Une interview (presque) imaginaire de Jean Sarkozy Icône de la diversité

Que vous inspirent les polémiques qui ont accompagné votre nomination à l’'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) ? JS : « Moi, modeste étudiant en droit, j’ai pu accéder { la fonction d’administrateur de l’EPAD. Pourtant, comme beaucoup de jeunes, j’ai dû me battre pour que mes compétences soient reconnues. Je crois que mon combat a eu beaucoup d’écho et je m’en félicite. Je suis la preuve vivante que le diplôme ne fait pas tout ! » En effet, je suis persuadé que ce n’est pas le seul facteur qui ait contribué à votre nomination… JS : « Bien sûr ! Avez-vous remarqué le sacrifice capillaire que j’ai dû consentir pour défendre ma position lors du JT de France 2 ? Mes efforts ont été récompensés, voilà tout ! Croyez vous que si je ne m’étais pas appelé Sarkozy, ma nomination aurait posé le moindre problème ? Non évidemment ! J’ai été choqué par le fait que mon patronyme ait constitué un frein à ma carrière et cela m’incite { réclamer des mesures fortes : je suis pour la généralisation du CV anonyme ! Moi, arrière-petit-fils d’immigré hongrois, je ne pourrais pas être considéré comme un citoyen à part entière avec les mêmes chances que tout citoyen ? Je me sens solidaire de tous les jeunes des banlieues, Mohammed et Sarkozy Nagy-Bosca, même combat ! »

Pourtant, le canton dont vous êtes conseiller général, Neuilly-sur-Seine, est régulièrement critiqué pour son absence d’ouverture sociale…. JS : « Qu’on ne me dise pas que je n’ai rien fait pour la diversité dans ma commune : J’ai su tendre la main à des étrangers chassés de leur pays : pensez à tous ces dirigeants africains, arabes qui ont trouvé ici un refuge { l’oppression. Si Mr Kadhafi, ce grand démocrate libyen, devait un jour s’exiler, je l’inviterai { planter sa tente bédouine dans mon jardin ! » Il s’agit là de personnes qui ne sont pas véritablement dépourvues de ressources… JS : « Mr le journaliste, moi je ne passe pas mon temps à polémiquer, j’observe des faits : Neuilly a une longue tradition d’ouverture, et vous constaterez par vous-même que de nombreuses familles neuilléennes emploient des personnes défavorisées d’origine étrangère. « Vous voulez sans doute parler des femmes de ménages maliennes, des concierges portugais… ? JS : « Mais oui ! Je m’efforce de transmettre ces valeurs d’intégration. C’est pourquoi ma femme et moi n’avons pas hésité une seconde { confier notre chère Solal { une nourrice cambodgienne pour l’initier dès son plus jeune âge { l’ouverture culturelle. »

Parlons de votre famille justement et de votre mariage avec Jessica, héritière du groupe Darty… JS : « Là encore certaines critiques entendues dans la presse étaient odieuses et me font penser { une page bien sombre de l’histoire de France. Pour épouser la femme que j’aime, j’ai décidé de me convertir au judaïsme. Dans un Etat de droit, je n’ai pas { m’en cacher. Le port de la kippa, l’examen de moralité par ma belle-mère, les danses de tonton Jacob, la bar-mitsva, tout cela a constitué des épreuves terribles pour moi….. Et je n’aborderai pas le sujet de ma circoncision, où j’ai perdu un bout... heu pardon, une partie de mon âme. Donc je vous en prie, respectez ma douleur et épargnez moi vos critiques nauséabondes. »

Quels seront vos ambitions pour 2010 ? La présidence de la région Île de France ? Un rôle dans le prochain film de Luc Besson ? JS : « Plus modestement, je veux construire dans le quartier de la Défense la plus haute tour du monde ! Pour cela je m’entoure de personnalités venues d’horizon très divers comme les Balkany pour le financement, Rachida Dati pour l’aménagement de la galerie commerciale… même au plus haut niveau je poursuivrai mon engagement en faveur de la diversité. »

Jean-Baptiste Rival Chroniqueur alternatif et intermittent

Remerciements: Notre président bien-aimé et toute sa famille, recordman incontestés dans la catégorie « ma bibine partout » Chloé Dambrine, prêtresse de la diversité qui a piqué ma créativité. Le Canard Enchaîné qui informe, fait rire et ne vend pas du temps de cerveau disponible à Coca-Cola.