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Psaume 40 pour le 7° dimanche du temps ordinaire B Encore un psaume peu connu : il n’est utilisé que pour le 7° dimanche de l’année B, donc tous les 3 ans et à condition que le carême ne commence pas trop tôt. Ce psaume 40 est la plainte d’un malade il comporte 4 strophes et une doxologie. Nous allons le lire en entier. La première strophe est un rappel universel. Heureux qui pense au pauvre et au faible : le Seigneur le sauve au jour du malheur. ! Il le protège et le garde en vie ; heureux sur la terre, Seigneur, ne le livre pas à la merci de l’ennemi ! Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance si malade qu’il soit, tu le relèves Puis le malade se plaint surtout de son exclusion : la maladie était interprétée comme la conséquence d’une faute : J'avais dit : « pitié pour moi, Seigneur, guéris-moi, car j'ai péché contre toi ! » Mes ennemis me condamnent déjà : « Quand sera-t-il mort, son nom effacé ? Si quelqu’un vient me voir, ses propos sont vides ; il emplit son cœur de pensées méchantes, Il sort, et dans la rue il parle. Unis contre moi mes ennemis murmurent, à mon sujet, ils présagent le pire : « C’est un mal pernicieux qui le ronge ; le voilà couché il ne pourra plus se lever » Même l’ami, qui avait ma confiance et partageait mon pain, m’a frappé au talon. Ces dernières paroles sont citées par St Jean dans son évangile à propos de la trahison de Judas. L’apôtre avait la confiance de Jésus et il l’a « frappé au talon ». C’est aussi ce que dit le livre de la Genèse en parlant du serpent « il meurtrira au talon » la descendance d’Ève. Jésus est cette descendance : il livre le combat définitif contre le mal : il en passera par la mort. Mais la dernière strophe lance un appel confiant. Là encore nous pouvons penser à Jésus qui dans son innocence met en Dieu toute son espérance : Mais toi, Seigneur, prends pitié de moi ; relève-moi, je leur rendrai ce qu’ils méritent. Oui, je saurai que tu m'aimes si mes ennemis ne chantent pas victoire. Dans mon innocence tu m'as soutenu et rétabli pour toujours devant ta face. Béni soit le Seigneur, Dieu d’Israël, depuis toujours et pour toujours ! Amen ! Amen ! Le psaume, nous l’avons vu, se termine par une doxologie, une parole à la gloire de Dieu : il y en a quelques unes qui rythment l’ensemble du psautier, à la fin de chacune des 5 parties de ce livre. Pour ce 7° dimanche nous verrons Jésus accueillir le paralysé descendu par le toit devant lui grâce à 4 compagnons. Nous comprenons comment, dans la tête des spectateurs la paralysie est liée au péché, mais aussi comment Jésus va à l’encontre de l’exclusion du malade en le guérissant. Voici les versets retenus : Heureux qui pense au pauvre et au faible : le Seigneur le sauve au jour du malheur. Il le protège et le garde en vie ; il le soutient sur son lit de souffrance.

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J'avais dit : pitié pour moi, Seigneur, guéris-moi, car j'ai péché contre toi ! Mes ennemis me condamnent déjà : « Quand sera-t-il mort, son nom effacé ? » Mais toi, Seigneur, prends pitié de moi, et je saurai que tu m'aimes. Dans mon innocence tu m'as soutenu et rétabli pour toujours devant ta face. Le refrain est : Guéris mon âme, Seigneur, car j'ai péché contre toi. Voici une première mis en œuvre proposée par la revue Signes au n° 218

La guérison montrée par l’évangile gagne tous ceux qui sont dans la maison : le malade est porté et non mis à part, accueilli et non rejeté et finalement il trouve sa place, son chemin au milieu d’une foule dense. C’est vraiment un monde nouveau qui se construit comme le dit le prophète Isaïe dans la 1° lecture : »Ne voyez-vous pas les germes ? » Quelle bonne question ! Et nous, que voyons nous germer aujourd’hui ? Cette participation de l’entourage nous pouvons la retrouver dans la mise en œuvre : proposer à l’assemblée de répéter la dernière ligne de chaque strophe après la soliste .Cette seconde musique est de Frédéric Desenclos au n°144 du psautier de l’année B édité par « Église qui chante ».

Pour chanter ce psaume, pour le faire nôtre, il est important de se mettre à la place du paralysé. Il est descendu par ses quatre compagnons au bout de cordes sur son brancard : comme un cercueil dans une tombe. Au fond du trou, au bout de la vie, dans l’ultime désespoir : Jésus se tient là ! Oui, nous n’avons jamais rien vu de pareil ! ! Comme s’écrie la foule après la guérison et le pardon donné par Jésus.

Jean Pierre Belliard


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