VESTIGES ROMAINS À LA SIERRA DEL SEGURA

Espagne Elche de la SierraERASMUS +

Communes de la Sierra del Segura

Période romaine à Hellín : Le Tolmo de Minateda

• La période romaine de la contrée que nous étudions est complètement conditionnée par le peuplement du « Tolmo » de Minateda et le passage de la Via Laminium/ Caesaraugusta à travers ses terres vers les autres villes du plateau de Castille.

• “Tolmo de Minateda” est un site archéologique à Hellín (Albacete)Il contrôlait le passage entre la côte du sud-est et le plateau de Castille, accessible à travers la voie romaine « Complutum-Carthago Nova », appelée « Carthago Spartaria-Toletum » à l’époque médiévale. Un embranchement de ce chemin, creusé profondément par les roues des chars, conduisait vers l’intérieur de la ville.À l’entrée du site, les fouilles ont dévoilé trois structures défensives. La plus ancienne, des siècles II-I av. J.-C., a une forme de talus et a été construite en maçonnerie, même si à l’intérieur il y a des vestiges qui remontent jusqu’à l’Âge du Bronze. À l’époque augustea elle a été revêtue d’un mur en pierres de taille pour commémorer la concession du statut de commune à la ville, probablement sous le nom d’ Ilunum. Quelques-unes des pierres en taille portant une inscription monumentale nous ont permis de savoir que cette œuvre a été faite l’année 9/8 av. J.-C., sous les auspices de l’empereur Auguste et l’intervention plus ou moins directe de son neveu Lucio Domicio Ahenobarbo, préfet de la province.

LA PÉRIODE ROMAINE À ELCHE DE LA SIERRA

La période romaine est complètement conditionnée par le peuplement du « Tolmo » de Minateda (Hellín) et par le passage par ses terres de la Vía Laminium/Caesaraugusta.

Il y a des évidences de différentes phases de l’époque romaine à :

• 07020300010 Villares de Gutta• 07020300041 La Alberca• 07020300042 La Almazara• 07020300043 La Igualada• 07020300053 Loe Castillicos de Villares• 07020300055 Peña del Agua• 07020300056 Pierre de La Peñarrubia L’occupation est centrée sur des zones proches à des terres

fertiles, avec une provision facile en eau douce et à côté de chemins régionaux ou de rang supérieur, hiérarchisés depuis le « Tolmo » de Minateda.

Les sites archéologiques sont, pour la plupart, des maisons, des hameaux ou des villas rustiques, tous situés sur la plaine, de grande taille et orientation agricole, même si l’épigraphie de la zone semble indiquer l’existence d’une petite commune à Los Villares de Gutta, qui s’etend à Los Castillicos, La Alberca et La Almazara.

• Villares de Gutta (Elche de la Sierra)

• Stèle funéraire en pierre calcaire locale (salagón), fracturée par sa partie inférieure. La stèle présente au centre un visage en relief, grossièrement taillé avec une totale non définition des traits, où les yeux et la bouche ont été à peine suggérés par des incisions. La figure est inscrite dans un ovale bas où se trouve le texte dont il reste deux lignes complètes et une partie d’une troisième ligne. Il présente des signes d’interponction en forme de point, irrégulièrement distribués, produisant des coupures syllabiques. Le texte dit :

Lic(inius) • Gal -li-o nis (filius) • an(norum) XLV- h(ic) s(itus) e(st) s(it) t(ibi) t(erra) [l(evis)]

L’abrègement du nomen, l’utilisation du nominatif et la formule funéraire permettent de dater le monument dans les dernières années du siècle I apr. J.-C.

• Stèle funéraire qui, en raison de son aspect formel, peut être mise en relation avec le monument précédent, même si celui-ci présente un buste en relief encadré dans un rectangle ; la figure montre un plus grand soin quant à la fixation des traits, avec stylisation du visage, différentiation du cou et des cheveux, etc…, avec des proportions bien soignées. La stèle présente des fractures dans sa partie supérieure et à l’angle inférieur gauche. Elle possédait probablement un couronnement déprimé ou un petit fronton. Il y a des interruptions ponctuelles dans les deux lignes. Le texte dit :

L(ucius) • Aemilius • Fia [vu]s • an(norum) LXXX- Ifocus) • s(ibi) • e(t) • s(uis) L.2: Nexo AN

Le nom du défunt en nominatif, la formule funéraire et le type de monument suggèrent une chronologie de la deuxième moitié du siècle I apr. J .-C.

• La Igualada ( Elche de la sierra) La Almazara (Elche de la Sierra)

• Le site archéologique de La Igualada est situé dans le terrain délimité par la rive gauche du fleuve Segura et la rive droite de la route qui se croisent à environ 7 Km. d’Elche de la sierra. (Image 1).Le site se compose, actuellement, de deux habitations unies entre elles et avec une seule entrée pour les deux, et une troisième habitation qui pourrait être une citerne ou une piscine.À côté de ces pièces et toujours couvert, on peut deviner le tracé d’une ou deux autres pièces situées à l’est des trois premières.Tout autour il est facile de trouver des fragments de briques, de tuiles, de porcelaine, et des pierres avec des traces évidentes d’avoir été travaillés, ainsi que des fragments de mortier, opus signinum et stuc.

• Site archéologique de La Almazara

LA PÉRIODE ROMAINE À FÉREZÀ partir du changement d’Ère (s. I apr. J.-C.), des villas ou maisons d’exploitation agricole commencèrent à s’établir dans le milieu rural, ce qui, dans le cas des zones de montagne, offre une grande dispersion à cause des caractéristiques de l’orographie. La villa rustique était le centre d’exploitation d’un terrain et disposait, en plus de la maison, d’une série d’éléments caractéristiques de sa fonction, comme différents bâtiments ou pièces pour le bétail et les outils, des bassins ou des citernes et des presses pour la production de l’huile, entre autres. Dans ces villas, une des porcelaines les plus abondantes est celle qu’on appelle terra sigillata. Il existait plusieurs types de récipients pour la cuisine, la table ou le stockage. Parmi ces derniers, les dolia, qui étaient de grandes jarres en terre cuite aux grosses parois, furent employées pour conserver les aliments à l’intérieur des garde-manger. La Pax Romana qui régna pendant deux siècles et demi apporta la prospérité économique. Cependant, à partir du début du siècle III apr. J.-C., la hausse des prix, l’insécurité et quelques épidémies donnèrent lieu à une crise qui fit chanceler profondément les ciments de l’Empire. À l’intérieur du plateau de Castille, les effets de cette crise ne furent pas si durs qu’au centre et au nord du pays. À partir du siècle IV apr. J.-C. le panorama changea et le peuplement, spécialement le peuplement rural, éprouva une grande croissance dont une des conséquences fut la fondation de nombreuses « villae ».Les longues guerres entre les partisans de Téodosio et Constantin III ont constitué le détonant qui a fait exploser les ciments de l’Empire. Dans un laps de temps assez réduit, s’est produit la perte du contrôle des provinces et l’arrivée des barbares, et la création des règnes germaniques a eu comme conséquence, au début du siècle V apr. J.-C., la fin de l’Empire Romain. Les sites archéologiques de l’époque romaine constatés dans la commune de Férez sont les suivants :

• 07020310003 Tertre de Casa Portillo• 07020310004 Tertre del Púlpito• 07020310005 Peuplement des Castillicos• 07020310007 Peuplement du Cenajo• 07020310024 Les Bañuelos

• Site des Castillicos (Férez)

• Les trois premiers sites constatés (Casa Portillo, Púlpito et Castillicos), tous des emplacements en hauteur, pourraient correspondre à des peuplements caractéristiques de la fin de la période Antique, au moment où la décomposition du système économique impérial et le danger que supposent les invasions barbares poussent la population à chercher refuge dans des endroits bien défendus, parfois même avec la réoccupation de certains emplacements préhistoriques.

Le site du Cenajo (Férez)Le site des Bañuelos (Férez)

• Le site de El Cenajo se trouve dans un endroit où il existait jadis un hameau qui a disparu avec la construction du barrage du même nom. Il en reste toujours quelques murs. Sur toute cette colline douce, longeant l’ancienne vallée, on peut trouver beaucoup de porcelaine et de matériaux de construction romains. Il est possible, donc, qu’il s’agisse d’une villa de l’époque impériale, comme celle des « Bañuelos ».

• Le site des « Bañuelos » se trouve entre les communes de Socovos et Férez.La découverte la plus spectaculaire ce sont les restes des termes. L’hypocauste est construit avec des arcades en brique ; trois baies se développent longitudinalement, pendant que les rangs d’arcades peuvent être deux arcs en plein cintre qui reposent sur des piliers en brique ; ils sont à moitié détruits. On peut aussi apercevoir des restes de canalisations en poterie qui pourraient correspondre à des conduits d’air chaud communiquant avec l’hypocauste.Il faut ajouter aussi à cette découverte la nécropole, de l’autre côté du chemin qui traverse ces parages.

Ponts romains à Férez

• Aqueduc romain de « EL Molino Viejo »

• Pont de la « Mora »

. Pont qui se trouve dans les parages de la « Alcantarilla de Jover ». D’après ce qu’on a pu vérifier c’est un pont qui avait une grande importance car il servait de lien entre la région de Murcie et le plateau de Castille. Actuellement il se trouve dans le territoire qui appartient au barrage du « Cenajo » et donc on ne peut pas le voir quand il est inondé.

Échantillon des traces romaines dans la région• Pierre de taille de César (Tolmo de Minateda) Hellin. Période

romaine (9 av. J.-C.)Pierre de taille rectangulaire avec deux lignes d’inscriptions avec des signes d’interponction triangulaires. L’intérieur des signes est peint en rouge. Ça fait partie d’une inscription monumentale correspondant possiblement à la porte d’entrée à la ville d’Ilunum, dans un programme de monumentalisation qui commémore la concession du statut de « citoyen » à ses habitants.

• Mosaïque romaine- Les quatre Saisons- siècle III Hellín

• Poupées romaines. Os et ambre. Époque romaine (siècle IV) Las Eras (Ontur)Ensemble de cinq poupées, quatre en os et une en ambre. Elles sont articulées avec des bras et des jambes au moyen de tenons et d’encoches. Elles sont toutes nues, maie l’une d’elles (celle qui était la plus complète) portait des escarpins. Celle-ci porte aussi une coiffure en forme de chignon bas avec des nattes ou de grosses mèches à l’arrière, fait au moyen d’incisions et réticulé, qui a servi pour dater l’ensemble par comparaison avec les coiffures d’Hélène et Fausta, début du siècle IV apr. J.-C. D’après la chronologie, ces poupées, qui étaient probablement vernies, habillées, chaussées et portant parfois des bijoux, ont tendance à la schématisation.

• Trésor de deniers romains républicains du Ravin de l’« Espino » (Nerpio)

• Tombeau d’Amilcar Barca. À “Hélice”, lieu que beaucoup d’historiens identifient comme l’actuel Elche de la Sierra, est mort le général carthaginois Amilcar Barca face aux ibériens lors de la « Bataille des taureaux de feu » (an 228 av. J.-C)