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Sécurité routière

Attachez vosceintures !

SOMMAIRE

04. - Nouveau Code, premiers projets06. - Interview : Azzedine Chraibi, secrétaire permanent CNPAC08. - Le «Losange» de la prévention

- Interview : Jean-Frédéric Piotin, PDG de Renault Maroc10. - Le «triptyque» de la sécurité chez PSA

- Interview : Loïc Morin, PDG de Sopriam 11. - Interview: Mathias De Toldi, DG de Arval Maroc12. - Intreview : M'hamed Cherqaoui, Shell du Maroc

- Rabat Tramway, le défi de la «cohabitation»13. - L’engagement précurseur de Total Maroc 14. - RMA Watanya récompense la conduite responsable

- Axa Maroc adapte son offre 15. - ADM, ou la contradiction «positive»

La location longue durée en toute sécurité

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Chaque jour, une dizaine de per-sonnes perdent la vie sur les routesmarocaines. Un triste record mon-dial! Depuis des années, autorités

publiques et acteurs privés tentent d'inverserla tendance en matière de sécurité routière.L'initiative la plus édifiante est bien sûr à met-tre à l’actif de la tutelle. Karim Ghellab, minis-tre de l’Équipement et des transports, sort legrand jeu en octobre 2010 et propose un nou-veau Code de la route aux contours et conte-

nus plus modernes... peut-être un peu «trop»pour une mentalité locale encore mal prépa-rée? Neufs mois après son entrée en vigueur,qu'en est-il de l'application de ce Code et ses ef-fets escomptés sur le comportement des auto-mobilistes ? Là, les chiffres s’avèrent plus élo-quents que tout autre indicateur. Du côté desacteurs privés, l’émulsion sensibilisatrice a eneffet gagné en ampleur depuis 2010. Construc-teurs automobiles, concessionnaires, assu-reurs, compagnies de transport de passagers,

● Le Maroc détient le triste record des routes les plusmeurtrières au monde ● Acteurs publics et privés décidentde prendre le taureau par les cornes ● Un dossier-rappelpour les départs en vacances

Attachez vosceintures !

de marchandises ou encore de produits pétro-liers s’y mettent aussi. Les messages d’exhor-tation à une conduite responsable se multi-plient, inlassables, aussi bien en interne qu’àdestination des usagers de la route en géné-ral.Cela sans oublier, dans l’intermédiaire, lesinterventions sensibilisatrices de la société ci-vile et autres structures associatives. À celas’ajoute l’innovation en matière d’offres enproduits adaptés au nouveau contexte favo-risé par l’entrée en application du code.

2. SÉCURITÉ ROUTIÈRE LES ÉCHOS QUOTIDIEN - JEUDI 21 JUILLET 2011 WWW.LESECHOS.MA

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L e lundi 25 juillet, les cadres du ministère del'Équipement et des transports devraient avoirsur leur bureau les dossiers des sociétés candi-dates à la mission «de financement, de fourniture,

de gestion et d’exploitation du dispositif de contrôle automatiséde la vitesse et du franchissement de feux rouges». En d’au-

tère les moyens de lutter plus efficacement contre lesaccidents de la circulation et de contribuer davantage àune baisse sensible et durable du nombre de victimes. À la tête des projets que devra réaliser le futur conces-sionnaire, figure la mise en place d’un Centre nationalde traitement (CNT), doté des moyens humains et tech-niques suffisants pour exploiter l’ensemble des mes-sages d’infraction et procès-verbaux d’infraction deséquipements de contrôle installés aux abords desroutes marocaines. La société concessionnaire devraaussi installer un ensemble d’équipements, constituéde 970 radars fixes de contrôle de vitesse, 120 équipe-ments de contrôle de franchissement des feux rougesau niveau des carrefours urbains, et 10 radars-tronçonsde calcul de vitesse moyenne. Entre autres exigences ducahier des charges du ministère, figure aussi la créationde «représentations territoriales» de la future sociétégestionnaire de ce dispositif, à proximité des sites d’im-plantation des équipements. L’idée est aussi d’assurer«une réactivité maximale», pour toute éventuelle inter-vention d’entretien et de maintenance nécessaire aubon fonctionnement de ces équipements.

Alliances stratégiquesEn attendant, le département de tutelle est loin de resterles bras croisés. Il s’engage auprès des transporteurs etva même jusqu’à piocher dans la coopération interna-tionale pour en tirer inspiration, ou du moins, un ac-compagnement. Pour le premier aspect, la sécurité rou-tière est en effet parmi les sept axes prioritaires ducontrat-programme 2011-2013 signé le 23 juin dernieravec les professionnels du transport routier de mar-chandises. En second lieu, en février dernier, KarimGhellab lançait officiellement le projet de jumelage ins-titutionnel entre le royaume et l'Union européenne,dans le domaine «prioritaire» de la sécurité routière. Cepartenariat porte sur le développement des outils tech-niques et de gestion qui devraient servir à «l'accompa-gnement de la mise en œuvre du nouveau Code de la route àtravers sa composante infrastructures et voiries urbaines»,expliquait le ministre Karim Ghellab. Cela devrait, defaçon concrète, se traduire à travers l'amélioration descapacités techniques et managériales des cadres maro-cains en ingénierie routière, aussi bien dans les zonesrurales que les espaces urbains.

● Code de la route. L’UE apporte sa pierre en appui technique ● Un Centre national de traitement en gestation ● Après un contrat-programmeavec transporteurs de marchandises, une ontractualisationdes engagements avec les transporteurs de voyageurs devrait suivre

Nouveau Code,premiers projets

tres termes, après une première expérience d’utilisationdes radars fixes et de traitement automatisé des infra-ctions, le département de tutelle, lance ainsi «une exten-sion et une externalisation de ce dispositif pour une durée dedix ans», comme le précise le service de communica-tion. Ce vaste chantier vise, bien sûr, à donner au minis-

«Les pouvoirs publics déploientdes efforts notables afin d’optimiserla mobilité».

«Ceci nécessite un accompagnementet des outils d’exploitationet de gestion des interfaces modalesadaptés au contexte marocain pouratteindre les objectifs visés».

Karim Ghellab, ministre de l’Équipement et des transports.

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«Une bonne assimilation de la philosophie du Codeserait un levier de taille»

AZZEDINE CHRAIBISecrétaire général permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC)

Les Échos quotidien : Quel bilan d’étape faites-vous del’application du nouveau Code de la route ?Azzedine Chraibi : L’entrée en vigueur du Code de laroute à partir du 1e octobre 2010 a induit une baissedans tous les indicateurs relatifs à la sécuritéroutière. Le bilan définitif disponible des accidentset victimes de la circulation routière enregistrésdurant la période octobre-décembre 2010, encomparaison avec les données de la même périodede l’année 2009 fait ressortir une diminution de17,59% des accidents, une baisse de 18,52 % dunombre de morts, une diminution de 18,12% desblessés graves, ainsi qu’une chute de 19,76% desblessés légers. Par ailleurs, dans le cadre del’accompagnement de la mise en œuvre du Code dela route, il a été procédé à la modernisation et à lavalorisation de plusieurs secteurs en relation avecla sécurité routière, notamment les centres devisites techniques et les auto-écoles. Il a été procédéégalement à la valorisation du métier deconducteur professionnel, avec la création de lacarte professionnelle et la création du guichetunique pour améliorer la situation sociale desconducteurs. Un grand effort a été consenti dansl’amélioration de la signalisation routière et deséquipements de sécurité le long des axes routiers àtrafic de grands transits. Le nombre de décès sur les routes sont presque revenus aumême niveau qu’en 2004. Cela veut-il forcement dire quele nouveau Code peine à atteindre ses objectifs ?Selon les statistiques provisoires de l’année 2010, ila été enregistré dans notre pays 67.697 accidents dela circulation, ayant engendré 3.643 tués et 11.055blessés graves. Cela correspond, en comparaisonavec les données de l’année 2009, à une réductionde 2,38% des accidents, de 7,68 % des tués, ainsique de 9,12% du nombre des blessés graves. Lacomparaison des données de l’année 2010 aveccelles de l’année 2004, évoquée dans votrequestion, et qui coïncide avec la mise en œuvre dupremier plan stratégique intégré d’urgence 2004-2007, montre une diminution de -1,25 % dans lenombre des tués et de -16,24% sur le total desblessés graves répertoriés. Par ailleurs, les chiffres2010, comparées avec la moyenne des années 2004-2009, font ressortir une diminution de 4,45% dansle nombre des tués sur nos routes, et de 16,82 % desblessés graves. Ces données montrent bien que le

vulgariser les dispositions qui concernent le plusgrand nombre d’usagers de la route comme lepermis à points, les amendes transactionnelles etforfaitaires (ATF) et les dispositions relatives auxaccidents corporels de la circulation routière. Prèsde 10 thèmes ont été identifiés, ayant fait l’objetd’une quarantaine de capsules audiovisuellesspécifiques. Dix dépliants thématiques ont étéégalement élaborés . De même qu’un guide destinéaux agents verbalisateurs, un autre destiné auxconducteurs professionnels et un troisième destinéaux usagers de la route. En même temps, le CNPACa continué à mener ses actions de sensibilisation deproximité, destinées au grand public pour l’inciterà plus de responsabilité et de civisme dansl’utilisation de l’espace. On peut citer à juste titrel’opération charrette, qui consiste à équiper lescharrettes agricoles en dispositifs lumineux pourles rendre visibles, surtout la nuit, l’opération«Asdikaa El Mourour», qui est organisée pour lahuitième année consécutive, en collaboration avecla société civile et qui est destinée à améliorer lasécurité des cibles vulnérables -les piétons et lesusagers des deux roues- qui représentent plus de77% des tués en agglomération, l’opération transit2011 au profit des Marocains résidant à l’étranger, àtravers l’animation d’un stand au port d’Algésirassur le code de la route et la distribution d’un guidespécialement conçu pour nos compatriotes sur lenouveau code. Les milieux scolaires ont aussi étéconcernés... En matière d’éducation routière,plusieurs actions ont été menées au profit desjeunes générations en milieux scolaire,parascolaire, de l’enfance et de la jeunesse. Ainsi,en collaboration avec le ministère de la Jeunesse etdes sports, le Comité participe actuellement, àtravers des jeunes, recrutés et formés dans cedomaine, à l’animation de plusieurs colonies devacances par des actions ludiques et pédagogiquessur les principes de base de l’utilisation de l’espaceroutier. Le CNPAC a continué également à assisterles associations œuvrant dans le domaine del’éducation et de la sécurité routière, en leurprocurant l’appui logistique et pédagogiquenécessaires. La célébration de la Journée nationalede la sécurité routière, le 18 février 2011, a étéégalement un des moments forts dans l’exécutiondu programme d’action 2011.

Code de la route, qui est un élément très importantde la stratégie nationale intégrée de la sécuritéroutière, a permis d’atteindre des résultats positifsen termes de réduction des accidents et desvictimes dans notre pays.Que faudrait-il faire pour que le Maroc se détache de laréputation d’abriter des routes parmi les plus meurtrièresau monde ? Trois facteurs reviennent souvent dans les analysespour cerner les principaux facteurs causals et leschantiers de travail à investir pour venir à bout de cefléau sociétal. Il s’agit de la trilogie désormais célèbreen la matière, à savoir l’homme, le véhicule et laroute. Derrière ce schéma un peu réducteur, il y a uneréalité très complexe, qui met en avant les niveaux dedéveloppement socioculturel et économique dechaque pays. Avec le nouveau Code de la route, notrepays dispose désormais d’un cadre juridique deréférence, qui intègre les nouveautés et les progrèsliés à la mobilité et à la circulation en termes detechnologie, d’éducation et de coercition. Une bonneassimilation de la philosophie qui a présidé àl’élaboration de ce code qui prône une culture deresponsabilité, de civisme et de tolérance, nonseulement de la part des usagers de la route, maisaussi de la part de tous les intervenants, serait unlevier de taille pour aller de l’avant dans ce dossier.Quelles ont été les grandes actions 2011 menées par leCNPAC en termes de lutte contre la multiplication desaccidents de la circulation ?Azzedine Chraibi : Le programme d’action 2011 duCNPAC s’inscrit dans le cadre d’une orientationglobale et stratégique pour le Comité, qui consisteà accompagner les grands chantiers dans ledomaine de la sécurité routière, par une politiquede communication leur permettant d’atteindreleurs objectifs. C’est ainsi que ce programmed’action s’est fixé, comme axe principal, lacontinuité de la communication autour du Code dela route. L’importance de cette loi, en termes dedispositions concernant plusieurs acteurs,professionnels et usagers de la route, nécessite unepoursuite de la mobilisation en termes decommunication dans ses différentes formes,médias et hors médias, pour assurer une bonnecompréhension de ces dispositions. Depuis ledébut de l’année jusqu’à aujourd’hui, des effortsimportants ont été déployés pour expliquer et

La sécuritéroutièreest parmiles sept axesdu contrat-programme2011-2013 destransporteursde marchandise.

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8. SÉCURITÉ ROUTIÈRE LES ÉCHOS QUOTIDIEN - JEUDI 21 JUILLET 2011 WWW.LESECHOS.MA

«Chaque conducteur doit se sentir responsable»

JEAN-FRÉDÉRIC PIOTINPDG de Renault Maroc

Les Échos quotidien : Quelles sont les actions desensibilisation menées par Renault Maroc ? Jean-Frédéric Piotin : La sensibilisation et laformation à la sécurité routière sont des éléments-clés de la lutte contre l’insécurité routière. RenaultMaroc est très impliqué dans le domaine de lasécurité et nous avons choisi de prendre la paroleet d’intervenir dans cette voie. En février dernier,Renault Maroc avait élu pavillon au Salon de laprévention routière avec un espace sécuritépassive véhicules ainsi qu’une partie dédiée à lasensibilisation des enfants. Nous avons égalementprofité de cet événement important pour convier,à Casablanca, Jean-Yves Le Coz, directeur de lapolitique sécurité routière du groupe Renault. Il aainsi animé une série de conférences relatives à lasécurité routière devant les étudiants de plusieursuniversités et nos collaborateurs marocains. Plusde 40.000 enfants âgées de 7 à 11 ans ont été initiésà la sécurité routière, à travers un programmepédagogique complet intégré au cursus scolaire :

l’anti-patinage ASR et des dispositifs completsd’airbags équipent nos produits de série. Lameilleure preuve est que Renault est la marquequi détient le plus de véhicules 5 étoilesEuroNCAP. Quel bilan synthétique faites-vous de l’application dunouveau Code de la route, neuf mois après son entrée envigueur ? Les chiffres du ministère de tutelle nous montrentque le nombre de tués sur les routes a diminuédepuis l'entrée en vigueur du nouveau Code de laroute. Cette législation impose des amendes pluslourdes aux conducteurs qui ne la respectent paset a créé un système de points pour maintenirl'ordre sur les routes. Le bilan est résolumentpositif. Des avancées concrètes seront plus visiblessur la durée, mais cela contribue résolument àchanger les habitudes des conducteurs. Chaqueconducteur doit se sentir responsable sur ce sujetet s’impliquer pour faire améliorer les choses.Renault le fait avec ses propres moyens.

«Sécurité pour tous». Chaque année, leprogramme scolaire est clôturé par un concours dedessin qui permet aux enfants de s’exprimer sur lesujet. Quelles innovations techniques sont apportées en 2011,en termes de sécurité automobile, dans les modèleslancés ou revus par Renault et disponibles sur le marchélocal ?Les équipements et systèmes de sécurité Renaultsont conçus et développés dans le but de prévenir,d'alerter le conducteur sur les risques et l’aiderdans sa tâche de conduite, corriger les erreurs deconduite pour éviter autant que possiblel’accident et protéger les occupants pour limiterles lésions en cas de choc. Renault oriente tous sesefforts vers une sécurité réelle de ses modèles, afinde diminuer concrètement les risques d’accidentet leurs éventuelles conséquences. Deséquipements de sécurité comme l’antiblocage desroues ABS, couplé à l’aide au freinage d’urgenceAFU, le contrôle dynamique de trajectoire ESP,

L e constructeur français Renault est présentdepuis un demi-siècle sur le combat de la sé-curité routière, dans plusieurs pays d’im-plantation, dont le Maroc. La marque au Lo-

sange contribue ainsi à la «Decade of Action for RoadSafety 2011-2020», un programme global développépar les Nations-unies pour rendre les routes plussûres. Il faut savoir que l’insécurité routière est au-jourd’hui la 3e cause de mortalité dans le monde en2010, et Renault ambitionne sur la décennie à venirde sauver cinq millions de vies. Le constructeur fran-çais accompagne ainsi les efforts de l’ONU par lapoursuite d’actions déjà initiées et le lancement denouvelles opérations au plan national et internatio-nal. Parmi ces actions, la sensibilisation aux règles deconduite et aux bons comportements. En interne,déjà, Renault propose à ses collaborateurs des forumset des formations de sensibilisation au risque routier.Cette démarche se poursuit ensuite vers l’extérieurde l’entreprise, en visant plus particulièrement les fu-turs conducteurs. Ainsi, le programme «10 deconduite jeune» sensibilise, depuis plus de 15 ans, lescollégiens et lycéens de 14 à 18 ans aux règles de cir-culation. 120.000 jeunes ont déjà été mis en situation

● Renault participe au programme onusien «Decade of Action for Road Safety 2011-2020» ● Au Maroc, le constructeur vient de boucler sa 4e campagne «Sécurité pourtous»

Le «Losange» de la prévention

de conduite responsable à bord des véhicules à dou-ble commande fournis par Renault.

Sécurité pour tousÀ cela s’ajoute une autre action d’envergure mondiale,déclinée aussi sur le local. En effet, avec plus de douzemillions de jeunes formés, «Sécurité pour tous», le pro-gramme international de Renault célèbre cette annéeson 10e anniversaire. Il s’agit de la plus grande opéra-tion de sensibilisation à la sécurité routière jamaismenée par un constructeur automobile. Au Maroc, Re-nault organise cette manifestation depuis quatre ansdéjà. Pour l’édition 2011, 125 écoles issues de 9 villes duroyaume y ont participé, sur le thème de «La route etmoi». Ce sont ainsi plus de 15.000 élèves de 7 à 11 ansde toutes les régions qui ont fait preuve d’imaginationen participant à ce programme sur l’année scolaire2010-2011. Une première sélection s’est faite au niveaulocal dans les neuf villes participantes ( Casablanca,Rabat, Meknès, Marrakech, Tanger, Agadir, Mohammé-dia, Kénitra et Fès).

Innovations techniquesLe constructeur français mène aussi sa lutte dans ses pro-pres gammes de véhicules mises récemment sur le mar-ché. Il développe ainsi des technologies complémentaires: «celles qui contribuent à prévenir les accidents et celles qui pro-tègent au mieux les occupants si l’accident survient». C’est le casdu système FIX 4 SURE, un ensemble de technologies ap-pliquées à toutes les places pour minimiser les blessures àl'abdomen, en réduisant au maximum le phénomène desous-marinage. Dans le cas des technologies de préven-tion, Renault a été le premier constructeur à mettre aupoint le 4 Control, qui garantit le meilleur contrôle de latrajectoire et de la vitesse du véhicule. Bientôt, Renault en-richira son système d’aide à la conduite avec Visio System.Ces technologies de vision étendue permettront de préve-nir les situations accidentelles comme les sorties de voieet la visibilité réduite de nuit.

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«Il faut juste un effort de civisme»

LOÏC MORIN PDG de Sopriam

Les Échos quotidien : Quelle a été la contribution du groupeSopriam dans l’accompagnement du nouveau Code de laroute ? Loïc Morin : Pour information, 25 km/h, ce n’est certesrien sur un parking automobile par exemple. Mais sion s’arrête net, c’est la vitesse à laquelle la têtetraverse le pare-brise. En tant que constructeur, nousavons le devoir d’être différent commercialement. Etaujourd’hui, proposer un airbag n’a plus rien devraiment révolutionnaire dans le secteur, sauf peut-être pour les marques low-cost. Peugeot est le seul àproposer le système ABS sur une entrée de gammecomme la 107. Notre stratégie est ainsi de proposerdes gammes de véhicules de plus en plus équipées ensécurité, et de développer dans plusieurs payscomme le Maroc, des déclinaisons de programmes deprévention routière et de partenariat avec lesintervenants locaux. Concrètement, nous organisonspar exemple, au profit de nos principaux clients oude grands loueurs de véhicules, des séances deconduite assistée sur circuit. On peut aussi citer,

prévention routière sur l’alcoolisme au volant, laceinture de sécurité, etc. Cela n’a pas donné grand-chose, mais le jour où elles ont décidé d’implanter lesradars et de généraliser l’alcootest, le nombred’accidents mortels a sensiblement baissé. C’estmalheureux à dire, mais on constate bien que la peurdu gendarme est souvent plus efficace que la peur dela mort. Vous préconisez donc plus de contrôles et de sanctions ?L’essentiel est d’arriver à diminuer le nombred’accidents sur nos routes. Alors, faut-il faireuniquement des campagnes avec beaucoup definancement dans le long terme ou se limiter àplanter des radars et commencer à sanctionner ?J’opterais plutôt pour les deux simultanément. AuMaroc, il faudrait juste un petit effort de civisme àmettre en place. C’est pourquoi je ne peuxqu’applaudir l’initiative du gouvernement avec cenouveau code de la route. C’est exactement ce qu’ilnous faut, parce que les choses ne vont pas changerdu jour au lendemain.

même si ce n’est pas directement lié à la sécurité, lefait de proposer systématiquement à chaque clientdu groupe un essai de véhicule. Sur les deux premierskilomètres, le client est encadré par un collaborateurSopriam, avant que le volant ne passe entre les mainsdu client. Nous essayons donc d’expliquer et desensibiliser au maximum nos clients sur le thèmegénéral de la sécurité routière, tout en sachant quetout cela ne servirait à rien sans un minimum dediscipline.Ce qui est encore loin d’être le cas sur les routesmarocaines...Cela est vrai malheureusement, mais je pense que legouvernement, et les autres intervenants sur laprévention routière, ne doivent pas lâcher prise.L’initiative du nouveau code de la route s’inscrit dansce sens. Il faut continuer à expliquer au grand publicce qui peut se passer si on ne respecte pas les loispréétablies, une fois au volant. En France parexemple, les autorités publiques ont passé des annéeset des années à financer des campagnes de

À l’instar de la plupart des constructeurs au-tomobiles mondiaux, PSA (Peugeot/Ci-troën) consacre une bonne partie de ses res-sources budgétaires et humaines à la

recherche de solutions techniques liées à la sécurité.Le groupe français dédie exactement, chaque année,plus de 10% de son budget de R&D à la sécurité. Cestravaux ont la particularité de prendre en compte lecomportement du conducteur au volant, mais égale-ment l'environnement routier dans lequel ce dernierévolue (infrastructures, conditions météo, réseaux decommunication, etc.). La stratégie du groupe est fon-dée sur trois grands principes, qui lui permettentd’orienter ses recherches. Le premier, «éviter l'accidentou la sécurité primaire», porte sur la limitation desrisques dans des situations où le conducteur a des dif-ficultés à maîtriser son véhicule. PSA propose ainsi dans ses véhicules commercialisésau Maroc, différents types d'assistance, comme l'ABS(généralisé à l'ensemble des gammes Peugeot et Ci-troën), l'allumage automatique des phares et l'AFU(Assistance au freinage d'urgence), l'ESP (ElectronicStability Programme), système permettant de maîtri-ser la trajectoire du véhicule en situation de dérive. À

● Le groupe développe de plus en plus ses équipements de sécurité dans l’entréede gamme ● Plus de 10% de son budget de R&D est consacré à la sécurité

Le «triptyque» de lasécurité chez PSA

cela s’ajoutent aussi d'autres innovations efficaces etpragmatiques, telles que l'AFIL (Alerte de franchisse-ment involontaire de ligne), qui alerte le conducteurd'une sortie de voie involontaire en cas d'endormis-sement ou de distraction, ou encore l'affichage têtehaute.

Sécurité généraliséeLe deuxième principe est résumé au niveau de la «sé-curité secondaire». Il est lié aux situations où l’acci-dent ne peut être évité. Là, deux niveaux d’interven-tion sont concernés. Les caractéristiques desstructures des voitures produites par le groupe sontoptimisées en termes de résistance et d'absorptiond'énergie, au moment du choc. D’un autre côté, l'ha-bitacle des véhicules est aussi muni de dispositifs desécurité et de retenue les plus sophistiqués (airbags,volant à commandes centrales fixes, repose-pied actif,appuie-tête réactif, témoin de non bouclage de cein-ture, système anti-intrusion de bagages...). Quant autroisième et dernier grand principe de sécurité appli-qué aux véhicules de PSA, il n’est pour le moment dis-

ponible que sur le Vieux Conti-nent. En cas d'accident ou demalaise à bord du véhicule équipé,les occupants sont mis en relationavec un plateau d'assistance spé-cialisé, automatiquementlorsqu'un choc est détecté, ou ma-nuellement si les passagers sont en

mesure d'effectuer un appui prolongé du boutonSOS. L'assistance localise avec précision le véhicule,même si le conducteur a perdu connaissance. Ce dis-positif, lancé en 2003 par le groupe, permet de réduireles délais d'intervention et donc d'améliorer considé-rablement l'efficacité des secours (selon la Commis-sion européenne, dans le cas où chaque véhicule se-rait équipé, ce sont 2.500 vies qui pourraient être ainsisauvées chaque année en Europe).

Du «primaire»au «tertiaire»,à chaquedanger sasécurité.

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SÉCURITÉ ROUTIÈRE .11 WWW.LESECHOS.MA JEUDI 21 JUILLET 2011 - LES ÉCHOS QUOTIDIEN

«La conduite éco-responsableest une priorité pour nous»

MATHIAS DE TOLDIDG Arval Maroc

Les Échos quotidien : Quelles offres innovantes Arval Maroc a-t-elle mis en place pour accompagner le nouveau Code de laroute ? Mathias De Toldi : Bien avant la mise en place dunouveau code de la route, Arval s’est engagée dansl’accompagnement de ses clients vers une réductiondes risques routiers. La totalité de nos collaborateursest sensibilisée à la problématique de la responsabilitésociale de l’entreprise. Cela implique un engagementdans la réduction des risques routiers et dans lalimitation de l’impact environnemental résultant del’utilisation de la flotte Arval au Maroc (4.500véhicules). La société s’inscrit dans une logique deconseil d’expert. À ce titre et dans la mesure où noussommes en contact avec les clients lorsqu’ils optentpour une solution de mobilité, nous lesaccompagnons afin de leur permettre de choisir lematériel le plus adapté à leur utilisation, donc le plus

Quelles sont les actions menées au courant des deux dernièresannées ? Avec notre partenaire, le Code Rousseau, nous avonstout d’abord formé la totalité de nos collaborateurs à lasécurité routière et nous proposons cette mêmeformation à nos clients qui le souhaitent. Il s’agitd’analyser la sinistralité du parc de nos clients etd’engager des actions de formation ciblées visant àréduire les sinistres arrivant de façon récurrente. Aubout d’une année, on peut analyser les effets de cetteformation et engager de nouvelles initiatives. Nous neproposons aux clients que des véhicules répondant àleur cahier des charges en termes de sécurité : ABS,ESP, airbags, bluetooth intégré, etc... Enfin, nous avonsété partenaires du conseil d’ experts industriels etautomobiles du Maroc, lorsqu’ils ont organisé leurséminaire de formation sur la sécurité routière etl’accidentologie, en janvier dernier.

sûr pour les conducteurs. Nous les accompagnonségalement pour qu’ils fassent adopter auxconducteurs des comportements vertueux. Quels sont les impacts du nouveau Code de la route sur vosactivités ? Le nouveau Code de la route et la communication quia été menée pour sa mise en place ont permis à tousles conducteurs marocains de prendre conscience dela problématique des risques routiers et du nombreincroyable de victimes de la route tous les ans dans leroyaume. Dans la location longue durée, et pour lesentreprises en général, l’insécurité routière a desconséquences importantes. Des conséquenceshumaines d’abord, avec des victimes atteintesphysiquement, des conséquences financières ensuite,liées à l’absence des collaborateurs pendant leurspériodes de convalescence et à la réparation desvéhicules.

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12. SÉCURITÉ ROUTIÈRE LES ÉCHOS QUOTIDIEN - JEUDI 21 JUILLET 2011 WWW.LESECHOS.MA

«Shell du Maroc a mis en placeun programme intégral»

M'HAMED CHERQAOUI Health, safety and environment manager – Shell du Maroc

Les Échos quotidien : Quels sont les grands acquis de votrestratégie en termes de promotion de la sécurité routière ?M’hamed Cherqaoui : La sécurité routière a toujoursété une priorité pour le groupe Royal Dutch Shell.Nous avons un réseau de distribution des pluslarges du secteur. À l’instar de la stratégie globale dugroupe Royal Dutch Shell en matière desensibilisation et de promotion de la cultureproactive de la sécurité, Shell du Maroc a mis enplace depuis déjà plusieurs années un programmeintégral de sécurité routière. De nombreusesactions illustrent cette dynamique. Nous avons parexemple mis en place un programme spécifiquepour la sécurité du transport routier, appelé«Downstream road transport safety program». De plus,chacun de nos collaborateurs et contractants suitune formation obligatoire sur les techniques deconduite défensive, tous les ans pour lesconducteurs professionnels et tous les deux anspour le reste des conducteurs. Durant cetteformation, des outils de simulation de conduitesont utilisés afin de tester le comportement desconducteurs durant différentes situations deconduite. Nous avons également mis en place eninterne un Comité de sécurité routière ayant pourmission d'améliorer la sécurité routière par lerenforcement des actions de sensibilisation et decommunication, tant en interne qu’en externe.Dans ce sens, je peux citer le partenariat établi avec

s’est tenu à Marrakech, organisé pour la 1e fois enAfrique et dans le monde arabe par le CNPAC etl’Organisation LASER International. Le film «Stay»qui met en scène les dangers de l’utilisation dutéléphone portable pendant la conduite a obtenu leprix de la région Méditerranée.Qu’en est-il des actions réalisées au cours de cette année ? En 2011, en plus de la mise en œuvre continue du«Downstream road transport safety program», unecampagne de sensibilisation à la sécurité routièredans le cadre de la caravane Rimula road show a étélancée. Cette caravane destinée aux professionnelsde la route avait pour objectif de conseiller lestransporteurs sur la meilleure façon de préserverleurs moteurs, mais aussi de les informer sur lesmeilleures pratiques en matière de conduite etd'attirer leur attention sur les différentscomportements à adopter pour éviter les accidents.Nous avons aussi organisé récemment la Journéede la sécurité 2011, destinée à nos collaborateurs,sous le thème «Agir comme il se doit - aujourd'hui etchaque Jour», avec une attention particulière à lasécurité routière. Au cours de cette journée, nousavons abordé des problématiques telles que ladéfinition du bon conducteur, avec l’objectifd’améliorer les attitudes et les comportements afind’éliminer les accidents. D’autres actions sontactuellement en cours de réalisation et devraientêtre concrétisées d’ici à la fin de l’année.

le Comité national de prévention des accidents de lacirculation (CNPAC) pour renforcer la sécuritéroutière.Le nouveau code de la route a favorisé une nouvelle donne.Comment Shell du Maroc s’y inscrit-elle en termes d’initiatives ?Nous menons, conjointement avec le Comité, desactions régulières portant sur la formation et lasensibilisation de nos conducteurs, contractants etclients. À titre d’exemple, dès le lancement dunouveau code de la route, nous avons tenu à formernos collaborateurs et partenaires contractants surles nouvelles dispositions de ce code. Nous avonségalement organisé en 2009, en partenariat avec laCaravane de la citoyenneté, une campagne desensibilisation destinée aux piétons et aux cyclistesmarocains, afin de les sensibiliser aux dangers de laroute et au maintien de la sécurité. Dans le cadre decette caravane, Shell du Maroc a édifié un village etun parcours sur la sécurité routière dans chaqueville où la caravane s’est arrêtée. Des sessions desensibilisation à la sécurité routière avec diffusionde films ont été assurées par des formateursqualifiés. Les principales causes d’accidents, ledanger de l’utilisation du téléphone portable ainsique l’importance du port de la ceinture de sécuritéont également été expliqués aux citoyens. Shell aégalement été primé en février 2010 à l’occasion dela Journée nationale de la sécurité routière lors duFestival mondial du film de sécurité routière qui

Depuis quelques mois, la capitale adminis-trative du royaume est sillonnée par unnouveau mode de transport collectif. Trèssilencieux et peu polluant, la mise en ser-

vice du tramway de Rabat-Salé pose aussi un autredéfi, au-delà de l’environnemental : celui de la sécu-rité. Ce mode de transport urbain est en effet amené à«cohabiter» avec les autres usagers de la voie publiquede la ville, ce qui suppose une forte exposition à desrisques de collision. La Société du Tramway de Rabat-Salé (STRS) et le Comité national de prévention des ac-cidents de la circulation (CNPAC) ont décidé de pren-dre les devants, mettant en œuvre une importantecampagne de communication à caractère comporte-mental. Cette campagne a officiellement pris fin le 4juillet dernier, après trois longs mois de communica-

● Rabat tramway. Une sensibilisation menée par la STRS et le CNPAC ● Objectif : faciliter la «cohabitation» avec les autres usagers de la route

Le défi de la«cohabitation»

tion auprès du grand public. «Le tramway a des règlesà respecter. Il en est de même pour les usagers de la route quidoivent aussi adapter leurs comportements», explique-t-on auprès du management de la STRS. En détail, «l’idéeétait d’abord de sensibiliser les usagers de la route au respectdes règles de bonne conduite à adopter en présence du tram-way et à proximité de ses infrastructures», obtient-on dela même source. L’objectif ensuite était de vulgariserles dispositions du code de la route relatives au tram-way, et d’informer sur la signalisation spécifique à cemoyen de transport. Plusieurs thématiques princi-pales ont ainsi été abordées. Elles vont des «règles detraversée de la plateforme du tramway par les piétons,à celles de traversée des intersections avec les voies dutramway par les conducteurs d’automobiles et de vé-lomoteurs. La campagne a été déclinée en quatre mes-sages radiophoniques de sensibilisation et d’informa-tion, en langues arabe et française, diffusés sur leschaînes publiques et privées. «Des panneaux d’affichage(4m x 3m) ont été déployés sur 84 faces» sur l’axe Salé,Rabat et Témara. À cela s’ajoutent des moyens horsmédia, constitués de dépliants thématiques distribuéspar des équipes volantes, l’objectif étant de fournirune information exhaustive aux usagers de la route àtravers un support facile à conserver et à consulter.Des moyens humains ont aussi été mis à contribution,avec la disposition d’équipes de médiateurs dans onzecarrefours structurants rail-route à Rabat et Salé pourassister les conducteurs lors du franchissement desplateformes du tramway.

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Une autre compagnie, bien connue dans lecombat de la sécurité et de la préventionroutières. Total Maroc est l’une des en-seignes qui peuvent se targuer d’avoir été

les plus historiquement engagées dans ce domaine.Cet engagement, on le note depuis le lancement duPlan stratégique intégré d’urgence de sécurité rou-tière 2008-2010. L’entreprise veut démontrer sa res-ponsabilité sociale et sa citoyenneté. Elle s’engageaux côtés du Comité national de la prévention des ac-cidents de la circulation (CNPAC) pour une conven-tion triennale. Trois ans pour travailler conjointe-ment sur deux grands types d’actions à travers lepays. «L’organisation de projets d'éducation à la sécuritéroutière en faveur des élèves des écoles publiques et privées,et l'organisation de campagnes de sensibilisation sur le codede la route au profit des transporteurs et des chauffeurs opé-rant pour le compte de Total Maroc», nous explique-t-onchez la représentation locale de la compagnie pétro-lière. Les deux parties se sont ainsi engagées à toucherplus de 75.000 enfants chaque année, dans les écolesde différentes régions du royaume. Les outils ? Desmodules théoriques, des supports ludiques, des ani-mations et des ateliers, etc. À cette liste s’ajoutent les séminaires accompagnéspar l’enseigne, et organisés par diverses associations,ou aux côtés du ministère de tutelle. «Le but était biensûr d’endiguer tous les facteurs liés à la problématique desaccidents de la route et de garantir la sécurité routière à l'in-térieur des villes», ajoute la même source. De plus, entermes d’actions d'accompagnement de l’applicationdu nouveau code de la route et à l’occasion de la der-nière journée nationale de la sécurité routière du 18février, la compagnie a renforcé ses actions de sensi-bilisation en externe, mais aussi en interne. Son per-sonnel bénéficie en effet de séances de formation etd’information sur ce nouveau texte. La compagniepétrolière française déploie en général les mêmes ef-forts dans d’autres pays du Maghreb et d'Afrique sub-saharienne. C’est le cas de Total Tunisie, avec sa cam-pagne «Viva la vie» en collaboration avec la structure

âge dans la voiture. Ce portail fournit en effet uneliste de conseils sur les mesures de sécurité à adopteravant de les embarquer.

équivalente du CNPAC. Un peu plus loin, dansl’Hexagone, le groupe vient de lancer sur son site unerubrique conseil dédiée à la sécurité des enfants à bas

L’engagement précurseurde Total Maroc● La compagnie soutient le Plan stratégiqueintégré d’urgence de sécurité routière ● Convention triennale avec le CNPAC

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Axa Assurance Maroc a été aussi parmi lescompagnies d’assurance les plus activesdans l’accompagnement – chacune à sa ma-nière – du nouveau code marocain de la

route. La compagnie propose une offre d’assuranceauto, destinée à encourager les «bons conducteurs».La conduite responsable est ainsi récompensée en fai-sant bénéficier au client, en plus du bonus habituel,de tarifs préférentiels sur les garanties complémen-taires à la responsabilité civile, et de services d’assis-tance élargis. L’entreprise a aussi développé d’autresinitiatives sur le local, en commençant par le b-a-ba :la sensibilisation auprès du grand public. Là, les idéesn’ont pas manqué. L’enseigne a en effet contribué à lapublication dans la presse d’un «mode d’emploi» ducode de la route. «L’objectif était de permettre au Ma-rocain lambda de comprendre les nouvelles notionsintroduites par le code», déclare Meryem Arbani,cadre chargée de communication chez Axa Assurance

● Un produit dédié aux «conducteurs responsables» ● L’enseigne a lancé en 2010 un site dédié à la prévention routière

Axa Maroc adapte son offre

Maroc. Par nouvelles notions, comprenez, bien sûr, lesystème des «permis à points», ainsi que les nouveauxdroits et devoirs des conducteurs. À cela s’ajoutentd’autres actions ciblées vers des catégories d’âge biendéfinies. Il s’agit par exemple d’outils ludiques desti-nés aux enfants, véhiculant des messages et conseilsde comportement vis-à-vis de la route. Pour les jeunes,Axa Maroc a déjà eu à collaborer avec l’Associationmarocaine des jeunes usagers de la route (Amjur),dans le cadre d’une opération de prévention routièredans les établissements d’enseignement supérieur deCasablanca et de Rabat, pendant près de cinq mois. Leslogan de cette campagne - «Pensez à rester en vie» -suffit pour en appréhender le ton. De plus, en interne,l’assureur prépare prochainement des sessions de for-mation et de mise à niveau de son personnel.

Sur la toile...Axa Maroc a également créé un site internet spéciale-ment dédié à la prévention routière. Ce portail web re-groupe un certain nombre. En France, où siège legroupe, une association - AXA Prévention - a été spécia-lement créée il y plus de 25 ans pour militer en faveurde la prévention routière. Ses actions visent ainsi à sen-sibiliser et à éduquer les usagers aux risques de la route.Son objectif principal est de faire en sorte que «chaqueusager de la route sache adapter son comportementpour préserver sa propre sécurité et celle des autres».L’organisme a mené, l’année dernière, en partenariatavec TNS-Sofres, un baromètre annuel du comporte-ment des Français au volant. AXA Prévention mène parailleurs plusieurs autres opérations à caractère ponc-tuel, aux niveaux local et national.

L a compagnie d’assurance RMA Watanya n’apas dérogé à la tendance générale caractéri-sée par l’entrée en application du nouveaucode de la route. L’enseigne a en effet lancé

plusieurs initiatives dans ce sens, dont l’une des plusédifiantes est la création du «Club des conducteurs res-ponsables». Une action qui s’insère directement dansle cadre de l’accompagnement de l’application dunouveau code de la route. Le but du lancement de ce club est de «récompenser labonne conduite des assurés en leur proposant des avan-tages multiples (réductions, garanties offertes, prestationsd’assistance…), mais aussi de pénaliser les mauvaisconducteurs en leur imposant des majorations sur les ga-ranties d’assurances souscrites», nous explique AnasGamghal, chef de produit junior à la direction marke-ting & développement de l’enseigne. Ce dernier in-siste sur le fait que cette pénalité joue ici un rôle inci-tateur à la conduite responsable. «Nous avons entaméune campagne publicitaire (médias, affichages, internet…) afin d’expliquer le concept à nos clients, et de cibler une

● Le «Club des conducteurs responsables» mis en place ● L’enseigne est aussi présente dans la sensibilisation

RMA Watanya récompensela conduite responsable

grande partie de la population», complète le cadre. Parailleurs, le groupe a aussi travaillé un autre projet, «laCaravane du Club des conducteurs responsables». Il esten effet lié à la première initiative, et porte sur l’orga-nisation d’actions de prévention routière pour recru-ter des «conducteurs responsables». Parmi celles-ci fi-gure l’étude des contrats d’assurance, le contrôletechnique gratuit de la voiture (Pneus - partenairepneumatique, mécanique de la voiture), ou encore levolet «Explication du nouveau code de la route». Cedernier élément contribue à vulgariser davantage leséléments techniques de ce code.Ce programme a été développé au niveau de plu-sieurs agences de la société d’assurance, en ciblant pa-rallèlement les zones à fort trafic. «Côté logistique, uncamion a été réaménagé en agence mobile et habillé auxcouleurs de RMA Watanya», détaille Gamghal. Tous les aspects logistiques et techniques serontconfiés à une agence de marketing direct spécialisée.L’objectif premier est bien sûr de faire en sorte que lemessage du nouveau code de la route et de la préven-tion routière puisse atteindre le maximum de cibles.Par ailleurs, il s’agit également «d’installer RMA Wa-tanya en tant qu’assureur citoyen engagé dans la préven-tion routière», comme l’explique Gamghal.

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13millions de véhicules/kilomètre/jour.C’est le nombre astronomique qui ex-prime le volume du trafic en 2010 surles autoroutes exploitées par Auto-

routes du Maroc (ADM). Ce chiffre, est en progressionde près de 18%, en comparaison avec 2009, et devraitdépasser cette barre dans les années à venir. De quoisoulever des inquiétudes peut-être, dans un pays où

l’année précédente. Le nombre de vies humaines per-dues sur les autoroutes, sur la même période compa-rée, a aussi régressé de près de 17%. Les blessés gravesont également marqué un recul de 7%, ainsi que de6% pour le cumul des accidents mortels. Pour arriverà cette amélioration, la société a bien été obligéed’étoffer sa logistique et de travailler sur ses signali-sations, en migrant vers le tout-électronique. «Le tauxde sécurité a été rehaussé à 3 fois plus que les stan-dards normaux de circulation», nous informe-t-onauprès du management de l’autorité autoroutière.

Attention travaux !Un autre aspect qui a beaucoup joué sur la réductiondes dégâts humains et matériels de la route, les grandschantiers de développement et d’élargissement du ré-seau lancé par ADM depuis quelques temps déjà.L’exemple le plus avancé en délai et processus d’exé-cution, est l’axe Casablanca-Rabat attendu en livrai-son complète à fin 2012. Par ailleurs, qui dit chantiers,dit contraintes de circulation. Dans ce sens, pour gar-der un niveau de sécurité acceptable au niveau deszones concernées, des dispositions ont été imposéesaux entreprises, malgré la pénalisation des travaux etdes rendements constatés sur chantier. Parmi ces dis-positions figurent la limitation des entrées et sortiesdes engins, le balisage intense des entrées et sorties duchantier, et l’interdiction d’accès à l’autoroute autre-ment que par les échangeurs. La circulation des en-gins de chantier sur l’autoroute a été très limitée enpériodes de pointe du trafic (week-ends, fêtes, va-cances, etc.). Pour l’heure, une mise à jour de l’étatd’avancement du chantier a été récemment fourniepar les services du ministère de tutelle. Les premièressections en 2x3 voies de l'autoroute Casablanca-Rabatviennent d’être ouvertes à la circulation, conformé-ment au planning de travaux fixé initialement pourle projet, et totalisant un linéaire de 16,1 km.

● Plus de trafic, moins de décès sur les autoroutes en 2010 ● Le fruit de la modernisation et de l'élargissement du réseau

ADM, ou la contradiction«positive»

les routes sont réputées tueuses ? Rien de cela ! Bienau contraire, la tendance est plutôt vers une contra-diction positive entre hausse de trafic et baisse des ac-cidents sur les autoroutes du royaume. En effet, faceà l’augmentation constante du flux automobile,ADM affichait au terme des trois premiers trimestresde 2010 des nombres d’accidents corporels en chutede 14%, en comparaison avec la même période de

■ 30 septembre 08■ 30 septembre 09■ 30 septembre 10

Évolution des indicateurs de sécurité au 30septembre durant les trois dérnières années2008-2010

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Accidents mortels

Bléssés graves

Tués

Retrouvezchaque mercredinotre rubrique

AUTO-MOTO

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