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Jeunes les plus accros aux téléphones portables

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JEUNES : Les plus accros aux téléphones portables

Depuis quelques années, la technologie a évolué très rapidement. En effet, que ce soit au

niveau des ordinateurs ou des téléphones cellulaires, les technologies font maintenant

parties de notre quotidien. Elles nous sont utiles tous les jours à l'école, mais aussi au travail,

et c'est souvent sans s'en rendre compte que nous nous en servons. Rois du texto, les jeunes

de 12 à 24 ans sont connus pour être les plus grands utilisateurs de téléphones cellulaires à

travers le monde et Maurice n'échappe pas à la règle. Comparé à la console des jeux ou à

l'ordinateur, le téléphone mobile est l'objet électronique par excellence. De même que la

mode vestimentaire, le téléphone portable représente pour la majorité des jeunes un objet de

prestige et de statut social, quelque chose qu'ils utilisent pour définir leurs personnalités.

Dur, dur de lâcher son téléphone portable. Ainsi, un ado sur 20 ne sait pas doser le temps

qu'il passe à se servir de son portable et développe des symptômes nets de dépendance.

Certains vont même jusqu'à prendre l'appareil sous la douche. Les accros ne dorment pas

assez et leurs résultats scolaires s'en ressentent. Sans parler que les relations avec leurs

parents sont souvent tendus. Bref, ces derniers consacrent à la téléphonie mobile une bonne

partie de leur temps et n'hésite pas à dépenser une somme exorbitante dans les forfaits de

téléphone. Mais pourquoi les jeunes sont-ils si accros à leurs téléphones cellulaires ?

Le portable semble devenir incontournable pour la tranche des 12 à 24 ans. Les filles

semblent plus accros que les garçons. Plus l'adolescent prend de l'âge et plus il s'équipe.

Lorsqu'ils parlent de leur téléphone, ils deviennent particulièrement lyriques. Certains

affirment "se sentir nu sans lui" (le portable), et "ne pas savoir comment vivre sans" ;

d'autres, moins bien lotis, déclarent en avoir honte parce que l'appareil est "devenu trop

vieux". Ce qu'on retient, c'est que les jeunes perçoivent leur cellulaire comme un

prolongement de leur personne. Souvent équipés de fonctions ultra-performants, les

téléphones portables permettent aux jeunes d'envoyer des textos ou des Small Message

System (SMS), de téléphoner, mais aussi d'écouter de la musique, de prendre des photos et

dans une moindre mesure, jouer à des jeux préinstaller dans leurs téléphones portables.

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D'ailleurs, avez-vous remarqué à la sortie d'un collège ou d'un lycée que les élèves ont bien

plus qu'un portable : un smartphone. Et qui paie les abonnements ? Papa et maman bien

entendu ! Parce que la plupart des opérateurs ont profité de cette nouvelle manne financière

pour instaurer des forfaits bloqués, les adolescents ont répondu par une guerre du SMS. Le

nombre de SMS échangés dans la journée est très important mais c'est surtout la nuit qu'il

devient impressionnant.

La peur d'être séparé de son téléphone portable ou la nomophobie

Nombreux sont les jeunes qui ont une peur bleue d'être séparé de leurs téléphones portables.

Cette peur excessive d'être loin de son téléphone mobile à un nom. Elle s'appelle la

nomophobie. Certains d'entre eux ne s'en séparent pas même durant la nuit, ils dorment

avec leur téléphone portable allumé sous leurs oreillers ou pose leur gadget préféré sur une

table de chevet pour qu'il soit juste à côté de leurs lits.

Matthieu, âgé de 15 ans, a du mal à rester cinq minutes loin de son téléphone cellulaire. "J'ai

eu mon premier portable à 12 ans. Il ne se passe pas un jour sans que je ne m'en serve. Mon

téléphone cellulaire m'est indispensable au quotidien", dit-il. C'est aussi le cas de Nalinie.

Cette jeune femme de 20 ans affirme ne pas pouvoir se separer de son téléphone cellulaire.

"Je me lève et je me couche avec mon cellulaire, je ne peux pas m'en passer. Il faut

absolument que je consulte mes textos et mes emails à tout moment. Ne me demandez pas

de passer 30 minutes sans mon téléphone, j'y arriverai pas", dit-t-elle.

Les incontournables SMS

Les téléphones cellulaires ont la cote auprès des jeunes grâce aux SMS. Ceux-ci les

permettent de communiquer à plusieurs personnes en même temps. Les SMS sont d'ailleurs

devenus plus privés que les "coups de fils classiques" et certains se servent même de cette

méthode pour envoyer un texto discrètement durant la classe. C'est la version moderne du

petit papier glissé discrètement au voisin du pupitre. Un grand nombre de jeunes sont

d'ailleurs passés maître dans l'art d'envoyer des messages-textes en aveugle : sans avoir le

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portable à portée des yeux, une main sous le pupitre, ils peuvent, avec leur pouce,

communiquer avec les autres...

Jordan, 15 ans, dit être accro aux SMS. "J'envoie une centaine de SMS par jour. C'est plus

rapide, plus efficace et on peut textorer (ndlr :le mot est de lui) tout en faisant autres choses

en même temps. On reste ainsi hyper connectés en toute circonstance", soutient-il. Toutefois,

cette écriture d'un genre particulier inquiète certains adultes. "Je pense que les textos sont en

train de détruire la capacité des jeunes à bien s'exprimer par écrit", explique une enseignante

du secondaire "À force d'écrire dans le 'langage SMS', les élèves ont tendance à négliger leurs

grammaires et cela se reflète beaucoup dans leurs études académique", dit-elle.

Les dangers

Inoffensifs ou dangereux, que penser des téléphones mobiles ? Nous avons souvent

l'impression d'assister à un match de ping-pong entre experts… Selon Statistic Mauritius,

avec 1,191,900 d'utilisateurs à Maurice en 2011, le téléphone portable est aujourd'hui ancré

dans notre quotidien. Voici les dangers de la téléphonie mobile.

Une grande utilisation du téléphones cellulaire peut causer des maux de tête, troubles

auditifs, picotements de la peau, clignements oculaires, pertes de mémoire, troubles de la

concentration, et des bourdonnements d'oreilles. Il faut aussi savoir que l'usage intensif du

téléphone mobile est mauvais pour le cou. Cela pourrait entraînait des douleurs dans la

nuque et au niveau des épaules. Un mal baptisé le « Text neck » et qui serait causé par le fait

d'avoir la tête penchée et en avant pendant une longue période lorsqu'on envoie des textos.

L'utilisation abusive du téléphone cellulaire peut générer le syndrome du nerf cubital, qui se

traduit par des picotements dans les doigts, voire une perte musculaire au niveau de la main.

Pour l'utilisateur, tout commence par des picotements, voire un engourdissement des

quatrième et cinquième doigts et du bord interne de la main, après de longues conversations.

À terme, en l'absence de mesures appropriées, il existe un risque de perte de la force

musculaire de la main, avec difficulté à ouvrir, des bouteilles par exemple.

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Le risque de cancer du cerveau pour les accros du téléphone portable est quatre fois plus

élevé. Au-delà de 50 minutes d'utilisation d'un téléphone portable, la consommation de sucre

augmente dans la zone cérébrale située en regard de l'antenne du téléphone. Cela signifie que

le champ électromagnétique du portable accroît l'excitabilité du cerveau et augmente le

risque de tumeurs au cerveau.

Quelques conseils pratiques

- Éloignez le plus possible l'appareil de l'oreille

- Évitez le port de lunettes métallique lors des appels

- Évitez de téléphoner dans les lieux clos ou souterrains comme les parking ou les immeubles

car la puissance nécessaire pour émettre est alors plus importante.

http://www.lemauricien.com/article/jeunes%C2%A0%C2%A0les-plus-accros-aux-telephones-portables

UNE DESTRUCTION SOCIALE

Qu’est devenue la vie sociale à l’aune de ces technologies ?

Nous pouvons constater aujourd’hui que le téléphone portable est un instrument de dé-communication. De nouvelles dépendances apparaissent au sein des pratiques sociales, étudiées par les psychologues. Les personnes touchées présentent un profil particulièrement dénué de confiance en soi, accompagné d’une gestion chaotique des rapports sociaux.

Même s’il peut favoriser les rapports sociaux, le téléphone portable engendre de sérieuses menaces :

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A)Une addiction au téléphone mobile.

Le téléphone affecte les rapports sociaux. Le premier problème posé vient déjà du fait

que le portable crée une dépendance en termes de communication : l’homme est ainsi poussé à utiliser son téléphone à n’importe quelle occasion. La communication devient donc superficielle car la définition de la communication est d’établir un contact avec autrui, mais si celui-ci est incomplet ou inutile, peut-on encore vraiment parler de communication ? Le but initial du téléphone portable s’est donc modifié. Maintenant, sortir son téléphone portable en cas d’ennui, pour se distraire et appeler quelqu’un est devenu une habitude.

Le téléphone portable est en passe de devenir le meilleur ami obligé de l’homme. Il est indispensable. Des enquêtes très sérieuses partout dans le monde ont révélé tout récemment que 66% des personnes ressentent une réelle souffrance lorsqu’ils sont séparés de leur téléphone portable. C’est une maladie : La nomophobie (no mobile phone phobia). Le diagnostic est le suivant : souffrir de ne pas avoir son téléphone portable à portée de main donc la peur d’en être séparé. la nomophobie peut se traduire par des attaques de panique, une respiration qui deviendrait courte, des nausées, des tremblements ou un rythme cardiaque accéléré. Elle peut être également auto-diagnostiquée si vous constatez que vous vérifiez sans cesse où se trouve votre téléphone ou que vous êtes angoissé en permanence à l’idée de l’égarer. Les cas les plus extrêmes peuvent aboutir à une hospitalisation.

Vidéo : Sondage sur la nomophobie

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Comment expliquer l’addiction de certaines personnes constamment accrochées à leur téléphone portable?

Le téléphone apparaît comme un « doudou envahissant » : sa présence rassure jusque dans le lit.

Le sondage Pew Internet Project montre que 67% des personnes interrogées possédant un portable indiquent regarder leur appareil pour vérifier si elles n’ont pas de messages, appels ou textos, même si elles n’ont pas entendu leur téléphone sonner ou vibrer.

44% disent dormir avec leur téléphone portable à côté du lit voir même sous l’oreiller pour être sûrs de ne pas rater de messages ou d’appels importants, tandis que 29% disent « ne pas pouvoir s’imaginer sans leur téléphone ».

11% des utilisateurs de portables avouent s’inquiéter de passer trop de temps les yeux rivés sur leur appareil, tandis que 12% reconnaissent que des personnes de leur entourage leur ont dit qu’ils passaient trop de temps sur leur téléphone.

Selon l’étude, 15% des adultes interrogés ne possèdent pas de téléphone portable, essentiellement parce qu’ils n’en ressentent pas le besoin, et 40% de ceux qui en ont un ne sont pas encore passés au « Smartphone », en partie pour des raisons économiques.

Aussi, des chercheurs ont montré que les personnes les plus addicts au téléphone portable et aux textos seraient impulsifs et matérialistes, exactement comme les accrocs au shopping. L’étude a été publiée en novembre dans la revue The Journal of Behavioral Addictions. Bien

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que l’addiction au téléphone mobile ne soit pas encore un syndrome très bien défini ni reconnu dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV), les experts s’accordent à dire que l’utilisation du téléphone portable à outrance ainsi que leur niveau de dépendance à la messagerie instantanée (SMS) devient un véritable problème, surtout pour les plus jeunes. Plus le niveau d’impulsivité et de matérialisme était élevé, plus le niveau d’addiction l’était aussi. Voici les commentaires de cette études :

« Les personnes très dépendantes aux technologies mobiles auraient les mêmes besoins compulsifs que celles accros au shopping, selon une étude américaine publiée le 28 novembre dans la revue Journal of Behavioral Addictions .

« Les téléphones portables font partie de notre société de consommation « , commente l’auteur de l’étude, le Dr James Roberts, professeur de marketing à la Baylor University (Texas). « Mais ils ne sont pas qu’un outil de consommation, ils sont aussi un symbole de statut social. Ils minent par ailleurs nos relations personnelles . »

Cette étude, fondée sur les réponses de 200 étudiants en commerce issus d’universités américaines, serait la première du genre à examiner le rôle joué par le « matérialisme » et « l’impulsivité » dans l’addiction à la téléphonie portable.

« A première vue, on aurait tendance à minimiser cette utilisation anormale des téléphones et à invoquer une lubie de jeunesse « , explique le docteur Roberts. « Mais un nombre croissant d’études vient étayer l’idée d’addiction aux téléphones portables et à d’autres comportements similaires . »

Comme les Smartphones disposent de fonctions en constante augmentation, selon le chercheur, leur sur-utilisation semble aller de soi.

Une étude précédente avait déjà montré que les jeunes adultes envoient en moyenne près de 110 SMS par jour et consultent leur boîte mail quotidiennement environ 60 fois. Une majorité de jeunes adultes confie que la perte de leur téléphone mobile serait « désastreuse » pour leur vie sociale, note le docteur Roberts. »

Une autre étude anglaise a aussi révélé en février que 66% des personnes interrogées se sentent perdus sans leur téléphone portable. On dit alors que l’on est accro car 66% des personnes interrogées avouent ne pas pouvoir se séparer de leur Smartphone. Ce phénomène de société touche autant les hommes pour 61% d’entre eux que les femmes pour 70 % d’entre

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elles. Bien entendu, la tranche des 18-24 ans est la plus touché suivi par les 25-34 ans. . Le téléphone a donc créé une réelle dépendance.

Quels sont les risques du téléphone portable sur la santé mentale ?

Des chercheurs mettent en avant l’effet néfaste sur la santé mentale des accrocs. En effet, les psychologues alertent que certains possesseurs et utilisateurs de téléphone sont complètement obsédés par cet objet. Et en deviennent même bouleversés lorsqu’ils n’ont pas de message. L’auteur de l’étude, Richard Balding indique que : « De plus en plus de personnes possèdent un Smartphone aujourd’hui. L’effet qu’ils ont sur leur vie et le temps qu’ils passent dessus est, en toute honnêteté, assez effrayant. »

Une étude sur le comportement de 100 utilisateurs fait ressortir que ces derniers sont dépendants de leur téléphone. Dans le détail, les femmes s’avéreraient plus nomophobes (70%) que les hommes (61%). En effet, ils souffrent du sentiment de rejet quand ils ne reçoivent pas de messages ou d’alertes. Les utilisateurs sont donc dépendants de la relation immédiate mais pas de l’objet et peuvent ressentir la peur de ne plus exister pour autrui si leur téléphone est éteint. Les liens que l’on peut avoir avec ses proches via les mobiles est une façon de se rassurer. Le téléphone devient un facteur d’intégration, il sera bientôt très difficile de ne pas en avoir. Le portable remplace petit à petit la cigarette comme facteur d’intégration.

De plus, l’utilisation excessive d’un enfant, un ado et même un adulte est surtout du aux réseaux sociaux car désormais on peu rester en contact n’importe où et à n’importe quel moment via Facebook ou twitter par exemple.

Cette dépendance peut être un signe d’expansion rapide de tous les services mobiles à condition bien sûr que les opérateurs mobiles continuent leurs efforts dans le sens de la généralisation de l’Internet Mobile. En effet, les ingrédients indispensables pour continuer ce développement sont les forfaits illimités ainsi qu’une amélioration de l’ergonomie des terminaux. Cette banalisation de l’utilisation passera forcément par une meilleure communication autour de ce nouveau moyen d’échange. C’est seulement à cette condition que le mobile commerce et le marketing mobile auront un futur pour les clients mais aussi pour les annonceurs.

B) L’échec scolaire.

La dépendance aux téléphones portables entraîne des difficultés de concentration et d’apprentissage chez les jeunes.

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Vidéo : Téléphones même en cours.

Étant donné qu’envoyer des messages textuels devient leur passe-temps numéro un, plusieurs d’entre eux deviennent rapidement obsédés par ce gadget au point d’en envoyer en plein cours. Cela nuit grandement à leurs apprentissages. Des parents confirment même qu’ils pensaient sérieusement à enlever le cellulaire de leur enfant puisqu’ils affirmaient qu’ils passaient plus de temps devant des gadgets électroniques que dans leurs livres scolaires. Les jeunes sont totalement obnubilés par leur téléphone et vue leur très jeune âge, ils ont souvent de la difficulté à faire la différence entre les moments adéquats pour utiliser le téléphone et pour les moments où il leur serait très avantageux de le ranger.

Qu’ils aient dix-sept ans, quatorze ans, dix ans ou parfois moins, les élèves sont désormais tous – sauf quelques rares cas isolés – munis de cette arme de destruction massive pour l’école. On trouve même, dans les rayons de jouets, des téléphones portables en plastique pour enfants de douze mois.

Bien sûr les parents admettent que le téléphone n’a rien à faire en classe mais considèrent soit leurs enfants comme des adultes responsables, soit au contraire que c’est le rôle du professeur de veiller à ce qu’ils ne les utilisent pas. On voit bien que le professeur doit par conséquent suppléer à la démission parentale. Certains parents seraient pourtant avisées d’étudier les factures détaillées des communications de leurs enfants pour constater le

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décalage entre leurs bonnes intentions et la triste réalité. Bien entendu, les sonneries intempestives, les pertes, les bris ou les vols de ces bijoux de technologie portent atteinte au bon fonctionnement de l’école. Sa confiscation et sa restitution est une source de crispation et de conflits continue. Mais tous ces inconvénients ne sont au fond que des nuisances superficielles.

Car les téléphones portables sont avant tout une source de distraction pour l’élève, un trou noir pédagogique. Fenêtre en trompe-l’œil sur le monde extérieur, les téléphones permettent d’échapper à tout moment à la prison de la classe, à l’ennui de l’école.

Certains arrivent même à se mettre en échec scolaire et à se désocialisé jusqu’à être suivi par un centre de santé mental.

C) Un outil de désorganisation.

Pour les adeptes du téléphone mobile, les journées s’organisent la plupart du temps en dernière minute. Désormais l’expression « vivre au jour le jour » a manifestement laissé derrière elle une bonne part de son sens. Le temps se vit heure par heure, voire pire, et tout programme peut changer en cours de route, au détriment du respect des engagements pris.

Les jeunes sont particulièrement concernés, car ils n’ont souvent jamais connu leur vie autonome sans cette machine. Pour comprendre l’ampleur du handicap, il faut se plonger dans le regard perdu de certains adolescents, lorsque nous tentons de projeter une entrevue quelques jours à l’avance. Certaines personnes se plaignent d’une vie devenue « en pointillés », l’entourage les contraignant à un rythme de zapping permanent. Ces machines révèlent donc avec force leur fonction de déstructuration sociale.

Cet outil a véritablement révolutionné le quotidien amenant avec lui de nouvelles habitudes, et modes de vie. La publicité omniprésente nous oriente vers un modèle de vie ou le «portable» serait indispensable. Pourtant, en une quinzaine d’années d’impositions massive de cette technologie, les besoins humains et sociaux n’ont pas variés. Le téléphone fixe est aujourd’hui reconnu comme un instrument de sociabilité. Le portable possède une qualité supplémentaire, celle d’outil personnel. Les premiers usages du téléphone concernaient essentiellement le domaine des affaires. Puis ce fut la découverte de la conversation et de ses secrets. Celui-ci devint un véritable instrument de sociabilité, parce qu ’il permettait de maintenir le lien avec ses proches grâce a l’impression d’intimité crée par les conversations transmises d’oreille à oreille. Mais surtout, converser au téléphone était perçu comme le fait de partager un secret. La montée de l’individualisation contribua au succès du portable. Il

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s’agit de «vivre ensemble séparément» et d’être «libres ensembles» : chacun a désormais le droit de revendiquer son identité, de « soi seul en dehors de l’autre » (parents ou conjoint) et donc de sa liberté. En effet, pour les jeunes il offre une nouvelle forme d’intimité : l’enfant peut appeler depuis sa chambre à l’insu de ses parents, il peut permettre d’installer de la proximité avec une personne qui se trouve à distance, de dévoiler ses sentiments par le biais de SMS selon une étude de « courrier international». Ce même téléphone provoque aussi une forme d’autonomie pour les enfants, auquel les parents achètent à leurs enfants un téléphone dans le but de garder un œil sur leur vie mais qui est aussi le moyen de materner plus longtemps l’adolescent dans son enfance. Cependant, les jeunes utilisent leur portable aussi dans le but de rester proches de leur enfance en appelant leurs parents en permanence, c’est une sorte de cordon ombilical virtuel. Il joue un rôle social aussi dans les groupes d’amis, il permet de se conformer aux exigences du groupe en ayant un téléphone comme tous ses amis, mais aussi de se différencier en le personnalisant, il devient alors un prolongement de soi-même.

D) Avis des psychologues.

Des psychologues expliquent que le mobile a habitué le citoyen à pouvoir joindre n´importe qui n´importe quand. Certains lui reprochent de créer un sentiment d´urgence et d´impatience artificiel, brouillant la hiérarchie entre ce qui est important et ce qui ne l´est pas.

L’utilisateur s’enferme dans une » bulle d’intimité ». Le portable est un outil de non communication car il offre, avec ses multiples fonctions, autant de possibilités de s’isoler. Accaparé par le petit écran, l’utilisateur se coupe de son environnement immédiat. Le psychanalyste Miguel Benasayag explique : » en se focalisant sur le virtuel, il peut négliger le réel. Conséquence, il s’enferme dans sa bulle d’intimité. » De plus, le mobile renforcerait l’isolement en appauvrissant le dialogue avec les internautes. Puisqu’on est tout le temps joignable, on a l’impression de communiquer d’avantage, mais les conversations sont brèves et superficielles. Au bout du compte, on en dit beaucoup moins que dans des échanges plus posés. »

Don Velea : Le tel devient le seul centre d’intérêt et son absence entraîne une sensation angoissante, similaire a la solitude. La personne dépendante se retrouve dans l’incapacité de l’éteindre ce qui engendre une grande souffrance.

Joelle Menrath dit : Le mobile joue le rôle d’ami imaginaire. Il concentre tellement nos activités qu’on ne peut plus s’en éloigner.

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En conclusion, malgré que le téléphone portable favorise les rapports sociaux, son utilisation devient donc négative lorsqu’il y a un abus d’usage qui entraîne une dépendance et des angoisse de séparation chez les accrocs.