Infections et parasitoses
intestinales aigue s
en ligne sur / on line onwww.em-consulte.com/revue/lpmwww.sciencedirect.com
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Presse Med. 2013; 42: 66–67� 2012 Elsevier Masson SAS.
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ossier thématiqueKey points
When should request a stool c
A stool culture needs a medicaonly in a case of clearly definedThe clinical context must be suggThe detection of the bacterial
defined strategy to optimize a
Standardized stool culture is focommunity practice and for pati3 days. Clostridium difficile toperformed in case of nosocomialdetections are limited to define
Quand faut-il demander une coproculture ?
Bertrand Picard
Université Paris 13/Nord, faculté de médecine, hôpital Avicenne, service debactériologie–virologie, hygiène, 93000 Bobigny, France
Correspondance :Bertrand Picard, Hôpital Avicenne, service de bactériologie-virologie-hygiène,125, rue de Stalingrad, 93000 Bobigny, [email protected]
Disponible sur internet le :20 décembre 2012
ulture?
l prescription and is justified acute diarrhea.estive of a bacterial etiology.agents has to follow a well-rigorous prescription.r patients treated in medicalents hospitalized for less thanxin testing is systematically
diarrhea. Additional bacteriald indications.
Points essentiels
La coproculture doit être uniquement utilisée en cas de diar-rhée aiguë bien identifiée et sur prescription médicale.Le contexte clinique doit être évocateur d’une cause bacté-rienne.La recherche des agents bactériens doit relever d’une stratégiebien définie visant à optimiser la juste prescription.La coproculture standard est utilisée en pratique de ville etchez un patient hospitalisé depuis moins de trois jours. Larecherche de la toxine de Clostridium difficile est systématiqueen cas de diarrhée nosocomiale. Les recherches complémen-taires sont limitées à des indications définies.
Les gastroentérites aiguës sont l’un des plus fréquentsmotifs de consultation en pratique de ville, en particulier enpédiatrie, mais également à l’hôpital. Cependant, la plupart deces affections sont d’origine virale ; les rotavirus étant respon-sables de plus de 50 % des cas, surtout chez le nourrisson. Leurdiagnostic virologique est alors rarement nécessaire et nerelève que des cas d’infections sévères du nourrisson, desdiarrhées du sujet immunodéprimé ou de certains contextesépidémiologiques particuliers comme les cas groupés ou no-socomiaux.
Contexte général de la coprocultureEn bactériologie, la pratique de la coproculture doit corre-spondre à une stricte prescription médicale qui est décidéeaprès élimination d’une cause non infectieuse de diarrhée.La diarrhée aiguë correspond à l’émission d’au moins troisselles molles ou liquides par jour depuis plus de 24 h et moinsde 14 jours. De plus, des éléments du contexte clinique doiventêtre évocateurs d’une cause bactérienne : fièvre supérieure ouégale à 40 8C, présence de glaire ou de sang dans les selles, lesdouleurs abdominales, retour de zone d’endémie [1]. En re-vanche, on élimine de la pratique de la coproculture l’existence
tome 42 > n81 > janvier 2013http://dx.doi.org/10.1016/j.lpm.2012.10.013
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Quand faut-il demander une coproculture ?Infections et parasitoses intestinales aigue s
de selles moulées, d’une diarrhée chronique, le contrôle aprèstraitement d’une diarrhée d’origine bactérienne.
Les différentes recherches répondent à descontextes cliniques et épidémiologiquespertinentsLa recherche de la dizaine d’agents bactériens responsables dediarrhées infectieuses doit relever d’une stratégie bien définievisant à une politique de juste prescription [2,3].La coproculture standard cherche les agents les plus fréquentsdans un contexte limité à la diarrhée aiguë en ville ou chez unpatient hospitalisé depuis moins de trois jours : Salmonella spp,Shigella spp, Campylobacter spp. La recherche de Yersinia spp estajoutée chez l’enfant. Si le patient est hospitalisé depuis plus detrois jours, la coproculture standard n’est pas indiquée sauf s’ilexiste des comorbidités de type infection par le VIH ou neu-tropénie ou un contexte évoquant des cas groupés de gastro-entérites nosocomiales ou des toxi-infections alimentaires
Références[1] Thielman NM, Guerrant RL. Acute infectious
diarrhea. N Engl J Med 2004;350:38-47.[2] Bauer TM, Lalvani A, Fehrenbach J, Steffen I,
Aponte JJ, Segovia R et al. Derivation and
validation of guidelinenteropathogenic batridium difficile in ho2001;285:313-9.
tome 42 > n81 > janvier 2013
collectives (TIAC).La recherche de toxine de Clostridium
difficile sera systématique en cas de diarrhée nosocomiale.La recherche d’autres agents pathogènes (Vibrio, Plesiomonas,Aeromonas, Escherichia coli entérohémorragique, E. coli en-teroinvasif, Yersinia spp) sera demandée en cas de négativitéde la coproculture standard et/ou devant des contextescliniques et épidémiologiques particuliers comme, par exem-ple, un voyage récent en zone d’endémie, un syndromecholériforme, une diarrhée hémorragique ou un traitementantibiotique.Une nouvelle prescription ne doit être effectuée que si lesrésultats de la première coproculture sont négatifs et qu’il y apersistance de la diarrhée.L’objectif des recommandations est d’obtenir un taux minimalde positivité de 2 à 3 % des coprocultures standard et de5 à 10 % des recherches de toxine de C. difficile.
es focteriaspita
Déclaration d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts enrelation avec cet article.
r stool cultures for other than Clos-lized adults. JAMA
[3] Guerrant RL, Van Guilder T, Steiner TS,Thielman NM, Slutsker L, Tauxe RV. Practiceguidelines for the management of infectiousdiarrhea. Clin Infect Dis 2001;32:331-51.
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