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1612Le football féminin connaît

une véritable progression depuis ces 20 der-nières années. Plus de 26 millions de femmes dans le monde sont licenciées. En Turquie, la Fédération turque de football mise sur le programme «Villages de football pour les fi lles» pour promouvoir cette toute nouvelle discipline.

Les informations télévisées ou la lec-ture de la presse écrite provoquent par-fois le développement d’un pessimisme profond au sein du public. En Turquie, ce mal moderne porte désormais un nom : le «syndrome du monde mauvais».

SPOR

T

SANT

ÉEn Turquie, les fi lles aussi jouent au foot

Face à la violence de l’information, restez zen !

23 - 29 NOVEMBRE 2012 N° 240WWW.ZAMANFRANCE.FR

Davul et DJ : la nouvelle mode des mariages turcs

La droite en pleine fracture morale

rLes mariages turcs empruntent de plus en plus à d’autres cultures et

n’hésitent plus à mélanger davul et DJ. Zaman France est parti à la rencontre des or-ganisateurs de mariages turcs en France pour comprendre comment ceux-ci réussissent cette singulière union entre traditions turques et innovations technologiques. RSOCIETE 05

rC’est à l’issue d’une élection très controversée que Jean-François Copé

a fi nalement remporté la présidence de l’UMP face à François Fillon. Une victoire qui a d’ores et déjà plongé la droite française dans une double fracture politique et morale, selon les termes de l’ancien Premier ministre. RFRANCE 03

Nadia Hathroubi-Safsaf, «passeuse de mémoire» rSOCIETE 06

Le Trio Joubran, ambassadeur populaire de la culture palestinienne rCULTURE 13

Quelle stratégie turque pour sortir du bourbier syrien ?Alors que le confl it entre Ankara et Damas semble s’être enlisé, quelle stratégie diplomatique turque permettrait une sortie de crise rapide dans ce dossier ? D’après Merve Özdemirkiran, chercheuse spécialisée sur la Turquie au CERI-Sciences Po, Ankara doit éviter à tout prix une guerre bilatérale et favoriser l’unité de l’opposition syrienne. R INTERVIEW 11

Emir Kir, une succes story belge en politique Une première en Belgique. Elu bourg-mestre dans la com-mune de Saint-Josse, Emir Kir devient ainsi le premier maire d’ori-gine turque à accéder à cette fonction après douze ans de carrière politique au cours de laquelle il fut notam-ment secrétaire d’État. 1EUROPE 10

L’affaire Sevimli et les failles de la justice turque EMRE DEMIR r02EDITO

SPOR

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Laïcité : «l’égalité de ceux qui croient et ne croient pas»

Le 14 novembre, le centre de ré-fl exion et d’action sociale la Plate-

forme de Paris a organisé une conférence intitulée «l’Etat laïc et les connivences reli-gieuses» dans le cadre de la 12e édition de la Semaine annuelle de Rencontres Isla-mo-Chrétiennes (SERIC). L’événement avait pour objectif de discuter du rôle de l’Etat dans les relations entre les diffé-rentes religions dans une société pluri-religieuse et de réfl échir sur le vivre-en-semble. La députée (UMP) de l’Yonne (89) Marie Louise Fort a souligné que l’un des objectifs de la loi 1905 sur la laïcité est la distinction entre sphères politique et privée. La loi, a-t-elle dit, garantit «l’éga-lité de ceux qui croient et croient pas». Quand à Valentine Zuber, maître de conférences, historienne, sociologue, elle estime que la laïcité «n’est pas une doc-trine, mais une discussion». La spécialiste de la laïcité en France pense que l’Etat, par les lois de 2004 sur le port du voile à l’école et celle de 2010 interdisant la burqa, perd sa neutralité puisqu’il intervient dans la sphère des libertés religieuses. Pour Jean-Michel Cros, chercheur et chargé de mis-sion à la ville de Strasbourg, le dialogue entre l’Etat et les communautés est néces-

saire pour assurer le vivre-ensemble. M. Cros, en donnant l’exemple du Concordat en région Alsace-Moselle, a démontré l’expérience positive de l’interaction entre les institutions et les cultes.

«Les principes religieux ne doivent pas être politiques» «Je suis amplifi cateur du dialogue inter-religieux», a déclaré pour sa part Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris, char-gé de la vie associative et de la démocratie

locale. Selon l’auteur de Aveugle, Arabe et homme politique, ça vous étonne ?, le dialogue sert à déconstruire les ignorances et les préjugés. Enfi n, Frédéric Rousse, at-taché parlementaire et conseiller national de l’UMP a souligné l’importance d’em-pêcher que la religion prenne le pouvoir. Rousse a fait part de son inquiétude vis-à-vis des questions de la burqa et du menu halal dans les écoles. C’est la loi qui a la primauté, dit-il, et «les principes religieux ne doivent pas être politiques».

La Plateforme de Paris a organisé une conférence intitulée «l’Etat laïc et les connivences religieuses» le 14 novembre.

Un tribunal turc a confi rmé l’interdiction de quitter la Turquie imposée à l’étu-diante franco-turque Sevim Sevimli. Sevimli a bénéfi cié d’une libération conditionnelle début août, avec inter-diction de quitter le territoire. Accusée de diriger une organisation terroriste ar-mée, considérée comme telle par l’Union européenne, et de faire la propagande de ce mouvement, elle risque jusqu’à 32 ans de prison. L’organisation en ques-tion se nomme le DKHP-C (Front de libération du peuple révolutionnaire). C’est une structure de type stalinienne, marginale, qui avait commis plusieurs attaques terroristes en Turquie dans les années 70. Parallèlement aux procès contre DHKP-C en Turquie, une quin-zaine des membres de cette organisation est devant le tribunal correctionnel de Paris depuis deux semaines pour fi nan-cement et association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. La dé-cision du tribunal de Paris sera annoncée le 29 novembre. Donc, contrairement à la médiatisation en France de cette affaire, il ne s’agit pas seulement de jeunes sym-pathisants de gauche qui auraient parti-cipé à certains concerts. Mais, d’un autre côté, nous ne pouvons pas mettre dans le même sac l’ensemble des accusés. Cha-cun d’entre eux doit être jugé de manière juste et équitable, au cas par cas. Dans le cas de Sevimli, les chefs d’accusation et les preuves présentés au tribunal ne montrent pas d’éléments solides prou-vant la culpabilité pour les actes commis. Le cas de Sevimli montre encore une fois les failles du système judiciaire turc. Hé-ritée des longues années du confl it avec le PKK, la loi relative à la lutte contre le terrorisme (TMK) et le code pénal (TCK) n’est pas compatible avec la jurispru-dence européenne. Lorsqu’en septembre 2010, 58 % des Turcs ont voté «oui», l’espoir était grand que le référendum constitutionnel permette d’accélérer la réforme judiciaire. Contrairement aux at-tentes, le système judiciaire continue de nuire à la transformation démocratique de la [email protected]

La France et la Turquie ont discuté mardi à Paris de coopération dans l’agro-alimentaire, l’énergie et l’environnement à l’occasion d’une première rencontre bilatérale à caractère économique depuis mars 2011. Trois groupes de travail ont été créés. «C’est l’ouverture d’une nouvelle époque dans les relations entre nos deux pays dans les domaines politique et économique», a déclaré

le ministre turc de l’Economie, Zafer Caglayan. La ministre française du Commerce extérieur Nicole

Bricq, doit se rendre en Turquie en janvier. Les deux pays ont signé une feuille de route de leurs projets économiques et commerciaux ainsi qu’un accord de coopération qui doit permettre à des entreprises françaises et turques de s’associer sur des marchés tiers.

La zone euro a subi sa deuxième récession depuis 2009, malgré une légère croissance de 0,2 % en Allemagne et en France, entre juillet et septembre dernier. Cette faible croissance n’était pas en mesure de faire le poids face aux fortes mesures d’austérité prises aux Pays-Bas, en Autriche, en Espagne et en Italie. La réces-

sion de la zone euro, d’abord présente dans les pays de la périphérie, s’est propagée dans les pays du centre. La France est à présent frappé par cette mau-vaise conjoncture. L’Allemagne, quant à elle, doit faire face à un ralentissement de la croissance dans un marché d’exportation asiatique.

La France et la Turquie relancent leurs relations commerciales

Seconde récession pour la zone euro depuis 2009

...ET UNE MAUVAISEUNE BONNE...

NOUVELLE

Le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a visité l’hôpital Sifa dans la bande de Gaza. Très ému, il a pleuré la mort d’un palestinien avec la famille de celui-ci.

EMRE DEMIR

EDITO

FRANCE02 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

de coopération dans l’agro-alimentaire, l’énergie et l’environnement à l’occasion d’une première

économique depuis mars 2011. Trois

politique et économique», a déclaré

Bricq, doit se rendre en Turquie en janvier. Les deux pays ont signé une feuille de route de leurs projets économiques et commerciaux ainsi qu’un accord de coopération qui doit permettre à des entreprises françaises et turques de s’associer sur des marchés tiers.

L’aff aire Sevimli et les failles de la justice turque

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MAUD DRUAIS PARISDouble revendication de la victoire, offi cia-lisation de la défaite de François Fillon

lundi soir, contestation de ce dernier mercredi : l’élection pour la présidence de l’UMP a été enta-chée par des phrases assassines et par vingt-quatre heures de «bordel généralisé», selon l’ex-pression du maire du XVIe arrondissement de Paris Claude Goasguen. Les accusations de «bourrage d’urne», de «procurations en blanc» et «d’électeurs fantômes» ont fusé dans tous les coins de France. François Fillon a fi nalement re-connu sa défaite avec ces mots : «ce qui me frappe, c’est que la fracture qui traverse notre famille politique est devenue manifeste. Une frac-ture à la fois politique et morale.» Lorsqu’il évoque cette fracture politique, le candidat per-dant fait référence au succès de la motion de la «droite forte» ultrasarkozyste soutenant M. Copé et emmenée par Guillaume Peltier, ancien proche de Philippe de Villiers. C’est elle qui sort grande gagnante de ce scrutin. Elle met en avant les «racines chrétiennes» de la France, revendique sa «fi erté» d’être à droite. Pour elle, le sarkozysme est incarné entre autres par le «patriotisme, la récompense du travail et du mérite, […] la lutte contre les fraudes et l’assistanat».

Nicolas Sarkozy, discret vainqueur ?Et Nicolas Sarkozy dans tout cela ? Des proches de l’ancien président ont reconnu dans un entre-tien au Figaro avoir «tenté de faire monter celui qui était le moins bien placé», une tactique pour que le nouveau chef de l’UMP ne soit pas un leader fort. Le soutien affi ché du fi ls de l’ancien chef d’Etat, Jean Sarkozy, ou de l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, pourrait s’inscrire dans une telle stratégie destinée à permettre un éventuel retour de M. Sarkozy qui s’est bien gardé de faire le moindre commentaire. Nombreux sont ceux qui le perçoivent déjà comme le silencieux gagnant de l’élection, surtout face à la défaite d’un François Fillon qui prenait déjà ses distances avec la «ligne Buisson» de l’ancien chef de l’Etat (du nom du conseiller de Nicolas Sarkozy issu de l’extrême droite Patrick Buisson). Il devra cepen-dant faire face à d’autres échéances, judiciaires celles-là. Jeudi, il était en effet auditionné par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil au palais de justice de Bordeaux, pour un éventuel fi nan-cement illégal de sa campagne en 2007 dans le cadre de l’affaire Bettencourt.

Jean-François Copé a été élu à la présidence de l’UMP avec en toile de fond de cette élection, l’attachement au sarkozysme.

Le kilim a vu le jour dans

le Caucase il y a près de

10.000 ans.

EMMANUELLE GRIMAUD PARISLe kilim est un tapis dé-pourvu de velours car il est

brodé au lieu d’être noué. Ega-lement orthographié klim ouké-lim, il est fabriqué dans diverses villes d’Anatolie et d’Iran. Son nom, qui vient du persan gelim, sert à désigner un tapis de laine à point plat que l’on trouve sur-tout au Proche-Orient, dans le Caucase ainsi qu’en Asie cen-trale et qui a vu le jour il y a près de 10.000 ans. Les motifs des

kilims constituent une forme d’écriture symbolique héritée des anciennes croyances chama-niques. La technique de fabrica-tion est la même que celle utili-sée pour la tapisserie : les fi ls de chaînes sont disposés sur toute la longueur du kilim et les fi ls de trames colorés forment les mo-tifs en passant dessus et des-sous. Les premiers sont utilisés pour le décor du tapis et les se-conds sont destinés à le consoli-der. Bien que fabriqué sans ve-

lours, le kilim est très résistant. L’artisan se sert de pelotes de fi ls de couleurs et utilise, comme modèle, un dessin préalable-ment effectué. Pour les tapis noués, les nœuds sont tassés à l’aide d’un peigne spécial, puis on coupe les bouts de fi ls suivant la longueur du velours désirée. La dernière opération de tissage consiste à tisser un nouveau bord qui termine le tapis. Après avoir été lavé à l’eau savon-neuse, le tapis est mis à sécher puis brossé pour lui donner du lustre. Si de nos jours les colo-rants synthétiques ont pris une place prépondérante dans la fabrication des tapis, les plus beaux tapis restent ceux qui sont fabriqués avec des colorants naturels. Les principales fi bres utilisées sont la laine, le coton et la soie. Jusqu’à récemment, les kilims n’étaient pas confection-nés dans un but commercial et conservent donc leur authenti-cité. Ils représentent à la fois la mémoire et l ’ identité des peuples sédentaires, nomades et semi-nomades qui les tissent. Chaque tribu et chaque village possède son propre style : cou-leurs chatoyantes ou sobres, décors complexes ou épurés sui-vant les régions.

Kilim : le plus ancien tapis de l’humanitéZoom

‘‘«Nous n’avons pas honte»Déclaration de Clémentine Autain, militante féministe, dans une interview à TF1 News, au sujet du «manifeste des 313»,

publié dans le NouvelObs, pour que la question du viol en France ne soit plus un sujet tabou.

FRANCE03 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

La droite en pleine fracture moraleC’est à l’issue d’une élection très contro-versée que Jean-François Copé a fi nalement remporté la présidence de l’UMP face à François Fillon. Une victoire qui a d’ores et déjà plongé la droite française dans une double fracture politique et morale, selon les termes de l’ancien Premier ministre.

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Davul et DJ : la nouvelle mode des mariages turcs

MAUD DRUAIS PARISIl est loin le temps des ma-riages turcs où seul le son des

davul (tambour) et des ney rythmait une cérémonie qui durait trois jours. Nihat, le patron d’EEOS pour Eu-rope Evénement Organisation Stras-bourg, qui organise des mariages turcs, en témoigne : «Il y a un monde entre les mariages turcs de l’époque et ceux d’aujourd’hui». Avant, explique-t-il, «ils faisaient tout (…) eux-mêmes, de A à Z. Tout était en barquette, papiers, ils invi-taient un max de monde». Au-jourd’hui «on commence à avoir moins de monde et plus de qualité : (…) ils veulent des vraies nappes, des vraies fl eurs, de vraies assiettes». Et cela, «parce que les tables fran-çaises sont plus jolies que les tables turques dans les mariages, [mais] on s’imprègne un peu de toutes les cultures», raconte Nihat. Le trône d’origine arabe, par exemple, incon-nu chez les Turcs, a fait son appari-tion pour une cérémonie qui se métisse. Cette différence, il n’est pas le seul à la constater : Zoubida Cher-

gui, organisatrice du Grand Salon du Mariage Oriental d’Europe qui s’est tenu les samedi 17 et 18 novembre, note elle aussi une évolution chez la communauté musulmane française dans son ensemble. De nouvelles tendances arrivent même d’Inde : le henné «éphémère» est «plus scin-tillant, c’est-à-dire qu’il est orné de dessins faits de strass et va habiller la robe. (…). C’est une mode qui s’inscrit dans les rites bollywood». Quant à la table du traiteur, elle «a complètement changé. Même si elle reste halal, on est sur une démarche très gastronomique», ajoute-t-elle.

Une alliance entre tradition et modernitéPour Zoubida Chergui, il ne faut pas opposer tradition et modernité. Elle remarque que le rite religieux est conservé, mais que ce qui l’entoure est le résultat de bricolages cultu-rels, esthétiques. Ainsi, «les rituels ancestraux (sont) respectés, mais cela n’enlève pas la modernité». Elle regrette d’ailleurs une confusion : «on a l’impression que quand on

dit "traditionnel", c’est de l’histoire. C’est certes (...) la chaîne des valeurs qui sont acquises au fil du temps, (…) mais qui n’empêche pas une modernité qui est de fait». Nihat, quant à lui, reconnaît que ces nou-veautés ne sont pas toujours pour plaire aux plus âgés : «les vieux (…) ne s’imaginent pas un DJ faisant un mariage, pour eux il faut abso-lument un groupe». Alors «on fait du moderne avec de l’ancien, un DJ avec un groupe», dit-il.

LED, cristal, DJ... le mariage de demainCe que les jeunes mariés aiment maintenant, c’est tout ce qui brille : «ce qui est lumineux, grand, avec beaucoup de lumières, beaucoup de cristal, ils aiment bien les choses bling bling», assure Emre, le gérant de la société Klass Event, même s’il reconnaît que la crise incite à la me-sure. Pour Nihat, «les tendances de demain ce sera tout ce qui est LED (diode électro-luminescente, ndlr) à base de draps blancs et projection de lumières».

Les mariages turcs empruntent de plus en plus à d’autres cultures et n’hésitent plus à mélanger davul et DJ. Zaman France est parti à la rencontre des organisateurs de mariages turcs en France pour comprendre comment ceux-ci réussissent cette singulière union entre traditions turques et innovations technologiques.

Les actes islamophobes ont en-registré une hausse «inquié-

tante» lors des dix premiers mois de l’année 2012, a indiqué dimanche l’Observatoire national de l’islamopho-bie, qui s’élève par ailleurs «contre tous les actes de racisme et de xénophobie» en France. «Si l’année 2011 a vu les

actes antimusulmans en forte progres-sion (+34 %), l’année 2012 s’annonce encore plus inquiétante, car du 1er jan-vier au 30 octobre, ces actes ont aug-menté de plus de 42 %, passant de 123 actes pour les 10 premiers mois de 2011 à 175 pour la même période en 2012, soit 52 actes en plus», dénonce l’Ob-

servatoire. Selon lui, «l’action la plus spectaculaire fut l’occupation, le 20 octobre 2012, de la mosquée de Poitiers par 74 personnes se réclamant du groupe Génération identitaire» qui «ont pendant plusieurs heures scandé des propos guerriers à l’encontre de l’islam et des musulmans».

Les mariages turcs en France s’inspirent de plus en plus d’autres cultures, maghrébines notamment.

«Inquiétante» progression des actes islamophobes en 2012

Canan Özenici

Si vous êtes chef d’entreprise, votre comptable vous a probablement pré-venu : les mois à venir vont être diffi -ciles dans vos relations avec le fi sc… Le mot d’ordre, dans ce contexte, étant la prudence ! Le gouvernement a d’ail-leurs dévoilé son projet : renforcer le rendement des services fi scaux, grâce à un arsenal anti-fraude destiné à récu-pérer un milliard d’euros supplémen-taire l’an prochain. Le projet de loi de fi nances prévoit un important dispositif de lutte contre les montages d’optimi-sation fi scale et de fraude, en particu-lier sur les plus-values. Il prévoit égale-ment le renforcement des prérogatives des services fi scaux. Vous noterez que l’utilisation du terme «optimisation» à côté de celui de «fraude» en dit long. Bercy a dressé la liste des montages d’optimisation et des fraudes les plus courants, qui sont utilisés, à la fois par les entreprises et par les particuliers. Les mesures qui sont dans son colli-mateur sont les donations-cessions, les apports-cessions, les avoirs à l’étran-ger ou encore le système de cession à titre onéreux d’usufruit temporaire. Le mécanisme des apports-cessions en particulier est un système d’optimisa-tion visant à contourner la taxation des plus-values. Il permet à une personne physique d’apporter des titres à fort po-tentiel en plus-value à une société qu’il contrôle, sans être soumis à imposition. Cette société pourra ensuite céder les titres au prix auquel ils ont été apportés, et jouir de la trésorerie ainsi récupérée, sans enregistrer de plus-value. Le prix de cession pourra alors servir à la réali-sation d’un nouveau projet. Ce système est basé sur l’optimisation et non sur la fraude, mais la nouvelle mesure pré-voit que l’administration puisse taxer la plus-value au moment de l’apport des titres, sous certaines conditions (par exemple si 50 % du fruit de la cession n’est pas réinvesti dans les trois ans). Pour renforcer l’effi cacité des contrôles, les moyens sont donnés à l’administra-tion pour atteindre l’objectif du mil-liard : élargissement des informations que les services fi scaux peuvent collec-ter lors des visites et saisies, droit d’ac-cès aux données informatisées, y com-pris sur des serveurs externes. Le texte modernise aussi la procédure de «fl a-grance fi scale», afi n de la rendre plus effi ciente. Nous verrons dans les mois à venir si ces mesures sont suffi santes ou s’il conviendra de les compléter pour atteindre les objectifs fi xés !Pour vos questions : [email protected]

Le fi sc veut récupérer un milliard d’euro

MON AVOCAT

SOCIETE05 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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Nadia Hathroubi-Safsaf, «passeuse de mémoire»

«Je ne voulais pas m’enfermer dans une logique communau-

taire», explique Nadia Hathroubi Saf-saf, rédactrice en chef de la revue du Courrier de l’Atlas à propos de l’ou-

vrage qu’elle vient de publier, Immi-grations plurielles - témoignages singuliers aux Editions Les points sur les i. Pour l’auteure, l’objectif du livre était de montrer que «ce sont ces vagues migratoires qui ont fait cette France (…) métissée, cette diversité». Elle a ainsi décidé de rendre hommage à «tous les immi-grés, aussi bien les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Belges, et les Maghrébins». Nadia Hathroubi Safsaf a pris le parti pour ce faire de donner la parole aux premiers concernés et de raconter chaque témoignage sous la forme d’une histoire. D’où ce projet est-il parti ?

«D’un agacement», répond-elle, par «le traitement de l’immigra-tion pendant la campagne prési-dentielle, et aussi, quand il y a eu

tout ce débat nauséabond autour de l’identité nationale».

«Beaucoup d’histoires fortes»Nadia Hathroubi-Safsaf a rencontré tous ces personnages hauts en cou-leurs grâce à «du bouche à oreille, des rencontres», confie-t-elle à Zaman France. «J’ai abordé des gens dans la rue, des personnes âgées avec qui j’ai discuté». Au fi nal, pas de profi l type : Juan, par exemple, décédé en octobre dernier, avait fui la guerre d’Espagne avec sa mère et son frère, son père ayant été tué par les soldats franquistes. Sa mère est morte quelques mois après leur arrivée en France. Pour Nadia, ce parcours est «très intéressant (car il) montrait comment les gens ont pu fuir leur pays, (et ce) non pas parce qu’ils avaient besoin de profiter des avan-tages sociaux…».

Une leçon de vie !Anna, Maria, Lakhdar et d’autres voix de l’immigration montreront la diver-sité de cette France. Nadia Hathroubi

Safsaf dit même avoir quitté son habit de journaliste pour prendre celui d’une «passeuse de mémoire». Encore sous le coup de l’émotion, elle explique avoir «beaucoup pleuré en le faisant, ça m’a touchée ces histoires de personnes âgées». Elle avoue également avoir beaucoup appris de ces «aînés». «On vit dans une société où on se mine pour des choses qui n’ont vraiment pas lieu d’être», et c’est ainsi que l’écriture de son livre lui a fait «prendre du recul sur beaucoup de choses», explique-t-elle. Et de conclure : «quand on voit ce que nos aînés ont traversé, j’ai envie de dire chapeau bas ! Nous, on pourrait pas faire ça…»Immigrations plurielles – témoignages singuliers de Nadia Hathrou-bi-Safsaf, Editions Les points sur les i, 135 pages, 12 euros.

Nadia Hathroubi-Safsaf vient de publier Immigrations plurielles - témoignages singuliers aux Edi-tions Les points sur les i. Dans cet ouvrage qui rend hommage à travers une série de portraits aux immigrés en France, l’auteur a souhaité rappeler la diversité de ces parcours de vie.

SOCIETE06 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Nadia Hathroubi-Safsaf a donné la parole aux immi-grés et fi ls d’immigrés dans un ouvrage qui retranscrit la diversité de l’immigration en France.

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Controverse autour des propos d’Erdogan sur la peine de mort

C’est en évoquant le sort réservé au célèbre détenu kurde Abdul-

lah Öcalan que le chef du gouverne-ment turc a remis la question de la peine de mort sur le tapis. Condamné à mort en 1999, le chef historique du PKK a vu sa peine commuée en réclu-sion criminelle à perpétuité. «Au-jourd’hui, de nombreuses personnes sont favorables à un rétablissement de la peine de mort», a-t-il déclaré au début du mois en soulignant la «souf-france» des victimes de la rébellion terroriste du PKK. M. Erdogan a évo-qué dimanche le meurtrier norvégien Anders Breivik. «Le pouvoir [de par-donner au meurtrier] appartient à la famille de la victime, pas à nous», a-t-il déclaré. Ministres et responsables de l’AKP se sont quant à eux succédé pour tenter de modérer les propos d’Erdo-gan. «Nous n’étudions pas cette ques-tion pour le moment», a assuré le mi-nistre de la Justice Sadullah Ergin. Sans surprise, cette sortie a provoqué un concert de protestations dans l’Union européenne, dont la Turquie aspire toujours à devenir membre. Entre autres mesures, l’abolition de la peine capitale, définitive en 2004, entrait pré-

cisément dans la préparation de sa candidature. «La peine de mort ne doit pas exister dans les lois des pays membres de l’Union européenne», a rappelé le commissaire de l’UE à l’élar-gissement Stefan Füle.

«Surenchère populiste»«M. Erdogan est connu pour ses écarts verbaux, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre», juge l’universitaire Jean Marcou, spécialiste de la Tur-quie, «il faut plutôt y voir d’abord un signe d’impatience et de méconten-tement face au blocage du processus d’adhésion européen.» Le propos du Premier ministre n’est pas non plus exempt d’arrière-pensées politiques. Recep Tayyip Erdogan ne cache plus son ambition de briguer en 2014 un mandat de président de la République aux pouvoirs renforcés. «Il a besoin des nationalistes pour modifier la Consti-tution», note un expert européen. Et le chef du Parti nationaliste (MHP), Dev-let Bahçeli, a en effet affirmé son sou-tien : «Le MHP est prêt à aider l’AKP à rétablir la peine de mort», lui a lancé M. Bahçeli, en ajoutant ces mots : «Montrez que vous en êtes capable !»

En agitant l’idée d’un rétablissement de la peine de mort, le Premier ministre turc a provoqué de nombreuses réactions au sein de la classe politique de son pays et a suscité une levée de boucliers dans toute l’Europe.

Un tribunal turc a confirmé lundi l’interdiction de quitter la

Turquie imposée à l’étudiante franco-turque Sevim Sevimli, accusée d’avoir entretenu des liens avec un groupe terroriste d’extrême gauche interdit, et fixé la prochaine audience de son pro-cès au 16 janvier. A l’issue des débats, la cour criminelle de Bursa (nord-ouest) a une nouvelle fois rejeté la demande de levée du contrôle judi-ciaire de la jeune femme, qui risque une peine maximale de 32 ans de pri-son, contre les réquisitions du procu-reur. «Permettez-lui de poursuivre ses études en France et de revenir en Tur-

quie pour les prochaines audiences», a demandé au président de la cour son avocat, Me Inayet Aksu. Sevim Sevimli nie les accusations portées contre elle.

Des charges judiciaires «fragiles»«J’espérais une autre appréciation de ce dossier», a pour sa part réagi, déçu, le président de l’université de Lyon 2, Jean-Luc Mayaud, où Sevim Sevimli suivait ses études avant de venir en Turquie. «Ce que j’ai pu entendre, c’est que les faits sont très fragiles, qu’il y a une discordance entre ce que dit la loi turque et ce qu’en disent les services de sécurité», a poursuivi M. Mayaud. Plusieurs avocats du barreau de Lyon et le consul général de France à Is-tanbul Hervé Magro étaient également présents à l’audience. L’étudiante est accusée d’appartenir à une organi-sation d’extrême gauche interdite, le Parti/Front révolutionnaire de libéra-tion du peuple (DHKP-C). A l’origine de nombreuses actions violentes en Turquie depuis la fin des années 1970, le DHKP-C a revendiqué le 11 sep-tembre un attentat suicide qui a coûté la vie à un policier à Istanbul.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dit envisager le retour de la peine de mort en Turquie.

L’étudiante Sevim Sevimli

a comparu devant la cour

criminelle de Bursa. Elle

encourt jusqu’à

32 ans de prison.

Sevim Sevimli restera en Turquie

TURQUIE08 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

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Emir Kir, une succes story belge en politique

MAUD DRUAIS PARISEmir Kir n’est pas du genre à se laisser impressionner. Issu

d’une famille immigrée et ouvrière, il a su entrer dans la cour des grands, après un long combat politique déjà vieux de plus d’une décennie. Lorsqu’on lui demande ce qui lui a donné envie d’entrer en politique, les choses sont claires. Emir Kir a été marqué par quatre choses : son père ; le bourgmestre Guy Cudell, «précur-seur de toute une série de politiques qui ont fait la promotion de l’égalité, (…) un homme qui était très tolé-rant» ; la condition ouvrière de son milieu familial ; enfi n ses études à la faculté de sciences politiques qui lui ont permis, assure-t-il, de mieux comprendre les idéologies de droite et de gauche. Pour sa part, il choisira la gauche au sein du parti socialiste avec lequel il se sent en «parfaite adéquation», et pour lequel il a une reconnaissance et une allégeance inconditionnelles. Jamais, confi e-t-il à Zaman, il ne s’est senti utilisé par le parti comme un attrape-voix : «on m’a fait confi ance» assure-t-il. Et il a lui aussi fait confiance au PS ainsi qu’au système de parti sans lequel «la démocratie est quelque chose d’impraticable».

Fierté familiale«Ma maman est décédée depuis maintenant plusieurs années, mon

papa encore plus», raconte Emir Kir. Mais il est certain que ses parents, s’ils «étaient vivants seraient parti-culièrement, j’imagine, fi ers de voir leur enfant être un des représentants en politique», «surtout, poursuit-il, s’agissant de parents qui ont fait l’immigration». Celui qu’il appelle affectueusement «mon papa» est en effet arrivé dans le milieu des années 60 de Turquie avec un rêve dans sa valise, celui de gagner un peu d’argent et retourner au pays. «Et voilà où on en est !» s’esclaffe Emir Kir, reconnaissant qu’il s’agit là d’une histoire extraordinaire, bien qu’encore vue comme «la pointe de l’iceberg». Emir Kir croit pourtant que, dans une société où l’on est parfois tenté dans l’opinion publique de ne parler que des choses qui ne vont pas, il faut aussi «parler de temps en temps des trains qui arrivent à l’heure…». A ce sujet, le bourgmestre de Saint-Josse salut le volontarisme de la Belgique vis-à-vis des immigrés, et pense que cela a beaucoup compté pour favoriser l’investissement politique de ces populations, qui «participent

au développement du pays» et qui, «au même titre que les Belges, contribuent au développement éco-nomique, social, culturel, payent des impôts, vivent dans les mêmes quartiers».

Leçon tirée et leçon à donnerS’il a un message à faire passer par rapport aux jeunes qui souhaitent s’investir en politique, c’est le sui-

vant : il faut «connaître l’idéologie, les valeurs, les principes défendus par le parti politique», mais «une candidature doit (aussi) être le fruit d’une préparation de longue haleine». Enfin, «il est utile d’avoir des compé-tences et une expérience

professionnelle». Emir Kir, quant à lui, a reçu une leçon de vie fonda-mentale de son père, qui lui disait «que l’on ne peut pas être simple-ment le parent de sa famille (…), qu’au même moment on a une res-ponsabilité vis-à-vis de la société». Le jeune bourgmestre a grandi avec cette devise, devenue «une petite marque de fabrique familiale». Et de conclure : «pouvoir être utile, c’est quelque chose de merveilleux».

Une première en Belgique. Elu bourgmestre dans la commune de Saint-Josse, Emir Kir devient ainsi le premier maire d’origine turque à ac-céder à cette fonction après douze ans de car-rière politique au cours de laquelle il fut notam-ment secrétaire d’État.

Emir Kir est devenu le premier bourgmestre belge d’origine turque.

EUROPE10 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

BREVES ECO

D8CR

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L’ère chrétienne aurait débuté sept années plus tôt et nous serions en 2019 et non en 2012, d’après le pape Benoît XVI. Le chef de l’Eglise catholique a remis en question la date de naissance de Jésus-Christ en se basant sur des calculs astronomiques.7

Le PIB turc plus équilibréLe FMI estime que la Turquie avance vers une croissance plus «durable et équilibrée» tout en relevant que le pays restait «vul-nérable» à l’environnement extérieur. Le FMI salue le travail des «autorités turques car elles ont préparé le terrain» à cette re-prise. Après avoir bondi de 8,5 % en 2011, le produit intérieur brut (PIB) turc devrait progresser de 3 % cette année selon les pré-visions du FMI. L’institution met en garde la Turquie qui «reste vulnérable à un revi-rement des marchés, en raison des besoins importants du pays en termes de finance-ment extérieur» et recommande à Ankara de continuer à «réduire les déséquilibres» de son économie.

Gaza au centre des débatsLes dirigeants de pays musulmans émer-gents dont la Turquie est membre, sont réunis à Islamabad pour doper leurs échanges commerciaux, mais ce sommet pourrait être éclipsé par une actualité brû-lante : le conflit à Gaza. «Les pays du D8 (Developing Eight) vont saisir l’occasion pour évoquer de grands enjeux politiques. La crise actuelle entre le Hamas et Israël de même que les relations entre l’Iran et les Etats-Unis vont faire l’objet de discussions sérieuses», souligne l’un des membres du D8. Les échanges commerciaux entre ces huit pays musulmans émergents avoisinent actuellement les 101 milliards d’euros.

‘‘«Pouvoir être utile, c’est quelque chose de

merveilleux»

Page 11: Zaman France N° 240 - FR

FOUAD BAHRI PARISQuelle est la stratégie diplo-matique de la Turquie pour

sortir du bourbier syrien ?La stratégie de la Turquie vis à vis de la Syrie depuis le départ est de trouver une solution dans le cadre international, notam-ment l’ONU. Il y a eu beaucoup de crises ces der-niers mois entre la Turquie et la Syrie qui apparaissaient comme des crises bilatérales mais la Turquie ne veut pas intervenir seule dans ce confl it. Ce refus d’intervenir seule dans une crise est l’une des bases de la politique extérieure turque depuis la fon-dation de la République. Jusqu’à présent, les dirigeants turcs ont réussi à respecter ce principe de non intervention unilatérale dans une situation assez délicate. Une intervention turque créerait une rupture avec le passé et avec la cohérence diplomatique turque.

Vous parlez de respect du cadre in-ternational par la Turquie. Comment

jugez-vous précisément l’action de la communauté internationale en Syrie ? La crise syrienne est très particu-lière par rapport à la Libye. Jusqu’à présent, la communauté interna-tionale est restée timide. Au mo-ment de la formation des groupes de l’opposition syrienne, elle a été

plus active avec beau-coup d’échanges entre diplomates. Mais on est tombé dans une sorte de cercle vicieux où l’on parle beaucoup mais où il n’y a pas de proposition de solu-tion. L’insistance du soutien de la Russie et de la Chine envers la

Syrie par leur droit de véto a créé un blocage énorme dans le fonc-tionnement de l’ONU. La Turquie n’a pas encore réussi à convaincre la communauté internationale d’intervenir plus précisément, ce qui est le vrai problème.

Une intervention militaire même sous mandat international est-elle la meilleure option pour résoudre ce confl it ? C’est de l’ordre de la spéculation que d’en parler mais la Turquie ne doit pas prendre la tête d’une intervention militaire contre la Syrie. Elle ne peut pas résoudre ce problème seule. La vraie question est celle de l’opposition syrienne qui n’est pas du tout organisée. Le régime de Bachar al-Assad continue de durer à cause des litiges qui existent dans l’opposi-tion. La Turquie doit proposer des solutions plus concrètes à la com-munauté internationale car elle est le pays frontalier de la Syrie. Les dirigeants turcs connaissent beaucoup mieux le terrain et ils disposent d’informations impor-tantes sur les réfugiés. Ils peuvent observer de façon privilégiée ce qui se passe au sein de l’oppo-sition syrienne. La solution pas-

sera donc par la réorganisation de l’opposition syrienne qui

réunit des laïcs, des groupes de gauche, des islamistes. Si l’opposition était unie, elle serait parvenue à ren-verser ce régime.

Mais une réorganisation de l’oppo-sition peut-elle faire l’économie d’une approche militaire ? Et celle-ci ne créerait-elle pas d’autres problèmes pour la Turquie comme l’affl ux de réfugiés ? Au moins si l’opposition syrienne s’unit et propose une alternative politique viable, la majorité des problèmes seront résolus. Il y a toujours des diffi cultés quand un régime s’effondre comme en Irak avec la chute de Saddam Hussein. Le plus dangereux aujourd’hui sont les attaques frontalières de la Syrie en Turquie. Un confl it bila-téral serait catastrophique pour la Turquie. Elle déstabiliserait le pays et engendrerait de nombreux problèmes intérieurs. La Turquie est devenue une puissance régio-nale et émergente. Une guerre détruirait tout cela. Elle doit au contraire avoir des relations diplo-matiques beaucoup plus ciblées avec la Chine et la Russie pour les convaincre d’une action au sein de l’ONU.

Une solution passerait-elle par la réintégration de l’Iran à la table des négociations ? La Turquie peut-elle jouer un rôle de médiateur en ce sens ?L’Iran doit être intégré dans le processus, c’est sûr et la Turquie pourrait servir de médiateur mais

le problème est que ce pays a été marginalisé par la communauté internationale. Il est donc diffi cile de l’intégrer à une solution diplo-matique avec l’ONU ou l’OTAN dès lors que l’Iran a un certain nombre de problèmes avec ces organisations internationales. Il n’est donc pas perçu comme un interlocuteur privilégié.

Depuis l’élection de François Hol-lande, on a l’impression d’assister à un rapprochement diplomatique entre la France et la Turquie sur le dossier syrien. Est-ce bien le cas ? Après le changement de pouvoir en France et après la visite de Laurent Fabius (le ministre fran-çais des Affaires étrangères, ndlr) en Turquie, les relations diploma-tiques turco-françaises qui sont passées par de multiples crises s’améliorent doucement. On peut envisager un partenariat. Les diplomates français sont d’ailleurs invités à de nombreuses réunions à Istanbul. Il y a un changement d’attitude de la part de la France et un changement de perception de la part de la Turquie qui était très méfiante vis-à-vis de Paris ces dernières années. On peut dire que ces relations changent et qu’elles peuvent avoir une consé-quence pour la résolution de la question syrienne.

Alors que le confl it entre Ankara et Damas semble s’être enlisé, quelle stratégie diplomatique turque permettrait une sortie de crise rapide dans ce dossier ? D’après Merve Özdemirkiran, chercheuse spécialisée sur la Turquie au CERI-Sciences Po, Ankara doit éviter à tout prix une guerre bilatérale et favoriser l’unité de l’opposition syrienne.

La question des réfugiés syriens reste épineuse pour Ankara. Une intervention militaire pourrait créer un affl ux beaucoup plus massif de Syriens en Turquie.

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23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

SYRIE :«Un confl it bilatéral serait catastrophique pour la Turquie»

‘‘«Si l’opposition était unie, elle serait par-venue à renverser ce

régime»

Merve Özdemirkiran est chercheuse spécialisée sur la Turquie au CERI-Sciences Po.

Page 12: Zaman France N° 240 - FR

Face à la violence de l’information, restez zen !

MERVE TUNÇELMeurtres, agressions, viols, violences familiales ou autres tragédies… Les

actualités liées à des affaires judiciaires se suivent et se ressemblent à la télévision et dans les journaux. Alors que certains les prennent trop au sérieux et deviennent paranoïaques, d’autres au contraire ne s’en soucient pas et les trouvent normales. Cette situation en Turquie porte un nom médical : «le syndrome du monde mau-vais» (kötü dünya sendromu) lié à l’ava-lanche de mauvaises nouvelles que dé-versent les médias quotidiennement. Les symptômes en sont les suivants : les indi-vidus ressentent une peur diffuse, celle d’être futures victimes d’un meurtre, d’un enlèvement ou de violences. Cependant, certains vont plus loin encore et envisagent une fi n du monde survenant à cause d’un virus ou d’une maladie, ou à cause d’une guerre nucléaire ou biologique. Nous ne savons pas si la fi n du monde va survenir suite à ces scénarios catastrophes ; ce qui est sûr c’est que le «syn-drome du monde mau-vais» tourmente l’huma-nité. D’après le psychiatre et président de l’Univer-sité d’Üsküdar Nevzat Tarhan, ce syndrome est provoqué par la dispari-tion progressive d’un en-vironnement sûr et par un monde de plus en plus menaçant. Les journaux télévisés, les faits sanglants des troisièmes pages de couver-tures renforcent les peurs et le sentiment d’insécurité. Le monde devient invivable et menaçant dans l’esprit d’une grande partie de la société. Les conséquences en sont inévitables : pessimisme ambiant et individus fatigués de la vie. Ce qui est ar-rivé récemment à Fatma Nur Çelik, une étudiante violée et tuée par celui qui devait

installer la connexion internet chez elle, à Bahçelievler, illustre cette situation. Après sa mort, nombreux sont ceux qui ont re-gretté qu’elle n’ai pas été «aussi méfi ante que sa mère». En effet, sur le compte twit-ter de Fatma Nur, on apprend que sa mère allait jusqu’à lui recommander de mettre de l’argent sous une bouteille vide pour ne pas avoir à parler avec le porteur d’eau. Pour la jeune fi lle, il s’agissait là d’un excès de méfi ance : on connait pourtant sa triste fi n. Fatma Nur n’est qu’un exemple. Dans les programmes télévisés grand public sont en effet étalés des milliers de cas simi-laires.

L’infl ation médiatique des aff aires judiciairesL’exemple de Dilber Firtina est sym-bolique. Cette femme avait tué son fils parce qu’il l’avait surprise avec un autre homme et avait ensuite participé à un tel programme télévisé afi n que son fi ls soit retrouvé, versant des «larmes de crocodile»

pendant des semaines devant l’écran. Cela avait choqué tous les téléspectateurs une fois l’affaire élucidée. Par la suite, toutes les personnes partici-pant à l’émission pour retrou-ver un proche disparu ont été traitées comme des tueurs potentiels par le public. A bien y regarder, ce syndrome est lié à la forte présence des affaires

judiciaires et de tous leurs détails macabres dans le traitement de l’actualité. Dans ces conditions, les jeunes générations naissent dans une société particulièrement anxio-gène et reproduisent ces schémas de peur. Il est pourtant important de transmettre aux jeunes la confi ance en l’avenir, l’idée que de très bonnes choses peuvent leur arriver. Il faut être à la fois optimiste et précautionneux.

Les informations télévisées ou la lecture de la presse écrite provoquent parfois le développement d’un pessimisme profond au sein du public. En Turquie, ce mal moderne porte désormais un nom : le «syndrome du monde mauvais».

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«Le syndrome du monde mauvais», kötü dünya sendromu, est la conséquence de l’avalanche de mauvaises nouvelles déversées quotidiennement par les médias.

‘‘«Le monde devient menaçant dans

l’esprit d’une grande partie de la société»

Page 13: Zaman France N° 240 - FR

Le Trio Joubran, ambassadeur populaire de la culture palestinienne

CENK ERDEM ISTANBULVous souvenez-vous du premier concert du Trio Joubran à Paris en

2004 ?Oui, je me souviens... J’étais effrayé ; j’avais peur de l’échec. Ce jour-là, il a commencé à pleuvoir très fort et je me suis senti soulagé : fi nalement, je n’étais pas la seule cause possible d’échec ! Mais, juste avant le concert, il s’est ar-rêté de pleuvoir, le soleil est apparu et ce ne sont pas des centaines, mais des milliers de personnes qui sont venues assister au concert. Là, j’ai compris que ça ne dépendait plus que de moi que ce soit un échec ou pas. Je me souviens que la seconde où Samir m’a appelé sur scène je suis devenu quelqu’un d’autre ; je n’étais plus moi-même, je ne vivais plus que pour la musique et pour les milliers de personnes face à moi.

Vous avez sorti votre cinquième album, AsFâr, en 2011. Qu’est-ce qui a changé dans votre musique au fi l des ans ?Nous avons commencé avec Randana, qui était un album expérimental. On voulait vérifi er si ça marcherait ou pas, et ça a marché ! On s’est sentis soula-gés après, et on s’est mis à faire «de la musique pour la musique» avec le deu-xième album, Majâz, qui a eu beaucoup de succès.

Dans votre musique, quels sont les éléments essentiels de la culture palesti-nienne ?En tant que Palestiniens, et pas seu-

lement en tant que musiciens, nous sommes au-delà du stade d’avoir à prouver que nous sommes Palesti-

niens. Je pense que chaque mot, chaque acte, chaque mélodie [dans notre mu-sique] peut représenter notre culture, ce qui est la preuve que cette culture a une histoire, une terre. Un art honnête ne peut être que le fait d’un esprit et d’une âme indépendants, et nous

n’avons pas le moindre doute sur notre histoire.

Le célèbre poète Mahmoud Darwish est partout dans votre musique. Comment défi nissez-vous son infl uence dans votre musique ?Il a influencé tous les Palestiniens et même tous les Arabes, mais le fait que Samir ait partagé avec lui la même scène [lors d’un concert] a rendu notre relation plus étroite et plus forte. Après sa mort, il fallait que nous lui rendions hommage sur scène, c’était un devoir pour nous, pour [contribuer à ce] que sa voix continue de résonner dans l’histoire de la Palestine. Nous sommes tou-jours fi ers de lui rendre hommage à travers notre musique.

Vous dites que vous ne voulez pas qu’on vous qualifi e de trio de «world music». Dans quelle catégorie est-ce que vous clas-seriez votre travail musical ?On voudrait que notre musique soit appelée «musique métaphorique» ; notre second album, Majâz, signifie «métaphore» en arabe. On voudrait créer un [genre] musical nouveau, parce que l’[étiquette] «world music» ne s’applique pas à notre musique, ni à beaucoup d’autres d’ailleurs, parce que le monde est maintenant ouvert et on peut toucher un grand nombre de cultures à travers une seule et simple mélodie.

Vous avez donné un grand concert à Istan-bul début novembre. Quelles impressions en avez-vous gardé ?Je me souviens de la première fois que je suis venu à Istanbul : c’était le Ramadan et les prières qui venaient des mosquées les plus belles que j’aie ja-mais vues nous ont émus tous les trois, presque jusqu’aux larmes ainsi que la musicalité de cette culture et la simi-litude avec notre culture. Nous avons vu beaucoup de gens qui attendaient à l’extérieur des mosquées pour rompre leur jeûne. Je me suis dit : «ce pays sera toujours un pays sûr parce que ses gens se soucient les uns des autres».

Dès leurs débuts sur scène en 2004, ils ont su faire connaître la culture pa-lestinienne à travers leur musique. Très populaire en Turquie, le Trio Joubran qui a donné un concert à Is-tanbul le 2 novembre, pour-suit sa tournée en France le 24 novembre à Guérant et le 7 février à l’Olympia.

Le Trio Joubran sera en tournée en France le 24 novembre à Guérant et le 7 février à l’Olympia.

EN BREF

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ISON

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Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déploré lundi un manque de représentation des pays musulmans à l’ONU, devant une audience de dignitaires religieux réunis à Istanbul pour un Conseil islamique eurasiatique.‘‘

«Les dirigeants de cinq pays tiennent le destin de sept milliards de personnes»

CULTURE13 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

‘‘«Chaque mélodie est la preuve que cette

culture a une histoire»

Ankara condamné par la CEDH La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à verser un total de 65.000 euros à quatre détenus, blessés lors d’une inter-vention policière dans une prison d’Is-tanbul fin 2000. Les juges de Strasbourg ont estimé dans leur arrêt qu’il y avait eu violation de l’article 2 de la Conven-tion européenne des droits de l’homme («droit à la vie»), lors de cette opération de police visant à mettre un terme à une grève de la faim. La police avait alors fait «un usage excessif de la force et d’armes», ce qui avait conduit à la mort de douze détenus et à l’hospitalisation d’une cin-quantaine de prisonniers.

Le terme «souchien» est légalL’utilisation du terme «souchien», pour désigner un Français de souche, n’est pas répréhensible : la cour d’appel de Tou-louse a relaxé lundi la militante anti-ra-ciste Houria Bouteldja, qui avait prononcé le néologisme lors d’un débat télévisé en 2007. Le président de l’organisation d’extrême droite Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne, Bernard Anthony, qui poursuivait Mme Bouteldja, a crié son «indignation» : elle «a tenu des pro-pos (…) sur les "souchiens qu’il faudrait éduquer"». Houria Bouteldja avait affirmé avoir prononcé «le terme de souchien en un seul mot», et non pas «sous-chien».

Page 14: Zaman France N° 240 - FR

CULTURE14 23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Depuis quelques années déjà, la montée de l’islamophobie est un fait en Europe. Burqa, viande halal, piscine non-mixte ou terrorisme, les polémiques, dans l’Hexagone, se sont succédé à un rythme effréné, au point que les musulmans de France seraient devenus, «à l’insu de leur plein gré», les acteurs d’un choc des civilisa-tions à la française. Face aux

«islamologues de comptoir», l’auteur, jeune journaliste origi-naire d’une cité du Val d’Oise, a pris le parti de l’humour. Souvent, en forçant à peine le trait, tant les propos islamo-phobes frisent le grotesque. En rire, et, singulièrement, en faire rire, ne signifi e pas, loin s’en faut, feindre que le sujet n’est pas grave, ou tenter de le dé-dramatiser. Au contraire. Avec

cette suite de nouvelles, toutes inspirées de faits réels, Nadia Henni-Moulaï veut dénoncer l’ignorance, source inépuisable d’islamophobie. Au fi l des anecdotes, elle dessine ce que n’est pas le Français de confes-sion musulmane : une suite de préjugés aux traits grossiers. Ce faisant, ce petit ouvrage fait aussi œuvre didactique, ce qui n’est pas son moindre mérite.

Un pied de nez aux «islamologues de comptoir»

AGENDA CULTUREL

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Chants séfaradesChant, oud et percussion, le trio Agua Viva fait revivre les romances et cantigas de la tradition judéo-arabe d’Espagne, telle qu’elle a pu être conservée, des siècles durant, dans les villes méditerranéennes de l’Empire ottoman.Le 23 novembre à 20:00Maison d’Europe et d’Orient3, passage Hennel75012 Paris

La nouvelle donne égyptienneAvec Tewfik Aclimandos, pro-fesseur au Collège de France et Sarah Ben Nefissa, chercheure à l’IRD. Dans le cadre du sémi-naire «Le printemps arabe et ses lendemains. Processus en cours, lectures en question».Le 27 novembre à 18:00Université Paris VII-DiderotImmeuble Montréal, salle 2105, rue de Tolbiac75013 Paris

Pardon de Dieu, pardon des hommes. Chez les chrétiens, chez les musulmansRéflexion et échange à partir des interventions d’Etienne Heyse et d’Amina Tougui. Une approche religieuse et psychologique à partir des textes de la Bible et du Coran.Le 25 novembre à 16:0021bis rue Dareau 75014 Paris

Entre liberté et mo-rale : quelle parole des croyants aujourd’hui ?Organisée autour des axes Morale chrétienne et morale musulmane principes et enjeux actuels et Une économie au service de l’homme, cette journée de réflexion et d’échanges verra notamment la participation de Selami Var-lik, docteur en philosophie et en théologie, et acteur franco-turc du dialogue islamo-chrétien.Le 24 novembre de 9:00 à 17:00Foyer de Grenelle 7/15 avenue de la porte de la Villette75019 Paris

Prisonniers palestiniens : quelle solidarité ?Avec notamment M. Millet (Chrétiens de la Méditerranée), Ch. Gillmann (Association France Palestine solidarité), Y. Bender-bal (Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens) et J.-G. Greilsamer (Union juive française pour la paix).Le 27 novembre de 19:00 à 22:30Foyer de Grenelle 17, rue de l’Avre75015 Paris

A lire & à voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir...àààààààààààààààààààààààà&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&A lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lire &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&cette suite de nouvelles, toutes inspirées de faits réels, Nadia Henni-Moulaï veut dénoncer l’ignorance, source inépuisable d’islamophobie. Au fi l des anecdotes, elle dessine ce que n’est pas le Français de confes-sion musulmane : une suite de

Un pied de nez aux «islamologues de comptoir»

Petit précis de l’islamophobie ordinaire,

de Nadia Henni-Moulaï,Editions Les points sur les I,

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SEYFEDDINE BEN MANSOUR TUNISLe président français François Hollande a reçu le 18 novembre

à l’Elysée la nouvelle Coalition de l’op-position syrienne. Il a déclaré à cette occasion que Paris allait prochainement accueillir un «ambassadeur» issu de cette instance seule «représentant légi-time du peuple syrien». Il s’agit là d’une première dans l’histoire de ces deux pays qui ont chacun une tradition di-plomatique pluriséculaire. En devenant la capitale du nouvel Etat islamique sous les Omeyyades (661-750), la Syrie enrichira la nouvelle diplomatie arabe des usages hérités de la grande tradi-tion byzantine. Néanmoins, celle insti-tuée par le Prophète lui-même n’avait rien à envier aux formes les plus mo-dernes de la diplomatie. C’est ce que montre notamment le traité de Huday-biyya. Une diplomatie suppose un Etat. Le Prophète en instituera un à Médine, qu’il dotera d’une constitution, la Sahi-fa, document d’une extraordinaire modernité. Un Etat qui repose sur le principe de l’appartenance citoyenne, au-delà des liens tribaux et confession-nels, et qui institue l’égalité des citoyens devant la loi et la responsabilité indivi-duelle (et non plus collective, à l’origine de vendettas sans fi n). Dès lors, le chef de l’Etat allait pouvoir donner la pleine mesure de ses talents de diplomate. En l’an 5 de l’Hégire, le Prophète et 1.400 de ses fi dèles quittent Médine en direc-tion de la Mecque dans le but d’y ac-complir le petit pèlerinage (‘umra) : maîtres de la cité, les Qurayshites ido-lâtres leur en refusent l’accès, les inter-ceptant à Hudaybiyya. Des affronte-ments ont lieu, sans résultat décisif. Cette guerre aurait pu être aussi meur-trière qu’inutile sans l’action diploma-tique du Prophète qui débouchera sur le traité de paix de Hudaybiyya.

Le traité de Hudaybiyya : un modèle du genreSigné entre le Prophète et le pléni-potentiaire qurayshite Suhayl Ibn ‘Amru, il garantissait l’essentiel pour les musulmans, tout en permettant aux Qurayshites de ne pas perdre la face. Ses 9 articles stipulent en substance que : 1) l’accord est intervenu entre les musulmans et les Qurayshites ; 2) le traité signé, tous les musulmans doivent rentrer à Médine ; 3) les musulmans au-ront le droit d’entrer à la Mecque pour accomplir le petit pèlerinage à partir de l’année suivante ; 4) Quraysh ne doit en aucune manière entraver cette action ; 5) le séjour des musulmans à la Mecque ne doit pas dépasser 3 jours ; 6) une trêve est instaurée pour une durée de 10 ans ; 7) le Prophète est tenu de remettre à Quraysh tout déserteur, même musul-man, qui se réfugierait à Médine ; 8) les Qurayshites ne sont pas réciproquement engagés ; 9) les tribus de la péninsule sont libres de rejoindre l’un ou l’autre camp, sous réserve d’adhérer au traité. Du point de vue de la forme, les usages

diplomatiques ont été respectés : c’est un traité, signé par les deux parties, qui conservent chacune une copie. La for-mule inaugurale «Au nom de Dieu, voici ce qui a été convenu entre Muhammad Ibn ‘Abd Allah et Suhayl Ibn ‘Amru», qui niait sa qualité d’Envoyé de Dieu a été acceptée par le Prophète, malgré la réticence de ses fi dèles. Compromis formel somme toute mineur eu égard au bénéfi ce retiré : tout d’abord, après quinze années de guerre, la reconnais-sance des musulmans par Quraysh constitue un acquis politique majeur pour le jeune Etat de Médine. Ensuite, la trêve recherchée par le Prophète dans un but tactique, allait offrir une décennie de paix qui sera entre autres employée à consolider l’Etat naissant. Enfin, le contact instauré par les pèlerinages annuels, en permettant une meilleure connaissance de l’islam, sera à l’origine de nombreuses conversions, dont celles de Khalid Ibn al-Walid et ‘Amru Ibn al-‘As, qui dirigeront plus tard l’armée et la diplomatie musulmanes jusqu’aux confi ns du monde connu.

Les piliers prophétiques de la diplomatie islamique

Une réunion de l’Organisation de la coopération islamique. Les fondements de la diplomatie instituée par le Prophète restent un modèle encore aujourd’hui pour les leaders musulmans.

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N15

23 - 29 NOVEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Les bombardements israéliens sur Gaza rappellent un fait majeur de l’histoire de l’Etat sioniste : la permanence de l’emploi sur des populations civiles de mé-thodes terroristes. Pour le chroniqueur Bülent Kenes, il s’agit d’un héritage des

organisations terroristes qui ont été associées à la fondation d’Israël.

Les origines du terrorisme israélien

Si vous vous demandez quelle organisation ter-

roriste a joué le rôle le plus important dans l’édification

des fondements de l’Etat d’Israël, la ré-ponse est sans au-cun doute la Haga-nah («Défense»), qui fut active entre

1920 et 1948, avant que la créa-tion de l’Etat d’Israël ne la rende superfl ue. D’autres orga-nisations terroristes telles que l’Irgoun (Irgoun Tsvaï Le-Ou-mi, «Organisation militaire nationale») et le Lehi (Lohamei Herut Israël, «Combattants pour la liberté d’Israël») ont également œuvré pour la créa-tion de l’Etat israélien, qui héri-tera ainsi, dès sa naissance, de leur expérience en matière de terrorisme et de massacres. Forte de 50.000 membres en 1936 – Palmach excepté (Plou-got Mahatz, «Unité de choc»), son corps d’élite – la Haganah concentrait ses efforts sur la défense des villages et des terres spoliés aux Palestiniens. L’Irgoun et le Lehi, qui

étaient les successeurs de la Haganah, se sont comportés en organisations terroristes classiques, s’en prenant indif-féremment aux civils et aux militaires. Le fait que Mena-hem Begin, l’un des leaders de l’Irgoun qui, à plusieurs re-prises, avait mis à l’épreuve la patience de la Haganah elle-même, ait par la suite uni cette dernière et le Lehi, et veillé à ce que les deux organisations ter-roristes agissent de concert, grâce à quoi il deviendra Pre-mier ministre du jeune Etat d’Israël, montre à l’évidence la continuité qui existe entre l’Ir-goun et Israël. Les positions qu’ont occupées au sein de l’Etat hébreu d’autres diri-geants de premier plan de la Haganah, à savoir Yitzhak Rabin, Ariel Sharon, Rehavam Zeevi, Dov Hoz, Moshe Dayan, Yigal Allon et Ruth Westhei-mer, en disent également long sur la nature de cet Etat. Lors de la création de l’Etat d’Israël,

la Haganah a simplement changé de nom pour devenir l’«Armée de défense d’Israël» [Tsva Haganah Le-Israel, la fameuse Tsahal, ndlr]. Ainsi, en septembre 1948, les membres de l’Irgoun ont-ils rejoint la nouvelle armée israélienne, qui a ainsi pu bénéficier de leur expérience en matière de mas-sacres.

«Tu ne tueras point» : un commandement violéL’héritage politique de l’Irgoun, qui s’appuie sur le sionisme, est actuellement représenté par le Likoud dirigé par Benja-min Netanyahu, le membre le plus important de la coalition au pouvoir en Israël. Depuis 1948, l’Etat d’Israël n’a jamais renoncé aux méthodes terro-ristes qui avaient été utilisées avant sa création. Il a continué à les utiliser sans réserve, sous les yeux du monde entier, usant de la victimisation des juifs en lien avec les crimes nazis, idée par ailleurs large-ment diffusée, et du sentiment de culpabilité que la commu-nauté internationale lui associe. En contradiction complète avec l’injonction de la Torah «Tu ne tueras point», l’un des Dix commandements, Israël conti-nue d’assassiner. Y compris les nouveau-nés, les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants. Vous vous en souvenez peut-être, avant l’opération en cours, baptisée «Pilier défensif», et qui depuis plusieurs jours est en train de détruire Gaza, Israël avait déjà

été à l’origine du plus grand massacre jamais perpétré contre la population gazaouie. L’opération «Plomb durci», conduite entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009 avait ainsi fait 1434 morts, dont 960 civils, parmi lesquels 288 enfants et 121 femmes ; ainsi que 5303 blessés, dont 1.606 enfants et 828 femmes. Le fait que parmi les victimes on compte également 239 policiers et 235 pompiers montre à quel point la machine de terreur israélienne fait peu de cas de la population civile. Face aux pertes palestiniennes, qui sont considérables, seuls 13 soldats israéliens sont morts durant l’opération «Plomb durci».

Une impunité internationaleAvec sa vision du monde strictement axée sur la sécu-

rité, avec laquelle il a recours à toutes sortes de méthodes inhumaines, n’hési-tant pas, au besoin, à te r ror i ser les populations, Israël, non seulement fait un usage de la force qui est dispropor-tionné et sans dis-

cernement, avec l’intention de tuer toujours davantage, mais encore évite avec précaution de respecter les obligations auxquelles sont normalement soumis les belligérants en matière de distinction entre combattants et non-com-battants. Pourquoi d’ailleurs Israël devrait-il se sentir tenu de respecter ces lois ? Pas une seule puissance internationale ne lui ferait rendre compte de ses actes. Au contraire, les puis-sances occidentales, Etats-Unis en tête, rivalisent dans le sou-tien qu’elles apportent à son droit de tuer. Armée de terre, marine et aviation, Israël a mo-bilisé toutes ses forces militaires pour bombarder Gaza, une minuscule bande de terre où s’entassent 1,7 million d’indivi-dus, devenue au fi l des années de siège et de blocus une véri-table prison à ciel ouvert.b.kenes @ todayszaman.com

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‘‘«En contradiction complète avec la

Torah, Israël continue d’assassiner»

important dans l’édification important dans l’édification important dans l’édification

BÜLENT KENES

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En Turquie, les fi lles aussi jouent au foot

FLORIAN GAMBIN PARISEncore bien loin de la surmédiatisa-tion et des sommes astronomiques

touchées par Cristiano Ronado, Lionel Messi ou David Beckham, le football fémi-nin trouve son rythme de croisière. En Turquie, depuis 1994, le championnat national se dispute entre dix clubs. L’équipe nationale participe à toutes les phases qualifi catives des coupes du monde et des championnats d’Europe. Lors de la saison précédente, les fi lles de l’Atasehir Belediyesi ont remporté leur deuxième championnat consécutif. Elles ne sont plus qu’à deux longueurs des quatre titres d’affi lée remportés par l’équipe du Dinar-suspor dans le milieu des années 1990. Pour promouvoir le football féminin en Turquie, la Fédération turque de football (TFF) a lancé en 2008 le programme «Vil-lages de football pour les filles» pour toutes les joueuses âgées de 11 et 12 ans. Pendant dix jours, elles participent à des entraînements dirigés par différents en-traîneurs nationaux. En plus de ce stage,

elles reçoivent une formation sur la nutri-tion et les premiers secours. Les plus ta-lentueuses sont invitées à rejoindre leur club local ou les centres de formation de la TFF.

La TFF pense à ses fi lles La Fédération encourage les féminines internationales à participer à ces centres de formation en passant des moments avec ces jeunes fi lles pour leur transmettre leur savoir et répondre à leurs questions. La TFF souhaite également que pendant ou après leur carrière de footballeuse, un maximum de joueuses soient formées pour devenir entraîneur ou professeur d’éducation physique et sportive. L’année dernière, la TFF soutenue par le ministère de l’Education a lancé l’Ecole de football pour les fi lles. Des championnats inter-écoles ont eu lieu et l’idée a été bien ac-cueillie au vu du nombre de participantes : 14.000 pour cette première année. Pour Necla Güngör, sélectionneuse de l’équipe féminine turque des moins de 15 ans, «les

fi lles pratiquent ce sport parce qu’elles l’aiment : c’est leur motivation principale». Avec seulement 1.200 licenciées, contre

200.000 chez les hommes, le football féminin turc progresse lentement. Néanmoins, de plus en plus de fi lles chaussent leurs cram-pons pour montrer qu’elles aussi peuvent exister dans le monde du ballon rond.

Le football féminin connaît une véritable progression depuis ces 20 dernières années. Plus de 26 millions de femmes dans le monde sont licenciées. En Turquie, la Fédération turque de football mise sur le programme «Villages de football pour les fi lles» pour promouvoir cette toute nouvelle discipline.

pons pour montrer qu’elles aussi peuvent exister dans le monde du ballon rond.

Même si le football féminin a peu de licenciées en Turquie, la Fédération turque de football a mis en place pour le promouvoir une politique ambitieuse.


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