Volume 22, n° 3, mai 2016
LE MARIGOT
TT La Société historique et culturelle du Marigot a pour mission de sensibiliser la
communauté à l'importance de l'histoire et de la culture régionale.
LE PRINTEMPS DES
ZOOT SUITERS Pendant les jours cruciaux du
débarquement en Normandie, une autre
guerre, plus restreinte mais néanmoins
intense, faisait rage dans les rues de
Montréal et de la Rive-Sud.
BRAVO JACQUES ! Le lundi 11 avril, Jacques Bertrand, a reçu
des mains de la députée de Taillon, Mme
Diane Lamarre, un certificat de
l’Assemblée nationale soulignant son
travail de bénévole au Marigot.
LA SOCIÉTÉ
D’HISTOIRE DE
MISSISQUOI La Société d’histoire de Missisquoi fut
fondée en 1899, ce qui en fait l’une des
quatre sociétés d’histoire les plus
anciennes du Québec.
Ça bouge au Marigot en ce début 2016. Depuis février, Karina Trautmann assure
la permanence, répondant aux demandes des membres et des bénévoles ainsi que
des citoyens et chercheurs qui nous appellent pour divers dossiers. En lien étroit
avec la Direction, Karina est avant tout responsable du développement du Marigot,
dans la continuité du legs de Michel Pratt. Elle a également créé une nouvelle page
Facebook pour le Marigot, qu’elle anime avec brio.
En avril et en mai, la Société historique et culturelle du Marigot a bénéficié du
talent d’une stagiaire française, Chloé Nivat, qui a revu nos outils de
communication. On lui doit notamment la nouvelle facture du présent bulletin
mais aussi les bases d’un site Web renouvelé, qui sera mis en ligne cet été.
Un nouveau logo pour le Marigot
Le logo de la Société historique du Marigot avait été créé dans les années 1980. Sa calligraphie avait été
légèrement modifiée mais un changement plus consistant s’imposait. En effet, la Ville de Longueuil s’est
transformée et, en 2008, le Marigot a fusionné avec la Société historique de Saint-Hubert. C’est donc avec
fierté que nous dévoilons ici le nouveau logo, fruit du travail concerté de Karina Trautmann et de Chloé Nivat,
sous ma supervision et avec l’accord du Conseil d’administration quant à l’orientation.
Nous avons opté pour une image forte et une esthétique vintage, s’inscrivant tant dans l’histoire que dans les
tendances actuelles en communication. Le choix a été fait de privilégier le R-100, le travail de Michel Pratt nous
ayant fait connaître l’épisode marquant de sa venue au Québec en 1930. Il représentait alors l’innovation. Nous
l’avons lié, comme en nacelle, à un petit navire avec une roue à aubes rappelant le bateau vapeur et doté d’un
mât qu’on peut associer au monument de Charles Le Moyne, une figure de proue récupérée d’un bateau de
la Nouvelle-France. Le territoire, du fleuve à Saint-Hubert, et l’histoire dynamique de la Rive-Sud, de la
navigation à l’aéronautique, sont ainsi bien marqués.
Les bénévoles du Marigot, toujours aussi actifs, ont bien senti le regain de dynamisme dans nos locaux. Nos
membres et la communauté longueuilloise et de la Rive-Sud en auront bientôt d’autres démonstrations. Nous
vous invitons donc à nous suivre sur Facebook (www.facebook.com/shmarigot/) et à nous faire part de vos
commentaires et souhaits quant à la Société historique et culturelle du Marigot.
LE MOT DE LA PRÉSIDENTE
Louise Levac
SOMMAIRE
C O N T A C T / A C T U A L I T É S
Merci Jacques !........................................................................................................................................................................ 4
Du nouveau au Marigot……………………………………………………………………………………………………………………..…….. 5
H I S T O I R E
Le printemps des zoot-suiters……………………………...…………………………………………………………………..…………….... 6
D É C O U V E R T E
La Société d’histoire de Missisquoi……………………………………………………………………………………………….……….... 10
Aller plus loin, suite aux conférences…..………………….……………………………………………………………..……………….. 12
A G E N D A
Les prochaines activités du Marigot…………………………………………………………………..…………………………..…….…. 14
P A R T E N A I R E S…………………………………………………………………………………………………………………………….……..…….…. 15
C O M M A N D I TA I R E S……………………………………………………………….……………..…….…. 16
ADRESSE
440, chemin de Chambly, Longueuil (Québec)
J4H 3L7
Téléphone : (450) 677-4573
Courriel : [email protected]
Page Facebook : facebook.com/shmarigot
Internet : marigot.ca
HORAIRE
Mardi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h 30
BULLETIN LE MARIGOT
Rédaction et mise en pages : Jef Asnong, Louise Levac,
Chloé Nivat et Karina Trautmann
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cotisation au secrétariat, à l’adresse
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Les dons de photos anciennes, de livres ou d’autres objets
à valeur historique sont appréciés en tout temps. Cela
permet d’enrichir nos collections.
CONSEIL D’ADMINISTRATION 2015-2016
Présidente : Louise Levac
Vice-présidente : Gaétane Collette
Secrétaire : Mathieu Jacques
Trésorière : Thérèse Savoie
Administrateurs : Jef Asnong, Jacques
Bertrand, Mikael Dumont, Robert Leroux
et Sébastien Robert
A C T U A L I T É S
Un aperçu de son implication
Bénévole à la Société historique et culturelle du Marigot
depuis une dizaine d'années, Jacques Bertrand a
d'abord consacré de nombreuses heures à consulter, via
Internet, le journal La Patrie pour y repérer et
compiler les articles relatifs à Longueuil et à la Rive-Sud.
Rapidement, il est devenu le bibliothécaire du Marigot,
où il classifie l'imposante collection de livres et
documents sur nos municipalités, la Montérégie et le
Québec. Devenu l'âme du centre de documentation,
Jacques Bertrand redonne vie aux documents abimés, en
les réparant avec adresse.
Il est également membre du Conseil d'administration de
la Société historique et culturelle du Marigot depuis 2012.
Le lundi 11 avril, Jacques Bertrand, a reçu des mains de la
députée de Taillon, Mme Diane Lamarre, un certificat de
l’Assemblée nationale soulignant son travail de bénévole
au Marigot.
GOUVERNEURS (nos anciens présidents)
Charles-Édouard Millette (1978-1978) †
François Matte (1979-1980) †
Louise Dufresne Légaré (1980-1982) †
Lucille Côté Nadeau (1980-1982) †
Annette Racicot Laramée (1982-1998)
Michel Pratt (1998-2015)
COTISATION
Votre cotisation est une importante source de revenus
pour la Société historique et culturelle du Marigot. Elle sert
à assurer le bon fonctionnement de notre organisme.
Coût pour l'année 2015-2016
25 $ (individu) / 35 $ (famille) / 15$ (étudiant)
Cotisation individuelle de soutien : 30 $
Cotisation familiale de soutien : 40 $
Cotisation catégorie Or : 100 $
C O N T A C T
M E R C I J A C Q U E S !
4
5
D U N O U V E A U
A U M A R I G O T
Mon nom est Karina Trautmann et je suis la nouvelle
adjointe à la Direction, depuis le 1er février dernier.
Depuis mon arrivée au Marigot, je me suis d’abord
occupée du réaménagement de nos locaux pour les
rendre plus conviviaux autant pour les employés ou
stagiaires que pour les gens qui nous visitent, soient-ils
membres, bénévoles ou de simples curieux qui veulent
savoir ce qu’est ce vieux bâtiment avec une croix
devant. J’ai aussi graduellement repris les dossiers dont
s’occupait l’ancienne adjointe administrative, Ginette
Guilbault, en plus de contribuer au nouvel essor qu’on
veut donner à notre Société. En effet, depuis quatre
mois, j’ai assisté Mme Levac dans la tenue de réunions
d’équipe mensuelles avec les employés du programme
PAAS Action d’Emploi-Québec et avec nos bénévoles,
dans la préparation de dossiers pour des demandes de
subventions, dans la création de nouveaux services, et
j’en passe.
D’ailleurs, je remercie Jacques Bertrand, Jef Asnong et
Johanne Gladu qui m’aident au quotidien à mieux
comprendre le fonctionnement de la Société.
Détentrice d’un baccalauréat en Études hispaniques de
l’Université de Montréal, je cumule six ans d’expérience
dans le milieu muséal montréalais. J’ai d’abord travaillé
en tant que guide animatrice à la Maison Saint-Gabriel,
où j’ai effectué et adapté les visites
Bonjour chers
membres du Marigot !
Mon objectif de stage est de revaloriser le potentiel de
l’entreprise, soit améliorer l’image de votre société
auprès du grand public. En conséquence, je suis
chargée de repenser le site web, d’imaginer un
nouveau logo, de proposer une nouvelle présentation
de bulletin et bien d’autres tâches.
J’apprends chaque jour un peu plus l’histoire de
Longueuil et de ses alentours et je suis fière d’agir
pour une cause qui m’est chère : la valorisation et la
conservation du patrimoine ainsi que la diffusion de
l’histoire d’un peuple.
Chloé Nivat
A C T U A L I T É S
guidées pour divers publics et ce, en français, anglais et
espagnol. Il m’est même arrivé d’être interviewée dans
le cadre d’une émission de télé sur les lieux sacrés !
Puis, mon parcours muséal s’est poursuivi au Château
Ramezay. J’y ai effectué des visites guidées, animé des
fêtes d’enfants à caractère historique, assuré le service à
la clientèle, le service de location de salles pour des
événements, ainsi que participé à des vernissages et
galas bénéfices. J’y ai beaucoup appris non seulement à
propos de l’histoire du Québec, mais aussi des rouages
d’un organisme à but non lucratif et sur la conservation
et la mise en valeur d’un bâtiment historique et les
artéfacts d’un musée d’histoire.
Chilienne de naissance et québécoise de cœur, j’ai eu la
chance d’habiter deux ans au Mexique. Je m’intéresse à
l’histoire et au partage de nos histoires, à la découverte
de nos racines et à l’exploration du monde qui nous
entoure.
Karina Trautmann
Bonjour à vous !
Je me présente, je m’appelle
Chloé. Étudiante en information
et communication spécialisation
publicité à Paris, je travaille pour
la Société historique du Marigot
et ce, du 4 avril au 27 mai.
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6
suits à leur début. Le zoot-suiter, pour compléter son
allure dandy, se coiffait d’un chapeau de feutre à large
rebord, muni d’une longue plume.
Habituellement, le complet était agrémenté d’une
longue chaîne de montre ballante le long du corps et de
cravates voyantes. Le tout était servi dans un style
ostentatoire à souhait, pour ne pas dire provocateur, qui
allait d’ailleurs attirer des ripostes.
Dû à la grande quantité de tissu nécessaire à leur
fabrication, ces costumes étaient considérés comme des
produits de luxe. Le U.S. War Production Board fit savoir
qu’il s’agissait ici de gaspillage de matériaux qui
devraient plutôt servir à l’effort de guerre. Un règlement
semblable fut adopté au Canada en 1942.
Cela ne fit qu’augmenter la popularité de ces tenues.
Porter ces costumes démesurés devint une déclaration
de liberté, d’autodétermination, de révolte. Le zoot-suit
devint ainsi l’uniforme de la contestation, de
l’antimilitarisme, du moins ainsi l’interprétèrent des
militaires.
En avril et mai 1943, des violences entre zoot-suiters
latinos et militaires éclatèrent à Los Angeles. En juin,
celles-ci se transformèrent en sérieuses émeutes avec
bientôt une coloration raciale. D’autres émeutes de
moindre ampleur eurent lieu la même année à Chicago,
San Diego, Détroit, Haarlem, Pennsylvanie et Texas, entre
autres. Il y eut également quelques brefs accrochages au
Québec.
C’est un an plus tard que des troubles plus importants
reliés aux zoot-suiters éclatèrent au Québec. Le journal
La Patrie, dont les reportages sont à la base de la
présente description des émeutes, mentionne des
démêlés avec la police qui eurent lieu à Saint-Lambert le
29 mai 1944.
Deux jours plus tard, en début de soirée, apparemment
pour prendre leur revanche contre des militaires, 300
zoot-suiters, venant surtout du nord de Montréal,
envahissent la Rive-Sud, créant tout un émoi. Les
troubles commencèrent à l’entrée
LE PRINTEMPS DES
ZOOT- SUITERS
Pendant les jours cruciaux du débarquement en
Normandie, une autre guerre, plus restreinte mais
néanmoins intense, faisait rage dans les rues de Montréal
et de la Rive-Sud. Peu de gens à qui j’en parlais en savaient
quelque chose, mais plusieurs en avaient entendu parler,
souvent par leurs parents, il y a déjà longtemps.
Un zoot-suiter est une personne qui porte un zoot-suit. En
bon joual, un suit est un costume, un complet. En fait, un
zoot-suit est un complet un peu spécial, obéissant à une
mode apparue à la fin des années trente à Haarlem, New
York, puis gagnant en popularité auprès des jeunes
Américains d’origines mexicaine, portoricaine, italienne,
philippine. Dans le slang ou le dialecte des jeunes
hispanophones, le mot suit se prononce zoot. Selon le
Oxford English Dictionary, le mot zoot serait donc une
duplication du mot suit.
La principale caractéristique des zoot-suits était leur
amplitude. Élégant ou non, le zoot-suiter avait l’air de
flotter dans un costume trop large pour lui. Le pantalon
spacieux était attaché haut, par des bretelles. Le veston
était large, surtout long, rehaussé par d’épaisses
cousinettes aux épaules et descendant souvent jusqu’aux
genoux. Le tout avait l’air d’un drapé, drabes étant d’ailleurs
le nom des zoot-
H I S T O I R E 6
Par Jef Asnong
7
sud du pont Jacques-Cartier alors qu’un groupe de zoot-
suiters attaqua plusieurs militaires. La prévôté fut
rapidement sur les lieux et plusieurs jeunes gens furent
arrêtés. Pendant ce temps, plusieurs autres groupes de
zoot-suiters, les uns voyageant à pied, d’autres en autobus,
parcouraient les municipalités de Saint-Lambert, Montréal-
Sud et Longueuil, tentant de s’emparer « d’une certaine
salle de danse de la Rive-Sud ». À chaque endroit où ils
arrivaient cependant, la police locale les attendait secondée
par des contingents de la police militaire et provinciale. Il y
eut plusieurs horions et échanges de coups, mais personne
ne fut sérieusement blessé. Vers minuit, tout était rentré
dans l’ordre sur la Rive-Sud, mais un autre groupe du nord
de Montréal arriva au nord du pont. Ces zoot-suiters furent
mis en déroute. La police militaire, ayant effectué une
soixantaine d’arrestations, conduisit les détenus dans les
casernes de l’île Sainte-Hélène.
Le lendemain, les papiers militaires de tous les détenus
furent vérifiés et trouvés en ordre. Nombreux furent ceux
portant des traces de combat dont beaucoup d’yeux au
beurre noir. Ils furent relâchés l’un après l’autre. Ce soir-là,
le jeudi 1er juin 1944, tous les corps policiers étaient de
faction, ce qui modéra sûrement les ardeurs des zoot-suiters
qui restèrent cois.
Par contre, la fin de semaine du 3 et 4 juin fut assez violente,
et ce, dans toutes les parties de la ville de Montréal,
particulièrement dans le centre après que des altercations
eurent commencé à Verdun vers 9 heures le samedi soir.
Cette fois-ci, ce furent des groupes de marins, aidés de
soldats, qui initièrent une tournée des cabarets, clubs, salles
de danse et de quilles à la recherche de toute personne
portant un zoot-suit. Bien organisés, à un moment au
nombre de 700, ils semèrent la terreur chez les citoyens de
la ville. Tel que rapporté, ils se dirigèrent d’abord vers
l’Auditorium de Verdun où une grande danse avait été
organisée par des civils. Ils y firent sortir d’abord les jeunes
filles sans les molester. Tous les jeunes gens qui ne portaient
pas de zoot-suit étaient également invités à quitter les lieux.
Quant aux zoot-suiters, ils furent
littéralement déshabillés. Ceux-ci résistèrent, mais face au
surnombre ce fut en vain. La police locale, arrivant sur les
lieux, ne put entrer dans la salle ; on leur dit que les
militaires « avaient un travail à terminer ». Les portes
étaient bien gardées par de nombreuses sentinelles. À
l’intérieur, les marins enlevaient les vêtements des zoot-
suiters et les réduisirent en charpie. On jetait ensuite « les
pauvres malheureux à demi nus dans la rue ». La police
les conduisait au poste où ils purent appeler leurs familles
qui leur portaient d’autres vêtements d’un style plus
régulier.
Ayant terminé leur besogne et voulant éviter l’arrestation,
les marins se formèrent à l’intérieur en rangs serrés pour
sortir ensuite rapidement et se diriger vers Montréal où
ils allaient répéter le même scénario à divers endroits.
Comme ils voyageaient dans de gros camions de l’armée
et de la marine, ils purent ainsi se déplacer rapidement,
ayant le temps d’effectuer ailleurs leur job de bras contre
les zoot-suiters avant l’arrivée de la police. Les dommages
à l’Auditorium furent considérables et on peut s’imaginer
qu’ailleurs ce fut pareil. Après les raids dans les clubs
éclatèrent les bagarres de rue, assez violentes, qui
durèrent jusqu’à trois heures du matin. De durs coups
furent échangés dans le quadrilatère formé des rues
Sherbrooke, Saint-Denis, Craig (aujourd’hui Saint-
Antoine) et Bleury, entre autres dans les clubs et salles de
danse des
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H I S T O I R E
rues Sainte-Catherine, Saint-Laurent, Ontario et Bleury. La
police affirmait ne pas savoir combien il y eut
d’échauffourées, tant il en eut. Sitôt une altercation brisée,
des groupes d’attaque se formèrent ailleurs. Au moins un
policier fut blessé. Une dizaine de zoot-suiters furent
soignés incognito dans les hôpitaux ainsi que des marins.
Cette fois-ci trente-huit personnes furent arrêtées dont
trente-six marins, un aviateur et un soldat.
Le dimanche, les luttes reprirent, mais moins violentes et
le tout de plus courte durée que celles de la veille. Les
marins et soldats s’étant bien reposés, ils étaient prêts à
reprendre le combat. À l’arrivée de 500 marins et soldats
au parc Lafontaine, la police accourut; les militaires
rompirent les rangs et disparurent. Un groupe de 400
militaires se forma ensuite à l’angle de l’avenue des Pins
et Saint-Laurent, pour se diriger en rangs serrés au sud et
envahir la rue Sainte-Catherine, s’attaquant à tout zoot-
suiter en vue. Après il y eut, comme la veille, des
échauffourées à divers endroits. À minuit quinze, la police
eut même à disperser une centaine de zoot-suiters qui, à
leur tour, cherchaient à s’en prendre aux militaires en
cavale. Une dizaine d’arrestations eurent lieu et quatre
zoot-suiters furent blessés.
Le lundi 6 juin, tandis qu’un grand nombre de militaires
québécois participaient au débarquement du jour «J»,
dans la métropole, pratiquement toutes les permissions
des marins avaient été contremandées. Tant s’en fallut, ce
furent des aviateurs qui débarquèrent dans les rues de
Montréal pour poursuivre la chasse. On remarque que
plusieurs parmi eux portaient des garcettes, s’en servant
assez librement surtout pour tenter de casser les vitres
des automobiles dont ils n’aimaient pas les occupants. Il
y eut de nombreux combats à divers endroits et du
vandalisme de magasins et de clubs. Le pire affrontement
eut lieu à Montréal à l’angle des rues Bourbonnière et
Sainte-Catherine où une foule de 5 000 personnes s’était
rassemblée. La bataille fut
brève, mais d’une grande violence. Près de 150 policiers
accoururent, eurent vite raison des manifestants et
effectuèrent une demi-douzaine d’arrestations. Il va sans
dire que tous ces troubles dérangèrent bien des
personnes, entre autres, la régularité du trafic des
tramways en était affectée, ce trafic étant parfois
interrompu.
Ce 6 juin, un représentant de la Commission des prix et
du commerce rappela que l’ordonnance canadienne sur
les restrictions des vêtements, particulièrement
concernant les zoot-suits, était toujours en vigueur, que
ceux qui les portent enfreignaient la loi, tout aussi bien
que ceux qui les avaient fabriqués. Il dit aussi que ce serait
bien trop difficile de poursuivre tous les zoot-suiters et
c’est pour cela que les officiers chargés de l’application de
l’ordonnance se sont toujours contentés de poursuivre
plutôt les fabricants de ces vêtements.
De son côté, le chef du conseil de ville, le conseiller A. E.
Goyette, crut que toute l’affaire des batailles était due au
fait que les partisans des zoot-suits, étaient de jeunes
«fifis» pour la plupart, qui avaient été exemptés ou qui ne
furent pas appelés, qui portaient des vêtements non
conformes et tombaient ainsi dans la mire des militaires.
Quelques jours plus tard, il se plaignait auprès de ses
collègues d’avoir reçu par téléphone des menaces de la
part des zouzous.
Le 7 juin, il n’y eut, contrairement aux cinq derniers jours,
aucune bagarre, bien qu’il y ait eu plusieurs
attroupements, parfois de centaines de civils. Mais les
militaires ne furent pas au rendez-vous.
Le lendemain, le 8 juin, ils étaient là et on en vint à
nouveau aux poings, au moins en deux bagarres
importantes. La police fut prise à partie et des policiers
furent blessés, de même que plusieurs manifestants.
Quelques policiers durent tirer en l’air, question de se
protéger.
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9
SOURCES
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zoot_suit
http://en.wikipedia.org/wiki/Zoot_suit
http://www.brownpride.com/history/his
tory.asp?a=losangeles/zootsuitriots
Journal La Patrie, Juin 1944 (disponible
sur le site internet : marigot.ca)
Chambre des communes, Débats, 8 juin
1944, volume IV, 3617-3618
Serge Marc Durflinger :
http://www.museedelhistoire.ca/appren
dre/recherche/ressources-pour-
chercheurs/articles/bagarres-entre-
militaires-et-zoot-suiters-survenues-a-
montreal-et-a-verdun-en-juin-1944/
Le 8 juin, le ministre de la Justice du Canada, M. Louis
Saint-Laurent, déclarait en chambre que la Gendarmerie
royale, la Police provinciale du Québec et la Sûreté
municipale de Montréal enquêtaient sur les évènements.
Il disait aussi que l’enquête préliminaire à ce sujet
indiquait que la bagarre n’était pas due à de l’animosité
de race et n’avait aucun caractère politique. Les
affrontements, expliqua-t-il, étaient plutôt dus en partie à
la rivalité qui existait entre jeunes gens en uniforme et
jeunes gens sans uniforme, tous avides de conquérir le
cœur des Montréalaises…
Il a dévoilé en même temps que les difficultés se
poursuivaient depuis quelque temps à Westmount, Saint-
Lambert, Verdun, Longueuil et Montréal. Pendant ce
temps, certains conseillers de la ville de Montréal
évoquaient la possibilité que le maire proclame la loi
martiale.
À partir de cette date, la crise allait en se résorbant. Plus
de batailles de rue. La ville de Montréal songeait à
interdire le port du zoot-suit. Le 24 juin, le journal La Patrie
annonça que la compagnie Mastercraft Clothing Limitée,
6580, rue Saint-Hubert, avait été condamnée à payer 400
$ d’amende et les frais pour avoir enfreint la loi en taillant,
vendant et mettant en vente des complets pour hommes
qui n’étaient pas fabriqués conformément aux règlements
prescrits par une ordonnance de l’administration des
vêtements pour hommes. Selon un officiel, il s’agissait
bien de zoot-suits.
H I S T O I R E
Puis ce fut la paix, tandis que plus tard, le 31 juillet 1944,
le journal La Patrie rapportait des bagarres sérieuses dans
une rue de la basse ville de Vancouver où s’affrontaient
un millier de marins de la marine marchande et des zoot-
suiters. La mêlée faisait suite à un autre accrochage la
semaine auparavant.
Si au Québec, les marins, soldats, aviateurs et zoot-suiters
étaient rentrés dans leurs foyers, à partir du milieu de juin,
un autre débat prit la relève, du moins pendant un certain
temps. Il fallait bien départager les blâmes et les
déculpabilisations entre les diverses autorités
responsables. On a ainsi voulu discerner une organisation
subversive structurée derrière les actions des zoot-suiters.
On s’est interrogé concernant les visées des chefs
militaires vu l’indiscipline des soldats faisant la loi dans les
rues des villes. On a parlé de langue, de races,
d’antimilitarisme, etc., le plus souvent sans preuves.
Peut-être est-il souhaitable de s’en tenir à la déclaration
de M. Louis Saint-Laurent concernant ces dérapages : la
rivalité entre jeunes gens, tous avides de conquérir le
cœur des Montréalaises… Et des filles de Saint-Lambert et
de Longueuil.
Des mœurs amoureuses un peu violentes quand même !
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La Société d’histoire de Missisquoi fut fondée en
1899, ce qui en fait l’une des quatre sociétés
d’histoire les plus anciennes du Québec, ceci après
Québec, Montréal et Brome. Elle fut active jusqu’au
début de la Première Guerre mondiale, et quoiqu’elle
ne fût jamais dissoute, elle resta dormante pendant
presque 50 ans. La relance eut lieu en janvier 1960,
grâce à un premier groupe de 39 personnes férues
d’histoire. Fort d’une nouvelle équipe de bénévoles,
la Société se donna un nouveau statut, bilingue cette
fois-ci, et renouvela son engagement à sauvegarder
l’histoire du comté. La même année, la Société publia
un sixième rapport annuel, bien illustré, bien fouillé.
Après s’être fait la main avec un tout petit musée à
Dunham, la Société d’histoire de Missisquoi se porte
acquéreur au printemps de 1964 de l’ancien moulin
à grains Cornell, bâti en 1830, situé dans un lieu
enchanteur aux abords de la rivière aux Brochets,
dans le village de Stanbridge East pour la somme de
5 005 $. Ce village pittoresque, bien québécois tout
en étant marqué par la proximité de la frontière avec
les États-Unis est un musée à lui tout seul.
La même année, le nouveau Musée Missisquoi ouvre
ses portes à ses premiers visiteurs. Grâce
D E C O U V E R T E
LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE
MISSISQUOI
au dévouement et à l’ingéniosité de nombreux
bénévoles, ce lieu fut converti en un espace muséal
adapté à la conservation et la mise en valeur des
collections. Aujourd’hui, celles-ci comptent plus de
30,000 artefacts, dont 4,000 photos en plus des
documents d’archives.
En novembre 1971, la famille Hodge fit don à la
Société d’histoire de Missisquoi du magasin général
Hodge, en stipulant que celui-ci devait être conservé
« tel quel ». Le magasin est une relique unique d’un
commerce qui a fermé ses portes dans les années
‘40. Un bâtiment où le temps s’est arrêté. Le
magasin-musée devint rapidement un lieu
d’attraction grâce à son inventaire hétéroclite. Grâce
à l’appui du ministère de la Culture et des
Communications du Québec et de la MRC Brome-
Missisquoi, la Société d’histoire a pu mettre en valeur
ce joyau de sa collection.
Le 3 mai 1981, la Société inaugurait sa voûte
d’archives dans une pièce du moulin où la
température et l’humidité sont contrôlées. Les
archives de la Société sont étendues ; elles sont
surtout composées de «sources de première main.»
Tous les gens s’intéressant au passé, que ce soit dans
le but de fouiller dans l’histoire locale, de dresser un
arbre généalogique ou de demander des précisions
sur des décisions et des événements, trouveront des
réponses dans ces archives.
Quant à la collection de machineries et outils
agricoles du début du 20e siècle de la Société, elle
est logée dans la grange Walbridge à Mystic qui fut
construite en 1881-1882. Suite à la restauration de
celle-ci, en 2008-2009, par la Fondation Walbridge,
le Musée fut invité à y déménager sa collection. Cette
grange dodécagonale (à 12 côtés) est unique au
Québec et une œuvre architecturale innovante. L’un
des beaux joyaux du patrimoine québécois, elle fut
classée monument historique provincial en mai 2004.
10
Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi
Par Mona Beaulac et Jef Asnong
11
H I S T O I R E
La Société organise deux activités principales de
financement : « Le Festival de la tarte aux pommes »
qui en sera à sa 34e édition en 2016 et qui attire plus
de 1000 personnes annuellement. En deuxième lieu,
un encan muet bisannuel auquel plus de 150
donateurs ont contribué pour l’édition de l’automne
2015.
La Société d’histoire de Missisquoi se situe en un
milieu frontalier qui fut primordialement anglophone
dans le passé et qui se francisa dans une large
mesure à partir de la fin du 19e siècle.
Ceci explique plusieurs caractéristiques de cette
Société, entre autres le fait qu’elle s’est chargée de
l’entretien de plus de 18 cimetières abandonnés et
d’un lieu historique, le monument de Eccles Hill à
Frelighsburg.
La municipalité où est situé le Musée a le statut
officiel bilingue et la Société cultive d’excellentes
relations avec les municipalités qui l’entourent. Le
conseil d’administration de la Société est composé
de membres bilingues et les assemblées ont lieu
dans les deux langues. La région de Brome-
Missisquoi est un endroit où il y a de l’harmonie
linguistique. L’offre de la Société est destinée à tous,
car l’histoirede la région est riche du patrimoine
francophone et anglophone des gens qui l’ont
peuplé. Les dirigeants de la Société ont le réflexe
naturel d’englober l’ensemble des communautés
lors des prises de décision. La Société vise aussi le
tourisme qui provient du sud de la frontière et le
bilinguisme est un atout incontournable afin de les
accueillir.
Bonne continuité à la Société d’histoire de
Missisquoi !
Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi
La Galerie Paige-Knight du moulin Cornell quant à
elle, accueille 5 expositions d’artistes et d’artisans de
la région au courant de la saison estivale. L’édifice
principal du Musée loge aussi une librairie où l’on
peut se procurer les publications de la Société et les
ouvrages des historiens de la région.
La Société d’histoire de Missisquoi compte plus de
500 membres, dont 240 membres à vie, et peut
toujours compter sur l’appui de plusieurs bénévoles
dans la réalisation de sa mission.
Depuis 50 ans, les expositions thématiques annuelles
du Musée sont au cœur de ses efforts. Ces
expositions démontrent le riche passé des résidents
du comté, les métiers qu’ils exerçaient, les loisirs qui
les occupaient, les conflits qui y ont eu lieu. L’année
2016 sera ainsi l’occasion de se remémorer l’invasion
des Fenians il y a 150 ans. Le Musée possède une
collection d’objets et d’images de cette période
tumultueuse de l’histoire du Canada et organisera
une exposition sur ce thème au cours de cet été. Ces
Raids ont fait avancer la cause de la Confédération
en encourageant une défense unie de la vaste
frontière canadienne contre ces envahisseurs
américains d’origine irlandaise. Dans la région de
Missisquoi, les raids, à la fois en 1866 et en 1870, ont
été des événements significatifs et qui ont connu la
participation de nombreuses familles locales.
D E C O U V E R T E 11
Crédit photo : Société d’histoire de Missisquoi
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Mardi 8 mars 2016
Conférence Les Franco-Américains en Nouvelle-
Angleterre durant l’entre-deux-guerres : de
Canadiens-français à Américains, de la tradition à la
modernité, par André Bilodeau
Les références de A. Bilodeau
Frenette, Yves (dir.). La francophonie nord-américaine, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2012, 301 p.
Ramirez, Bruno. La ruée vers le Sud : migrations du Canada vers les États-Unis, 1840-1930, Montréal, Boréal, 2003, 276 p.
Roby, Yves. Les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre, 1776-1930, Sillery, Québec, Septentrion, 1990, 434 p.
Roby, Yves. Histoire d'un rêve brisé? : les Canadiens français aux États-Unis, Sillery, Québec, Septentrion, 2007, 148 p.
Weil, François. Les Franco-Américains, 1860-1980, Paris, Belin, 1989, 251 p.
Bilodeau, André. « L’acculturation des Franco-Américains de deuxième génération en Nouvelle-Angleterre entre 1920 et 1940 à travers une partie de l’œuvre et de la vie de divers écrivains de la Franco-Américainie. » Cahiers d'histoire, Volume 33, numéro 1, hiver 2014, p. 47-67.
Nicosia, Gerald. Memory Babe : une biographie critique de Jack Kerouac, Montréal, Québec Amérique, 1990, 776 p.
Kerouac, Jack. La vie est d’hommage, Montréal, Éditions du Boréal, 2016, 352 p.
A L L E R P L U S L O I N, S U I T E A U X C O N F É R E N C E S
D E C O U V E R T E
Œuvres sélectionnées
Gastonguay, Alberte. La jeune franco-américaine : un roman. Bedford, National
Materials Development Center for French, 1980. 65 p.
Kerouac, Jack. Doctor Sax : Faust Part Three. New York, Grove Press, 1959. 245 p.
Kerouac, Jack. Maggie Cassidy. New York, Avon Books, 1959. 208 p.
Kerouac, Jack. The Town and the City. New York, Harcourt & Brace, 1950. 499 p.
Kerouac, Jack. Vanity of Duluoz : An Adventurous Education. New York, Penguin Books, 1994. 268 p.
Kerouac, Jack. Visions of Cody. New York, McGraw-Hill Books, 1972. 448 p.
Kerouac, Jack. Visions of Gerard. New York, Farrar, Straus & Cudahy, 1963. 144 p.
Robichaud, Gérard. Papa Martel. New York, Doubleday, 1961. 239 p.
Sur le Web et en musée
Le blogue Patrimoine, histoire et multimédia, qui porte sur l'histoire et le patrimoine du Québec et des Franco-Américains aux XIXe et XXe siècles : https://tolkien2008.wordpress.com/
L’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française : http://www.ameriquefrancaise.org/fr/#.Vt4d-BzM2fY
Une exposition de référence au Musée de l’Amérique francophone : https://www.mcq.org/fr/exposition?id=30025
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13
Image Conference Maxime.png
D E C O U V E R T E
Les références de L. Lapicerella
Filion, Mario et al. Histoire du Richelieu-Yamaska-Rive
Sud, Coll. Les régions du Québec #13, Sainte-Foy (QC),
les Éditions de l’IQRC, 2001, 559 p.
Leclerc, Paul-André et Jacques SAINT-PIERRE. La vie
rurale, 1866-1953, Sainte-Foy (QC), Les Publications du
Québec, 2001, 202 p.
Pratt, Michel. Atlas historique (Boucherville, Brossard,
Greenfield Park, LeMoyne, Longueuil, Saint-Bruno-de-
Montarville, Saint-Hubert, Saint-Lambert). Longueuil :
Société historique du Marigot, 2001, 159 p. Illustrations,
bibliographie
Pratt, Michel. Longueuil 1657-2007, Éditions Histoire
Québec, 2007. 500 p. Récipiendaire du prix du Gala de la
culture de Longueuil 2009
Sicotte, Anne-Marie. Quartiers ouvriers d’autrefois, 1850-
1950, Sainte-Foy (QC), Les Publications du Québec, 2004,
199 p.
Mardi 12 avril 2016
Conférence Vie rurale et vie urbaine, bref portrait de
ces deux mondes du XIXème siècle, par Louise
Lapicerella
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Mardi 10 mai 2016
Conférence Un peuple sans histoire… Et si Durham
avait vu juste ? Réflexion sur l’histoire nationale et sur
la modernité, par Maxime Raymond-Dufour
Les références de M. Raymond-Dufour
Le Rapport Durham
Lambton, John George, Earl of Durham. Report on the
Affairs of British North America. Toronto, publié par
Robert Stanton, 1839. 142 p.
D’autres références
Bernier, Marc André. « Patriotes et orateurs : de la classe
de rhétorique à l’invention d’une parole rebelle ». Voix et
Images, 2001, 26, 3, p. 498-515.
Gallichan, Gilles. « La session de 1836 ou Le Parlement
québécois en grève », Les Cahiers des dix, 2001, 55, p. 191-
294.
Gallichan, Gilles, Kenneth Landry et Denis Saint-Jacques,
dir. François-Xavier Garneau : Une figure nationale.
Montréal, Nota Bene, 1998. 398 p.
Jones, Benjamin T. Republicanism and Responsible
Government : The Shaping of Democracy in Australia and
Canada. Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University
Press, 2014. 299 p.
Wahrman, Dror. The Making of the Modern Self : Identity
and Culture in Eighteenth-Century England. New Haven
et Londres, Yale University Press, 2004. 414 p.
Au plaisir,
14
Du mardi 26 au vendredi 29 juillet – 10 h à 12 h
Du mardi 2 au vendredi 5 août – 10 h à 12 h
Dimanches 31 juillet et 7, 14, 21 et 28 août – 13 h 30 à 15 h
30
Visite guidée – Le Vieux-Longueuil, du faubourg au site du
patrimoine
Réservation requise
(450) 677-4573 ou [email protected]
Tarifs : 12 $, étudiant/aîné 10 $, membre 8 $
Point de départ : 440, chemin de Chambly
Samedi 4 juin – 11 h à 15 h
Exposition de photos historiques de Saint-Hubert
Dans le cadre de la Fête de quartier Laflèche
Sur Grande-Allée, entre les rues Albert et Langevin
Entrée gratuite, aucune réservation
L E S P R O C H A I N E S
A C T I V I T É S D U M A R I G O T
Mardi 13 septembre 2016
L’Expo 67 : modernité et ouverture sur le monde
Michel Pratt, historien et auteur, gouverneur de la
Société historique et culturelle du Marigot
Responsables des conférences
Mikael Dumont
Louise Levac
Karina Trautmann
Un immigrant heureux
Le 26 mai dernier avait lieu la
conférence réservée aux membres
Un immigrant heureux avec Kees
Vanderheyden, présentée en
collaboration avec l’Association des
auteurs de la Montérégie. La
conférence, qui avait lieu dans les
locaux du Marigot, a accueilli 25
membres du Marigot et de l’AAM.
CONFÉRENCES
Tarifs
Gratuit pour les membres
7 $ non-membres
Nos conférences régulières sont toujours
suivies d’un léger goûter, gracieuseté de
l’Institut généalogique Drouin.
Samedi 30 juillet – 13 h 30 à 16 h
Samedi 6 août – 13 h 30 à 16 h
Visite guidée – Le chemin de Chambly, épine dorsale de
Longueuil et de Saint-Hubert
Réservation requise
(450) 677-4573 ou [email protected]
Tarifs : 20 $, étudiant/aîné 16 $, membre 12 $
Point de départ : 440, chemin de Chambly
Mardi 11 octobre 2016
Série – Les passions de nos administrateurs
Entretien avec une grande voyageuse
Thérèse Savoie, trésorière, Société historique et
culturelle du Marigot
LIEU
Sauf exception, ces conférences se tiennent au
Centre Jeanne-Dufresnoy, au 1, boulevard
Curé-Poirier Est, angle du chemin de Chambly,
le deuxième mardi de chaque mois, à 19 h 30.
A G E N D A
Mardi 8 novembre 2016
Pelles et scalpels : vols de cadavres et enseignement
anatomique dans le Québec du XIXe siècle
Martin Robert, doctorant en histoire à l’Université du
Québec à Montréal (UQÀM) et au Centre Alexandre-
Koyré d’histoire des sciences (CNRS-Paris)
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PARTENAIRES
Retrouvez nos conférences et notre exposition dans le
programme du
Mardi 8 novembre 2016
Pelles et scalpels : vols de cadavres et enseignement
anatomique dans le Québec du XIXe siècle
Martin Robert, doctorant en histoire à l’Université du
Québec à Montréal (UQÀM) et au Centre Alexandre-
Koyré d’histoire des sciences (CNRS-Paris)
BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES !
o Normand Guilbault 1217 – Boucherville
o William Gaudry 1218 – Montréal
o Robert Lacombe 1219 – Montréal
o Maurice Vallée 1220 – Montréal
o Denise Tougas 1221 - Ste-Julie
o William LaBute 1222 - Windsor (Ontario)
o Jacques Brien 1223 – Brossard
o Hélène Roy 1224 - Brossard
o Keven St-Pierre 1211 – Montréal
o Pierre Gagnon 1212 – Longueuil
o Françoise Ouellet 1213 – Laval
o Florence Fortin 1214 - Kemptville
(Ontario)
o Gilles Désy 1215 – Montréal
o Guy Gaudreau 1216 - Montréal
16
Bernard Drainville
Député de Marie-Victorin
Diane Lamarre
Députée de Taillon
Martine Ouellet
Députée de Vachon
La Société historique et culturelle du
Marigot remercie la Diffusion
généalogique Pépin pour sa collaboration
à l’impression du bulletin Le Marigot.
C O M M A N D I T A I R E S
Dépôt légal : 2ème trimestre 2016
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN : 1203-2239