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Date : 31/03/2014 Auteur : Sarah Bergeron-Ouellet

Rallye: une première dans les Andes argentines

Le compte à rebours est commencé pour les 57 é;quipes qui participeront à la première édition duTrophée Roses des Andes, en Argentine, du 5 au 16 avril prochain.

Organisé par l'équipe du Trophée Roses des Sables, qui en est à sa 14e édition au Maroc, le raidféminin réunira 114 femmes, dont 47 Québécoises, pour une semaine d'épreuves en véhicules 4x4.Le nouveau rallye se déroulera au départ de Salta, dans le nord-ouest de l'Argentine, au pied de lacordillère des Andes.

«On a choisi l'Argentine parce qu'on aime beaucoup l'Amérique du Sud et l'Amérique latine, eton avait envie de faire découvrir ça aux filles, explique Géraldine Rey, de l'organisation françaiseDésertours. Et puis, on voulait aussi proposer d'autres destinations de rallye que le Maroc.»

L'idée semble être tombée à point, puisque les organisateurs ont dû refuser 150 équipes pour cettepremière andine. «On a fait le choix, cette année, de partir en petit comité pour y aller doucement etne pas commencer par un gros rallye», précise Géraldine Rey.

Sur les traces du rallye Dakar

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Andes ou Sahara, le principe de la compétition reste le même: chaque jour, les concurrentes, enduo, devront s'orienter à l'aide d'une carte, d'une boussole et d'un carnet de route pour arriver àpasser les différents points de contrôle.

Des étapes vedettes du Maroc, comme le franchissement des dunes, seront au rendez-vous, maisdes difficultés nouvelles sont à prévoir. La gestion de l'altitude est l'une d'elles, puisque les équipagesdevront monter jusqu'à 4000 mètres.Au total, les pilotes et leurs copilotes parcourront environ 2000km au milieu de plateaux désertiques, de dunes et de paysages volcaniques.

Plusieurs étapes suivent des pistes déjà empruntées par le fameux rallye Dakar.

Même si les deux raids sont très différents - le Trophée n'est pas une course professionnelle et lanotion de vitesse n'y est pas retenue -, les Argentins parlent déjà des «Roses» comme du «Dakar auféminin», selon Géraldine Rey.

Elle précise que le passage des participantes est très attendu dans la région de Salta. «Le TrophéeRoses des Andes a été déclaré d'intérêt touristique national par le ministre du Tourisme argentin. Lesgens ont un intérêt à nous recevoir.»

Une aventure dépaysanteSitué le long des frontières du Chili et de la Bolivie, le Nord-ouest andin est connu autant pour sesvallées viticoles, son artisanat, sa culture et ses lamas, que pour ses hauts sommets, ses plainessalines et ses paysages quasi lunaires.

Durant le rallye, les participantes dormiront dans des bivouacs installés dans de petits villages et leséchanges avec la population promettent d'être au rendez-vous, selon les organisateurs.

La semaine d'épreuves sportives se conclura par un volet solidaire. Le Trophée Roses des Andes etson partenaire Enfants du désert ont choisi de soutenir un centre d'équitation thérapeutique qui vienten aide aux enfants souffrant de handicap dans la région de Salta.

***

Au-delà du défi sportif«Pour moi c'est un rêve, ce rallye-là (...). C'est vraiment l'aventure, le dépassement de soi, l'estimede soi; c'est vraiment d'accomplir quelque chose et de me rendre jusqu'au fil d'arrivée.» NathalieLessard, copilote de l'équipe 66, est l'une des 47 femmes québécoises qui laisseront proches,obligations et confort le temps de vivre l'aventure Roses des Andes.

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Si chaque participante a ses propres motivations, cette notion de dépassement de soi et de défipersonnel revient presque systématiquement lorsqu'on demande aux «Roses» ce qui les pousse à selancer à l'assaut du désert. Le rallye se décrit, de fait, comme une «compétition internationale dotéed'une forte dimension humaine».

***

En bref1re édition du Trophée Roses des Andes:

- Du 5 au 16 avril 2014 (les étapes commencent le 8 avril)- 57 équipes et 114 participantes, dont 47 Québécoises- 2000 km à parcourir de Salta à Salta- Coût de participation: 15 900 euros par équipe, soit 24 192 dollars au taux de change actuel- Info: trophee-roses-des-andes.com

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Date : 26/04/2014

Roses des Andes: sur les pistes de l'ArgentinePar : Sarah Bergeron-Ouellet

Diaporama:http://fr.canoe.ca/archives/voyages/destinations/ameriquecentraleetameriquedusud/2014/04/20140424-172828.html

Photo Sarah Bergeron-Ouellet / Agence QMI

La première édition du Trophée Roses des Andes, un rallye féminin d’orientation, s’est dérouléedu 7 au 14 avril 2014 dans les paysages grandioses du nord-ouest de l’Argentine, réunissant 112participantes (56 équipes) dont 45 Québécoises.

Forêts de cactus, déserts de sel, sommets de 4600 mètres: la première édition du rallye Roses desAndes a mené ses 112 concurrentes sur les pistes peu fréquentées du nord-ouest de l'Argentine.Retour sur une aventure en pick-up pleine d'émotions, de poussière et de crevaisons.

Le Trophée Roses des Andes est le nouveau petit frère du Trophée Roses des Sables, un rallyeféminin créé en 2001, au Maroc, par l'organisation française Desertours. C'est une compétitionautomobile d'orientation (et non de vitesse) durant laquelle les é;quipes (pilote et copilote) doivent seguider avec un carnet de route et une boussole. Le but? Passer les points de contrôle, éviter de fairedes kilomètres en trop et ramener son 4x4 - ainsi que sa propre personne! - en un seul morceau.

Lorsque les 45 Québécoises participant à cette première édition argentine ont rejoint leurs consÅ“urseuropéennes (françaises, pour la plupart), elles ne savaient pas vraiment ce qui les attendait.

«Par où passerez-vous?», leur demandaient les Salteños venus observer les véhicules de locationalignés au centre-ville. «On ne sait pas!», se contentaient-elles de répondre. Elles ont découvert le

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trajet au fur et à mesure, grâce aux caps et aux points kilométriques dans les petites cases de leurscarnets de route.

En tout, les 112 femmes ont parcouru environ 2000 km en sept jours. Une boucle entre Salta et Saltatracée au cÅ“ur de paysages sublimes et changeants qu'elles n'ont pas toujours eu le temps d'admirerautant que moi; disons qu'avec un chauffeur et un GPS, on peut plus facilement lever les yeux de lapiste.

Étapes variéesLa première étape du rallye nous a conduites jusqu'aux vignobles de la ville de Cafayate, en passantpar des chemins de montagne et par le parc national Los Cardones, qui tire son nom des milliersde cactus qui le peuplent. Villages d'artisans, vols planés de condors et premières crevaisons ontagrémenté cette étape d'«échauffement général» en sol argentin.

Au jour 2, après une nuit sous tente dans le campement du moment, les participantes se sontmesurées à la poussière de Fiambala, dans la province de Catamarca. Au programme: trouver lesbons caps dans une plaine sablonneuse pleine de bois mort et tranchant, parcourir le lit poussiéreuxd'une longue rivière asséchée et affronter une toute première étendue de dunes.

J'avais du sable pratiquement jusqu'aux chevilles quand je suis allée voir Joanie et Marie-Ève Savard,de l'équipage québécois 79, près de leur voiture ensablée, ce jour-là. «Ça fait combien de temps quevous êtes là?» ai-je osé leur demander. «Longtemps, et on ne sait plus quoi faire alors on va voir siquelqu'un peut nous prêter des plaques», m'ont-elles répondu en faisant référence aux «plaques dedésensablage».

Elles étaient loin d'être les seules à batailler sur le terrain. La même situation se répétait un peupartout: des femmes creusant sous les pneus, trimballant des plaques dans les vallons, aidantd'autres équipes à pousser leur pick-up.

La solidarité que les organisateurs évoquent souvent en parlant de leurs «Roses» a commencé à semanifester clairement dès ce deuxième jour. Certaines équipes sont restées dans le sable jusqu'à

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la nuit pour accompagner des comparses immobilisées, malgré les dunes à affronter de nouveau lelendemain.

Mais les plus gros défis techniques sont peut-être survenus lors de l'étape 4, une longue épreuveentre Fiambala et Antofagasta de la Sierra, minuscule village andin perché à 3300 m d'altitude.

Le défi a débuté par la traversée d'une rivière pas moins de 90 fois (sans ponts, bien sûr), s'estpoursuivi avec des montées étroites sur des pistes grimpant à 4200 m d'altitude, pour se terminer parde longs kilomètres au milieu des décors volcaniques, sablonneux et surréels de la Puna argentine.

Si je n'avais pas déjà abandonné l'idée de tenir le compte de toutes les crevaisons subies par lesfilles - et l'organisation -, ma liste se serait sans doute allongée lors de cette étape jusqu'aux hautsplateaux.

La journée a été exigeante pour toutes, mais surtout pour les quatre équipages (deux français et deuxquébécois) qui se sont retrouvés, par erreur, coincés au milieu d'un «salar» au coucher du soleil.

En français, on dit qu'un salar est un «désert de sel», mais dans les faits, il s'agit plutôt d'un «lac desel». J'étais par hasard dans l'une des voitures de secours cette nuit-là: il a fallu que l'organisation(qui repère tous les 4x4 par satellite) parte à pied, au clair de lune, chercher les concurrentes dont lescamions étaient pris dans ce mélange de sédiments et d'eau.

Les duos de Québécoises ont dû attendre jusqu'à 6h30 du matin pour être finalement récupéréessaines, sauves et fatiguées, et ramenées au campement, où elles n'ont pu retenir leurs larmes envoyant leurs camarades partir - sans elles - pour la dernière étape de la course.

Au total, six des 56 équipes n'ont pu faire la dernière partie du rallye à cause de ce fameux salar (desArgentins ont mis des heures à sortir les 4x4 de là) ou de bris mécaniques.

Grande finaleLa compétition s'est conclue par le marathon, une épreuve de deux jours en autonomie, sanscampement organisé, où le mal de l'altitude n'a incommodé personne sérieusement, même à 4600 m.

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Les paysages traversés durant cette étape comptent, selon moi, parmi les plus mémorables duvoyage. Je pense surtout au salar d'Antofalla et à ses nuances gris-blanc-rouge, à celui d'Arizaro et àson interminable piste, et au «désert du diable», où je me serais crue téléportée sur Mars.Mais au-delà des décors et du défi sportif, c'est un fort sentiment d'accomplissement qui semblaitanimer les concurrentes au moment de passer la ligne d'arrivée.

«C'est la plus belle et la pire expérience de ma vie!», s'est exclamée Chantal Robert, pilotequébécoise de l'équipe 66. Tous les matins, je voulais m'en aller parce que j'avais tellement peur,mais en fin de journée, quand c'est fini, on se dit "wow, on s'est accomplies, on a réalisé notrepotentiel".»

Mélanie Dupré, copilote de l'équipe 46, était déjà un peu nostalgique: «J'adore mes trois enfants,j'adore mon mari, mais aller chercher cette dose quotidienne d'adrénaline-là, c'est dur à la maison.Ça va me manquer beaucoup, c'est dur d'aller chercher de l'accomplissement de soi comme ça auquotidien.»Vrai qu'une aventure à la boussole n'a rien d'un voyage ordinaire. Jean-Jacques Rey, le directeur decourse a souligné le côté intense du périple lui aussi lors de la soirée de remise de prix, à Salta.«Vous avez fait un rallye raid, un vrai, qui est vraiment très compliqué, très difficile, et vous l'avez faitnon pas avec beaucoup de facilité, mais avec toute la volonté et l'entraide que l'on vous connaît», a-t-il lancé aux participantes.

«Vous avez été au bout de vous-mêmes, certaines ont même été souvent plus loin encore. C'était lebut de l'opération, c'est pour ça qu'on a fait ce tracé.»

Si le bouche-à-oreille résonne aussi fort que les applaudissements qui ont alors empli la salle, larégion verra sans doute passer beaucoup d'autres «Rosas de los Andes», comme les appelaient lesArgentins qui envoyaient la main le long de ce parcours inédit.

Le Trophée Roses des Andes en bref- 1re édition: du 7 au 14 avril 2014- 112 participantes, dont 45 Québécoises (56 équipages)- Les gagnantes: 3e place: Isabelle et Nadia Lorrain, équipe 62, Québec; 2e: Marie-DominiqueDoursat et Claire Bertrand, équipe 98, France; 1 res : Sophie Rigour et Maud Chiron, équipe 28,France- Coût de participation: 15 900 € (24 200 $) par équipe- Prochaine édition: 11 au 23 avril 2015- Info: trophee-roses-des-andes.com

Un don aux enfants de SaltaLes participantes du rallye ont amassé 18 750 € (28 500 $) pour le centre d'équithérapie del Azul, quivient en aide aux enfants handicapés de Salta. L'initiative a été chapeautée par l'organisme Enfantsdu désert, partenaire du Trophée Roses des Andes et du Trophée Roses des Sables au Maroc. Info:enfantsdudesert.org


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