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Dessin : UrbsSource www.cgt-aquitaine.fr/tous-les-dessins.html

Jeudi 15 novembre 2012 - N° 1968 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 15 novembre 2012

A c t U A l i t é

Votons !

Mobilisation tPE Dans les unions localesla cgt poursuit sa campagne pour que s’expriment les salariés des très Petites Entreprises (moins de 11 salarié-e-s)Distributions de tracts et rencontres des salarié-e-s des tPE organisées par les unions locales

Novembre Vendredi 16 : UL Mérignac et UL Pessac (Talence/Gra-dignan)Samedi 17 : affichage UL Bègles / St André de CubzacJeudi 22 : UL MérignacDimanche 25 : Foire Ste Catherine BlayeMercredi 28 : UL Pessac (Cestas/Canejan).Vendredi 30 : UL Mérignac

DécembreJeudi 6 : UL Mérignac10 : UL MérignacLes 1, 3, 8 et 10 : permanence UL Bègles votes TPE (infos et aides aux votes)

Écoutez voir

On leur fait un dessin ?la bataille de l’emploi

A l’heure de boucler cette édition, l’euromanifestation du 14 novembre à l’appel de la CES se prépare acti-vement dans plusieurs pays européens.En Gironde, salariés du pu-blic et du privé, sans em-ploi, retraités, citoyens, élus, manifestent leurs exigences et leur solidarité, pour une Europe vraiment sociale, à l’appel des organisations syndicales CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA et UNEF, rassemblées pour le dévelop-pement de l’emploi.Depuis des semaines, le mas-sacre industriel a repris de plus belle : près de 100 000 emplois industriels sont mena-cés, près de 300 000 avec les emplois induits. Des milliers d’intérimaires ont été jetés au chômage. Depuis plus de trente ans, le chômage gangrène la société française avec près de 5 millions de demandeurs d’emplois aujourd’hui. Premières victimes, les salariés de l’industrie qui subissent

lourdement les restructurations exigées par les actionnaires et les stratégies des grands groupes, des décideurs publics.Dans ce contexte, 98 patrons du CAC 40 ont osé exiger de nouvelles baisses de charges sociales, au nom de la «compé-titivité», alors qu’ils imposent l’austérité aux salariés, avec son cortège de licenciements, de précarité généralisée, de baisse salariale et de conditions de travail dégradées.Dans la négociation sur les retra ites complémentaires ARRCO et AGIRC, le Medef revendique aussi l’abaissement des droits concernant 18 mil-lions de salariés actifs du privé et 11 millions de retraités.Refuser le diktat du MedefJamais les richesses créées par le travail n’ont été autant détour-nées pour maintenir des taux de profits à deux chiffres au détriment des salaires, des in-vestissements, de la recherche.Depuis l’élection de François Hollande, aucune mesure coer-citive n’a été votée au Parlement pour interdire les licenciements par les entreprises qui versent des dividendes à leurs action-naires, aucune loi donnant des droits et des pouvoirs nouveaux aux salariés pour s’opposer aux stratégies patronales.Pire, en reprenant les précon-nisations du rapport Gallois, le gouvernement fait un cadeau supplémentaire de 20 milliards aux patrons, cadeau payé par une augmentation de la TVA qui va réduire encore le pouvoir d’achat des Français.Ce cadeau s’ajoute aux 172 milliards d’aides dont bénéfi-cient déjà les entreprises et les dépenses publiques baisseront

de 10 milliards supplémen-taires en plus des 50 milliards déjà programmés.C’est le coût du capital qui tue l’emploi, et non le « coût» du travailA l’Assemblée nationale, Le groupe communiste Front de gauche, exige que, de toute urgence, ses propositions de lois soient examinées et qu’une commission d’enquête sur la politique industrielle soit mise en place.Le gouvernement doit se positionner à la hauteur des besoins et refuser le diktat du Medef  : ils sont 98 et nous, nous sommes 98% à vivre de notre travail quand 2% pillent les richesses de notre pays !Pour une véritable politique industrielle, moderne, du-rable et planifiéeL’État doit porter une vraie ambition industrielle avec de grands projets structurant des filières et revitalisant les régions : un pays qui ne produit plus de richesses ne peut plus coopérer, ni investir dans l’édu-cation, la santé et de grands services publics.La mobilisation de crédits publics, la prise de pouvoir majoritaire de l’État dans les conseils d’administration, voire la nationalisation, doivent concrétiser un vrai changement de cap.Pour le PCF, les luttes so-ciales et les combats poli-tiques peuvent faire reculer les prétentions de la droite et du patronat, imposer au gouvernement le vote de lois pour l ’emploi et la tenue en urgence des assises de l’emploi industriel.

Propositions•  Une loi pour interdire les licenciements boursiers•  Le remboursement des aides publiques par les entre-prises qui licencient•  La taxation sur la réim-portation des productions délocalisées• La création d’un pôle public financier• La baisse de l’abattement sur le montant des dividendes perçues, • la taxation des compagnies pétrolières• Un salaire minimum à 1700€ et une augmentation générale des salaires

EmploiVite, de vraies solutions durables Le groupe communiste Front de Gauche exige l’examen de ses propositions de lois et des Assises de l’emploi industriel

Evénement

UD-cGt 33DébatVendredi 16 novembre, 14h à 17h, Bourse du travail, crs A. Briand, Bordeaux « Quel nouveau dé-veloppement hu-main durable pour nos territoires ? » avec la participation de Bernard thibault secrétaire général de la CGT

En chiffres

750 000 : c’est le nombre d’emplois industriels détruits en 10 ansSalaire annuel brut moyen (plein temps services et industrie)

32 826 € en France

43 942 € en Allemagne

En 30 ans, tandis que la masse salariale (rémunéra-tions et cotisations des salariés) était multipliée par 3,6les dividendes étaient mul-tipliés par 20

05 56 91 45 06 auprès de cathy

ou mail : [email protected]

épisode 12 sur : alternatv.pcf.fr

www.cgt-gironde.org

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Les Nouvelles 15 novembre 2012 • 3

A l’heure d’une crise de civilisation suite à la crise du système capitalisme, où le vieux monde se meurt, il devient clair que les grilles de lecture de l’idéologie dominante sont périmées.

Encore plus périmées vis-à-vis des classes populaires que l’on écarte, du salariat dont on ne comprend plus les nouvelles formes d’exploita-tion par le travail, des syndicats dont on occulte les paroles, du PCF que l’on croit disparu.

Le PCF a reçu 400 de ses nouveaux adhérents, samedi, à son siège national, dont 6 jeunes girondins.

Réunis le week-end dernier au siège du PCF, place du Colonel-Fabien, à Paris, ils ont donné un visage à cette nouvelle génération de com-munistes, souvent occultée.

Un visage, mais aussi une force d’engagement et d’idées. Parmi les 6  500 adhésions réalisées ces douze derniers mois, dont ils étaient ce jour-là les représentants, on compte « des jeunes mais aussi des syndicalistes aguerris, des gens qui accompagnaient jusque-là nos idées sans s’engager dans le combat militant  », a relevé Pierre Laurent.

Après cette initiative, qui avait quelque chose d’universel, parmi ces jeunes camarades, je me suis dit : « Qu’est-ce que ça fait du bien d’être communiste ! » On dit souvent « il faut être avec les gens », mais je dirai que nous sommes aussi ces gens, ouvrier, employé, fonctionnaire, sans travail, femme, homme, syndicaliste, associatif, jeune, vieux…

Répondons à la question de l’engagement, cet élément déclencheur pour entrer dans une force collective, répondons à la question, qu’est-ce qu’on va faire ensemble pour que notre rêve devienne une réalité ?

Comptons-nous, et voyons combien nous sommes qui souffrons de l’injustice. Nous tous qu’on outrage, nous sommes la foule immense, nous sommes l’océan qui peut tout engloutir. Dès que nous en aurons la conscience et la volonté, un moment suffira pour que justice se fasse.

Une personne me disait il y a peu : « Franche-ment, à l’heure actuelle, qu’est-ce qu’il reste pour nous ?… Je crois qu’il nous reste les com-munistes. »

Editorial

loïc Boisson

membre du comité exécutif du PCF 33

c’est l’heure des brasiers, il ne faut voir que la lumière

José Marti

A c t U A l i t é

Le Parti de la gauche euro-péenne (PGE) tient à expri-mer son soutien incondition-nel à cette journée d’action, à saluer particulièrement tous les salariés qui se mettent en grève pour les droits de tous les peuples européens.Pour la première fois une grève générale internationale est orga-nisée en Espagne, au Portugal, en Grèce, à Chypre et à Malte.A l'appel de la Confédération européenne des syndicats, cette journée devient une journée d'ac-tion et de solidarité européenne. Dans de nombreux pays, dont la France et la Belgique, la mobili-sation sera importante, avec des grèves secto-rielles et des manifes-tations.C'est l'Europe des tra-vailleurs qui hausse le ton face à l'offensive des marchés et des di-rigeants européens et

nationaux contre leurs droits, leurs salaires, leurs retraites... Cette lutte coordonnée, face aux plans d'austérité et aux « mesures de compétitivité », est un véritable espoir.Construite sur la concurrence entre les travailleurs, le dumping fiscal et social, l'Union euro-péenne court à sa perte si la soli-darité, l'emploi et le redressement productif ne deviennent pas des priorités.Construite loin, très loin, des préoccupations citoyennes, l'UE est aujourd'hui une des machines

de confiscation des souverainetés populaires les plus élaborées ; en témoignent les mesures du Traité budgétaire.Que les forces vives des différents pays prennent la parole et se coordonnent contre cette nouvelle tyrannie est légitime et salutaire.Au lieu de passer en force - comme en Grèce avec le nouveau memorandum - et de satisfaire les caprices du patronat - comme en France avec les 20 milliards d'euros de cadeaux aux entre-prises - les dirigeants nationaux et européens doivent s'appuyer sur

les luttes et rompre avec ces logiques qui minent l'Europe et nourrissent les pires replis natio-nalistes, régionalistes, communautaires ou xénophobes.Faire l'Europe sociale avec les travail leurs continuera d'être la démarche du PGE.

La rédaction et le service pré-presse se sont mis en grève dès l’annonce du plan destructeur d’Olivier Gerolami, prsidnet du directoire du groupe «Sud-Ouest» afin de sanctionner « un projet de réorganisation surdimensionné  » dénonce la Filpac-Cgt.« La situation économique de la SAPESO sert d’appui à la direc-tion de Sud-Ouest pour tenter des remises en cause fondamentales dans les secteurs de la rédaction, du prépresse, du centre d’impres-sion, du transport, du service des ventes. A quoi il faut ajouter un projet encore non abouti de filialisation des services de publi-cité en 2014. Ce projet prévoit la suppression de 180  équivalents

temps plein. Il inclut notamment la fermeture de trois agences départementales, des services de la correction, de la photogravure, des techniciens d’édition, etc.Ce plan envisage également une forte diminution des effectifs du centre d’impression et un projet de mise en sous-traitance progres-sive du service transport.Les agences départementales de Sud-Ouest se sont spontanément mises en grève le 9 novembre, sui-vies par les rédactions bordelaises et le prépresse. »Le SNJ a dénoncé «  les graves attaques à l’emploi et au plura-lisme envisagées par la direction de Sud Ouest ».«  Alors que le basculement en bimedia est envisagé à l’horizon

2013, ce qui nécessitera davan-tage de moyens, la suppression de postes serait complètement contre-productive  », estime le syndicat.

labso-chimie Fine à Blanquefort53 salariés et 12 emplois induits en dangerLe groupe pharmaceutique alle-mand Boehringer-Ingelheim projette de fermer sa société giron-dine en août prochain « parce que le médicament qu’elle fabrique se vend moins  ». L’entreprise a dépassé le milliard d’euros de bénéfices en 2011.A suivre…

Solidarités européennesles travailleurs haussent le tonPour le PGE « cette lutte coordonnée est un véritable espoir »

Une centaine de Bacalanais sont venus manifester entre 16h et 18h devant la poste de Bacalan pour dénoncer l'absence de service durant les 4 mois de travaux.Vincent Maurin, conseiller muni-cipal et communautaire com-muniste de Bordeaux y a lu la réponse de la Directrice à son courrier. Comme elle ne règle pas le problème, les habitants viennent de décider de faire cir-culer une pétition...

Poste BacalanRassemblement des usagers

Journal «Sud-Ouest»Grève contre la réorganisationPrès de 180 suppressions d’emplois à la clé

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4 • Les Nouvelles 15 novembre 2012

Sécurité socialeMoins tu es riche, plus tu paies !Les mutuelles de France prennent position (Viva du 13/11/2012)

Que pensent les Mutuelles de France d’un financement de la Sécurité sociale par la tva, comme l’a décidé le gouver-nement pour la branche famille ?Nous pensons qu’il s’agit d’une entourloupe. Le financement de la Sécurité sociale, à l’ori-gine, était partagé entre les ménages (par le biais des cotisations salariales, aujourd’hui transférées sur la Csg) et les employeurs. Or, depuis trente ans, avec le dévelop-pement des exonérations patronales, on assiste à un transfert des cotisations des entreprises vers les ménages à hauteur de 17 points de Pib, soit environ 300 milliards d’euros. Il s’agit d’une fois et demie le bud-get de l’assurance-maladie (220 milliards d’euros). Avec le transfert des cotisations employeurs vers la Tva sociale, pour l’instant celles qui concernent la branche allocations familiales, c’est la cerise sur le gâteau pour les entreprises. On transfère totalement le financement sur les ménages, et, qui plus est, les plus modestes. C’est inadmissible.

Pourquoi sur les plus modestes ?Le taux de Tva est le même pour tout le monde, mais comme la part consacrée à la consommation est plus importante dans le revenu des gens modestes, on arrive au résultat suivant : moins tu es riche, plus tu paies.

l’argument du gouvernement pour la mise en place de la tva sociale est de dire qu’il faut réduire les charges des entreprises et le coût du travail. Qu’en pensez-vous ? Ce n’est pas la Tva qui va combler les écarts de salaires entre les Chinois et nous. L’essentiel de la mécanique est de renvoyer ce qui était payé par les entreprises sur les ménages.D’autre part, l’argument selon lequel les charges sociales sont extrêmement lourdes en France et nous pénalisent est faux. Les pays d’Europe du Nord ont des charges sociales et un «coût» du travail beaucoup plus élevés, mais ils s’en sortent économiquement car ils ont fait le choix de privilégier des emplois à haute valeur ajoutée.

comment faire autrement ?le problème réel, c’est que les charges sociales sont inégalement réparties entre les entreprises. Elles pèsent essen-tiellement sur celles qui ont une main-d’œuvre importante, même s’il existe des exonérations sociales sur les bas salaires. les entreprises très capitalistes du cac 40 ont moins de main-d’œuvre dans les facteurs de production et plus de capital. Par exemple, total paie des charges sociales sur une masse salariale qui repré-sente 5 % de ses coûts quand celle d’un hôpital atteint 70 %. l’hôpital paie donc 14 fois plus de charges sociales que total.

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Au moment où le débat sur la pro-tection sociale à la française secoue l’actualité : manque de compétitivité lié au « coût du travail », durée de cotisation retraites vouée à l’allonge-ment, déremboursement des médica-ments…, Jean-Luc Gibelin, respon-sable national du PCF en charge des questions de santé et de protection sociale livre son approche fondée sur la solidarité radicalement opposée au dogme néolibéral.Au nom de la « compétitivité » le finan-cement de la protection sociale pourrait être bouleversé. Qu’en dit le PCF ?Invoquant la compétitivité, l’allégement du « coût du travail », le gouvernement envisagerait de fiscaliser une partie du financement de la protection sociale. Autrement dit, il s’agirait d’une baisse des cotisations sociales employeurs compensée par une augmentation des prélèvements sur les ménages. Nous nous opposons très fortement à toute démarche de ce type, que le support du transfert soit la contribution sociale généralisée (CSG) ou un autre. L’expérience a montré, notamment avec la vignette auto, que des prélèvements fiscaux fléchés vers la protection sociale peuvent très vite être détournés de leur but. Mais surtout, nous contestons le postulat selon lequel le « coût du travail » serait responsable de la situation économique. De plus en plus d’économistes en font la démonstration, c’est le poids croissant des revenus financiers qui embolise le système productif dans son ensemble. Le financement de la protection sociale doit être assuré à 100% par les cotisa-tions sociales. Puisque nous proposons une augmen-tation des dépenses, il est nécessaire d’augmenter les recettes. Cela passe en premier lieu par le développement de l’emploi et des salaires. Nous proposons en outre, comme mesure immédiate, de faire cotiser les revenus financiers au même niveau que le travail.

Vous ne parlez pas de dépendance mais de perte d’autonomie pourquoi ?Parler de dépendance renvoie à une situation subie et irréversible, il est en revanche possible de regagner de l’auto-nomie ou au moins, de compenser sa perte. Par ailleurs, nous combattons la ségré-gation initiée par la droite à propos de la perte d’autonomie entre les personnes en situation de handicap, l’invalidité et le grand âge. Ce qui la sous-tend, c’est la

volonté d’y répondre de façon différente avec une place offerte à l’assuranciel ! Les communistes défendent au contraire des réponses unifiées de service public à la perte d’autonomie.Comment concrètement atteindre cet objectif ?Nous proposons la prise en charge de la perte d’autonomie à 100% par l’assurance maladie et non par une nouvelle branche car ce rôle correspond pleinement aux principes développés par Ambroise Croizat, ministre communiste fondateur de la Sécurité sociale : proté-ger contre les risques de la naissance à la mort. Nous voulons un pôle public de la perte d’autonomie au niveau de chaque dépar-tement adossé aux services du conseil général. C’est une manière de réaffirmer la pertinence de l’échelon départemental aux besoins de la population. Ces pôles publics auraient une mission de coordination de l’ensemble des acteurs pour répondre de façon plus accessible et plus claire aux demandes. Dans le même temps, un service public du service à la personne nous apparaît comme une priorité à mettre en place. Un rapport rédigé par Valérie Rosso- Debord, alors parlementaire UMP, estime la valeur du temps consacré par les aidants aux personnes atteintes de perte d’autonomie à l’équivalent de 500 000 emplois.Nous disons : créons-les, faisons-en des emplois stables et qualifiés pour soulager les aidants sans pour autant se passer de l’entourage familial.Une grande concertation est lancée pour déboucher sur un « pacte de confiance » pour l’hôpital. Qu’attendez-vous de ce processus ?Nous apprécions la vraie modification du discours ministériel sur l’hôpital par rapport au gouvernement précédent. Cependant la confiance, qui est un objectif louable, ne se construit pas à partir de discours mais d’actes.

Le choix de s’adresser aux organisations syndicales est une bonne chose mais l’hôpital mérite un débat public, un débat politique. En dehors du travail entrepris par la commission des affaires sociales du Sénat présidée par notre camarade Annie David, le gouverne-ment semble très frileux sur cet aspect.Pour le PCF, il n’est pas possible de changer de politique en laissant en place les dispositions légales et réglementaires qui ont été combattues lorsque la gauche était dans l’opposition. Sinon, le senti-ment d’avoir été trompé par un double discours renforcera dans la population la défiance vis-à-vis de la politique. Il faut un moratoire sur la loi HPST, sur celle portant sur les soins sans consente-ment en psychiatrie ou, par ailleurs, sur la réforme des retraites. Il faut se donner le temps d’un vaste débat public préalable à un débat parlementaire et au vote de nouvelles lois répondant aux objectifs définis collectivement.La légalisation de l’euthanasie fait partie des engagements de François Hollande. Comment abordez-vous la question ?C’est un sujet de société délicat, qu’il faut traiter avec beaucoup de mesure et de respect pour les personnes en fin de vie et leur entourage. Des points de vue divers sur cette question traversent l’ensemble des courants politiques. Dans un premier temps, nous défendons l’obligation de combattre la douleur, cela demande de véritables moyens. Le développement des soins palliatifs est une exigence d’humanité, qui n’est pas compatible avec l’acharnement thérapeutique en fin de vie. C’est une question de dignité humaine pour les patients, les familles mais aussi pour les professionnels.Pour quelles raisons militez vous pour un pôle public du médicament ?C’est une proposition originale dont nous sommes fiers. En la faisant, nous affirmons notre ambition de sortir le médicament du système de l’argent. Pour nous, le médicament n’est pas

85,2c’est en milliards d’euros, ce que pourrait rapporter à la sécurité sociale une cotisation des revenus financiers au même niveau que ceux du travail

SantéOui à une solidarité radicalement opposée au dogme néolibéralPour le PCF, le financement de la protection sociale doit être assuré à 100% par les cotisations sociales

Pour la 5ème journée mondiale pour le « Droit de Mourir dans la Dignité », les adhérents girondins se sont rassemblés sur le parvis du Grand Théâtre, à Bordeaux afin de faire connaître l'importance du vote de la loi demandée, pour qu'enfin chacun puisse, en conscience, choisir  les conditions de sa fin de vie, dans la dignité. Photo P. Gouillard

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un produit de consommation courante mais un produit qui doit être prescrit et donc remboursé à 100%.Il faut arrêter le mélange des genres. Les articles qui ne sont pas des médicaments doivent être sortis du circuit pharmaceutique et trouver leur place en épicerie.Nous voulons, avec le pôle pu-blic, trouver une adéquation entre recherche, production et réponse aux besoins pour peser sur l’ensemble de l’industrie pharmaceutique.Elle est aujourd’hui entièrement orientée par les préconisations de cellules de projection financière qui ne raisonnent qu’en termes de solvabilité des clients potentiels. Nous voulons au coeur de ce pôle public une entreprise publique de la recherche, de la production et de la distribution du médica-ment. La pharmacie centrale des hôpitaux de Paris pourrait être un socle sur lequel constituer ce pôle.D’aucuns décrivent le système de protection sociale français comme une « anticipation communiste » ? Partagez-vous cette approche ?Lorsqu’un tiers des Français est contraint de renoncer aux soins pour des raisons financières, il est

compliqué, voire contreproductif, d’affirmer cela sans nuance. À sa fondation, la protection sociale à la française était marquée par son caractère solidaire et tra-versée par un idéal qui est le nôtre : on y contribue selon ses moyens, on en bénéficie selon ses besoins.Je dirais qu’aujourd’hui c’est notre combat pour réaffirmer et appro-fondir le caractère solidaire de la protection sociale française qui rend concret nos orientations poli-tiques et participe à la construction du projet communiste.

P R O t E c t i O N S O c i A l E / P l F S S 2 0 1 3 : F A i R E c O N t R i B U E R l E S R E V E N U S F i N A N c i E R S !

Regard. Un monde d'aliénés...« Lors d’une de mes récentes permanences, une jeune femme sortant d’une hospi-talisation a eu cette terrible formule : « Quand on rentre là-dedans, notre corps ne nous appartient plus ».J’en ai encore la chair de poule… j’avoue qu’à ces mots, je n’ai pu soutenir son regard plein de tendresse, de déses-poir, d’émotion et d’humanité. En la questionnant pour en savoir plus, elle m’a expliqué qu’il ne s’agissait pas là de l’inquiétude légitime de confier « sa vie » à des professionnels (ce qui serait après tout com-préhensible) mais du senti-ment d’être l’objet d’enjeux bien éloignés du soin et du patient, d’être seulement un objet de paperasse et de profit, l’impression d’être traitée «  à la chaîne  », sans compter la difficulté de savoir « ce qui va se passer » et « où on va », alors qu’on est le premier concerné…En un mot l’impression de se retrouver étranger à son propre corps passé à la moulinette du profit, de la tarification, de la paperasserie et de l’équilibre

budgétaire… Tout ceci mal-gré l’héroïsme d’un personnel généreux, mais en nombre bien insuffisant.Ce terrible constat revient souvent dans mes échanges : notre propre vie physique, mais aussi socia le, nous échappe de plus en plus… La viticulture n’appartient pas/plus aux viticulteurs, la commune n’appartient pas/plus aux habitants (ni même aux élus), le sport n’appar-tient plus aux sportifs, l’usine n’appartient pas aux ouvriers ni aux ingénieurs, la politique n’appartient plus aux citoyens, la maison n’appartient pas à celui qui l’habite, ni au maçon qui l’a construite, l’argent de nos maigres économies ne nous appartient plus…L’information nous échappe totalement… tout se décide…en haut… là-bas… enfin ail-leurs.Cela a un nom : l’aliénation. Nous devenons tous des alié-nés, des «  possédés », des étrangers à notre propre vie.

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Revue du PcF à télécharger :

sante.pcf.fr/30116

L ’automne est le temps des feuillesmortes pour le poète, mais c’est

aussi, depuis lesordonnances Juppéde 1996, la périodedes débats parle-mentaires sur lefinancement de laSécu rité sociale. Cela pose la ques-tion du financementde la protectionsociale. C’est un marqueurmajeur d’une poli-tique réellement degauche. Nous con -tri buons à ce débaten mettant sur laplace publique no -tre positionnementconforté sur le

finan cement de laSécurité sociale assis sur les coti-

sations, à l’opposé des optionsde fiscalisation avec la CSG.

Le projet de loi de finan-cement de la Sécurité

sociale présentépar le gouverne-

ment fait l’objet d’une analyse de notrecommission, qui est présentée enpage 2. Les résistances existent, nous tra-vaillons à les développer, à les confor-ter. C’est le sens de notre engagementplein et entier dans le mouvementNotre santé en danger (NSED). Lasemaine d’action européenne et uni-

taire de début octo -bre a permis d’ex-primer l’attache-ment à une santésolidaire dans denom breux payseuro péens. Nous yrevenons en page 4avec notre partici-pation dans les ras-semblements deVarsovie et à Paris. Notre propositionde démocratie sani-taire décentraliséeavec des assisesrégionales et loca -les de santé est utileet pertinente. L’expé ri men tationmené par le groupe

communiste au conseil régional deChampagne-Ardenne et celle du con -seil général de l’Essonne sont une con -tribution très intéressante. Nous yreve nons en page 3. Oui, le changement doit se concréti-ser rapidement, c’est une urgence !

Particommunistefrançaiscommission Santé[email protected]él : 01 40 40 12 78octobre 2012

Jean-Luc Gibelinanimateur de la commission

Santé/protection sociale

l’Appel pour la Sécurité sociale

est à disposition

il est à diffuser

sans retenue ni limite !

FINANCEMENT

DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

ET LE CHANGEMENT ?

vu à la Fête de l’Humanité

SantéOui à une solidarité radicalement opposée au dogme néolibéralPour le PCF, le financement de la protection sociale doit être assuré à 100% par les cotisations sociales

Deux tiers des personnes sondées jugent « abusif » tout dépassement supé-rieur à 50 % du tarif de la sécurité sociale... alors que l’accord ne permet même pas d’inscrire fermement le seuil de 150 % comme un critère suffisant pour la qualification d’excessif. 86 % d’entre elles attendent une sanction à l’encontre des médecins pratiquant des dépassements abu-sifs... alors que la complexité de la procédure prévue ne permettra pas davantage d’aboutir à des sanctions effectives que les disposi-tifs précédents, puisqu’elle repose sur la définition d’un

seuil particulièrement com-plexe à cerner. 61 % des sondés sont op-posés à ce que les assu-reurs complémentaires, privés ou mutualistes, par-ticipent à la revalorisation des honoraires des méde-cins en secteur 1... pourtant l’accord ouvre la voie à un basculement de fond dans l’équilibre de notre régime de prise en charge des soins en disposant que les organismes complémentaires s’engagent au « financement de tarifs opposables réévalués  » et cela « au-delà des sommes naturellement appelées par le mécanisme du ticket modé-rateur ».

Une disposition nouvelle de l’accord sur les dépasse-ments d’honoraires trouve grâce aux yeux des sondés : l’interdiction des dépas-sements d’honoraires pour les bénéficiaires de l’ACS*, puisque les autres motifs d’interdiction existaient déjà avant l’accord (CMU-C* et situations d’urgence).

* L’association regroupe 38 asso-ciations de patients et de familles* Aide à l’acquisition d’une Complé-mentaire Santé* Couverture Maladie Universelle-Complémentaire

Dépassements d’honoraires les usagers attendaient mieuxdit le sondage Viavoice commandé par le Collectif interassociatif sur la santé* (Ciss)

http://www.viva.presse.fr

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6 • Les Nouvelles 15 novembre 2012

l U t t E S E t S O c i é t é

De nombreux amis et cama-rades étaient présents le 9 novembre à Montussan lors des obsèques de Paul Bouzeng, décédé le 5 novembre dernier. Sébastien laborde, secrétaire du PcF en Gironde, lui a rendu l’hommage des communistes et a rappelé son parcours militant.«  Notre camarade Paul, émine-ment respecté de chacune et chacun d’entre nous, d’abord par sa personnalité et ses qualités d’homme, était un homme jovial, d’une grande gentillesse toujours à l’écoute de chaque point de vue dans nos débats, emprunt d’une grande humilité.Paul était aussi un infatigable militant. Il participait encore aux assemblées de la section de Bor-deaux et a tout au long de sa vie de militant montré la profondeur de son engagement communiste.C’était un intellectuel engagé, un grand épistémologiste reconnu

par ses pairs, un militant qui ne se trompait jamais sur le point de vue de classe. Il évitera le piège de l’intellectualisme, tout comme celui de l’ouvriérisme.Difficile de résumer son parcours en quelques mots. Devenu secré-taire de la section universitaire à la fin des années 70, il entrait au secrétariat fédéral à cette époque où le débat était vif dans le parti et dans la société. Il mena une importante bataille avec les vaca-taires de l’université et contribua à la réalisation d’une exposition dont on se souvient encore en Gironde « La main et l’ouvrier ».Ensuite, il mènera à Paris une brillante carrière à la MIDIST avec Jean-Pierre Kahanne et à l’université d’Orsay. Son savoir, ses connaissances, sa vitalité, il les mettra au service de l’ensei-gnement, du partage des savoirs, de l’éducation populaire et de la formation de ses camarades communistes.A titre personnel, je garde deux souvenirs de lui. L’un, partagé avec Frédéric Mellier, de son intervention lors de l’université d’automne de l’UEC, qui s’était tenue à Bordeaux en 1995. Puis, il y a trois ans, lorsqu’avec sa femme Evelyne, ils étaient venus assister, comme simple adhérents et auditeurs, à l’université d’été du PCF à Tarnos.Sa soif de connaissances n’avait pas de limites, pas plus que sa passion pour sa matière, et sa

volonté de faire partager ses connaissances comme il y a en-core quelques jours à l’université populaire du Bassin d’Arcachon en compagnie de Jean-Claude Masson et Ivan Lavallée.Paul faisait aussi partager sa passion pour la montagne, grand collectionneur de «3 000 mètres», il connaissait parfaitement les Py-rénées, il y était chez lui. On savait, aux dires de Claude Larribaud, quand on partait en randonnée, mais pas nécessairement l’heure, ni le lieu du retour sur le plancher des vaches. Ses étudiants, ses camarades, ses amis sont nom-breux à pouvoir en attester.A son retour de Paris, il rejoint le conseil d’orientation d’Espace Marx et relance l’Union rationaliste à Bordeaux et en Aquitaine avec ses amis, Jean-Claude Masson et Dominique Belougne notamment. Et il participe aux assemblées du Parti à Bordeaux.Nous espérions, ses camarades, ceux de sa génération, ceux de la mienne, les plus jeunes, profiter encore longtemps de son apport à notre réflexion, sa lucidité politique et son optimisme sincère qu’il rendait communicatif à ses cama-rades de la cellule de Bordeaux Sud. Paul nous manquera. »Tous les camarades de la Fédéra-tion de la Gironde du PCF renou-vellent à son épouse Evelyne, ses enfants et tous leurs proches, leur sincère amitié et leur soutien fra-ternel en ce moment douloureux.

Les homophobes se réveillent. Entre conception patriarcale de la famille et propos discrimina-toires envers les homosexuels, c’est un déversement de haine et de bêtise crasse auquel on assiste.Alors oui, à plus forte raison, le mariage pour tous doit se faire et se fera. C’est le combat de tous les progressistes.L’égalité de droit entre tous les couples, quelle que soit leur orien-

tation est une conquête impor-tante en soi. De plus, elle remet en cause la conception patriarcale de la famille et de la société.Le combat pour l’égalité de droit entre tous les couples est le combat de toutes celles et ceux qui com-battent les discriminations et les dominations dues à l’orientation sexuelle, et dues au sexe, c’est le combat de tous les féministes.Ce combat pour l’égalité de droits n’est pas celui d’une

minorité. Il porte plus fonda-mentalement l’égalité des droits pour tous quelle que soit leur situation sociale, leur origine ou leur orientation sexuelle. C’est un combat pour l’éman-cipation humaine.Voilà ce qui dérange une partie de la droite réactionnaire.M. Dassault a largement mérité son bonnet d’âne, homophobe et ignare, ce brillant Helléniste révèle les raisons de la chute de la Grèce antique.Vivement que Mme Boutin ou un autre esprit éclairé nous révèle la vraie raison de la disparition des dinosaures, et les dessous de la bataille d’Azincourt.Le PCF souligne qu’il milite de-puis de nombreuses années pour l’égalité pleine et entière de tous les couples face à la parentalité, et que la France, qui refuse toujours l’adoption par des couples homo-sexuels, est à la traîne de l’union sur ce sujet. Après l’ouverture du mariage à tous et toutes, le statut de co-parent, le droit à l’insémination artificielle sont des batailles à mener, des batailles d’avenir.

Sébastien Laborde

Mariage pour tousOui à l’égalité des droitsDéclaration du PCF Gironde

PcFLe crime d’Etat enfin reconnuLa reconnaissance officielle par François Hollande des mas-sacres du 17 octobre 1961 réjouit tous ceux qui, comme les communistes, exigeaient la vérité depuis tant d’années. C’est une victoire de tous les militants anti-colonialistes et un coup porté à tous ceux qui cherchent aujourd’hui à réhabiliter les prétendus bienfaits de la colonisation.Le crime d’État enfin reconnu, il doit maintenant s’accompagner de la dé-classification des archives pour que la vérité sur la responsa-bilité du pouvoir politique et du préfet de police de l’époque, Maurice Papon, puisse être totalement mise en lumière.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur

ARAcAlgérie19 mars, 50 ans, la victoire de la PaixLe 19 mars 1962 prenait officiellement effet un cessez-le-feu qui mettait fin à 8 ans de guerre en Algérie. Un double référendum venait bientôt conforter cette décision. Le 8 avril 1962, les Français approuvaient à plus de 90 % le choix du Président de la République d’alors, le Général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se prononçaient, eux aussi, pour l’indépendance de leur pays qui fut proclamée le 5 juillet.La vie politique française sera longtemps marquée par les séquelles de cette guerre. Ainsi durant 50 ans, l’ARAC*, la FNACA et l’ANCAC, à leur façon, ont apporté leur contribution pour obtenir la reconnais-sance officielle du 19 mars comme Journée nationale du souvenir et du recueillement, en mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie.l’adoption par le Sénat, ce 8 novembre 2012 de la proposition de loi, votée par l’Assemblée Nationale, le 22 janvier 2002, relative à cette journée du 19 mars, constitue une victoire républicaine. Avec la FNAcA, l’ARAc demande au Président de la République de promulguer cette loi sans délai et d’abroger le décret du 23 septembre 2003 qui a fait du 5 décembre, la date de commé-moration en hommage aux morts d’Afrique du Nord.(…)Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, des Combattants pour l’Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l’Antifascisme et la Paix

Mémoire de Paix

commémorations 11 novembre 1918Un jour, la PaixChaque 11 novembre je vais au monument aux morts le plus proche, même si les noms ne sont pas ceux de ma famille, leur histoire est la même, ils ont des prénoms de ce temps-là, Etienne, Jean. Ils y croyaient tous à la Paix et aussi à la Liberté, ceux qui partaient la fleur au fusil, ceux qui ne voulaient pas partir, ceux qui sont revenus brisés, mutilés dans leur corps et leur tête, ceux qui ne sont pas revenus… En 14/18 ils ont pensé que c’était la der de der, et puis il y a eu l’autre, la drôle de guerre, et puis... Je ne viens pas pour rendre hommage à la guerre mais pour célébrer la Paix à venir, parce qu’il y a encore dans le monde du sang et des larmes. Alors en ce onze novembre à Caudéran j’ai suivi les officiels  et les anonymes jusqu’au cimetière où sont les tombes des soldats malgaches. Les chrysanthèmes sont mauves et dorés sous un grand soleil. Entre Marseillaise et hymne malgache, d’autres paroles me viennent en mémoire, un jour, un jour viendra, couleur d’orange…

Madau Lenoble

Hommage à Paul Brouzeng

BèglesHommage

Ce 11 novembre, la municipalité faisait ci-toyens d’honneur de la ville des anciens com-battants et porte-dra-peaux.Betty Blouin est l’une de ces inlassables messa-gers de la paix, repre-nant le drapeau de la FNDIRP à la disparition de son père. Cet hommage a été complété par celui de la Section de Bègles de la FNDIRP, Dominique Durou lui remettant un bouquet de la part de son président George Durou, excusé. (Fédération nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes)

Espaces MarxRendez-vous de novembre

• Mercredi 21 novembre, 12h15, Bureau d’Espaces Marx,Restaurant La Rose des Sables à Talence• Lundi 26 novembre, 19h, Le Bistrot politique d’Espaces Marx : « Où en est la lutte des classes aujourd’hui ? » au restaurant La Rose des Sables à Talence• Jeudi 29 novembre, 18h30, Atelier Arts, Cultures et Société, avec Elie Treese, Librairie La Machine à Lire• Vendredi 30 novembre, 18h30, Atelier Economie & Société avec Myriam Revault d’Allonnes, Librairie La Machine à Lire

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Les Nouvelles 15 novembre 2012 • 7

3 6 e c O N G R è S D U P c F

calendrierDès maintenant. Ouverture de la phase des contribu-tions individuelles et collectives à envoyer à [email protected] et à lire http://gironde.pcf.fr/2827517 novembre. Date limite de dépôt de textes alternatifs21 novembre. Adoption de la base commune par le CN14 et 15 décembre. Vote des communistes sur le projet de base communeEn janvier. Ouverture de la phase des congrès de sections, amendements sur la base commune, élections des délégués au congrès départemental.26-27 janvier. Congrès départemental : discussion, votes, élection de la délégation au congrès.7 au 10 février 2013 :congrès national du PCF à Aubervilliers

Le congrès en Gironde

Section de BèglesAssemblées de quartiersJusqu’à mi-décembre, dans 5 quartiers, les commu-nistes débattent sur les orientations du 36e Congrès du PCF, ses transformations, les rassemblements néces-saires à construire. Restitution en Assemblée générale le 14 décembre, 18h30, au siège de la section.

Section la Réole MonségurVendredi 16 novembre à Hure, 20h30, chez J. Lesbat, 2 rue Pont de la Mousse

BèglesVendredi 16 novembre, 18h30, salle Mussonville (à l’entrée du Parc) Bordeaux BelcierJeudi 22 novembre, 19h, au Fontainebleau 78 rue Amédée Saint Germain« La manipulation par le langage », réunion précédée d’une lecture théâtralisée d’un texte de Philippe Pelissier « Comme on nous parle » lu par Monique Dugenet et Annie Boucherie, mise en scène d’Audrey Laroche et Philippe Pelissier. Le texte tente de déconstruire la langue de bois en apportant des éléments de réflexion.

Bordeaux caudéranSamedi 24 Novembre, 15h, Mairie de Caudéran 130, avenue Louis-Barthou« La gauche est revenue au pouvoir ! Mais quelle gauche ? Que deviennent vos préoccupations ? »

Assemblées citoyennes

communisme en enjeux du communismeMardi 20 novembre, de 18h30 à 22h , siège de la fédération - 15, rue Furtado à Bordeaux

Formations du PCF

« Quel projet communiste du 21e siècle ? »Formation dans le cadre de la préparation du 36e congrès, animée par Dominique Belougne et Serge Gonzalez.

inscriptions :PcF Gironde : 05 56 91 45 06 ou [email protected]

Pause repas prévue (une petite participation sera demandée).

A venir : Protection socialeSamedi 15 décembre, 9h à 16h, à Bègles

Assemblées de sections

La journée d’accueil des nou-veaux adhérents a été un grand succès et un grand souff le d’espoir. Dans la coupole du Conseil National, une salle pleine à craquer, avec des gens debout, de tous horizons, tous animés par une conviction : ce monde ne peut pas continuer ainsi, il faut le changer ! Cette journée a-t-elle sonné la fin du cliché préféré des journa-listes : « le PCF est poussiéreux, anachronique et vieillissant  »  ? Pierre Laurent leur répond « Ou-bliez tout ce que vous pensez savoir. Vos grilles de lecture sont périmées/ » Qu’en pensent ces nouveaux adhérent-e-s ? Pourquoi ont-ils adhéré au Parti communiste ?Fadela Benazza, 39 ans : « J'ai adhéré au Parti communiste pen-dant la campagne présidentielle

2012. Alors même que le PCF impulsait un rassemblement autour de luttes collectives via le Front de Gauche, il me parais-sait important d'afficher mon engagement dans cette famille politique, seule porteuse d'avenir pour tous. »Mayi Gonzalez, 33 ans, deman-deuse d’emploi  : «  Je n’ai ma carte que depuis début 2011, mais je me suis toujours sentie et revendiquée communiste. J’ai été à la JC et souvent participé à des initiatives du Parti. Je ne ressentais pas le besoin d’être adhérente pour m’impliquer au niveau où je le faisais alors. Puis j’ai été confrontée aux mêmes difficultés que beaucoup de gens de mon âge, pour se loger, faire garder ses enfants, concilier vies familiale et professionnelle... Plutôt que trouver une solution individuelle à ces problèmes qui touchent beaucoup de gens, j’ai ressenti le besoin d’une solu-tion collective et le PCF m’est apparu comme le seul espace me permettant d’agir pour changer les choses. Le chemin est long mais je suis heureuse d’apporter ma petite pierre à l’édifice pour que mes enfants vivent dans un

monde plus juste. L’initiative du PCF de réunir les nouveaux adhérents, de nous permettre de nous rencontrer, est une bonne idée. J’ai d’ailleurs été étonnée par la diversité des parcours, des horizons qui nous ont menés au PCF, je pense que c’est une de nos forces.De plus, il régnait une ambiance vraiment particulière sous la coupole du Conseil national  : nous étions heureux, émus d’être là et, comme le dit la nouvelle campagne du PCF, fier(e)s d’être communistes. C’est vrai que ça fait du bien ! »Mehdi Bellal, 27 ans, cheminot, a adhéré au PCF en 2011 : « A ceux qui me disent que le PCF est mort, je leur réponds : vous, restez idiots, moi je fais ce que je peux et je me sens utile, et ça, c’est avec les communistes. »Deux autres nouveaux adhérents participaient à cette journée, Prisca Buzard, 32 ans, salariée dans le privé, et Jeremy De Car-valho, 20 ans, étudiant. Le groupe était accompagné de Loïc Boisson, responsable de la vie du Parti en Gironde.

Du neuf au PcFla parole aux nouveaux adhérents Samedi 10 novembre, ils étaient 400 au siège du Conseil national

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8 • Les Nouvelles 15 novembre 2012

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

c U lt U R E S E t S O l i D A R i t é S

Il y aura 30 ans le 24 décembre 2012, Louis Aragon disparais-sait. A l'occasion de ce trentième anniversaire, les communistes girondins lui consacrent une semaine culturelle du 14 au 20 décembre.

Vendredi 14 décembre Salle Pierre Tachou-Point du Jour à Bordeaux-Bacalan18h30 : Lectures-Débat : « 2 ou 3 choses que je sais de Louis » Eric des Garets, Vincent Taconet, Jean-Pierre Nercam... animées par Natalie Victor-Retali 20h : Repas suivi d’une soirée fes-tive (inscriptions 05 56 91 45 06) Mardi 18 décembreUniversité Bx 3Débat organisé par Espaces-

Marx, L’Ormée et l’UEC « au-tour de la leçon de Ribérac de L. Aragon » avec Guy Latry et Vincent TaconetJeudi 20 décembreThéâtre en Miettes, 2, rue du Prêche à BèglesSoirée spectacle-débat-buffet avec Jean-Pierre Nercam (lecture de poésies) et Gérard Hello, musi-cien, débat avec Bernard Vasseur*organisée par le PCF33 et L’Or-mée. Réservations : 0556914506)* directeur de la maison de Louis Aragon et Elsa Triolet

Ce spectacle sera également pré-senté les 21 et 22 décembre au Théâtre en Miettes

Louis Aragon

30 ans déjà…Semaine culturelle organisée par le PCF 33 et L’Ormée

annonce légaleavis de constitution

Il a été constitué le 30/10/2012 une socié-té dont les principales caractéristiques sont les suivantes :Dénomination sociale : CEGYMOForme : SARLCapital social : 1 000 €Siège social : 23 cours Edouard Vaillant 33300 BORDEAUXObjet : activé de marchands de biensDurée : 99 ans à compter de l’immatricu-lation au RCS de BordeauxGérant : M. Marc AMARO demeurant 37 bis, avenue Léon Blum 33700 Mérignac nommé pour une durée illimitéeImmatriculation en cours,

Pour avis,

Le Printemps des Poètes s’appuie sur le réseau de la communauté éducative sur tout le territoire, et est doté d’une véritable direction artistique permanente, Centre de ressources national depuis 2001. Il constitue ainsi le cœur d’un réseau de plus de 15 000 initia-tives dédiées à la poésie chaque année dans toute la France.International dès sa naissance, le Printemps des Poètes a trouvé écho dans près de 60 pays, et suscité la création de plusieurs manifestations analogues (Mon-tréal, Boston, Turin…).Né de la volonté du ministère de l’Éducation nationale, en 1999 (Jack Lang), il a su mobiliser des milliers d’enseignants et d’asso-

ciations d’éducation populaire.Aboli dès le retour de la droite au pouvoir en 2002, on pouvait espérer voir son rôle réaffirmé en 2012 et ses moyens confortés dès 2013 par un ministre de tutelle afin de «  veiller au développe-ment de l'éducation artistique et culturelle des enfants et des jeunes adultes tout au long de leurs cycles de formation ».La part du ministère de l’Édu-cation nationale dans le finance-ment du Printemps des Poètes, à l’origine majoritaireest passée de 56 % en 2001 à 37 % en 2011. Alors que le Président de la République affirme la priorité qu’il entend accorder à la jeunesse et à l’éducation, ce ministère

annonce, en pleine préparation de l’édition 2013, alors que tous ses engagements budgétaires sont pris, une amputation de de 60 000 € sur la subvention.Le PCF demande instamment au ministre Vincent Peillon d’annuler immédiatement cette mesure budgétaire injuste et que les deux ministères concernés, Education et Culture, ouvrent d’urgence avec les responsables du Printemps des Poètes une concertation en vue d’en renforcer les moyens et d’en conforter les missions.

Printemps des Poètes

la poésie ne supporte pas l’austérité !par Alain Hayot, délégué national à la Culture du PCF

Le totem de la « compétitivité »On aura rarement vu une campagne idéolo-gico-médiatico-politique aussi intense que celle destinée à faire adorer le nouveau totem de nos sociétés : la « compétitivité » ! Un vrai bourrage de crâne où tous les perroquets des médias se sont évertués à caqueter à n'en plus finir : la compétitivité ! La compétitivité ! Choc, pacte, bataille, il fallait à tout prix asséner au bon peuple la nécessité et la fatalité de la chose... Sans plus s'occuper de la vraie signification du terme qui n'est qu'une variation du dogme anthropologique libéral de la concurrence imposé comme ressort exclusif de toutes les relations humaines. C'est la guerre de tous contre tous laquelle devrait régir tout notre univers, même si cela ne provoque que chaos et malheur auxquels il faudrait néanmoins s'accoutumer puisque les autres font pareil. Un seul projet : vendre plus que les autres ! Un seul dieu : le marché ! Il faut donc être « compétititif », marcher sur le ventre du concurrent, écraser les faibles, piétiner toute humanité pour être à la fin le plus beau et le plus riche. Ce qu'ils appellent la « réussite ». On y reviendra.Mais parlons donc de ce qu'ils nomment « compétitivité ». Ce n'est en fait que du jargon d'entreprise transféré en macroéconomie où il n'a pas grand sens. Comme le signale l'économiste Pierre-Cyrille Hautcoeur, la compétitivité apparaît comme la face présentable de la compétition qui ne vise pas à améliorer la vie de la population mais à réduire les coûts salariaux (Le Monde, 30.10.2012). Le même précise que le « pacte » de compétitivité hollandais, c'est une baisse des salaires pour réconcilier le gouvernement avec le patronat (qui a eu si peur, si! si!) et multiplier les salariés peu qualifiés et à temps partiel, « cette méthode peut aider à réduire le chômage à défaut d'améliorer la vie des chômeurs comme la face caché du « succès » allemand en témoigne ». On voit que en 2012-2013, les sociaux-démocrates ont tenu à célébrer de la même manière la trahison de 1982-1983 !On nous l'a suffisamment prêché, sur tous les tons et sans prendre de gants (le travail d'inculcation avait été fait) : il faut que les « ménages » (jargon fiscal particulièrement idiot) se sacrifient pour que les « entreprises » puissent reconstituer leurs « marges ». Vous remarquerez que l'on ne dit plus guère « profit », c'est assez peu avenant et les patrons savent eux aussi faire des sacrifices... lexicaux ; tout au plus, pour faire vaguement technique, on parlera de « profitabilité ».C'est une vieille rengaine. Déjà, en 1956, il y a plus de 50 ans, Pompidou sermonnait le bon peuple en invoquant les « dures lois de la compétition internationale pour démontrer qu'un niveau d'emploi élevé ne pourra être assuré que si les travailleurs se montrent raisonnables » (Jean Duret, économiste de la CGT, cité par www.dessousdebruxelles.ellynn.fr). Les « dures lois » ! Comme un fatum devant lequel il n'y aurait qu'à se résigner et subir.Les économistes à gages se sont mobilisés pour diffuser la bonne parole en publiant tribune sur tribune (toujours la concurrence!) dans la bonne presse. MM . Saint-Etienne, Berbèze, Lorenzi le disent crûment : le moral des entrepreneurs chute (c'est psychologiquement fragile, un entrepreneur) les marges baissent, donc « il n'y a pas d'autre issue que de soutenir les entreprises en faisant supporter aux ménages les charges sociales qui leur reviennent ». D'autres, tout aussi repus mais réputés plus ou moins de gauche ou keynésiens, MM. Aghion, Cette, Elie Cohen, nous la jouent compassionnel. Faute de dévaluation monétaire (à cause de la BCE), il faut faire une « dévaluation fis-cale », c'est-à-dire, dans le jargon de ces tartuffes, « transférer le financement de la protection sociale des entreprises vers une fiscalité des revenus à l'assiette plus large ». Et d'essuyer alors une larme : « une telle dévaluation certes (je souligne) réduit le pouvoir d'achat des ménages à court terme » ; plus loin, « certes, ceci s'accompagne à court termed'une réduction des salaires réels nets d'impôts ». On appréciera la rhétorique hypocrite de ce « certes »... On mesurera à quel point ces personnages peuvent facilement s'accommoder des difficultés qu'ils recommandent aux autres d'endurer. Quand on a bien d'autres revenus que les salaires, ça aide...

l’Ormée nouveau est arrivé !A télécharger sur le site gironde.pcf.fr