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Page 1: Rapport annuel Swiss Engineering 2006

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Swiss Engineering UTSRapport annuel

L’ A S S O C I AT I O N D E S I N G É N I E U R S E T D E S A R C H I T E C T E S

Design industrielMise en forme technique =

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Editeur: Swiss Engineering UTS, Weinbergstrasse 41, Case postale 6383, CH-8023 Zurich, téléphone 044 268 37 11,

Fax 044 268 37 00. Secrétaire générale: Christina Vogelsang, Dr. chim. Ing. EPF; Suisse romande: Monique Ryf Cusin; Concept, rédaction:

Logos&Forum GmbH, Margrith Raguth, CH-6535 Roveredo; Photos Meyer-Hayoz Design Engineering, 8406 Winterthur, Mise en page,

composition et corrections: symedya.com gmbh, CH-9400 Rorschach; Impression: Birkhäuser+GBC AG, Römerstrasse 54,

CH-4153 Reinach

Contacts avec Swiss Engineering: Toutes les adresses et informations concernant l’association peuvent être consultées à l’adresse

www.swissengineering.ch ou demandées par téléphone au numéro 021 617.79.79 auprès du secrétariat romand.

Impressum

Les conditions essentielles à un bon

design sont l’ouverture d’esprit de

l’entrepreneur et le travail en équipe

de ses designers et ingénieurs

Page de garde: modélisation 3D et réalisation d’un groupe d’impression rotatif offset UV.

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Swiss Engineering – Rapport annuel 2006Table des matières

Impressum

Table des matières

Le comité central

Éditorial

Rapport du président centralMauro Pellegrini

Rapport du secrétaire généralAndreas Hugi

Perspectives de la nouvelle secrétaire généraleChristina Vogelsang

Design Point de vue du groupement professionnel Design & Development AssociationEnrico Tedaldi

DESIGN INDUSTRIEL

La logique de la qualitéReportage sur le designer industriel Wolfgang K. Meyer-Hayoz

Aussi bien que ça en a l’airInterview avec le designer industriel Axel B. Bott

REPRÉSENTATION DES INTÉRÊTS / POLITIQUE

Modification des articles de la Constitution sur la formationKurt Schellenberg, membre du comité central

Politique de la profession au niveau européenRudolf Küpfer, membre du comité central

RÉSEAU

Région romandeMonique Ryf Cusin, directrice du secrétariat romand

Regione della Svizzera ItalianaMonica Gianelli, présidente de la section Tessin

Chambre d'ExpertsXavier Koeb, président de la Chambre d’Experts

Swiss Engineering ConsultantsMauro Pellegrini, président central

SA édition UTSAlois Balmer, président du Conseil d'administration

Swiss Engineering Award

INFORMATION

Effectif des membresSections et groupements professionnels

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Catherine FormicaVice-présidente

Un design réussi est le fruit du

savoir et de l’intuition

Les conditions essentielles à une techni-

que intelligente sont la créativité et le

savoir-faire

Mauro PellegriniPrésident central

Kurt SchellenbergVice-président

Martin Perrot Rudolf Küpfer

Alexander Ferro Reinhard Wiederkehr Monique Ryf CusinSecrétaire romande

Jean-Marc Pache Christina VogelsangSecrétaire générale

LE COMITÉ CENTRAL

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Le «design» de l’association

La constance et le changement sont les signes distinctifs d’une association qui réussit.Constance dans la détermination générale des objectifs, constance dans l’engagement,constance dans la culture de l’association. Changement par contre dans les axes posésdans le cadre de la détermination générale des objectifs, changement dans les moyens d’at-teindre ces objectifs, changement aussi dans la manière d’aborder les partenaires et dansles rapports entre membres. Sur tous ces plans, Swiss Engineering UTS s’adapte aux chan-gements de la société, de l’économie et de la politique. La priorité de l’association demeu-re cependant d’exercer son influence sur le développement de la société, de l’économie etde la politique pour que toutes trois évoluent dans le sens des buts de l’association.Les axes d’activités principaux de l’association pour les prochaines années que j’ai définisen tant que président central en collaboration avec le comité central, le secrétariat général,les sections et les groupements professionnels sont décrits dans le rapport du présidentcentral (p. 6). Mais permettez-moi ici de mettre en avant les axes en rapport avec le design,fil rouge de ce rapport annuel. Je souligne que nous souhaitons asseoir notre position de«porte-voix et porte-parole de la technique», et ainsi rehausser la réputation des ingénieurs,des architectes et de la technique en général – une tâche particulièrement urgente si l’onpense au manque actuel d’ingénieurs qualifiés. Les publications, la «Journée de laTechnique», notre engagement dans la politique de formation et notre présence dans lesmédias nous permettent de jouer ce rôle. Dans toutes ces activités, la manière de nous pré-senter joue un rôle prépondérant et c’est là que se pose la question du design.Ce n’est pas aux peccadilles extérieures que je me réfère. Il ne s’agit pas ici des multiplesaccessoires qui servent à marquer une «corporate identity», mais de ce qu’apporte un bondesign: une forme qui parvient à servir les fonctions d’une chose ou d’un service et quigrâce à son esthétique parvient à éveiller l’attention. Pour nous, il s’agira d’avoir une attitu-de ouverte, convaincante et riche en initiatives, mais aussi la capacité d’adopter d’autresattitudes. Et derrière ces attitudes, les contenus doivent rester visibles et perceptibles: desobjectifs fixés clairement, des visions et des connaissances tangibles. Car il s’agit de contribuer à la visibilité de l’association et par l’association, à rendre plus visi-bles les prestations et le rôle social de ses membres.

Mauro PellegriniIng. él. ETS/UTSPrésident central Swiss Engineering UTS

Éditorial

Source des illustrations

Avec l’aimable autorisation de Meyer-Hayoz Design Engineering AG, Winterthour, www.meyer-hayoz.com

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Iy a cinq ans, notre association professionnelle -Swiss Engineering UTS se trouvait face à des défisde taille. Le secrétariat général ainsi que la E-plate-forme et l’administration des membres devaientêtre réorganisés et un assainissement des financess’imposait. L’introduction du système de Bologne et les consé-quences pour les membres de Swiss EngineeringUTS qui en ont suivi ont nécessité un travail intensifau niveau politique. D’autres pas importants ont étéfaits, tels que le renforcement de la collaborationavec d’autres associations et avec les autorités ainsique l’engagement de Swiss Engineering UTS pourde meilleures conditions d’admission au registresuisse (REG) pour les titulaires de diplômes ETS /HES. Et finalement Swiss Engineering UTS est par-venue à devenir un porte-voix en matière de poli-tique de formation dont les prises de position trèspertinentes ont été largement entendues. Grâce à cet engagement sur tous les fronts et au tra-vail très professionnel du comité central, SwissEngineering UTS peut être satisfaite des cinq der-nières années. Tous les objectifs fixés ont étéatteints. Je souhaite profiter de cette tribune pour adressermes sincères remerciements à mon prédécesseurà la présidence du comité central Ruedi Noser ainsiqu’à notre secrétaire général de longue dateAndreas Hugi. Andreas Hugi a quitté SwissEngineering durant l’année sous revue pour se con-sacrer à de nouvelles tâches. C’est avec joie et degrandes attentes que notre comité central a élu enoctobre Madame Christina Vogelsang au poste desecrétaire générale. C’est un signe clair que nousexprimons en plaçant une ingénieure diplômée à ladirection de notre association. Nous sommes con-vaincus de nous être ainsi donnés les meilleuresconditions pour réaliser les objectifs stratégiques denotre association. Swiss Engineering UTS représente en Suisse lesintérêts de toutes les disciplines spécialisées dansles domaines de l’ingénierie et de l’architecture.Comme toutes les associations, Swiss Engineering

UTS doit lutter pour ses membres. C’est pourquoiles questions du comment rester attractif aux yeuxdes membres existants et du comment gagner denouveaux membres occuperont intensément lesacteurs de l’association durant les prochainesannées. Ce sont justement ces défis qui me moti-vent à m’investir en tant que président central dansla destinée de l’association et de travailler avec mescompagnons de lutte pour atteindre ces objectifs.Mais seule la motivation ne suffit pas. Durant maprésidence, j’userai de mon professionnalisme, dema collaboration active, de ma compétence et demon aptitude à agir en commun pour atteindre cesobjectifs. Je suis convaincu que l’envie d’agir estgrande au sein de notre association et que toutesles personnes impliquées sont prêtes à collaboreractivement. En automne de l’année sous revue, le comité cen-tral s’est fixé de nouveaux axes stratégiques qu’ilsouhaite suivre dans les années à venir comme desbuts de l’association pour le bien de la professionautant que de ses membres. Il est convaincu quel’avenir de l’association se trouve dans une collabo-ration plus étroite entre le comité central, les grou-pements professionnels et les sections. En avril déjàle comité central a rencontré les groupements pro-fessionnels et ensemble ils ont discuté dans lecadre d’un workshop de renforcer les démarchescommunes avec des objectifs de contenu. Ce pasimportant indique la direction que va prendre SwissEngineering UTS à l’avenir. Lors de la conférencedes présidents qui a obtenu un grand succès ennovembre à Wil (SG), les sections / groupementsprofessionnels et le comité central sont parvenus àun accord de prestations qui vient concrétiser lesstratégies mises en place. Cela a permis de déter-miner un cadre qui nous permettra de placer lesmembres au centre de l’associationSwiss Engineering UTS va solidifier sa position de«porte-voix et porte-parole de la technique» et ainsirenforcer la réputation des ingénieurs et des archi-tectes tout comme celle de la technique en généraldans la société. Swiss Engineering UTS mettra sesprestations de services ainsi que son réseau à la dis-

Mauro PellegriniIng.él. ETS/UTS Président central Swiss Engineering UTS

Rapport du président central

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position des ingénieurs et des architectes afin defavoriser leurs opportunités professionnelles demanière ciblée. Ajoutons encore que SwissEngineering UTS assume la fonction de médiateurentre les hautes écoles et l’industrie en défendantles intérêts de tous les ingénieurs et encourage ainsiactivement la recherche appliquée en Suisse. Au niveau politique, l’association a été très occupéel’année passée avec la réforme de Bologne, uneimportante «voie de service» pour les membres deSwiss Engineering UTS. Avec l’arrivée des nouveaux titres bachelor etmaster, qui à l’avenir seront décisifs en matière deconditions d’engagement, de permis et de libreexercice de la profession, un désavantage menaçaitles détenteurs des titres actuels. Les EPF et les uni-versités ont rapidement réagi en mettant leurs diplô-mes au niveau du master. Un réglage de ce type nes’est pas fait pour les diplômes des hautes écolesspécialisées. C’est pourquoi Swiss Engineering UTS s’estengagée en faveur d’une formation de master surmesure qui permet aux détenteurs de titres HESd’acquérir un degré master sans devoir suivre uncursus d’étude entier mais qui tient compte desrésultats déjà atteints et des qualifications acquisesdurant les études, les perfectionnements et lesexpériences professionnelles. La demande d’une telle formation est indéniable. Enfévrier 2006, plus de 4'000 ingénieurs et architectesHES donnaient leur avis lors d’un sondage online surle sujet. Parmi eux, 8% estimaient le degré master«impératif à l’exercice de leur profession». En mai 2006, Swiss Engineering UTS et l’associati-on faîtière suisse des diplômés HES ont exposé auxreprésentants des hautes écoles spécialisées, à laconférence suisse des directeurs cantonaux de l'in-struction publique ainsi qu’à la Confédération leurconcept reformulé de formation master sur mesurepour les titulaires HES. Les réactions ont été trèspositives. La Conférence suisse des hautes écolesspécialisées (CSHES) qui a repris la direction de ceprojet, reconnaît le besoin d’agir en faveur des titu-laires HES à qui une formation master complémen-

taire apporte des avantages professionnels et éviterespectivement de sérieux désavantages. LaCSHES tend la main au service d’une solution qui –en ce qui concerne les ingénieurs et les architectes- doit encore être retravaillée dans les détails par laconférence des recteurs des hautes écoles techni-ques spécialisées (FTAL). Swiss Engineering UTScollabore avec les hautes écoles spécialisées et l’of-fice fédéral compétent et espère un résultat positifpour ses membres. Il est évident que pour ses activités notre associati-on se doit de regarder au-delà des frontières. C’estpourquoi Swiss Engineering UTS s’engage intensé-ment depuis de nombreuses années dans l’organi-sation faîtière européenne FEANI et entretient descontacts amicaux avec les associations partenaires,particulièrement avec l’association allemande desingénieurs (VDI) avec laquelle elle a signé durantl’année sous revue un accord de double adhésionstratégique pour Swiss Engineering UTS et pour sesmembres. En collaboration avec la société suisse des ingé-nieurs et des architectes SIA, Swiss EngineeringUTS a déposé une candidature pour les journéesmondiales des ingénieurs en 2011 à Genève. Lesens et le but de cette candidature commune estd’une part l’organisation commune du congrès avecla SIA et d’autre part le souhait de SwissEngineering UTS de stimuler son ouverture interna-tionale et son effort de partenariat avec d’autresassociations et organisations.En tant que nouveau président central, mes prioritéssont de consacrer une attention accrue à nos sec-tions et groupements professionnels et de collabo-rer encore plus intensément avec eux. Je me réjouis de pouvoir mener Swiss EngineeringUTS vers un avenir rempli de succès, avec l’appuid’un comité central engagé, d’une équipe admini-strative professionnelle ainsi que de présidents desections et de groupements professionnels motivéset naturellement avec le soutien des nombreuxmembres de l’association.

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Imprimante à étiquettes: produit fini.

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L’année 2006 a été marquée pour SwissEngineering UTS par la passation du poste de pré-sident central à Mauro Pellegrini. C’est lors de l’as-semblée des délégués du 20 mai 2006 à l’EPFL deLausanne que le vice-président de l’association,âgé de 47 ans, a été élu comme successeur duconseiller national Rudi Noser qui se retire aprèssix ans de présidence. Mauro Pellegrini voit danssa fonction de président central l’opportunité depromouvoir l’estime et la reconnaissance du travaildes ingénieurs et des architectes dans la société.Pour ce faire, il compte sur la collaboration intensi-ve des quelque 50 sections et groupements pro-fessionnels de l’association.En guise de remerciement pour ses six années deprésidence, le président central sortant RuediNoser a été nommé membre d’honneur par lesdélégués. Ruedi Noser, conseiller national radicaldu canton de Zurich et président du groupe Noser,a pris le poste de président central en 2000 en initi-ant un processus intensif de changements radi-caux au sein de l’association, lequel a trouvé sonexpression en 2002 avec le changement de nomde l’association en «Swiss Engineering UTS».Durant la présidence de Rudi Noser, l’association aacquis une position entendue et prise très ausérieux sur la scène politique en sa qualité dereprésentante des ingénieurs et des architectes.C’est surtout dans les domaines de la politique deformation et de la politique professionnelle (réfor-me de Bologne et reconnaissance des titres) quel’association a remporté des victoires appréciablespour ses membres et pour l’ensemble de la pro-fession, ce qui aujourd’hui lui vaut en tant que par-tenaire l’estime et l’écoute autant des milieux poli-tiques que de l’administration et des hautes écolesspécialisées. Début mars 2006, Swiss Engineering UTS et laSIA, société suisse des ingénieurs et architectes,ont déposé une candidature commune pour l’orga-nisation de la «World Engineer’s Convention2011»: les deux associations professionnelles veu-lent faire venir les quatrièmes journées mondialesdes ingénieurs en automne 2011 à Genève. Celles-ci se dérouleront sous le thème «Engineers andthe Energy Challenge» et elles devront réunir pourun programme de congrès captivant plus de 3'000ingénieurs et chercheurs venus du monde entierdans la ville internationale de Genève. Avec une hausse des salaires de 1.7%, les ingé-nieurs et architectes ont profité cette année enco-re d’une conjoncture économique stable. C’est ceque démontre l’étude sur les salaires réalisée par

Swiss Engineering UTS, à nouveau publiée en2006: selon l’étude sur les salaires, un ingénieur ouun architecte suisse détenteur d’un diplôme HESou EPF a gagné en 2006 entre 102'000 et 130'000francs selon la branche (médiane minimale etmaximale du salaire annuel brut sans bonus selonla branche). Le résultat est une augmentation de1.7% du salaire annuel, qui place en 2006 les ingé-nieurs et les architectes nettement au-dessus de lahausse des salaires générale de 1%.Manquons-nous d’ingénieurs? Quelles opportu-nités s’offrent à la relève des ingénieurs enEurope? C’est autour de ce thème de discussionque se sont rencontrés le directeur de notre asso-ciation partenaire VDI et le chef du personneld’ABB Renato Merz le 7 septembre à Zurich dansle cadre de la signature d’un accord de doubleadhésion entre Swiss Engineering UTS et l’asso-ciation des ingénieurs allemands (VDI). SwissEngineering UTS souhaite à l’avenir intensifierdavantage ce partenariat stratégique avec saconsœur allemande. Le 1er novembre, Christina Vogelsang a pris saplace de nouvelle secrétaire générale de notreassociation professionnelle. Cette ingénieure enchimie diplômée de l’EPF vient remplacer AndreasHugi, qui après cinq années d’activité dans notreassociation ouvre sa propre agence en affairespubliques à Berne et à Zurich. Le comité centralsous la nouvelle direction de Mauro Pellegrini atrouvé en Christina Vogelsang la personne idéalepour concrétiser les nouvelles priorités stratégi-ques pour les années à venir de l’association quele comité central a adoptées en automne 2006(voir le rapport du président). La conférence desprésidents de fin novembre a confirmé ces nou-veaux objectifs stratégiques et elle a intensémenttravaillé pendant tout un week-end sur des thèmesinternes à l’association et à l’amélioration de lacollaboration entre sections, groupements profes-sionnels et comité central. Elle a ainsi poursuivi letravail en différents workshops qui avaient déjàcommencé en avril de l’année sous revue. Fin novembre, la SATW et Swiss Engineering UTSont organisé ensemble à l’EPF de Zurich la pre-mière journée nationale de la technique sur lethème «Technique et médecine – les espoirs sont-ils trompeurs?». A la recherche de nouvelles solu-tions et stratégies de diagnostics et de guérisonsde maladies, des médecins collaborent aujourd’huiavec des ingénieurs, des biologistes avec des phy-siciens et des chimistes avec des techniciens deprocédés et tous forment ensemble un réseau derecherche. suite en page 10

Andreas HugiSecrétaire général Swiss Engineering UTS

Rapport du secrétaire général

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Le secrétariat général peut construire sur une base forte d’initiatives et de visions qu’il s’a-git de renforcer et d’élargir. Telle est en guise de contrat-cadre la vision que le comité cen-tral a adoptée en septembre 2006 et dans laquelle il définit Swiss Engineering UTS commeune association d’ingénieurs et d’architectes dont la mission est de soutenir le développe-ment professionnel de ses membres et de promouvoir leur image au sein de la société. Envue de concrétiser cette vision, la secrétaire générale met entre autre l’accent sur le déve-loppement des partenariats de Swiss Engineering UTS avec l’économie, la politique et lesécoles, comme par exemple dernièrement en soutenant des programmes de promotion(NaTech Education) motivant les jeunes intéressés à choisir des professions techniques oudes sciences de la vie. Au sein de l’association, le partenariat avec les sections et les grou-pements professionnels doit être renforcé pour permettre aux membres de faire partie inté-grante à tous les niveaux d’un réseau mutuellement actif, professionnellement compétentqui soit ancré dans les sphères autant économiques que politiques. Le secrétariat généraldoit lui-même encore renforcer dans ce réseau son rôle de centre de services efficace etconvivial, par exemple en développant les formations et perfectionnements ainsi que le ser-vice de placement. En ce qui concerne les contacts vers l’extérieur, la secrétaire généralese consacre avec une attention particulière d’une part à la nouvelle conception du siteInternet et d’autre part à intensifier les collaborations outre-frontières, comme celle récem-ment initiée avec la VDI.

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Christina VogelsangDr. chim. Ing. EPF/UTSSecrétaire générale Swiss Engineering UTS

Perspectives de la nouvelle secrétaire générale

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Le mot design vient du latin «designare» (= mar-quer d’un signe distinctif) et désigne aujourd’huiautant le projet et les dessins de projet que l’assig-nation d’une forme et la forme ainsi générée d’unobjet utilitaire, couleur comprise. Le mot designrenvoie tout particulièrement à des produits indu-striels dont la forme est moderne, pratique, fonc-tionnelle et belle, mais il est aussi la traduction cor-recte du terme «construction» en anglais.

Le design ne vient jamais seul, il véhicule toujoursune image et un message émotionnel, que ce soitla force, la vitesse, la finesse, la propreté, l’élégan-ce ou tout simplement la fonction.

Le design industriel associe directement design etmise en forme, construction et image projetée. Ledesign est le résultat du développement d’un nou-veau produit, il doit techniquement respecter leslois de la physique et les conditions posées par latechnique. Le design industriel renvoie aux émo-tions et il est soumis à certaines tendances.

Enrico TedaldiGroupement professionnel SE Design & Development AssociationMembre du comité

Design

Nous développons et créons de nouveaux produitset le Design and Development nous permet de défi-nir les principes fondamentaux qui font que ces pro-duits sont adaptés au marché, que nous gardonsdes parts futures du marché et que notre entrepri-se prospère.

Suite de la page 8Rapport du secrétaire général, Andreas HugiCela a conduit ces dix dernières années à uneavancée considérable de la connaissance scientifi-que ainsi qu’à une multitude de nouvelles applica-tions et de nouveaux produits dans le domaine destechniques médicales. Suffisamment de raisonspour choisir le thème «Médecine et technique»pour la «Journée de la Technique 2007». Le sym-posium s’était fixé comme objectif de montrer pardes exemples concrets la direction actuelle queprend la recherche et de la mettre en perspectiveavec les besoins de la pratique et de la société.

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Depuis l’idée de produit jusqu’à son lancement sur le marché enpassant par le prototype, il est indispensable qu’à toutes ces éta-pes les différentes disciplines de l’ingénierie communiquent par lebiais d’un réseau interdisciplinaire.

Les bonnes idées et les discussions pour parvenir à un designlogique ne connaissent pas d’horaires réglés...

Illustration page 10: Design pour une machine à tisser parmi les plus rapides au monde. Avec cette machine 3 à 4 fois plus performante qu’une machine à tisser à jet d’air moderne comparable, le fabricant a réinventé le tissage.

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DESIGN INDUSTRIEL

Une première impression immédiate se dégagede la visite du Technopark de Winterthour: objectivité,clarté, ouverture. C’est ici que travaille l’équipe deWinterthour du groupe Meyer-Hayoz DesignEngineering Group. L’entreprise est active à Winter-thour depuis 1985 et dispose d’une équipe interdisci-plinaire composée de 10 collaborateurs/trices. La lignestratégique choisie se concentre sur des produitscomplexes et le développement de la communicationdans les domaines de l’industrie des biens d’investis-sement et de la technologie médicale.Le Technopark Winterthour n’ignore pas l’ancien siteindustriel respectable sur lequel il est bâti, bien au con-traire: son atmosphère novatrice s’inspire de cet espritde la production et le lien avec la place industrielle suis-se est immédiat. Le CEO Wolfgang K. Meyer-Hayoznous accueille chaleureusement dans un spacieuxbureau meublé de manière sobre et fonctionnelle.Celui qui de nombreuses années était présidentd’honneur de l’association suisse des designers"swiss-design-association" (sda) entre très vite dans levif du sujet. La table de séance est large et longue,prête à accueillir toutes les idées, concepts et works-hops interdisciplinaires qui sont à l’origine d’un bondesign industriel. Le groupe Meyer-Hayoz Design Engineering comptecinq domaines d’affaires stratégiques déterminants:suivant le principe «Form follows Function», ils incar-nent bien plus que la structure du projet, mais tout leprocessus de travail, de l’idée au lancement du produitsur le marché: - Innovation et développement de stratégies de design, sur la base de la stratégie d’entreprise du client)

- Design industriel et ingénierie design d’interface utilisateur et architecture temporaire(concept de stands pour foires et salons)

- Design de la communication et du Corporate Branding, travail des textes compris.

La discussion dérive rapidement sur des exemples decas qui mettent en évidence le travail et les résultatsdes différents stades de réflexion (avant, pendant etaprès la conception) derrière lesquels la motivation debase est toujours de trouver la manière d’améliorer etde simplifier la fabrication de produits, de la rendre plussûre, plus concurrentielle, meilleur marché et plusutile. Ce n’est qu’à ce moment que peut commencerle processus de conception basé sur des analyses clai-res, rationnelles et structurées. Il s’agit d’une part d’ob-server minutieusement la manière dont les gens tra-vaillent avec des produits et d’autre part d’optimiser ledéroulement des opérations techniques.

Car pour cette agence de design, utilité alliée à qualitésont les ingrédients essentiels qui feront que les pro-duits s’imposent sur le marché. D’une part les produitsdoivent faire leur preuve au moment où l’usager lesutilise et d’autre part, ils doivent garantir le retour surinvestissement de l’entrepreneur. Meyer-Hayoz ren-voie au nouvel axe de recherche du prof. Mihai Nadin,le concept d’anticipation, qui souvent permet que dessolutions complètement inédites se révèlent, dontl’aptitude au service est ensuite vérifiée au moyen demaquettes ou de modélisations CAD. Pour que cela se produise, le maillage du réseau entreles différentes disciplines de l’ingénierie doit êtredense, souligne Meyer-Hayoz. Il ne s’agit pas seule-ment d’anticiper des prémices techniques ou écono-miques, mais des exigences socio- et multiculturellesfigurent aussi au cahier des charges. En général, larègle suivante s’applique: plus tôt il est possible de tra-vailler en réseau à la détermination d’objectifs com-muns, plus les solutions développées seront écono-miques, efficaces et durables. En présence de systè-mes de produits complexes, cela peut demanderbeaucoup de temps. Toute une série de développe-ments de produits sortant des sentiers battus confir-ment la justesse de ce mode de faire; ils ont d’ailleursété salués par de nombreux prix de design internatio-naux prestigieux. Le design de produits contribue fortement à renforcerune marque et à lui préserver son actualité. Les nom-breuses exigences, la masse d’informations et leséchanges de données internationaux ne peuvent actu-ellement être maîtrisés que par une structure IT trèsperformante. Et des solutions de design intelligentesconstituent aujourd’hui une «matière première»importante pour notre industrie, notre pays et notrecompétitivité au niveau international. Cela comprendégalement la question du traitement des droits de pro-priété intellectuelle (législation suisse sur le design).Meyer-Hayoz sait de quoi il parle: en tant que repré-sentant de la profession des designers suisses, il aactivement collaboré aux discussions et à l’élaborationde la loi européenne en vigueur sur le design.

Reportage réalisé par Axel B. Bott

Exemples de design de produits de l’entreprise:

- Groupe Gallus, CH-St. Gall

Imprimante rotative à étiquettes Gallus RCS 330

- Adhoco AG, CH-Winterthour

système domotique avec auto-apprentissage pour un habitat intelligent

- VITA Zahnfabrik H. Rauter GmbH & Co. KG, D-Bad Säckingen

Solutions de système pour le secteur dentaire et des prothèses

- Sultex AG fabrication de machines, CH-Zuchwil

Machine à tisser multiphase

La logique de la qualitéWolfgang Meyer-HayozCEO du groupe Meyer-Hayoz Design Engineering, Winterthour/Constance

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La représentation graphique du projet permet au designer industriel de donner un premier visage à des produits qui sans cesse doivent être améliorés pour répondre à la demande.

Système de pilotage communicatif, le produit indique systéma-tiquement le contenu de ses différentes fonctions et permet ainsiune utilisation adaptée.

Le design industriel n’optimise pas seulement les fonctions d’usage, mais aussila fabrication et la rentabilité. L’exemple du couvercle pour récipient à poudre deproduits dentaires, où plusieurs fonctions sont assumées par un seul élément.

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Interview avec le designer industriel Axel Bottsur l’avenir du design industriel, sur le bon et lemauvais design industriel et sur le lien entredesign industriel et science-fiction.

Monsieur Bott, qu’est-ce que le design industri-el?Le design industriel est la mise en formes convi-viales de produits en série et de leur guide d’uti-lisateur. Le design industriel est en premier lieuun instrument à stimuler le chiffre d’affaire (ceque de nombreux collègues aux ambitions arti-stiques n’entendront pas volontiers...). Mais: «laforme suit la fonction» et non l’inverse, ce quid’ailleurs est le principe central de l’évolutionnaturelle. En quoi réside le sens du design industriel?Le sens du design industriel est de rendre lesproduits vendables. Vendable est ce qui est utileet donne à l’acheteur le sentiment d’avoir investidans une plus-value. La plus-value peut être: un délicieux espresso, lareconnaissance des voisins parce que l’on pos-sède un grill design, l’envie des collègues pour labelle voiture, l’admiration des convives pour lenouveau salon design; mais c’est aussi le travailfacilité par un outil parfaitement conçu ou encoreun meilleur vin - ça aussi, c’est du design indu-striel! Un bon designer en est conscient et conçoit desproduits précurseurs qui sont simplement meil-leurs de tous points de vue. Car il faut bien savoirque le design industriel prévoit à chaque cycle devie d’un produit une solution pour le prochaincycle!Qu’est-ce que le bon design industriel?Ce qui correspond à la fonction et s’impose surle marché comme le «state of the art», c’est-à-dire des objets qui s’expliquent d’eux-mêmes,dont on parle et que chacun veut avoir – ou neveut précisément pas avoir. Un bon design indu-striel polarise les goûts... et simplifie la tâche dumarketing dans la création de groupes cibles. ...et qu’est-ce que le mauvais design industriel?Tout ce qui ne fonctionne pas. Et tout ce qui parplagiat détruit sans vergogne des branches d’ac-tivités économiques. Je ne pense pas ici à dessolutions concurrentielles qui surpassent l’origi-nal et qui ainsi stimulent le marché. Récemmentje me suis laissé aller à acheter un «téléphonemobile design» avec headset. Je l’ai rangé dansun tiroir et il n’en est plus ressorti. Trop compli-qué d’utilisation, commandes trop petites, un pur

gag technologique – c’est aussi du mauvaisdesign, même si ça se vend bien. Nous en con-cluons que le mauvais design est aussi lié à unecertaine bêtise, celle de l’utilisateur (moi danscet exemple) qui ne comprend pas tout ou cellede l’article de marque qui n’a pas saisi non plusque les produits doivent être au service des genset non le contraire!Le designer industriel doit se battre sur plusieursfronts en même temps – celui de la faisabilitétechnique, ergonomique, économique etesthétique. Comment s’accommode-til de cesdifférentes contraintes? Il ne s’en accommode pas – s’il veut être consé-quent – ou il pose des priorités très pragma-tiques. En premier lieu, il s’agit d’un mandat deconception, de mettre en valeur un produit aumoyen de caractéristiques qui le feront vendre.Celles-ci peuvent tout à fait être le fruit d’étudesde simulation poussées en vue de trouver laforme et la fonction optimales. Des perles d’in-novations peuvent en effet ressortir de tellesétudes. Mais c’est au designer qu’il incombe deconvaincre son mandant de la pertinence de samanière de procéder. S’il y parvient, l’article demarque pourra connaître un succès de vente. Lafaisabilité revient toujours à des arguments éco-nomiques. Le cas du mandant souhaitant undesign précis est plus rare. Il doit alors disposerde beaucoup de liquidité pour l’imposer sur lemarché. En plus du choix esthétique, le designer industri-el a-t-il aussi une influence sur le matérian d’unproduit? Les matériaux sont la substance qui constitue lesrêves! L’évolution a fait de l’être humain un êtresensoriel, matériel, haptique, en quête d’expéri-ences. A quels matériaux donnons-nous notreconfiance, lesquels rejetons-nous? Il suffit audesigner de penser à ce qui touche les sens, et ila gagné! Grâce à son imagination créatrice, il semet à la place du client et lui propose exacte-ment ce dont il a envie. Inutile de décrire exhau-stivement ce que cela signifie, mais le designerindustriel doit être capable d’agir à de nombreuxniveaux tous plus complexes et multifonc-tionnels les uns que les autres s’il veut créer unproduit éloquent à grand succès. Les meilleuresconditions sont réunies lorsque les départe-ments développement et design collaborent dèsle début avec la même intensité que le marketingavec la direction.

Axel B. BottDesigner HES/UTS

Aussi bien que ça en a l’air

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La protection de l’environnement est un thèmed’actualité. Les matériaux alternatifs font-ils par-tie des sujets de préoccupation du designer indu-striel?Je comprends bien votre question, mais je mepermets de préciser le terme «matériaux alterna-tifs». La recherche sur les matériaux doit d’abordprouver que ces alternatives sont effectivementrentables et qu’elles remplacent de façon dura-ble les matériaux conventionnels. C’est le bilanénergétique du produit sur toute sa durée de viequi sera prépondérant. Je vois les choses souscet angle: à l’avenir, ce n’est que peu le matériauen lui-même qui sera décisif, mais plutôt sescaractéristiques, des mots-clé comme nanotech-nologie c’est-à-dire la combinaison adéquate detechnologie et de matériaux. Les produits pure-ment naturels ont d’ailleurs le désavantage – ouaussi l’avantage - qui leur est propre d’être natu-rellement dégradables, ce dont il faudra désor-mais tenir compte.Le design – et également le design industriel – ades aspirations artistiques qui vont au-delà del’esthétisme pur. Peu sont les contemporains quiassocient les attributs de l’art et de l’esthétiqueau métier d’ingénieur. Les ingénieurs qui se per-fectionnent dans le design industriel sont-ils uneespèce rare?Non, ce ne sont pas des originaux, ils sont sur lebon chemin. Dans les domaines du pragmatismeet de la systématique, l’ingénieur dépasse lecréatif. Le design industriel regroupe de nom-breuses disciplines techniques, et c’est là où lebât blesse. La technique, c’est de la construc-tion, l’art, c’est de l’émotion. L’art industriel n’apar contre par forcément quelque chose à voiravec le design industriel. Monsieur Bott, vous avez travaillé de nombreu-ses années en tant que designer. Comment ledesigner industriel peut-il se représenter lesinteractions entre son produit et les change-ments sociaux?Le designer doit donner la démonstration de sasolution, et ce avec une telle intensité qu’elle endevient objet de culte. Prenons des exemplesd’icônes du design, telles que Dior, Stark, Collani,Antinori, Porsche, Lagerfeld ou même lesBeatles. Ces produits envoient des signaux, carils proposent des réponses aux émotions. Etc’est à ce niveau que vous pouvez évaluer ledesigner: a-t-il réussi à canaliser les sentimentsd’une communauté de fans (acheteurs) de taillesuffisante? Si tel est le cas, il peut modifier lasociété.

Le design moderne est également un hommageau futur. Quel est le lien entre design industriel etscience-fiction? Notre monde actuel est le produit du travail denombreux ingénieurs du passé. Notre présentn’est que le futur de ce passé. Une grande partiede ce que les designers projettent aujourd’hui etque l’on pourrait qualifier de futuriste va un journous accompagner au quotidien. Et d’ailleurs rienn’est nouveau, tout existe déjà sous forme d’i-dée. La science-fiction est ce que l’on peut s’i-maginer; ce qui existe, mais considéré depuis unautre point de vue. Dans quelle mesure l’ordinateur a-t-il changé lemétier de designer industriel ces dernièresannées? L’ordinateur permet de réduire un coûteux travailde détail, il peut générer des formes idéales.Mais il est important de souligner que l’ordina-teur ne peut pas (encore) remplacer la «dimensi-on illogique» humaine. Car les produits en sériesont dessinés pour les êtres humains et nonpour le processus de fabrication lui-même. Lecoup de patte sera toujours garant du dernierfinish.Quels conseils donneriez-vous à un jeune ingé-nieur qui s’intéresse au design industriel? Afin d’ouvrir les portes à son enthousiasme, jeconseille des stages dans des bureaux de designou dans le département marketing de grandesmarques. Mais en plus du talent dans les domai-nes techniques, il doit aussi faire preuve de sen-sibilité pour les formes, les proportions et lesmises en relation complexes. Il trouvera alorsrapidement la haute école spécialisée adéquateet le stage approprié. Et il doit stimuler sa créati-vité: comment est-ce qu’il améliorerait des pro-duits connus?Selon vous, quelles sont les perspectives pour ledesign industriel?A chaque évolution technologique, le designindustriel a ses heures de gloire. Pour que celapuisse être, il faut des ingénieurs, une formationcomplète, une créativité éveillée mais aussi l’in-telligence inhérente à la discipline qui est de vou-loir et pouvoir gérer toutes les contraintes. Lesnombreux champs d’action vont conduire lemétier à des compétences et des variantesentièrement neuves et interdisciplinaires. Ledesigner industriel est en soi tout ce que peutnous offrir l’avenir – car il anticipe pour nous etporte déjà en lui toutes les solutions.

Questions posées par Margrith Raguth.

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REPRÉSENTATION DES INTÉRÊTS / POLITIQUE

L’évènement de l’année 2006 de loin le plusimportant en matière de politique de formation aété l’approbation massive du peuple et de tous lescantons à la modification des articles de laConstitution sur la formation (articles sur la forma-tion). Avec sur toute la Suisse une participation auscrutin de 27.8%, la modification de la Constitutiona été plébiscitée avec un pourcentage de 85.6%.L’approbation la plus forte a été atteinte dans lecanton de Berne avec 92.9% de oui et la plus fai-ble dans le canton d’Appenzell Rhodes intérieuresavec 59.2%. Un dénouement à notre avis heureuxà une votation importante pour l’avenir de notrepays.Qu’impliquent ces articles de la Constitution sur laformation?Vu la valeur qu’accorde la population à la formation,qui la considère comme la base de la prospérité etde la compétitivité de notre pays, un «espace suis-se de formation» perméable et de grande qualitédoit être mis en place. Suite à quoi il faudra tendreà une harmonisation de l’instruction publique. Siles cantons ne parviennent pas à des solutionshomogènes, la Confédération pourra les imposer.Différentes filières de formation doivent trouverune reconnaissance sociale équivalente. A l’avenir,la Confédération et les cantons piloteront ensem-ble le domaine des hautes écoles, facilitant ainsil’harmonisation des niveaux d’enseignement, dupassage de l’un à l’autre, de la reconnaissance desinstitutions et des diplômes et des principes definancement.

Quelles sont les prochaines étapes?La législation doit maintenant faire suite auxarticles de la Constitution. Un projet de loi rédigépar des experts aété soumis jusqu’à la fin 2006. Iln’est pas facile de pronostiquer la durée que vontprendre les étapes suivantes, telles que consultati-on interne, révision, approbation du ConseilFédéral, consultation publique, mise au point,adoption par le Conseil fédéral à l’attention del’Assemblée fédérale, délibérations et décisions del’Assemblée fédérale, éventuellement votationpopulaire, entrée en vigueur. Pour notre part, nousavons un intérêt à ce que la loi soit rapidementédictée. Il faut espérer qu’en rapport avec cette législation,la Suisse - organisée de manière fédérale enmatière d’instruction publique - aborde la problé-matique des doublons que les autres pays ne peu-vent depuis longtemps plus se permettre. Lespetits «royaumes» doivent disparaître. Cela signifieque les facultés coûteuses comptant peu d’étudi-ants dans les hautes écoles universitaires et lesfilières comptant peu d’étudiants dans les hautesécoles spécialisées doivent être regroupées oucarrément éliminées. C’est ainsi que des structu-res efficaces peuvent voir le jour. Si la Suisse veutrester attractive en matière de formation et derecherche – et c’est ce qui est préconisé dans lesarticles de la Constitution sur la formation – elle nepeut pas ignorer cette concentration des forces. L’objectif de la réforme de Bologne consiste à réa-liser un espace européen de l’enseignementsupérieur et de la recherche qui soit concurrentielet dynamique. Les principaux axes de la réformesont le système de formation en deux cycles

Prof. Kurt SchellenbergIng. civ. HES/UTS/SIA/REG AVice-président Swiss Engineering UTS

Modification des articles de la Constitution sur la formation

Le design industriel pour les biens d’investissement facilite la compréhension et le maniement des produits et des opérations de travail complexes.

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bachelor et master et l’introduction d’un systèmede crédits favorisant la transparence et la mobilité.En 1999, la Suisse comptait parmi les premierssignataires de la Déclaration de Bologne. En com-paraison internationale, la mise en œuvre de laréforme en Suisse peut être qualifiée de rapide.La Conférence universitaire suisse (CUS) a adoptéle 4 décembre 2003 les «Directives pour le renou-vellement coordonné de l’enseignement des hau-tes écoles universitaires suisses dans le cadre duprocessus de Bologne» (Directives de Bologne).Ces directives sont contraignantes tant pour lescantons universitaires que pour la Confédération etassurent la coordination à l’échelle suisse de lavaste réforme des études universitaires qui a étéinitiée par la «Déclaration de Bologne» en 1999dans toute l'Europe. D’ici 2010, toutes les filièresd’études devraient se dérouler selon le nouveaumodèle d’étude en deux étapes.Depuis l’automne 2005, la majorité des filières deshautes écoles spécialisées se déroule selon lesystème du bachelor. Comparabilité du diplôme du premier échelon d’étude.Le premier échelon d’étude s’achève par le diplô-me de bachelor qui devrait permettre d’entrer dansle monde du travail ou de poursuivre sa formation.Le deuxième échelon sera sanctionné par un diplô-me de master, équivalent à la licence ou au diplô-me actuel et condition sine qua non pour l’acquisi-tion d’un doctorat.Contrairement aux hautes écoles universitaires, laloi sur les hautes écoles spécialisées imposecependant que le premier échelon s’achève par lediplôme bachelor, ce qui dans la règle prépare les

étudiants à un diplôme au statut de qualificationprofessionnelle. La loi sur les hautes écoles spé-cialisées prévoit plus loin un deuxième échelond’étude dans les hautes écoles spécialisées quidoit mener à un diplôme master. A l’exception desétudes d’architecture, aucune autre filière masterpour la formation d’ingénieur n’a pour le momentété établie et si cela devait se produire, elles serai-ent introduites de manière restrictive. Ce qui esttrès regrettable. Le fait est qu’il est quasiment impossible pour lesdiplômés bachelor de hautes écoles universitairesayant suivi des études en sciences techniques ounaturelles de rentrer dans la vie professionnelle surla base de leur diplôme. Le CEO de StarragHeckert AG, Frank Brinken, affirme à ce sujet:«Les diplômés bachelor sont plutôt inutiles et coû-tent énormément les premières années.» Des étu-des en haute école spécialisée à orientation tech-nique se concluront dans la règle avec un diplômebachelor qui doit faire office de qualification pro-fessionnelle. En automne 2008, les premiers titu-laires de diplômes bachelor sortiront des hautesécoles spécialisées. Nous sommes curieux de lamanière dont l’économie réagira au niveau de qua-lifications exigé des ingénieurs fraîchementdiplômés (qualifications professionnelles, espritd’équipe, sensibilité aux cultures étrangères, bon-nes connaissances linguistiques).

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N’étant pas membre de l’UE, la Suisse tente derégler les rapports qu’elle entretient avec cette der-nière par des accords bilatéraux. L’accès à la pro-fession n’a jusqu’à présent pas été réglé. Sans lui,la reconnaissance des titres et des diplômes nesignifie pas autorisation d’exercer un emploi. Par lebiais de notre travail au sein de la FEANI(Fédération Européenne d’Association Nationalesd’Ingénieurs), nous entretenons un contact actifavec l’Europe. Les représentants suisses collabo-rent à plusieurs dossiers et de cette façon, laSuisse fait en quelque sorte partie de l’Europe. La FEANI regroupe les associations nationalesd’ingénieurs issues de 29 pays européens dont lerôle est de représenter les ingénieurs. Dans cha-cun de ces pays, les associations d’ingénieurs sont

regroupées par un comité national de la FEANI. LaFEANI rassemble ainsi plus de 90 associationsnationales d’ingénieurs reconnues dans leurs paysrespectifs comme les représentantes à un niveaunational de la profession d’ingénieur. Par le biais deces associations nationales, la FEANI représenteles intérêts d’environ 2 millions d’ingénieurs enEurope.Lors de l’Assemblée Générale 2006 à Prague, laFrance a été réadmise. La Serbie a été admisecomme membre et la Russie comme membreprovisoire. La FEANI s’engage avec pour objectif de mettretous les ingénieurs d’Europe à l’unisson ainsi quede renforcer et d’améliorer l’identité de la professi-on. Ainsi un «Code of Conduct» (Code de condui-te pour ingénieurs) et un texte sur le thème

Rudolf KüpferArchitecte HES/UTS/SIAet membre du comité central

Politique de la profession au niveau européen

L’aspect visuel des nouveaux produits n’est pas le seul à compter; leur technique de production doit elle aussi faire ses preuves.

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«Research and Development» ont-ils été adoptésà Prague. De plus, la FEANI a des responsabilitésdans le projet « EUR ACE2 », une société d’accré-ditation de l’UE dans le cadre de la mise en appli-cation de la procédure de Bologne. La mise en application des accords de Bologne seconcrétise rapidement en Europe, mais en Suisseaussi. En 2008 déjà, les hautes écoles spécialiséessuisses remettront les premiers diplômes bache-lor. Les diplômes qui suivront. Mais aujourd’huidéjà il semble de plus en plus clair qu’un jour, cesera le titre de master qui prendra la position de «mesure de toute chose » dans l’espace européen.On peut aujourd’hui déjà affirmer que dans l’espa-ce euro-péen, les opportunités sont plus grandespour les ingénieurs qui se présentent avec un titrede master que pour les ingénieurs détenteurs d’un« diplôme bachelor ». Sur la base de la "European Directive on Recogni-tion of Professional Qualifications" (2005/36/EC), cesont les pays d’accueil qui définissent les critèresd’admission. Afin d’optimiser la transparence, laFEANI a développé une "Professional Card" ou« ENGCARD ». Cette carte d’identification doit per-mettre d’améliorer l’acceptation et la libre circulati-on des ingénieurs. L’Union Européenne finance laprochaine étape de développement du projet« ENGCARD », que la FEANI réalise avec EURO-CADRES et qui consiste en la procédure de certifi-cation et en le développement du modèle desdonnées. Ce modèle a été repris de L’EURING quia fait ses preuves et se base sur la formule sui-vante :

B + 3U + 2(U/T/E) + 2E

oùB maturité ou maturité professionnelle,U études en hautes écoles

(ETS, HES, EPF) d’au moins 3 ans,T stage reconnu, etE activité professionnelle

correspondante en tant qu’ingénieur

U, T et E doivent selon la formule livrer un résultatde sept ans.

Pour les plus de 30'000 détenteurs du titreEURING, le passage au système ENGCARD doitêtre simplifié. Bien qu’elle ne puisse pas garantirl’accès à la profession, la carte professionnelle faci-lite cependant l’accès à l’emploi car la qualificationet la vérification sont standardisées.

La phase des concepts doit se conclure en 2007 etles premières ENGCARD pourront être délivréesen 2008 dans le cadre d’une phase pilote. Swiss Engineering UTS s’implique activementdans ce processus et se charge d’en informerrégulièrement ses membres par le biais de sonjournal spécialisé «Swiss Engineering RTS».

L’UE a dernièrement créé de nombreux docu-ments d’identification en vue d’améliorer la trans-parence et de faciliter la mobilité :

- Europass CV - Europass Language Passport - Europass Mobility - Europass Certificate Supplement - Europass Diploma Supplement

Une contribution supplémentaire à la transparenceet au rapprochement prend forme avec le projetEUR ACE (Accreditation of European EngineeringProgramms). Ce projet crée un label européen,facilite la reconnaissance des filières d’études par-delà les frontières et promeut la reconnaissancemutuelle des titres de fin d’étude.Le comité national de la FEANI et de la WFEOentretient des relations étroites avec la WFEO«World Federation of Engineering Organizations».La Suisse a posé sa candidature en proposantGenève pour le «World Engineers Convention2011». Le congrès sera consacré au thème del’énergie. Un thème d’actualité qui parallèlement àd’autres domaines scientifiques, tels que la nano-technologie et le génie génétique, occupera ingé-nieurs, scientifiques ainsi que l’ensemble de lasociété du 21ème siècle. Un congrès mondial quise déroule en Suisse avec Genève comme lieu demanifestation constitue une opportunité uniquepour notre pays. D’ailleurs la Suisse, ses hautesécoles et ses hautes écoles spécialisées derenommée internationale avec leurs différents pro-jets de recherches se trouvent justement en pre-mière ligne sur le front de la recherche climatiqueet énergétique.

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RÉSEAU

Après les festivités du centenaire en 2005, la Suisseromande s'est concentrée à nouveau sur des activitésplus régionales: première journée Swiss EngineeringSuisse romande à St-Imier, séminaire de police des con-structions à Yverdon-les-Bains, Forum Entreprises de laHES-SO à Fribourg sans compter les différentes mani-festations de formation continue dans les cantons. Et aumois de mai, la section de Lausanne a eu l'honneur et leplaisir d'organiser l'assemblée des délégués à l'EPFL,avec un passage de témoin au niveau de la présidencecentrale et une intervention du président de l'EPFL,Patrick Aebischer. La section de Lausanne avait bien fait les choses pourrecevoir les délégués de Swiss Engineering de toute laSuisse. Après l'organisation de la Conférence des prési-dents à l'automne 2005, la section a profité d'un certainnombre de synergies pour cette assemblée des délé-gués. Le samedi 20 mai, Ruedi Noser, président centraldepuis 6 années, passait le témoin à Mauro Pellegrini,membre jusqu'ici du comité central et vice-président.Cette assemblée des délégués se tenait dans le cadrede l'EPFL, de manière à marquer la volonté de SwissEngineering d'être l'association de tous les ingénieurs etarchitectes. Le président de l'EPFL, Patrick Aebischer,était l'invité de cette assemblée. Devant un public forméessentiellement d'ingénieurs et d'architectes, il s'estexprimé sur la question de "la formation d'ingénieur: quel-le valeur pour la Suisse". A cette occasion, il a souligné lanécessité pour les étudiants de faire preuve de souples-se pour s'adapter à la compétitivité internationale. L'E-PFL a effectué des changements importants dans sescursus de formation, de manière à mieux préparer lesjeunes aux défis de demain. L'accent a ainsi été mis surl'esprit d'entreprise, la maîtrise des langues et descompétences sociales, ainsi que sur la créativité. Une ori-entation qui porte ses fruits, puisque l'EPFL voit seseffectifs grandir régulièrement. Les autres manifestations importantes organisées par lesecrétariat romand ou par les sections et groupementsprofessionnels avec l'aide du secrétariat romand se sontconcentrées à l'automne. Début octobre, SwissEngineering participait avec les forces vives de la sectionde Fribourg au "Forum Entreprises HES-SO". Organisépour la 2e fois sur le plan romand, il était abrité dans lesbâtiments de l'Ecole d'ingénieurs et d'architectes deFribourg. Swiss Engineering en a profité pour faire uneprésentation de l'association aux futurs diplômés et pourleur faire connaître la dernière "brochure Salaires", récem-ment sortie de presse. Près d'une centaine d'étudiantsont profité de l'offre "une année gratuite" pour rejoindrel'association à cette occasion. Swiss Engineering UTSétait une nouvelle fois sponsor de la manifestation, assu-rant ainsi à l'association une grande visibilité.

Le 6 octobre, c'est l'EIVD qui ouvrait ses portes àYverdon-les-Bains pour fêter ses 50 ans d'existence ainsique sa nouvelle identité sous le nom de HEIG-VD, suiteà un rapprochement avec la Haute Ecole de Gestion.Swiss Engineering en a profité pour tenir un stand et serappeler au bon souvenir de nombreux anciens étudi-ants. Poursuivant sur cette lancée, la région romande a vécu àfin octobre deux manifestations d'importance. La pre-mière était organisée par le groupement des ingénieursen géomatique (GIG), sous forme d'un séminaire de poli-ce des constructions. Organisé pour la 3e fois, maisseulement tous les 4 ans, il vise à donner aux nouveauxélus communaux du canton de Vaud les informationsnécessaires pour maîtriser le vaste domaine de la policedes constructions et des autorisations et problèmesafférents. A nouveau il s'est avéré que le sujet était bienchoisi, puisque plus de 140 représentants des autoritéset/ou des services communaux ont participé à cettejournée.La palme revient toutefois en 2006 à la section Transjuraqui, pour fêter son 100e anniversaire, s'est lancée dansl'organisation de la première journée Swiss Engineering–Transjura. Le thème retenu était celui de "la valeur dutitre Bachelor dans l'économie" et permettait ainsi d'in-former les différents publics sur les transformationsamenées et attendues par l'introduction du processusde Bologne. Blaise Roulet, vicedirecteur de l'OFFT, GuidoFrosio, directeur de l'ingénierie à la HE-ARC, ou encoredes représentants de l'économie et du marché de l'em-ploi se sont succédés à la tribune pour aborder cette pro-blématique. Une table ronde a permis ensuite à plusieurspersonnes du public de discuter ouvertement de tousces changements. La section Transjura avait soigné lapréparation de cette journée jusque dans les moindresdétails, ce qui a engendré un travail considérable pourlequel Swiss Engineering leur adresse ses plus vifsremerciements.En novembre, la Chambre d'Experts organisait sondésormais traditionnel séminaire d'automne à Lausanne.Cette fois-ci – ouverture européenne oblige, le thèmechoisi offrait la possibilité aux participants d'échangerleurs expériences avec des experts français.

Pour le secrétariat romand, l'aide à l'organisation et à lapréparation de toutes ces manifestations va exactementdans le sens choisi par Swiss Engineering d'encouragerles sections et les groupements professionnels en lesdéchargeant d'une partie des tâches administratives.Les manifestations qui ont un retentissement certaincontribuent à augmenter la notoriété des métiers d'ingé-nieurs et d'architectes ainsi que celle de SwissEngineering UTS. Des axes stratégiques définis par l'as-sociation pour 2006 et pour les années à venir.

Monique Ryf CusinSecrétaire romande

Région romande

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L’anno 2006 è stato caratterizzato per la sezioneTicino dal cambiamento della presidenza in seguitoalle dimissioni del presidente ing. Roberto Vala-perta e alla nuova elezione della presidente arch.Monica Gianelli avvenuta durante l’assemblea ordi-naria del 6 maggio 2006 a Lugano-Castagnola.La nuova strategia della sezione è stata improntataa sviluppare un dialogo diretto e trasparente fra ilcomitato ed i suoi membri, senza tralasciare i con-tatti con interlocutori esterni.Per migliorare la gestione dei membri a livellosezionale è stata creata una banca dati con la pos-sibilità di visionare informazioni generali relative aimembri della sezione.In collaborazione con la CAT - conferenza delleassociazioni tecniche - è stato creato un nuovo se-gretariato - dal 1 marzo 2007 con sede a Bellinzona,il quale si prefigge di analizzare, informare e coor-dinare eventi o tematiche di importanza cantonale.Altro tema importante sviluppato è stata la pubbli-cazione delle prestazioni offerte da Swiss Engi-neering, mediante la creazione di un appositovolantino stampato in lingua italiana indirizzato pre-valentemente agli studenti. A tale proposito è statocreato il "premio swiss engineering Ticino” dedica-to prevalentemente ai diplomati Bachelor dellaSUPSI.Sempre nell’ambito studentesco ed in collabora-zione con la fondazione Swiss Engineering, stiamo

sviluppando un regolamento per assegnare unaborsa di studio, "Swiss Engineering TI”, a studentiche frequentano una formazione parallela all’attivitàprofessionale e che hanno più di 25 anni. Il rappor-to con i gruppi professionali esistenti è stato inten-sificato e a tale proposito ci stiamo riorganizzandoper illustrare in modo chiaro ai nuovi soci le possi-bilità di partecipare attivamente all’Associazione,entrando a far parte di una sezione e/o rispettiva-mente in un gruppo professionale.Voluto espressamente dalla presidente della sezio-ne Ticino il nuovo sito web www.swissenginee-ring-ti.ch propone in modo chiaro una visione dell’-organizzazione e delle attività della sezione.La sezione infine è stata impegnata attivamenteper l’allestimento e l’organizzazione delle manife-stazioni legate al centenario della sezione Ticinoche cade nell’anno 2007; lo stesso avrà comemomento importante la serata di gala del 9 giugno2007 che si svolgerà a Brissago anche con la pre-senza dei delegati Svizzeri riunitisi per l’occasionedell’assemblea dei delegati al centro Monte Veritàdi Ascona.Lo scopo, legato all’oneroso lavoro dovuto ai pre-parativi dei festeggiamenti del centenario, è quellodi valorizzare e far conoscere in Ticino la nostraassociazione, specialmente nella promozione sco-lastica professionale senza però tralasciare i con-tatti economico/industriali presenti sul territoriocantonale Italiano.

Monica GianelliDipl. Arch. FH/STVPresidente Sezione Ticino

Regione della Svizzera Italiana

Xavier KoebPrésident de la Chambre d'experts

Chambre d'Experts

La Chambre d'experts a fêté ses 30 annéesd'existence en 2006. Ce fut l'occasion d'effectu-er un voyage d'études spécialement conçu pourles ingénieurs et les architectes. A Toulouse,nous avons pu visiter la halle de montage du nou-vel Airbus A 380, le plus gros avion de transportcivil du monde. A Millau, nous avons parcouru dessus et dessousle phénoménal viaduc, de plus de 350 m. de haut. Chef d'œuvre concret de l'étroite collaborationentre ingénieurs et architectes. Le cours d'introduction pour nouveaux expertss'est déroulé à Olten en présence de 19 partici-pants. L'assemblée générale 2006 s'est dérouléeà Berne au Centre Paul Klee. Nous avons accueil-li deux nouveaux membres au comité:

MM. Philipp Widmer, ingénieur chimiste,d'Arosio TI et Peter Jenny, ingénieur en mécani-que, de Winterthur ZH. Notre commission d'admission a traité cetteannée 5 demandes, dont seulement 4 satisfaisai-ent les critères élevés de notre Chambre. Tousnos experts figurant sur nos listes et sur le siteinternet, ils peuvent être à tout moment sollicitépar un tribunal ou une compagnie d'assurance. Ils'agit d'être parfaitement à la hauteur. Le comité a appris avec inquiétude que de plusen plus d'avocats s'attaquaient directement àl'expert et à son rapport. Ce sera le thème d'unprochain séminaire. Le séminaire d'automne enfrançais s'est déroulé à Lausanne et a permis larencontre fructueuse de nos experts avec desexperts français. Suite en page 22

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Chambre d'Experts Fortsetzung von Seite 21

Ceux-ci, tous experts judiciaires près la Courd'Appel de Nîmes, étaient accompagnés par le1er Président de la Cour d'Appel de Nîmes quicouvre les départements du Gard, Vaucluse,Ardèche et Lozère, soit environ 2 millions d'habi-tants! Le Président du Tribunal Cantonal du canton deVaud nous a fait l'honneur de sa présence. Lecomité est particulièrement fier d'avoir pu nouerdes relations régulières avec la Compagnie desexperts judiciaires de France.

Après 2 ans de travaux, la réorganisation durépertoire des membres est terminée. Tous nosexperts ont pu revoir leurs spécifications et leursdonnées sur le site internet. Tous ces élémentsont été contrôlés afin que les avocats et les tri-bunaux trouvent rapidement la personne compé-tente pour la demande spécifique.Des informations sur la Chambre d’Experts etla liste de ceux-ci se trouvent souswww.swissengineering.ch

Notre prochaine assemblée générale, la 10ème ,aura lieu à Stein am Rhein, le 12 mai 2007.

Workflows, phases de fonctionnement, exigences de la communication sont autant d’éléments déterminants à l’agencement d’un stand de foire.

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Grands changements pour l'année 2006 auniveau de la responsabilité des journaux: le rédac-teur en chef Hannes Gysling a pris une retraite anti-cipée à partir du mois de juillet. Il a cédé sa place àMadame Christa Rosatzin-Strobel, ingénieurdiplômée en électronique de l'EPFZ, et journalistescientifique. En Suisse romande, le rédacteur res-ponsable Pierre-Henri Badel reste fidèle à sonposte.

Christa Rosatzin a travaillé comme ingénieure dansdes PME pour le développement de programmesinformatiques avant de se lancer dans le journalis-me spécialisé. Elle a notamment travaillé pour legroupe Oerlikon Journalisten AG. Elle est aussi res-ponsable d'une agence d'information en ligne pourla recherche.

Mariée, deux enfants, Christa Rosatzin a tout de

Alois BalmerPrésident du Conseil d'administration dela SA d'édition UTS

SA édition UTS

suite placé la barre assez haut. Elle souhaite redon-ner aux journaux Swiss Engineering STZ et RTS ungoût très personnel. Parler des gens, raconter leurhistoire, expliquer leur parcours, telle est la volontéde la nouvelle rédactrice en chef.

Les journaux en 2006 ont déjà pris cette nouvelletournure. Plus d'interviews, plus de personnalitésen direct et des textes rédactionnels avec des sig-natures de très bonne qualité. Et d'autres change-ments ont d'ores et déjà été annoncé pour 2007.

Sur le plan financier, l'année 2006 a vu la mise enapplication du nouveau contrat de collaborationavec KBMedien. Un contrat qui permet de bouclerl'année largement dans les chiffres noirs. Et quidevrait aussi permettre à l'avenir de développer leprojet "info-basket" présenté et approuvé lors del'assemblée des délégués en 2006 à Lausanne.

Mauro PellegriniIng. El. ETS / UTSPrésident central Swiss Engineering UTS et Président SE-Consultants

Swiss Engineering Consultants

En 2006, sept personnes ont demandé lesdocuments pour une admission au SE-Consul-tants. Le 26 janvier 2006, le «SE-Consultant» débutaitson année avec un Networking-Day. Le Networ-king-Day s’est déroulé dans les locaux de la«Schutz und Rettung Zürich» à la Weststrasse àZurich. A l’occasion de cette manifestation, MauroPellegrini, président de Swiss Engineering UTS, atenu une conférence sur les prestations de con-seils lors du projet de rénovations de la centrale decommande du tunnel du Gothard à Göschenen et

Airolo. Après les questions, Rainer Büchel araconté la genèse de la centrale d’intervention«Schutz und Rettung Zürich» dont il est le res-ponsable. Les centrales de commande des pom-piers et des services de secours ont été réuniesdans un bâtiment où elles sont coordonnéesensemble. La visite qui a suivi fit perdre toute no-tion du temps aux participants et la manifestationNetworking s’est terminée à 22h30. Le prochainNetworking Day du SE-Consultant aura lieu en sep-tembre 2007. L’objectif sera de transformer le SE-Consultant en un groupement professionnel pos-sédant son propre comité et son président.

22 23

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Swiss Engineering Award 2006/2007

Avec le Swiss Engineering Award, Swiss Engineering UTS récompense depuis de nombreuses annéesles nouveaux diplômés des HES qui se sont distingués par d'excellentes prestations. Le lauréat du prixreçoit des bons de formation continue qu'il peut faire valoir pour tous les cours de Swiss Engineering UTS,pour les cours de perfectionnement et postgrades des HES et des EPF ainsi que sur toutes les taxes d'é-colage des HES et des EPF.

École

Bienne

Bienne

Bienne

Bienne

Bienne

Buchs

Berthoud

Berthoud

Berthoud

Coire

Fribourg

Genève

Nyon

Le Locle

Lullier

Lucerne

Yverdon

Yverdon

Muttenz

St. Imier

Rapperswil

Berner FachhochschuleTechnik und InformatikCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

Berner FachhochschuleTechnik und InformatikCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

Berner FachhochschuleTechnik und InformatikCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

Berner FachhochschuleTechnik und InformatikCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

Berner FachhochschuleTechnik und InformatikCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

NTB Interstaatliche Hochschule fürTechnik BuchsCérémonie des diplômes le 1 décembre. 2006

Hochschule für ArchitekturBau und HolzCérémonie des diplômes le 2 février 2007

Hochschule für ArchitekturBau und HolzCérémonie des diplômes le 2 février 2007

Hochschule für ArchitekturBau und HolzCérémonie des diplômes le 2 février 2007

Hochschule für Technik +WirtschaftCérémonie des diplômes le 28 octobre 2006

Ecole d’Ingénieurs de FribourgCérémonie des diplômes le 16 décembre 2006

Ecole d’Ingénieurs de GenèveCérémonie des diplômes le 16 janvier 2007

Ecole d’Ingénieurs de ChanginsCérémonie des diplômes le 10 novembre 2006

Haute Ecole ARC Ingénierie Cérémonie des diplômes le 9 mars 2006

Ecole d’Ingénieurs de LullierCérémonie des diplômes le 16 janvier 2007

Hochschule für Technik undArchitektur LuzernCérémonie des diplômes le 7 décembre 2006

HEIG-VD Cérémonie des diplômes le 16 février 2007

HEIG-VD Formation en emploiCérémonie des diplômes le 16 février 2007

Fachschule NordwestschweizCérémonie des diplômes le 16 février 2007

Haute Ecole ARC IngénierieCérémonie des diplômes le 9 mars 2006

HSR Hochschule für TechnikCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

Lauréat

Thomas Bütler

Benjamin Jordan

Raphael Odermatt

Fabian Steiner

Yvan Schlaefli

Marc Gubser

Beat Studhalter

Claus Löbner

Roman Brägger

Thomas Feurer

Nathalie Lambert

Nicolas Liaudet

Anthony Peccoud

Nicolas Chautems

Natacha Laurent

Roman Röthlin

Bernard Schupbach

Roland Koszali

Marius Bölsterli

Stéphane Beuret

Mathias Faust

Branche

Technique automobile

Electricité et systèmes de communication

Informatique

Technique automobile

Microtechnique

Technique des systèmes, micro- et nanotechnologie

Bois

Architecture

Génie civil

Technique des procédés et des installations

Télécommunication

Physique appliquée

Oenologie

Électrotechnique

Architecture du paysage

Mécanique technique

Informatique (réseaux + télécommunication)

Télécommunication(transfert de données)

Génie civil

Informatique

Electrotechnique

Page 25: Rapport annuel Swiss Engineering 2006

24 25

École

Valais

St. Gall

Windisch

Windisch

Winterthour

Winterthour

Berne

Berne

Haute Ecole ValaisanneCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

FHS Hochschule für AngewandteWissenschaftenCérémonie des diplômes le 10 novembre 2006

Fachhochschule Aargau für Technik,Wirtschaft und GestaltungCérémonie des diplômes le 16 décembre 2006

Fachhochschule Aargau für Technik,Wirtschaft und GestaltungCérémonie des diplômes le 16 décembre 2006

Zürcher Hochschule Winterthur ZHWCérémonie des diplômes le 21 juillet 2006

Zürcher Hochschule Winterthur ZHWCérémonie des diplômes le 24 novembre 2006

PHW Private Hochschule WirtschaftCérémonie des diplômes le 21 juillet 2006

PHW Private Hochschule WirtschaftCérémonie des diplômes le 26 janvier 2007

Lauréat

Christophe Carron

Marco Guetg

Dominik von Burg

Tobias Brunner

Katrin Bürgi

David Eggerschwiler

Jürg Schneiter

Dominik EmanuelCantalupi

Branche

Systèmes industriels

Mécatronique, informatique technique

Ingénieur de gestion

Ingénieur de gestion

Architecture

Communication + Informatique

Ingénieur de gestion

Ingénieur de gestion

Form follows Function – un produit n’acquiert son apparence défi-nitive qu’après de nombreuses étapes d’intégration de solutionspartielles soigneusement étudiées.

Page 26: Rapport annuel Swiss Engineering 2006

INFORMATION

Association faîtière 2006 2007

Membres actifs 12’435 12’348Membres individuels 1’090 1’137Membres d’honneur 23 24Nouveaux diplômés 564 441Etudiants 206 143Membres de soutien 144 151Total 14’462 14’244

Effectif des membres

Sections

Groupements professionnels

15 Aargau 975 Felix Kreidler20 Basel 663 Georg A. Endress40 Bas-Valais 279 Joseph Cordonier50 Bern 1039 Bruno Wenger60 Berner Oberland 333 André Lengen70 Biel-Bienne 264 Bernard Progin100 Chablais 58 Oscar Pfammatter120 Fribourg 401 Laurent Linder130 Genève 312 Serge Deschenaux140 Glarnerland 86 Rico Regli150 Graubünden 375 Rolf Jurt160 Horgen 167 Rolf Senn170 Transjura 276 Florence Voisard190 Langenthal 167 Markus Lüthi200 Lausanne 759 Alexandre Lachat220 Luzern 484 Bruno Schöpfer

Chris Baila

No Section nbre de membres Président/e No Section nbre de membres Président/e 230 Neuchâteloise 231 François Terraz240 Oberwallis 145 Rinaldo Zenklusen250 Olten 222 René Lüscher260 Rüti u.U. 243 Patric Gschwend290 St.Gallen 467 Helmut Niedermann300 Solothum 274 Urs Güdel310 Ticino 361 Monica Gianelli320 Thurgau 293 Giovanni Crupi330 Uri 83 Jürg Kappeler360 Vevey 123 Gérard Rieder370 Wil u.U. 196 Werner Käufeler380 Winterthur 611 Gerhard Moll390 Yverdon 137 Roger Louys400 Zug 173 Karl Seeliger410 Zürich 1682 Werner Geissberger

510 FBI-CH Betriebsingenieure 123 Markus Abt520 DDA Design & Development Ass. 232 Josef Staub532 FAB-OCH 182 Urs Fankhauser533 FAB-ZCH 113 Peter Krummenacher534 FAB-ZH 197 Max Bosshard537 FAB Nordwestschweiz 225 Hilmar Lange538 GPA Architectes-Vaud 145 Christophe Oppliger539 GPI Ing. génie civil-Vaud 181 Sébastien Nendaz541 FG Vermessung und Geomatik 220 Jakob Günthardt542 GIG Ingén géomatique 104 Ludovic Peguiron570 FG Umwelttechnik und Energie 274 Kurt Benedikt Rütti581 FAEL Elektronik und Informatik 547 Thomas Hauser

582 GPEI Electronique, inform./microt. 198 Albert Richard590 Gruppo professionale alumni MIG 7 Roberto Tulipani591 WI Wirtschaftsingenieure 308 Hansjörg Bühler592 GPIG Ing. de Gestion 96 J.F. Pilet600 BSA Branches spec. d'agriculture 29 Séction Genève620 GPC 32 Werner Grollimund630 FG Sicherheitstechnik 69 Silver Schlittler650 FIA FG Ingenieurinnen und Architektinnen 37 Maya Gunz660 GITI 114 Lucas Varé670 FG Swiss Timber Engineers 175 Martin Graf2 Chambre d’ Experts 131 Xavier Koeb7 SE-Consultants 33 Mauro Pellegrini

No GP nbre de membres Président/e No GP nbre de membres Président/e

Page 27: Rapport annuel Swiss Engineering 2006

Déclaration d’adhésion pour membres actifset membres individuels

26 27

Page 26: Exemple d’un système coloré modulaire pour la présentation de dents qui aide le dentiste lors de la détermination et de l’identification du produit adéquat.

Je demande mon affiliation en tant que membre actif ou membre individuel de SWISS ENGINEERING UTS.

Données personnellesMonsieur Madame Entreprise

Nom / Prénom:EntrepriseDate de naissanceRue / N°Case postaleNPA / LocalitéCantonPour l’étranger, paysLocalité / département:Téléphone privé/ prof.E-Mail

employé indépendant retraité

FormationJe suis diplômé(e) HES/ETS EPF d’une autre Haute Ecole

DisciplineTitre / Profession / titre délivréDiplôme obtenu le

Affiliation souhaitée

Membre actifJe souhaite devenir membre de l’association faîtière CHF 200.00 / année et de la sectionet/ou du groupement professionnel

(Les cotisations pour les sections/groupements professionnels varient entre CHF 25.00 – 80.00 / année)

Membre individuelJe souhaite devenir membre de l’association faîtière CHF 240.00 / année

Comme organe officiel, je souhaite recevoir le mensuel:

Swiss Engineering RTS (français) Swiss Engineering STZ (allemand)

Annexe: une copie de mon diplôme

Date Signature

Envoyer à:Swiss Engineering UTS, Weinbergstrasse 41, 8006 Zürich ou par fax au: 044 268 37 00

Page 28: Rapport annuel Swiss Engineering 2006

L’ A S S O C I AT I O N D E S I N G É N I E U R S E T D E S A R C H I T E C T E S