REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière
Direction Générale de la Prévention et de la Promotion de la Santé
PLAN NATIONAL STRATEGIQUE
DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA
2013 - 2015
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière
Direction Générale de la Prévention et de la Promotion de la Santé
P L A N N A T I O N A L S T R A T E G I Q U E
DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA
2013 - 2015
SOMMAIRE
Remerciements 3
Liste des acronymes 5
Introduction 7
Chapitre I : Analyse de la situation et de la riposte 111.1. Historique de la lutte contre les IST/VIH/sida 111.2. Analyse de la situation nationale de l’épidémie 121.3. Analyse de la riposte nationale au sida 18
Chapitre 2 : Orientations stratégiques de la riposte au sida 232.1. Vision de la riposte nationale 232.2. Fondements et principes directeurs du PNS 2013-2015 242.3. Populations prioritaires 252.4. Priorités du PNS 2013-2015 26
Chapitre 3 : Axes stratégiques du PNS 2013-2015 273.1. Axe stratégique 1 : Prévention de la transmission sexuelle et 27
sanguine du VIH 3.2. Axe stratégique 2 : Elimination de la transmission du VIH 34
de la mère à l’enfant 3.3. Axe stratégique 3 : Prise en charge globale des PVIH 363.4. Axe stratégique 4 : Surveillance épidémiologique, suivi et 38
évaluation 3.5. Axe stratégique 5 : Droits humains et genre 443.6. Axe stratégique 6 : Gestion et coordination 45
Chapitre 4 : Cadre institutionnel et organisationnel 494.1. Secteurs d’intervention 494.2. Dispositif de coordination 51
Chapitre 5 : Financement et mise en œuvre du PNS 2013-2015 555.1. Analyse du financement nécessaire 555.2. Mobilisation des ressources 705.3. Stratégie de mise en œuvre du PNS 2013-2015 70
Tables des matières 75 Sommaire
2
Remerciements
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3PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
Le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière tient à remercier l’ensemble des partenaires nationaux et internationaux pour leur engagement dans la lute contre le sida en Algérie et tous leurs représentants qui ont contribué validation du Plan National Stratégique de lutte contre les IST/VIH/sida 2013-2015 et la stratégie nationale d’Elimination de la Transmission du VIH de la Mère à L’Enfant 2013-2015 :
au titre des secteurs institutionnels - Pr. Dif Abdelouahab, Président du CNLS- Pr. Amrane Achour, Président de la Commission prise en charge / CNLS- Mr. Mefti Yacine (Ministère des Affaires Etrangères)- Mme. Boukhari Naicera (Ministère de la Solidarité Nationale) - Mme. Atmani sabrina (Ministère de la Communication)- Dr. Abdelouahab malika (Ministère de la Justice)- Mme. Boukherouba Fouzia (Ministère de l’Education Nationale)- Mr. Aoudar Noureddine (Ministère de la Formation et de l’Enseignement Professionnel)- Mr. Daoudi Fatah (Office National de lutte contre la drogue et la toxicomanie) - Pr. Lebane Djamil (CHU Mustapha)- Pr. Lachehab Abdelghani (CHU Sétif)- Pr. Mehdi Youcef (CHU Mustapha) - Pr. Khaled Safia (EHS Laadi Flici)- Dr. Benhabyles Nadjia (Institut National de Santé Publique)- Dr. Amine M’hamed (HCA)- Dr. Bouzghoub Salima (IPA)- Dr. Mohamedi Dhakia (EHS Laadi Flici)- Dr. Boudrias Cherifa (CHU Mustapha)- Dr. Belabas Nassima (EHS Laadi Flici)- Dr. Ait Ali (EHS Laadi Flici)- Dr. Boudiaf Zahida (CHU Annaba)- Dr. Nair Lakhdar (EPH Tamanrasset)- Dr. Derraoui Omar (EPH Tablat)- Dr. Saadoun Sara (EPSP Bab El Oued)- Mme. Lounici Zineb (sage femme, EPSP Bab El Oued)- Dr. Adjouati Abderrezak (EPH Teniet El Had)- Dr. Merbout Ghania (MSPRH)- Dr. Amrani Samia (MSPRH)- Dr. Khelifi Houria (MSPRH)- Mme. Guemaz Nacéra (MSPRH)- Dr. Azoug Said (DSP d’Alger)- Dr. Hamda Nadia (CD staouéli)- Dr. Aissi Lilia (CD Bouguermine)- Dr. Chekourou Nassiba (polyclinique El Madania)- Mme. Fernane Fadila (sage femme, polyclinique El Madania)- Mme. Annad Ghania (sage femme, polyclinique El Madania)- Mme. Mostefaoui Kaouter (DAS)
4
au titre des Associations- Mr. Sou� Skander (ANISS )- M. Bourouba Othmane (AIDS Algérie)- Mlle. Benyahia Zahra (AIDS Algérie )- Mlle. Bendida Fatima ( PVIH - El Hayat)- Mme Lahouel Nawel ( PVIH - El Hayat )- Mr. Larbes Slim Ali (Solidarité AIDS)- Mr. Boufenissa Ahcène (Solidarité AIDS)- Mr. Guerboukha Marouane (le Souk)- Mr. Hamidat Anis(le souk- Mlle. Hadj Rabah Souhila (le Souk)
au titre du Système des Nations unies- Mr. Davin Thomas (représentant de l’UNICEF en Algérie)- Dr. Oubraham Lylia (UNICEF Algérie) - Mr. Zeddam Adel (ONUSIDA Algérie)- Mr. Karis Musaho (Bureau du Coordonateur Résident)- Mme Chibout Leila (Bureau de liaison OMS Algérie)- Mr. Sahnoun (UNICEF Algérie)
LISTE DES ACRONYMES
AES Accident d’exposition au sang
ARV Antirétroviral
CAP Connaissances attitudes et pratiques
CCC Communication pour le changement de comportement
CD Centre de dépistage
CDI Consommateurs de Drogues Injectables
CDR Centre de référence
CHU Centre Hospitalo-Universitaire
CNLS Comité National de Lutte contre les IST/VIH/SIDA
CNPLS Comité National de Prévention et de Lutte contre les IST/VIH/SIDA
CPN Consultation prénatale
DA Dinar Algérien
EH Etablissement hospitalier
EHS Etablissement hospitalier spécialisé
EHU Etablissement hospitalier et universitaire
EPH Etablissement public hospitalier
EPSP Etablissement public de santé de proximité
eTME Elimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
FEAP Femme en âge de procréer
HSH Homme ayant des rapports Sexuels avec des Hommes
IEC Information éducation communication
IST Infection sexuellement transmissible
LNR Laboratoire National de Reference
ME Médicaments essentiels
MICS Enquête par grappes à indicateurs multiples
MEN Ministère de l’Education Nationale
MDN Ministère de la Défense Nationale
MARW Ministère des Affaires Religieuses et des Wakf
MAE Ministère des Affaires Etrangères
MESRS Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
M. Solidarité Ministère de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme
MJS Minisètre de la Jeunesse et des Sports
M. comm Ministère de la Communication
M. Justice Ministère de la Justice
DGSN Direction Générale de la Sureté Nationale
MICL Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales
M. Transports Ministère des Transports
Lis
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5PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
HCR Haut Commissariat aux Réfugiés
ONLDT Office National de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie
ANS Agence Nationale du Sang
CTS Centre de Transfusion Sanguine
CLIN Comité de lutte contre les infections nosocomiales
MSPRH Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière
ND Non déterminé
ONG Organisation Non Gouvernementale
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONS Office National des Statistiques
ONUSIDA Programme conjoint des Nations Unies de lutte contre le SIDA
PEC Prise en charge
PNS Plan National Stratégique
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PS Professionnel(le) du Sexe
PTME Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
PVVIH Personne vivant avec le VIH
SC Société civile
Sida Syndrome d’immunodéficience acquise
SNETME Stratégie nationale d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
TB Tuberculose
UDI Utilisateur de Drogue Injectable
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance
UNFPA Fond des nations unis pour la population
USD Dollar Américain
VIH Virus de l’immunodéficience humaine
6
Au lendemain de l’apparition du premier cas en 1985, l’Algérie a engagé la lutte contre le sida, depuis elle s’est inscrite dans un processus de planification d’abord biennal puis quinquennal. Cette lutte contre le SIDA a été érigée en priorité de santé publique et elle se caractérise par :
un engagement politique au plus haut niveau de l'Etat affiché régulièrement et publiquement
une démarche multisectorielle impliquant de façon de plus en plus active les institutions gouvernementales, la société civile dont l’association des PVIH avec l’appui des Agences des Nations Unies coparrained’ONUSIDA,
une adhésion résolue aux engagements internationaux adoptés par l’Algérie, tels l’UNGASS, les « Trois principes », l’Accès Universel et la récente Déclaration politique sur le VIH/sida de 2011.
Ainsi, ce Plan National Stratégique 2013-2015 se veut être la traduction de l’engagement de l’Algérie à la Déclaration politique sur le VIH/sida adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le sida en juin 2011, dans laquelle il est prévu « d’actualiser et mettre en œuvre dans le cadre de processus inclusifs, dirigés par les pays et transparents, des stratégies et des plans nationaux multisectoriels de lutte contre le VIH et le sida »1.
Il constitue donc une suite logique des actions entreprises jusqu'à présent dans le cadre de l’application concrète des engagements internationaux de l’Algérie dans la lutte contre cette épidémie notamment par l’intégration des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et de la Déclaration d’Engagement de l’UNGASS comme principes fondamentaux mais aussi plus récemment et plus précisément les cibles mesurables de la mise en œuvre de la riposte nationale vers l’Accès Universel.
Cette volonté de l’Algérie de faire du plan national stratégique une feuille de route conforme aux recommandations de la Communauté internationale dans le cadre de
INTRODUCTION
1 Déclaration politique sur le VIH/sida : intensifier nos efforts pour éliminer le VIH/sida, juin 2011.
Intr
oduc
tion
7PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
cette lutte mondiale contre l’épidémie se veut être un exemple de responsabilité du pays vis-à-vis de sa population.
Ce nouveau plan national stratégique 2013-2015 constitue une extension du précédent plan (2008-2012) qui s’est révélé trop ambitieux dans ses objectifs ; il se veut réaliste, adapté au caractère concentré de notre épidémie et davantage centré sur les populations les plus exposées au risque d’infection à VIH. Il orientera les actions des différents secteurs concernés.
Pour atteindre l’OMD 6 qui consiste à stopper et commencer à inverser l’épidémie du VIH/sida d’ici à 2015, le plan national stratégique 2013-2015, conformément à la Déclaration Politique de juin 2011, vise à :
réduire de moitié les nouvelles infections à VIH,
éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant,
réduire de moitié la mortalité spécifique liée au SIDA, en particulier celle secondaire à la tuberculose, et
atténuer l’impact social et économique de l’infection VIH sur les ménages et groupes affectés.
Son processus d'élaboration s'est déroulé en plusieurs étapes. La première a consisté en une analyse de la situation et de la riposte qui a permis, d’une part, de mieux connaître l’épidémie et d’autre part, d’évaluer objectivement le précédent plan en dégageant les forces, faiblesses, opportunités et contraintes permettant ainsi d’entrevoir les grandes lignes de l’actuel plan.
La deuxième étape s'est attachée à élaborer le cadre de résultats devant orienter la lutte contre les IST/VIH/sida, à partir des lignes directrices contenues dans les engagements internationaux de l'Algérie tels l'UNGASS, les Trois Principes, l'Accès Universel et la Déclaration politique de juin 2011, en cohérence avec le plan de développement politique, économique et social du pays et en adéquation avec les ressources mobilisables. Enfin, les stratégies de financement, de mise en œuvre, de coordination et de suivi & évaluation ont été retenues conformément à ces orientations internationales et en tenant compte des leçons apprises de la précédente période.
Le PNS 2013-2015 a été adopté par consensus lors d'un séminaire atelier qui s'estdéroulé les 2 et 3 décembre 2012 à Alger.
Il se veut plus modeste dans son étendue d’action mais plus efficace dans la lutte effective contre l’épidémie VIH pour en freiner la progression durant les 3 prochaines années. Pour cela, le PNS s'appuie sur les opportunités
8
de la riposte nationale et notamment :
la restructuration du Comité National de Prévention et de Lutte contre les IST/VIH/sida (CNLS) qui est « un organe permanent de consultation, de concertation, de coordination, de suivi et d’évaluation de l’ensemble des activités de prévention et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida »2,
le renforcement du système d’information pour améliorer la connaissance de l'épidémie et des facteurs de vulnérabilité et d’exposition au risque,
le renforcement des ressources humaines, matérielles et financières,
la poursuite de la multisectorialité en vue d'en améliorer l'implication, l'efficience et l'efficacité.
Tous les efforts de la riposte nationale aux IST/VIH/sida seront centrés sur les interventions en direction des populations clés et des groupes les plus exposésau risque d’infection à VIH. Il s’agit d’inscrire cette démarche globale de réduction des risques IST/VIH en prenant en compte tous les déterminants de la vulnérabilité inhérents aux individus ou à leur contexte de vie.
Ce PNS 2013-2015 devrait être décliné en plans opérationnels puis sectoriels pour sa mise en œuvre par les différents secteurs et intervenants.
2 Décret exécutif N° 12-116 du 18 Rabie Ethani 1433 (11 mars 2012) portant création, organisation et fonctionnement du CNPLS
Intr
oduc
tion
9PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
1.1- HISTORIQUE DE LA LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA
Depuis plus de 25 ans que l’Algérie s’est engagé dans la lutte contre les IST/VIH/sida, 25 ans qui se sont traduit par un engagement politique maintes fois affiché malgré une épidémie peu active. L’engagement des autorités politiques nationales a fait de la lutte contre les IST/VIH/sida une des priorités nationales, il s’est traduit, principalement, par :
1989 Création du CNLS et du LNR,
1991 Instauration du contrôle obligatoire du don de sang et des dons d’organes,
1995 Création de l’Agence Nationale du Sang chargée de la sécurité transfusionnelle,
1996 Début de la mise en place des CDR qui sont au nombre de 9,
1998 Introduction des ARV avec accès gratuit et universel,
2000 Engagement de l’Algérie pour la réalisation des OMD,
2001 Affirmation solennelle par le Président de la République de l’engage-ment de l’Algérie à renforcer la lutte contre le VIH/sida respectivement à Abuja (Nigéria) puis à New York lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies
2006 Engagement de l’Algérie pour la déclaration politique sur Accès Universel ;
2011 Engagement de l’Algérie pour la déclaration politique sur le VIH/sida adoptée en juin 2011.
CHAPITRE I : ANALYSE
DE LA SITUATION ET DE LA RIPOSTE
11PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
1.2- ANALYSE DE LA SITUATION NATIONALE DE L’ÉPIDÉMIE
1.2.1- Caractéristiques générales de l’Algérie
1.2.1.1- Sur le plan géographique
Les caractéristiques géographiques de l’Algérie aident à comprendre certains aspects épidémiologiques de l’épidémie de sida, au travers de sa situation à la frontière de deux continents aux prévalences élevées mais aussi par sa population certes jeune.
L’Algérie se situe au nord de l’Afrique à la croisée de l’Afrique de l’Europe. Elle s’étend sur une superficie de 2 381 740 km², actuellement premier pays du continent africain par sa superficie. Sa capitale est Alger. Elle est divisée administrativement en 48 wilayas et 1481 communes. Le désert du Sahara occupe 80 % de la superficie totale. Elle est ouverte au nord sur la mer Méditerranée avec 1200 km de littoral. Dans le sens des aiguilles d’une montre, elle est frontalière à l’est avec la Tunisie (965 km) et la Libye (982 km), au Sud Est avec le Niger (956 km), au Sud-ouest avec le Mali (1376 km), à l’Ouest et du sud au nord avec la Mauritanie (463 km), la République Arabe Sahraouie Démocratique (42 km) et le Maroc (1559 km). Ainsi l’Algérie, relativement protégée sur ses frontières orientales par les pays du Moyen Orient et de Méditerranée Orientale de faibles prévalences, est à l’interface de deux régions particulièrement touchées par l’infection à VIH, l’Europe au nord et l'Afrique subsaharienne au sud.
Par sa position géographique et son potentiel économique, l’Algérie continue d’enregistrer un afflux croissant de populations, notamment en provenance de pays sub‐sahariens. En effet, ses frontières méridionales sont immenses et sont le siège de mouvements migratoires de populations très anciens dans l’histoire du pays et importants, qui pratiquent un troc séculaire. L'Algérie est à la fois une zone de passage vers l'Europe et une terre d'accueil.
1.2.1.2- Sur le plan démographique
Selon les estimations de l’Office National des Statistiques(ONS), au 1er janvier 2013, la population résidente totale est de 37,9 millions d’habitants. La distribution entre la population masculine (50,61 %) et la population féminine (49,39 %) demeure équilibrée.
La population est en phase de transition démographique. La population jeune est toujours importante, puisque les jeunes de moins de 20 ans constituent près de 37,23 % de la population totale; la tranche d’âge 20-49 ans, considérée comme
12
sexuellement la plus active, atteint 47,37 % de la population générale. Les principaux indicateurs démographiques se présentent comme suit :
◄ l’espérance de vie à la naissance est en constante augmentation passant de 67,3 ans en 1995 à 76,4 ans en 2012.
◄ le taux de mortalité infantile baisse légèrement passant de 30,4 pour mille naissances en 2005 et à 22,5 pour mille naissances en 2012.
◄ le taux de mortalité maternelle régresse lentement, passant de 117,4 pour cent mille naissances vivantes en 1999 à 73,9 pour cent mille naissances vivantes en 2011.
◄ l’âge au mariage poursuit son recul puisqu’il atteint 29,6 ans pour les femmes et 33,0 pour les hommes soit une augmentation respective de 3 ans et 2 ans par rapport à 1998. L’âge moyen à l’accouchement est de 31,7 ans en 2011, sans grande variation au cours de la décennie écoulée.
1.2.2- Données épidémiologiques sur les IST/VIH/sida
Depuis l’introduction du premier cas diagnostiqué de sida en Algérie en 1985, l’épidémie a grandement évolué au cours du temps. On peut dire après plus d’un quart de siècle de surveillance que l’Algérie, à l’image des pays de la rive sud de la Méditerranée, demeure un pays de faible prévalence mais que l’épidémie du VIH/sida se concentre actuellement dans certaines populations clés.
La première approche de surveillance épidémiologique en Algérie a consisté à intégrer la notification des cas de sida et de VIH dans le système existant de notification routinière des maladies transmissibles. Depuis 1990, le VIH/sida est à déclaration obligatoire en Algérie.
1.2.2.1. Notifications des cas
Le nombre cumulé de cas, confirmés par le Laboratoire National de Référence (LNR) de 1985 au 31 décembre 2012 a atteint 6144 séropositifs et 1365 cas de sida ; le nombre de nouveaux diagnostics semble marquer un lent ralentissement, ces dernières années, de 700 à 600 par an (Figure 1). Aucune région du territoire n’est épargnée. C
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13PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
Figure 1 : Evolution par année du nombre de PVIH(LNR)
La transmission hétérosexuelle essentiellement locale reste la principale voie par laquelle les personnes contractent le VIH (75 %). La tranche d’âge la plus touchée est celle des 25-49 ans avec un sex-ratio (H/F) de 1,36. Si au début de l’épidémie, le sexe féminin représentait le tiers des cas, ces dernières années il atteint près de 50 % des cas. Les enfants de moins de 15 ans constituent légèrement plus de 3 % des cas de SIDA.
En Algérie, le VIH1 est le plus couramment retrouvé. Cependant, une dizaine de cas d’infection à VIH2 ou à infection mixte VIH1-VIH2 chez les populations non autochtones du sud ont été signalés.
Sur le plan quantitatif, du fait de la sous notification, les données du Laboratoire National de Référence du sida sous-estiment les taux d’incidence et de prévalence des cas de PVIH, donnant des « taux planchers » comme la plupart des systèmes de notification.Elles fournissent cependant de précieuses indications sur la tendance de l’évolution de l’épidémie, sur ses principales caractéristiques notamment les modifications des modes de transmission, la répartition entre les sexes et la cartographie du VIH.
1.2.2.2- Données de sérosurveillance
L’Algérie est un pays à épidémie concentrée avec une prévalence de 0,1% dans la population générale. En effet, la prévalence du VIH chez les femmes enceintes est restée depuis plus de 12 ans entre 0,20% en 2000 et 0.09% en 2007.
14
1986
1985
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Tableau récapitulatif enquêtes nationales de sérosurveillance sentinelle de l’infection à VIH de 2000-2004-2007 chez les consultantes prénatales
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage CPN testées
VIH +
Nombre CPN testées
VIH +
Nombre CPN testées
200020042007
051014
198451129203
040708
0.200.140.09
Tableau récapitulatif enquêtes de sérosurveillance sentinelle de 2000 - 2004 - 2007 dans les populations clés (PS et patients avec une IST)
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage PS testées
VIH +Nombre de PS testées VIH +
Nombre PS testées
200020042007
020509
139185380
020715
0.253.783.95
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage patients avec
IST testées VIH+
Nombre patients avec IST testées
200020042007
060407
793759
1361
040933
0.201.192.42
Nombre patients avec IST
testées VIH+
Figure 2 : Evolution du nombre de sites sentinelles
CH
API
TRE
I : A
naly
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sit
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post
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15
2000 20072004
30
35
25
20
15
10
5
0
Nbr
de
site
s
CPN
IST
PS
PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
1.2.2.3- Données des autres enquêtes :
Enquête de sérosurveillance sentinelle du VIH et de la syphilis dans quatre communes de Tamanrasset en 2008
- Chez les CPN
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage CPN testées
VIH +
Nombre CPN testées
VIH +
Nombre CPN testées
2008 04 433 00 0.00
- Dans les populations clés :
■ Professionnels du sexe :
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage PS testées
VIH +
Nombre PS testées
VIH +
Nombre PS testées
2008 04 161 02 1.24
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage migrants testées
VIH +
Nombre demigrants testés
VIH +
Nombre demigrants
testés
2008 02 120 01 0.83
■ Populations mobiles :
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage HSH testés
VIH +
Nombre deHSH testés
VIH +
Nombre deHSH testés
2008 01 10 01 10.00
■ Hommes ayant des rapports sexuels avec hommes :Chez les HSH la prévalence retrouvée est de 10%
Année enquête sérosurveillance
sentinelle
Nombre de sites
Pourcentage PS testées VIH +
Nombre dePS testées
VIH +
Nombre dePS testées
2012 05 109 05 4.59
- Rapport d’activité sur la riposte au sida 2012 :
La prévalence chez les professionnels du sexe est de 4,59%
16
1.2.2.4- Données sur la transmission sanguine du VIH
La sécurité transfusionnelle a constitué une priorité dès la mise en place du premier programme de lutte contre les IST/VIH/sida. La sécurité et la qualité des produits sanguins ont été renforcées par l’adoption d’une politique nationale du sang, qui a rendu obligatoire le dépistage du VIH pour tous les dons de sang depuis 1991.
Seules les infections chez les consommateurs de drogues injectables (CDI) continuent à maintenir l’infection par voie sanguine. Le système de surveillance devrait donc suivre l’évolution de l’infection et observer les comportements du groupe d’utilisateurs des drogues injectables en portant une attention particulière aux liens comportementaux existant entre les membres de ce groupe avec les autres groupes à risque et à ses interactions avec la population générale.
1.2.2.5- Données des centres de dépistage
L’offre de dépistage existe dans 60 centres de dépistage intégrés aux structures de santé de proximité des wilayas. Les activités de ces centres de dépistage connaissent une montée en cadence progressive. En 2012, 661 sur 48296 ont été dépistées séropositives soit un taux de prévalence 1,36 %. Il est à signaler que le test de dépistage VIH est systématiquement proposé et associé aux tests de dépistage des hépatites B et C.
1.2.2.6- Facteurs de vulnérabilité à l’épidémie à VIH et comportements à risque
La vulnérabilité de l’Algérie face au VIH en plus de sa position géographique, à l’interface de deux régions plus touchées, l'Afrique subsaharienne et a un niveau moindre l’Europe, s’explique par présence de certains facteurs, entre autres :
- la persistance de fausses croyances au sein de la population générale renforçant le sentiment d’être épargné
- la jeunesse de sa population avec ses caractéristiques sociodémographiques (célibat tardif, crise du logement, chômage, multipartenariat sexuel,…) favorisent l’émergence des comportements à risques
- les IST insuffisamment diagnostiquées
- une faible acceptation de l’usage du préservatif et la méconnaissance de son utilisation comme moyen de protection
- le travail du sexe multiforme
- la consommation de drogues notamment injectables avec partage de matériel
- la migration interne et transfrontalière
Cette situation se développe souvent au sein de populations dont les représentations socioculturelles à propos de questions liées à la sexualité passent
PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
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17
parfois du tabou à la banalisation au point que de nombreuses personnes concernées n’en mesurent pas les conséquences.
1.3- ANALYSE DE LA RIPOSTE NATIONALE AU SIDA
En raison des efforts consentis par l'ensemble des intervenants, l’épidémie a certes ralenti fortement sa progression par rapport à d’autres pays mais elle a incontestablement progressé notamment au sein de certains groupes de population, décrits ci-dessus.
L’analyse de la riposte nationale se fera, après un historique, par l’analyse des facteurs internes (forces et faiblesses) et des facteurs externes (opportunités et contraintes) de la riposte nationale; par la suite, un accent particulier sera porté sur l’analyse du système de santé et du cadre institutionnel de la riposte nationale.
1.3.1- Analyse Forces Faiblesses Opportunités Contraintes
1.3.1.1- Analyse des facteurs internes : Forces et faiblesses
Orientations stratégiques Existence d’un PNS 2008-2012 Ambitions trop grandes induisant une
dispersion des e�orts sur trop de fronts
Opérationnalisation des orientations
Existence de plans d’opérationna- lisation du PNS (plan opérationnel)
Elaboration tardive de ces documents (plus d’un an après le démarrage théorique du PNS) Mise en œuvre très partielle du Plan opérationnel Inadéquation des capacités techniques, humaines et �nancières
IEC – CCC
Multitude d’activités d’IEC-CCC menées par plusieurs secteurs etplusieurs ONG
Pas d’évaluation de l’e�cacité des activités d’IEC en vue de leur réorientation
Diversité des intervenants engagés dans l’IEC/CCC
Absence d’harmonisation des messages
Dépistage VIH Existence de 60 CD répartis sur le territoire national
Sécurité de la transfusion sanguine et des soins
Existence d’une politique nationale du ang Sécurité transfusionnelle assurée à 100%
Faiblesse de la sensibilisation aux AES Insu�sance de mise en œuvre des PEP
ForcesDomaine
Prise en charge des IST
Intégration totale de la prise en charge des IST dans le système de soins
Faible application de l’approche syndromique
18
Faiblesses
PTME Disponibilité de personnels de santé formés dans les PMI et maternités
Transfert des femmes enceintes séropositives vers les centres de PEC des PVIH, d’où risque de perdues de vue
ForcesDomaine Faiblesses
Prise en charge des PVVIH
Huit centres de prise en chargerépartis sur le pays
Au vu de l’étendue du territoire, inaccessibilité géographique des centres à certaines PVIH
Chronicité des soins
Disponibilité et gratuité des ARV, des antituberculeux et du bilan biologique de suivi de la PVIH
Suivi et évaluation
Existence d’un système de suivi & évaluation adopté dans le PNS avec un plan de suivi & d’évaluation
Disponibilité d’informations sur le temps et sur l’espace
Existence d’un manuel de suivi et évaluation
Insu�sance du système de surveillance épidémiologique pour fournir des informations �ables sur le niveau del’épidémie, sa répartition spatiale, les groupes à risque, les modes de transmission
Problème de �abilité dans l’extrapolationde certaines données localisées déjà jugées peu �ables
Données du privé non encore intégrées
Coordination
Mise en place (par arrêté du PremierMinistre) d’un Comité National dePrévention et de Lutte contre les IST et le sida (CNLS) présidé par le Ministre de la santé et engageant les autres départements
Faiblesse structurelle des mécanismes de coordination
CNLS non encore fonctionnel ; manquela désignation des membres, l’adoption d’un règlement intérieur et la mise en place des moyens humains et matériels nécessaires Multitude d’acteurs intervenant
dans l’IEC-CC Faiblesse de la coordination et de la synergie des interventions
Inadaptation du cadre de coordination
1.3.1.2- Analyse des facteurs externes : Opportunités et contraintes
Opportunités Contraintes
Engagement politique : volonté politique a�chée Environnement peu favorable à l’acceptation sociale des PVIH
Implication de plus en plus active des secteurs gouvernementaux et de la société civile, avec la participation des PVIH
Faiblesse de la coordination intersectorielle
Population générale peu concernée
Existence d’un réseau de structures socio-sanitaires décentralisées
Faible qualité des informations fournies et lenteur dans leur transmission
Appui des partenaires internationaux Lourdeurs des procédures et peu de réactivité
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19PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
1.3.2- Analyse du système de santé4
L’organisation su système de santé repose sur 48 directions de la santé et de la population de wilaya (départements), et 560 établissements sanitaires publiques, constituées d’un établissement hospitalier et universitaire (EHU), 14 centres hospitaliers universitaires (CHU), 74 établissements hospitaliers spécialisés (EHS), 05 établissements hospitalier (EH), 195 établissements publics hospitaliers (EPH) et 271 établissements publics de santé de proximité (EPSP).
Les infrastructures publiques hospitalières ont totalisé, en 2010, 68 004 de lits publics. Les structures extrahospitalières publiques, au nombre de 6 841(1491 polycliniques et 5350 salles de soins), couvrent en moyenne 6 689 habitants par salle de soins et 24 000 habitants par polyclinique.
Les structures de santé du secteur privé totalisent, en 2011, 4211 lits avec 371 cliniques médicales et médico-chirurgicales (y compris les centres d’hémodialyse et de procréation médicalement assistée). Il s'y ajoute 14 255 cabinets médicaux soit 7491 spécialistes, 6 764 généralistes, et 8 329 pharmacies.
L’effectif des personnels de santé, public et privé, est composé 2010, de :
◄ 42 997 médecins soit 1 médecin pour 832 habitants,
◄ 9 081 pharmaciens soit 1 pharmacien pour 3940 habitants,
◄ 11 633 chirurgiens-dentistes soit 1 chirurgien-dentiste pour 3076 habitants.
◄ 104 271 agents paramédicaux soit 1 agent paramédical pour 341 habitants.
Cette situation globale masque de grandes disparités entre les wilayas. En effet, bien que la couverture sanitaire de la population soit appréciable, tous les rapports statistiques soulignent les grandes disparités qualitatives et quantitatives selon les régions et les wilayas, un accès inégal aux soins, encore plus évident pour les soins spécialisés.
1.3.3- Analyse du cadre institutionnel
Avant le dernier décret portant création du nouveau CNPLS – publié le 11 mars 2012 – le dispositif de lutte contre les IST/VIH/sida s’articulait principalement autour du Comité National de Lutte contre les IST/VIH/sida placé auprès de
4 Source : - Annuaire statistique MSPRH-avril 2012 (données de l’année 2010) actualisé avec les données de la Direction Générale des Services de Santé et de la Réforme Hospitalière -2012
20
la Direction Générale de la Prévention et de la Promotion de la Santé du MSPRH et comprenait les institutions et structures suivantes :
◄ Laboratoire National de Référence de l’infection à VIH, crée en 1989 : chargé du diagnostic et de la notification des cas d’infection à VIH,
◄ Agence Nationale du Sang (ANS) en 1995 chargée de la sécurité transfusionnelle,
◄ Institut National de Santé Publique chargé notamment de la surveillance épidémiologique;
◄ Centres de référence (CDR) chargés de la prise en charge de l’infection VIH/sida au nombre de 4 en 1996, puis 7 en 2000, et 8 en 2008 au niveau des services de maladies infectieuses d’Oran, d’Alger (02), de Sétif, de Constantine, d’Annaba, de Tamanrasset et de Bechar.
◄ Centres de Dépistage (CD) chargés d’offrir à la population un accès gratuit au dépistage et au conseil.
Si les ressources humaines et les infrastructures permettent actuellement de faire face aux différents besoins de la lutte contre les IST/VIH/sida, il reste que sur le plan qualitatif et notamment de l’organisation, la formation, du suivi et l’évaluation de grands efforts restent à fournir pour la mise à niveau les divers acteurs et structures.
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21PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
2.1- VISION DE LA RIPOSTE NATIONALE
La vision partagée par l’ensemble des acteurs et partenaires de la lutte contre le VIH en Algérie est celle d’un pays dans lequel toutes les franges de la population sont progressivement associées pour, d’une part, se protéger et d’autre part, savoir rester solidaires de celles et ceux que l’itinéraire de vie à conduit à une contamination.
Les valeurs d’équité et de solidarité en matière d’accès à la prévention, aux soins et au traitement des PVIH constituent les fondements éthiques de l’approche développée dans ce plan. Cette vision est déclinée tout au long de ce plan adapté aux réalités nationales et au contexte social et culturel.
L’adhésion de l’Algérie aux OMD et son engagement à lutter contre la pauvreté, à assurer l’Accès Universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien à la population constituent des défis que le présent plan doit contribuer à relever.
Déterminée à gagner la bataille contre le sida, l’Algérie définit sa vision comme celle d’un "pays où les populations, au niveau de l’école, de leur lieu de travail constituent des communautés compétentes face au VIH. Et, à l’échelle du territoire national tout entier, une société protégée contre de nouvelles infections par le VIH. Un pays où le bien-être et la qualité de vie des PVIH et des personnes affectées sont garantis au sein de leur communauté, dans un environnement de respect des droits humains, sans stigmatisation ni discrimination".
CHAPITRE II : ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
DE LA RIPOSTE AU SIDA
23PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
2.2- FONDEMENTS ET PRINCIPES DIRECTEURS DU PNS 2013-2015
Les fondements et principes qui guident la mise en œuvre du PNS 2013-2015 sont :
le maintien d’un engagement politique de haut niveau en faveur de la riposte nationale au VIH/sida,
l’Accès Universel et gratuit à la prévention, aux soins, aux traitements et au soutien,
la garantie de la protection des droits des PVIH et leurs familles dans le cadre du droit commun et des conventions internationales ratifiées par l’Algérie,
la prise en compte des contextes sociaux et culturels des personnes en situation de vulnérabilité sociale et comportementale par la mise en œuvre d’actions ciblées de proximité et de mécanismes innovants d’accès à la prévention, aux soins et au soutien,
la promotion de l’équité en matière de genre et la facilitation de l’accès à l’information et à la prévention du VIH aux femmes,
la mise en place et le renforcement d’un cadre institutionnel national conforme aux « Trois Principes »,
le développement d’une approche multisectorielle tant en ce qui concerne les départements ministériels que la société civile comprenant les PVIH, les autorités religieuses et les leaders d’opinion, avec le développement de partenariats intersectoriels dans le respect des rôles et fonctions de chaque institution,
la décentralisation de la riposte à l’échelle du pays pour garantir l’équité dans la riposte nationale,
l’implication effective de l’ensemble des acteurs institutionnels, de la société civile et des collectivités locales,
la promotion d’une culture de suivi et d’évaluation des interventions pour une meilleure responsabilisation de tous les acteurs impliqués dans l’atteinte des objectifs du PNS 2013-2015.
24
Les principales caractéristiques de la stratégie nationale sont les suivantes :
elle s’appuie sur des méthodes fondées sur des données factuelles pour promouvoir l’innovation dans la prestation de services de prévention, de traitement, de dépistage et de soins pour le VIH ;
elle vise à améliorer les prestations sanitaires et à relever le défi de l’infection par le VIH qui constitue aujourd’hui une affection chronique ;
elle répond à l’évolution de la dynamique de l’épidémie et s’attaque aux facteurs de risque majeurs de l’épidémie ;
elle considère la transmission verticale du VIH comme un facteur majeur de santé de la mère et de l’enfant ;
elle défend l’équité entre les sexes et la protection des droits de l’homme dans la prestation de services ;
elle vise à atteindre l’objectif de l’accès universel et par la même matérialiser la vision de l’ONUSIDA d’un monde avec «zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida et zéro discrimination» ;
elle a deux buts principaux :
● parvenir à l’accès universel à la prévention, au diagnostic, au traitement et aux soins pour le VIH.
● contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développe-ment (OMD) liés à la santé et de leurs cibles d’ici 2015.
2.3- POPULATIONS PRIORITAIRES
Au vu de la nature de l’épidémie et des facteurs de vulnérabilité et de risque ci-dessous, les groupes prioritaires sont classés en populations vulnérables et populations à haut risque.
- Populations vulnérables
Partant de leur situation économique et sociale qui favorise l’exposition au risque d’infection par le VIH, les populations ci-dessous sont considérées comme vulnérables à l’épidémie :
les jeunes (de 15 à 24 ans) des deux sexes, les hommes en uniforme,
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25PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
les populations mobiles, autochtones ou étrangères,
les détenus.
- Populations à haut risque
Les populations à haut risque sont des populations vulnérables ayant des comportements qui les exposent fortement au risque d’infection par le VIH ; il s’agit essentiellement des :
professionnelles du sexe (PS),
hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH),
utilisateurs de drogues injectables.
2.4- PRIORITÉS DU PNS 2013-2015
Les priorités la période 2013-2015 porteront sur :
Le renforcement de la formation des personnels de santé chargés des CD, des centres de traitement et de la surveillance épidémiologique ;
La maitrise des approvisionnements en vue d’assurer une disponibilité permanente en médicaments, tests et réactifs ;
Le renforcement de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ;
L’affinement de la cartographie de la séroprévalence du VIH, du risque et de la vulnérabilité ainsi que le renforcement de l’adaptation de l’offre de services selon les wilayas notamment dans le grand sud, en vue de faciliter la mise en œuvre d’une riposte plus ciblée et une meilleure observance et faciliter le suivi des patients ;
La réalisation d’enquêtes ciblées sur les groupes vulnérables pour mieux cerner l’épidémie et mieux cibler les stratégies ;
Le renforcement de la riposte sectorielle publique, afin d’amplifier l’impact des interventions et d’élargir l’accès universel ;
La poursuite de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination avec une plus grande implication des PVIH dans la riposte face au VIH.
26
3.1- AXE STRATÉGIQUE 1 : PRÉVENTION DE LA TRANSMISSION SEXUELLE ET SANGUINE DU VIH
3.1.1- Résultats d’impact
D’ici fin 2015, le nombre de nouvelles infections à VIH sera stabilisé à moins de 1000nouvelles infections par an (en réduisant le niveau actuel5 de plus de la moitié).
3.1.2- Résultats d’effets, produits, stratégies et principaux intervenants
Effet 1.1- Les populations vulnérables (jeunes, femmes, populations mobiles, détenus, hommes en uniforme…) adoptent des attitudes et pratiques qui les protègent du risque d’infection par le VIH.
5 La dernière estimation de l’ONUSIDA parle d’environ 2100 nouvelles infections par an
27
AXES STRATÉGIQUES DU PNS 2013-2015
CHAPITRE III
PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
- Produits, stratégies et principaux intervenants
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Produit 1.1.1- Les jeunes âgés de 15 à 29 ans possèdent des connaissances exactes sur les moyensde prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et les mettent en application
Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans possédant tout à la foisdes connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées faussesconcernant la transmission du virus
2,9 % (Rapport d’activité sur la riposte au sida 2012)
50 % Amélioration des connaissances sur les déterminants de la vulnérabilité et de l’exposition au risque
Amélioration de l’accès à l’information sur les IST/VIH/sida à travers les différents modes et canaux de communication
Développement des actions de prévention et de réduction du risque IST/VIH/SIDA auprès des jeunes, hommes et femmes, structurés et non structurés
MSPRH MEN MESRS MFEP MJS MARW M.Com ONG Partenaires :UNICEF UNFPA ONUSIDA
Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans qui ont plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors du dernier rapport à risque
50,6 % (Rapport d’activité sur la riposte au sida 2012)
70 % Développement des actions de CCC envers les jeunes (hommes et femmes) sur l’utilisation du préservatif
Accès universel aux préservatifs
MSPRH MEN MESRS MFEP MJS M.Com ONG Partenaires :
UNICEF UNFPA ONUSIDA
Produit 1.1.2- Les hommes en uniforme possèdent des connaissances exactes sur les moyens deprévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et les mettent en application
Pourcentage d’hommes en uniforme possédant tout à la fois des connai-ssances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
ND 90% Développement des actions deprévention et de réduction du risque IST/VIH/sida auprès des hommes en uniforme
MSPRH MDN DGSN Protection Civile ONG Partenaires :
ONUSIDA UNDP OMS
Pourcentage d’hommes en uniforme qui ont plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors du dernier rapport à risque
ND 50 % Développement des actions de CCC envers les hommes en uniforme sur l’utilisation du préservatif
Accès universel aux préservatifs
MSPRH MDN DGSN Protection Civile ONG Partenaires :ONUSIDA UNDP OMS
28
Produit 1.1.3- Les hommes en uniforme connaissent leur statut sérologique
Pourcentage d’hommes en uniforme qui ont subi un test VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat (rapporté à l’ensemble deshommes en uniforme)
ND 50 % Développement de la promotion de l’accès universel au conseil et au dépistage volontaire
Extension de la couverture géo-graphique de l’offre de dépistage volontaire à travers le territoire national
Développement de la référence des personnes dépistées entre les CD et les CDR
Produit 1.1.4- Les détenus possèdent des connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et les mettent en application
Pourcentage de détenus possédant tout à la fois des connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
ND Développement des actions de prévention et de réduction des risques IST/VIH/sida auprès de la population carcérale
70 %
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
MSPRH M. JusticeONG
UNDP ONUSIDA
MSPRH MDNDGSN
ONG Partenaires :ONUSIDAUNDPOMS
Protection Civile
Partenaires :
Produit 1.1.5- Les détenus connaissent leur statut sérologique
Pourcentage de détenus qui ont subi un test VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat (rapporté à l’ensemble des détenus)
Pourcentage de populations mobiles possédant tout à la fois des connais-sances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
Développement de la promotionde l’accès universel au conseil et au dépistage volontaire
Développement de la référence des personnes dépistées entre les CD et les CDR
MSPRH M. Justice ONG Partenaires :ONUSIDA UNDP
ND 70 %
Extension de la couverture géographique de l’offre de dépistage volontaire à travers le territoire national
Développement des actions de prévention et de réduction des risques IST/VIH auprès des populations mobiles
Produit 1.1.6- Les populations mobiles (nationales et transnationales) possèdent des connaiances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et les mettent en application
MSPRHMICLM. TransportsMDN MARWMAE DouanesONG Partenaires :HCRONG Internat.
ND 15 %
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29PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
ND 15 %
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Produit 1.2.1- Les professionnelles du sexe (PS) possèdent les connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et les mettent en application
50 %
Développement des actions de CCC envers les populations mobiles sur l’utilisation du préservatif
Accès universel aux préservatifs
MSPRHMICLMAEONGPartenaires :HCRONG Internatio-nales
MSPRHONGPartenaires :ONUSIDAUNFPA
Effet 1.2- Les populations à haut risque d’infection (PS, HSH, CDI, …) adoptent des attitudes et pratiques qui réduisent le risque de transmission par le VIH.
- Produits, stratégies et principaux intervenants
Pourcentage de populations mobiles qui ont plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilise un préservatif lors du dernier rapport à risque
Pourcentage de PS possédant les connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH
Développement des actions de prévention et de réduction du risque IST/VIH/sida auprès des PS
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
7% (Etude parcellaire)
70 % MSPRHONGPartenaires :ONUSIDAUNFPA
Pourcentage de PS qui indiquent avoir utilisé un préservatif avec leur dernier client
Développement des actions de CCC envers les PS sur l’utilisation du préservatif
Accès universel aux préservatifs
44,3 % (Rapport d’activité sur la riposte au sida 2012)
60 % MSPRHONGPartenaires :ONUSIDAUNFPA
Pourcentage de PS qui ont subi un test VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat (rapporté à l’ensemble des PS)
Développement de la promotion de l’accès universel au conseil et au dépistage volontaireExtension de la couverture géographique de l’offre de dépistage volontaire à travers le paysDéveloppement de la référence des personnes dépistées entre les CD et les CDR
ND
Produit 1.2.2- Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) possèdent les connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH et les mettent en application
MSPRHMICLONGPartenaires :ONUSIDAPNUD
Pourcentage de HSH possédant les connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle du VIH
Développement des actions de prévention et de réduction des risques IST/VIH/sida auprès des HSH
50 % ND
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ND 50 %
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Développement des actions de CCC envers les HSH sur l’utilisation du préservatifAccès universel aux préservatifs
MSPRHMICLONGPartenaires :ONUSIDAPNUD
Pourcentage de HSH qui indiquent avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport anal avec un homme
ND 60 % Développement de la promotion de l’accès universel au conseil et au dépistage volontaireExtension de la couverture géographique de l’offre de dépistage volontaire à travers le paysDéveloppement de la référence des personnes dépistées entre les CD et les CDR
Pourcentage de HSH qui ont subi un test VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat (rapporté à l’ensemble des HSH)
MSPRHMICLONGPartenaires :ONUSIDAPNUD
Produit 1.2.3- Les utilisateurs de drogue injectable (UDI) possèdent les connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle et sanguine du VIH et les mettent en application
50 % MSPRHONDTONGPartenaires :ONUSIDAOMS
Pourcentage d’UDI possédant les connaissances exactes sur les moyens de prévenir le risque de transmission sexuelle et sanguine du VIH
Développement des actions de prévention et de réduction des risques IST/VIH/sida auprès des usagers de drogues
ND
80 % Pourcentage d’UDI qui indiquent avoir utilisé un matériel stérile (à usage unique) lors de sa dernière injection de drogue
Développement des actions de CCC envers les CDI sur l’utilisa-tion matériel stérileAccès des CDI aux matériels stériles d’injection
47,37 % (Rapport d’activité sur la riposte au sida 2012)
70 % Pourcentage de CDI qui indiquent avoir utilisé un préservatif lors du dernier rapport sexuel
Développement des actions de CCC envers les CDI sur l’utilisa-tion du préservatifAccès universel aux préservatifs
28,2 % (Rapport d’activité sur la riposte au sida 2012)
60 % Pourcentage d’UDI qui ont subi un test VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat (rapporté à l’ensemble des CDI)
Développement de la promotion de l’accès universel au conseil et au dépistage volontaireExtension de la couverture géographique de l’offre de dépistage volontaire à travers le territoire nationalDéveloppement de la référence des personnes dépistées entre les CD et les CDR
ND
MSPRHONDTONGPartenaires :ONUSIDAOMS
MSPRHONDTONGPartenaires :ONUSIDAOMS
MSPRHONDTONGPartenaires :ONUSIDAOMS
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31PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Effet 1.3- La transfusion sanguine et les soins de santé sont totalement sécurisés contre toute transmission du VIH, des hépatites et des autres IST
- Produits, stratégies et principaux intervenants
100% 100 % Maintien et renforcement de la Politique Nationale de sécurité transfusionnelle sur tout le territoire nationalRenforcement de l’implication des associations de donneurs de sang
Pourcentage des poches de sang sécurisées contre le VIH, les hépatites B et C, et la syphilis
MSPRHMDNANS CTSFNDSPartenaires :OMS
Produit 1.3.1- Toutes les poches de sang sont sécurisées contre le VIH, les hépatites B et C, et la syphilis
Produit 1.3.2- Tous les soins administrés dans les structures de santé ne constituent pas un risque de transmission du VIH, des hépatites B et C, et la syphili
ND 90 % Formation des prestataires de soins sur les techniques de transfusion sécurisée du sang
Pourcentage prestataires (publics et privés) de soins formés sur les techniques de transfusion sécurisée du sang
MSPRHMDNANS CTSFNDSPartenaires :OMS
Pourcentage de prestataires (publics et privés) de soins formés sur les précautions universelles de soins
Formation des prestataires de soins sur les précautions universelles de soins.Généralisation des précautions universelles dans tous les milieux de soins publics et privés.
Pourcentage de structures de soins disposant de système fiable d’élimina-tion des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI)
Renforcement des moyens de prophylaxiedans toutes les structures de soins
Pourcentage de structures dotées de laboratoires et bénéficiant d’un kit de prophylaxie post exposition (PEP)
Organisation de la prise en charge des cas d’exposition à un liquide biologique contaminé
ND 90 % MSPRHMDNCLINONGPartenaires :OMS
90 % MSPRHMDNCLINONGPartenaires :OMS
ND
0 50 % MSPRHMDNANS ONGPartenaires :OMS
32
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Effet 1.4- Les patients atteints d’IST sont correctement pris en charge selon l’approche syndromique
- Produits, stratégies et principaux intervenants
ND 40 % Formation et recyclage du personnel sur la prise en charge syndromique des IST
Pourcentage de prestataires publics et privés de santé ayant acquis les compétences pour l’application de l’approche syndromique des IST
MSPRHMDNPartenaires :OMSUNFPA
Produit 1.4.1- Les prestataires de soins maîtrisent l’approche syndromique de prise en charge des IST et y adhèrent
Produit 1.4.2- Les personnes atteintes d’IST bénéficient à temps d’une prise en charge syndromique
Pourcentage de personnes atteintes d’IST ayant les connaissances nécessaires qui les poussent à se faire soigner à temps
Développement d’une stratégie de communication de proximité pour renforcer l’accès à la prévention et la prise en charge des IST
Pourcentage de personnes atteintes d’IST précocement prises en charge dans les structures publiques et privées de santé
Généralisation de l’approche syndromique dans toutes les structures sanitaires publiques et privées
ND 75 % MSPRHMDNMICLMESRSM.ComMENONGPartenaires :OMSUNFPA
60 % MSPRHMDNMICLONGPartenaires :OMSUNFPA
ND
Pourcentage de structures publiques de soins offrant régulièrement et gratuitement les médicaments de prise en charge syndromique des IST
ND 90 % Amélioration de la disponibilité des médicaments des IST au niveau de l’ensemble des structures publiques et privées ciblées
Produit 1.4.3- Les médicaments de prise en charge des IST sont accessibles géographiquement et financièrement aux patients
MSPRHMDNMICLPartenaires :OMSUNFPA
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33PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
3.2- AXE STRATÉGIQUE 2 : ELIMINATION DE LA TRANSMITION DU VIH DE LA MÈRE À L’ENFANT
3.2.1- Résultats d’impacts
D’ici fin 2015 :
◄ La transmission verticale du VIH de la mère à son enfant est réduite de 90%,
◄ 75% des femmes enceintes ou des mères séropositives et 75% des enfants séropositifs sont maintenus en vie.
3.2.2- Résultats d’effets, produits, stratégies et principaux intervenants
Effet 2.1- 92% des femmes enceintes attendues bénéficient d’un conseil et d’un dépistage VIH.
- Produits, stratégies et principaux intervenants
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies
ND 95 % Elaboration et mise en œuvre d’une stratégie de promotion et de communication autour de l’impor-tance de la CPN et de la PTME
Pourcentage de femmes enceintes ayant les connaissances nécessaires sur l’importance du dépistage VIH
Produit 2.1.1- Les femmes enceintes bénéficient des connaissances nécessaires pour le dépistage VIH
MSPRHMDNONG
ND 95 % Elaboration et mise en œuvre d'un plan de formation sur la PTME (diagnostic, prise en charge, suivi et évaluation)
Pourcentage de prestataires de soins en charge du suivi prénatal qui sont formés sur le conseil et le dépistage VIH des femmes enceintes
Produit 2.1.2. Les personnels de santé en charge du suivi prénatal disposent des connaissances requises sur le conseil et le dépistage des femmes enceintes
MSPRHMDNONG
ND 95 % Elaboration et mise en œuvre d'une stratégie nationale de dépistage chez la femme enceinte
Pourcentage de femmes enceintes ayant bénéficié d’un dépistage VIH
Produit 2.1.3. Le dépistage VIH a été proposé à toutes les femmes enceintes en CPN
MSPRHMDNONG
34
Principaux intervenants
Effet 2.2- 90% de femmes enceintes séropositives et d’enfants séropositifs ont bénéficié de soins et traitements adaptés contre le VIH
- Produits, stratégies et principaux intervenants
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies
ND 95 % Mise en place d'un système d'approvisionnement, de stockage et de distribution des médica-ments, réactifs et consommables VIHElaboration et mise en œuvre d’une stratégie nationale de prise en charge des femmes enceintes séropositives vues en CPNElaboration et mise en œuvre d'une stratégie nationale de "recrutement" des femmes enceintes séropositives y compris la recherche de perdues de vue
Pourcentage de femmes enceintes séropositives qui ont été orientées vers un centre de soins et traitement du VIH
Produit 2.2.1- Les femmes enceintes séropositives ont été orientées vers un centre de soins et traitement du VIH
MSPRHMDNONG
90 % Mise en place d'un système d'approvisionnement, de stockage et de distribution des médica-ments, réactifs et consommables VIHElaboration et mise en œuvre d’une stratégie nationale de prise en charge des femmes enceintes séropositives vues en CPNElaboration et mise en œuvre d'une stratégie nationale de "recrutement" des femmes enceintes séropositives y compris la recherche de perdues de vue
Pourcentage de femmes enceintes séropositives reçues dans les centres de soins et traitement et ayant bénéficié de traitements ARV adaptés
Produit 2.2.2- Les femmes enceintes séropositives reçues dans les centres de soins et traitement ont bénéficié de traitements adaptés
MSPRHMDNONG
90 % Elaboration et mise en œuvre d'une stratégie de diagnostic du VIH chez les enfants nés de mères séropositivesElaboration et mise en œuvre d'une stratégie de prise en charge des enfants séropositifs nés de mères séropositivesElaboration et mise en œuvre d'une stratégie de communication en faveur de l'alimentation du nourrisson né d'une mère séropositive
Pourcentage d’enfants nés de mères séropositives et bénéficiant de soins et traitement adaptés
Produit 2.2.3- Les enfants nés de mères séropositives ont bénéficié de soins et traitement adaptés
MSPRHMDNONG
8,9% (Rapport
d’activité sur la riposte au sida 2012)
4,8% (PNS & Rapport
d’activité sur la riposte au sida 2012)
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35PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
Principaux intervenants
59,6 % (Rapport
d’activité sur la riposte au sida 2012)
3.3- AXE STRATÉGIQUE 3 : PRISE EN CHARGE GLOBALE DES PVIH
3.3.1- Résultats d’impacts
D’ici fin 2015 :
◄ La mortalité spécifique liée au VIH sera réduite de moitié.
◄ La mortalité spécifique liée à la tuberculose chez les PVIH sera réduite de moitié.
3.3.2- Résultats d’effets, produits, stratégies et principaux intervenants
Effet 3.1- Les adultes et enfants vivant avec le VIH (PVIH), bénéficient de l’Accès Universel aux traitements et aux soins conformément au consensus national de prise en charge.
- Produits, stratégies et principaux intervenants
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies
80 % Renforcement de l’offre de soins au niveau des CDR Harmonisation de la prise en charge et du suivi viro-immunolo-gique au niveau des CDRAméliorer la qualité de l’observan-ce du traitement ARV
Pourcentage PVIH (adultes et enfants) éligibles ayant bénéficié de trithérapie ARV
Produit 3.1.1- Les PVIH éligibles bénéficient du traitement antirétroviral selon le consensus national de prise en charge
MSPRHM.SolidaritéM.JusticeM.Communi-cationMTPSONG
0 % (Global
AIDS report 2012)
100 % Amélioration de la disponibilité en ARV au niveau des centres de prise en charge
Pourcentage de CDR n’ayant pas connu de rupture d’au moins un ARV durant les 12 derniers mois
MSPRHONG
75,4 % (Rapport
d’activité sur la riposte au sida 2012)
95 % Amélioration de l’adhésion aux soins et de la qualité de l’observan-ce à travers une stratégie d’accompagnement impliquant les associations de PVIH
Pourcentage d’adultes et d’enfants séropositifs au VIH dont on sait qu’ils sont sous traitement 12 mois après le début de la thérapie antirétrovirale
MSPRHM.SolidaritéONG
ND 95 % Suivi des résistances au niveau des CDR sur le plan clinique et biologique.Actualisation régulière des stratégiesthérapeutiques
Pourcentage de PVIH présentant une résistance primaire ou secondaire aux antirétroviraux et ayant bénéficié d’une prise en charge
MSPRHONG
36
Principaux intervenants
ND
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies
90 % Amélioration de la disponibilité des médicaments anti-tuberculeux au niveau des centres de prise en charge
Pourcentage de PVIH atteintes de tuberculose ayant bénéficié d’une prise en charge de l’infection tubercu-leuse
Produit 3.1.2- Les PVIH bénéficient d’une prise en charge en cas de co-infection TB/VIH
MSPRHONG
Produit 3.1.3- Les PVIH bénéficient d’une prise en charge en cas d’autres infections opportunistes autre que la tuberculose
80 % Amélioration de la disponibilité des médicaments des IO au niveau des CDRMise en place des moyens de diagnostic
Pourcentage de PVIH atteintes d’infection opportuniste autre que la tuberculose et ayant bénéficié de prise en charge
MSPRHND
Produit 3.1.4- Les PVIH bénéficient d’une prise en charge en cas de co-infection hépatite virale B et/ou C
80 % Amélioration de la disponibilité des antiviraux adaptés au niveau des CDR et des autres thérapeutiques adjuvantesMise en place d’un plateau technique approprié à la prise en charge
Pourcentage de PVIH atteintes d’hépatite B et/ou C et ayant bénéficié de prise en charge
MSPRHONG
ND
Produit 3.1.5. Les PVIH bénéficient de soins adaptés en cas d’autres co-morbidités, plus particulière-ment les Maladies Non Transmissibles (MNT) prévalentes
60 % Mise en place de mécanismes complémentaires de solidarité au profit des PVIH non couverts par la protection socialeDéveloppement d’un cadre de prise en charge multidisciplinaire et multiprofessionnel adapté aux besoins des PVIH en luttant contre la stigmatisation en milieu de soinsInscription de l’infection VIH au tableau des maladies chroniques
Pourcentage de PVIH ayant bénéficié d’une prise en charge d’une MNT prévalente
MSPRHONG
30 %
Effet 3.2- Les personnes vivant avec le VIH et leurs familles, bénéficient d’un soutien psychosocial approprié
- Produits, stratégies et principaux intervenants
ND
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies
80 % Développement et systématisation de services psychologiques au sein des CDR et formation spécialisée
Pourcentage de PVIH ayant bénéficié de soutien psychologique
Produit 3.2.1- Les PVIH et leur famille bénéficient d’un soutien psychologique.
MSPRHONG C
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37PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
Principaux intervenants
Principaux intervenants
ND
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies
50 % Amélioration de l’accès aux services sociaux et aux revenusFormation professionnelle des PVIH et des personnes affectées
Pourcentage de PVIH ayant bénéficié de soutien social
Produit 3.2.2- Les personnes vivant avec le VIH et leur famille bénéficient d’un soutien social
M.SolidaritéONG
ND 50 % Amélioration de l’accès aux services sociaux et aux revenus
Pourcentage de personnes affectées (famille) ayant bénéficié de soutien social
M.SolidaritéONG
3.4- AXE STRATÉGIQUE 4 : SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE ET SUIVI & EVALUATION
3.4.1- Dispositif de suivi & évaluation
- Fondements et composantes du système national de suivi& évaluation
La stratégie de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du PNS 2013-2015, nécessite la mise en place d’une gestion performante de l’information stratégique en conformité avec les Directives internationales en matière de mise en application des «Trois principes».
Le système de S&E s’intègre aux systèmes préexistants, qu’il convient de réaménager à cet effet. Il fait le lien entre le suivi technique et le suivi financier, et fournit l’information utile sur les prestations de service et les activités à travers un système d’information interne.
Ce système de suivi et évaluation s’intègre au cadre institutionnel de coordination et de mise en œuvre des activités de lutte contre les IST/VIH/sida. L’opérationnalisation de ce système de suivi&évaluation nécessite de relever les défis relatifs (i) à la capacité de planification, de collecte, de gestion, d’analyse et d’utilisation des données et informations stratégiques, ainsi que (ii) la capacité de mise en place et de coordination effective du système d’information et de communication.
Le système de suivi et d’évaluation repose sur cinq composants satellites qui alimentent les rapports périodiques de suivi et d’évaluation :
◄ Deux composantes relèvent de la recherche active dans les groupes spécifiques : i) les enquêtes séro-comportementales, ii) la recherche sur les IST/VIH/sida,
38
Principaux intervenants
◄ une composante relève de la recherche active auprès des patients vus dans le système de santé : la sérosurveillance, et
◄ deux autres relèvent de la recherche passive sur les outils de planification et de gestion que sont : i) le suivi des activités du programme, et ii) la gestion des flux financiers.
Recherche active dans la population générale ou les groupes spécifiques
Rapports de suivi et d’Evaluation
Enquêtes séro-comportementales
Suivi des activitésdu programme
Gestion des fluxfinancier
Recherche surle VIH/SIDA
Séro-Surveillance
Recherche passive sur les outils de planification et
de gestion
Recherche active chez les patients vus dans le système de santé
- Objectifs du dispositif national de Suivi &Evaluation
Dans le cadre de la mise en œuvre du PNS 2013-2015, l’objectif général du dispositif national de S&E est d’améliorer les capacités et la fonctionnalité du dispositif de S&E de la riposte nationale au VIH/sida en Algérie, cela dans une perspective d’unicité et de centralisation telle que prônée par les “Trois Principes”.
L’atteinte de cet objectif général passe par la réalisation des objectifs stratégiques suivants :
◄ Appuyer la mise en œuvre d’une planification opérationnelle basée sur les résultats ;
◄ Suivre et évaluer les projets financés dans le cadre de la mise en œuvre du PNS 2013-2015 ;
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39PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
◄ Renforcer le système d’information globale et la documentation des interventions du programme national aux niveaux central et décentralisé (wilaya) ;
◄ Renforcer les capacités en S&E de tous les acteurs impliqués dans la riposte nationale, et cela à tous les niveaux ;
◄ Assurer régulièrement les audits, les revues et les évaluations du programme national ;
◄ Renforcer la recherche opérationnelle sur les IST/VIH/sida.
Le cadre de S&E du PNS 2013-2015 est une représentation séquentielle des étapes devant conduire à l’appréciation des résultats obtenus dans la mise en œuvre des activités pour la période du plan. Il repose sur des indicateurs de processus, d’effets et d’impact, qui vont permettre de mesurer le degré de mise en œuvre de la riposte.
- Circuit et sources des données et responsabilités par niveau
Le schéma suivant illustre les étapes du circuit de données : la documentation des données primaires (collecte quotidienne), la synthèse sur fiche mensuelle, la transmission des rapports d’activités, l’informatisation des données, l’agrégation et la validation des données au niveau local, wilaya et central.
Tableau : Niveaux opérationnels du système national de S&E
Suivi de la mise en œuvre du plan d’action du Projet
Coordination wilaya du S&ESuivi de la mise en œuvre du plan intégré multisectoriel wilaya
Coordination sectorielle du S&ESuivi de la mise en œuvre des plans d’action sectoriels
Coordination nationale du S&E
Niveau Activités
Mise en œuvre & suivi des activités de terrain
Responsables
Educateurs/animateurs, personnel de soins, formateurs, bénéficiaires, société civile
Société civile
Gestionnaire de données wilaya
CNLS
Point focal et gestionnairede données
Outils
Fiche de suivi/Cahier/ Registre
Fiche de suivi mensuel
Fiche de suivi mensuel et synthèse wilaya
Fiche de suivi et synthèse sectorielle
Base de données centrale, analyse, rapports
Local
Collecte quotidienne d’informations
Compilation mensuelle des données primaires
Wilaya
Centralisation et complétude, synthèse mensuelle des activités de suivi wilaya, informatisation (CRIS), analyse primaire et validation des données
Centralisation et complétude, synthèse des activités de suivi mensuel, informatisation (CRIS), analyse primaire et validation des données
National
Orientation, consolidation, traitement & diffusion trimestrielle, gestion & admini- stration de la base de données nationale (CRIS)
40
Le suivi de la mise en œuvre des activités constitue la principale source d’informations du programme national. Aux rapports périodiques de suivi s’ajoutent les données de la surveillance épidémiologique, des études et recherches, et des exercices d’évaluations.
Celles-ci fournissent des données à travers les sources suivantes :
◄ la surveillance sentinelle ;
◄ la surveillance comportementale ;
◄ la surveillance de 3ème génération (combinée biologique et comporte- mentale) ;
◄ la surveillance des cas d’infection à VIH, des cas de Sida et des cas de décès :
◄ la surveillance de la résistance aux ARV ;
◄ la surveillance de la prise en charge des IST ;
◄ les enquêtes en grappes auprès des ménagesà indicateurs multiples (MICS) ;
◄ les enquêtes sur la qualité des services et la satisfaction des bénéficiaires ;
◄ le dépistage systématique du VIH dans les dons de sang ;
◄ l’évaluation de la résistance des gonocoques aux antibiotiques ;
◄ la surveillance de la tuberculose chez les PVIH
◄ les évaluations à mi-parcours et finale du CNLS ;
◄ l’auto-évaluation du système national de S&E ;
◄ les audits (techniques et financiers) du programme national.
Si les informations générées par le système national de S&E en vue d’alimenter le sous-système d’information sont correctement exploitées, le dispositif de S&E devra permettre de fournir les produits d’information suivants :
◄ les rapports trimestriels techniques et financiers des projets et programmes (rapport global et par source de financement) ;
◄ les rapports trimestriels et annuels des coordinateurs régionaux ;
◄ les rapports annuels du programme national, réalisé dans le cadre du PNS 2013-2015 ;
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41PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
◄ les rapports de documentation des interventions ;
◄ les rapports de suivi des engagements internationaux (rapports biennaux UNGASS, rapports biennaux REDES, rapports sur l’Accès Universel, rapports sur les OMD, etc.).
Le cadre logique détaillé de suivi du PNS 2013-2015 est précédé par la pyramide des indicateurs principaux de façon à permettre à tous les acteurs de la riposte à s’approprier le processus de mise à l’échelle de vers l’accès universel à tous.
3.4.2- La surveillance épidémiologique
Des enquêtes épidémiologiques, d’une méthodologie connue et rigoureuse, doivent lever les incertitudes sur le niveau actuel de l’épidémie d’IST/VIH/sidaet ses principales caractéristiques.
Le développement de la surveillance épidémiologique cherche à mieux connaitre l’épidémie et à adapter plus efficacement la riposte nationale. Elle vise à :
◄ préciser le niveau de l’épidémie du VIH/sida et des IST;
◄ suivre et évaluer les connaissances, attitudes et comportements face à l’épidémie, en particulier au sein des groupes vulnérables et des groupes à risque ;
◄ suivre et évaluer l’efficacité thérapeutique des médicaments et protocoles mis en œuvre ; suivi des cohortes des PVIH sous traitement
◄ suivre et évaluer l’efficience de la gestion des ressources financières mobilisées.
42
3.4.3- Principaux produits attendus et principales stratégies à mettre en œuvre
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Sensibilisation des personnels Informatisation des déclarationsImplication des SEMEPStandardisation des techniques de diagnostic biologique (privé)Formation du personnel
Déclarations plus rapides et plus complètes
04 enquêtes
Le système de notification est renforcé au niveau des laboratoires (publics et privés), CTS, CDR, CD
0 Renforcement de la sérosurveillance sentinelles du VIH et de la syphilis et de l’hépatite chez les femmes enceintes et des groupes à comporte-ments à risquesFormation des personnels des SEMEP
Les enquêtes sérologiques nécessaires à la connaissance, la caractérisation et la cartographie de l’épidémie sont menées
MSPRHINSP - IPA - ANS MDNSecteur privé
MSPRHINSP MDN
06 enquêtes0 Mise en place de la surveillance comportementale des groupes les plus exposés au risque et des groupes vulnérablesMise en place du réseau national de surveillance de deuxième générationFormation des personnels aux études socio-comportementalesDéveloppement de la surveillance intégrée biologique et comportemen-tale aux groupes les plus exposées aux risques
Les enquêtes socio-comportemen-tales nécessaires à la connais-sance des risques sont menées
MSPRHINSP MDNMICLM.Justice
Produit 4.1- Les données relatives à la gestion de la lutte contre l’épidémie sont accessibles aux différents intervenants et servent de base aux réorientations stratégiques
Choix des indicateurs nationaux standardisés et formation des personnels concernés Renforcement et amélioration du circuit et de la qualité et de la vitesse des informations transmises par les différents secteursInformatisation du système d’information
Les systèmes d’informations sont validés
Existence de systèmes sectoriels
Le système d’information sur les IST/VIH/sida est intégré aux différents systèmes d’information sectoriels existants
Les rapports d’activités sont élaborés, validés et diffusés par niveau conformément au dispositif de circulation des données
MSPRHMinistères concernésINSP
Renforcement du système de gestion de l’information stratégique sur la situation des IST/VIH/sida
1 par an au minimum
0 MSPRHMinistères concernés
Produit 4.2- Les données relatives à la gestion de la lutte contre l’épidémie sont disponibles dans les délais pour les décideurs, les planificateurs et les partenaires
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43PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
3.5- AXE STRATÉGIQUE 5 : DROITS HUMAINS ET GENRE
3.5.1- Impact attendu sur les trois axes précédents
Le développement des capacités des différents groupes cibles du programme en matière de droits humains leur permettra de mieux accéder aux différents services de lutte contre les IST/VIH/sida et de les amener à devenir des acteurs de la riposte nationale.
Parallèlement, le renforcement des compétences des intervenants - institutionnels en particulier - dans les interactions avec ces groupes et dans leur accompagnement diminuera sensiblement la stigmatisation et la discrimination de ces groupes prioritaires ; le stigma et la discrimination étant d’importants obstacles devant l’utilisation des services de lutte, une telle action devra donc favoriser cette utilisation et améliorer l’atteinte des résultats des trois axes précédents.
3.5.2- Principaux produits attendus et principales stratégies à mettre en œuvre
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Formation des personnels des SEMEPMise en place d’un système informa- tisé de suivi
Système informatisé dans le secteur de la santé
Un système informatisé de suivi est mis en place et fonctionnel
MSPRHMinistères concernés
Mise en place d’un comité intersecto-rielAtelier de validation de l’évaluation du Plan Stratégique
Evaluation réaliséeUne évaluation à mi-parcours en 2014Une évaluation finale sera menée en fin
MSPRHMinistères concernés
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
IEC de proximité et Campagnes occasionnelles sur les droits humains et les voies de recours
20 %Les populations vulnérables (jeunes et populations mobiles) connaissent leurs droits humains et les voies de recours
Produit 5.1- Les capacités des populations vulnérables et des groupes à haut risque en matière de droits humains sont renforcées.
0
IEC de proximité sur les droits humains et les voies de recours
75 %Les populations à haut risque (PS, HSH, UDI) connaissent leurs droits humains et les voies de recours
0
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Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
IEC de proximité sur les droits humains et les voies de recours
80%
90 %
Les PVIH connaissent leurs droits humains et les voies de recours
0 Formation ciblée par groupe d’intervenantsRendre disponibles les codes éthiques
Les intervenants dans la riposte nationale aux IST/VIH/sida connaissent les principes éthiques
900 Formation ciblée par groupes d’intervenantsRendre disponibles les outils spécifiques de communication
Les intervenants sont formés/sensi-bilisés sur la prévention de la violence basée sur le genre
Produit 5.2- Les capacités des PVIH en matière de droits humains sont renforcées
0
PlaidoyerElaboration de codes éthiquesDiffusion des codes
ExistentDes codes éthiques sont élaborés et mis à la disposition des groupes d’intervenants
Produit 5.3.- Les différents intervenants adoptent des comportements respectueux des droits humains, excluant les différentes formes de stigmatisation et de discrimination, dans tous les contextes de la riposte aux IST/VIH/SIDA
0
Produit 5.4- La question de l’équité en matière genre est prise en compte dans toutes les stratégies de mise enœuvre de la riposte nationale aux IST/VIH/sida
3.6- AXE STRATÉGIQUE 6 : GESTION ET GOORDINATION
3.6.1- Impact attendu sur les axes précédents
Cet axe transversal devra garantir la mobilisation des ressources, la mise en œuvre et le suivi & évaluation pour une riposte efficace contre les IST/VIH/sida. En effet, les différents résultats retenus dans les quatre axes précédents pourront être atteints grâce à la mise en œuvre d’actions pertinentes, ciblées et efficaces. Pour cela, il est indispensable :
◄ que les différentes ressources nécessaires soient mobilisées,
◄ que les actions soient menées de manière intégrée et synergique grâce à une coordination efficace par le Comité National de Prévention et de Lutte contre les IST/VIH/sida,
◄ qu’elles soient régulièrement gérées selon les méthodes modernes et efficaces afin de procéder aux mesures correctrices à temps, et
◄ que les informations utiles à la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des activités de lutte entreprises a travers le pays soient disponibles et accessibles à tous les intervenants.
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45PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
3.6.2- Principaux produits attendus et principales stratégies à mettre en œuvre
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Elaboration des textes complémen-taires (règlement intérieur, TDR des commissions, plans de travail, …) et publication de l’ensemble des textes
Oui
8 (2 par an)
Les textes régissant le CNLS sont diffusés à tous les intervenants de la riposte
0 PlaidoyerOrganisation technique et logistique des réunions du CNLS
Le CNLS tient régulièrement ses réunions semestrielles
4 par wilaya0 PlaidoyerOrganisation technique et logistique des réunions des CW
Les comités de wilaya sont mis en place et tiennent leurs réunions trimestrielles
Produit 6.1- Le Comité National de Prévention et de Lutte contre les IST/Sida (CNLS) et ses démembrements sont mis en place et sont fonctionnels
Renforcement des capacités humaines, matérielles et financières de la coordination centrale
Oui0Les capacités humaines, matérielles et financières de la Direction nationale en charge de cette coordination sont renforcées
Les capacités humaines, matérielles et financières des Directions en charge de cette coordination au niveau des wilayas sont renforcées
Renforcement des capacités humaines, matérielles et financières des coordinations de wilayas
Oui0
Produit 6.2- Les entités en charge de la coordination technique sont renforcées au niveau central et au niveau de la wilaya
90 %0 PlaidoyerOrganisation d’un atelier national de mobilisation des ressources
Le financement nécessaire à la mise en œuvre du PNS 2013-2015 est mobilisé
Oui0 Elaboration et transmission du rapportLe rapport annuel de la mise en œuvre du PNS est adopté et transmis au Premier Ministre, et est par la suite diffusé aux différents intervenants
Etude et adoption de la cartographieOui0Une cartographie de l’ensemble des intervenants est réalisée
Un plan opérationnel est adopté et mis en œuvre
Adoption et mise en œuvre du plan opérationnel
Oui0
Produit 6.3. La coordination et le partenariat entre les différents intervenants (gouvernement, société civile, secteur privé) est renforcé au niveau central et au niveau des wilayas
46
Produits Situation actuelle
Cible en 2015 Stratégies Principaux
intervenants
Réunion de préparation et de coordination des différents acteurs du secteur
Oui
Oui
Il existe une coordination et une intégration des activités de lutte contre les IST/VIH/sida au sein du secteur santé
0 Réunion de préparation et de coordination des différents acteurs des divers secteurs
Il existe une coordination et une intégration des activités de lutte contre les IST/VIH/sida au sein des autres secteurs gouvernemen-taux impliqués
Oui0 Réunion de préparation et de coordination des différents acteurs de la société civile
Il existe une coordination et une intégration des activités de lutte contre les IST/VIH/sida au sein des organisations de la société civile
Produit 6.4- Les activités de lutte contre les IST/VIH/SIDAsont coordonnées et intégrées au sein des différents secteurs
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47PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
4.1- SECTEURS D’INTERVENTION
4.1.1- Les Départements ministérielsLes ministères impliqués sont le ministère en charge de la santé, les ministères de la défense, des affaires étrangères, de l’intérieur et des collectivités locales, de la justice, des finances, des affaires religieuses et des wakfs, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique, de la formation et de l’enseignement professionnel, du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, de la solidarité nationale, de la jeunesse et des sports, et de la communication
4.1.2- La société civile
Les organisations de la société civile dont l’association des PVIH, sont parties prenantes de la mise en œuvre du Plan National Stratégique 2013-2015. Leurs interventions se réaliseront dans la cadre d’un plan d’action, qui identifiera non seulement les champs de compétences de chaque association, mais également les zones d’intervention à travers le territoire national.
L’implication, la répartition équitable des taches, des responsabilités et des financements sur le territoire national et en faveur des différentes cibles et/ou bénéficiaires est une nécessité qui doit permettre une coordination plus efficace de la riposte du secteur associatif au niveau des wilayas.
Le renforcement des capacités institutionnelles et la mise en réseau des associations en un préalable. Pour jouer pleinement leur rôle, les associations bénéficieront d’un appui institutionnel en ressources humaines, financières et matérielles ainsi que dans le domaine de la formation, du renforcement des capacités managériales, de gestion de projets et de mobilisation des ressources financières.
CHAPITRE IV : CADRE INSTITUTIONNEL
ET ORGANISATIONNEL
49PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
4.1.3- Le secteur privé
Les actions du secteur privé s’inscrivent également dans le PNS 2013-2015. Dans le cadre du partenariat entre le secteur privé, l’ONUSIDA et le Comité National de lutte contre le Sida (CNLS), le Forum des Chefs d’Entreprises a été sollicité pour s’inscrire comme acteur national de la lutte contre le VIH/sida. L’intégration du Forum des Chefs d’Entreprises à la lutte en milieu de travail et à l’aide apporté aux associations particulièrement les PVIH constitue un jalon de plus à cette multisectorialité.
4.1.4- Partenariat multilatéral, bilatéral et privé
Le Plan National Stratégique 2013-2015 est élaboré dans un environnement marqué par la volonté de la communauté internationale à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. L’Algérie a participé à toutes ces réunions de haut niveau qui ont énoncé les déclarations suivantes : La déclaration d’Abuja en 2001, la déclaration d’engagement, l’application des « Trois principes », l’Accès Universel aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien d’ici 2010 et la Déclaration politique sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies de juin 2011. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce partenariat multisectoriel entre les organismes nationaux institutionnels et associatifs et les organisations du Système des Nations Unies ainsi que les coopérations bilatérales.
L’implication des partenaires au développement dans le processus de planification, et en particulier à l’atelier national de validation constitue la première pierre du renforcement de ce partenariat visant la mobilisation des ressources complémentaires et l’assistance technique tout au long de la mise en œuvre et du suivi & évaluation du PNS 2013-2015.
Le Secrétariat Technique Permanent du Comité National de Prévention et de Lutte contre les IST/VIH/sida (CNLS) intensifiera le plaidoyer auprès du Forum des employeurs et fournira l’appui technique pour veiller à prévenir les risques d’exclusion des PVIH au sein des entreprises. Il continuera d’appuyer les organisations syndicales et professionnelles pour qu’elles s’impliquent davantage dans la prévention et la lutte contre les risques de discrimination et de stigmatisation des PVIH.
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4.2- DISPOSITIF DE COORDINATION
Il convient, avec l’évolution de l’épidémie en Algérie de mettre en place un cadre institutionnel adapté aux ambitions du PNS 2013-2015 en cohérence et en conformité avec les "Trois Principes". Le Cadre Institutionnel comportera plusieurs niveaux de coordination.
4.2.1- La Structure nationale de coordination
Le « Décret exécutif N° 12-116 du 18 RabieEthani 1433 » (du 11 mars 2012) met en place le Comité National de Prévention et de Lutte contre les IST/VIH/SIDA (CNLS). Ce comité national, présidé par le Ministre en charge de la santé, « est un organe permanent de consultation, de concertation, de coordination et, de suivi et évaluation de l’ensemble des activités de prévention et de lutte contre les IST et le sida ». Il est doté de l’autonomie administrative et financière ; il dispose d’un Secrétariat Technique Permanent au sein de la Direction Générale de la Prévention et de la Promotion de la Santé.
Le mandat du CNLS est ainsi défini : (a) élaborer les mécanismes de mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte et d’assurer leur suivi au niveau national, (b) participer à l’élaboration et à la coordination du programme national de prévention et de lutte contre les IST/sida et de veiller à l’élaboration et à la cohésion des plans d’action sectoriels de concert avec les secteurs concernés, (c) apporter l’appui technique nécessaire aux différents secteurs concernés, (d) évaluer les besoins du PNS et mener le plaidoyer pour la mobilisation de ces ressources, (e) proposer les procédures visant l’harmonisation de l’exécution des différentes action, (f) susciter toute activité ou mesure en conformité avec les priorités nationales, et (g) recueillir, examiner, évaluer et valider les rapports d’activités des secteurs et des wilayas.
Sa composition s’appui sur le principe de multisectorialité et comprend une représentation diversifiée (Ministères, Organisations Nationales, Organisations Syndicales, Société Civile…..).
au titre de l’administration centrale : Plusieurs ministères prennent place à côté du ministère en charge de la santé dont les ministères de la défense, des affaires étrangères, de l’intérieur et des collectivités locales, des finances, des affaires religieuses et des wakfs, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique, de la formation et de l’enseignement professionnel, du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, de la solidarité nationale, de la jeunesse et des sports, et de la communication.
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51PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
au titre des institutions et organismes nationaux, l’office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, de conseil national de l’éthique des sciences de la santé, l’institut national de santé publique, l’institut Pasteur d’Alger, l’agence nationale du sang.
au titre de la société civile, l’organisation syndicale des travailleurs, l’organisation patronale, le croissant rouge algérien, l’association des PVIH et trois associations activant dans le domaine de la prévention et de la lutte contre les IST/sida.
ainsi que trois personnalités nationales reconnues pour leur compétence en matière de prévention et de lutte contre le sida.
Le CNLS sera doté d’un Secrétariat technique permanent et de commissions techniques spécialisées. Il tient ses réunions régulières tous les six mois. Il élabore « un rapport annuel portant bilan de ses activités en matière de prévention et de lutte contre les IST/sida » et le transmet au Premier Ministre.
4.2.3- Le Secrétariat Technique Permanent (STP/CNLS)
Il est chargé de l’administration générale et du fonctionnement du conseil. Il a notamment pour mission de :
◄ assurer l’assistance technique aux travaux du conseil et des unités spécialisées,
◄ assurer et suivre l’exécution des décisions du conseil dans le cadre du PNS,
◄ assurer les activités des commissions techniques spécialisées,
◄ assurer le suivi des comités de wilaya,
◄ recueillir et examiner les rapports semestriels des comités sectoriels, des organisations nationales, des associations et des comités de wilaya.
4.2.4- Commissions techniques spécialisées
Afin d’assurer une mise en œuvre efficace du Plan National Stratégique de lutte contre les IST/VIH/sida, le CNLS se dotera commissions techniques spécialisées permanentes dont :
◄ une commission de Prévention,
◄ une commission de Prise en charge globale,
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◄ une commission de surveillance épidémiologique,
◄ une commission de suivi évaluation,
◄ une commission de communication.
Il pourra se doter de toute autre commission jugée nécessaire.
4.2.5- Structures sectorielles de coordination
Les ministères, les institutions nationales publiques, membres du CNLS seront dotés de structures de coordination sectorielle. Les comités sectoriels doivent disposer d’un plan d’action annuel qui s’inspire des orientations du Plan National Stratégique 2013-2015. Le plan d’action sera budgétisé et comportera un chronogramme des activités.
Les comités sectoriels doivent, en outre, appuyer ces plans d’actions suivant les orientations du plan national stratégique, assurer le suivi de la gestion des ressources pour la lutte contre le VIH/sida au niveau du secteur, réaliser le suivi de la mise en œuvre du plan sectoriel, assurer la collaboration avec les autres secteurs et le Secrétariat Technique du CNLS.
4.2.6- Structures régionales de coordination
Le CNLS dispose, dans chaque wilaya, d’un comité de prévention et de lutte contre les IST/sida : le Comité de wilaya (CW).
Le CW « est chargé, dans le cadre des missions, des orientations et des recommandations du comité national, de la coordination, du suivi et de l’évaluation de l’ensemble des activités de prévention et de lutte contre les IST/sida au niveau de la wilaya ».
Le CW, présidé par le wali, est composé des directeurs des départements ministériels membres du CNLS et présents dans la wilaya ainsi que de certaines organisations nationales (croissant rouge, scouts musulmans) et d’associations activant dans le domaine de la prévention et de la lutte contre les IST/sida.
Le CW tient ses réunions régulières tous les trois mois, élabore « un rapport annuel portant bilan de ses activités en matière de prévention et de lutte contre les IST/sida » et le transmet au Président du CNLS. C
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53PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
5.1- ANALYSE DU FINANCEMENT NÉCESSAIRE
5.1.1- Budget annuel selon les axes stratégiques
Le budget global du PNS s’élève à 8 146 285 000 DZD soit 108 617 000 USD pour la période triennale soit légèrement plus de 36,2 millions USD par année. Les détails sont présentés dans le tableau qui suit. Les axes d’action représentent le principal investissement et plus de 95 % du budget. La gestion, quant à elle, consomme 2,3 % du budget, ce qui constitue un cout de gestion très largement acceptable. Cette dépense représente 2,9 USD par habitant pour l’ensemble des 3 années à venir, soit 97 cents par an et par habitant. C’est un effort important par rapport aux autres maladies prévalentes mais qui peut servir d’exemple de planification de gestion et de stimulation d’un programme vertical tout en veillant à ne pas créer de déséquilibres entre les programmes et autres actions de sante.
CHAPITRE V : FINANCEMENT
ET MISE EN ŒUVRE DU PNS 2013-2015
55PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
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PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
70
5.2- MOBILISATION DES RESSOURCES
5.2.1- Mobilisation des ressources nationales
L'évaluation du PNS 2002-2006 et du PNS 2008-2012 ont fait ressortir, parmi les faiblesses de la riposte nationale, l’absence de ligne budgétaire spécifique au VIH/SIDA dans les budgets des comités sectoriels gouvernementaux, dont celui de la santé et la participation quasi insignifiante du secteur privé. Malgré cela, l’Etat consacre annuellement des dépenses non négligeables dans la lutte contre le VIH et notamment dans la prévention, le dépistage et la prise en charge des PVIH.
5.2.2-Mobilisation des ressources internationales
A travers le programme commun et les accords bilatéraux, le PNS 2013-2015 mobilisera une partie du budget. Cependant, malgré les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires, des ressources additionnelles sont indispensables pour la mise en œuvre du PNS afin d’atteindre les résultats escomptés. Pour ce faire, le STP/CNLS organisera des rencontres avec tous les partenaires au développement pour promouvoir les informations sur les besoins dans les différents domaines. En dehors de cette phase de promotion auprès des partenaires au développement, la mobilisation des ressources financières internationales, nécessite une véritable stratégie qui sera mise en place et assurée par le STP/CNLS.
5.3- STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE DU PNS 2013-2015
5.3.1-Opérationnalisation du PNS 2013-2015
L’opérationnalisation du PNS 2013-2015 se basera sur le plan opérationnel qui sera élaboré de manière participative avec les principaux partenaires impliqués, en identifiant les activités à réaliser par domaines prioritaires d’action pour chaque population cible et les ressources nécessaires.
Les plans opérationnels élaborés par les secteurs et parties concernés permettent de détailler les activités à mettre en œuvre et de définir les responsabilités dans un cadre de complémentarité et de synergie.
5.3.2- Principales étapes et conditions de succès
Ainsi, à la suite de la validation du PNS et de son plan de suivi et évaluation, une stratégie de mobilisation des ressources sera mise en œuvre en vue (i) d’obtenir des engagements précis et fermes autour de niveaux de financement par source de financement, et (ii) de dégager les principaux défis et enjeux de la mise en œuvre effective de ce PNS.
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Parallèlement, le PNS servira de base à l’élaboration des plans opérationnels sectoriels pour la biennie 2012-2013 incorporant les plans de suivi et évaluation avec la participation des différents acteurs de la riposte nationale ; ces plans opérationnels seront conçus et mis en œuvre par les différents intervenants ou groupes d’intervenants et par niveau où chaque partenaire déterminera son champ d’intervention et les activités qu’il se chargera d’accomplir, et/ou les ressources nécessaires à leur accomplissement.
Plusieurs mesures ou actions conditionneront l’efficacité de cette mise en œuvre :
◙ La mise en place et le renforcement des capacités humaines, matérielles et financières du CNLS, des CW et des autres entités de coordination et de suivi & évaluation ;
◙ Le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et financières, par l’inscription d’une ligne budgétaire VIH/sida dans le budget national au niveau des différents secteurs ministériels intervenants et des collectivités locales ;
◙ L’Intensification des actions de formation des différentes catégories de personnels intervenants sanitaires, sociaux et associatifs et ce dans les différents domaines (prévention, soins, appui psychosocial, IEC/CCC) ;
◙ Le renforcement des capacités d’interventions des associations de PVIH et de la société civile ;
◙ La mise en place d’un système de suivi- évaluation visant notamment à disposer d’une base de données et d’indicateurs nationaux (ressources, activités, résultats, impact) fiables et accessibles ;
◙ La répartition des taches entre tous les partenaires selon les priorités nationales et les compétences de chacun ;
◙ La mobilisation d’autres ressources nationales et internationales en faveur de la lutte contre le VIH (secteur privé, bailleurs internationaux).
PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
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Table des Matières
Remerciements 3
Liste des acronymes 5
Introduction 7
Chapitre I : Analyse de la situation et de la riposte 11
1.1. Historique de la lutte contre les IST/VIH/sida 11
1.2. Analyse de la situation nationale de l’épidémie 121.2.1. Caractéristiques générales de l’Algérie 121.2.2. Données épidémiologiques sur les IST/VIH/sida 13
1.3. Analyse de la riposte nationale au sida 181.3.1. Analyse Forces Faiblesses Opportunités Contraintes 181.3.2. Analyse du système de santé 201.3.3. Analyse du cadre institutionne 20
Chapitre 2 : Orientations stratégiques de la riposte au sida 23
2.1. Vision de la riposte nationale 232.2. Fondements et principes directeurs du PNS 2013-2015 242.3. Populations prioritaires 252.4. Priorités du PNS 2013-2015 26
Chapitre 3 : Axes stratégiques du PNS 2013-2015 27
3.1. Axe stratégique 1 : Prévention de la transmission sexuelle et 27 sanguine du VIH3.1.1. Résultats d’impact 273.1.2. Résultats d’effets, produits, stratégies et principaux intervenants 27
3.2. Axe stratégique 2 : Elimination de la transmission du VIH 34de la mère à l’enfant 3.2.1. Résultats d’impacts 343.1.2. Résultats d’effets, produits, stratégies et principaux intervenants 34
3.3. Axe stratégique 3 : Prise en charge globale des PVIH 363.2.1. Résultats d’impacts 36
3.1.2. Résultats d’effets, produits, stratégies et principaux intervenants 36
PLAN NATIONAL STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LES IST/VIH/SIDA 2013 - 2015
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3.4. Axe stratégique 4 : Surveillance épidémiologique, suivi et évaluation 38
3.4.1. Dispositif de suivi & évaluation 38
3.4.2. La surveillance épidémiologique 42
3.4.3. Principaux produits attendus et principales stratégies à mettre en 43 œuvre
3.5. Axe stratégique 5 : Droits humains et genre 443.5.1. Impact attendu sur les trois axes précédents 44
3.5.2. Principaux produits attendus et principales stratégies à mettre en 44 œuvre
3.6. Axe stratégique 6 : Gestion et coordination 453.6.1. Impact attendu sur les axes précédents 45
3.6.2. Principaux produits attendus et principales stratégies à mettre en 46 œuvre
Chapitre 4 : Cadre institutionnel et organisationnel 35 494.1. Secteurs d’intervention 35 494.2. Dispositif de coordination 3 51
Chapitre 5 : Financement et mise en œuvre du PNS 2013-2015 39 555.1. Analyse du financement nécessaire 39 555.2. Mobilisation des ressources 53 705.3. Stratégie de mise en œuvre du PNS 2013-2015 70
5.3.1. Opérationnalisation du PNS 2013-2015 70
5.3.2. Principales étapes et conditions de succès 70