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Réseaux

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  • RSEAUX

    & TLCOMS

  • RSEAUX

    & TLCOMS

    Cours avec 129 exercices corrigs

    Claude Servin

    Charg de cours au CNAM de Paris

    Ancien responsable rseaux et tlcoms

    au sein du ministre de la Dfense

    Prface de

    Jean-Pierre Arnaud

    Professeur au CNAM

    2

    e

    dition

  • Illustration de couverture :

    Contexture, PhotoDisc by Getty Images

    Dunod, Paris, 2003, 2006

    ISBN 2 10 049148 2

    Ce pictogramme mrite une explication.

    Son objet est dalerter le lecteur sur

    la menace que reprsente pour lavenir

    de lcrit, particulirement dans

    le domaine de ldition tech-

    nique et universitaire, le dvelop-

    pement massif du photo-

    copillage.

    Le Code de la proprit

    intellectuelle du 1

    er

    juillet 1992

    interdit en effet expressment la

    photocopie usage collectif

    sans autorisation des ayants droit. Or,

    cette pratique sest gnralise dans les

    tablissements denseignement suprieur,

    provoquant une baisse brutale des achats

    de livres et de revues, au point que la

    possibilit mme pour les auteurs

    de crer des uvres nouvelles et

    de les faire diter correctement

    est aujourdhui menace.

    Nous rappelons donc que

    toute reproduction, partielle ou

    totale, de la prsente publication

    est interdite sans autorisation du

    Centre franais dexploitation du

    droit de copie (CFC, 20 rue des Grands-

    Augustins, 75006 Paris).

    /

  • Prface

    Le domaine des Tlcommunications et des Rseaux est en pleine effervescence, chaque semaine

    qui scoule apporte sa moisson de nouvelles offres, dannonces et de propositions de norme.

    Confront ce ux incessant de nouveauts, le praticien doit faire des choix qui savreront strat-

    giques pour lentreprise et structurants pour lavenir de son systme dinformation. Cest dire lim-

    portance de disposer de bases solides, seules aptes valuer sainement la pertinence des solutions

    proposes par les constructeurs de matriels et les diteurs de logiciels. Encore faut-il sentendre

    sur la constitution de cette base : il ne sagit pas damasser des connaissances plus ou moins vagues

    ou plus ou moins utiles, mais de construire un socle sur lequel pourra sappuyer une rexion

    personnelle.

    Dans la conjoncture actuelle, il nest gure de tche plus utile que de transmettre ces connais-

    sances et denseigner les mthodes qui permettent den tirer prot. Lvolution technologique impo-

    sait une nouvelle dition des ouvrages de Claude Servin. Pour distinguer ce qui, dans cette mul-

    titude dvolutions, est sufsamment assur pour mriter dtre enseign, il fallait la pratique du

    terrain dun homme de rseaux. Il fallait aussi allier cette exprience de lingnieur qui cre des

    projets celle de lenseignant qui transmet les savoirs ncessaires cette cration.

    Claude Servin possde assurment lune et lautre et cest ce qui donne son ouvrage un intrt

    tout particulier. Ses lecteurs apprcieront une prsentation simple des concepts les plus fondamen-

    taux, dbarrasss de tout hermtisme et orients vers laction et lingnierie, sans cder aux modes

    passagres ou aux complexits inutiles qui encombrent bien des manuels.

    Ce sont ces qualits qui lui ont permis de sinscrire avec russite dans les enseignements dis-

    penss au Conservatoire national des Arts et Mtiers (CNAM) et de jouer le rle de pivot vers des

    enseignements plus spcialiss.

    Dj insr dans le monde du travail, le public du CNAM est exigeant, il vient y chercher une

    mise en perspective et une rigueur sans faille. Il ne saurait se satisfaire de lautorit dun ensei-

    gnant qui ne pourrait faire preuve de sa capacit matriser les enjeux technologiques actuels.

    Claude Servin a su les convaincre et, comme les auditeurs qui se pressent nombreux ses cours et

  • VI Rseaux et tlcoms

    y trouvent limpulsion pour un approfondissement ultrieur, je suis certain que le lecteur trouvera

    la lecture de cet ouvrage un intrt soutenu et quil sera son compagnon pendant encore de longues

    annes. Les manuels denseignement auxquels on continue de se rfrer une fois entr dans la vie

    active ne sont pas si nombreux : ayant personnellement lexprience de la direction de socits dans

    le domaine des rseaux, je ne saurais faire cet ouvrage un meilleur compliment que de dire quil

    fait partie de ceux-l.

    Jean-Pierre ARNAUD

    Professeur au Conservatoire national des Arts et Mtiers

    Titulaire de la chaire de Rseaux

  • Table des matires

    PRFACE V

    AVANT-PROPOS XXI

    PARTIE I

    CONCEPTS FONDAMENTAUX 1

    CHAPITRE 1

    LINFORMATION ET SA REPRSENTATION DANS LES SYSTMES DE TRANSMISSION 3

    1.1 Gnralits 3

    1.1.1 Les ux dinformation 3

    1.1.2 Les caractristiques des rseaux de transmission 4

    1.2 La reprsentation de linformation 6

    1.2.1 Les diffrents types dinformation 6

    1.2.2 Le codage des informations 6

    1.2.3 La numrisation des informations 12

    1.3 La compression de donnes 21

    1.3.1 Gnralits 21

    1.3.2 La quantication de la compression 21

    1.3.3 La compression sans perte 22

    1.3.4 Les codages rduction de bande 22

    1.4 La notion de qualit de service 33

    1.4.1 Les donnes et les contraintes de transmission 33

    1.4.2 Les classes de service 34

    1.4.3 Conclusion 36

    EXERCICES 37

    CHAPITRE 2

    LES SUPPORTS DE TRANSMISSION 39

    2.1 Gnralits 39

  • VIII Rseaux et tlcoms

    2.2 Les caractristiques des supports de transmission 40

    2.2.1 La bande passante et le systme de transmission 40

    2.2.2 Limpdance caractristique 43

    2.2.3 Le coefcient de vlocit 45

    2.3 Les supports guids 46

    2.3.1 La paire torsade 46

    2.3.2 Le cble coaxial 48

    2.3.3 La bre optique 49

    2.3.4 Les liaisons hertziennes 53

    2.4 Conclusion 60

    EXERCICES 61

    CHAPITRE 3

    LMENTS DE BASE DE LA TRANSMISSION DE DONNES 63

    3.1 Introduction 63

    3.2 Lorganisation fonctionnelle et physique des changes 64

    3.2.1 Lorganisation des changes 64

    3.2.2 Lorganisation physique 65

    3.3 Le mode dadaptation au support 73

    3.3.1 Gnralits 73

    3.3.2 La transmission en bande de base 74

    3.3.3 La transmission en large bande 84

    3.3.4 Les liaisons full duplex 88

    3.3.5 Les dispositifs complmentaires 89

    3.3.6 Exemples de modem 92

    3.3.7 Principaux avis du CCITT 94

    3.3.8 Comparaison transmission bande de base et large bande 94

    3.4 La jonction DTE/DCE ou interface 96

    3.4.1 Ncessit de dnir une interface standard 96

    3.4.2 Les principales interfaces 97

    3.5 Conclusion 105

    EXERCICES 105

    CHAPITRE 4

    NOTIONS DE PROTOCOLES 109

    4.1 Gnralits 109

    4.2 Les type de liaisons et leur contrle 110

    4.2.1 La liaison point point 110

    4.2.2 Les liaisons multipoints 110

    4.3 Les fonctions lmentaires 111

    4.3.1 La dlimitation des donnes 111

    4.3.2 Le contrle dintgrit 113

    4.3.3 Le contrle de lchange 121

    4.3.4 Le contrle de ux 131

  • Table des matires IX

    4.4 La signalisation 134

    4.4.1 Dnition 134

    4.4.2 La signalisation dans la bande 134

    4.4.3 La signalisation hors bande 135

    4.5 Ltude succincte dun protocole de transmission (HDLC) 136

    4.5.1 Gnralits 136

    4.5.2 La structure de la trame HDLC 137

    4.5.3 Les diffrentes fonctions de la trame HDLC 137

    4.5.4 Le fonctionnement dHDLC 139

    4.5.5 Les diffrentes versions du protocole HDLC 143

    4.5.6 HDLC et les environnements multiprotocoles 144

    4.6 Conclusion 144

    EXERCICES 145

    CHAPITRE 5

    MUTUALISATION DES RESSOURCES 147

    5.1 Introduction 147

    5.2 La quantication de trac 147

    5.2.1 Gnralits 147

    5.2.2 Lintensit de trac et le taux dactivit 148

    5.3 Les concentrateurs 151

    5.3.1 Principe 151

    5.3.2 Les fonctionnalits complmentaires, exemple dapplication 152

    5.4 Les multiplexeurs 153

    5.4.1 Principe 153

    5.4.2 Le multiplexage spatial 154

    5.4.3 Le multiplexage temporel 156

    5.4.4 Comparaison multiplexeur/concentrateur 160

    5.5 Le multiplexage et laccs linterface radio 161

    5.5.1 Principe 161

    5.5.2 Les techniques daccs multiple 161

    5.6 Le concept de rseau commutation 165

    5.6.1 Dnitions 165

    5.6.2 La classication des rseaux 166

    5.6.3 La topologie physique des rseaux 168

    5.6.4 Les rseaux commutation 170

    5.7 Conclusion 174

    EXERCICES 175

    CHAPITRE 6

    LES RSEAUX COMMUTATION DE PAQUETS 177

    6.1 Gnralits 177

    6.2 Les performances de la commutation de paquets 178DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • X Rseaux et tlcoms

    6.3 Du mode datagramme au mode connect 179

    6.3.1 Principe 179

    6.3.2 Les modes de mise en relation 181

    6.4 La notion dadressage 183

    6.4.1 Dnition 183

    6.4.2 Ladressage physique 184

    6.5 La notion de nommage 188

    6.5.1 Le nommage 188

    6.5.2 La notion dannuaire 188

    6.6 Lacheminement dans le rseau 189

    6.6.1 Dnitions 189

    6.6.2 Les protocoles de routage 190

    6.7 Ladaptation de la taille des units de donnes 201

    6.7.1 La notion de MTU 201

    6.7.2 La segmentation et le rassemblage 202

    6.8 La congestion dans les rseaux 203

    6.8.1 Dnition 203

    6.8.2 Les mcanismes de prvention de la congestion 204

    6.8.3 La rsolution ou la gurison de la congestion 206

    6.9 La voix dans les rseaux en mode paquet 207

    6.9.1 Intrt et contraintes 207

    6.9.2 Le principe de la paqutisation de la voix 207

    6.10 Conclusion 208

    EXERCICES 209

    PARTIE II

    LARCHITECTURE PROTOCOLAIRE 211

    CHAPITRE 7

    LES ARCHITECTURES PROTOCOLAIRES 213

    7.1 Introduction 213

    7.2 Les concepts de base 214

    7.2.1 Principe de fonctionnement dune architecture en couches 214

    7.2.2 La terminologie 215

    7.3 Lorganisation du modle de rfrence 219

    7.3.1 Les concepts ayant conduit la modlisation 219

    7.3.2 La description du modle de rfrence 220

    7.4 Ltude succincte des couches 225

    7.4.1 La couche physique 225

    7.4.2 La couche liaison de donnes 226

    7.4.3 La couche rseau 227

    7.4.4 La couche transport 231

    7.4.5 La couche session 235

    7.4.6 La couche prsentation 236

  • Table des matires XI

    7.4.7 La couche application 238

    7.4.8 Devenir du modle OSI 241

    7.5 Les architectures constructeurs 243

    7.5.1 Larchitecture physique dun systme de tlinformatique 243

    7.5.2 Lorigine des architectures constructeurs 243

    7.6 Conclusion 244

    EXERCICES 245

    CHAPITRE 8

    INTRODUCTION TCP/IP 247

    8.1 Gnralits 247

    8.1.1 Origine 247

    8.1.2 Principe architectural 247

    8.1.3 La description gnrale de la pile et les applications TCP/IP 249

    8.1.4 Les mcanismes de base de TCP/IP 250

    8.1.5 Les instances de normalisation 253

    8.2 Ladressage dans le rseau logique 253

    8.2.1 Principe de ladressage IP 253

    8.2.2 Les techniques dadressage dans un rseau IP 255

    8.3 Le routage dans le rseau IP 264

    8.3.1 Ladressage dinterface 264

    8.3.2 Le concept dinterface non numrote 265

    8.4 Ladressage dans IPv6 266

    8.4.1 Gnralits 266

    8.4.2 La notation et le type dadresse 267

    8.4.3 Le plan dadressage 268

    8.4.4 Ladressage de transition dIPv4 vers IPv6 270

    8.5 Conclusion 270

    EXERCICES 271

    CHAPITRE 9

    LARCHITECTURE TCP/IP ET LE NIVEAU LIAISON 273

    9.1 Gnralits 273

    9.2 Les protocoles de liaison (point point) 274

    9.2.1 Gnralits 274

    9.2.2 SLIP, Serial Line Internet Protocol (RFC 1055) 274

    9.2.3 PPP, Point to Point Protocol (RFC 1548 et 1661, 1662) 275

    EXERCICE 286

    CHAPITRE 10

    LE PROTOCOLE IP ET LES UTILITAIRES RSEAUX 289

    10.1 Gnralits 289

    10.2 La structure du datagramme IP 289

    10.3 Le contrle de la fragmentation sous IP 294DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • XII Rseaux et tlcoms

    10.4 Les utilitaires de la couche rseau 295

    10.4.1 Le protocole ICMP 295

    10.4.2 La rsolution dadresses 298

    10.4.3 Les utilitaires de conguration 301

    10.4.4 Conclusion 304

    10.5 DIPv4 IPv6 305

    10.5.1 Les lacunes dIPv4 305

    10.5.2 Le datagramme IPv6 305

    10.6 IP et la mobilit 309

    10.6.1 Gnralits 309

    10.6.2 Le principe de la mobilit sous IPv4 309

    10.6.3 La mobilit dans IPv6 314

    10.6.4 Conclusion 315

    10.7 Lencapsulation GRE 315

    10.8 Conclusion 316

    EXERCICE 317

    CHAPITRE 11

    LES PROTOCOLES DE TRANSPORT : TCP ET UDP 319

    11.1 Gnralits 319

    11.2 Les mcanismes de base de TCP 320

    11.2.1 La notion de connexion de transport 320

    11.2.2 Notion de multiplexage de connexion de transport 320

    11.2.3 Ltablissement de la connexion de transport 322

    11.2.4 Le mcanisme contrle de lchange 323

    11.2.5 Le contrle de ux et de congestion 326

    11.3 Le message TCP et les mcanismes associs 330

    11.3.1 La structure du segment TCP 330

    11.3.2 Le contrle derreur 331

    11.3.3 La bufferisation des donnes 332

    11.4 Les options de TCP 332

    11.4.1 La taille des segments 333

    11.4.2 Loption destampille horaire 333

    11.4.3 Le TCP et les rseaux haut dbit 334

    11.5 Le mode datagramme (UDP) 335

    11.6 Conclusion 335

    EXERCICES 337

    CHAPITRE 12

    TCP/IP ET LES APPLICATIONS 339

    12.1 Introduction 339

    12.2 Les notions dannuaire 339

    12.2.1 Gnralits 339

  • Table des matires XIII

    12.2.2 Le service de noms (DNS) 340

    12.2.3 La gnralisation de la notion dannuaire 346

    12.3 Le transfert de chiers 348

    12.3.1 TFTP (Trivial File Transfert Protocol) 348

    12.3.2 FTP (File Transfert Protocol) 350

    12.4 Lmulation de terminal (Telnet) 351

    12.4.1 Principe de Telnet 351

    12.4.2 Les commandes et les modes de fonctionnement 352

    12.5 Les notions de Middleware 353

    12.5.1 Dnitions 353

    12.5.2 Les exemples doutils milddleware dans TCP/IP 354

    12.5.3 Internet et le middleware 357

    12.6 Conclusion 358

    EXERCICES 360

    PARTIE III

    MISE EN UVRE 361

    CHAPITRE 13

    INTRODUCTION AUX RSEAUX DE TRANSPORT 363

    13.1 Gnralits 363

    13.2 Le plan de transmission 364

    13.2.1 Gnralits 364

    13.2.2 La synchronisation des rseaux 364

    13.2.3 La hirarchie plsiochrone (PDH) 368

    13.2.4 La hirarchie synchrone (SDH) 370

    13.2.5 La transmission optique 373

    13.3 Le plan de service 374

    13.3.1 Gnralits 374

    13.3.2 Introduction aux protocoles rseaux 375

    13.3.3 Les rseaux doprateurs 381

    13.4 Laccs aux rseaux, la boucle locale 383

    13.4.1 Dnition 383

    13.4.2 Organisation de la distribution des accs 383

    13.4.3 Laccs aux rseaux par liaison ddie (ligne spcialise) 384

    13.4.4 La Boucle locale radio (BLR) 387

    13.4.5 Les accs hauts dbits 388

    13.4.6 Les courants porteurs 393

    13.5 Conclusion 394

    EXERCICES 395

    CHAPITRE 14

    LES PROTOCOLES DE CUR DE RSEAU 397

    14.1 Le protocole X.25 397

    14.1.1 Gnralits 397DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • XIV Rseaux et tlcoms

    14.1.2 Le niveau X.25-1 397

    14.1.3 Le niveau X.25-2 398

    14.2 Le relais de trame ou Frame relay 411

    14.2.1 Gnralits 411

    14.2.2 Le format de lunit de donnes 412

    14.2.3 Les mcanismes lmentaires 412

    14.3 LATM (Asynchronous Transfer Mode) 421

    14.3.1 Gnralits 421

    14.3.2 La taille des units de donnes ou cellules 422

    14.3.3 Les mcanismes de base et le format de la cellule ATM 424

    14.3.4 Les diffrentes couches du modle 427

    14.3.5 La qualit de service dans lATM 431

    14.3.6 Le contrle de ux et de congestion 433

    14.3.7 La signalisation et le routage 434

    14.3.8 Ladministration des rseaux ATM 437

    14.4 Conclusion 438

    EXERCICES 439

    CHAPITRE 15

    MPLS, MULTIPROTOCOL LABEL SWITCHING 443

    15.1 Gnralits 443

    15.2 Principe 443

    15.3 Le rseau MPLS 444

    15.3.1 Le commutateur MPLS 444

    15.3.2 Le principe de base dun rseau MPLS 445

    15.3.3 Les mcanismes particuliers 446

    15.4 MPLS et les infrastructures existantes 448

    15.4.1 Gnralits 448

    15.4.2 La gestion du TTL 449

    15.4.3 MPLS et ATM 449

    15.5 La construction des routes dans un rseau MPLS 451

    15.5.1 Gnralits 451

    15.5.2 Le protocole LDP (RFC 3036) 452

    15.6 MPLS et lingnierie de trac 454

    15.7 Les VPN MPLS 454

    15.7.1 Notions de base sur les VPN 454

    15.7.2 Principe gnral des VPN MPLS 457

    15.8 Conclusion 459

    EXERCICE 460

  • Table des matires XV

    CHAPITRE 16

    LES RSEAUX LOCAUX ET MTROPOLITAINS 461

    16.1 Introduction 461

    16.1.1 Dnition 461

    16.1.2 Distinction entre rseau local et informatique traditionnelle 462

    16.1.3 Les rseaux locaux et laccs aux systmes traditionnels 462

    16.1.4 Les constituants dun rseau local 463

    16.1.5 Les rseaux locaux et la normalisation 465

    16.2 tude succincte des diffrentes couches 466

    16.2.1 La couche physique 466

    16.2.2 La sous-couche MAC 469

    16.2.3 La couche liaison (LLC) 473

    16.3 tude succincte des principales implmentations 477

    16.3.1 Lanneau jeton, IEEE 802.5 477

    16.3.2 Le jeton adress ou Token Bus, IEEE 802.4 480

    16.3.3 Le rseau 100 VG AnyLAN, 802.12 482

    16.4 Les rseaux locaux ATM 484

    16.4.1 Gnralits 484

    16.4.2 Classical IP ou IP over ATM 485

    16.4.3 LAN Emulation 487

    16.5 Les rseaux mtropolitains 492

    16.5.1 Gnralits 492

    16.5.2 FDDI (Fiber Distributed Data Interface) 492

    16.5.3 DQDB (Distributed Queue Dual Bus) 494

    16.6 Les canaux hauts dbits 496

    16.6.1 HiPPI 497

    16.6.2 Fibre Channel Standard 497

    16.7 Conclusion 498

    EXERCICES 499

    CHAPITRE 17

    ETHERNET ET SES VOLUTIONS SANS FIL 501

    17.1 Introduction 501

    17.2 Les caractristiques gnrales des rseaux Ethernet/802.3 501

    17.2.1 Le principe du CSMA/CD 501

    17.2.2 La fentre de collision 503

    17.2.3 Lalgorithme du BEB 504

    17.2.4 Le silence inter-message (IFG, InterFrame Gap) 505

    17.2.5 Le format des trames Ethernet/IEEE 802.3 505

    17.2.6 Les erreurs 506

    17.3 Les diffrentes versions dEthernet 506

    17.3.1 Prsentation 506

    17.3.2 LEthernet pais, IEEE 802.3 10Base5 507

    17.3.3 LEthernet n, IEEE 802.3 10Base2 508DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • XVI Rseaux et tlcoms

    17.3.4 LEthernet sur paires torsades, IEEE 802.3 10BaseT 509

    17.3.5 LEthernet 100 Mbit/s 511

    17.3.6 Le Gigabit Ethernet 513

    17.3.7 Le 10 Gigabit Ethernet 517

    17.3.8 Le devenir dEthernet 518

    17.4 LEthernet sans l 518

    17.4.1 Gnralits 518

    17.4.2 La problmatique de laccs aux rseaux sans l 519

    17.4.3 Larchitecture gnrale des rseaux sans l 520

    17.4.4 Les rseaux 802.11 522

    17.4.5 Les rseaux IEEE 802.15-1 (Bluetooth) 536

    17.5 Conclusion 541

    EXERCICES 542

    CHAPITRE 18

    PONTAGE, COMMUTATION ET VLAN 545

    18.1 Pont ou commutateur ? 545

    18.2 Les ponts 546

    18.2.1 Gnralits 546

    18.2.2 Les diffrents types de ponts 547

    18.2.3 Les ponts transparents 547

    18.2.4 Le Spanning Tree Protocol (STP) ou arbre recouvrant 549

    18.2.5 Les ponts routage par la source 553

    18.2.6 Le pontage par translation 555

    18.3 La commutation dans les LAN 556

    18.3.1 Principe de base 556

    18.3.2 Notion darchitecture des commutateurs 557

    18.3.3 Les diffrentes techniques de commutation 559

    18.3.4 Les diffrents modes de commutation 559

    18.3.5 Ethernet full duplex 560

    18.3.6 Pontage, commutation et trac multicast 560

    18.4 Les rseaux virtuels ou VLAN (Virtual Local Area Network) 562

    18.4.1 Principes gnraux des VLAN 562

    18.4.2 Les diffrents niveaux de VLAN 563

    18.4.3 Lidentication des VLAN (802.1Q) 564

    18.5 Conclusion 567

    EXERCICES 568

    CHAPITRE 19

    INTERCONNEXION DES RSEAUX ET QUALIT DE SERVICE 571

    19.1 Linterconnexion des rseaux, gnralits 571

    19.1.1 Dnition 571

    19.1.2 Les problmes lis linterconnexion 571

    19.1.3 Les notions de conversion de service et de protocole 572

    19.1.4 Lencapsulation ou tunneling 572

  • Table des matires XVII

    19.2 Les lments dinterconnexion (relais) 576

    19.2.1 Dnitions 576

    19.2.2 Les rpteurs 577

    19.2.3 Les ponts 578

    19.2.4 Les routeurs 579

    19.3 Les techniques de routage 582

    19.3.1 Gnralits 582

    19.3.2 Le routage vecteur-distance, RIP 583

    19.3.3 Le routage tat des liens (OSPF) 586

    19.3.4 Le routage inter-domaine 595

    19.4 Notions de qualit de service 597

    19.4.1 Gnralits 597

    19.4.2 Integrated Services 597

    19.4.3 Differentiated Services 598

    19.4.4 Mise en uvre dans les rseaux doprateur 602

    19.5 Le multicast et le routage multicast 603

    19.5.1 Introduction au multicast 603

    19.5.2 Rappel sur ladressage multicast 604

    19.5.3 Le protocole local IGMP (RFC 2236) 605

    19.5.4 Les protocoles de routage multicast 605

    19.6 Les fonctions annexes des routeurs 607

    19.6.1 Les routeurs multiprotocoles 607

    19.6.2 La compression de donnes 608

    19.6.3 Le routage la demande (Dial on Demand) 609

    19.6.4 La bande passante la demande (Bandwith on Demand) 609

    19.7 Les passerelles applicatives 610

    EXERCICES 611

    PARTIE IV

    LA VOIX DANS LES RSEAUX 615

    CHAPITRE 20

    INTRODUCTION LA TLPHONIE 617

    20.1 Principes gnraux de la tlphonie 617

    20.2 Lorganisation du rseau tlphonique 618

    20.2.1 Larchitecture traditionnelle 618

    20.2.2 La gestion du rseau 619

    20.3 Ltablissement dune communication tlphonique 620

    20.3.1 Principe dun poste tlphonique 620

    20.3.2 Principe du raccordement dusager 620

    20.3.3 La mise en relation Usager/Usager 621

    20.3.4 La numrotation 623

    20.3.5 Les modes de signalisation 624DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • XVIII Rseaux et tlcoms

    20.4 Lvolution de la tlphonie, le RNIS 625

    20.4.1 De laccs analogique laccs numrique 625

    20.4.2 Le concept dintgration de services 626

    20.4.3 La structure du rseau 627

    20.4.4 Le raccordement dusager 628

    20.4.5 Les services du RNIS 630

    20.4.6 La signalisation et le rseau RNIS 632

    20.5 La tlphonie et la mobilit 643

    20.5.1 Principes gnraux 643

    20.5.2 La gestion de labonn et du terminal 645

    20.5.3 Linterface radio 646

    20.5.4 Description succincte des diffrents systmes en service 649

    20.5.5 Le service transport de donnes sur la tlphonie mobile 649

    20.5.6 La mobilit et laccs Internet 650

    20.5.7 Lvolution des systmes de tlphonie mobile, lUMTS 651

    20.5.8 La tlphonie satellitaire 652

    20.6 Conclusion 653

    EXERCICES 654

    CHAPITRE 21

    INSTALLATION DABONN ET RSEAU PRIV DE TLPHONIE 655

    21.1 Les autocommutateurs privs 655

    21.1.1 Gnralits 655

    21.1.2 Architecture dun PABX 656

    21.1.3 Les tlservices et applications vocales offerts par les PABX 656

    21.1.4 PABX et transmission de donnes 661

    21.2 Linstallation dabonn 662

    21.2.1 Gnralits 662

    21.2.2 Le dimensionnement du raccordement au rseau de loprateur 663

    21.3 Les rseaux privs de PABX 665

    21.3.1 Principes gnraux 665

    21.3.2 La signalisation et type de liens 667

    21.4 Principes des rseaux voix/donnes 675

    21.4.1 Gnralits 675

    21.4.2 Les rseaux de multiplexeurs 675

    21.4.3 La voix paqutise 676

    21.5 La voix sur ATM 683

    21.6 La voix sur le Frame Relay 685

    21.7 La voix et tlphonie sur IP 687

    21.7.1 Gnralits 687

    21.7.2 TCP/IP et le transport de la voix 688

    21.7.3 Les terminaux 691

    21.7.4 Les architectures et protocoles de signalisation 693

  • Table des matires XIX

    21.8 Conclusion 703

    EXERCICES 704

    PARTIE V

    ADMINISTRATION ET INGNIERIE 707

    CHAPITRE 22

    ADMINISTRATION DES RSEAUX PRINCIPES GNRAUX 709

    22.1 Gnralits 709

    22.1.1 Dnition 709

    22.1.2 Principe gnral 709

    22.1.3 Structure dun systme dadministration 710

    22.2 Ladministration vue par lISO 710

    22.2.1 Gnralits 710

    22.2.2 Les diffrents modles 711

    22.3 Ladministration dans lenvironnement TCP/IP 714

    22.3.1 Principes gnraux 714

    22.3.2 Les MIB 715

    22.3.3 Le protocole SNMP 717

    22.4 SNMP et ISO 719

    22.5 Les plates-formes dadministration 719

    22.5.1 Les outils dadministration des couches basses 719

    22.5.2 Les hyperviseurs 719

    22.5.3 Les systmes intgrs au systme dexploitation 720

    22.6 Conclusion 720

    EXERCICES 721

    CHAPITRE 23

    LA SCURIT DES SYSTMES DINFORMATION 723

    23.1 Gnralits 723

    23.2 La sret de fonctionnement 723

    23.2.1 Principes gnraux de la sret 723

    23.2.2 Les systmes tolrance de panne 723

    23.2.3 La sret environnementale 726

    23.2.4 Quantication 728

    23.3 La scurit 730

    23.3.1 Gnralits 730

    23.3.2 La protection des donnes 730

    23.3.3 La protection du rseau 741

    23.4 Le commerce lectronique 749

    23.4.1 Le paiement off-line (e-cash) 749

    23.4.2 Le paiement on-line 749

    23.5 Conclusion 750

    EXERCICES 751DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • XX Rseaux et tlcoms

    CHAPITRE 24

    NOTIONS DINGNIERIE DES RSEAUX 755

    24.1 Gnralits 755

    24.2 Les services et la tarication 756

    24.3 Les lments darchitecture rseaux 756

    24.3.1 La structure de base des rseaux 756

    24.3.2 La conception du rseau de desserte 757

    24.3.3 La conception du rseau dorsal 759

    24.4 Le dimensionnement et lvaluation des performances 760

    24.4.1 Gnralits 760

    24.4.2 Les rseaux en mode circuit 760

    24.4.3 Les rseaux en mode paquet 763

    24.5 Conclusion 768

    EXERCICES 769

    SOLUTIONS DES EXERCICES 773

    SYNTHSE DES FONDAMENTAUX 879

    GLOSSAIRE 885

    ANNEXES 919

    A. Normalisation 919

    B. Quelques dnitions 921

    C. Abaques dErlang 922

    D. Liste des abrviations et sigles utiliss 924

    BIBLIOGRAPHIE 931

    INDEX 933

  • Avant-propos

    Les tlcommunications recouvrent toutes les techniques (laires, radio, optiques...) de transfert

    dinformation quelle quen soit la nature (symboles, crits, images xes ou animes, son, ou autres).

    Ce mot, introduit en 1904 par douard Estauni (polytechnicien, ingnieur gnral des tlgraphes,

    1862-1942), fut consacr en 1932 la confrence de Madrid qui dcida de rebaptiser lUnion

    tlgraphique internationale en Union internationale des tlcommunications (UIT).

    Aujourdhui, avec la dferlante Internet, les tlcommunications ont dbord les domaines de la

    tlgraphie et de la tlphonie. Une re nouvelle est ne, celle de la communication. Cette rvolu-

    tion na t rendue possible que par une formidable volution des technologies. Les progrs raliss

    dans le traitement du signal ont permis la banalisation des ux de donnes et la convergence des

    techniques. Cette convergence implique de la part des professionnels une adaptation permanente.

    Cette dernire ne sera possible que si lingnieur ou le technicien possde une base de connais-

    sances sufsamment vaste ; cest lobjectif de cet ouvrage. partir de linformation et de sa repr-

    sentation en machine, Rseaux et Tlcoms conduit le lecteur des techniques de base des tlcom-

    munications lingnierie des rseaux.

    Cette nouvelle dition a intgr les nouvelles technologies qui mergentes hier sont une ralit

    aujourdhui. Abondamment illustr et avec plus de 130 exercices ou problmes rseau, cet ouvrage

    constitue une base de savoir indispensable aux techniciens rseau et aux tudiants.

    La premire partie est consacre ltude des concepts fondamentaux : la reprsentation des

    donnes, les techniques de base de la transmission de donnes et la mutualisation des ressources

    qui trouve sa concrtisation dans le concept de rseau, sont tudies en dtail.

    La seconde partie formalise ces concepts en dcrivant le principe des architectures protocolaires

    de rseaux. Ltude de TCP/IP, de son volution et dIPv6 y tiennent une place importante.

    La troisime partie est consacre la mise en uvre des techniques tudies prcdemment dans

    la ralisation de rseaux de transport dinformation (rseaux longue distance) et de la diffusion de

    celle-ci (rseaux locaux). Ltude du protocole X.25 a t maintenue, mais une large place a t

    octroye MPLS et au concept de VPN. Les rseaux locaux, notamment dans la version Ethernet,

    y sont largement dtaills ainsi que la mise en uvre des rseaux virtuels (VLAN). Enn, les

    notions dinterconnexion et de qualit de service concluent cette partie.

  • XXII Rseaux et tlcoms

    La quatrime partie est ddie ltude des rseaux voix et celle de la convergence de la voix,

    de la donne et des images. Aprs ltude des solutions de tlphonie traditionnelle, les rseaux

    voix/donnes et en particulier ltude de la voix sur IP font lobjet dun long dveloppement.

    Enn, la cinquime partie conclut cet ouvrage par ltude de ladministration des rseaux, de la

    scurit et de lingnierie des rseaux.

    Ltude thorique de chaque chapitre est illustre ou complte par de nombreux exercices, pro-

    blmes ou tudes de cas qui pour lessentiel sont extraits des sujets dexamen de mes enseignements

    au Conservatoire national des Arts et Mtiers de Paris.

  • Partie I

    Concepts fondamentaux

    1 Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission . . . . . . . . . . . . . 3

    1.1 Gnralits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

    1.2 La reprsentation de linformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

    1.3 La compression de donnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

    1.4 La notion de qualit de service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

    EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

    2 Les supports de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

    2.1 Gnralits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

    2.2 Les caractristiques des supports de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

    2.3 Les supports guids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

    2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

    EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

    3 lments de base de la transmission de donnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

    3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

    3.2 Lorganisation fonctionnelle et physique des changes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

    3.3 Le mode dadaptation au support . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

    3.4 La jonction DTE/DCE ou interface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

    3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105

    EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105

  • 2 Rseaux et tlcoms

    4 Notions de protocoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

    4.1 Gnralits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

    4.2 Les type de liaisons et leur contrle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110

    4.3 Les fonctions lmentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

    4.4 La signalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

    4.5 Ltude succincte dun protocole de transmission (HDLC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

    4.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

    EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .145

    5 Mutualisation des ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

    5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

    5.2 La quantication de trac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

    5.3 Les concentrateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

    5.4 Les multiplexeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153

    5.5 Le multiplexage et laccs linterface radio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .161

    5.6 Le concept de rseau commutation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .165

    5.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

    EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .175

    6 Les rseaux commutation de paquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

    6.1 Gnralits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177

    6.2 Les performances de la commutation de paquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

    6.3 Du mode datagramme au mode connect . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

    6.4 La notion dadressage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

    6.5 La notion de nommage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188

    6.6 Lacheminement dans le rseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189

    6.7 Ladaptation de la taille des units de donnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

    6.8 La congestion dans les rseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203

    6.9 La voix dans les rseaux en mode paquet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207

    6.10 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208

    EXERCICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209

  • Chapitre 1

    Linformation et sa reprsentation

    dans les systmes de transmission

    1.1 GNRALITS

    1.1.1 Les ux dinformation

    Lvolution des besoins et des applications informatiques conduit lacheminement, dans un mme

    rseau de donnes informatiques traditionnelles (texte), de la voix et de la vido. Transporter sur

    un mme systme physique des ux dinformation de natures diffrentes ncessite que chacun

    deux ait une reprsentation physique identique et que le systme de transmission ait la capacit de

    prendre en compte les contraintes spciques chaque type de ux (gure 1.1).

    Voix interactive

    Sons

    Donnes

    multimdia

    Donnes

    Vido

    Poste de travail

    multimdia

    Rseau de transport

    Figure 1.1 Le rseau et les diffrents ux dinformation.

    An de qualier ces diffrents ux vis--vis du systme de transmission, nous dnirons suc-

    cinctement les caractristiques essentielles dun rseau de transmission

    1

    . Ensuite, nous examine-

    rons le mode de reprsentation de ces informations. Enn, nous appliquerons les rsultats aux

    donnes, la voix et limage pour en dduire les contraintes de transfert spciques chaque

    type de ux.

    1. Ces diffrentes notions seront revues et approfondies dans la suite de cet ouvrage.

  • 4 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    1.1.2 Les caractristiques des rseaux de transmission

    Notion de dbit binaire

    Les systmes de traitement de linformation emploient une logique deux tats dite binaire .

    Pour y tre traite, linformation doit tre traduite en symboles comprhensibles et manipulables

    par ces systmes. Selon le type dinformation transformer, lopration qui consiste transformer

    les donnes en lments binaires sappelle le codage ou numrisation.

    On appelle dbit binaire (D) le nombre dlments binaires, ou nombre de bits, mis sur le

    support de transmission pendant une unit de temps. Le dbit binaire est gnralement la grandeur

    utilise en premier pour qualier un systme de transmission ; il sexprime par la relation :

    D =

    V

    t

    avec D (dbit) en bits

    2

    par seconde (bit/s),

    V volume transmettre exprim en bits,

    t dure de la transmission en seconde.

    Le dbit binaire mesure le nombre dlments binaires transitant sur le canal de transmission

    pendant lunit de temps (gure 1.2).

    Source

    Destination

    (Puits)

    Canal de transmission

    Figure 1.2 La schmatisation dun systme de transmission.

    Notion de rapport signal sur bruit

    Durant la transmission, les signaux lectriques peuvent tre perturbs par des phnomnes lec-

    triques ou lectromagntiques dorigine externe dsigns sous le terme gnrique de bruit. Le

    bruit est un phnomne qui dnature le signal et qui est susceptible dintroduire des erreurs dinter-

    prtation du signal reu (gure 1.3).

    S

    N

    +V

    Signal sans bruit Signal avec bruit

    t t

    Figure 1.3 Le signal pollu par le bruit.

    2. Lunit ofcielle de dbit est le bit/s (invariable). Labrviation bps pouvant tre confondue avec byte par seconde ne

    sera pas utilise dans cet ouvrage. Rappelons que le terme bit provient de la contraction des termes binary digit .

  • 1.1 Gnralits 5

    Les capacits de transport dinformation (dbit) sont directement lies au rapport entre la puis-

    sance du signal utile et celle du signal de bruit. Ce rapport, appel rapport signal sur bruit (SNR,

    Signal Noise Ratio que nous noterons S/N), sexprime en dB (dcibel

    3

    ), formule dans laquelle S

    reprsente la puissance lectrique du signal transmis et N la puissance du signal parasite ou bruit

    affectant le canal de transmission :

    S/N

    dB

    = 10 log

    10

    (S/N)

    (en puissance)

    Notion derreur et de taux derreur

    Les phnomnes parasites (bruit) perturbent le canal de transmission et peuvent affecter les infor-

    mations en modiant un ou plusieurs bits du message transmis, introduisant ainsi des erreurs dans

    le message (gure 1.4).

    +V

    Parasite

    "0"

    "1"

    "0"

    "1""1"

    (Bruit impulsif)

    +V

    "0"

    "1"

    "0"

    "1"

    Train de bits mis Train de bits reus

    Figure 1.4 Leffet dune erreur sur le train binaire.

    On appelle taux derreur binaire (Te ou BER, Bit Error Rate) le rapport du nombre de bits

    reus en erreur au nombre de bits total transmis.

    Te =

    Nombre de bits en erreur

    Nombre de bits transmis

    Notion de temps de transfert

    Le temps de transfert, appel aussi temps de transit ou temps de latence, mesure le temps entre

    lmission dun bit, lentre du rseau et sa rception en sortie de ce dernier. Ce temps prend en

    compte le temps de propagation sur le ou les supports et le temps de traitement par les lments

    actifs du rseau (nuds).

    Dans un rseau, le temps de transfert nest pas une constante, il varie en fonction de la charge

    du rseau. Cette variation est appele gigue ou jitter. Le temps de transfert conditionne le bon

    fonctionnement des applications interactives, sa variation le transfert correct dinformation comme

    la voix ou la vido.

    Notion de spectre du signal

    Le mathmaticien franais Joseph Fourier (1768-1830) a montr que tout signal priodique de

    forme quelconque pouvait tre dcompos en une somme de signaux lmentaires sinusodaux

    3. Le dcibel ou dB (10

    e

    du Bel) est une unit logarithmique sans dimension. Elle exprime le rapport entre deux gran-

    deurs de mme nature. Le rapport signal/bruit peut aussi sexprimer par le rapport des tensions, la valeur est alors

    S/N

    dB

    = 20 log

    10

    (S/N)

    (en tension)

    DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 6 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    (fondamental et harmoniques) superpose une valeur moyenne (composante continue) qui pou-

    vait tre nulle. Lensemble de ces composantes forme le spectre du signal ou bande de frquence

    occupe par le signal (largeur de bande).

    1.2 LA REPRSENTATION DE LINFORMATION

    1.2.1 Les diffrents types dinformation

    Les informations peuvent tre rparties en deux grandes catgories selon ce quelles reprsentent

    et les transformations quelles subissent pour tre traites dans les systmes informatiques. On

    distingue :

    Les donnes discrtes, linformation correspond lassemblage dune suite dlments ind-

    pendants les uns des autres (suite discontinue de valeurs) et dnombrables (ensemble ni).

    Par exemple, un texte est une association de mots eux-mmes composs de lettres (symboles

    lmentaires).

    Les donnes continues ou analogiques (gure 1.5) rsultent de la variation continue dun

    phnomne physique : temprature, voix, image... Un capteur fournit une tension lectrique

    qui varie de manire analogue lamplitude du phnomne physique analyser : signal ana-

    logique. Dans un intervalle dtermin (bornes) aussi petit que possible, un signal analogique

    peut toujours prendre une innit de valeurs. Par exemple pour passer 10

    C 11

    C, la tem-

    prature prend, entre ces deux valeurs, une innit de valeurs sans aucune discontinuit entre

    elles (fonction continue).

    Capteur

    (micro)

    Transducteur

    (haut parleur)

    Ligne analogique

    Figure 1.5 Le signal analogique.

    Pour tre traites par des quipements informatiques, les informations doivent tre reprsentes

    par une valeur binaire (codage la source). Le codage la source est plus spciquement appel

    codage de linformation pour les informations discrtes et numrisation de linformation pour les

    informations analogiques.

    1.2.2 Le codage des informations

    Dnition

    Coder linformation consiste faire correspondre (bijection) chaque symbole dun alphabet (l-

    ment coder) une reprsentation binaire (mot code). Lensemble des mots codes constitue le code

    (gure 1.6). Ces informations peuvent aussi bien tre un ensemble de commandes dune machine

    outil, des caractres alphanumriques... Seuls seront traits ici les codages alphanumriques utiliss

    dans les systmes de traitement de donnes. Ces codes peuvent contenir :

    Des chiffres de la numrotation usuelle [0..9] ;

    Des lettres de lalphabet [a..z, A..Z] ;

  • 1.2 La reprsentation de linformation 7

    Des symboles nationaux [, ,...] ;

    Des symboles de ponctuation [, ; : . ? ! ...] ;

    Des symboles semi graphiques [ ] ;

    Des commandes ncessaires au systme [saut de ligne, saut de page, etc.]

    A

    1000001

    B

    C

    1000010

    1000011

    Code

    mot code

    Codage

    Alphabet

    Symbole

    coder

    Figure 1.6 Le principe du codage des donnes.

    Les diffrents types de code

    Le codage des diffrents tats dun systme peut senvisager selon deux approches. La premire,

    la plus simple, considre que chacun des tats du systme est quiprobable. La seconde prend en

    compte la frquence dapparition dun tat. Ceci nous conduit dnir deux types de code : les

    codes de longueur xe et ceux de longueur variable.

    Les codes de longueur xe

    Notion de quantit dinformation

    Chaque tat du systme est cod par un certain nombre de bits (n), appel longueur du code, lon-

    gueur du mot code ou encore code n moments. Ainsi,

    avec 1 bit, on peut coder 2 tats (0,1)

    avec 2 bits 4 tats (00, 01, 10, 11)

    avec 3 bits 8 tats (000, 001, 010, 011, 100, 101, 110, 111)

    Dune manire gnrale :

    avec n bits, on code 2

    n

    tats

    Le nombre dtats pouvant tre cods par un code de n bits sappelle puissance lexicographique

    du code que lon note :

    P = 2

    n

    En gnralisant, le nombre de bits ncessaires pour coder P tats est n, tel que :

    2

    (n 1)

    < P 2

    n

    Soit, en se rappelant que le logarithme dun nombre N est le nombre par lequel il faut lever la

    base pour retrouver ce nombre (N = base

    log N

    ), par exemple, le logarithme de 8 base 2 est 3 car

    2

    3

    = 8 ; on peut alors crire :

    n = log

    2

    P

    DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 8 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    Dans cette formule, le nombre de bits (n) reprsente la quantit dinformation (Q) dun mot

    du code. Lorsque dans un systme, tous les tats sont quiprobables ou considrs comme tel,

    la quantit dinformation apporte par la connaissance dun tat est la mme quel que soit ltat

    connu ; le codage qui en rsulte est alors dit longueur xe.

    Linformation lmentaire est reprsente par deux valeurs quiprobables (0 ou 1, pile ou face...),

    la quantit dinformation apporte par la connaissance de lun des tats est :

    Q = log

    2

    2 = 1 shannon ou 1 bit.

    La quantit dinformationQ sexprime en shannon

    4

    ou plus simplement en bit. Le bit est la quan-

    tit dinformation qui correspond au lever de doute entre deux symboles quiprobables. Lorsque

    tous les tats ne sont pas quiprobables, la quantit dinformation est dautant plus grande que la

    probabilit de ralisation de ltat est faible. Si p est la probabilit de ralisation de ltat P, la

    quantit dinformation apporte par la connaissance de P est :

    Q = log

    2

    1/p

    Application

    En supposant quiprobable lapparition de chaque lettre, combien de bits sont ncessaires pour

    coder toutes les lettres de lalphabet et quelle est la quantit dinformation contenue dans la repr-

    sentation code dune lettre ?

    Le nombre de bits ncessaires, pour coder P valeurs, est donn par la relation :

    2

    (n1)

    < P 2

    n

    si P = 26 on a 2

    4

    < 26 2

    5

    soit un code de longueur 5 bits pour coder les 26 lments. La quantit dinformation contenue

    dans un mot code est de 5 bits.

    Cependant, la quantit dinformation apporte par la connaissance dun caractre nest que de :

    Q = log

    2

    (1/p)

    o p reprsente la probabilit dapparition dun symbole. Ici p = 1/26

    Q = log

    2

    (26) = 3,32 log

    10

    (26) = 3,32 1,4149 = 4,69 shannons ou bits

    Les principaux codes de longueur xe

    Les codes usuels utilisent cinq lments (code Baudot), sept lments (code ASCII appel aussi

    CCITT n

    5 ou encore IA5) ou huit lments (EBCDIC).

    Le code Baudot, code tlgraphique cinq moments ou alphabet international n

    2 ou encore

    CCITT n

    2, est utilis dans le rseau tlex. Le code Baudot autorise 2

    5

    soit 32 caractres, ce qui est

    insufsant pour reprsenter toutes les lettres de lalphabet (26), les chiffres (10) et les commandes

    4. Les premiers travaux sur la thorie de linformation sont dus Nyquist (1924). La thorie de linformation fut dve-

    loppe par Shannon en 1949. Les principes tablis cette poque rgissent toujours les systmes de transmission de

    linformation.

  • 1.2 La reprsentation de linformation 9

    (Fin de ligne...). Deux caractres particuliers permettent la slection de deux pages de codes soit

    au total une potentialit de reprsentation de 60 caractres.

    Le code ASCII (gure 1.7), American Standard Code for Information Interchange, dont la pre-

    mire version date de 1963, est le code gnrique des tlcommunications. Code sept moments,

    il autorise 128 caractres (2

    7

    ). Les 32 premiers symboles correspondent des commandes utilises

    dans certains protocoles de transmission pour en contrler lexcution. La norme de base pr-

    voit des adaptations aux particularits nationales (adaptation la langue). Ce code, tendu huit

    moments, constitue lalphabet de base des micro-ordinateurs de type PC.

    1 SOH DC1 ! 1

    1 0

    2 STX DC2 " 2

    1 1

    3 ETX DC3 3

    0 0

    4 EOT DC4 $ 4

    0 1

    5 ENQ NAK % 5

    1 0

    6 ACK SYN ' 6

    1 1

    7 BEL ETB ( 7

    0 0

    8 BS CAN ) 8

    0 1

    9 HT EM . 9

    1 0

    A LF SUB :

    Caractres nationaux

    Jeu de commandes

    Symbole Signication

    ACK Acknowledge Accus de rception

    BEL Bell Sonnerie

    BS Backspace Retour arrire

    CAN Cancel Annulation

    CR Carriage Return Retour chariot

    DC Device control Commande dappareil auxiliaire

    DEL Delete Oblitration

    DLE Data Link Escape Caractre dchappement

    EM End Medium Fin de support

    ENQ Enquiry Demande

    EOT End Of Transmission Fin de communication

    ESC Escape chappement

    ETB End of Transmission Block Fin de bloc de transmission

    ETX End Of Text Fin de texte

    FE Format Effector Commande de mise en page

    FF Form Feed Prsentation de formule

    Figure 1.7 Le code ASCII.

    DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 10 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    Symbole Signication Symbole

    FS File Separator Sparateur de chiers

    GS Group Separator Sparateur de groupes

    HT Horizontal Tabulation Tabulation horizontale

    LF Line Feed Interligne

    NAK Negative Acknowledge Accus de rception ngatif

    NUL Null Nul

    RS Record Separator Sparateur darticles

    SI Shift IN En code

    SO Shift Out Hors code

    SOH Start Of Heading Dbut den-tte

    SP Space Espace

    STX Start Of Text Dbut du texte

    SYN Synchronous idle Synchronisation

    TC Transmission Control Commande de transmission

    US Unit Separator Sparateur de sous-article

    VT Vertical Tabulation Tabulation verticale

    Figure 1.7 Le code ASCII. (suite)

    Le code EBCDIC, Extended Binary Coded Decimal Interchange Code, code huit moments,

    dorigine IBM, est utilis dans les ordinateurs du constructeur. Le code EBCDIC a, aussi, t adopt

    par dautres constructeurs (notamment Bull) pour leurs calculateurs.

    Les codes de longueur variable

    Lorsque les tats du systme ne sont pas quiprobables, la quantit dinformation apporte par la

    connaissance dun tat est dautant plus grande que cet tat a une faible probabilit de se raliser.

    La quantit moyenne dinformation apporte par la connaissance dun tat, appele entropie, est

    donne par la relation :

    H =

    i=n

    i=1

    p

    i

    log

    2

    1

    p

    i

    o p

    i

    reprsente la probabilit dapparition du symbole de rang i.

    Lentropie reprsente la longueur optimale du codage des symboles du systme. Dterminons la

    longueur optimale du code (entropie) pour le systme dcrit par le tableau suivant. des ns de

    simplicit, chaque tat est identi par une lettre.

    tat Probabilit

    E 0,48

    A 0,21

    S 0,12

    T 0,08

    U 0,06

    Y 0,05

  • 1.2 La reprsentation de linformation 11

    La longueur optimale du mot code est :

    H = (0,48 log

    2

    0,48 + 0,21 log

    2

    0,21 + 0,12 log

    2

    0,12 + 0,08 log

    2

    0,08

    + 0,06 log

    2

    0,06 + 0,05 log

    2

    0,05)

    H = 3,32 [(0,48 log

    10

    0,48 + 0,21 log

    10

    0,21 + 0,12 log

    10

    0,12

    + 0,08 log

    10

    0,08 + 0,06 log

    10

    0,06 + 0,05 log

    10

    0,05)]

    H = 2,09 bits

    Le codage optimal devrait conduire construire un code dont la longueur moyenne serait de

    2,09 bit, alors que lutilisation dun code longueur xe ncessite 3 bits pour coder les six tats de

    ce systme (2

    2

    < 6 2

    3

    ).

    Il nexiste pas de code qui permette datteindre cette limite thorique. Cependant, Huffman intro-

    duit en 1952 une mthode de codage (codage dentropie) qui prend en compte la frquence doc-

    currence des tats et qui se rapproche de cette limite thorique.

    partir du tableau prcdent, construisons le code de Huffman correspondant (gure 1.8) :

    1. Dnombrez les diffrents tats du systme et crez la table des symboles.

    2. Classez ces symboles par ordre des frquences dcroissantes (occurrence).

    3. Ralisez des rductions successives en rassemblant les deux occurrences de plus petite frquence

    en une nouvelle occurrence.

    4. Insrez la nouvelle occurrence obtenue dans la table et trier celle-ci nouveau par ordre dcrois-

    sant.

    5. Poursuivez les rductions jusqu ce quil ny ait plus dlment (rptition des tapes 3, 4, 5).

    6. Construisez larbre binaire en reliant chaque occurrence la racine.

    7. tablissez le code en lisant larbre construit du sommet aux feuilles et en attribuant par exemple

    la valeur 0 aux branches basses et 1 aux branches hautes.

    1

    0

    1

    0

    1

    0

    1

    0

    1

    0

    E48 E48 E48 48 52

    100

    A21 A21 A21

    E

    31 48

    S12 S12 19 A21

    T8 11 S12

    U6 T8

    Y5

    Occurrence Code

    E

    0

    A

    10

    S

    110

    T

    1110

    U

    11111

    Y

    11110

    Figure 1.8 Larbre dHuffman.

    La longueur moyenne (Lmoy) du code est de :

    Lmoy = 0,48 1 + 0,21 2 + 0,12 3 + 0,08 4 + 0,06 5 + 0,05 5 = 2,13

    DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 12 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    Dans cet exemple, on peut remarquer quaucun des mots codes obtenus ne peut tre confondu

    avec le dbut dun autre. Le codage est dit prx. Le codage de Huffman permet de rduire le

    nombre de bits utiliss pour coder linformation. Dpendant du contexte, il impose, avant la trans-

    mission, dtablir une convention (Huffman modi, utilis en tlcopie groupe 3) ou de trans-

    mettre, avant les donnes, le contenu de la table construite par lmetteur sur un chantillon ou sur

    la totalit des donnes transfrer.

    Du code ASCII lUnicode

    Le codage ASCII (7 bits) ou ISO-646 ne permet de coder que 128 symboles ; il ne rserve que sept

    valeurs pour prendre en compte les particularits nationales. Linternationalisation des communi-

    cations, notamment avec Internet, a mis au premier plan les problmes de codage des textes et a

    rvl les insufsances du codage ASCII.

    Une premire extension a t ralise par la norme ISO-8859-x (8 bits). ISO-8859-x utilise les

    128 premiers caractres du code ASCII (32 codes de commandes et 96 codes de caractres), le

    symbole x renvoie vers des tables qui compltent le jeu originel autorisant ainsi les critures

    base de caractres latins, cyrilliques, arabes, grecs et hbraques. Le codage ISO-8859-x doit tre

    prfr, sur Internet, tout autre code chaque fois que cela est possible.

    Le dcodage dun texte ncessite que le destinataire connaisse et identie le code utilis. Ceci

    a conduit dnir un code unique sur 16 ou 32 bits permettant la reprsentation de pratiquement

    toutes les langues crites du monde : lUnicode (16 bits) qui reprend les spcications du code

    ISO 10646 UCS-2 (Universal Character Set).

    1.2.3 La numrisation des informations

    Principe

    Numriser une grandeur analogique consiste transformer la suite continue de valeurs de la gran-

    deur analogique en une suite de valeurs discrtes nies. cet effet, on prlve, des instants

    signicatifs, un chantillon du signal et on exprime son amplitude par rapport une chelle nie

    (quantication).

    partir des valeurs transmises, le rcepteur reconstitue le signal dorigine. Une restitution dle

    du signal ncessite que soient dnis :

    un intervalle dchantillonnage qui doit tre une constante du systme (frquence dchan-

    tillonnage) ;

    une amplitude de lchelle de quantication, celle-ci doit tre sufsante pour reproduire la

    dynamique du signal (diffrence damplitude entre la valeur la plus faible et la valeur la plus

    forte) ;

    des mcanismes pour garantir que le systme de transmission respecte les intervalles temporels

    entre chaque chantillon.

    La gure 1.9 reprsente les diffrentes tapes de la numrisation du signal. intervalle rgulier

    (priode dchantillonnage), on prlve une fraction du signal (chantillon). Puis, on fait corres-

    pondre lamplitude de chaque chantillon une valeur discrte (quantication dite quantication

    scalaire) ; cette valeur est ensuite transforme en valeur binaire (codication).

  • 1.2 La reprsentation de linformation 13

    Signal numriser

    Instants dchantillonnage

    t

    Echantillons

    8

    9

    6

    4

    8

    12

    11

    8 9 6 4 8 12 11

    Quantification

    Codage et transmission

    Echelle de

    quantification

    Figure 1.9 La numrisation dun signal analogique.

    Alors que le phnomne quantier varie de faon continue, la quantication dnit des valeurs

    en escalier dites pas de quantication . Aussi, quel que soit le nombre de niveaux utiliss, une

    approximation est ncessaire ; celle-ci introduit une erreur dite erreur de quantication ou bruit

    de quantication correspondant la diffrence entre la valeur relle de lchantillon et la valeur

    quantie

    5

    .

    Pour reproduire correctement le signal larrive, le rcepteur doit disposer dun minimum

    dchantillons. Il existe donc une relation troite entre la frquence maximale des variations du

    signal discrtiser et le nombre dchantillons prlever.

    Soit un signal dont le spectre (largeur de bande) est limit et dont la borne suprieure vaut F

    max

    ,

    Shannon a montr que si F

    e

    est la frquence dchantillonnage, le spectre du signal chantillonn

    est le double de F

    max

    et est centr autour de F

    e

    , 2F

    e

    ... nF

    e

    . Par consquent, pour viter tout recou-

    vrement de spectre (interfrence), le signal chantillonner doit tre born (ltr) une frquence

    suprieure telle que F

    max

    soit infrieure la moiti de lintervalle dcartement des spectres (F

    e

    ).

    La gure 1.10 illustre cette relation appele relation de Shannon.

    On en dduit que la frquence minimale dchantillonnage (frquence de Nyquist) dun signal

    doit tre le double de la frquence maximale du signal chantillonner. Pour rpondre cette

    5. La qualit du signal restitu peut tre apprcie par la mesure de lerreur quadratique moyenne (EQM) dont la valeur

    est :

    EQM =

    1

    n

    n

    i=1

    2

    i

    Avec n nombre dchantillons et lerreur sur lchantillon i.

    On utilise aussi une valeur drive, le PSNR (Peak Signal Noise Ratio) ou rapport signal sur bruit de crte :

    PSNR = 10 log

    10

    N 1

    EQM

    o N est le nombre de niveaux de quantication.

    On estime que la restitution est correcte lorsque le PSNR > 30 dB.

    DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 14 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    -Fmax +Fmax

    Fe

    -Fmax +Fmax

    2Fe

    +Fmax

    Spectre du

    signal origine

    Spectre du signal chantillonn

    Frquences

    2 Fmax

    Figure 1.10 Le spectre dchantillonnage.

    contrainte, la numrisation du signal sera toujours prcde dune calibration du spectre de fr-

    quences. Cette opration est ralise par un ltre qui limine les frquences hautes (gure 1.11).

    F

    chantillon

    2 F

    max du signal

    ...0101

    Signal

    numrique

    Echantillonneur

    Fe

    Quantificateur

    Filtre

    Fmax

    Signal

    analogique d'entre

    Figure 1.11 La structure lmentaire dun convertisseur analogique/numrique.

    Une reproduction correcte ncessite aussi que le systme de transmission respecte les intervalles

    temporels entre chaque chantillon. Si le temps de transfert ou temps de latence varie dans le rseau,

    le signal restitu nest plus conforme au signal dorigine (gure 1.12).

    t t

    Signal numris

    soumis au rseau

    RESEAU

    Signal restitu en sortie

    Figure 1.12 Inuence de la gigue sur la restitution du signal.

    Les ux de donnes qui ncessitent une rcurrence temporelle stricte (gigue nulle) sont dits

    isochrones et galement, par abus de langage, ux ou donnes temps rel.

    Application la voix

    Un canal tlphonique utilise une plage de frquence ou largeur de bande stendant de 300 Hz

    3 400 Hz. Si, pour garantir un espace sufsant entre les diffrents sous-ensembles du spectre

    (gure 1.10), on prend 4 000 Hz comme frquence de coupure du ltre dentre, la frquence

    dchantillonnage minimale est de :

    F

    e

    2 F

    max

    = 2 4 000 = 8 000 Hz

  • 1.2 La reprsentation de linformation 15

    Soit 8 000 chantillons par seconde, ce qui correspond prlever un chantillon toutes les 125 s

    (1/8 000). Pour une restitution correcte (dynamique

    6

    et rapport signal sur bruit), la voix devrait tre

    quantie sur 12 bits (4 096 niveaux). Des contraintes de transmission en rapport avec le dbit

    conduisent rduire cette bande. Lutilisation dune loi de quantication logarithmique permet de

    ramener la reprsentation numrique de la voix 8 bits (7 bits pour lamplitude et un bit de signe),

    tout en conservant une qualit de reproduction similaire celle obtenue avec une quantication

    linaire sur 12 bits. Cette opration dite de compression est diffrente en Europe (loi A) et en

    Amrique du Nord (loi ). En codant chaque chantillon sur 8 bits, il est ncessaire dcouler :

    8 000 8 = 64 000 bits par seconde sur le lien,

    Ce qui correspond un dbit de 64 000 bit/s. Le transport de la voix ayant t le premier trans-

    fert dinformation ralis, cest naturellement lors de la numrisation des rseaux que le dbit de

    64 kbit/s est devenu le dbit unitaire de rfrence. Les dbits offerts par les rseaux numriques

    vont de 64 kbit/s un multiple entier de 64 kbit/s.

    Application limage vido

    La voix est un phnomne vibratoire, loreille peroit et interprte les variations de pression succes-

    sives. Limage est analyse globalement par lil alors quelle ne peut tre transmise et reproduite

    que squentiellement. La discrtisation de limage ncessite deux tapes : dabord une transforma-

    tion espace/temps qui se concrtise par une analyse de celle-ci, ligne par ligne, puis une dcom-

    position de chaque ligne en points (pixel), enn, la quantication de la valeur lumineuse du point,

    valeur qui est transmise.

    Limage monochrome

    La reproduction dune image ncessite lanalyse et la quantication de lintensit lumineuse, ou

    luminance, de chacun des points constituant limage (chantillon). La gure 1.13 schmatise lana-

    lyse de limage et prsente le signal lectrique analogique rsultant dit signal de luminance et

    not Y(t).

    Signal de luminance

    Trame N Trame N + 1

    Synchro

    trame

    Synchro

    ligne

    Figure 1.13 Le principe de lanalyse dimage.

    Limage est analyse de gauche droite ligne par ligne (balayage horizontal) et de haut en

    bas (balayage vertical). Pour garantir le synchronisme entre le systme danalyse de lmetteur

    et le systme de reproduction du rcepteur, une impulsion de synchronisation (synchronisation

    6. La dynamique exprime le rapport entre les puissances maximale et minimale du signal.DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 16 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    ligne) est insre entre deux lignes successives. linstar de la synchronisation ligne, un signal

    (synchronisation verticale ou trame) rinitialise le positionnement du systme de balayage pour

    lanalyse dune nouvelle image. Les commandes de dplacement, horizontal et vertical, sexcutent

    simultanment, de ce fait les lignes sont lgrement inclines. Lensemble des lignes constituant

    une image constitue une trame. Lorsque lanalyse des lignes est ralise de faon continue limage

    est dite progressive. Les paramtres de base dun systme de tlvision sont donc :

    le format de limage ;

    le nombre de lignes analyses par seconde, gnralement appele dnition verticale de

    limage ;

    le nombre dimages analyses par seconde.

    lorigine, limage de tlvision a adopt le mme format que limage du cinma, ce format

    sexprimant par le rapport entre la largeur de limage et sa hauteur (image 4:3 ou 1,33). Plus le

    nombre de lignes danalyse est important, plus limage restitue est dle. Cependant, laugmenta-

    tion du nombre de lignes accrot la bande passante (dbit) ncessaire la transmission de limage.

    Le nombre de lignes est donc un compromis entre la qualit de limage et les contraintes de trans-

    mission. Le nombre de lignes a t dni pour qu distance normale de lcran deux lignes suc-

    cessives soient vues sous un angle infrieur 1 minute dangle

    7

    . Actuellement, ce nombre est de

    625 lignes en Europe (576 lignes utiles ou visibles) et de 525 lignes en Amrique du Nord et au

    Japon (480 lignes visibles).

    La persistance rtinienne moyenne est denviron 0,1 seconde. Dans ces conditions, si le temps

    entre lillumination du premier point en haut gauche et celle du dernier point en bas droite

    est infrieure 0,1 seconde, lil verra une image et non pas un point. En consquence, le

    nombre dimages doit tre dau moins 10 images/s. Cependant, limpression de mouvement uide

    nest obtenue qu partir de 16 images/secondes (cinma muet). Pour avoir une reproduction

    du son correcte, le cinma sonore a ncessit daugmenter le nombre dimages et de le porter

    24 images/seconde (longueur physique du lm pour lempreinte sonore). Pour tenir compte

    dventuels phnomnes stroboscopiques entre lafchage de limage et la tension dite de ron-

    ement des alimentations, en tlvision, ce nombre a t x 25 images/seconde en Europe et

    30 images/seconde en Amrique. En tlvision, compte tenu du systme spcique de reproduction

    continue dun point et non de lafchage dune image complte comme le cinma, une reproduc-

    tion 25 images/seconde provoque un effet de papillotement de limage. An daugmenter le

    nombre dimages afches sans augmenter la bande passante, limage est analyse et reproduite

    en deux trames successives. En Europe, la frquence image est donc de 25 images/seconde et

    la frquence trames de 50 Hz (50

    1

    2

    images par seconde), la premire trame analyse les lignes

    impaires, la seconde les lignes paires. Ce systme est dit trames entrelaces (gure 1.14).

    Limage colore

    Une image colore peut tre analyse selon trois couleurs dites primaires de longueur donde

    () dtermine. Pour reconstituer limage dorigine, il suft de superposer les trois images, cest

    la synthse additive. La gure 1.15 reprsente le principe de la synthse additive. Le dosage de

    chacune des sources lumineuses permet de reproduire toutes les couleurs.

    7. Une personne dote dune vision de dix diximes ne peroit deux objets distincts que si lcart qui les spare est vu

    sous un angle dau moins une minute dangle.

  • 1.2 La reprsentation de linformation 17

    Ligne impaire

    Ligne paire

    Retour ligne

    Retour trame

    Figure 1.14 Le principe de lanalyse entrelace.

    Chaque point de limage est reprsent par deux grandeurs, la luminance et la chrominance.

    Ces grandeurs sont relies entre elles par la relation :

    Y = 0,3 R + 0,59 V + 0,11 B

    o Y est la luminance (chelle des gris),

    R lintensit de la composante de lumire rouge,

    V celle de la composante de lumire verte,

    B celle de la composante de lumire bleue.

    r = 0,700m

    v = 0,546m

    b = 0,436m

    Rouge

    Bleu Vert

    Magenta Jaune

    Blanc

    Cyan

    B

    R

    V

    Figure 1.15 La synthse additive.

    Limage est dite RVB ou RGB (Red, Green, Blue), du nom des trois couleurs primaires rouge,

    vert, bleu. En tlvision, pour assurer la compatibilit avec les tlviseurs monochromes, il faut

    transmettre non seulement les informations de chrominance mais aussi celles de luminance (chelle

    des gris).

    Par consquent, linformation de luminance (Y) est transmise sans modication. Compte tenu

    quil existe une relation mathmatique entre la luminance et les trois fondamentales, seules lesDunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 18 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    informations de couleur rouge (R) et bleue (B) sont transmises ; linformation de couleur verte

    8

    (V)

    sera calcule par le rcepteur :

    Y = 0,3 R + 0,59 V + 0,11 B

    do

    V = [Y (0,3 R + 0,11 B)] / 0,59

    Les travaux de Bedford (mires de Bedford) ont mis en vidence que lil ne percevait pas la

    couleur dans les dtails. Ds lors, on peut se contenter dune dnition moindre pour linformation

    couleur que pour linformation monochrome (noir et blanc). Plusieurs schmas de rduction de la

    bande chrominance ont t adopts, ceux-ci sont illustrs par la gure 1.16.

    4:2:2 4:1:1 4:2:0

    Rduction horizontale

    de la dfinition de

    l'image colore

    Rduction verticale

    de la dfinition de

    l'image colore

    Information de chrominance

    Information de luminance (Y)

    Nombre de points de luminance

    Nombre de points de chrominance sur la mme ligne

    Nombre de points de chrominance sur la ligne suivante

    Figure 1.16 Le format de rduction de bande.

    Le format de base adopte pour la tlvision est le 4:2:2 (quatre chantillons de luminance pour

    deux chantillons de chrominance horizontal et vertical). Le format 4:1:1 est plus rducteur puisque

    la dnition horizontale nest que le quart de la dnition verticale. Enn, dans le format dit 4:2:0,

    linstar du format 4:2:2 la dnition horizontale de la chrominance est rduite de moiti, mais aussi

    celle de chrominance verticale, puisque linformation de chrominance de la ligne N et rutilise

    pour la ligne N+1 (une seule ligne danalyse de chrominance pour deux lignes reproduites).

    Application la tlvision numrique

    Le standard dune image de tlvision numrique au format europen (625 lignes, 25 Hz) est carac-

    tris par :

    le nombre de lignes utiles (visibles) par image x 576 ;

    8. On ne transmet pas directement les informations de chrominance, mais les signaux dits de diffrence de couleur

    Dr = RY, Db = BY, Dv = VY. Dans ces conditions, lamplitude du signal V tant la plus importante, la valeur Dv est

    la plus faible, donc la plus sensible aux bruits de transmission. Cest cette analyse qui a conduit au choix de Dr et Db

    comme signaux transmettre. Ce format est souvent dsign sous le terme de format YUV ou YCbCr.

  • 1.2 La reprsentation de linformation 19

    le nombre de points par ligne dni 720

    9

    ;

    le nombre dimages par seconde dtermin 25 images (25 Hz).

    Ainsi, on transmet :

    720 points par ligne pour le signal Y ;

    360 points pour chacune des couleurs B et R.

    Au total 1 440 chantillons lmentaires par ligne sont analyss. En se satisfaisant dune quan-

    tication sur 255 niveaux (8 bits, soit 16 millions de couleurs, plus que lil nest capable den

    discerner), le nombre de bits ncessaires la reconstitution dune image (576 lignes) est donc de :

    N(bits) = 1 440 8 576 = 6 635 520 bits

    raison de 25 images par seconde (50 demi-images), il faut, pour transmettre une image anime,

    un dbit minimal de :

    D

    min

    = 6 635 520 25 = 166 Mbit/s.

    Ce dbit, relativement important, a conduit rechercher des mthodes de codage particulires.

    Un groupe de travail commun lISO et la CEI (Commission lectrotechnique internationale), le

    Motion Picture Expert Group (MPEG), est charg de dnir les algorithmes normaliss de com-

    pression dimages vido et du son associ.

    Le codage de linformation de couleur

    Les diffrents procds de tlvision couleur diffrent essentiellement par le codage adopt pour

    transmettre les informations de couleur. Le premier systme public de tlvision a t mis au point

    aux tats-Unis par le National Television Comitee do son nom de NTSC (National Television

    System Comitee)

    Dans le systme NTSC, les informations de couleur modulent en amplitude deux sous-porteuses

    en quadrature. Le signal rellement mis est donc un vecteur dit vecteur de chrominance (Uc)

    (gure 1.17).

    Uc R Y B Y

    tg

    R Y

    B Y

    = +

    =

    2 2

    Uc

    R-Y

    B-Y

    Figure 1.17 Le codage de linformation de chrominance dans le systme NTSC.

    9. titre de comparaison : le magntoscope VHS (Video Home System) 250 points/ligne ; le magntoscope SVHS 400

    points/ligne.DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 20 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    Ce signal correspond une modulation damplitude et une modulation de phase. Toute altra-

    tion de la phase du signal durant la transmission altre les nuances de couleur. Cest le principal

    dfaut du systme NTSC.

    Le systme PAL (Phase Alternance Line), dorigine allemande utilise le mme procd que le

    systme NTSC, mais en corrige le principal dfaut en alternant chaque ligne la phase des signaux

    de chrominance. De ce fait, les erreurs de couleur dues lerreur de phase sur une ligne sont

    compenses par une erreur de couleur inverse sur la ligne suivante.

    Le systme de tlvision couleur franais, d Henri de France, procde diffremment. Les

    signaux de couleur sont mis successivement. Ainsi, par exemple, la ligne N correspond lmis-

    sion des signauxDr, et la ligneN + 1 celle des signauxDb. Les signauxDr etDb tant ncessaires

    simultanment pour reconstituer le signal Dv, lors de la rception de la ligne N, le signal est mis

    en mmoire durant lintervalle de temps dune ligne, puis lors de la rception de la ligne suivante

    le signal Dv est reconstitu partir du signal reu et du signal mmoris prcdemment et ainsi

    de suite. Le procd est squentiel, il ncessite la mise en mmoire de linformation ligne do le

    nom de SECAM pour SEquentiel Couleur A Mmoire. La gure 1.18 rsume les caractristiques

    des diffrents standards de tlvision.

    Standard

    CCIR 601

    Dnition

    analogique

    Dnition

    luminance

    Dnition

    chrominance

    Format

    couleur

    Entrelac Trames/s

    NTSC 525/60 720x480 360x480 4:2:2 Oui 59,94

    a

    PAL 625/50 720x576 360x576 4:2:2 Oui 50

    SECAM 625/50 720x576 720x288 4:2:2 Oui 50

    a. lorigine, la frquence trame du systme de tlvision amricain tait de 60 Hz. Lors de la dnition dun systme

    couleur, cette frquence a t lgrement modie pour tenir compte de la frquence de la sous-porteuse chrominance.

    Figure 1.18 Synthse des standards de tlvision couleur.

    Application la vidoconfrence

    La vidoconfrence permet un groupe de personnes dentrer en communication. Selon le type

    de moniteur vido utilis, on distingue la visioconfrence (cran dordinateur), la vidoconfrence

    (moniteur ddi) ou la tlconfrence (tlviseur). Le systme assure la transmission de limage

    (vido) et du son. Les principaux standards sont :

    H.320 ou p*64 qui utilise le rseau tlphonique numrique en associant p canaux tlpho-

    niques, avec 1 p 30. Le codage de la vido y est dni selon les recommandations de

    lavis H.261 et H.263 (plus efcace).

    H.323, pour la diffusion de ux multimdia sur des rseaux de transmission de donnes sans

    qualit de service comme Internet.

    Ces standards dnissent la pile protocolaire et les modes de codage de limage et du son. Le

    codage vido est celui dni par le CCIR 4:2:2 YUV non entrelac (progressif). Ce codage est

    un compromis entre les formats de tlvision NTSC et PAL. Pour sadapter au dbit du rseau,

    plusieurs formats drivs de deux formats de base ont t dnis :

    CIF (Common Intermediate Format).

    QCIF (Quart-CIF).

  • 1.3 La compression de donnes 21

    De mme, en dbut de communication, le nombre dimages par seconde est ngoci entre les

    diffrents agents. La frquence image est un sous-multiple de 30 : 30 Hz, 15 Hz, 10 Hz et 7,5 Hz.

    La gure 1.19 fournit les relations entre les formats dimage et leurs implmentations dans les

    normes de vidoconfrence.

    sub-QCIF QCIF CIF 4CIF 16CIF

    Format image 128x96 176x144 352x288 704x576 1408x1152

    H.261 Optionnel Obligatoire Optionnel Non prvu Non prvu

    H.263 Obligatoire Obligatoire Optionnel Optionnel Optionnel

    Figure 1.19 Synthse des caractristiques CIF et QCIF.

    Les informations vidos reprsentent un volume de donnes important transfrer. Ainsi hors la

    dnition des formats dimage que nous venons dtudier, les diffrents systmes mettent en uvre

    des techniques de compression.

    1.3 LA COMPRESSION DE DONNES

    1.3.1 Gnralits

    Si on nglige le temps de propagation du message sur le support, le temps de transmission ou temps

    de transfert dun message a pour expression :

    T

    t

    = Longueur du message en bits / dbit de la liaison

    Pour un mme contenu smantique, ce temps sera dautant plus faible que la longueur du mes-

    sage sera petite ou que le dbit sera lev. Laugmentation du dbit se heurte des problmes

    technologiques et de cots. Il peut donc tre intressant de rduire la longueur du message sans en

    altrer le contenu (la smantique) : cest la compression de donnes.

    Les techniques de compression se rpartissent en deux familles : les algorithmes rversibles ou

    sans perte, dits aussi sans bruit, et les algorithmes irrversibles, dits avec perte. Les premiers resti-

    tuent lidentique les donnes originelles. Ils sappliquent aux donnes informatiques. Le taux de

    compression obtenu est voisin de 2. Les seconds, dits aussi codes rduction de bande, autorisent

    des taux de compression pouvant atteindre plusieurs centaines au dtriment de la dlit de restitu-

    tion. Utiliss pour la voix, limage et la vido, ils sapparentent plus des procds de codage qu

    des techniques de compression.

    1.3.2 La quantication de la compression

    La compression se quantie selon trois grandeurs

    10

    : le quotient de compression, le taux de com-

    pression et le gain de compression.

    10. En toute rigueur, les grandeurs dnies ci-aprs ne sont valables que pour les algorithmes de compression sans perte.

    En effet, pour les algorithmes avec perte, il y a rduction dinformation et non compression. Cependant, lusage tend

    ces quantications aux deux types de compression.DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 22 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    Le quotient de compression (Q) exprime le rapport entre la taille des donnes non compresses

    la taille des donnes compresses.

    Q =

    Taille avant compression

    Taille aprs compression

    Le taux de compression (T) est linverse du quotient de compression.

    T = 1/Q

    Enn, le gain de compression, exprime en % la rduction de la taille des donnes.

    G = (1 T) 100

    1.3.3 La compression sans perte

    Compression dun ensemble ni de symboles quiprobables

    Quand le nombre de symboles appartient un ensemble ni, par exemple un catalogue de produits,

    on peut substituer au symbole un code (rfrence du produit, code derreur...). Cette technique qui

    appartient lorganisation des donnes ne sera pas tudie ici.

    Compression de symboles non quiprobables

    De nombreuses techniques permettent de rduire la taille de donnes quelconques. Les trois prin-

    cipales sont :

    Le codage en longueur de plage comme le Run Length Encoding (RLE) qui consiste

    remplacer une suite de caractres identiques par le nombre doccurrences de ce caractre.

    On obtient des squences du type : chappement/nombre/caractre, par exemple la squence

    @10A peut signier, 10 A conscutifs. Ce codage, peu efcace, pour le texte est utilis pour

    compresser les images et les chiers binaires, notamment par MacPaint (Apple). Ce codage

    nest efcace que lorsquune squence de caractres comporte plus de deux caractres cons-

    cutifs diffrents. Aussi, si le nombre de caractres similaires conscutifs est infrieur trois,

    la suite de caractres diffrents est identie (caractre de contrle) et ne fait lobjet daucune

    compression.

    Le codage par substitution remplace une squence de caractres prdnie par un code. Le

    dictionnaire ncessaire au codage et au dcodage est construit dynamiquement. Non transmis,

    il est reconstitu en rception. Connu sous le nom de Lempel-Ziv-Welch (LZW), il est utilis

    dans les utilitaires de compression PKZIP, ARJ et dans les modems (V.42bis).

    Le codage dentropie ou codage statistique attribue un mot code dautant plus petit que la

    probabilit dapparition du symbole coder dans le chier est grande (exemple : le codage

    dHuffman). Ncessitant une lecture pralable du chier et lenvoi du dictionnaire de codage,

    le code de Huffman est peu efcace. Utilis en tlcopie G3, le code de Huffman modi

    (HM) associe, partir dun dictionnaire prconstitu, un mot binaire une squence de points.

    1.3.4 Les codages rduction de bande

    Le codage rduction de bande concerne le codage de la voix et de limage. Il met prot les imper-

    fections des organes dinterprtation humains pour rduire la quantit dinformation transmise tout

  • 1.3 La compression de donnes 23

    en garantissant une reproduction correcte pour lutilisateur nal. Plus la rduction de bande sera

    leve, plus la restitution sera dgrade. Lobjectif des procds de codage consiste donc en un

    compromis entre la rduction de bande passante ncessaire la transmission et la qualit de resti-

    tution. La rduction de bande envisageable ne dpend pas de la source, mais des imperfections du

    systme dinterprtation. Lhomme tant plus sensible aux altrations du son qu celles de limage,

    les mthodes de codication de limage autoriseront des rductions de bande plus importantes que

    celles adoptes pour le son.

    Le codage de la voix

    Les procds de codage et de compression de la voix dclinent trois techniques :

    Le codageMIC (Modulation par Impulsion et Codage ou PCM, Pulse Code Modulation) qui

    utilise une quantication logarithmique.

    Les codages diffrentiels, codant non plus lchantillon mais son cart par rapport lchan-

    tillon prcdent comme lADPCM

    11

    (Adaptative Differential Pulse Code Modulation).

    Des techniques plus labores reconstituent la voix par synthse (CELP, Code Excited Linear

    Prediction).

    Le codage MIC ou PCM

    La numrisation de la voix selon le procd MIC (Modulation par impulsion et codage ou PCM,

    Pulse Code Modulation) est adopte dans tous les rseaux tlphoniques. Cependant, une repro-

    duction correcte de la voix (dynamique et rapport signal sur bruit) ncessite au minimum une

    quantication sur 12 bits (voir dans le 1.2.3, Application la voix). Cette quantication dite

    linaire introduit un rapport signal sur bruit dautant plus dfavorable que la valeur du signal est

    faible (gure 1.20). Maintenir un rapport signal sur bruit acceptable quels que soient le niveau de

    quantication et la ncessit de rduire la bande ont conduit adopter des lois de quantication

    non linaires. Ces lois attribuent pour une mme variation damplitude du signal un nombre de

    niveaux de quantication plus important aux faibles valeurs du signal quaux fortes (quantication

    logarithmique).

    7

    6

    5

    4

    3

    2

    1

    Valeur

    Valeur exacte : 1,45

    Valeur quantifie : 1

    Erreur : 0,45

    S/N : 2,2

    Valeur exacte : 6,45

    Valeur quantifie : 6

    Erreur : 0,45

    S/N : 13,3

    Mme erreur

    Figure 1.20 Amplitude du signal de voix et rapport signal sur bruit.

    11. LADPCM64 autorise une bande de 7 kHz pour un dbit de 64 kbit/s ; il peut tre mis en uvre dans la tlphonie

    numrique sur RNIS (Rseau numrique intgration de service).DunodLaphotocopienonautoriseestundlit

  • 24 1

    Linformation et sa reprsentation dans les systmes de transmission

    Deux lois de quantication non linaires sont utilises :

    La loi utilise en Amrique du Nord, Japon et Australie quantie les chantillons sur un

    espace linaire de 14 bits, rduit 8 bits.

    La loi A mise en uvre dans le reste du monde correspond une quantication linaire sur

    12 bits et une rduction 8 bits.

    Ces lois autorisent un codage sur 8 bits avec un rapport signal sur bruit de 33 dB. La gure 1.21

    reprsente la partie positive de la loi A. Celle-ci divise lespace de quantication en huit intervalles.

    Chaque intervalle de quantication (sauf les deux premiers) est le double du prcdent. lint-

    rieur de chaque intervalle, on opre une quantication linaire sur 16 niveaux. Un chantillon est

    reprsent par 8 bits (gure 1.21) :

    le premier indique la polarit du signal (P) ;

    les trois suivants identient le segment de quantication (S) ;

    enn, les quatre derniers reprsentent la valeur d