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Action universitaire - janvier 2009

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Page 1: Action universitaire - janvier 2009

L ’Action Universitaire - page 1

l’Action

UNIversitaire Le journal de l’Union Nationale Interuniversitaire

n° 286 - janvier 2009 - 4 euros

Directeur de la publication : Jacques Rougeot

Rédacteur en chef : Olivier Vial

[email protected]

Rédactrice en chef adjointe : Inès Charles-Lavauzelle

[email protected]

CPPAP 0512 679428 - imprimé par nos soins - dépôt légal

premier trimestre 2009 - Mensuel

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 34, rue Emile Landrin -

92100 Boulogne - tél : 01.78.16.40.30 - fax. : 01.78.16.40.31

Edito pp.1-4

Attention, danger

Entretien avec Lau-

rent Wauquiez

p.5

Le directeur de l’AFIJ nous parle de la si-tuation de l’emploi des jeunes diplômés etdes nouvelles missions de son association.

En campagne p.6

L’UNI Lycée a lancé une pétition contre lesblocages et la violence

Les grandes datesp.7

24 juin 1984, la manif de la liberté

Chroniques p.8

Un livre, un site, un chiffre à découvrir

Dans ce numéro

L’Action

UNIversitaire

Les mots restent, les choses changent.Ainsi en est-il du mot «gauche». Cela faitplus de deux siècles qu’il appartient au vo-cabulaire politique français. Même s’il estdifficile à définir, il est perçu comme fa-milier. Il est rangé dans un tiroir où on lelaisse dormir. Si l’on est de droite, on saitune fois pour toutes que la gauche estmauvaise. Inutile d’y revenir, passons à dessujets d’actualité plus excitants. En fait,c’est exactement comme cela qu’on perdles batailles politiques. Nous vivons, à biendes égards, un moment historique crucial.La crise économique et financière, à la foisrévélatrice et cause accélératrice, ne nouspermet plus d’ignorer que les cartes sontprofondément rebattues. La gauchen’échappe pas au mouvement, elle est enphase de transformation, et même de mu-tation. Si la droite ne s’en avise pas etcontinue paresseusement à combattre lagauche d’hier, elle s’expose à de cruels dé-boires.

Les images mentales ont la vie dure. Celleque l’on a le plus souvent de la gauche au-jourd’hui, remonte aux années Mitter-rand. On peut en rappeler trèsschématiquement les grands traits. Le traitprincipal se résume à une équation :gauche égale PS. Depuis l’amenuisementdu parti communiste, le PS détient àgauche une position dominatrice, quasimonopolistique. Les autres constituants(les débris du PC, l’extrême gauche, etc.)sont comme quelques grains de poivre surle plat de résistance. Depuis Mitterrand,le PS est devenu un parti du gouverne-ment. La vie politique française est doncdécrite comme une sorte de balançoire quiamène au pouvoir tantôt le PS, tantôt la

droite, organisée autour du RPR, puis del’UMP. La bipolarisation de l’élection pré-sidentielle institutionnalise, en quelquesorte, ce fonctionnement de la Vème Ré-publique.

Sur ces bases, on analyse très facilement lasituation actuelle. Le PS, dit-on, est envoie de décomposition : plus de doctrinedepuis l’écroulement du marxisme, pas deprojet, pas de programme, pas de chef in-contesté et, au contraire, une guerre deschefs, ou plutôt des cheftaines, plus inex-piable encore. En guise de couronnement,le congrès de Reims qui a atteint des som-mets dans le genre bouffon. Conclusion :le PS est hors-jeu, il n’a aucune chance dereconquérir le pouvoir. Dormez en paix,bonnes gens de droite. CQFD.

Le raisonnement est impeccable, sauf qu’ilne tient pas compte des leçons de la réalité.Même si la vie politique française devait sepoursuivre en régime de croisière (hypo-thèse favorable à la droite mais fort peuvraisemblable), il suffirait de regarder enface l’histoire relativement récente pour re-tomber sur terre assez brutalement. Rap-pelons donc très sommairement que cetteapparente décomposition du PS ne datepas d’hier. Déjà en 1993, il subit une ca-tastrophe électorale qui suscite, de la partdes observateurs patentés, exactement lesmêmes commentaires qu’aujourd’hui.Beaucoup annoncent sa disparition pureet simple. Résultat : quatre ans après, en1997, il est vainqueur dans un scrutin na-tional (législatives) et, par la suite, il rem-porte des victoires écrasantes dans tous lesscrutins locaux, départementaux et régio-naux. Les péripéties burlesques de ces der-

Gauche, extrême-gauche, crise

ATTENTION, DANGER Par Jacques Rougeot

Professeur émérite à la SorbonnePrésident de l’UNI

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niers mois auraient-elles fini par lui porterun coup fatal ? Nullement, puisque uneélection législative partielle organisée en Gi-ronde deux semaines après le congrès deReims permet à la gauche d’enlever une cir-conscription jusqu’alors détenue par l’UMP.On peut aligner les conjectures pour expli-quer ce paradoxe (peut-être, entre autres, re-marquer que l’électorat de gauche, ne se sentpas mal à l’aise dans le désordre), les faitssont là, massifs et répétés.

Pour rester encore un instant sur ce terrainélectoral traditionnel, on aurait tort de croireque la désorganisation du PS est sans re-mède. Martine Aubry, qui n’a rien d’unesœur prêcheuse inspirée, galvanisant jusqu’àl’extase les foules de gauche, est en revancheune femme méthodique et acharnée, quiplus est avide de revanche. Elle est en trainde reprendre en main son parti, de le remet-tre en ordre de bataille. La cavalcadanteMarie-Ségolène a remporté de réels succèsen prenant des initiatives spectaculaires des-tinées à donner un brillant nouveau à la viepolitique. Mais, avec le temps et surtoutavec les rigueurs de la crise, le brillant sem-ble hors de propos, il ne paraît plus que clin-quant et sa grande prêtresse est en train deglisser, dans les médias, de la rubrique poli-tique à la rubrique «people». Martine Aubrya donc le champ libre. C’est elle qui distri-bue les places et bien des «royalistes», dansl’intérêt supérieur du parti, bien entendu,sont prêts à renoncer à une attitude d’oppo-sition stérile. Certains même, prenant acte dudéclin de leur passionaria, se sentent en me-sure de reprendre et de ranimer le flambeaudéfaillant : n’est-ce pas, monsieur Peillon ?

Ainsi, même en imaginant le scénario le pluspaisible et le plus conformiste, la gauche adans son jeu de très bonnes cartes électoraleset ce serait une preuve d’inconscience cou-pable, de la part de la droite, que de fairepreuve d’un optimisme qui n’a aucune rai-son d’être.Mais qui plus est, ce scénario, qui est lemoins défavorable, est aussi le moins proba-ble. Dès maintenant (et le phénomène estsans doute appelé à s’amplifier), la vie poli-tique française est marquée par deux nou-veautés qui bouleversent la donne : lanouvelle configuration de la gauche au pro-fit de l’extrême gauche et, bien entendu, lacrise d’une gravité sans précédent qui nousfait vivre un moment historique crucial.

L’EXTREME GAUCHE, INSPIRA-TRICE ET MOTEUR DE LA GAUCHE

La présence de l’extrême gauche n’est certespas une nouveauté dans la vie politique fran-

çaise. A première vue, on est même frappépar son caractère de permanence depuis prèsde quarante ans. Arlette Laguiller, qui a tou-jours été considérée comme un personnageun peu folklorique, suscite depuis un certaintemps un attendrissement nostalgiquelorsqu’elle ressort de sa boîte à chaque élec-tion présidentielle. Quant à Alain Krivine,dont le nom rime dangereusement avecnaphtaline, il fait ce qu’il peut pour fairepenser que sa flamme révolutionnaire est in-tacte sous son physique embourgeoisé. Riendans tout cela de très attirant ni de très ef-frayant. La routine. Les programmes étaientrestés tout aussi agressifs, mais personne nepensait qu’ils eussent la moindre chance dejouer le moindre rôle dans la politique réelle.Pourtant, cette image appartient maintenantau passé. Qu’est-ce donc qui a changé, etpourquoi ? On constate d’abord l’application d’unesorte de loi de la physique politique.Lorsque, dans un camp, un parti dominantapparaît comme vigoureux, dynamique, sûrde lui et de ses idées, aux avant-postes dumouvement, il attire et intègre une bonnepartie des éléments actifs et ambitieux deson camp et il marginalise les extrêmes. LePS de Mitterrand, toujours officiellementmarxiste, promoteur de l’union de lagauche, partenaire et vainqueur des com-munistes, conquérant, a absorbé et utilisé lesingrédients les plus disparates, de la gauchechrétienne aux trotskistes de Cambadélis.Quant au parti de François Hollande, insti-tutionnalisé, fonctionnarisé, déboussolé, nesachant comment se rallier au libéralismesans le dire ouvertement (sauf Delanoë quin’a pas fini de payer son erreur), reposant es-sentiellement sur des notables locaux et ré-gionaux soucieux de conserver leursconfortables fiefs en se méfiant de l’idéologiecomme d’une peste, un tel parti produit uneffet répulsif sur les hommes et les femmesde gauche les plus convaincus, les plus en-gagés et les plus déterminés. Or ces gens-là,qui sont de la graine de militants, existent àgauche. Ne trouvant plus dans les structuresen place un exutoire à leur besoin d’activité,ils sont allés voir ailleurs, à la gauche de lagauche. La défaillance du PS a créé un appeld’air au profit de l’extrême gauche.Cette réalité apparaît aujourd’hui en pleinelumière, mais elle n’est pas née par généra-tion spontanée. Elle a été assez longtempssous-jacente, et elle a connu un premier ré-vélateur avec l’élection présidentielle de2002. La vraie nouveauté de ce scrutin, c’estque les candidats de la gauche non socialisteont rassemblé plus de 15 % des votants,alors que, précédemment, ils plafonnaient à3 ou 4 %. Les groupuscules, jusqu’alors élec-toralement négligeables et quelque peu dé-

daignés, ont provoqué, sans le vouloir vrai-ment, la chute de l’éléphant Jospin et la findu règne absolu du PS à gauche.Pour que cette nouvelle configuration prîtvéritablement forme et fût clairement per-ceptible pour l’opinion publique, il fallait uncatalyseur. C’est le rôle joué par Besancenot.On a tout dit sur son physique juvénile, sursa façon de parler, compréhensible par touset débarrassée des oripeaux du langage révo-lutionnaire stéréotypé et démodé. Ces attri-buts du «style Besancenot» envoyaient aumusée les grands anciens et donnaient l’im-pression qu’une gauche nouvelle, moderne,était née. La position élevée de Besancenotdans les sondages montre à quel point la jo-bardise est répandue dans notre pays, mêmeà droite, puisqu’on ne semble guère s’êtreavisé que, sous des apparences futiles, lesidées et les programmes sont restés tout aussiextrêmes.Il résulte de tout cela que les rapports à l’in-térieur de la gauche sont bouleversés. Hier,le PS ne dominait pas seulement par samasse, il était aussi le moteur de la gauche,il fixait le cap, le programme et la stratégie.Les «gauchistes» étaient soigneusementtenus à distance et utilisés occasionnelle-ment comme force d’appoint. Aujourd’hui,l’extrême gauche n’a pas seulement progressénumériquement, elle fait partie intégrantede la gauche et elle en est devenue dans unelarge mesure le moteur, sur le terrain etmême pour les idées. Les manifestations deces nouveaux rapports sont très visibles pourpeu qu’on ouvre les yeux.Ce qui frappe d’abord, c’est que le PS et l’ex-trême gauche s’inscrivent dans une conti-nuité. On passe du gros du parti à la gauchedu parti, puis à «la gauche de la gauche»,hors du parti, progressivement, sans rupture.Trois noms permettent de jalonner ce par-cours : Hamon, Mélenchon, Besancenot.Benoît Hamon est à l’intérieur du PS, où ilreprésente l’aile gauche (courant Emma-nuelli). Il y occupe une position forte (samotion recueille près de 20 % des voix aucongrès de Reims) et officiellement recon-nue, puisqu’il est, en titre, le porte-parole duparti. Sa proximité avec l’extrême gauche estbien mise en valeur par le propos d’un «roya-liste», rendant compte d’une séance du bu-reau national du PS : «Beaucoup de textesétaient rédigés par les amis de BenoîtHamon dans une tonalité assez proche de ceque peut faire la Ligue communiste révolu-tionnaire» (c’était juste avant la fondationdu Nouveau parti anticapitaliste). Remar-quons au passage la différence avec l’époqueprécédente : il y a une trentaine d’années,Cambadélis, avec ses amis trotskistes, s’étaitintégré au PS pour jouer le rôle d’organisa-teur, de stratège et de faiseur de rois, alors

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que Benoît Hamon s’efforce d’en être l’idéo-logue et de peser sur ses idées et son pro-gramme.A l’autre bout de la chaîne, le NPA de Be-sancenot précise ainsi son objectif : «dépas-ser la LCR et prendre le meilleur destraditions du mouvement ouvrier, qu’ellessoient trotskistes, socialistes, communistes,libertaires ou guévaristes». Belle professiond’œcuménisme. Entre les deux, Mélenchon,qui vient de quitter le PS, essaie de servir detrait d’union entre les différentes tendancesde la gauche, extrême ou non.Le courant unitaire à gauche est si porteurque Ségolène Royal elle-même s’y rallie enaffirmant : «Il n’y a pas de barrière infran-chissable entre ces trois composantes quesont la gauche de gouvernement, les mou-vements sociaux qui luttent sur le terrain etce qu’on appelle en France l’extrêmegauche». Quel chemin parcouru depuis lacampagne présidentielle de 2007 ! On sesouvient de la scène, racontée par elle-même, où Ségolène Royal, jouant le rôle deRoméo, venait (métaphoriquement) chan-ter une mélodie tentatrice sous le balcon deFrançois Bayrou qui, Juliette effarouchée, te-nait farouchement à conserver sa virginitépolitique.

L’extrême gauche est donc non seulementbien intégrée à la gauche en général, elle estde plus un pôle d’attraction et un moteur.Sa force s’exerce à la fois dans le domaine desidées et dans l’action «sur le terrain».On reviendra plus loin sur les idées. Sur leterrain, la domination de l’extrême gaucheest due au fait qu’elle détient, à gauche, lemonopole du militantisme. Ce ne sont évi-demment pas les bobos de Delanoë ni lesamis encoconnés des notables locaux quivont mouiller leur chemise. Tous ceux quiont le cœur à gauche et la fibre militante seretrouvent non pas parmi les adhérents à 20euros, ventre mou du parti institutionnel etfonctionnarisé, mais dans les rangs de lagauche extrême, de part et d’autre de la fron-tière du PS. Beaucoup sont jeunes : les étu-diants socialistes de l’UNEF soutiennentBenoît Hamon. L’inaction leur pèse, ils ontl’impression d’avoir le vent en poupe et ilsont envie d’en découdre.Il faut redire ici le rôle essentiel, quoiquesouvent méconnu, tenu par les militantsdans l’activité politique. Ils ne servent passeulement à coller des affiches et à distribuerdes tracts, encore que ces actions soient déjàfort utiles en elles-mêmes car les affiches per-mettent de faire passer un message de façonfrappante à un grand nombre de personnes.Si on leur donne à promouvoir une causequ’ils prennent à cœur, ils multiplient trèsfortement les effets des impulsions données

par la tête. Ils servent, au sens propre, à ani-mer le combat, c’est-à-dire à lui donner uneâme. Une campagne non relayée par des mi-litants demeure lettre morte. Aucune sociétéde service grassement rémunérée ne peutremplir le même office. Un camp politiquesans militants est comme un véhicule sansorganes de transmission : le conducteur peuttoujours appuyer sur l’accélérateur, le véhi-cule fera du sur-place. Ce sont des vérités debase dont la droite pourrait s’aviser, au lieud’accorder trop souvent une confiance béateaux petits maîtres de la communication.La nouvelle configuration de la gauche neconcerne pas seulement la gauche elle-même: elle affecte la vie politique française toutentière de façon pernicieuse. Le Parti socia-liste, qui semblait devoir être contraint parles faits à renoncer à certaines folies, s’aban-donne maintenant, aiguillonné par l’extrêmegauche, à d’anciens démons qui, à peine as-soupis, sont toujours prêts à se réveiller. Lagauche, malgré ses querelles de famille, sesrivalités, ses affrontements internes, reprendespoir et pugnacité. Sans scrupules, sansconsidération de l’intérêt national, elleconcentre toute son action au service de sonidée fixe : porter des coups au président etau gouvernement. Elle est malheureusementaidée dans son entreprise par l’ampleur et laprofondeur de la crise mondiale.

LA CRISE INSTRUMENTALISEEPAR LA GAUCHE

On ne s’avisera pas ici de faire des pronosticssur l’évolution et l’issue de la crise écono-mique que nous subissons. Vu la constanceavec laquelle les experts se sont trompés cesdernières années, on pourrait prendre l’in-verse de leurs prévisions actuelles pour avoirune chance de tomber juste. Mais comme,aujourd’hui, ils disent tout et son contraire,nous ne disposons même pas de ce recoursparadoxal.D’ailleurs, si nous voulons commencer àévaluer les dégâts, le présent nous fournitdéjà une riche matière. Cette crise, en effet,se caractérise non seulement par ses réalitésconcrètes, matérielles, chiffrables, mais aussipar la façon dont elle est perçue, par la re-présentation mentale qu’on en a générale-ment. On a dans l’ensemble l’impressionqu’elle est insaisissable, d’abord par sa nais-sance, par ses causes et par son mécanisme.Comment en est-on arrivé à une catastropheplanétaire en partant de quelques Améri-cains qui ne pouvaient plus payer les traitesde leurs emprunts immobiliers ? Elle est in-saisissable aussi par son étendue et par sesdéveloppements : d’origine financière, elle aensuite contaminé l’économie et elle relèvemaintenant de l’action politique, avec une

forte composante psychologique et émo-tionnelle, laquelle réagit à son tour sur lesfacteurs précédents. Comment la circons-crire ? Quelles formes prendra-t-elle ?Jusqu’où ira-t-elle ? La seule certitude, c’estque rien n’est certain et que tout est possible.Quel est le rapport entre tout cela et le dan-ger de la gauche en France ? C’est que rienn’est plus déconcertant, déstabilisant et per-nicieux que cette espèce de vertige collectif,en partie irrationnel, qui brouille les espritsface à la crise, et que la situation instableainsi créée offre un terrain de manœuvreidéal pour la gauche à la remorque de l’ex-trême gauche.L’occasion est belle et inespérée, en effet, deremettre en selle de vieilles idées recouvertespar la poussière du temps. L’argumentationest simple : si l’on peut faire un constat cer-tain, dit-on, c’est que le libéralisme (ou lecapitalisme) a fait faillite. Dès lors, les idéesopposées retrouvent une légitimité toute na-turelle et le parti «anticapitaliste» de Besan-cenot est en phase avec la situation présente.Ce raisonnement peut porter, puisque l’éco-nomie de marché (qu’on l’appelle libéra-lisme ou capitalisme) reçoit l’adhésionspontanée et profonde des hommes (et desfemmes) qui ont l’esprit d’entreprise, c’est-à-dire d’une minorité. Dans la masse, et mêmeà gauche, beaucoup s’étaient ralliés (ou sim-plement résignés) parce que, après l’écrou-lement du collectivisme étatique, l’économiede marché apparaissait comme seule capablede créer des richesses, d’apporter une cer-taine prospérité. Mais si les apparences se re-tournent contre elle, si elle paraît engendrerla crise et la pénurie, elle est bien vite vili-pendée et condamnée.Les idées et les formules à la Besancenot onttoujours été professées, mais, jusqu’à pré-sent, elles passaient pour des vieilles lunesqui suscitaient le sourire. Elles sont mainte-nant prises en considération. Sans être for-mellement adoptées par le PS, ellesinfléchissent et même inspirent les positionsde ce parti dans la mesure où elles meublent,même misérablement, le vide sidéral de saréflexion générale. En dépit, ou plutôt àcause, de leur caractère outrageusement sim-pliste, elles peuvent séduire un certain «peu-ple de gauche» qui, il n’y a pas si longtemps,gobait goulûment les slogans caricaturauxdes communistes. Et après tout, quand unpays comme l’Islande peut passer enquelques jours de la réussite financière à lafaillite, quand les nationalisations sont d’ac-tualité dans les pays de Margaret atcheret de Ronald Reagan, combien de têtes sontassez solides pour être capables de tracer lafrontière entre le raisonnable et le surréaliste?

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La crise actuelle ne brouille pas seulementles esprits, elle peut aussi perturber grave-ment les comportements. Dans l’état d’in-stabilité intellectuelle et d’inquiétudeémotionnelle que chacun peut constater,toutes sortes de réactions collectives peuventêtre envisagées. Un incendie peut éclater àtout moment, de manière imprévisible, àpropos d’une question importante ou insi-gnifiante. Parmi les composantes de lagauche que le parti de Besancenot prétendrassembler, la mention des «guévaristes» n’estpas simplement décorative. C’est une façonde se réclamer de l’exemple d’un homme,auquel Besancenot a consacré un livre fer-vent, qui a pratiqué la révolution armée etque les travaux historiques récents font ap-paraître sous son vrai jour, non pas celuid’un héros romanesque, mais celui d’unmeurtrier sanguinaire jouissant du spectaclede ses crimes.Bien entendu, les militants extrémistes, quisont la «force de frappe» de la gauche, neconsidèrent pas la situation actuelle en sim-ples spectateurs. Leur action peut prendre laforme syndicale, par exemple dans le cadrede Sud, capable de perturber gravement lescommunications de notre pays grâce aux po-sitions qu’il tient dans les chemins de fer etdans la Poste. Ils sont aussi présents partoutoù il y a des départs de feu et ils s’efforcentd’y déverser du combustible afin d’étendreet, qui sait ?, de généraliser l’incendie. Lessituations les plus scabreuses et les plus ex-plosives (c’est le cas de le dire) ont leur pré-férence. Leur projet stratégique est de faire lajonction avec d’autres groupes qui sont prêtsà employer la violence pour faire triompherleur cause particulière. C’est ainsi qu’ils ontparticipé activement aux manifestations pro-palestiniennes, prétendument anti-sionistes,en fait anti-juives.

Besancenot, décidément très actif, n’a pasmanqué d’aller en Guadeloupe pour pren-dre des leçons, comme il le dit lui-même ou-vertement, et importer en métropole lesviolences, au caractère de plus en plus net-tement raciste, dont ce DOM est le théâtre.En jouant de façon provocante avec le ra-cisme (anti-blanc il est vrai) et l’anti-sémi-tisme, les extrémistes de gauche secomplaisent à manier de la nitroglycérine.Ils n’ont pas été dénoncés par la gauche,dont ils sont le fer de lance, ni condamnéspar la Halde de M. Schweitzer, dont la sen-sibilité se révèle une fois de plus sélective.Les analyses qui précèdent ne sont inspiréespar aucune intention apocalyptique. Elles neconstituent pas une prophétie, ni même unpronostic. Elles reposent sur un doubleconstat. D’une part, il existe en France, ob-

jectivement, des facteurs de danger, renfor-cés par la crise, dans les domaines de la po-litique, de l’idéologie et de la violence.D’autre part, si la gauche, tirée et pilotée parl’extrême gauche, renforçait ses positions ouaccédait au pouvoir, ces dangers seraient for-tement aggravés, dans certains cas par fai-blesse et inconscience, dans d’autres cas depropos délibéré.

Il nous appartient d’écarter ces dangers enrefoulant la gauche.

FAIRE FRONT

En vérité, l’action pour nous sortir de la criseet le combat contre la gauche sont étroite-ment et doublement liés, dans la mesure oùla crise offre des occasions favorables à lagauche et où la victoire de la gauche aggra-verait la crise. Pour être très prosaïque, il estévident que la prolongation de la crise com-promettrait fortement la victoire de la droitelors des prochains scrutins. La baisse de Ni-colas Sarkozy dans les sondages s’expliquepar la corrélation que beaucoup établissent,même de façon injuste, entre la détériora-tion de la situation et la responsabilité desdirigeants.Une partie de la tâche ne peut être accom-plie que par le président et son équipe gou-vernementale. Même à ce niveau de pouvoirtrès élevé, on est frappé par l’énormité écra-sante des forces hostiles et par la relative mo-dicité des moyens dont disposent lesgouvernants : on pense à une fragile embar-cation affrontant une terrible tempête dansles quarantièmes rugissants. Dans une tellesituation, il faudrait une bonne dose demauvaise foi pour ne pas rendre hommage àl’action remarquable menée par Nicolas Sar-kozy. On a peut-être oublié un peu facile-ment qu’il a été le premier chef d’Etat sur labrèche au moment où la rapidité de réactionétait essentielle, et surtout que, dans cettecourse affolante, il a su prendre avec sang-froid les mesures les plus judicieuses et lesfaire accepter par nos partenaires. Certains économistes sourcilleux reprochentau président de ne pas ménager assez l’ave-nir à long terme. Ils oublient que, si le navireavait coulé, on n’aurait plus eu à se soucierde l’avenir et qu’il ne s’agit pas de résoudresur le papier un problème d’économie théo-rique en appliquant les règles canoniques. Ilsauraient été mieux avisés d’être plus lucideset plus constructifs plus tôt. La situation ap-pelle des mesures globales, c’est-à-dire poli-tiques et oblige à faire preuve d’unpragmatisme de tous les instants.

Dans d’autres pays, la gravité de la crise a,

sinon suscité l’union sacrée, du moins misune sourdine aux polémiques de l’opposi-tion. En France, au contraire, la gauche a faitpreuve de sa lamentable médiocrité en es-sayant d’exploiter une occasion d’affaiblir leprésident et son gouvernement, sans soucide l’intérêt national. Mais que dire de cer-tains électeurs de droite qui, dans les son-dages, ont voulu manifester leur mauvaisehumeur à l’égard de Nicolas Sarkozy pourdes raisons épidermiques et subalternes ?Cette preuve d’inconscience et d’irresponsa-bilité est affligeante.

Si essentielle que soit l’action au sommet del’Etat, elle ne saurait dispenser les citoyensde prendre leur part de l’ouvrage. Pour nousqui n’avons, évidemment aucune prise surles forces économiques mondiales, la partqui nous incombe en fonction de la situa-tion présente est conforme à notre vocationet à notre expérience. Elle consiste à fairefront contre les dangers spécifiques que re-présente la gauche dans sa configuration pré-sente. Son action consiste dès maintenant àessayer de gagner la bataille des idées en tra-vestissant la situation réelle : il nous appar-tient d’arracher les masques et de restituerses droits à la vérité (nous avons déjà com-mencé). Sa force offensive réside dans sesmilitants convaincus et bien implantés surdivers terrains : ces termes pourraient aussis’appliquer à nous. Dans les temps troublésdans lesquels nous entrons, les avant-postessont occupés par des minorités agissantes.Nous avons en la matière une responsabilitéque nous n’esquiverons pas.

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Monsieur le ministre, la crise renforce l’inquiétude desjeunes vis-à-vis de l’emploi, on entend beaucoup dechoses aujourd’hui dans les médias, est ce que l’onpeut avoir un point précis du marché de l’emploi desjeunes, des évolutions que l’on peut avoir dans lesprochains mois et des mesures que l’on peut d’ores etdéjà leur annoncer pour accompagner un peu mieuxles jeunes vers l’emploi ?

Tout d’abord, la premièrechose, il ne faut pas se cacherla vérité, le gros point d’alertedans cette crise, c’est l’emploi des jeunes. On a vu remon-ter le taux de chômage mais surtout ce qu’on a vu remonter,ce sont les difficultés d’accéder à un job notamment pourles moins de 25 ans. Il faut que l’on soit très vigilant sur cesujet. Il y a une augmentation d’environ 11% du chômageen France et 19% pour les jeunes. Il faut que l’on mette lepaquet sur ce sujet. Ca, c’est la première chose.

La deuxième chose, c’est que je vois avec inquiétude res-surgir, notamment au parti socialiste, les bons vieux dis-cours consistant à dire : « en période de chômage, onscotch les jeunes sur les bancs de l’université, on les dé-courage d’essayer d’accéder à l’emploi et puis on en repar-lera dans un, deux où trois ans ». Je ne veux en aucun casrentrer la dedans. On ne peut pas ac-cepter que les jeunes soient les princi-paux sacrifiés dans cette crise. Celaveut dire qu’il faut que l’on mette le pa-quet sur les questions d’accès desjeunes à l’emploi. Il y a pleins de dispo-sitifs différents auxquels il faut que l’onpense et sur lesquels il faut que l’on tra-vaille.

D’abord, c’est ouvrir les portes de l’université pour faciliterles passerelles avec les entreprises, vieux raisonnementversion socialiste et que l’on voit bien réactiver dans cettepériode de débats notamment autour des projets de ValériePécresse, c’est l’université est une citadelle, surtout pas depasserelle avec le monde de l’emploi, on vit centré sur lesfondamentaux et on ne discute pas du job. Sauf que la seulechose qui compte pour celui qui est en train de faire sesétudes, c’est quand même accessoirement après de savoirs’il aura un travail à l’arrivée. D’où l’importance d’ouvrir lesportes de l’université, de faire des passerelles avec lemonde de l’entreprise et d’organiser y compris des forumsde l’emploi à l’intérieur des campus pour une raison toutesimple : en France, on vous apprend à passer votre permisde conduire, on ne vous apprend pas à chercher un job. Etquand vous avez finis vos études et que vous êtes livrés à

vous-même, l’accès au job est un v rai parcours du com-battant, donc il faut faciliter ça et le préparer en amont. Ladeuxième chose, c’est qu’il faut casser dans les têtes, le rai-sonnement des entreprises en France, il faut avoir le cou-rage de le dire qui consiste à croire que l’on embauchequelqu’un qu’ à condition qu’il ait pile le bon diplôme dans lebon secteur et trois ans d’expérience professionnelle. A ce

rythme là, je ne vois pas comment est-ce qu’un jeunearrive à accéder à l’emploi au début. Sur ce type dechoses, je ne crois pas aux grandes lois, je ne croispas au barnum à l’Assemblée nationale, je crois aupartenariat que l’on fait sur le terrain, où on mobilise

des entreprises sur une région et (je vais vous donner unexemple) on leur dit : vous adaptez votre pratique des res-sources humaines et vous acceptez de donner leur chanceà des jeunes qui font leur première expérience chez vous.On l’a fait à Lyon avec une opération qui s’appelle « motivépour l’emploi », en soutien avec le préfet de la région, on aaugmenté de 15% l’accès de l’emploi des jeunes en 6 mois.Ca, c’est un exemple de quelque chose qui marche.

Troisième point, il faut développer l’alternance. Et quand ondit l’alternance, c’est partout. Le système français dans le-quel vous vous formez avec des très beaux savoirs théo-riques pendant cinq ans et puis tout d’un coup, vous êtesdropés dans l’univers du marché du travail ne fonctionne

pas. Parce que ce que vous apprenezne correspond pas forcément à la réa-lité du marché du travail et surtoutparce que vous n’avez pas fait les liensavec les entreprises, donc dévelop-pons les formations en alternance par-tout. Il faut miser la dessus et aussi surles contrats de professionnalisation qui

permettent un meilleur accès à l’emploi.

Questions à

Présent depuis 14 ans aux côtés des étudiants pour les accompagner sur le marché del’emploi, l’AFIJ s’engage aujourd’hui aux côtés des universités pour les aider dans lanouvelle mission que leur a confiée la loi LRU, l’insertion professionnelle. Le directeurde l’AFIJ répond à nos questions.

Insertion professionnelle, crise

Laurent Wauquiez,

< Tous les services de l’AFIJ sont

gratuits pour les étudiants >

< En novembre, on est avec une diminu-

tion de plus de la moitié des postes. Notre

échantillon est significatif ce qui veut dire

que sur le marché ouvert de l’emploi, la

situation est très mauvaise. >

Retrouvez l’intégralité de cet entretien en vidéo sur le

site de l’UNI - rubrique podcast : www.uni.asso.fr

Page 6: Action universitaire - janvier 2009

L’ Action Universitaire - page 6

En campagne 40 ans de combats en vidéos

Pour retracer les 40 ans de notremouvement, une vidéo a été réali-sée. De la manifestation du 30 mai1968 en faveur du général deGaulle au combat contre le com-munisme, en passant par les cam-pagnes présidentielles auxquelles lesmilitants de l’UNI ont souvent prisune part décisive, que de momentsforts à redécouvrir.

>http://www.uni.asso.fr/spip.php?p

age=convergence

L’UNI rencontre Valérie Pé-cresse

Dans le cadre du plan de relance,700 millions d’euros seront consa-crés à la réhabilitation de locaux(laboratoires, amphithéatres...). Les représentants de l’UNI ont in-sisté auprès de la ministre pourque des mesures en faveur de l’in-sertion professionnelle des étu-diants soient rapidement mises enoeuvre. La création des bureauxd’aide à l’insertion professionelle(BAIP) et la publication de statis-tiques concernant les débouchésdes diplômes de chaque universi-tés doivent être les priorités del’année 2009.

Jean-François Copé ap-porte son soutien aux mili-tants de l’UNI

Dans un court message vidéo, leprésident du groupe UMP à l’As-semblée ,ationale, Jean-FrançoisCopé, assure les militants de l’UNIde son plus “complet soutien” et lesinvite à continuer le combat. A voirsur le site de l’UNI.

>http://www.uni.asso.fr/spip.php?a

rticle1367

XXVème convergence, l’UNI fête ses 40 ans

Depuis début décembre, une poignée de lycéens, aidés par des étudiants et des profession-nels de l’agitation, bloquent des lycées avec une brutalité inconnue jusqu’alors. Ils dégradentsystématiquement les locaux, prennent d’assaut les lycées privés et n’hésitent même plus às’opposer aux forces de l’ordre.

Le syndicat des proviseurs s’est publiquement inquiété de ces dérives. Les bloqueurs refu-sent, selon eux, tout dialogue. Ils sont juste là pour bloquer.

A Brest, Marseille, Bordeaux ... ces extrémistes ont agressé des proviseurs, dont certainsont été conduits à l’hôpital (le chef d’établissement du lycée Arthur Rimbaud à Garges- les-Gonesse a été blessé à la jambe par des jets de projectiles et d’engins explosifs devant lesgrilles de son lycée).

L’UNI Lycée a lancé, dans ce contexte de rare violence et de nette radicalisation du mou-vement, une pétition nationale contre la violence afin de rappeler aux proviseurs qu’ils ontl’obligation d’assurer la protection des biens et des élèves. Ils doivent par conséquent pren-dre toutes les mesures nécessaires pour en garantir la sécurité, y compris le recours auxforces de l’ordre.

Déjà plus de 4000 signataires ont ainsi marqué leur refus de laisser l’extrême-gauche ly-céenne imposer par la force sa volonté dans leurs lycées.

En brefs >

Page 7: Action universitaire - janvier 2009

L’ Action Universitaire - page 7

24 juin 1984, L’UNI 40 ans de ré-

sistance (20/11/08)

Dans le numéro de Valeurs actuelles du20 novembre, une double page est en-tièrement consacrée à l’UNI et à sonaction menée depuis 40 ans au servicede la France.

Le CROUS de Versailles

vote contre le transfert

de la cité universitaire

d’Antony

Le conseil d’administration duCROUS de Versailles a rejeté (15 voixcontre, 12 pour) la convention de trans-fert de la gestion du logement étudiantà la communauté d’agglomération desHauts-de-Bièvre (Antony, Bourg-la-Reine, Sceaux ...), vendredi 5 décembre2008. L’UNI regrette le vote du CA duCROUS, qui “heureusement ne remetpas en cause ce projet”.

Plan de relance : l’UNI

se félicite

“Jamais autant de moyens n’auront étédonnés à l’enseignement supérieur enFrance” estime l’UNI. L’organisationqui “ félicite le président de la Répu-blique”, estime que “ces annonces prou-vent bien que l’enseignement supérieur,et notamment l’université, sont unepriorité de Nicolas Sarkozy, contraire-ment à ce qu’essaient de faire croire cer-tains syndicats qui vilipendent lapolitique actuelle, en criant sans cesseau manque de moyens”.

Dans la presse 1968-2008 : les grandes dates de l’UNI

Page 8: Action universitaire - janvier 2009

L’ Action Universitaire - page 8

Lecture

C’est en partie de cet amour que naîtl’identité nationale. Un bref ouvrage àlire, même si à l’UNI on connait déjà laréponse.

“Faut-il avoir honte de l’identité nationale ?”, Da-niel Lefeuvre et Michel Renard, éditions La-rousse, collection “A dire vrai” Paris, 2008, 9,90euros

Un espace pour les militants

L’ensemble des adhérents à jour de cotisation a accèsà un espace réservé sur le site de l’UNI. Plusieursoutils sont à la disposition des militants. Vous trou-verez :

a une synthèse de la presse hebdomadaire,a des argumentaires, a des portfolios, a des tracts types.

Pour vous connecter à cet espace, vous avez besoind’un login et d’un mot de passe. Ces deux élémentsvous sont normalement adressés suite à votre adhé-sion. En cas de problème, n’hésitez pas à nous adres-ser un mail : [email protected]

> http://militant.uni.asso.fr

A d�couvrirCHRONIQUES

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La réussite au baccalauréat a chuté en

moyenne de 7 à 8 points en 2008 dans les ly-

cées qui ont été fortement perturbés ou blo-

qués par les mouvements lycéens de la fin

2007. C’est ce que relève une étude réalisée

dans les lycées de la Seine-et-Marne, de la

Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne et pu-

bliée par le journal 20 minutes.

7 à 8