Synthèse du diagnostic climat-air-énergie
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Plan Climat Air Énergie Territorial Communauté de Communes du Val d’Amboise
Synthèse du diagnostic
Climat Air Énergie du territoire
juin 2018
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Ce document est une synthèse du rapport sur le diagnostic
territorial Climat Air Énergie est le résultat d’un travail mené entre
le mois de janvier et mai 2017 par les cabinets Intermezzo et
GCLDD. Le diagnostic est bâti à partir d’éléments issus de
statistiques et d’entretiens menés auprès des acteurs intervenants
sur le territoire de la Communauté de communes du Val
d’Amboise. Il comporte un travail spécifique sur la partie
agriculture mené par Pierre Cazeneuve (GCLDD).
Rédaction : Laurent Godineau (Intermezzo), Simon Georget (Intermezzo), Pierre Cazeneuve
(GCLDD).
Sommaire
Chiffres clés (année de référence 2012) .................................................................................................................. 5
1. Analyse globale du système énergétique sur le territoire de la CCVA ............................................... 6
1.1. Les consommations d’énergie du territoire : 756 GWh .................................................................. 6
1.2. Les produits pétroliers, principale source d’énergie en 2012 ..................................................... 7
1.3. La facture énergétique du territoire de la CCVA : 69M€/an ......................................................... 8
1.4. Flux d’énergie pour l’approvisionnement en énergie .................................................................. 10
2. La production d’énergie renouvelable : 53,5 GWh .................................................................................. 12
2.1. La production par filière ........................................................................................................................... 12
2.2. Consommation d’énergie et production locale................................................................................ 12
3. Les émissions de polluants ................................................................................................................................ 14
4. Les émissions de gaz à effet de serre............................................................................................................. 16
5. Le stockage de carbone ....................................................................................................................................... 17
5.1. Le stockage lié à la biomasse et aux sols ............................................................................................ 17
5.2. Le stockage ou émissions lié au changement d’affectation des sols ....................................... 17
6. La vulnérabilité du territoire ............................................................................................................................ 18
7. La présentation des réseaux de distribution et de transport d’électricité, de gaz et de
chaleur ................................................................................................................................................................................. 21
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En préambule, nous rappelons que le décret 2016-849 du 28 juin 2016 dans sa sous-section 2
« Plan climat-air-énergie territorial » précise le contenu du diagnostic pour les PCAET :
1. Une estimation des émissions territoriales de gaz à effet de serre et de polluants
atmosphériques, ainsi qu’une analyse de leurs possibilités de réduction ;
2. Une estimation de la séquestration nette de dioxyde de carbone ;
3. Une analyse de la consommation énergétique finale du territoire et du potentiel de
réduction de celle-ci ;
4. La présentation des réseaux de distribution et de transport d’électricité, de gaz et de
chaleur, des enjeux de la distribution d’énergie sur les territoires qu’ils desservent et une
analyse des options de développement de ces réseaux ;
5. Un état de la production des énergies renouvelables sur le territoire, détaillant les
filières ainsi qu’une estimation du potentiel de développement de celles-ci ainsi que du
potentiel disponible d’énergie de récupération et de stockage énergétique ;
6. Une analyse de la vulnérabilité du territoire aux effets du changement climatique.
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Chiffres clés (année de référence 2012) Ces chiffres sont demandés par l’ADEME pour le dépôt du PCAET sur la plateforme numérique
prévue à cet effet. Comptabiliser ces chiffres permet à l’ADEME et aux services de l’Etat
d’agréger ces données aux différents niveaux géographiques. Par ailleurs, cela fournit une
photographie de l’état des lieux Climat Air Energie de la CCVA pour cette première démarche de
PCAET. Cela permettra de suivre dans le temps les impacts de la mise en œuvre du PCAET.
Emissions de gaz à effet de serre (GES) 151 428 T éq
CO2
Emissions de NOx 456 Tonnes
Emissions de PM10 129 Tonnes
Emissions de PM2,5 97 Tonnes
Emissions de SO2 27 Tonnes
Emissions de COVNM 982 Tonnes
Emissions de NH3 149 Tonnes
Séquestration nette 7 900 T éq CO2
Consommation d’énergie finale 756 GWh
Production d’énergie renouvelable (chiffre 2014)
53,5 GWh
Part de la consommation finale couverte par les EnR
7,1 %
SOURCE : LIG’AIR, SOES pour les EnR, GCLDD pour la séquestration
Avertissement
Le présent diagnostic établit les consommations d’énergie et les émissions du territoire de la
CCVA pour l’année de référence 2012. Il se base sur les sources suivantes :
- Données issues de l’OREGES par Ligair pour les données de consommations d’énergie
d’émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques.
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- Concernant l’agriculture un travail spécifique a été engagé sur la base d’un outil
spécifique Climagri permettant d’avoir un résultat plus précis sur le niveau de
consommation et d’émission.
1. Analyse globale du système
énergétique sur le territoire de la CCVA
1.1. Les consommations d’énergie du territoire : 756
GWh Les consommations d’énergie finale du territoire s’élève à 756 GWh1 en 2012. Le bâtiment
constitue le principal enjeu des consommations puisque ce secteur concentre 45 % du bilan,
dont 32 % pour l’habitat. Comme pour la moyenne régionale, le transport représente près d’un
tiers des consommations. On constate par ailleurs que la part de l’industrie est nettement plus
importante sur la CCVA qu’à l’échelle régionale, faisant ainsi apparaître une place prégnante de
l’activité industrielle sur le territoire.
Figure 1: Répartition des consommations d'énergies finales en 2012 sur le territoire de la CCVA et comparaison sectorielle avec la région (source : LIGAIR, GCLDD pour agriculture CCVA)
1 1 GWh correspond à 1 000 000 de kWh, soit 86 tonnes équivalent pétrole (tep)
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1.2. Les produits pétroliers, principale source d’énergie
en 2012 (Avertissement : Les données transmises par Ligair pour les consommations d’énergie ne
distinguent pas le transport routier de la catégorie « Autres transports » exigée dans le cadre du
dépôt des PCAET)
Les consommations de produits pétroliers s’élèvent à 332 GWh, soit 44 % des consommations
totales, devant l’électricité 206 GWh, le gaz naturel (161 GWh) et le bois (52 GWh) qui
représente 7 % des consommations d’énergie totale.
Figure 2 : Consommation d'énergie finale en MWh par source d'énergie (source : LIGAIR)
Les sources d’énergie utilisées sont très variables entre les différents secteurs. L’agriculture et
les transports utilisent quasi-exclusivement des produits pétroliers pour répondre à leurs
besoins. Les secteurs de l’habitat, du tertiaire et de l’industrie utilisent l’électricité, le gaz naturel
et les produits pétroliers de façon plus équilibrée. On constate par ailleurs que le bois est utilisé
essentiellement pour le chauffage des logements et qu’il représente 20 % des consommations de
l’habitat.
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Figure 3 : Consommation d'énergie finale en MWh par source d'énergie et par secteur (source : Ligair)
1.3. La facture énergétique du territoire de la CCVA :
69M€/an Les consommations d’énergie représentent un coût très élevé pour le territoire puisque ce sont
près de 70 M€ qui sont chaque année dépensés pour couvrir les besoins2. L’essentiel de cette
consommation concerne le transport (passager et fret) et le logement, supporté donc par les
ménages.
Figure 4 : Simulation de la facture énergétique du territoire (source : LIGAIR, PEGASE)
Les produits pétroliers constituent l’essentiel de la facture énergétique, avec 42 % du total
devant l’électricité, dont le poids dans la facture est nettement plus important que dans le bilan :
36 % contre 27 %. A contrario, le bois ne représente que 2,5 % de la facture.
2 Concernant les transports, il est difficile d’estimer le coût puisqu’il s’agit ici des consommations d’énergie sur le territoire, comprenant ainsi le transit mais ne comprenant pas les trajets des résidents du territoire en dehors de celui-ci.
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Figure 5 : Répartition de la facture énergétique par source d'énergie (source : Ligair, Pegase)
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1.4. Flux d’énergie pour l’approvisionnement en énergie
En
ergi
e p
rim
aire
1
17
3 G
WH
En
ergie finale
75
6 G
WH
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Le graphique précédent illustre les flux énergétiques de la production à sa consommation. Il
permet de prendre conscience des pertes énergétiques engendrées par la production centralisée
et nucléaire. Ainsi, les pertes s’élèvent à environ 36 % entre la production d’énergie primaire et
la consommation finale.
À ces pertes, il serait intéressant d’y ajouter les pertes liées aux déperditions entre énergie finale
et énergie utile. Ces pertes peuvent être de différentes natures :
- Déperdition de chaleur des bâtiments et des appareils de chauffage ;
- Veille des appareils électriques ;
- Surconsommation des ressources : on pourrait considérer que l’énergie utile pour se
déplacer sur une distance de 500 mètres ne comprend pas l’énergie nécessaire au
déplacement d’un véhicule de plus d’une tonne ;
- Etc.
Figure 6 : Schéma énergétique simplifié des consommations sur le territoire de la CCVA (source intermezzo)
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2. La production d’énergie renouvelable :
53,5 GWh
2.1. La production par filière La production locale d’énergie renouvelable sur le territoire s’élève à 53,5 GWh. Elleest
essentiellement liée à l’utilisation du bois comme combustible de chauffage, en particulier dans
des installations individuelles. La production d’électricité représente moins d’1% des
consommations finales.
Couverture des besoins du territoire par les moyens de production locaux (source : SOES, LigAIR)
ELECTRICITE CHALEUR CARBURANT
0,5 %
(<1GWh)
18 %
(52,5GWh)
0 %
Uniquement de la production photovoltaïque
Quasiment exclusivement du bois, essentiel en chauffage
individuel.
Quelques installations de géothermie
Pas de production locale
2.2. Consommation d’énergie et production locale La production locale représente 7 % de la consommation d’énergie finale. La consommation de
biomasse est de loin la principale énergie renouvelable consommée. Il est considéré que ces
consommations proviennent du territoire, même si ce n’est pas le cas pour l’intégralité.
La facture énergétique du territoire est estimée à 69 M€ (voir plus haut). La production locale
permet d’éviter l’importation d’énergie à hauteur de 1,8 M€. Les principaux enjeux sont les
suivants : diminuer les consommations, diminuer les importations en développant les filières
locales de production.
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3. Les émissions de polluants Rappel de la réglementation : la liste des polluants atmosphériques à prendre en compte en
application de l’article R. 229-52 du code de l’environnement (décret n° 2016-849 du 28 juin
2016 relatif au plan climat-air-énergie territorial) et l’arrêté du 4 août 2016 relatif au plan
climat-air-énergie territorial sont les oxydes d’azote (NOx), les particules PM10 et PM2,5 et les
composés organiques volatils (COV), tels que définis au I de l’article R. 221-1 du même code,
ainsi que le dioxyde de soufre (SO2) et l’ammoniac (NH3).
Le graphique suivant représente les émissions par polluant et par secteur émetteur.
Figure 7: Emission de polluants par polluant en 2012 sur le territoire de la CCVA (source : Ligair)
NB : le niveau d’émissions ne dit rien des concentrations et des épisodes de pollutions.
Les émissions d’oxyde d’azote (NOx) : 456 t / an
Les émissions de Nox s’élèvent à 456 tonnes en 2012 et sont liées à la consommation d’énergie,
essentiellement les consommations de carburants des transports (65 % du total). Près de 35 %
des émissions sont liées à la circulation sur l’autoroute.
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Les émissions de PM 10 (129 tonnes)
Les émissions de PM10( particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm (microns)), s’élèvent à
129 tonnes en 2012. Elles ont plusieurs sources, dont la combustion incomplète (liée ou non à la
consommation d’énergie), notamment dans le résidentiel (34 %), l’industrie (19%), le transport
(20 %) mais également aux activités agricoles, en particulier le labour (27%).
Les émissions de PM 2,5 (97 tonnes)
Les émissions de PM2,5, plus fines et plus nocives pour la santé, s’élèvent à 97 tonnes en 2012.
Capables de pénétrer au plus profond de l'appareil respiratoire, elles atteignent les voies
aériennes terminales, se déposent par sédimentation ou pénètrent dans le système sanguin. Ces
particules peuvent véhiculer des composés toxiques, allergènes, mutagènes ou cancérigènes,
comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les métaux lourds.
Plus encore que les PM10, elles sont liées à la combustion d’énergie, notamment dans le
résidentiel (45%) et les transports (19 %).
Les émissions d’oxyde de soufre (SO2) : 27 t / an
Les émissions de SO2 s’élèvent à 27 tonnes par an en 2012 et sont liées à la combustion de
produits pétroliers ou gaziers comprenant des composants souffrés. Ces émissions sont en forte
diminution depuis la réduction générale de l’utilisation de fioul lourd dans l’industrie. Les
activités industrielles représentent tout de même 51 % des émissions de SO2 en 2012 sur le
territoire.
Les émissions de COVNM : 982 t / an
Un composé organique volatil (COV) est un composé contenant au moins un atome de carbone
associé à des atomes d'hydrogène, d'oxygène, d'azote, de soufre, d'halogènes, de phosphore, de
silicium. Les sources de COV sont très nombreuses. Les émissions sont dues à certains procédés
industriels impliquant la mise en oeuvre de solvants (chimie de base et chimie fine, parachimie,
dégraissage des métaux, application de peinture, imprimerie, colles et adhésifs, caoutchouc,
produits d'entretien, parfums et cosmétiques, etc.), ou n'impliquant pas de solvants (raffinage
du pétrole, production de boissons alcoolisées, de pain, etc.). (source : CITEPA)
Les émissions d’ammoniac (NH3) : 149 t / an
Les émissions de NH3 s’élèvent à 149 tonnes en 2012 et sont liées à 95 % aux activités agricoles.
Du point de vue de la santé, le NH3 est un gaz incolore et odorant, très irritant pour le système
respiratoire, la peau et les yeux (source : CITEPA). Du point de vue de l'environnement, la
présence dans l'eau de NH3 affecte la vie aquatique
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4. Les émissions de gaz à effet de serre
Emissions de gaz à effet de serre : 150 000 tonnes équivalent CO2
Les émissions de gaz à effet de serre s’élèvent à 150 730 tonnes équivalent CO2. 88 % des
émissions de gaz à effet de serre sont liées à la consommation
d’énergie (CO2). Les émissions de N2O représentent 7 % du total
devant les émissions de méthane (5 %), ces deux sources étant
principalement liées à l’activité agricole. Enfin, les émissions de
gaz fluorés (HFC) représentent 0,25 % du total.
Figure 8: Répartition des émissions de gaz à effet de serre par gaz – Périmètre 1&2 (source : LIGAIR, Irep, intermezzo)
Le transport principal facteur émetteur de gaz à effet de serre
Les consommations liées au transport sont à l’origine de 43 % des émissions de gaz à effet de
serre. Les consommations d’énergie liées au bâtiment sont à l’origine de 26,3 % des émissions
de gaz à effet de serre, dont les deux-tiers proviennent de l’habitat. Ensuite, l’industrie
représente 16,4 % des émissions devant l’agriculture 13,5 %
Figure 9: Répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteur émetteur (source: Ligair)
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5. Le stockage de carbone
5.1. Le stockage lié à la biomasse et aux sols La variation du stock de carbone liée aux activités agricoles et forestières sur la Communauté de
communes du Val d’Amboise est le résultat de la variation de la biomasse sur pied (arbres,
futaies, etc.) et de l’absorption par les sols auxquels il faut soustraire les prélèvements effectués
(bois d’industrie, bois énergie…). Le stockage annuel de carbone est estimé à 28 659 tonnes
équivalent CO2.
Les prélèvements de biomasse liés à l’industrie et au bois énergie sont à l’origine d’un
déstockage estimé de 23 745 tonnes équivalent CO2.
5.2. Le stockage ou émissions lié au changement
d’affectation des sols Le changement d’affectation des sols est à l’origine d’émissions lorsque les surfaces de prairies
et de forêts diminuent au profit de surface artificialisée. Ainsi un hectare de prairie artificialisé
libère 290tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Il s’agit ici d’évaluer ces flux au travers des
évolutions d’affectation des sols.
Entre 2009 et 2014, les surfaces agricoles ont diminué de 68 hectares, cette diminution étant
forte sur les vignes et les terres cultivées. Les surfaces forestières ont diminuée de 2 hectares en
moyenne par an. Ces surfaces ont été perdues du fait de l’extension des surfaces artificialisées.
Cette évolution des surfaces entraîne une diminution du stock de carbone sur la période 2009 à
2014 estimée à 11 234 tonnes éq CO2. Rapportées à l’année, les quantités de carbone libérées
s’élèvent à 2 247 tonnes équivalent CO2, principalement du fait des terres en cultures et des
vignes.
5.3. Séquestration annuelle - synthèse Globalement, le territoire absorbe 5 492 tonnes équivalent CO2 par an. Les enjeux pour préserver
cette séquestration sont les suivants :
- Principalement réduire voir supprimer la croissance des terres artificialisées ;
- Développer le linéaire de végétation : haies, agroforesterie ;
- Être vigilant sur les prélèvements.
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6. La vulnérabilité du territoire Le territoire de la CCVA fait aujourd’hui face au changement climatique, phénomène en voie
d’accélération. La collectivité, les acteurs, entreprises et citoyens du territoire doivent être
sensibilisés à ces modifications du climat afin d’adapter leurs pratiques et leurs modes de vie.
Au prisme des éléments relevés tout au long de cette première analyse, voici les principaux
enseignements que nous pouvons en tirer :
- Les conditions climatiques sont en train de se modifier à une vitesse jamais vu dans
l’histoire de l’humanité. La rapidité du changement à venir est encore incertaine et
dépend beaucoup de la façon dont les sociétés humaines parviendront à réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre.
- Sur le territoire de la région Centre – Val de Loire et en particulier sur celui du Val
d’Amboise, le changement climatique est déjà en train d’avoir des impacts, les plus
visibles étant au niveau de l’agriculture et de la sylviculture.
- Le changement climatique se manifeste par une augmentation de la fréquence et de
l’intensité de certains phénomènes extrêmes contre lesquels il convient de se prémunir
et protéger les populations et les activités
- Le changement climatique et l’adaptation des territoires nécessitent de changer la
manière de penser et d’agir en se projetant sur une période lointaine, ce qui implique :
o Que les élus planifient leurs politiques au-delà de leurs mandats.
o Que tous les investissements dont le résultat a une durée de vie supérieure à 10
ans doit intégrer les impacts du changement climatiques : c’est en particulier le cas
pour les bâtiments, les infrastructures, les réseaux et les choix d’aménagements ;
o Les deux points ci-dessus impliquent de former et sensibiliser les personnels et les
agents.
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Principales vulnérabilités du territoire de la CCVA
Thème Aléa Impacts Vulnérabilité Commune concernée Acteur à mobiliser
Bâtiment Episodes de fortes chaleurs
Confort d’été dégradé
Impact sur la santé des personnes les plus fragiles
Bâtiments existants mal isolés (1945-1990)
Bâtiments à construire
Artisans
Propriétaires
Aménageur, lotisseur, Promoteur, constructeur
Bailleurs sociaux
Aménagement Inondation Population, bâtiment, pollution Population, bâti et activités en zone inondable
Amboise et Communes du Val de Cisse
Aménageur, lotisseur, Promoteur
Habitants
Bâtiment et infrastructure
Inondation et sécheresse
Retrait gonflement des argiles Bâtiment et infrastructure
Sud Loire : Amboise sud, Saint Règle, Souvigny-de-Touraine, Chargé, Mosnes et Nord Val de Cisse
Aménageur, lotisseur, Promoteur
Habitants
Agriculture Augmentation de la température
Frein au développement estival sur les cultures céréalières et certaines essences forestières comme le chêne pédonculé.
Augmentation du rendement sur les plantes en C4 comme le maïs ou le tournesol.
Grandes cultures
Toutes Instituts techniques et d’expérimentation
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Thème Aléa Impacts Vulnérabilité Commune concernée Acteur à mobiliser
Agriculture Baisse des pluviométries
Baisse de la pression des maladies
cryptogamiques (mildiou, oidium,
botrytis) qui pourraient être remplacées
par de nouvelles pressions comme les
insectes (vers de grappes…)
Cultures annuelles et pérennes
Elevage Augmentation des températures
Affaiblissement du bien-être animal Animaux Toutes Instituts techniques et d’expérimentation
Agriculture Baisse des pluviométries
Le couple fertilisation-eau sur la période
printanière ne peut avoir lieu de manière
optimal, induisant des baisses de
rendements.
Risque de stress hydrique sur les surfaces viticoles.
Cultures annuelles et pérennes
Agriculture Baisse des pluviométries
Dégradation de la qualité des sols avec des effets induits comme la concentration des pollutions (nitrates, pesticides) mais également fragilisation des peuplements forestiers entrainant de forts risques d’incendies ou de vulnérabilité aux vents.
Toutes les activités
Agriculture Périodes de pluies intensives
Dégradation agronomique des sols et accélération des problèmes d’érosions
Culture annuelles et pérennes
Services agronomiques
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7. La présentation des réseaux de
distribution et de transport d’électricité,
de gaz et de chaleur Dix communes de la CCVA ont des réseaux de gaz sur leur territoire. Huit ont pour délégataire
GrDF et deux SOREGIES (Noizay, Mosnes). Les autres ne sont pas reliées au réseau.
Il est à noter qu’à ce jour aucun réseau de chaleur n’existe dans le périmètre de la CCVA.