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Lcf13 complet

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Magazine LCF décembre 2013

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Culture

Médias

Pédagogie

p.6p.5

p.34

p.36

Gauguin à lʼécole de Pont-Aven

Nouvelle VagueArts :

Musique :

Société

Livre

Passion

Beauté

p.16

p.18

p.20

p.24

p.14

p.10

p.27

p.12

p.8

p.7

Du football à lʼhistoire de France

Beauté dʼhiver

Chut cʼest un secret !

Bonjour Tristesse de Françoise Sagan

Grands Hommes :

Sport :

André Le Notre, le jardinier magicien

Histoire : Charles de Gaulle

Célébrations : Noël autour du monde

Portrait : Filippo

Histoire d’une marque : Cartier

Rendez-vous à : Strasbourg, lʼEuropéenne

Gastronomie

Langue

Voyages

p.40p.41

p.44

p.32

p.46

p.29p.26

Produit régional :

Vins :

Recett e :

Les secrets du bretzel

Le vignoble dʼAlsace

Les bredele

Auteur :

Eloquence :

Charles Baudelaire

Soupirail, pimpant, innocuité

Solution des exercices

Le voyage de Sophie :

Jeux LʼArgentine

p.49p.50

Grammaire:Les verbes impersonnels

Édito

Le magazine LCF est entièrement téléchargeable sur

www.lcf-magazine.fr Les articles sont adaptés à des niveaux B1 à C2. La diffi -culté de l’article est représentée par le pictogramme en forme de livre en haut de la page.

Retrouvez les articles en version audio sur htt ps://soundcloud.com/lcf-magazine

Le lexique explique les mots diffi cilesen français et dans le contexte du document. Il ne cherche pas à être exhaustif des diff érents emplois du mot.

Florence Teste, rédactrice en chefFlorence Teste, rédactrice en chef

Bonjour à toutes et à tous,Pour ce mois de décembre, nous voilà revenus en France, à Strasbourg, plus exactement. Cett e ville très connue pour être le siège du Parlement européen est également célèbre pour son marché de Noël. Oui, Noël est là ! Vous apprendrez ici à faire les bredelés, ces petits biscuits alsaciens ; vous découvrirez l’histoire du joaillier Cartier et des voitures Bugatt i; vous lirez trois Petits poèmes en prose de Charles Baudelaire. Et bien sûr, vous retrouverez aussi vos rubriques habituelles : Musique, Le voyage de Sophie, Le coin des profs, L’atelier vidéo avec TV5 Monde, Radio avec RFI, Eloquence, ou encore Sport.Dans ce numéro, vous trouverez également deux nouvelles rubriques : l’une présentera les grands personnages qui ont marqué de leur empreinte la société et la culture françaises; ce mois-ci, ce sera André Le Nôtre, «le jardinier magicien» de Louis XIV. L’autre nouvelle rubrique développera le thème des célébrations à travers les continents : chaque mois, Fanny, Jessy et André vous expliqueront comment on célèbre les diff érentes fêtes en Chine, au Pérou et au Qu ébec : Noël, un anniversaire, un mariage, etc. Mathilde complètera la rubrique en vous parlant de la France.

Je voudrais aussi aborder ici une autre sujet : certains lecteurs se posent des questions sur l’équipe de LCF. En eff et, au vu des diff érentes publicités insérées dans notre magazine, on pourrait penser que nous appartenons à tel média, telle maison d’édition ou telle école de FLE. Il n’en est rien ! L’équipe de LCF est totalement indépendante. Nous sommes une vingtaine de personnes, tous bénévoles jusqu’à présent, qui écrivons, corrigeons, composons le magazine, à l’intérieur d’une structure associative. Même si nous envisageons de changer de statut pour favoriser notre professionnalisation, il n’en reste pas moins que l’indépendance fait partie des valeurs que nous souhaitons mett re en avant. Les encarts publicitaires sont payants et ne sont pas la marque de notre att achement au produit proposé.

Bonne lecture !

Vidéo avec « Destination francophonie »

p.38 Radio avec« Inaugurer les chrysanthèmes »

Le coin des profs :Rubrique musicale

Litt érature de jeunesse :

Livre :

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Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, Nouvelle Vague, version française version française version française

par Alexis Caucigh

2011 Kwaidan Records/Universal Music Division Barclay

lcf - Musique

Musique

Premier opus de jeunes artistes venus des quatrecoins de France, ils s’imposent avec beaucoup d’énergie dans les salles de concert avec leur style New wave froide, où les synthétiseurs dominent.

Infos et dates : www.lafemmemusic.com

La Femme - Psycho tropical Berlin (2013)

Le coup de cœur d’Alexis :

Un joli panel5 d’in-terprétations, avec la classe et le brio6 du groupe Nouvelle vague. C’est avant tout un travail mi-nutieux7 dans le choix des reprises, et toujours cett e so-briété8 et cett e clas-se dans les arrangements musicaux. Cet album ré-sonne comme un hommage en quelque sorte9 de la scène française actuelle à ses aînés ; un hommage à des groupes tels que Niagara, Jad Wio, Ellie et Jacno, Rita Mitsouko, Lily Drop, etc… ceux qui ont mar-qué leur époque et qui, à mon sens, continuent d’in-fl uencer la production musicale actuelle en France. Un album à écouter au calme et sans modération.

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D’ailleurs, le nom même du groupe annonce la couleur3 puisque bossa nova en portugais et new wave en anglais se traduisent par «nouvelle vague». Parmi ces reprises, on voit aussi des standards4 du rock joués de façon toujours très sobre, comme God save the Qu een des Sex pistols dans un style élégant et calme, ou alors un Dancing with myself un peu plus «swing» que la version originale de Billy Idol. Bref, le talent de ce groupe s’est confi rmé au fi l des années par la sortie de trois albums de reprises qui ont connu un succès interna-tional. Leur dernier album en date se diff érencie desprécédents : ici, plusieurs artistes français collaborent au projet et revisitent les grands succès de la scène

Il y a quelques an-nées, en 2004, un collectif de musi-ciens français s’est fait remarquer par la qualité de ses re-prises1 dans un style très personnel. En ef-

fet, le petit jeu de ce groupe consiste à rejouer des classiques du mouvement New wave des années quatre-vingts dans un style bossa nova. C’est ainsi que mes oreilles ont eu une agréable surprise avec une version de Love will tear us apart du célèbre groupe anglais Joy Division ou alors Making plans for Nigel des XTC dans un style plus acoustique2.

New wave française des années quatre-vingts. On peut donc retrouver la chanteuse Camillequi chante Putain Putain de l’artiste belge Arno, ou écouter la version de Mala vida des Mano Negra par Olivia Ruiz, ou encore Week-end à Rome d’Etienne Daho par Vanessa Paradis..

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LEXIQUE

1. reprises (n. f.p.) : chansons déjà connues

interprétées diff éremment

2. acoustique (adj. m.s.) : avec un son naturel,

sans eff ets.

3. annonce la couleur (expression) : donne une

idée précise de ce qui va suivre

4. standards (n. m.p.) : chansons très célèbres

5. brio (n. m.s.) : perfection

6. panel (n. m.s.) : ensemble varié

7. minutieux (adj. m.s.) : très précis, méticuleux

8. sobriété (n. f.s.) : simplicité, absence d’artifi ces

9. en quelque sorte : d’une certaine manière

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Bonjour Tristesse Bonjour Tristesse Bonjour Tristesse de Françoise Sagan de Françoise Sagan de Françoise Sagan

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lcf - Livre

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Livre LEXIQUE

1. pensionnat (n. m.s.) : établissement où

les élèves peuvent étudier et habiter

2. chaotique (adj. f.s.) : désordonnée

3. remords (n. m.s.) : sentiment de regret

4. dès lors (adv.) : à partir de ce moment

5. dandy (n. m.s.) : personne élégante et

raffi née à l’extrême

Eté 1954. De retour du pensionnat1, Cécile, dix-sept ans, ren-tre chez elle pour retrouver son père. Ce dernier, un veuf sé-duisant qui collectionne les maîtresses, l’emmène passer des vacances à Cannes où il loue chaque année une villa. Entre les grandes réceptions, les soirées au casino et les après-mi-dis au bord de l’eau, Cécile a peu de temps à consacrer à ses études. Mais cett e situation chaotique2 délicieuse va vite être bouleversée par l’arrivée d’Anne bien décidée à rétablir l’ordre familial. Cécile voit en elle une menace et mett ra en place un plan diabolique pour écarter cett e rivale. Mais peut-on jouer avec les sentiments des autres sans en subir de conséquences ?

Si la notion de bien et de mal n’a aucun sens pour cett e an-ti-héroïne trop gâtée, Cécile fi nira pourtant par découvrir la torture du remords3. Un sentiment jusqu’alors inconnu. La vie n’aura plus pour elle, dès lors4, la même saveur…

par Amélie Lelouvier

J’ai découvert cett e romancière remarquable par hasard en 2008, après avoir vu un fi lm passionnant qui retraçait son parcours professionnel et amoureux, de sa jeunesse jusqu’à sa mort. L’actrice française, Sylvie Testud,

m’avait particulièrement marquée. Elle jouait en eff et très bien le rôle de cett e petite bourgeoise aux mœurs faciles mais au talent d’écriture prodigieux. A dix-huit ans, Françoise Sagan qui mène une vie de dandy5, connaît un grand succès et ce, dès la sortie de son tout premier roman, Bonjour Tristesse. Un véritable exploit !

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.»

L'histoire

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur

On retrouve dans ce roman doux-amer sur la cruauté de la jeunesse, des thèmes analogues aux œuvres de Scott Fitzgerald, comme l’ennui ainsi que le snobisme d’une société très frivole. Sagan s’intéresse en particulier à cett e jeune gé-nération d’après-guerre trop privilégiée et dont l’avenir reste encore incertain. Bon-jour Tristesse est une petite merveille d’écriture. Un ro-man tragique et désespéré-ment triste à mett re entre toutes les mains.

lcf - Livre

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nération d’après-guerre trop privilégiée et dont l’avenir

Bon-est une petite

merveille d’écriture. Un ro-man tragique et désespéré-ment triste à mett re entre

J’ai découvert cett e romancière remarquable par hasard en 2008, après avoir vu un fi lm passionnant qui retraçait son parcours professionnel et amoureux, de sa jeunesse jusqu’à sa mort. L’actrice française, Sylvie Testud,

m’avait particulièrement marquée. Elle jouait en eff et très bien le rôle de cett e petite bourgeoise aux mœurs faciles

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse.»

GauguinGauguinGauguinà L’École de Pont-Aven à L’École de Pont-Aven à L’École de Pont-Aven

lcf - Arts

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ArtsLEXIQUE

1. sillonnant (part. présent du v. sillonner) : parcourant,

marchant

2. ateliers (n. m.p.) : salles, pièces où travaillent les artistes

3. pertinence (n. f.s.) : intelligence et justesse

4. s’est imprégné (v. s’imprégner) : s’est rempli de, a absorbé

5. agencements (n. m.p.) : organisations

6. cérébrale (adj. f.s.) : intellectuelle, spirituelle, réfl échie

7. audacieuse (adj. f.s.) : qui ose, aventureuse

8. de son vivant : avant de mourir

Célèbre pour ses peintures réalisées à la fi n de sa vie en Polynésie, Paul Gauguin (1848-1903) a pourtant développé son style au sein de l’Ecole de Pont-Aven, de 1886 à 1890, à la suite du mou-vement impressionniste.

En eff et, Paul Gauguin a dé-buté sa carrière dans le milieu artistique en tant que simple amateur d’art. Sillonnant1 les expositions des salons et les ateliers2 d’artistes, il ren-contre de nombreux peintres tels que Pissarro et Monet. C’est grâce à ses activités

d’amateur et de collectionneur qu’il comprend avec pertinence3 les questionnements de ces artistes, mais également ses limites. Petit à petit, il se met à dessiner et à peindre. Il est d’abord très fortement infl uencé par Pissarro. Cependant, il considère que l’impressionnisme ne laisse pas de place à la pensée.

par Daphné Brott et

Parce qu’il est également un grand voyageur, il s’est imprégné4 de la beauté des pays visités et s’est forgé une sensibilité puissante et instinctive pour les agen-cements5 des couleurs et des formes. Il arrive à Pont-Aven après quelques séjours à l’étranger afi n d’avoir «la liberté de tout oser».

Avec Emile Bernard, Paul Gauguin crée l’Ecole de Pont-Aven. Autour d’eux, de nombreux peintres comme Paul Sérusier ou Maurice Denis développent une peinture audacieuse7. Sa façon de peindre en utilisant des couleurs très vives participe à la nais-sance du mouvement Nabi. Cependant, bien que très infl uent sur ces artistes, il reste totalement incompris et rejeté de son vivant8.

Paul Sérusier, Le Talisman (1888)huile sur bois de 27,0 × 21,5 cmMusée dʼOrsay

que par la peinture de Delacroix pour les accords de couleurs. Il s’intéresse également à l’art péruvien et aux coutumes bretonnes.

Pont-Aven est une petite ville située à quelques kilo-mètres de Lorient, en Bretagne. La variété des pay-sages et les changements de lumière répondent à ses désirs de réaliser une peinture plus directe, inven-tive et aussi cérébrale6. D'une immense curiosité, il est très cultivé. D'ailleurs, il est aussi infl uencé par la peinture japonaise qui entoure les formes de noir

Son œuvre et l'intelligence qu’elle dégage ont énor-mément infl uencé Matisse, par exemple, mais aussi Kandinsky pour l'abstraction lyrique. Peintre mais aussi sculpteur, Paul Gauguin est allé à la découver-te de nouveaux paysages mais également à la décou-verte de nouveaux chemins de la représentation.

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Mini librairieMini librairieMini librairie

Chut c’est un secret !

Un chuchotis1 dans l’oreille, un petit air complice, pas de doute, le secret vient d’être partagé. Maintenant, il faut le garder en toute confi ance, sinon… il risque de se répandre comme une traînée de poudre.Tout le monde a ses petits secrets… n’est-ce pas, Julia ?

Secrets.comTexte Florence HINCKEL Édition RAGEOT Romans

Illustrations Colonel MOUTARDE

A partir de 11 ans

C’est un secretTexte de René GOUICHOUX Illustration de Marc BOUTAVANTÉditons NathanA lire tout seul à partir de 6 ans.

par Myriam Baudic

« Ma cousine m’a demandé si j’étais capable de garder un secret… j’ai dit OUI tout de suite. Alors, elle m’a raconté qu’elle avait mangé tout le chocolat du placard et que je ne devais le répéter à personne. On savait toutes les deux que c’était une bêtise. Elle a eu mal au ventre, a été très malade et elle a été obligée d’avouer au docteur. Maintenant, quand je mange du chocolat, je pense à Ludivine et je rigole. »

Julia, 6 ans

Le secretTexte et illustrations Eric BATTUT

Éditons Didier JeunesseDès 3 ans

C’est un secret - Illustration de Marc BOUTAVANT, Éditons Nathan

U ne petite souris trouve une belle pomme dorée et décide de la cacher dans la terre pour la garder en secret. Elle ne répond à aucune question des animaux bien curieux de savoir ce qu’elle a enterré.Cependant, la belle pomme germe2… Une belle histoire de partage toute en poésie pour les tout petits.

Canard est amoureux de Canett e. Un secret bien dif-fi cile à garder. N’y tenant

plus, il le confi e à l’Oie… qui le confi e à …Une histoire mignonne sur la diffi culté de taire un se-cret. Celui-ci fera bien vite le tour de la basse-cour3.Le texte est facile et les illustrations drôles.

Mona, toute nouvelle collégienne, et sa bande d’amis, avec l’aide de la documentaliste4 du C.D.I.5, créent un forum où chacun peut livrer ses secrets, ses confi dences de manière anonyme et recevoir des conseils de la part des lecteurs.Très vite, la curiosité s’installe pour deviner qui se cache derrière chaque secret.Un roman au ton vif sur le thème de la soli-darité, de l’adolescence et de l’indispensable maîtrise de ses propos sur internet (pas si discret qu’on peut l’imaginer… ).

Le secret

lcf - Litt érature jeunesse

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Littérature jeunesse LEXIQUE

1. chuchotis (n. m.s.) : murmure, chose dite

tout doucement

2. germe (v. germer) : fait des pousses

3. basse-cour (n. f.s.) : ensemble des animaux

de la ferme

4. documentaliste (n. f.s.) : personne qui

s’occupe de la bibliothèque

5. C.D.I. : Centre de documentation et

d’information

JOURNÉESDES UNIVERSITÉSET DES FORMATIONS POST-BAC

JEU.6 & VEN.7 FÉVRIER 2014

PALAIS DE LA MUSIQUE ET DES CONGRÈS DE STRASBOURGEntrée Erasme | Place de Bordeaux | Wacken | de 9h à 17h

www.ju-strasbourg.fr

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Pendant le XXe siècle, Strasbourg passe dans les mains allemandes puis françaises à plusieurs reprises, pour fi nir défi nitivement à l’intérieur des frontières fran-çaises depuis la fi n de la Seconde guerre mondiale.

Au XVe siècle, Strasbourg est une place bancaire im-portante en Europe, et l’imprimerie inventée par Gutenberg y att ire de nom-breux intellectuels2. Cela crée des perturbations dans l’ordre établi et la cité devient protestante en 1532 pour une période d’environ 70 ans, avant de revenir à ses origines catholiques.

Les plus anciennes traces de vie que l’on a trouvées à Strasbourg datent du néolithique. En 58 avant JC, les Romains l’appelaient Argentoratum. Le célèbre Att ila (chef des Huns) est passé sur la ville en 451 et comme à son habitude, il l’a totalement rasée ! La ville s’est reconstruite petit à petit, devenant un haut lieu de la vie catholique, développant le commerce fl uvial1

pour le bois, le vin et le blé.

Strasbourg,Strasbourg,Strasbourg,Rendez-vous à

par Mélanie Hernandez

Strasbourg,Strasbourg,par Mélanie Hernandez

l’Européenne

© Alexandre Prévost

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Un peu d’Histoire À voirLe monument que vous ne pouvez pas oublier dans votreparcours, c’est l’excep-tionnelle cathédrale Notre Dame de Strasbourg. Plus de 4 millions de personnes la visitent chaque année ! Pour arriver en haut de ses 142 mètres, il faudra mon-ter 332 marches. Chaque jour à 12h30, vous retrouve-rez votre regard d’enfant en assistant au surprenant ballet d’automates4 qui agrémente5 l’horloge.

Comme moi, vous succomberez aux charmes6 du quartier de la Petite France. Il est situé sur la Grande île qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1988. Le long des petits canaux qui la com-posent, la ville a restauré de nombreuses maisons à colombage7 datant du XVIe et du XVIIe siècle. On se croirait à une autre époque !

Au XIXe siècle, la Révolution industrielle apporte de grandes améliorations dans les infrastructures3.Le français devient offi ciellement l’unique langue d’enseignement en 1853, même si la population conti-nue de parler l’alsacien au quotidien.

© Alexandre Prévost

Le monument que vous ne pouvez pas oublier dans votreparcours, c’est l’excep-tionnelle cathédrale Notre Dame de Strasbourg. Plus de 4 millions de personnes la visitent chaque année ! Pour arriver en haut de ses 142 mètres, il faudra mon-ter 332 marches. Chaque jour à 12h30, vous retrouve-

lcf - Rendez-vous à

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Rendez-vous à

STRASBOURG

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Une ville bi-culturelle

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LEXIQUE

1. fl uvial (adj. m.s.) : qui se fait sur un fl euve

2. intellectuels (n. m.p.) : personnes qui sont

intéressées par les choses de l’esprit

3. infrastructures (n. f.p.) : ensemble des routes,

autoroutes, chemins de fer d’une ville

4. automates (n.m.p.) : personnages qui bougent

grâce à un système mécanique

5. agrémente (v. agrémenter) : accompagne,

décore6. succomberez aux charmes : serez envoutés,

tomberez amoureux

7. colombage (n. m.s.) : ensemble de poutres en

bois que l’on voit en façade

8. singularité (n. f.s.) : caractère qui rend unique

9. sinueuses (adj. f.p.) : pleines de virages

10. réconciliation (n. f.s.) : rétablissement des

bonnes relations après une dispute

C’est bien la singularité8 de Strasbourg ! Alternativement française et allemande, elle cultive le mélange de ces deux cultures. Par exemple, le quartier impérial, constitué de larges avenues, refl ète bien la rigueur et la discipline allemande, contrairement à la Petite France qui comprend des espaces plus étroits et des rues sinueuses9 à l’image de la créativité française.

S’il y a une ville à visiter à Noël, c’est vrai-ment Strasbourg ! La ville a su conserver les traditions de Noël au travers des marchés de Noël, colorés, lumineux et très joyeux. Alors partez les découvrir ! Goûtez aux bretzels, au vin chaud, au pain d’épices. Promenez-vous dans les rues éclairées de mille lumières… et couvrez-vous bien car ici, il ne fait pas chaud !

L’hymne national français porte le nom de Marseillaise et pourtant, c’est à Strasbourg qu’il fut inventé par Rouget de Lisle en 1792. Il s’agissait d’un chant révolutionnaire pour inviter au combat pour la liberté. Il est devenu populaire et porte ce nom car il a été chanté haut et fort par des troupes venant de Marseille et de Montpellier, montées à Paris pour une marche triomphale.

Les marchés de Noël

A elle seule, elle symbolise la réconciliation10 franco-allemande. D’ailleurs, ses habitants parlent souvent les deux langues.

La marseillaise est en réalité strasbourgeoise

Dans un style très diff érent, vous ne pouvez pas passer à côté du quartier européen. C’est ici que se trouvent le Parlement européen, le Palais de l’Europe, l’Institut européen et le Palais des droits de l’Homme. Et oui, c’est l’une des rares villes à recevoir des institutions internationales sans être une capitale.

L’hymne national français porte le nom deet pourtant, c’est à Strasbourg qu’il fut

réalité strasbourgeoise

lcf - Rendez-vous à

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Beauté d’hiverBeauté d’hiverBeauté d’hiver

lcf - Beauté

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Beauté

© Dianetell

La fi n d’année est synonyme d’hiver, de neige mais aussi de vacances, de sport et de fêtes ! Je vous propose donc des idées de soins contre le froid pour fi nir l’annéeen beauté.

Les soins du visageEn hiver, votre peau est agressée par le froid. Pour éviter les sensations de tiraillement1 ou de picotement2, misez sur une bonne crème de jour.

(h/) La Crème vi-sage ultra-récon-fortante jour-rêve de miel de Nuxe ©. Un soin gourmand pour une peau pro-tégée et choyée3 toute la journée.

() Pour celles qui souhaitent rayon-ner sans se ma-quiller : le Fluide hydratation lumière multiprotecteur de Givenchy ©. Cett e crème de jour fl ui-de4 fond5 immédia-tement sur la peau, pour un eff et na-turel. Son atout : il off re une protection solaire SPF30.

(h/) Si, malgré les soins de jour, votre peau manque d’hy-dratation, optez6 pour un masque ou un soin de nuit. Le Masque-bain hydra-tation végétale de chez Yves Rocher© contient du sucre d’érable pour off rir à votre peau une véritable cure hy-dratante.

(h/) Le Concentré régénérant de Cau-dalie © à l’huile de raisin, d’amande douce et aux hui-les essentielles de néroli, santal et la-vande vous aide à faire peau neuve7 pendant la nuit.

(h/) Payot propose un bouclier anti-froid pour votre peau : Cold cream conditions extrê-mes. Vous pouvez l’utiliser avant d’aff ronter le froid pour protéger votre peau ou après, pour l’apaiser et la répa-rer. Sans parabènes, elle convient très bien aux peaux les plus sensibles.

Vos mains sont les premières à souff rir de l’arrivée du froid. Pensez à les protéger.

Crème mains karité de L’Occi-tane ©, enrichie en beurre de karité (20%) : sa texture nourris-sante pénètre rapidement, pour vous faire des mains douces et souples. On aime son format de poche, pratique à emporter.

Pour réparer et hydrater, la for-mule du soin Confort extrêmemains de Sisley renferme de la glycérine végétale asso-ciée à du beurre de karité et à des extraits de goyave et de carott e, riches en sucreshydratants.

Soin des mains

par Anaëlle Desil

lcf - Beauté

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Beauté

Pour de jolies lèvres souples et hydratées, de nombreux soins existent.

Pour Madame, Nutrix lèvres de Lancôme © apaise instantanément8. Une application suffit pour soulager vos lèvres, même gercées9. Ce stick nourrissant contient de l’huile de sésame, des complexes adoucissants et des filtres UV pour un soin complet.

Pour Monsieur, le Soin pour les lèvres des Créateurs de beauté © hydrate et répare intensément8 en restant totalement invisible.

Soin des lèvres

LEXIQUE

1. tiraillement (n. m.s.) : sensation qui donne

l’impression que la peau tire, est tendue

2. picotement (n. m.s.) : sensation qui donne

l’impression que la peau pique

3. choyée (adj. f.s.) : aimée, soignée, chérie

4. fluide (adj. f.s.) : liquide

5. fond (v. fondre) : se mélange parfaitement

6. optez (v. opter) : choisissez

7. faire peau neuve : avoir une jolie peau qui sera

régénérée

8. instantanément (adv.) : immédiatement

9. gercées (adj. f.p.) : sèches et craquées, très

abîmées

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Cartier Cartier Cartier Dans l’univers de la joaillerie, il faut absolument citer la maison Cartier. Depuis 166 ans, ces sept lettres ravissent2 les amateurs de montres et de belles pierres. Également producteur de briquets, de stylos et de lunettes…, la maison n’a pas hésité à se diversifi er pour mettre le luxe à portée de tous.

Mise à l’honneur par Marilyn Monroe dans une chanson qui faisait des diamants les meilleurs amis des femmes, la maison Cartier trouve ses origines

durant la Monarchie de juillet (1830-1848).

« Joaillier1 des rois, roi des joailliers»

1899 marque une deuxième étape essentielle avec l’entrée en scène de la

troisième génération. Louis Cartier qui a épousé Andrée Worth, convainc8 son père de transférer le département

joaillerie au nº 13 de la déjà très prestigieuse9 rue de la Paix à Paris.

À l’occasion du décès de la reine Victoria et du couronnement du roi Édouard VII d’Angleterre, la maison s’installe à Londres (1902) puis à New York (1909). Ce sont les deux autres fi ls d’Alfred qui en prennent la direction. Jacques (1884-1942) se charge de la boutique anglaise tandis que Pierre (1878-1964) hérite de l’antenne10 américaine. Louis, resté à Paris, remplace les bijoux en argent par le platine11 pour le plus grand plaisir de ses clients, lassés12 d’un métal qui présente l’inconvénient de noircir. En 1904, il créé pour son ami l’aviateur brésilien Alberto Santos-Dumont la première montre qui se porte au poignet.

par Cécile Josselin

Nous sommes en 1847. Fils d’un fabricant de poires à poudre3 et d’une simple lingère4, Louis-François Cartier (1819-1904) reprend à tout juste 28 ans l’atelier de son maître artisan5, Adolphe Picard au 31, rue Montorgueil, à Paris. Séduite par ses bijoux raffi nés6, la comtesse de Nieuwerkerke sort le jeune bijoutier de l’anonymat. Elle est vite imitée par la nièce de Napoléon 1er, la princesse Mathilde. Cett e dernière eff ectue son premier achat en 1856, suivie trois ans plus tard par l’impératrice Eugénie qui commande à Louis Cartier un service à thé en argent. C’est le début de la gloire ! Une gloire qui att eindra son apogée7 vers 1925.

En devenant ami avec Charles Frederick Worth, premier grand couturier de l’histoire, Louis-François trouve un véritable partenaire qui lui ouvre son riche carnet d’adresses. De retour d’Angleterre où il avait perfectionné sa formation, Alfred, le fi ls du fondateur prend la direction de l’entreprise familiale en 1874.

lcf - Marques

14

Marques

C’est d’ailleurs dans le domaine de l’horlogerie qu’on trouve les plus grandes créations de la marque. Après la Santos en 1904, Cartier crée la Tortue puis la Tank. Suivront la Pasha, la Ballon Bleu et la Roadster… Du côté de la joaillerie, impossible d’oublier la bague Trinity qui croise trois anneaux en or jaune, en or gris et en or rose (1924) ou le bracelet Love (1969) avec ses vis apparentes.

Louis Cartier crée la montre Tank en 1917 alors que les premiers chars15 Renault terrifient les combattants de la guerre. Avec beaucoup d’audace, le célèbre horloger s’inspire de ces « tanks » de combat pour créer une montre à la fois moderne et raffinée. Il offre son prototype16 au général Pershing à la tête des troupes américaines venues soutenir la France. Le succès est immédiat ! Il faudra pourtant attendre deux ans pour que la montre soit commercialisée. Son style unique tient à ses attaches qui se cachent sous le cadran rectangulaire de la montre. En argent blanchi, celui-ci dessine un chemin de fer derrière lequel on aperçoit des chiffres romains.

Histoire d’un produit phare de la

marque

Rayonnement de Cartier dans le

monde

LEXIQUE

1. Joaillier (n. m.s.) : métier de celui qui fabrique les

bijoux2. ravissent (v. ravir) : font très plaisir

3. poires à poudre (n. f.p.) : réservoirs de poudre

explosive pour les fusils

4. lingère (n. f.s.) : métier de celle qui s’occupe du

linge5. maître artisan : professionnel d’un métier manuel

qui enseigne à des apprentis

6. raffinés (adj. m.p.) : élégants

7. apogée (n. f.s.) : sommet, plus haut niveau

8. convainc (v. convaincre) : persuade

9. prestigieuse (adj. f.s.) : qui a une très grande

renommée

10. antenne (n. f. s.) : service qui dépend d’un point

principal

11. platine (n. f.s.) : métal précieux blanc-gris

12. lassés (adj. m.p.) : fatigués

13. brevet (n. m.s.) : titre officiel

14. mécène (n. m.s.) : personne riche qui donne de

l’argent à des artistes

15. chars (n. m.p.) : véhicules de guerre blindés

16. prototype (n. m.s.) : premier exemplaire d’une

nouveauté

Restée aux mains de la famille jusqu’en 1964, la maison Cartier est maintenant la propriété du Groupe Richemont. Après avoir uni les trois affaires, Joseph Kanaoui lance en 1968 les briquets Must qui rencontrent un succès immédiat. C’est l’heure de la diversification. Devenue mécène14, la célèbre maison encourage aujourd’hui les artistes avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Cette même année, la Maison reçoit son premier brevet13 de fournisseur officiel accordé par le roi Édouard VII d’Angleterre en 1904. Un brevet qui sera suivi de beaucoup d’autres. Du roi Alphonse XIII d’Espagne au tsar Nicolas II de Russie en passant par le roi de Siam, Cartier est devenu «joaillier des rois, roi des joailliers», comme le proclame le roi d’Angleterre.

Toujours à la pointe de l’innovation, Cartier participe à la naissance en 1906 de l’Art déco en créant des bijoux aux formes abstraites et géométriques. En 1910, Pierre vend le mythique diamant bleu Hope, qui avait appartenu au roi Louis XIV à une riche cliente américaine, Evalyn McLean. En 1912, c’est au tour des pendules mystérieuses d’éblouir le monde en présentant un cadran entièrement transparent, où les aiguilles semblent sortir de nulle part.

Présente sur les cinq continents, la maison Cartier a des boutiques dans 116 pays et territoires ! Un record ! Même l’Afrique, si souvent oubliée par les marques de luxe, a droit à des boutiques dans 18 pays. Si Cartier y vend surtout des lunettes, l’horlogerie est disponible dans les magasins en Angola, en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, à Madagascar, au Maroc, à l’Ile Maurice, au Nigéria et en Tunisie.

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ANDRÉ LE NÔTREANDRÉ LE NÔTREANDRÉ LE NÔTRELe jardinier magicienLe jardinier magicienLe jardinier magicien

lcf - Grands Hommes

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Grands Hommes

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Peut-être vous êtes-vous déjà promené(e) dans les jardins du châ-teau de Versailles en pensant à la grandeur du monarque1 qui l’a fait construire. Peut-être avez-vous même admiré la beauté des parterres2 et l’harmonie. Mais vous êtes-vous demandé qui avait réalisé ces jardins ? Il s’agit d’André Le Nôtre, jardinier attitré3 du

roi Louis XIV.

Le 12 mars 1613, André Le Nôtre naît à Paris dans une famille de jardiniers. Son père et son grand-père sont jardiniers du roi au jardin des Tuileries à Paris. Autant dire qu’André Le Nôtre est tombé dans la mar-mite du jardinage étant petit ! Après des études artisti-ques, il devient en 1635 le premier jardinier de Gaston

d’Orléans, oncle du roi Louis XIV. Deux ans plus tard, il succède à son père comme premier jar-dinier du roi aux Tuileries.

par Deborah Daneels

André Le Nôtre s’illustre dans la réalisation de jar-dins dits « à la française » ou classiques. Il s’agit de jardins d’ornement4 et d’agrément5 qui recherchent la perfection des formes, la majesté6 théâtrale et le goût du spectacle. Le Nôtre n’invente pas ce type de

jardin, il en est l’héritier ; mais il apporte un plus à cet héritage : son extraordinaire capacité à voir en trois dimensions fera de lui un paysagiste renommé7.

Les jardins Le Nôtre se caractérisent par deux élé-ments principaux. D’une part, une certaine rigidité que l’on retrouve dans les perspectives organisées autour de deux grands axes (Nord-Sud et Est-Ouest) et les bosquets8 d’arbres taillés de manière extrême-ment précise. D’autre part, un eff et de surprise créé par le mouvement. Le paysagiste sculpte l’espace en jouant sur les masses végétales, les refl ets, les perspectives, les terrasses cachées à l’œil et qui se révèlent au fur et à mesure9 de la promenade, les plans d’eau qui illuminent le paysage et les jets d’eau qui font jaillir la vie.

Une enfance privilégiée

Jardins à la française

Le style Le Nôtre

lcf - Grands Hommes

17

LEXIQUE

1. monarque (n. m.s.) : roi

2. parterre (n. m.s.) : partie de jardin délimitée,

comportant des fleurs, du gazon ou des miroirs

d’eau3. attitré (adj. m.s.) : qui est réservé exclusivement

à quelqu’un

4. ornement (n. m.s.) : décoration

5. agrément (n. m.s.) : plaisir, attrait

6. majesté (n. f.s.) : caractère de grandeur qui

impose le respect

7. renommé (adj. m.s.) : qui a une bonne

réputation, célèbre

8. bosquets (n. m.p.) : petits bois

9. au fur et à mesure : progressivement

10. consécration (n. f.s.) : action de souligner la

place prépondérante de quelqu’un

11. metteur en scène : personne qui organise et

montre au public

12. anobli (adj. m.s.) : devenu légalement noble

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En 1656, Nicolas Fouquet, grand intendant des finances de Louis XIV, confie à Le Nôtre le dessin des jardins de son château de Vaux-le-Vicomte. Il a 43 ans et déjà beau-coup d’expérience. Jusqu’ici, Le Nôtre avait toujours travaillé à partir d’un jardin déjà existant,

mais à Vaux-le-Vicomte, le terrain est complètement sauvage. Le Nôtre démontre alors qu’il est davantage qu’un simple jardinier : il aménage le territoire. Puis-que le site ne permet pas de perspective ouverte, il la renverse : ce n’est qu’une fois arrivé en bout de parcours que le promeneur en se retournant obtient une vue d’ensemble. C’est la consécration10 pour le paysagiste appelé par Louis XIV à travailler dans les jardins de Versailles.

Premier grand chantier

Dans les specta-culaires jardins de Versailles, Le Nôtre est au plus haut de son art qu’il met au ser-vice du Roi soleil. Depuis les axes principaux aux murs de verdure qui soulignent les perspectives, en passant par les décors et la maîtrise des jeux d’eau ainsi que des jeux d’ombres et de lumière, Le Nôtre devient le metteur en scène11 du pouvoir royal. Il crée un jardin qui doit montrer au peuple que le roi, monarque incontestable et de droit divin, est maître de la nature.

Un jardin au service du roi

Si Le Nôtre est célèbre pour son travail de paysagiste jardinier, ses talents ne s’arrêtent pas là. Il sera aussi ingénieur, spécialiste des installations hydrauliques, urbaniste (on lui doit notamment le tracé de la future avenue des Champs Elysées), conseiller du roi, mais également collectionneur d’art. Anobli12 en 1681, il bénéficiera jusqu’au bout de l’amitié du roi auquel il lègue en 1693 une partie de ses collections. Il meurt en 1700 à l’âge de 86 ans, laissant en héritage des centaines de jardins partout en France et même à l’étranger. Il est aujourd’hui une référence pour les paysagistes contemporains.

Un génie éclectique

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CharlesCharlesCharles de Gaulle de Gaulle de Gaulle

lcf - Histoire

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Histoire

Il aura été l’homme le plus aimé et le plus détesté de France. Charles de Gaulle, dit « le Général », est aujourd’hui considéré comme l’un des personnages les plus importants de notre His-toire. Retour sur le destin du « grand Charles », héros de la Résistance1 et premier président de la Ve République.

Né dans une famille bour-geoise du nord de la France,catholique et att achée à la République, Charles res-sent très tôt un patrio-tisme2 qui le pousse vers l’armée. Il partage l’esprit de revanche très pré-sent depuis la défaite de 1870 contre l’Allemagnede Guillaume Ier. Le jeune soldat impressionne par sa taille, d’abord, mais

aussi par son esprit. Brillant et cultivé, le lieutenant de Gaulle gagne le respect de ses supérieurs, parmi lesquels un certain Philippe Pétain.

Entre le 10 et le 22 juin 1940, se déroulent trois semainesqui vont changer notre pays. Devant la rapidité de l’att aque allemande, l’armée française est dépassée6. La panique s’installe et on assiste à « l’exode7» de millions de Français vers le sud. Le maréchal Pétain, héros de la Première guerre mondiale, prend la tête du gouvernement pour négocier un armistice8 que tout le monde réclame.

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par Romain Le Roux

Pendant la Première guerre mondiale, il est blessé et fait prisonnier en Allemagne. Il ne rentre qu’à la fi n de la guerre, signée le 11 novembre 1918. A Paris, on le croyait mort. De retour en France, il grimpe les échelons3 de l’académie militaire et développe des théories originales. Il propose de passer d’une philo-sophie défensive à une nouvelle stratégie basée sur le mouvement et l’utilisation des chars4. Mais les chefs de l’armée sont des vieillards5 peu créatifs et ils

ne l’écoutent pas. L’avenir montrera pourtant à quel point il avait raison…

Tout le monde, sauf un homme, le colonel de Gaulle. Le 17 juin, le maréchal Pétain appelle à la radio à cesser les combats. C’est la fi n de la IIIe République et le début du régime de Vichy. Au même moment, de Gaulle est dans un avion en direc-tion de l’Angleterre.Seul contre tous, il lance, le 18 juin 1940, son fameux appel sur la BBC et devient le symbole de la Ré-sistance. L’appui de Churchill est décisif.

Le héros de la résistance

lcf - Histoire

19

En mai 1968, face au nouveau souffle de la jeunesse, celui qu’on appelle « le vieux » est un homme du passé. Il quitte le pouvoir et meurt deux ans plus tard dans son village de toujours, Colombey-les-Deux-Eglises.

De Gaulle laisse derrière lui un héritage immense. Il restera le modèle d’une « certaine idée de la France » qui va inspirer les conservateurs jusqu’à Jacques Chirac. Ses adversaires sont aussi nombreux – communistes, libéraux, anciens de l’Algérie française – mais le « Général » reste une figure mythique dont l’ombre n’a pas fini de planer sur notre mémoire collective.

LEXIQUE

1. Résistance (n. f.s.) : organisation secrète qui a

lutté contre les Nazis pendant la guerre de 39-45

2. patriotisme (n. m.s.) : amour de son pays

3. échelons (n. m.p.) : grades, niveaux

4. chars (n. m.p.) : véhicules militaires très

puissants

5. vieillards (n. m.p) : personnes très âgées

(terme péjorati)

6. est dépassée (v. dépasser, présent passif) :

n’est plus capable d’agir

7. exode (n. m.s.) : fuite massive du peuple

8. armistice (n. m.s.) : paix signée

9. traversée du désert : période vide, où rien ne

se passe

A la fin de la guerre, dans un pays déchiré, de Gaul-le apparaît comme le seul capable de rassembler les Français. Il est désigné à la tête du gouvernement pro-visoire mais finira par se retirer de la vie politique, car il n’arrive pas à imposer le pouvoir présidentiel fort qu’il souhaite pour mettre fin à l’instabilité du régime parlementaire. De 1953 à 1958, de Gaulle se consacre à l’écriture de ses mémoires. C’est sa « traversée du désert9 ».

Une certaine idée de la France

En 1958, il est rappelé au pouvoir en pleine Guerre d’Algérie. Il met fin à la IVe République, qui n’aura duré que douze ans et installe le régime présidentiel qui est le nôtre aujourd’hui, la Ve République. Il met fin à la Guerre d’Algérie en 1962 en accordant l’indépendance à cette colonie, ce que beaucoup ne lui pardonneront jamais.

« Ce qu’il faut surtout pour la paix, c’est la compréhension des peuples. Les régimes, nous savons ce que c’est : des choses qui passent. Mais les peuples ne passent pas. »

Extrait du discours de Dunkerque - septembre 1959

Pendant dix ans, en pleine Guerre froide, il va essayer d’imposer l’indépendance de la France, ce qui entraînera de très mauvaises relations avec les Américains. Mais c’est la politique intérieure qui causera sa chute.

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lcf - Célébrations

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Célébrations

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La période de Noël est l’un des moments les plus importants de l’année pour les Français. On l’associe généralement à la période de l’Avent. Elle correspond aux quatre semaines précédant le 25 décembre. Vers la fi n novembre, les décorations illuminent2 alors les rues : partout les guirlandes brillent et l’esprit des fêtes s’éveille. Dans les grandes villes de France, vous trouverez des marchés de Noël où prennent place les artisans et les marchands de vins chauds. Les odeurs y sont très appétissantes3.Dans les maisons, les familles profi tent de ce temps pour installer un sapin de Noël. Il peut être naturel ou en plastique ! Les parents et les enfants le déco-rent de guirlandes et de boules de couleurs. Habi-tuellement, les croyants mett ent en place une crèche. Il s’agit d’une reproduction de la naissance de Jésus .Jusqu’au 25 décembre, Marie et Joseph att endent l’arrivée de leur fi ls.

Mais Noël, c’est surtout la période des enfants. Ils sont tous très

impatients de recevoir leurs cadeaux. Avant le jour J, ils regardent avec att ention les catalogues4 de jouets pour

choisir ceux qu’ils préèrent. Qu and ils ont décidé, ils envoient

une lett re au Père Noël avec leur liste. La légende dit que le 25 décembre, l’homme en rouge et à la barbe blanche viendra apporter les cadeaux aux enfants les plus sages.

La Francepar Mathilde Cassard

Au Pérou, Noël rime avec chocolat chaud et décorations de fl ocons de neige. Comme en France ?Avec 30 degrés de diff é-rence…

On m’avait prévenu : « Tu verras, il fait chaud à Lima ».J’avais donc rempli mes valises de t-shirts et de lu-nett es de soleil. Seul détail qui m’avait échappé : je ne savais pas qu’il en serait de même à Noël ! Le mythe s’eff ondrait alors. Le Père Noël avec son gros man-teau rouge, le chocolat chaud, la dinde… c’est génial, l’hiver ! Mais au Pérou, au mois de décembre, nous sommes au coeur de l’été !

par Jessy Goffi

Le Pérou

Près de 30 degrés en ville, une luminosité extrême et des fi lles en jupe courte. Voilà la grande diff érence entre la France et le Pérou car nos amis péruviens, très at-tachés aux traditions et aux stéréotypes américains et européens, suivent les mêmes habitudes ! Croyez-moi, il est bien diffi cile d’avaler un chocolat chaud avec un paneton (une succulente brioche locale). Les boutiques bondées1 (la crise n’existe pas à Lima), af-fi chent les mêmes couleurs et la même idée du froid nord-américain. Mais même si les traditions sont identiques et les re-pas aussi copieux, je dois avouer que la seule rupture climatique est pesante et me plonge dans une certaine nostalgie de la neige et du froid hexagonal où Noël était « réellement chaleureux ».

NoëlNoëlNoëlautour du mondeautour du mondeautour du monde

La France

Chaque mois, Fanny, Jessy, André et Mathilde viendront vous raconter comment on célèbre les diff érentes moments de la vie à travers le monde : Noël, le Jour de l’An, un anniversaire, un mariage, un enterrement,…

LE château de versailles PrÉSENTE

EXPOSITION DU 22 OCTOBrE 2013 AU 23 FÉVrIEr 2014Tous les jours, sauf le lundi, de 9h à 17h30, dernière admission à 16h45information et réservation au 01 30 83 78 00

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ANDRÉ LE NÔTRE EN PErSPECTIVES

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Avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France, de l’Institut de France, du Musée du Louvre et du Nationalmuseum de Stockholm.

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lcf - Célébrations

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Célébrations

LEXIQUE

1. bondées (adj. f.p.) : pleines de monde

2. illuminent (v. illuminer) : inondent de lumière

3. appétissantes (adj. f.p.) : qui mett ent à appétit,

donnent faim

4. catalogues (n. m.p.) : cahier commercial avec tout

ce qu’on peut acheter

5. chapon (n. m.s.) : coq gras

6. crèche (n. f.s.) : représentation miniature de l’éta-

ble où Jésus est né avec Marie, Joseph, l’âne et le

bœuf7. automates (n. m.p.) : machines ayant la forme de

personnages qui bougent

8. mets (n. m.p.) : plats, produits alimentaires

9. potage (n. m.s.) : soupe

10. gargantuesque (adj. m.s.) : gigantesque (fait

référence à Gargantua, un géant, personnage d’une

œuvre litt éraire de Rabelais)

Pourtant, dire qu’on ne remarque rien ce jour-là serait faux. Simplement, ce n’est pas une question de tradition ni de religion (je ne vous apprendrai pas que Noël est une fête catholique. Des catholi-ques, en Chine, il n’y en a pas beaucoup… ). Dans les campagnes, c’est un jour comme les autres. En revanche, dans les grandes villes commePékin ou Shanghai, et tout spécialement dans les quartiers commerçants, on se croirait un peu en occident : des Pères Noël décorent les vitrines et les jolies vendeuses portent un long bonnet rouge bordé de blanc. Mais il faut bien le dire, il s’agit uniquement d’une aff aire commerciale : Noël, c’est la fête du shopping. Une espèce de Saint-Valen-tin bis. C’est une fête que l’on célèbre entre amis.

Mais pas de dinde farcie, d’huîtres ou de foie gras. Il s’agit d’un repas chinois, comme le reste de l’année.Au mieux, c’est l’occasion d’un repas entre amis.

par Fanny TourretLa Chine

Noël en Chine ? Rien qui soit vraiment caractéristi-que ! Pas de grand sapin de Noël, pas de crèche6, pas de vitrines remplies d’automates7.

Une autre manière de les faire patienter est de leur of-frir un calendrier de l’Avent. Il commence le premier décembre. Chaque jour avant Noël, on ouvre une pe-tite fenêtre qui cache généralement un chocolat.

Le soir qui précède Noël est appelé le Réveillon. On fait un grand repas en famille : on mange traditionnel-lement une dinde ou un chapon5 et pour dessert, une bûche de Noël. Après avoir mangé, les enfants vont se coucher. Pendant la nuit, les pa-

rents mett ent les cadeaux sous le sapin (de la part du Père Noël… ). Qu and les enfants se réveillent, ils peuvent enfi n ouvrir leurs présents. C’est aussi à ce moment que Jésus est mis dans la crèche. Le matin de Noël est un grand moment de bonheur. Je vous souhaite également plein de joie pour cett e fête : Joyeux Noël !

par André Magnypar André Magny

Le Qu ébec

Noël au nord du 49e parallèle.Dès que la fête de l’Halloween est fi nie, le 1er novembreou presque, les vitrines des magasins commencent à sortir les décorations de Noël. Les Qu ébécois vont dépenser beaucoup pour off rir des cadeaux, non seu-lement en famille, mais aussi au bureau.Noël, c’est un moment de partage, notamment des repas qu’on prend ensemble. Dans certaines familles, on peut manger des huîtres, du foie gras ou encore du faisan. Mais on continue de préparer des mets8 plus typiques du temps des Fêtes : potage9 aux courges, mousse saumonée, dinde farcie ou tourtière de gibier ou plus simplement de viandes hachées (porc, veau et bœu), le tout accompagné de purée et d’atocas (mot amérindien), canneberges au Qu ébec ou airelles en France. Le dessert est souvent gargantuesque10 :bûche de Noël, beignes, tarte au sucre, gâteau aux fruits sont sur les tables.Au Qu ébec, les églises catholiques sont souvent vides,sauf le 24 décembre pour la Messe de minuit. Et sou-vent, comme par magie, quand les fi dèles sortent de l’église au son des dernières notes du Minuit chré-tien, la neige est là ! Le petit Jésus, sous trente centi-mètres de neige, c’est tellement plus génial !

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lcf - Portrait

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PortraitLEXIQUE

1. ethno-musicologue (n. m.s.) : personne

qui étudie les rapports entre la société et la

musique

2. branche (n. f.s.) : secteur, domaine

3. universitaires (n. m.p.) : personnes qui

travaillent à l’université

4. mortadelle (n. f.s.) : charcuterie italienne

5. autodidacte (n. m.s.) : personne qui

apprend par elle-même

6. s’est débrouillé (v. se débrouiller) : s’est

arrangé pour, est parvenu à

7. thèse (n. f.s.) : travail universitaire à écrire

pour obtenir le doctorat

8. a hâte (v. avoir hâte) : est pressé de, a très

envie de

par Julie Boudillon

Musicien, violoniste, ethno-musicologue1, Filippo est italien. Il a vécu dans plusieurs pays, et parle plusieurs langues. C’est en France qu’il vit aujourd’hui, et c’est dans un français parfait qu’il me raconte son parcours.

Il pense repartir juste après ses études, mais la vie est pleine de surprises !Il habite ici depuis onze ans, et il vient d’avoir un petit garçon, Sixto, avec sa fi ancée française… Qu and je lui demande s’il y a des choses qui l’ont étonné en venant ici, il s’exclame aussitôt :

« C’est impossible ici de trouver un seul charcutier qui sache couper le jambon ! »

Après une petite explication sur la bonne découpe de la mortadelle4, il enchaîne sur un autre point désagréable : « On peut aller tous les jours pendant cinq ans dans la même boulangerie avant que le commerçant te dise autre chose que Et avec ceci ? ». Mais paradoxalement, c’est dans les sciences humaines et sociales que la France excelle.

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Et même plus : quand il parle italien, il utilise des mots français, et fait parfois des fautes, des «francicismes». Cela le trouble beaucoup ! La naissance de son fi ls lui permet d’utiliser à nouveau quotidiennement sa langue maternelle, car c’est en italien qu’il lui parle. Et il a hâte8 qu’il aille à l’école, car il pourra apprendre en même temps que lui l’histoire, la géographie, et la litt érature françaises…

Qu and il parle les autres langueslatines qu’il maîtrise (portugais, roumain), elles se mélangent avec l’italien. Mais pas le français.

l’aidaient à corriger. C’est ainsi qu’il a appris et progressé, petit à petit. Aujourd’hui, son oral est parfait. Les seules diffi cultés qui lui restent sont à l’écrit : il me confesse qu’il serait bien incapable de rédiger tout un texte au passé simple sans faire de faute. Et il y a des mots dont il n’arrive pas à mémoriser l’orthographe, comme le verbe appeler. Un ou deux « l » ? Un ou deux « p » ?

Alors, il a pris quelques cours de français, et des amis

Qu ant à son apprentissage du français, Filippo est un autodidacte5. À l’oral, il s’est débrouillé6, il s’est lancé, aidé par la proximité linguistique avec l’italien. À l’écrit, les exigences étaient plus fortes : il devait quand même rédiger une thèse7 !

En 2002, diplomé d’une école d’ingénieur, il découvre l’ethno-musicologie. Il décide de poursuivre ses études dans cett e branche2, et plusieurs universitaires3 lui conseillent alors d’aller en France, présentée comme « la patrie des sciences humaines et sociales ». Il n’a de ce pays que quelques souvenirs de vacances en famille et ne parle absolument pas le français.

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Sport

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Il était une fois en l’an 1906… la naissance du club de football de Strasbourg. D’abord sous le nom de Football Club Neudorf, en référence à un quartier de la ville. Mais depuis la guerre de 1870, l’Alsace est passée en territoire prussien (c’est-à-dire allemand) et le club s’engage dans les premières compétitions en Allemagne pour la saison 1909.

1918, fi n de la Première guerre mondiale, l’Allemagne perd. Le traité de Versailles ratt ache à nouveau l’Alsace à la France. En 1919, le club participe donc au championnat de France.En 1940, Strasbourg retourne sous administration germanique comme prise de guerre1. Pendant toute la Seconde guerre mondiale, les nazis favorisent le Red Star par opposition au Racing Club qui représentait le nationalisme français, notamment par la couleur bleue de son maillot2.

par Khiem Tran Dinh

Ce sera un double échec. Sportif d’abord car les nou-velles méthodes aboutissent à une dégringolade7 au classement, si bien que le club descend de quatre échelons et perd son statut de club professionnel. Economique ensuite car en 2002, le club est revendu à des investisseurs locaux pour aboutir à une liqui-dation judiciaire en 2011. Catastrophe pour le club et la région !

Le président d’alors6 est Patrick Proisy, un ancien champion de tennis reconverti dans les aff aires.

Car il y avait 2 clubs de football à Strasbourg : le FC Frankonia existait depuis 1900, sous l’autorité allemande, et avait été rebaptisé le Sport Club Red Star Strasbourg, ou plus simplement le Red Star.

En 1932, les 2 clubs avaient failli3 fusionner pour un meilleur destin sportif commun. Mais fi nalement, le FC Neudorf a choisi la voie du professionnalisme pour se développer. Il est devenu entre-temps le Racing Club de Strasbourg. Finalement en 1944, la paix retrouvée et les nazis défaits, Strasbourg retourne à la France pour ne plus la quitt er.

Son parcours sinueux4 ne l’a pas empêché de parvenir au titre de champion de France en 1979 sous la direction de l’entraîneur emblématique5 Gilbert Gress qui fut lui-même joueur dans cett e équipe.

Puis le dossier économique prend le pas. En 1997, la municipalité cède 49% des parts qu’elle détient au groupe américain IMG (International Management Group). C’est une première en France : les capitaux privés viennent remplacer la gestion publique.

Depuis, le club a été une nouvelle fois racheté par des investisseurs privés menés par Marc Keller, an-cien directeur sportif du club du temps d’IMG.Le club a changé de nom pour devenir le Racing Club Strasbourg Alsace et concourt dans des compé-titions régionales. Dernièrement, le RCSA a gagné son championnat pour accéder à la 4ème division nationale appelée National. Mais comme tout est fragile, il n’a été champion qu’à l’issue8 de la der-nière journée, et même plus exactement à l’ultime demi-heure.

Vous connaissez Sébastien Loeb, le multiple champion du monde des rallyes (WRC) ? Il fi gure dans le groupe des investisseurs actuels. Un choix de cœur puisque Sébastien est alsacien.

Mais l’histoire de Sébastien, c’est une autre histoire, que je vous raconterai pro-chainement !

LEXIQUE

1. prise de guerre : trophée gagné par l’ennemi

2. maillot (n. m.s.) : vêtement du club, uniforme

3. avaient failli (v. faillir) : n’étaient pas loin de…

4. sinueux (n. m.s.) : plein de virages

5. emblématique (adj. m.s.) : qui représente bien

6. d’alors : de cett e époque

7. dégringolade (n. f.s.) : chute

8. à l’issue de : à la fi n de

Eloquence

par Maxime Roy www.lemotpourlafri.me

Vous retrouvez dans chaque numéro une sélection de quel-ques mots que les Français n’ont plus l’habitude d’enten-

dre : un mot oublié des conversations, un verbe délaissé de l’usage, un réfugié du dictionnaire qui n’att end que sa sortiedans les bouches, sur le papier et les écrans.Ces mots sont assez diffi ciles à placerdans la conversation quotidienne maissi vous voulez briller en société, n’hési-tez pas à les employer !

Qu alité, caractère d’une chose qui n’est pas nocive, qui ne fait pas de mal, qui ne présente pas de danger. Exemple : L’innocuité de ce médicament a été prouvée depuis de nombreuses années.Synonymes : bénignité, absence de danger.

n.f. (du latin innocuus : qui n’est pas nuisible)

Innocuité

n.m. (de soupirer, dans le sens de «faire sortir l’air»)

Exemple : Martin ne vit aucune lumière passer par le soupirail et comprit que c’était la nuit. Synonymes : fenêtre, lucarne.

Soupirail

Ouverture donnant un peu d’air et de lumière à un sous-sol.

Exemple : A son réveil, je la trouvais pimpante comme une matinée de printemps.Synonymes : frais, gracieux.

Qu i a un air de fraîcheur et d’élégance.

adj. (de l’ancien occitan pimpar : parer, orner)

Pimpant

Page 15: Lcf13 complet

Charles BaudelaireCharles BaudelaireCharles BaudelaireCharles Baudelaire Charles BaudelaireCharles BaudelaireCharles Baudelaire Charles BaudelaireCharles BaudelaireCharles BaudelaireCharles Baudelaire Charles BaudelaireCharles BaudelaireCharles Baudelairepar Florence Teste

Biographie Charles Baudelaire est né à Paris en 1821. Son père meurt quand Charles a six ans et sa mère

se remarie un an plus tard avec un offi cier. Ce fait marque profondément Baudelaire pour toute sa vie. Il suit une scolarité moyenne et fi nit par se faire renvoyer du lycée. Il vit alors une existence de dandy, scandaleuse selon son beau-père, qui l’envoie faire un voyage aux Indes et le met sous tutelle1 pour lui éviter de dépenser son héritage.

Petits poèmes en proseUne quarantaine de ces poèmes avaient déjà été publiés dans divers journaux de l’époque. Ce recueil est publié après la mort de Baudelaire en 1869, additionné de dix autres pièces. Il est donc formé de cinquante poèmes écrits entre 1855 et 1864. Seul, le dernier poème, Epilogue, est rédigé en vers.

On trouve parfois cett e oeuvre sous-titrée Le spleen de Paris : en eff et, en 1864, Le Figaro a publié quatre pièces sous ce titre, qui a été généralisé par la suite. Ici, Baudelaire ne respecte aucune des règles de la versifi cation mais reste au plus près du rythme et d’une certaine musicalité propre à la poésie. Tout comme le public de l’époque de leur parution, on peut se demander où est la poésie dans ces petits textes puisqu’on n’y retrouve pas de strophe, pas de vers, pas de rime, pas de césure, pas d’hémistiche, pas d’enjambement, etc.

Pourtant, essayez de lire les lignes suivantes à voix haute, écoutez la mélodie, ressentez le rythme et vous comprendrez !

A partir de 1840, Baudelaire commence à écrire des poèmes et devient critique d’art et journaliste. Il fait également des traductions, comme celle des œuvres d’Edgar Allan Poe. En 1843, il découvre les «paradis artifi ciels», c’est-à-dire la drogue (haschich et opium), dont il pense qu’ils décuplent sa créativité. En 1857, le recueil Les fl eurs du mal est publié mais rapidement interdit pour « outrage2 à la morale et aux bonnes moeurs3 ». Baudelaire est obligé de faire publier une version allégée des poèmes censurés mais il l’enrichit également de 32 nouveaux poèmes (1861). Il publie également des poèmes en prose. Mais, plus jeune, Baudelaire a contracté la syphilis. Sa santé décline4, il est att eint d’aphasie5 puis d’hémiplégie6. Il meurt en 1867, à l’âge de 46 ans.

L’ œuvre L’œuvre de Charles Baudelaire annonce la poésie moderne, en

particulier le symbolisme. Ce dernier met en avant des analogies7 entre la perception de diff érents sens; il peut aussi relier le sensoriel et le spirituel. Baudelaire sait respecter de manière stricte les règles

de la versifi cation classique (pour en savoir plus, voir LCF n°7) mais il utilise également de nouvelles fi gures de style, particulièrement audacieuses. Inspiré par Byron et les poètes romantiques, Baudelaire développe le thème de la mort, voit la beauté dans le Mal et la Mort, montre la souff rance et la perversité8.

LEXIQUE

1. met sous tutelle : met les biens de quelqu’un sous

l’autorité d’une autre personne

2. outrage (n. m.s.) : off ense très grave, insulte

3. mœurs (n. f.p.) : modes de vie, habitudes

4. décline (v. décliner) : devient plus mauvaise

5. aphasie (n. f.s.) : maladie qui entraîne l’incapacité

à parler

6. hémiplégie (n. f.s.) : paralysie de la moitié du

corps

7. analogies (n. f.p.) : comparaisons

8. perversité (n. f.s.) : caractère de ce qui est tourné

vers le mal, déviance

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La Fanfarlo, 1847Du vin et du haschich, 1851Les fl eurs du mal, 1857Les paradis artifi ciels, 1860Réfl exions sur quelques-uns de mes contemporains, 1861Petits poèmes en prose, 1869

Bibliographie choisie

VIIILE CHIEN ET LE FLACON

« Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou9, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville. »Et le chien, en frétillant10 de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s’approche et pose curieusement son nez humide sur le fl acon débouché11 ; puis, reculant soudainement avec eff roi12, il aboie contre moi en manière de reproche.« Ah ! misérable chien, si je vous avais off ert un paquet d’excréments, vous l’auriez fl airé13 avec délices et peut-être dévoré14. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l’exaspèrent15, mais des ordures soigneusement choisies. »

L’extraitXXXIII

Enivrez-vous19

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau20 du Temps qui brise vos épaules et vous penche21 vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve22. Mais de quoi ? De vin, de poésie, de vertu23, à votre guise24. Mais enivrez-vous. Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé25, dans la solitude morne26 de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit27, à tout ce qui gémit28, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ;et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : «Il est l’heure de s’enivrer !Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.»

LEXIQUE

9. toutou (n. m.s.) : nom familier pour un chien

10. frétillant (v. frétiller, participe présent) : remuant,

secouant

11. débouché (adj. m.s.) : ouvert, sans bouchon

12. eff roi (n. m.s.) : peur

13. dévoré (n. m.s.) : mangé goulument, avalé

14. fl airé (v. fl airer, participe passé) : senti, renifl é

15. exaspèrent (v. exaspérer) : agacent, énervent

16. me mirer (v. se mirer) : me regarder

17. regarde (v. regarder) : concerne

18. bon sens (n. m.s) : jugement résultant d’une logique

simple et naturelle, raison

19. Enivrez-vous (v. s’enivrer, impératif) : saoulez-

vous, devenez ivre

20. fardeau (n. m.s.) : poids

21. penche (v. pencher) : courbe, incline

22. sans trêve : sans arrêt, sans cesse

23. vertu (n. f.s.) : qualité qui consiste à éviter le mal

et faire le bien

24. à votre guise : comme vous voulez, à votre

choix

25. fossé (n. m.s.) : creux qui borde les routes

26. morne (adj. f.s.) : triste

27. fuit (v. fuir) : part, s’éloigne

28. gémit (v. gémir) : pleure, exprime sa souff rance

XLLE MIROIR

Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace.« Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez vous y voir qu’avec déplaisir ? »L’homme épouvantable me répond : « Monsieur, d’après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits ; donc je possède le droit de me mirer16; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde17 que ma conscience. »Au nom du bon sens18, j’avais sans doute raison ; mais, au point de vue de la loi, il n’avait pas tort.

Page 17: Lcf13 complet

lcf - Grammaire

33

33

ExercicesCochez la bonne case :

Il semble que l’alcool soit la cause de l’accident.

Il est important dans son entreprise.

Il s’agit d’un exercice sur les verbes impersonnels.

Il fait extrêmement chaud aujourd’hui.

Il vaut mieux tenir que courir.

Il est heureux que la pluie se soit enfin arrêtée.

Il semble plus âgé que sa soeur.

Il est important que vous arriviez à l’heure.

Il vaut 30 euros.

Il fait très bien son travail.

Il y a du vent. Il vente.

Il a neigé.

Il pleut.

Il fait beau. Il fait soleil.

Il y a du brouillard.

Il a grêlé.

Crédits photographiques : 1- alana sise, 2 - amtrak_russ, 3 - Ludo29, 4 - mikebaird, 5 - DK58 Renaud, 6 - zigazou76

conférence Il que essentiel tu à est cette nous. viennes avecdepuis de Il jours. neige trois plusd’un le s’agit article l’enfance. qui Il aborde de thème nouvelle Il une a classe élève Martin dans y de la Mme.

Il me semble que tu y …………………………. (arriver)Il arrive qu’on …………………………. (finir) à l’heure.Il convient que nous …………………………. (discuter) les détails de ce contrat.Il paraît qu’une fois à la retraite, beaucoup de personnes …………………………. (revenir) dans leur ville natale.Il est évident que ces chaussures …………………………. (être) trop petites pour toi.

1.

Associez la phrase à l’image qui correspond.

2.

Remettez les mots dans l’ordre pour former des phrases correctes.

Conjuguez le verbe entre parenthèse (à l’indicatif ou au subjonctif)

3.

4.

Solution des exercicespage 50

impersonnel personnel

Mais quand le verbe exprime une idée de

certitude ou de probabilité, on utilise

l'indicatif :

Il est évident que cette nouvelle méthode de travail prendra plus de temps que l'ancienne.Il me semble que tu te sens mieux, non ?Il est clair que tu ne viendras pas avec nous.

1

4

2

5

3

6

Les verbes impersonnelsLes verbes impersonnelsLes verbes impersonnelspar Florence Teste

Les verbes impersonnels sont une catégorie de verbes bien particulière : on ne peut pas changer la personne. Ils ne peuvent accepter que la troisième personne du singulier au masculin. «Il» ne représente alors ni une personne, ni un animal, ni même une chose. «Il» ne désigne rien et ne peut pas être remplacé par un nom. Le verbe est donc impersonnel.

On utilise ce type de verbes tout spécialement pour parler de la météo, ce qui est assez logique,après tout : je ne peux pas pleuvoir, et toi non plus !

Il fait beau, il neige, il vente, il grêle, il fait soleil, il fait froid, il fait chaud, …

Certains de ces verbes peuvent être employésdans des constructions personnelles et imperson-nelles : devoir, sembler, arriver, convenir, rester, …

En revanche, certains autres ne peuvent être employés que de façon impersonnelle : falloir, s’agir, se pouvoir, y avoir, …

Il faut que tu viennes visiter notre pays.Il s’agit d’un sport très apprécié en France.Il se peut que ma soeur nous rende visite ce dimanche.Il y a des fruits dans le réfrigérateur.

Il (M. Dupont) semble très heureux dans sa nouvelle vie.Il semble que l’accident ait eu lieu à 8h du matin.Il (le train) doit arriver à 4h45.Il doit y avoir une raison à son absence.

On ne peut pas changer le pronom personnel sujet mais on peut changer le temps (présent, passé, futur) et le mode (indicatif, subjonctif, conditionnel). Att ention : pas d’impératif puisqu’il n’y a pas d’impératif à la troisième personne du singulier.

En général, les verbes impersonnels sont suivis du subjonctif :

il faut : présent de l’indicatif Il faut que tu viennes avec moi.il fallait : imparfait de l’indicatif Il fallait que tu arrives avant elle.il a fallu : passé composé de l’indicatif Il a fallu que tu te lèves à 7h30, ce matin ?il faudra : futur de l’indicatif Il faudra que tu notes les références.il aura fallu : futur antérieur de l’indicatif Il aura fallu qu’elle parte pour réussir. il faudrait : présent du conditionnel Il faudrait que tu achètes une baguett e.il aurait fallu : passé du conditionnel Il aurait fallu que tu t’habilles plus chaudement.qu’il faille : présent du subjonctif Je ne crois pas qu’il faille que tu partes.qu’il ait fallu : passé du subjonctif Je ne pensais pas qu’il ait fallu un aussi gros camion pour transporter cett e sculpture monumentale.

Il est essentiel que les cours commencent à l’heure.Il est important que tu assistes à cett e réunion.Il est nécessaire que tu vérifi es la qualité avant de te décider.Il est impératif que nous soyons en accord avec nos valeurs.Il est préférable qu’il choisisse selon son idée.

32

lcf - Grammaire

Grammaire

Page 18: Lcf13 complet

Le coin des profs Le coin des profs Le coin des profs La rubrique musicaleLa rubrique musicaleLa rubrique musicale

lcf - Pédagogie

Pédagogie

Exploitation pédagogique par Alice Goy-Billaud

Ce mois-ci, faites découvrir la culture musicale francophone à vos apprenants et proposez-leur de faire un article comme dans LCF !

Vous pouvez toutefois, même sans ces paramètres, exploiter l’article (ou un autre sur la même idée) !

Objectifs et compétences mobilisées : Culture : Découverte d’artistes francophones

Lexique : La musique.

CE : Comprendre un article spécialisé et savoir utiliser le lexique LCF.

CO : Comprendre les idées principales d’un article (prolongement : comprendre une chanson).

EE : Présenter, sur un modèle type, un chanteur ou un groupe de musique.

EO : Parler de ses goûts (prolongement : faire de la EE la base d’un exposé oral).

* CE : compréhension écrite CO : compréhension orale EE : expression écrite EO : expression orale

Durée : Plusieurs séances ou une bonne heure.

Effectif : J’ai testé en cours particulier, j’ai adapté cett e fi che pour la classe.

Niveau : A partir de A2.

#1 Th omas Dutronc (1)

#2 La grande Sophie (1 + )

#3 Dominique A (2)

#4 Amadou et Mariam (2)

#9 Olivia Ruiz (1 + )

#10 Zoufris Maracas (1)

#11 Féloche (2 + )

Matériel : Une sélection de votre choix dans « La rubrique musicale »

d’Alexis (entre parenthèses : le niveau et « + » si possibilité d’écouter

l’article)

#5 Clarika (2)

#6 Carrousel (2)

#7 Saule (2)

#8 Danyel Waro (2 + )

lcf - Pédagogie

35

Qu el genre de musique aimez-vous ? Qu el instrument de musique préfé-rez-vous ? Ecoutez-vous la même musique que vos parents/vos frères et sœurs ? Préférez-vous une chanson pour ses paroles ou pour sa musique ? Qu el type de musique préférez-vous dans la voiture ? en soirée ? quand vous êtes seuls ? etc.

Prolongements

Avant de lancer cett e activité, vous pouvez faire un petit remue-mé-ninge sur la musique en général.

N’hésitez pas à faire des sug-

gestions et des commentaires

à l’équipe pédagogique de

LCF Magazine sur la mise en

pratique de cett e fi che !

Selon votre programme en cours, vous pouvez travailler en détail sur une chanson d’un artiste présenté en classe (texte à trous par exemple). Vous pouvez également leur faire présenter leur artiste à l’oral sous forme de court exposé.

Conseil

Si vous avez une connexion internet en classe, vous pouvez sélectionner quelques liens vidéo proposés par Alexis (un par artiste semble suffi sant).Si vous savez vos élèves motivés, vous pouvez leur proposer d’écouter les diff érents liens chez eux (après visionnage individuel de votre part) en leur donnant l’adresse du magazine.

Faites découvrir la musique des artistes à vos élèves.2

3 Faites-les partager leurs points de vue et émotions.

Après écoutes par vos élèves, faites-leur partager leur ressenti. Vous pouvez les aider avec les questions suivantes : quel artiste/groupe avez-vous préféré ? pourquoi ? écoutez-vous ce genre de musique d’habitude ? avez-vous compris quelques paroles ? etc.

4 A leur tour !

Proposez à vos apprenants de présenter leur artiste/groupe préféré selon le modèle proposé par LCF. Pour cela, faites-leur choisir un des articles proposés et faites-leur dégager les diff érents thèmes abordés dans l’article (nouvel album, tendances musicales, diff érents succès etc.). Une contrainte lexicale: utiliser 5 mots/expressions/tournures spécifi ques à ce genre d’articles parmi ceux que vous aurez listés au cours de vos lectures (par exem-ple : carrière, en tournée, un panel de chansons, artiste incontournable etc.).

Qu el genre de musique aimez-vous ? Qu el instrument de musique préfé-rez-vous ? Ecoutez-vous la même musique que vos parents/vos frères et sœurs ? Préférez-vous une chanson pour ses paroles ou pour sa musique ? Qu el type de musique préférez-vous dans la voiture ? en soirée ? quand vous êtes seuls ? etc.

Avant de lancer cett e activité, vous pouvez faire un petit remue-mé-ninge sur la musique en général.

Selon votre programme en cours, vous pouvez travailler en détail sur une chanson d’un artiste présenté en classe (texte à trous par exemple). Vous pouvez également leur faire présenter leur artiste à l’oral sous forme de court exposé.

Sélectionnez les articles (de 3 à 5)

Présentez à vos élèves plusieurs articles de « La rubrique musicale » d’Alexis. Choisissez si possible des artistes que vous connaissez ou que vous venez de découvrir grâce à LCF pour être capable de leur en parler un peu plus. Vous arriverez ainsi plus à les intéresser.Ne vous cantonnez pas au niveau fi xé par LCF. Vous pouvez sans problème choisir des articles plus faciles que d’autres.

1

CE : Vous pouvez jouer avec le lexique LCF ! Changez l’ordre des défi nitions, eff acez les numéros, faites trouver aux élèves les défi nitions les plus utiles…CO : 4 articles sont pour l’instant disponibles en version audio. Vous pouvez en choisir un et faire dégager les idées principales de l’article puis vérifi er ces informations avec l’article écrit avec vos élèves.

Page 19: Lcf13 complet

Par extension, saurez-vous trouver la signification de « activité phare » ?

5

Analphabétisme ou alphabétisation ? Choisissez le bon terme pour :

8

a. méconnaissance de la lecture et de l’écriture

b. enseignement de la lecture et de l’écriture

Réponses page 50

10

Qu’est-ce qu’un don ?9

a. De l’argent b. Un talent particulier c. Un manuel scolaire

Dans ce reportage, vous allez entendre (et peut-être découvrir) l’accent québécois. Pour les 3 mots suivant, déterminez lequel peut être prononcé naturellement par un Français et lequel peut être prononcé par un Québécois. Ecrivez « France » ou « Québec » en haut de la colonne correspondante.

Comment prononcez-vous ce nombre : 200 000 ?7

a. deux cent mille b. deux mille cent c. deux mille

Choisissez la bonne orthographe : un exercice auquel […] 200 000 élèves en Amérique du Nord.

6

a. ces livresb. se livrec. ce livre d. se livrente. se livres

© Thibauld Nion © Jean-françois Gornet © JamieCat

a. activité utile b. activité brillante c. activité principale

Un phare produit de la lumière pour indiquer le chemin. Quelle(s) image(s) corresponde(nt) à un phare ?

4

Aide : Dans l’alphabet phonétique international, le [ɑ̃] correspond au son que l’on peut écrire « an »

et le [ɛ̃] au son que l’on écrit « in ».

« Si tu peux y rêver, tu peux le réaliser. » Parmi les propositions suivantes, choisissez par quoi peut être remplacé les pronoms « y » et « le ».

11

a. à quelque chose

b. à quelqu’un

c. quelque chose

d. quelqu’un

a. b. c.

Pas nécessairement [panesesɛʁmɛ̃] [panesesɛʁmɑ̃]

Justement [ʒystsəmɛ̃] [ʒystəmɑ̃]

Argent [aʁʒɛ̃] [aʁʒɑ̃]

…………………………. ………………………….

lcf - Vidéo

37

Destination Destination Destination francophonie francophonie francophonie

lcf - Vidéo

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Peut-être que, vous aussi, quand vous étiez à l’école, vous faisiez des dictées. Est-ce que vous aimiez ? La plupart des enfants n’aime pas ça. Moi, j’adorais (d’ailleurs je suis deve-nue prof de français !) Et j’ai trouvé d’autres personnes qui adorent et qui font ça par plaisir ! Eh oui, la dictée peut être un jeu ! Allons le découvrir ensemble !

Vidéo

par Alice Goy-Billaud

En partenariat avec TV5 Monde,

votre magazine vous propose

cette chronique, qui vous

aide à mieux comprendre une

vidéo avant de la regarder sur

www.tv5mondeplus.com

Accédez à la vidéo :

ou :

Géographie. Dit-on :1

a. à Qu ébec ? b. au Qu ébec ? c. en Qu ébec ?

Paul Gérin-Lajoie (dit PGL dans le reportage) est connu et a de l’infl uence. On dira que c’est une personnalité :

2

a. d’engelure b. d’envergure c. d’enluminure

Faites les exercices, puis regardez la vidéo avec plus de facilité !

a. Il continuera sans arrêt de b. Il ne s’arrêtera jamais de c. Il donnera de plus en plus pour

« Il [PGL] n’aura de cesse tout au long de sa vie de développer l’accès à l’éducation dans les pays défavorisés.». Trouvez une autre manière de dire « il n’aura de cesse de» .

3

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Destination-

Francophonie/Episodes/p-26537-Destination-Montreal.htm

Page 20: Lcf13 complet

Les mots Les mots Les mots de l’actualité de l’actualité de l’actualité

lcf - Radio

Radio

© T.Kiya© Targut© fred v

Chronique par Yvan Amar de et exploitation pédagogique par Florence Teste

Radio France Internationale (RFI) met à disposition chaque semaine, sur son site Internet (htt p://www.rfi .fr/lff r/statiques/accueil_apprendre.asp), une émission radiophonique de deux à trois minutes destinée à éclairer l’étymologie et/ou le contexte d’utilisation d’un mot lié à l’actualité. Vous trouverez ici une transcription exacte du texte avec des exercices d’écoute pour entraîner votre oreille à reconnaître les sons et pour découvrir le sens de cett e émission.

Chaque mois, nous vous proposons un extrait des Mots de l’actualité, une émission animée par Yvan Amar. Ce document audio vous permet de travailler et de tester votre compréhension orale.

Rubrique en partenariat avec

htt p://www.rfi .fr/lff r/articles/083/article_1250.asp

Associez chaque fl eur à sa photo.1

ou sur :

Accédez à l’enregistrement :

une rose

Comment célèbre-t-on le culte des morts en France ?3

En France, quelle est la date du Jour des morts ?2

En suivant ce lien, vous pouvez choisir d’écouter l’émission en ligne ou de la télécharger sur votre ordinateur :

Répondez à ces questions avant d’écouter le document audio :

Vérifi ez vos réponses page 50.

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … .

On fait brûler des bâtonnets d’encens.

On va au cimetière et on dépose des fl eurs sur les tombes.

On fait une fête avec beaucoup de musique et de danses.

un chrysanthème

une tulipe

b. c.a.

lcf - Radio

39

………………………………………………………………………………………………………………….. : Théodore Vianou nous demande ce qu’on veut dire quand on parle de « inaugurer des chrysanthèmes ».Alors, le moment est très bien choisi pour poser cette question : on parle souvent de chrysanthèmes au début du mois de novembre parce que le 2 novembre, c’est le Jour des morts, et on va souvent déposer des fleurs dans les cimetières, sur les tombes. Et la fleur des morts, c’est le chrysanthème, presque toujours.Mais l’expression « inaugurer les chrysanthèmes », elle est bien différente. Elle s’emploie pour dire qu’un grand personnage, un personnage officiel, n’a pas vraiment de pouvoir politique – la Reine d’Angleterre, peut-être, ou le président de la République italienne : ils ont un peu de pouvoir, pas beaucoup. Surtout, ils ont une fonction de prestige, une fonction honorifique. Ils servent de décor avec leurs beaux habits, de décor à la vie politique. Mais ce ne sont pas eux qui prennent les décisions importantes. Souvent, on les voit dans des cérémonies : quand on remet une décoration, quand on inaugure un bâtiment, c’est-à-dire quand on le met en service, ou quand on dépose des fleurs, des chrysanthèmes peut-être, sur la tombe d’un grand homme, pour ne pas l’oublier.Alors, pour se moquer, on a mélangé deux expressions : on inaugure un bâtiment et en même temps, ou juste après, on ira déposer des chrysanthèmes sur une tombe. C’est devenu « on inaugure les chrysanthèmes ». Pour dire : « personnage important, pouvoir politique, non. Absolument pas. »

INAUGURER LES CHRYSANTHEMES

4

La transcription du texte :

Quel symbole le chrysanthème représente-t-il ?

Vérifiez la réponse aux questions précédentes. Lisez les questions suivantes, écoutez le document audio et répondez à ces questions :

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………

5 Relevez un synonyme de «fonction de prestige» :

……………………………………………………………

7 Selon Yvan Amar, quel est le rôle de ces personnages ?

6 Relevez les 2 personnages officiels cités par Yvan Amar :

8 Ont-ils beaucoup de pouvoir politique ? Quelles expressions ont été utilisées ensemble pour composer l’expression «inaugurer les chrysanthèmes» ?

9

ils servent de desserts

ils servent de départ

ils servent de décor

oui

non

10 Ecrivez la première phrase.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Le vignoble d’Alsace, Le vignoble d’Alsace, Le vignoble d’Alsace, Le vignoble d’Alsace, Le vignoble d’Alsace, Le vignoble d’Alsace, puzzle de senteurs et saveurspuzzle de senteurs et saveurspuzzle de senteurs et saveurspuzzle de senteurs et saveurspuzzle de senteurs et saveurspuzzle de senteurs et saveurs

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lcf - Vins

Vins

par Nathalie Mailhac

« Quel beau jardin ! », s’exclama le roi Louis XIV en découvrant l’Alsace. Terre de contrastes1, l’Alsace bénéfi cie d’une grande diversité de terroirs2 et de paysages. De villages en villages, dans les ruelles fl euries, c’est bien l’amour du vin qui donne tout son charme à cett e région viticole.

Tout comme sa terre, le vignoble alsacien s’est enrichi de nombreux apports3 au fi l des siècles. Sa situation géographique, au carrefour d’infl uences à la fois germaniques et romanes, raconte aussi une histoire :celle d’une culture amenée par les Romains, puis ravivée4 par les Mérovingiens et les Carolingiens qui font grande consommation de ce vin « tonique et qui rend gai ». Au Moyen Age, les vins d’Alsace comptent déjà parmi les plus prestigieux d’Europe. La viticulture alsacienne att eint son apogée5 au cours du XVIe siècle.

Cett e période de prospérité6 est brutalement interrompue par la Guerre de 30 ans qui laisse la région livrée aux pillages7. S’ensuivra un déclin qui va aussi toucher la production du vin. Le vignoble alsacien renaît véritablement au lendemain de la Première guerre mondiale lorsque les viticulteurs

s’engagent dans une politique de qualité en choisissant de produire des vins élaborés à partir de cépages typiques.

Derrière le massif vosgien qui assure l’une des pluviométries8 les plus faibles de France, le vignoble d’Alsace bénéfi cie d’un climat chaud et sec. Ces atouts particuliers permett ent une qualité exceptionnelle des raisins et des arômes d’une grande fi nesse reconnus partout dans le monde. Les sols présentent une véritable mosaïque9 de terroirs qui donnent à ces vins une touche à la fois singulière et complexe.

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© ZVARDON-ConseilVinsAlsace

LEXIQUE

1. contrastes (n. m.p.) : diff érences, variations

2. terroirs (n. m.p.) : productions agricoles sur une terre, un espace

3. apports (n. m.p.) : éléments qui s’ajoutent

4. ravivée (adj. f.s.) : ramenée à la vie

5. apogée (n. f.s.) : plus haut niveau

6. prospérité (n. f.s.) : période de forte production et de

développement

7. pillages (n. m.p.) : vols et destructions

8. pluviométries (n. f.s.) : mesures de la quantité de pluie tombée

9. mosaïque (n. f.s.) : ensemble composé de petites parties

10. mentions (n. f.p.) : notes écrites ajoutées

11. en sur-maturité : dans un état trop mûr

12. audaces (n. f.p.) : essais inatt endus, surprenants

13. charpenté (adj. m.s.) : bien structuré

14. mets (n. m.p.) : plats, produits

15. eff ervescence (n. f.s.) : phénomène gazeux qui produit des bulles

16. clôturer (v.) : fi nir, fermer, terminer

Les secrets duLes secrets duLes secrets du bretzel bretzel bretzel

lcf - Produit régional

40

Produit régional

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En eff et, s’il n’y a aucun doute sur son origine germanique, son histoire semble remonter au-delà d’une légende persistante qui prétend1 que le bretzel est l’invention d’un boulanger condamné et mis en prison par un prince pour avoir mal cuit son pain, en 1477. Ce boulanger a été obligé de créer un pain original en trois jours pour échapper à la sentence2. Mais cett e histoire est également contredite par d’autres plus anciennes.

On trouve des dessins qui mon-trent la présence du bretzel sur les tables des monastères3 dans quelques livres dès le Moyen Age. Certains datent précisé-ment sa première apparition en 610 dans une édition de textes religieux. Aussi, il s’écrit une autre légende sur la naissance du bretzel : cett e autre légende révèle qu’il s’agit, en réalité,

de l’invention d’un moine italien qui a voulu re-présenter les bras en croix de ses compagnons lors des prières. Le mot bretzel étant la traduction alle-mande du mot latin bracchium qui veut dire bras.

par Daphné Brott et

Cependant, une ultime controverse4 existe. Elle reste néanmoins à être prouvée, elle aussi. Des historiens ont trouvé des traces de la présence du bretzel sous le rè-gne de l’empereur Auguste, fi ls adoptif de Jules César.

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Aujourd’hui, le bretzel est célèbre pour avoir provoqué un étouff ement de quelques secondes seulement sur un président américain, fameux moment d’inquiétude et aussi d’humour…

«Ça remonte aux calendes grecques !» C’est-à-dire que cela est si vieux qu’on

ne peut pas donner de date.

Autant d’incertitudes sur une petite spécialité laisse rêveur5… D’ailleurs, il me vient une expression sur les origines de ce bretzel :

Le bretzel alsacien est un pain à pâte ferme et humide. Il doit se manger le jour-même de sa fabrication car sa conservation est diffi cile. Il accompagne facilement une bière qui est une autre spécialité de la région. Si le bretzel est une spécialité alsacienne, il semble trouver son origine en Allemagne. On le trouve également sur les tables suisses. Cependant, un véritable mystère entoure la création de ce pain doré et salé qui se déguste toute l’année.

LEXIQUE

1. prétend (v. prétendre) : affi rme sans preuve

2. sentence (n. f.s.) : punition défi nie par un

jugement

3. monastères (n. m.p.) : endroits où vivent

des religieux

4. controverse (n. f.s.) : discussion opposant

deux points de vue

5. laisse rêveur : fait réfl échir, installe

le doute

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lcf - Vins

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Vins

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7 cépages typiques

Les vins d’Alsace s’invitent en toute délicatesse sur vos tables de fête !

Le vignoble alsacien s’étend sur près de 15 500 hectares. Les vins produits peuvent être issus d’un seul cé-page parmi sept typi-ques : Sylvaner, Pinot Blanc, Riesling, Muscat d’Alsace, Pinot Gris, Gewurztraminer et Pinot Noir. La plupart sont des vins blancs. Ils sont toujours vendus dans une bouteille à la forme spécifique appe-lée « flûte d’Alsace ». Trois appellations coexistent : « Alsace », « Alsace Grands Crus » et « Crémant d’Alsace ». Des mentions10 rares et presti-gieuses peuvent compléter les deux premières : « Ven-danges tardives » et « Sélection de grains nobles ». Lors de très bonnes années, les vins sont issus de rai-sins récoltés en sur-maturité11. Ou alors, on récolte uniquement les grains atteints de pourriture noble, en plusieurs fois. Ces deux systèmes permettent une concentration en sucres très élevée, entraînant une intensité et une complexité particulière des arômes. De vrais chefs-d’œuvre !

La richesse des vins d’Alsace offre une extraordi-naire diversité d’arômes, permettant de nombreuses associations avec des plats. Cette période de fêtes et de repas d’exception est l’occasion rêvée de partir à leur découverte… toute en finesse.

Le Sylvaner est un vin d’une grande fraîcheur, tout en légèreté. Il offre un bouquet discrètement fruité avec des notes d’agrumes,de fleurs blanches et d’her-be fraîchement coupée. Il est idéal pour accompagner tous les coquillages.

Le Pinot Blanc présente un nez fruité aux notes de pêche et de pomme. Tendre et délicat, il permet toutes les audaces12, de l’entrée au dessert.

Le Riesling est d’une grande finesse, avec de multiples arômes fruités (agrumes, poires, confiture), de floraux (fleurs blanches, tilleul) et minéraux. Reconnu comme l’un des meilleurs cépages blancs au monde, c’est un vin de gastronomie par excellence ! Au-delà des accords avec la cuisine alsacienne typique (choucroute, baekoeffe), il est parfait avec les poissons, les coquilles Saint-Jacques. Il est autant délicieux avec les volailles ou encore les fromages.

Le Muscat exprime les arômes du raisin frais. Il s’apprécie en apéritif ou sur des légumes cuisinés.

Le Pinot Gris est charpenté13, long en bouche. Connu pour sa grande com-plexité aromatique, il développe des notes de fumé, de champi-gnons, d’abricot et de miel. Il est plein de noblesse et s’accorde avec des mets14 riches en goût comme les plats en sauce.

Le Gewurztraminer offre une explosion de fruits exotiques, de fleurs comme la rose et d’épices. Bien charpenté et corsé, il se marie bien avec le foie gras et les plateaux de fromages.

Et enfin, le Pinot Noir en vin rouge présente des arômes de cerise, de framboise, ou encore de bois et de vanille. Assez souple et délicat, il accompagne les charcuteries et salades.

N’oublions pas de citer le Crémant car son effervescence15 fine, délicate et vive est une véritable invitation à la fête ! D’une grande fraîcheur avec des arômes de fruits blancs (poires, pommes), d’abricots, de fruits secs et de brioche, il pourra clôturer16 vos repas sur un délicieux dessert !

l’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération

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Les bredeleLes bredeleLes bredele

lcf - Cuisine

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CuisineLEXIQUE

1. emporte-pièce (n. m.s.) : outil qui permet

de découper avec une forme défi nie

2. pinceau (n. m.s.) : outil qui sert à peindre

3. badigeonnez (v. badigeonner) : peignez

grossièrement

4. ramolli (adj. m.s.) : devenu mou

En Alsace, l’une des traditions de Noël consiste à off rir des cadeaux gourmands : des bredele. Ce sont diverses sortes de petits biscuits secs que l’on découpe en forme d’étoile, de sapin, etc.La préparation de ces biscuits est à peu près la même mais les uns se font avec du beurre, les autres avec des noisettes, ou encore de la cannelle et du citron.

par Emmanuelle Bartolini humcasentbon.over-blog.com

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© E. Bartolini

Mettez la farine dans un grand saladier, formez une fontaine (un tas avec un trou au milieu), mettez-y le beurre coupé en morceaux, le sucre et les oeufs. Mélangez le tout avec le bout des doigts. Si la pâte est trop ferme, ajoutez une cuillère à soupe de lait. Laissez reposer toute la nuit au réfrigérateur.

125 g de beurre100 g de sucre1 œuf1 sachet de sucre vanillé150 g de farine100 g de noisettes mouluesPour le décor : des noisettes entières

Ingrédients :

Les noisett ins

Les butt erbredele

625 g de farine 2 oeufs 250 g de beurre

Ingrédients :

310 g de sucre 4 g de levure chimique

Le lendemain, préchauff ez le four à 180°.

Étalez la pâte sur une épaisseur de 3 mm et découpez des formes à l’aide d’un emporte-pièce1 ou avec la pointe de votre couteau. Placez-les sur une toile en silicone ou sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Avec un pinceau2, badigeonnez3 la surface avec du jaune d’oeuf.Mettez au four et faites cuire environ 10 à 15 minutes.

Dans un saladier, mélangez énergiquement le beurre et le sucre jusqu'à ce qu'ils forment une pâte mousseuse. Ajoutez l'oeuf, le sucre vanillé, les noisettes et la farine. Travaillez bien et formez une boule.Coupez de petits morceaux de pâte, faites-en une boule et posez une noisette dessus. Posez sur une plaque recouverte de papier sulfurisé ou sur une toile en silicone.Faites cuire 10 minutes dans un four préchauff é à 180°.

Recett e :

Recett e :

lcf - Cuisine

5

Le lendemain, préchauffez le four à 180°.

Étalez la pâte sur une épaisseur de 5 mm puis découpez des formes à l’aide d’un emporte-pièce ou avec la pointe de votre couteau.

Placez ces formes sur une toile en silicone ou sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.

Avec un pinceau, badigeonnez3 la surface avec du jaune d’oeuf.

Mettez au four et faites cuire environ 15 minutes.

Mélangez la farine et le beurre du bout des doigts.

Ajoutez les oeufs, les amandes, la cannelle, le sucre, le zeste de citron et un peu de jus, le sucre vanillé, la levure chimique.

Travaillez la pâte pour en faire une boule.

Gardez toute la nuit au réfrigérateur.

Recette :

Les schowowebredele

250 g de beurre ramolli4 250 g de sucre en poudre 3 oeufs entiers 20 g de cannelle en poudre 200 g de poudre d’amande

500 g de farine le zeste d’un citron + du jus 1 sachet de sucre vanillé 1 sachet de levure chimique 1 pincée de sel

Ingrédients :

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Le voyage de Le voyage de Le voyage de Sophie Sophie Sophie

lcf - Le voyage de Sophie

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Le voyage de Sophie

par Sophie Trintignac

Après un séjour au Brésil, mon visa français d’une durée de trois mois touche à sa fi n. Il est temps pour moi de partir à la découverte d’autres pays qui composent l’Amérique du Sud : je poursuis mon voyage au Paraguay.

Le voyage de Le voyage de Le voyage de

Après un séjour au Brésil, mon visa français

LEXIQUE

1. missions (n. f.p.) : anciennes maisons où des

religieux européens venaient enseigner le

catholicisme

2. à proximité (prép.) : près de, à côté de

3. fréquemment (adv.) : souvent, régulièrement

4. traiteurs (n. m.p.) : vendeurs de plats cuisinés

5. hôte (n. m.s.) : personne qui reçoit un invité

chez elle

A mon arrivée au Paraguay, je me rends aux mis-sions1 de Trinidad. Je suis seule dans ce lieu où règne une ambiance étrange… Ici, au XVIIe siècle, vivaient les Indiens Guaranis, devenus catholiques par la suite. Les restes de la mission sont très bien préservés, et je m’imagine ce que devait être la vie des Indiens à cett e époque.

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Le lendemain matin, Lucio me reçoit chez lui. Il ha-bite à quelques kilomètres de la capitale du Paraguay : Asunción. Il a trente ans et vit chez ses parents ; c’est commun en Amérique du sud. Toute sa famille vit à proximité2. De l’autre côté de la propriété, sa sœur est installée avec son mari et ses deux fi ls. J’ai une longue discussion avec eux. Elle s’est mariée à vingt ans et depuis, elle vit ici, à quelques pas de ses parents. Elle travaille mais m’explique qu’elle ne trouve aucun intérêt à faire des sorties seule, sans son mari ! Alors, elle a du mal à comprendre pourquoi je voyage seule sans homme pour me «protéger» ! La question de la sécurité reviendra très fréquemment3 durant mon voyage : « Tu n’as pas peur ? », « c’est dangereux ! ».

Avant de quitt er le Para-guay, je monte au Cerro Lambaré pour avoir une vue sur le rio Paraguay et sur la capitale. Là-haut, la statue d’un indien guarani domine la ville et je lui fais un dernier salut avant de partir pour l’Argen-tine en bateau.

Lors d’un week-end, je me rends à la fête de la fraise. Aregua, pe-tit village proche d’Asuncion, est connu dans tout le Paraguay pour son importante production locale.

Lors de cett e fête, la fraise est sous toutes ses formes :glace, gâteau, salade de fruits, confi ture, liqueur…

Chez mon hôte5, il y a tout le matériel nécessaire pour fabriquer la farine de maïs qui va servir dans de nombreux aliments. Le maïs est l’un des ingrédients principaux du Paraguay. J’en mange dans la « sopa paraguaya » (qui n’est pas une soupe comme son nom l’indique, mais plutôt une sorte de gâteau) et le « chipa guazu » (tarte de maïs). Je goûte également le vori vori (plat typique guarani) et boit du « cocido quemado » (le thé du Paraguay). La maman de Lucio m’apprend à cuisiner les « empanadas » à la viande et au poulet. Ainsi, je pourrais faire de la cuisine pa-raguayenne à mon retour en France !

Avant de quitt er le Para-guay, je monte au Cerro Lambaré pour avoir une vue sur le rio Paraguay et sur la capitale. Là-haut, la statue d’un indien guarani domine la ville et je lui fais un

Les parents de Lucio tien-nent une épicerie et sont traiteurs4. Durant mon séjour, je vais enrichir ma culture gastronomique et découvrir les secrets de la cuisine paraguayenne.

Page 25: Lcf13 complet

Grâce à la dé�nition, retrouvez les adjectifs qui se cachent derrière ces anagrammes.

1. CITATION

4. VOCABULAIRE

par Florence Teste

Solutions des jeux page 51

2.ADJECTIFS

liquide DEFILU

aimé, chéri CEHOY

sec et abîmé CEEGR

réservé exclusivement à quelqu’un AEIRTTT

qui a une bonne réputation EEMMNOR

devenu légalement noble ABILNO

plein de virages EINSUUX

ramené à la vie AIERVV

bien structuré ACEEHNPRT

devenu mou AILLMOR

DF RV’JM Z B E’OOVZFVY EBOT M’BNPVS, D’FTU RVF D’FTU VO DSJNF PV OF QFVU QBT TV QBTTFS E’VO DPNQMJDF.

Retrouvez ces mots qui font partie du vocabulaire de Noël dans la grille suivante.

Entourez les mots qui ne prennent pas d’xau pluriel.

bijou

bal

fatal

journal

cou

genou

bleu

corail

feu

nouveau

3. PLURIEL

décorationssapinneigecadeaucrêcheguirlandedindebûchenoëlbouleilluminationtraineaurenneenfantchantréveilloncouronnecheminée

Retrouvez cette citation de Baudelaire en utilisant la lettre qui suit dans l’alphabet.Ex : B remplace A, C remplace B, D remplace C, ...

lcf - Jeux

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Jeux

Page 26: Lcf13 complet

Langue et Culture FrançaisesISSN : 2267-4705n° CPPAP : 0715 G 91889SIRET : 795 238 658 00012Siège : 34, rue du Major Flandre34090 [email protected] Magazine, association loi 1901, enregistrée en préfecture de l’Hérault sous le numéro W 343014632.

Directrice de publication : Florence TESTE - [email protected]

Assistante de publication : Mélanie HERNANDEZ

Directeur artistique : Rémi ORZALESI

Directrice commerciale : Clarisse MARATCHIA - [email protected]

Rédactrice en chef : Florence TESTE

Comité de relecture : Florence TESTE Mélanie HERNANDEZ

Rédacteurs : Myriam BAUDIC Julie BOUDILLON Daphné BROTTET Alexis CAUCIGH Mathilde CASSARD Deborah DANEELS Anaëlle DESIL Alex FLACOUTE André GAGNY Jessy GOFFI Alice GOY-BILLAUD Mélanie HERNANDEZ Cécile JOSSELIN Fabien LECOEUVRE Amélie LELOUVIER Romain LE ROUX André MAGNY Nathalie MAILHAC Florence TESTE Fanny TOURRET Khiem TRAN-DINH Sophie TRINTIGNAC

Illustration : Bangali illustration

Maquett e : Rémi ORZALESI

Publicité : La régie du FLE - laregie.fl [email protected]

Voix : Marion PREITÉ

Ingénieur son : Aymeric GARDEIL

Remerciements : CARTIER Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Richard BOSSUET - TV5 MONDE Yvan AMAR - RFI Maxime ROY - www.lemotpourlafri.me Elisabeth BARTOLINI

Jeu 1 : CITATION

Jeu 4 : PLURIEL

Solutions des jeux de la page 49

Jeu 2 : ADJECTIFS

Jeu 3 : ADVERBE

FLUIDECHOYÉGERCÉATTITRÉRENOMMÉ

ANOBLISINUEUXRAVIVÉCHARPENTÉRAMOLLI

« Ce quʼil y a dʼennuyeux dans lʼamour, cʼest que cʼest un crime où ne peut pas se passer dʼun complice.»

bijou bijoux bal bals fatal fatals journal journaux cou cousgenou genoux bleu bleus corail coraux feu feuxnouveau nouveaux

Que dʼexceptions dans les règles de la formation du pluriel !!!

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Réponses « Grammaire » (page 32)Il semble que l’alcool soit la cause de l’accident.

Il est important dans son entreprise.

Il s’agit d’un exercice sur les verbes impersonnels.

Il fait extrêmement chaud aujourd’hui.

Il vaut mieux tenir que courir.

Il est heureux que la pluie se soit enfin arrêtée.

Il semble plus âgé que sa soeur.

Il est important que vous arriviez à l’heure.

Il vaut 30 euros.

Il fait très bien son travail.

1.

2.

4. Il me semble que tu y arriveras.Il arrive qu’on finisse à l’heure.Il convient que nous discutions les détails de ce contrat.Il paraît qu’une fois à la retraite, beaucoup de personnes reviennent vivre dans leur ville natale.Il est évident que ces chaussures sont trop petites pour toi.

3. Il est essentiel que tu viennes à cette conférence avec nous.Il neige depuis plus de 3 jours.Il s’agit d’un article qui aborde le thème de l’enfance.Il y a une nouvelle élève dans la classe de Mme Martin.

1. 1C , 2A, 3B2. le 2 novembre

3. on va au cimetière et on dépose des fleurs sur les tombes

4. la fleur des morts

5. fonction honorifique 6. La reine d’Angleterre et le président de la

république italienne

7. ils servent de décor

8. non

9. inaugurer un bâtiment + déposer des chrysanthèmes

10. C’est de Lomé au Togo que nous vient l’expression de la semaine.

Réponses « Radio » (page 38)

1 : On peut dire a. et b. mais cela ne signifie pas la même chose. « à Québec » signifie « dans la ville de Québec », on dit donc également « à Montréal ». « au Québec » désigne en revanche la province francophone du Canada. On utilise « au » et pas « en » car Québec est un nom masculin. Pour être précis on dira donc « La dictée se passe à Montréal, au Québec ».

2 : b. L’envergure est la largeur des ailes déployées d’un oiseau.

3 : a. et b.

4 : Photos b. et c. La photo a. est un lampadaire. Puis c. « activité principale ».

5 : d. Le verbe « se livrer à » signifie « faire/effectuer un travail ». Le sujet et le verbe sont inversés. On peut donc aussi dire : 200 000 élèves se livrent à cet exercice. Puis a. On prononce 200 000 « deux cent mille ».

6 : a = analphabétisme, b = alphabétisation.

7 : a. et b.

9 : « y » peut être remplacé par a. et b. mais ici, plutôt a. « le » peut être remplacé par c. et d. mais ici exclusivement c.

8 :

Réponses « Vidéo » (page 36)

Pas nécessairement [panesesɛʁmɛ̃] [panesesɛʁmɑ̃]Justement [ʒystsəmɛ̃] [ʒystəmɑ̃]Argent [aʁʒɛ̃] [aʁʒɑ̃]

Québec France

pers

onne

l

impe

rson

nel

1 : Il y a du brouillard.

2 : Il fait beau. Il fait soleil.

3 : Il a grêlé.

4 : Il y a du vent. Il vente.

5 : Il pleut.

6 : Il a neigé.

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DirectMatin

Un événement organisé par l’Etudiant, Groupe Express-Roularta

32e édition

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5-8 février 2014Paris expo Porte de Versailles, pavillon 4.1Mercredi 5 février, 10 h – 20 h (journée professionnelle) – Du jeudi 6 au samedi 8 février, 10 h – 18 h

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