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FETEHUMA33.FR

J-37fête de l’humanité gironde

Jeudi 18 avril 2013 - N° 1990 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 18 avril 2013

Le Sénat examine à son tour, à partir du mercredi 17 avril, le projet de loi de sécurisation de l’emploi, transcription de l’Accord National Interprofes-sionnel signé le 11 janvier par le patronat et trois syndicats. Comme leurs collègues du groupe GDR à l’Assemblée na-tionale, les élus du groupe CRC s’apprêtent à mener une bataille parlementaire contre cet accord qu’ils jugent particulièrement régressif pour les salariés.

Les sénateurs communistes abor-deront l’examen du projet de loi dit de sécurisation de l’emploi avec la plus grande détermination. Nous allons décortiquer ce projet de loi et démontrer point par point que la transposition de cet accord minoritaire constituerait une succession de reculs sociaux tous aussi graves les uns que les autres. Les syndicats majoritaires non signataires ont engagé une campagne d’explication dans les entreprises qui a débouché sur une première grande mobilisation le 5 mars.

Nous saisissons cette dynamique pour mettre chacun des parle-mentaires de gauche, en parti-

culier chaque sénateur socialiste, devant ses responsabilités. Com-ment pourraient-ils accepter les dispositions qui permettront d’accélérer les licenciements, les rendront moins coûteux pour l’entreprise, qui accroitront la précarité et la pression sur les salariés, généraliseront la mobi-lité professionnelle forcée tout en réduisant leurs moyens actuels de recours à la justice ?

Rappelons aussi que le droit d’entrée de 35 euros mis en place en octobre 2011 pour l’engage-ment des procédures en matière prud’homale n’a toujours pas été supprimé, contrairement aux engagements du gouvernement. Valider ces dispositions, ce serait faire payer la crise aux seuls sala-riés quand, dans le même temps, les entreprises vont recevoir du gouvernement 20 milliards d’euros sans contrepartie aucune. Les sénateurs communistes utili-seront leur droit d’amendement.

Contrairement à ce que souhaite-rait le gouvernement, une simple transposition de l’accord, les par-lementaires, quel que soit le banc sur lequel ils siègent, n’abdique-ront jamais leur droit inaliénable

de faire la loi et de l’amender. Les sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen ne seront pas isolés. Déjà la sénatrice socia-liste Marie-Noëlle Liennenmann a écrit que cet accord était, je cite, inacceptable. D’autres parlemen-taires socialistes ont exprimé leurs réticences et leur embarras. Nous rappellerons que toute la gauche s’était opposée à la recodification sauvage du Code du travail par or-donnance et que l’ANI reprend en les aggravant encore les mesures de l’accord compétitivité emploi de Nicolas Sarkozy, critiquées à l’époque.

Pour rédiger les amendements que nous présenterons, nous avons auditionné de nombreuses personnalités qualifiées. Nous nous sommes appuyés sur de mul-tiples travaux, dont ceux engagés par Gérard Filoche (membre du Bureau National du PS - NDLR) qui a décrypté 54 reculs des droits des salariés et qui propose sur cette base plusieurs dizaines d’amendements.

L’accord fait la part belle au MEDEF. Or, ce n’est pas le MEDEF qui fait la loi ! Nous avons aussi travaillé ,dans le cadre

ActUAlité

ANile combat continue au sénatAprés la mobilisation des députés du Front de Gauche, c’est au tour des sénateurs de poursuivre le combat

l’école de la République s’est construite pour offrir à des géné-rations de filles et de garçons, quel que soit leur milieu social d’origine, l’accès au savoir, et pour permettre les aventures humaines et sociales de notre société. Mais aujourd’hui notre école ne par-vient plus à dépasser les inégalités sociales et territoriales. Elle a été depuis dix ans malmenée par la droite à coups de révision générale des politiques publiques et de dé-nigrement des équipes éducatives. L’école a besoin d’une rupture forte avec ces politiques libérales. C’est pourquoi il faut une nou-velle ambition pour l’école, une ambition qui permette de garantir la réussite de toutes et de tous.La création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, marque le retour à une forma-tion professionnelle des maîtres. La création de 60 000 postes devrait permettre d’assurer cette formation et d’améliorer les rem-placements dans les territoires les plus tendus. Et il y a urgence : en Seine-Saint-Denis et ailleurs, la situation est catastrophique, tant on manque de remplaçants. C’est le résultat des suppressions aveugles de postes décidées par

l’ancienne majorité.Dans votre projet, l’école mater-nelle voit ses missions revisitées. L’accueil à deux ans est confirmé pour les zones prioritaires. Un service public du numérique éducatif est créé. Le débat a permis d’enregistrer un certain nombre d’avancées au regard du projet initial. Ma collègue Marie-George Buffet y a activement contribué. Les réseaux d’aides spé-cialisées aux enfants en difficulté sont confortés, l’enseignement artistique est clairement intégré au cursus scolaire, le rectorat conserve un droit de regard sur les filières professionnelles.Toutefois, le chantier ouvert par ce projet de loi n’a pas été, à mon avis, mené à son terme. Je déplore également que nous n’ayons pas progressé vers un véritable prérecrutement des enseignants. Certes, les emplois d’avenir professeur se mettent en place, mais ils relèvent du droit privé. Si nous voulons durable-ment revaloriser la profession et engendrer de nouvelles vocations, il faut aller plus loin sur le statut et la rémunération.Votre projet de loi donne la prio-

rité au premier degré ; ce souci est juste. On sait en effet que c’est à ce niveau-là que les difficultés et les inégalités apparaissent et qu’il est possible d’y remédier. Mais vous avez repoussé les indispensables réformes traitant du secondaire, alors que nous allons prochaine-ment débattre d’un projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche. Je regrette que ce projet de loi ne traite pas de la refondation des contenus et des missions tout au long de la scola-rité, que nous souhaitons rendre obligatoire de trois à dix-huit ans.Cela nous aurait permis de lutter plus globalement contre l’orientation précoce et d’ac-compagner tous les élèves vers une culture commune de haut niveau qui leur permette d’acquérir un haut niveau de connaissances et de compé-tences indispensables demain à leur bien-être de femme et d’homme, dans leur vie profes-sionnelle mais aussi personnelle et dans leur vie de citoyen. Nous aurions souhaité une culture commune plutôt qu’un socle commun tel que le prévoyait la loi Fillon, et qui a hélas été maintenu.

Cela nous aurait également per-mis de traiter de la filière profes-sionnelle autrement qu’à travers sa régionalisation en parlant qualification et métier. La ter-ritorialisation des formations professionnelles porte en germe la dénationalisation du service public de l’Education natio-nale.

Ma dernière remarque concerne les conseils nationaux mis en place sur les programmes et l’évalua-tion : j’espère que vous donnerez suite à votre engagement d’y asso-cier les enseignants et les parents.C’est un plus et un mieux pour l’école que les élèves attendent. N’ayons pas peur de l’immensité du chantier. Les mobilisations des enseignants et des parents doivent nous inciter à franchir tous les obstacles d’ici au vote définitif en deuxième lecture. Pour atteindre cet objectif, les parlementaires du Front de gauche continueront de travailler sur ce projet de loi. C’est pourquoi, en attendant ce moment, nous nous abstiendrons. Cette abstention est un appel clair à poursuivre avec audace le travail pour une école en pleine refondation.

Refondation de l'école de la RépubliqueIntervention de François Asensi à l’assemblée nationale

d’un atelier législatif, avec les salariés en lutte, avec des juristes, à une proposition de loi qui permettrait de vraiment de sécu-riser l’emploi et de combattre les licenciements boursiers (dont une

première mouture avait été votée au Sénat par le groupe socialiste). Avec l’ANI, les salariés de PSA, Goodyear, Mittal, Molex, Petro-plus, Renault… seraient encore plus démunis dans leurs luttes !

Rythmes scolaires 2013 ou 2014 ?Au niveau national envi ron 20 % des communes disposant d'école primaires vont mettre en place la  ré-forme des rythmes sco-laires en 2013• 67,1 % des communes ont opté pour une mise en oeuvre à la rentrée scolaire 2014. • Dans le département de la Gironde, 16,4% des communes (31 500 élèves sont concernés, soit 24,2% de la popu-lation scolaire du 1er degré).

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Les Nouvelles 18 avril 2013 • 3

Editorial

claude MellierPrésidente de l’ADECR 33

Réuni en urgence le 13 avril, le conseil national du PCF appelle à préparer les rasemblements du 1er Mai et du 5 Mai en orga-nisant partout des assemblées citoyennes et propose des des initiatives pour sortir de cette crise.Prenant la mesure de l’accentua-tion de la crise politique dans toutes ses dimensions, crise qui risque de durer, le Conseil natio-nal s’engage dans une démarche porteuse d’une dynamique de changement de politique.Pour le PCF, le cœur de cette crise, c’est la domination orga-nisée de la finance sur toutes les activités de la société : le sys-tème économique, institutionnel, et c’est le dessaisissement des citoyens, des salariés sur tous les grands choix qui engage leur vie et le pays.Aussi, il décide d’engager toutes ses forces et son énergie pour concourir :- A la mise en mouvement et au rassemblement de toutes les force, des citoyens, citoyennes qui ont voulu le changement au printemps dernier sous toutes les formes possibles, partout en France pour exiger d’en finir avec la politique austéritaire menée par le gouvernement, poussée par le Medef, la Commission euro-péenne et les marchés financiers ;

- A la construction d’un nouveau contrat politique pour une poli-tique de gauche répondant aux exigences populaires et pour sortir de la crise.Pour cela, le Conseil national appelle les communistes :- A tenir partout des rencontres publiques, des assemblées ci-toyennes, pour débattre des pro-positions concrètes pour lutter contre la domination de la fi-nance: contre la fraude et l’éva-sion fiscale, pour le contrôle et une autre utilisation de l’argent au service du développement humain, pour engager la refonda-tion sociale et démocratique de la République.- A poursuivre et à amplifier la bataille contre le projet de loi transposant l’ANI et pour la sécurisation de l’emploi, que ce soit au Sénat à partir de la semaine prochaine, ou que ce soit dans les luttes et les mobilisations. Il appelle les communistes à investir la journée d’action du 1er Mai de lutte contre la domination de la finance, pour porter le combat pour l’amnistie sociale et pour soutenir la proposition de loi contre les licenciements boursiers.- A s’engager dans la prépara-tion et la réussite de la marche citoyenne du 5 mai à Paris, sur la base de la déclaration du Front de gauche : « contre l’austérité, la finance, marche citoyenne pour

la VIe République » en prenant des initiatives permettant aux citoyens d’ y participer pour por-ter leurs exigences d’une politique de gauche.Le Conseil national propose de permettre à toutes les initia-tives, toutes les luttes, les mobi-lisations de pouvoir converger lors d’Assises pour la refonda-tion sociale et démocratique de la République qui se tiendront le 16 juin. Cette rencontre se veut comme une étape dans la construction d’un nouveau contrat pour une politique de gauche . Le Conseil national a débattu de cette ini-tiative.Dès maintenant, il invite à co-construire ce rendez-vous avec tous ceux et toutes celles qui portent l’envie et des propositions de changements profonds, des forces, le Front de gauche, des citoyens, des acteurs du mouve-ment social, associatifs…Il appelle les communistes à plei-nement créer les conditions pour que le peuple puisse prendre la parole et le pouvoir.Un meeting du PCF s’est tenu le 16 avril où Pierre Laurent a lancé un appel à la mobilisation la plus large possible aux citoyens, aux forces qui veulent le changement de politique.

cONsEil NAtiONAl

Refondons la république

La crise politique et démocratique que connaît notre pays a franchi ces derniers jours un nouveau tournant. C'est une crise majeure.

En cherchant à individualiser et à morali-ser l’affaire CAHUZAC, à la déconnecter de l'urgence sociale et d'arbitrages poli-tiques pour y répondre, F. Hollande prend le risque d'exacerber encore plus la colère et le ras-le-bol populaire. En désignant l’ensemble des élus comme catégorie à placer sous haute surveillance, il participe à nourrir le discrédit, la distanciation avec les élus, accroître la rupture avec toute forme de démocratie représentative autour de l'idée « tous les mêmes, tous pourris ».

Sauf que la réalité est toute autre. A l'As-semblée Nationale, le travail des parlemen-taires PCF/ Front de Gauche contre la pré-carisation et la flexibilisation de l'emploi a été intense. Véritable force contre la casse du Code du Travail, les sénateurs s’ap-prêtent à intervenir avec la même ardeur et pugnacité. Les élus Communistes et Républicains sont souvent le dernier rem-part contre les expulsions, la fermeture de classes et actuellement contre l'acte III de la décentralisation. Ils sont également aux côtés de ceux qui luttent pour le maintien et le développement de l'emploi. Souvent, ils assurent leur mandat sans aucune in-demnité.

Les forces de l'argent alimentent leur domi-nation par le discrédit de la politique pour que rien ne change.

Pour tous ceux et celles dont la vie est frap-pée au quotidien par la crise du système capitaliste et qui veulent que ça change, la solution  : s'emparer du politique pour bousculer les cadres établis, se libérer de l'emprise du fric.

Ce nouvel épisode de la crise démocra-tique, ainsi que bien d'autres, exige un retour du peuple dans la refondation de la République. Et cela en agissant pour l'extension du champ d'intervention des salariés dans les entreprises, le statut de l'élu, le droit de vote des résidents étran-gers pour les élections locales, la géné-ralisation de la proportionnelle, la fin des logiques présidentielles.

Des moments importants vont jalonner cette démarche : la manifestation du 1er mai, le 5 mai à Paris la Grande Marche ci-toyenne pour une 6ème République.

crise politiquePoursuivre la dynamique de rassemblementLe conseil national du PCF propose des assises citoyennes pour une refondation sociale et démocratique

l’Humanité et l’Humanité Di-manche sont en grand danger. Des difficultés de trésorerie les menacent gravement. Pour faire face à cette situation, l’Huma-nité et ses équipes font appel à leurs lectrices et lecteurs, aux organisations progressistes et démocratiques, à toutes les per-sonnes attachées au pluralisme des idées et de la presse.Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité lance un appel:Au moment où un débat pu-blic commence à se déployer sur la pertinence de l’austérité, l’existence de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche, et le développement de leur lecture sont plus que jamais indispen-sables. Au moment où la ques-tion d’un changement de cap politique à gauche est en débat parmi toutes celles et tous ceux

qui ont voulu le changement, il y a un an, la lecture de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche est un moyen utile pour aider à la mobilisation populaire et uni-taire pour faire front contre les puissances d’argent, la droite et l’extrême droite, et pour obtenir un nouveau contrat politique à gauche. Sans l’Humanité et l’Huma-nité Dimanche, il n’y aurait eu aucun décryptage de l’accord sur la flexibilité dans la presse quotidienne. Dans les jours et les semaines à venir, l’Humanité et l’Humanité Dimanche vont être les journaux qui vont donner sens et force à la marche citoyenne du 5 mai contre la loi de la finance et pour une nouvelle République sociale et démocratique, dans la lignée de Jean Jaurès.(…)

L’Humanité et l’Humanité Di-manche vont donc être utiles à qui cherche aujourd’hui les voies d’un changement clair et net de cap à gauche. Mais voilà qu’une nouvelle fois, il faut les proté-ger d’un accident de trésorerie. C’est la raison de notre nouvel appel pressant à participer à la souscription populaire que nous sommes contraints de relancer aujourd’hui. Cet appel s’adresse à la fois à toutes nos lectrices et tous nos lecteurs, et à toutes les organi-sations progressistes, démocra-tiques qui tiennent au pluralisme des idées et de la presse, à l’exis-tence de l’Humanité.

Envoyez vos dons à l’Humanité 5 rue Pleyel immeuble calliope 93528 St Denis cedex àl’ordre de presse et pluralisme

Urgence ! il faut défendre l'Humanité

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4 • Les Nouvelles 18 avril 2013

Scène de Bèglesvendredi20h00 - Feel Drop - reggae Ska22h00 - Heroes in the Seaweed - rock 23h30 - Les pères siffleurs - rocksamedi18h00 - Alam Family - reggae acoustique19h30 - La Honda - musique latine21h00 - Le Comet Swing - swing jazz22h30 - Les Lacets des Fées - rock manouche 00h00 - Slow Suggar - reggae skaDimanche12h00 - Djangophil - jazz manouche 14h00 - Dos Compadres - flamenco

Scène de Bordeaux

Scène d’Ambès-Ambarès espace danse

Scène des Jeunes communistesvendredi 22h30 Les April Skiessamedi de 20h30 à 00h00. Docteur Psykopate. Intermède durant les changements de plateau de la grande scène.

samedi / dimanche Salsa & musiques latines

vendredi la gangâ DJ Ponch et Rello samedi Saoul Kitchen

5 scènes alternatives

Scène de l’énergievendredi Le baxter fly

Boulevard des airsChapiteau

Nominé aux Victoires de la musique 2013, Boulevard des Airs mettra le feu sur la grande scène avec les valeurs de solidarité et de partage qui les caractèrisent. À voir !

Plein les yeux et les oreilles

Sergent GarciaChapiteau

Sergent Garcia est de retour sur la Fête ! Mélange, cumbia, reggae, salsa, raggamuffin, rock et autres tendances dans un style nouveau qu’il définit comme de la salsamuffin, à revoir !

Les rythmopathesChapiteau

Ce spectacle, décalé, burlesque, est la rencontre entre gumboots, chants, percussions et danses : une fusion entre musiques et chants traditionnels et actuels. Bonne humeur et une énergie contagieuses !!!

Josem Chapiteau

Le jeune orchestre symphonique de l’entre-deux-mers est un orchestre atypique qui cherche à partager le plaisir de la musique par des projets originaux.

sam

edi 2

1h

sam

edi 2

2h30

dim

anch

e 16

h

dim

anch

e 18

h

3 petites pièces une grande gueule...Chapiteau

3 pièces de cirque, un poète en gueule... comment le cirque pouvait faire vivre des « coups de gueule ». Fait de chair, d’énergie sensible, de prise de risque, de transpiration, de culot et d’extraordinaire.

vend

redi

20h

Faire la Fête en période de crise ne va pas de soi ?Olivier Fondriest : Effective-ment, nous vivons une période très difficile, dans un contexte politique et social complexe et d’affrontement. Elle est dure pour les salariés avec la casse du droit du travail et un chômage rarement atteint, elle est dure dans le débat social quant une partie de la population se bat pour qu’une autre n’est pas l’égalité de droit, elle est dure dans le rapport à l’autre, dans la recherche de perspectives. Et l’affaire Cazuhac renvoie l’action collective, le rôle de l’élu dans le tous pourris. Mais cette période est contradic-toire. Beaucoup de concitoyens sont en recherche de collectif, d’actions, de rencontres. Nous voyons bien l’écho intéressé que rencontrent nos initiatives déve-loppés par le pcf, qu’elles soient dans le cadre du Front de gauche ou non : assemblées citoyennes, manif du 5 mai, rencontres autour de l’acte 3 de la décentralisation,... Nous sommes dans une période où développer du commun est un acte de résistance en soit.La Fête de l’Humanité, c’est une caisse de résonance des luttes, mais c’est aussi chercher, explo-rer des possibles, faire entendre d’autres voix. C’est une occasion de prolonger les actions et ren-contres locales dans un espace festif et déterminé.Quelle place aux débats ? OF : Largement, il faut faire de la Fête une assemblée citoyenne de débat politique et public, une assemblée citoyenne de la culture, une assemblée citoyenne de nos valeurs : militantisme et solidarité. D’ores et déjà de grands débats structureront cette édition : la transition énergétique, la place de l’école, les questions de santé et d’accès aux soins mais également d’avenir industriel avec la filière

bois et le gemmage. Deux débats auront une place particulière, la question de la solidarité dans métropolisation de la société et l’analyse des élections qui se tiennent cette année en Amérique du sud, autour des politiques alternatives au capitalisme. Traditionnellement, la Fête se termine par un meeting, et cette année ?OF : La Fête se finira par un meeting pour une alternative à l’austérité, un meeting ouvert sur l’Europe et la Jeunesse avec la présence de Maïté Mola, dé-putée européenne espagnole et vice-présidente du parti de la gauche européenne (dont le PCF est adhérent), Nordine Idir secrétaire général du Mouvement jeunes communistes et Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF.Votre campagne de communica-tion met l’accent sur la dimen-sion militante, pourquoi ?OF : Dans une période où tout pousse au chacun pour soi, à la remise en cause des institutions, et de la parole publique, il nous est paru nécessaire et important de replacer l’une des valeurs fortes de la Fête : l’engagement militant et la solidarité. C’est dans ce sens que nous avons conçu et pensé l’affiche, réalisée par le collectif Didih et Donuts (cf interview).

Quel est le sens du bon de soutien ?OF : Nous avons replacé le sens du bon de soutien dans notre démarche. Au fil des temps le bon de soutien est devenu une simple tarification réduite. S’il permet une entrée à 10 euros au lieu de 15, il s’agit surtout d’un outil de solidarité, de contributions mili-tante et populaire. Permettre de tenir un événement départemen-tal citoyen et culturel à un coût humain et financier. La Fête est auto financée. Nous ne touchons aucune subvention. Au delà d’un prix d’entrée très bas pour un évé-nement non sponsorisé, nous met-tons, en partenariat avec le secours populaire français et l’Apeis, des tarifications spécifiques gérées par ces deux structures, pour que le coût d’entrée ne soit pas un frein.Le financement tient sur trois entrées principales, les entrées payantes, les emplacements des stands (la participation des sec-tions du pcf et des associations qui font vivre le village associatif) et surtout le bon de soutien. Bien évidemment, la contribution militante est vitale dans le budget global comme dans le succès de la Fête. Une vraie fête à dimension mili-tante.

Une Fête à dimension militanteLes 24, 25 et 26 mai prochain, le site de courréjean à Villenave d’Ornon accueillera la fête de l’humanité gironde, traditionnel événement populaire girondin. Rencontre avec Olivier Fondriest, son directeur.

1 Chapiteau concert

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Les Nouvelles 18 avril 2013 • 5

Découvrir, jouer, faire des rencontres, déguster des produits locaux ...

La fête, c’est aussi celle des enfants... maquillage, structures en mousse, kiki le clown, manif des droits de l’enfant... on s’amuse, on découvre, on grandit !

Espace enfantsL’espace est équipé de trampolines, structures de mousse, maquillage, gonflage de ballons avec KIKI le clown. C’est un espace partagé entre les parents et les enfants... L’espace accueille une partie «nurserie» pour les bébés (chauffe biberon, table à langer, ...)Les enfants restent sous la responsabilité de leurs parents.

Manifestation pour les droits de l’enfant !

Samedi

17 hOO

Habillés des vêtements du monde, de messages, de mots, de dessins, les copains du monde du SPF invitent les enfants présents sur la fête à se déguiser autour d’ateliers ludiques sur la convention de droits de l’enfant. Atelier dès 16h...

Trapèze, funambule, trampoline... Comme chaque année, la Compagnie des corps bavards initiera les petits comme les grands à la pratique du trampoline et des trapèzes.

Kiki le clownÀ partir de ballons gonflables, Kiki le clown confectionne les formes les plus folles qu’il offre aux enfants.. un deux trois et voilà un splendide petit chien !

Ces animations sont comprises dans le prix d’entrée de la Fête.

SERGENTBOULEVARD DES AIRS

LES RYTHMOPATHESORCHESTRE DU JOSEM

GARCIA

FEEL DROP / HEROES IN THE SEAWEED / LES PÈRES SIFFLEURS / ALAM FAMILY / LA HONDA / LE COMET SWING / LES

LACETS DES FÉES / SLOW SUGAR / DJANGOPHIL / DOS COMPADRES / DJ PONCH ET RELLO /

SAOUL KITCHEN / APRIL SKIES / DOCTEUR PSYCOPATE / LE

BAXTER FLY

La direction de la Fête a fait le pari cette année de redonner à la fête de l'Humanité la dimension qu'elle mérite. Ce n'est pas un festival comme les autres, elle porte des valeurs qui lui sont bien particulières.La fête de l'Humanité Gironde est une institution avec qui beaucoup de Bordelais ont un affect particu-lier, notamment la scène musicale underground dont on fait partie.Beaucoup de groupes aujourd'hui connus sont au moins une fois passés jouer à la Fête de l'Huma.Bordeaux est connue dans la France entière comme étant une agglomération où la scène rock est très structurée et produit de nombreux groupes, où le réseau créatif underground est très pré-sent. Je pense que cela influence fortement la nature de la Fête, à la fois un festival rock alternatif et une fête populaire engagée.Cette Fête possède aussi et surtout une forte identité militante et communiste, l'autre dimension

indissociable de l'identité même de ce rendez-vous.De plus s’y mêlent théâtre, concerts, actions vers les plus jeunes, et bien évidemment débats citoyens.Dans notre réflexion, pour donner du sens à notre création, nous avons fait en sorte de réunir tous les éléments caractéristiques de cette Fête.Les lunettes de soleil embléma-tiques de la scène rock under-ground, converties en lunettes 3D, indispensables pour profiter d'une 3e dimension.Le coeur rouge et palpitant, d'une activité militante débordante de vie et d'abnégation qui caractérise les militants communistes, est ici mis en relief grâce aux lunettes qui représentent la Fête de l'Huma-nité en Gironde.La 3e dimension naît de l'associa-tion des deux caractéristiques de cette fête unique que l'on retrouve dans le slogan “Une fête à dimen-sion militante”.

GraphismeDonner une autre dimension à la fêteParole au graphiste créateur du visuel de la fête 2013Membre du collectif bordelais Didih & Donuts

FETEHUMA33.FR

SOUTENEZ LA FÊTEBON DE SOUTIEN 4 €

FÊTE DE L’HUMANITÉGIRONDE / VILLENAVE D’ORNON

Conception et réalisation deZideo.fr / Didih & Donuts

Retrouvez nous sur facebook :Didih & Donutsdidih-donuts.tumblr.fr

Communes, métropoles, départements : quelles solidarités ?débat en partenariat avec l’Adecr 33, le PCF, des acteurs du mouvement social et des élus.

Samedi

16 hOO

Élections dans les pays d’Amérique du sud, quels enjeux et perspectives ?débat en partenariat avec l’Humanité. Animé par Cathy Ceïbe, journaliste au journal l’Humanité.

Samedi

18 hOO

Acte 3 de la décentralisation, quelle démocratie ?débat en partenariat avec l’Adecr 33, le PCF, des acteurs du mouvement social et des élus.

Dimanche

17 hOO

Meeting pour une alternative à l’austéritéMaïté Mola députée européenne, vice présidente du PGENordine Idir secrétaire général du Mouvement jeunes communistesSébastien Laborde secrétaire départemental du PCF

Projection du Film documentaire : Công Bînh, la longue nuit indochinoise suivie d’un débat. En présence du réalisateur Lam Lê, et de Nicolas Ong, président de l’AAFV gironde, petit fils de Công Bînh.

Espace Forum

Dimanche

15h00

Dimanche

11h00

Prix sur place 15 euros / Gratuit pour les -12 ansEntrée avec bon de soutien 10 euros (4 euros de bon de soutien + 6 euros a l’entrée)

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6 • Les Nouvelles 18 avril 2013

Ce slogan renvoie à deux réfé-rences culturelles appréciées dans le monde des luttes sociales et politiques:

- la chanson de Jean Ferrat « Ma France » qu’il nomme « la belle, la rebelle »

- le personnage de Dallas, Belle et rebelle, en grève contre la fer-meture de son usine, dans le livre et le téléfilm de Gérard Mordillat « Les vivants et les morts ».

Pourquoi Bordeaux Belle ?

Belle, ce qualificatif n’est pas contestable et d’ailleurs très peu contesté… tant notre ville présente de multiples atouts qui ont façonné au fil des siècles sa notoriété et son attrait… et ce, bien avant 1995… et ce, bien avant son classement au patri-moine UNESCO !

Belle, parce que le renouvel-lement urbain qui a traversé et remodelé de grandes villes françaises et européennes ces 20 dernières années a embelli bien sûr Bordeaux: la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Etat ont financé le tramway, la rénovation des quais, du cours du chapeau rouge, du cours Victor Hugo, la construction du pont Bacalan-Bastide, les ZAC Bastide Niel, Chartrons, Ravesies, Bonnac, Ginko… demain Euratlantique.

Belle, car les Bordelaises et les Bordelais cultivent un art de vivre basé sur des principes de Vivre ensemble et de solidarités, empreint d’exigences de services et d’équipements publics, pour en favoriser un usage moderne, renouvelé d’une ville où il fait bon vivre et travailler.

Pourtant, Bordeaux, que d’au-cuns qualif iaient de « Belle endormie » par 1/2 siècle de règne de Chaban-Delmas, si elle semble s’éveiller aujourd’hui, mérite qu’on s’attarde sur ce qui se passe de l’autre côté du miroir… ou des belles façades 18ème. Une ville de Bordeaux moins sage et consensuelle qu’il n’y parait…

Pourquoi Bordeaux rebelle ?

Rebelle à la chape de plomb qui étouffa sa complicité dans la traite négrière.

Rebelle à la monarchie grâce à l’Ormée plus d’un siècle avant la Révolution.

Rebelle au silence longtemps entretenu à propos des crimes de Maurice Papon durant la 2ème guerre mondiale.

Rebelle au patronat avec les grandes luttes ouvrières comme celles de l’aéronautique SNCA-SO en 36 à Bacalan, de la SAFT en 68, des femmes de Saint Joseph et des métallurgistes de Bordeaux Sud des années 70, ou de la sucrerie Beghin Say rue Achard en 1984.

Rebelle aux réformes injustes des différents gouvernements. Rappelons-nous 1995 où les cor-tèges bordelais contre la réforme des retraites d’un certain Juppé furent les plus importants de province. Idem des mouvements contre le CPE, pour l ’école publique…pour le mariage pour tous !

Rebelle à l’arrogance d’une ville bourgeoise minée par un égo-centrisme d’un autre temps, Bordeaux vote à gauche… et bien à gauche, puisque le Front de gauche vient d’y dépasser 20% dans des secteurs de Bx Sud, St Michel, Bacalan…

Alors oui, notre belle ville de Bordeaux, a de nombreuses rai-sons d’être encore plus rebelle demain:

- pour le droit au logement pour tous, le Maire s’obstine à ne pas respecter la loi SRU. Il faut changer !

- pour l’emploi, le Maire s’obstine à désindustrialiser (dernièrement Lesieur) et reléguer l’activité por-tuaire. Il faut changer !

- pour la petite enfance, le Maire s’obstine à ne pas répondre à la demande massive d’accueil collectif municipal (crèches). Il faut changer !

- pour l’enfance, le Maire s’obs-tine à favoriser l’école privée et n’offre pas les mêmes droits aux familles des différents quartiers. Il faut changer !

- pour la culture, le Maire s’obs-tine dans une vision rétrécie sur l’évènementiel, asphyxiant la création, la pérennité et la proxi-mité culturelle. Il faut changer !

- pour le sport, le Maire s’obstine à arbitrer des choix entre grandes infrastructures et équipements de quartier. Il faut changer !

- pour les déplacements, le Maire s’obstine à ignorer le bouclage de la voie ferrée de ceinture. Il faut changer !

- pour le budget, le Maire s’obs-tine à mener une politique en augmentant les tarifs, en délé-guant au privé ou en vendant le patrimoine. Il faut changer !

- pour la démocratie, le Maire s’obstine à confondre commu-nication et concertation. Il faut changer !

- pour l’urbanisme, le Maire s’obstine à croire en la philanth-ropie des promoteurs immobi-liers. Il faut changer !

… pour Bordeaux, le Maire sortant s’obstine. Il faut changer !

Vincent Maurin

Bordeaux belle et (re)belle !Voici le logo de campagne du PCF pour les élections municipalesde mars 2014

en présence de :Vincent MAURIN et Natalie VICTOR RETALI, conseillers municipaux communistes de Bordeaux, syndicalistes, asso-ciatifs, …

VENDREDI 26 AVRIL 201319h30, Salle Pierre Tachou 44 rue Joseph Brunet Bordeaux

coopérative citoyenneEmploi : Et si on changeait de logique !suivie d’un pot de l’amitié

Il n’est pas étonnant que M Pitoiset annonce son départ; en effet, diriger une structure comme le TNBA à Bordeaux où la culture est considérée comme un simple «produit d’appel» valorisable à l’envie, selon une logique purement libérale de de concurrence entre les territoires, n’est pas une chose aisée.

D.Pitoiset pense que l’événementiel à Bordeaux ne devrait pas constituer une priorité et que le structurel devrait être consolidé d’abord. Nous sommes pleinement d’accord avec cette analyse; en effet, il existe à Bordeaux de fortes potentialités culturelles et artistiques qui se heurtent conti-nuellement à un mur d’incompréhension, sans doute, mais aussi de manque de volonté politique!

Les bonnes questions sont posées, nous pouvons élargir le débat aux questions suivantes:

Comment repenser les conditions mêmes de l’exercice de la liberté de création face au poids de l’argent et à l’inter-ventionnisme politique ?

Comment être particulièrement attentif à l’innovation et aux formes émergeantes de la création artistique ?

Comment légitimer la place de l’art dans la société ?

Comment renouer avec l’ambition démocratique du partage des œuvres et des pratiques artistiques, d’une réappropria-tion populaire de l’imaginaire et du symbolique ?

Comment relancer sous des formes neuves et citoyennes l’éducation populaire dans tous les territoires, dans l’espace urbain comme dans celui du travail ?

Comment prendre en compte les pratiques culturelles réelles des Bordelais ?

Et surtout comment refaire de l’enjeu culturel un enjeu politique majeur permettant de penser une alternative à cette société de l’éphémère, du jetable et du rentable?

Pour notre part, nous voulons réaffirmer le lien étroit entre le soutien à la création et à l’appropriation sociale et citoyenne des œuvres et des pratiques culturelles et artistiques.

Nous voulons agir pour doter la Ville d’une politique culturelle dotée de moyens suffisants afin de favoriser le dialogue des cultures, de consolider l’éducation populaire, de renforcer les échanges entre artistes et acteurs culturels, de permettre aux artistes de vivre de leur travail à Bordeaux!

Nous voulons également permettre un accès vraiment égalitaire aux pratiques culturelles.

La création artistique, l’action culturelle, l’éducation populaire, mais aussi la libre circulation des informations et des idées, la production et la diffusion des savoirs et des connaissances et leur appropriation par les bordelais, sont des conditions majeures d’une transformation progressiste de notre ville. Car il ne saurait y avoir d’émancipation citoyenne sans émancipation culturelle.

Départ du directeur du tnBARéaction de Natalie Victor Retali, conseillère municipale communiste à Bordeaux

BORDEAUX

Page 7: Nouvelles N°1990

Les Nouvelles 18 avril 2013 • 7

P c F

sud GirondePoint rencontreVendredi 19 avril, à partir de 10h00, Marché de langon

Mardi 23 avril, midi Devant les caves de landiras

Gare de cérons et de Portets

contact : Marie-Jo 06 78 77 26 93

Fédérationcommission santé Lundi 22 avril, 18h00 à la fédérationautour du thème «fin de vie», ouvert à tous les militants, en présence de Françoise Bordes, ad-hérente à l’association « pour le droit de mourir dans la dignité»

PcF Bordeaux Bouscat Brugescoopérative citoyenne Dans le débat qui s’engage pour les municipales 2014, les communistes bordelais souhaitent contribuer à une mobili-sation démocratique et citoyenne contre l’austérité et pour des solutions concrètes aux injustices.

La coopérative citoyenne sera le lieu de la construction des projets locaux avec les citoyens.  

Rendez vous :

Vendredi 26 avril. 19h30, salle point du jour à Ba-calan. Débat sur le développement économique.

Agenda

Assemblées citoyennesBordeauxLundi 22 avril, 20h00, Athénée municipalRencontre des assemblées citoyennes

léognanMardi 23 avril, 20h30, foyer municipal «Pour des collectivités territoriales au service de l’intérêt général»

PessacMercredi 24 avril, 18h00, salle municipale de Saige 1«Pourquoi une 6e république ?»

libourneLundi 29 avril, 20h, salle des CharruaudsDébat autour du film «Mémoire d’ouvriers»

Nérijean (canton de Branne)Mardi 30 avril, 19h, salle des fêtesDeux ateliers : « santé » et « ANI »

Le comité de liaison de Gironde s'est réuni le 15 avril. Il a adopté les propositions suivantes qu'il soumet à la discussion et à la mise en œuvre par les Assemblées Citoyennes.La situation politique nationale rend plus que jamais nécessaire, la réussite du 5 Mai, contre la finance et l'austérité, « pour une 6ème république, démocratique, sociale et solidaire ».A cette fin, le Comité de Liaison appelle à une rencontre des As-semblées Citoyennes à l'Athénée Municipal lundi 22 avril à 20h.Cette rencontre sera précédée d'une conférence de presse. Elle sera l'occasion d'approfondir les principes d'une sixième répu-blique tels qu'ils étaient formulés dans le programme « L'humain d'abord ». Elle préparera la manifestation du 1er mai où un cortège du Front de Gauche et « pour une 6ème république » est prévu.Une montée collective à la mani-festation Nationale sera organisée localement selon des modalités qui seront définies au fur et à mesure de l'avancée de la mobi-lisation .

Le Front de gauche se réorganise sur les cantons du grand Créon-nais et le long de la Garonne jusqu’à Cadillac ! C’était une démarche attendue et nécessaire mais paradoxalement l’élargis-sement du F2G passe aussi par rétrécissement territorial !

Il existait jusqu’alors un comité de pilotage du Front de gauche de la 12ème circonscription, de Latresne à La Réole et de St-Ma-caire à Pellegrue. Basé à St-Pierre d’Aurillac, Il avait pleinement rempli son office militant au cours des élections de 2012. Désormais ce vaste triangle se découpe en 3 bassins, avec une partie « nord » comprenant quelques 50 000 habitants!

Une première réunion structu-rante a été nécessaire pour décider d’un collectif avec des commu-

nistes, des responsables du PG et surtout des citoyen-n-es. Près de 25 personnes, sont venues à St-Caprais de Bordeaux, jeudi 11, pour en débattre et en décider communément ! Les uns se disant anciennement proches du PS ou des Verts ou encore membres d’ATTAC, syndicalistes, respon-sables associatifs.

Partant de l’idée que le F2G n’est pas une organisation en soi, qu’il n’y a pas de carte partisane asso-ciée, il nous faudra fonder, à côté des partis, un « collectif citoyen » avec ses objectifs propres et résul-tants de décisions d’un comité de coordination. La réflexion, fort des faits d’actualité politique, a montré que nous pouvions décli-ner localement ce qui se faisait ailleurs tout en innovant ici et que l’important restait l’éducation po-pulaire. Sous formes d’assemblées

citoyennes, de débats ou encore d’actions originales comme l’avait été la « marche des Gueux » au pied du château Yquem, propriété de Bernard Arnault !

Tout n’est pas résolu, en termes de communication, de moyens nécessaires pour militer et un vrai élargissement humain, doit être poursuivi. RDV a donc été donné le 25 avril à Langoiran, à l’approche de l’échéance nationale du 5 mai. Mais le véritable enjeu sera d’y construire des actions politiques locale défendant les classes populaires et les services publiques afin de porter d’autres perspectives que celles que nous laisserait le bipartisme, le « dik-tat » de la finance ou encore une montée des populismes périlleuses pour la démocratie.

E. Fargeaut

Front de GaucheAssemblée citoyenne en créonnais

comité de liaison du FDG 33Pour une marche citoyenne pour la 6ème république

Marche des gueux en 2012

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8 • Les Nouvelles 18 avril 2013

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

Misère de la social-démocratie (iV)Que Hollande ait cédé à toutes les exigences patronales est une évidence. On se rappelle les glapissements de Parisot, menaçant et geignant, « le gouvernement doit avoir une stratégie probusiness », « l’angoisse des pa-trons est à son comble », « l’expression patrons-voyous, c’est du racisme »... pour finalement admettre : « la direc-tion qui a été donnée par le gouvernement est la bonne ». Avis partagé par Jean-Claude Volot, candidat à la prési-dence du MEDEF, « au final le bilan sera positif » ou Thi-baut Lanxade, PDG d’Aqoba, « on arrive à une conclu-sion très positive ». Etrangement, le 05.11.2012, la veille de la remise du rapport Gallois, les journaux patronaux avaient les mêmes titres : le Figaro, « Compétivité : Hol-lande au pied du mur » ; les Echos, « Le rapport qui met Hollande au pied du mur ». Quant au Monde, il osait ti-trer : « Le rapport qui dérange » ! Mais qui dérange qui ? Un rapport encensé par tous les puissants et dominants de la politique, de l’économie et des médias !... Le même Monde se croyait obligé de nous resservir, le 15.11, l’inu-sable cliché selon lequel « au registre des lendemains qui chantent a succédé celui, assumé, du sang et des larmes »... Les sempiternels « accents churchilliens » également recommandés, précédemment, par la momie de Jean Daniel dans le Nouvel Observateur. On ne re-marquera jamais assez combien ces gens bien installés prennent leur parti avec allégresse des difficultés qu’ils promettent aux autres : ils appellent ça des « réformes courageuses » !Pour M. Collomb, déjà cité, il ne fallait pas tomber dans de « folles chimères ». Une chimère est un monstre fa-buleux formé de diverses parties de corps d’animaux. En ce sens, c’est bien le « socialisme de l’offre », lequel a donc les faveurs du nouveau social-libéralisme, qui mérite l’image de la chimère : un amalgame monstrueux et inquiétant. La politique de l’offre a une histoire. Face à la crise de 1929, elle a par exemple été mise en place, en Allemagne, par le chancelier (centriste) Brünig. Que préconisaient donc les doctes experts économistes de l’époque ? La réduction des coûts salariaux, la remon-tée des profits pour favoriser la relance des investisse-ments privés, la réduction des dépenses publiques pour restaurer la crédibilité des Etats... Il me semble que j’ai déjà vu ça quelque part... Cela fait 80 ans et on n’a pas trouvé mieux ? Quelles furent alors les mesures prises par Brünig ? Baisse des salaires des fonctionnaires de 10% puis baisse générale des salaires des ouvriers et des fonctionnaires, diminution de 14% de l’aide aux chô-meurs, exclusion des femmes du droit à ces indemnités, diminution des allocations familiales... Parallèlement, ré-duction d’impôts et subventions pour les entreprises... C’est ça la politique de l’offre... Et c’est cette vieille ren-gaine que nous fredonne Hollande : d’un côté 20 milliards de cadeau fiscal sans contrepartie, sinon la « bonne vo-lonté » des patrons comme le soulignait les Echos du 26.09.2012 ; de l’autre côté les baisses de salaires et la précarité accrue que va permettre l’Accord national inter-professionnel (ANI) dont les Echos du 23.01.2013 nous disent, en parlant de « réforme de contrebande » : « par la magie d’un discours, la réforme du marché du travail voulue comme telle par Laurence Parisot est repeinte en gauche ». On est sidéré que des syndicats de salariés, CFDT ou CFTC, aient pu se rendre complice d’une telle infamie ! Est-ce une piste ou une coïncidence, le chance-lier Brünig qui a mené la même politique avait été secré-taire général de la Confédération générale du travail qui, en Allemagne, était un syndicat chrétien : « sa politique ne visait donc aucunement à venir en aide aux salariés victimes de la crise mais à relancer l’activité des entre-prises surtout exportatrices grâce à la baisse des coûts de production quelles qu’en soient les conséquences so-ciales » (le Monde, 27.11.2012). On voit quelles recettes éculées les socio-libéraux nous proposent. Faut-il pré-ciser que l’expérience Brünig, avec son chômage de masse, a conduit directement au nazisme ? En France, une politique de même inspiration menée par Pierre La-val a débouché sur le Front Populaire, tout comme celle menée aux Etats-Unis par le président Herbert Hoover a permis l’avènement de Franklin Roosevelt... Des pré-cédents historiques à méditer.

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

M é M O i R E s E t s O l i D A R i t é s

C'est une femme qui, au fil de chro-niques, dès la semaine prochaine, viendra visiter, interroger, sur-prendre, choquer parfois, peut-être, faire réfléchir, sûrement, les lectrices et lecteurs des Nouvelles. Nous la remercions de cet engage-ment, en pleine liberté, des mots qu'elle posera, sur cette condition faite aux femmes, d'hier, d'au-jourd'hui, de demain, dans une période où s'aiguisent les contradic-tions entre essors et régressions des libertés humaines.

lesparreRencontre Dédicace avec Georges DurouSamedi 27 avril, 10h à 12h30, maison de la presse à LesparreCette rencontre dédicace avec Georges Durou, militant com-muniste girondin, résistant, déporté, se fera autour de son livre « Mes printemps de bar-belés »* où il narre son interne-ment en 1940-1945. Un témoi-gnage sur ce qui peut rester d’humanité dans ces conditions inhumaines. Avec pudeur mais avec le souci de la vérité, Georges Durou livre les détails d’une vie quotidienne faite de douleur, de dur travail, de maltraitance, d’humiliation et de mort.

« Mais, prévient-il, j’ai souhaité mettre l’accent sur la solidarité, la lutte quotidienne pour tenter d’aider celui dont la vie ne tenait plus qu’à un fil, pour chercher les mots susceptibles de créer pour soi et pour les autres le sursaut de résistance humaine nécessaire à la survie. » Dans son usine-camp, Georges a été chargé par l’organisation clan-destine des actions de solidarité. Une valeur qui le poursuivra toute sa vie, même et surtout dans les heures les plus sombres. * Éditions les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest.

Rencontre avec Georges Durou et Guy Chataigné, rescapés des camps nazis, et projection du film d’Olivier Minh « Vivre c’est résister ! », un documen-taire contre l’oubli, une pro-duction de la Fédération Natio-nale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes, Section de Bègles.

Déportés et familles de déportés ou de fusillés nous livrent leur témoignage. « Il importe de ne pas laisser tomber dans l’oubli les souvenirs et les enseignements d’une telle expérience, ni l’atroce et scientifique anéantissement de millions d’innocents, ni les gestes héroïques d’un grand nombre parmi cette masse humaine sou-

mise aux tortures de la faim, du froid, de la vermine, de travaux épuisants et de sadiques repré-sailles, non plus que la cruauté des bourreaux. » Entrée libre Centre Culturel de Lesparre 05 56 41 13 33www.centreculturellesparre.jimdo.com

Rencontre-FilmGeorges Durou et Guy chataignéDimanche 28 avril, 14h30 à 17h, Espace F. Mitterrand à Lesparre

GradignanJournée nationale de la déportationDimanche 28 avril en hommage à Marie Durand, M.Madeleine Martel et Jeanne Souque

Message des déportésIl y a 80 ans, le nazisme triom-phait. Hitler imposait son pouvoir en Allemagne dans l’indifférence quasi générale des démocraties et entraînait le monde dans un conflit qui prit fin en 1945 après des années de terreur, par la vic-toire sur le nazisme.C’est alors que les déportés sur-vivants revinrent des camps de

concentration et d’extermination.Nous avons le devoir, au nom de nos camarades disparus, de rappeler ces événements qui ont ponctué notre histoire.Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans les-quels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les Résistants.

Aujourd’hui, il est essentiel qu’elles reconnaissent, dans d’autres discours, les vociférations d’Adolf Hitler et la voix soumise de Philippe Pétain. Ainsi averties, pourront-elles combattre le dan-ger s’il se présente.Nous lançons aujourd’hui, un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir.Ce message a été rédigé conjoin-tement par la FMD, la FNDIR, la FNDIRP et l’UNADIF