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J-8fête de l’humanité gironde

SERGENTBOULEVARD DES AIRS

LES RYTHMOPATHESORCHESTRE DU JOSEM

GARCIA

FEEL DROP / HEROES IN THE SEAWEED / LES PÈRES SIFFLEURS / ALAM FAMILY / LA HONDA / LE COMET SWING / LES

LACETS DES FÉES / SLOW SUGAR / DJANGOPHIL / DOS COMPADRES / DJ PONCH ET RELLO /

SAOUL KITCHEN / APRIL SKIES / DOCTEUR PSYCOPATE / LE

BAXTER FLY

Jeudi 16 mai 2013 - N° 1994 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 16 mai 2013

Le Front de Gauche s’est féli-cité du succès historique de la marche du 5 mai, un an après l’élection de François Hollande. Cette manifestation a confirmé d’une part le refus du peuple de gauche de la poli-tique d’austérité menée par le gouvernement, d’autre part la possibilité de rassembler une majorité alternative appuyant une autre politique. La présence de très nombreux syndicalistes, salariés d’entreprises en lutte et le caractère populaire de la marche sont une grande satisfaction. De même que celle d’Eva Joly et de nombreux élus, responsables et militants d’EELV qui constitue un événement majeur. Enfin le mot d’ordre de chan-gement de régime qu’exprime l’appel à une 6ème République a largement irrigué la marche.La réponse du gouvernement n’a pas été à la hauteur de cette formidable aspiration. Au lieu de rassurer ceux qui ont permis la défaite de Nicolas Sarkozy il y a un an, Jean-Marc Ayrault a préféré dire une fois de plus sa sollicitude pour les chefs d’entre-prise et annoncer la privatisation partielle d’entreprises publiques !

Cette marche a établi un rapport de forces, ouvert de nouvelles perspectives, galvanisé les éner-gies. Mais elle doit surtout être le début d’un processus. C’est pourquoi le Front de gauche, dans le même objectif d’élar-gissement que le 5 mai, propose d’ores et déjà d’autres rendez-vous dans les semaines à venir :• Le 16 mai, la mobilisation aux côtés des syndicats en faveur de la loi d’amnistie sociale et de la loi interdisant les licenciements boursiers.• Le 1er week end de juin, un maximum d’initiatives populaires sur le même mot d’ordre que la marche du 5 mai contre l’austé-rité, la finance et pour la 6ème

République sous des formes décidées localement : marches, rassemblements, etc., dans les régions et départements.• Le 9 juin, le soutien à la marche des femmes contre l’austérité. • Le 16 juin, les Assises citoyennes dont nous proposons la co-orga-nisation à tous ceux, personna-lités, associations, syndicats et forces de gauche qui partagent les objectifs d’une politique alterna-tive à celle appliquée aujourd’hui par le gouvernementLa Gauche européenne aussiLe PGE -dont des représentants étaient présents- réaffirme son soutien au Front de gauche, qui vient à nouveau d’ouvrir un espoir pour les peuples de France et d’Europe.Populaire et exigeante, cette mobilisation doit être entendue en France et en Europe pour stopper les politiques d’austérité et construire un modèle de déve-loppement répondant aux enjeux du 21e siècle, aux besoin humains plutôt qu’à ceux des banques.La Gauche européenne se félicite du succès de la marche et sera présente le 16 juin prochain pour participer aux assises de la « refon-dation sociale et démocratique de la République » pour construire avec les Français un nouveau projet européen.

ActUAlité

180 000 pour l’alternative à l’austérité, contre la financeSuccès de la marche citoyenneCe n’est qu’un début, prometteur, d’une nouvelle histoire en marche

• 24, 25 et 26 Mai. Fête de l’Humanité 33. Courréjean• Lundi 27 mai, 19h. Bistrot politique d’Espaces Marx « Faut-il désespérer de la politique ou en changer ? » Restaurant Le Gambetta à Talence• Lundi 3 juin, 19h. Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bordeaux• Vendredi 7 juin, 18h30. Rencontres Philosophiques avec Alain Brossat, Librairie « La Machine à Lire »

Espaces MarxRendez-vous de mai/juin

Retraiteslever les tabous des cotisations patronales et de l’évasion fiscalele 13 mai, J.M. Ayrault recevait successivement les 8 organisations patronales et syndicales pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin. Au coeur des discus-sions, le dossier des retraites. Pour le Medef, Laurence Parisot apprécie que « le gouverne-ment ait eu le courage de dire qu’il fallait à nouveau une réforme des retraites » et précise : « Il faut désormais qu’il ait la capacité pédagogique de dire pourquoi et vers quelles modifications il faut aller. »la patronne des patrons réclame un passage à 43 du nombre des annuités nécessaires pour prendre sa retraite à taux plein d’ici à 2020 et de repousser l’âge légal au-delà de 65 ans. Pas de « tabou », ose-t-elle. Sauf l’augmentation des cotisations patronales et l’évasion fiscale. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a pourtant vacillé jusqu’à chuter sous les coups de l’immense foule des manifestants contre sa réforme des retraites, qui lui ont fait payer dans les urnes son passage en force. Ils ne voulaient pas se laisser entraîner sur un chemin de régressions sociales. Croit-on à l’Élysée que les Français ont la mémoire si courte ? Ils se souviennent que le candidat socialiste en 2012 promettait « le retour de la liberté de prendre sa retraite à partir de 60 ans », même s’il l’assortissait de bémols. Ils savent que l’allongement de la durée de cotisation les conduirait jusqu’à la limite de l’espérance de vie en bonne santé (62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes). La France est en effet un des pays où l’intensité du travail et la productivité sont les plus fortes.Bruxelles l’avait réclamé, François Hollande semble s’exé-cuter en poussant à la mise en place à marche forcée d’une réforme qui réduirait le droit à la retraite, diminuerait les pensions, notamment en abandonnant leur indexation sur l’inflation, supprimerait les avantages accordés aux parents de trois enfants et plus... Les commissaires européens n’hésiteront pas à forcer la dose dans les « recommandations » qu’ils adresseront le 29 mai à notre pays.Un chiffre est déjà brandi comme un épouvantail à moineaux : le déficit cumulé de l’ensemble des régimes pourrait atteindre 200 milliards d’euros en 2020. La réforme de Sarkozy, après celle de Fillon, n’a donc servi à rien. Elles ont en fait accru encore les déséquilibres en infligeant à l’économie le poison de l’austérité. le secrétaire général de la cGt, thierry lepaon, a fait re-marquer ces derniers jours que « si on allait vers un salaire minimum de 1 700 euros, on n’aurait pas de problèmes de retraites » … « L’autre levier sur lequel il faudrait agir, c’est l’emploi et la croissance, insistait-il, qui multiplieraient les cotisations. » Il est rejoint par Jean-Claude Mailly, pour FO, qui refuse une augmentation de la durée de cotisation déjà trop forte ». Et à la CFDT aussi, on s’inquiète d’une telle précipitation gou-vernementale à boucler le dossier.

Pourquoi ne pas mourir à la tâche ?c’est la question que pose Olivier Dartigolles pour le PcF.Encouragé par l’abandon en rase campagne du gouverne-ment sur l’Accord national interprofessionnel (ANI) qui a cédé au patronat sans disputer le moindre combat, le Medef veut profiter de son avantage. Pour une majorité d’électrices et d’électeurs qui ont fait le choix, au printemps dernier, de ne pas poursuivre sur le chemin des régressions sociales, il faut changer de politique. On se souvient combien la mobilisation de la gauche et du mouvement social contre la casse des retraites a été forte.Le 15 mai, François Hollande se présente devant les commis-saires européens et tient une conférence de presse le jeudi 16. Pour le PCF, voilà une nouvelle occasion pour un changement de cap, pour ne plus accepter les oukases de Bruxelles.En 2010, les forces de gauche ont combattu la casse des retraites. En 2012, on a battu Sarkozy, Fillon et Woerth. Ce n’est pas pour appliquer une politique de droite en 2013.La retraite, c’est 60 ans, à taux plein, dans un pays où la pro-ductivité est l’une des plus fortes.

Encore plus loin

Plus de 200 girondins étaient à la République, avec 3 bus, des covoi-turages et ceux montés en train.

Elus, militants, citoyens, des Béglais et Bordelais très mobilisés !

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Les Nouvelles 16 mai 2013 • 3

EditorialActUAlité

l’événement manifestif

La foule du 5 mai qui a marché de Bastille à Nation appartenait à la grande multitude qui, il y a un an, a donné son congé à la droite sarkozyste et voulu un changement de politique avec un nouveau pré-sident, issu de la gauche.

Elle affrontait les assauts répétés de la droite et des puissances financières et se montrait disponible pour créer un rapport de force pour sortir de l’aus-térité, du chômage, grâce à une politique nouvelle.

Elle appelait à sortir du présidentialisme et d’un système qui, désormais, a fait entrer les intérêts privés au sein même du pouvoir d’Etat.

Les scandales financiers, sanitaires, écologiques ne sont pas l’œuvre de quelques brebis égarées. Ils sont inhérents au système. Aujourd’hui les banques françaises ont plus de filiales dans les paradis fiscaux qu’en 2011 et ce sont les mêmes qui refusent un meilleur accès au crédit alors que la Banque centrale européenne vient de faciliter leurs approvisionnements en liquidité. Paradis pour les puissants, enfer de l’austérité pour les peuples !

Ces injonctions austéritaires se traduisent par le pacte de compétitivité, la loi de flexibilisation du tra-vail qui vient d’être votée au Sénat (seul le groupe CRC a voté contre), la régression envisagée pour les retraites et les allocations familiales, le refus de légiférer contre les licenciements boursiers, pour l’amnistie sociale, pour le droit de vote des étran-gers dès 2014…

Cette marche fut donc emblématique de la volonté non pas de diviser la gauche mais bien au contraire en rassembler la diversité en un front populaire pour réinventer une République indissociablement sociale et démocratique.

S’il en a la volonté, le président de la République pourrait s’appuyer sur ces forces qui l’ont porté au pouvoir pour agir en faveur d’une autre répartition des richesses, d’un nouveau type de production, avec un plan audacieux d’investissement et de développement écologique, une refonte démo-cratique des institutions avec des pouvoirs et des droits nouveaux aux citoyens et aux salariés.

La gauche doit choisir l’audace et le courage. Les discussions, réflexions et élaborations communes se poursuivent et les Assises citoyennes du 16 juin prolongera l’impact de la marche du 5 mai en l’élar-gissant à d’autres composantes lors d’une grande assemblée citoyenne.

En amont, deux marches se préparent contre l’aus-térité, le premier week-end de juin à Bordeaux et le 9 juin avec les femmes à Paris.

Et en avant-première, la fête de l’Humanité en Gi-ronde, les 24, 25 et 26 mai, l’événement manifes-tif qui sera l’une de ces étapes importantes, poli-tiques, citoyennes, dans le bouillonnement d’idées, de propositions et d’actions.

Participons, proposons le bon de soutien à celles et ceux que nous côtoyons, ici, qui ne se résignent pas à l’austérité mortifère. Invitons aussi à prendre le temps de la convivialité et de rencontres fé-condes d’un nouvel avenir.

Amnistiesociale et licenciements boursiersRassemblement le 16 maiA l’appel du PCF, la Cgt et le front des luttes du Front de Gauche

Dans la foulée d’un nouveau débat au Sénat sur l’Accord National In-terprofessionnel (ANI) le 14 mai, les élu-e-s du Front de gauche présente-ront le 16 mai à l’Assemblée natio-nale deux de leurs propositions de loi portant sur l’amnistie sociale et sur l’interdiction des licenciements boursiers.Malgré la volte-face scandaleuse du gouvernement, le PCF a appelé les députés à adopter, comme l’a fait la majorité sénatoriale le 27 février der-nier, la loi d’amnistie sociale visant à ce que des militants syndicaux, des salariés injustement condamnés dans le cadre de conflits du travail puissent être réhabilités dans leurs droits et re-trouver ainsi leur dignité.Derrière cette loi d’amnistie se joue aussi la condamnation de la politique sarkosyste dont la brutalité contraint nombre de salariés, de militants syn-dicats et associatifs à se mobiliser et à agir.En mettant en débat dès le 16 mai à l’Assemblée nationale une proposi-tion de loi visant à interdire les licen-ciements boursiers, notamment aux entreprises qui font des bénéfices et versent des dividendes à leurs action-naires, le PCF souhaite donner aux salariés une plus grande protection et davantage de moyens pour se défendre et faire prévaloir leur droits face à la dictature de la finance.En votant cette loi les élus de gauche s’honoreront, en permettant aux sala-riés et à leurs représentants de peser plus efficacement sur les stratégies patronales.A l’appel de la CGT, un rassemble-ment est organisé le 16 mai devant l’Assemblée nationale en présence d’André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée natio-nale et des députés communistes, de Didier Lereste et Eric Corbeaux, res-ponsables du Front des luttes pour le Front de gauche.Une majorité existe pour soutenir une politique de rupture avec les choix d’austérité : changer l’Europe, chan-ger le cap de la politique du gouverne-ment, changer nos institutions, lutter contre la finance et l’austérité, seront les thèmes développés durant les As-sises citoyennes du 16 juin où quasi-ment toutes les organisations du front de gauche, Europe Ecologie les Verts ont décidé de participer.Il en faudra des rassemblements larges pour faire changer d’avis les tenants du libéralisme économique qui ont défendu tous les traités euro-péens, toutes les directives, et qui au-jourd’hui en appellent au calme face à Angela Merkel. Alors que l’Union annonce la réces-sion et une nouvelle poussée du chô-mage, ils se félicitent que l’Union Européenne donne un délai supplé-mentaire à la France pour revenir à 3% de déficit.

FETEHUMA33.FR

FÊTE DE L’HUMANITÉ GIRONDE / 2013

SOUTENEZ LA FÊTEBON DE SOUTIEN 4 €

24, 25, 26 maiFaisons-en une étape girondine des Assises citoyennes

Christine Texiermembre de l’exécutif

du PCF 33

Dernière minute ! Amnistie socialeA l’heure de boucler cette édition, on apprend que le porte parole du groupe socialiste annonce un renvoi du texte en commission. Pour le PCF, rien ne justifie ce revirement si ce n’est d’empêcher les députés de gauche de voter pour un texte de loi de soutien au mouvement social.Alors que des dirigeants et des parlementaires socialistes ont exprimé publiquement leur soutien à ce texte malgré quelques coups de règle sur les doigts venant aussi bien de l’Élysée que de Matignon, ce texte peut être adopté le 16 mai par une majorité de gauche. Pour le PCF, le Front de Gauche, c’est ce chemin qu’il faut prendre car la gauche doit être à côté de ceux qui luttent. L’heure est au respect de la parole donnée, à la solidarité concrète !

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4 • Les Nouvelles 16 mai 2013

Scène de Bèglesvendredi20h00 - Feel Drop - reggae Ska22h00 - Heroes in the Seaweed - rock 23h30 - Les pères siffleurs - rocksamedi18h00 - Alam Family - reggae acoustique19h30 - La Honda - musique latine21h00 - Le Comet Swing - swing jazz22h30 - Les Lacets des Fées - rock manouche 00h00 - Slow Suggar - reggae skaDimanche12h00 - Djangophil - jazz manouche 14h00 - Dos Compadres - flamenco

Scène de Bordeaux

Scène d’Ambès-Ambarès espace danse

Scène des Jeunes communistesvendredi 22h30 Les April Skiessamedi de 20h30 à 00h00. Docteur Psykopate. Intermède durant les changements de plateau de la grande scène.

samedi / dimanche Salsa & musiques latines

vendredi la gangâ DJ Ponch et Rello samedi Saoul Kitchen

5 scènes alternatives

Scène de l’énergievendredi Le baxter fly

Boulevard des airsChapiteau

Nominé aux Victoires de la musique 2013, Boulevard des Airs mettra le feu sur la grande scène avec les valeurs de solidarité et de partage qui les caractèrisent. À voir !

Plein les yeux et les oreilles

Sergent GarciaChapiteau

Sergent Garcia est de retour sur la Fête ! Mélange, cumbia, reggae, salsa, raggamuffin, rock et autres tendances dans un style nouveau qu’il définit comme de la salsamuffin, à revoir !

Les rythmopathesChapiteau

Ce spectacle, décalé, burlesque, est la rencontre entre gumboots, chants, percussions et danses : une fusion entre musiques et chants traditionnels et actuels. Bonne humeur et une énergie contagieuses !!!

Josem Chapiteau

Le jeune orchestre symphonique de l’entre-deux-mers est un orchestre atypique qui cherche à partager le plaisir de la musique par des projets originaux.

sam

edi 2

1h

sam

edi 2

2h30

dim

anch

e 16

h

dim

anch

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h

3 petites pièces une grande gueule...Chapiteau

3 pièces de cirque, un poète en gueule... comment le cirque pouvait faire vivre des « coups de gueule ». Fait de chair, d’énergie sensible, de prise de risque, de transpiration, de culot et d’extraordinaire.

vend

redi

20h

SERGENTBOULEVARD DES AIRS

LES RYTHMOPATHESORCHESTRE DU JOSEM

GARCIA

FEEL DROP / HEROES IN THE SEAWEED / LES PÈRES SIFFLEURS / ALAM FAMILY / LA HONDA / LE COMET SWING / LES

LACETS DES FÉES / SLOW SUGAR / DJANGOPHIL / DOS COMPADRES / DJ PONCH ET RELLO /

SAOUL KITCHEN / APRIL SKIES / DOCTEUR PSYCOPATE / LE

BAXTER FLY

1 Chapiteau concert

Communes, métropoles, départements : quelles solidarités ?débat en partenariat avec l’Adecr 33, le PCF, des acteurs du mouvement social et des élus.

Samedi

16 hOO

Élections dans les pays d’Amérique du sud, quels enjeux et perspectives ?débat en partenariat avec l’Humanité. Animé par Cathy Ceïbe, journaliste au journal l’Humanité.

Samedi

18 hOO

Acte 3 de la décentralisation, quelle démocratie ?débat en partenariat avec l’Adecr 33, le PCF, des acteurs du mouvement social et des élus.

Dimanche

17 hOOMeetingpour une alternative à l’austérité

Maïté Mola députée européenne, vice présidente du PGE

Nordine Idir secrétaire général du Mouvement jeunes communistes

Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF

Projection du Film documentaire : Công Bînh, la longue nuit indochinoise suivie d’un débat. En présence du réalisateur Lam Lê, et de Nicolas Ong, président de l’AAFV gironde, petit fils de Công Bînh.

Espace Forum

Dimanche

15h00

Dimanche

11h00

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Les Nouvelles 16 mai 2013 • 5

Que faire dans le Chapiteau Décalé ?Une Grande Fresque sera peinte sur place, face au Chapiteau Décalé. Les univers se mélangent et s’entrecroisent au gré des pinceaux et des couleurs de chacun, et vous pouvez même participer !

Vous êtes invités à participer à la Tombola des Artistes : des créations originales et artistiques sont à gagner tout au long de la journée ! (détails et participation sur place)

Vous pouvez passer un moment avec les artistes autour d’une tasse de thé gracieusement offerte, pour prendre le temps de découvrir leurs univers.

Il est fortement recommandé de s’amuser avec les installations ludiques et participatives qu’Anselme Puig met à votre disposition sur place.

Les artistes travailleront sous vos yeux : il peindront des toiles et des moulages corporels en direct.

Le Poule Up Crew vous propose de réaliser des dessins à même votre corps, vous « maquiller » pour devenir une vraie petite oeuvre d’art !

Venez retrouver tout les Artistes dans le Chapiteau Décalé, pour passer un moment étrange et agréable entre Art et Création!

Plus d'infos sur le site de la Fête de l'Humanité fetehuma33.fr/village-artistes

Découvrir, jouer, faire des rencontres, déguster des produits locaux ...

La fête, c’est aussi celle des enfants... maquillage, structures en mousse, kiki le clown, manif des droits de l’enfant... on s’amuse, on découvre, on grandit !

Espace enfantsL’espace est équipé de trampolines, structures de mousse, maquillage, gonflage de ballons avec KIKI le clown. C’est un espace partagé entre les parents et les enfants... L’espace accueille une partie «nurserie» pour les bébés (chauffe biberon, table à langer, ...)Les enfants restent sous la responsabilité de leurs parents.

Manifestation pour les droits de l’enfant !

Samedi

17 hOO

Habillés des vêtements du monde, de messages, de mots, de dessins, les copains du monde du SPF invitent les enfants présents sur la fête à se déguiser autour d’ateliers ludiques sur la convention de droits de l’enfant. Atelier dès 16h...

Trapèze, funambule, trampoline... Comme chaque année, la Compagnie des corps bavards initiera les petits comme les grands à la pratique du trampoline et des trapèzes.

Kiki le clownÀ partir de ballons gonflables, Kiki le clown confectionne les formes les plus folles qu’il offre aux enfants.. un deux trois et voilà un splendide petit chien !

Ces animations sont comprises dans le prix d’entrée de la Fête.

FETEHUMA33.FR

FÊTE DE L’HUMANITÉ GIRONDE / 2013

SOUTENEZ LA FÊTEBON DE SOUTIEN 4 €

Prix sur place 15 euros / Gratuit pour les -12 ansEntrée avec bon de soutien 10 euros (4 euros de bon de soutien + 6 euros a l’entrée)

Les artistes du Chapiteau Décalé investissent la FêtePour la deuxième année, face à la grande scène, ils décorent, animent, font vivre et découvrir leurs univers dans un grand « chapiteau » artistique où se retrouvent :Cathy Cat, ses crânes et autres moulages corporels

Corinne Ballouard et ses photographies,

Anselme Puig et ses installations interactives,

Michka et ses confections textiles,

Le Poule Up Crew et leur poule graphique,

Mika et les GLOKdoll accompagnée de ses personnages en tissu.

Tous les artistes vous accueillent durant toute la Fête de l’HumaVendredi de 17h à minuitSamedi de 14h à minuitDimanche de 10h à 19h

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6 • Les Nouvelles 16 mai 2013

cohérence territorialeSaturation du paysage commercialBesoins des consommateurs girondins : 175 000 m2 jusqu’en 2020.  On en est déjà à 325 000 m2 ! Encore de l’extension ?

POlitiqUES DéPARtEMENtAlES ASPHyXiéES

Métropolisation...le libéralisme en marchele président Madrelle a écrit à François Hollande une lettre co-signée par 11 présidents de conseils généraux pour lui faire part de son inquiétude devant le projet de métropoles, avancé par l'acte iii de la décentralisation !Cette lettre a été envoyée aux élus locaux et Michel Hilaire, conseiller général de St Macaire, nous en fait part (ci-dessous) en donnant son opinion sur le projet de réforme territoriale : « Ce projet prévoit les transferts automatiques de compétences du département (en particulier le social) aux métropoles. Ce qui viderait de sens aujourd'hui en Gironde la notion même de département en renforçant les inégalités entre ruraux et urbains.Je partage les inquiétudes de Philippe Madrelle mais force est de constater que cette « métropolisation » est aujourd'hui le nouveau mode de pensée (libérale) du gouvernement, certes, mais aussi de certains exécutifs locaux qui ne pensent qu'à centraliser, fusionner, regrouper, concentrer... en créant de fait le désert autour de puissants « centres administratifs, urbains, politiques et surtout commerciaux ».Une version moderne en fait de la féodalité car tout se déci-dera au « château » et il nous faudrait faire allégeance au duc de Bordeaux mais aussi au seigneur/président du comté du Sud-Gironde. Même si beaucoup d'échevins de modestes paroisses réclament la protection du seigneur et se plaisent à devenir de simples vassaux, j'entends pour ma part la plèbe qui gronde...gronde... allant jusqu'à réclamer une 6ème République ! »

la lettre de Philippe Madrelle (extraits) :Rappelant le discours du président de la République lors des Etats généraux de la démocratie territoriale où il proposait de « créer un statut de métropole au-delà des établissements publics actuels pour exercer l’ensemble des responsabilités du développement urbain bénéficiant des transferts de compé-tences de l’Etat ou de la RégIon », les présidents des conseils généraux actent que « ce fait métropolitain constitue bien l’axe essentiel du premier des 3 textes de réforme des collectivités territoriales présentés le 10 avril en Conseil des ministres ». « Nous considérons que, tel qu’il est aujourd’hui rédigé, ce projet de loi induira un traitement inégalitaire de la mise en oeuvre de la cohésion sociale sur nos territoires en orga-nisant une dichotomie entre les urbains et les ruraux. » Ils estiment que « scinder en deux parties notre service public d’action sociale » lui enlève « sa force » de « complémentarité entre les services urbains et (…) les espaces ruraux qui les entourent ».Sans remettre en cause le principe de la création des métro-poles, « nous ne pouvons pas accepter en l’état les dispositions … concernant le transfert - quasi automatique jusqu’en 2017, puis de plein droit - d’une part conséquente des compétences départementales à ces dernières, notamment en matière d’action sociale ».Relevant « le caractère imposé de ces dispositions », ils esti-ment que « ce type de décision, au regard de son importance, ne peut pas s’envisager autrement que dans un processus de contractualisation entre une collectivité territoriale de plein exercice et la métropole qui demeure un établissement public de coopération Intercommunale », soulignant que « les élus locaux sont mieux placés que l’Etat pour définir conjointement la gouvernance la plus efficiente pour leur territoire » et que « aucun des exécutifs des métropoles actuelles ou à venir n’a revendiqué publiquement l’acquisition de ces compétences, bien au contraire... ».«  Conçu théoriquement pour réaliser des économies de gestion, ce qui reste très largement à démontrer, ce mécanisme aura en revanche pour conséquence directe de créer dans un même territoire, deux politiques de solidarité. Nous ne pouvons pas prendre le risque de briser ainsi l’équilibre territorial que nous construisons patiemment chaque jour pour l’ensemble de nos concitoyens. » (…)« C’est pourquoi, au nom des 15 millions de Françaises et de Français que nos départements représentent, nous avons l’honneur de solliciter collectivement auprès de vous une audience afin d’évoquer cette question cruciale qu’est la cohésion sociale de nos territoires. »

En question

Le SCOT (Schéma de Cohé-rence Territoriale) d’avril der-nier a donné un avis favorable* unanime à l’extension de la zone commerciale de Moléon à Lan-gon (1 850 m2) demandé par la SCI du Mirail. D’où l’inquié-tude exprimée par le conseiller général Michel Hilaire à partir d’un document* qui indique un contexte global de satura-tion de la consommation et de croissance extensive du paysage commercial. Il y ajoute la montée en puis-sance de l’économie numérique (dématérialisation) et les nou-veaux modes de consommation qui rendent en partie inadaptée cette augmentation de surface, sans parler de la politique d’aus-térité qui va limiter fortement les capacité d’achat et de déplacement des habitants.Ce document révèle que le besoin potentiel des consommateurs gi-rondins en surface commerciale jusqu’en 2020 est évalué à 175 000 m2 alors que les surfaces com-merciales autorisées en CDAC entre 2009 et 2011 sont déjà de 325 000 m2.Et pointe les risques « d’affaiblisse-ment de tous les acteurs, de trans-ferts du chiffre d’affaire, des parts de marché, fragilisation des com-merces existants tout particulière-ment dans les centralités urbaines (La Réole, Bazas, Sauveterre...) et les centres bourgs ».Pour l’élu, « le vote d’une telle extension dans un contexte de fort déséquilibre et de saturation risque de rayer de la carte d’autres

initiatives et notamment les deux magasins dédiés à la maison et à l’ameublement qui viennent d’ou-vrir sur le territoire de la commu-nauté de communes des Coteaux Macariens. Mais les dégâts ne se feront-ils pas sentir encore plus loin jusqu’aux villes dites « secondaires » ? D’au-tant plus que depuis deux ans cette même commission a attribué des autorisations à Langon, pour un commerce alimentaire dans les locaux de France-Télécom, un commerce de détail à l’enseigne Intermarché et une extension de six magasins non-alimentaires sur la zone Dumès.Nous ne sommes plus dans un contexte où la concurrence don-nait un bol d’air aux consom-mateurs en termes de prix et de choix mais on risque fort d’al-ler aujourd’hui vers une dispa-rition/concentration aboutis-sant à terme à un éloignement des services publics et commer-ciaux. Phénomène largement accéléré par la politique d’aus-térité du gouvernement. »

Et l’élu souligne que « ce n’est pas du tout l’esprit du SCOT à ce jour qui revendique une poli-tique d’’aménagement du terri-toire et le renforcement des villes-centres et des centres-bourg », ni celui de l’ODAC 33 qui souhaite « inscrire la stratégie d’urbanisme commercial dans une nouvelle économie axée sur un développe-ment qualitatif plutôt que quan-titatif producteur de valeurs ajou-tées urbains et humaines plutôt que financières ou spéculatives ».Le président a répondu à cela que le caractère de l’extension était li-mité, que le domaine concerné par ces constructions n’était pas loca-lement saturé et que les seules re-tombées négatives concerneraient les autres commerces langonnais. * Un vote favoravle été émis à la CDAC (Commission Départementale d’Aména-gement Commercial) du Conseil général qui doit être consultée pour tout projet dépassant 1 000 m2).* ODAC33 : « Orientations Départe-mentales pour un Aménagement Com-mercial de la Gironde » initié par JL Gleyze.

Prestation de compensation du handicap (PcH)le drame des moyens en diminutionLe plafonnement des aides du Département aux familles réduit encore les moyens de socialisation déjà insuffisantsUne famille de Cubzac-les-Ponts lance un cri d’alarme sur la situa-tion de leur fils de 29 ans atteint de  trisomie 21,  accueilli deux jours par semaine depuis 2010 en centre occupationnel. Les frais de transport étaient pris en charge à 75%, ils seront plafon-nés à 200€ par mois* à partir de juin 2013.« Le centre se trouve à 41 km de notre domicile, soit 82 km par jour. Un taxi vient le prendre le matin et le ramène le soir. Ce-la coûte 1036,14€ par mois, le Conseil général nous remboursait 656,10€ sur la base de 874,80€. »« Notre fils va au centre avec plai-

sir et les autres jours, nous avons la chance que son papy et sa mamie le gardent. » « Nous avons eu une réunion au centre avec d’autres parents, pour tous c’est une situation in-tolérable. Des parents ne pren-dront leurs enfants qu’une fois par mois et non tous les 15 jours par manque de moyens. Pour notre fils, nous réduirons à un jour par semaine. Pourquoi après leurs 20 ans, n’ont-ils plus droit aux trans-ports comme les IME et centres pour jeunes handicapés ? »« Nous adressons ce courrier pour que les choses changent pour notre fils et tous les adultes handicapés.

Quand nous, parents, ne serons plus là, qui pourra s’occuper de nos enfants ? Leurs frères, leurs soeurs en auront-ils les moyens ? Où nos enfants iront-ils ? Pour nous, parents, il est important de trouver une solution pour mainte-nir nos adultes dans un centre et de garder le lien familial qui est très important. »* Le courrier du Conseil général indiquait que « les contraintes budgétaires fortes et la pro-gression de 170% en 4 ans des dépenses liées à la PCH » l’obli-geaient « à mettre fin à un dis-positif dérogatoire » qu’il était « seul à financer ».

Autre extension aux Rives d’Arcins Bègles : future friche commerciale ?

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Les Nouvelles 16 mai 2013 • 7

P c F

Communiqué

Assemblées citoyennesle HaillanVendredi 31 mai, 20h,  espace de  la Sablière,  salle R. Montignac, 57, rue du Médoc« A quoi sert l’impôt ? »

Justice fiscale - Justice sociale

organisé par le Front de Gauche (PcF, Parti de Gauche, gauche anticapitaliste)

avec Patrick Merian, syndicat Solidaires Finances pu-bliques et Olivier Salles, militant du Front de Gauche

Souscription populaireUrgence pour l’Humanité, l’Humanité DimancheDès maintenant, faites un don en ligne (site sécurisé)

https://www.donspep.caissedesdepots.fr/?journal=huma

ou utilisez le formulaire de souscription ci-dessous :

Sexisme, homophobie, discriminationsNous ne laisserons pas fairele PcF 33 demande le retrait de la plainte visant le col-lectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l'enseignement supérieurC'est avec consternation que le Parti communiste de la Gi-ronde a appris la convocation à l'Hôtel de police de Bordeaux de deux étudiants militants et représentants syndicaux, et ce suite à une plainte en diffamation publique déposée par l'Institut d'études politiques de Bordeaux.Ces deux militants ont pour seul tort d'appartenir à des organisations soutenant le Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l'enseignement supérieur. Or, en osant dénoncer les propos sexistes, homophobes, haineux et incitant à la violence tenus par des étudiants de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, ce collectif a fait preuve de courage. Aujourd'hui, il est encore très difficile de briser la loi du silence en ce qui concerne les actes de discrimination et de harcèlement au sein des lieux d'études et de travail. Au lieu de reconnaître cette action pour la défense des droits de toutes et tous, la direction de l'Institut d'études politiques de Bordeaux accuse ce collectif d'avoir terni l'image et la réputation de l'école. Pourtant, c'est comme toujours en s'attaquant aux militants pour une société débarrassée des rapports de domination capitalistes, sexistes, racistes ou impérialistes que l'on ternit l'image d'une institution. Qui plus est quand il s'agit d'un éta-blissement public ayant notamment en charge la formation de nombreux étudiants se destinant à devenir des agents des différentes fonctions publiques. En cette période de recrudescence des haines homophobes, les victimes et ceux qui s'engagent à leurs côtés ont plus que jamais besoin de solidarité. En cette période de crise, les catégories les plus fragilisées – jeunes travailleurs et étudiants, femmes, homosexuels, étrangers, etc. - ont plus que jamais besoin de lutter pour leurs droits. En dénonçant ces propos sexistes et homophobes, le collec-tif a fait preuve de combativité et a apporté sa contribution à la réalisation du projet d'émancipation pour toutes et tous. Il s'agit d'un acte exemplaire dont tout républicain de progrès aimerait pouvoir s'enorgueillir.C'est pourquoi la fédération du Parti communiste de la Gironde demande le retrait de cette plainte pour diffama-tion visant ce collectif ainsi que la fin des pressions sur les militants syndicalistes et féministes. Pour réaliser leurs missions de service public, l'enseigne-ment supérieur et la recherche doivent être des lieux de production et de diffusion des savoirs libérés du sexisme et de l'homophobie, ce qui est loin d'être le cas. C'est pourquoi nous appelons à la mise en place de dispositifs pour lutter contre ces types de discours et de pratique.

Bordeaux, le 9 mai 2013

La démarche de coélaboration pour  les  Assises  du  16  juin porte ses fruits. Rappelons en le principe essentiel : il ne s’agit pas de rassembler autour du Front de gauche mais de constituer une étape nouvelle pour la contestation des poli-tiques d’austérité et pour de nouvelles politiques en France et en Europe.Lors de la dernière réunion nationale, 28 organisations ont répondu présent.Les composantes du Front de Gauche, le NPA, EELV représen-tés par David Cormand et Élise Lowy, Gauche Avenir représenté par MN Lienemann et Jacques Rigaudiat et également Coper-nic, ATTAC, Solidaires, la FSU, le GFEN, la CGT finances ainsi

que des organisations de jeu-nesse: la JC, SOS Racisme, la maison des potes, Front uni de l immigration et des quartiers, les indivisibles et de précaires dont l’APEIS, l’Euro marche, AC, Résistance Sociale… Certaines organisations se sont excusées notamment Conver-gence des services publics ou encore le MRAP.Beaucoup reste encore à faire au plan national pour aboutir à une construction partagée.Au plan local, se pose de la même manière la question de l’élargis-sement de la participation aux Assises. En d’autres termes, com-ment au plan local prendre dès maintenant les contacts néces-saires pour associer à la démarche de préparation les larges fractions

du peuple de gauche qui veulent une politique nouvelle. C’est l’enjeu des semaines à venir.Il est très important d’élaborer dès maintenant à partir des ini-tiatives existantes, de nouvelles à créer ou de rencontres indivi-duelles les plans de travail locaux pour permettre l’élargissement maximum lors des Assises du 16 juin. Tout peut y concourir : rassem-blement, assemblées citoyennes, débats thématiques, fêtes dépar-tementales, rendez-vous particu-lier avec des acteurs politiques, syndicaux ou associatifs.En Gironde, la Fête de l’Huma, sa préparation et son déroule-ment, sont l’occasion de solliciter ces interventions.

Assises citoyennesDéjà 28 organisations s’y associent

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8 • Les Nouvelles 16 mai 2013

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected]é : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

la « dette » n’est pas celle qu’on nous ditDans les cercles bien pensants, il serait malséant d’envisager qu’il puisse y avoir un rapport entre la supposée dette publique et l’immensité de la fraude fiscale. Celle-ci reste traitée de façon parfaitement anecdotique et désinvolte. La minuscule affaire Ca-huzac dans un océan de malversations est réduite à une défaillance individuelle. Les révélations de l’Offs-horeleaks sur l’évasion fiscale mondiale sont retom-bées à plat. Les possédants, on le sait, consacrent une bonne part de leur énergie à éviter l’impôt par tous les moyens, légaux ou illégaux, « optimisation fis-cale » ou tricherie caractérisée. Il y a là une constante historique bien édifiante, une sorte de sport qui fai-sait dire à la Tribune (21.09.2012) : « L’enfer fiscal des riches ? Pas si sûr... » La fraude fiscale massive dispose d’un grand prestige auprès des riches et d’une grande indulgence auprès des « experts ». Ce n’est pas le cas de ce qu’ils ap-pellent la « dette publique » et, le 4 mai, nous avons eu droit dans Sud-Ouest à un nouveau sermon, toujours le même, de M. Dessertine : couvrons-nous la tête de cendres devant une « accumulation gigantesque de dettes », il « faut se serrer la ceinture », c’est même un « objectif humaniste »... Bref, M. Dessertine s’ac-croche au dogme de l’austérité avec un entêtement qui lui fait rejeter tout ce qui pourrait mettre en cause son confort intellectuel. C’est ainsi qu’il s’efforce de désarmorcer, sans le dire, par l’ironie, l’incroyable erreur de « deux économistes stars », Reinhart (Car-men) et Rogoff (Kenneth) « connus pour avoir inspiré la plupart des politiques d’austérité dans le monde, en Europe notamment  » (le Nouvel Observateur, 02.05.2013) et dont l’étude a servi de «  fondement académique aux partisans de la stratégie de réduc-tion draconienne des dépenses publiques comme moyen de surmonter la crise de la dette » (le Monde, 23.04.2013). Nos doctes experts avaient donc « dé-montré » qu’une dette publique à plus de 90% du PIB provoquait un déclin de croissance à -0,1%. Ce qui est devenu sans plus attendre la bible des ultralibé-raux. Un étudiant, innocemment, a refait les calculs : en fait une dette à plus de 90% du PIB conduit à une croissance à +2,2% ! Nos compères se sont bel et bien plantés : c’est la baisse de croissance qui crée les dettes et non l’inverse. La bévue était grossière, l’oubli d’une ligne dans un banal tableur Excel a fait le malheur de millions de gens à travers le monde... Et ça fait marrer M. Dessertine !C’est comme le fameux 3% du PIB comme ratio du déficit à ne pas dépasser. On a longtemps cru que c’était le résultat de savants calculs minutieusement élaborés par d’éminents spécialistes. C’est en fait un chiffre pifométrique, parce qu’il en fallait bien un, gri-bouillé sur un coin de table par un vague chargé de mission aux finances sous Giscard, en 1981. Attali qui voudrait nous faire croire qu’il a tout vu, tout dit et tout prédit, en revendique la paternité parce qu’il lui « semblait pertinent » (le Monde, 01.10.2012). On appréciera la rigueur !Mais quel est donc le statut de la « dette publique » et son rapport à la fraude fiscale ? La dette publique, en chiffres ronds, est évaluée à 1 800 milliards d’euros. Mais c’est le déficit du budget de l’Etat qu’il faut considérer, il est estimé à 1 400 milliards, une somme accumulée sur 20 ou 30 ans. Le déficit de la protec-tion sociale doit en être séparé car il ne dépend pas de la fiscalité. Le syndicat Sud-Finances estime la fraude fiscale à 60 ou 80 millards par an. Prenons une moyenne de 70 milliards : sur 20 ans, cela fait exac-tement 1 400 milliards ! Autrement dit, le montant du déficit du budget de l’Etat correspond au montant de la fraude fiscale... « Gigantesque », comme dirait M. Dessertine ! La « dette » n’est pas ce qu’on nous en dit. La véritable dette, ce sont les 1 400 milliards volés par les possédants en au moins 20 ans au bud-get de l’Etat. Si les recettes fiscales rentrent norma-lement, il n’y a pas de déficit comptable ! La « dette » n’est pas l’apocalypse dont feignent de s’alarmer les économistes à gages, un monstre structurel produit par l’abominable « modèle français ». C’est le résul-tat d’une spoliation systématique de l’Etat par les ci-toyens les plus riches et les plus cupides de ce pays, le forçant à emprunter. Et, si ça se trouve, ce sont les mêmes qui, par l’intermédiaire des banques, prêtent à cet Etat l’argent qu’ils lui ont soustrait !

Martyrs de l’aéronautiqueconférence débatJeudi 23 mai, 15h, Foire de Bordeaux, Espace Aéro, Hall 1, allée APrésente à la Foire de Bor-deaux du 18 au 26 mai*, l’association pour la mé-moire des martyrs de l’aé-ronautique invite à un dé-bat «  La reconquête de notre industrie aéronau-

tique  » animé par Bernard Broustet, journaliste écono-mique de «Sud-Ouest», avec Marie-José Augustin, profes-seur d’histoire aéronautique à Bx II, et Guy Joubert, an-cien responsable syndical de l’aéronautique en Aquitaine, ancien membre du CERS aquitain.Georges Durou, le plus jeune des otages du camp de M&rignac, dont la plupart seront fusillés au camp de Souge, décidacera son livre « Mes printemps de barbelés». * En coopération avec le Conserva-toire Air et Espace d’Aquitaine et la mémoire de Bordeaux Contrôle (expos, démonstrations, débats et animations…).

cUltURES & SOliDARitéS

Une semaine en GirondeFemmes de GazaUne initiative du collectif « solidarité Al Qarara » en Sud GirondeCette association, présidée par Michel Hilaire, a invité trois femmes de Gaza et Ibrahim Kashan, président de « l’asso-ciation pour les droits humains d’Al Qarara » du 27 avril au 3 mai, avec l’aide et le soutien de Palestine 33. Deux femmes sur les trois invitées ont obtenu le visa et ont pu avec une grande appréhension sortir de leur pri-son à ciel ouvert pour témoigner. Le collectif avait tenté un grand coup en envoyant à tous ses ad-hérents un programme vierge, en leur demandant de construire en-semble le séjour de « nos amis pa-lestiniens ». Le soutien s’est ainsi singulièrement élargi autour de ces femmes accueillies à la mai-rie de Saint Pierre d’Aurillac mais aussi dans des Centres de loisirs, au home de Mazères, par les femmes de l’UD-CGT, au planning familial, à l’institut de formation sanitaire et sociale de la croix rouge…Les questions sanitaires et sociales, avec en particulier les soins des traumatismes de guerre en direc-tion des enfants, et la contracep-tion intéressaient fortemment la délégation. Elle a également été reçue au Conseil général où une rencontre a eu lieu avec les diri-geants départementaux du PCF, Sébastien Laborde, secrétaire, et Olivier Fondriest, chargé des ques-tions internationales. Un échange riche où les femmes ont fait part de leur difficultés sous la double pres-sion de l’occupation israélienne et du poids des traditions.

Ibrahim, le président de l’asso-ciation pour les droits humains, a tenu a remercier le Parti com-muniste français de son soutien historique et permanent aux forces soumises à la colonisation et au peuple palestinien en par-ticulier, insistant sur son apport irremplaçable et exemplaire dans ce domaine et sur l’enjeu impor-tant des mouvements d’émancipa-tion qui touchent le monde arabe. La place et le rôle des femmes et des forces progressistes se jouent selon lui en partie sur ce terrain ou l’intégrisme sert souvent les in-térêts géopolitiques des forces liées aux puissances financières.Au-delà, des liens profondément humains se sont tissés entre les membres de la délégation et de nombreuses femmes qui ont par-ticipé à l’organisation du séjour ainsi qu’avec la communauté mu-sulmane du sud-gironde qui a aidé au succès de cette visite. A noter que plus de 2 000 euros ont été collectés à cette occasion par cette modeste association*.

La  journée du 1er mai avec  la manifestation à Bordeaux et la participation au bric-à-brac organisé par les sous-fifres de Saint-Pierre l’après-midi a été un moment fort de ces échanges.Outre l’action menée à Gaza, il est à noter que les communes de Fargues et Saint Pierre d’Au-rillac ont également entrepris un travail de coopération décen-tralisée avec la ville de Tubas en Cisjordanie avec laquelle sont menées de grosses réalisations tou-chant à l’eau et l’assainissement. Un livret sur l’eau vient d’être réalisé par les enfants des écoles de France et de Palestine. Une ini-tiative unique en France qui sera présentée publiquement le 10 juin.Le collectif solidarité Al Qarara est ouvert à tous. Contact :Collectif solidarité Al Qarara 124 avenue de la Libération 33490 Saint Pierre d’Aurillac ou à Michel Hilaire [email protected]

* Al Qarara est un village du sud de la bande de Gaza qui longe la frontière avec Israël ainsi que la Méditerranée et qui est soumis à de nombreuses incursions et frappes des forces d’occupation israéliennes aussi bien sur terre que sur mer.* Collectif solidarité Al Qarara : CCP 1222425 S 022

Palestine 33 sera présente sur la Fête de l’Humanité les 24, 25 et 26 mai. http://palestine33.free.fr