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II. L’affirmation de la puissance américaine (1941 – 1989)

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II. L’affirmation de la puissance américaine

(1941 – 1989)

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A. Les USA, « arsenal du monde libre » dans la

Seconde Guerre Mondiale

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Les 4 Libertés (peintures de Norman Rockwell, publiées en 1943)

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Les 4 Libertés

« Dans les jours futurs, que nous cherchons à rendre sûrs, nous entrevoyons un monde fondé sur quatre libertés essentielles.

La première est la liberté de parole et d’expression – partout dans le monde. La deuxième est la liberté de chacun d’honorer Dieu comme il l’entend –

partout dans le monde. La troisième consiste à être libéré du besoin – ce qui, sur le plan mondial,

suppose des accords économiques susceptibles d’assurer à chaque nation une vie saine en temps de paix pour ses habitants – partout dans le monde.

La quatrième consiste  à être libéré de la peur – ce qui, sur le plan mondial, signifie une réduction des armements si poussée et si vaste, à l’échelle planétaire, qu’aucune nation ne se trouve en mesure de commettre un acte d’agression physique contre un voisin – n’importe où dans le monde.

Il ne s’agit pas là de vues concernant un millénaire éloigné. C’est la base précise du genre de monde à la portée de notre temps et de notre génération. Ce monde est l’antithèse même du prétendu nouvel ordre tyrannique que les dictateurs cherchent à instaurer en faisant exploser une bombe. »

F.D. Roosevelt, extraits du « Discours sur l’état de l’Union », 6 Janvier 1941

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La puissance au service

de la victoire : le « Victory

Program »

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« L’arsenal du monde libre »

Augmentation de la capacité de production des chantiers navals de 1941 à 1945 : supérieure à 1,200%

2,700 Liberty Ships

800 Victory Vessels

320 T-2 Tankers

total de 5,200 bateaux construits sur la période.

Temps de construction d’un bateau transatlantique (plus petit) en 1917-1918 : 10 à 12 mois

En 1943 : 16 jours

« Liberty Ships »

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La « Grande alliance »

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La Guerre du Pacifique

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Pourquoi la bombe ?« Pourquoi l’avons-nous lancée ? Ou, si on suppose que l’usage de la bombe était justifié, pourquoi ne pas démontrer sa puissance dans un essai fait sous les auspices des Nations Unies, essai sur la base duquel on enverrait un ultimatum aux Japonais, renvoyant ainsi la responsabilité aux Japonais eux-mêmes ? Quelle que soit la réponse, une chose semble probable : il n’y avait pas assez de temps entre le 16 juillet, où l’on a vu à New Mexico que la bombe fonctionnait, et le 8 août (pour déclarer la guerre au Japon, comme promis par Staline lors de la conférence de Potsdam), date limite des Russes, pour mettre au point le mécanisme compliqué d’un essai de bombe atomique qui aurait entraîné des problèmes longs à résoudre de préparation d’un endroit désert. Non. Tout essai aurait été impossible si le but était de mettre le Japon par terre avant que la Russie ne s’en mêle, ou du moins avant que la Russie ait pu prendre autre chose qu’une participation de principe à l’écroulement japonais. On pourrait arguer que cette décision était justifiée ; que c’était une application légitime de la politique de puissance dans un monde à l’envers ; que nous avons évité ainsi un combat pour l’autorité au Japon analogue à celui auquel nous participons en Allemagne et en Italie ; que, à moins que nous sortions de cette guerre avec un déséquilibre net de puissance comparée avec la Russie, nous ne pourrions plus arrêter l’expansion russe. »

N. Cousins, T. K. Finletter, Saturday Review of Literature, daté du 15 juin, 1946, cité dans Pierre Milza, Les relations internationales, 1945-1973, Hachette Supérieur, Paris, 1996,

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B. Les USA, « leaders du monde libre » dans la

guerre froide

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La Charte de San Francisco, 26 Juin 1945

Chapitre I : Buts et principes

Article 1

Les buts des Nations Unies sont les suivants :

Maintenir la paix et la sécurité internationales (…) réprimer tout acte d'agression (…);

Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde;

Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion;

Être un centre où s'harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes

site de l’O.N.U./ www.un.org

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Le siège des Nations Unies

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Les accords de Bretton Woods (22 juillet 1944)

→ Grandes lignes du système financier international

→ mise en place d’une organisation monétaire mondiale fondée sur la coopération des pays (but : éviter le retour d’une crise pareille à celle de 1929) + aide à la reconstruction des pays touchés par la guerre.

Présence de représentants de l’ensemble des 44 nations alliées + un observateur soviétique

Organisent le système monétaire mondial autour du dollar américain.

Créent aussi 2 organismes : la Banque mondiale formée de la Banque internationale pour la reconstruction et le

développement (BIRD) et de l'Association internationale de développement (IDA)

le Fonds monétaire international (FMI)

Un 3ème organisme aurait dû être créé, chargé du commerce international. En l'absence d'accord, il ne verra le jour qu'en 1995 avec la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) après les cycles de négociations de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT).

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Le dollar, monnaie internationale

Reste du mondeUSA

35 dollars 1 once d’or (31,1 gr)

Monnaie de réserve des banques centrales (« as good as gold »)

Le système de Bretton Woods

(mis en place en juillet 1944, il

fonctionne jusqu’en 1976)

Réserves d’or en 1945

Système de parités fixesMarge de variation

des monnaies

du SMI

+_

FED

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Les USA, pilotes de l’économie mondiale

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Le FMI

75%25%Le financement du FMI →

USA Reste du monde

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La « doctrine Truman »« Je crois, dis-je au Congrès et à la nation tout entière qui m'écoutait à la radio, que les États-Unis doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement par des minorités armées, ou des pressions venues de l'extérieur.

Je crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur destin de leurs propres mains.

Je crois que notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier qui est indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente ». (...)

Chaque nation se trouvait désormais en face d'un choix à faire entre deux modes de vie opposées.

(...) L'un d'eux, avais-je dit, repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l'absence de toute oppression politique.

Quant à l'autre, il repose sur la volonté d'une minorité imposée par la force à la majorité. Il s'appuie sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.

Harry S. Truman, Mémoires, éd. Plon, t. II p. 123-124

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Le nouveau Président avait renoncé au plan d'une harmonie mondiale et admis que la rivalité du monde libre et du monde soviétique dominait tout, désormais. L'essentiel consistait donc à éviter les querelles entre Etats et les secousses révolutionnaires, afin que tout ce qui n'était pas communiste ne fût pas conduit à le devenir.

Quant aux problèmes compliqués de notre antique univers, ils n'intimidaient point Truman qui les considérait sous l'angle d'une optique simplifiée. Pour qu'un peuple fût satisfait, il suffisait qu'il pratiquât la démocratie à la manière du Nouveau Monde. Pour mettre fin aux antagonismes qui opposaient des nations voisines, par exemple Français et Allemands, il n'était que d'instituer une fédération des rivaux, comme avaient su le faire entre eux les Etats d'Amérique du Nord. Pour que les pays sous-développés penchent vers l'Occident, il existait une recette infaillible : l'indépendance; à preuve l'Amérique elle-même qui, une fois affranchie de ses anciens possesseurs, était devenue un pilier de la civilisation. Enfin, devant la menace, le monde libre n'avait rien de mieux à faire, ni rien d'autre, que d'adopter le leadership de Washington.

Le président Truman était, en effet, convaincu que la mission de servir de guide revenait au peuple américain, exempt des entraves extérieures et des contradictions internes dont étaient encombrés les autres. D'ailleurs, à quelle puissance, à quelle richesse, pouvaient se comparer les siennes ? Je dois dire qu'en cette fin de l'été 1945 on était, dès le premier contact avec les Etats-Unis, saisi par l'impression qu'une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories. Parmi les belligérants, ce pays était le seul intact. Son économie, bâtie sur des ressources en apparence illimitées, se hâtait de sortir du régime du temps de guerre pour produire des quantités énormes de biens de consommation. L'avidité de la clientèle et, au-dehors, les besoins de l'univers ravagé garantissaient aux entreprises les plus vastes débouchés, aux travailleurs le plein emploi. Ainsi, les Etats-Unis se sentaient assurés d'être longtemps les plus prospères. Et puis, ils étaient les plus forts ! Quelques jours avant ma visite à Washington, les bombes atomiques avaient réduit le Japon à la capitulation.

Le président n'envisageait donc pas que la Russie pût, de sitôt, risquer indirectement une guerre. C'est pourquoi, m'expliquait-il, les forces américaines achevaient de quitter l'Europe, à l'exception d'un corps d'occupation en Allemagne et en Autriche. Mais il pensait qu'en maints endroits la ruine, la misère, le désordre, pouvaient avoir pour conséquence l'avènement du communisme et procurer aux Soviets autant de victoires sans batailles. Au total, le problème de la paix n'était donc, suivant lui, que d'ordre économique

extraits des Mémoires de guerre du général de Gaulle , vol. 3, pp. 245-246, éd. Plon, 1959

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Le Plan Marshal

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L’endiguement

Politique de « containment » (endiguement)

« théorie des dominos » (1954)

Berlin

Corée

Cuba

Vietnam

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La « pactomanie »

USAURSS

ChinePactedeRio

OTAN

Pacte de Bagdad

ANZUS

Japon

OTASE

Eur de l’Est

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PrésidentChef de

l’exécutif et des armées

Congrès

SénatSénat

Chambre des

Représentants

Chambre des

Représentants

C.I.A.Central

Intelligence Agency

1947Agence centrale de

renseignement

Département d’état

Ministère des Affaires étrangères dirigé par LE Secrétaire d’Etat

Département d’état

Ministère des Affaires étrangères dirigé par LE Secrétaire d’Etat

Vice-Président

Département de la Défense« Pentagone »

dirigé par le Secrétaire à la

Défense

Département de la Défense« Pentagone »

dirigé par le Secrétaire à la

Défense

Conseil de Sécurité nationale

(NSC)créé en 1947,

coordonné par le conseiller à la Sécurité nationale. Il réunit le président, le vice-président, le secrétaire d’Etat, le secrétaire de la Défense, le conseiller à la

Sécurité nationale et le directeur de la C.I.A.

Conseil de Sécurité nationale

(NSC)créé en 1947,

coordonné par le conseiller à la Sécurité nationale. Il réunit le président, le vice-président, le secrétaire d’Etat, le secrétaire de la Défense, le conseiller à la

Sécurité nationale et le directeur de la C.I.A.

Contrôle

Ratifie les traités

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La domination économiqueNationalit

éActivité

1 General Motors

USA Automobile

2 Exxon USA Pétrole

3 Shell USA Pétrole

4 Ford USA Automobile

5 IBM USA Informatique

6 Mobil USA Pétrole

7 BP GB Pétrole

8 General Electric

USA Électronique

9 ATT USA Électronique

10

Texaco USA Pétrole

11

IRI Italie Métallurgie

12

Toyota Japon AutomobileLes 12 premiers groupes industriels mondiaux en 1986

Production mondiale en 1973

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La fascination du modèle américain

Ça signifiait tant de choses l'Amérique ! et d'abord l'inaccessible ; jazz, cinéma, littérature, elle avait nourri notre jeunesse, mais aussi elle avait été un grand mythe : un mythe ne se laisse pas toucher. La traversée devait se faire en avion ; il semblait incroyable que l'exploit de Lindbergh fût aujourd'hui à notre portée. L’Amérique, c'était aussi la terre d'où était venue la délivrance, c'était l'avenir en marche ; c'était l'abondance et l'infini des horizons ; c'était un tohu-bohu d'images légendaires : à penser qu'on pouvait les voir de ses yeux, on avait la tête tournée. […] La luxuriance américaine me bouleversa : les rues, les vitrines, les voitures, les chevelures et les fourrures, les bars, les drugstores, le ruissellement du néon, les distances dévorées en avion, en train, en auto, en Greyhound, la changeante splendeur des paysages – des neiges du Niagara aux déserts enflammés de l'Arizona –, et tous les gens de tant d'espèces avec qui je parlais à longueur de jours et de nuits […]. J'étais prête à aimer l'Amérique ; c'était la patrie du capitalisme, oui, mais elle avait contribué à sauver l'Europe du fascisme ; la bombe atomique lui assurait le leadership du monde et la dispensait de rien craindre. […]

Simone DE BEAUVOIR, La Force des choses, 1963

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C. L’essoufflement du modèle dans les années

1970

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Les difficultés du dollarLa principale difficulté rencontrée par le nouveau SMI fut de tenter de concilier deux objectifs contradictoires. D’un côté, le bon fonctionnement de l’étalon de change-or reposait sur la capacité des Etats-Unis à défendre la parité-or du dollar ; ce qui supposait de leur part une stricte discipline monétaire. De l’autre, le recours systématique au dollar comme monnaie internationale obligeait les États-Unis à alimenter le monde en liquidités pour soutenir la croissance mondiale et éviter les risques de déflation ; ils devaient donc accepter des déficits persistants de leur compte courant.

[…] À partir des années 1950, le retour à la croissance et l’essor du commerce mondial ont nécessité davantage de moyens de paiement internationaux, c’est-à-dire davantage de dollars. La balance des paiements américaines est en déficit permanent, mais jusqu’aux années 1970, ce déficit n’en a pas été un au sens courant du mot, puisque presque chaque année, les Etats-Unis ont enregistré un excédent commercial. Mais chaque année, ils ont donné, investi ou prêté des quantités croissantes de dollars à l’étranger. Une partie de ces dollars a servi à acheter des produits américains, le reste étant conservé dans les banques américaines ou étrangères, placé en bons du Trésor américain ou investi aux Etats-Unis. Comme la majeure partie de ces dollars étaient des avoirs à court terme, au fil des ans, les engagements extérieurs des Etats-Unis n’ont pas cessé de croître alors que leurs réserves métalliques diminuaient peu à peu, et que leurs créances sur l’étranger n’augmentaient pas au même rythme. Leur position en terme de liquidité s’est donc progressivement dégradée. Leur balance des paiements, qui prend en compte la liquidité de leurs avoirs et de leurs engagements est donc, tout naturellement en déficit.

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Les réserves d’or américaines

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La dévalorisation du dollar

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Un modèle qui se ternit

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Le scandale du Watergate

Page 32: Ppt 2014 part2

D. De l’hyperpuissance au déclin relatif (années 1980

– aujourd’hui)

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Des Moudjahidines afghans armés par les Etats-Unis, en guerre contre l'Union soviétique

Reprise de la lutte contre l’URSS

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Le Secrétaire général de l’U.R.S.S. Mikhaïl Gorbatchev et le président des Etats-Unis, Ronald Reagan signant un traité de réduction de l’armement

nucléaire en 1987.

Wikimedia Commons/ U.S. National Archive

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Proche et Moyen-Orient

300 km

Mer Noire

Mer Méditerranée

Mer Caspienne

Océan Indien

Mer Rouge

Détroit d’Ormuz

Golfe d’Aden Source : Frey

EGYPTE

ARABIE SAOUDITE

TURQUIE

YEMEN

OMAN

E.A.U

IRAK

ISRAËL

LIBANSYRIE

IRAN

JORDANIE

AFGHANISTAN

QATAR

KOWEÏT

BAHREIN

Proche-OrientMoyen-Orient

Le Caire

Ankara

Ryad

Mascate

Bagdad

Téhéran

Kandahar

Doha

Manama

Tel-Aviv

Beyrouth Damas

Amman

Abou Dhabi

Sanaa

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Les USA, « gendarmes du monde »

Les USA, « gendarmes du monde »

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Koweit, 1991

Mots clé : multilatéralisme, « Nouvel Ordre mondial »

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« Restore Hope », Somalie, 1992-1994

HISTGEOGRAPHIE.COM

Livraison de blé aux populations somaliennes par un hélicoptère américain en 1993

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De gauche à droite : Yitzhak Rabin Premier ministre israélien, Bill Clinton, Yasser Arafat, chef de l’Autorité palestinienne lors de la signature des accords d’Oslo en 1993

Les USA ramènent la paix

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11 Septembre 2001

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« Nous sommes tous Américains »

Dans ce moment tragique où les mots paraissent si pauvres pour dire le choc que l'on ressent, la première chose qui vient à l'esprit est celle- ci : nous sommes tous Américains ! Nous sommes tous New-Yorkais, aussi sûrement que John Kennedy se déclarait, en 1962 à Berlin, Berlinois. Comment ne pas se sentir en effet, comme dans les moments les plus graves de notre histoire, profondément solidaires de ce peuple et de ce pays, les Etats-Unis, dont nous sommes si proches et à qui nous devons la liberté, et donc notre solidarité.

Comment ne pas être en même temps aussitôt assaillis par ce constat : le siècle nouveau est avancé.

La journée du 11 septembre 2001 marque l'entrée dans une nouvelle ère, qui nous paraît bien loin des promesses et des espoirs d'une autre journée historique, celle du 9 novembre 1989, et qu'une année quelque peu euphorique, l'an 2000, que l'on croyait pouvoir se conclure par la paix au Proche-Orient, avait fait naître.

[…] La réalité est plus sûrement celle, en effet, d'un monde sans contrepoids, physiquement déstabilisé donc dangereux, faute d'équilibre multipolaire. Et l'Amérique, dans la solitude de sa puissance, de son hyper-puissance, en l'absence désormais de tout contre-modèle soviétique, a cessé d'attirer les peuples à elle ; ou plus précisément, en certains points du globe, elle ne semble plus attirer que la haine. Dans le monde régulé de la guerre froide où les terrorismes étaient peu ou prou aidés par Moscou, une forme de contrôle était toujours possible ; et le dialogue entre Moscou et Washington ne s'interrompait jamais. Dans le monde monopolistique d'aujourd'hui c'est une nouvelle barbarie, apparemment sans contrôle, qui paraît vouloir s'ériger en contre-pouvoir. Et peut-être avons-nous nous-mêmes en Europe, de la guerre du Golfe à l'utilisation des F16 par l'armée israélienne contre les Palestiniens, sous-estimé l'intensité de la haine qui, des faubourgs de Djakarta à ceux de Durban, en passant par ces foules réjouies de Naplouse et du Caire, se concentre contre les Etats-Unis.

Éditorial de Jean-Marie Colombani, Le Monde, 13 septembre 2001

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Le 11 Septembre vu par Plantu

Page 44: Ppt 2014 part2

« L’axe du Mal »

Page 45: Ppt 2014 part2

L’unilatéralisme en Irak (2003)

Attentat en 2006 dans la banlieue de Bagdad

1er mai 2003 : G.W. Bush annonce la fin des combats qui avaient débuté le 20 mars en Irak

Page 46: Ppt 2014 part2

Scène de torture à la prison d'Abu Graïb en Irak

Prisonniers du Camp delta à Guantanamo, Cuba

Une image qui se dégrade

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La crise des subprimes

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Remiseen cause du modèle de croissance économiquedes années 90

Remiseen cause du modèle de sociétéaméricain

Remiseen cause du système financier

Les énormes dettes des ménages américains

Un boom artificiel de l'immobilier

Des produits financiers très complexes

Les "initiés" du système financier (banques, traders, compagnies d'assurances …) qui détiennent les informations réelles

ont créé

dans lesquels ont été intégrées

(titrisées)

Qui reposaient sur

Un krach immobilier

Qui a débouché sur

Qui a rendu insoutenable

Qui ont fait perdre confiance dans

Qui ont fini par discréditer

La combinaison de ces trois remises en cause a créé une crise systémique

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Subprimes, Krach bancaire et boursieraux Etats Unis

Paralysie du crédit

Chute de la consommation et des achats de logements

Crise industrielle

Krach immobilier

Chute des investissements

Paralysie de l'innovation

Chômage de masse

RECESSION DE L'ECONOMIE MONDIALE qui oblige les Etats à emprunter

Effondrements des bourses en cascade et pertes de confiance entre les banques

Dettes des Etats

Faillites des Etats ?

De la crise des subprimes à la crise

mondiale

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La montée en puissance de la Chine

1993 20091990 2000 2008

20

46

8

10

12

14

0

5

10

15

20

25

30

35

Part du PIB mondial en pourcentage

Part de marché des exportations mondiales en

pourcentage

USA

Chine

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A3

Carte des conflits mondiaux et des interventions américaines depuis 1991

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Discours du Caire « A new Beginning » (4 juin 2009)De même que les musulmans ne correspondent pas à un stéréotype grossier, l’Amérique n’est pas le stéréotype grossier de l’empire mû par ses seuls intérêts. Les Etats-Unis ont été l’une des plus grandes sources de progrès que le monde ait jamais connues. Nous sommes nés d’une révolution contre un empire. Nous avons été fondés sur un idéal selon lequel tous sont créés égaux, et nous avons versé du sang et lutté pendant des siècles pour donner un ses à ces mots - à l’intérieur de nos frontières et partout dans le monde. Nous sommes formés de toutes les cultures, attirés vers tous les bouts de la Terre et dévoués à une idée simple : « E pluribus unum. »

Car l’expérience récente nous a appris que lorsqu’un système financier s’affaiblit dans un pays, la prospérité est affectée partout. Quand une nouvelle grippe infecte un seul être humain, tous sont en danger. Quand une nation cherche à obtenir l’arme nucléaire, le risque d’une attaque nucléaire augmente pour toutes les nations.

Quand des extrémistes violents opèrent dans une chaîne de montagnes, des gens sont en danger de l’autre côté de l’océan. Et quand des innocents en Bosnie ou au Darfour sont massacrés, c’est une tache sur notre conscience collective. Voilà ce que signifie partager dans ce monde du XXIe siècle. Là est la responsabilité que nous avons l’un envers l’autre en tant qu’êtres humains.

C’est une responsabilité difficile à comprendre. Car l’histoire humaine a souvent été une suite de nations et de tribus s’assujettissant les unes les autres pour servir leurs intérêts propres. Or, dans cette ère nouvelle, pareilles attitudes iraient à l’encontre du but recherché. Compte tenu de notre interdépendance, tout ordre mondial qui élèverait une nation ou un groupe au-dessus des autres échouera inévitablement. Alors, quoi que nous pensions du passé, nous ne devons pas en être prisonniers. Nos problèmes doivent être résolus par le partenariat, le progrès doit être partagé.

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Le Président et moi pensons que notre politique étrangère doit-être basée sur un mariage de principes et de pragmatisme, pas sur des idéologies rigides. Nous devons utiliser ce que l’on appelle la puissance intelligente (smart power en anglais), un éventail de moyens politiques économiques, militaires, légaux et culturels, en choisissant selon les situations celui ou ceux qu’il faut utiliser. La diplomatie de la puissance intelligente sera l’avant-garde de notre politique étrangère.

Discours d’Hilary Clinton lors de son audition de confirmation comme secrétaire

d’etat devant le Sénat, 13 janvier 2009.

Le « smart power » ?

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La fin de l’hyperpuissance ?Vous avez qualifié les États-Unis des années 1990 d'"hyperpuissance". Diriez-vous qu'ils le sont toujours? Et la Chine?

J’ai défini ce concept à un moment bien particulier, à la fin des années 90, après la fin de l’URSS, estimant que les Etats-Unis détenaient alors un pouvoir financier, monétaire, culturel, militaire sans équivalent historique. Ca n’est plus le cas aujourd’hui. Si vous me demandez "Qui gouverne le monde?", je vous répondrai : "Personne." Les Etats-Unis demeurent n°1 mais il y a bien sûr la Chine, plus une cinquantaine d’autres émergents, dont de nouvelles puissances.

Pourquoi dès lors ne pas parler "d’hyperpuissance" chinoise?

Quand j’ai défini ce concept, j’ai aussi intégré l’influence extraordinaire de la langue, de la culture, des médias. Pour faire un bon mot, il faut aussi des décennies d’Hollywood et de Walt Disney derrière soi pour accéder au rang d’hyperpuissance. La rapidité de l’expansion chinoise est certes sans équivalent mais le système n’est guère séduisant et tente peu de gens dans le monde sauf quelques chefs d’Etat qui pensent que l’on peut donc jouer la carte du développement économique tout en gardant garder le contrôle politique.

Croyez-vous au déclin américain? Diriez-vous qu’il est dû à la Chine?

Obama n’a pas la puissance d’un Roosevelt, d’un Truman ou même d’un Clinton. Il existe donc au moins un déclin relatif. Les Etats-Unis ont beau donner 1,3 milliards de dollars chaque année à l’Egypte, ils n’ont aucune prise sur les événements qui s’y déroulent. Le leadership des Américains existe et la Chine, bien que de plus en plus puissante dans son environnement, ne peut être comparée aux Etats-Unis. Les dépenses militaires de ces derniers représentent à elles seules près de la moitié des dépenses mondiales. Pour autant, Washington n’est pas en mesure d’imposer ses désidératas aux Chinois, ni aux Russes ni même aux Israéliens.

Extraits de l'interview d' Hubert Védrine, paru dans le Journal du Dimanche du 3 novembre 2012

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Interventionnisme → assumer la puissance

mondiale1917-1919

1941 …

Idéalisme Ex : Wilson, Roosevelt,

Carter, Reagan, G.W.

Bush

RéalismeEx :

Eisenhower, Nixon

Unilatéralisme« gendarmes du

monde »Ex : GW Bush

MultilatéralismeSoutien de l’ONU

Ex : G. Bush senior, Bill

Clinton, Obama

IsolationnismeDoctrine Monroe

XIXème s. jusqu’en 1917

puis 1920-1941

Engagement ou non

engagement ?

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1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

Entre-deux-guerres

Secon

de

gu

err

e

mon

dia

le

Guerre froideA la recherche d’un

nouvel ordre mondial

Pre

miè

re

gu

err

e

mon

dia

le

1941Entrée en guerre des USA

1947Doctrine TrumanCréation du GATT

1945Bombe atomique

191814 points de Wilson1ère puissance industrielle

Isolationnisme

1989-1991Chute du mur et de l’URSS

Crise de 1929 Crise économique

2001Attentats terroristes

Enlisement au Moyen-Orient

1962Crise de Cuba

Une superpuissance mondiale assumée

Une puissance qui refuse

de s’engager

L’apogée de

l’hyper-

puissance

Un leadershi

p contesté

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H. Truman (1945-1952)

F.D. Roosevelt(1933-1945)

W. Wilson(1913-1921)

R. Reagan (1981-1989)

G.W.Bush(2001-2008)

B. Obama(2008-…)