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MARDI 28 JANVIER 2014 – 20H
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Ouverture de Giulio Cesare
Concerto grosso en mi mineur op. 6 n° 3, HWV 321 1. Larghetto
« Non disperar, chi sa? » extrait de Giulio Cesare
Concerto grosso en mi mineur op 6 n° 3, HWV 321 3. Allegro
« Care selve » extrait d’Atalanta
Concerto grosso en ré mineur op. 3 n° 5, HWV 316 1. Allegro
4. Allegro ma non troppo
5. Allegro
Concerto grosso en la mineur op. 6 n° 4, HWV 322 1. Larghetto affetuoso
« Se pietà di me non senti » extrait de Giulio Cesare
entracte
Arrivée de la Reine de Saba extrait de Solomon
Concerto grosso en sol mineur op. 6 n° 6, HWV 3244. Allegro
« È un fuoco quel d’amore » extrait d’Agrippina
« Ah! mio cor » extrait d’Alcina
Concerto grosso en ré mineur op. 3 n° 5, HWV 3163. Adagio
Concerto grosso en ré majeur op. 3 n° 6, HWV 3171. Vivace
« Ah! Ruggiero crudel » extrait d’Alcina
« Ombre pallide » extrait d’Alcina
Orfeo 55Nathalie Stutzmann, directionSonya Yoncheva, soprano
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 21h45.
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mardi 28 janvier
L’alliance de la science et de la séduction
Haendel, quoique né saxon en 1685 et naturalisé citoyen britannique en 1727, a voué l’essentiel de sa production à trois genres d’origine italienne : l’opéra, l’oratorio et le concerto. Il s’était familiarisé avec leur écriture lors d’un véritable « voyage initiatique » qui l’a mené, entre 1707 et 1710, dans les principales cités ultramontaines. Ainsi, après des séjours à Rome et Florence, c’est à Venise qu’il connaît en 1709 son premier triomphe théâtral avec Agrippina, créé sur la scène du Teatro San Giovanni Grisostomo. C’est un opéra d’une étonnante variété, où se manifestent de nombreuses influences : celles des maîtres italiens qu’il a côtoyés à Rome, tels Corelli, Lotti et Scarlatti, mais aussi celle des auteurs allemands qu’il a joués lorsqu’il tenait le clavecin à l’Opéra de Hambourg. A l’instar de la plupart des œuvres ultérieures, la partition d’Agrippina comprend de nombreuses parodies. Ainsi, l’air de Poppée, Ho un foco quel d’amore (I,17) est textuellement emprunté à une précédente cantate : Arresta il passo. Cette aria, pleine d’hésitations et de questions, dépeint à merveille l’indécision de Poppée, personnage futile et opportuniste ; le ritornello, tout en notes répétées et en saut d’octaves, semble trépigner d’impatience, les phrases de la chanteuse restent suspendues tandis que les cadences attendent en vain leurs résolutions.
De Venise à Londres
En juin 1710, Georg Friedrich Haendel (1685-1759) accepte la charge de Kapellmeister du Prince électeur de Hanovre. Celui-ci a été désigné comme prochain successeur de la Reine Anne Stuart d’Angleterre. En 1711, le compositeur précède son protecteur à Londres pour y créer, le 24 février, un nouvel opéra italien, Rinaldo, qui est mis en scène au Queen’s Theater avec des fastes inconnus jusqu’alors du public anglais. En 1719, le compositeur fonde la Royal Academy of Music, dont les productions d’opéras sont d’abord couronnées de succès. Le plus brillant fut certainement celui qui salua la création, en 1724, de Giulio Cesare. Pour sa création, le compositeur avait réuni une troupe impressionnante de virtuoses, parmi lesquels le castrat Senesino, la soprano Durastante et, pour Prima Donna, la fameuse Francesca Cuzzoni. À celle-ci est destiné le rôle central de l’industrieuse Cléopâtre, rôle émaillé d’arie fameuses à l’écriture étonnamment variée. Ainsi, Non disperar chi sa (I, 5), revêt une légèreté facétieuse, de style presque buffa. Par ailleurs, Se pietà di me non senti (II,8), un lamento tout en chromatismes douloureux, révèle un nouveau visage du personnage plus dramatique, plus profond et plus émouvant.
Le Saxon connaît ses derniers succès théâtraux en 1735, avec Ariodante et surtout Alcina, pour laquelle il compose son rôle féminin sans doute le plus exigeant et le plus éblouissant de sa carrière. Ce fut Anna Maria Strada del Pò, prima donna au physique disgracieux (l’historien Burney la surnommait « the Pig »), mais aux moyens vocaux exceptionnels, qui incarna la magicienne aux emportements pyrotechniques. Son aria Ah, mio cor, schernito sei est pourtant une page méditative et tragique, où le chant s’ouvre par un impressionnant messa di voce entonné a cappella, avant de se muer en une ample mélodie entrecoupée de grands intervalles poignants et d’interjections aux allures d’imprécations. Son récitatif accompagné Ah Ruggiero crudel est une des scènes les plus dramatiques que Haendel ait composées.
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L’aria qui lui succède, Ombre pallide, oppose deux sections violemment contrastées : la première, de caractère introspectif, use encore de messa di voce éminemment expressifs, tandis que la section centrale, d’une grande véhémence, est emplie de vocalises et d’ornements furibonds.
Du théâtre au concert
Atalanta a été créée le 12 mai 1736, pour les festivités accompagnant le mariage du prince de Galles. L’aria de Meleagro, Care Selve (chanté à l’origine par le castrat soprano Gioacchino Conti), de caractère méditatif et intérieur, est sans doute la page plus célèbre et la plus poétique de cette œuvre de circonstance. Mais Atalanta, comme la plupart des derniers opéras de Haendel, ne parvient pas à gagner les faveurs du public londonien. Haendel ne renoue avec le succès qu’avec ses oratorios en langue anglaise. Vingt nouveaux chefs-d’œuvre se succèdent entre 1732 et 1752.
Parmi ceux-ci, Salomon, créé en 1749 à Covent Garden, recèle un mouvement orchestral à la vivacité festive : L’arrivée de la Reine de Saba. Cette « symphonie descriptive » adopte une écriture concertante brillante, valorisant les hautbois solos et les violons, très proche des concerti grossi de l’opus 3, publiés à Londres en 1734. Leur éditeur, John Walsh avait intitulé ces derniers : Concerti grossi [..] generally called his Oboe Concerto (Opera Terza). Cette appellation de « concertos pour hautbois » est cependant trompeuse, car ils ne sont en rien des concertos de solistes, mais bel et bien des concerti grossi, voire plus précisément des « concerti grandi con molti stromenti » à l’orchestration variée et changeante, ainsi que d’autres compositeurs saxons contemporains aimaient à en composer (Heinichen, Zelenka et même Johann Sebastian Bach avec ses Concertos Brandebourgeois).
Haendel n’a vraisemblablement pas supervisé cette édition : Walsh avait réalisé plusieurs publications « pirates » des plus grands auteurs de son temps, comme celle des Concerti grossi op 6 de Corelli. Six ans plus tard, en 1740, John Walsh publie les douze Grands Concertos op.6. Cette fois, Haendel a de toute évidence supervisé leur impression : un soin extrême a été apporté à leur gravure, le compositeur précise les dates d’achèvement de chacun des concertos, mentionne avec une minutie peu conventionnelle pour l’époque l’orchestration et l’ornementation. La comparaison entre les deux éditions, et surtout la précision de la seconde publication démontrent combien Haendel considérait ces dernières compositions orchestrales comme ses créations les plus abouties. D’aspect plus sévère que l’opus 3, les concertos de l’opus 6 sont écrits pour cordes seules, un trio de deux violons et basse formant par endroit le concertino de solistes. Leur forme générale s’apparente à celle du concerto d’église, les différents mouvements adoptant des procédés d’écriture contrastés, alternant contrepoint sévère, fugues monumentales, épisodes harmoniques et homorythmiques, danses figurées et mélodies accompagnées éminemment lyriques. Tout l’art du Saxon, mêlant intimement science et séduction, transparaît dans ces compositions magistrales. Denis Morrier
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Giulio Cesare
Air de Cleopatra (I, 5) : « Non disperar, chi sa? »
Non disperar, chi sa?
se al regno non l’avrai,
avrai sorte in amor.
Mirando una beltà
in essa troverai
a consolar un cor.
Non disperar, chi sa?
se al regno non l’avrai,
avrai sorte in amor.
Atalanta
Air de Meleagro (I, 1) : « Care selve »
Care selve, ombre beate,
vengo in traccia del mio cor!
Giulio Cesare
Air de Cleopatra (II, 8) : « Se pietà di me non senti »
Se pietà di me non senti,
giusto ciel io morirò.
Tu da’ pace a’ miei tormenti,
o quest’alma spirerò.
Se pietà di me non senti,
giusto ciel io morirò.
Agrippina
Air de Poppea (I, 17) : « È un fuoco quel d’amore »
È un fuoco quel d’amore
che penetra nel core,
ma come? Non si sa.
S’accende a poco a poco,
ma poi non trova loco
e consumar ti fa.
Ne perds pas espoir, qui sait ?
si la chance ne te sourit pas pour régner,
tu en auras en amour.
En contemplant ta beauté,
tu trouveras en elle le moyen
de consoler ton cœur.
Ne perds pas espoir, qui sait ?
si la chance ne te sourit pas pour régner,
tu en auras en amour.
Chères forêts, ombres bienheureuses,
je suis les traces de celle que j’aime !
Si tu n’as pas pitié de moi,
ô juste ciel, je vais mourir.
Apaise mes tourments,
ou sinon je rendrai l’âme.
Si tu n’as pas pitié de moi,
ô juste ciel, je vais mourir.
Un feu d’amour
pénètre dans mon cœur,
mais comment ? On ne le sait pas.
Il s’allume peu à peu,
mais il ne trouve plus de place
et te consume.
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Ah, mon cœur, on t’a raillé
Ô ciel ! étoiles ! dieu de l’Amour !
Traître, je t’aime tant !
Et tu peux m’abandonner dans les larmes !
Ô dieux, pourquoi ?
Mais que fait Alcina gémissante ?
Je suis reine, il est temps encore.
Reste ou meurs, souffre toujours
ou reviens à moi.
Ah, mon cœur, etc.
Ah, cruel Ruggiero, tu ne m’as pas aimé !
Car tu as feint l’amour et m’as trompée !
Pourtant mon cœur fidèle t’adore encore.
Ah, cruel Ruggiero, tu es un traître !
Esprits qui demeurez
dans le pâle Achéron, et vous, servantes
vengeresses de la nuit,
aveugles filles cruelles, venez à moi !
Secondez mes désirs,
pour que Ruggiero, mon amour,
ne me fuie pas en ingrat.
Mais, hélas, malheureuse ! quel est donc
cet insolite retard ?
Ne m’entendez-vous pas ?
Je vous cherche, et vous vous cachez ?
Je vous appelle à mon ordre, et vous vous taisez ?
Vous ai-je trompés ? vous ai-je menti ?
Ma baguette fatale n’a-t-elle donc plus de puissance ?
Vaincue, trompée, que te reste-t-il donc, Alcina ?
Alcina
Air d’Alcina (II, 8) : « Ah! mio cor »
Ah! mio cor! schernito sei!
Stelle, Dei! Nume d’amore!
Traditore! t’amo tanto;
puoi lasiarmi sola in pianto,
oh Dei! perché?
Ma che fa gemendo Alcina?
Son reina, è tempo ancora:
resti, o mora, peni sempre,
o torni a me.
Ah! mio cor, ecc.
Alcina
Récitatif d’Alcina (II, 13) : « Ah! Ruggiero crudel »
Ah! Ruggiero crudel, tu non mi amasti!
Ah! che fingesti amor, e m’ingannasti!
E pur ti adora ancor fido mio core.
Ah! Ruggiero crudel, sei traditore!
Del pallido Acheronte
spiriti abitatori, e della notte
ministri di vendetta
cieche figlie crudeli, a me venite!
Secondate i miei voti,
perché Ruggiero amato
non fugga da me ingrato.
Ma, ohimè! Misera! e quale
insolita tardanza?
Eh! Non m’udite?
Vi cerco, e vi ascondete?
Vi commando, e tacete?
Evvi inganno? Evvi frode?
La mai verga fatal non ha possanza?
Vinta, delusa Alcina, e che ti avanza?
mardi 28 janvier
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Alcina
Air d’Alcina (II, 13) : « Ombre pallide »
Ombre pallide, lo so, mi udite;
d’intorno errate, e vi celate,
sorde da me: Perché? Perché?
Fugge il mio bene; voi lo fermate,
deh! per pietate,
se in questa verga, ch’ora disprezzo,
e voglio frangere, forza non è.
Ombre pallide, ecc.
Vous m’entendez, je le sais, pâles ombres ;
vous errez alentour, vous vous cachez,
sourdes à ma voix, pourquoi, pourquoi ?
Mon bien-aimé s’enfuit ; ô vous, arrêtez-le,
par pitié pour moi,
si dans cette baguette, que je méprise à présent
et veux briser, il n’est plus de puissance.
Vous m’entendez, etc.
8
Nathalie Stutzmann
Nathalie Stutzmann est considérée
comme une des personnalités
musicales les plus marquantes de
notre époque et comme une des rares
authentiques voix de contralto. Sous
contrat d’exclusivité avec Deutsche
Grammophon comme chef d’orchestre
et chanteuse, deux disques sont déjà
sortis. Le premier, consacré aux grands
contraltos vivaldien intitulé « Prima
Donna », a été unanimement salué
par la presse ; le second disque, dédié
à Bach, « Une cantate imaginaire », a
rencontré le même succès. Nathalie
Stutzmann travaille régulièrement
avec les plus grands chefs et se
produit avec les orchestres les plus
prestigieux comme le Philharmonique
de Berlin, le Philharmonique de
Vienne, l’Orchestre de Paris, le London
Symphony Orchestra… Exemple même
de la musicienne complète, dès son
plus jeune âge Nathalie Stutzmann
fait des études approfondies de piano,
basson, musique de chambre et
direction d’orchestre. Parallèlement
à son intense activité en tant que
cantatrice, elle consacre désormais
une grande partie de sa saison à ses
activités en tant que chef d’orchestre.
Dès ses débuts en 2009, deux maîtres
d’exception l’ont prise sous leurs ailes
pour la soutenir dans ses projets et
travailler le répertoire symphonique :
Simon Rattle qui l’introduit auprès de
son mentor, Jorma Panula, légende
de l’enseignement, et le merveilleux
complice de toujours, Seiji Ozawa.
Preuve en est, Nathalie Stutzmann a
l’honneur d’être invitée à nouveau par
Seiji Ozawa pour diriger le Mito Chamber
Orchestra en janvier 2014 dans un
programme Beethoven/Mendelssohn.
Cette saison, on pourra la retrouver
comme chef symphonique invitée dans
un répertoire classique et romantique,
pour des concerts avec entre autre les
orchestres symphoniques de São Paulo,
Valencia, Swedish Chamber orchestra, le
Tapiola Sinfonietta, la Kammerakademie
de Potsdam… Sans oublier l’opéra,
puisque Nathalie Stutzmann fera ses
débuts dans la fosse avec l’Orchestre
Philharmonique de Monte Carlo, en
février 2014, en dirigeant la nouvelle
production de L’elisir d’amore de
Donizetti. En 2009, elle fonde son
propre orchestre de chambre, Orfeo
55, ensemble jouant aussi bien sur
instruments baroques que modernes, ce
qui lui permet de s’aventurer en toute
liberté dans les répertoires les plus
divers. Son expérience de musicienne
romantique et sa connaissance des
styles anciens lui permettent d’aborder
aussi bien Vivaldi et Mozart que
Beethoven, Wagner ou Brahms. Son
approche à la fois libre et rigoureuse,
sa science du phrasé et l’intensité
émotionnelle de ses interprétations,
sa maîtrise exceptionnelle au service
de la passion qu’elle communique sont
autant d’éléments qui la font apprécier
du public et des orchestres qu’elle dirige.
Avec Orfeo 55, les programmes Vivaldi,
Prima Donna et Bach, Une cantate
imaginaire sont donnés dans toute
l’Europe et remportent un vif succès.
Par ailleurs, de grands solistes ont
répondu à son invitation, lui témoignant
une confiance artistique indéfectible :
le mezzo-soprano Magdalena Kozena
qu’elle a accompagnée dans un
programme Haydn/Mozart ; le contre-
ténor Philippe Jaroussky avec qui elle
interprétera un répertoire consacré
à Vivaldi et Haendel et le violoniste
Renaud Capuçon avec qui elle
interprétera entre autres les Concertos
pour violon de Johann Sebastian Bach.
Cette saison, nous pourrons retrouver
Nathalie Stutzmann et Orfeo 55 à
Paris au Théâtre des Champs-Élysées,
à Strasbourg au Palais des Congrès
et de la Musique, à la Philharmonie de
Varsovie et de Cologne, au Victoria Hall
de Genève ainsi qu’à l’Arsenal de Metz
où Orfeo 55 et Nathalie Stutzmann
sont en résidence. Nathalie Stutzmann
est artiste associé de la Fondation
Singer-Polignac. Chevalier dans l’Ordre
des Arts et Lettres et chevalier de
l’Ordre National du Mérite, Nathalie
Stutzmann donne également des cours
d’interprétation à travers le monde et
enseigne également à la Haute école de
Musique de Genève.
Sonya Yoncheva
Née en Bulgarie en 1981, Sonya Yoncheva
a étudié le piano et le chant dans sa ville
natale, Plovdiv, dans la classe de Nelly
Koitcheva. Elle est diplômée en chant
lyrique du Conservatoire de Genève où
elle a pu suivre les cours de Danielle
Borst et où elle a reçu le Prix spécial de
la ville de Genève. Sonya Yoncheva a
remporté en 2010 le célèbre concours
d’opéra Operalia de Placido Domingo à
la Scala de Milan. Elle a en outre reçu le
Prix spécial « Cultur Arte » des mains
de Bertita et Guillermo Martinez. Elle a
reçu le Prix Spécial des Amis du Festival
pour sa performance dans le rôle de
Fiordigli dans Così fan tutte à l’Académie
du Festival d’Aix-en-Provence en 2007,
ainsi que des bourses de plusieurs
fondations suisse telles que la bourse
« Mosetti » et « Hablitzel ». Sonya
Yoncheva est également la lauréate
de plusieurs concours dans son pays
9
biographies
natal : le Concours pour la musique
classique allemande et autrichienne
en 2001, le Concours pour la musique
bulgare en 2000, et le Concours
Jeunes Talents en 2000. Elle et son
frère Marin Yonchev ont été nommés
« Chanteurs de l’année » en 2000 dans
le cadre du concours « Hit-1 » organisé
et produit par la Télévision Nationale
Bulgare. En 2007, après avoir participé
à l’Académie des jeunes chanteurs
« Jardin des Voix », dirigé par William
Christie, elle a reçu de nombreuses
propositions d’engagements : Festival de
Glyndebourne, Radio et à la Télévision
Suisse, Théâtre du Châtelet, au Proms
Festival… Sonya Yoncheva a collaboré
avec de nombreux artistes de l’opéra,
du cinéma et de la variété tels que
William Christie, Sting, Placido Domingo,
Emanuelle Haim, Vladimir Cosma, Elvis
Costello, Milena Canonero, Natasha
Régnier, Piergiorgio Morandi, James
Conlon, Pierluigi Pizzi, Robert Carsen,
Danielle de Niese, Bryn Terfel, Erwin
Schrott, Vittorio Grigolo, Adam Fisher,
Ottavio Dantone, Fabio Biondi, Giovanni
Antonini et Alain Gilbert. Par la suite, on
a pu l’entendre au Teatro Real de Madrid,
à la Scala de Milan, à l’Opéra National
de Prague, au Festival de Montpellier, à
l’Opéra de Lille, à la Brooklyn Academy
of Music de New York, à la Tonhalle de
Zurich, au Verdi Milano, à la Cité de
la musique, au Lincoln Center de New
York, au Barbican Centre de Londres, à
l’Alte Oper de Francfort, au Palais des
Beaux-Arts de Bruxelles, à l’Auditorio
Nacional de Madrid, au Gulbenkian de
Lisbonne, à l’Auditorio de Valladolid,
à la salle Tchaïkovski de Moscou, au
Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg,
à Copenhague, à Dortmund, Hambourg
et Munich, au Théâtre des Champs-
Élysées et à l’Opéra de Genève. Après
avoir participé au grand concert donné
sur le Champ-de-Mars le soir du 14 juillet
2013, Sonya Yoncheva a récemment
fait ses débuts à l’Opéra Bastille dans
le rôle-titre de Lucia di Lammermoor
de Donizetti et au Metropolitan Opera
de New York dans le rôle de Gilda dans
Rigoletto. Elle reprendra le rôle de
Violetta à Las Palmas en février, puis à
la Bayerische Staatsoper de Munich en
avril et à l’Opéra de San Francisco en
juin. On pourra également l’entendre
dans le rôle de Lucia à la Deutsche
Oper de Berlin en mars, ainsi que dans
Carmina Burana d’Orff aux Chorégies
d’Orange. Parmi ses futurs engagements,
citons La Traviata et Iolanta à l’Opéra
National de Paris, Castor et Pollux au
Théâtre des Champs-Élysées, La Bohème
et La Traviata au Metropolitan Opera,
La Traviata à Vienne et San Francisco,
Don Giovanni à Berlin, Così fan tutte,
La Traviata et La Juive à Munich,
Lucia di Lammermoor à Zurich, ainsi
que La Traviata, Carmen et La Bohème
à Londres.
Orfeo 55
Avec la création de l’ensemble Orfeo 55
en 2009, Nathalie Stutzmann concrétise
un rêve de toujours : avoir son propre
orchestre de chambre. Parallèlement à
une carrière de contralto exceptionnelle,
et plus récemment à une carrière en
tant que chef d’orchestre invité qui se
développe très rapidement, Nathalie
Stutzmann synthétise avec ce projet
vingt-cinq ans de carrière et toute une
vie passée au service de la musique
au contact des plus grands musiciens
et chefs d’orchestre avec lesquels elle
a travaillé régulièrement : d’Herbert
von Karajan à Sir Simon Rattle ou Seiji
Ozawa, entre autres, mais également
les grands noms du baroque comme Sir
John Eliot Gardiner, Marc Minkowski,
etc. À la tête d’Orfeo 55, elle impose la
rigueur musicale, la liberté expressive
et l’intensité émotionnelle qui font sa
réputation en tant que chanteuse et
chef d’orchestre. Si Vivaldi, Bach, ou
Haendel occupent une place centrale
dans les programmes de l’orchestre,
Nathalie Stutzmann n’entend pas limiter
son répertoire à l’ère baroque puisque
les musiciens de l’ensemble possèdent la
double pratique, instruments baroques /
instruments modernes, ce qui permet
d’affronter les répertoires les plus divers
en adaptant les instruments avec la plus
grande souplesse possible. À ce titre,
Orfeo 55 a interprété récemment les
Métamorphoses de Richard Strauss, et
dès 2014, Tchaïkovski et Schönberg sont
déjà au programme.
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MERCREDI 5 FÉVRIER, 20H Modeste Moussorgski Boris Godounov (version de concert) Orchestre National du Capitole de Toulouse Chœur Orfeón Donostiarra Tugan Sokhiev, direction Ferruccio Furlanetto, Boris Ain Anger, Pimène Anastasia Kalagina, Xénia Garry Magee, Andrei Tchelkalov Solistes du Théâtre Mariinsky José Antonio Sáinz Alfaro, chef de chœur
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JEUDI 6 FÉVRIER, 20H Jan Dismas Zelenka Miserere Wolfgang Amadeus Mozart Requiem Insula Orchestra Accentus Laurence Equilbey, direction Sandrine Piau, soprano Sara Mingardo, contralto Werner Güra, ténor Christopher Purves, basse SAMEDI 8 FÉVRIER, 20H Héros légendairesExtraits de Don Giovanni, Eugène Onéguine, Faust, Nabucco, Falstaff, Lohengrin, Les Maîtres chanteurs, Tannhäuser, La Walkyrie. Bryn Terfel, baryton-basse Orchestre national de Belgique Gareth Jones, direction
MERCREDI 19 MARS, 20H Johann Sebastian Bach Passion selon saint Jean Bach Collegium Japan Masaaki Suzuki, direction Joanne Lunn, soprano Damien Guillon, alto Gerd Türk, ténor Peter Kooij, basse MARDI 15 AVRIL, 20H Johann Sebastian Bach Passion selon saint Matthieu Amsterdam Baroque Orchestra & Choir Jeune Chœur de Dordogne Ton Koopman, direction Frank Markowitsch, chef de chœur Hana Blažíková, soprano Maarten Engeltjes, alto Tilman Lichdi, L’Évangéliste Jörg Dürmüller, ténor Klaus Mertens, basse Falko Hönisch, le Christ
SAMEDI 19 AVRIL, 20H Henry Purcell Anthems & Hymns: Rejoice in the Lord Alway I will sing unto the Lord as long as I live Remember not Lord our offences Sonata V Miserere Mei O God thou hast cast us out and scattered us O sing unto the Lord a new song Sonata VI Blow up the Trumpet in Zion C Let mine eyes run down with tears Sonata I Thou knowest Lord the secrets of our hearts Man that is born of a woman My Heart is inditing of a great pleasure Les Arts Florissants, Chœur et ensemble instrumental Paul Agnew, direction
> CITÉ DE LA MUSIQUE VENDREDI 21 FÉVRIER, 20H Georg Friedrich Haendel Dixit Dominus, HWV 232 (psaume 109) version originale pour cinq voix Henry Purcell Didon et Énée Musica Aeterna Teodor Currentzis, direction Anna Prohaska, Didone Tobias Berndt, Aeneas Nuria Rial, Belinda Maria Forsstrom, Magicienne Nadia Kucher, Sorcière Olga Malgina, Sorcière Valeria Safonova, L’Esprit Victor Shapovalov, Marin