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1316Augmentation des cadences, exigences de pro-ductivité, mauvaise conjoncture économique... Les facteurs qui favorisent le stress au travail et mènent parfois à la dépression sont nombreux. Retour sur un mal qui concerne 20 % des Euro-péens.

Depuis une décennie, la sélection turque a perdu de sa splendeur. Après une nouvelle chute au classement FIFA (35e), les rouges et blancs ont con-fi rmé la perte de leur niveau de jeu. Les deux matchs de qualifi cation pour la coupe du monde 2014 au Brésil seront donc cruciaux si la Turquie espère entrevoir Rio.

SANT

E

SPOR

TDépression au travail : quels symptômes, quelles solutions ?

Le football turc veut renouer avec son passé

12 - 18 OCTOBRE 2012 N° 234WWW.ZAMANFRANCE.FR

L’autre face du PKK : le trafi c

de drogue

Mobilisation contre le projet de loi sur les animaux

-Dimanche 7 octobre, une marche pro-

animal a réuni plus de 15.000 manifestants turcs à Istanbul et 5.000 à Izmir protestant contre un projet de loi sur les droits des animaux. Les manifestants ont réclamé des modifi cations à une future législation qu’ils jugent trop cruelle. -TURQUIE 09

D’une imposture l’autre…rOPINION 15

La route de la céramique, de Limoges à IznikrFRANCE 03

rLe président de la Ré-publique a dénoncé les

amalgames contre les musul-mans, suite au coup de fi let visant des islamistes à travers toute la France, le week-end dernier. François Hollande a tenu à rassurer, refusant une quelconque «stigmatisation». -FRANCE 05

Le PKK est connu pour ses activités terroristes menées en Turquie mais son rôle dans le contrôle du trafi c de drogue dans le sud-est du pays l’est moins. La saisie récente de 15 tonnes de marijuana à Diyarbakir confi rme pourtant l’importance pour le fi nancement de ses activités, de la production et de la commercialisation des substances illicites. qTURQUIE 08

Damas veut entraîner Ankara dans un chaos régionalLes bombardements syriens le long de la frontière turque relèvent, d’après plusieurs experts, d’une stratégie visant à provoquer une guerre régionale dans laquelle Damas souhaite plonger la Turquie. Pour Oytun Orhan, du Centre d’études stratégiques du Moyen-Orient, «la possible intervention de la Turquie est considérée comme un facteur de survie du régime» syrien. -INTERNATIONAL 11

12 - 18 OCTOBRE 2012 N° 234

Hollande refuse l’amalgame entre musulmans et islamisme radical

Une mosquée ottomane en Afrique du Sud

-La mosquée Nizamiye édifi ée dans un style

ottoman près de Johannes-bourg, en Afrique du Sud, a été inaugurée jeudi 4 octo-bre par le ministre turc de l’Economie Zafer Çaglayan et Jacob Zuma le président sud-africain. -INTERNATIONAL 12

Ne pas abandonner le peuple syrien EMRE DEMIR r02EDITO

D’une imposture l’autre…r

13

SANT

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L’Observatoire Pharos veut lutter contre l’intolérance

Un observatoire sur le pluralisme dans le monde a été lancé mercredi

3 octobre à Paris pour participer à la lutte contre l’intolérance avec des évaluations scientifi ques par pays diffusées sur un site internet trilingue. L’Observatoire Pharos du pluralisme des cultures et des religions au service de la citoyenneté a mis en ligne ses conclusions concernant 12 pays et doit rendre public une quarantaine d’autres évaluations (sur la France et les Etats-Unis notamment) d’ici la fi n de l’année. Pour chaque pays, le site www.observatoire-pharos.com dresse un «état des lieux» du pluralisme, donne les dernières actualités sur le sujet et fournit des informations générales en français, arabe et anglais. «Il y a toujours eu besoin d’être vigilant sur la question de l’intolérance», a déclaré à l’AFP l’académicienne et juriste Mireille Delmas-Marty qui préside l’Observatoire. «Mais il y a peut-être une urgence parti-culière à cause de l’effet paradoxal de la mondialisation qui favorise à la fois une tendance à l’uniformisation du monde, notamment marchand, et une crispation identitaire en retour», a-t-elle ajouté. Les violences dans le monde musulman après la diffusion d’un fi lm anti-islam ont, selon

elle, «illustré ce risque». «On a vu à quels excès peut mener un événement limité, comme un fi lm médiocre d’origine dou-teuse, mais diffusé à l’échelle mondiale par les nouveaux moyens de communica-tion», dit-elle. Dans ce contexte, l’Obser-vatoire Pharos a pour objectif d’évaluer si les droits des citoyens sont respectés quelle que soit leur appartenance cultu-relle ou religieuse et d’en diffuser le résul-

tat. «Le but n’est ni de dénoncer ni de donner des leçons, mais d’essayer d’éclai-rer la situation et de montrer sa com-plexité», a ajouté Mme Delmas-Marty. L’intellectuel Régis Debray, l’ancien com-missaire à la diversité Yazid Sabeg, l’imam de Bordeaux Tareq Oubrou, l’évêque de Troyes Marc Stenger et le rabbin René-Samuël Sirat font partie du Conseil d’ad-ministration de l’observatoire.

Pour lutter contre la montée de l’intolérance dans le monde (comme l’illustre cette campagne d’affi chage contre l’islam aux Etats-Unis), de nombreux instituts comme l’Observatoire Pharos ont été créés.

EMREDEMIR

EDITO

A la suite des bombardements syriens sur Akçakale, Ankara a riposté et dé-ployé des forces à la frontière. Mais la Syrie et la Turquie vont-elles vraiment s’engager dans un confl it armé ? Le ré-gime de Bachar al-Assad qui se trouve déjà dans une situation politique assez diffi cile n’a pas le pouvoir de mener une guerre contre la Turquie. De l’autre côté, la Turquie n’a pour sa part aucun intérêt à mener une guerre qui pourrait avoir des répercussions économiques et politiques catastrophiques. Premiè-rement, parce qu’il s’agit d’une provo-cation délibérée de Bachar al-Assad qui cherche à entraîner la Turquie dans une guerre régionale, ce qui ne s’est jamais vu depuis l’Empire ottoman. Une éven-tuelle guerre pourrait détruire les effets positifs de la diplomatie turque de ces dix dernières années dans le monde arabe. Deuxièmement, Assad a peut-être pris le risque de déclencher une guerre dans le seul but de faire sortir les rebelles syriens de Turquie, essayant de ramener Ankara à la table des négocia-tions pour une transition plus favorable. Depuis la destruction d’un avion turc par l’armée syrienne, la Turquie a réussi à gérer la crise diplomatique en tempo-risant les réactions et en calmant le jeu. Mais chaque nouvel incident augmente la tension entre Damas et Ankara. Si la Syrie décide d’aller plus loin dans ses agressions, la Turquie, qui subit une énorme pression de la part de l’opinion publique, risque de durcir ses actions mi-litaires. Les régimes dictatoriaux comme celui de la Syrie ont prouvé à maintes reprises qu’ils pouvaient instrumentali-ser les guerres pour leur propre survie. Même si la Turquie ne veut pas la guerre, les provocations syriennes pourraient la déclencher. Jusqu’à présent, la Turquie a su faire les bons choix à deux reprises : en prenant le parti du peuple syrien dans ses revendications pour mettre fi n à la tyrannie du régime Assad et en ouvrant ses frontières à l’affl ux de réfugiés fuyant les atrocités de l’armée syrienne. Malgré ces provocations, la Turquie doit donc rester cohérente et maintenir sa poli-tique de soutien envers le peuple [email protected]

Les indicateurs économiques de la Turquie sont au beau fi xe. Alors que les pays de l’Union européenne (UE) s’enfoncent dans la crise, la Turquie s’impose de plus en plus sur leurs marchés. Elle est devenue, par exemple, au cours de la période allant de janvier à août, le cinquième pays exportateur d’automobiles vers l’UE. Face à cette avancée, les industries automo-biles du Portugal, de la Grèce et de l’Italie,

entre autres, se sont eff ondrées (- 42,8 %, -42,5 %, - 21,4 % respectivement). Au to-tal, les exportations globales de la Turquie ont fait un bond de 7,4 % le mois dernier, par rapport à septembre 2011, s’est enor-gueilli Mehmet Büyükeksi, le président de l’Assemblée des exportateurs turcs le 1er octobre, alors qu’il était en compagnie du ministre de l’Economie Zafer Caglayan à l’occasion d’une réunion à Diyarbakir.

Selon l’Institut des statistiques turcs (TurkStat), cette infl ation record est due aux dernières augmentations du prix du carburant, de la nourriture et des boissons alcoolisées. Le prix s’est accru de 1,03 % pour le mois précé-dent. L’alcool et le tabac ont connu la plus forte hausse lors de ces 12 derniers mois avec 18,88 %, suivi par les habitations 12,05 %, les hôtels et

les restaurants 9,74 %. Si l’on regarde mois par mois l’indice des prix à la consommation (IPC) , la plus forte augmentation des prix aux produc-teurs est le secteur du pétrole brut et du gaz naturel avec 7,44 %. Le produit alimentaire qui a connu la plus forte hausse est l’aubergine avec 33,49 %, suivi par les œufs avec 29,34 % pour le mois de septembre.

La Turquie, 5e exportateur de voitures vers l’UE L’inflation en Turquie atteint les 9,9 %

...ET UNE MAUVAISEUNE BONNE...

NOUVELLE

Vingt-deux enfants, pupilles de la nation turque (ici dans la reconstitution d’une ville miniature), ont visité l’un des plus grands événements botaniques mondiaux, l’exposition Floriade aux Pays-Bas (deux millions de visiteurs), dans la ville de Venlo. Le même événement se tiendra en Turquie en 2016.

FRANCE02 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Ne pas abandonner le peuple syrien

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AZIZ OGUZ PARISLe 17 septembre 2012, la cité turque d’Iznik, près d’Istanbul, a accueilli l’assemblée géné-

rale annuelle de l’Urban network for innovation in ceramics (Unic), un réseau européen de villes impli-quées dans la céramique. Ce savoir-faire consiste à fabriquer des objets à partir de l’argile. Créé en 2008 par la ville de Limoges, l’Unic regroupe avant tout des villes de l’Union européenne comme Séville en Espagne ou Delft aux Pays-Bas. Mais que vient faire alors une ville turque dans ce projet européen ? «J’ai joué un rôle déterminant dans l’intégration d’Iznik dans notre réseau», raconte Gulsen Yildirim. D’ori-gine turque, cette professeure de droit est conseillère municipale à Limoges depuis quatre ans. C’est elle qui a pensé à intégrer la ville d’Iznik dans la route internationale de la céramique constituée par l’Unic, que des villes chinoises ont déjà intégrée, comme celle de Jingdezhen, où est née la porcelaine. La ville turque a, quant à elle, intégré le projet en 2011. «Cela montre que quand on a des élus d’origine turque dans une collectivité territoriale, cela favorise les liens avec la Turquie. Sans ma présence, la ville de Limoges n’aurait sans doute pas pensé sponta-nément à la céramique d’Iznik», poursuit l’élue.

500 ans de céramique «Il y a en général une méconnaissance de la Turquie en France», regrette-t-elle. La cité turque a en effet une longue tradition de plus de 500 ans dans le domaine de la céramique. C’est au XVe siècle que Iznik commence à produire des pièces pour l’Empire ottoman avant d’exporter vers d’autres régions du monde. Mais à la chute de l’Empire, en 1923, Iznik perd progressivement son savoir-faire avant de le retrouver, il y a une vingtaine d’années, grâce à une fondation turque. Aujourd’hui, en ayant inté-gré l’Unic, Iznik peut compter sur la vitrine inter-nationale que lui offre le réseau. Mais aussi sur le savoir-faire des autres villes, notamment celle de Limoges : l’industrie de la ville utilise la céramique pour la décoration ou la cuisine, mais aussi dans la santé et même l’aéronautique. Dans un avenir proche, l’élue Gülsen Yildirim veut intégrer dans ce programme d’autres villes turques, comme Kütahya ou Çanakkale. L’exemple d’un partenariat franco-turc effi cace.

En 2011, la ville d’Iznik, près d’Istanbul, a été admise dans le programme de l’Unic, un réseau européen de villes engagées dans la céra-mique. Cette intégration, elle le doit en grande partie à Gülsen Yildirim, une élue franco-turque de Limoges.

EMMANUELLE GRIMAUD PARISEn Turquie, un dispositif d’aide aux femmes battues va être mis

en place à Bursa et à Adana pour la première fois : en cas d’agression, les femmes pourront désormais appeler à l’aide la police grâce à un bouton fi xé sur un collier ou un bracelet pour passer inaperçu, et ce dès le 18 oc-tobre. Pendant ce temps, l’association Eller, en France, tente de défendre les droits des femmes, plus particulière-ment turques. Eller, qui «vise la pro-tection, l’intégration, l’autonomie et l’émancipation des femmes», est une association dont l’unique but est de

«lutter contre n’importe quelle forme de violence (mariages forcés, vio-lences physiques ou morales, me-naces de mort, crimes d’honneur…) faite aux femmes d’origine étrangère ou française et plus particulièrement originaires de Turquie». En effet, les turcophones qui ne maîtrisent pas le français sont reçues dans leur langue. Concrètement, l’association fournit des informations sur les droits des femmes, assure un suivi juridique, social et psychologique, peut même organiser des médiations familiales et réaliser des groupes de sensibilisation à la notion de parentalité. Eller sou-

haite amener les femmes, dans leur ensemble, à s’émanciper afi n de leur permettre de décider pleinement de leur vie en toute autonomie. Les bé-névoles travaillent avec de nombreux partenaires comme le réseau «Agir avec elles». C’est dans une démarche de sensibilisation et de prévention qu’Eller intervient auprès des jeunes, en se rendant dans des établisse-ments scolaires, notamment pour aborder la question des mariages forcés et permettre aux élèves de prendre connaissance de leurs droits. L’association met aussi en place des programmes de sensibilisation aux droits, devoirs et à la législation fran-çaise à destination des familles. Mais encore, Eller met à disposition de tous, un centre de ressources docu-mentaires régulièrement réactualisé et particulièrement spécialisé sur la Turquie. Ainsi, les étudiants, cher-cheurs, journalistes peuvent y trouver des documents d’archives, des infor-mations globales et des conseils. Des numéros de téléphone (fi xe et por-table) ainsi qu’une adresse e-mail sont mis à disposition du public sur le site internet de l’association.

Eller, une association de protection du droit des femmesZoom

‘‘«Les voyageurs auront la chance de commencer la journée avec un pain au chocolat»

Déclaration du Collectif contre l’islamophobie en France qui a organisé une distribution de pains au chocolat mercredi dernier à la Gare Saint-Lazare à Paris, après les propos polémiques de Jean-François Copé.

FRANCE03 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Le ministre turc chargé des Aff aires européennes Egemen Bagis a fait le déplacement à l’occasion de l’admission de la ville d’Iznik dans le programme de l’Unic, un réseau européen de villes engagées dans la céramique.

La route de la céramique, de Limoges à Iznik

Dans la ville de Denizli, des

étudiantes protestent

contre les vio-lences faites

aux femmes grâce à

une repré-sentation

théâtrale, en 2011.

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Hollande refuse l’amalgame entre musulmans et islamisme radical

Près d’un Français sur deux (48 %) estime que la loi fran-

çaise actuelle sur la fi n de vie ne per-met pas «suffi samment d’atténuer les souffrances physiques ou morales» des malades, selon un sondage publié dans Pèlerin Magazine. Pour la majo-rité (59 %), cette loi ne permet pas «d’éviter toute forme d’acharnement

thérapeutique», ni «de respecter la volonté du malade concernant sa fi n de vie» (68 %), selon ce sondage Ifop. 86 % des Français se déclarent «favo-rables à la légalisation de l’euthana-sie». Une adhésion qui est encore plus forte parmi les sans religion (94 %). Mais 59 % des catholiques pratiquants partagent également ce

point de vue. Parmi les personnes interrogées, 39 % ont déjà accompa-gné un proche en fi n de vie (24 % des moins de 35 ans et 56 % des 65 ans et plus) Pour 44 %, il est «mort paisible-ment et sans souffrance», alors que 40 % pensent au contraire que «ses souffrances n’ont pas été suffi sam-ment soulagées».

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a assuré

dimanche la communauté juive de sa solidarité «fraternelle» et exprimé son inquiétude face aux «amal-games» visant les musulmans, contre lesquels François Hollande a lui-même mis en garde. Le chef de l’Etat a appelé le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, après avoir reçu les représentants de la commu-nauté juive, au lendemain d’une opération de démantèlement d’une cellule islamiste. «Les musulmans de France ne doivent pas pâtir de l’isla-misme radical, ils en sont aussi vic-times. Et je ne tolérerai pas que, dans notre République, des hommes ou des femmes, parce qu’ils ont des convictions religieuses, puissent être mis également en stigmatisation par des propos qui seraient déplacés», a

déclaré François Hollande. L’Elysée a ajouté que le chef de l’Etat avait rappelé à M. Moussaoui «que les auteurs d’actes criminels ne sau-raient être confondus avec l’en-semble de la communauté musul-mane de notre pays». «Le président m’a assuré qu’il veillera à ce qu’au-cun amalgame ne soit fait», a confi r-mé à l’AFP M. Moussaoui. Le CFCM «condamne fermement l’agression» contre une synagogue d’Argenteuil (Val-d’Oise), cible samedi soir de tirs à blanc, a déclaré dans un commu-niqué M. Moussaoui, évoquant un «acte d’intimidation inadmissible».

Inquiétude du CFCM«Le CFCM assure la communauté juive de son soutien et de sa soli-darité fraternels face à toutes les agressions qui visent ses membres

et ses institutions», a encore indiqué son président. «Au moment où des membres de réseaux extrémistes (...) font l’objet d’interpellations, le CFCM en appelle à la conscience et à la responsabilité de chacun afin d’éviter tout amalgame avec l’en-semble des musulmans, qui sont profondément affectés par l’instru-mentalisation faite de leur religion par ces individus», a-t-il dit. M. Moussaoui s’était déjà inquiété di-manche matin de ces «amalgames» entretenus, selon lui, par «des pro-pos et déclarations inappropriées». «L’immense majorité des musul-mans de France aspire à vivre sa spiritualité dans le strict respect des valeurs de la République» et «espère le faire dans l’indifférence, comme tous les citoyens des autres cultes ou convictions», disait-il.

Le président de la République a dénoncé les amalgames contre les musul-mans, suite au coup de fi let visant des islamistes à travers toute la France, le week-end dernier. François Hollande a tenu à rassurer, refusant une quelconque «stigmatisation».

François Hollande, (ici présent au moment de l’inauguration du départe-ment des Arts de l’islam au musée du Louvre) a mis en garde contre les «amal-games» visant les musulmans.

48 % des Français jugent la loi sur la fin de vie insuffisante

Canan Özenici

Le procès de Sevil Sevimli, étudiante franco-turque, s’est ouvert mercredi der-nier devant la cour d’assises de Bursa. La prochaine audience est fi xée au 19 novembre 2012. Un contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire turc lui est imposé d’ici là. L’acte d’accu-sation, lu en début d’audience, la désigne comme la responsable de l’organisation de jeunesse du DHKP-C à Eskisehir et lui reproche d’en avoir fait l’apologie en distribuant des tracts et en organisant des manifestations. Cette Lyonnaise est arri-vée en début d’année à Eskisehir, dans le cadre d’un programme d’échange univer-sitaire. Elle a été arrêtée le 10 mai dernier et incarcérée pendant 3 mois en déten-tion provisoire. Elle a été ensuite remise en liberté sous contrôle judiciaire début août. C’est pour cette affaire, dénoncée comme étant emblématique des dérives causées par l’arsenal législatif anti-terro-riste mis en place par Ankara, que le quo-tidien Le Monde a cru pouvoir interpeller le Premier ministre turc en publiant le 29 juin dernier un éditorial intitulé «Quel crime a commis Sevil Sevimli, M. Erdo-gan ?». Pour comprendre ces réactions, il faut rappeler que les prisons françaises comptent 24,6 % de personnes placées en détention provisoire (selon les chiffres du mois de septembre 2012) et qu’il s’agit là, selon la loi française, d’une mesure de détention, exceptionnelle, visant à empri-sonner une personne suspectée afi n de pouvoir réaliser une enquête en toute sérénité sans encourir le risque que cette personne s’échappe, fasse disparaître des preuves, se concerte avec ses éventuels complices ou exerce des pressions sur des victimes. En France, pour les affaires les plus graves de trafi c de stupéfi ants, terro-risme, proxénétisme, extorsion de fonds, crime commis en bande organisée ou contre les personnes, la limite de la du-rée de la détention provisoire est portée à 4 ans. Si un juge d’instruction accepte avant l’expiration de ce délai de placer un accusé sous contrôle judiciaire, il est évident que pour des raisons de garantie de représentation en justice, il imposera l’interdiction de quitter le territoire fran-çais automatiquement surtout en matière de terrorisme. Il faut rappeler aussi que la France a été condamnée à plusieurs reprises en raison de la durée de la déten-tion provisoire, la dernière en date étant sa condamnation du 26 janvier dernier dans l’affaire Berasategi. Pour vos questions : [email protected]

La détention provisoire en France : mode d’emploi

MON AVOCAT

FRANCE05 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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La querelle de minaret se poursuit à Epinay-sur-Seine

Chaque vendredi, 1000 à 1500 fi dèles se réunissent

dans la mosquée de cette com-mune de Seine-Saint-Denis, qui a déboursé 2,8 millions d’euros pour réaménager d’anciens han-gars SNCF en centre culturel. La loi interdisant le fi nancement du culte par les collectivités, la mos-quée est en fait une salle de prière de 700 m2 abritée dans ce centre culturel avec des salles de classe, un salon de réception et une cuisine. Il y a deux ans, le maire (divers droite) Hervé Che-vreau a confi é la gestion du lieu à une association, l’OGME, éma-nant de la Grande Mosquée de Paris. Mais cette institution liée à l ’Algérie et qui contrôle quelque 700 lieux de culte en France en leur fournissant no-tamment des imams, n’a qu’une infl uence limitée sur les jeunes dans les banlieues.

Une gestion disputéeComme à Epinay-sur-Seine. Ici, ce sont des fi dèles liés à l’Union des associations musulmanes d’Epinay-sur-Seine (UAME) qui ont le contrôle effectif du lieu de culte : ce sont eux qui ouvrent les portes pour les prières, s’interposent à chaque fois que la Grande Mosquée amène son propre imam, et surtout, col-lectent l’aumône. A cinq reprises, l’UAME a été déboutée ou condamnée par la justice. «Ces gens veulent prendre possession des lieux par la force, sans aucun respect des lois de la République, c’est inacceptable», juge M. Che-vreau, assurant à l’AFP qu’ils ne représentent qu’une «minorité». «Le maire n’a pas à se mêler du culte», rétorque le président de l’UAME, Nabil Abdellaoui. «Trois cent cinquante fi dèles, qui viennent tous les jours, sont pris en otage», poursuit-il, dénon-çant l’imam de la Mosquée de Paris «qui ne parle pas français et dont les discours sont orien-tés par l’Algérie». «On est nés et on a grandi en France, on a été à l’école de la République, et c’est eux qui devraient gérer ? Non !», ajoute un autre militant, Youssef al-Ouachouni, ancien candidat

aux législatives. L’OGME a dé-posé plusieurs plaintes, l’UAME aussi. La mosquée a un temps été fermée fi n 2011 et un incen-die accidentel a encore attisé la méfi ance. «Les protagonistes de ce dossier jouent sans cesse au chat et la souris», soupire-t-on au commissariat, soulignant que «ça prend beaucoup d’énergie aux policiers».

Appel à la manifestationLe ton s’est durci jeudi 26 sep-tembre avec l’interpellation et le placement en garde à vue de MM. Abdellaoui et al-Oua-chouni après d’énièmes dégra-dations, cette fois sur un système de fermeture par badge installé par la mairie qui souhaitait re-prendre le contrôle des accès. Ils réfutent toute responsabilité et ont appelé à manifester samedi, devant la mairie. L’imam proche du mouvement, Moustapha Hal-loumi, qui avait appelé à un ras-semblement devant le commis-sariat, avait également été arrêté. Cet imam, qui prêche à Epinay depuis quinze ans, est au cœur du confl it. Le tribunal de Bobi-gny, saisi par l’OGME, a interdit à M. Halloumi «de se présenter comme l’imam de la mosquée d’Epinay ou de tenir l’office à ce titre». «Et pourtant il vient», s’indigne le représentant de la Grande Mosquée de Paris, Aïssa Nakes. Et puis, il y a la diffi cile question de l’aumône. Selon un tract de l’OGME, les proches de l’UAME ont «illégalement» col-lecté «presque 200.000 euros». En attendant, l’OGME, privée de ressources, doit 60.000 euros à EDF. «Nous n’allons pas payer pour chauffer un lieu squatté par d’autres», affi rme M. Nakes. «Ce groupuscule défi e tout le monde y compris la République», re-grette-t-il, en rappelant les mots durs de Manuel Valls envers «ceux qui se réclament de l’is-lam et représentent une menace grave pour l’ordre public» en ne respectant pas les «lois». «Pour nous discréditer, on nous pré-sente comme des radicaux, des fondamentalistes, des salafi stes», s’énerve M. Abdellaoui.

Serrures brisées, vols, pneus crevés, assignations en justice et accusations croisées de «manipula-tion» : la mosquée d’Epinay-sur-Seine est au cœur d’une «querelle de minaret» illustrant les diffi cultés de l’islam français à s’organiser.De nombreux

fi dèles d’Epi-nay-sur-Seine rejettent la gestion de leur lieu de culte par la Grande Mosquée de Paris.

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SOCIETE06 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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L’autre face du PKK : le trafi c de drogue

Un dirigeant présumé du Parti des travailleurs du Kur-distan (PKK) en Europe et trois autres personnes ont été interpellés le week-end dernier en France dans une enquête sur les activités de l’organisation, a-t-on appris de sources judiciaires proches de l’enquête. Ce dirigeant, qui aurait un rôle dans la logistique de l’organisation, a été arrêté samedi à Paris avec un autre homme tandis que les deux autres ont été interpellés dimanche à Evron (Mayenne) et à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise), a-t-on précisé. Ces interpellations ont été conduites dans le cadre d’une enquête pour fi nancement du terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une entre-prise terroriste conduite depuis le 12 juillet par les juges antiterroristes Thierry Fragnoli et David Benichou, a-t-on ajouté. Les enquêteurs cherchent en particulier à savoir si les individus interpellés tentaient de se procurer des armes de guerre, selon une source proche de l’enquête.

AZIZ ISTEGUN, ISMAIL AVCI, DIYARBAKIRUn total de 15.415 tonnes de marijuana et 60.000 plantes de

cannabis appartenant à des membres du PKK a été saisi lors d’une opération organisée par les forces de sécurité turques dans le sud-est de la province de Diyarbakir vendredi 5 octobre. L’opération a été menée par 200 membres des forces de sécurité et organisée par le com-mandement régional de la gendar-merie de Diyarbakir. La valeur de revente de la marijuana confi squée est estimée à environ 9 millions de dollars. Connu comme une organi-sation terroriste militant depuis trente ans pour la séparation avec la Turquie, le PKK est aussi une impor-tante organisation criminelle qui contrôle le trafi c de drogue dans le sud-est du pays.

Un trafi c qui a rapporté 50 millions de dollars Actuellement, les régions du sud-est les plus touchées par le terrorisme sont utilisées comme «refuges» pour les cultivateurs de marijuana ainsi que pour les trafi quants de drogues synthétiques. Sont concernés les départements du nord de Diyar-bakir, Lice, Hani, Hazro et Kulp et les zones rurales du département Genç de Bingöl, où se trouvent des champs interminables de cannabis. Les autorités ne sont pas présentes dans ces endroits pour lutter contre le «terrorisme», mais le PKK y a installé des campements. Les 80 vil-lages de la région cultivent tous de la marijuana. Les récoltes de cannabis obtenues dans ces champs en 2012 sont estimées à 500 tonnes. Toute la culture, la vente et la revente sont entièrement contrôlées par le PKK, qui aurait déjà gagné 50 millions de dollars grâce au trafic de drogue, d’après les services secrets turcs. Le seul endroit du sud-est – une des cinq régions considérées comme «province» par le PKK – où ses mili-tants subviennent à leurs besoins et

envoient de l’argent à leurs quartiers généraux dans les montagnes de Kandil, au nord de l’Irak, est Amed, nom donné à Diyarbakir par le PKK. Les zones rurales de Diyarbakir et de Bingöl sont en grande partie deve-nues des plantations de marijuana et abritent également des campements du PKK.

20 % des gains sont reversés au PKKQuatre autres endroits comme Görese abritent les centres de direc-tion du PKK dans les zones rurales de Diyarbakir et de Bingöl. La majorité des jeunes vivant dans les zones urbaines de ces départements, qui participent habituellement aux manifestations pro-PKK illégales et souvent violentes, sont dépendants à la drogue. Des dizaines de villages et de villes sont entourés de champs de cannabis dans la région située

entre Lice et Genç. Des puits et des bassins d’irrigation ont d’ailleurs été construits afi n de satisfaire aux be-soins en eau de ces champs. Certains cultivateurs ont même installé eux-mêmes des systèmes d’irrigation pour leurs champs de marijuana. Ceux qui n’ont pas de maison dans la région construisent des cabanes près des champs pendant la saison et retournent ensuite dans leurs villes après la récolte. Le groupe ter-roriste contrôle entièrement le trafi c de drogue de la région et les cultiva-teurs doivent verser 20 % au PKK. Bien que la quantité annuelle de marijuana cultivée dans ces champs soit de 500 tonnes, la quantité saisie par la police ou la gendarmerie est, quant à elle, de plus de 20 tonnes par an. Le reste est vendu dans les villes de l’Ouest, comme Istanbul, empoisonnant la jeunesse du pays.

Le PKK est connu pour ses activités terroristes menées en Turquie mais son rôle dans le contrôle du trafi c de drogue dans le sud-est du pays l’est moins. La saisie récente de 15 tonnes de marijuana à Diyarbakir confi rme pourtant l’importance pour le fi nancement de ses activités, de la production et de la commercialisation des substances illicites.

Une saisie record de plus de 15 tonnes de marijuana a été eff ectuée par les service de sécurité turcs dans la province de Diyarbakir.

DES RESPONSABLES DU PKK INTERPELLÉS EN FRANCE

TURQUIE08 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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Forte mobilisation turque pour la protection animale

FLORIAN GAMBIN PARISLes animaux errants vont-ils être abattus ? Pour les 20.000 mani-

festants d’Istanbul et d’Izmir mobilisés contre un projet de loi devant être dis-cuté au Parlement avant la fi n du mois d’octobre, il n’en est pas question. Ce projet de loi autorise notamment l’en-lèvement de tous les animaux errants dans les rues, limite le nombre d’ani-maux admis dans les maisons, et re-commande l’éradication des races dites dangereuses. D’après les institutions offi cielles, les animaux seront pris en charge au sein de parcs spécialisés où ils seront vaccinés et castrés. Faux, rétorquent les organisations de dé-fense des animaux. La promesse de construire des hébergements ne serait qu’un simple leurre. Tout ce que les autorités souhaitent c’est de permettre de procéder à de nouvelles expériences sur les animaux. Les défenseurs des droits des bêtes font deux recomman-dations. La première est que le projet

de loi double le nombre d’offi ces pro-vinciaux de la protection des animaux. La seconde est que les membres de-viennent des fonctionnaires à part entière et non plus des bénévoles.

L’homme au secours de son meilleur ami37 groupes nationaux et internatio-naux de la société civile, y compris la chambre des vétérinaires, ont collecté des milliers de signatures dans une pétition. Ce projet de loi appelé «loi de la mort» est vivement critiqué par l’or-ganisation vétérinaire et les groupes environnementaux. Özün Kanbay, l’un des partisans de la cause animale met le doigt sur l’un des problèmes majeurs. «Les municipalités sont inca-pables d’ouvrir une simple clinique de stérilisation, par faute de moyens», dit-il. «Cette loi est centrée sur l’homme qui légalise le massacre des animaux errants» ajoute-t-il. Selon les experts, les tuer ne résoudra pas le problème car ils se reproduisent trop vite et en

grand nombre. La chambre des vété-rinaires d’Izmir a rappelé au gouver-nement que des crimes de cruauté envers les animaux sont punissables en vertu du code turc. Les défenseurs des animaux souhaitent qu’ils restent

dans les rues mais que leurs conditions de vie soient améliorées. Ils désirent également que des lois plus strictes contre la cruauté des animaux soient votées et que des vaccinations aient lieu régulièrement.

Dimanche 7 octobre, une marche pro-animal a réuni plus de 15.000 manifestants turcs à Istanbul et 5.000 à Izmir pro-testant contre un projet de loi sur les droits des ani-maux. Les manifestants ont réclamé des modifi cations à une future législation qu’ils jugent trop cruelle.

«La société turque est plus modérée en terme de conservatisme, et l’indi-

vidualisme [c’est-à-dire le libéralisme, le soutien aux droit des individus, NDLR] est en augmentation» : c’est la conclusion tirée du sondage «Conservatism in Turkey», menée sous la direction de Hakan Yilmaz, professeur de sciences politiques à l’uni-versité stambouliotte de Bogaziçi. Ce der-nier prédit ainsi à l’aune de cette recherche

qu’«il semble que le conservatisme et la religiosité en Turquie vont être façonnés autour de l’individualité dans les années à venir». Les 1200 personnes interrogées se sentent «plus conservatrices» qu’il y a six ans (le pourcentage passe de 30 à 35 %), tout en considérant à 87 % qu’être musul-man et laïc est compatible. Elles expriment d’autre part leur attachement à la protec-tion de la liberté (42 %, un chiffre en aug-

mentation) et, dans la même perspective, 6 % des personnes interrogées considèrent que l’Etat devrait limiter la liberté d’expres-sion, contre 10 % en 2006.

Les Turcs très sceptiques sur l’intégration européenneLes Turcs rejettent de plus en plus le contrôle des citoyens par l’autorité de l’Etat même si le nombre de ceux qui y

sont favorables s’élève à 60 %. L’enquête relève par ailleurs l’explosion du sentiment anti-adhésion à l’Union européenne, avec un bond frôlant les 40 % : ils étaient quatre fois moins nombreux en 2006 ! Selon le professeur Yilmaz, les résultats du sondage témoignent d’une «urbanisation rapide, de l’augmentation des richesses du pays, et, surtout, des médias sociaux qui permettent aux individus de s’exprimer».

A l’approche de l’hiver, la prépa-ration d’une loi pour endiguer la prolifération des chiens errants a provoqué la mobilisation de 20.000 Turcs en faveur des droits des animaux.

Les Turcs de plus en plus attachés aux libertés individuelles

TURQUIE09 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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Damas veut entraîner Ankara dans un chaos régional

SINEM CENGIZ ANKARALes analystes s’accordent à dire que les tensions le long de la frontière

turco-syrienne qui suscitent des inquié-tudes quant à une escalade du confl it et son extension aux pays voisins, consti-tuent une provocation délibérée du ré-gime syrien afin de pousser la Turquie dans une guerre régionale, qui pourrait également inclure le Liban, la Jordanie et l’Irak. «La situation actuelle est très clair pour les deux camps, ils doivent résoudre leur problème soit par le consensus, soit par le dé-clenchement d’une guerre. En terme de gestion de crise, la situation actuelle présente les signes d’une guerre», a déclaré Mehmet Seyfettin Erol, le directeur du Centre international de recherches stratégiques et sécuritaires d’Ankara (USGAM), à Za-man, avant d’ajouter que le régime syrien veut attirer la Turquie dans un bourbier. La commu-nauté internationale a condamné toutes les attaques du régime syrien, mettant en garde contre les tensions grandissantes entre la Turquie et la Syrie. Des Etats-Unis à la Grande-Bretagne, de la Russie à la Chine, la communauté internationale a largement exprimé ses inquiétudes concernant les échanges de tirs entre les deux voisins.

Pour Assad, le pire reste le meilleur moyen de survivre D’après Oytun Orhan, spécialiste de la Syrie au Centre d’études stratégiques du Moyen-Orient (ORSAM), l’objectif principal du régime syrien est de pousser la Turquie à entrer dans une guerre qui

risque fort d’évoluer en guerre régionale. «Depuis l’incident d’Akçakale, la Syrie fait son possible pour repousser les limites de la Turquie. Akçakale a été l’élément déclencheur. Cet incident semble être un point de limite pour le régime syrien» a indiqué Oytun Orhan à Zaman. «La Syrie

devrait faire marche arrière après cet incident. Il est évi-dent que le régime syrien n’a pas la force d’affronter la Tur-quie», a-t-il ajouté. L’analyste a poursuivi ses propos en indi-quant que le régime syrien est parfaitement conscient qu’atti-rer la Turquie dans une guerre pourrait entraîner un conflit et faire tomber les puissances régionales dans un bourbier. «La possible intervention de la

Turquie est considérée comme un facteur pour la survie du régime», a-t-il poursui-vi. Hasan Kanbolat, directeur du Centre d’études stratégiques du Moyen-Orient, note que si la Turquie entre en guerre avec la Syrie, il s’agira d’une grande première, depuis la période ottomane, période depuis laquelle la Turquie n’a pas connu de conflits armés avec un pays arabe. Or, selon lui, une telle situation pourrait susciter l’hostilité des populations arabes envers la Turquie. Hasan Kanbolat pense ainsi qu’il est possible qu’Assad joue le rôle de la victime et compte sur l’exacer-bation d’un nationalisme arabe. Dès lors, il se présenterait comme le chef de fi le de l’opposition à la Turquie et Recep Tayyip Erdogan perdrait le statut de héros qu’il a

acquis ces dernières années aux yeux des populations arabes.

La Turquie ne veut pas d’une guerreLe ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est exprimé pour sa part sur la motion gouvernementale approuvée en début de semaine, autori-sant le gouvernement turc à envoyer des troupes à l’étranger, en indiquant que la Turquie ne prenait pas de mesures en vue d’une guerre avec une telle résolution. «La résolution a, au contraire, été adop-tée pour éviter une guerre et donner un avertissement assez clair à l’administra-tion syrienne. Nous voulons dissuader», a

poursuivi M. Davutoglu. «Il ne s’agit pas d’une autorisation pour la guerre. Il s’agit d’une mesure dissuasive», a répondu le vice-Premier ministre Besir Atalay aux journalistes, après l’adoption à 320 contre 129 de la mesure par le Parlement, qui déclare que la priorité de la Turquie est d’agir en coordination avec les institu-tions internationales. Cette mesure par-lementaire ouvre pourtant la voie à des actions militaires de représailles. «Je ne pense pas que la Turquie continuera les tirs d’artillerie puisqu’elle est consciente du scénario qui se joue sur le terrain. La Turquie s’abstiendra d’entrer en guerre avec la Syrie», a ajouté M. Erol.

Les bombardements syriens le long de la frontière turque relèvent, d’après plusieurs experts, d’une stratégie visant à provoquer une guerre régionale dans laquelle Damas souhaite plonger la Turquie. Pour Oytun Orhan, du Centre d’études stratégiques du Moyen-Orient, «la possible intervention de la Turquie est considérée comme un facteur de survie du ré-gime» syrien.

Les forces armées turques déployées le long de la frontière turco-syrienne sont en alerte maximale depuis les premiers tirs d’obus syriens.

INTERNATIONAL11 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

‘‘«Il est évident que le régime syrien n’a pas la force d’aff ronter la

Turquie»

UNE ESCALADE TURCO-SYRIENNE QUI N’EST PAS NOUVELLECe n’est pas la première fois que la Turquie et la Syrie sont sur le point d’entrer en guerre. Les relations entre la Turquie et la Syrie étaient houleuses avant 1998. Les deux pays étaient déjà sur la corde raide lorsque la Turquie avait menacé la Syrie d’entreprendre des opérations militaires contre elle si elle continuait à donner l’asile à Abdullah Öcalan, le dirigeant du PKK, à Damas, son refuge de longue date. La signa-ture des accords d’Adana en 1998 a constitué un tournant dans les

relations entre les deux pays. «Il y a une différence considérable entre la situation actuelle et celle de 1998. En 1998, le PKK n’était qu’un pion que la Syrie pouvait facilement sacri-fier. En 1998, l’intervention turque représentait une menace pour l’exis-tence du régime mais aujourd’hui, le régime syrien la considère comme un facteur de continuité de son pou-voir», d’après les déclarations de Oytun Orhan, spécialiste de la Syrie au Centre d’études stratégiques du Moyen-Orient (ORSAM).

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BREVES ECO

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D’ici l’année prochaine, 70 nouveaux complexes commerciaux sur le modèle de parcs à thème ou de rues commerçantes à ciel ouvert fl euriront à travers toute la Turquie, selon la société de consultance Istanbul Real Estate Valuation and Consulting. 70

Une mosquée ottomane en Afrique du Sud

Le ministre turc de l’Economie Zafer Çaglayan a inauguré jeudi 4 octobre une grande mos-

quée à côté de la ville sud-africaine de Johannesburg. Rizanur Meral, président de la Confédération des hommes d’affaires et des industriels turcs (TUSKON), Mustafa Çikrikçioglu, vice-président de l’Assemblée des exportateurs turcs (TIM) et plusieurs hommes d’affaires turcs étaient également présents. La mos-quée imite le style des complexes ottomans, abritant également un centre culturel, une école turque, des terrains de sport, des commerces, une clinique, un restaurant et une académie de sciences islamiques. «Il s’agit d’un complexe social qui servira de lieu de rencontre pour toutes les religions et les croyances», a déclaré Çaglayan, qui était en visite offi cielle en Afrique du Sud. Appelé le Nizamiye Külliyesi, le complexe a été totalement fi nancé par Ali Katircioglu, un homme d’affaires turc âgé de 74 ans. La mosquée en elle-même est une petite réplique de la mosquée Selimiye érigée au XVIe siècle dans la ville turque d’Edirne et qui figure au patrimoine mondial de l’Unesco.

La mosquée porte le nom de Nizam al-Mulk, un héros persan !La construction du complexe, qui représente le plus grand du genre dans l’hémisphère sud, a commencé il y a trois ans dans une localité située entre la capitale économique de l’Afrique du Sud, Johannesburg, et sa capitale politique, Pretoria. L’ex-président sud-africain Nelson Mandela, qui en avait souhaité la construction, avait insisté sur la nécessité d’y inclure

une clinique. C’est l’actuel chef de l’Etat sud-africain Jacob Zuma qui a coupé jeudi le ruban rouge, entouré d’une délégation ministérielle turque. «La mosquée Nizamiye va contribuer à améliorer la compréhen-sion et la tolérance entre les diverses religions», a-t-il déclaré, sous les applaudissements. L’édifi ce, avec son dôme de 24 mètres de diamètre, est une réplique de la mosquée Selimiye. L’édifi ce religieux porte le nom de Nizam al-Mulk, un héros persan qui vécut au XIe siècle. L’Afrique du Sud est un pays très majoritairement chrétien qui compte environ 650.000 musulmans pour 50 millions d’habitants.

La mosquée Nizamiye édifi ée dans un style ottoman près de Johannesbourg, en Afrique du Sud, a été inaugurée jeudi 4 octobre par le ministre turc de l’Economie Zafer Çaglayan et Jacob Zuma le président sud-africain.

Des chefs religieux et oulémas de Guinée-Bissau se sont en-

gagés vendredi à abolir l’excision dans leur pays où offi ciellement plus de 320.000 fi lles et femmes ont subi des mutilations génitales sur une population de 1,7 million d’habitants. «L’excision est une pratique ances-trale» qui existe «dans plusieurs pays du monde», mais «elle n’est inscrite nulle part, ni dans le livre saint (Co-ran), ni autorisée par les hadith», selon les termes de la déclaration de Bissau. Les imams et oulémas ont notamment déclaré : «nous imams et oulémas de Guinée-Bissau, nous engageons à oeuvrer pour l’abolition totale de cette pratique néfaste». La

déclaration de Bissau a été signée à l’issue d’une «Conférence islamique pour l’abandon de la mutilation génitale féminine». Selon l’imam Abubacar Djalo, porte-parole des dignitaires religieux de Guinée-Bissau, cet engagement se manifes-tera par des sensibilisations lors des prêches dans les mosquées à travers le pays. La pratique de l’excision est surtout présente dans les commu-nautés majoritairement musul-manes. En juin 2011, le parle-ment bissau-guinéen a voté une loi interdisant cette mutilation sexuelle, qui prévoit jusqu’à cinq ans de prison ferme et jusqu’à 5 millions de FCFA (7.622 euros).

Les autorités religieuses musulmanes de Guinée-Bissau ont décidé d’abolir la pratique de l’excision

et de militer en faveur de son abandon.

Guinée-Bissau : des oulémas s’engagent contre l’excision

INTERNATIONAL12 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

HSBC restructure ses activités La banque britannique HSBC a décidé de restructurer ses activités de finance isla-mique en se recentrant en particulier sur la Malaisie et l’Arabie saoudite et en aban-donnant d’autres pays comme les Emirats Arabes Unis, a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué. Après une «revue straté-gique de ses activités de finance islamique», HSBC annonce qu’il va concentrer son offre de (produits de) finance islamique sur les clients en Malaisie et en Arabie saou-dite et maintenir une présence limitée en Indonésie», a indiqué le groupe. Après cette restructuration, le groupe estime qu’il conservera 83% de ses revenus actuels tirés de la finance islamique. La restructuration de cette activité intervient dans le cadre du plan stratégique dévoilé par la banque en mai 2011 qui vise à faire de 2,5 à 3,5 mil-liards de dollars d’économies d’ici 2013.

La réussite turque adoptée comme modèleEn raison de sa récente percée écono-mique, le vice-président soudanais Ali Osman Taha souhaite prendre la Turquie comme modèle pour son pays. Le prési-dent soudanais invite les hommes d’af-faires turcs à investir davantage au Sou-dan. «Les portes du Soudan sont grandes ouvertes pour plus d’investissement de la Turquie» a lancé le vice-président. Pour lui, il y a encore des possibilités d’investis-sement dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie alimentaire. Le président soudanais a également remercié la Turquie pour son implication dans la construction de routes, aéroports et autres infrastruc-tures dans son pays.

La mosquée Nizamiye à proximité de Johannesbourg a été fi nancée par l’homme d’aff aires turc Ali Katircioglu et construite sur la base du style architectural ottoman.

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Dépression au travail : quels symptômes, quelles solutions ?

MAUD DRUAIS PARIS«J’ai commencé à perdre pied sans m’en rendre réellement compte. Au travail, je

me sentais isolée, débordée, j’avais perdu confi ance en moi» : il s’agit là du témoignage d’une cadre de direction sur le site psycholo-gies.com, qui décrit sa lente descente en en-fer : «J’avais peur de tout, je dormais très mal» dit-elle. Cette femme d’une cinquantaine d’années a fi nalement tenté de mettre fi n à ses jours, car elle n’avait «qu’une idée en tête : faire cesser cette souffrance». Ce témoignage corrobore une récente enquête réalisée par l’Institut Mori pour l’association européenne de dépression (EDA). Cette étude menée dans sept pays européens, dont la Turquie et la France, montre que 20% des 7000 individus interrogés ont déjà été diagnostiqués comme dépressifs une fois dans leur vie. Il ressort éga-lement qu’un salarié européen sur dix a déjà été en arrêt maladie pour cause de dépression.

Reconnaître les symptômes du burnoutDans le monde du travail, le burnout (épui-sement professionnel) est désormais un mal bien connu. Celui-ci se traduit par des dou-leurs physiques, des diffi cultés pour se lever le matin, l’impression de travailler toujours plus pour un rendement qui diminue constam-ment, le sentiment que les efforts ne sont pas remarqués, une attitude désabusée... La période où se manifestent ces symptômes, dite de «craquage», est la plupart du temps suivie d’un état dépressif au cours duquel les employés passent souvent par la case hos-pitalisation. Patricia, ancienne responsable ressources humaines dans un grand cabinet d’audit et de conseil, a vu plusieurs cas de burnout : «l’une de nos responsables a un jour été convoquée par la direction de l’entre-prise». «Ils lui ont dit qu’elle devait licencier toute son équipe, principalement constituée de mères de famille, car les emplois allaient être délocalisés au Maroc», ajoute-t-elle. Un «choc» pour la jeune fi lle déjà surmenée et qui ne supporte pas cette nouvelle exigence de l’entreprise. Dès lors, elle est arrêtée deux mois.

Quelles solutions ?Ces situations de stress, qui vont générale-ment de pair avec des responsabilités crois-santes et des objectifs de plus en plus élevés doivent être clairement identifiées. Le site passeportsante.net, à travers la voix de plu-sieurs spécialistes (psychologues, sociologues) donne une kyrielle de conseils, à la fois pour les employeurs et pour les employés, afi n de les aider à gérer leur propre stress et celui res-senti au sein de l’entreprise. Le maître mot est la communication, l’autonomie des employés, la reconnaissance, mais aussi le maintien d’un équilibre entre vie privée et vie profession-nelle. Comme le souligne Marc Loriol, socio-logue spécialiste de la souffrance au travail, dans un article sur le site Rue 89, il faut savoir «nommer le mal-être», afi n de permettre une prise en charge en cas de nécessité. Il sou-ligne également l’importance de ne pas faire face tout seul à son stress, par exemple si un supérieur outrepasse ses fonctions. Il est enfi n capital de donner un sens à son travail pour le rendre acceptable.

Augmentation des cadences, exigences de productivité, mauvaise conjoncture écono-mique... Les facteurs qui favorisent le stress au travail et mènent parfois à la dépression sont nombreux. Retour sur un mal qui concerne 20 % des Européens.

FAMILLE & SANTE13 5 - 11 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

20 % des travailleurs européens sont touchés par le mal de la dépression en raison du stress et des obligations profession-nelles qu’ils subissent.

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CULTURE14 12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Le conteur Michel Ocelot revient avec un nouveau Kirikou, pour le plus grand plaisir des enfants, des petits comme des grands. Dans un secteur dominé par des géants comme Disney, pour lesquels le fi lm d’animation est une industrie, le Français Michel Ocelot est, dans le sens le plus noble du terme, un artisan. Et le représentant d’une excep-

tion culturelle qui a le mérite de ne pas être étroitement française : avec ce troisième fi lm autour du personnage de Kirikou, l’auteur nous livre sous cette forme désormais familière, pure de tout occi-dentalocentrisme, des contes ouest-africains simples, beaux et universels. Ici, c’est le grand-père qui parle, fi gure révérée de l’autorité et symbole de la

bienveillance tout à la fois. Il raconte cinq petites histoires dans lesquelles s’est illustré son petit-fi ls, Kirikou, petit mais vaillant. «Malgré Karaba la sor-cière», il vient au secours de la femme forte et du vieux grin-cheux, permet à la griotte de transmettre son savoir, et perce enfi n le secret du monstre bleu, comme celui du pouvoir magique de la musique…

Kirikou revient, malgré la sorcière

AGENDA CULTUREL

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La Turquie comme acteur du Projet européenUne conférence prononcée par Son Excellence Rauf Engin Soysal, am-bassadeur représentant permanent de la République de Turquie auprès du Conseil de l’Europe.Le 12 octobre à 11:30Hôtel de VillePlace Jules Ferry88100 Saint-Dié-des-Vosges

Turquie : un grand émergent aux portes de l’EuropePar Deniz Unal, économiste (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), traductrice et chargée du domaine turc aux Editions Bleu Autour.Le 12 octobre à 10:15 Musée Pierre-Noël11, rue Saint-Charles88100 Saint-Dié-des-Vosges

Oliveraies en mer EgéeLes échanges de population entre la Grèce et la Turquie en 1923 ont été à l’origine de beaucoup de dou-leurs et de rancœurs. Néanmoins, sur les terres échangées, de part et d’autre, on pratiquait l’oléiculture depuis longtemps, de sorte que les fruits des uns ont nourri les familles des autres… Un film de Albert Knechtel (France, 2012, 52 mn).Le 18 octobre à 18:30iReMMO5/7, rue Basse des Carmes75005 Paris

Musulmans d’Europe, ci-toyenneté et vie publique : points de vue de et sur le mouvement GülenAvec Paul Weller, professeur de relations interreligieuses à l’uni-versité de Derby en Angleterre. Pour l’auteur, «l’enseignement de Fethullah Gülen offre la possibi-lité d’un renouvellement de l’islam adapté à la réalité pour les musul-mans en Europe».Le 15 octobre à 19:30Centre d’études Istina45, rue de la Glacière75013 Paris

Islamisme(s)Avec Jean-Michel Salgon, polito-logue, coordinateur du Diction-naire de l’islamisme au Maghreb (L’Harmattan, 2012) et Samir Amghar, chercheur, auteur de Sa-lafisme d’aujourd’hui et directeur de l’ouvrage Les islamistes au défi du pouvoir. Évolutions d’une idéo-logie (Michalon, 2012).Le 16 octobre à 18:00iReMMO5/7, rue Basse des Carmes75005 Paris

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Kirikou et les hommes et les femmes,réalisé par Michel Ocelot (animation, France, 2012, 1h28). Avec les voix de Romann Berrux

et Awa Sène Sarr.Sortie en salles le 3 octobre.

SEYFEDDINE BEN MANSOUR TUNISLa Grande Mosquée de Stras-bourg a été inaugurée le 27

septembre dernier, en présence du ministre de l’Intérieur chargé des Cultes. Manuel Valls a saisi l’occasion pour souligner le caractère spécifi que, non généralisable, du droit local d’Alsace-Moselle, qui permet notam-ment que les édifi ces religieux soient financés par les collectivités, mais aussi que les prêtres et les rabbins soient formés et rémunérés par l’Etat. En Turquie, autre pays laïc, pareil régime dérogatoire n’existe pas : une seule instance, la Direction des af-faires religieuses (Diyanet Isleri Bas-kanligi), gère l’islam de la Répu-blique. Les chiffres de 2006 décrivent l’une des plus grandes institutions du pays : dotée d’un budget de 1,3 mil-liard de livres (environ 700 millions d’euros), le Diyanet fi nance et admi-nistre les quelques 78.000 mosquées et 5.000 écoles coraniques du pays. Parmi ses 80.000 fonctionnaires, une majorité est constituée d’imams et de professeurs de théologie. Le Diyanet a ainsi la charge de définir et de dif-fuser à l’ensemble des mosquées du pays les prêches du vendredi, de tra-duire les textes religieux, et de rendre des avis juridiques (fatwas). Elle est traditionnellement dirigée par un professeur de théologie nommé par le Premier ministre. Le Diyanet dé-pend en effet directement du Premier ministère ; elle est ainsi au cœur de l’administration de la Turquie laïque. Le paradoxe n’est qu’apparent : ce qui est central ici, c’est la conception selon laquelle l’Etat doit contrôler le religieux. Sous l’Empire déjà, les théologiens offi ciaient au sein de la bureaucratie étatique. Au début du XIXe siècle, les sultans réformateurs Mahmud II et Abdülmecid Ier enga-

geront un processus de sécularisa-tion ; pour faciliter la mise en œuvre de leurs réformes, ils chercheront à en justifier la nécessité en s’appuyant sur des versets du Coran, consacrant de facto une subordination de la reli-gion à l’Etat, et la négation du prin-cipe selon lequel al-islâm dîn wa-dawla (l’islam est religion et Etat).

La crainte kémaliste d’une division turqueCe processus de modernisation-oc-cidentalisation est néanmoins endo-gène et engagé sous les auspices de l’islam. Atatürk saura en tirer parti en le radicalisant dès 1923 : ferme-ture des écoles coraniques et des ordres religieux, droit islamique (charia) remplacé par les droits suisse, allemand et italien. La créa-tion du Diyanet un an plus tard entre dans ce cadre. Il s’agit, en exerçant un monopole sur l’interprétation et la diffusion de la religion, de sous-traire durablement l’islam sunnite majoritaire à l’infl uence des «cercles réactionnaires» et de le mettre au contraire au service du projet cultu-

rel kémaliste. Ainsi, les questions relatives au droit religieux et aux règles touchant directement l’Etat et la société relèvent de la seule com-pétence du Parlement. Les décisions relatives aux croyances et aux rituels relèvent du Diyanet. Historiquement, l’instauration d’une religion d’Etat, c’est-à-dire d’un islam républicain, laïc et ethno-national, ressortit à la crainte kémaliste d’un morcellement social et territorial le long de lignes de fracture confessionnelles (sun-nites / alévis) et ethniques (Turcs / Kurdes). Il s’agissait dans l’esprit de ses concepteurs de séculariser la population «par le haut», de l’homo-généiser, et de garantir ainsi l’unité territoriale du pays. Néanmoins, l’exercice d’un tel contrôle allait, de par sa nature même, favoriser une politisation de l’islam «par le bas» : le principe du monopole de l’Etat sur l’interprétation et le contrôle de la religion est aujourd’hui battu en brèche par des partis politiques et des acteurs sociaux partisans d’une plus grande liberté religieuse, et, concrè-tement, d’un Diyanet plus autonome.

Diyanet : séculariser l’islam «par le haut»

Le responsable du Diyanet Mehmet Görmez au cours d’une conférence à l’université de Baskanligi.

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Page 15: Zaman France N° 234 - FR

OPI

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N15

12 - 18 OCTOBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Le dernier ouvrage de Martine Gozlan, journaliste à l’hebdomadaire Marianne, intitulé L’imposture turque, loin d’apporter un éclairage sur les transformations vécues par la société turque, conforte les préjugés les plus répandus. Pour Jean-Michel

Cros, chercheur sur l’islam contemporain, «Il convient d’être vigilant car ce sont toujours la liberté et la démocratie qui souff rent» de ce type d’entreprise de désinformation.

D’une imposture l’autre…

JEAN-MICHEL CROS STRASBOURGDans les productions récentes où la mauvaise foi et les préjugés le

disputent à l’ignorance, il nous faut faire une place au dernier opuscule de Mar-tine Gozlan intitulé : L’imposture turque, aux Editions Grasset. Ne nous y trompons pas : ce livre est remarquable ! Il concentre en effet sur quelques pages un catalogue d’idées reçues, de formules dignes d’une première année de fac et une totale absence de recul, mises au service d’une idéologie douteuse. L’hy-pothèse est que nous serions pris dans un miroir aux alouettes – celui de la démocratie turque - que Martine Goz-lan va bien entendu briser pour éclairer notre faible entendement. Comment s’y prend-elle ? elle dénonce – sur la base de témoignages anonymes – «les bigots ombrageux des confréries, comme la secte de Fethulalh Gülen qui tient sous sa coupe l’école, la justice et la police». Ce mot de secte reviendra plusieurs fois à propos du mouvement Gülen, ce qui nous montre d’entrée que Mme Gozlan ne sait pas de quoi elle parle. Elle dé-nonce, avec un mépris ouvertement affi ché, n’hésitant pas à parler à propos de l’islam de «bigoterie qui souffl ait de la steppe», en disant qu’aujourd’hui «ce sont les fanatiques qui sortent de l’ombre», en utilisant les clichés les plus éculés : «Erdogan n’est pas un subtil. Là où il repasse, l’herbe diplomatique occi-dentale ne repousse plus», en proposant une sorte d’éternel oriental, barbare cruel et débauché enfi n : «Tout ce passé a-t-il sombré dans les flots, lesté de pierres comme le corps des favorites déchues pleuré par le Victor Hugo des Orientales ?».

Des raccourcis anxiogènes sur la TurquieElle dénonce, en utili-

sant la plus honteuse des méthodes : en

essayant de jouer sur la peur du public français. Outre – nouvelle preuve de la non maîtrise de son sujet – qu’elle attribue à Erdogan la comparaison entre les minarets et les baïonnettes, qui ap-partient en fait à Ziya Gökalp, l’un des pères du laïcisme turc, elle nous dresse le tableau d’une Turquie liberticide de la presse et de l’édition – où l’on vient pourtant de publier les carnets de Talat Pasha qui intéressent directement la question arménienne, en rupture avec la doxa républicaine sur le sujet – le tableau d’une Turquie où «le voile est désormais majoritaire», où les fana-tiques sortent de l’ombre, nous l’avons dit, «où la laïcité s’assombrit de jour en jour, comme la liberté de la presse», où les Alévis n’ont pas droit à la parole religieuse et poli-tique, ajoutant qu’Atatürk les arracha à leur «dérélic-tion», le kémalisme étant apparemment l’horizon indépassable de toute modernité, de toute laï-cité et de la tolérance… Reprenons cela : Atatürk laïc ? Comment se fait-il alors que la mention de la confession ait tou-jours fi guré sur les cartes d’identité ? Comment se fait-il qu’il ait organisé une Direction des affaires religieuses et que l’Etat contrôle par ce biais tout le clergé ainsi que les prêches ? Atatürk favorable aux Alévis ? Qu’en est-il du massacre de Dersim en 1937 et 1938, qualifi é par lui de «mission de civilisa-tion», qui fera entre 40.000 et 80.000 morts, où des villages seront brûlés, des milliers de personnes torturées et déportées en Anatolie, où les Kurdes alévis se verront interdire leur langue,

leur culture et leurs croyances ? Pour-quoi ne pas dire qu’il a fallu attendre 2011 pour qu’Erdogan, cet abominable islamiste, présente les excuses offi cielles de l’Etat turc pour ces crimes, excuses qui ont soulevé l’indignation des kéma-listes ? Ces faits sont-ils trop gênants pour la légende dorée de la soi-disant démocratie laïque instaurée en 1924 ?

Une liberté à géométrie variableLa tolérance religieuse : lorsque Mar-tine Gozlan s’effraie en nous disant «les confréries renaissent». En quoi est-ce grave et pourquoi ne pas protester plu-tôt, quand on aime la liberté comme elle prétend le faire, contre leur interdic-tion ? Mais il est vrai que celle-ci est un

«acquis» kémaliste…La peur enfi n, car, nous dit l’auteur, l’ennemi est chez nous, au sein de la République, et plus particulièrement du Conseil français du culte musulman, aux mains des Frères musul-mans… Ce qui n’est au fond qu’une sottise de plus dans ce livre. Alors pourquoi en parler ? Dans la campagne de presse en cours contre la Tur-quie, ce genre d’opuscule a toute sa place : servir aux élus, aux citoyens, une pseudo ana-lyse, de pseudo arguments,

qui vont, nolens volens, contribuer à préparer les esprits à toutes les mesures les plus turcophobes et islamophobes, comme une nouvelle loi sur la question arménienne, où de nouvelles mesures discriminatoires au nom d’une laïcité proclamée en péril. Il convient donc d’être vigilant, car au fi nal, ce sont tou-jours la liberté et la démocratie qui en [email protected]

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Turquie, (cet) opus-cule a toute sa place : contribuer à préparer

les esprits à toutes les mesures les plus

turcophobes»

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FLORIAN GAMBIN PARISLa bataille de l’est va débuter. Il y a moins de dix ans, la

Turquie se faisait une place au soleil dans le top 10 mondial (8e), aux côtés des grandes nations de la pla-nète football telles que l’Angleterre, l’Argentine ou encore le Brésil. Cette dernière équipe avait d’ail-leurs été éliminée par la sélection turque lors de la coupe des confé-dérations 2003 en France. Cette huitième place au classement FIFA, la Turquie ne l’avait pas volée. Elle la devait à ses bonnes prestations lors de la coupe du monde 2002 (3e) et de la coupe des confédérations 2003 (3e), ainsi qu’à une montée en puissance du football turc en Eu-rope (en 2000, Galatasaray rem-porte la coupe de l’UEFA). Avec des

joueurs de classe internationale, tels que Hakan Sükür, Rüstü et Nihat Kahveci, elle était promise à un bel avenir.

Le déclinDu jour au lendemain, le ciel s’as-sombrit pour le football turc. Les joueurs clefs ont pris leur retraite internationale les uns après les autres (Hakan Sükür et Rüstü en 2008), alors que la nouvelle géné-ration (Hamit Altintop, Mevlut Er-ding) n’est pas parvenue à assurer la relève. Le championnat d’Europe 2008 fut l’arbre qui cacha la forêt. Depuis quatre ans, les rouges et blancs ont connu une traversée du désert, avec des résultats qui ne font pas honneur à leur valeur. La Turquie manque les grandes com-

pétitions internationales (coupe du monde 2010 et Euro 2012) et tombe même à la 35e place au classement FIFA.

Dos au mur ?Après les deux premiers matchs de qualifi cation, le bilan des hommes de Abdullah Avci est plutôt mitigé. Une quatrième place et trois points

au compteur était le minimum qu’ils pouvaient espérer. Alors certes, la défaite contre les Pays-Bas aurait pu être anecdotique, mais elle ne le fut pas dans sa manière. Venir à bout d’une équipe roumaine, qui montre depuis plusieurs mois un visage plutôt séduisant et qui reste le principal adversaire pour l’obten-tion de la deuxième place, ne sera

pas une tâche facile au cours de la rencontre prévue le 12 octobre. Après le défi roumain, il faudra faire face à la Hongrie, qui totalise le même nombre de points que la Turquie. Autant dire que si Ankara ne parvient pas à venir à bout de ses deux prochains adversaires, elle verra probablement le bateau pour Rio prendre le large, sans elle.

La sélection nationale de l’équipe turque au cours d’une séance d’entraînement.

Le football turc veut renouer avec son passéDepuis une décennie, la sélection turque a perdu de sa splendeur. Après une nouvelle chute au classement FIFA (35e), les rouges et blancs ont confi rmé la perte de leur niveau de jeu. Les deux matchs de qualifi ca-tion pour la coupe du monde 2014 au Brésil seront donc cruciaux si la Turquie espère entrevoir Rio.


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