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GAETANO DONIZETTIRITA OU DEUX HOMMES ET UNE FEMMEOpéra-comique en un acteLivret de Gustave Vaëz - Version originale en françaisTranscription Gildas Pungier - D’après la nouvelle édition critique de Paolo RossiniEditions Riccordi - 1841

DURÉE 1h15TARIF C de 6 € à 26 €

Ouverture de la location samedi 25 septembre

NOVEMBRE 2010 SAMEDI 6, 18h

Mise en scène Vincent Tavernier

Scénographie Claire Niquet

PianoElisa Bellanger

Clarinette Fabrice Arnaud-Crémon

VioloncelleBenjamin Carat

Rita Géraldine Casey

Pépé Marc Larcher

Gasparo Marc Scoffoni

OPÉRA EN FAMILLE A PARTIR DE 8 ANS

Autres représentationsJeudi 16 et vendredi 17 décembre 2010, Dieppe, Scène nationaleReprésentations scolaires (Rennes)Vendredi 5 et mardi 9 novembre 2010, 14h30

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“N’ÉCOUTEZ PAS, MESDAMES !...”

Parmi un nombre certain de vertus, l’opéra en possède une des plus singu-lières : sa capacité à rendre enchanteresses les situations les pluspérilleuses. C’est donc avec une indéniable délectation que le metteur enscène aborde des ouvrages d’une réjouissante impertinence. Avec Le Maribattu (autre sous-titre de l’ouvrage) qui traite assez librement de bigamie,on suspecte assez vite un climat d’ironique provocation ! Rita, il est vrai,est la sainte patronne... des causes désespérées !D’évidence, l’œuvre s’inscrit dans une tradition de gaillardise propre à lafarce ou aux marionnettes, une verve issue en droite ligne des fabliauxmédiévaux ou des parades du Boulevard du Crime, mais où le lecteurcontemporain, et a fortiori la lectrice, auraient du mal à ne pas déceler deforts relents d’un machisme assez lourd et plutôt cynique. Mais, justement,il ne saurait être ici question de lecture. Rita n’a de sens que mise enmusique, et les textes doivent être interprétés avec l’esprit, la dynamique

Une représentation en guise de session de rattrapage pour ceux qui, la sai-son dernière, n'avaient pas saisi l'occasion de découvrir cet ouvrage char-mant à déguster en famille. Rita est une merveille de drôlerie due à laplume du compositeur de Don Pasquale et de L'Elixir d'amour. Présentéela saison dernière à travers la Bretagne, elle retrouve la scène de l'Opérade Rennes dans la joyeuse réalisation scénique de Vincent Tavernier.

Sous la plume des plus grands compositeurs de l'âge romantique, humouret musique s'allièrent parfois pour engendrer de petits chefs-d'œuvre. Ritaest de ces revigorantes partitions, sur un sujet pourtant scabreux, celuid'une femme qui bat son mari pour conjurer le souvenir des brutalitésconjugales dont elle fut naguère victime. Avec un chic et un entrain sanslimites, Donizetti brode sur ce canevas, emprunté à une tradition plutôtgaillarde, de savantes vocalises qui émerveilleront grands et petits autantque les amuseront des situations traitées dans l'esprit du théâtre de tré-teaux. Au croisement du vaudeville et de la commedia dell'arte, Rita s'allè-ge encore et se donne des allures d'opéra de chambre, l'orchestre étant rem-placé, grâce à une habile transcription de Gildas Pungier, par un trio cla-rinette, violoncelle et piano. Dans cette nouvelle configuration, la partitionpétille plus encore de naïveté foraine; l'héroïne s'avère d'ailleurs aussi pres-te équilibriste que bonne dompteuse !

Alain Surrans

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et la couleur qu’elle leur insuffle ; or celle-ci les pare d’un raffinement,d’une virtuosité et d’une sensualité qui décalent et “épatent” complètementle propos. Non pas que la musique permette de résoudre un “problèmemoral” que poserait le texte ! Si l’on cherche de la morale en art, on risquefort d’emprunter des chemins glissants... Plutôt, elle apporte une solution“par au-dessus”, en ce sens que l’ouvrage constitue simplement un insolentpied-de-nez à toute tentative d’interprétation moralisante, didactique oupsychologique, et conduit immanquablement le spectateur à trouver sonplaisir dans une autre sphère de perception, celle de la poésie-même.

PARADE

De là s’ensuit pour le metteur en scène un certain nombre de conséquences: l’éloignement de tout vérisme ; la restitution d’une certaine naïveté forai-ne ; la mise en évidence, autant que faire ce peut, de cette poésie rayon-nante et solaire. Vaste programme... L’aire de jeu sera donc le square d’unepetite ville, un soir de printemps. C’est là que la troupe de forains va don-ner aux spectateurs “le régal d’un réjouissant ouvrage”. D’où recours auxarchétypes : Colombine, Pierrot et Matamore- comme échappés desEnfants du Paradis - sont les interprètes d’une farce de tréteaux donnée :proximité avec les marionnettes, les pantins - et leurs enchantements. Caron doit bien y arriver : c’est un enchantement qu’il faut manifester etconduire, si l’on veut rendre justice à l’œuvre. Qu’à travers le chant et lejeu des solistes, et grâce aux artifices de papier, de carton, de bouts dechandelle et de simples toiles, cette nuit finisse par être le réceptacle étoi-lé d’une fête tonitruante et multicolore, c’est à quoi nous allons nousemployer.

Vincent Taverniermetteur en scène

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VINCENT TAVERNIERMISE EN SCENE

Vincent Tavernier a réalisé 80 productions, pour les scènes et dans lesgenres les plus variés. Au théâtre, il a prouvé sa prédilection pour le théâtrebaroque, et plus particulièrement Molière dont il a monté dix comédies etcomédies-ballets. Plus de quarante réalisations scéniques, dont plusieurscréations contemporaines, illustrent son goût pour l’opéra. Créateur desMalins Plaisirs à Montreuil-sur-mer, il y a développé une programmationconsacrée à l’opéra, au théâtre et à la musique dans le goût français. Sesdernières mises en scène y ont été La Fiancée du Scaphandrier de ClaudeTerrasse (dir. Benjamin Lévy), L’Amour médecin, de Molière et Lully (avecLe Concert Spirituel / dir. H. Niquet - et l’Eventail / dir. M.G. Massé), MaTante Aurore de Boieldieu (dir. F. Chauvet) ou encore Le Jeu de l’amour etdu hasard de Marivaux. Pour la Maîtrise de Radio-France (dir. T. Ramon),il a monté Douce et Barbe-Bleue (Isabelle Aboulker), Ecoutez la chansonbien douce... (Markéas, Finzi, Campo, Pécou), La cuisine de Josquin etLéonie (Julien Joubert), The Golden Vanity (Britten) et deux contes musi-caux de Thierry Lalo, dont il a composé les livrets. Avec Claire Marchand, il a réalisé pour ses ensembles de jeunes chanteursDido et Enée (Purcell), Le Roman de Renart (Coralie Fayolle) et Cabaret !Ses autres réalisations récentes les plus notables sont L’Amour malade, deLully avec L’Eventail (M-G Massé), Rita de Donizetti et Dolorès de Jolivetpour l’Opéra de Rennes. Il a également été le narrateur dans Paul etVirginie (Lesueur) avec l’Orchestre National de Radio-France sous la direc-tion d’Hervé Niquet. En 2008, il a monté Le Ballet des Arts de Lully avecM.G. Massé et H. Reyne (Festival de la Chabotterie, Festival de Sablé,Orangerie de Versailles), Une Demoiselle en loterie (Offenbach) et L’Affairede la rue de Lourcine (Labiche). Au cours de la saison 2009/2010 il a reprisle Golden Vanity de Britten, La Jalousie du Barbouillé (Molière) etL’Illusion comique (Corneille) pour les Malins Plaisirs, Rita en tournée etLa Fausse Magie de Grétry avec l’ensemble Les Paladins (dir. JérômeCorréas) donné successivement aux Opéras de Metz, Reims et Rennes.

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OSCAR STRASNOYCACHAFAZOpéra en deux actes sur la tragédie barbare en deux actes et en vers de CopiCommande du Théâtre de Cornouaille - Centre de Création Musicaleet Scène Nationale de QuimperOuvrage chanté en espagnol

Direction musicaleGeoffroy Jourdain

Mise en scèneBenjamin Lazar

ScénographieAdeline Caron

CostumesAlain Blanchet

LumièresChristophe Naillet

MaquillageMathilde Benmoussa

DramaturgieLisandro Abadie

CachafazLisandro Abadie

RaulitoMarc Mauillon

Les Cris de ParisEnsemble 2e2m

Coproduction : Théâtre de Cornouaille-Centre de Création Musicale-Scène Nationalede Quimper, Théâtre National de Bretagne, Opéra de Rennes, Opéra-Comique, Maisonde la Culture de Bourges, Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, Théâtre Musical deBesançon, Ensemble 2e2m ; avec l’aide à la production d’ARCADI.

Créé le 5 novembre 2010 au Théâtre de Cornouaille, Scène Nationale de Quimper

DURÉE 1h35TARIF UNIQUE 24 €Ouverture de la location samedi 9 octobre

NOVEMBRE 2010 MARDI 9, 20hJEUDI 11, 16hVENDREDI 12, 20hAU THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNEDANS LE CADRE DU FESTIVAL METTRE EN SCENE

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CACHAFAZ ET SES MUSIQUES CACHÉES

Raul Damonte Botana, alias Copi, a été un acteur majeur du souffle théâ-tral venu d'Argentine des années 60 aux années 80. Monté par JorgeLavelli, Jérome Savary et Alfredo Arias dans un premier temps, il continueà être joué aujourd'hui par de jeunes équipes car son écriture dynamite lescodes du théâtre, tout en lui faisant une confiance absolue, ainsi qu'à l'ac-teur qui l'anime. Si Les quatre jumelles, Une visite inopportune ou EvaPeron sont régulièrement montées, Cachafaz, tragédie barbare, fait partiedes pièces encore méconnues de Copi en France, où elle n'a été montéequ'une seule fois par Alfredo Arias en 1993, dans une traduction en fran-çais. Elle est pourtant une de ses pièces les plus personnelles (Copi est néà Montevideo dans une famille anti-péroniste, contrainte plus tard à l'exil)et une des plus impliquées politiquement. De toutes les pièces de Copi,Cachafaz semble être une des plus indiquées pour devenir un livret d'opé-ra, par les liens qu'elle tisse d'elle-même avec différents genres musicaux :la payada, les saynetes mais aussi le tango ou encore l'opéra vériste.Nombre de thèmes et de personnages rappellent l’opéra vériste à laPuccini. L’univers urbain appelle à un traitement contemporain de l’uni-vers sonore, proche de la musique concrète, tandis que la distribution (deuxrôles-titres et un chœur) rappelle la structure des grandes tragédiesantiques, mais également les grands opéras qui en reprennent le principe.La forme versifiée (octosyllabes écrits en argot uruguayen) est une évoca-tion directe de la payada, art de la joute poétique et musicale en Argentine,où des poètes-chanteurs (les payadores) s’affrontent pendant des heures,en improvisant des textes sur des canevas musicaux préétablis, accompa-gnés à la guitare. L’autre genre musical et poétique évoqué dans Cachafazest le tango, celui que cherche à composer le rôle-titre. Ainsi, la pièce deCopi ouvre au compositeur de ce futur opéra le champ d’une écriture musi-cale polysémique, tissant des liens entre musique populaire et musiquesavante.

Ce projet d'adaptation musicale de Cachafaz confié au compositeur argen-tin Oscar Strasnoy se distingue par sa volonté d'impliquer, dès le début,toute l’équipe de création dans le processus d’écriture. La composition seradonc précédée d’un travail en résidence, où le compositeur, le chef musical,le metteur en scène, le scénographe, le costumier, l’éclairagiste et les chan-teurs seront présents. La lecture du livret et le travail du texte précéderontl’écriture musicale : les questions de prosodie, d’espace, de dramaturgieseront abordées ensemble, et permettront un mûrissement qui peut faire

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défaut quand une équipe se réunit au premier jour des répétitions finales.Cette façon de faire est assez rare à l’opéra, où le chanteur, et d’autresmembres de l’équipe, viennent souvent en bout de chaîne du processus decréation. Cette commande à Oscar Strasnoy permettra par ailleurs àBenjamin Lazar d'initier une nouvelle collaboration avec GeoffroyJourdain et Les Cris de Paris, et de relancer avec eux un projet de créationmusicale contemporaine.

Pour le fond, la pièce de Copi est brûlante d’actualité sur les déséquilibrescroissants des rapports Nord-Sud (Cachafaz et le chœur des voisins souf-frent de la faim, alors qu’ils travaillent aux abattoirs, dont les viandes sontdestinées à l’exportation). C’est un portrait violent, mais plein d’humour,d’un bidonville d’Uruguay (le conventilllo), en face de Buenos Aires, où lapromiscuité et la précarité peuvent créer soit un climat délétère (c’est le casau début de la pièce), soit dans l’union et la révolte, un élan d’espoir et unetransfiguration.

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BENJAMIN LAZARMISE EN SCENE

Né en 1977, Benjamin Lazar étudie dès l'âge de onze ans la déclamation etla gestuelle baroques auprès d'Eugène Green. Il pratique également le vio-lon à la Schola Cantorum et le chant auprès de Dominique Moaty. Aprèsdeux années de classes préparatoires littéraires au Lycée Fénelon, il com-plète sa formation de comédien à l'Ecole Claude Mathieu, dont il sort diplô-mé en 2000, ainsi qu'à l'Académie des Arts de Minsk. Il travaille alors avecdes ensembles musicaux comme l'ensemble Amadis, le Concert Lorrain oula Symphonie du Marais avec qui il crée trois spectacles sur Benserade,Racine et Molière et enregistre Le Ballet de Flore de Lully. Dans le réper-toire contemporain, il a joué notamment dans Nové de David Ravier, LesMariés de la Tour Eiffel de Jean Cocteau, Piaf, l'ombre de la rue de Thomaset Jean Bellorini (Avignon 2002) et dans le spectacle de chansonsPromenons-nous dans Léna (mise en scène de Nicolas Vial) au Théâtre desDéchargeurs à Paris. Il a assisté Michel Didym à la mise en scène sur LeLangue à langue des chiens de roche de Daniel Danis au Théâtre du VieuxColombier, sur Les Animaux ne savent pas qu'ils vont mourir de PierreDesproges au Théâtre de la Ville et sur des lectures de pièces contempo-raines au Studio-Théâtre de la Comédie Française. Il a mis en scène LeGarçon aux sept cœurs d'après Federico Garcia Lorca, ainsi que trois lec-tures-spectacles à la Sorbonne : George Dandin de Molière, Les Juives deGarnier et L'Illusion Comique de Corneille. Pour le Poème Harmonique, ilsigne la mise en scène du spectacle Il Fasolo en juin 2002. En mai 2004, ilcrée pour le Théâtre de l'Incrédule L'Autre monde ou les états et empires dela lune de Cyrano de Bergerac.À l'automne 2004, il met en scène Le Bourgeois gentilhomme de Lully avecLe Poème harmonique et Vincent Dumestre. En tant que chanteur-comé-dien, Benjamin Lazar a notamment interprété le rôle d’Hermione dans laparodie Pierrot Cadmus mise en scène par Nicolas Vial à l’Opéra Comique.Pour le Parlement de Musique de Martin Gester, il signe la mise en espacede la Pastorale de Noël de Charpentier, et met en scène Énée et Lavinie dePascal Colasse ainsi que Didon et Énée de Purcell à l’Opéra de Rennes àl’automne 2005. Benjamin Lazar est artiste associé au Théâtre de Cornouaille, Centre deCréation Musicale-Scène Nationale de Quimper depuis le 1er mai 2009.

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GEOFFROY JOURDAINDIRECTION MUSICALE

Parallèlement à des études de musicologie en Sorbonne et à des recherchesdans les fonds musicaux italiens de plusieurs bibliothèques européennes,Geoffroy Jourdain s’implique très tôt dans la direction d’ensembles vocauxtout en se formant auprès de Patrick Marco au CNR de Paris, auprès dePierre Cao au Centre d’Art Polyphonique d’Île-de-France, et dans le cadrede masterclasses, en France comme à l’étranger, avec Michel-Marc Gervais,Daniel Reuss, Stefan Parkman, Anders Eby… Il obtient en 1998 leCertificat d’Aptitude à l’enseignement du chant choral. Appelé dès 1998 àcollaborer avec Laurence Equilbey, il co-dirige aujourd’hui avec elle leJeune chœur de Paris, centre de formation pour jeunes chanteurs, départe-ment du CNR de Paris. Depuis 2002, il partage avec Didier Bouture ladirection du Chœur de l’Orchestre de Paris. Entre temps, il fonde le chœurde chambre Les Cris de Paris, avec lequel il s'impose rapidement dans lepaysage français de la création contemporaine. Ses diverses fonctions ontamené Geoffroy Jourdain à collaborer avec de nombreux orchestres etensembles, sous la direction de Pierre Boulez, Sylvain Cambreling, VincentDumestre, Christoph Eschenbach, Rafael Frühbeck de Burgos, PhilippeHerreweghe, Richard Hickox, Marek Janowski, René Jacobs, YutakaSado… En 2008, il dirige La Forêt bleue de Louis Aubert dans une mise enscène de Mireille Larroche [co-production Péniche Opéra - Jeune chœur deParis], l'Orchestre d'Auvergne au Festival de la Chaise-Dieu [Missa Sacrade Robert Schumann], Le Pèlerinage de la rose de Robert Schumann à laFondation Royaumont [piano : Anne Le Bozec].Geoffroy Jourdain est lauréat 1999 de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet et lauréat 2000 de la Fondation de France [prêt d’honneur Marcde Montalembert].

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DURÉE 1h10TARIF B de 8 € à 35 €

Ouverture de la location samedi 9 octobre

NOVEMBRE 2010 LUNDI 15, 20hMARDI 16, 20h

MÉDÉE FURIEUSEGiovanni Gianettini extraits de l’opéra Medea in AteneDomenico Gabrielli pièces instrumentalesJean-Baptiste Lully extraits de la tragédie lyrique ThéséeGaultier de Marseille pièces instrumentalesLouis-Nicolas Clérembault symphonie VII la magnifique(extraits) et extraits de la cantate Médée

Ensemble Amarillis

Direction artistiqueHéloïse Gaillard

Chef de chantViolaine Cochard

SopranoStéphanie D’Oustrac

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“Le programme Médée furieuse est né du désir d’Amarillis et de StéphanieD’Oustrac de faire revivre ce personnage passionné, à la fois attachant,parce que trahi, mais aussi cruel, à travers une cantate dont la force dra-matique suggère éminemment cette opposition entre la Médée amoureuseet la Médée vengeresse, entre la puissance du sentiment et la cruautéaveugle.Le texte de la cantate de Clérambault privilégie la Médée amoureuse et tra-hie dans son amour, conduite à se venger et à sacrifier la maîtresse de sonamant. Cette cantate connut un succès retentissant au Concert Spirituel(première société de concerts publics créé par Philidor en 1725). Très théâ-trale, elle se présente comme un petit drame, et l’on y retrouve le person-nage de Médée avec ses différentes facettes : la Médée amoureuse, la Médéemagicienne dans l’Invocation, la Médée vengeresse qui accomplit un actebarbare.Médée, ce personnage profondément ambigu, à la fois attachant et diabo-lique, ne pouvait que séduire Jean Baptiste Lully. Sa tragédie lyrique datede 1675, il est alors au sommet de sa gloire. Les airs choisis permettent deretrouver les différents traits de caractère du personnage : son désespoird’avoir été trahie et son désir de vengeance dans l’air Dépit mortel, trans-port jaloux, la Médée magicienne, dans l’invocation, qui fait intervenir sespouvoirs surnaturels Sortez Ombres, sortez de la nuit éternelle, sa cruautéextrême “la vengeance ordinaire est trop peu pour mon cœur, je la veux hor-rible et barbare” …Le texte de Quinault, en alexandrins, est magnifique-ment mis en valeur par la musique de Lully.Nous avons choisi d’associer ces extraits du Thésée de Lully à quelques airsd’un compositeur vénitien qui a fait de Médée le personnage principal d’unde ses opéras. Cette œuvre complètement inédite à ce jour a été composée -coïncidence bien heureuse - la même année que la tragédie de Lully, en 1675et narre le même épisode que le Thésée de Lully. Qui est ce Gianettini ? Onsait peu de choses à son propos si ce n’est qu’il a beaucoup travaillé àVenise, d’abord en tant qu’élève de Legrenzi, ensuite comme organiste, etenfin comme directeur du Théâtre Rangoni. Les trois airs de Medea inAtene que nous entendrons dans ce programme répondent aux airs de Lully: on découvre une Médée d’abord magicienne capable d’invoquer les espritsdes enfers et de réanimer les “dépouilles mortelles”, puis passionnémentamoureuse. Entre chaque air de Gianettini, vous entendrez de courtes pièces extraitesdes balletti de l’opus 1 (1684) de Domenico Gabrielli, compositeur et violon-celliste virtuose, qui a vécu une partie de sa vie à Venise, élève commeGianettini du maître Legrenzi à Venise.

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Les différentes pièces instrumentales intercalées entre les airs de Lully ontété composées par Pierre Gautier, dit Gaultier de Marseille car installédans cette ville, qui joua un rôle décisif dans le goût des provençaux pourla musique parisienne. Il fut directeur d’opéra, chef d’orchestre et composi-teur reconnu. Lully l’autorisa même à fonder un opéra à Marseille, le pre-mier dans les provinces françaises. Des extraits d’une sonate deClérambault, La Magnifique, permettront de découvrir sa musique instru-mentale. Il s’y révèle, comme son contemporain François Couperin, ardentdéfenseur des Goûts réunis.”

Héloïse Gaillard

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AMARILLIS

Amarillis est un ensemble à géométrie variable qui compte aujourd’huiparmi les formations baroques les plus originales en Europe. L’ensembles’est très vite distingué par sa recherche sonore, sa haute technique instru-mentale et l’accueil enthousiaste du public. L’ensemble reçoit tout d’abordles conseils de Pierre Hantaï, Christophe Rousset ou encore ChristopheCoin avant de remporter, en 1995, le Premier Prix du concours de musiqueancienne de York, puis le Premier Prix du concours Musique d’ Ensembleorganisé par la FNAPEC en avril 1997 et enfin, en septembre 1997, lePremier Prix et le Prix du public au concours SINFONIA présidé parGustav Leonhardt. Amarillis collabore très régulièrement avec lesmeilleurs chanteurs de la jeune génération : Patricia Petibon, SandrinePiau, Stéphanie d’Oustrac, Gaële Le Roi, Raffaella Milanesi, Valérie Gabail,Robert Getchell, Arnaud Marzorati… et au gré de la programmation, réunitdans un même esprit de musique de chambre des musiciens au talentconfirmé. L’ensemble a reçu les plus vifs éloges de la presse nationale et internatio-nale pour l’ensemble de sa discographie : Furioso ma non troppo, Amour etmascarade, Jeux de dames à la cour, J.S.Bach : Aria, G.F. Handel : Recorderand oboe sonatas, A. Vivaldi : concerti per flauto e per violoncello, G.F.Haendel : Sacré/ Profane (avec la participation du contre ténor RobertExpert réalisé en coproduction avec le Festival de la Chaise Dieu) etM.A.Charpentier / Molière : Hommage pastoral au Roi Soleil et autres gri-voiseries incluant l’enregistrement en première mondiale d’une pastorale etde plusieurs airs, duos et trios inédits. De renommée internationale, Amarillis se produit régulièrement en France,en Suisse, en Angleterre, en Hollande, en Belgique, en Espagne, enAmérique latine, au Canada et au Sénégal. L’ensemble est très régulière-ment invité à participer à des émissions de France Musiques et Radio clas-sique. La BBC et Mezzo ont également enregistré plusieurs de ses concerts.Le 10ème disque d’Amarillis Médée furieuse avec Stéphanie d’Oustrac, sortien 2008 en coproduction avec la Cité de la musique de Paris a obtenu plu-sieurs récompenses dont les 4F de Telerama. En 2009, Amarillis s’est pro-duit à l’Opéra de Rennes et au Théâtre des Champs Elysées à Paris, enRégion Pays de la Loire ( l’Espace Faience de Malicorne, Scène nationale dela Roche sur Yon, l’abbaye de Fontevraud, collégiale Saint Martin et Muséedes Beaux Arts d’Angers) ainsi que dans plusieurs festivals en France(Oratoire du Louvre, musée des Beaux Arts de Chartres, Festival de Lessay,Sinfonia en Périgord, les Jeudis musicaux des Eglises romanes, Festival des

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Abbayes, Festival du Périgord noir…). Amarillis a joué au festival interna-tional de musique ancienne en Thuringe Güldener Herbst à Erfurt(Allemagne) en octobre 2009 et au Grand Théâtre de Belgrade enNovembre 2009.Amarillis est soutenu par le Ministère de la Culture - Drac Pays de la Loire- et la Région Pays de la Loire.

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STÉPHANIE D’OUSTRACSOPRANO

Stéphanie d’Oustrac a fait des études d’art dramatique au C.N.R. deRennes, puis de chant au CNSM de Lyon. Elle est lauréate des Prix Bernacen 1999, des Radios Francophones en 2000 et obtient enfin les Victoires deLa Musique en 2002. Elle aborde avec le même bonheur le concert et lascène, l’opéra baroque et classique ou l’opérette. Elle y exprime un tempé-rament ardent qui l’a immédiatement révélée à la critique et au public.Parmi les nombreux rôles qu‘elle a abordés, retenons seulement celuid’Ottavia dans Le Couronnement de Poppée de Monteverdi, de Médée dansThésée de Lully, le même rôle dans Médée de Marc-Antoine Charpentier,Didon dans Didon et Enée de Purcell, Ruggiero dans Alcina de Haendel,Zerline dans Don Giovanni de Mozart, Chérubin dans Les Noces de Figarode Mozart, Annio dans La Clémence de Titus de Mozart, Mercedes dansCarmen de Bizet, le rôle titre dans La Périchole d’Offenbach, le rôle titredans Phaedra de Britten, Sesto dans Jules César de Haendel, le rôle-titredans La Belle-Hélène d’Hoffenbach… Elle a chanté sous la direction deWilliam Christie, Gabriel Garrido, Jean-claude Malgoire, Marc Minkowski,John Eliot Gardiner, Myung-whun Chung, Hervé Niquet, ChristopherHogwood, Jesus Lopes-Cobos, Jun Maerkl. Elle s’est produite sur de nom-breuses et prestigieuses scènes, entre autres le Théâtre du Châtelet,l’Opéra Comique et le Théâtre des Champs-Elysées à Paris, le Festivald’Aix-en-Provence, les opéras de Marseille, Bordeaux, Montpellier, Lyon,Nancy, Nantes et Rennes, ainsi que ceux de Baden-Baden, Luxembourg, leGrand Théâtre de Genève, Lausanne, St Gallen, le Teatro de La Zarzuelade Madrid, le Barbican de Londres, le Bunkamura de Tokyo…Cela ne l’em-pêche pas de s’impliquer dans de nombreux projets de musique de chambrebaroque avec les ensembles Amarillis, Il Seminario Musicale, Les Paladins,l’Arpeggiata …Elle a évidemment participé à plusieurs enregistrements discographiqueset DVD : le Stabat Mater de Pergolèse, les DVD des Troyens de Berlioz etdes Paladins de Rameau au Châtelet, de Didon et Enée de Purcell à Caen…

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“RÉVISEZ VOS CLASSIQUES”

MANONLongtemps le plus joué, avec Faust et Carmen, des opéras françaisdu XIXe siècle, Manon reste l’ouvrage majeur de Massenet, une par-tition infiniment attachante par son charme et la tendresse que lecompositeur porte à ses personnages. Et celui de Manon est sansconteste l’un des plus complexes, l’un des plus intéressants de toutnotre répertoire lyrique.

LUNDI 8 NOVEMBRE, 18h et 20h

LES CONCERTS À 4 € DE L’OPÉRA

Les concerts découverte de l’Opéra de Rennes sont devenus uneinstitution. La formule reste inchangée: deux séances, à 18h et20h, un tarif unique à 4 €, une garderie musicale pour les enfants.Chacune des soirées “Révisez vos classiques” est consacrée à unouvrage du grand répertoire, avec les artistes en résidence àl’Opéra, le chœur de l’Opéra, et, pour la première fois cette saisonune participation de l’Orchestre de Bretagne.

Concerts présentés hors abonnement – placement numéroté.une garderie gratuite avec animation musicale est assurée pour les petits à partir de6 mois*.En partenariat avec la Direction petite enfance de la ville de Rennes.*obligatoire pour les moins de 5 ans, conseillée en dessous de 7 ans et sur inscrip-tion lors de l’achat des billets.