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Em Swedenborg Arcanes Celestes Tome Quatrieme Genese Xviii Xxi Numeros 2135 2759 Le Boys Des Guays 1845 1889

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Tome 4

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  • 1. ARCANES CLESTES DI!L'BCRITURE SAINTE OU PAROLE DU SRIGNIUR DVOILS AINSI QUI!LES MERVEILLES QUI ONT T VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES. OUVRAGED'EltIltIAlWIJEL SWEDENBORG PUBLI E~ UTIN DE U 4Q A U56ET TRADlJlT PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS TOME QUATRIME GENSE CHAPITRBS XVIll - IXISAINT-AMAND (CHER) A la Librairie de LA NOUVELLE JERUSALEltf, chez Porte libraire. PAR 1 S Ch } M. MINOT, rue Gungaud, 7.lez TREUTTEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, i7. i845 - 89.

2. r.n r---l ~ r.nr---j~ '''''~l UW r---lZ < u=< 3. ARCANES CLESTES DKL' CR ITURE S!lNTE 0U PAR 0LE DU SEIGNEUR DVOILS.mm QUELES MERVEILLES QUI ONT T VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES.OUVRAGE D'ElYIltI1i.lWtJEL SWEDEJ.fBORG PUBLI El! LlT!" OF. 17/jQ ft. ~756ET TRADUIT PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYSTOME QUATRIMEGENSECHAPITRES XVIII -XXI SAINT-AMAND (CHER) A la Librairie de LA NOUVELLE JERUSALEM, chez Porte libraire.PAR 1S Ch ~ M. MINOT, l'ue Gungaud, 7.lez TREUTTEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, 17.1845 - 89. 4. IlATTIllEll, VI, 3~.~herchez premirement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes choses vous seront donnes par surcroit. 5. ARCANES CLESTESSECONDE PARTIELIVRE DE LA GENSECHAPITHE DIX-HUITIl~ME PRFACE A la fin du Chapitre prcdent, il a t question du Jugement Dernier, et il a t montr ce qu'il signifie, c'est-;l-dire (Ille ce n'est point la Destruction du monde, mais le dernier temps d'une glise; quand ce temps est proche, le Seigneur dit qu'il dMt venir dans les Nues des cieux avec F07'ceet avec Gloire,- lfallh., XXIV. 30; Marc, XIU. 26; Luc, XXI. ,27; - pers9npe jU,sfju' prsent n'a su oe qui est entendu par les Nues des Cieux, mais il m'a t dcou rert qu'il n'estentendu rien autl'e cllOse que le Sens lillr;)! de la Parole, et que la Force et la Glojr dsignent le Sens interne de la Parole; en effet, dans le Sens interne de la Parole est la Gloire,car tout ce qui est dans ce sens concerne le Seigneur et SOIl Royaume;Voir dans la Premie Partie les NS ii69 i Ti2. La mme chose est signifie par la Nue qui entoura Pierre, Jacques et Jean, quandle Seiglieur se nontra eux dans la Gloil'e; il en esl ainsi parldans Luc: Une voix se fit entendte de la Nue, disant: Cehti-ci estmon Fils bien aim; coutez Le : mais quand la voix se lilt faitentendre,Jsus se t,'ouva seuL. -IX. 35, 36: - l, par Mose ellie qui s'entretenaient aveo le Seigneur tail reprseritela Parole IV i 6. .... 2 ARCANES CLESTES. Ile l'Ancien Testament, qui est aussi appele Mose et les Prophtes; par Mose, ses Livres et les autres Livres Historiques; par le pro phte lie, tous les Livres Prophtiques; mais Pierre, Jacques et Jean reprsentaient la Foi, la Charit et le Bien de la charit, ainsi qu'ils les reprsentent dans tous les autres passages o ils sont nom ms dans les Livres des vanglistes;et quant cequ'ils taient l seuls prsents, cela signifie qu'il n'y a que ceux qui sont dan~ la foi, dansla charit et dans le bien de la charit, qui puissent voir la gloiredu Seigneur, laquelle est dans sa Parol.e; les autres, il est vrai,peuventvoir, mais toujours est-il qu'ils ne voient pas,parce qu'ils ne croientpas; tel est le sens interne quant ces deux passages ;dans les Prophtesaussi, et l, la Nue signifie la Parole dans la lettre, et la Gloire la Parole dans la vie. Ce que c'est que le sens interne de laParole et quel il est, c'est ce qui a t dit en beaucoup d'endroits etce qui a t expos quant chaque mot dans l'Explication.Du tempsdu Seigneur les Docteurs de la loi furent ceux qui crurent moinsque tous les autres qu'il y et dans la Parole quelque chose d'cri tsur le Seigneur; aUJoIJfd'hui, il est vrai, les Docteurs de la loi lesavent, mais peut-tre croiront-ils moins que Lous les autres, qu'ily ait dans la Parole une autre Gloire que celle qui se mon tr dansla lettre, et qui cependant est la nue dans laquelle est la gloire. CHAPITRE DIX-HUITllHE,2135. C'est par ce Chapitre surtout qu'on peut voir quel est le sens interne de la Parole,et comment les Anges peroivent la Parole quand elle est lue par l'homme: d'aprs le sens historique (Je la lettre, tout ce qu'on entend, c'est que Jhovah apparut il Abraham sous la forme de trois Hommes; et que Sarah, Abraham et son ser viteur prparrent pour eux un repas compos de gteaux de fleur de farine, d'un veau, de beurre et de lait: quoique ces faits sesoient 7. GENSE. CHAP. DIX-HUITIlUE.3 passs tels qu'ils sont historiquement dcrits, toujours est-il qu'ils ne sont pas perus ainsi par les Anges; mais il y a pour les Anges abs traction complte de la lettre, et ils peroivent les choses que ces fails reprsentent et signitient, telles qu'elles sont exposes dans le Conteme du Chapitre; c'est-ildire qu'tl la place de ce qui est ici l'a cont historiquement, ils peroivent les tats de la Perception du SeigIlelH dans l'Humain, et la communication qu'il eut alors avec le Divin, avant l'Union parfaite de son Essence Divine avec son Es sence Humaine, el de son ESSL'nce Humaine avec son Essence Di vine; c'est aussi au sujet de cet tat quc le Seigneur a dit: Pe,' sonne ne vit jamais Dieu,. le Fils Unique, qui est dans le sein du Pre, Lui L'a expos. - Jean, 1, 18; - par les aliments dont il est fait mention dans ce Chapitre, les Anges ne peroivent que les biens Clestes et Spirituels dont il sera parl dans l'Explication;et dans ce qui est dit ensuite au sujet du Fils que Sarah devait en fanter au temps fix de l'anne suivante, ils ne peroivent rien autre chose, sinon que ie Rationnel Hillnaiil du Seigneur dcviendrait Di vin :enfin, par l'entretien qu'Abraham eut avec Jhovah sllr la des truction de Sodorne et d'Amol'e, ils nc peroivent que l'intercession du Seigneur pour le genre humain; et l, par Cinquante, Quarante cinq, Quarante, Trente, Vingt et Dix, I.'intercession pour ceux chez qui les vrais seraient adjoints aux biens, et pour ceux chez qui il yaurait des biens par les tentations et les combats ou par les autrestats: il en est ainsi de toules les antres de la Parole, commeon peut le mieux VOil' encore dans l'explication de chacun des mots,o il a t montr que chaque mot renferme de semblables chosesdans la Parole tant Historique que Prophtique. Qu'il y ait partoutdans la Parole un tel sens interne, dans lequel il s'agit seulement duSeigneur, de son Royaume dans les Cieux,de son glise sur les terreset en particulier chez chaque homme, pal' consquent des biens del'amour et des vrais de la foi, c'est aussi ce que chacun peut voirclairement, d'aprs ce qui est cit de l'Ancien Testament dans lesvanglistes; par exemple dam; Matthieu: Le Seiqnew' a dit Il mon Seiqneu1' : Assieds-loi ct ma (b'oite, jusqu' ce que j'aie mis.. tes ennemis pOla' escabeau de tes pieds.)) -XXIL44.-Psaume, cx. f :-dans David, au liu cit, il n'apparait pas par le sens de la lettre que ces paroles s'appliquent au Seigneur, mais nanmoins 8. 4ARCANES C:LESTES. le Seigneur enseigne dans cet Itvangliste, qu'il n'y ('st pas questioll d'un autre que de Lui-Mme.Dans le mme vanglisle : " Toi, Belh1) lem, terre de Juda,tu n'es nullement la plus petite parmi les.. conducteurs de Juda ;car de toi sm't'a un Conducteur qui pai l)tra mon peuple, !s1'al.ll - II. 6. Mich" V, 'l.-Cellxqui res tent dans le sens de la lellre, comme les Juifs, savent, il est vrai, par ce passage, que le Seigneul' doit nalre Bethlem; Illais comme ils attendent un Conducteur et un Roi, qui les ramnera Jans la terre de Canaan, ils expliquent en cOllsqlience ces paroles selon la lellre, c'est--dire qu'ils entendent par la (ene de Juda la terrede Canaan, par Isral aussi Isral, quoiqu'ils ig'norent o il est, et par UII Conducteur ils entendent encore leur Messie; lorsque ce pendant on doit entcndre autre chose par Juda et par Isral, savoir, par Juda les homrne~ clestct>, par Isral les hommes spirituels,dans le Ciel et sur la terre, et par un Conllucteur le Seigneur. Dans le Mme: ((Une voix a t entendue dans Ramah,une lamentation, " un cri, et beaucoup de gmissements, Rachel pleurant ses en II(ants ;et efte ne voulait pas recevoir de consolation,pa1'cequ'ils ne sont plus, -11. J8. Jrmie, XXXI. 1.5: - ceux qui restent dans le sens littr!, ne tirent nullemcntde lit ce sens, qui est l'in .terne de ces mmes paroles, et qui cependant existe, comme on Jevoit clairement dans l'vangliste: Dans le Mme: CI J'ai appel.. mon fils hors d'gypte ... -II. HL fTose, XI. L - Voici ce quiest dit dans cc Prophte: cc Quand Isral (tait) enfant, et je l'ai" aim, et j'ai appel mon fils hors d'gypte: ils les ont appels,.. ainsi ils se sont loigns de leurs faces; et Moi j'ai fait marcher itet ensuite lorsque tout fut prpar, et qu'ils llaient manger, il u dit: mettez le Pain. " - Gen.XLIII. '16, 3i ; - c'taitdire: prparez la table; ainsi le Pain dsignait tous les mets: on lit aL sujet de .Jthro, qu'Aharon vint avec tous les anciens d'Isral pour ) manger le Pain avec le beau-pre de Mose, devant Dieu. Exod. xvnr, t2; --l aussi, le Pain dsigne tous les mets: il est dit au sujet de Manoach, dans le Livre des Juges: Manoach dit l'An~e de Jhovah: que nous te retenions, je te prie,et que nous a'~prtions devant toi le chevreau des chvres. Et l'Ange de Jho " vah dit 11 Manoach: si tu me retiens, je ne mangerai pas ton Pain. 1) - XIII. 15, 16 ; -l, le Pain dsigne le chevreau deschvres. ((Quand Jonathan eut mang le rayon de, miel, on lui dit.. que Saiil avait fait jurer le peuple, en disant: ~raudit l'homme qUI mangera le Pain aujourd'llUi. - 1 Sam. XIV. 27, 28; l, le Pain signifie tout nourriture: ailleurs il est dit de Sal: " quand Sal s'assit pour mangerte Pat'n, il dit 11 Jonathan :Pollr quoi le fils de Jischa n'est-il pas venu, et hier et !'lujourd'hui, auj) Pilin. i) - 1 Sam. XX. 24, 27; - c'est--dire, tahle, oLaientds alim'nts de lout genre: David dit Mphihoschet, fils de Jona than: Tdi,lit fkangel'as toujours le Pain sur ma table. -2 Sam. 31. GENSE. CHAP, DIX-HUITIME.27IX, 7, iO: - il en est de mme d'Evilmrodach, qui dit que Jho jachin, roi de. Judah manqerait toujours le Pain devant lui, touslp.s jours de sa vie,- 2 Rois, XXV. 29.-11 est ainsi parl au sujetde Salomon: Il y avait pour le pain de Salomon, chaque jour .1) tl'ente cores de fleur de farine, et soixante cores de farine, dix) bufs engraisss, et vingt bufs des pturages, et cent moutons, II outre le cerf et la chvre et le daim, et les coqs engraisss. 1) 1 Rois, V. 2, 3 ;-l, on voit c1ail'ement que le Pain eFot pris pourtoytes ces choses; maintenant, puisque le Pain signifi en gnraltoutes les nourritures, il en rsulte qu'il signitie, dans le sens in terne, toutes les choses ql:li sont appeles Nourritures Clestes;c'est ce qu'on peut encore mieux voir par les Holocaustes et les Sacrifices, qui se faisaient d'agneaux, de bufs,de chvres, de chevreaux, de boucs, de taureaux, de gnisses, qui, d'lin seul mot,taient appels le Pain de l'~qnition Jhovah, comme il est vident par ces passages, dans Mose, o il s'agit des diffrents sacrifices; il dit de ces sacrifices, que le Prtre les brlera sur l'autel; (ce sera) le Pain de l'lqnitioll Jhovah, en odeur de repos. II-Lvit.III.H,t6 ;- IOIlS ces sacrifices et ces holocanstes taientainsi nomms. Dans le Mme: Les fils d'Aharon seront saints leu!' Dieu, et ils ne profaneront point le Nom de leur Dieu, parce que ce sont eux qui offrent les ~qnitions Jhovah, le Pain deII leur Dieu. Tu le sanctifieras, parce que c'est lui qui offre le Pain de ton Dieu. L'homme de la semence d'Aharon, en qui il y aura) une tache, ne s'approchera point pour offrir le Pain de sen Dieu. - Lvit. XXI. 6, 8, t 7, 21 ; - l encore les Sacrificesel les Holocaustes sont le Pain, comme aussi au Lvit, XXII. 25. Ailleurs: Commande aux fils d'Isral, et dis-leur: Vous obser verez mon oblation, mon Pain, dans les ignitions d'odeur de reII pos, pour me l'offrir en son temps fix. -Nomb. XXVIII, 2;- l aussi le Pain est pour tous les Sacrifices qui y sont recenss. Dans Malachie: Vous offre;: sur mon autel un Pain souill. )l 1. 7 ; - l aussi, il s'agit de Sacrifices: les choses sanctil1es par les Sacrifices, et qu'on mangeait, taient de mme appeles Pain, comme on le voit par ces paroles, dans Mose: Cl Celui qui aura " touch quelque chose d'impul' ne mangera pas des choses sancli fies, avant qu'il ait lav sa chair dans l'eau, et que le soleil soit 32. 28 ARCANES CLESTES. couch; (alor!') il sera pur, et ensuite il mangera des choses Ilsanctifies, parce que cela (est) son Pain. - Lvil.,XXII.6, 7. - Les Holocaustes et les Sacrifices, dans l'glise Juive, ne reprsen taient absolument que les Clestes qui appartiennent au Royaume du Seigneur dans les Cieux) et au Royaume du Seigneur dans les terres ou dansl'Eglise,ainsi que ceux qui appartiennent au Royaume du Seigneur ou l'Eglise dans chacun; en gnral toutes les choses qui appartiennent il l'amour et , la charit, car ces chose!' sont c lestes; et chaque genre de sacrifice reprsentait quelque sfJcialil ; dans le temps de cette Eglise tOlites ces choses se nommaient Pain: c'est pourquoi, lorsque les sacrilices taient abolis, et qu' leur place sllccdaient d'autres crmonies pour le Culte Externe) il fut ordonn d'employer le Pain et le Vin; on peut donc pal' l voir maintenant ceque le Pain signifie, savoir, toutes les choses qui re prsen laien 1 les Sacrifices, ainsi dans le sens in terne le SeigneUl' Lui-Mme; et puisqu'il signifie le Seigneur Lui-Mme, il signifie l'amour mme envers tout le genre humain et ce qui appartient l'amour, comme aussi l'amour rciproque de l'hommc pour le Sei gneur et envers le prochain; ainsi le Pain signitle tous les Clestes,et par consquent le Vin signifie tous les spirituels: c'est aussi ceque le Seigneur enseigne en termes dairs, dans Jean: Ilsdirent:)) nos pres ont mang la Manne dans le dsert, selon qu'il est crit:" Il leur a donn il manger le Pain du C7:el. Jsus leur dit: En vrit) en vrit je vous le dis, Mose ne l'OUS a point donn leIl Pain du Ciel; mais mon Pre vous donne le vrai Pain du Ciel; car le Pain de Dieu est celui qui est descendu du Ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent: Seigneur, donnenous toujours ce Pain. Jsns leur dit: Moi, je suis le Pain de vie ;qui vien t Moi, n'ail ra point faim, et qui croit en lIpi n'aura jamais JI soif. - VI. 31 J5 : - et dans le Mme: {( En vrit, je vous dis: qui croit en Moi a la vie ternelle; Moi, je suis le Pain de Il vie; vos p~res ont mang la IIanne dans le dsert, et ils sont, morls; celui-ci est le Pain qni est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Moi, je suis le Pain vivant. qui est descendu du ciel; si quelqu'un mange de ce Pain,il l'ivra dans l'ternit, Il -VI. 47 51. - Puis donc que le Pain est le Seigneur, il appartient aux Clestes qui appartiennent l'amolli' et 33. GENSE. CHAP. DIX-HUITIME.29 au Seigneur, car le Seigneur st le Cleste mme. parce qu'il est l'Amour mme, c"est--ctire la Misricorde mme: et puisqu'il en est ainsi, le Pain est encore tout cleste, c'est--dire, tout amour et toute charit chez l'homme, car l'amour et la charit procdent du Seigneur; c'est pourquoi, ceux qui ne son t ni dans l'amour ni dans la charit, n'ont point le Seigneur chez eux; ainsi ils ne sont point gratifis des biens et des flieits qui sout signifis dans le sens in terne, par le Pain: ce symbole Externe a t prescrit, parce que la plus grande partie du genre humain est dans le culte externe; si donc il n'y avait pas quelque symbole Externe, peine y aurait-il chez ceux-l quelque chose de saint; lors donc qu'ils vivent dans l'Amour pour le Seigneur et dans la charit envers le prochain, ils ont toujours chez eux l'interne, quoiqu'ils ne sachent pas qnec'est l l'interne mme du culte; ainsi dans leur culte Externe ilssont confirms dans les biens qui sont signifis par le Pain.Dans lesProphtes aussi le Pain signifie les clestes qui appartiennent l'amo ur ; par exemple, dans Esae, III. 1, 7; XXX. 23; XXXIII.15, t6; LV. 2; LVIII. 7, 8. Lament., V. 9; Ezch., IV. 16, i7 ;V. 16; XIV. 13; Amos. IV. 6; VIII. 1 '1 ; Psaume, CV. 16. -Il enest de mme des Pains des faces sur la Table, desquels il est parl,- Lvi!., XXIV. 5 9; Exod., XXV. 30; XL. 23; Nomb., IV.7 ;1 Rois, VII. 48. 2'166. Soutenez votre cur, signifie autant qu'il est convenable:c'est ce qu'on ne peut voir ainsi par la plus proche signification desmots dans le sens interne, mais toujours est-il qu'on le voit par lasrie des choses; il s'agit, en effet, de la perception Divine, afinqu'elle s'approcht plus prs de la perception de l'humain qui taitalors chez le Seigneur, et qu'elle s'abaisst vers ses intellectuels,parcela qu'elle revtait quelque naturel, et que quelque cleste lui taitadjoint autant qu'il, est cOllvenable, ce qui esL souten' le cw':Dans le sens le plus proche, soutenir le cur par le pain, c'est Lreranim, ainsi c'est jouir d'un pel> de cleste, aulant qu'il est COTl'enable. 2167. Ensuite VOllS passel'ez outre,signifie qu'ainsi, quand ilaurait achev de percevo., il serait content: c'esL ce qu'on voi t pareillement par la srie des choses. 2i68. Car c'est pourquoi vous avez pass vers votre serviteur, 34. 30ARCANES CLE8!fES. signifie que c'est pour cela qu'ils sonl venus: cela estencolie vident sans explication.2169. Ils d'ent :Fais ainsi que tu as pa1'l,signifie que cela se (eratt ainsi: il n'est pas non plus besoin ici d'explication.2170. Vers. 6. Et Abraham se hta (d'aller') la tente vers Sm'ah, et il dit: Hte-toi (de prend re), trois mesures deflew' de (urine, ptris-les et fais des gteaux. -Abl'aham se hta (d'al ler) la tente avec Sarah, signifie le bien rationnel du Seigneur, conjoint son vrai ;A bl'aham est ici le Seigneur dans cet tat quant au bien; Sm'ah, quant au vrai; la lente, quant la saintet de l'amour: et il dit, signifie l'tat de la perception alors rcspective men t :hte-toi (de prendre) !l'ois mesw'es ode fleul' de (arine,pfris Oes) el (ais des gteaux, signifie le cleste de son amour dans cet tat; trois signifie les saintets; la flew' de fa'l'ine, c'est le spirituel et le cleste du Rationnel, qui tait alors chez le Seigneur; les g teaux signifien t pareillemen t le spiri tuel et le cleste lorsque l'un et l'autre ont t conjoints.2i 7i. A braham se hta d'aller la tente vel's Sarah J signifie le bien l'ationnel du Seigneur conjoint son vrai :cela est vident par la reprsentation d'A braham et de Sarah, et par la signification de la tente, dont il va tre parl. Comme tout,en gnral et en par ticulier, se rapporte il la chose dont il s'agit dans Je sens interne, de mme ici tout se rapporte; la Perception Divine dans laquelle vint le Seigneur, quand il tait dans la perception de l'humain; mais ceux qui ignorent ce que c'est qne la Perception ne peuvent pas non plus savoir ce qui se passe il l'gard de la Perception, ni, plus forte raison, qu'il existe une perception de plus en plus int "ieure, savoir, une perception nalurelle, ensuite uile perception rationnelle, et enfin une perception interne, qui est Divine et a t dans le Seigneur Seul; ceux qnisont dans la Perceptlon,pal' exemple les Anges. savent trs-bien dans quelle perception ils sont, si c'est dans la naturelle, ou dans la rationnelle, ou dans une plus intrieure encore qui pour eux est Divine; que n'a donc pas d savoir le Sei gneur, Lui qui eut une perception procdant du Divin lUme Su prme et rnfini, perception don t il a t parl, NS 1616 f. 1791, et dans laquelle jamais aucun Ange n'a t, car chez les Anges la per cepLiondnflue du Divin 8uprmaou duo Divin lnfini du Seigneur par 35. GENSE. CHAP.. DIX-HUITIME.31. son Essence Humaine. Si la Perception du Seigneur est dcrite, c'est parce que, 10l'squ'il tait dans l'Humain, il lui fut ainsi donn connaissance de la manire dont le Divin Mme, l'Humain-Divin, et le Saint procdant s'uniraient en Lui, ensuite connaissance de,la manire dont son RatIOnnel deviendrait Divin, enfin connaissance de la qualit du genre humain qui serait sauv par Lui, c'est--dire, par l'union en Lui de l'Essence Humaine avec l'Essence Divine: eest ce dont il s'agit dans ce Chapitre: c'est cause de cela que laPerception du Seigneur est d'abord dcrite, et c'est aussi cause de l'union mme qui devait se faire.2172. Abraham est ici le Seigneur dans cet tat quant au bien: on le voit par la reprsentation d'Abraham, Abraham l'eprsentele Seigneur dans l'Hum~'1in, quand il parle avec Jhovah, commeici, comme aussi prcdemment, N 1989, o il reprsentait le Seignepr dans cet lat et dans cet ge,parce qu'alors il parla aussi avecJhovah; autrement Abraham 'eprscnte le Divin Bien du Sei,gneur,et Sarah le Divin Vrai; c'est de l qu'il signifie maintenant le bienrationnel.2173. Sarah est ici le Seigneur quant au vrai :cela esl videntd'aprs la signification de Sarah, en ce qu'elle est le vrai intellec tuel adjoint au bien; et ici en ce qu'elle est le vrai rationnel, par la mme raison qui vient d'tre donne au sujet d'Abraham :que Sara'hrepr.sente le vrai, c'est ce qu'on voit cidessus NS '1468, 1.901, 2063, 2065; dans les Historiques de la Parole, le Bien et le Vrai n.el peuvent tre reprsents que par le Mariage: en effet, c'est ainsique les choses se passent l'gard du bien et du vrai, car il y a un Mariage Divin entre les clestes et les spirituels; ou, ce qui est la mme chose, entre ce qui appanient l'amour et ce quil appartient la foi;. ou, ce qui est encore la mme chose, entre ce qui appar tient la volont et ce qui appartient l'entendement; les uns ap partiennent au Bien, et les autres au Vrai. Il y a un tel Mariage dans le Royaume du Seigneur dans les Cieux, un tel Mariage aussi dans le J,loyaume du Seigneur sur les terres 011 dans l'Eglise, un tel ma riage dans chaque homme, dans chacune des choses qtli lui appar tiennent, et mme d,ans les plus petites de toutes; ce qui n'est pas dans un LeL mariage ne vit point; et mme par suitt', lin tel mariage existe dans toute nature et dans chaque partie de la nature, mais 36. 32 ARCANES CLESTES. sous une autre forme et sous une autre apparence, sans ce mariage jamais rien n'y subsisterait: comme dans tout il existe un tel ma riage, chaque chose dans les Prophtes, et surtout dans Esae, est exprime d'une double manire, et l'une des expressions se rfrel'. au cleste ou au bien, et l'autre au spirituel ou au vrai, ainsi qu'il a t dit, N' 683, 793, 801. : que ans chaque chose il y ait une1 sorte de mariage, on le voit N' 718, 747. 91. 7, 1.432 j de l vient que par Abraham est reprsent le bien du Seigneur, et par Sarah le vrai. 21. 74. La tente est le Seigneur quant la saintet de l'amour: on le voit par la signification de la tente, en ce qu'elle est la sain tet; ainsi qu'il a j t dit, N' 4'14, 1.1.02, 1566, 2i45. 21. 75. Et il dit si.qnifie l'tat de la perteption alors respective1 ment: cela est vident d'aprs la signification de dire, dans le sens historique, en ce que c'est percevoir, comme il a t dj montr, NS 1898,191.9,2080. 21.76. Hte-toi de JJl'endre tl'ois mesures de (leur de farine, ptris-llls, etfais des gdteaux,signifie le cleste deson amour dans cet tat: on en trouve la preuve dans la signification de la farine, de la /leitl' de farine et des gteaux, dont il va tre parl: que ce soit l ce que ces paroles renferment, c'est ce que ne peut jamais croire quiconque tient son attention sur le sens littral ou le sens d~s mots, ni plus forte raison celui qui la fixe sur les historiques que les mots dcrivent, car il pense non-seulement aux pr paratifs du repas, mais encore aux Hommes qui sont venus vers Abraham, et il ne rflchit pas que ces faits historiques renfermentdes choses plus caches; ce qui fait qu'il peut moins croire qu'il y ait, dans chaque historique de la Parole, des arca'nes cachs, demme que clans les livres prophtiques; car les faits historiques attirent principalement eux le mental et obscurcissent les intrieurs: qu'il y ait nanmoins dans ces historiques des arcanes profondmen t cachs, on peut le voir par cela seul que c'est la Parole du Seigneur,crite nou-seulement pour J'homme,mais aussi pour le Ciel en mme temps, el mme crite de telle manire que lorsque l'homme la lit,les Anges ont par celte lecture de::; ides clestes,de sorte que Ilar la Parole le Ciel a t ainsi conjoint avec le genre humain. ~fainte- 37. GENSE. CHAP. DIX~HUlTIME. 33 nant il v,a tre dit ce qu'on entend dans le sens interne par la fa,r;ine, la fleur de farine et les gteaux.2177. La fleur de farine, c'est le spirituel et le cleste du Ra tionnel qui tait alO1's chez le Seigneur ;et les gteaux signifient pareillement Le sp'itllelet le cle~te Lorsque l'un et l'autre ontt conjoints: on en trouve une preuve manifeste dans les sacrifices de l'Eglise Reprsentative et dans le Gteau (Mincha) qui y tait alors ~jout et qui consistait en fine farine mle avec de l'huile et faiteen gteaux: le principal du culte reprsentatif consistait en holoaustes et en sacrifices;il a dj t dit,en parlant du Pain NS 2165,ce qu'ils reprsentaienl, savoir, les clestes qui appartiennen t auRoyaume du Seigneur dans les cieux, et au Royaume du Seigneurdans les terres ou dans l'Eglise, et ceux qui appartiennent auR,oyaume du S~igneur ou l'Eglise chez chadun, en gnral toutesles choses qui appartiennent il l'amour et la charit, parce que cescpp~es sont les clestes qui tous luette poque taient appels Pain; ces Sacrifices tait aussi adjoint le Gteau (Mincha) qui consistait, comme il a t dit en fine farine mle avec de l'huile, quoi l'onaj,ol,ltait encore de l'encens ainsi qu'une libation de vin: on pelltaussi voir ce que ces objets reprsentaient, c'est--dire qu'ils repr sentaienlles mmes choses que les sacrifices, mais dans un moindre degr, par cnsquen t les choses qui apparliennen t il l'Eglise Spi rituelle et celles qui appartiennent l'Eglise Externe: il doit tre vident pour chacun, que de telles pratiques n'auraient jamais t ordonnes, si elles n'eussent pas reprsent des choses Divines, et si chaque objet n'eut reprsen t quelque chose particulire; en eJJ'et, si elles n'avaient pas reprsent des choses Divines, elles n'auraientt que semblables aux pratiques des Gentils, chez lesquels il y avaitgalement des sacrifices, des gteaux, des libalions. de l'encens, etmme des feux perptuels, ainsi que plusieurs autres riles, qui, del'Eglise Ancienne et surtout de l'Eglise Hbraque, taient passschez eux; et comme de leurs ri tes taien t spars les internes,c'est-dire, les choses Divines qui taient reprsentes, ces rilesn'taientplus qu'idoltriques, comme ils le devinrent mme chez les Juifs,c'est pourquoi ceux-ci tombrent aussi dans Lous les genres d'idol t,rie ; de l il peut tre manifeste pour chacun qu'il y avait des ar Ganes clestes dans chaque rite, surtout dan:::. les Sacrifices, et dans IV. 3 38. """""III 34 ARCANES CLESTES, chaque partie des sacrifices. Quant ce qui concerne la Mincha, elle est dcrite telle qu'elle tait, et sa prparation rln gteaux est donne en dtail, dans tout Je Chapitre Il du Lvitique, ainsi qu'au Chap. XV, des Nombres et ailleurs; la Loi de la Mincha est dcri te dans le Lvitique en ces termes: Le feu sera continuellement allum sur l'autel, il ne sera point teint: et voici la loi de la Mincha; .. (ce sera) aux fils d'Aaron de l'apPol'ler devant Jhovah vers les Il faces de l'autel, et il en prendra une poigne, de la fine farine de )) la Millcha, et son huile, et tout l'encens qui (sera) sur la MinI) cha, et il (les) brlera sur l'autel; (c'est) l'odeur de repos, en mmorial Jhovah; et Aharon et ses fils mangeront ce qui en )) restera ;les azimes seront mangs dans le lieu Saint; ils la mange .. ront dans le parvis de la tente de la convention; elle ne sera point )) cuite avec du levain'; je l'ai donne pour leur part de mes igni tions; elle est le saint des saints. 1 ) - V1.6, 7,8, 9,10;- le Feu qui sera continuellement allum sur l'autel reprsentait l'Amour, c'est--dire, la Misricorde perptuelle et ternelle du Seigneur;qne le feu dans la Parole &ignifie l'amour, on le voit N 934; de l les Ignitions en odeur de repos signifientle bon plaisir du SeIgneur dans les choses qui appartiennent l'amour et la charit; que l'odeur soit le bon. plaisir, c'est--dire, ce qui est agrable, on le voit NS 925, 1519: prendre une poigne reprsentait qu'on devait ai mer de toutes ses forces ou de toute son flme, car la main ou la paume de la main signifie la puissance,comme il a tmontrN878; de l le poignet signifie aussi la puissance: la line farine avec l'huile el l'encens reprsentaient tout ce qui apparlient il. la charit; la fine farine en reprsentait le spirituel, l'huile, le cleste; l'encens,.ce qui de celle manire est agrable: que la fine farine signifie le spi rituel, on le voit par ce qui vientd'tre ditet par ce qui suil; que l'huile soit le cleste ou le bien de la charit, on le voit N 886 ; et que l'encens par son odeur signifie ce qui est agrable et accept, on le voil N 925; c'tait un gteau azyme ou non ferment pour signifier le sincre, par consquent ce qui vient d'un cur sincreet sans souillul'es;quant il ce que Aharon et ses fils mangeaientlereste, cela reprsentait le rciproque de l'homme et rappropriation, par consquent la conjonction par J'amour et la charit, aussi tait-il ordonn de le manger dans le lieu saint ;et c'est de l que la Minchat 39. GENSE. CliAP. DIX-HUITIME.3~est appele le Saint des Saints: voil les choses qui ont t reprsentes par la Mincha, et les reprsentatifs eux-mmes ~laient ainsiperus dans le Ciel; et ne sont pas, comme l'homme, dans les apparences, c'est pourquoi tandis que la Parole quant la lettre esi pour l'homme, elle est quant au sens interne pour les Allges,et aussi pour ces hommes auxquels, par la Divine MisrICorde d Seigneur 1 il a t donn, pendant qu'ils vivent dans le Monde, d'tre comme les Anges. Dans la Pal'ole, il est et l fait mention de la Visite,et ellesignifie soilla Vastation qui concerne l'glise ou quelque homme, soit la Dlivrance; ainsi c'est l'examen de la qualit; elle dsigne laVastation, dans Esae: Qlle feriez-vous au jour de la Visite ?Elle. Il viendra de loin; vers qui fuirez-vous pur avoir du secours, et o laisserez-vous votre gloire 1)) - X. 3. - Dansle Mme: (ILes 83. GENSE. CHAP. DIXHUITIME.79 Il toiles des cieux et leurs astres n'claireront point de leur lu n mire; le soleil sera obscurci son lever, et la lune ne fera pointIl resplendir sa lumire; et je Visiterai sur le globe le mal et sur Il les impies leur iniquit. .- XIII, 1 t ; -les toiles et les as tres qui n'claireront point, le soleil qui sera obscurci, et]a lunequi ne fera point resplendir sa lumire, signifie qu'il n'y aura aucun amour ni aucune charit, Voir n 2120; et comme c'est l lavastation, c'est le jour de la visite: dans Jrmie: (( Ils tomberont parmi ceux qui tombent, eL au temps de leur Visite ils heurteIl l'on t. VIII. 1.2; -c'est--dire, au temps o ils seron t dvasts, ou quand il n'y aura aucune charit ni aucune foi: oans Ezchiel: Les Visites de LaviLle se sont approches,et l'homme (a) l'instru " ment de sa perdition dans sa main. ,,- IX, 1 ; - l aussi il s'a n git de la vastation , oe l dans l'homme l'instrument de la pel'dition:1 dans Hosche: l( Ils sont venus les jours de La Visite,ils sont venus " les jours de la rtribution. - IX, 7 ; - mme signification; dans Miche: (t Le jour de tes sentinelles, ta Visite est venue ;main II tenant il y aura pour eux perplexi t. ') -Vii, 4; - c'est aussi la charit dvaste: dans Mose: Au jour oe ma Visite, je Visiterai" aussi sur eux lelJl' pch. - Exod. XXXII, 34 ; - l il s'agit du peuple dans le dsert, aprs qu'ils se furent fait un veau d'or. Que la Visite signifie la Dlivrance, c'est ce qu'on voit clairementpar les passages suivants:- Exod. Ill, {6. IV, 3L Jrm. XXVII,22. XXIX, 10. Luc. 1, 68, 78. XIX, 41, 42. 2243. Si, seLon son cri qui est venu jusqu' ci Moi, iLs ont fait Laconsommation ;et si non, je Le saurai, signifie si Le maL est par'venu ci son combLe: on le voit par la signification du Cri, en ce . qu'il est le faux, ainsi qu'il vient d'tre expliqu, n 2240; il Yadeux genres de faux, comme il a t dit la fin oe ce mme numro,savoir, le faux qui provient du mal et le faux qui produit le mal: lefaux qui provient du mal est tout ce que pense l'homme quand il estdans le mal, c'est--dire, [out ce qui favorise le mal, par exemple,quand tant dans l'adnllre, :1 peuse au sujet de l'adultre qu'ilestpermis, qu'il est convenable, que c'est un plaisir de la vie, qu'il enrsulte une procration d'enfants. elc. ; ces penses sont toutes desfaux qui proviennent du mal :le faux qui produit le mal existe quandl'homme saisit quelque principe de sa religiosit, et croit ensuite que 84. '---.00II 80 ARCANS 'CLSTES.j c'est un bien 0'0 une saintet, tandis qu'en soi c'est un maI; par exemple, celui qui, d'aprs sa religiosit, croit qu'u'il homme pellt sauver, et qui par celle raison lui rend n culte et l'adore, celui-lpar ce faux fait le mat: il en est de mme de toute alltr 'religiosit qui en soi est fausse. Comine le faux vient du male! comme le fauxproduit le mal, c'est pour cela qu'ici il e:;;t appel le cri,et que sem blable un sorte de coinmun il signifie cqu'i1 'nvelopp', svbir, [e mal, ce qu'on voit clairement aussi en ce qu'il est dit: Si, 'selon son cri qui est venu jusqu' Moi, ils ont fait la consommallon ;l il est dit son cri au singulier, et ils ont lait la cOllsommation,au pl riel. Dans la Premire Partie, N 1857, il a t montr en quoicoh siste la Consommation: on peut en outre par les glises compren dre ce que c'est qne la Consommation: La trs-Ancienne glis, nomme Homme, fut de toutes les glises la plus cleste; par laps de temps elle dgnra du bien de l'amour jusqu'~u p'oint qu'il ne lui J'esta enfin tien de cleste; et alors ce fut poui' eile la Consoo'l mation, laquelle est dcrite par l'tat des hommes de' cette gl'is'e avant le Dluge. L'glise Ancienne qui exista aprs le Dluge et fut nomme Noach, a t moins cleste: elle aussi par laps de temps s'loigna tellement du bien de la charit, qu'il ne lui resta rien de la charit, car elle se changea partie en magie, parti en 'dol 1rie, et partie en une sorte de dogmatique spare d'avec la cha rit; et alors ce fut pour elle la Consommation. A celle EglLe suc cda une autre Eglise qui fu t nomme Hbraique ;celle-ci fut encore moins cleste et moins spirituelle, plaant dans les rites externcs une sorte de saintet du cultc; elle fut par laps de temps diverse ment dforme, et cc culte externe se changea en culte idoltrique, et alors ce fut pour elle la Consommation. Une quatrime glise fut ensuite restaure chez les descendants d~ Jacob; elle nieut rien de cleste ni de spirituel, mais elle eut seulement le reprsentatif d'e l'un et de l'autre, aussi celle glise tait-elle une glise reprsenta tive des clestes et des spirituels, car ils ignoraient de qe les rite's reprsenlaient et signifiaient; mais elle fut institue pour qu'il y et toujours entre l'homme et le ciel quelque lien, tel qu'il en existe entre les reprsentatifs du bien et du vrai et le bien et le vrai eux mmes: cette glise tomba enfin dans les faux et dans les l'naux, awpoint que tous les rites devinrent idoltrique~; et :ilots ce fu't 85. GENSE. AP. .DIIMlUltIM E.1~tHpOUf elle' la .commtl:rHou des anges sont t~lles, qu'ils ont pJus de got pOUl' ces choses que pour toute autre et qu'ils les peroivent comme ayant le plus de charmes; c'est par l aussi qu'ils sont illustrs et confirms de plus en plus sur l'union de. l'Essence Humaine du Seigneur avec son Essence Divine, car les Anges sont des tres qui ont t hommes,et lorsqu'ils t.aient hommes, ils n'ont pu faire autrement que de penser sur le Seignenr comme homme, et sur le Seigneur comme Dieu, ainsi que sur le Trine Divin, et que de se former diver:>es ides, quoiqu'ils ne sussent pas alors quelle en tait la qualit; en effet les arcanes clestes ont cela de particulier, que, bien qu'ils surpassent toute conception, toujours est-il que chacun s'en fait quelqu'ide; Icar rien ne peut jamais tre 88. .......... '8i1AIlGANES ChE8TES:. ~tenn par b mmoire, ni pIns forte raison entrer dans '1uelque partie'de la pense; si ce n'est par quelqu'ide forme d'une ma nire quelconque; et comme les ides Il'ont pu se former que'apr's lm; choses qui sont dans le monde, bu d'a)l~s celles qui sontanalogues ce qu'il y a dans le monde, et qu'alors par des choses 'non comp'rises se sont insinues des illusions, qui, dans l'autr~ vie'dtournant du vrai et du bien de la fojlel; id'es de la pense alors1,lreures; afin que ces illusions soient ca-rtes,il s'a'gil seul,ement i d:ans le sens interne de ce Chapitre, de la conjonction de 1'lluma,in du Seigneur avec,} Divrn, ai'lIs) que de sa Peroo'lHo'D et de 'sa Pen se, et a,lors quand la Parole est lue, ces choses divines se prsen tent la perception des Anges, de manire que les'ides antrieures, formes' de choses trangres et de scrupules qu i en naissentfacile ment, se dissipent peu peu, 'et qu' leur place s'insi'nnent de nou velles ides qui sent conformes la lumire de la vrit 'dans laquelle sant les Anges ,; cela a lieu plus particulirement ohczles anges spi titlUe'ls que 'chez les anges clestes; car selon la 1'llflificati@n d'es td'esles anges spirituels sont perfectionns pour la rcepliion des chos'es clestes; on sait que le Ciel n'est pas pur devant le Seigseur ~ et c'rest une vrit que 1es a,n'gas sont continueHement peJ1feetiionnsl 225'0. Dtruiras-tu aussi le juste avec l'impie, signifie la daw leu7'duSeigneur,precdan~des()n amour envers le genre,humain,et l'intercessif!Jn peur que le b.ien soit toujour,s adjoint, quoique legenre humain soit mchant: c'estce qu'on .peut voir d'aprs le zlede l'amour qui se montre dans ces paroles, et surtout dans le vers. 23 o il est dit ; Il Qu'il soit loin de Toi de faire une telle chase, d'e'l faire mourir le juste avec l'impie, et qu'ainsi le juste soit comme l'impie! que (cela) soit loin de Toi! Le juge de toute la tertre ne ~( fera-t-il pas le jugement? " on le voit en (!)Utre d'aprs 'la signification du Juste, en ce que c'est le bien, N' 612, 2235; et d'aprsla signification de l'Impie, en ce que c'est l'oppos du juste; c'est-dire, l'oppos du bien, par consquent le mal. Il est vident aussipar ces paroles, et par celles qui suivent dans ce Chapitre; que c'est l'Intercession: il y a eu Intercessi!lD du Sei'gneur pOUir le genrehumain, quand il tait dans le monde, et cela quand ilta.it dansl'uit d'humili-ation; ar alors,lcomme il a dj!t dit, il iflarlait avecJbo'Viah {oomme tiD' :mlr.e que soi ~ iIilais das l'tat de Glor.itWation, 89. GENSE'. CHAP.. Dl~~HtJJflME. ~ijqUliDd l',Essence Humaine est unie l'Esserwe d,ivine, et ~st deY~nu~ aussi Jhovah, il n'intercde point, mais il est touch de, cQQlpas sion, et par son Divin il porte secours et sauve; c'est la Misicorde el1e.mme ,qui est l'Intercession, car telle est l'essence de la Mis ricorde. 22ni. Vers. 24. Peut-tre y a-t-il cinquante justes au milieu de 14 ville, dtruiras-tu aussi? et n'parynenas..,t'/!- pq,s ( liel~ caU~()1 des cinquante justes qui(sont)au milieu de.lui?-Peut.treya,t-il oinquante1justes au milieu de la ville, signifie qu~ les vrais p,ellvent tre ple,i'lls de biens: dtruinas-tua,ussi. (ltn' pq.rg~eras-tu pas le lieu cause des cinquante justes qui (sont) aumz:tieu de lui,signifie l'intercession farte par l'amour pour qu'alors ils ne pri~ent point, 2252. Peut-tre y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville, sigtllifie que les vrais peuvent tre pleins de biens: on le voi t par la signification de Cinquante, en ce que c'est le plein; par la signifi cation du Juste, en ce que c'est le bien, NS 612, 2235; par elle du mzlieu, en ce que c'est intrieurement, N 1074; et par celle de la ville, en ce qu'elle est le vrai, N 402 : ainsi, les ci~,/!-ante justes au milieu de la ville, signifient, dans le sens interne, que les vrais peu vent tre intrieurement pleins de bien: que ce sens soit dans CeS paroles, c'est ce que personne ne peut voir d'aprs la lettre, car les historiques du sens littral portent le mental absolument d'un autre ct, ou le font penser autrement, mais toujours est-il que ces pa roles sont perues ainsi par ceux qui sont dans le sens interne, j'en ai la certitude; les nombres eux-mmes, comme ici cipquante, et dans la suite, quarante-cinq, quarante, trente, vi.ngt et d,ix, ne sont jamais perus comme des nombres par ceux qui sont ~ans le sens interne, mais ils le sont comme des choses ou comme des tats, ainsi qu'il a t montr, Ns 482, 487,575, 61-7, 648, 755" 81~, 1963, 19'88, 2075: en effet, les Anciens dsignaient aussi le,s tats de leur glise par des nombres; on peut voir quelle a t leur comput par la signification des nombres dans les passages cits; il" ont eu la signi fication des nombres par les reprsentatifs qui existent dans le monde des esprits, ou quand quelque chose semble tre nombr, c'est la chose ou l'tat qui est signifi et non la limitaion rsullan~des nom bres, comme on peut le voir d'aprs ce qui a t rapport NS 2.t 2~ 2t'lO, et ce.qui a t dit, N '2089, SUJ le nombre DOIJ~Il, pp ce qu'il 90. , 86 'IARCANES CLESTES,"')signifie tout ce qui appartient la foi. Il en est de mme des nombres qui vont suivre; par l on doit voir clairement quelle est laParole dans le sens interne. Si Cinquante signifie le PLein,cela vientde ce que c'est le nombre qui suit sept fois sept, ou quarante-neuf,de manire qu'il ell est le Complment (lmpletio) ; c'est pour celaque dans l'glise Reprsentative la fte des sept sabbats tait clbre le Cinquantime jour, et le Jubil la Cinquantime anne; ilest ainsi parl de la fte des sept Sabbaths dans Mose: VousIl vous compterez, ds le lendemain du Sabbath, partir du jour Il o vous aurez apport lapoigne d'agitation, il y allra sept sabbats entiers; jusqu'au lendemain du Septime Sabbath, vous)) compterez Cinquante jours, et vous offrirez un prsent nouveau Jhovah. ) - Lv.XXIII, 15: - dans le Mme, il est dit ausujet du Jubil: Tu te compteras sept Sabbaths d'annes, septIl annes sept fois, et elle seront pour toi les jours des sept sab baths d'annes, quarante-neuf alJnes,et vous sanctifierez la Cin)) quantieme Anne, et vous proclamerez la libert en la terre) pour tous ses haLitanls ; ce sera pour VOliS le Jubil. -Lvit.XXV. 8, 10: - d'aprs cela, il est vident que le cinquantime estle plein des Sabbaths. En outre, partout o Cinquante est nommdans la Parole, il signifie le Plein; ainsi, les Lvites taient recenss depuis l'ge de trente ans et au-dessus jusqu'il l'ge de Cinoquante ans, - Nomb., IV. 23,35, 39,43,47. VIlI. 25 ;-c'taitpour d5igner le plein et le demie.' tat de l'exercice de leur ministre: ainsi, Il l'homme qui couchait avec une jeune fille vierge donnait au pre de la jeune fille Cinquante (pices) d'argent, et elledevenait son pouse, et il ne pouvait pas la rpudier,,, - Deuter.XXII. 29; - c'tait pour dsigner une amende pleine et une pleinerestitution; ainsi, " David donna Cinquante cicles d'argent Arafnah pour l'aire o il leva un alltel il Jhovah. )1 II. Sam. XXIV.24; - c'tait pour dsigner une pleine valeur et une .pleine acquisition : ainsi, Absalom eut un char et des chevaux, et Cinquantehommes qui couraient devant lui, - Il. Sam. XV. 1: - Adoniaavait pareillement des chars et des chevaux et Cinquante hommes qui courient devant lui,- I. Rois, 1. 5, - pour dsigner la pl nitude de l'excellence et de la grandeur; en effet, depuis les Anciens, on avait certains nombres reprsentatifs et significatifs qu'on obser 91. GENSE. CHA'P. DIX-HUITIME.87 vait, et qui mme avaient t ordonns dans les rites, mais la plu part ignoraient ce qu'ils signifiaient; et en consquence comme Cin quante signifie le plein, et que ce nombre tait aus~i reprsentatif, ainsi qu'il a t dit, il signifie la mme chose dans la Parabole du Seigneur sur l'Econome, qui dit au dbiteur d'huile: Combien dois-tu mon Matre? celuici dit: cent baths d'huile, alors il lui )J dit: Prends ton billet, et t'asseyant cris vite Cinquante. -Luc, XVI. 6. - Cinquante dsigne un paiement plein; comme c'est un nombre, il semble la vrit qu'il n'el1veloppe rien que le nombre, lorsque cependant ce nombre, dans le sens interne, dsigne partout le plein ;. comme aussi dans Hagge: ( Il est venu au pressoir pour Il puiser Cinquante (mesures) du pressoir, il y en eut vingt.-II.19, - c'est-il-dire qu'au lieu du plein il n'yen eut pas beaucoup; l, Cinquante n'et pas t employ dans le Prophte, si ce nombren'avait pas eu cette signification. 2253. Dtruiras-tu aussi, et n'pm'gneras-tu pas le lieu cause des cinquante justes q1ii sont au milieu de lui,signi/ie (' intercessionfaite par l'amour pour qu'ils ne prissent point :on en trouve la p,reuve dans la i;igIllfication de cinquante, du juste et du milieu du lieu ou de la ville, comme on vient de le voir N 2'252; toutes ces expressions renferment l'intercession par l'amour pour qu'ils ne prissent point; quant ce qui concerne l'intercession, Voir ci dessus N 2250 ; qu'elle soit faite par J'amour, cela, est encore vi dent: chez le Seigneur, (luand il tait dans le monde, il n'y avait d'autre vie que la vie de l'amour envers tout le genre humain qu'il dsirait ardemment sauver pour l'ternit ;cette vie est la vie mme cleste par laquelle il s'est uni au Divin et a uni soi le Divin; car l'ttre mme ou Jhovah, n'est autre que la Misricorde qui appar !ient l'amour envers tout le genre humain; et cette vie tait celleu pur amour, laquelle ne peut jamais exister chez aucun homme: ceux qui nll savent pas ce que c'est que la vie, et que la vie est tellequ'esll'amour, ne comprennent point cela: par l il est videntq~'autant quelqu'un aime le prochain, autant il a 'de la vie du SeIgneur. 2254. Vers. 25. Qu'il soit loin de Toi de faire une telle chose.de faire mow'ir le juste avec l'impie, et qu'ainsi le juste soit commeIPimp ie! que (cela) soit loin de Toi! LeJuge de tout la terre ne 92. sa l' AttOA.NES CL~TES'.fera,-(-il p~s le ju.gement? - ()ulil i~it loi'l't de Toi, de' taire utf8telte chose,signifie l'horreur, qu'prouve le Seigneur ide faire mou rir le juste avec l'impie., et qu~a,insi tejuste soit comme l'impie,signifie que le bien ne peUL mourir, parce que le' mal peut en tre: sp'ari que (celaj so loin de Toi, signifie un plus grand degr d'horreur i Le .fug.e de toute la terre ne jel'a-t'-il pas le jugement, s,ignifie que le Divin bien ne peu,t, selon le v,ri spar d'avec le bien, fai.re cela...2255. Qu'il soit/oin de Toi de,faireune telle chose, signifie t horreur qu'lprouve. le Seigneur: on le vIDiL sans explication. 221)6. De faire mou!J;ir le juste avec timpie,et q'u'ai1~silejuste soit comme l';npie, signifie que, le bien ne peut mourir,parce 'fUe le mal peut en tre. spar, cela est ivident par la si~ni:ficalion du juste, en ce que c'est le bien, et de l'impz'e en ce que c'est le mal, ainsi qu'il a t dit ci-dessus, N 2250; de l, de failre mourir le juste avec l'i:mpie. c'est le bien avec le mal. Ces choses ne devant pas se faire, et y penser faisant horreur, elles sont cartes dans le s~ns interne., et alors se prsentent celles-ci, que le bien ne peut mourir, parce que le ma.1 en peut tre spar. Peu d'hommes', si toutefois il yen ,a, Elnt connaissance de ce qui.se passe cet g,ard; il faut qu'on sache que Ilout bien, quel qu'il soit, que l'homme a pens et fait, depuis son enfance jusqu'au dernier instant de sa vie, reste. Il en est de mme de loulmal, au point q'il n'en prit a:bso lument rien; tout a t inscrrh dans san livre de vie, c'esl'"l-d,ire dans l'un eL l'autre de ses mmoires eL dans sa nature, c'est--dire encore dans son caractre et dans SOin gnie. C'est de l qu'il s'est form une vie, et pour ainsi dire une me qui est ,telle aprs la mort; mais jamais les biens ne sont mls alec les maux ni' les maux avec les biens, au poillt de ne pouvoir lre spars; car s'ils taient mls, l'hornroo,prirait pour l'ternit; le Seigneury POUIi v~il. Quand l'homme vient dans l'autre vie, s'il a vcu dans les bIens de l'am,our et de la charit. le Seigneur spane a~()rs les maux, el parles biQns .ill'lve, Lui d,ans le ciel. Si, au c()D:traire" il a vcu dans les maux, savoir, dans ce qui est oppos l'amou .. el la .charit, le Seigneur alors spare les biens d'avec cet Romme et lesmaux le portentdans l'enfer. Tel e&t le sort dechacun aprs la mor,t.mais c~.est.un~s~pafation, Un'y ,3 jamais enlveooegt ,OQlIlpM.,De 93. GEN~. AP:' DOC-iHUITIME.89plus eJlQore, la 1V010nt de Vhomme,. qui est une des deux parti~ dela vie, ayant t entirement pervertie, le seigneur spare cettepartie pervertie d'avec l'autre partie qui appartient son intellectuel, et il implante dans l'intel1ectuel le bien de la charit, etpar ce bien L1ne nouvelle volont chez ceux qui sont rgnrs;ce sont ceux-l qui ont la conscience. C'est aussi de cette manireElue, dans le commun, le Seigneur spare le mal d'avec le bien.Tels sont les arcanes qui ont t entendus, dans le sens interne,quand il est dit que le bien ne peut mourir, parce que le mal peuten tre spar. 2257. Que cela soit loin de Toi, siqnifie un plus qrand deqrd'horreur. En effet, cela est dit pour laseeonde fois; ainsi il n'estpas besoin non plus d'explication. 2208. Le Juqe de toute la ten'e ne fera-t-il pas le juqement,signifie que le Divin bien nepeut, selon te vrai spard'avec lebien, faire cela :0.0 le voit par la signification du Juqe de toute taterre, et par la signification du juqement,. le Juge de toute la terresi~nifie, dans le sens interne, le bien mme d'o procde le vrai, lequel bien tait aussi reprsent par les Prtres qui taient en mme temps Juges dans l'glise reprsentative; comme Prtres, ils repr sentaient le niv,in bien, et comme Juges le Divin vrai; mais le Juge de toute la terre si,gnifie l'un et l'antre, et cela, d'aprs la significa tion de la terre, dont il a t parl et l dans la Premire Partie, mais il sera,it trop long de confirmer prsent ces significations par les reprsentatifs. de cette glise. Quant au Jugement, il signifie le vrai, comme il a t montr ci-dessus, N ~2315. Par ces significa tions, et en mme temps par la srie des choses dans le sens interne, on peut voir que ces mots Le Juqe de la terre ne fera-t-il pas t.e juqement, sigIliiltient que le Divin bien ne peut, selon le vrai spar d'avec le bien, faire cela. Pour que cela puisse tre compris,i1 faut qu'on sache que l'ordre de tout le Ciel, et parsuile dans l'Univers, est constitu par deux choses, savoir, par le Bien et par le Vrai: le Bien est l'essentiel de l'ordre dont toutes les choses appartiennent la llisric@rde; le Vrai est l'accessoire de l'ordre, dont toutes les lois sont les vrits,; le Divin bien juge tous les hommes pour le ciel, mais le Divin vrai les condamne tous l'en fer. C'est pou'rquoi, si la Misriqordedu Seigneur, laquelle appartient au bien, n'tait 94. 90ARCANESiC~LESTES. ternelle, les hommes, en quelque nombre qu'ils fussent, seraient tous condamns. Voil ce qne signifient ces expres::;ions, le Divin bien ne peut,selon leV1'aispard'avec le bien, fairecela. Onpeut voir aussi ce qui a t dit sur ce sujet dans la Premire Partie, N 1728. Toutefois, si les mchants ont t condamns l'enfer, ce n'est pas que le Divin bien soit spar d'avec le Divin vrai, mais c'est parce que l'homme se spare lui-mme du Divin bien, car le Seigneur ne prcipIle jamais personnEl dans l'enfer, mais l'homme s'y prcipite lui-mme, ainsi qu'il a dj t dit quelquefois; et en cela aussi le Divin bien est conjoint au Divin vrai, parce que si les mchants n'taient pas spars d'avec les bons, les mchants cau seraient du pr~judice aux bons, et s'efforceraient continuellementde dtruire l'ordre. Par consquent empcher que les bons ne soient lss, c'est de la Misricorde. Il en est de cela comme de ce qui sefait dans les Royaumes de la terre: si les actions mauvaises n'ytaient pas punies, tout Royaume sera infect de maux et parconsquent prirait; c'est pourquoi il y a, chez les Rois et les Juges,plus de misricorde punir les mauvaises actions et il chasser lesmchan ts cie la socit, qu' user envers eux d'une clmence intempestive.2~59. Vers. 26. Et Jhovah dit: Si je trouve en Sodome cinquantejustes au milieu de la ville, et j'pargnerai tout le lieu cause d'eux.-Jhovah ditsignifie la perception ;Si jetrouveenSodome cinquante justes, signifie, ici comme prcdemmcnt,si lesvrais sont pleins de biens; etj'pm'gneraitoutle lieu cause d'eux,signifie qu'ils seront sauvs.2200. Jhovah dit, signifie la perception: on le voi t par la sigr.ification de Jhovah dit, clans le sens historique, en ce que c'estle reprsentatif de la perception du Seigneur d'aprs le Divin; en ce que c'est une sorte de suite de la pense provenant de la percep tion precdente, et une sorte de rponse; au sujet de Jhovah dit, Voir ci-dessus, N 'H38.2261. Si je trouve en Sodome cinquante justes, signifie si les vrais sont pleins de biens: cela est vident par la signification de cinquante,en ce que c'est le plein; et par la signification du milieu de la ville" en ce que c'est intrieurement dans levrai, ou dans le vrai, Voir ci-dessus, N 2252, car ce son t les mmes paroles. On 95. GENSE. CHAP'. DIx-muTIME. 91 peut croire qu~il est impossible que l'homme ne soit pas sauv si les vrais sont pleins de biens, mais il faut qu'on sache que chez l'homme les vrais s;ont en trs-petit nombre, et que, lorsqu'il y en a, ils n'ont aucune vie, moins que les biens ne soient en eux; et que si les biens sont en eux, l'homme est sauv, mais par la Misri corde; car les vrais, ainsi qu'il a t dit, sont en trs-petit nombre chez l'homme, et les biens qui sont en eux ont leur qualit selon les vrais et selon la vie de l'homme. Les vrais considrs en eux-mmes ne donnent pas la vie, ce sont les biens qui la donnent. Les vrais sont seulement des rcipients de la vie, c'est--dire du bien; c'est pourquoi nul homme ne peut jamais dire que par les vrais, ou, selon le largage ordinaire, par la foi seule il puisse lre sauv, si le bien n'est pas dans les vrais qui appartiennent la foi. Le bien qui doit tre dans ees vrais, c'est le bien de la charit. Par consquent la foi elle-mme, dans le sens interne, n'est autre chose que la charit, comme il a t montr ci-dessus, N 2~3L Quant ce qu'on dit que la reconnaissance du vrai est la foi qui sauve, il fau t savoir que chez ceux qui vivent dans les choses contraires la charit, il ne peut jamais y avoir reconnaissance, mais il y a une sorte de persuasion laquelle est adjointe la vie de l'amour de soi ou du monde. Ainsi, dans cette reconnaissance, il n'y a pas la vie de la foi qui est celle de la charit; les hommes les plus mchants, pousss par l'amoul' de soi et du monde, ou par le dsir de briller au-dessus des autres en intelligence,en sagesse, comme on dit, et d'acqurir ainsi hon neurs, rputation et richesses, peuvent s'empar'er des vrais de la foi et les confirmer par hien des moyens, mais toujours est-il que chez eux ce~ vrais sont morts. La vie du vrai, par consquent la vie de la foi vient uniquement du Seigntur, qui est la vie elle-mme; la vie du Seigneur est la misricorde qui appartient l'amour envers le genre humain. Ils ne peuvent rien avoir de la vie du Seigneur ceux qui, bien qu'ils professent les vrais de la foi, mprisent les autres en les comparant eux~mmes, et qui, lorsqu'on touche leur vie d'amour de soi et du monde, hassent le prochain et peroivent du plaisir quand il perd ses richesses, son honneur, sa rputation et sa vie; mais voici ce qui se passe au sujet des vrais Je la foi, c'est que par eux l'homme est rgnr, car ils sont les vases mmes rcipients du bien. L'tat de batitude et de flicit aprs la mort est donc tel 96. ---oIIlIIIl 9~ 'ARC'ANEBJ CLESTES}"4"que sont les vrais, tel que sont 'les biens d'ans les vra1fs, tel qu'est l,a cOIl'jonc't;j'on, P.t par suite tel qu'est la facult qu'ont les vrais d'tre; perfectionns'dans l'autre vie. 2262. J'pargnerai tout le lieu cause d'eu,x signifie qu'ils se ront sauvs: cela rsulte de la srie, comme conclusion, ainsi, sans explication. Le Lieu signifie l'tat, comme il a t montr, NS 12'13' 1378; ici par cons~qlJent le lieu est mis'pour la ville, afin de signi fier que ceux qui sont dans un tel tat seraient sauvs. 2263. Vers. 27. Et Abraham rpondit, et il dit: voici, je te p1'ie, j'ai commenc parler mon Seigneur, et moi (I suis) poussire et cendre. - A braham rpondit, et il dit, signifie la pense du Seigneur d'aprs l'humain: voici, je te prie, j'ai com menu! parler mon Seigneur, et moi (je guis) poussire et cen dre, signifie l'h'umiliation de l'humain tel qu'il tait respectivement. 2264. Abraham rpondit, et il dit, signifie la pense d~t Sei gneur d'aprs {humain: on le voit paer la reprsentation d'Abra ham, dans ce Chapitre, en ce qu'Il est le Seigneur quant il l'humain,ainsi qu'il a t dit quelql:lefois ci-dessus. 2265. Voici, je te prie,j'ai commenc parler d monSe~gneur,et moi je suispoussire et cendt'e, signifie l'humiliation de l' hu main, tel qu'il tait respectivement: (cela est vident.) Il a ,dj t parl quelquefois de l'tat du Seigneur dans l'humain, 'ou de son tat d'humiliation, et de l'tat du Seigneur dans le Divin ou de sa glorification; et il a t montr, N 1999, que dans l'tat d'humi liation il a parl avec Jhovab comme avec un autre que soi -mme, et dans l'tat de glorification, comme avec Soi-mme: ici, parce qu'Abraham reprsente le Seigneur dans l'Humain, il est dit, dans cet tat, que l'humain est respectivement au Divin comme de la poussire et de la cendre: c'est aussi pour cela que cet lat est ap pel l'tat d'Humiliation: l'humiliation vient de la reconnaissance qu'on est soi-mme respectivement tel. Ici par l'Humain on entend non l'Humain Divin, mais l'humain que le Seigneur a tip de la mre, humain qu'il a entirement rejet et qu'il a' remplac en revtant l'Hlimin Divrn, c'est cet Humain, savoir au maternel, que s'ap pliquent ici les expressions pOl,f,ssibe et cendne; Voir ce qui a t dit ci,"dessus, NU 2i59. 2266. Vers. 28. Peut-~tre des einquante justes en'/fnanq,uera 97. GENSE,. CHA,P. 'J!)IX-SEPTIME. .93,.il cinq: prendras-tu pour cinq tou,te la ville? Et il dit: Je ne (la)perdrai point, si j'y en trouve quarante-cinq. - Peut-tre des'tinquante justes en manquera+il cinq, signifie s'il y avait quetqueohosede moins: perdras-tu pour cinq toute la ville, signifie l'hommeprira-t-il pour le peu qui manqu'e : et il dit : Je ne (la) perdrai :p'oint.. sij'yen trouve quarante-cinq, signifie qu'il ne prirait point.,s'il peut y avoi:r conjonction. 2267. Peut-tre des cinquante justes en manquera-t-il cinq, signifie.s'il y avait q,uelque chose de moins: on le v-oit par la signi~ficatioil de cinq, en ce que c'est peu, ou moins; il a t parl de la;signiftcation de ce nombre dans la Premire Partie, N 649 ; et H a ,ct montr, ci-dessus, N 2252, ce que signifienlt les cinquante 'Yu,stes.226-8. Perdras-tu pour cinq toute la ,ville, signifie l' homme p rira-d-il pour le peu qui manque :ceJa est viient par la significa.tion detinq, en ce que c'est peu, ainsi qu'il vient d't,re dit ~ et par la ,sirgmificatilm.de la t'il/e, en ce qu'eUe est, le ,vrai, comme U a t dit aussi ci-dessus: le mental humain quant aux vr:J.is est compar, dans la Parole" il une viHe~ et est aussi appel ville; el quan t aux biens qui sont dans les vrais, il est compar aux habilants de la ville, et les biens sontlaussi appels.habitants; en effet l'tat des choses est le mme; si les vrais, qui sont 'dans les mmoires de l'homme et dans les penses de son mental, soM sans biens, ils son t comme une viHe sans habitants, aiinsi comme une Iville vide et dpourvue: on peut mme dire a,u, sujet des Anges qu'ils habiten,t -comme dans les vrais de l'homme, et q:u'Hs insinuent les affections du bien qui vient du Seigneur, lorsque l'homme vit dans l'arnour pouIlle Seigneur et dans );. charit envers le prochain, car ils se plaisent ha,biter ainsi, c'est -dire, vivre chez de tels hommes: il en est autrement chez ceux qui sont dans quelquts vrais et qui ne sont dans aucun bien de la charit.2269. Et il dit; Je ne la pe?'drai point, si j'yen 'ouve quar.ante-cinq, signifie qu'il ne prirait point, s'il peut y avoir con jfYnction: on le voit par la significalion du nombre quarante-cinq,en ce que c'est la conjonctio-n ; il a d~i t montr que les nombress-implesretiennent leur sig.nification~ mme lor.squ'ils sont multip~is, let qu'ainsi les,fiGrobres plusgn.s,{l.llt ,la"m~e ,sj~"flQ~M~ 98. ...............94 ARCANES CLESTES:'I' que les nombres plus petits dont ils sont forms; il en est aussi de mme de quarante-cinq, nombre compos par multiplication de cinq et de neuf; et comme il est compos de cinq multipli par neuf, il signifie la mme chose que cinq et neuf; il a t montr que cinqsignifie peu, N 649, et que neuf signifie la conjonc 1ion ou ce qui est conjoint, N 2075; ici par consquent quarante-cinq signifie si.lesbiens sont un peu conjoints aux vrais; que les Nombres, dans laParole, signifient les choses ou les tats, cela est constant d'aprs cequi a t dj dit sur Cinquante, N 2252, et d'aprs les explications 'qui ont t donnes ci-dessus sur les nombres, NS 482, 487, 5n>,646, 648, 755, 81.3, 1963,1.988: parce que cinq signifie peu, etquarante-cinq, la conjonctiou, l'exposition mme de ces nombresdans ce Verset est telle; il est dit, en effet: peut-tre de cinquantejustes en manquera-t-il cinq, cequi signitle s'il yavait quelque chosede moins; et ensuite: perdras-tu pour cinq toute la ville, ce quisignifie, pour le peu qui manque priront-ils? parce qu'en effet,cinq signifie peu, le nombre cinq n'est pins ensuite employ, mais ilest dit: je ne la perdrai point, si j'yen tl'ouve quarante-cinq, cequi signifie qu'ils ne priraient point, s'il pouvait y avoir conjonc tion ; s'il est dit ici qual'anle-cinq, el non pas, si des cinquante il en manque cinq, c'est aussi parce que le nombre cinq signifie non-seu lement peu, comme il a t montr, N 649, mais encore la disjonc tion, ainsi qu'il a aussi t montr dans la Premire Partie N 1.686 ; c'est pourquoi de peur que la disjonction ne fut signifie, mais pour que la conjonction le ftt, c'est ce nombre, savoir, quarante-cinq, qui est nomm; car, ainsi qu'il vient d'tre dit, quarante-cinq ex prime une sorte de conjonction: les choses, dans Je sens interne, so suivent ainsi une une avec lgance dans leur srie. Quant ce qui regarde la conjonction du bien avec le vrai, c'est un arcane qu'on ne peut expliquer de manire le faire saisir par une concep tion ordinaire; il en sera parl seulemen t en peu de mots : Plus le vrai est rel et pur, mieux le bien qui vient du Seigneur peut y tre adapt comme dans un vase rcipient; au contraire, moins le vrai est rel et pur, moins le hi en qui vient du Seigneur peut tre adapt, car ils d9ivent se correspondre mutuellement, la conjonction se fait selon la correspondance; jamais les biens, ne peuvent tre insinus dans les faux, ni les maux dans les vrais, comme vases rcipients; 99. GENSE. CHAP. DIX-SEPTIME. 90car ilssontd'un caractre et d'une nature nature opposs; l'un repoussel'autre comme son ennemi: bien plus, s'ils tentaient de se conjoindre, l'un rejeterait l'autre, savoir, le Dien rejeterait le mal comme ..un poison, et le mal rejeterait le bien comme une chose qui excite le vomissement; une telle inimiti entre le mal et le bien a t pour 'Nue par le Seigneur, afin qu'ils ne fussen t jamais mls ensemble, car s'ils taien t mls ensemble, l'homme prirait: dans les fourbes et les hypocrites, il s'en faut de peu qu'ils n'aient t conjoints, mais toujours est-il que le Seigneur prend des prcautions pour qu'ils ne soient pas conjoints; voilil pourquoi dans l'autre vie, les fourbes et les hypocrites souffrent plus que tous les autres des tour ments affreux.2270. Vers. 29. Et il continua encore Lui parle!', et il dit:Peut-tre s'yen trouvera-t-il quarante? Et Il dit: Je ne (le) ferai point cause de (ces) quarante. - Il continua encore Lui parler, signifie la pense: etil dit: Peut-tre s'yen trouvera-t-il quarante, signifie ceux qui ont t dans les tentations: et il dit: Je ne.(Ie) ferai point cause de (ces) quarante, signifie qu'ils seront sauvs.227'!. Il continua encore Lui parler, signifie la pense: on levoit par la signification de pm-1er, dans le sens interne; parler ouleparler n'est autre chose que ce qui dcoule de la pense, et parceque les internes sont signifis par les externes, comme comprendrepar voir, l'entendement parl'il, l'obissance par l'oreille, et ainsidu reste, de mme penser est signifi par parler.2272. Et il dit: peut-tre s'yen trouverat-il quarante, signifieceux qui ont t dans les tentations: cela est vident par la signification du nombre Quarante, en ce que ce sont les tentations,ainsiqu'il a t ditdalls la Premire Partie, N 730. On peut voir parles tentations comment ces choses se suivent cn srie: Les Tentationsexistent non-seulement afin que l'homme soit confirm dans les vrais, mais encore afin que les vrais soient plus troitement conjoints aux biens, car il combat alors pour les vrais con tre les faux; et comme il est alors dans une douleur intriellre et dans le tourment, les plai sirs de la vie des cupidits et des v01upts qui en proviennent sont interrompus, et alors les biens influ,ent par le Seigneur et alors en rn.me temps les maux sont regards comme abominables; de l des 100. ........ '96ARCANliS C'LESTKS~' '1 p:enses nouvelles et opposeS" aux prcdentes, et amqueUes le Sei" gneur peut dans la suite le plier, et ainsi le conduire ,des maux :vers les biens, et conjoindre ceull.-ci aox vrais; et comme la con joncLion du bien avec le vrai se fait par les tentationS>, el ~D'i,l a t dit, dans le Versel prcdent, que ceux chez qui les biens peuvent tre con j@inbS aux vrais seraient sauvs, c'est pour cela qu' la su.ite, el mme de cette manire, il est dit qu'ils peuvent tre oo:njoints par les ten,. tations; cet enchainement des choses est pour ceux qui sont dans le'sens interne. 2273. Et il dit: Je ne ferai point cause de ces q,uarante,si~ gnifie qu'ils se'flont sauvs: on le voit sans expHeau{)n.lI a t dit de ceux qui, dans le Verset prcdent, sont signifis paT' quarante cinq; J-e ne la perdrai point, si j'yen trouve quarante-cinq, ce qui a signifi qn'ils ne priraient point si les biens pouvaient tre con joints aux vr,ais; ici ma:intenanUI continue tre parl des quarante, et il est dtt : Je 'Re le ferai point cause de ces qWlrante, ce qui nesigni,fie pas qu'ils seraient sauvs cause des lent'3tioIl5 car -il y en1,a aussi qui subissent des tentations, et qui suecombent dans ces ten tations ; ainsi chez ceux-l les biens ne son 1 pas conjoints; bien plus,l'homme n'est pas sauv cause des tentations s'il place en ellesquelque mrite; car s'il place quelque mrite 'dans les tentations,c'est par l'amour de soi, en ce qu'il s' en glorifie, croit avoir plus queles autres mrit le Ciel, et pense en mme temps sa ppmineneesur les autres, en les mprisa'llt quaRd il se 'compare i euxN'outeschoses qui sont opposes l'amour mutuel et la batitude clestequi ell rsulte: ,les Tenta tions, dans lesquelles l'homme est vainliJueur, ont cela de particulier, que l'homme croit que tous les au'"tres sont plus dignes que lui, ,et qu'il est plutt inferna,l que cleste;car de telles penses se prsentent lui dans les tehtations; lorsdOM qu'aprs les tentations qll vient dans les penses opposes :lcelles-l, c'est un indice qu'il n'a pas t vainqueur; cades :pensesqu'il a eues dans les tentations sont celles auxquelles peuvent treplies les penses qu'il a aprs les tentations, et si celles-ci ne peuvent,tre ramenes celles-l, ou il a succemb dans les tenllati01ls,ou il revient dans des penses semblables et quelquefois plus dallgereuses, jusqu' ce qu'il soit amen cet tat de bon sens qui 'con t~siste croir.e Jqu'il 11'.a aUOUDI mrite,~ ,d~apts 'oll'la'~' iI:ll,est vidtBt 101. GENSE~ CHAP. DIX-HUITIME. 97 que Quarante signifie ici ceux chez qui les biens ont t conjoints aux vrais par les tentations. 2274. Vers. 30. Et il dit : Que mon Seigneur,je l'enprie,ne s'irrite point,et je parlerai! Peut-tre s'yen trouvera-t-il trente? Etildzt:.Jene(le)(eraipoint, sij'y en trouve trente. - Et il dit: Que mon Seigneur,je l'en prie, ne s'irrite point, et je par lerai, signifie l'anxit an sujet du gen re humain: peut-tre s'yen trouvera-t-il trente, signifie quelque combat: et il dit: Je ne (le) ferai point, si j'yen trouve trente, signifie que ceux-l seront sauvs. 2275. Et il dit: Que mon Seigneur, je l'en prie, ne s'irrite point, et je parlerai,signifie l'anxit surl'itatdugem'ehumain: c'est ce qu'on peut voir non par les paroles mmes,mais par l'affec tion qui y rgne. Dans le sens interne de la Parole il ya denx choses, savoir le spirituel et le cleste: le spirituel consiste en ce qu'on sai sit, abstractivement de la lettre, les choses auxquelles le sens littral j sert d'objet, comme sont celles que voit l'il quand elles servent d'objets pour penser des choses plus sublimes; le cleste consiste en ce qu'on peroive seulement l'affection des choses qui sont dans le sens interne; dans le premier sont les anges spiriluels; dans le second sont les Anges clestes; ceux qui SOJ;lt dans celui ci,ou dans l'affection, peroivent sur-le champ, quancll'homme lit la Parole,ce que la lettre enveloppe, d'aprs _'affection seule, et par elle ils se forment des ides clestes,et cela avec une varit indfinie et d'une manire ineffable selon l'aecol'd successif des clestes de l'amour qui est dans l'affection ;de l on peut voir ce que la Paroledu Seigneur renferme dans son sein. Lors donc qu'on lit ces paroles: que mon Sezgneur, je l'en prie, ne s'irrite point, et je parlerai, les Angesclestes peroivent aussitt une certaine anxit, et mme l'anxitde l'amour envers le genre humain ;et il leur est en mme tempsinsinu des choses innombrables et ineffables sur l'anxit de l'amourprouve par le Seigneur, lorsqu'il pensa l'tat du genre humain. 2276. Peut-tre s'yen trouvera-t-il trente, signifie quelquecombat :on le voit par la signification du nombre Trente. Si trente signifie quelque combat, ainsi peu de combat, c'est parce que ce nombre, par mlllLiplication, est compos de Cinq, qui signifie quelquepeu, 'et de Six, qui signifie le travail ou le combat, comme il a t~7 102. -- 9.8AR. D'X-HUITIME. 99 sacrifiEr'S Ile rapport des dimes pour Ile gteau taitdiffrent,comme on le voi~ dans le mme chapitre, Vers. 4,5, 6, et Nomb., XXVIII. 12, t3, 20/, 21,28,29. XXIX. 3, 4,9,iO,t4,15;- ces rapports ou proportious des dmes n'auraient jamais t 'comma'nds s'ils n'eussent renferms des arcanes clestes: Trenee' est aussi pris pour peu, dans Marc: La Semence, qui tomba dans une bonne terre, donna du fruit qui monta et crt, et rapporta l'une }) Trenle, l'a'utresoi,xante et l'autre cent. Il - IV. 8; - Trente est l pour un petit produit el pour exprimer qu'il y a eu peu de travail; ces n'Ombres n'eussent pas l dsi'gns~ s'ils n'avaient pas envelopp les -choses qu'ils signifient. 2277. Il dit: Je ne le ferai point, si j'y en trouve trente, si gnifie que ceu,x-l seront sauvs: c'est ce qu'on voit, sans expli cali6n, d"aprs la srie des choses dans le Sens interne.2278. Vers. 3,1. Et il dit: voici, je te prie, j'ai commenc cl parler mon Seigneur: Peuttre s'yen trouvera-t-il vingt? EtIl dit: Je ne (la) perdrai point cause de (ces) vingt. - Il dit: '(}oici je te prie j'ai commenc parler mon Seigneur, srgnifie ici, comme prcdemnlent l'humiliation de l'Humain devan~ le Di vin: peut-tre s'yen trouve1'a-t-il vingt, signifie s'il n'y a pas quelque combat, mais que nanmoins il y ait du bien :~t il dit: Je ne (la)pel'dmi point ci cause de (ces) vingt, signifie qu'ils seront Sauvs. 2279. Il dit: Voici, je te prie,j'ai commenc ci parte1' ci mon Seigneur, signifie l'humiiiation de l'humain devant le Div1z; cela esI constaITt d'aprs ce qui a t dit ci-dessus, N 2265, o son 1 le~ mmes paroles. 2280'. Peut-tre s'yen trouvera-t-il vingt,szgnifie s'iln'ya pas quelque combat, mais que nanmoins il y dit du' bien:on le voit par la signification de vingt. Comme tous' les nombres, qui sont namms dans la Parole, signifient des choses et des tats,ainsi qu'il a t souvent dit et expliqu. Voir N 221S2,i'l en est aussi de mme de Vi:ngt; et la signification' de ce nombre peut devenir vidente par cela qu'il drive de deux fois Dix: dans la Parole, Dix,comme aussi les Dimes, signi,fie les Reliquire, qui dsigncn~ tout bien et lout vrai que le Seigneur insinue chez l'homme depuis l'enfance }U6qu'an dertliter i'nstant de la vie i il en sera parl da'os le' Verset 104. 100ARCANES CLESTES. suivant; deux fois dix ou deux dmes, c'est--dire vingt, signifient la mme chose, savoir, le bien, mais dans un degr suprieur. Les Reliquire signifient trois genres de bien, savoir, les Biens de l'en fance, les Biens de l'ignorance et les Biens de l'intelligence: les Biens de l)enfance sont ceux qui sont insinus dans l'homme de puis sa premire naissance jusqu) l'ge o il commence tre instruit et savoir quelque chose; les Biens de l'ignorance sont in sinus, quand il s)instruit et commence savoir quelque chose ;les Biens de l'intelligence sont insinus, quand il peut rOchir sur ~e qui est bien et sur ce qui est vrai: le Bien de l'enfance existe de puis l'enfance de l'homme jusqu' la dixime anne de son ge; le Bien de l'ignorance depuis cet ge jusqu' sa vingtime anne; partir de celle anne l'homme commence devenir rationnel et ilavoir la facult de rflchir sur le bien et le vrai, et il s'acqurir lebien de l'intelligence: c'est le Bien de l'ignorance qui est signifi parVingt, parce que ceux qui sont dans le bien de l'ignorance neviennent dans aucune tentation, car pel'sonne n'est tent avant depouvoir rflchir et percevoir sa manire ce que c'est que le bienet ce que c'est que le vrai. Dans les deux Versets prcdents, il at question de ceux qui ont reu les biens par les tentations ;maintenant, dans ce Verset, il s'agit de ceux qui ne sont point dans lestentations et qui nanmoins ont le bien: comme Vingt signifie ceuxqui ont ce bien, qu'on nomme le bien de l'ignorance, c'est pourcela que tous ceux qui sortiren t d'gypte furen t recenss depuisl'ge de vingt ans et au-dessus, et, ainsi qu'il est dit, tout homme sortant pour l'arme, ce qui dsignait ceux qui n'taient plus dansle bien de l'ignorance, et dont il est parl dans les Nomb 1. 20,24,26, 28, 30, 32,3 i, 38, 40, 42,45. XXVI. 4. C'est pour celaaussi que tous ceux qui taient audessus de vingt ans, moururent dans le dsert, - Nomb., XXXII. -10, 11, - parce que le mal a pu leur tre imput, et parce qu'ils reprsentaient ceux qui suc combent dans les tentations: c'est encol'e par cela que l'estimation de ('enfant mle, depuis l'ge de cinq ans jusqu' l'ge de vingt ans fut fix Vingt Sicles, - Liv. XXVII. 5, - et l'autre estimationde l'ge de vingt ans ' soixan te, tait fixe cinquante sicles, ibid. vers. 3. - Voici l)tat des choses l'gard de ces biens, sa voir, des biens de l'c~fance, de l'ignorance et de l'intelligence: Le 105. GENSE. CHAP. DIX-HUITIME.{Of Bien de l'intelligence est le meilleUl',car il est le Bien de la sagesse; le Bien qui prcde, savoir, le bien de l'ignorance, est un bien, il est vrai, mais comme il renferme peu d'intelligence, il ne peut tre appel bien de la sagesse, mais il est seulement un plan pour pouvoir le devenir; les connaissances du bien et du vrai font que l'homme a de la sagesSe comme homme: l'enfan ce elle-mme, par laquelle est signifie l'innocence, appartient non l'enfance,mais la sagesse, comme on pourra mieux I.e voir par ce qui sera dit, la fin de ce Chapitre, sur les enfants dans l'autre vie. Dansee Verset, par Vingt il n'est pas signifi, comme il a t dit, d'autre bien que le bien de l'ignorance; ce bie!1 est dit tre non-seulement chez ceux qui sont au-dessous de vingt ans, mais encore chez tous ceux qui sont dans le bien de la charit et en mme temps dans l'ignorance du vrai, comme sont ceux qui, au-dedans de l'glise, sont dans les biens de la chariti> et ignorent par lIne cause quelconqoe, ce que c'est que le vrai de la foi, comme la plupart de ceux qui ont de saintes penses sur Dieu et de bonnes penses sur le prochain; et eomme sont aussi tous ceux qui, hors de l'glise, sont appels Gentils et vivent pareillement dans le bien de la Charit; les uns et les autres, quoi qu'ils ne soient point dans les vrais de la foi, ont nanmoins, parce qu'ils sont dans le bien, la facuIt de recevoir les vrais de la foi dans l'autre vie, de mme que les enfants; car leUl' intellectuel n'a pa:. encore t infect par les principes du faux, et leur volontaire n'a pas t par consquent confirm dans la vie du mal, parce qu'ils ignorent ce qui est faux et ce qui estmal; et la vie de la charit a cela de particulier, que le faux et le mal de 'l'ignorance peuven t facilemen t tre plis au vrai et au bien; il n'en est pas de mme chez ceux qui se sont confirms dans lesopposs du vrai et ont en mme temps vcu dans les opposs dubien. A d'autres gards les deux dmes, dans la Parole, signifientle bien tant cleste que spirituel; le bien cleste, ainsi que le spirituel qui en rsulte, est signifi par les deux dmes dont chaquepain "de proposition et des faces tait compos, - Lvit., XXIV.5, - et le bien spirituel pal' les deux dmes du gteau sur le sacrifice duhlier, - Nomb., XV. . XXVIll.1~, 20, 28, XXIX.3, 9,t4; - par la Divine Misricorde du Seigneur, il en sera parlailleurs. 106. ----......-10:2ARCANES CLESTES. 228-1. Il dit. Je ne la perdraipftint cause de ces vingt,signi, fie qu'ils seront sauvs: on le voit par la srie des choses dans le sens interne, ainsi, sans explication. 2282. Vers. 32.Et il dit: Que mon Seigneur, je l'en pl'ie, ne s'irrite point, et je parlerai seulement cette lois IPeuttres'y en trouvera-t-il dix? Et il dit: Je ne (la) perdrai point cause de(ces) dix. - Ildit: Que mon Seigneur,je l'en prie, ne s'irrite point, et je parlel'ai seulement cette fois ,signifie encore l'anxit sur l'tat du genre hUl1ain: PGut,tre s'yen trouvera-t-il dix, signifie si les reliqui cependant y taient: et il dit: je ne (la) pel'dmi point cause de (ces) dix, signifie qu'ils seront sauvs. 2283. Il dit: Que mon Seigneur,je l'en pl'ie,ne s'irrite point, et je parlerai seulement cette lois, signifie encore l'anxit surl'tat du genre humain :cela est constant d'aprs l'affection de cesparoles; Vo' ci~dessus N 2277, o sont les mmes paroles. 2284. Peut-tl'e s'yen trouveu.(,-til r/ix,signifie si les reliquicependant y taient:on le voit pal' la signification du nombre dix,en ce que ce sont les l'eliqui, ainsi qu'il a t di t dans la PremirePartie, NS ~76~ 1738: Ci-dessus dans plusieurs passages, parexemple, NS 468,530,560, 660, 661,1050, 1738, 1906,ila t montr et expliqu ce que c'est que les Reliqui, salloir, quec'est tout bien et tout vrai chez l'homme, tenus renferms et cacbsdans ses deux mmoires et dans sa vie; on sait qu'il n'y a absolument ni bien IIi vrai, sinon par le Seigneur ;etaue le bien et levra;iinfluent continuellement du Seigneur chez l'homme, mais qu'ilssont reus diffremment, et cela slJi'~n 1 la vie du mal et suivant lesp,rineipesdu faux dans lesquels l'homme s'est confirm ;c'est cettevie du mal et ce sont ces principes du faux qui teignent, outouffent, ou pervertissent les biens et les vrais qni influent continuellemlnt ,du Seigngr ; c'est pourquoi, de peur qlle les biens n~ soient mls avec les maux, et les vrais a'ec les faux,cal' s'ils taient -mls l'homme prirait pour l'ternit, le Seigneur les spare, etI~s biens et les vrais que l'homme a l'eus, il les renfel'file dans son homme intrieur, d'o le Seigneur ne permet jilmais ql'ils ~ortenttant qu'il est dans le mal et dans le faux, mais il le permet seule "oept qu:md il est dans quelqu'tal de saintet, ou da.~s quelque anxit, ou dans des maladies, et dans d'autres tats sem.blapJ~~,~ 107. GENSE. :CRAP. D1'K-HUITI:ME.i03 ce que le Selgneur a ainsi renferm chez l'homme 'est ce qu"en nomme les reliqui ; il en est trs-souvent fait mention dans la Pa role, mais pers,onne n'a encore su ce qu'elles si grli>fiaienl ;l'hoIOO1e jOlt de la batitude et de la flicit. dans l'autre vie, selon la qua lit et la quantit des reliqui, c'est--dire, du bien et du virai chez hJi, car elles ont, comme il a t dit, t caches dans son homme intrieur, else montrent quand l'homme a laiss j{':s corporels et les mondains: le Seigneur connat seul la qualit et la quanttt des r'e liquire de l'homme; l'homme ne peut jamais le savoir; car aujour d'hui l'homme est leI, qu'il peut feindre le bien, lorst!{ue cependant il n'y a au-dedans de lui que le mal; en outre, un homme peut se moatrer comme mchant, lorsque cependant il ya au-dedans de lui le bip.n; c'est pourquoi il n'est jamais permis 1"hommede ju ~er l'gard d'un autre quelle est sa vie spiribuelle, car,ainsi qu'il i' ,~t dit, le Seigneur seul le sait; mais il est permis ohacun de juger l'gard d'ull autl'e quel il est qnant il la vie morale et civile, ca,l' cela intresse la Socit: il arrive trs-comnmnment que ceux qai se sont form une opinion sur quelque vrai de la foi jugent, l'gard des autres, qu'ils ne peuvent lre sauvs, s'ils n'ont pas la Qlme cropnce qu'eux; cependant le Seigneur l'a dfendu, Matth., VII. i, 2; - et de nombreuses expriences m'ont fail con natre qu'on esl sauv dans toule religion, pourvu que par une vie de charit on ail reu les reliqui du bien apparent et du vrai apparent: Voil ce qui est entendu par ces paroles, s'il s'en trouvait dix, ils ne seraient pas perdus cause de ces dix, ce qui signifie que s'il y avait des reliqui ils ::.eraien,t sauvs. La vie de la charitconsiste il avoit- de bonnes penses il l'gard d'autrui, il lui vonloiru bien, et percevoir en soi mme de la joie de ce que les autressont aussi sauvs; mais ceux qui veulent qu'il n'y ait de sauvs queceux qui crgient cornille eux, ceux-l n'ont pas la vie de la charit;et ceux qui s'indigntlnt qu'il en soit autrement, l'ont encore moins:0n peut en avoir la prelJve vidente par cela seul qu'il yen a plus de sauvs parmi les Gentils que parmi les Chrtiens; en effet, ceuxqui, parmi les gentils, ont bien pens du prochain et lui ont vouludu bien, reoivent, mieux que ceux qui sont nomms Chrtiens,les vrais de la foi dans l'autre vic, et plus que les Chrtiens ils ra.connaissent le Seigneur, car les Anges n'ont pas de plus grand plai 108. ...... 104ARCANES CLESTES. sir ni de plus grande flicit, que d'instruire ceux qui de la terre viennent dans l'autre vie. 2285. Je ne la perdrai point cause de ces dix,siqnifie qu'ils seront sauvs :on le voit par la Srie des choses dans le Sens in terne, ainsi, sans eXI'lication, 2286. Vers. 33. Et Jhovah s'en alla quand il eut achev de parlel' Abl'aham :et Abrahaml'etouma ensonlieu.-Jhovah s'en alla quand il eut achev de parle?' fi Abraham,signifie que cet tat de perception, dans lequel tait le Seigneur, cessa alors d'tre tel :et Abl'aham retourna en son lieu,signifie que le Seigneur ren trait dans l'tat oil il tait avant qu'il pert ces choses. 2287.Jhovah s'en alla quand il eut achev de parler Abra ham, signifie que cet tat de pel'ception, dans lequel tait le Sei qneur,cessa alors d't?'e tel: on le voit par la signification de parler et par la reprsentation d'Abraham; dans le sens interne,parlersignifie penser, comme il a t montr ci-dessus, N 2271 ; mais iciil signifie percevoir, parce qu'il se dit de Jhovah, en ce qu'il cessade parler Abraham; la pense, en effet venait de la perception,comme il a dj t dit, et la perception venait de l'interne du Seigneur, lequel interne tait Jhovah; mais, dans ce Chapitre, Abraham reprsente le Seigneur dans l'tat humain, ainsi qu'il a tdj dit 80uvenL ; de l il est vident que ces mots, Jhovah s'enalla quand il eut achev de pa1'ler' Abralwm,ne signifiellt,dansle sens interne, autre chose sinon que cet Hat de perception, daHslequel tait le Seigneur, cessa alors d'exister. On peut voir, anN 2249, pourquoi dans ce Chapitre il est si souvent question, dansle sens in terne, de la Perception et de la pense du Seigneur. 2288. Abraham retouma rn son lieu,signifie que le Seigneurl'entrait dans l'tat o il tait avant qn'il pert ces choses: celaest vident par la reprsentation d'Abl'a!wm, dans ce Chapitre, ence qu'il est le Seigneur dans l'tat humain; et par la signification du Lieu, en ce que c'est l'tat, ainsi qu'il est dit dans la Premire Partie, NS 1273,1378 ;par consquent ici, retournel' en son lieu, c'est dans le Sens interne, rentrer dans l'tat dans lequel il tait auparavant. 1 a t dj dit et montr que dans le Seigneur, pen dant qu'il vivait dans le monde, il y a eu deux tats, savoir, l'tat d'Humiliation et l'tat de Glorification; il tait dans son tat d'Hu 109. Il"GENSE. CHAP. DIX-HUITIME. t05 miliation, quand il se trouvait dans l'Humain qu'il tira de l'hrdi- taire provenant de la mre, et dans l'tat de GlorificatIOn, quand il tait dans le Divin qu'il eut de Jhovah son Pre; ce premier tat, savoir, l'Humain provenant ete la mre, le Seigneur l'a entirement dpouill, et il a revtu l'Humain Divin, lorsqu'il est pass de ce monde, et qu'il est retollrn ail Divin lJme, dans lequel il a t de toute ternit, - Jean XVII, 5, - ayant en mme temps l'Humain qu'il avait rendu Divin; et c'est de l'un et de l'autre que procde le Saint qui remplit tout le Ciel; ainsi le Seigneur gouverne l'univers par le Divin Mme et par l'Humain Divin au moyen du Saint pro- cdant.DE L'TAT DES ENFANTS DANS L'AUTRE VIE.2289. Il m'a t donn d'acqurir la certitude que tous les en- fants qui meurent sur toute la terre sont ressuscits par le Seigneur, et sont enlevs dans le Ciel; que l, ils sont levs et instruits chez des Anges qui en prennent soin, et qu'ils grandissent mesure qu'ils font des progrs dans l'intelligence et dans la sagesse: par l on peut voir combien le Ciel du Seigneur est immense seulement d'aprs les Enfants, car ils sont tous instruits dans les vrais de la foi et les biens de l'amour mutuel, et ils deviennent anges.2290. Ceux qui n'ont aucune notion de l'tat de la vie aprs la mort, peuvent penser que les enfants, quand ils viennent dans l'au- tre vie, sont aussitt dans l'Intelligence et dans la sagesse angliques; mais j'ai t instruit par de nombreuses expriences qu'il en est au- trement ; ceux qti meurent peu de temps aprs leur naissance ont un mental enfantin presque comme sur la terre, et ils ne savent rien de plus: car ils ont seulement avec eux la facult de savoir, d'aprs elle la facult de comprendre, et d'aprs celle-ci la facult d'tre sage, facults qui sont plus parfaites, prce qu'ils ne sont pas dans 110. 'lMARCAN~~ LE~TE8. un orps, ,mai,s qu'ils r"Oltt dQs es,prjt~ : il m'a t non-~eule,W,ent dit mais eDcore montr qu'ils sont tels, quand d'abord ils viennent d;lps le Ciel ; car plusieurs fois pal' la Divine Misricorde du Seigne,ur, des I::rfants ont t envoys enchu'rs ve,rs moi, et il m'a t aussi ac,cord de lire puhliquernent dl~allt eux l'Oraisonpominicale; alors il m'tait en mme temps donn de percevoir comment les Anges, dans la compagnie desquels ils taient, insinuaient dans leurs ides tendres et novices le sens des choses que renferme l'Oraison Domi Iicale, et l'emplissaient leurs ides de ces choses, autaql qu'elles pouvaient en recevoir, et ensuite il me fut d,onn de percevoir com ment ils avaient la facull de penser de semblahles choses con~me d'eux-mmes.2291. Il m'a t montr encore combien leur entendement est tendre; pendant que je prononais l'Oraison Dominicale, et qu'ils in fluai ent alors par lenl' intellectnel dans les ides de ma pense, leurentendement tait si tendl'e, qU'~1 peine percevais-je en eux 9uelqnechose au -del du sens des paroles, mais nanmoins leurs ides danscette tendresse taietl t susceptibles d'tre ouvertes jusqu'au Seigneur,c'est-il-dire, jusques il partir du Seigneur; car le Seigneur, dans lesides des Enfants, infllle principalement par les intimes: en effet, rienn'a encor,e, comme chez les ildult,es, ferm leurs ides; aucun pri ncipe du faux ne les empche de comprendre le vrai, et la vie du malne les ellp~che pas de recevoir le bien, ni par consquent de parvenir la sagesse.2292. D'aprscel~, on peut voir que les Enfants ne viennent pas,aussitt aprs la mort. dans l'tat Angelique, mais qu'ils y sont succe&sivement inLroduits par les connaissances du bien et du vrai, etcela selon tout J'ordre cleste; caT les moindres choses ~e leur car~ct~re y s.ont trs-exac~ement perues; et, selon les mobiles gnraux et particuliers de leur inclinfltion, ils sont ports il recevoirles vr;l:is du bien et les hi,e,Ds du vra,i ; et cela, sous le con tinuel aus pi-ce du Se~gneur.2~93 .. Is SOf.lt surtol)t initis sans cesse dans ve principe de necOIlrnaLr:e. et ensuite 'de ne recq,nnai tre d'autre Pre que le Seigneurseul, e,t ~e ,savoir et reconnatre que c'est par Lui qu'ils ont la vif: ;C3jr s'ils I~o~t des vies vri;tablement hu,maincs et angliques, c'est par l'i,qtelig~nce du v{ai ~t par la s~~lSSC du bie!! qu ',~ls ,tien,l,lcI)t 111. GENSE. CHAP. DIX-HUITIME.tQ7 uniquement du Seigneur; c'est de l qu'ils ne savenJ autre chose, sinon qu'ils sont ns dans le Ciel. 2294. Plusieurs fois, tandis que des Enfants taient en chur~ chez moi, comme ils taient encore tout fait dans le premier ge de l'enfance, je les entendais comme quelque chose de tendre, sans qu'il y et de l'ordre, de sorte qu'ils n'agissaient pas encore en unit, comme ils le font ensuite quand ils sont devenus plus grands; et ce qui me surprenait, c'est que les esprits qui taient che~ moi ne pouvaient se retenir de les diriger, savoir, pour penser et pour parler; un tel dsir est inn dans les esprits, mais j'ai pbserv que cllaque fois les enfants rsistaient, ne voulant ni penser ainsi, ni parler a,i)nsi; j'ai trs-souvent ap~ru leur rsis tance et leur r,pugnance accompagne d'une sorte d'indignatiqn ; et quand ils avaient un peu la facult de parler, ils disaient seule enl : cela n'est pas ainsi,. j'ai t instruit que telle est la tentation des Enfants dans l'autre vie, afin qu'ils s'habituent et s'initient non seulemen t rsister au faux et au Inal, mais encore ne Ipoin t pen ser, pal'ler ni agir d'aprs un autre, par consquent n~ se ta,isser conduire que par le Seigneur seul. 2290. Quand les Enfants sont non dans cet tat, mais dans unesphre intrieure, savoir, dans la sphre anglique, ils ne peuventnullement tre infests par les esprits, mme quoiqu'ils soient aumilieu d'eux. Quelquefois aussi les Enfants, qui sont dans l'autre vie, sont envoys par le Seigneur, aux enfants sur la terre, quoique l'enfant sur la terre n'en sache absolument rien: ceux-ci en ,prou.,