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Page 1: Syz & co   syz asset management - 1 an en 10 images 2012

Le présent document est exclusivement réalisé à titre d’information et ne constitue donc ni une incitation à investir, ni une offre d’achat ou de vente de titres, ni un document contractuel. Les opinions émises reflètent notre jugement au jour de sa rédaction et sont donc susceptibles d’être modifiées à tout moment sans préavis. Nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes engendrées par l’utilisation des informations fournies dans le présent document.

Chaque mois, SYZ Asset Management publie dans « 1 mois en 10 images » un survol de l’activité économique dans le monde. Une image valant parfois plus qu’un long discours, nous choisissons chaque mois 10 graphiques montrant les données-clés qui ont marqué l’actualité économique et financière du mois écoulé, avec un bref argumentaire décodant leur signification.

Publication du team Recherche & Analyse – SYZ Asset Management - Tel. +41 (0)58 799 10 00 - [email protected] Auteur: Adrien Pichoud

Ce document se base sur des graphiques dont les données ont été récoltées au cours de l’année 2012.

En cette nouvelle année, nous avons choisi de vous proposer un regard non pas sur le seul mois de décembre dernier mais sur l’année 2012 dans son ensemble. Voici donc le « 1 an en 10 images » 2012 !

Index

1. Economie mondiale – Les trois catastrophes annoncées ont été évitées

2. Etats-Unis – Jusqu’au bord de la falaise…

3. Etats-Unis – Accélération de la reprise dans l’immobilier

4. Zone euro – Stabilisation … en récession

5. Zone euro – Mario Draghi, sauveur de l’euro

6. Japon – Vers une politique monétaire beaucoup plus accommodante ?

7. Asie – Les exportations rebondissent

8. Obligations – Une année à sens unique

9. Le billet vert reprend des couleurs, l’or perd de son éclat

10. Energie – La révolution américaine

1. Economie mondiale – Les trois catastrophes annoncées ont été évitées • Un « ouf » de soulagement. C’est sans doute

ce qui résume de façon succincte mais efficace l’année 2012. En effet, aucun des trois risques majeurs identifiés en début d’année ne s’est finalement matérialisé.

• La crainte d’une rechute en récession de l’économie américaine, provoquée par un essoufflement des créations d’emplois, a été évitée grâce à la reprise dans l’immobilier, la baisse des prix de l’énergie et les interventions de la Fed.

• L’économie chinoise a finalement enregistré un ‘’atterrissage en douceur’’ de sa croissance, donnant même des signes de reprise durant l’automne.

• La zone euro ne s’est pas désintégrée et a vu le niveau de stress dans le système financier reculer considérablement après l’intervention décisive du président de la BCE.

• Ainsi, à l’entame de 2013, force est de constater que les risques de catastrophe imminente ont reculé dans chacune des trois principales économiques de la planète. De quoi regarder vers 2013 avec un peu plus d’espoir !

INDICES D’ACTIVITE EN CHINE ET AUX US ET EUR/USD

J F M A M J J A S O N D J

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US - ISM MANUFACTURINGCHINA - PMI MANUFACTURINGEUR/USD(R.H.SCALE) Source: Thomson Reuters Datastream

2012

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Le présent document est exclusivement réalisé à titre d’information et ne constitue donc ni une incitation à investir, ni une offre d’achat ou de vente de titres, ni un document contractuel. Les opinions émises reflètent notre jugement au jour de sa rédaction et sont donc susceptibles d’être modifiées à tout moment sans préavis. Nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes engendrées par l’utilisation des informations fournies dans le présent document.

2012

2. Etats-Unis – Jusqu’au bord de la falaise… • Après une première moitié d’année marquée

par un ralentissement de la dynamique aux Etats-Unis, l’économie a donné des signes de raffermissement lors du 3ème trimestre, portée notamment par la bonne tenue de la consommation des ménages.

• Toutefois, la perspective d’un brutal resserrement de la politique budgétaire début 2013 (le désormais fameux « fiscal cliff », susceptible de plonger les Etats-Unis en récession en l’absence d’accord entre Républicains et Démocrates) a pesé sur la confiance et l’activité durant les derniers mois de l’année, en particulier au niveau des dépenses d’investissement.

• A l’image de ce qui s’était produit lors de l’été 2011, l’incertitude sur la politique fiscale future a eu un impact négatif sur l’activité domestique. Une incertitude seulement partiellement dissipée dans les toutes dernières heures de l’année 2012…

INDICE SYZ D’ACTIVITE DOMESTIQUE US ET PIB (% ANNUEL)

2008 2009 2010 2011 2012

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2

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SYZ US domestic activity index (U. of Michigan-based)US GDP YoY%(R.H.SCALE)

Source: Thomson Reuters Datastream

3. Etats-Unis – Accélération de la reprise dans l’immobilier • Après l’effondrement de 2006 à 2008 puis une

stagnation en 2009/2010, la construction avait déjà donné des signes de reprise en 2011. Mais 2012 a été celle de la confirmation du retour de la croissance dans ce secteur.

• Les mises en chantier et les permis de construire ont progressé respectivement de 24% et 28% et l’indice d’activité des constructeurs s’est fortement amélioré, atteignant un plus haut depuis 2006.

• Ce mouvement a été rendu possible par une conjonction d’éléments favorables : la raréfaction du stock de logement après deux années d’arrêt quasi-complet de l’activité ; le recul du taux de chômage ; la baisse des taux des emprunts immobiliers à un plus bas historique (3.5% pour un emprunt à 30 ans), alimentée par les achats de MBS de la Fed.

• Ainsi, le secteur de la construction et plus généralement l’immobilier (avec la reprise de la hausse des prix) sont redevenus, en 2012, un moteur de la croissance américaine.

MISES EN CHANTIER, PERMIS DE CONSTRUIRE ET INDICE D’ACTIVITE DANS LA CONSTRUCTION

90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

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100

US - HOUSING STARTSUS - BUILDING PERMITSUS - NAHB HOMEBUILDERS ACTIVITY INDEX(R.H.SCALE) Source: Thomson Reuters Datastream

4. Zone euro – Stabilisation … en récession • Trois ans après le début de la crise des dettes

souveraines européennes, la zone euro est « enfin » entrée officiellement en récession au 3ème trimestre 2012. Les économies du sud de l’union monétaire y avaient plongé dès la fin 2011 mais il aura fallu une perte de vitesse du nord de la zone pour que l’ensemble du bloc monétaire affiche une croissance négative durant deux trimestres consécutifs (et sans doute pour l’année 2012 dans son ensemble).

• Toutefois, les indicateurs d’activité ont eu tendance à se stabiliser à partir du milieu de l’année, suggérant un arrêt de la dégradation grâce aux diverses mesures annoncées par les autorités politiques et monétaires (et sans doute l’aide du rebond de l’activité dans le reste du monde).

• La croissance européenne semble donc s’être stabilisée au cours des derniers mois de l’année 2012. Mais en territoire négatif…

INDICES PMI COMPOSITE (MANUFACTURIER + SERVICES)

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35

40

45

50

55

60

65

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

EMU GER FRA ITA SPA So urce: B lo o mberg, SYZ A M

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2012

5. Zone euro – Mario Draghi, sauveur de l’euro • Les tensions dans la zone euro ont

rapidement refait surface au printemps 2012, après une brève détente permise par les injections de liquidité de la BCE : défaut partiel et risque de sortie désordonnée de l’euro en Grèce, craintes croissantes sur les banques espagnoles et dégradation des finances publiques ibériques…

• En juillet, les taux à 10 ans espagnols s’envolaient au-dessus de 7%, poussant le risque systémique à un nouveau pic. Un homme et une phrase auront suffi à tout changer : le président de la BCE Mario Draghi, déclarant le 26 juillet que « la BCE [était] prête à faire tout ce qui [était] nécessaire pour préserver l’euro ».

• La BCE s’engageait désormais à jouer le rôle de prêteur en dernier ressort pour assurer la pérennité de l’union monétaire. Sur les marchés financiers, la prime de risque liée au risque de dislocation de l’euro pouvait se dissiper, les écarts de taux se resserrer et les marchés actions progresser…

ZONE EURO : TAUX D’INTERET GOUVERNEMENTAUX A 10 ANS

J F M A M J J A S O N D J

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GERFRABEL

ITASPAIRE Source: Thomson Reuters Datastream

6. Japon – Vers une politique monétaire beaucoup plus accommodante ? • L’économie japonaise soufre de nombreux

maux, à l’origine de la déflation persistante et des rechutes successives de la croissance. L’un des maux de l’économie japonaise réside dans le niveau élevé du yen, résultant du conservatisme relatif dont fait preuve la Bank of Japan en matière de politique monétaire.

• Ainsi, tout changement potentiel influe directement sur la devise. En début d’année, l’espoir de voir la BoJ adopter un programme volontariste d’assouplissement quantitatif avait provoqué un premier mouvement de baisse du yen, espoir qui fut rapidement déçu.

• A l’automne, l’élection de M. Abe comme Premier ministre, sur un programme incluant une réforme profonde du mode de fonctionnement de la BoJ, a initié un nouveau recul du yen, qui a atteint son plus bas depuis mi-2010. Les actions nippones en ont largement bénéficié. Il reste maintenant à être à la hauteur des attentes en 2013 !

DOLLAR CONTRE YEN (USD/JPY) ET NIKKEI 225 EN 2012

J F M A M J J A S O N D

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USD/JPYNIKKEI 225 (100 = 01.01.2012)(R.H.SCALE)

Source: Thomson Reuters Datastream

7. Asie – Les exportations rebondissent • Le ralentissement de la croissance des

économies émergentes de début 2011 à mi-2012 avait pu s’expliquer en partie par certains éléments domestiques (normalisation des politiques budgétaire et monétaire).

• Mais c’est surtout la perte de vitesse de la croissance mondiale qui en a été à l’origine. Le manque de dynamisme aux Etats-Unis, la déflation au Japon et surtout la plongée de l’Europe en récession avait lourdement pesé sur la demande finale de bien manufacturés produits dans les économies émergentes.

• A cet égard le rebond des exportations des économies asiatiques à partir de l’été 2012 constitue un bon indicateur du retournement de tendance de la croissance mondiale. Une consommation mieux orientée aux Etats-Unis et l’arrêt de la spirale négative en Europe ont permis au principal moteur de la croissance de ces économies de repartir en fin d’année.

VARIATION ANNUELLE DES EXPORTATIONS EN ASIE

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

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0

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50

CHINA - EXPORT YoY 3M MAVKOREA - EXPORT YoY 3M MAVHONG KONG - EXPORT YoY 3M MAV

INDONESIA - EXPORT YoY 3M MAV

Source: Thomson Reuters Datastream

26 juillet 2012

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Le présent document est exclusivement réalisé à titre d’information et ne constitue donc ni une incitation à investir, ni une offre d’achat ou de vente de titres, ni un document contractuel. Les opinions émises reflètent notre jugement au jour de sa rédaction et sont donc susceptibles d’être modifiées à tout moment sans préavis. Nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes engendrées par l’utilisation des informations fournies dans le présent document.

2012

8. Obligations – Une année à sens unique • Les marchés de titres à rendement fixe ont

connu une année 2012 spectaculaire, marquée par une tendance haussière quasiment ininterrompue et des performances spectaculaires : près de 20% pour le High Yield ou la dette émergente, plus de 10% pour les obligations européennes et près de 5% pour les obligations gouvernementales mondiales, en dépit de la faiblesse des taux.

• Ce mouvement résulte d’une croissance mondiale faible, de l’absence de tension inflationniste et de politiques monétaires toujours plus accommodantes dans le monde développé (QE 2.5 et 3.0 de la Fed, LTRO et OMT potentiel de la BCE, QE de la BoE).

• Dans un contexte de répression financière (manipulation des taux d’intérêt par les autorités pour forcer les épargnants à investir/consommer), la quête de rendement pousse inexorablement les investisseurs vers des actifs de plus en plus risqués.

PERFORMANCE DES INDICES OBLIGATAIRES EN 2012

J F M A M J J A S O N D

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CGBI WORLD GOVERNMENT BONDSBofA EMU GOVERNMENTBofA EMU CORPORATE

BofA ML GLOBAL HIGH YIELDJPM EMBI GLOBAL COMPOSITE

Source: Thomson Reuters Datastream

9. Le billet vert reprend des couleurs, l’or perd de son éclat • Depuis 2008, le dollar américain oscille autour

de son plus bas au gré de l’aversion au risque des investisseurs. S’il reste la valeur refuge de référence en période de pic de tension (automne 2008, printemps 2010, été 2011), il pâtit de politiques monétaire et budgétaire ultra-expansionnistes lorsque les investisseurs se remettent en quête de rendement.

• Toutefois, l’amélioration graduelle de la conjoncture américaine et le début de rééquilibrage de la politique budgétaire attendu en 2013 ont contrebalancé l’assouplissement additionnel de la politique de la Fed et permis au billet vert de finir l’année au niveau auquel il l’avait commencé.

• Pour sa part, l’or a enregistré une 12ème année consécutive de hausse en 2012 mais sa dynamique a paru s’essouffler avec la diminution des risques macro-économiques. Pas sûr qu’il y ait une 13ème année de hausse…

OR (USD/OZ) ET US DOLLAR TRADE-WEIGHTED (INVERSE)

2009 2010 2011 2012

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1400

1600

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2000 68

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78

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GOLD - (USD/OZ)US DOLLAR TRADE-WEIGHTED - INVERTED SCALE(R.H.SCALE)

Source: Thomson Reuters Datastream

10. Energie – La révolution américaine • En filigrane de la bonne tenue de l’économie

américaine en 2012 se trouve la désormais fameuse révolution énergétique à l’œuvre aux Etats-Unis. Le développement de l’exploitation des gaz et pétroles de schiste a constitué un élément majeur de la dynamique de croissance américaine en 2012.

• Les répercussions directes et indirectes sont en effet nombreuses : le différentiel de coût de l’énergie entre les Etats-Unis et l’Europe ou l’Asie offre un avantage compétitif de taille aux entreprises américaines et se répercute dans leurs bénéfices et dans leur positionnement international (c’est l’un des facteurs du mouvement de réindustrialisation de l’économie US).

• Mais les activités d’exploration sont également un élément non négligeable de soutien à la demande domestique, engendrant dépenses d’investissement, emploi, demande pour des logements, consommation, revenus fiscaux… La révolution énergétique participe activement au redressement de l’économie américaine.

COURS DU PETROLE ET DU GAZ, A NEW YORK ET A LONDRES

00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

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OIL - LONDON BRENT (USD/BBL)OIL - US WTI CUSHING (USD/BBL)NATURAL GAS - US HENRY HUB (USD/MMBTU)(R.H.SCALE)

NATURAL GAS - LONDON ICE (USD/MMBTU)(R.

Source: Thomson Reuters Datastream

Gas price differential US/Europe

Oil price differential US/Europe


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