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Déclin ou croissance? LA VIOLENCE

La violence

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quelques notes de lecture rassemblées dans une présentation

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Déclin ou croissance?

LA VIOLENCE

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L’omniprésence de la violence• Terme générique (tout ce que l’on condamne)• Des phénomènes de violence très différents:

Faits divers criminelsIncendies de voitures le nouvel anInsultes et harcèlementsLes conflits civils et militaires dans le monde

Les violences terroristes, mafieuses, des émeutes

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La violence: une nébuleuse• La violence: caractère de ce qui se manifeste, se produit, ou produit ses effets avec une force intense, extrême, brutale• La violence n’a pas de contenu précis et exhaustif• C’est d’abord tout ce que l’on condamne• Trois attitudes: représentation décliniste (les jeunes ne sont plus comme avant), représentation optimiste (la société est de moins en moins violente), représentation résignée (depuis toujours…)• Ce qui alimente le discours aujourd’hui, l’augmentation de la violence

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Comprendre la violence pour lutter contre elle• La violence= des phénomènes sociaux à identifier• La violence= des mécanismes• La violence= une évolution perpétuelle• L’importance croissante des enquêtes et des statistiques• Dépasser les représentations: le premier type d’homicide est l’homicide conjugal, le premier type de viol est l’inceste (ministère de la justice)

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Norbert Elias (1897-1990)

Norbert Elias décrit la civilisation (au sens de "devenir civilisé") comme une longue évolution des structures de la personnalité dont on trouve les origines dans l'évolution des structures sociales.

Le concept de processus de civilisation: il développe la thèse selon laquelle les sociétés contemporaines seraient le fruit d’un long processus de civilisation qui aurait abouti à la maîtrise croissante des pulsions, et donc de la violence.

La « brutalisation » des sociétés à l’origine de La violence de masse (ex: nazisme). La société Met en place des institutions qui permettent De pacifier ou de brutaliser les rapports inter personnels

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Condamnations pour coups et blessures volontaires (1996-2010)

Ministère de la justice

Un recul des violences lesPlus graves.15% des condamnés sontDes mineurs (85% sontDonc des adultes)

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Pour 2012: 665 homicides (chiffre le plus bas depuis 1987)

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La réduction progressive des comportements à caractère violent• Persistance du sentiment que la société est de plus en plus violente (effet loupe des médias? la crise qui porte à la nostalgie?)• En réalité, la société ne supporte plus la violence= elle est devenue intolérable• Effet: jadis « normaux », des comportements ne font plus sens et sont délégitimés (violences sexuelles, violences conjugales, maltraitances à enfant, bagarres de collège, insultes racistes et homophobes, bizutages…)

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La tentation de criminaliser• Années 90: chômage de masse et redéploiement des inégalités dans les sociétés occidentales= demande forte de sécurité des opinions publiques• Le législateur crée sans cesse de nouvelles infractions et durcit la répression• Renforcement de la pénalisation des violences qui visent les conjoints, les mineurs, les fonctionnaires, qui se déroulent dans l’EPLE, le fait d’agir « en réunion »• Création des délits de bizutage et de harcèlement moral• Des effets aléatoires: positifs pour les délits routiers, improbables pour le trafic de stupéfiants= idée que la pénalisation ne suffit pas

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Législation et violence routière

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Projet de loi de finances pour 2010 : Justice- Administration pénitentiaire

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La judiciarisation• Recourir à la justice pour régler des litiges en tous genres• Liée à la pacification des mœurs et à la pénalisation• Liée aussi à l’évolution des modes de vie= impact de l’anonymat.• Les contacts de proximité diminuent= réduction de la capacité à régler les conflits de façon infra judiciaire• Méconnaissance de l’autre= perte de dialogue= absence de médiation= les individus se retrouvent seuls pour réguler leurs conflits

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Porter plainte en ligne

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Risque principal en France:être volé

Depuis 1960, le développement de la société de consommation s’accompagne d’une délinquance d’appropriation

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Géographie de la violence• Les enquêtes nationales de victimation indiquent que les agressions sur les personnes et les vols sur les particuliers sont plus importants dans les zones urbaines sensibles (taux plus élevé de personnes en situation de précarité économique)• Le taux le plus élevé concerne les violences de proximité, les violences intrafamiliales• Quel impact (répartition des richesses-conditions de vie) sur l’évolution des violences interpersonnelles?

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La violence au féminin

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La violence à l’école• Idée répandue que l’opinion publique perçoit la violence à l’école par le prisme des médias (relais des « événements paroxystiques », Catherine Blaya)• L’essentiel des violences à l’école: les micro violences (Debarbieux)• La force des micro violences: le nombre, la répétition, l’hétérogénéité, elles échappent au regard des adultes• La violence en milieu scolaire: un phénomène endogène (les intrusions représentent moins de 10% des faits de violence)• La violence en milieu scolaire= dégradation du climat scolaire (sentiment de justice + cohérence dans l’application des règles)• Corrélation climat scolaire/qualité des apprentissages/violence

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SIVIS 2012• 13 incidents pour 1000 élèves dans le second degré (20 en LP, 15 en collège, 5,5 en lycée général et technologique). A noter, la stabilité des chiffres par rapport aux années précédentes•¼ des EPLE= 73% des incidents au cours d’un trimestre. Les 10% d’EPLE les plus violents totalisent 44% des incidents recensés• 81% des faits sont des atteintes aux personnes (40% violences verbales, 33% violences physiques, 2% violences sexuelles)• 20% des situations indiquent des faits de harcèlement• 18 incidents pour 1000 garçons; 5 incidents pour 1000 filles• 44% des personnels du secondaire insultés, 8% à plusieurs reprises• 5% des personnels du secondaire victimes de gestes obscènes• 1/5° des enseignants du primaire insultés par un parent (3% dans le second degré)• 1% des personnels EN frappés

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La violence du coté des enfants• OIVE: 52% des collégiens ont été insultés au cours de l’année (surnoms méchants (39%), mises à l’écart (32%), humiliations (16,1%))• Les bagarres requalifiées en « jeu »: « c’est pour rire! »= instaurer la loi du silence= disqualifier l’adulte comme médiateur• Elève victime: la sidération (conséquences sur les apprentissages)• Elève victime: la rationalisation• Elève victime: un impératif, trouver un espace protégé à la récréation (et après l’école?)• Le harcèlement: augmente le sentiment d’insécurité chez les élèves et contribue à dégrader le climat scolaire et à développer un sentiment d’impunité chez les auteurs (10% des élèves, Debarbieux)• La violence qui ne s’arrête jamais: le cyber harcèlement

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Quid de la violence à l’école?• Que penser entre les violences extrêmes relatées par les médias

et les micro violences? L’école est-elle en proie à la violence?• OIVE (12326 élèves du primaire) montre que 90% des élèves se

sentent en sécurité dans leur école (confirmé DEPP 2012 auprès des collégiens et des lycéens)• Pourtant, un pourcentage significatif des élèves perçoit la

scolarité comme une expérience douloureuse:• 14% estiment avoir de mauvaises relations avec les enseignants• 10% des élèves se perçoivent comme des victimes à répétition• C’est dans les établissements les plus défavorisés que la

souffrance scolaire déclarée est la plus importante• Ces tensions impactent la vie de l’enseignant (stress, anxiété)• Les jeunes enseignants sont deux fois plus nombreux a avoir une

opinion négative de leur établissement (le soutien des collègues est primordial pour eux)

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Quel bilan?• Stabilité des violences à l’école, même si radicalisation dans certains EPLE• Pas de fatalité, certains EPLE réussissent en zone sensible: pratiques collaboratives, vigilance accrue, accompagnement renforcé des victimes et des auteurs, partenariat avec les collectivités locales, formation initiale et continue valorisée• Accepter de s’interroger sur ce qui dans l’EPLE peut faciliter ou générer l’émergence de la violence