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20-Oct-14 1 Modélisation économétrique et prévision économique Introduction Une prévision est l’interprétation dans le futur d’une série d’observations effectuées à des dates fixes. Ces observations correspondent aux enregistrements des quantités de consommation ou de commandes de certains produits et sont généralement exprimées en effectifs ou en unités de mesures quelconques. On les appelle séries temporelles ou chronolgiques.

2014 modele economice

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Modélisation

économétrique et prévision

économique

Introduction

Une prévision est l’interprétation dans le futur d’une série d’observations effectuées à des dates fixes.

Ces observations correspondent aux enregistrements des quantités de consommation ou de commandes de certains produits et sont généralement exprimées en effectifs ou en unités de mesures quelconques.

On les appelle séries temporelles ou chronolgiques.

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• La Prévision économique est l'estimation,

généralement par des modèles et méthodes

économétriques, des valeurs actuelles ou futures

de grandeurs économiques.

• La prévision économique est toujours incertaine, et

aux estimations des valeurs futures sont toujours

associés des intervalles de confiance.

• L'incertitude sur les décisions politiques, les chocs

économiques (et les réactions en chaîne qui en

découlent) et l'ampleur des cycles économiques

rend l'exercice de prévision périlleux.

1. Pourquoi faire des prévisions ?

2. Un survol des techniques de prévision

3. Les étapes fondamentales de la prévision

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En gestion de production les prévisions

sont utiles pour :

– La gestion des stocks afin de savoir quand et

de combien approvisionner;

– Le calcul des besoins externes, afin d’établir

des règles de production;

– L’évaluation des charges des différents

postes de travail au sein de l’entreprise.

• Les données de consommations sont

généralement enregistrées sur des intervalles

de temps réguliers, semaines, mois, années,...

que l’on appelle des périodes.

• Une fois enregistrée, une série chronologique

est représentée sous forme de graphique. On

détermine alors à quel type de tendance celle-ci

obéit afin de déterminer la méthode de prévision

à appliquer.

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Un survol des techniques de prévision

• La production d’électricité dans un pays

Les ventes d’un produit

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Production de briques

Production de bière en Australie

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6

Graphique saisonnier

Nuage de points

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• Effet King Kong

Les étapes de la modélisation économétrique

Elles peuvent se résumer par les points suivants :

– Enoncé de la théorie ou des hypothèses

– Spécification du modèle mathématique de la théorie

– Spécification du modèle statistique ou économétrique

– Obtention des données

– Estimation des paramètres du modèle économétrique et interprétation des résultats

– Tests des hypothèses

– Prévision ou prédiction / Politique économique

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Exemple : Théorie keynésienne de la consommation

• Etape 1 : Enoncé de la théorie :

Selon Keynes, “La loi psychologique fondamentale […] c’est qu’en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent a accroitre leur consommation a mesure que leur revenu croit, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu”.

En bref, Keynes supposait que la propension marginale a consommer (PmC), c’est-à-dire le taux de variation de la consommation correspondent à une unité (par exemple un euro) de variation de revenu, est supérieure à zéro mais inferieure à 1.

L’hypothèse à tester est donc 0<PmC<1.

Etape 2 : Spécification du modèle mathématique de la

consommation : On peut considérer une relation linéaire

• R : variable explicative ou indépendante

• C : variable à expliquer ou dépendante

• la relation (1) est dite exacte ou déterministe

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• Etape 3 : Spécification du modèle économétrique de consommation :

Si l'on pouvait obtenir des données sur la dépense de consommation et sur le revenu disponible d'un échantillon par exemple de 500 ménages français, et si on portait ces données sur un graphique, on s'attend à obtenir un nuage de points plutôt qu'une relation simple et exacte (càd une droite parfaite). L'économètre incorpore un terme d'erreur pour permettre l'inexactitude:

u : pertubation ou terme d’erreur

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• Etape 4 : L’obtention des

données : Par exemple, on

dispose de la dépense de

consommation trimestrielle

des ménages en France

depuis 2000 et du produit

intérieur brut sur la même

période, comme mesure du

revenu global.

• Etape 5 : Estimation du

modèle économétrique :

les méthodes d’estimation

seront présentées dans

les chapitres suivants. En

utilisant la méthode des

moindres carrées, on

obtient la fonction de

consommation estimée

suivante :

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• Etape 6 : Les tests d'hypothèses :

Dans cet exemple, la PmC est d’environ 0,75. On peut aussi utiliser l'induction statistique : construction d'intervalle de confiance pour les paramètres.

• Etape 7 : Prévision ou prédiction :

Si le modèle choisi ne rejette pas la théorie ou l'hypothèse sous-jacente, on peut l'utiliser pour prédire les valeurs futures de la variable dépendante sur la base de la valeur future de la variable explicative.

Classification des techniques de prévision

Les méthodes sont regroupées en catégories, de la

façon suivante:

– les approches basées sur le jugement, ou informelles;

– les méthodes extrapolatives ou univariées;

– les méthodes explicatives ou causales;

– les méthodes systémiques et économétriques.

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Classification des techniques de prévision

Afin de pouvoir mieux comprendre la portée de ces

méthodes sont mentionnés un exemple typique

d'application de chaque méthode ainsi que l'horizon (ou

les horizons) de prévision recommandé pour l'utilisation

de chaque méthode (TCT: très court terme, CT: court

terme, MT: Moyen terme, LT: long terme).

Les méthodes peuvent être combinées. C'est d'autant

plus pertinent de recourir aux combinaisons lorsque les

méthodes sont jugées complémentaires et qu'il existe

une grande incertitude sur le meilleur modèle à

employer.

Les méthodes informelles

Les méthodes informelles ou de jugement (judgemental)

sont très répandues dans le monde de l'entreprise.

Plus généralement, elles sont particulièrement utiles

dans toutes les applications caractérisées par une

information quantitative déficiente (données non

mesurables, peu fiables ou trop peu nombreuses) alors

qu'un certain nombre de connaissances, d'informations

qualitatives sont disponibles.

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Principales méthodes informelles:

• Réunions d'experts

• Planification, politique de prix (évolution des ventes, du

budget promotionnel); horizon: CT,MT, LT

• Confrontation des forces des ventes (sales force

composite). Exemple: évolution des ventes pour

l'ensemble d'une firme qui vend différents produits);

horizon: CT ou MT

• Développements de scénarios. Ex: déchets produits par

une firme, une région; horizon: MT ou LT

• Approche Delphi. Variables qualitatives, planification,

politique de prix; horizon: CT, MT, LT

Les méthodes extrapolatives

• Les méthodes extrapolatives utilisent les observations

quantitatives du passé de la variable pour prédire son

futur. Autrement dit: ωt = (Y0,...,Yt − 2,Yt − 1,Yt).

• Elles sont utilisées principalement pour la prévision à

court terme ainsi que lorsque des variables explicatives

ne sont pas disponibles ou manquent de fiabilité.

• Elles permettent notamment de modéliser l’inertie propre

à de nombreuses variables économiques.

• Des informations contextuelles concernant le

phénomène étudié permettent en général d'améliorer

l'application des méthodes extrapolatives.

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Principales méthodes extrapolatives ou univariées

• Prévision naïve. Phénomène incertain à prévoir (ex:

prévision du cours d'une action); horizon : TCT ;

• Lissage exponentiel (simple, double, adaptatif, amorti,

etc.). Séries courtes, de nature industrielle,

microéconomique, de fréquence mensuelle ou

trimestrielle (ex: production du secteur textile au cours

des trois prochains mois); horizon : TCT / CT ;

• Courbes de croissance (régression linéaire, logistique,

Gompertz, etc.). Séries annuelles, peu cycliques, assez

régulières(ex: cycle de vie d'un produit); horizon: MT /

LT;

Les méthodes les plus courantes sont :

1) Méthodes des moyennes mobiles. Un certain nombre n de périodes étant fixé, les prévisions correspondent à la moyenne des n périodes antérieures;

2) Méthode de lissage exponentiel. C’est une méthode qui prend en compte la prévision de la période antérieure. La prévision pour la période n est une moyenne pondérée de la prévision et de la valeur réelle de consommation à la période n − 1;

3) Méthode de la droite de régression linéaire. Dans ce cas la courbe des prévisions est la droite de régression linéaire des consommations réelles (variable Y ) sur le temps (variable X).

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Méthode des moyennes mobiles

• Son principe est simple : un nombre n de périodes étant choisi, on remplace chaque valeur par la moyenne de cette valeur et des n − 1 valeurs la précédant.

• Son avantage est qu’elle atténue les fluctuations brutales des consommations tout en préservant la tendance générale de la courbe.

• Toutefois lorsque n est trop grand, cette méthode a l’inconvénient de cacher les éventuels changements de tendance survenus au cours du temps.

• Exemple : Une usine

a enregistré sa

consommation en m3

de bois sur les 12

mois de l’année et a

obtenu la série

chronologique

suivante.

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Il est préférable de représenter ces deux séries de données

sur un même graphique.

Année Consommation

Yi Somme (n=3)

Moyenne mobile (n=3)

1995 4 NA NA

1996 6 NA NA

1997 5 NA NA 1998 3 4+6+5=15 15/3 = 5

1999 7 2000 NA

Moyenne mobile - Exemple

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Année Consommation

Yi Somme (n=3)

Moyenne mobile (n=3)

1995 4 NA NA

1996 6 NA NA

1997 5 NA NA 1998 3 4+6+5=15 15/3 = 5

1999 7 6+5+3=14 14/3=4 2/3 2000 NA

Moyenne mobile - Exemple

Moyenne mobile - Exemple

Année Consommation

Yi Somme (n=3)

Moyenne mobile (n=3)

1995 4 NA NA

1996 6 NA NA

1997 5 NA NA 1998 3 4+6+5=15 15/3=5.0

1999 7 6+5+3=14 14/3=4.7 2000 NA 5+3+7=15 15/3=5.0

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Moyenne mobile - Exemple

95 96 97 98 99 00 Année

Consommation

2

4

6

8

Valeur

actuelle

Prévision

Méthode de lissage exponentiel

• Notons Dn la valeur réelle de la consommation enregistrée pour la période n et Pn la valeur de la prévision pour cette période.

• La valeur de Pn est égale à la valeur Pn−1 à laquelle on ajoute ”une partie” de l’´ecart Dn−1 − Pn−1. Cet partie dépend d’un coefficient multiplicateur compris entre 0 et 1, appelé coefficient de lissage que l’on choisit à l’avance.

Pn = Pn−1 + (Dn−1 − Pn−1) .

• On peut aussi définir cette prévision en disant que Pn est la moyenne pondérée de Dn−1 et de Pn−1 en affectant à la première valeur le poids et à la seconde, le poids 1 − . On a alors l’expression équivalente :

Pn = Dn−1 + (1 − )Pn−1 .

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• On convient que la première valeur d’estimation P1 est toujours une moyenne mobile. (Toute autre valeur pourrait être choisie pourvue qu’elle estime la valeur réelle avec une faible erreur).

• Sur l’exemple précédent, la période 1 correspondra au troisième mois avec P1 = 581.

• Choisissons par exemple = 0, 2.

• On a ensuite :

P2 = D1+(1− α)P1 = 0, 2×567+0, 8×581 = 578, 2

puis

P3 = D2+(1− α)P2 = 0, 2 × 765 + 0, 8 × 578, 2 = 615, 56.

Les valeurs arrondies à l’unité sont alors :

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• Les données effectives et les prévisions

par lissage exponentiel sont représentées

dans le graphique suivant.

• Ces courbes montrent que le lissage

exponentiel peut parfois atténuer très

fortement les fluctuations observées dans

la réalité.

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• Plus le coefficient de lissage est grand, plus on

tient compte des estimations récentes.

• Plus précisément, l’influence d’un résultat

antérieur sur le calcul de la prévision décroît

exponentiellement au cours du temps. La

méthode tient son nom de cette propriété.

• Le choix du coefficient de lissage est arbitraire.

Dans la pratique on retient celui qui minimise

l’erreur de prévision.

Pt = Pt-1 + (At-1 - Pt-1)

Année Consom.

Prévision P t ( α = 0.10)

20082008 180180 175.00 (175.00 (connueconnue))

20092009 168168 175.00 + 175.00 + 00.10(180 .10(180 -- 175.00) = 175.50175.00) = 175.50

20102010 159159 175.50 + 175.50 + 00.10(168 .10(168 -- 175.50) = 174.75175.50) = 174.75

20112011 175175 174.75 + 174.75 + 00.10(159 .10(159 -- 174.75) = 173.18174.75) = 173.18

20122012 190190 173.18 + 173.18 + 00.10(175 .10(175 -- 173.18) = 173.36173.18) = 173.36

20132013 NANA 173.36173.36 + + 00.10.10(190(190 -- 173.36173.36) = 175.02) = 175.02

175.00 +175.00 +

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Poids

Interval t-1

Interval t-2

(1 - )

Interval t-3

(1 - )2

= 0,10

= 0,90

10% 9% 8,1%

90% 9% 0,9%

Pt = At - 1 + (1- ) At - 2 + (1- )2At - 3 + ...

Les typologies de séries chronologiques

L’observation de la représentation graphique des historiques de consommation peut montrer l’existence de divers types de séries chronologiques :

– Lorsque les consommations varient de façon peu irrégulière en maintenant une allure horizontale, on parle de série constante ;

– Lorsque les consommations varient périodiquement de façon très significative, on parle de série cyclique. Mais si la période du cycle est annuelle, on parle alors de série saisonnière ;

– Lorsque les consommations varient en prenant une allure générale croissante ou décroissante, on parle de série à tendance.

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PRÉVISIONS PAR LA MÉTHODE DES

MOINDRES CARRÉES

Cette méthode utilise généralement trois valeurs

pour estimer la prévision des consommations

d’une période à venir :

Pn = TnCnRn

avec Pn = prévision des consommations,

Tn = tendance de la période ;

Cn = coefficient cyclique ;

Rn = valeur résiduelle de la période.

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Calcul de la tendance

La méthode des moindres carrés est celle qui

permet déterminer, grâce à des formules

mathématiques, l’équation linéaire de la droite

de tendance ou droite des moindres carrés :

Tn = an + b

• Pour la représenter sur un repère orthonormé,

on place sur l’axe des abscisse X les périodes

dans le temps (années, trimestres, mois…) et

sur l’axe des ordonnée Y les consommations en

nombre d’unités.

• Le calcul des valeurs de a et b se fait par

l’application des formules suivantes :

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N

na

N

Db

nnN

DnnDNa

n

nn

22

Avec:

N = nombre total de périodes de la série;

n = indice de la période;

Dn = consommation de la période n.

Ci-dessous nous avons les prévisions de consommation

de farine dans une boulangerie :

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Nous obtenons le résultat suivant :

La représentation graphique du résultat est la

suivante :

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• Les données {(xi, yi), i = 1, . . . , n} peuvent être

représentées par un nuage de n points dans le plan (x,

y), le diagramme de dispersion.

• Le centre de gravité de ce nuage peut se calculer

facilement : il s’agit du point de coordonnées

n

i

i

n

i

i yn

xn

yx

11

1,

1,

• Rechercher une relation entre les variables X et Y

revient à rechercher une droite qui s’ajuste le mieux

possible à ce nuage de points. Parmi toutes les droites

possibles, on retient celle qui jouit d’une propriété

remarquable : c’est celle qui rend minimale la somme

des carrés des écarts des valeurs observées yi à la

droite

yi = axi+b.

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• Si i représente cet écart, appelé aussi résidu, le principe

des moindres carrés ordinaire (MCO) consiste à choisir

les valeurs de a et de b qui minimisent

n

i

ii

n

i

i baxyE

1

2

1

2

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29

Evaluation de la qualité de la régression

• Pour mesurer la qualité de l’approximation d’un nuage

(xi, yi) i=1..n par sa droite des moindres carrés (aprés

tout on peut toujours faire passer une droite par

n’importe quel nuage !), on calcule son coefficient de

corrélation linéaire défini par

• rxy c’est un nombre compris entre −1 et +1, qui vaut +1

(resp. −1) si les points du nuage sont exactement

alignés sur une droite de pente a positive (resp.

négative).

• Ce coefficient est une mesure la dispersion du nuage.

yx

xyxy

ssr

cov

y. de moyenne laest 1

x;de moyenne laest 1

y; de ecart typel'est 1

x;de ecart typel'est 1

1cov

1

1

1

2

1

2

1

N

i

i

N

i

i

N

i

iy

N

i

ix

i

N

i

ixy

yN

y

xN

x

yyN

xxN

yyxxN

xy

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• On considère que l’approximation d’un nuage par sa

droite des moindres carrés est de bonne qualité lorsque

|rxy| est proche de 1 (donc rxy proche de +1 ou de −1) et

de médiocre qualité lorsque |rxy| est proche de 0.

• En pratique on estime souvent la régression acceptable

lorsque

2

3xyr

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31

• Parfois on préfère calculer non plus rxy mais son carré

noté R2 = rxyrxy car on a la relation suivante :

qui exprime que la dispersion totale de Y (DT) est égale

à la dispersion autour de la régression (DA) plus la

dispersion due à la régression (DR).

Or on peut vérifier que l’on a R2 = DR / DT , c’est-`a-dire

que le R2 représente la part de la dispersion totale de Y

que l’on peut expliquer par la régression.

• Ainsi si l’on obtient une valeur de R2 = 0,86 (et donc r =

0,92), cela signifie que la modélisation par la droite des

moindres carrés explique 86% de la variation totale, ce

qui est un très bon résultat.

n

i

n

ii

n

iiii yyyy yy

1 1

2

1

2

2

• Cependant, même avec un R2 excellent (proche de 1),

notre modèle linéaire peut encore être rejeté.

• En effet, pour être assuré que les formules données (a

et b) fournissent de bonnes estimations de la pente et

de l’ordonnée à l’origine de la droite de régression, il est

nécessaire que les résidus i soient indépendant et

distribués aléatoirement autour de 0.

• Ces hypothèses ne sont pas forcément faciles à vérifier.

Un tracé des résidus et un examen de leur histogramme

permet de détecter une anomalie grossière mais il faut

faire appel à des techniques statistiques plus élaborées

pour tester réellement ces hypothèses (ce que nous ne

ferons pas ici).

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Prévisions

• Si y = ax +b est la droite des moindres carrés d’un

nuage de points (xi, yi)i=1..n , on appelle valeurs prédites

de y par le modèle les valeurs yi := axi +b.

• On utilise notamment ces valeurs pour faire des

prévisions : si les xi sont des dates successives, x1 < .. .

< xn, la valeur prédite pour y à une date future xn+1 est

simplement yn+1 = axn+1+ b.

• Notons cependant que s’il peut sembler naturel d’utiliser

une valeur prédite pour compléter les données initiales

dans l’intervalle des valeurs de X, on se gardera de

prédire sans de multiples précautions supplémentaires

des valeurs de Y en dehors de cet intervalle. En effet il

se peut que la relation entre X et Y ne soit pas du tout

linéaire mais qu’elle nous soit apparue comme telle à tort

parce que les xi sont proches les uns des autres.

Remarques

• Dans le calcul de la droite des moindres carrés, les

variables X et Y ne jouent pas des rôles

interchangeables. La variable dépendante Y prend,

comme son nom l’indique, des valeurs qui dépendent de

celles de X.

• On appelle donnée éloignée un point du nuage situé à

l’écart. S’il est éloigné dans la direction de y, il lui

correspondra un important résidu. S’il est éloigné dans la

direction des x, il peut présenter un très petit résidu et en

même temps avoir une grande influence sur les valeurs

de a et b trouvées.

• On appelle donnée influente un point du nuage dont

l’oubli conduirait à une droite des moindres carrés bien

différente. C’est souvent le cas des données éloignées

dans la direction des x.

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Exercice 1

• Pour étudier les problèmes de malnutrition dans un pays

asiatique, on a calculé le poids moyen par âge d’un

échantillon de 2400 enfants répartis uniformément en 12

classes d’âge. On a obtenu les données suivantes :

âge: 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; 9; 10; 11; 12

poids : 4,3; 5,1; 5,7; 6,3; 6,8; 7,1; 7,2; 7,2; 7,2; 7,2; 7,5; 7,8

• 1. Un statisticien pressé a fait calculer par sa machine la

droite des moindres carrés pour ces données et a trouvé

la relation poid = 4, 88 + 0, 267age. S’est-il trompé ?

• 2. A votre avis, quelle est la pertinence de son modèle ?

• 3. Calculer puis tracer les résidus. Vous constaterez que

deux résidus successifs sont beaucoup plus souvent du

même signe que du signe opposé (ceci n’est pas

compatible avec le fait qu’ils soient supposés

indépendants).

Exercice 2

• L’une des rares lois que l’on a pu mettre en évidence en

Ecologie est la relation existant entre le nombre N

d’espèces présentes dans un habitat donné (bien

délimité) et la surface S de cet habitat. On considère

généralement que cette relation est de la forme

N = ASB (2.1)

où A et B sont deux constantes.

• Afin de vérifier cette relation pour les plantes présentes

dans une prairie, on a effectué les mesures indiquées

dans le tableau suivant.

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Nous avons représenté sur la deuxième figure les valeurs

de N* = ln(N) en fonction de celles de S* = ln(S).

On voit que la régression linéaire de N* sur S* a donné :

N* = 0, 2199 S* + 1, 7432 avec R2 = 0, 9684 (2.2)

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35

1.Pourquoi n’a-t-on pas effectué directement une

régression linéaire de N sur S ? Expliquez l’intérêt de

cette transformation des données.

2. Que représente R2 et que peut-on déduire de sa valeur ?

3. A partir de la régression linéaire (2.2), calculer les

constantes A et B de la relation (2.1).

4. Quelle valeur N* ce modèle linéaire prédit-il pour S* =

ln(128) ? En comparant avec la valeur de S* observée,

calculer le résidu en ce point.

5. Quelle valeur N* ce modèle linéaire prédit-il pour S* =

ln(100) ? En déduire le nombre d’espèces pouvant

coexister dans un habitat de surface S = 100, selon ce

modèle.

Calcul du coefficient cyclique Lorsque l’observation d’une série chronologique révèle

des variations cycliques, il est judicieux de prendre en considération ces dernières dans le calcul des prévisions. Ces variations peuvent êtres justifiées par :

– La saison : (climat, rentrée scolaire, vacances scolaires…). Un vendeur de glace observera une augmentation de ses ventes durant les saisons sèches. De même, le vendeur de fournitures scolaires observera un pic de ses ventes durant les périodes de rentrée scolaire.

– Un planning de maintenance : (fréquences de révision…) durant la période de révision d’un équipement, la consommation des pièces de rechange gérés dans les magasins subira une augmentation ;

– Un événement du calendrier : (fête religieuse, fête nationale, fête des mères, journée internationale de la femme…) les besoins en textile augmentent durant ces périodes de l’année.

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Le coefficient cyclique est une valeur numérique et estimée en pourcentage. Il correspond à une variation cyclique croissante ou décroissante d’une série chronologique.

Lorsqu’il représente une variation observée une fois tous les ans, il porte le nom de coefficient saisonnier.

Lorsqu’une saison couvre plusieurs périodes de la série chronologique, un coefficient unique peut être calculé pour la saison. Il porte alors le nom de coefficient de saisonnalité et s’applique uniquement sur les périodes correspondantes de cette saison.

Traditionnellement, les calculs des coefficients

saisonniers Cs1 et de saisonnalité Cs2 se font

par l’application des formules suivantes :

Cs1 = Consommation de la période /

Consommation moyenne de la série de données

Cs2 = Consommation moyenne de la saison /

Consommation moyenne de la série de données

Page 37: 2014 modele economice

20-Oct-14

37

Dans le tableau ci-dessus, les saisons ont été découpées

en trimestres.

L’indice de saisonnalité du trimestre s’appliquera

uniquement aux mois dudit trimestre.

Calculons ici les prévisions des mois de février et avril de

l’an n+1. L’indice du mois de février est 12+2=14. Celui du

mois d’avril est 12+4=16

Page 38: 2014 modele economice

20-Oct-14

38

Prévision du mois de février n+1= P14 =

(0,402x14 + 70,303) x 96%

• Prévision du mois d’avril n+1 = P16 =

(0,402x16 + 70,303) x 110%

Utilisation du facteur résiduel

Comme son nom l’indique, le facteur résiduel représente l’influence que pourrait avoir sur les consommations à venir l’ensemble des évènements inhabituels voire totalement imprévisibles.

Il pourrait s’agir d’une catastrophe humanitaire, d’une grève, de l’arrivée de nouveaux concurrents qui d’une manière générale provoquerait un hausse ou une baisse de la demande par rapport aux prévisions.

Le facteur résiduel est lui aussi exprimé en pourcentage. Son estimation et sa publication sont faits par des organismes spécialisés à l’approche de l’événement perturbateur. Par conséquent, il ne peut être utilisé au moment du calcul des prévisions. Il est pris en compte plus tard lors de l’ajustement des prévisions, afin de les ramener à des proportions raisonnables par rapport à la situation vécue.

Page 39: 2014 modele economice

20-Oct-14

39

PRÉVISIONS PAR LA MÉTHODE DE

CONSOLIDATION DES BESOINS PRÉVISIONNELS

Pour un système en réseau dans lequel il y a un magasin principal qui ravitaille un nombre habituel de magasin secondaires, les prévisions des consommations se font au niveau de chaque magasin secondaire suivant les méthodes courantes.

Une fois les besoins prévisionnels exprimés, ils sont tous envoyés au magasin principal.

La somme des besoins prévisionnels des magasins secondaires représente alors les prévisions de consommation pour le magasin principal.

Le tableau ci dessous montre un exemple de

consolidation des besoins prévisionnels.

Page 40: 2014 modele economice

20-Oct-14

40

LES METHODES QUANTITATIVES DE PREVISIONS

Une série chronologique se décompose en trois éléments de base:

• la tendance à long terme ou trend. Elle correspond à un mouvement conjoncturel non saisonnier qui traduit l'évolution à long terme de la variable mesurée. On y ajoute parfois un mouvement cyclique de la périodicité et d'amplitude variables qui fluctuent autour de ce trend.

• les variations saisonnières sont des fluctuations périodiques qui se produisent régulièrement tous les mois, trimestres ou années. Par exemple, dans le cas des ventes mensuelles d'un produit, des coefficients saisonniers peuvent être définis pour chacun des mois de l'année.

• Les aléas ou variations résiduelles ou accidentelles sont des fluctuations de type aléatoires, en général de faible amplitude. Elles peuvent traduire des ventes exceptionnelles ou des éléments perturbateurs non permanents.

Les trois composantes d'une série chronologique

Tendance àlong terme

Composantesaisonnièrepériodique

Ventesréeles

temps

amplitudes desobservations

Page 41: 2014 modele economice

20-Oct-14

41

Les modèles additif et multiplicatif

• La décomposition d'une série temporelle

en trois composantes principales doit

permettre de bâtir un modèle théorique

proche des réalisations passées.

• Pour cela, il faut définir le type de modèle

représentatif de l'évolution de la chronique

observée.

Le modèle additif

Soient:

• dt mouvement extra-saisonnier;

• ct mouvement saisonnier périodique et

indépendant de dt;

• et mouvement accidentel de faible

amplitude.

Page 42: 2014 modele economice

20-Oct-14

42

• Le schéma additif consiste à représenter une chronique par la sommation de trois composantes indépendantes.

Les valeurs observées sont égales à

dt + ct + et

• L'évolution de la tendance dt et de la saisonnalité des ventes ct sont tout d'abord définis.

Les aléas sont déduits de la différence entre les ventes réalisées et la somme (dt + ct).

Le modèle additif

S t

S t

Tendance àlong terme

temps

amplitudes desobservations

t t + 1 période

S t constant

Page 43: 2014 modele economice

20-Oct-14

43

Le modèle additif

Dans un modèle de type additif, les différentes composantes sont exprimées de la façon suivante :

1. Le mouvement conjoncturel

• Il correspond à la tendance à long terme de la série. Il permet d’analyser l’évolution fondamentale de la chronique, qui dans certains cas, pourrait avoir une forme hyperbolique ou exponentielle.

• L’hypothèse d’un trend linéaire est représentée par l’équation d’une droite temporelle : dt = t + β.

• La variable t exprime le temps en mois. La tendance dt peut évidemment être croissante ou décroissante suivant la valeur du coefficient .

2. Le mouvement saisonnier ct se rajoute chaque mois a la tendance.

3. Le mouvement accidentel est représenté par la différence entre les ventes réelles et le modèle défini par l’expression (dt + ct).

Cet écart suit fréquemment une loi normale de moyenne nulle.

La série peut donc se représenter par l’équation suivante :

yt = t +β + ct +et

pour chaque mois t.

Page 44: 2014 modele economice

20-Oct-14

44

Le modèle multiplicatif

• Ce schéma consiste à représenter une chronique

par la sommation de la tendance, de la

composante accidentelle et de la composante

saisonnière, qui cette fois-ci dépend de la

tendance.

Les ventes observées sont égales à dt + ct + et.

• La composante saisonnière est proportionnelle a

la tendance des observations, ce qui permet

d’écrire ct = t dt .

• Ce qui donne l’équation suivante :

yt = dt + t dt + aléas = dt (1+t) + aléas

Le modèle multiplicatif

S t

S t fonction de

la tendance

Tendance à

long terme

S t

temps

amplitudes des

observations

t t + 1 période

Page 45: 2014 modele economice

20-Oct-14

45

ESTIMATION DU MOUVEMENT EXTRA-SAISONNIER

Un mouvement extra-saisonnier de type linéaire est estimé à l'aide d'une technique de lissage, la méthode de la moyenne mobile.

La moyenne mobile est définie chaque mois par la moyenne arithmétique des valeurs mesurées.

Elle évolue à chaque nouvelle donnée introduite.

Méthode de résolution

• Un historique des ventes établi sur quatre

ans de 2005 à 2008, est pris comme

exemple.

• Le calcul débute en prenant comme

première moyenne mobile la moyenne

des ventes de l'année 2005.

• Puis, à partir de l'année 2006, les

moyennes de chaque mois sont

calculées.

Page 46: 2014 modele economice

20-Oct-14

46

• Soient yi les ventes observées et M0 la

moyenne arithmétique des ventes de l'année

2005.

• Les moyennes mobiles pour chacun des mois

suivants sont égales à:

• Pour le mois k :

2

101

yyM

3

2102

yyyM

1

...210

k

yyyyM kk

• La moyenne mobile d'une mois k peut

s'exprimer en fonction de la moyenne

mobile du mois précédent par la formule :

• La suite des moyennes mobiles M0, M1,

M2, M3, … permet de décrire la tendance

des ventes à long terme.

1

1

k

yMkM kkk

Page 47: 2014 modele economice

20-Oct-14

47

• Pour "affiner" la courbe des moyennes

mobiles, un lissage par la méthode des

moindres carrés est effectué.

• La courbe des ventes peut aussi

directement être lissée avec cette

méthode.

On pose :

• i = numéro du mois (les abscisses xi);

• yi = valeurs à lisser (moyennes mobiles ou ventes);

• Xi = , avec = moyenne de la suite des mois observés;

• Yi = , avec = moyenne des valeurs observées sur la période.

L'objectif est d'expliquer de façon linéaire les valeurs de yi par la variable temps.

xxi x

yyi y

Page 48: 2014 modele economice

20-Oct-14

48

Les formules suivantes sont appliquées :

• cov(xy) = covariance des (xy);

• var(x) = variance des (x) .

La droite des moindres carrés est représentée

par l'équation .

)var(

)cov(

2 x

xy

X

YX

ii

iii

xy

idi

• Pour tester la qualité de l'ajustement linéaire, le

coefficient de détermination R2 est défini :

avec

• Plus des valeurs de R2 proches de 1, plus

l'ajustement sera correct. Des valeurs inférieures

à 0,50 prouveront une mauvaise qualité de la

représentation linéaire.

2R

)var(

)cov(

2 y

xy

Y

YX

ii

iii

Page 49: 2014 modele economice

20-Oct-14

49

Estimation des coefficients saisonniers

• Les coefficients saisonniers ct sont définis

pour chaque mois de la période étudiée.

• En prenant la période de 2006 à 2008 qui

correspond à 36 mois de ventes, on

détermine la différence entre les ventes yi

observées et l'ordonnée de la tendance

di = (i + ) pour le mois i.

• L'écart saisonnier des ventes par rapport au

trend linéaire est obtenu de cette manière.

• Si le modèle additif convient, il est

possible d'appliquer pour chaque mois une

valeur moyenne ct de saisonnalité des

ventes.

• Ces coefficients mensuels sont retenus

pour établir des prévisions de ventes.

Page 50: 2014 modele economice

20-Oct-14

50

Prévisions de ventes

• Un modèle théorique est construit d'après

les coefficients définis précédemment.

• Puis en partant de la fin de l'année 2005, il

est possible d'établir des prévisions de

ventes pour les années 2006 à 2008.

• Pour tester la validité du modèle utilisé, les

écarts i entre les prévisions et les

réalisations connues sont calculés.

• Une erreur moyenne est égale à

étant le nombre de degrés de liberté,

=(nombre de mois - 2).

• Il est possible de vérifier que la loi de

distribution de ces écarts suit une loi

normale.

• Les prévisions obtenues par le calcul

seront à situer dans une fourchette de 2

pour un intervalle de confiance à 95%.

,

2i

Page 51: 2014 modele economice

20-Oct-14

51

Le modèle exponentiel de Holt et Winters

• C'est le modèle le plus utilisé dans les entreprises

pour l'établissement des prévisions de ventes à

court terme (six mois à un an).

• Il a comme avantage de se recalculer de façon

itérative après chaque nouvelle réalisation.

• Les réajustements sont successivement effectués

en fonction des écarts entre prévision et

réalisation, ce qui explique l'adaptation du modèle

de façon exponentielle.

• Ce modèle fait intervenir un nouveau facteur qui

est la variation dans le temps de la tendance des

ventes, i.

Principe du modèle

• Une prévision de vente est établie pour le

mois i. Elle est comparée un mois plus

tard à la réalisation effective de yi.

• Les coefficients saisonniers ci sont alors

estimés. Pour cela, dans le cas d'un

modèle additif, on effectue la même

démarche qu'au paragraphe Estimation

des coefficients saisonniers.

Page 52: 2014 modele economice

20-Oct-14

52

• Dans le cas d'un modèle multiplicatif, la

saisonnalité varie proportionnellement à la

tendance di.

Comme l'on a vu précédemment, il est

noté que :

yi = di +idi = di(1+i)

et en posant

i = (1+i) = coefficients saisonniers,

il en est déduit

yi = idi.

• Les coefficients saisonniers des deux

dernières années sont calculés d'après la

formule

• Ils se définissent par le rapport entre

chacune des ventes réelles et l'ordonnée

de la droite de tendance de chaque mois.

• On détermine alors un coefficient mensuel

moyen en vérifiant auparavant si les

phénomènes saisonniers ont une

périodicité annuelle.

i

iid

y

Page 53: 2014 modele economice

20-Oct-14

53

• Puis le modèle est initialisé avec une valeur de tendance d0 et une valeur de variation de tendance 0.

• Les valeurs de la tendance rectifiée d1 sont définis à l'aide de la relation suivante:

di = di-1 + i-1 + ai.

• i est l’écart entre la prévision et la réalisation du mois i.

• Holt et Winters ont détermine une autre formule :

i = yi – ci(di-1 + i-1) ,

yi étant les ventes du mois i.

• Le coefficient de lissage a permet de pondérer l’écart constaté entre prévisions et réalisations.

• Il varie en fonction d’éléments externes non quantifiables, comme la connaissance du marché et du produit.

• Il permet aussi de rendre l’influence du passé récent plus ou moins forte pour l’établissement de nouvelles prévisions.

• Il est généralement choisi une valeur de a comprise entre 0,1 et 0,3.

Page 54: 2014 modele economice

20-Oct-14

54

• Ensuite, les variations de tendance pour le

mois i sont exprimées à l’aide de l’expression

i = i-1 + bi ,

• où b est un second coefficient qui permet de

prendre en compte la fréquence de variation

de la chronique. Sa valeur est fixé à environ

0,1.

Conclusion

• Dans le cas d’un modèle multiplicatif, la

prévision d’un mois i sera établie par la

formule ci(di-1 + i-1) et dépendra des

valeurs calculées au mois précédent (i-1).

Page 55: 2014 modele economice

20-Oct-14

55

Exemple

• Une entreprise fabriquant des produits à forte valeur ajoutée et à cycle de fabrication longue a conservé sur son système informatique un historique de deux années de facturations sur la gamme de ses produits les plus vendus (50% du chiffre d’affaires).

• Le niveau de service clients est assez mauvais pour cette gamme de produit. Un audit détaillé a permis d’identifier que le problème majeur provenait du système de calcul des prévisions de ventes.

• Pour pallier à ce dysfonctionnement conduisant à une impossibilité de planifier correctement la production, l’entreprise s’est vue forcée à court terme d’augmenter ses stocks de 30%.

• Pour lui permettre rapidement de réduire à

nouveau ses coûts de stockage, il a été

décidé de revoir totalement le système

actuel de prévision des ventes.

• Il faudra d'abord tester la validité d'une ou

de plusieurs méthodes de prévisions sur

cette gamme de produits.

• L'historique des ventes mensuelles pour

deux années, 2007 et 2008, est le suivant:

Page 56: 2014 modele economice

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56

Mois Ventes (k€)

Année 2007 Année 2008

Janvier 890 895

Février 1 115 1 179

Mars 1 280 1 315

Avril 1 328 1 452

Mai 1 253 1 325

Juin 1 124 1 202

Juillet 1 192 1 175

Août 876 933

Septembre 1 401 1 412

Octobre 1 501 1 528

Novembre 1 065 1 171

Décembre 976 1 012

Solution

• L'évolution de la chronique sur 24 mois de 2007 à

2008 est représenté graphiquement ci-dessous.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112131415161718192021222324

k€

Page 57: 2014 modele economice

20-Oct-14

57

Estimation des composantes saisonnières

• À présent, les composantes saisonnières sont déterminées en partant sur la base d'un modèle multiplicatif.

• Pour simplifier, il est possible de calculer les moyennes arithmétiques des ventes pour chaque année et de définir le rapport entre la vente de chaque mois et cette moyenne.

• C'est une manière simple qui permet de déterminer les coefficients saisonniers ci, mais à n'effectuer que dans les cas où les ventes des mois "extrêmes" (janvier et décembre) ne s'écartent pas trop de la moyenne.

Le tableau ci-dessous représente ces différents calculs.

Année Numéros de mois

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

2007 Ventes

yi

890 1 115 1 280 1 328 1 253 1 124 1 192 876 1 401 1 501 1 065 976

Saison.

Ci

0,76 0,90 1,10 1,14 1,07 0,96 1,02 0,75 1,20 1,29 0,91 0,84

Moyenne : 1 167

2008 Ventes

yi

895 1 179 1 315 1 452 1 325 1 202 1 175 933 1 412 1 528 1 171 1 012

Saison.

Ci

0,74 0,97 1,08 1,19 1,09 0,99 0,97 0,77 1,16 1,26 0,96 0,83

Moyenne : 1 217

Page 58: 2014 modele economice

20-Oct-14

58

• Il est cependant plus rigoureux de décrire

la tendance en effectuant un lissage par la

méthode des moindres carrés.

• La droite de tendance a l'équation suivante:

di = i + pour chaque mois i,

avec = 4,153 et = 1 139,76 .

• D'autre part, un modèle multiplicatif permet

d'écrire yi = idi , yi représentant les ventes

réelles et di la valeur de la droite de

tendance pour le mois i.

• Les coefficients saisonniers en sont

déduits :

• Le tableau suivant représente les calculs

effectués.

i

iid

y

Page 59: 2014 modele economice

20-Oct-14

59

Année Numéros de mois

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

2007 Ventes yi 890 1 115 1 280 1 328 1 253 1 124 1 192 876 1 401 1 501 1 065 976

tendance di 1 144 1 148 1 152 1 156 1 161 1 165 1 169 1 173 1 177 1 181 1 185 1 190

2008 Ventes yi 895 1 179 1 315 1 452 1 325 1 202 1 175 933 1 412 1 528 1 171 1 012

tendance di 1 190 1 194 1 198 1 202 1 206 1 210 1 215 1 219 1 223 1 227 1 231 1 235

L'équation de tendance est di = 4,153 i + 1 139,76.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1516 17 18 19 20 2122 23 24

Ventes

Tendance

k€

Page 60: 2014 modele economice

20-Oct-14

60

Année Coefficients saisonniers i

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

2007 0,78 0,97 1,11 1,15 1,08 0,97 1,02 0,75 1,19 1,27 0,90 0,82

2008 0,75 0,99 1,10 1,21 1,10 0,99 0,97 0,77 1,15 1,25 0,95 0,82

Moyen 0,77 0,98 1,10 1,18 1,09 0,98 0,99 0,76 1,17 1,26 0,92 0,82

Application du modèle de Holt et Winters

• Des prévisions pour l'année 2008 sont réalisées, ce qui permet de tester le modèle et le coefficients de lissage sélectionnes.

• Il faut tout d'abord initialiser le modèle en prenant comme base de départ le mois i=13 correspondant au mois de janvier 2008.

• Les valeurs de d0 et de 0 sont déterminées:

Pour i=13, d0 = i + = 4,153 13 +1139,76 = 1193.

• La variation de tendance est représentée par le coefficient directeur de la droite soit :

0 = = 4,153.

• La prévision de vente du mois i est égale à :

yi = ci(di-1 + i-1)

Page 61: 2014 modele economice

20-Oct-14

61

• Les coefficients de lissage a et b sont posés:

a = 0,2 et b = 0,1 .

• En partant de l'équation

di = di-1 + i-1 + ai ,

où i est l’écart entre la prévision et la

réalisation du mois i égal à

i = yi – ci(di-1 + i-1) ,

• on déduit l'équation de la tendance modifiée

di :

di = di-1 + i-1 + a[yi – ci(di-1 + i-1)] .

• La variation de la tendance est donnée par

i = i-1 + bi .

• Les valeurs obtenues pour chaque mois i

sont réutilisées le mois suivant et ainsi de

suite.

• Les prévisions de ventes yi sont calculées

d'après ces formules en partant du mois

13 jusqu'au mois 24 et on obtient le

tableau suivant.

Page 62: 2014 modele economice

20-Oct-14

62

Prévisions de ventes pour 2008 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Ventes réelles

yi

895 1 179 1 315 1 452 1 325 1 202 1 175 933 1 412 1 528 1 171 1 012

Tendance

modifiée

di

1 196 1 201 1 201 1 215 1 223 1 231 1 225 1 230 1 225 1 222 1 235 1 239

Écarts -20 9,3 -8,4 39 3,8 7,4 -46 8,3 -27 -11 42 1,7

Variation de

tendance

2,13 3,07 2,22 6,13 6,51 7,26 2,6 3,43 0,74 -0,3 3,9 4,08

Prévisions yi 915 1 170 1 323 1 412 1 321 1 195 1 222 925 1 439 1 539 1 129 1 010

Coefficients saisonniers mensuels

ci 0,77 0,98 1,10 1,18 1,09 0,98 0,99 0,76 1,17 1,26 0,92 0,82

Valeurs des coefficients de lissage :

a = 0,2 et b = 0,1 .

Erreur moyenne = 24,2.

Il est possible de représenter graphiquement les prévisions

établies sur le passé connu en 2008.

Page 63: 2014 modele economice

20-Oct-14

63

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

réalisations

prévisions

k€

• Le modèle utilisé avec les coefficients de

lissage a et b entraîne une erreur

moyenne de 24,2 sur le douze mois de

2008.

• Cette erreur moyenne est calculée d'après

la somme des carrés des écarts par :

2i

avec = nombre de degrés de liberté.

Page 64: 2014 modele economice

20-Oct-14

64

• Les prévisions sont donc établies dans une fourchette de 2 , soit 48 pour un intervalle de confiance de 95%.

• Une fois le modèle testé et validé, des prévisions de ventes sont effectuées pour l'année 2009. Il est choisi comme mois de départ le dernier mois de l'année 2008.

• Puis, l'écart entre la prévision et la réalisation de ce mois ainsi que la variation de tendance sont déterminés.

• Les résultats définitifs sont représentés dans les tableaux suivants.

Prévisions de ventes pour 2009

24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36

Tendance

modifiée di

1 239 1 243 1 247 1 251 1 256 1 260 1 264 1 268 1 272 1 276 1 280 1 284 1 288

Prévisions yi 1 010 947 1 216 1 374 1 472 1 365 1 231 1 253 957 1 488 1 603 1 181 1 050

Coefficients saisonniers mensuels ci 0,82 0,77 0,98 1,10 1,18 1,09 0,98 0,99 0,76 1,17 1,26 0,92 0,82

Page 65: 2014 modele economice

20-Oct-14

65

• Un écart de 1,7 et une variation de tendance de 4,08 sont constatés. Ces deux données sont considérées comme constantes sur les douze mois à venir.

• En résumé, il est représenté simultanément la série des ventes effectuées les 24 premiers mois, les prévisions pour 2009 ainsi que la tendance générale.

500

700

900

1100

1300

1500

1700

1 6 11 16 21 26 31 36

Ventes

Tendance

k€

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20-Oct-14

66

Les problèmes de remplacement

Page 67: 2014 modele economice

20-Oct-14

67

Il y a des nombreux problèmes de

remplacement, du plus simple au plus

complexe:

– date optimale de mise au rebut d'un

équipement existant;

– problème de la chaîne optimale: entre

deux date assez éloignées, trouver le

programme de remplacement optimal

d'un équipement supposé toujours

renouvelé à l'identique (hypothèse

d'économie stationnaire, pas de progrès

technique);

– problème d'une économie non

stationnaire: les remplacements

interviennent, entre deux dates assez

éloignées, avec mise en service

d'équipements incorporant un certain

progrès technique (d'où un prix d'achat

et des cash flows différents).

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20-Oct-14

68

Les problèmes que nous abordons ici

peuvent être résumer par la question

suivante:

A quelle date faut-il déclasser un matériel

1. Premier exemple

Un transporteur achète un autobus neuf

valant 60 000€ .

Il veut savoir quel est le rythme optimal de

renouvellement de cet équipement, c'est-

à-dire au bout de combien d'années il doit

le revendre pour en racheter un neuf.

Les données nécessaires sont:

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69

a. Le rythme de dépréciation de l'équipement

Ce rythme s'exprime non pas par des

amortissements comptables mais par la

valeur réelle de revente au bout de 1, 2, … , n

années. On suppose que cette valeur de

revente est de:

– 30 000 € au bout de 1 an

– 15 000 € au bout de 2 ans

– 7 500 € au bout de 3 ans

– 3 750 € au bout de 4 ans

– 2 000 € au bout de 5 ans

– 2 000 € au bout de 6 ans

Ces 2 000 € restent valables pour toute

année au-delà de la cinquième (ils

représentent la valeur de casse d'autobus,

lorsqu'on l'envoie à la ferraille).

Cette hypothèse de dépréciation revient à

supposer que l'autobus perde, chaque

année, la moitié de sa valeur: elle est plus

réaliste que certaines conventions fiscales

ou comptables.

Page 70: 2014 modele economice

20-Oct-14

70

b. Les coûts d'entretien et d'exploitation

annuels de l'équipement

L'usure de l'autobus a deux séries de

conséquences:

– accroissement des frais d'entretien et

de réparation;

– abaissement de la productivité ou de la

qualité du service rendu.

Il faut donc chercher ce que coûte

l'exploitation de cet autobus au cours des

années successives, en supposant que le

service rendu reste constant.

On doit, par exemple, prendre en compte

les frais supplémentaires entraînés par

l'affrètement d'un autobus de rechange

pendant les pannes, ou le manque à

gagner dû à la diminution du nombre des

passagers transportés.

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20-Oct-14

71

Nous supposerons donc qu'à service

rendu constant, les charges d'exploitation

annuelles de l'autobus sont les suivantes:

– 10 000 € pendant la première année

– 12 000 € pendant la deuxième année

– 14 000 € pendant la troisième année

– 18 000 € pendant la quatrième année

– 23 000 € pendant la cinquième année

– 28 000 € pendant la sixième année

– 34 000 € pendant la septième année

– 40 000 € pendant la huitième année

c. Le coût de renouvellement

• Supposons, par exemple, que l'on

renouvelle l'autobus à l'identique, c'est-à-

dire que le nouvel équipement qui rendra

les mêmes services vaille lui aussi, à

l'achat, 60 000 € (mais si l'on tenait

compte du progrès technique, cette

valeur de renouvellement, pour un même

service rendu, pourrait être différente du

prix d'achat initial).

Page 72: 2014 modele economice

20-Oct-14

72

En possession de cette série d'hypothèses,

comment doit-on fixer le rythme de

remplacement de l'autobus

La réponse à cette question est donnée par le

calcul successif (tableau suivant):

– des charges totales annuelles (dépréciation

pendant l'année + charges d'exploitation);

– des charges totales cumulées depuis

l'année de la mise en service;

– de la charge moyenne annuelle en

résultant.

Année

n

Valeur

de

revente

Dépréciation Charge

d'exploitation

Charge

totale

annuelle

(3) + (4)

Charge

cumulée

Charge

annuelle

moyenne

(6) / n

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)

1 30 000 30 000 10 000 40 000 40 000 40 000

2 15 000 15 000 12 000 27 000 67 000 33 500

3 7 500 7 500 14 000 21 500 88 500 29 500

4 3 750 3 750 18 000 21 750 110 250 27 560

5 2 000 1 750 23 000 24 750 135 000 27 000

6 2 000 0 28 000 28 000 163 000 27 170

7 2 000 0 34 000 34 000 197 000 27 900

8 2 000 0 40 000 40 000 237 000 29 600

La durée d'utilisation optimale est celle pour laquelle

cette charge moyenne annuelle est minimale.

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20-Oct-14

73

La valeur de revente

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

1 2 3 4 5 6 7 8

Année

La charge totale annuelle

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20-Oct-14

74

La charge annuelle moyenne

0

10000

20000

30000

40000

50000

1 2 3 4 5 6 7 8

Année

Charge

annuelle

moyenne

La politique optimale est donc de remplacer l'autobus au bout

de 5 ans, et la charge moyenne annuelle entraînée par

l'utilisation de cet autobus est alors de 27 000 € .

OBSERVATION:

• Ce que nous venons de dire n'est pas

entièrement exact. S'il existe réellement, comme

nous l'avons supposé déjà, un marché de

l'occasion, sur lequel on puisse se procurer des

autobus vieux 1, 2, 3, 4 ans, susceptibles de

rendre les mêmes services qu'un autobus neuf,

à ceci près que leurs frais d'exploitation sont

plus élevés, la politique optimale consisterait,

pour notre transporteur, à acheter au début de

chaque année, un autobus vieux de 2 ans, (qu'il

paierait 15 000 €), et à le revendre à la fin de

cette même année (au prix de 7 500 €).

Page 75: 2014 modele economice

20-Oct-14

75

• Sa charge totale annuelle serait en effet, dans

ces conditions, de

7 500 + 14 000 = 21 500 €

• Cette valeur qui est le minimum de la colonne

5, et qui correspondrait effectivement à ce que

le transporteur aurait à dépenser chaque

année pour assurer le service considéré.

• Cette politique serait meilleure que celle

définie précédemment, consistant à acheter

des autobus neufs et à les conserver 5 ans,

puisque cette dernière, correspondant au

minimum de la colonne 7, coûterait 27 000 €

par an.

• La détermination de la politique optimale

par recherche du minimum de la colonne 7

reprend, en revanche, comme on va le voir,

toute sa valeur, lorsqu'il n'existe pas de

marché de l'occasion, c'est-à-dire lorsque

la machine achetée ne peut être utilisée

qu'à l'endroit où elle a été construite, et ne

peut donc être revendue que pour une

valeur très faible.

• Ce cas, qui est celui d'un très grand

nombre d'équipements industriels, va faire

l'objet de l'exemple suivant.

Page 76: 2014 modele economice

20-Oct-14

76

2. Deuxième exemple

• Une machine coûte à l'achat 10 000 €.

• Les frais entraînés par son fonctionnement

sont de 200 € la première année et ils

augmentent ensuite de 2 000 € chaque

année.

• Il n'y a pas de marché de l'occasion pour

ce type de machines, dont la valeur de

revente tombe, dès la fin de la première

année, à une valeur de casse de 1000 €.

• La recherche du nombre d'années optimal

au bout duquel il convient de remplacer

cette machine, (en supposant que le

remplacement a lieu à l'identique), se fait à

l'aide du tableau suivant.

Page 77: 2014 modele economice

20-Oct-14

77

Année

n

Valeur

de

revente

Dépréciation Charge

d'exploitatio

n

Charge

totale

annuelle

(3) + (4)

Charge

cumulée

Charge

annuelle

moyenne

(6) / n

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)

1 1 000 9 000 200 9 200 9 200 9 200

2 1 000 0 2 200 2 200 11 400 5 700

3 1 000 0 4 200 4 200 15 600 5 200

4 1 000 0 6 200 6 200 21 800 5 450

5 1 000 0 8 200 8 200 30 000 6 000

6 1 000 0 10 200 10 200 40 200 6 700

On voit que la politique optimale de renouvellement consiste à

remplacer la machine à la fin de la 3e année d'utilisation.

L’illustration de la charge annuelle moyenne

0

2000

4000

6000

8000

10000

1 2 3 4 5 6

Année

Chargeannuellemoyenne

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20-Oct-14

78

3. Troisième exemple

• Il s'agit, cette fois, non seulement de fixer

le rythme de renouvellement d'un

équipement, mais de choisir aussi le type

d'équipement adopté.

• La démarche, d'ailleurs très générale, doit

être la suivante: à un type d'équipement

donné on fait correspondre le rythme

optimal de renouvellement suivant lequel il

doit être utilisé (choix d'une tactique), d'où

on obtient un coût moyen annuel

d'utilisation.

Page 79: 2014 modele economice

20-Oct-14

79

• On compare ensuite plusieurs

équipements susceptibles de rendre les

mêmes services, et utilisés chacun suivant

le rythme optimal qui lui correspond. On

choisit enfin celui dont le coût annuel

d'utilisation est le plus faible (choix d'une

stratégie).

Dans notre exemple, il s'agit de choisir entre

deux équipements A et B susceptibles de

rendre les mêmes services:

– L'équipement A coûte 50 000 € à l'achat.

Ses frais d'exploitation annuels sont de 8

000 € pendant les 5 premières années, et

augmentent ensuite régulièrement de 2 000

€ par an;

– L'équipement B coûte 25 000 € à l'achat.

Ses frais d'exploitation annuels sont de 12

000 € pendant les 6 premières années, et

augmentent ensuite régulièrement de 2 000

€ par an;

Page 80: 2014 modele economice

20-Oct-14

80

• On suppose que les renouvellements ont lieu à

l'identique, et d'autre part, comme dans le

deuxième exemple, que la valeur de revente de A

ou B est très faible, (car ces équipements ne sont

pas utilisables ailleurs).

• Nous la supposerons même ici pratiquement

négligeable, ce qui revient à imputer à la première

année d'utilisation la totalité du coût d'achat (on est

loin d'un rythme comptable d'amortissement).

• Enfin, nous tiendrons compte ici de l'effet de

l'actualisation que nous avions négligé pour les

deux premiers exemples, afin de simplifier la

présentation de la méthode.

Principe de calcul:

Si C est le coût d'achat d'un des

équipements, R1, R2, … , Rn les charges

totales d'exploitation au cours des années

successives, la charge totale cumulée,

depuis la mise en service jusqu'à l'année n

sera constituée par l'addition de (C+R1) la

première année, R2 la deuxième année,

etc.

Page 81: 2014 modele economice

20-Oct-14

81

• Dans le premier exemple, on procédait à

cette addition sans actualiser: le

raisonnement correct consiste en fait à

calculer la charge totale actualisée que

nous désignerons ici par D(n):

1)1(1

21)(

ni

nR

i

RRCnD

• D'autre part, on ne peut plus, ayant

actualisé, calculer la charge moyenne

annuelle en divisant, comme dans le

premier exemple, la charge totale cumulée

par le nombre d'années n.

• Cela reviendrait en effet à faire jouer le

même rôle aux diverses années, ce qui

est contraire au principe même de

l'actualisation.

Page 82: 2014 modele economice

20-Oct-14

82

• La charge moyenne annuelle qui équivaut à

la charge totale actualisée D(n) est donnée,

en réalité, par la somme x qu'il faudrait

verser tous les ans pendant n années, pour

financer la totalité de cette charge D(n).

Elle est donc fixée par la relation

1)1(2)1(1)(

ni

x

i

x

i

xxnD

• Lorsque i=0, on retrouve bien .

• On a encore

• Si l'on pose , on voit que l'on a

n

nDx

)(

i

n

ixnD

1

11

1

11

)(

ri

1

1

nr

nDrx

1

)()1(

Page 83: 2014 modele economice

20-Oct-14

83

• C'est cette charge annuelle équivalente x

qu'il faut rendre minimale, par un choix

convenable de la durée d'utilisation n.

• Dans le cas de l'équipement A, cette

minimisation résulte du tableau suivant, où

l'on a pris i=10% et r=0,91.

nr

nDrx

1

)()1(

Année

n

Valeur Charge

d'exploitation

Charge

totale

annuelle

Charge

actualisée

D(n)

Charge annuelle

moyenne

1 50 000 8 000 58 000 58 000 58 000

2 0 8 000 8 000 65 273 34 174

3 0 8 000 8 000 71 885 26 254

4 0 8 000 8 000 77 896 22 309

5 0 8 000 8 000 83 360 19 955

6 0 10 000 10 000 89 569 18 655

7 0 12 000 12 000 96 343 17 943

8 0 14 000 14 000 103 527 17 588

9 0 16 000 16 000 110 991 17 462

10 0 18 000 18 000 118 625 17 485

Page 84: 2014 modele economice

20-Oct-14

84

• Le minimum de x ayant lieu pour n=9, on

voit que l'équipement A doit être remplacé

tous les 9 ans. À cette condition, son coût

moyen annuel d'utilisation est de 17 462 €.

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Année

€Charge

annuelle

moyenne

• Appliquant exactement la même méthode

au cas de l'équipement B, on constate que

le rythme optimal de renouvellement est,

pour B, de 8 ans, et qu'en adoptant ce

rythme on obtient un coût moyen annuel

d'utilisation de 16 752 € (tableau suivant).

• Il en résulte que la stratégie optimale

consiste à choisir l'équipement B. La

tactique d'utilisation de B doit être de le

remplacer tous les 8 ans.

Page 85: 2014 modele economice

20-Oct-14

85

nr

nDrx

1

)()1(

Année

n

Valeur Charge

d'exploitation

Charge

totale

annuelle

Charge

actualisée

D(n)

Charge annuelle

moyenne

1 25 000 12 000 37 000 37 000 37 000

2 0 12 000 12 000 47 909 25 083

3 0 12 000 12 000 57 826 21 119

4 0 12 000 12 000 66 842 19 143

5 0 12 000 12 000 75 038 17 963

6 0 12 000 12 000 82 489 17 180

7 0 14 000 14 000 90 392 16 835

8 0 16 000 16 000 98 603 16 752

9 0 18 000 18 000 107 000 16 834

10 0 20 000 20 000 115 482 17 022

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Année

Charge

annuelle

moyenne

Page 86: 2014 modele economice

20-Oct-14

86

Arbres de décision

Dans l’approche par l’arbre de décision, on

reconnaît deux facteurs pouvant influencer le

futur:

• le choix et

• la chance.

Pour les évaluer, on doit prendre en compte

deux paramètres

• les coûts et

• les conséquences.

Ces quatre éléments forment la base de

l’analyse.

Page 87: 2014 modele economice

20-Oct-14

87

La construction des arbres de décision à partir

de données est composé de trois étapes:

• la réalisation d’une arborescence logique

qui comprend tous les points de décision

relatifs à l'occasion et disposés dans l'ordre

chronologique des branches.

• mentionner tous les probabilités des états

naturels indiqués par les branches, formant

ainsi un arbre de probabilité.

• l’ajout des gains, en obtenant ainsi un arbre

de décision complet.

Résultat incertain (chance)

Décision (choix)

Résultat incertain (chance)

Page 88: 2014 modele economice

20-Oct-14

88

Coût Probabilité Résultat VMA

0,2

Résultat incertain (chance)

0,8

Décision (choix)

0,3

Résultat incertain (chance) 0,7

Coût Probabilité Résultat VMA

c 1 0,2

Résultat incertain (chance)

0,8

Décision (choix)

c 2 0,3

Résultat incertain (chance) 0,7

Page 89: 2014 modele economice

20-Oct-14

89

Coût Probabilité Résultat VMA

c 1 0,2 = α x 0,2 = 0,2α

Résultat incertain (chance)

0,8 = β x 0,8 = 0,8β

Décision (choix)

c 2 0,3 = γ x 0,3 = 0,3γ

Résultat incertain (chance) 0,7

= δ x 0,7 = 0,7δ

On nomme arbre de probabilité un graphe

orienté et pondéré obéissant aux règles

suivantes:

• La somme des pondérations (ou probabilités)

des branches issues d'un même sommet

donne 1.

• La probabilité d'un chemin est le produit des

probabilités des branches qui le composent.

• La pondération de la branche allant du

sommet A vers le sommet B est la probabilité

conditionnelle de B sachant que A est déjà

réalisé pA(B).

Page 90: 2014 modele economice

20-Oct-14

90

On retrouve alors la propriété de la

probabilité conditionnelle :

(c’est le produit des chemins).

)()()( BpApBAp A

La première étape dans la construction d’un arbre

de décision, consiste à identifier les choix que

nous devons faire pour atteindre nos objectifs.

Ces choix forment les branches de l’arbre. Citons

en exemple :

– “construire ou acheter”,

– “produire en interne ou externalisé”,

– “fournisseur A, B ou C”

Chacune de ces décisions amène à des résultats

différents qui seront caractérisés, dans cette

analyse, grâce aux trois autres éléments.

Page 91: 2014 modele economice

20-Oct-14

91

Le facteur le plus simple associé aux choix est

leur coût, incluant à la fois le coût de la mise en

œuvre et le coût d’opportunité.

Ce qui est important de comprendre est qu’il

est rare qu’un choix n’implique aucune

conséquence sur les coûts.

Une estimation de cet effet coût doit apparaître

sur la branche correspondante de l’arbre.

La Chance est une variable importante liée aux

différentes options.

Chaque option peut s’ouvrir sur plusieurs

suites potentielles, même si quelque fois

certains chemins conduisent au même résultat.

Par exemple, différentes options

technologiques peuvent avoir différentes

chances de succès, ou des contractants

choisis peuvent être plus ou moins fiables.

Page 92: 2014 modele economice

20-Oct-14

92

• Pour chaque décision qui aurait des résultats

incertains, il faut identifier et évaluer chacun

des résultats possibles et en donner une

estimation de la probabilité d’occurrence.

• Par ailleurs certains de ces résultats peuvent

offrir la possibilité de choix supplémentaires,

créant ainsi une arborescence

progressivement plus complexe.

Enfin, l’arbre de décision précise les conséquences:

– Si une décision doit être prise, impliquant coût

et risque, le résultat final doit être estimé. Il s’agit

là du retour attendu par la mise en œuvre de la

décision.

– Le résultat final est, en général, exprimé en

valeur monétaire bien que d’autres mesures

puissent être utilisées.

– La structure de l’arbre de décision décrit ainsi

les résultats attendus de chaque combinaison

«choix/chance», chaque combinaison étant

représentée par la feuille au bout à la suite

d’options correspondante.

Page 93: 2014 modele economice

20-Oct-14

93

Une fois l’arbre de décision construit sur la

base de ces quatre composants, on peut

l’analyser pour identifier le choix le plus

favorable compte tenu des coûts, chances

et conséquences

• Tout d’abord, chaque chemin « en avant » de

l’arbre est étudié et sa valeur calculée en

accumulant les coûts et les gains du début

jusqu’au bout des branches.

• Ensuite en utilisant les valeurs trouvées et

rebroussant chemin « en arrière », la valeur

monétaire attendue de chaque choix est

calculée en pondérant les conséquences par

rapport aux probabilités de chaque incertitude.

• La branche avec la valeur attendue la plus

grande indique la meilleure décision.

Page 94: 2014 modele economice

20-Oct-14

94

Coût Probabilité Résultat VMA

c 1 0,2 = α x 0,2 = 0,2α

Résultat incertain (chance)

0,8 = β x 0,8 = 0,8β

Décision (choix)

c 2 0,3 = γ x 0,3 = 0,3γ

Résultat incertain (chance) 0,7

= δ x 0,7 = 0,7δ

Coût Probabilité Résultat VMA

c 1 0,2 = α x 0,2 = 0,2α

Résultat incertain (chance)

0,8 = β x 0,8 = 0,8β

Décision (choix)

c 2 0,3 = γ x 0,3 = 0,3γ

Résultat incertain (chance) 0,7

= δ x 0,7 = 0,7δ

0,2α

0,7δ

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20-Oct-14

95

Coût Probabilité Résultat VMA

c 1 0,2 = α x 0,2 = 0,2α

Résultat incertain (chance)

0,8 = β x 0,8 = 0,8β

Décision (choix)

c 2 0,3 = γ x 0,3 = 0,3γ

Résultat incertain (chance) 0,7

= δ x 0,7 = 0,7δ

0,2α

0,7δ

0,7δ

• L’utilisation optimale des arbres de décision

reste encore un défi, car la technique est

limitée dans le nombre d’options qui peuvent

être analysées, représentant ainsi un

nombre limité de risques.

• Un projet implique typiquement une grande

variété de risques et essayer de présenter

cette réalité par un seul arbre de décision

peut conduire à un modèle générique

inutilisable.

Page 96: 2014 modele economice

20-Oct-14

96

• Cette technique demande également que

tous les facteurs soient quantitatifs – coût et

conséquence sont exprimés généralement

en valeur monétaire, la probabilité doit être

estimée pour chaque option.

• Enfin, la technique suppose un décideur

“neutre” par rapport au risque qui ne

prendrait en compte que la valeur monétaire

attendue – et la réalité est rarement si

simple.

En dehors de ces limitations, les arbres de

décision représentent une technique

quantitative très puissante pour évaluer

les avenirs possibles en prenant en

compte les effets à la fois du choix et de la

chance, et en estimant à la fois les coûts

et les conséquences.

Page 97: 2014 modele economice

20-Oct-14

97

Exemple

Aba Manufacturing Company a signé un contrat

de vente des relais numériques avec la société

Electronics ZYX, avec les clauses suivantes:

• 100 000 relais ZYX seront livrés dans un

mois;

• ZYX a la possibilité de demander un lot

supplémentaire de 100 000 relais

supplémentaires dans les trois prochains

mois, avec un préavis de 30 jours.

• ZYX va payer 5 € pour chaque relais

numérique acheté.

• Aba fabrique les relais par lots, et les coûts

de fabrication sont les suivantes:

• Un coût fixe d'exploitation de la ligne de

production, quelle que soit la taille du lot de

relais, 250 000 €;

• Un supplément de 2 € par relais produit,

quelle que soit la taille du lot relais.

Page 98: 2014 modele economice

20-Oct-14

98

• Aba doit décider si elle va produire tous les

200 000 relais numériques maintenant, ou

seulement 100 000 maintenant et le reste de

100 000 seulement si ZYX va faire usage de

l'option d'achat.

• Si Aba fabrique les 200 000 relais maintenant

et ZYX ne veut pas acheter le deuxième lot, le

coût de fabrication des 100 000 relais produits

et non vendues sera perdue.

• Aba estime qu'il ya 50% de chances que ZYX

achète le lot supplémentaire de 100000 relais.

1. Expliquez si pour l'entreprise Aba peut

être plus rentable de produire un seul lot

de 200.000 relais numériques.

2. Représentez l’arbre des décisions pour

l’entreprise Aba.

3. Déterminer la meilleure décision pour

Aba, en utilisant comme critère d’analyse

la valeur monétaire attendue.

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99

Solution

Premier Coût Revenu Deux. Coût Revenu VMA

lot (k€) (k€) lot (k€) (k€) (k€)

(mill.) 100 450 500 100 k€

100 450 500

0 0 0 50 k€

100 0 500 350 k€

200 650 500

0 0 0 - 150 k€

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100

Premier Coût Revenu Deux. Coût Revenu VMA

lot (k€) (k€) lot (k€) (k€) (k€)

(mill.) 0,5 100 450 500 100 k€

100 450 500

0,5 0 0 0 50 k€

0,5 100 0 500 350 k€

200 650 500

0,5 0 0 0 - 150 k€

Premier Coût Revenu Deux. Coût Revenu VMA

lot (k€) (k€) lot (k€) (k€) (k€)

(mii) 0,5 100 450 500 100 k€

100 450 500 VMA = 75 k€

0,5 0 0 0 50 k€

VMA = 100 k€

0,5 100 0 500 350 k€

200 650 500 VMA = 100 k€

0,5 0 0 0 - 150 k€

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101

Projets sur plusieurs périodes

Pour les projets se déroulent sur plusieurs

périodes, il faut connaitre la nature des

dépendances entre les flux de trésorerie

successifs.

On peut avoir des situations d'indépendance

complète entre les flux ou des situations de

dépendance totale ou partielle.

Méthode d'arbre de décision

Exemple – indépendance totale

Soit un projet de développement qui exige

un investissement initial de 12 500 um et qui

génère des flux de trésorerie suivants:

Année 1 Année 2

Probabilité Flux monétaire

1 (um) Probabilité

Flux monétaire

2 (um)

0,2 8 000 0,3 6 500

0,6 10 000 0,4 7 500

0,2 12 000 0,3 8 500

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FM0 Prob1 FM1 Prob2 FM2 FM Prob12 E(FMt)

0,3 6 500 14 500 0,06 870

0,2 8 000 0,4 7 500 15 500 0,08 1240

0,3 8 500 16 500 0,06 990

0,3 6 500 16 500 0,18 2970

- 12 500 0,6 10 000 0,4 7 500 17 500 0,24 4200

0,3 8 500 18 500 0,18 3330

0,3 6 500 18 500 0,06 1110

0,2 12 000 0,4 7 500 19 500 0,08 1560

0,3 8 500 20 500 0,06 1230

= 1 =17 500

Calcul des risques :

σ2FMt =( 870 - 17500)2 x 0,06 +

+(1240 - 17500)2 x 0,08 +

+( 990 - 17500)2 x 0,06 +

+(2970 - 17500)2 x 0,18 +

+(4200 - 17500)2 x 0,24 +

+(3330 - 17500)2 x 0,18 +

+(1110 - 17500)2 x 0,06 +

+(1560 - 17500)2 x 0,08 +

+(1230 - 17500)2 x 0,06 = 223023980

σ FMt = 14 934

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Méthode d'arbre de décision

Exemple – dépendance partielle

Soit un projet qui nécessite un investissement

de 12 500 um et qui génère des flux de

trésorerie suivants: Année 1 Année 2

Probabilité Flux monétaire 1 Probabilité Flux monétaire 2

0,2 5 000

0,6

0,3

0,1

5 000

7 500

10 000

0,6 10 000 0,3

0,7

7 500

10 000

0,2 15 000

0,5

0,4

0,1

10 000

7 500

5 000

FM0 Prob1 FM1 Prob2 FM2 FM Prob12 E(FMt)

0,6 5 500 10 500 0,12 1 260

0,2 5 000 0,3 7 500 12 500 0,06 750

0,1 10 000 15 000 0,02 300

0,3 7 500 17 500 0,18 3 150

- 12 500 0,6 10 000

0,7 10 000 20 000 0,42 8 400

0,5 10 000 25 000 0,10 2 500

0,2 15 000 0,4 7 500 22 500 0,08 1 800

0,1 5 000 20 000 0,02 400

= 1 = 18 560

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Calcul des risques :

σ2VNA =(10 500 - 18 560)2 x 0,12 +

+(12 500 - 18 560)2 x 0,06 +

+(15 000 - 18 560)2 x 0,02 +

+(17 500 - 18 560)2 x 0,18 +

+(20 000 - 18 560)2 x 0,42 +

+(25 000 - 18 560)2 x 0,10 +

+(22 500 - 18 560)2 x 0,08 +

+(20 000 - 18 560)2 x 0,02 = 202574008

σVNA = 14 233