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LA GRANDE GUERRE À TRAVERS LES ARCHIVES DIOCÉSAINES DE NANTES

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LA GRANDE GUERRE À TRAVERS LES ARCHIVES DIOCÉSAINES

DE NANTES

LES DÉBUTS DE LA GUERRE 1914

Extrait du livre de paroisse de la cathédrale du 1er août 1914.

Le tocsin de la mobilisation

3 vicaires de la paroisse sont mobilisés pour le service des ambulances. Ils partiront ensuite au front.

La mobilisation

Bulletin paroissial de Basse-Goulaine du 9 août 1914.

Pendant la guerre seront mobilisés : 246 curés et vicaires, 88 prêtre enseignants et 144 séminaristes (source : Payen de la Garanderie, Le clergé du diocèse de Nantes mobilisés pendant la Grande

guerre).

Un diocèse sans évêque

L’évêque de Nantes, Mgr Rouard, est décédé en février 1914. En attendant son nouvel évêque, le diocèse est gouverné par deux vicaires capitulaires: Emile Richeux et Joseph de La Barbée.

Monsieur de la Barbée est mobilisé en août 1914 comme ambulancier et décède en décembre 1916.

Joseph de la BarbéeEmile Richeux (ici en 1936)

Communiqué officiel du vicaire capitulaire Emile Richeux du 4 août :

« Dans les terribles circonstances que nous traversons, vous tous, enfants de la Patrie, soyez de bons Français; mais aussi, vous tous, enfants de Dieu, sachez être de bons chrétiens ! […] Prions ! Prions ! […] La guerre, sans doute, est un épouvantable fléau; mais elle est aussi, l’histoire le prouve, le plus puissant instrument de la Providence […]. Nous savons que nous avons péché, acceptons d’être broyés par la douleur; mais demandons que de la guerre nous sortions, non seulement vainqueurs, mais aussi purifiés et pardonnés. »…

Source : Semaine religieuse du diocèse de Nantes de 1914.

Varades: le curé Louis Mérique avec les jeunes mobilisés

Pouillé-les-Côteaux: le peintre-graveur Jean Coraboeuf (1870-1947) fera le portrait des jeunes gens mobilisés.

Déjà des nouvelles du front« Je t’écris mon cher enfant de la frontière de Belgique au bruit du canon qui tonne, la première bataille étant commencée ce matin.Cette lettre mon petit Emile est peut-être la dernière de ton parrain. Maman ne sait pas où je suis et je te défends de le lui dire. Si je l’avais voulu, je serais encore à Nantes, mais je pense que tel n’était pas mon devoir de prêtre et de français. J’ai donc demandé et obtenu une affectation qui m’a envoyé à la frontière. Ce soir, mon petit, je serai peut-être à relever les blessés, mais que veux-tu, peu importe, je serai là pour bénir, absoudre et consoler […]Si je ne reviens pas mon petit, garde bien les conseils que je t’ai donnés. […].Maman ne sait donc rien… je te la confie […]Surtout ne lui dit rien du tout. Mes lettres lui viendront de Nantes et j’espère qu’elle pourra ainsi s’illusionner longtemps.[…] Près du lit de mort de papa nous avons pleuré ensemble. Tous deux nous avons reçu son dernier soupir et lui avons fermé les yeux. Souviens-toi, mon cher enfant, des exemples de ce papa. J’ai revu Sedan où il fut fait prisonnier. J’y ai dit la messe en pensant beaucoup à lui.Ne pleure pas, Emile. Courage, sois gai, bon, aimable et Vive la France et Vive Dieu.Ton frère qui t’aime toujours plus que je ne puis le dire ».

Rémy Bonnet, ofm,Aux Brancardiers du XIe corps d’armée – 2ème… Nantes

Source : Lettre de Rémy Bonnet à son frère Emile du 22 août 1914 (coll. Bonnet-Baranger)

La famille Bonnet compte 6 fils mobilisés qui survivront tous au conflit. Rémy Bonnet, père franciscain né à Campbon en 1882, repart en 1923 comme aumônier militaire à Mayenne, dans le Riff et en Syrie où il décède en 1931.

Arrivée de Mgr Le Fer de La Motte

Première visite…« Le jour même de son installation, […] Monseigneur Le Fer de la Motte a tenu à réserver sa première visite aux soldats et malades qui sont soignés à l’hôpital Saint-Stanislas par l’Union des femmes de France ».

Source : Semaine religieuse du diocèse de Nantes de 1914.

… premières paroles

« Dimanche 16 août, à vêpres, notre nouvel évêque a béni solennellement le monument érigé dans la basilique Saint-Nicolas en l’honneur de Jeanne d’Arc […]. Sa Grandeur a célébré la petite bergère écoutant ses voix, et la guerrière brandissant son épée avec le geste de la prière, de la bataille et de la victoire. Cette épée, que tient en main la statue, est le don des officiers nantais, c’est l’épée de l’armée française qui protègera le pays et le libèrera glorieusement ».

Source : Semaine religieuse du diocèse de Nantes de 1914.

« Bataillons mes amis - De par Dieu - Dieu donnera la victoire » Inscription encadrant le monument