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1613En Ligue des champions, l’équipe de

Galatasaray s’en sort plutôt bien en héritant des Allemands de Schalke 04.

Son ennemi juré du Fenerbahçe est, quant à lui, tombé sur l’équipe biélorusse du Bate Borisov en Ligue Europa.

La psychologue Zaza Yurtsever, formée au dépar-tement européen de psychologie de l’Université Philipps de Marburg, a travaillé 15 ans sur les causes de la prise de poids. Dans un entretien accordé à Zaman, elle défend une approche plus psychologique et moins nutritionniste du problème.

SPOR

T

SANT

EChampionnats européens :

les clubs turcs bien lotisPour maigrir, consultez un psychologue !

28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 N° 245WWW.ZAMANFRANCE.FR

Ankara ne participera pas à l’Eurovision 2013 rLa 58e édition de l’Eurovi-

sion, qui se déroulera du 14 au 18 mai 2013 à Malmö en Suède, ne verra pas de déléga-tion turque venir se mêler à la bataille. Cette annonce a été faite par la télévision publique TRT (Radio et télévision de Turquie). RTURQUIE 08

rSi les courants conserva-teurs en Turquie se sont

beaucoup construits contre le kémalisme, ils en sont aussi pa-radoxalement les héritiers. Pour le chroniqueur Joost Lagendijk, l’acceptation par les Turcs d’un certain autoritarisme politique mis au service du progrès social en est l’illustration. ROPINION 15

LA SÉPARATION DES POUVOIRS DIVISE GÜL ET ERDOGANAbdullah Gül a rappelé son attachement à la séparation des pouvoirs. Une sortie médiatique qui fait écho aux critiques formulées par Erdogan sur l’oligarchie bureaucratique turque. 1TURQUIE

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES FONT LEUR ENTRÉE À L’ÉCOLE Avec sa «classe immersive», Microsoft France vient d’inau-gurer une nouvelle génération de classes basée sur le numé-rique et la réalité augmentée. 1FRANCE

07

03

ALWALEED BIN TALAL, LE PRINCE DU MÉCÉNATPhilanthrope et partisan des humanités, le prince saoudien Alwaleed Bin Talal finance de nombreux projets d’échanges culturels et universitaires à Harvard ou Cambridge, destinés à mieux faire connaître le monde musulman. 1INTERNATIONAL

10Tous les Turcs sont-ils kémalistes ?

L’aff aire Merah, les attentats du PKK contre Zaman, le risque de guerre entre la Turquie et la Syrie… 2012 aura été sans aucun doute une année forte, pleine d’émotions et chargée d’enjeux politiques de premier plan

pour les Turcs. Parmi ceux-ci, le réveil politique des Franco-turcs et leur mobilisation citoyenne contre la loi mémorielle sur le «génocide arménien» auront frappé les esprits. À l’occasion de cette fi n d’année, Zaman France revient sur les 12 informations qui auront défi nitivement marqué 2012. RSPECIAL 2012 04-05

Les 12 temps forts de l’année 2012

16

SPOR

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2012, l’année politique des Franco-turcs FOUAD BAHRI r02EDITO

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Les Français ont une mauvaise image de l’Algérie

Selon un récent sondage réalisé par l’Ifop pour Atlantico, les Français ont

globalement une mauvaise image de l’Al-gérie. En effet, seuls 26 % des Français ont une bonne image du pays, avec lequel, pourtant, 63 % des sondés pensent que la France devrait poursuivre une politique de coopération. Ils ne sont que 16 % à penser le contraire. Si les personnes proches des différents partis de gauche sont plus nom-breuses à avoir une bonne image de l’Algé-

rie (48 %), on constate tout de même qu’elles sont 36 % à répondre négative-ment. Intitulé «L’image de l’Algérie et des pays du Maghreb» et réalisé auprès de 1005 personnes, le sondage constate par ailleurs que 57 % des Français pensent aujourd’hui que l’indépendance de l’Algérie a été plutôt une bonne chose pour la France, alors qu’ils n’étaient que 38 % en mai 1972. 49 % pensent qu’elle a été une bonne chose pour l’Algérie. Toutefois, pour ces

deux résultats, le taux de personnes qui ne se prononcent pas (28 %) reste relative-ment important.

De grandes diff érences entre pays du MaghrebLe sondage montre également que l’image des différents pays du Maghreb est loin d’être homogène. 71 % des sondés disent ainsi avoir une bonne image du Maroc et 53 % disent de même de la Tunisie. Jérôme Fourquet, directeur du département Opi-nion publique à l’Ifop, a confi é à Atlantico être lui-même surpris par cette diversité. Il explique que les critères de jugement ne sont pas les mêmes pour les différents pays. En termes de destination touristique, «le Maroc s’en sort extrêmement bien, en raison notamment des paysages et de l’hospitalité du pays». L’autre critère touche la question de la situation économique, so-ciale et politique des pays concernés. C’est ce qui explique la bonne image du Maroc, qui a «été préservé à l’écart des mouve-ments de révolutions arabes», tandis que les Français identifi ent selon lui la Tunisie aux «images de la révolution tunisienne, de violences et d’une forme d’instabilité politique qui règnerait aujourd’hui».

Une nouvelle année passe, une autre ar-rive. Et pourtant, c’est une certitude : 2012 aura défi nitivement marqué d’une pierre blanche la conscience contemporaine des Franco-turcs. Tout commence en janvier. L’ère Sarkozy touche à sa fi n et un parfum crépusculaire fl otte sur la politique fran-çaise. L’ancien président, qui ne s’est jamais illustré par sa turcophilie, veut alors une loi condamnant le «génocide arménien», sus-citant un sentiment de stigmatisation chez les Turcs de France. Cette ultime goutte fait déborder le vase de la contestation et réveille des forces civiques encore ignorées. 30.000 Turcs descendront dans les rues pa-risiennes pour manifester leur désaccord. Une mobilisation extraordinaire, observée également au niveau des inscriptions sur les listes électorales, qui sonnera offi ciel-lement l’acte de naissance politique des Franco-turcs et sera couronnée de succès : le projet de loi sera en effet abandonné. Quatre mois plus tard, l’aube se lève, inau-gurant une époque de changement incar-née par François Hollande. Le nouveau président de la République veut tourner la page noire du sarkozysme et multiplie les gestes de réconciliation vis-à-vis de la Tur-quie. Ankara lève alors son embargo sur les produits français et Paris réintègre le mot «adhésion» dans le vocabulaire européen. D’ailleurs, l’ouverture prochaine de deux nouveaux chapitres semble certaine. Sur le plan intérieur, les premiers signaux du gouvernement Ayrault vont dans le bon sens : laïcité de compromis, volontarisme diversitaire et souplesse sur l’immigration. Point d’orgue de cette ascension politique : le dîner de l’amitié franco-turque. Véri-table succès pour les structures associatives turques telles que la Fédération des entre-preneurs et dirigeants de France et la Plate-forme de Paris pour le dialogue intercultu-rel, ce dîner, qui a réuni une quarantaine de députés du PS, de l’UMP et d’Europe Eco-logie Les Verts, a illustré une nouvelle fois le dynamisme citoyen des Franco-turcs et leur capacité à établir un débat franc mais courtois avec leurs élus. Mais si les graines du changement ont bien été plantées en 2012, les Franco-turcs devront poursuivre leurs efforts et prouver en 2013 qu’ils sau-ront récolter les fruits de cet engagement nouveau. [email protected]

Le minaret de la mosquée Sultan Ahmet (la Mosquée bleue) va être entièrement démonté puis reconstruit l’année prochaine. Des pierres ont en eff et commencé à tomber dans la cour de la mosquée. Emrullah Hatipo-glu, l’un des responsables de Sultan Ahmet et président de l’association pour la protection et la rénovation de

la Mosquée, a expliqué à Zaman que les fi ssures des balcons sont claire-ment visibles. «Cela peut représenter un danger pour les visiteurs, car des pierres pourraient tomber dans la cour. Nous avons pris des mesures de sécurité pour boucler la zone sous le minaret, afi n d’éviter qu’un accident ne se produise», a-t-il déclaré.

Sebnem Korur Fincanci, présidente de la Fon-dation des droits de l’homme en Turquie (TIHV), a déclaré que les fusillades que connaissent les Etats-Unis sont susceptibles de se produire très prochainement en Turquie si le pays ne prend pas des mesures pour contrôler les individus possédant des armes à feu. «Il y a une guerre actuellement en Turquie [contre le PKK, ndlr] depuis des années. Les gens qui sont touchés

par cette guerre sont susceptibles de recourir à la violence», a-t-elle déclaré à Zaman. Selon les données de l’Umut Vakfi (Fondation pour l’es-poir), qui rend compte régulièrement des eff orts internationaux de lutte contre les armes légères et des campagnes pour la limitation drastique des armes à feu en Turquie, il y a actuellement 20 millions d’armes en circulation dans le pays, dont seul un quart est enregistré.

Le minaret de la Mosquée bleue va être rénové 20 millions d’armes en circulation en Turquie

...ET UNE MAUVAISEUNE BONNE...

NOUVELLE

Un homme marchant avec son vélo devant un écran montrant une affiche de propagande, place Tiananmen. Motivée par la nostalgie de l’époque où les deux roues étaient le principal moyen de transport, la bourgeoisie chinoise achète de plus en plus de vélos. La vente des bicyclettes croît de 10 % chaque année en Chine.

FRANCE02 28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

FOUAD BAHRI

EDITO

2012, l’année politique des Franco-turcs

Zinédine Zidane arborant un drapeau de l’Algérie au cours d’une rencontre amicale avec les footballeurs algériens.

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MAUD DRUAIS PARISDésormais, les enfants apprendront leurs leçons de manière ludique. Alors que le gouvernement a

lancé un vaste chantier, «Refondons l’école de la Répu-blique», insistant particulièrement sur l’introduction du numérique dans le système éducatif français, Microsoft France a déjà inauguré le 20 novembre une «classe immersive» dans les locaux d’Issy-les-Moulineaux. Cette nouvelle classe «où le geste et le toucher pilotent l’infor-mation, où la 3D et la réalité augmentée» servent à l’apprentissage des programmes scolaires, se veut être le modèle des classes de demain. C’est ainsi que, selon le Café pédagogique, un site d’information sur l’éduca-tion, le «tapis interactif» sert depuis peu à apprendre le vocabulaire anglais, par exemple.

Un retard technologique dans l’Éducation ?Educactive, groupe scolaire de Villeneuve-Saint-Georges, fait partie des établissements ayant accès aux toutes nouvelles technologies éducatives : depuis cette année, les enseignants peuvent faire cours sur deux tableaux numériques interactifs dans la salle multimédia de l’établissement, et comblent le retard de la France en la matière. Selon un rapport du ministère de l’Éducation nationale, 21 % des enseignants seulement utilisent les technologies de l’information et de la communication au moins une fois par semaine avec leurs élèves. Au Dane-mark, l’usage des TICE (Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) est obliga-toire dans toutes les matières. Jean Duyiboe, professeur à Educactive, admet être «réticent» à ces changements, même s’il s’est mis lui aussi à utiliser les TICE.

Un débat parmi les enseignantsIl y voit des avantages comme de «la précision au ni-veau de certaines explications : […] lorsque vous faites de la géométrie, parfois c’est plus précis si le tableau est numérique, puisque le compas, c’est au millimètre près.» Pourtant, dit-il, l’utilisation de ces TICE est loin de faire l’unanimité. Il existe un «débat permanent entre les pédagogues : l’utilisation du tableau numé-rique, est-ce que ça ne rend pas plutôt les élèves plus paresseux ?», d’autre part, cette utilisation n’est-elle pas trop rapide ? «Tant qu’ils utilisent des stylos avec des feuilles aux examens, peut-être qu’on va trop vite par rapport à l’évolution des examens et concours», s’interroge l’enseignant.

Avec sa «classe immersive», Microsoft France vient d’inaugurer une nouvelle génération de classes basée sur le numérique et la réalité augmentée. Un projet de refonte de l’école voulu par l’Education nationale, mais qui suscite de nombreux débats chez les enseignants.

Les États introduisent de plus en plus de nouvelles technologies dans leur système éducatif. Ici en Estonie, les enfants reçoivent des cours sur ordina-teur dès leur plus jeune âge.

Le 8 avril 2015 sera la date

anniversaire du cinquan-

tenaire de l’immigration

turque en France.

FLORIAN GAMBIN PARISLe 8 avril 2015 sera un grand moment pour tous les Turcs de France. Ce jour marquera le

cinquantième anniversaire de l’immigration de la communauté turque en France. C’est le 8 avril 1965 que des milliers de Turcs décidèrent de quitter leur terre natale pour venir habiter dans le pays des droits de l’homme. L’association Square des cultures veut faire de cet anniversaire un événement majeur et marquant pour tous, aussi bien Français que Turcs. L’objectif est de permettre à la communauté turque de se faire mieux connaître et apprécier au sein de sa société d’adoption. Pour cela, Square des cultures propose à ceux qui le désirent d’envoyer des photos, des fi lms ou des vidéos témoignage pour raconter comment l’on s’adapte à un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle langue. Les plus dis-crets peuvent remplir un formulaire disponible sur le site de l’association, afi n de soutenir cette initia-tive. De plus, aucune compensation fi nancière, lo-gistique ou matérielle n’est demandée. Pour les plus motivés, Square des cultures propose de devenir l’un de ses ambassadeurs. La mission est simple : il suf-fi t de faire connaitre l’association et son projet au sein de son village, de sa ville, de son département ou de sa région. L’objectif est d’apprendre et de rappeler aux nouvelles comme aux anciennes géné-rations d’où ils viennent et d’honorer la mémoire des premiers pionniers turcs partis à la conquête de

leur nouvelle vie. L’association est présente notam-ment en Ile-de-France, en Alsace-Lorraine, en Rhône-Alpes et en Bretagne. Tout est mis en œuvre pour que le 8 avril 2015 soit un jour de fête, entre deux pays et cultures qui partagent les mêmes va-leurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Square des cultures : célébrer 50 ans d’immigration turque

Zoom

FRANCE03 28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

‘‘Les nouvelles technologies font leur entrée à l’école

«Après la tragédie de Newtown, nos ventes sont dix fois plus importantes»Déclaration de Richard Craig, directeur de la société Amendment II, du nom du

deuxième amendement de la Constitution qui autorise le port d’armes.

Page 4: Zaman France N°245 - FR

Sept victimes, dont trois

enfants juifs et six bles-

sés, à Toulouse et Montauban.

C’est le sinistre bilan des tue-

ries de Mohamed Merah, un

jeune jihadiste qui a sombré

dans le terrorisme et a cho-

qué la France entière. L’affaire

aura relancé le thème de

l’ennemi intérieur et fragilisé

une nouvelle fois la place de

l’islam et des musulmans

de France, soupçonnés de

constituer une menace pour

la Nation.

De nombreux bureaux européens

de Zaman, dont ceux de Cologne

en Allemagne et de Pantin en France,

ont été victimes d’attentats terroristes

perpétrés par le PKK. De l’Organisa-

tion pour la sécurité et la coopération

en Europe à l’association Reporters sans

Frontières, en passant par le vice-prési-

dent du Groupe d’amitié France-Turquie

à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe

Maurer, les condamnations ont été sans

appel. Plusieurs responsables politiques

français et européens ont demandé que

«toute la lumière soit faite» sur ces actes

criminels.

2012 aura été une très bonne

année pour les mouvements

d’extrême droite européens qui au-

ront réalisé quelques-uns de leurs

meilleurs scores comme en Norvège,

en Autriche ou en Suisse. En France,

la percée électorale de Marine Le

Pen, qui a fait mieux que son père en

2002, soulève la question des moti-

vations liées au vote frontiste. Pour

les politologues français, la banalisa-

tion des thèmes du FN par Nicolas

Sarkozy et la crise économique et

identitaire européenne expliquent

cette progression constante du parti

d’extrême droite.

Parfois accusés de fraudes sociales et souffrant

d’exclusion, les retraités immigrés de France

se retrouvent souvent piégés entre une législation

nationale de plus en plus restrictive et l’incompréhen-

sion culturelle et intergénérationnelle de leur propre

entourage.

AFFAIRE MERAH : UNE

CONDAMNATION UNANIME

ZAMAN, CIBLE D’ATTENTATS DU PKK EN EUROPE

LA MONTÉE DE L’EXTRÊME DROITE

FRANÇAISE ET EUROPÉENNE

LA DOUBLE SOLITUDE

DES VIEUX IMMIGRÉS

DE FRANCE

Les 12 temps

forts de l’année

2012

1

2

4

3

L’aff aire Merah, les attentats du

PKK contre Zaman, le risque de

guerre entre la Turquie et la Syrie…

2012 aura été sans aucun doute

une année forte, pleine d’émo-

tions et chargée d’enjeux poli-

tiques de premier plan pour

les Turcs. Parmi ceux-ci, le ré-

veil politique des Franco-turcs et leur mobilisation citoyenne contre la loi mémorielle

sur le «génocide arménien» auront frappé les esprits. À l’occasion de cette fi n d’année,

Zaman France revient sur les 12 informations qui auront défi nitivement marqué 2012.

fSP

ECIA

L 20

12 0

4-05

Page 5: Zaman France N°245 - FR

En 2012 et quarante ans après

l’émigration de leurs parents

en France, de plus en plus de

Franco-turcs ont décidé de tenter

leur chance en Turquie. Liée à des

motivations d’ordre économique

ou culturel, cette nouvelle vie passe

aussi par une adaptation parfois

plus diffi cile pour ceux qui ont une

double culture.

La campagne qui a mené François Hollande à la victoire présidentielle a été

marquée par son slogan «Le changement, c’est maintenant». Pour les Franco-

turcs, cette nouvelle politique, volontariste sur la diversité, moins stigmatisante

sur la laïcité et plus mesurée sur l’immigration, a répondu à une partie de leurs

attentes.

Un ancien allié régional devenu

l’ennemi de la Turquie. C’est la

surprenante transformation qui s’est

opérée ces douze derniers mois entre

Damas et Ankara, jadis très proches.

Entre-temps, le Printemps arabe est

passé par là, réveillant les aspirations

démocratiques les plus légitimes du

peuple syrien. Les échecs des négo-

ciations de paix et les terribles répres-

sions organisées par le pouvoir syrien

ont imposé depuis à la Turquie un

engagement politique résolu aux

côtés des Syriens.

Au moins 30.000 Français

d’origine turque ont manifesté

à Paris au mois de janvier pour

dénoncer le vote initialement pré-

vu au Sénat d’une loi pénalisant la

négation du «génocide arménien»

de 1915. Quelques semaines plus

tard, cette mobilisation se révélait

payante : le Conseil constitutionnel

annulait le projet de loi.

Une étude choc menée par l’Insee et qui aura fait couler beaucoup

d’encre, a présenté une photographie de l’état de l’immigration en

France. Pour la communauté turque, le constat est amer. Qu’ils soient

immigrés ou enfants d’immigrés, les chiffres sont inquiétants en particulier

dans le domaine de l’éducation.

Longtemps limités à une action et

à une communication repliées sur

elles-mêmes, les acteurs et les asso-

ciations issus de la diversité ont su

s’ouvrir davantage à une vision

universelle de leur engagement.

Un changement de paradigme plus

«affi nitaire» et moins «communau-

taire».

Le Parlement européen a accueilli le

7 novembre l’exposition photogra-

phique organisée à l’occasion des 25 ans

de Zaman. Les interventions du ministre

turc des Affaires étrangères Ahmet Da-

vutoglu et de l’eurodéputé Daniel Cohn-

Bendit ont constitué les temps forts de

cet événement. La même année, l’anni-

versaire du quotidien turc était célébré à

Vienne, en Autriche, et à la Chambre des

Lords, en Grande-Bretagne.

La 10e édition des Olympiades de la langue turque a débuté mercredi

30 mai avec de splendides cérémonies organisées dans plus de 40 villes

de Turquie. Les Olympiades réunissent chaque année des centaines d’élèves

étrangers issus d’établissements turcs du monde entier.

LES 25 ANS DE ZAMAN CÉLÉBRÉS

AU PARLEMENT EUROPÉEN

COUP D’ENVOI GRANDIOSE DES 10e

OLYMPIADES DE LA LANGUE TURQUE

FRANCO-TURCS : LES NOUVEAUX

IMMIGRÉS DE TURQUIE

FRANÇOIS HOLLANDE ET

LES ATTENTES DES FRANCO-TURCS

30.000 FRANCO-TURCS À PARIS

CONTRE LA LOI SUR LES GÉNOCIDES

RÉUSSITE SCOLAIRE :

DES CHIFFRES ALARMANTS

POUR LES TURCS DE FRANCE

ISSUS DE LA DIVERSITÉ MAIS ACTEURS

DE L’UNIVERSALITÉ

2012 5 6

7

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12

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9

8

9

LE SPECTRE D’UNE GUERRE EN

SYRIE PLANE SUR LA TURQUIE

Page 6: Zaman France N°245 - FR

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Page 7: Zaman France N°245 - FR

Les divergences politiques entre Abdullah Gül et Recep Tayyip Erdogan se sont nettement accentuées ces dernières semaines.

La séparation des pouvoirs divise Gül et Erdogan

Se démarquant une nouvelle fois clairement du Premier ministre, le

président de la République Abdullah Gül a déclaré vendredi que la sépara-tion des pouvoirs est le fondement de la démocratie. «La séparation des pou-voirs est le fondement de la démocratie. Nous devons envisager la question sous cet angle», a déclaré le président aux journalistes à la sortie d’une mosquée à Istanbul, après la prière du vendredi. Les propos du président viennent à la suite d’une déclaration du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui s’est plaint la semaine dernière, lors d’une manifestation dans la province de Ko-nya, dans le centre du pays, de ce que la séparation des pouvoirs gênait le gouvernement dans ses efforts d’appor-ter de meilleurs services au pays. «Il y a des problèmes au sein du système. Le système ne fonctionne pas correcte-ment. Nous sommes souvent confron-tés à l’oligarchie bureaucratique», a-t-il déclaré, ajoutant que cette bureaucratie devait être contenue, et que les pou-voirs exécutif, législatif et judiciaire devaient travailler pour le bien du peuple. Le Premier ministre s’est ainsi attiré de nombreuses critiques l’accu-sant de concentrer tous les pouvoirs et

de saper, un à un, tous les piliers de la démocratie. Les membres du gouver-nement Erdogan affi rment néanmoins que les propos du Premier ministre ont été mal interprétés et qu’il déplorait simplement le mauvais fonctionnement des institutions turques.

L’ambiguïté des positions d’ErdoganDans le but d’écarter toute apparence de rupture avec le Premier ministre, M. Gül a déclaré : «Il y a eu par le passé des exemples de mauvais fonctionnement du système [de séparation des pou-voirs]. Je suppose que c’est à cela que M. le Premier ministre a fait allusion [dans son discours].» Lors d’une émis-sion sur la chaîne NTV, le 21 décembre, Erdogan a déclaré que la séparation des pouvoirs est clairement définie dans le texte constitutionnel et que chaque pouvoir doit être cantonné aux limites qui lui ont été assignées. Il a présenté à titre d’exemple la crise liée au choix d’un président du parlement en 2007, déplorant que la Cour constitutionnelle ait imposé comme condition préalable que soient réunis 367 députés avant de procéder au vote pour les différents candidats. La crise a bloqué le processus de l’élection présidentielle et l’AKP a

dû appeler à des élections anticipées en 2007. Il a également déclaré que les tribunaux violaient le domaine du pou-voir exécutif, causant des pertes fi nan-cières énormes pour la Turquie, citant notamment l’annulation par le Conseil d’État de nombreux appels d’offres publics. Pour le politologue Mümtaz’er Türköne, par ses propos, le Premier ministre n’entendait pas exprimer une quelconque opposition au principe de la séparation des pouvoirs. «Le Premier ministre a évoqué son mécontentement eu égard à l’annulation de certains pro-jets publics par le pouvoir judiciaire. La séparation des pouvoirs devrait être renforcée et clarifi ée en Turquie», a-t-il déclaré.

L’absence d’une opposition fortePour Türköne, la divergence d’opinion entre le président et le Premier ministre est liée à l’absence d’un parti d’oppo-sition puissant, capable de contrôler les activités du parti au pouvoir, ce qui conduit le président de la République à devoir assumer ce rôle. «Il n’existe pas une opposition forte à même de contrô-ler ou de superviser le parti au pouvoir. Cette carence conduit naturellement le président à le faire», a-t-il déclaré.

Dans ce qui ressemble à un nouvel épisode du feuilleton politique opposant les deux têtes de l’exécutif turc, Abdullah Gül a rappelé son attachement à la séparation des pouvoirs. Une sortie médiatique qui fait écho aux critiques formulées par Erdogan sur l’oligarchie bureaucratique turque.

TURQUIE07 28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

BREVES ECO

TURQ

UIE

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TRIC

ITÉ/

GAZ

44.000 Le dernier décompte de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) fait état d’un nombre de victimes syriennes s’élevant à 44.000 ces 21 derniers mois.

Pas de hausse des prixLe ministre de l’Énergie et des Res-sources naturelles Taner Yildiza a ré-pondu aux préoccupations concernant les hausses de l’énergie. Il a annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation du prix du gaz naturel et de l’électri-cité pendant tout le mois de janvier. Concernant le rapport de l’évaluation des prix et de l’énergie, il a été décidé qu’il n’y aurait pas de hausse en rai-son des mauvaises conditions météo-rologiques à venir ce qui accroîtrait la consommation d’énergie. Avec l’hiver, la population craignait que les mau-vaises conditions météorologiques et les problèmes avec les fournisseurs entraînent une pénurie de gaz naturel, ainsi qu’une augmentation des prix.

Les hauts revenus vont payer davantage Le ministre des Finances Simsek veut instaurer une fiscalité plus juste. Il a déclaré qu’«Ankara ciblera les riches pour les recettes, plutôt que les per-sonnes ayant des difficultés finan-cières». Cette déclaration marque ainsi le contenu de la nouvelle réforme fiscale : «nous voulons prendre plus d’impôts de ceux qui ont des revenus élevés, et moins de groupes à faible revenu. C’est ce que l’équité fiscale exige» a dit Simsek à la radio privée CNBC-e.

Page 8: Zaman France N°245 - FR

Le gouvernement pourrait s’excuser pour Uludere

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’il pourrait

présenter ses excuses pour l’incident d’Uludere – dans lequel 34 civils ont été tués par erreur par les forces aé-riennes turques – si l’issue du procès en cours qui doit établir la réalité des faits rendait la chose nécessaire. M. Erdo-gan, qui propose que chacun attende que le verdict soit rendu, a affi rmé qu’il pourrait présenter des excuses, en fonction de la sentence de la cour. L’année dernière, les forces aériennes turques ont effectué une frappe sur la base de faux renseignements selon les-quels un groupe de terroristes du PKK était en train de franchir la frontière. Trente-quatre civils, pour la plupart des contrebandiers du village d’Uludere, ont été tués par erreur.

Pas d’exploitation politique de la tragédieL’incident a suscité l’indignation publique et les gens ont exigé que les responsables soient traduits en justice au plus tôt. Bien que près d’une année se soit écoulée depuis cet événement tragique, personne n’en a revendiqué

la responsabilité et le tribunal n’a pas encore tranché. M. Erdogan a critiqué ceux qu’il juge exploiter la tragédie à des fi ns politiques. Il a déclaré que ceux qui qualifi ent cet incident de génocide n’évoquaient pas les massacres de Bas-baglar, Yeditepe et Bingöl, où un grand

nombre de soldats et de civils ont pourtant été tués. Le Premier ministre a ajouté que la principale priorité du gouvernement est d’amener les gens à la prospérité et au bien-être, tout en continuant, dans le même temps, à combattre le terrorisme.

La 58e édition de l’Eurovision, qui se dérou-lera du 14 au 18 mai 2013 à Malmö en

Suède, ne verra pas de délégation turque venir se mêler à la bataille. Cette annonce a été faite par la télévision publique TRT (Radio et télévision de Turquie). La décision prise par la Turquie fait suite à celle prise par l’institution organisatrice, l’EBU, de diminuer de 50 % les votes du public. Avec sa non-participation, la TRT pointe du doigt la déci-sion de l’EBU qui s’expliquerait par les mauvais résultats ces dernières années de la France, de l’Italie, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Espagne, principaux fi nanceurs de l’événement musical. En effet, depuis 2009, le système d’attri-bution des points a changé. Les votes du public comptent autant que ceux du jury, qui est com-posé de cinq professionnels ou personnalités de la musique. Cette méthode de vote a été transpo-sée lors des demi-fi nales de 2010. La Turquie, pour sa part, a dit stop et espère probablement que d’autres pays suivront son exemple.

Des familles de victimes tuées au cours des bombardements de l’armée turque sur le village d’Uludere.

Ankara ne participera pas à l’Eurovision 2013

TURQUIE08 28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

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Alwaleed Bin Talal, le prince du mécénat

La crise économique et fi nancière qui sévit à Chypre rend impossible

toute reprise des négociations sur une éventuelle réunifi cation des deux parties de l’île, a estimé vendredi le ministre des Affaires étrangères de sa partie turque, Huseyin Ozgurgun, lors d’une visite à Ankara. «Les discussions sont maintenant au point mort», a jugé M. Ozgurgun de-vant la presse, «si nous parlons vraiment de politique, il n’y a pour l’heure aucune raison de reprendre des discussions». «Le sud connaît des diffi cultés fi nancières et le nord tente de se relever de ses problèmes économiques. Est-ce qu’il existe une seule raison de faire des progrès sur la question chypriote ? C’est contestable», a-t-il ajou-té. Chypre est divisée depuis 1974, après l’invasion par l’armée turque du nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à la rattacher à la Grèce. Ankara ne recon-naît depuis que la République turque de Chypre du nord (RTCN), contrairement au reste de la communauté internationale qui reconnaît la République de Chypre, membre de l’Union européenne depuis 2004. L’ONU a piloté plusieurs séries de

discussions destinées à favoriser la réuni-fi cation de l’île, mais en avril dernier, son secrétaire général Ban Ki-moon a renoncé à l’organisation d’une conférence interna-tionale, estimant que les deux camps n’avaient pas accompli assez de progrès pour espérer une issue positive. Le gouver-nement chypriote-grec a demandé l’aide fi nancière du Fonds monétaire internatio-nal et de l’Union européenne. Il estime avoir besoin de 17 milliards d’euros sur

quatre ans pour soutenir son économie et ses banques, très exposées par la crise fi -nancière grecque. Son produit intérieur brut devrait reculer de 2,4 % en 2012. L’agence de notation Standard & Poor’s a pour la troisième fois depuis août revu jeudi à la baisse la note de la dette de Chypre, rétrogradée de «B» à «CCC+». La partie nord de l’île connaît également des diffi cultés économiques, a confi rmé ven-dredi le ministre Ozgurgun.

MAUD DRUAIS PARISPour le musée du Louvre, c’est un peu comme si le prince char-

mant était arrivé. Celui-ci, le prince Alwaleed Bin Talal, d’origine saou-dienne et âgé de 57 ans, a financé à hauteur de 23 millions d’euros la re-montée à la surface, depuis les sous-sols du musée, les trésors des arts de l’islam vers le nouveau département qui leur est consacré. Avec une fortune estimée à près de 20 milliards de dol-lars, c’était peut-être une goutte d’eau aux yeux de ce businessman connu pour être «l’Arabe le plus infl uent du monde», selon le classement de l’Ara-bian business. A l’origine, en 1996, sa «Fondation du royaume» s’est trans-formée en Fondations Alwaleed Bin Talal en 2009, quand elle passe sous l’égide du ministère saoudien des Af-faires sociales. Ces fondations com-portent trois organisations philanthro-piques réparties au niveau national, en Arabie Saoudite, au Liban et dans le reste du monde. Parmi leurs activités, les Alwaleed Bin Talal Foundations ont mis un point d’honneur à mettre en

place des actions de mécénat, qui inter-viennent dans leur pôle «compréhen-sion culturelle globale» visant à encou-rager les échanges cu l ture l s d’excellence. La fondation dite globale – celle qui est déjà intervenue dans plus de 60 pays – supporte ainsi activement des programmes éducatifs innovants, notamment dans le domaine des arts et celui des médias.

L’éducation : plus qu’une section, une valeurEntre 2003 et 2008, la Fondation a établi pas moins de six centres aca-démiques basés dans les universités les plus prestigieuses du monde, à Harvard, Georgetown, Édimbourg, Cambridge, dans les universités amé-ricaines du Caire et de Beyrouth. Dans les universités occidentales, les cours portent sur le monde musulman, tandis qu’à l’inverse, les programmes à l’initiative de la fondation dans les pays arabes portent plutôt sur les Etats-Unis : pour le prince et pour son épouse, la princesse Amira Alwaleed, vice-présidente des Fondations, c’est

ainsi que l’humanité peut apprendre à mieux se connaître. Le couple princier a également soutenu le programme Solya’s Connect, qui relie des étudiants du monde entier pour qu’ils suivent des cours par visioconférence, avec des professeurs accrédités par les Nations

Unies. Membre d’une caste royale souvent connue pour ses dépenses pharaoniques dans des complexes hôteliers ou touristiques au luxe extra-vagant, ce prince-là, grand business-man et grand seigneur, a décidé de se distinguer autrement.

Propriétaire d’une fortune avoisinant les 20 milliards de dollars, le prince saoudien Alwaleed Bin Talal n’est pas seulement un éminent homme d’aff aires. Philanthrope et partisan des humanités, il fi nance de nombreux projets d’échanges culturels et universitaires à Harvard ou Cambridge, destinés à mieux faire connaître le monde musulman.

La compagnie Alnoor Holding basée au Qatar a annoncé mardi que le budget pour

un fi lm en sept volets sur la vie du Prophète de l’islam s’élevait désormais à un milliard de dollars, contre 1,5 million de dollars annoncé en 2009. Le personnage du Prophète n’apparaîtra cependant pas dans le fi lm. Cette production comprendra «sept volets au lieu des trois précédemment an-noncés avec un budget total d’un milliard de dollars (755 millions d’euros)», a déclaré le prési-dent d’Alnoor, Ahmed Al-Hachémi, dans un communiqué reçu par l’AFP. «L’équipe des ex-perts a fi ni d’écrire le scénario après avoir sur-monté de nombreux défi s artistiques et drama-tiques», précise la compagnie. Alnoor avait annoncé en 2009 qu’elle réunissait des fonds pour une épopée produite par Barrie Osborne, un pro-ducteur d’Hollywood connu notamment pour Le seigneur des anneaux et Matrix. L’infl uent théo-logien qatari d’origine égyptienne cheikh Youssef al-Qaradaoui, dont les émissions sur la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera sont très suivies dans le monde musulman, sera consultant technique du projet. Alnoor a indiqué que le fi lm serait en anglais et traduit dans d’autres langues «pour corriger la mauvaise image que les sociétés occi-dentales ont de l’islam».

Le prince saou-dien Alwaleed Bin Talal est un généreux philanthrope fi nançant de nombreux programmes culturels et scientifi ques en Europe et dans le monde musulman.

Manifestation de Chypriotes en colère contre les conséquences de la crise fi nancière dans leur pays.

La crise économique empêcherait la réunification de Chypre

Un milliard de dollars pour un film sur le Prophète

INTERNATIONAL10 28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

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La médiation de Brahimi ne donne rien en Syrie

L’émissaire Lakhdar Brahimi a appe-lé lundi à un accord pour mettre fi n

à la guerre civile en Syrie après avoir ren-contré Bachar al-Assad à Damas au lende-main de la mort de 60 civils près d’une boulangerie, insurgés et autorités se ren-voyant la responsabilité de ces violences condamnées fermement par Washington. Dans le centre du pays, des jihadistes se sont emparés d’une grande partie d’un vil-lage alaouite, la minorité à laquelle appar-tient le président al-Assad, au prix de vio-lents combats ayant fait une trentaine de morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les insurgés ont ré-cemment multiplié les attaques dans cette région de Hama, où coexistent de nom-breuses communautés et jusqu’ici quadril-lée par la sécurité depuis les manifestations anti-régime durant l’été 2011. Samedi, d’autres islamistes avaient menacé d’atta-quer deux villages chrétiens du secteur si leurs habitants n’en délogeaient pas les forces du régime. Forte de 1,8 million

d’âmes, la communauté chrétienne est res-tée globalement à l’écart de la révolte popu-laire lancée en mars 2011 dans le sillage du Printemps arabe et devenue un conflit armé. Sa hiérarchie et une grande partie de la communauté, par peur des islamistes, ont pris position en faveur du régime.

«Suicide politique»M. Brahimi a fait part de son inquiétude à Bachar al-Assad, disant espérer que «toutes les parties se prononcent pour une solution». Et le président syrien lui a assuré «l’engagement du gouvernement à faire réussir tous les efforts visant à protéger la souveraineté et l’indépendance du pays», selon la télévision d’Etat. M. Brahimi a dit avoir rendu compte à M. al-Assad de ses récents entretiens, après avoir notam-ment rencontré des dirigeants américains et russes, aux positions diamétralement opposées, les premiers appelant au départ de M. al-Assad et les seconds le soutenant. Alors que la communauté internationale

a récemment mis en garde contre toute utilisation d’armes chimiques par Damas, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affi rmé à la chaîne Russia Today que ce recours serait un «suicide po-litique». Selon des experts, la Syrie dispose du plus important stock d’armes chimiques du Moyen-Orient. Damas affi rme cepen-dant régulièrement qu’il n’utilisera jamais d’armes chimiques «dans le cas où» il en possèderait.

Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi qui a tenté de mettre fi n au confl it civil en Syrie a rencontré Bachar al-Assad à Da-mas pour tenter une médiation, sans résultats. Un nouvel échec pour la communauté internationale au moment où le régime syrien menace d’employer des armes chimiques contre les insurgés.

Ankara lève son véto sur la coopération civile Otan-Israël

La Turquie a accepté de lever son véto sur les coopérations non mili-

taires de l’Otan avec Israël, qu’elle blo-quait depuis l’assaut meurtrier de l’armée israélienne contre le navire d’aide huma-nitaire turc pour Gaza, Mavi Marmara, en 2010, a affi rmé dimanche une source di-plomatique turque. Ankara et les 27 autres membres de l’Alliance atlantique ont ap-prouvé lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan, le 4 décembre à Bruxelles, une proposition du secrétaire général Anders Fogh Rasmus-sen visant à débloquer les coopérations avec des pays tiers, selon cette source. La Turquie a ainsi accepté la participation d’Israël à «plusieurs activités à l’agenda» 2013 de l’Otan, «des séminaires, des ate-liers, des cours et des conférences», en échange de la levée du veto mis par cer-

tains pays de l’Otan solidaires d’Israël à des coopérations avec des pays proches de la Turquie, notamment dans le monde arabe, a-t-elle ajouté. «Certains alliés ont réalisé que c’était l’Otan qui pâtissait» de ces mesures, qui ont «créé un manque de confi ance chez ces partenaires» de l’Al-liance, a commenté cette source. Les manœuvres militaires conjointes Otan-Israël restent toutefois proscrites. «Dans la proposition [de M. Rasmussen], il n’y a pas de place pour des manœuvres de l’Otan avec Israël», a souligné le diplo-mate. Il a aussi précisé que «la Turquie réserve sa décision pour les activités pre-nant place en Turquie», même de nature non militaire. L’accord intervient alors que l’Otan a accepté début décembre de dé-ployer des batteries de missiles sol-air Patriot le long de la frontière turque avec

la Syrie pour protéger la Turquie contre d’éventuelles menaces syriennes. Les mis-siles doivent être déployés dans les pro-chaines semaines.

La médiation du diplomate algérien Lakhdar Brahimi auprès de Bachar al-Assad n’a pas donné de résultats tangibles à propos du confl it en Syrie.

La Turquie a accepté le principe d’une reprise de la coopé-ration entre l’OTAN et Israël, à l’exception des manœuvres militaires.

EN BREF

MAR

OCGU

ANTA

NAM

O Vague de suicides mystérieuxAdnan Farhan Abdoul Latif, un Yémé-nite de 32 ans, a été retrouvé sans vie en septembre dans sa cellule de Guan-tanamo. Trois mois après sa mort, l’ar-mée vient de conclure à un suicide, le septième de la prison, mais le NCIS, le service d’investigation criminelle de la Marine, a ouvert une enquête. Car «trop de questions demeurent sans réponse», explique à l’AFP l’avocat du prisonnier décédé, David Remes. Selon lui, Latif avait «prédit que l’armée chercherait à le tuer sans laisser ses empreintes digitales» et d’autres détenus de Guantanamo ont rapporté avoir retrouvé des «ciseaux et des objets coupants dans leur cellule».

Nouveau chef pour al-Adl wal-ihsaneLe mouvement islamiste Justice et bien-faisance (al-Adl wal-ihsane) a annoncé lundi avoir désigné Mohammed al-Ab-badi à la tête de son secrétariat général, onze jours après la mort de son fondateur et chef spirituel, Abdessalam Yassine. Sa désignation à ce poste a été annoncée dans un communiqué par le président du Conseil consultatif (Choura) du mou-vement, Abdel Karim al-Alami, à l’issue d’une réunion à Salé, près de Rabat. Âgé de 63 ans, M. Abbadi a fait partie des fondateurs de ce mouvement. Il succède à Abdessalam Yassine, décédé le 13 oc-tobre à Rabat à l’âge de 84 ans.

Déclaration du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui pense que des politiques protègent ces individus et empêchent la promulgation de nouvelles lois. ‘‘

«300 personnes ont mis dans leurs poches 60 % de l’argent du pays»

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ASLIHAN KÖŞŞEKOĞLU

Selon vous, la véritable raison qui se cache derrière les relations déséquili-

brées que nous avons avec la nourriture est d’ordre psychologique. Exactement. Tout d’abord, je ne pense pas que la question essentielle ici soit celle du poids. La vraie question est de savoir comment notre relation à la nourriture est devenue déséquilibrée, en décalage. Vous avez deux extrémités : d’un côté, l’obésité, de l’autre, l’anorexie. Foncièrement, c’est la même chose : dans les deux cas, celui qui en souffre pense à la nourriture 24 heures sur 24. La seule différence est que dans un cas, on mange en permanence, et dans l’autre, on ne mange pas.

Qu’est-ce qui est à l’origine de ce déséquilibre dans notre relation à la nourriture ?Les gens mangent pour des raisons liées à l’émotion. Les émotions peuvent aller de la colère à la culpabilité, à l’incapacité de faire ce qu’on voudrait, ou encore à des problèmes de relations sociales. Les gens mangent dans le but d’essayer d’équili-brer ces émotions. Un fort désir de devenir plus mince peut être une source de stress, ce qui en soi peut provoquer un déséqui-libre dans les habitudes alimentaires.

La joie, par exemple, peut entraîner une grande faim. Comment comprendre alors ce que vous nous dites ?Ce qu’il y a, c’est que lorsque les choses sont à ce point liées aux émotions, peu importe laquelle en particulier vous a amené à cette situation. Certes, vous pouvez aussi trop manger parce que vous vous sentez bien. Il n’en demeure pas moins que le vrai problème ici est que si vous ressentez physiquement la faim et le besoin de manger, c’est que votre balance émotionnelle est complètement déséquilibrée.

Vous nous dites donc : pour maigrir, n’allez pas chez un diététicien, mais chez un psycho-logue ! Est-ce que ça signifie que l’aide psy-chologique est décisive en matière de perte de poids durable ?Ce dont nous parlons ici, c’est qu’il y a

des gens qui utilisent la nourriture pour essayer de gérer des problèmes émotion-nels. Et quelqu’un qui vit cela a indubi-tablement besoin d’être aidé sur le plan psychologique. Mais bien sûr, c’est parfois mal interprété, comme si j’étais en train de dire aux gens qu’ils ne devraient pas recourir aux services d’un diététicien. En Turquie, du moins, c’est interprété dans ce sens, mais ce n’est pas le cas en Alle-magne. Là-bas, les gens viennent me voir et me disent : «Pourriez-vous nous former sur la question ?»

Comment les diététiciens de Turquie réa-gissent à vos affirmations ?Ils me regardent comme pour me dire que j’interviens dans un domaine qui est le leur et dans lequel les psychologues n’ont rien à faire. Je soutiens que les psycholo-gues doivent résoudre les problèmes de poids. Et je ne dis pas cela pour les seuls problèmes d’obésité. Celui qui voit ses vêtements passer de la taille 38 à la taille 44, celui qui se pèse tous les jours doit se diriger vers un thérapeute. Les régimes permettent de perdre du poids à court terme, mais sur le long terme, leur effet est inverse. Pour que la perte de poids soit durable, une assistance psychologique est nécessaire.

Mais peut-être est-ce simplement un peu difficile ? Je veux dire, qui ne veut pas être mince ? L’idée que je veux faire passer ici est qu’il existe des déséquilibres dans la relation à la nourriture. Nos gènes sont program-més pour une consommation limitée de nourriture. L’abondance dans laquelle nous vivons au XXIe siècle a été long-temps inconnue et nos codes ADN sont programmés pour percevoir la famine. D’autant que, bien entendu, nous bou-geons aujourd’hui beaucoup moins que par le passé. Les conditions sont vraiment réunies pour prendre du poids. Aussi, décréter que «tout le monde doit être ainsi», c’est faire violence à la nature. Si cette manière de voir était juste, les gens seraient devenus plus minces du fait de cette pression. En Turquie, ce problème est encore nouveau.

La psychologue Zaza Yurtsever, formée au département européen de psychologie de l’Université Philipps de Marburg, a tra-vaillé 15 ans sur les causes de la prise de poids. Dans un entretien accordé à Zaman, elle défend une approche plus psychologique et moins nutritionniste du problème.

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28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

L’obésité, causée par des facteurs d’ordre psychologique, est aussi le produit du capitalisme consumériste véhiculé notamment par les restaurants fast-food.

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CULTURE14 28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

L’auteur, Pierre Puchot, est grand reporter pour Media-part, média en ligne indépen-dant, devenu célèbre pour sa pratique du journalisme d’investigation. Véritable journal de bord de la révo-lution tunisienne – première révolution arabe –, cet ouvrage combine reportages, analyses et témoignages de la part de protagonistes de premier plan comme d’acteurs plus

modestes. Il permet ainsi d’appréhender d’une manière à la fois plurielle et synthétique la genèse d’une démocratie en construction, semaine après semaine, du départ de Ben Ali à son procès par contumace, du report des élections à la vic-toire d’Ennahda. Il offre ainsi, et ce n’est pas son moindre mérite, des réponses à des questions souvent posées : la révolution tunisienne n’est-

elle qu’un mirage ? Que s’est-il vraiment passé le 14 janvier 2011 ? Quel est le rôle de Rachid Ammar, général pro-mu chef de l’armée en toute discrétion ? La permanence de la torture et de la répression est-elle une fatalité ? Qui sert-elle ? Par quel travail de terrain le parti islamiste Ennahda a-t-il construit son succès à l’élection constituante du 23 octobre ?

Le journal de bord de la révolution tunisienne

AGENDA CULTUREL

CINÉ

MA

EXPO

SITI

ONEX

POSI

TION

-ATE

LIER

EXPO

PHO

TO

L’histoire extrêmement tragique de Celal Tan et de sa familleLa vie d’un professeur de droit constitutionnel prend un tournant pour le moins négatif lorsqu’il se remarie avec une étudiante à qui il a sauvé la vie. Un film d’Onur Ünlü (2011, 1h30, VOST). Le 1er janvier à 22:30Cinéma Odyssée3, rue des Francs-Bourgeois67000 Strasbourgwww.cinemaodyssee.com

Jules Bourgoin : l’obsession du trait Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Jules Bourgoin (1838-1908) a consacré l’essentiel de son exis-tence à étudier l’ornement. Ses carnets, esquisses et relevés col-lectés lors de ses séjours en Égypte et au Moyen-Orient, notamment, constituent un matériel documen-taire exceptionnel.Jusqu’au 12 janvierGalerie Colbert2, rue Vivienne75002 Paris

Egypte : transition(s)Réalisé entre mars et juin 2012 à Alexandrie et au Caire, ce pho-toreportage tente de donner un aperçu des différents clivages révélés ou exacerbés par la révo-lution égyptienne : coptes et sala-fistes, islamistes et laïcs, Ultras, etc. Du 3 janvier au 15 févrieriReMMO5-7, rue Basse des Carmes75005 Paris

Femmes algériennes 1960 / Retour en AlgérieEn 2004, Marc Garanger retourne dans la région même où il avait séjourné et photographié, uni-forme sur le dos, quarante-cinq ans auparavant.Jusqu’au 5 janvierCentre culturel algérien171, rue de la Croix-Nivert75015 Paris

Monstres et géniesLors d’un parcours dans l’exposi-tion «Les mille et une nuits», les participants vont à la rencontre des djinns, fées, goules, mages et autres sorcières. En atelier, chacun imagine et découpe son monstre, son génie, son djinn à la manière des marionnettes du karagöz ou théâtre d’ombre. À partir de 6 ans, en famille. Jusqu’au 19 janvier, le samedi

de 15:00 à 17:00Institut du monde arabePlace Mohammed V75005 Paris

A lire & à voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir... voir...àààààààààààààààààààààààà&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&A lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lireA lire &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&Le journal de bord de la révolution tunisienne

La Révolution confisquée. Enquête sur la transition démo-

cratique en TunisiePierre Puchot, Sindbad,

336 pages, 22 €.

SEYFEDDINE BEN MANSOUR TUNIS«[…] Il arrive que vous détestiez une chose, alors qu’elle est un

bien pour vous» (Coran II:216). De fait, l’un des effets du navet islamophobe L’innocence des musulmans, qui avait défrayé la chronique en septembre der-nier, a été de booster les ventes de livres islamiques en Europe. Une hausse de 20 à 30 % a ainsi été enregistrée en Grande-Bretagne. Le phénomène est plus spectaculaire encore en Espagne, où, d’après le récent rapport du Centre espagnol des recherches (ANT), le se-cond livre le plus vendu dans la pénin-sule est la Sira de Ibn Hicham (biogra-phie du Prophète datant du IXe siècle), tandis qu’en première place trône le Coran lui-même. Cet intérêt pour le Coran, s’il est de nature à réjouir les musulmans, soulève néanmoins deux paradoxes, qui à leur tour révèlent le lien particulier qui les unit au texte cora-nique. Il s’agit en effet de livres, de textes écrits, alors que l’oralité a long-temps été première dans le rapport des musulmans au Coran. Il s’agit ensuite de traductions, qui, stricto sensu, sont impossibles, puisqu’aucune créature ne saurait rendre dans aucune langue ce qui est la parole même de Dieu. Qur’ân signifi e littéralement «récitation» : c’est sous cette forme qu’il est apparu, et que durant les deux premières décennies de l’islam, le Prophète l’a transmis à ses adeptes, qui à leur tour ont pu le mémo-riser pour pouvoir le réciter, et donc le diffuser. À la mort du Prophète, ils se-ront la seule norme de la communauté, les gardiens de la Parole de Dieu. La tradition orale ainsi établie aura depuis lors une histoire continue, et à plus d’un égard indépendante du Coran écrit, et supérieure à lui. Elle constituera ainsi au cours des premiers siècles la norme en fonction de laquelle le texte écrit doit être jugé. Au siècle dernier encore, lorsqu’en 1920 il s’est agi d’élaborer une

édition de référence – l’édition égyp-tienne du Coran, dite «classique» –, ce sont la tradition orale et la littérature des qirâ’ât (science des lectures du Coran) qui ont fait autorité pour la fi xation du texte écrit, bien plus que les manuscrits anciens du Coran.

Les défi s linguistiques du CoranLa tradition orale du Coran entier est toujours entretenue, aujourd’hui comme aux premiers siècles de l’is-lam, par les récitateurs professionnels (qurrâ’), tandis que les musulmans du monde entier, quelle que soit leur langue, apprennent par cœur des par-ties du Coran pour pouvoir s’acquitter des prières quotidiennes. En effet, si on peut traduire la Parole de Dieu pour pouvoir la comprendre, on ne la récite jamais que sous sa forme originale. Cette forme est certes arabe, mais elle est surtout inimitable. Si d’emblée en effet le Coran a été conçu comme une preuve de la prophétie de Muhammad,

le dogme de son inimitabilité (i‘jâz) se précisera dans les siècles qui suivront. Il s’appuie notamment sur l’idée que chaque prophète avait reçu un miracle confi rmatif, et que celui de Muhammad était le Coran. Il tire sa justification empirique de l’incapacité dans laquelle se sont trouvés les contemporains du Prophète de relever le défi de produire ne serait-ce qu’une sourate semblable à celles qu’il récitait, défi lancé par Dieu lui-même dans nombre de ses versets (II:23, X:38, XI:13, etc.). D’où l’impos-sibilité de la traduction au sens strict. L’expression coranique est en effet un miracle (mu‘jiza) que, par définition, l’homme ne saurait imiter. Pour autant la démarche n’est pas vaine, loin s’en faut : si elle ne peut prétendre au sta-tut d’équivalent en langue étrangère, la «traduction» accède néanmoins, et d’emblée, à celui, valorisé, de com-mentaire (tafsîr), qui, quoiqu’à un autre niveau, contribue comme la récitation à la diffusion de la Parole de Dieu.

Coran : comment la Parole a préservé l’Écrit

L’oralité du Coran a toujours eu un statut privilégié au point d’avoir déterminé la version écrite classique.

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Page 15: Zaman France N°245 - FR

OPI

NIO

N15

28 DECEMBRE - 3 JANVIER 2013 ZAMAN FRANCE

Adresse : 2 Boulevard Saint-Martin 75010 PARISTel : 01 42 00 19 36 Faks : 01 42 00 19 [email protected] manfrance.fr - www.zamanfransa.com no CPPAP 112U90032 - ISSN 1869-5795

Tarif abonnement annuel France : 120€

Si les courants conservateurs en Turquie se sont beaucoup construits contre le kéma-lisme, ils en sont aussi paradoxalement les héritiers. Pour le chroniqueur Joost Lagendijk, l’acceptation par les Turcs d’un certain autoritarisme politique mis au

service du progrès social en est l’illustration.

Tous les Turcs sont-ils kémalistes ?

Il y a quelques semaines, j’ai déjeuné avec un ami

turc qu’on pourrait qualifi er de représentant typique de la nou-

velle élite de ce pays : pieux, instruit, sûr de lui, conservateur sur le plan des va-leurs mais libéral sur le plan économique.

Il a toujours voté pour le Parti de la justice et du développe-ment (AKP), mais au cours de la conversation, il s’est dit de plus en plus mal à l’aise vis-à-vis de la politique menée par le parti et du comportement du Premier ministre. Quand je lui ai demandé de développer, il m’a dit : «il faut avoir à l’esprit qu’au fond, nous autres, Turcs, nous sommes tous kémalistes.» Et comme je le regardais d’un air perplexe, il a précisé sa pen-sée. Après des décennies d’une éducation basée sur les prin-cipes du fondateur de la Répu-blique, même ceux qui ne se sont jamais reconnus dans le kémalisme et se décriraient très probablement comme conser-vateurs sont affectés par une conception particulière de la société et de la politique dans laquelle les leaders autorita-ristes sont acceptés en tant que condition préalable au progrès et au développement. Bien qu’il n’apprécie pas du tout les com-portements autoritaires affi chés récemment par les dirigeants de l’AKP, il n’en était en aucune manière surpris. D’après lui, c’est ce qu’on obtient après 80 années d’endoctrinement. J’ai repensé à cet ami la semaine dernière en lisant la critique acerbe qu’a faite Ihsan Dagi du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui a condamné la série télévisée Muhtesem Yüzyil (Le siècle magnifi que).

De la démocratie à l’autoritarisme, il n’y a qu’un pasPour Dagi, tout se passe «comme si une maladie était passée des kémalistes aux conservateurs : celle de faire les choix que les gens sont cen-sés faire. Les kémalistes […] n’aimaient pas la démocratie. Ils craignaient que les gens ne choisissent pas les "bonnes" personnes pour les gouver-ner, les "bonnes" personnes étant eux-mêmes, les kéma-listes. Aujourd’hui, ce sont les conservateurs qui n’aiment pas la "liberté de choix", parce

qu’ils craignent que le peuple ne choisisse pas les "bonnes valeurs morales", d’où le fait qu’ils prêchent la morale, la leur.» Dagi dénonce avec force et conviction cette propension à vouloir créer une société nou-velle en se servant de l’appareil d’État. Il qualifi e ces tentatives de manipulation sociale d’inac-ceptables, car elles n’abou-tissent pas à créer une dé-mocratie, mais une forme de gouvernement autoritaire. Le même rappro-chement a été fait cette semaine par Steven A. Cook, de l’American Council on Foreign Relations. La seule différence est que Cook ne par-lait pas de la Turquie, mais de l’Egypte.

La vocation de l’élite : diriger le peupleCook cherchait à expliquer l ’ impasse politique dans laquelle se trouvait l’Egypte après que le président Moha-med Morsi se soit accordé les pleins pouvoirs, plaçant ses décisions au-dessus de tout contrôle par la justice, pour mieux essayer de faire passer un projet de nouvelle consti-

tution dominé par les Frères musulmans. Cook estime ainsi que «les Frères musulmans, à l’instar des offi ciers libres qui sont venus au pouvoir en 1952 et qui ont produit Gamal Ab-del Nasser, Anouar el-Sadate, et [Hosni] Moubarak, sont ce

que l’anthropologue James Scott Yale ap-pelle des "haut-mo-dernistes". [... ] Ils se conçoivent comme une avant-garde particulièrement qualifiée pour re-construire l’Egypte et concrétiser sa longue aspiration à la mo-dernisation.» Dans la théorie de Scott, le «haut-modernisme»

est une idéologie élitiste impo-sée par les gouvernants qui sont persuadés qu’ils savent mieux que le peuple comment il doit organiser sa vie. Ces moderni-sateurs peuvent être laïcs, mais ils peuvent aussi être religieux. Pour Cook, les Frères musul-mans ont utilisé la religion pour appliquer un agenda politique. Le spécialiste craint que Morsi, comme avant lui Moubarak, pense que le peuple égyptien lui a donné à lui et à son parti un mandat pour gouverner sans se soucier de ceux qui pourraient ne pas être d’accord. Il est intéressant de lire toutes ces analyses qui essaient de

trouver des racines communes à des actions et des attitudes d’acteurs politiques qui, en termes de valeurs nominales, diffèrent radicalement sur le plan idéologique.

Une génération pour se libérer de l’autoritarismeLe danger existe, toutefois, d’aboutir à une interprétation statique de l’histoire, dans laquelle les caractéristiques profondes, structurelles d’une société donnée produisent des politiques standards, indépen-dantes des choix personnels ou des différentes circons-tances. Je suis d’accord avec Dagi, Cook et mon ami que, en tant que fruit d’une culture politique enracinée, ce n’est pas un hasard si Erdogan et Morsi soient enclins à se comporter sur le mode de leurs prédéces-seurs mais néanmoins rivaux idéologiques, Mustafa Kemal Atatürk et Nasser. Mais j’ai aussi la conviction que les so-ciétés peuvent se développer, apprendre de leurs erreurs et modifi er des pratiques même profondément enracinées. Nombreux sont les Turcs, assu-rément, qui ont développé des tendances kémalistes. Il faudra au moins une génération pour quitter ces mauvaises habi-tudes. En Egypte, il en faudra probablement [email protected]

Imprimerie : ROTOCENTRE348, rue Marcel Paul 45770 SARAN

Directeur de la publication : EMRE DEMİR

Rédacteur en chef : EMRE DEMİ[email protected]

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Page 16: Zaman France N°245 - FR

Les équipes turques de Galatasaray et de Fenerbahçe ont bénéfi cié d’un bon tirage pour les compétitions de la Ligue des cham-pions et de la Ligue Europa.

Championnats européens : les clubs turcs bien lotisEn Ligue des champions, Galatasaray s’en sort plutôt bien en héritant des Allemands de Schalke 04. Son ennemi juré du Fenerbahçe est, quant à lui, tombé sur l’équipe biélorusse du Bate Borisov en Ligue Europa.

FLORIAN GAMBIN PARISEn évitant les épouvantails de la Juventus de Turin, du F.C. Bar-

celone ou encore du Bayern de Muni-ch, Galatasaray, qui défi era les Alle-mands de Schalke 04 le 20 février prochain, a toutes les chances de se qualifi er pour les quarts de fi nale. Les réactions dans le camp allemand étaient à peu près identiques à celles dans le camp turc. Pour Jens Keller, l’entraîneur de Schalke, «il n’y a pas d’adversaire facile à ce stade de la compétition. C’est clair que je nous vois des chances d’atteindre les quarts de fi nale, si nous faisons les presta-tions nécessaires», a-t-il déclaré. Les Turcs ont tout intérêt à se méfi er de cette formation allemande qui peine en championnat (7e), mais qui montre un tout autre visage en Ligue des champions. Finissant premiers de leur poule devant les Anglais d’Arsenal, ils font partie des cinq équipes avec le PSG, Malaga, le Borussia Dortmund et la Juventus de Turin à toujours être invaincues dans la compétition. A l’extérieur, ils évoluent plutôt bien : en témoigne leurs succès contre Arsenal (2-0), et le Borussia Dortmund (2-0). La défense turque devra se méfi er du duo néerlandais Huntelaar/Afellay où le premier en est déjà à quatre réalisa-tions dans le tournoi. De son côté,

Fatih Terim pourra compter sur son co-meilleur buteur de l’épreuve, Bu-rak Yilmaz, qui a déjà frappé à six re-prises, ainsi que de la palette de joueurs dont il dispose, parmi les-quels, notamment, Felipe Melo, Em-manuel Eboué ou encore Hamit Altin-top. Nul doute que leurs bons résultats lors des matchs retours – trois matchs, trois victoires, dont une sur Manches-ter United – leur seront utiles.

Fenerbahçe a une bonne carte à jouerLà aussi, les jaunes et noirs ont évité le pire en ne tombant pas sur les An-glais de Chelsea, Tottenham ou les Espagnols de l’Atlético de Madrid. Confrontés aux Biélorusses du Bate Borisov, les Turcs ne devraient pas avoir trop de mal à se défaire de cette équipe, même si le match n’est pas gagné d’avance, car il faut le rappe-ler, cette formation a bien failli créer la surprise en Ligue des champions. Vainqueur de ses deux premiers matchs contre Lille (3-1), mais sur-tout contre le Bayern de Munich (3-1), on voyait bien l’un des deux favoris (Valence et Munich) passer à la trappe. Malheureusement pour eux, ce ne fut pas le cas, et même si Fener-bahçe dispose d’une attaque redou-table avec Moussa Sow et Dir Kuyt, leur tendance à ne pas commencer

les matchs tambour battant pourrait leur jouer un mauvais tour. De plus, les conditions climatiques risquent d’être rudes (terrain gelé, tempéra-tures négatives). Il faudra donc se garder d’y aller la fl eur au fusil et, au

contraire, veiller à rester sur ses gardes lors du premier match le 14 février en Biélorussie. S’ils restent concentrés et sérieux, ils ne devraient pas trop avoir de diffi cultés à écarter les Biélorusses de leur chemin.

Selon différents quotidiens turcs tels que Sabah et Fo-

tomac, l’actuel 3e du championnat de Turquie, le Besiktas d’Istanbul, serait intéressé par la venue lors du mercato hivernal des joueurs parisiens Nenê et Siaka Tiéné. Déjà, cet été, le club stambouliote avait essayé d’attirer le Brésilien, mais le Paris Saint-Germain avait refusé de céder son meilleur joueur de la saison précédente. Mais depuis quelques mois les choses ont bien évolué. Le milieu offensif de 31 ans ne ferait plus partie des plans de son entraîneur Carlo Ancelloti. Apparemment, selon les deux quotidiens, les négociations ont été entamées pour un éventuel transfert et les

dirigeants parisiens souhaite-raient inclure dans cette transac-tion leur latéral gauche ivoirien, Siaka Tiéné. Le Besiktas, quant à lui, n’a toujours pas donné sa ré-ponse, mais il est vrai qu’il cher-cherait à se renforcer dans ce secteur de jeu, et le profil de l’Ivoirien correspondrait à ses at-tentes. De plus, lors d’une inter-view donnée au journal Le Pari-sien, Siaka Tiéné a révélé qu’il ne pouvait plus rester au PSG : «Aujourd’hui, il est clair qu’on ne me fait pas confi ance. Je suis in-ternational ivoirien : il y a la Coupe d’Afrique des nations en janvier et le Mondial 2014 après. Je dois partir pour aller là où je pourrai jouer.» Pour le moment,

aucun accord n’a été trou-vé entre les deux clubs, mais sur le dossier Nenê, le Besiktas devrait accélérer les négociations, car le tout nouveau champion du monde des clubs, le club brésilien des Corinthians, a fait part de son intérêt pour le joueur. Un retour dans son pays natal n’est pas non plus à exclure pour le milieu of-fensif parisien. En outre, Carlo Ancelotti a récemment déclaré en conférence de presse : «J’ai 29 joueurs, peut-être certains vont partir.» Il reste maintenant à Leonardo, le directeur spor-tif du PSG et au Besiktas d’Istanbul de trouver au plus vite un accord.

Nenê et Tiéné intéressent le Besiktas d’Istanbul

Nenê (à droite), actuel joueur du PSG, intéresse le club turc du Besiktas d’Istanbul.


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