Transcript
Page 1: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

2-La conflictualité sociale: pathologie, facteur 2-La conflictualité sociale: pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement socialde cohésion ou moteur du changement social

Sociologie

II – Intégration, conflit, changement social

Thème 222 - La mutation des conflits

Page 2: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Les indications du programme

Indications complémentaires : On s'intéressera plus particulièrement aux mutations des conflits du travail et des conflits sociétaux en mettant en évidence la diversité des acteurs, des enjeux, des formes et des finalités de l'action collective.Acquis de première : groupes d’intérêt, conflit Notions : Conflits sociaux, mouvements sociaux, régulation des conflits, syndicats

Page 3: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

I – Un effondrement de la conflictualité dans les sociétés industrielles ?

Page 4: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

1831-1834 Réforme des canuts de Lyon1871 Commune de Paris1890 Première célébration de la journée d’action du 1° Mai1914 Manifestations de rue des « suffragettes »en faveur du droit de vote des femmes

1936 Vague de grèves avec occupations d’usines à la suite de l’élection du Front Populaire1947 Vague nationale de grèves ouvrières1968 Mouvement étudiant et grève générale

Source : P.Deubel, Dictionnaire d’analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Pearsons Education, 2009Questions:1.Qui sont les acteurs du conflit dans les sociétés industrielles? 2.Quelles sont les revendications? Les moyens d’action utilisés?3.Quelles analyse théorique permet-elle de l’expliquer?

Il nous a longtemps semblé inéluctable que la vie sociale soit dominée par un conflit central, celui qui tourne autour du travail. La grève en a été la figure prééminente et le syndicalisme révolutionnaire voyait dans la « grève générale » l'événement qui marquerait la victoire de l'un des camps. Source : G.Groux, Vers un renouveau du conflit social ? Les Echos n° 17753 du 15 Octobre 1998 

A – Les caractéristiques du conflit dans les sociétés industrielles

Page 5: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Source : La transformation du paysage syndical depuis 1945 ;Thomas Amossé, Maria-Teresa Pignoni

Quelques années après la guerre, en 1949, plus d’un salarié sur quatre était syndiqué. Le syndicalisme, à dominante ouvrière, regroupait alors plus de trois millions d’adhérents.La France n’a certes jamais été un pays de syndicalisme de masse : pour des raisons qui tiennent à l’histoire plus lente de son industrialisation et à l’émergence d’une classe ouvrière moins urbanisée, elle n’a pas connu les grandes concentrations ouvrières de l’Angleterre et de l’Allemagne du XIXe siècle ; par ailleurs, elle n’a pas opté pour un syndicalisme de service comme en Europe du Nord. Toutefois, les organisations syndicales ont longtemps pu se prévaloir d’une base militante étendue dans les entreprises et les administrations.Questions:1.Quel est le taux de syndicalisation en France dans les années 50?2.La France est-elle un pays syndiqué? Pour quelles raisons?

Evolution du taux de syndicalisation entre 1945 et 1975 en France

A – Les caractéristiques du conflit dans les sociétés industrielles

Page 6: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Nombre de journées individuelles non travaillées pour 1 000 salariés (1900-1970)

Source : Ian Eschstruth, « La France, pays des grèves ? Etude comparative internationale sur la longue durée (1900-2004) » Les Mondes du Travail, n° 3/4, mai 2007Questions:1.Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre pointé2.Comparez le nombre de jours de grèves pour 1000 salariés selon les pays. Comment pouvez-vous relier ces constats à la diapo précédente3.Périodisez l’évolution de la conflictualité entre 1900 et 1970

A – Les caractéristiques du conflit dans les sociétés industrielles

Page 7: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

B - Vers la disparition des conflits du travail ?

Page 8: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

1 – Constat

Questions:1.Comment ont évolué le taux de syndicalisation et le nombre de JINT depuis 1975 ?

Page 9: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

1 – Constat

Source : Lecou et CarleyQuestions:1.Comparez le nombre de JINT pour 1000 salariés en Europe entre 2005 et 2009 ?2.La caricature traduit-elle une réalité ?

Jours de grève par pays, par 1 000 employés, de 2005 à 2009

Page 10: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

1 – Constat

Questions:1.Comment a évolué le taux de syndicalisation dans les pays de l’OCDE ?

Page 11: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

2 – Les explications

Page 12: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

a- La conjoncture économique

La détérioration de la situation économique est sans doute la première cause de l'atténuation de leur nombre. La croissance et l'inflation ont pendant longtemps donné aux entreprises la possibilité de satisfaire assez aisément les revendications, notamment salariales. Une dynamique positive se créait ainsi, la grève débouchant sur la hausse des salaires (et souvent sur le paiement des jours de grève). Le ralentissement de la croissance et l'exacerbation de la concurrence ont remis en cause cette dynamique. Dans le même temps, le chômage, lié au ralentissement de la demande, est devenu la préoccupation essentielle qu'affronte le salariat. Face à ce problème, il est peu efficace de menacer de bloquer provisoirement la production.Source : Arnaud Parienty, Déclin ou évolution des conflits du travail ?, Alternatives Economiques n° 275 - décembre 2008Questions:1.Quelle corrélation pouvez-vous effectuer entre conflictualité et contexte économique?2.Comment pouvez-vous l’expliquer ?

Page 13: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

b- La mondialisationPar la grève, les salariés cherchent à imposer un rapport de force favorable du fait que l'entreprise perd de l'argent avec l'arrêt du travail et de la production. Mais ils ne peuvent pas pour autant trop mettre en jeu la capacité de l'entreprise à résister à la concurrence. C'est pourquoi les grèves et les négociations sont plus souvent sectorielles. Avec l'internationalisation des marchés, elles devraient devenir mondiales. Mais il n'existe pas d'organisation internationale efficace des salariés d'un même secteur. Les grèves dans les entreprises soumises à la concurrence internationale sont donc rares, car les salariés n'ont pas intérêt à affaiblir leur entreprise. D'autre part, les salariés se sentent menacés par le risque de délocalisation vers d'autres pays. La mondialisation les met en concurrence avec d'autres salariés et le risque de conflit du travail est l'un des éléments pris en compte dans cette concurrence.Source : Arnaud Parienty, Déclin ou évolution des conflits du travail ?, Alternatives Economiques n° 275 - décembre 2008Questions:1.Pourquoi les salariés utilisent-ils la grève comme moyen de pression?2.En quoi la mondialisation limite-t-elle son efficacité ?

Page 14: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

c- Les transformations de l’emploi

Le tournant économique des années 70 a également traduit un changement dans l'organisation de la production, dont les conséquences sociales sont très importantes. Les conflits du travail des années 50-80 sont généralement nés dans des usines réunissant un grand nombre d'ouvriers. Des institutions encadrant et favorisant l'action collective s'y sont construites au fil du temps. Une culture ouvrière très forte s'y est épanouie, donnant un grand rôle aux grèves, à l'affirmation d'une force collective et à la lutte des classes. La fin des années 70 a marqué le crépuscule de ces usines en France: disparition des mines, de la sidérurgie, restructuration drastique de l'automobile. Au-delà de la disparition de ces "forteresses ouvrières" , l'industrie manufacturière ne compte plus que 3,6 millions de salariés (contre 5,9 millions au moment du premier choc pétrolier); les ouvriers sont passés de 38% à 24% de la population active depuis 1975, les grandes entreprises reculent au profit des PME, dans lesquelles l'implantation syndicale est moindre.Source : Arnaud Parienty, Déclin ou évolution des conflits du travail ?, Alternatives Economiques n° 275 - décembre 2008Questions:1.Quels sont les acteurs majeurs des conflits dans les années 50-70?2.Quelles évolutions expliquent alors la moindre conflictualité?

Page 15: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

d- Les modalités de gestion de la main d’oeuvreLes nouveaux modes de gestion de la main-d'oeuvre jouent également contre la grève, car ils ont tendance à diviser les salariés. L'individualisation des rémunérations, le rôle essentiel des promotions impliquent que les salariés occupant le même poste sont en concurrence les uns avec les autres; ils voient leur carrière dépendre étroitement de la notation faite par les supérieurs hiérarchiques. La multiplicité des statuts, en particulier le fossé séparant les salariés permanents des salariés précaires, ne facilite pas non plus l'action collective, car les salariés n'ont pas tous les mêmes intérêts.Source : Arnaud Parienty, Déclin ou évolution des conflits du travail ?, Alternatives Economiques n° 275 - décembre 2008

1. Quelle corrélation pouvez-vous faire entre taux de syndicalisation et type d’emploi ? Comment pouvez-vous l’expliquer?

2. En quoi les nouveaux modes de gestion de la main d’œuvre limitent-elles les conflits du travail?

Page 16: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

e- Le développement de l’individualisme : le paradoxe du « free rider » de Mancur Olson

Dans Logique de l'action collective, l'économiste américain Mancur Olson souligne au contraire l'apparent « paradoxe de l'action collective » : un groupe d'individus ayant tous un intérêt commun, conscients de cet intérêt et pouvant chacun contribuer à sa réalisation, ne font, la plupart du temps, rien pour le promouvoir.Pour Olson, ce comportement n'a en réalité rien de paradoxal. Le bénéfice d'un bien collectif n'étant pas restreint aux personnes qui se sont organisées pour l'obtenir (par exemple, une augmentation de salaire négociée par un syndicat), l'individu économiquement rationnel est nécessairement tenté de se comporter en passager clandestin (free rider) qui profitera des acquis d'une action menée par quelques-uns sans en supporter les coûts (temps, prix).Source : La lettre Trésor-Eco, La syndicalisation en France : paradoxes, enjeux et perspectives, n° 129 , Mai 2014Questions:1.Pourquoi Olson qualifie-t-il l’action collective de paradoxale ?2.Quelles en sont les explications?   

Page 17: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Les études réalisées aux États-Unis confirment cette théorie. Depuis 1935, la présence d'un syndicat doit y être approuvée par la majorité des salariés d'une entreprise. L'adhésion est ensuite obligatoire. Mais depuis 1947, chaque État peut déroger à ce système en adoptant le « right to work » : il permet aux salariés de ne pas rejoindre le syndicat élu tout en bénéficiant des avantages obtenus. Au fil du temps, l'adoption du « right to work » par plus de la moitié des États américains a contribué à la chute du taux de syndicalisation, passé de 33 % au milieu des années 1950 à 11 % en 2012.De même, un degré élevé d'extension des négociations collectives, qui prévaut dans différents pays européens et notamment en France, est associé à un taux de syndicalisation plus faible.Relativisant la logique de lutte des classes de Marx, dans laquelle interviennent d'autres dimensions, notamment sociales, politiques ou affectives, Olson considère qu'il ne suffit pas aux syndicats d'invoquer l'action collective pour attirer de façon pérenne des adhérents mais qu'ils doivent proposer de véritables avantages individuels en contrepartie de la cotisation, comme l'accès à l'assurance-chômage, à des services sociaux, des mutuelles, une assistance judiciaireSource : La lettre Trésor-Eco, La syndicalisation en France : paradoxes, enjeux et perspectives, n° 129 , Mai 2014Questions:1.L’analyse d’Olson est-elle vérifiée ?2.Quelles peuvent être les solutions pour augmenter le taux de syndicalisation ?

e- Le développement de l’individualisme : le paradoxe du « free rider » de Mancur Olson

Page 18: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

II – Un renouveau des conflits ?

Page 19: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

A – Vers l’apparition de nouveaux mouvements sociaux ?

Page 20: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Le thème des "nouveaux mouvements sociaux" émerge au milieu des années soixante au moment où le mouvement ouvrier qui était situé au creux de la société industrielle ne semble plus avoir le monopole des grandes mobilisations sociales. On désigne alors les objets les plus divers, du moment qu'ils se distinguent de la figure classique du mouvement ouvrier : mouvements noirs et luttes étudiantes aux Etats-Unis, et, partout, mouvements écologistes, féministes, régionalistes, pacifistes. Ces mouvements ne concernent plus directement les problèmes de la production et de l'économie, ils se situent dans le champ de la culture, de la sociabilité, de la ville, des valeurs, et paraissent bousculer les formes classiques de gestion du conflit social et de la représentation politique, ils mettent aussi en scène de nouveaux acteurs comme les "minorités », les femmes, les jeunes, les classes moyennes fortement scolarisées. Source : Dubet, François ((1993)), « Les nouveaux mouvements sociaux », Paris, PUF, coll. ''in François Chazel (dir), Action collective et mouvements sociauxQuestions : 1.A quelle époque apparaît le thème des «  nouveaux mouvements sociaux » ?2.Quels sont les acteurs, les revendications de ces mouvements sociaux?3.En quoi se différencient-ils des conflits traditionnels des sociétés industrielles?

1 – Les caractéristiques des nouveaux mouvements sociaux

Page 21: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

1968 Mouvement étudiant et grève générale1971 Manifestation contre le nucléaire civil1972 Mobilisation féministe lors du procès d’une mineure ayant avorté clandestinement

1979 Manifestation féministe pour l’application de la loi sur l’avortement et la gratuité de l’acte

1981 Première véritable marche des fiertés homosexuelles en France

1983 Mouvement de jeunes Beurs pour dénoncer les violences racistes

1986 Vaste mouvement étudiant1988 Mouvement de grèves des infirmières1995 Mouvement de mal-logés et grèves contre le plan de réforme de la Sécurité Sociale1997-1998 Mouvement des sans -papiers2006 Installation de SDF dans des tentes à Paris et dans plusieurs villes de province

2006 Mouvement étudiant contre le CPE2009 Grandes grèves contre la vie chère en Guadeloupe2010 Mouvement de grève contre la réforme des retraites dans les régimes spéciaux

1 – Les caractéristiques des nouveaux mouvements sociaux

Source : P.Deubel, Dictionnaire d’analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Pearsons Education, 2009Questions:1.Quelles sont les revendications et les acteurs de ces nouveaux mouvements sociaux?

Page 22: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

En rupture avec le fonctionnement des structures syndicales et partisanes, les nouveaux mouvements sociaux manifestent une défiance explicite devant les phénomènes de centralisation, de délégation d’autorité à des états-majors lointains, au profit de l’assemblée générale, du contrôle des dirigeants. Leurs structures sont plus décentralisées et laissent une large autonomie aux composantes de base. […].Les nouveaux mouvements sociaux se singularisent aussi par une inventivité dans la mise en oeuvre de formes peu institutionnalisées de protestation (sit-in, occupations de locaux, grèves de la faim), leur adjoignant souvent une dimension ludique, une anticipation sur les attentes des médias. Source : Erik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, coll. Repères, La Découverte, 1996.Questions:1.Comment sont organisés les nouveaux mouvements sociaux?2.Quelles modalités d’action sont développées?3.En quoi la grève de la faim est-elle une forme d’action protestataire?

1 – Les caractéristiques des nouveaux mouvements sociaux

Page 23: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

C’est Ronald Inglehart, sociologue américain, qui apporta une justification théorique des NMS, notamment dans son livre La révolution silencieuse, publié en 1977. Pour lui les mouvements sociaux sont généralement orientés selon les valeurs d’une société. Les « Trente glorieuses » constituent une période de prospérité au cours de laquelle les revendications matérielles tendraient à perdre de l’importance. Ainsi dans les sociétés occidentales, la satisfaction des besoins matériels de l’essentiel de la population permettrait un déplacement du conflit vers des revendications plus qualitatives. A partir d’un ensemble de faisceaux (développement économique, hausse du niveau d’instruction, développement des moyens de communication, etc.) Inglehart esquisse un indicateur global de post-matérialisme qui permettrait de mettre en évidence cette lente transformation des valeurs. C’est au final une révolution culturelle qui est à l’oeuvre selon lui dans nos sociétés industrielles, d’où le titre de son ouvrage, à travers les nouvelles générations. Contrairement aux générations ayant connues les conflits mondiaux, la génération du baby-boom serait moins matérialiste, plus ouverte à la « tolérance » et plus sensible aux questions environnementales. Ce sont sur ces nouvelles bases culturelles que se structuraient de nouveaux conflits sociaux autour de nouvelles causes.

Source : Eric Neveu, Sociologie des mouvements sociauxQuestions:1.Expliquez la phrase soulignée2.Comment R.Inglehart explique-t-il le changement de nature des conflits?

2 - Explications

Page 24: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Un exemple : le mariage pour tous

A:"La manifestation, si l'on en croit les images et les chiffres qui doivent être confirmés, est consistante, elle exprime une sensibilité qui doit être respectée mais elle ne modifie pas la volonté du gouvernement d'avoir un débat au Parlement pour permettre le vote de la loi", a-t-on expliqué à l'Elysée. La manifestation contre le "mariage pour tous" a mobilisé 340 000 manifestants selon la police et 800 000 selon les organisateursSource//Une manifestation "consistante" qui "ne change pas la volonté du gouvernement« ??Le Monde.fr, 13.01.2013 B:"C’est un grand mouvement qui est en marche!" Juchée sur son "char", jean troué et sweat rose, l’humoriste catho Frigide Barjot se félicite devant la foule compacte, place Denfert-Rochereau. (…). Des jeunes, des retraités, des couples avec et sans poussette ont manifesté dans une ambiance festive : ballons bleus, blancs, roses, confettis, et pancartes aux slogans modérés : "Où va-t-on? Un papa, une maman, on ne peut pas faire autrement".Les organisateurs de la "Manif pour tous" entendent se démarquer des rassemblements organisés dimanche par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes. Mais, martèlent-ils, leur position n’a rien à voir avec la religion. "La famille, c’est le cœur de la société. Si on ne la respecte plus, cela part en vrille!", s’inquiète Sophie, consultante en relations humaines.Source: Mariage pour tous : la démonstration des opposants, Le JDD, 18/11/2012Questions:1.La manifestation contre le mariage pour tous a-t-il été un succès?2.Qui manifeste? Pour quelles raisons?

Page 25: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

B – Une transformation des conflits traditionnels

Page 26: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Introduction – Un exemple :le mouvement des pigeons

"Un vrai projet de loi bien débile comme on en fait en France", s'insurge également Ouriel Ohayon, ex-animateur de la version francophone du célèbre blog high-tech TechCrunch, et fondateur d'AppsFire, une application iPhone, qui vit pour sa part en Israël. Charles Liebert, fondateur de LGS consulting, un cabinet spécialisé dans le mobile et le marketing "social", est fataliste : "Ça va partir en sucette, c'est une certitude..."Fabien Cohen a envie d'agir. "C'est ridicule... [...] Si c'est vraiment le cas, il faut créer un putain de mouvement protestataire, genre les Indignés." Il a une idée : "Faut trouver un nom super cool pour notre mouvement, qu'est-ce que vous pensez des 'pigeons' ? "'Les pigeons' parfait, on trouvera pas mieux", approuve Carlos Diaz. "Qui crée la page Facebook ?" Ce sera lui, quelques minutes plus tard. Il est 22 h 39, et "Les Pigeons, mouvement de défense des entrepreneurs français", est né.La conversation se poursuit le lendemain, alors que la page a déjà été "aimée" par plus d'un millier de personnes. Nathanaël Ramos propose d'ajouter au texte d'explication du mouvement le cas des auto-entrepreneurs. "Finie l'exonération de charges en l'absence de chiffre d'affaires, assure-t-il. Les 1,1 million d'auto-entrepreneurs n'auront d'autre choix que soit de repointer au Pôle emploi, soit de bosser au 'black'." Une affirmation erronée : l'exonération est maintenue s'il n'y a pas ou peu de chiffre d'affaires. Les "Pigeons" reprendront pourtant la protestation dans leur manifeste. Source: http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/10/04/pigeons-genese-d-une-mobilisation-efficace_1770123_823448.html#I1hK84z3BwGvTCM5.99Question : Montrez en quoi ce mouvement est à la fois représentatif des NMS mais que par ses motivations il s’en éloigne

Page 27: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Les différents types de conflits (en % d’établissements)

1 – Les transformations des conflits traditionnels

Questions:1.Peut-on dire que les conflits du travail ont disparu?2.Opérez une typologie des formes de conflits en 1992.3.Cette typologie s’est-elle transformée entre 92 et 2004?

Page 28: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

1 – Les transformations des conflits traditionnels

Source : Source : http://rh.sia-partners.com/20140908/les-nouvelles-formes-de-conflictualite-dans-lentreprise-quand-le-conflit-social-devient-le-passager-clandestin-du-fonctionnement-normal-des-organisations/Questions:1.Quelles sont les nouvelles formes de conflictualité ?2.Que traduisent-elles ?

Page 29: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Questions:1.Opérez une typologie des thèmes des conflits en 1996-98.2.Cette typologie s’est-elle transformée entre 96 et 2004?

1 – Les transformations des conflits traditionnels

Page 30: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

2– Une transformation du rôle des syndicats

Page 31: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

a - Constat

Questions: 1.Le taux de syndicalisation est-il le seul indicateur à prendre en compte pour analyser la crise du syndicalisme ? 2.Comment expliquez- vous les différences de classements de la France entre les deux graphiques ?

Page 32: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

La représentation syndicale évolue t’elle dans le même sens que le taux de syndicalisation ?

a - Constat

Page 33: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Le rôle des syndicats, en tant qu'organismes de gestion et de régulation, ne peut que s'accroître.Dès aujourd'hui, les tâches de représentation dans l'entreprise, mais surtout dans une multitude d'institutions économiques et sociales, absorbent d'ailleurs l'essentiel du temps des militants et des permanents, dans le secteur privé comme dans le secteur public. [...] On recense ainsi près de 12000 administrateurs syndicaux dans les caisses primaires d'assurance maladie et dans les caisses d'allocations familiales ; 10000 conseillers prud'hommes; des milliers de représentants syndicaux dans les organismes chargés de l'emploi, de la formation, du logement, des retraites. [...]La représentation dans l'entreprise est d'un autre ordre. [...] Les syndicats sont considérés, dans ce cadre, comme des acteurs sociaux en interaction avec d'autres acteurs (les directions d'entreprise), ils s'insèrent dans un système de relations professionnelles construit autour de conflits et de négociation. [...]Dans un cas, le syndicat est un acteur propre autonome, participant à la régulation des rapports sociaux. [...]Dans l'autre, il joue le rôle d'une sorte de « fonctionnaire du social », exerçant des tâches d'intérêt général.Source : Pierre ROSANVALLON, La question syndicale Hachette Littératures, collection Pluriel, 1998.

Comment P Rosanvallon explique t’il les mutations que connaît le syndicalisme français ?

b- Explications

Page 34: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

b- Explications

Source : La lettre Trésor-Eco, La syndicalisation en France : paradoxes, enjeux et perspectives, n° 129 , Mai 2014Questions:1.Quelle corrélation pouvez-vous mettre en évidence entre les deux variables?2.En quoi cette corrélation remet-elle en cause la vision traditionnelle du rôle des syndicat?

Page 35: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

C’est un régulateur social :

Il permet de signaler à l’employeur l’ampleur du mécontentement donc d’anticiper les grèves (en particulier en Allemagne)

Il encadre les grèves et « sait les terminer »...

Il n’est pas un maximisateur de gains à CT : il sait que la relation sociale doit durer…et que l’intérêt de tous est que l’entreprise soit compétitive

Il évite les situations d’anomie en précisant, comme le soulignaient les sociologues anglais Allan Flanders et Alan Fox (1965), « ce qui est juste et ce qui est injuste, quelles sont les revendications et les espérances légitimes, quelles sont celles qui passent la mesure »

Mais surtout il est un gestionnaire qui participe à la gestion de la sécurité sociale : la cogestion avec les organisations patronales

b- Explications

Page 36: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Mais aussi… C’est un co-décideur

 :

Il participe à la fixation des règles du travail Il fait respecter les engagements  

C’est un contre-pouvoir :

il l’oblige l’employeur à affiner ses décisions, mieux les instruire Il introduit des valeurs (citoyenneté, droit au travail, dignité, respect de la

personne humaine), oblige l’employeur à respecter ses engagements Il oblige l’employeur à rechercher des solutions techniques, organisationnelles

ou commerciales, de façon à maintenir un haut degré de productivité et de compétitivité.

b- Explications

Page 37: Thème 222 - Une mutation des conflits.ppt

Un exemple : le pacte de responsabilité

Le pacte de responsabilité jusqu’à 1,36Questions:1.Quel est l’objectif du pacte de responsabilité?2.Quelles modalités sont-elles choisies pour atteindre les objectifs?3.Quelle est l’utilité des rencontres entre les syndicats de patrons et de salariés ?

La réaction des syndicatsQuestions:1.Tous les syndicats adoptent-ils la même stratégie ?


Recommended