de la République, avant le séminaire sur l’école des mémoires qui se tiendra samedi 9 mai à partir de 16h30 dans les salons de l’hôtel de ville de Bordeaux. Le dimanche 10, Karfa Diallo animera l’habituelle visite du « Bordeaux Nègre », (rendez-vous à 9h devant l’Ecole de la Magistrature) avant la cérémonie commémorative (11h30, Quais des Chartrons, en face cité mondiale du vin)

SOLIDARITÉ PALESTINE

Pour la libération des prisonniersLa solidarité avec la Palestine est plus que jamais d’actualité et s’exprimera fortement, cette année encore, sur la Fête de l’Humanité Gironde.Israël détient aujourd’hui 6 000 prisonniers politiques palestiniens dont 163 enfants (parmi lesquels 13 de moins de 16 ans) ; 484 détenus sont condamnés à perpétuité. Leur nombre est en constante augmenta-tion et Israël continue d’agir en dépit du droit international ; ces arrestations arbitraires conduisent alternativement à des condamnations devant des tri-bunaux militaires ou des détentions administratives, c’est-à-dire sans aucune possibilité de défense pour les détenus. Israël détient ainsi des civils et des représentants du peuple démocrati-quement élus puisque 17 membres du Conseil législatif palestinien parmi lesquels le député Marwan Barghou-thi, dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Au début du mois d’avril, l’armée israélienne a illégalement arrêté au milieu de la nuit chez elle, en terri-toires palestiniens la députée Khalida Jarrar, dirigeante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).L’absence de toute réaction interna-tionale, européenne et américaine, conforte le sentiment d’impunité des dirigeants israéliens ; une exception injustifiable et une situation d’injus-tice, d’humiliation et de violence, insupportable pour les Palestiniens à laquelle il faut mettre un terme car plus elle dure, plus elle éloigne toute perspective de paix. C’est précisément l’objectif recherché par la droite et l’extrême droite israéliennes.Dans ce contexte, seules la solida-rité internationale et la mobilisation populaire peuvent peser significati-vement comme en témoignent les votes de parlements européens en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. En France, le PCF anime une campagne cartes-pétitions pour contraindre le chef de l’État à respec-ter ce vote.

Pour la liberté de circulation

Fin avril, dans la même semaine, les autorités israéliennes ont retenu à l’entrée du territoire et expulsé trois dirigeants et militants de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS),

trois jeunes Français et elles ont même refusé son visa d’entrée à un ministre sud-africain, également secrétaire général du Parti communiste sud-africain engagé dans la solidarité pour la paix et contre les discrimina-tions raciales en Israël. . Lorsqu’elles n’empêchent pas des Palestiniens de voyager dans le monde, les autorités israéliennes bloquent le passage de centaines de ressortissants étrangers au mépris des conventions internatio-nales et des droits de l’homme. Le Parti communiste a engagé le gou-vernement français à « une réaction officielle ferme auprès des autorités israéliennes ». « La France ne peut se soustraire à sa responsabilité de protéger les droits de tous ses res-sortissants – a fortiori quand c’est le fait d’un État qui piétine en toute impunité le droit international. (…) En ne protestant pas, en n’envisageant aucune mesure de rétorsion en cas de fin de non recevoir, en n’agissant pas, la France se discrédite au moment même où elle prétend reprendre l’offensive diplomatique au Conseil de sécurité de l’ONU afin de “fixer un cadre pour un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens“. La France se discrédite si, près de six mois après le vote au Parlement d’une résolution reconnaissant l’État de Palestine, son président François Hollande continue de se taire. »

Pour la paix

Dans un entretien réalisé par Anouk Guine, maitre de confé-rences à la faculté des affaires internationales de l’université du Havre, pour l’Humanité du 21 avril, Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’universite al-Aqsa dans la bande de Gaza, fait un état de la situation humanitaire de Gaza et des espoirs de sa population.Voici une partie du bilan, dressé par l’universitaire de 50 jours (juillet-août 2014) d’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza : 2 160 morts palestiniens, dont 570 enfants ; 11 250 blessés, dont 3 250 enfants ; plus de 7 900 raids israéliens partout dans la bande de Gaza; 6 000 maisons détruites ; plus de 30 000 personnes sans-abri ; cinq universités, 150 écoles publiques et 10 écoles privées bom-bardées ; 5 écoles de l’ONU visées ;

32 écoles publiques et 27 crèches et jardins d’enfants détruits ; 5 hôpitaux et 29 centres médicaux bombardés ; 25 ambulances et 120 usines détruites ; 50 bâtiments publics et 12 chaînes de radio et de télévision bombardées ; la centrale électrique détruite ; 40 puits d’eau, 13 cimetières et 9 stades bombar-dés ; 25 clubs sportifs, 15 lieux et monuments historiques ; les pertes économiques dépassent 5 milliards d’euros.La situation humanitaire est catastro-phique malgré la solidarité familiale et sociale sur place et la mobilisation populaire qui s’est exprimée dans le monde au moment des événe-ments. Les convois humanitaires pour Gaza sont nombreux mais leur travail est ralenti par les Israéliens qui bloquent notamment les matériaux de construction. « Les choses bougent, mais lente-ment, explique Ziad Medoukh. La reconnaissance de la Palestine par quelques parlements européens est importante, mais les Palestiniens ont besoin de concret sur le terrain : un changement, la fin de l’occupa-tion et la création de leur État libre et indépendant. Les Palestiniens comptent beaucoup sur l’Europe et sur la communauté internationale qui ne bouge pas assez pour arrêter leur souffrance et proposer une fin de la colonisation. »Malgré leurs besoins énormes au niveau humanitaire et économique, les Palestiniens cherchent une solution politique. « Les Palestiniens de Gaza ont tout perdu : maisons, proches, travail, mais il reste l’espoir. C’est avec l’espoir qu’ils vivent et qu’ils résistent et existent. Ils vivent avec une volonté remarquable et une patience extraordinaire, ils ont une capacité de s’adapter à leur situation et contexte : ils vivent, ils attendent et ils espèrent ! L’espoir est une maladie en Palestine et dans la bande de Gaza. On résiste pour exister et on existe pour résister. »Pour l’universitaire la réélection de Netanyahou montre que « la société israélienne bascule de plus en plus vers la droite et l’extrême droite », que « les Israéliens ont choisi le camp de la guerre et de la violence », que « le chemin pour la paix est encore long ». Pour lui, le monde doit « bouger et assumer ses responsabilités en impo-sant une solution pacifique ».

Action en séance plénière du Parlement européen sur la situation des réfugiés du camp de Yarmouk en Syrie et en faveur de l'élue palestinienne, Khalida Jarrar, détenue par l'armée israélienne.

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Les Nouvelles 7 mai 2015 • 7

PCF

SECTION DU BLAYAIS

Muguet du 1er MaiIl pleuvait, il flottait,

Douchés par la tempête, les mili-tants combatifs relevèrent la tête…

À neuf heure trente,

Cavignac Nord (Daniel et Pierre) et Sud (Doudou et Marie Claude) avaient commencé la vente.

Braves des braves, transis, mouillés, gelés,

Boris et Chantal, à 10h, n’avaient plus qu’un bouquet.

Surseoir eut été cruauté, je les en ai débarrassés.

Fidèles des fidèles, vieille garde tou-jours présente et inventive,

Jacky et Pierre étaient installés de façon festive.

Sur la place de Saint Christoly,

Ils ont vendu du muguet pour la Vierge Marie.

Dix heure trente : message des jeunes de Saint Ciers :

Damien et Julien ont vendu leurs cinquante bouquets.

Vers 11h45, à l’heure de l’apéro, nos militants étaient des héros !

Malgré la pluie et la tempête, de 210 bouquets, il n’en restait que sept !

L’engagement a payé : à environ 270 € le bénéfice s’est élevé.

Bravo à tous et merci pour la frater-nité, trois autres militants étant à Bordeaux pour le défilé.

Fernand Laparra

LIBERTÉ D’EXPRESSION ET PRESSE D’OPINION

Un numéro spécial et un débat sur la fête de l’Humanité Gironde

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest édite un numéro spécial consacré à la liberté d’expression et au pluralisme de la presse, un numéro qui « se plie en 8 pour que la liberté de la presse se déploie ». Il y a eu les terribles événements de janvier. Nous voulions rendre hommage encore. Mais aussi poursuivre le débat, ne pas ou-blier, ne pas en rester là. Nous avons trouvé que le 1er mai était une belle date pour sortir ce numéro. Il contient, en poster, le dessin de Wolinski, « il faudrait nationaliser le bonheur » paru dans l’Huma-nité en 1977.Vous trouverez également des dessins de Marc Large, Urbs et Pierre Ramine ; un texte de Pierre Sauvey, président du Club

de la presse qui était intervenu à la manifestation du 11 janvier à Bordeaux ; nous les remercions chaleureusement pour leur par-ticipation.D’autres textes rendent hommage à Charlie Hebdo, interrogent la liberté d’expression, le pluralisme de la presse, l’avenir de notre société.

Fête de l’Humanité Gironde à Villenave d’OrnonVisitez l’espace « Presse et dessins de presse » où seront présents les dessinateurs Marc Large, Urbs, les journaux Zé-lium, Fakir… !Rendez-vous Samedi 17 mai à 18 h, pour le débat « Liberté d’expression et pluralisme de la presse », organisé avec le Club de la presse.

RÉGIONALES

Le débat est lancéLes 6 et 13 décembre prochains auront lieu les élections régio-nales. La nouvelle grande région Aquitaine comporte 12 départe-ments et regroupe les anciennes régions du Limousin, de Poitou-Charentes et d’Aquitaine.

Une première rencontre des secré-taires fédéraux du PCF a eu lieu le mercredi 29 avril dernier à Bordeaux, ouvrant le processus de débat et de réflexion qui devrait aboutir lors d ’une conférence régionale fin juin. Elle sera suivie du vote des communistes de la grande région à partir d’un même bulletin de vote.

Le Conseil national du 10 juin dégagera quant à lui les grandes orientations et devrait déboucher sur une démarche nationale.

Nouvelle étape de construction alternative

Cette élection, dans le contexte po-litique difficile que nous connais-sons, apparaît comme une nouvelle étape dans la construction d’une alternative politique.

Cela implique d’élaborer des pro-positions répondant aux besoins des populations et en rupture avec les choix d’austérité que portent notamment la loi «Notre»*, la baisse des dotations, le CICE, mais aussi certains éléments des politiques régionales dont il faut faire un bilan.

Cela nécessite d’engager aussi un processus de rassemblement large qui se donne l’ambition d’élire une majorité de gauche mettant en oeuvre des choix politiques en

réponses aux besoins, pour l’égalité territoriale.

A partir de ce qu’est le Front de gauche aujourd’hui, il s’agit de se fixer une ambition nouvelle de rassemblement, sans en fixer de limites a priori, et de battre la droite et l’extrême droite.

Autre point d’accord, la construc-tion d’une alternative politique passe notamment par l’élection d’élus communistes dans la future assemblée, comme points d’ap-puis des luttes et des aspirations populaires à vivre mieux, des élus porteurs dans l ’institution de l’alternative politique à l’austérité.

Le débat sur les contenus, les contours du rassemblement, la stratégie politique avec l’ambi-tion d’avoir des élus, doivent donc se mener de front.

Un groupe de travail est mis sur pied pour travailler la question des contenus de politiques de pro-grès, des axes de campagne et des propositions des communistes. La conférence régionale et l’ensemble des débats qui y mèneront enrichi-ront cette réflexion.

Enfin, une nouvelle réunion des secrétaires fédéraux aura lieu le 13 mai prochain pour avancer sur la question du rassemblement et les critères concernant le chef de file des communistes et notre tête de liste régionale.

Dans le même temps, il est prévu de rencontrer l’ensemble des organi-sations politiques de gauche et des acteurs régionaux du mouvement

social pour aborder ces questions des contenus et du rassemblement, avec nos partenaires du front de gauche, d’autres formations comme Nouvelle Donne, mais aussi EELV et le Parti socialiste, et l’ensemble des forces progrès.

C’est donc un calendrier serré qui est mis en oeuvre afin de rentrer en campagne dès le mois de sep-tembre. Un débat ouvert qui doit permettre de rassemblement le plus largement possible les com-munistes.

Sébastien Laborde,

secrétaire départemental du PCF Gironde,

membre du Conseil national.

Le mode de scrutin

Il reste inchangé. C’est un scrutin à la proportionnelle, avec une prime de 25 % des 183 sièges à la liste arrivée en tête à l’issue du 2e tour.

Des listes engagées au 1er tour peuvent se maintenir si elles réalisent plus de 10% des voix, et fusionner si elles font plus de 5%.

Au soir du 2e tour, les listes se voient attribuer 75% des 183 sièges restants une fois la liste arrivée en tête pourvue des 25% de «prime au vainqueur». Cette répartition se fait à la proportionnelle en fonction du nombre de voix réalisées par la liste dans chaque département.

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CULTURE & SOLIDARITÉ

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

AVIS DE CONSTITUTION

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Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

BÈGLES

La mémoire des camps et de la déportation

CINÉMA

Le Labyrinthe du Silencede Giulio Ricciarelli (Allemagne, 2h03)

BILLET

C’est contre les idées du FN que la paix a été gagnée

Les corrections du 70ième anniver-saire de la libération des camps ont fait l’objet de plusieurs initiatives de la FNDIRP sur la commune de Bègles.Depuis le 13 avril, elle a installé dans le hall de la mairie son exposition sur la montée du nazisme et la réalité de la déportation à Bègles. Grâce au soutien de la municipalité, elle a pu rénover cette exposition qui, sur support numérique et imprimée sur panneaux, pourra être utilisée beau-coup plus facilement en direction des collèges, lycées, bibliothèques, CE…Vendredi soir, 250 personnes ont assisté à une soirée “Évocation de la déportation”. Outre une rétrospective sur la montée du fascisme, la mise en place des camps de concentration imposée en premier aux commu-nistes, démocrates et juifs allemands, les comédiens des Amis de l’Ormée nous ont fait partager l’émotion des

témoignages de plusieurs déportés dont Georges Durou, présent et disponible dans la salle, mais aussi ceux de Germaine Bonnafon, Guy Châtaigner et Charlotte Delbo.La chorale de l’Ormée a ponctué cette évocation de plusieurs œuvres dans des versions renouvelées très appréciées dont Nuit et Brouillard, Le chant des marais,…Les sculptures de Cécile Guedon réalisées sur le thème de la déporta-tion rehaussaient encore la qualité de l’exposition.Dimanche, ont eu lieu les cérémonies Place des Martyrs de la Résistance et au monument du cimetière de Bègles. Le « Message des Déportés » a dénoncé « l’oubli, la banalisation de l’horreur et de la violence, l’instru-mentalisation de la peur et le rejet de l’autre » comme « les dangers réels qui menacent nos sociétés ». La chorale de l’Ormée a, là aussi, chanté Nuit

et Brouillard et le Chant des Marais. Le chef de cœur a magnifiquement interprété La Marseillaise a cappella.Une réception à la Mairie clôturait la cérémonie. Dominique Durou, pour la FNDIRP, a souligné en citant B.Brecht, le côté « résistible » de la montée du fascisme et la dramatique montée actuelle de l’extrême-droite se nourrissant de politiques générant la misère, le chômage, l’exclusion et la désespérance en France et en Europe. P. Vivant, adjoint au maire, a souli-gné la persécution des juifs, tziganes, homosexuels mais aussi celle des communistes. Tranchant avec les propos honteux de F. Hollande la semaine dernière.Tous ont conclus sur l’urgence d’agir pour que le respect de la dignité humaine, la solidarité et la liberté triomphent à nouveau dans un monde plus juste et plus pacifique.

Pierre Bordas

Cette fiction retrace la genèse du procès de Francfort, connu sous le nom du « Second Procès d’Auschwitz».

Primé à l’unanimité des jurys (Prix du Public, Prix du jury, Prix du Jury Etudiants) au Festival du Film d’Histoire de Pessac 2014, ce film montre le témoignage de quelques Allemands (en réalité : 360 témoins dont 210 rescapés) à l’égard d’autres Allemands.

Une des particularités essentielles de ce procès, outre sa durée et donc la quantité d’informations qu’il conte-nait, fut que des Allemands y ont jugé d’autres Allemands, des “monsieur tout le monde” (22 prévenus) pour leur implication dans le fonction-nement du camp de concentration d’Auschwitz. Cela à une période

historique importante (de décembre 63 à août 65) au cours de laquelle une grande partie de l’Allemagne niait ses crimes de guerre malgré le reten-tissement du procès de Nuremberg.

Le film n’oublie pas de faire allusion ni à la guerre froide ni à la “recons-truction” de l’Allemagne, mais surtout il montre l’implication, dès 1958, du procureur Fritz Bauer, lui-même ancien déporté, dans la néces-sité, au-delà de l’acte de punition, du devoir de mémoire pour cette période souvent oubliée, dans une Allemagne, non encore “dénazifiée”, dans laquelle de nombreux rouages de l’administration, de la fonction publique ont dans leurs rangs, voire à leur tête, d’anciens S.S.

Françoise Sourbé

L’autre soir, dans une émission télé qui dure tard, une journaliste zélée asticotait une élue socialiste de Fréjus, ville du Var où le Front national a pris ses quartiers aux élections municipales (40% au premier tour) et aux départemen-tales (51%). « Eh bien si le FN est anti-républicain, interdisez-le ! », lançait-elle, péremptoire. Le téléspectateur malveillant pouvait en déduire la suite : « Si vous ne l’interdisez pas, laissez-nous l’inviter, l’interviewer, raconter ses sagas familiales, faire peur… Bref, laissez-nous jouer avec ! »

Devant les monuments aux morts ce 8 mai, les démocrates seront sûre-ment confrontés encore à ces bonnes âmes qui ne verront pas le mal à voir les représentants locaux du parti de la haine remettre des gerbes au pied de ceux qui sont morts pour écraser la Bête. « Fallait l’interdire », lanceront-ils peut-être eux aussi. Et pourtant, la question est bien simple : où étaient-ils les « amoureux de la Patrie » quand l’horreur nazie envoyait les citoyens aux camps de la mort et quand la puissance occupante tentait de mettre au pas les libertés fondamen-

tales ? En ce temps là, c’était le PCF qui était interdit et les bonnes âmes se disaient que si les excès étaient sûrement condamnables, la police de Vichy était bien dans son droit de maintenir l’ordre et de collaborer pour contenter l’armée d’occupation.

La question, madame la journaliste et chères bonnes âmes, n’est donc pas de savoir si le FN a sa place ou non dans le concert républicain (ou ce qu’il en reste…). La question est de savoir où nous mènent son idéologie et ses « solutions » à la crise ? D’autres journalistes, qui couvraient le très médiatique rendez-vous frontiste du 1er Mai, ont eu une réponse : la violence, la haine.

Le 8 mai donc, il faudra bien que des démocrates rappellent que non, on ne peut pas laisser toutes les idées prospérer dans notre pays. Et que non, on ne peut pas laisser ceux qui prônent la haine et le rejet déposer leur monceau d’hypocrisie aux pieds de la paix et de la liberté regagnées contre ces mêmes idées.

V.B.

BLANQUEFORT

CommémorationC’est la première fois que le Parti communiste était associé à la commémoration officielle de la journée de la déportation. Nos camarades Françoise Sourbé et Christian Pourty, secrétaire de la cellule, ont déposé une gerbe au nom de la cellule James François, qui était un communiste blanquefortais. Déporté en 1943, pour appartenance aux FTPF, il est mort au cours d’une fusillade commune au camp de Mau-thausen, 11 jours avant la Libération. Son nom est gravé sur le monument aux morts avec la mention «déporté politique, victime de la barbarie nazie».Ce 26 avril, en présence du secrétaire de la section Portes du Médoc, Nicolas Ong, des allocutions ont été prononcées par Jean-Jacques Crespo au titre de la AFMD-DT, Jacques Padie et Véronique Ferreira.

Véronique Ferreira, maire de Blanquefort (PS) et Jacques Padie, adjoint au Devoir de Mémoire (PCF), ont déposé la gerbe de la municipalité à côté de celle du PCF.