25
LES GIFS

Des gifs et des hommes

Embed Size (px)

Citation preview

Prsentation PowerPoint

LES GIFS

1

RAPPEL HISTORIQUEOn dit JIF, selon Steve WILHITE lui-mme, crateur du format GIF.

2

RAPPEL HISTORIQUE1993 : Apparition des GIFs anims dans les courriels et sur certains sites web2000s : MySpace comme vitrine du GIF

3

RAPPEL HISTORIQUE

RAPPEL HISTORIQUE2012 : Le GIF est lu Mot de lanne

RAPPEL HISTORIQUEFvrier 2011: la New-York Fashion Week, Kevin BURG et Jamie BECK inventent les Cinemagraphs2012 : Premire exposition consacre aux GIFs en Angleterre, Born in 19872014 : Premier concours de photographie anime2016 : Exposition dans les rues de Paris

2) REMIX CULTURELSon usage est avant tout humoristique et/ou illustrant en images une raction, exprimer un sentiment ou faire un commentaire.

La culture est au centre de cette nouvelle pratique de communication

7

2) REMIX CULTURELPour utiliser les GIFs, nous devons partager une culture commune. Ce sont des personnages connus repris, des memes, des images issues de films, de sries populaires, des personnages de jeux vidos, des chanteurs, des dessins anims mais aussi de la culture du sport ou des clips vidos.

Il ny a pas besoin de lgendes ou de commentaires pour que le spectateur de ce GIFs reconnaisse automatiquement de quoi il sagit.

2) REMIX CULTUREL

Le GIF est devenu une amorce de discussion. Cest une forme traditionnelle dexpression numrique, un moyen de relayer ses sentiments mais aussi ses penses dune manire qui va au-del des mots et mme des photos.

Le besoin de lindividu, et ici de linternaute, de se mettre en valeur via des GIF est aussi un moyen de prouver quil existe. Cest un moyen de trouver dautres personnes dans la mme situation, cest un moyen de se socialiser. Le GIF comme remix culturel est aussi un moyen de se retrouver sous un hashtag pour partager cette culture du sommeil que lon transforme en mthode socialisante.

9

2) REMIX CULTURELDans le Capitalisme du Sommeil de Crary, on peut lire:

Dans un mouvement dhyperexpansion de la logique du spectacle, on assiste un rassemblage du moi qui le transforme en un nouvel hybride mlant consommateur et objet de consommation. Tout le monde a besoin dune prsence en ligne , dune exposition 24/7, sous peine dinadaptation sociale ou dchec professionnel. Dans la dpersonnalisation du sommeil se logent un monde en commun, un geste partag de retrait hors de la calamiteuse nullit et des gaspillages dune pratique continue 24/7.

10

2) REMIX CULTUREL

Les sriephiles et cinphiles sont des catgories spciales de spectateurs : certains sont devenus trs spcialistes.

Les cinphiles daujourdhui ne sont plus seulement des spectateurs, ils deviennent des diffuseurs.

Le GIF est pour eux une expression de laffect mais surtout une expression de leur passion car ce sont les fandoms ou les fanatics qui sont totalement impliqus dans la srie, suivent les blogs, qui commentent et contribuent aux GIFs.

2) REMIX CULTURELSe pose la question de la proprit intellectuelle.

Notamment avec Giphy : lhbergeur a 500 partenaires qui donnent le droit aux utilisateurs de distribuer leurs GIFs. Mais les GIFs qui nappartiennent pas aux partenaires (tels que Disney), tombent sous la rgle dusage loyal qui dresse les diffrentes exceptions lusage exclusif dune oeuvre (ce qui revient la proprit intellectuelle en France). Cest pourquoi le propritaire du site, Alex Chung, a sign ds le dpart des licences pour pouvoir tout gifer .

2) REMIX CULTURELCest une forme encore plus efficace de la communication visuelle en raison de la circulation dans une animation qui offre une plus grande gamme dexpression. Le GIF est une amlioration de la valeur informative : ce que lon voudrait expliquer en crivant 1000 mots peut se retrouver en un seul GIF.Le remix de la culture via le GIF transfigure notre motion dans une autre expression toute faite et dj existante.Sur Facebook, dans nos changes SMS ou nimporte quelle conversation numrique, les GIFs monopolisent notre attention.

3) CAPITALISME DE LAFFECT & ECONOMIE DE LATTENTIONLa valeur de l'attention au sein des circuits conomiques ne cesse de crotre.Internet a dcupl ce sentiment de sollicitation en le rendant omniprsent.Se pose alors une question cl : qu'est-ce qui va nous faire choisir un contenu ? L'conomie de l'attention essaye de rpondre cette problmatique.

3) CAPITALISME DE LAFFECT & ECONOMIE DE LATTENTIONJonathan CRARY fait remonter les problmes lis l'attention vers 1880 travers trois phnomnes historiques prcis : l'industrialisation, la production de masse, le dveloppement des mdias de masse.Tony D. SAMPSON et Jussi PARIKKA voquent certaines campagnes de marketing qui exploitent des relations affectives existantes pour promouvoir des marques.

Une des manires de le faire est de rinventer et promouvoir de nouvelles formes de sociabilit via de nouveaux lments de communication: emojis, react button.

3) CAPITALISME DE LAFFECT & ECONOMIE DE LATTENTIONCamille ALLOING et Julien PIERRE s'interrogent sur les implications de cette focalisation sur l'affect plusieurs niveaux : Un niveau smiotique : l'volution historique des interfaces des rseaux sociaux montre une tendance inciter toujours plus l'utilisateur interagir via l'expression de ses affects.Un niveau technique : la manire dont ces dispositifs implmentent des systmes visant valuer et mesurer l'affect des utilisateurs.Les GIFs sont devenus un moyen d'expression sur Internet et ont t totalement intgr l'interface de certaines plateformes web. De plus, les GIFs ont parfois mme t catgoriss

16

3) CAPITALISME DE LAFFECT & ECONOMIE DE LATTENTIONParmi les problmatiques que cela soulve, on peut interroger celle de la position de l'individu. On attend de l'individu qu'il exprime son ressenti direct, non pas qu'il argumente et dfende raisonnablement un point de vue.L'expression de l'affect permet de capter l'individu au plus proche de sa dimension psychique.a peut nous amener la question du digital labour ou travail numrique.

3) CAPITALISME DE LAFFECT & ECONOMIE DE LATTENTIONDes formes de rsistances doivent merger par rapport cette conomie de l'attention, qu'on peut qualifier d'conomie de la distractionYves CITTON voque une cologie de l'attention :

Aujourdhui, le paradigme cologique me semble beaucoup plus utile que le paradigme conomique. Du point de vue de lattention, on passe ainsi dun questionnement en termes de ressources un questionnement en termes denvironnement .

3) CAPITALISME DE LAFFECT & ECONOMIE DE LATTENTIONOn peut reconfigurer notre environnement, qui reconfigurera notre attention.Il est possible de se dtacher du GIF en tant qu'expression d'un affect.L'une des manires de le faire est de dtourner cet usage premier du GIF pour en faire autre chose, comme une uvre d'art par exemple.

3) Une nouvelle forme dARTKatrina SLUIS : le GIF pique la curiosit des artistes et incite crer. Cest une nouvelle manire dexprimer son talent artistique. Alors que la photographie saisit linstant, les GIFs exigent un nouveau travail de limage pour donner vie aux situations. Un seul dtail de la photo peut tre mis en avant ou bien un mouvement global dans son ensemble.

3) Une nouvelle forme dARTCest le photographe de mode Jamie BECK qui lance ce mouvement artistique, en plongeant le spectateur au cur des grands dfils new-yorkais avec ses cinemagraphs. La Fashion Week est montre avec son agitation, sa dmesure, son souci du dtail

21

3) Une nouvelle forme dARTLes artistes se sont ensuite mis animer des uvres clbres, comme celles de Van Gogh ou de Banksy.

3) Une nouvelle forme dART

Dbut 2014, la Saatchi Gallery Londres sest associe Google+ pour lancer le Motion Photography Prize.

3) Une nouvelle forme dARTmergent les premires expositions dans le monde. Katrina Sluis a demand, pour son exposition, de nombreux artistes de crer des GIFs, pour montrer la diversit duvres qui peuvent en dcouler. Lart et les nouvelles technologies ne sopposent pas, quil ny a pas forcment une perte daura de luvre et il faut faire voluer les pratiques, ne pas rester bloqu par le caractre sacr que peut reprsenter le muse. Il y a une continuit. Les muses vont devoir sadapter car le GIF semble bien tre une volution de lart.

3) Une nouvelle forme dART