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Dossier Rédaction du dossier : Marie BESSON, Constance BIGOURDAN, Danièle BUHAGIAR, Emmanuelle PILLAERT, Victor SIMÉON, APCA, Pôle Tourisme, Promotion, Communication Anne BOURGES, Carole ROBERT et Blandine SAGET, APCA, Pôle Entreprises et Territoires. Thierry BAUDIER, directeur général de Maison de la France, Julia DE CAFFARELLI, Bergerie nationale, Isabelle FERRIÈRE, Brigitte GONDY, directeur, et Agnès MARIETTE, professeur de Droit, du CFA Charles-Baltet de Saint-Pouange, Thierry LEPROU, directeur associé de l’agence Partenaires d’avenir, Guy RAFFOUR, expert e-tourisme, Michel WASTIAUX, directeur espaces et filières Odit France, Avec la participation d’Edouard PROST, directeur adjoint du Parc naturel du Haut-Jura, Philippe LEBUGLE, directeur du CDT du Doubs, Laurence GUIMARD, Service Presse Région Pays de la Loire L’agritourisme : miroir du dynamisme économique et de l’attractivité du territoire 14 par Bernard ARTIGUE, Président du Comité national d’orientation Agriculture et Tourisme et membre du Bureau de l’APCA Du tourisme rural au tourisme à la campagne 15 Zoom sur l’agritourisme 18 Le tourisme rural en Autriche 19 Bienvenue à la ferme et Marchés des producteurs de Pays : Deux marques des Chambres d’Agriculture 21 La formation clé de voûte de la réussite en tourisme rural 22 Services en milieu rural : Une filière de contact où l’on peut entreprendre 23 Se former pour construire son avenir 24 Les principales règles juridiques, sociales et fiscales de l’agritourisme 25 La réglementation concernant les campings 28 Un équilibre de rentabilité à trouver 29 Les aides européennes en faveur du tourisme rural 31 Chambres d’hôtes penser à la qualité de l’accueil avant tout 32 La France : destination campagne par excellence 33 Parc naturel du Haut-Jura : Une politique touristique cohérente pour un tourisme durable, dynamique et diversifié 34 L’implication des collectivités territoriales 35 Comité départemental de tourisme du Doubs : Originalité et ancrage au terroir, grands vecteurs de commercialisation 36 Comportements et attentes des clients : L’agritourisme révélateur d’émotions ? 37 La clientèle Gîtes de France 38 L’e-Tourisme vecteur incontournable de communication et de commercialisation 40 Liste des contacts 41 974 CA_1-48:Gabarit APCA 7/07/08 14:32 Page 13

Revue agritourisme

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Page 1: Revue agritourisme

Dossier

Rédaction du dossier : Marie BESSON, Constance BIGOURDAN, Danièle BUHAGIAR, Emmanuelle PILLAERT, Victor SIMÉON, APCA, Pôle Tourisme, Promotion, CommunicationAnne BOURGES, Carole ROBERT et Blandine SAGET, APCA, Pôle Entreprises et Territoires.Thierry BAUDIER, directeur général de Maison de la France, Julia DE CAFFARELLI, Bergerie nationale, Isabelle FERRIÈRE, Brigitte GONDY, directeur, et AgnèsMARIETTE, professeur de Droit, du CFA Charles-Baltet de Saint-Pouange, Thierry LEPROU, directeur associé de l’agence Partenaires d’avenir, Guy RAFFOUR,expert e-tourisme, Michel WASTIAUX, directeur espaces et filières Odit France, Avec la participation d’Edouard PROST, directeur adjoint du Parc naturel du Haut-Jura, Philippe LEBUGLE, directeur du CDT du Doubs, Laurence GUIMARD,Service Presse Région Pays de la Loire

L’agritourisme : miroir du dynamisme économique et de l’attractivité du territoire 14par Bernard ARTIGUE, Président du Comité national d’orientation Agriculture et Tourisme et membre du Bureau de l’APCA

Du tourisme rural au tourisme à la campagne 15

Zoom sur l’agritourisme 18

Le tourisme rural en Autriche 19

Bienvenue à la ferme et Marchés des producteurs de Pays : Deux marques des Chambres d’Agriculture 21

La formation clé de voûte de la réussite en tourisme rural 22

Services en milieu rural : Une filière de contact où l’on peut entreprendre 23

Se former pour construire son avenir 24

Les principales règles juridiques, sociales et fiscales de l’agritourisme 25

La réglementation concernant les campings 28

Un équilibre de rentabilité à trouver 29

Les aides européennes en faveur du tourisme rural 31

Chambres d’hôtes penser à la qualité de l’accueil avant tout 32

La France : destination campagne par excellence 33

Parc naturel du Haut-Jura : Une politique touristique cohérente pour un tourisme durable, dynamique et diversifié 34

L’implication des collectivités territoriales 35

Comité départemental de tourisme du Doubs : Originalité et ancrage au terroir, grands vecteurs de commercialisation 36

Comportements et attentes des clients : L’agritourisme révélateur d’émotions ? 37

La clientèle Gîtes de France 38

L’e-Tourisme vecteur incontournable de communication et de commercialisation 40

Liste des contacts 41

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Dossier

Qui mieux que la campagne peut incarner les valeurs de nature, deterroir, d’authenticité et de convivialité que recherchent les touristes,étrangers comme français…

Le tourisme rural représente une filière incontournable de l’offre tou-ristique française, tant du point de vue économique – l’espace rural,premier espace touristique fréquenté par les français en nombre deséjours, génère un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros –, que del’image façonnée par cette filière pour la destination France, notam-ment à l’étranger. Les consommateurs d’aujourd’hui se caractérisentégalement par une quête de rupture, de sens, mais souhaitent aussidavantage s’impliquer, participer à leur propre séjour.

Le tourisme rural et sa composante agritouristique permet donc derecréer ce lien, parfois distendu entre les citoyens et la nature, la cam-pagne et le «vivant». Cette destination constitue un véritable espace de respiration et de redécouverte, un uni-vers dans lequel le consommateur va pouvoir goûter, sentir, ressentir, comprendre et apprendre.

Dans un contexte de concurrence exacerbée entre les destinations et les offres, y compris au niveau mondial, lerenforcement de l’attractivité de la campagne constitue un enjeu majeur pour le développement du tourisme ruralLa mise en place d’offres spécialisées voire personnalisées, le renforcement de la qualité de l’offre et la mise en réseaunotamment via le Web d’une offre Tourisme vert, constituent autant de leviers qui permettront d’asseoir la dura-bilité de cette forme de tourisme ancrée dans le territoire.

Les agriculteurs et l’agriculture, en tant que façonneurs de paysage, acteurs du patrimoine gastronomique, déten-teurs de savoir-faire, et prestataires agritouristiques sont indissociables du dynamisme de cette destinationAujourd’hui, près de 18000 exploitations exercent des activités liées au tourisme, et pas moins de 100000 (soit18 % du nombre total d’exploitations) pratiquent la vente directe de produits – transformés ou non. Le niveau deformation – plus élevé que la moyenne des exploitations exclusivement agricoles – témoigne également du pro-fessionnalisme de ces acteurs, qui se doivent d’acquérir des compétences très variées.

Les Chambres d’Agriculture s’impliquent activement dans l’accompagnement du développement de ce secteur, parle conseil technique, la mise en place de formations spécifiques et la représentation de l’agritourisme auprès despartenaires institutionnels. Elles fédèrent les agriculteurs sous leurs marques ombrelles, Bienvenue à la ferme etMarchés des Producteurs de pays, qui regroupent respectivement 5700 et 1800 producteurs et participent en celaà la mise en offre des territoires, à la professionnalisation croissante et reconnue des prestations, et à la satisfac-tion du consommateur.

Bernard ARTIGUEMembre du bureau de l’APCA

et Président du Comité national d’orientation Agriculture et tourisme

L’agri-tourisme : Miroir du dynamisme économique et de l’attractivité de nos territoires

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Au-delà de la professionnalisationdes acteurs déjà bien avancée, letourisme à la campagne va encorebeaucoup évoluer en fonction detendances de fond de la sociétéfrançaise. Celui-ci est d’ores et déjàpassé d’une économie de trèspetites entreprises à un tissu plusdiversifié et bénéficie désormaisd’une forte structuration gage d’effi -cacité promotionnelle et de partagede synergies.

Le tourisme organisé est un phénomènerécent, datant seulement de l’après guerre.Celui-ci est, en effet, étroitement lié aux loi-sirs, aux transports et à une période de paixbien installée en Europe. Notre pays est unebelle terre d’accueil pour les touristes, enpremier lieu les Français eux-mêmes, dontmoins de 20 % partent en vacances àl’étranger même si le pourcentage tend às‘élever avec une concurrence internatio-nale plus forte.

Les facteurs géographiques et climatiques,le relief, la densité démographique, lesatouts littoraux, montagnards, campa-gnards, le rayonnement culturel et évène-mentiel de la France constituent des atoutsnon délocalisables que les professionnelsdu secteur « loisirs, culture, tourisme » ontbien mis en valeur. Dans ce contexte géné-ral, le tourisme rural s’est lentement struc-turé, passant progressivement d’une éco-nomie de très petites entreprises dans deszones fortement marquées par l’agriculture,à un tissu plus diversifié. L’hébergement enparticulier, s’est beaucoup développé, et sila petite hôtellerie traditionnelle souffre dela faiblesse de l’activité économique,l’hébergement spécifiquement touristique,résidences de tourisme et villages devacances, hôtellerie de plein air, hôtelleriede charme, gîtes ruraux et autres meublés

de tourisme, dispose d’une clientèle fidèle,française et étrangère.

Bases de loisirs et activités sportives depleine nature, activités culturelles et liées aupatrimoine, permettent d’exercer des loisirsmoins répétitifs que le ski, le bord de mer, ladéambulation en ville, pour caricaturer unpeu d’ autres formes de tourisme.

Toutefois, la rentabilité de tels produits et detelles prestations s’avère, une nécessité. Leconcours des institutions publiques, descollectivités locales et des structuresdédiées au développement du tourisme estainsi souvent requis.

Le tourisme rural en quelques chiffres

Le tourisme en France, représente entre 6et 7 % du produit interieur brut (PIB) Cetterelative imprécision tient au fait que lacomptabilité nationale ne recense pas letourisme comme une branche d’activitéhomogène mais qu’il faut, pour mesurerson importance, faire la somme d’activités

très différentes : transports, hébergement-restauration, activités pendant le séjour,achats… dont l’ensemble constitue descomptes satellites.

En termes d’emplois, la même imprécisionressort : si les agences de voyages, toursopérateurs, remontées mécaniques sontclairement identifiés, l’hôtellerie ne peut rai-sonnablement être entièrement dédiée autourisme d’agrément, et les emplois àtemps partiel sont à comptabiliser en « équi-valent temps plein » (ETP). Le tourismereprésente ainsi plus d’un million d’actifsETP, chiffre globalement comparable àl’agriculture, qui regroupe près de 900 000emplois.

La comparaison ne s’arrête pas là : entermes de balance commerciale, l’attrac -tivité de la France touristique permet dedégager, chaque année, un excédent dumême ordre que celui des produits agri-coles et agro-alimentaires ou de l’aéronau -tique. Première en nombre de touristes maisseulement troisième après les USA etl’Espagne pour le chiffre d’affaires, le tou-risme français garde un potentiel de crois-

Du tourisme rural au tourisme à la campagne

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Page 4: Revue agritourisme

Dossier

sance encore intact, pour peu que son exis-tence et ses particularités soient reconnuespar l’ensemble des politiques publiques.

Comment isoler le tourisme en espace ruraldans l’ensemble du tourisme français ?

La fréquentation touristique des étrangersétant très mal connue, on se limitera à celledes Français grâce à un sondage mensuel

organisé avec TNS-SOFRES par la Direc-tion du Tourisme.

En prenant comme unité le nombre deséjours, ou le nombre de nuitées touris-tiques, ou le chiffre d’affaires dépensé, lesdifférents espaces peuvent être classés :l’ensemble campagne plus lacs devanced’une courte tête le littoral et la ville pour lenombre de séjours, la campagne étant unespace proche. Elle arrive cependant loinderrière la ville pour les dépenses en raisondu poids des résidences secondaires(hébergement non marchand) très usitéesen campagne. Le ski et plus généralementl’espace montagne arrivent en arrière posi-tion en raison de la brièveté de la haute sai-son et de la concentration sur un plus petitnombre de stations. De plus, le tourismerural est nettement moins sujet au phéno-mène saisonnier que le littoral et la mon-tagne, même si la saison d’été reste pré-dominante.

Les réseaux touristiques en campagne

Il importe ici d’effectuer la distinction entreles réseaux institutionnels prévus par la loiet les démarches volontaires visant unemeilleure visibilité et commercialisation.

La loi de 1992 a confié aux Comités régio-naux et départementaux du tourisme, orga-nismes autonomes soutenus par la Régionet le Département, des fonctions d’intérêtgénéral d’observation économiqued’organisation, d’animation, de promotiondes activités touristiques. Ces organismesne commercialisent pas par eux-mêmesdes prestations touristiques mais s’appuientsur des Services loisirs accueil (SLA) et/ ousur les Offices de tourisme qui se créent auniveau communal ou intercommunal.

A côté de ces organismes publics, ontémergé des réseaux volontaires qui procè-dent d’une démarche de type « label » à par-tir d’une qualité reconnue caractéristiquedu réseau, qui lui donne son identité. Desactions promotionnelles d’accompagne -ment sont réalisées pour faire connaître leproduit.

A titre d’exemple, le réseau des plus beauxvillages de France, concerne environ 150communes et confère aux détenteurs d’untel signe distinctif une notoriété se traduisantpar 100000 à 1 million de visiteurs par ansuivant la localisation et la combinaisonavec d’autres éléments d’attractivité.

Le réseau des « Stations vertes » rassemblequant à lui, 600 villes de moins de 5000habitants disposant d’équipements touris-tiques, lieu de baignade en particulier.

En parallèle à ces réseaux de territoire figu-rent aussi, des fédérations ou des regrou-pements concernant l’hébergement et lesactivités, sportives ou culturelles, qui ne sontpas tous spécifiques à la campagne.

En hébergement, l’espace campagne com-porte tous les types d’hôtellerie, de chaîne

LES CHIFFRES CLES DU TOURISME

Le tourisme en france :

• 79 millions de touristes étrangers en 2006 (dont 83 % des nuitées en provenance deseuropéens) et 12 milliards d’euros d’excédents de la balance commerciale ;

• une consommation touristique équivalant à 6,3 % du PIB (transports, séjours, activités,achats…..) ;

• 661 000 emplois calculé selon la méthode de l’ «économie présentielle » et près de 1 mil-lion d’emplois si l’on considère les emplois à temps partiel et les activités de loisirs.

Le tourisme des français :

• 64% de Français sont partis en vacances pour quatre nuits au moins, et 85 % d’entreeux privilégient la destination France métropolitaine et Outre mer, contre 15 % l’étranger, enEurope essentiellement, pour un total près d’un milliard de nuitées par an;

• une moyenne française de 64 % des nuitées dans le non-marchand (famille et amis) etqui est estimée à 75 % dans l’espace campagne;

• la première place pour la campagne, à égalité avec la ville, pour le nombre de séjours total,environ 35 % des 185 millions de séjours, avec une moyenne de 4,8 jours par séjour en cam-pagne contre 5,3 jours en moyenne nationale, ce qui montre l’importance des courtsséjours en campagne, les séjours étant en moyenne nettement plus longs en montagnel’hiver et sur le littoral l’été;

• un poids touristique de la campagne de 32 % des nuitées des Français, deuxième espa-ce touristique derrière le littoral, mais 20 % du chiffre d’affaires en raison du poids du nonmarchand.

Chiffres-clés 2006 -Direction du Tourisme

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ou indépendante, beaucoup d’emplace -ments de camping situés juste derrière le lit-toral et une proportion non négligeable derésidences de tourisme comme de villagesde vacances, même si en ce qui concerneces derniers, la mutation d’anciennes colo-nies de vacances et maisons familiales n’estpas complètement achevée comme sur lelittoral et en montagne.

Plusieurs particularités de l’espace cam-pagne sont à mentionner :

– l’enseigne « Logis de France » avec plusde 3 000 hotels-restaurants concerne majo-ritairement la campagne et est, en général,une référence culinaire ;

– le réseau « Rando-accueil » contribueavec ses différents types d’hébergement àpopulariser les différentes formes de ran-donnée;

– les gîtes ruraux constituent une belle réa-lisation française, progressivement structu-rée depuis l’après guerre. Ils rassemblentaujourd’hui sous la marque « Gîtes de Fran-ce » plus de 43 000 meublés loués, le plussouvent, à la semaine ainsi que 28 000chambres d’hôtes louées à la nuit , en quasitotalité en campagne, alors que la marque« Clévacances » est plus nettement urbaineavec 23 000 meublés et plus de 3 000chambres d’hôte, et que « Bienvenue à laferme » rassemble la majorité de l’offre pré-sentée par les agriculteurs.

Les activités culturelles et sportives sonttrès diversifiées en campagne.

La Fédération des écomusées et muséesde société joue un rôle actif pour préserverla mémoire collective. Tout récemmentl’Association française des musées d’agri -culture s’est constituée pour poursuivre lemême objectif.

L’Association des sites remarquables dugoût s’efforce de promouvoir ce conceptoriginal caractéristique de nos terroirs.

Dans le domaine des activités sportives, laplupart des Fédérations disposent d’activi -

tés de pleine nature en campagne et moyen-ne montagne, la randonnée pédestre,équestre, cyclotourisme devant être citéeen premier, mais aussi le canoë-kayak , lecanyoning, le vol à voile….

L’ambition de la France est de combler sonretard par rapport à ses voisins du nord enmatière de déplacements touristiques à vélosur des voies cyclables dédiées en sitepropre, les « voies vertes », implantées surd’anciennes voies ferrées ou le long descanaux . Le réseau français n’en est qu’àses débuts, alors que les tours opérateursétrangers proposent déjà à leurs clients lesmorceaux emblématiques existants, notam-ment près des châteaux de la Loire.

Des atouts à consolider…

Jusqu’au recensement de 1982, « l’exoderural » semblait vider progressivement lescampagnes en raison de la mécanisationde l’agriculture. Les proportions se sontensuite stabilisées autour de 25 % de popu-lation en zone rurale, 75 % en zone urbai-ne, grâce notamment aux migrations alter-nantes domicile - travail. Le tourisme encampagne, bien réparti sur le territoire,semble promis à un bel avenir en raison du

renchérissement de l’énergie et des coûtsde transport; toutefois, plusieurs conditionssont à remplir pour en tirer parti, tous les ter-ritoires campagnards n’ayant pas sponta-nément vocation à devenir destination tou-ristique.

Les questions à résoudre, au-delà de lanature de l’offre, portent essentiellement surla visibilité nécessaire pour exister, ce quiimplique fréquemment un regroupementd’acteurs dispersés.

Disposant de fondamentaux solides, lacampagne jouera ainsi son avenir sur ladiversification et la qualité des prestations,associées à une meilleure lisibilité. Deuxtentations guettent un touriste jusqu’icifidèle, celle du « zapping » vers d’autrescentres d’intérêt, ou à l’inverse le repli sur larésidence secondaire, préjudiciable àl’économie marchande. Là comme ailleurs,le jeu des acteurs sera donc déterminantdans les années qui viennent.

Michel WASTIAUXDirecteur espaces

et filières Odit-France

Références : Carnet de route de la campagne– ODIT France - 2005.

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Page 6: Revue agritourisme

Dossier

Selon les chiffres du recensementagricole de 2005, près de 18 % desexploitations agricoles françaisespratiquent la vente directe de pro-duits – transformés ou non – et plusde 3 % exercent une activité liée autourisme. Les deux tiers des exploi-tations exerçant une activité touris-tique proposent un hébergement –sous forme de camping, gîte ouchambre d’hôtes –, et près de 16 %une activité de restauration – fermeauberge ou table d’hôtes.

Les agriculteurs qui optent pour le tourismerural ne sont pas plus nombreux qu’il y aune quinzaine d’années. En 1988, 3 000proposaient une restauration sur l’exploi -tation contre 2800 en 2005. 15 000 offraientun hébergement en 1988 contre 12100 en2005. En revanche, leur poids a légèrementaugmenté, en raison de la baisse dunombre d’exploitations.

L’attrait du Sud

Le tourisme à la ferme est surtout spéci-fique aux agriculteurs des régions du Sudde la France. Toutefois cette activité concer-ne également toutes les régions à fortpotentiel touristique. Ainsi, 4,7 % desexploitations de Rhône-Alpes exercent uneactivité liée au tourisme, 6,5 % en Proven-ce-Alpes-Côte d’Azur et en Corse.

A chaque orientation sa diversification

En 2000, le tourisme à la ferme est l’activitéde diversification la plus répandue au seindes exploitations spécialisées en ovins,caprins, et autres herbivores. Ceci est àrelier à leur localisation plus marquée enzone de montagne et dans la moitié Sud dela France. Viennent ensuite les exploitationsspécialisées en arboriculture. A l’opposé,cette activité est la moins fréquente enmaraîchage et dans les systèmes spéciali-sés en bovins, orientation qui requiert uneforte présence des agriculteurs.

Le vente directe et/ou transformation estde loin l’activité de diversification la plus fré-quente dans les exploitations spécialiséesen horticulture et maraîchage. Elle est éga-lement importante dans les exploitationsviticoles.

Une main d’œuvre plusimportante

Comparées aux ex -ploitations exclusive-ment agricoles, lesexploitations diversi-fiées ont un contenuen emploi plus élevé :en 2000 elles géné-raient 2,1 UTA – unitéde travail annuel – enmoyenne par exploi-tation tandis que lesautres conservaientun niveau moyen de

1,3 UTA par exploitation. Par ailleurs, 14 %des exploitations diversifiées ont recours àau moins 1 salarié permanent contre seu-lement 4 % des exploitations exclusivementagricoles.

Un niveau de formation supérieur

57 % des exploitations diversifiées – enparticulier les exploitations ayant une activi-té touristique – comptent au moins un actibénéficiant d’un niveau de formation secon-daire long ou supérieur, contre 30 % poules exploitations exclusivement agricoles.

Service Tourisme APCA

Source : Agreste – Recensement agricole1988, 2000 et 2005.

AGRESTE

Exploitations exerçant des activités liées au tourisme

Graphique 2

17791

12135

2796

Activités liées au tourisme

20000

15000

10000

5000

0dont hébergement dont restauration

AGRESTE

Proportion d’exploitations parmi lesquelles un actif familiala au moins un niveau de formation secondaire long ou supérieur

Graphique 3

En %

30 %

42 %

57 %

Exploitationsexclusivement

agricoles

60

50

40

30

20

10

0Exploitations

pratiquant la vente directeet/ou la transformation

Exploitationsayant une activité

touristique

Exploitationspratiquant la vente directe

Graphique 1

Vente directede produits transformés51229, soit 9 %

Vente directede produits non transformés

49630, soit 9 %

Zoom sur l’agritourisme

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Page 7: Revue agritourisme

L’industrie du tourisme et des loisirsest un secteur moteur de l’économieautrichienne (16,3 % du PIB en2007). Elle constitue également unesource importante de revenus etd’emplois : un emploi sur 5 est lié àcette activité. La balance commer-ciale du secteur est largement excé-dentaire. Le respect de l’environne -ment et la préservation de l’identitédes régions sont les principauxobjectifs de la politique autrichiennedans ce domaine. Un tourisme dequalité, associé au développementdurable est ainsi privilégié. Dans cecontexte, l’agritourisme enregistreune forte croissance : 8,1 % desexploitations agricoles le pratiquent.

Dans un pays où les agriculteurs sontconfrontés à de lourds handicaps naturels,avec 80 % du territoire situé en moyennemontagne, la diversification des activités estdevenue incontournable et a contribué aumaintien des exploitations en milieu rural.Actuellement 54 % des exploitations sontpluriactives .

L’agritourisme est une activité importante,concentrée à l’Ouest du pays, en particulierdans les zones rurales de haute montagneoù prédominent les petites exploitationsfamiliales. Sur près de 190400 exploita-tions, plus de 15500 proposent un accueilà la ferme et totalisent un chiffre d’affairesannuel compris entre 1 et 1,2 milliard d’eu -ros. Le tourisme à la ferme représente, enmoyenne, 1/3 du chiffre d’affaires total desexploitations agritouristiques.

Un contexte favorable

L’agritourisme autrichien bénéficie de nom-breux atouts : des paysages attractifs, unetradition d’hospitalité, une accessibilité deszones rurales – même reculées –, des

exploitations de taille petite et moyennequi souhaitent se diversifier, des modesd’exploitation (propriété, faire-valoir direct)qui laissent l’agriculteur décider de sesorientations, l’existence d’organisationslocales de tourisme pour développer le mar-keting et réhabiliter les infrastructures ; enfin,la loi autrichienne interdit la constructiond’hôtels dans certaines régions des Alpes,où seules les exploitations agricoles peu-vent offrir les infrastructures nécessaires àl’accueil des touristes.

Une offre qui se structure

De petites tailles (superficie moyenne de17,1 ha – sans les estives), les exploitationsagricoles autrichiennes disposent demoyens limités pour promouvoir l’agritou -risme ; 3 000 d’entre elles se sont doncregroupées au sein de l’Association « Urlaubam Bauernhof » (Vacances à la ferme) ouFarm Holidays.

Le tourisme rural en AutricheUn exemple de développement européen

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Page 8: Revue agritourisme

Dossier

Pour être membres de l’Association, lesexploitations doivent être en activité, et font l’objet de contrôles de qualité qui détermi-nent leur classement (deux, trois ou quatrefleurs). L’activité « Vacances à la ferme » agénéré environ 23 000 emplois dans lesrégions rurales, et a permis de structurerune gamme d’offres diversifiée, chacunesoumise à un cahier des charges spéci-fique : fermes pour bébés et enfants, fermeséquestres, fermes de bien-être et de santé,fermes bio, fermes viticoles, fermes «cyclis -tes », fermes d’accueil pour personnes han-dicapées…

La clientèle provient principalement d’Alle -magne (60 %), d’Autriche (30 %), et plusrécemment des pays voisins d’Europe Cen-trale (Hongrie, République tchèque, Polo -gne).

Interlocutrice privilégiée du ministère del’Agriculture, l’Association reçoit des sou-tiens publics notamment pour les démar -ches de marketing. Elle entretient égale-

ment des liens étroits avec la Chambrenationale d’Agriculture et avec les Cham -bres des 9 Länder : le tourisme est, en effet,de la compétence de chaque Land, et nonde l’Etat Fédéral. En collaboration avecl’Institut d’Education rurale, les Chambresd’Agriculture organisent des formationspour les agriculteurs qui souhaitent s’enga -ger dans une démarche d’agritourisme.

Une voie d’avenir

La politique de développement rural été lemoteur de l’émergence de l’agritourisme enAutriche; des projets agri-touristiques ontété financés notamment par des initiativesLEADER (route du vin, route du fromage…).Pour la période 2007-2013, le programmede développement rural autrichien, avec unbudget d’1 Milliard d’euros par an, prévoitun soutien aux projets d’agritourisme(10,2 Mio d’euros de mesures pour le déve-loppement du tourisme en zones rurales,17,1 Mio de mesures de diversification,dont les activités liées à l’agritourisme ).

Grâce à ce soutien, le secteur de l’agri -tourisme est donc conforté, avec un tripleobjectif : diversification des sources de reve-nu pour l’exploitant et création de richessepour la région, développement de la com-munication entre mondes agricole et urbain,valorisation des produits agro-alimentaireslocaux.

Danièle BUHAGIARAPCA, Pôle Communication

Promotion-Tourisme

Sources : – « L’agritourisme en Autriche » (Mission économique française à Vienne)– « Vacances à la ferme en Autriche » (Urlaub am Bauernhof)

Bienvenueà la ferme

www.bienvenue-a-la-ferme.com

5 700 agriculteurs développent au -jourd’hui l’accueil touristique surleur exploitation et sont regroupésdepuis 1988 au sein de “Bienvenue àla ferme”, marque et réseau desChambres d’Agriculture.

1. Bienvenue à la ferme : unegamme étendue de prestations

L'univers des prestations Bienvenue à laferme est vaste : il comporte pas moins de16 activités regroupées sous 4 théma-tiques : gastronomie, loisirs-découvertehébergement, et services.

Les agriculteurs Bienvenue à la fermes'engagent à développer au moins l'unedes formules, certains proposant mêmeune combinaison de formules permettantde se restaurer, d'être hébergé et de prati-quer des loisirs sur un même lieu, au cœude la ferme…

2. Les engagements Bienvenue à la ferme

La qualité de prestations proposées pales agriculteurs "Bienvenue à la ferme"s'appuie sur différents niveaux de critères.

Tout d'abord, les agriculteurs s'engagentau travers de l'éthique "Bienvenue à laferme", définie dans une charte, à respec-ter et à développer les valeurs suivantes :

– offrir un accueil personnalisé, dans unenvironnement soigné, avec visite del’exploitation, et transparence sur les pra-tiques agricoles,

Bienvenude pays :

974 CA_1-48:Gabarit APCA 7/07/08 14:32 Page 20

Page 9: Revue agritourisme

– être l’ambassadeur d’une agriculturedurable et responsable, enracinée dans leterritoire, en préservant le patrimoine agri-cole et rural,

– satisfaire les attentes du consommateur,

– promouvoir le métier d’agriculteur,

– valoriser les produits de l’exploitation etles savoir-faire.

La déclinaison concrète de ces engage-ments se traduit par l'obligation :

• de développer une activité d'accueil et/oude services en lien avec l'exploitation agri-cole. Le réseau Bienvenue à la ferme estainsi exclusivement constitué d'agriculteursen activité,

• de respecter toutes les réglementationsen vigueur, dans leurs relations avec la clien-tèle et dans l'élaboration de leurs produits etprestations.

Au-delà de ces engagements génériques,qui s'appliquent à tous les agriculteurs Bien-venue à la ferme, ont été mis en place descahiers des charges spécifiques à chaqueprestation, qui garantissent l'authenticitédes prestations proposées sur les fermes.

Les marchés de producteurs de pays

www.marches-producteurs.com

Initiée par la Chambre d’Agriculturede l’Aveyron en 1989, la démarcheMarchés des Producteurs de Paysa été reprise au niveau nationalle 1er janvier 2007. Elle rassem -ble 19 Chambres départementa -les d’Agri culture, présentes dans6 régions différentes et propose

Des saveurs du terroir

3100 points de vente “produitsde la ferme”

500 fermes auberges

170 goûters et casse-croûte à la ferme

10 apéritifs fermiers chez le vigneron

30 prestations sacs pique-niqueBienvenue à la ferme

15 activités traiteur

Des loisirs variés

540 fermes de découverte

380 fermes pédagogiques

220 fermes équestres

13 chasses à la ferme

70 vacances d'enfants à la ferme

e à la ferme et Marchés des producteurs eux marques des Chambres d’Agriculture

Des sites où séjourner

730 chambres d’hôtes à la ferme

930 gîtes à la ferme

400 campings à la ferme

Des services en plus

40 locations de salles à la ferme

40 aires d'accueil de camping-cars à la ferme

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Dossier

150 lieux de marchés spécifiques.Plus de 1 300 marchés sont ainsiorganisés tout au long de l’année,rassemblant plus de 1800 produc-teurs.

Un marché de producteurs de pays regrou-pe exclusivement des producteurs, c’est àdire des agriculteurs qui ont une activitéde production fermière, ainsi que des arti-sans qui proposent des produits locaux.Cesmarchés peuvent être saisonniers,annuels ou ponctuels selon les attentes desconsommateurs et des collectivités inté-ressées.

Ces lieux de marchés sont faciles à repérergrâce à une marque et un logo déposés àl’INPI qui les identifient et en font des mar-chés uniques. Ils sont réglementés par unecharte qui précise que les produits propo-sés proviennent directement et exclusive-ment des producteurs eux-mêmes.

Des marchés dits "extérieurs" sont organi-sés : ils rassemblent de 60 à 120 produc-teurs, issus de l’ensemble des départe-ments adhérents. Ainsi, 8 marchés ont étéorganisés en 2007, principalement enrégion parisienne.

Pour garantir leur pérennité, leurqualité de prestations et leur attrac-tivité, les activités du tourisme ruraldoivent répondre à des critères pro-fessionnels et à des cahiers descharges bien particuliers. La forma-tion de ses acteurs constitue l’unedes clé de voûte destinée à assurerleur avenir et leur développement.Propos recueillis auprès des profes-sionnels de la formation.

Le tourisme rural recouvre un paneld’activités très diversifiées : hébergement,restauration, produits du terroir (que l’onqualifie de nouveaux souvenirs « malins »),visites guidées, attractions touristiquesdiverses (ferroviaires, muséales, animalières,historiques ou ludiques), et loisirs actifs ou« d’aventure » (kayak, parcours dans lesarbres, randonnées de nuit, randonnées enquads…). Il s’agit là du secteur embléma-tique du succès de la diversification. Loin detoute improvisation, le développement detelles prestations demande une profession-nalisation sans cesse grandissante de sesacteurs et entrepreneurs. Certains établis-sements d’enseignement en milieu ruraldélivrent des formations qui répondent àdeux objectifs principaux :– maîtriser la démarche de diagnostic d’unterritoire, dans une perspective de déve-loppement touristique durable ;– accompagner les acteurs publics ou pri-vés du tourisme rural dans leurs opérationsde développement.

Les thèmes étudiés dans ce cadre sont trèsvariés et englobent un large spectre decompétences : l’environnement socio-éco-nomique du tourisme, les politiques publi -ques et de développement touristique, lemarketing et la commercialisation, lesaspects juridiques comptables et financiersdes structures touristiques, le managementet la communication, la pratique de l’an -glais, la gestion de projet, le tourisme rural

et l’agrotourisme, la gestion del’espace rural et le développementtouristique, les produits touristiquesruraux.

Ces formations sur le tourisme rurals’adres sent, non seulement à nosjeunes mais aussi aux professionnelsdu tourisme et aux exploi tants agri-coles souhaitant se diversifier.

Le Baccalauréat Professionnel Ser-vices en Milieu Rural du Lycée Agri-cole de Saint-Pouange peut notam-ment préparer nos jeunes auxmétiers du tourisme. Avec l’obtentionde ce diplôme, ils peuvent, en effet,poursuivre leurs études dans le cadre d’unBTS Services en milieu rural, d’un BTS Tou-risme Loisirs, et d’un Certificat de spéciali-sation au sein des CFPPA (Centre de For-mation et de Promotion ProfessionnelleAgricole : pour adultes) (www.educagri.fr)

Les débouchésprofessionnels

Les métiers ouverts par ces formations sonttrès variés. De nombreuses structures sonteffectivement susceptibles de recourir à cetype de profil : les gîtes, les chambresd’hôtes, les fermes auberges, les centreséquestres avec randonnées organisées, lesvillages vacances, les campings à la fermeles fermes pédagogiques, les centres deloisirs avec les activités sportives, randon-nées, quads… Certains débouchés pro-fessionnels existent également dans la valo-risation des produits du terroir au traversde balades gourmandes, de foires et mar-chés en milieu rural ou urbain .

D’autres organismes sont des recruteurspotentiels comme les parcs régionaux, lespays, les communautés de communes, lesstructures culturelles (musées,…), car ils ontbesoin d’agents de développement poufédérer l’ensemble de leurs activités.

La formation Clé de voûte de la réussit

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en tourisme rural

Après son BEPA de SecrétariatAccueil, Amélie Petit, 19 ans, décidede poursuivre ses études dans letourisme rural. En terminale au lycéeagricole de Troyes Saint Pouange(Aube), elle nous explique ses moti-vations et comment elle s’imaginedans son futur métier.

Bientôt le Bac. Vous avez choisi la filièreBac Pro Services en Milieu Rural, après unBEP de Secrétariat, pourquoi ?

Parce que le tourisme m’intéressait. Étantdans un lycée agricole, après mon BEP j’aichoisi assez naturellement la filière en milieurural dans le même établissement. Et aprèsmon Bac, je poursuivrai en BTS animation-tourisme mais je veux rester dans le milieurural – alors qu’au départ je ne m’y destinaispas spécialement.

Quel rapport y a-t-il entre services enmilieu rural et tourisme ?

Nous apprenons les techniques du touris-me dans l’accueil des personnes. Parexemple, comment aménager un gîte pourqu’il soit accueillant. Nous avons un modu-le création d’entreprise où nous avons ima-giné en groupe une structure de chambres

d’hôtes insolites dans un camping : uneyourte, une roulotte, une cabane dans lesarbres ! Nous étudions aussi en modulecomment dynamiser les territoires ruraux.La formation est très complète, de la ges-tion-comptabilité au droit ou à l’animation.

Que préférez-vous dans vos études ?

Les stages et le contact avec les per-sonnes. Accueillir les visiteurs sur un standde l’école comme au Salon de l’agriculturede Paris, ou à la foire de Troyes. Cela nousamène à rencontrer beaucoup de monde etde personnalités. Il faut savoir s’exprimer,vendre notre établissement, notre forma-tion. Expliquer que milieu rural ne rime passeulement avec secteur agricole, mais aussiavec beaucoup d’autres activités et de ser-vices et de métiers à découvrir, en particu-lier des métiers féminins. L’agritourisme est un moyen pratique defaire venir les citadins à la campagne et decommuniquer avec eux. Il sert à fairedécouvrir le monde rural et contribue àchanger les mentalités : il n’y a pas que laville qui soit dynamique !

Comment vous imaginez-vous dans votrefutur métier ?

Je voudrais commencer par acquérir del’expérience dans plusieurs domaines,comme je l’ai fait déjà par un stage de 10semaines en Office de tourisme où jem’occupais de l’accueil, de la gestion debilletterie, des visites du musée attenant.J’aimerais avoir une connaissance des sec-teurs camping, animation, clubs pourenfants – je suis inscrite au BAFA.Mais mon rêve, si un jour j’en ai la possibi-lité, ce serait d’ouvrir un camping à la fermeavec des animaux et des animations pourles enfants.

Propos recueillis par Isabelle FERRIÈRE

La nécessité d’un développement soutenu

Un développement soutenu du tourismerural est nécessaire à plusieurs titres :

– pour la diversification de l’économie rura-le, et la préservation des valeurs culturelleset environnementales endogènes ;

– pour répondre à une demande croissan-te du marché à l’égard de ce type de pro-duit touristique personnalisé, individualiséet surtout, non standardisé ;

– parce que seules des initiatives à petiteéchelle peuvent garantir une durabilité dansun environnement fragile qui ne peut sup-porter un tourisme de masse ;

– enfin, plus globalement, pour l’industriedu tourisme, car les acteurs du tourismerural sont porteurs d’une image valorisantepour les régions, et d’une garantie de pro-venance et de qualité pour les produitsqu’ils proposent.

Brigitte GONDY

Directeur du CFA Charles-Baltet de Saint-Pouange

Agnès MARIETTE

Professeur de Droit, secrétariat et bureautique du Lycée

Charles-Baltet de Saint-Pouange

Services en Milieu RuralUne filière de contact où l’on peut entreprendre

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Dossier

Au Nord de la Gironde, le réseauBienvenue à la ferme compte peud’agriculteurs autant diversifiés queVéronique et Jean-Marie Camus.Fourmillant d’idées, ils dynamisentleur domaine en partie grâce aux for -mations qu’ils suivent régulièrement.

«Notre projet d’installation en 1996 était devivre de la vigne» déclare Véronique Camus.Avec 3 ha de vigne et 6 ha de prairie prèsde Marcillac en Gironde, le pari n’était pasgagné.

Véronique et son époux Jean-Marie ont prisles moyens de le relever et ont investi pourtransformer en 12 ans leur domaine de«Tout l’y Faut». Désormais celui-ci s’est lar-gement diversifié grâce à ses 20 ha devigne, 3 ha d’asperges, 0,2 ha de petitsfruits, ses ateliers de transformation petitsfruits et de mise en conserves d’asperges,son local de vente directe et la poursuited’une activité de ferme découverte et deferme pédagogique.

Son ancienne expérience de formatrice l’aaidée à construire les outils pédagogiquesadaptés autour des productions de la fer -me. Les thèmes de la vigne ou de l’aspergesont abordés selon les saisons pour lesquelques 2000 à 3000 personnes reçueschaque année à la ferme de découverte.Ces publics sont très variés : écoliers dematernelle, lycéens, groupes d’adultesvenus d’un rayon de 60 km alentour. L’étéVéronique propose des sacs pique-nique«Bienvenue à la ferme» remplis de légumesdu potager, de desserts faits maison, de vinet jus de raisin du Domaine, complétés deviande et fromages d’autres producteursdu Réseau Bienvenue à la ferme.

Plus on se forme, plus on a envie de se former

Se former est pour le couple une nécessitéprimordiale. «L’évolution de notre exploita-tion en 10 ans s’est faite grâce à la visionque procure la formation. Partir à la ren-contre d’autres personnes donne des idéeset envie d’avancer. Il faut se rendre comp-te de l’évolution de notre environnement,comprendre les consommateurs et lesjeunes».

Véronique suit une formation une à deuxfois par an. L’une des premières portait surle thème « créer et animer son point devente», puis «concevoir ses documents devente». Des stages informatiques ont per-mis la conception de montages vidéo et dusite internet, et la communication ou la prisede parole en public est bien utile pour assu-mer ses responsabilités associatives. Desséminaires sur des sujets plus vasteset économiques permettent de compren -dre comment se situer par rapport auxconsommateurs et d’adapter son discoursà ses interlocuteurs.

La transformation des petits fruits a néces-sité aussi une formation : passionnée deconfitures, Véronique propose une gammed’une quinzaine de parfums différents deconfitures et de gelées. Les 10 tonnesd’asperges produites annuellement sontentièrement écoulées en vente directe à laferme et sur les marchés (SIA à Paris, mar-chés de producteurs de pays l’été) oulivrées dans des comités d’entreprises.L’agricultrice les propose en frais, cuisinéesou en conserve avec là encore quelquesrecettes de son crû comme la pâte à tarti-ner aux asperges pour les toasts apéritifs.La conserverie sur l’exploitation a été miseau point après 3 années d’expérimentationset d’essais avec la plate-forme Agir de Bor-deaux.

Un séminaire diététique sur Paris a permisde bien compléter la panoplie des éléments

transmis aux lycéens en leur apprenant lelien alimentation-santé et le respect desbons équilibres alimentaires.

«L’apport des formations est toujours enri-chissant. Cela vaut la peine de s’organisepour partir 3 jours de suite, mais ce n’estpas toujours évident. Parfois nous avonsdu mal à boucler l’organisation d’un sémi-naire faute de participants disponibles dufait de la non concordance des périodes depointe d’activité entre agriculteurs».

Les besoins émanent très souvent des agri-culteurs eux-mêmes, dans des associationstelles que le GDA féminin de Gironde. Lors-qu’une demande se fait jour, le dossier estmonté puis l’initiateur se tourne vers laChambre d’Agriculture ou le CFPPA poutrouver les bons intervenants.

Véronique Camus conclut : «un agriculteua de nombreux métiers à assumer : pro-duire, encadrer des saisonniers, gérervendre au contact des clients, s’organiser…il a besoin d’une quantité de compétencesrassemblées sur sa seule personne. La for-mation est indispensable. De plus, leschoses évoluent et il faut se remettre àniveau en permanence».

Site : www.toutlyfaut.typepad.fr

Propos recueillis parIsabelle FERRIÈRE

Se former pour construire son avenir

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En agritourisme, les régimes juri-dique, fiscal et social de l’exploitantdépendent des activités exercées.Soit ils obéissent aux règles de lapluriactivité, parfois contraignantes,soit plus simplement et c’est le casle plus fréquent, l’agritourisme nemodifie pas le régime de l’exploitant,et est considéré comme une simplediversification de l’activité agricoleclassique.

Dans ce cas, l’activité d’agri-tourisme estagricole sur les plans juridique et social, touten relevant très souvent des bénéficesindustriels et commerciaux (BIC) sur le planfiscal, mais bénéficiant d’une règle de rat-tachement des BIC aux BA (bénéfices agri-coles) dans certaines limites. Il s’agit là durégime dont dépendra la majorité des acti-vités d’agri-tourisme qui se situent dans leprolongement de l’acte de production, tellesque la transformation et la vente de pro-duits de l’exploitation (BIC ou BA selon lemode de vente) ou qui ont pour supportl’exploitation agricole (camping à la ferme,ferme-pédagogique…).

Le tableau à la fin de cet article vous pré-sente un résumé des principales règlesapplicables à l’agri-tourisme en matière juri-dique, fiscale et sociale.

La notion de pluriactiviténon salariée en agri-tourisme

En matière juridique

Un exploitant agricole sera pluriactif sur leplan juridique, dès lors qu’il exercera, à titrehabituel, au moins une activité qui n’entrepas dans le champ de l’article L 311-1 du

Code rural. Il s’agira, pour résumer, desactivités autres que la production végétaleou animale, autres que celles ayant poursupport l’exploitation agricole (le support nedevant pas être que géographique, maisaussi économique), autres que celles quisont dans le prolongement de l’acte de pro-duction et autres que les activitésd’entraînement ou de préparation des équi-dés en vue de leur exploitation. L’exploitantagricole deviendra, le plus souvent etconcernant l’agri-tourisme, également com-merçant. Pour les professionnels s’inscri -vant dans ce contexte, les conséquencesd’une pluriactivité porteront sur les domai -nes juridiques suivants :

– ne pas pouvoir exercer l’activité com-merciale au sein d’une société agricole(GAEC, EARL, SCEA);

– ne plus bénéficier de la procédure derèglement amiable et de liquidation judiciai-re spécifique au secteur agricole;

– éventuellement, la non perception de cer-taines aides (à l’installation…), ou du moins,à des montants différents, en fonction desconditions exigées par les décrets;

– être soumis au statut des baux commer-ciaux ou ne plus respecter le statut du fer-mage en cas de location de terres ou bâti-ments;

– devenir commerçants, ressortissants dela Chambre de Commerce;

– ne plus respecter les règles de l’urbanis -me réservées aux activités agricoles : l’acti -vité étant commerciale, elle ne peut pass’exercer en zone agricole ou naturelle.

Les exploitants qui n’avaient qu’un établis-sement agricole, doivent ouvrir un établis-sement commercial auprès du centre deformalités des entreprises de la Chambrede Commerce et seront immatriculés auRegistre du commerce et des sociétés.

Concernant les exploitants qui achètentauprès de tiers des produits extérieurs àleur production, la question est de savoirs’ils deviennent commerçants dès le pre-mier acte d’achat-revente. Une réponseministérielle Delmar du 3 avril 1995 précise :“Il est admis que si ces fournitures exté-rieures gardent un caractère accessoire,elles se situent dans le prolongement del’activité agricole. Toutefois, si elles pren-nent de l’ampleur, l’exploitation développeune activité commerciale et doit être inscri-te pour celle-ci au Registre du commerce etdes sociétés. Selon l’administration,«l’application du seuil à partir duquel cetteactivité cesse d’être accessoire, est unequestion de fait qui ne peut être tranchéeque par le juge.” On peut par ailleurs pen-ser que l’achat de produits accessoires per-mettant à l’exploitant de cuisiner sespropres produits, tels que les matièresgrasses, le sel, le poivre… ne suffisent pasà qualifier l’exploitant de commerçant.

En matière fiscale

Un exploitant agricole sera pluriactif sur leplan fiscal, dès lors qu’il exercera au moinsune activité qui n’entre pas dans le champde l’article 63 du Code général des impôts.Il s’agira, pour résumer, des activités autresque la production végétale ou animale,autres que les activités d’entraînement oude préparation des équidés en vue de leurexploitation, autres que la vente de bio-masse sèche ou humide ou de la pro -duction d’énergie à partir de produits ousous-produits majoritairement issus del’exploitation agricole. L’exploitant devien-dra, le plus souvent et concernant l’agri-tourisme, également commerçant au planfiscal : il générera des revenus relevant parnature des BIC, soumis à la TVA du régimegénéral et à la taxe professionnelle. Toute-fois, une règle de rattachement des BIC

Les principales règlesjuridiques, fiscales et socialesde l’agritourisme

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Dossier

aux BA existe pour les exploitants imposésau réel, également applicable pour la TVAdu régime général rattachée à la TVA durégime simplifié agricole. Le double seuil,qui n’a de valeur qu’en fiscalité, de 30 %des recettes agricoles et de 50 000 € toutetaxe comprise est à respecter. Par ailleurs,les bâtiments affectés à des activités fisca-lement commerciales, ne peuvent plusbénéficier de l’exonération de taxe sur lefoncier bâti.

En matière sociale

Un exploitant agricole sera pluriactif sur leplan social, dès lors qu’il exercera, à titrehabituel, au moins une activité qui n’entrepas dans le champ de l’article L 722-1 etsuivants du Code rural. Il s’agira, pour résu-mer, des activités autres que la productionvégétale ou animale, le dressage, l’entraî -nement, autres que les activités exercéesdans les établissements de toute nature diri-gés par l’exploitant agricole en vue de latransformation, du conditionnement et de lacommercialisation des produits agricoleslorsque ces activités constituent le prolon-

gement de l’acte de production, ou struc-tures d’accueil touristique, situées surl’exploitation ou dans les locaux de celle-ci,notamment d’hébergement et de restaura-tion.

En agri-tourisme, l’exploitant agricole res-tera, le plus souvent, au régime social agri-cole, dès lors que l’activité d’agri-tourismeest exercée sur le lieu géographique de sonexploitation et le cas échéant, utilise majo-ritairement des produits issus de son exploi-tation. Dans le cas contraire, la consé-quence d’une pluriactivité portera le plussouvent sur le risque d’un assujettissementau régime social des commerçants. En casde pluriactivité non salariée agricole et com-merciale, le régime social correspondant àl’activité principale est compétent pourtoutes les activités exercées à titre indé-pendant. L’activité principale est celle géné-rant les revenus les plus importants ; en casd’activité saisonnière, il s’agit de l’activitépermanente. Si l’activité agricole est cellegénérant le plus de revenus (ou est perma-nente), l’exploitant restera affilié à la mutua-lité sociale agricole.

Les notions réglementaires à prendre en compte en agri-tourisme

L’exploitant, pour les bâtiments recevant dupublic, devra respecter les règles de sécu-rité contre les risques d’accident et depanique dans les établissements recevantdu public et les obligations spécifiquesconcernant l’accessibilité aux personneshandicapées.

Concernant l’alimentation, l’exploitant devrarespecter toute la réglementation sul’hygiène et la sécurité des aliments remisaux consommateurs. Le cas échéant, idevra se conformer à la réglementation sules débits de boissons, l’obtention dediplômes en matière équestre, l’affichagepublicitaire, la signalétique, l’accueil desmineurs, l’organisation et la vente deséjours, les chèques-vacances, les pis-cines, les aires collectives de jeux...

Des assurances particulières sont à sous-crire.

Blandine SAGETAPCA, Service Entreprises,

Pôle Entreprises et Territoires

PrestationsRégimejuridique

Catégorie debénéfices

Régimede TVA

Taux de TVA

Taxe professionnelle(TP) (sauf si exonérationvotée)

Taxe foncière surles propriétés bâties(TFPB), taxed’habitation (TH)

Régime social

Vente de produits de la ferme

agricole BA agricole 5,5 % exonération exonérationde TFPB

agricole

Vente de produitsnon issus de l’exploitation

Commercial, sauf si accessoire à l’activité agricole

BIC général 5,5 % TP TFPB Non agricole

Activités équestres touristiquessur l’exploitation

Agricolesi préparation des équidés

BA agricole 5,5 % exonération exonérationde TFPB

agricole

Activités équestres touristiqueshors exploitation (promenade, transport)

commercial BAou BIC

agricoleougénéral

5,5ou19,6 %

exonération ou TP agricole

Activités équestres touristiquesde spectacle

commercial BIC général 19,6 % TP TFPB commercial

Logementavec prestationshôtelières (ex. chambresd’hôtes)

- Agricole si a pour supportl’exploitation ;- Commercial dansles autres cas

BIC général 5,5 % TP TFPB ou TH (idemautres types de logements – cf ci-dessous)

Agricole si situésur l’exploitation et dirigé par l’exploitant

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PrestationsRégimejuridique

Catégorie debénéfices

Régimede TVA

Taux de TVA

Taxe professionnelle(TP) (sauf si exonérationvotée)

Taxe foncière surles propriétés bâties(TFPB), taxed’habitation (TH)

Régime social

Autres types de logements (ex. gîte rural)

- Agricole si a pour sup-port l’exploitation ;- Civil dans les autres cas

BIC exoné-rationde TVA(optionpossible)

TP si hors habitationpersonnelle, princi-pale ou secondairedu loueur- autres cas : exoné-ration sauf délibéra-tion contraire descollectivités locales.

TH : - oui habitationpersonnelle, princi-pale ou secondairedu loueur

- non, dans lesautres cas

TFPB

- Aucun régimesocial si le mobilieret les servicesofferts ne consti-tuent pas un élé-ment déterminantde la location- Agricole dans le cas contraire et si situé surl’exploitationet dirigé parl’exploitant

Fermes auberges,petit-déjeuner, table d’hôtes

- Agricole si est dans leprolongement de l’actede production;- Pluriactivité commercia-le et agricole lorsque desproduits principaux sontachetés à des tiers

BIC général 19,60 % TP TFPB Agricole si situésur l’exploitation,dirigé parl’exploitant et si lamajorité des pro-duits est issue del’exploitation

Pensionou demi-pension(hébergement avec petit-déjeuner)

- Agricole si a pour support l’exploitation ouest dans le prolongementde l’acte de production ;-ou Pluriactivité commer-ciale et agricole lorsqueles produits principauxsont achetés à des tiers

BIC général ¾à 5,5 %

¼à19,6 %

TP TFPB Agricole si situésur l’exploitation,dirigé parl’exploitantet si la majorité des produits est issue del’exploitation

Campingsclassés

- Agricole si a pour support l’exploitation ;- Commercial dans lesautres cas

BIC général 5,5 % TP : location de ter-rain à compter de 2étoiles, et locationd’installation

- TFPB surl’aménagementdes terrains à compter de 2 étoiles et la locationd’installations fixes- TH sur installa-tions fixes si exo-nérées de TP etfont partie del’habitation del’exploitant

Agricole si situésur l’exploitation et dirigé parl’exploitant

Autres campings - Agricole si a pour sup-port l’exploitation ;- Commercial dans lesautres cas

BIC général(exonéra-tion si nonaménagé )

TP TFPB pour lesbungalows repo-sant sur le sol etreliés aux réseaux

Agricole si situésur l’exploitation et dirigé parl’exploitant

Locationde matériel ou d’animaux

- Agricole si a pour sup-port l’exploitation ;- Commercial dans lesautres cas

BIC général 19,6 % TP TFPB Agricole si a poursupportl’exploitation

Visite d’exploi -tation agricole

Agricole BIC général 5,5 %

19,60 %

TP TFPB sur la salleaménagée

Agricole

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Dossier

La réforme du permis de construire et desautorisations d’urbanisme est entrée enapplication le 1er octobre 2007. Elle introduitune définition :

– des caravanes : véhicules terrestreshabitables qui sont destinés à une occupa-tion temporaire ou saisonnière à usage deloisir, qui conservent en permanence desmoyens de mobilité leur permettant de sedéplacer par eux-mêmes ou d’être dépla-cés par simple traction et que le code de laroute n’interdit pas de faire circuler. Le cam-ping-car est donc assimilé à une caravanedans le code de l’urbanisme.

– des résidences mobiles de loisirs : véhi-cules terrestres habitables qui sont desti-nés à une occupation temporaire ou sai-sonnière à usage de loisir, qui conserventdes moyens de mobilité leur permettantd’être déplacés par traction mais que lecode de la route interdit de faire circuler. Parprincipe, les mobil-homes constituent desrésidences mobiles de loisirs sauf lorsqu’ilsperdent les moyens de mobilité par notam-ment l´adjonction de constructions annexes

qui font obstacle à un déplacement immé-diat. Ils sont alors qualifiés d’habitationslégères de loisirs.

– des habitations légères de loisirs (HLL) :constructions démontables ou transpor-tables, destinées à une occupation tempo-raire ou saisonnière à usage de loisir.

Ces nouvelles dispositions précisent parailleurs que les résidences mobiles de loisirset les habitations légères de loisirs ne peu-vent être installées que dans certains parcsrésidentiels de loisirs, dans les terrains decampings classés et dans les villages devacances classés en hébergement léger ausens du code du tourisme.

A noter toutefois que le nouvel article R.123-9 du Code de l’urbanisme qui fixe lecontenu du règlement d’un plan locald’urbanisme, permet à un PLU de régle-menter et d’interdire les campings ainsi quel’implantation des résidences mobiles etdes HLL.

Carole ROBERT

APCA, Pôle Entreprises et Territoires.

Depuis plus de 15 ans, le Réseaunational d’observation (RNO) contri-bue à une meilleure connaissanceéconomique des activités touris-tiques grâce à la recherche d’indi -cateurs. Ceux-ci sont issus de for-mations réalisées dans de nombreuxréseaux du tourisme rural (Bienve-nue à la ferme, Gîtes de France,Parcs naturels régionaux, etc.), danstoute la France. Petit tour d’horizondes activités.

D’une manière générale, la plupart des acti-vités demandent aujourd’hui un investisse-ment de départ important. De par la régle-mentation ou la demande de la clientèleles normes exigées en matière de sécuritéou de confort entraînent des investisse-ments très lourds, surtout si l’agriculteurénove un bâtiment qui n’a plus de «bâti-ment» que le nom… Des chambres avecsanitaires privatifs sont de plus en plusdemandées même en gîte de groupe, toutcomme des blocs sanitaires irréprochablesdans les campings. La présence d’un ma -nège dans les fermes équestres est sou-vent indispensable et la cuisine aux normesincontournable dans les fermes aubergesL’ensemble de ces facteurs entraîne uneconstruction ou une rénovation souventonéreuse. Seuls les gîtes d’enfants (d’unecapacité de moins de 7 enfants), ou bienune ou deux chambres d’hôtes (tant quecela n’occasionne pas de construction oud’aménagement important) ont des inves-tissements plus limités lorsque ces activitéssont situées dans l’habitation de l’agri -culteur. Enfin la ferme pédagogique ouver-te aux visites à la journée est l’une des raresactivités qui permette de démarrer avec uninvestissement raisonnable si l’agriculteune crée pas tout de suite une salle d’ac -cueil : les dépenses facilitant l’accueil dupublic peuvent être progressives.

La réglementation concernant les campings

Un équà trouv

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Page 17: Revue agritourisme

Comparé à un chiffre d’affaires trèsdifférent selon les activités, les chargesd’investissement n’auront pas le mêmepoids…

Des résultats divers

Si le chiffre d’affaires est généralement inté-ressant, le revenu n’est pas toujours à lahauteur des espérances des prestataires.Les résultats sont très divers. L’héber -gement « sec », est difficile à rentabiliser maisplus on propose de services, petit-déjeu-ner d’abord, puis restauration ou activitésensuite, mieux on valorise la présence de laclientèle et plus l’investissement sera facileà rentabiliser. Ainsi les « meilleurs » résultatsparmi les gîtes ruraux sont obtenus parceux ayant le moins investi. Les chambresd’hôtes sans table d’hôtes s’en tirent bien,mais celles qui proposent la table d’hôtesdégagent les meilleurs revenus malgré uninvestissement plus élevé. Les résultats

économiques d’un camping à la ferme nelaissent envisager qu’un revenu d’ap point,tout comme la ferme pédagogique. Lesfermes auberges de grande capacité (plusde 60 places), malgré un investissementplus important, génèrent un meilleur revenuque les fermes auberges plus petites. Quantaux fermes équestres, c’est l’associationde plusieurs prestations (randonnée, ensei-gnement, pension) qui permet d’exploiteraux mieux les opportunités. L’avantage deces deux dernières activités est de pouvoirs’appuyer sur une clientèle touristique maiségalement locale qui peut venir toutel’année.

Enfin, certains hébergements, couplés à dela restauration et/ou des activités, devien-nent pour l’agriculteur une véritable activitéprofessionnelle. Ces structures fonctionnentavec des clientèles complémentaires selonles périodes de l’année et rentabilisent ainsiplus facilement l’inves tissement réalisé pourl’hébergement. Attention toutefois à ne pas

trop se laisser disperser car à vouloir tropproposer de prestations, il est souvent plusdifficile de les maîtriser.

La rentabilité économique d’une activité nepeut s’analyser que par rapport à desobjectifs personnels clairement définis : sicertains agriculteurs recherchent plus unrevenu (d’appoint, complémentaire, princi-pal) dans ces activités touristiques, d’autresenvisagent d’abord la valorisation de leurpatrimoine. D’autres encore souhaitentpouvoir parler de leur métier, s’ouvrir àd’autres milieux, etc. L’analyse de la renta-bilité sera donc tout à fait différente selonl’objectif prioritaire de l’homme et/ou lafemme qui sont à la base de leur projet…Enfin le temps de travail n’est pas à négli-ger : il peut être le principal facteur limitantau développement d’une activité et peutaussi remettre en cause le choix envisagé.

Julia DE CAFFARELLI

Bergerie nationale, Département tourismerural et éducation à l’environnement

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Page 19: Revue agritourisme

Le tourisme rural, en tant qu’activitééconomique, participe directementau développement et à l’attractivitédes territoires ruraux et, dans cecadre, il peut ainsi bénéficier d’aidesde la politique de développementrural.

Depuis 2000, la politique européenne dedéveloppement rural ou « second Pilier » dela Politique agricole commune (PAC) assu-re le soutien au développement des terri-toires ruraux européens en tenant comptedes disparités économiques et sociales.Cette politique s’inscrit dans les stratégieseuropéennes de Lisbonne en faveur de lacompétitivité, et de Göteborg en faveur dudéveloppement durable. Elle soutient ainsil’économie rurale et le développementde territoires ruraux compétitifs et attrac-tifs mais aussi la protection de l’environne -ment.

Une nouvelle programmation de cette poli-tique a débuté pour la période 2007-2013.Le Règlement de Développement rural(RDR) institue le cadre juridique pour le sou-tien au développement rural. Il détaille lesmesures qui peuvent être financées par leFonds européen agricole de développe-ment rural (FEADER). Ces mesures sontmises en œuvre en France au travers d’unprogramme de développement rural pourl’hexagone (PDRH), constitué d’un soclenational et de volets régionaux, et de cinqprogrammes de développement rural régio-

naux pour la Corse et les départementsd’Outre mer.

Deux dispositifs intégrés

Deux dispositifs, intégrés aux volets régio-naux de la programmation, concernentdirectement le tourisme rural :

● la mesure 311 « Diversificationvers des activités non agricoles »

Cette mesure vise à valoriser et à trouver denouveaux débouchés pour les ressourceslocales. Elle bénéficie aux exploitants agri-coles qui souhaitent développer différentstypes d’actions dans ce cadre : accueil ethébergement à la ferme, agri-tourisme, acti-vités équestres, mise en place de points devente directe.

Le soutien peut financer des investisse-ments matériels comme, par exemple,l’acquisition ou la réhabilitation de bâti-ments, des aménagements favorisantl’accessibilité, des travaux paysagers, desaménagements d’infrastructures de loisirs.Il peut également contribuer au financementd’études de marché ou de faisabilité d’opé -rations de diversification non agricole ouencore des actions de communication surun projet spécifique.

Cette mesure bénéficie d’une enveloppeFEADER de 30 millions d’euros environpour la période 2007-2013, répartie entreles différentes régions, à laquelle s’ajoutent30 millions d’euros de cofinancement descollectivités.

● la mesure 313 « Promotion des activités touristiques »

Cette mesure vise principalement à amé-liorer l’hébergement de petite capacité nedépassant pas trente chambres, l’hôtelleriefamiliale, les campings ruraux, les produitset la communication sur les sites touris-

tiques Elle bénéficie à des collectivités ter-ritoriales, des associations, des entreprises,des organismes consulaires mais aussi desparticuliers, non exploitants agricoles.

Les opérations financées peuvent concer-ner, par exemple, la modernisation oul’extension de bâtiments, le développementd’hébergements économes en énergie ouutilisant des matériaux renouvelables, deséquipements de circuits de randonnées oude découverte, la conception et l’animationde routes thématiques, ou encore des équi-pements liés à la création de systèmesd’information en réseau. Cette mesure peutégalement financer des études de marchéou de faisabilité, des diagnostics, desactions de communication et d’information.

Elle bénéficie d’une enveloppe FEADER de52 millions d’euros environ pour la période2007-2013, répartie entre les différentesrégions, à laquelle s’ajoutent 52 millionsd’euros de cofinancement des collectivités.

Des projets en lien avec le tourisme ruralpeuvent également être mis en œuvre dansle cadre de Leader (cf. revue Chambresd’Agriculture, n° 967, novembre 2007).Créé en 1991, Leader est une démarcheparticulière qui vise à encourager l’émer -gence de stratégies de développement ruraldurables et intégrées. Pour la période 2007-2013, Leader est intégré au second pilier dela PAC, en tant que méthode d’applicationdes mesures de la politique de développe-ment rural. Les stratégies de développe-ment rural, multisectorielles, sont conçuespour un territoire déterminé et mises enœuvre par des Groupes d’action locale(GAL) qui réunissent des partenaires publicset privés. Les projets Leader peuvent, parexemple, permettre de structurer desréseaux de circuits courts de commerciali-sation de produits agricoles, ou encore desréseaux d’accueil ou de visites à la fermesur un territoire.

Anne BOURGES,APCA, Pôle Entreprises et Territoires

Les aides européennes en faveur du tourisme rural

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Page 20: Revue agritourisme

Dossier

Dans la Saintonge romane, en Cha-rente-Maritime, la famille Vaillantreçoit en chambres et table d’hôtes.3 chambres ne procurent pas unrevenu suffisant pour les faire vivremais cette activité constitue un com-plément appréciable et est sour cede bien d’autres satisfactions. Ilsn’ont qu’un seul but : la qualité deleur accueil.

Recevoir des touristes chez soi tous lessoirs, les loger et les accueillir à sa table dudîner demandent un esprit d’ouverture auxautres que Jean-Marc et Véronique Vaillantpossèdent naturellement. Dans leur ancien-ne propriété viticole « Les Grandes Mai-sons» en Charente-Maritime, ils reçoivent,pour la quatrième saison, jusqu’à 9 per-sonnes à la fois dans 2 chambres d’hôteset une suite labellisées Gîtes de France.«Notre approche est de toujours assurerun accueil irréprochable, de tout faire pourle confort de nos hôtes, d’avoir une trèsgrande disponibilité pour eux », expliqueJean-Marc Vaillant. «Pour durer dans cetteactivité, il faut considérer comme primor-diale la qualité de l’accueil et non pas la ren-tabilité commerciale. Ici nous ne raisonnonspas du tout comme un hôtel».

La maison est ouverte à tous, la relationavec les hôtes de passage reçus commedes amis est basée sur la confiance. Depuis3 ans que l’activité a démarré, les proprié-taires en retirent une grande satisfactionpersonnelle. «Je regrette de ne pas l’avoirfait plus tôt», remarque Jean-Marc «mêmesi financièrement je gagne beaucoup moinsbien ma vie qu’avant et que le salaire demon épouse, qui travaille à l’extérieur, nousest indispensable pour vivre».

Avant, c’était lorsqu’il était cadre de banqueen Picardie. Jean-Marc avait toujours rêvéde s’installer à la campagne, au sud de laLoire dans sa région de prédilection la Cha-rente.

Rien n’a été laissé au hasard dans le projetqui a mûri longtemps. Il s’est écoulé environ5 années entre la décision de quitter laPicardie et le démarrage de l’activité en juin2005. Une fois le choix arrêté de se lancerdans les chambres et table d’hôtes, il a falluencore deux ans avant de trouver la perlerare, la propriété idéale au calme, dans unenvironnement bucolique avec un terrainsuffisamment grand, et pas trop éloignéedes axes de communication.

Les informations de la Chambre de com-merce de Rochefort et du Comité Départe-

mental du Tourisme ont aidé à cerner lemarché et le réseau Gites de France aconforté le choix. Faire partie du réseau desGites a bien aidé le démarrage : proposé àla location le 15 juin 2005, le logis recevaitdéjà ses premiers clients le 17 juin ! Dans larégion les capacités d’accueil pour ce stylede séjour sont insuffisantes, si bien que dèsle premier été les chambres des «GrandesMaisons» ont été remplies. Depuis, le gîteaccueille 500 personnes par an. Certainshabitués reviennent déjà pour la cinquièmeou sixième fois. Ils apprécient beaucoupaussi la table d’hôte ouverte tous les soirssauf un soir de la semaine car «pour garan-tir le meilleur accueil, nous avons souhaiténous reposer un soir» !

Jean-Marc et Véronique ne chôment pas entre les petits-déjeuners, qui peuvent tar-der jusqu’en fin de matinée, les chambres àpréparer pour les nouveaux arrivants dusoir, le dîner à préparer, servir, débarrasserl’emploi à l’extérieur, les nuits sont courtes«Même si la charge de travail est impor-tante, je ne suis pas du tout stressé, j’al’esprit libre et disponible, et cela me plaîtbeaucoup» se réjouit notre hôte.

La demeure avait de nombreux atouts maisa nécessité près de 200 000 euros de tra-vaux. «Nous y avons mis tout notre cœuret nous avons essayé de faire ressortir notrepersonnalité dans la décoration ». L’aidefinancière du Pays Rochefortais et de laRégion Poitou-Charentes a représenté unetoute petite part de l’investissement. La ren-tabilité n’est pas évidente avec un chiffred’affaires de 25 à 30 000 euros par an. Maisce mode de vie convient parfaitement à nospropriétaires, qui n’envisagent pas d’aug -menter leur nombre de chambres d’hôtesen raison de la charge de travail et de lavolonté de ne pas engager une aide pour leménage par crainte d’un manque de per-fection dans la qualité de l’accueil. Mais lapropriété dispose de dépendances quferont deux beaux gites ruraux dès qu’ilsseront rénovés, au plus tard en 2010.

Isabelle FERRIÈRE

Chambre s d’hôtes : Penserà la qualité d’accueil avant tout

Véronique & Jean-Marc Vaillant-Marescaux Les Grandes Maisons, 10, champs de la Croix

17620 LA GRIPPERIE SAINT-SYMPHORIEN - www.grandesmaisons.com

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Page 21: Revue agritourisme

La France a accueilli 82 millions devisiteurs en 2007, ce qui la place aupremier rang des pays les plus visi-tés au monde. On peut alors sedemander ce qui attire autant devisiteurs en France… Afin de répon -dre à cette question et de toujoursmieux affiner son action, Maison dela France a mis en place un baro-mètre d’image lui permettant deconnaître la perception qu’ont lesétrangers (déjà ou jamais venus enFrance) de cette destination.

La dernière enquête effectuée par l’institutIPSOS fin 2006, révèle que ce qui attire nosvisiteurs est, en premier lieu, la richesse cul-turelle de notre pays, la facilité avec laquel-le ils peuvent préparer leur voyage en Fran-ce, la gastronomie, puis en 4e position despoints forts, la qualité de son environne-ment. Les visiteurs ne s’y trompent pas. LaFrance, composée à 90 % de paysagesnaturels, est une destination Nature. Sonpatrimoine naturel est, en effet, encore rela-tivement bien conservé et constitue un fac-teur d’attractivité important.

Si lorsqu’il vient en France pour la premiè-re fois, un visiteur souhaite découvrir lesincontournables de la destination (Paris etéventuellement la Côte d’Azur), bien vite sonenvie d’aller au plus vrai, au plus authen-tique l’incitera tout naturellement à partir àla découverte de la campagne française. Ilse mettra alors en quête de son terroir, deson authenticité, de sa convivialité.

Cela bien entendu est plus simple pour lesclientèles européennes pour qui la destina-tion est plus facile d’accès. Les Anglais, lesAllemands, les Néerlandais et les Scandi-naves peuvent revenir plusieurs fois enFrance, découvrir différentes régions et leurvie rurale. Il s’agit de clientèles souvent trèssensibilisées aux problématiques environ-nementales, vivant elles même dans unenvironnement urbain. L’agritourisme vient

répondre à un besoin de sens et de « rup-ture » que les clientèles touristiques recher-chent de plus en plus dans leurs vacances.Le tourisme rural est une opportunité deressourcement, c’est un moment « hors dutemps » qui permet un véritable retour auxfondamentaux. D’autres nationalités de visi-teurs comme les Américains confirmentégalement leur engouement pour la « Hid-den France » (la France secrète), autrementdit la France insolite et authentique. Onretrouve le même intérêt de la part des paysd’Europe de l’Est.

Ainsi les formes d’hébergements touris-tiques spécifiques au milieu rural connais-sent un succès croissant auprès desclientèles étrangères. Les agriculteurscontribuent pour une part importante audéveloppement du tourisme en zone rura-le. Leurs prestations viennent compléterl’offre des hôtels, cafés et restaurants tradi-tionnels. C’est un produit tout à fait originalpour les clientèles étrangères qui vivrontleurs séjours à la ferme comme une véri-table expérience. Etre accueilli dans le quo-tidien d’une famille française, dans uneambiance conviviale, respirer le grand air,apprendre le fonctionnement d’une ferme,

manger des produits du terroir… Un pro-gramme tout à fait exotique pour un noninitié ! D’autant qu’un séjour en milieurural peut également être synonyme devacances actives : randonnée, promenadeà vélo, canyoning, parapente, spéléologie…

Persuadée que la campagne française abeaucoup à offrir à nos visiteurs, Maison dela France, à l’aide de ses 35 représenta-tions dans le monde, s’efforce de mieuxfaire connaître cet aspect de la destination.Pour cela elle appuie ses actions de pro-motion sur des valeurs sûres qui sont cellesdu monde agricole français : authenticité,convivialité et savoir vivre.

Thierry BAUDIER,Directeur Général

de Maison de la France

La France : Destination campagne par excellence

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Page 22: Revue agritourisme

Dossier

Ancrée fondamentalement sur laspécificité du territoire, la dyna-mique touristique repose sur lacapacité des acteurs publics et pri-vés à s’organiser, se coordonner etse fédérer. Le Parc naturel régionaldu Haut-Jura s’inscrit pleinementdans ce contexte. Propos recueillisauprès d’Edouard Prost, Directeuradjoint :

Notre politique touristique et de suivi de pro-grammes spécifiques (Grande Traversée duJura, Ligne des hirondelles, Leader +,) semontre diversifiée. Il s’agit là d’une politiquede développement couvrant une aire de1 700 km2 et plus de 114 communes.L’ancra ge territorial est ici particulièrementfort et accentué. Cette politique, que nousavons voulu volontairement large, diversi-fiée et cohérente, embrasse tout à la foisdes actions de formation, de structurationde réseaux, de constitution d’une offre tou-ristique et de promotion. Elle poursuit desobjectifs liés, compte-tenu de notre spéci-ficité d’Espace naturel, au développementdurable.

Le choix de la formation

La formation des acteurs du tourisme localpour les aider à acquérir une plus grandeprofessionnalisation constitue, pour nous,un gage essentiel de qualité. En quête delieu préservé et d’authenticité, la clientèledemeure malgré tout particulièrement atten-tive à la qualité de l’accueil. C’est pourquoinous nous investissons tout particulière-ment dans des programmes de formationdestinés à la fois aux hébergeurs, auxaccompagnateurs, aux hôtesses des Offi -

ces de tourisme et à tout autre prestatairelié à l’activité touristique sur le territoire duParc. Nous avons également créé des ses-sions régulières de formation, d’échan geset de rencontres baptisées «Les Jeudis dutourisme ». Par ailleurs, afin de facilitel’accès à la connaissance des ressourcestouristiques, culturelles et patrimoniales duterritoire, nous organisons des éductours(1

ouverts aux professionnels et prestatairestouristiques.

Favoriser et amplifierl’émergence de réseaux

L’autre point clé est constitué par le déve-loppement de synergies entre les différentsprestataires et la structuration des réseauxLe Parc anime ainsi, par convention, leréseau des Offices de tourisme ainsi quecelui de prestataires qu’ils soient artisansresponsables de musées (Route des savoifaire), propriétaires de gîtes et d’héber -gements… Nous favorisons enfin l’émer -gence de réseaux de partenaires, la mutua-lisation de leurs moyens et assurons lapromotion de démarches collectives.

Parc Naturel du Haut Jura Une politique touristique cohérente durable, dynamique et diversifié

Maison du Parc naturel du Haut-Jura

LE RECOURS AU TECHNIQUES DE COMMUNICATION VIRTUELLE

Dans le cadre de son rôle d’expérimentation et d’innovation, le Parc a conduit deux projetstouristiques liées aux technologies de l’information et de la communication. Du «Virtuel aunaturel» est une expérimentation européenne dans le domaine du e-tourisme. Ce disposi-tif interactif guide les visiteurs grâce à la technologie GPS. A partir de textes, photos, devidéos et de cartes diffusées sur les outils embarquées, celui-ci peut localiser et découvrirl’ensemble des richesses patrimoniales, culturelles ou naturelles recensées sur le territoireet accéder aux commentaires et prestations qui y sont liés. Ce dispositif permet de pro-mouvoir l’ensemble des activités économiques locales (artisans, producteurs, fermiers,coopératives…) soit 65 sites économiques et autant de sites naturels aménagés. Il permetde s’affranchir des obstacles liés à leur dispersion.

Le deuxième outil « Mappemonde » est davantage centré sur l’accompagnement du ran-donneur. Ce guide sonore et visuel, fonctionnant sur des PDA (assistants personnels)accompagne le marcheur sur 4 randonnées en lui signalant différents centres d’intérêts :faune, flore, vues panoramiques, artisanat, tradition, aspects culturels.

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Page 23: Revue agritourisme

La Maison du Parc constitue enfin, un pointcentral permettant d’appréhender notre ter-ritoire dans sa globalité. Elle offre les clés delecture du territoire et permet de renvoyertouristes et visiteurs vers tous les lieux pré-sentant un intérêt.

En tant que coordinateur, nous assuronsenfin la structuration et l’harmonisation de lasignalétique de randonnée, réalisons desaménagements le long des différents itiné-raires de découverte et participons active-ment à la création de sentiers thématiquesou pédagogiques.

En proposant ainsi aux acteurs locaux desopérations collectives, de mise en réseau etd’accompagnement, le Parc cherche àapporter une contribution au développe-ment de son territoire dans le cadre d’unevision qui marie approches touristiques,économique, culturelle et pédagogique.

Victor SIMÉONAPCA Pôle Communication,

Promotion, Tourisme

1. Journée à destination des professionnelsdu tourisme (office de tourisme, hébergeurs,prescripteurs, partenaires institutionnels (CDT,CRT...) destinée à leur présenter l’offretouristique du territoire. Cette journées’appuie sur la visite de sites et met en relation les professionnels du tourismeavec le prestataire touristique.

La Région Pays-de-la-Loire s’impli -que tout particulièrement dans ledéveloppement et la promotion dutourisme rural. A ce titre, elle subven-tionne un programme intitulé «Ac -cueil à la ferme et produits fermiers»dont elle délègue le pilotage à laChambre régionale d’Agricul ture.

Concernant l’accueil à la ferme, ce soutienfinancier a permis de renforcer l’animationdu réseau « Bienvenue à la ferme » et demettre en place la coordination du réseaurégional « Accueil Paysan ». Une plaquetted’information « Accueil à la Ferme en Paysde la Loire » largement diffusée lors de mani-festations touristiques et agricoles a pu éga-lement être publiée. La programmation2008 se situe en continuité des années pré-cédentes. Elle se donne pour missionsl’appui aux deux réseaux, par l’organisationde sessions de réflexions, la mise en œuvrede formations spécifiques, l’apport d’unsoutien technico-économique lié aux activi-tés de communication et de promotion.

Ces actions sont menées en étroite concer-tation avec le Comité technique Bienvenueà la ferme et le Conseil d’Administration«Accueil Paysan ». Chaque nouvel adhé-rent de Bienvenue à la ferme dispose ainsid’une formation. Il a été fait appel, parexemple, en 2007 à un cabinet extérieurpour vérifier la conformité de l’hébergementBienvenue à la ferme avec les cahiers descharges édictés. Cette année un observa-toire de la fréquentation Bienvenue à laferme sur l’hé bergement double labellisé àla ferme (Gîtes de France ou Clé vacances)ou camping à la ferme a également été misen place. Les aides du Conseil Régionalpermettent également l’acquisition de pan-neaux de signalisation et la publication, avecl’ensemble des départements, du cataloguerégional Bienvenue à la ferme.

Grâce à ce soutien financier, les deuxréseaux d’accueil à la ferme participent acti-vement à de grandes manifestations agri-coles, comme le Salon de l’Agriculture, lafête des vendanges et Natura(1). Un plan decommunication multi-labels est égalementdéveloppé pour promouvoir collégialementles hébergements Bienvenue à la ferme,Chapeau de Paille, Clé vacances, Gîtes deFrance et Accueil Paysan.

Un soutien à la productionfermière

La production fermière et la commerciali-sation en circuits courts favorisent la diver-sification économique, la créationd’échanges directs entre producteurs etconsommateurs , la conservation de savoirfaire artisanaux ainsi que le maintien voire lacréation d’emplois. Près de 6 000 exploita-tions régionales ont une activité de com-mercialisation de ce type. Soutenue par leConseil régional, la Chambre régionaled’Agriculture poursuit l’action engagée enrenforçant les échanges et en mutualisantles compétences des différents acteursautour d’un programme fédérateur(Chambres d’Agriculture, CIVAM(2), GAB(3),GEDA(4)…).

Cette action comprend deux volets.

Le premier concerne l’organisation et lamise à disposition de l’information spéciali-sée sur la transformation fermière (interlo-cuteurs, réseaux de diversification, réfé-

our un tourismeL’implication des collectivitésterritoriales

1. Seulement en ce qui concerne AccueilPaysan2. Centres d’Initiatives pour Valoriserl’Agriculture et le Milieu rural3. Groupement des Agriculteurs Biologiques4. Groupement d’Etudes et de Développement Agricole

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rences techniques et réglementaires,conseil individuel), l’accompagnement desproducteurs fermiers dans la mise en placedu Paquet Hygiène (nouvelle législation ali-mentaire liée à la sécurité sanitaire) et leurapporte une aide à l’aménagement deslocaux de transformation et de vente.

Le second consiste en la mise en placed’une promotion dynamique et efficace dela filière régionale des produits fermiers.

Sur un coût total de programmation esti-mé à 294 440 €, la Région octroie ainsi uneaide de 128 000 € répartie en, 79000 €

pour l’accueil à la ferme et 49 000 € pour laproduction fermière.

Victor SIMÉONAPCA, pôle Communication

Philippe Lebugle est Directeur duComité départemental du tourisme(CDT) du Doubs. Sa mission princi-pale consiste à promouvoir et com-mercialiser les activités touristiquesd’un département très fortementimprégné par son activité agricole etrurale .

La présence de nombreuses exploitationsagricoles façonne de manière marquante lepaysage et dynamise culturellement et éco-nomiquement l’ensemble de notre territoiredépartemental. Nous avons la chance denous trouver sur une zone particulièrementriche et diversifiée en produits du terroir, cequi nous permet de valoriser à la fois,l’élevage, la transformation et de bénéficierdu faire valoir de la tradition et de la qualité.Ancrées dans les spécificités de notredépartement, la promotion et la valorisationdes activités touristiques s’effectuent autourde trois axes principaux.

Développement, initiatives et appui aux porteurs de projets

Le CDT dispose d’un service développe-ment dont les missions consistent àappuyer les porteurs de projets, à conseillerles entreprises, réaliser des études de mar-ché, récolter et diffuser une information surl’évolution des goûts et des attentes de laclientèle, accompagner tout entrepreneurtouristique dans la réalisation de son busi-ness plan. Nous sommes force de propo-sition et pouvons suggérer la création deprestations qui nous paraissent viables, ori-ginales ou nécessaires comme, parexemple, la création d’une aire de campingcars à la ferme.

Communication et Promotion

Le deuxième axe de travail concerne lacommunication et la promotion.

Notre Comité du tourisme conçoit, réalise etdiffuse 19 documents thématiques réac-tualisés régulièrement. Nous participons àune vingtaine de salons professionnels ougrand public dans l’année. Le CDT duDoubs a la particularité de prendre en char-ge 70 % des frais de salon pour toute repré-sentation collective, qu’il s’agisse d’unréseau comme Bienvenue à la ferme, d’uneinterprofession, ou du milieu associatif.

Nous disposons également des servicesd’une attachée de presse pour la rédactionde communiqués et de dossiers de presseet l’établissement de relations avec les jour-nalistes français et étrangers. Des voyagesde presse s’appuyant sur les acteurs dutourisme local sont fréquemment organi-sés.

Une centrale decommercialisation et réservation

Le CDT intègre un service Loisirs accueiqui commercialise un éventail de presta-tions touristiques. Sans ce maillon essentiell’efficacité de notre action serait gravementamoindrie. Cette commercialisation estimportante car elle répond à une demandede centralisation de la part de la clientèle et

L’ACCUEIL À LA FERME EN PAYS-DE-LA-LOIRE

Le réseau Bienvenue à la fermepropose en Pays-de-la-Loire 266 prestations répertoriées en quatre thématiques :– l’hébergement avec 42 héberge-ments à la ferme et 17 campings,– la gastronomie avec 9 fermes auber -ges, 8 goûters à la ferme et 107 pointsde vente de produits à la ferme ;– les loisirs et la découverte, avec16 structures d’accueil d’enfants,28 fermes pédagogiques, 31 fermes de découverte et 8 fermes équestres,– les services avec 6 salles d’accueil à la ferme.www.bienvenue-a-la-ferme.com/pays-de-la-loire

Accueil Paysan regroupe une cinquan-taine de lieux d’accueil à la ferme et enmilieu rural, selon différentes formules,90 % des adhérents étant agriculteurs.www.accueil-paysan.com

Comité départemenOriginalité et ancragrands vecteurs de

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nous permet de créer de véritables «pac-kagings». Outre la simple réservationd’hébergements nous proposons aussi desproduits touristiques originaux clés en main,comme par exemple, les « Doubs séjours».Pour 74 € , le client se voit remettre un ché-quier lui permettant de réserver son héber-gement, de bénéficier d’un dîner à partir deproduits locaux mais surtout des ticketspour participer gratuitement à quatre activi-tés de son choix sur une quinzaine de pro-

positions. Un bonl’invite à se rendredans une fruitière pourchercher un morceaude Comté offert, etl’incite à visiter l’une des multiples froma-geries ouvertes au public. Nous organisons en partenariat étroit avecl’interprofession agricole et agroalimentairedes parcours de découverte des routes duComté, avec commentaires sur les pay-

sages et évocation de l’agriculture et del’élevage…. Outre le calme, le repos et labeauté du paysage, le client cherche avanttout à découvrir l’originalité et les spécifici-tés départementales, il est en quête à la foisde sérénité et d’étonnement, c’est ce quenous devons impérativement lui offrir.

Enfin, plusieurs de nos produits touristiquessont désormais vendus par le canal nova-teur des coffrets cadeaux Week-end ou loi-sirs distribués en grande surface ou dansde grandes chaînes de librairies dans toutela France.

Propos recueillis par VICTOR SIMÉON

APCA, Pôle Communication

LES PARTENARIATS AVEC LA CHAMBRE D’AGRICULTURE

Un représentant de la Chambre d’Agriculture participe largement aux débats d’orientationdu CDT au sein d’une Assemblée consultative regroupant les différents acteurs et repré-sentants professionnels du tourisme au sens élargi.

Celui-ci participe activement aux groupes de travail mis en place sur le développement tou-ristique, le choix des manifestations extérieures, la politique de commercialisation etc. Desliens très étroits sont également entretenus avec les techniciens de Chambres dans les pro-jets d’installation ou de création d’une activité à la ferme.

citadines – recherchent dans certainsachats plaisir, et surtout dans leurs loisirs,une forme de compensation à un quotidienfurtif, stressant, rugueux. Apparaît ainsicette fameuse notion de « city break »,parenthèse d’oxygène et de détente.

Les choix opérés par les consommateursse situent aussi dans des courants « socié-taux » – dirait-on aujourd’hui – où se suc-cèdent, voire se conjuguent, des thèmescomme : développement personnel , spiri-

tualité, écologie, éthique… Le client vibreau son de toutes ces influences qui orien-tent ses choix de « consom-acteur » désor-mais conscient qu’en filigrane de l’achatd’un yaourt ou d’un loisir apparaît un actevolontariste soulignant, ici, un engagementou, là, des convictions. Il faut de surcroîtsouligner l’impact, pour ne pas dire, la révo-lution qu’Internet représente spécialementpour le tourisme (cf. l’article de Guy Rafour).L’expression monocorde de l’agent devoyages ou de l’organisme de tourisme a

Le touriste du XXIe siècle veut sedétendre mais entend aussi s’im -pliquer, participer, voire être ému. Laruralité est un univers idéal pourréveiller les émotions de ce consom-mateur en quête de sens…

Le comportement des touristes adeptes dutourisme rural est aussi un effet miroir deleurs autres habitudes de consommation.Certains profils de clients – type familles

Comportements, attentes des clientsL’agritourisme: révélateur d’émotions?

al de tourisme du Doubsge au terroir, ommercialisation

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été remplacée par la symphonie des sitesinternet les plus variés. Le monde en unclic ! Les articles de presse et les guidessont désormais complétés, voire contredits,par les forums, sorte d’agora virtuelle, faci-litant l’expression d’internautes de tous pro-fils qui « buzzent » ainsi sur la toile. L’im -mense panorama offert par Internet adécuplé les choix et a donc multiplié lesphénomènes de concurrence. Le touristedésireux de partir en week-end peut com-parer des offres éclectiques, allant d’unséjour dans une ferme à une formule dansun hôtel classique, pourvu que son désirdu moment soit assouvi. Son regard est«trans-offres » et son cocktail sera donc trèspersonnalisé. L’offre qui, rappelons-le,dépasse plus largement la simple facettedu « produit », gîte ou chambre d’hôtes parexemple. L’offre, remake d’un inventaire à laPrévert, va ratisser large aux yeux du pros-pect s’intéressant à la distance, au prix, à laprestation, à l’émotion possible, à l’a priori,voire à la météo !

« Deschiens » campagnards

Reste que notre touriste – intéressons-nouspar exemple aux adeptes du court séjour –va rechercher un « concentré d’ambian -ces», une « valorisation de l’éphémère »(1),un dépaysement(2) permettant un ressour-

cement. Finalement, notre consommateurde tourisme, derrière l’image de la mer, dela campagne ou de la montagne, va tenterde percer une notion plus forte d’identité.Mieux, au diapason de cette collection àsuccès qui propose «L’histoire », « La philo-sophie » ou « La psychologie » pour « lesnuls», notre bipède stressé veut prestementcomprendre les racines du terroir ou l’âmedu paysan qui l’accueille. Il cherche, enexpress, la quintessence de la ruralité, lapreste substance du champêtre, l’instan -tané agraire… Mais « s’il faut surprendre lesgens avec ce qu’ils attendent » comme ledisait Feydeau, qu’attend donc notre tou-riste du XXIe siècle ? Un récent FocusGroup(3), organisé il y a quelques mois pourle réseau Bienvenue à la ferme en région età Paris, a souligné certains traits de cethomo touristicus. La première difficulté estdéjà une approche ambivalente face àl’image de la ruralité. Symbole d’un espacede désordre, à peine propre, où règne unenvironnement kitch modèle « Deschienscampagnards ». Mais c’est aussi, le creusetde souvenirs, d’émotions, des réminis-cences visuelles et olfactives, en tout cassensoriel remontant généralement àl’enfance. Curieusement ou non tous lesconsommateurs du panel avaient un lienavec le monde agricole. La ferme mêmeinconfortable, est la demeure du souvenirmais aussi du vrai et de l’authentique.

Par conséquent si l’on rapproche, à la fois,la quête de ce concentré d’ambiances tantconvoité et cet attachement originel à laruralité, nous comprenons mieux l’avidebesoin d’être « émus », « touchés », le désirde « participer » et « d’apprendre ». Sous lecarcan de la maturité de l’adulte, vibrentdes expériences émotionnelles inscrites,dès l’enfance, aux confins de l’oubli maisprêtes à être réveillées. Reste aux profes-sionnels de l’agri-tourisme à devenir lesrévélateurs de cette émotion. Finalement,qui mieux que les hommes et les femmes investis dans nos campagnes, peut faire

renaître cette émotion ? Le consommateuest en quête de sens, il veut être plongédans un univers où règnent des valeurs, unmonde où il va pouvoir goûter, ressentircomprendre et surtout participer. A vous dejouer, paysans de nos campagnes !

Le rural est tendance

Est-ce parce que les nouveaux moyens decommunication limitent certains rapportshumains ? Parce que chacun cherche àrevivre les émotions de son enfance ? Lavolonté de s’impliquer corporellement ?Toujours est-il que notre touriste du XXIe

siècle échafaude des séjours rêvés lui per-mettant de construire des cabanes, s’initieà la conduite d’un tracteur, cuisiner les pro-duits de la ferme mais aussi de recueillir dessecrets, les « trucs » de grand-mère, lescoins cachés à visiter, les facettes mécon-nues de la nature… Au-delà des attentesdans sa consommation de loisirs, leconsommateur – pour ne pas dire le citoyen– cherche des racines, une certaine authen-ticité (regardons le succès de « Bienvenuechez les Ch’tis ») et de l’implication. Enfinles préoccupations environnementales, lesnotions de commerce équitable, sont deve-nus des marqueurs identitaires de noscontemporains.

THIERRY LEPROUDirecteur associé

de l’agence Partenaires d’avenir

1. et 2. Expressions issues de la revueEspaces d’octobre 2007.3. Un Focus Group est une enquêtequalitative réunissant un panel restreint et représentatif de clients potentielsinterrogés longuement afin de connaître leurs attentes et motivations.

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Les 2 millions d’adeptes des « for-mules » Gîtes de France se caractéri-sent par leur fidélité. Les adeptesdes Gîtes ruraux comme ceux desChambres d’hôtes, s’évadent 4 se -maines par an et ont réalisé 4 sé -jours d’au moins 3 nuits hors de chezeux, au cours des 12 derniers mois.

En gîte rural, il s’agit d’une clientèle fami-liale, majoritairement âgée de 35 à 54 ans,citadins, propriétaires de leur habitation,français à 85 %.

50 % des clients sont cadres supérieurs etprofessions intermédiaires, diplômés del’enseignement supérieur et disposent d’unrevenu mensuel égal ou supérieur à2200 €.

S’ils sont fidèles au concept, 61% chan-gent de région chaque année ; leurs troismotivations principales sont le repos, desvacances familiales et la découverte de larégion.Leur trio gagnant : calme, indépendance etnatureL’accueil est le point le mieux noté par laclientèle : il obtient la note de 9,4 sur 10,suivi par la propreté, l’environnement, le

mobilier, le confort et la qualité architectu-rale.

En chambres d’hôtes, les clients sontmajoritairement âgés de 45 à 64 ans; cesont surtout des cadres supérieurs et pro-fessions intermédiaires, français à 75 %(1re clientèle étrangère : les Belges). Ils pri-vilégient la découverte, le repos, les activi-tés culturelles et les vacances familialesconcernent 25 % des clients.

45 % des clients disposaient d’une Tabled’hôtes dans l’adresse fréquentée. Ils plé-biscitent avant tout la formule consistant àpartager le couvert avec les propriétaires –50 % des suffrages – puis la cuisine fami-liale, l’utilisation des produits de la ferme etla notion de cuisine régionale.

Source, Etude de clientèle réalisée parGîtes de France en 2005

Gîtes de France, 2005

Ce que recherchent les clients de gîtes ruraux :Graphique 3

Séjour pas trop cher

Confort garanti

Accueil personnalisé

Contact avec la nature

Indépendance

Calme

13

16

26

52

52

77

Gîtes de France, 2005

Les vacances en chambres d’hôtes sont :Graphique 4

Familiales 16 %

Culturelles 17 %Sportives 8 %

Découverte 34 %Reposantes 25 %

Gîtes de France, 2005

Des vacances en gîtes avant tout reposantes...Graphique 1

Familiales 16 %

Culturelles 7 %Sportives 4 %

Découverte 38 %Reposantes 35 %

Gîtes de France, 2005

Graphique 2

Sur quel critères les touristes choisissent-ils un gîte ?

100 20 4040 50 60 70 80

Les activités et équipements sur place

Les activités à proximité

La taille du gîte

Le nombre d’épis

Les équipements du gîte

L’environnement proche

Le prix

La région

9

11

30

38

42

45

51

76

La clientèle Gîtes de France

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Pour programmer leurs vacances etleurs loisirs et appréhender leur lieude villégiature une grande quantitéde touristes ont de plus en plusrecours à internet d’où la nécessitépour les acteurs du tourisme rural deprendre le train de l’e-tourisme.

Compte tenu de la tension sur le Pouvoird’Achat, les Français prévoient de plus enplus un budget pour pouvoir partir envacances.

En effet leur revenu « libéré» – différenceentre le revenu brut et les charges ditescontraintes – a baissé. Ceci est accentuépar le prix de l’essence à la pompe : 75 %des Français prennent leur voiture particu-lière pour partir.

Dans ce contexte, le tourisme rural offre denouvelles opportunités d’hébergement sesituant en moyenne à des prix moins élevéset étant plus proche des lieux d’habitationdes Français partants (maillage du territoire). La grande évolution comportementale quenous notons dans notre édition de 2008,est une décision de partir en vacances quitend donc à se rationaliser financièrement.

Par ailleurs nous constatons une corréla-tion de plus en plus importante entre le«statut» d’internaute et le «statut» de Par-tant en séjour. Pour quelle raison ?

Parce que les facteurs qui concourent àpouvoir partir davantage que sont un reve-nu « libéré» plus important, un plus jeuneâge, un niveau d’étude plus élevé... et la viedans une agglomération de taille plusimportante, sont également ceux de l’accèsà Internet.

71 % des partants sont internautes

Par voie de conséquence, 71 % des par-tants sont internautes (sans forcément avoirutilisé Internet pour préparer leurs séjours)

Le e-tourisme ne permet donc pas auxFrançais de «partir plus». Le taux de départglobal en tourisme de loisir a légèrementbaissé entre 2007 et 2006, s’établis sant à60 % des Français de 15 ans et plus.

Par contre il leur permet d’optimiser leurbudget disponible en recherchant, soit lemeilleur rapport qualité/ prix sur une desti-nation prévue, soit de partir «à budget blo-qué» dans des destinations non prévues. Le e-tourisme poursuit sa progression, quece soit dans la préparation des séjours –44 % des Français partis ont préparé enligne – ou dans la réservation – 25 % desFrançais partis ont entièrement réservé enligne (sans utiliser d’autre moyen). Il devientde plus en plus un système «expert» per-mettant d’organiser budgétairement sesséjours mais aussi un média de séductionpour telle ou telle destination au gré du surfen ligne.

Une fois séduits, les e-touristes focalisentleur recherche en ligne sur la mise au pointde tous les aspects pratiques liés auxséjours. La qualité des sites internet d’unpoint de vue ergonomique et des contenusest par conséquent primordiale.

Une multitude d’informationsactualisées

En effet, le e-tourisme modifie petit à petit lecomportement des e-touristes par l’accèsfacilité à une multiplicité d’informationsactualisées. Ils lisent et produisent des com-mentaires, comparent grâce aux sitesdédiés, mais aussi se rendent directementsur les sites de prestataires et sur des sitesnon marchands, associatifs et institution-nels.

Ils sont en quête de sens, de vérité, sedéplaçant virtuellement en amont du «vrai»séjour et prévoyant un allotement tempspour leurs recherches en ligne.

On remarque une demande de séjours plus«expérientiels», moins «prédictifs» que par

le passé. Les Français souhaitent de plus enplus changer de lieu d’une année sur l’autrevivre de nouvelles expériences tout en lesorganisant au préalable.

Les acteurs du tourisme rural, de ce pointde vue, possèdent des offres créatives, ori-ginales, aptes à être valorisées par leur miseen ligne.

Ainsi les e-touristes recueillent, traitent, ana-lysent, échangent de plus en plus d’infor -mations.

Il apparaît, de ce point de vue, un risqueréel de défragmentation de leurs recher -ches. Face à cette tendance, ils s’oriententalors vers les offres les plus facilement com-préhensibles et «expliquées» (ce que celacomprend ou non, options, dates, prixvariables) de façon pédagogique.

Ainsi le e-tourisme rend les touristes pro-gressivement plus exigeants et oblige lesprofessionnels à sans cesse les observeet adapter leurs offres de façon de plus enplus qualitative, argumentée et segmentée

Il donne une nouvelle chance aux territoiresen leur permettant de déconcentrer les fluxde les désaisonnaliser, grâce à une meilleu-re diffusion de toutes les offres tout au longde l’année.

Le « réseau des réseaux» qu’est Internetest de ce point de vue un média excep-tionnel pour diffuser point à point des infor-mations personnalisées qui mettent enavant des offres spécifiques et à taillehumaine, comme celles du tourisme rural.

Guy RAFFOURExpert e-tourisme

Les données de cet article proviennent duBaromètre annuel «Courts séjours, vacances,nouvelles tendances et e-tourisme» issud’une enquête menée par le cabinet RaffourInteractif auprès de 1000 Françaisreprésentatifs, entre janvier et mars 2008.Les données complètes de ce baromètresont disponibles sur www.raffour-interactif.fr

L’e-tourisme : vecteur incontournablede communication et de commercialisation

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Institutionnels

Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture(APCA)9 avenue George V75008 PARISTél. : 01 53 57 1010Fax : 01 53 57 10 [email protected]

Fédération Nationale des Comités Régionaux du Tourisme (FNCRT)17, Avenue de l’Opéra75001 PARISTél. : 01 47 03 03 10Fax : 01 47 03 05 10 [email protected]

Fédération Nationale des Comités Départementauxdu Tourisme (FNCDT)74-76 rue de Bercy75012 PARISTel. : 01 44 11 10 20 Fax : 01 45 55 96 66 [email protected]

Fédération Nationale des Offices de Tourisme-Syndicats d’Initiative (FNOTSI)11 rue du Faubourg Poissonnière75009 PARISwww.tourisme.fr

Fédération des Parcs naturelsrégionaux9 rue Christiani - 75018 PARISTel. : 01 44 90 86 20Fax : 01 45 22 70 78info@parcs-naturels-regionaux.tm.frwww.parcs-naturels-regionaux.tm.fr

Fédération Française des Stations Vertes6 rue Ranfer de BretenièresBP 7169821016 DIJON CEDEXTel. : 0380541050Fax : [email protected]

Ministère de l’Agriculture et de la pêche78 rue de Varennes75349 PARIS 07 SPTel : 01 49 55 49 55Fax : 01 49 55 48 47www.agriculture.gouv.fr

Ministère du Tourisme23, Place de Catalogne 75685 PARIS cedex 14 Tel : 01 70 39 93 00 Fax : 01 70 39 93 42www.tourisme.gouv.fr

Associationdes départements de France6, rue Duguay-Trouin75006 PARIS Tel : 01 45 49 60 20 Fax : 01 45 49 60 21 [email protected]

Associationdes régions de France282, boulevard Saint Germain 75007 PARISTel : 01 45 55 82 48 Fax : 01 45 50 20 38 [email protected]

Conférence Permanente du Tourisme Rural23, Place de Catalogne 75685 PARIS CEDEX 14Tel. : 01 70 39 96 11 Fax: 01 70 39 96 [email protected]

Maison de la France23, Place de Catalogne75685 PARIS CEDEX 14Tel. : 01 42 96 70 00www.franceguide.com

ODIT-France23, Place de Catalogne 75685 PARIS CEDEX 14Tel. : 01 70 39 94 00Fax : 01 70 39 95 30www.odit-france.fr

Réseaux de tourisme

Accueil Paysan117 rue des Alliés38030 GRENOBLE CEDEX 2Tel : 04 76 43 44 83 Fax : 04 76 17 01 [email protected]

Actéon58 avenue du Général Leclerc92100 BOULOGNE-BILLANCOURTTel : 01 55 60 06 96/01 55 60 18 73Fax : 01 55 60 07 [email protected]

Bienvenue à la ferme et Marchés des Producteurs de Pays9 avenue George V75008 PARISTel : 01 53 57 11 44Fax : 01 53 57 11 94bienvenue-a-la-ferme@apca.chambagri.frwww.bienvenue-a-la-ferme.comwww.marches-producteurs.com

ClévacancesFédération Nationale des Locations de FranceClévacances54 boulevard de l’EmbouchureBP 5216631022 TOULOUSE CEDEX 2Tel : 05 61 13 55 66Fax : 05 61 13 55 94www.clevacances.com

Fédération Nationale des Gîtes de France59 rue Saint-Lazare75439 PARIS CEDEX 09Tel. : 01 49 70 75 75Fax : 01 42 81 28 53 [email protected]

France PassionBP 57 - 84202 CARPENTRAS Fax : 04 90 60 48 69www.france-passion.com

Rando Accueil7C Rue Pierre Texier35760 MONTGERMONTTél : 02 99 26 13 50 [email protected]

Autres

Bergerie Nationale Parc du Château78120 RAMBOUILLETTel : 01 61 08 6849 [email protected]

Cabinet Raffour Interactive51 rue des belles feuilles75116 PARISTel : 01 47 04 02 27www.raffour-interactif.fr

Conseil national des centresd’économie rurale (CNCER)18 rue de l’Armorique75015 PARISTel : 01 56 54 28 28Fax : 01 56 54 28 29E-mail :[email protected]

Source (Centre national de ressources du tourisme et du patrimoine rural) ENITA de Clermont-FerrandBP 35 63370 LEMPDESTel : 04 73 98 13 16 Fax : 04 73 98 13 68E-mail : [email protected] www.source.asso.fr

VIVEA81 boulevard Berthier75017 PARISTel. : 01 56 33 29 00N° tél. Azur : 0 810 12 13 13Fax. : 01 56 33 29 [email protected]

Liste des contacts

Bibliographie

• Guide juridique et fiscal du tourisme rural, FrancisVarenne - Editions Ipsofacto, 2007• Objectif Tourisme : le manuel du porteur de projet en milieu rural,document réalisé parTRAME et le Centre National de Ressource du Tourisme en EspaceRural, 2000, numéro horssérie de travaux etinnovations.

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