Être éditeur pure player local: l’exemple du journalisme

Nikos Smyrnaios

Université de Tulouse

C’est quoi un pure player ?

Un éditeur de presse pure player, natif du web ou né en ligne est un média présent uniquement sur le web

Mediapart et Rue 89 les plus connus

Multiplication de ce type d’acteurs à l’échelle locale

Quels enjeux économiques et éditoriaux ?

Contexte économiqueEconomie à coûts fixes: pas de fabrication de support,

distribution à faible coût, rendements croissants

Mais…

Couts reportés vers l’usager (équipement, apprentissage)

et…

Distribution « captée » par les infomédiaires (Google, Facebook, Apple)

Coûts nouveaux (référencement, community management, commissions)

Contexte économiqueFaiblesse des sources de revenus traditionnelles de la

presse: paiement du lecteur et publicité

Difficulté de contrôler la circulation des contenus

Modèle payant fonctionne au niveau national mais pour peu d’acteurs très ciblés (Mediapart & Arrêt sur

images)

Ne fonctionne pas localement (échec Dijonscope & Télescope d’Amiens)

La publicité en ligne rapporte moins que dans la presse

Encore moins au niveau local

Contexte journalistiqueEn Midi-Pyrénées: insuffisance de l’offre d’information

locale

Monopole de La Dépêche sur la PQR

Abandon des centres villes et de la population CSP+

Faiblesse de l’audiovisuel local (public et privé)

Les pure players contribuent à la diversité de l’information

Touchent des publics que ne sont pas atteints pas les éditeurs traditionnels

Pure players en Midi-Pyrénées

.

Une vingtaine des sites professionnels divers :City-guides (Toulouseblog), agences de com (

Gaillac-info), généralistes (Carredinfo), spécialistes (Touleco, sport31), réseaux & agrégateurs (Yakwala,

Loomji, toulouse.actu.fr)

En Midi-Pyrénées

Plusieurs tentatives ont échoué pour des raisons économiques:

Kwantik.fr, Carré d’info, LibéToulouse

Ceux qui résistent ?

Ariège News, Toulouse Info, Toulouse 7

En Midi-PyrénéesFaibles effectifs

Economie low cost

Difficulté de financer des investissements et/ou des embauches

Peu d’innovation de contenu

Usage hétérogène des réseaux sociaux

Dépendance économique envers les pouvoirs publics