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RoumanieRoumanieItinéraire d’un jeune français dans les carpates

Photographies et textes / Vincent Marchand

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à Louis

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Il est des voyages que l’on fait à pied, à vélo, en voiture, en scooter, les yeux ouverts, les yeux fermés. Il est des voyages qu’on aimerait faire et d’autres qu’on rêvent, beaucoup d’ailleurs, et il est des voyages où lorsqu’on y repense on a la vague impression d’avoir rêvé. Ce livre est un recueuil de voyages réalisé en roumanie entre octobre 2004 et juin 2005. Itinéraire d’un jeune français parti chercher de l’air à l’autre bout de l’europe dans un pays pas tout à fait inconnu mais presque. Portraits croisés de personnages, rencontrés au fil du voyage et rythmant la route comme on construit une chanson ou un poème. C’est bien l’essence même du voyage que ces rencontres retranscrivent. Tantôt «pêcheur» sur le bord de la mer noire, tantôt «berger» dans le mara mures souvent spectateur, parfois acteur, jamais touriste. Au fil du voyage l’identité se forme, l’amour se croise et vagabonde au fil des envies. Bonne lectures, Drum bun

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MAREA NEAGRA

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MAREA NEAGRA* MER NOIRE

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En arrivant sur la plage ce soir là....“ „

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Réveil à 4h30 - 1 clope pour se réveiller, puis du pain avec du fromage. Si je mange pas ça va chier alors je me force, et je me dis que c’est mieux pour aller en mer. La lune est omniprésente - le jour se lève à peine. Les autres pêcheurs arrivent à 4h45, nous enfilons des fringues et partons à bord d’un vieux bateau en bois avec 6 rameurs et 1 barreur à son bord. On a du mal à partir, je monte le 1er sur les commandements et c’est parti. ça ne parle pas, on est sérieux. Arrivé sur le lieu de pêche ou de grandes perches plantés dans le sable permettent de tenir les filets. On attaque donc à les relever, le soleil se lève tranquillement et l’ambiance se détend lorsque un gros poisson est ramené à bord. Chaque panier de poissons amène son lot de sourire, la pêche est bonne. Le soleil est désormais levé, nous relevons encore des filets puis rentrons à la plage vers 6h30 ou l’armateur du bateau nous attend.

Vendredi 27 mai 2005

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la mer est noire, comme le coeur d’une femme, spéciale“ „

Boris, pêcheur de Vama veche

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INIMA TIMIS

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INIMA TIMIS *

* AU COEUR DE TIMISOARA

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Celà devait être la première fois que je pleurais pour une fille, car même si je devaios la revoir au printemps (promis !), la rencontre et ces derniers jours avaient si beaux et intenses que la séparation était une vrai déchirure. Rencontré dans un concert de rock à Arad, il aura suffi de 5 minutes pour que je l’embrasse - instinctif. Son sourire son odeur, rien d’exceptionnel au débpart mais la chaude sensation d’avoir du temps à passer ensemble. alors....

Fin Novembre 2004

La déchirure

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Tournoyant dans la ville on trainait sur les toîts“ „

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En arrivant à la gare ce soir là, nous planions totalement et la 1/2 heure passée dans le taxi était passée en un éclair. Tournoyant dans la ville, nous nous embrassions, et le désir couplé à l’incertitude donnait à ce trajet une importance tel qu’il nous fallait en profiter au maximum et s’embrasser passionément jusqu’à l’arrivée sans se soucier du reste...et du reste on s’en fout. Instant magique d’amour éperdu comme on en vit peu finalement (pour ma part en tout cas). Je montai dans le train, en bon dernier, j’embrassai une dernière fois Ate et la larme à l’oeuil je la regardais s’éloigner en l’embrassant de la main. un peu triste, un peu planant j’allais trouver une place dans le train pour Arad direction la France par Eurolines et ses 28h de bus. Dans un train surchargé, je passais devant quelques cabines puis trouva une place disponible dans un compartiment ou 2 vieilles dames et un jeune homme siégaient. Je demandais comme à l’habitude si je pouvais m’installer et posa mon gros barda dans les reposoirs. En posant mes bagages, mon jean déchiré attirait l’attention des deux vieilles dames qui commencèrent à me tchatcher dans un vieux roumain campagnard tout en étudiant ma belle et grande déchi-rure au niveau des fesses. Difficile de comprendre pour un novice comme moi mais en insistant je comprends qu’elles veulent réparer mon jean et souhaite que je m’arrête à leur terminus pour qu’on aille chez elle réparer mon pantalon. Le meilleur dans cette histoire c’est qu’elle ne rigole pas et me voilà passé en l’espace de quelques minutes des larmes au rire, de la difficulté d’une séparation à la joie d’une rencontre du genre. Elles sont trop drôle, je les remercie mais je refuse gentiment l’invitation car j’ai un bus à prendre pour rentrer en France. La conversation se poursuit, difficilement parfois, mais toujours je réponds poliment Da Da Da (Oui Oui Oui) ou maï rar ve rog (plus doucement s’il vous plait), avec mon accent moldave des familles qui les fait bien rire.

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Vine casa mine“ „

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Le vendeur de chocolats

23 mai 2005

Le vendeur de chocolats

Départ en train de Bucarest vers Constanta, direction la mer noire. Dans le train comme souvent de nom-breux vendeurs passent et tentent de nous vendre des stylos, des portes clés ou autre babioles. Ce jour là je tombe sur un vendeur de chocolats à qui j’achèterais d’ailleurs quelques tablettes. Il veut que je le prenne en photo pour lui envoyer ensuite. Il me fait la traduction du roumain en tsigane et m’explique briève-ment les différences. Il veut que je lui envoie des vêtements des ballons... la liste n’en finit pas alors je lui demande si il veut que je lui envoie un avion rempli. Il me répond sérieusement que non, un avion c’est trop ! mais des ballons, des tee shirts, des maillots de foot... Il a plein de tatouages bizarrement faits avec des inscriptions. J’apprends qu’il ya de grands villages tsiganes dans ce secteur et il déscendera peu après ces tablettes de chocolat à la main d’ailleurs peu fameuse !

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Non pas un avion, des ballons !“ „

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en tournant

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DELTA DUNERI

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DELTA DUNERI* DELTA DU DANUBE

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Réveil tranquille - café au bar car un gros orage arrive - j’attends l’éclairci puis mouvement vers le bourg pour prendre un bus. Un mec bourré m’accoste et me propose de m’emmener à Crisan en 3 h, au final un bus passe et je finis par embarquer laissant mon compère à ses rêveries. Je prends ma pause dans un petit village ou selon la carte et des amis je dois pouvoir traverser un des bras du Danube. Des barques permettent de traverser et un couple avec qui je discute m’embarque sur leur calèche direc-tion Canutsa ou je passerais la nuit. De rencontre en rencontre je finis par dormir chez l’habitant et partir à la pêche avec la famille. Je rêvais de voguer sur le Danube, j’y suis, après quelques bonnes journées de voyage, les jambes cassées mais les yeux grand ouverts, viata e minounate *. *la vie est belle

Mai 2005

L’ouverture

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période de nidification au danube, pélican, aigrettes, flamands roses volent au dessus de nous.....planant

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achevé d’imprimer à l’afpa d’alençon - juin 2012

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DRUM BUN* BONNE ROUTE

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