545

Click here to load reader

Architecture practique 1755 545

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Architecture practique 1755 545

ARCHITECTUREPRATIQUE,

QUI COMPREND LA CONSTRUCTIONgénérale & particulière des Bâtimens ; le détail,Toisé & Devis de chaque partie, sçavoir, Maçon-nerie , Charpenterie , Couverture , Menuiserie ,Serrurerie, Vitrerie, Plomberie , Peinture d'Im-pression , Dorure, Sculpture, Marbrerie, Miroi-terie, &c.

AVEC UNE EXPLICATION DEStrenu-Jix Articles de la Coutume de Paris sur le Titredes Servitudes & Rapports qui concernent les Bâti-mens , & de l'Ordonnance de 16y3.

Par M. BVilET , Architeffe du Roi & de l'Académie Royaled'ArchiteSure.

Nouvelle Edition, revue' , corrigée & considérablement aug-mentée, sur-tout des détails eslentiels à l'usage a£hieldu Toisédes Bâtimens aux Us & Coutumes de Paris , Se aux Réglemens ■des Mémoires.

Par M. * * * , ArchiteBe , ancien Inspetfeur - Toiseurde Bâtiment.

Ouvrage très-utile aux Architectes & Entrepreneurs , à tou#Propriétaires de Maisons , & à ceux qui veulenibâtii?. /

'^^A PARIS,

Chez Jean-Thomas Hérissant, Libraire, rueS. Jacques, à S. Paul & à S. Hilaire.

M. D C C. L V.4/VMC PRIK/LW-ï DV ROT.

Page 2: Architecture practique 1755 545

v\- A

Page 3: Architecture practique 1755 545

TABLEDES TITRES

Contenus dans ce Volume»

,/i PW - Propos, ï*agc *Explication des termes ujitês es* Géométrie, S

Géométrie Pratique ,pour les Mesuresdes superfîcies. planes & des corps solides, 9

Désinitions, 10£>ej /*£»«•, ibid■Pw fuperficies, rzDes sigures de trois cotes, nommées Triangles ou*

Trigones, ibid*^j figures de quatre cotés $u quadrilatères y

Des Polygones , ou sigures de plufeurs côtés ,r» I4Dessgùres circulaires > r$£>f.r corps solides t 17Addition aux désinitions % \9Des lignes courbes, ibid

a 3

Page 4: Architecture practique 1755 545

. Vj TABLEJJes lignes droites , îqJ)e la me fur e des fur faces planes-, 2. iProposition I. Mefurer la. fuperfeie d*un

quarré , ibidPropos. II. Mefurer la fuperfeie d'un- reBan-

gle , ibidPropos. III, Mefurer la fuperfeie d'un trian-

gle rectangle , z 2Propos, IV. Mefurer la ftipersieie de toutes for-'

tes de triangles ressilignes , ibidjiutre manière de mefur'er la fuperseie des trian-

gles par la connoijfance de leurs côtés , 23Propos. V, Mefurer la fuperseie des polygones

réguliers, 24Propos. VI, Mefurer les polygones irréguliers,

Propos, VII. Mefurer les Khombes, 16Propos. VIII. Mefurer les Rhomboïdes, ibidPropos. IX, Mesurer les Trapez.es ejr lesTra*

pezoïdes, ijPropos. X, Mefurer la fuperseie d'un Cercle y

28Autre manière de mefurer le cercle, 29Propos. XI. Mefiirer une portion de Cercle y

ibidPropos. XH, Mefurer la fuperseie• dxwe EMp-

se , vulgairement appelée Ovale , 31^Autre manière de mefurer lxellipfè , 32.Propos. XIII, Meferer les portions d'ellipfc ,

ibidAMkm 4,ux fugerjetes pknçs*i 33

Page 5: Architecture practique 1755 545

destitues. vijDe la Mesure ce la supersicie des Corps

Solides, 35Proposition I. Mefurer la fursace convexe

d'un cylindre > ibicjPropos. IL Mefurer la superfck d}un cylindre *

dont l'un des bouts ejl coupé par un plan obli-que a l'4xe , ibid

Prop. III. Mefurer la fursace convexe d'un cône, 3 GPropos. IV» Mefurer la surface convexe cHim

cône tronquéy 37Propos. V« Mefurer la sursace convexe d'une

sphere, 3 $Propos. VI. Mefurer la fupersicie convexe d'une

portion de sphere > 39Propos. VII. Mefurer la fuperficie dyun ssbè*

roïde oufolide. elliptique y ibid

De la Ste're'ometrie , ou de la Mesuredes Corps Solides , 41

Propos. I. Mefurer la foliditêd'un cube, ibid»Prop. IL Mefurer unsolide rectangle oblong, ibidPropos. III. Mefurer un solide rectangle oblong

coupé obliquement en fa hauteur perpendiculai"r'e , 41

Propos. IV. Mefurer la soliditêd'un prifme, 45Propos. V. Mefurer la soliditê des prismes-

obliques, 44Propos. VI. Mefurer U soliditêdes pyramides-

& des cônes y 45Propos. VIL Mefurer Ufoliditê des pyramide*:

& dss cônes, tronqués h 46t'4j

Page 6: Architecture practique 1755 545

Propos. VIII. Mefurer les pyramides & les.cônes tronqués obliquement, 47

Propos. IX, Mefurer ta folidité d'une sphereou globe-y 48

Propos. X, Mesurer la folidité des sartionsd'une fphere , ibid

Propos. XL Mefurer la. folidité des corps régu-liers y 4^

P&opqs, XIL Mefurer la folidité d'un fphéroï-de% /t 50

Addition à quelques Proportions précédentes ,51

X>e la Construction et pu Toisé des,Çatimens, 53,

$)e l'a conflruttion des cheminées h $6Isoifé des cheminées , 58Manteaux de cheminées , 62T&ifé des manteaux de cheminées x 64Toifé-des sourneaux & potagers >, 67»Toift des fours 1 68Des planchers y JAPlancher d'une nouvelle especç compte pour 2 t.oi-'/&■?>,'"■ :' 77/t'utrçs détails % So£)es aires , S ^De s eloisons & pans, de bois % 3 5Des lambris , • 8 SDes lucarnes, ' 89Dçs efçaliers dp perrons % 90,Des chaufses 4'aifances x 9 $$}e.s: scellemtns % $j

Page 7: Architecture practique 1755 545

DES TITRES, ïxDes Croifées, *o*Des Bayes de fortes , 1 °3Intérieur des chambres, * °4Desrenformis ejr ravalemens , 108-Dw 7##rj- , 115Toi/? <afej- »z#r.r afe _/ks«, l ï 7Additions pour fervir de préliminaires au toisédes

murs de saces, } **Première addition : Des bayes , ibidPrincipes généraux du toisé des bayes aux Us é*

Coutumes de Paris, 119DifiinBion des bayes, 112.Des seuillures, 117Seconde addition : Des demi-saces, 11SMurs de clôture » 146Des puits ). 151Z)s j voûtes, 155Addition fur les voûtes en berceau, 158Zl^y? <afc/ voûtes demi-ovales, 1 60Toifé Géométrique des voûtes comparé avec le Toi"

sé aux Us ejr Coutumes, 1(31Méthode pour dégager les reins en moilon dans une

voûte en pierre de taille, 164Obfervations particulières fur les voûtes, 165Des voûtes d'arrêté , 166Des voûtes en arc de cloître , 171Des arcs double aux , *74X^ej voûtes en cul de sour, 176Des voûtes en trompe , 181Terres majsives pour le vuide des caves , 189Des faillies & moulures x 19 *Moulures _fimpl.cs, -191

Page 8: Architecture practique 1755 545

s -, TABLEMoulures couronnées de silets, * $ JDe l'Ordre Tofcan r 194De rOrdre Dorique , ibidDe P Ordre Ionique , 19 6Z)e l'Ordre Corinthien, 197D(? /<* manière dont on doit toijer Us TAilleurs de

pierre qui travaillent à leur tâche , 215De la confiruBion en pierre de grais, vulgaire*

ment nommée Graisserie, 2,15Toifé de la graifserie , 21$Détail de la graifferie , 221De la, conjiruction des murs de Rempart ejr de

Terrase, ibidToifé des pilotis, 233Du toifé cube des murs de Rempart & de Terraf-

fè appliqué a un baflion & à une courtine, ce'qui peut fervir à toutes les parties dyune For-tisication , 235

Mefurer un mur en talus & en rampe , 241Mefurer un mur circulaire & en talus % 242Méthode pour teifer les terres cubes de hauteurs

inégales, par rapport à un. pian de. niveau ouen pente , 244

De la pierre en général, 247De la pierre de taille ejr du moihn. quon emploie

a Paris & aux environs., 250Du plâtre y 25 yDe la latte & du cloud,, 256De la chaux , ibid:Du fable , ciment & mortier.\ 257De la brique , 2 5 &Formule pour tes règlement de mémaire:s< dis M&>

Page 9: Architecture practique 1755 545

DESTITUES. xjçonnerie, 159

Des légers ouvrages, 268De la Charpenterie , »^9Des planchers, 184Des pans de bois & cloisons , 188$ês cloifons, 191Des efcaliers y 293D» /<?//? <sfej ^/x de charpenterie, i$<>T<^/e de la réduction des longueurs des bois em-

ployés dans les Bâtimens , félon ce qui se pra-tique aujourd'hui s 300

Table des divijîons en quarts sur les soibles lon-gueurs relatives a la toife , 304

Addition au toifé de la Charpenterie , 307I, "Toisé des combles en général, 310.II, Des Planchers en général, 311III, Des pans de bois & cloifons, 315IV, Des escaliers , 316Des bois élégis & circulaires. Des poteaux de

barrière & ctécurie. Des râteliers. Des remetsde puits\ Des pilotis, 318

Des vieux bois ejr étayemens, 310Du toisé bout-avant en Charpenterie. 32*Du règlement des mémoires de Charpenterie, 313Du toifé des bois de charpente aux Us & Coutu-

mes de Rouen , 3 24Des Couvertures » 3 z<*loise des couvertures, 3Z^Addition au toisé de la couverture, 333Etat far lequel on petit se sormer une idée de la

dépense en couverture , 3 3^}£>jjtimâxfan des ouvrages; de couverture , 338

Page 10: Architecture practique 1755 545

xij < TABLEAutres espeees de couvertures , 339De la Menuiserie y 3 40Des croisées, 34aDes lambris, 345Z>» parquet, 34e?Dm cloifons de menuiserie% 349Addition à la Menuiserie » ibid.De x^ Ferrure > 351Ferrure des croifées , 353Addition à la serrure , 359i?E 1^ grosse Fonte, on Fer sonm?, 361D£ Ijl PiOJWBERse , 3 *> 3Addition à la plomberie , 366De la Vitrerie, 371Addition à la Vitrerie, cjrson Toisé, 371.Z?» wrrtf de Bohème , 3 74.De la Miroiterie'^ 376.De e^€ Peinture d'impreston, 377Addition à la Peinture d'imprejpm , 378Prix actuel des peintures , 3 S zZ*E e^€ Dorure 4 383De x.4 Bronze , 384De Ij4 Sculpture y 3 S 5De t^î Marbrerie , , 388Pràr afe différent Marbres ,. 391Des E/Ecnr .4 lAngloise , 394Du Pavé de Grais, 39^Addition au pavé de grais 3 397De t^ rcniMNGE des. Fosses d'aisances , 399Dijsérens poids des matières employées dans les

Bâtimens, 400Rapport des monnaies anciennes avec celles d'au*

Page 11: Architecture practique 1755 545

DES TITRES. xiijpurd'hid , relativement au Bâtiment, 401

De la Garantie des Edisices, 404De la demande du -payement des travaux en Bâ-

timent b 40 5Des états de maisons > 4°7

EXPLICATION DES ARTICLES DEla Coutume qui regardent les

Bastimeks.

Article 184. Quand &-comment se sont vlsi-tations, 410

Art. 185. Comment doit être fait yfignè & dé-livré le rapport , 41a

A rt . 18 6. Comment ser vitude & liberté s'acquiè-rent, 415

Art. 187. Qui a le filiale dejfus é* le dejfous,s'il n'y a titre au contraire, 414

Art. 188. Quel contre-mur esi requis en éta-

Art. 189. Idem des cheminées & des âtres ,. 416

Art. 190. Pour sorge, four ou sourneau, cequ*on doit obferver, 417

Art. 191. Contre-mur ou épaiseur de maçonne-rie pour privés ou puits, 41S

Art. 191. Pour terres labourées ou sumées, ejrfour terres jettijfes , 419

Art. 193. En U Ville & Fauxbourgs de Paris,saut avoir privés. 411

Art. 154. Bâtijfant contre un mur non mitoyent

Page 12: Architecture practique 1755 545

xi* TABLEce qui fe doit payer > éi quand\ 411

Art. 195. Si l'on peut hausser un mur mitoyen ,ejr comment^ 422

Art. 196. Pour bâtir fur un mur de clôture,423.

Art. 197. Les charges qui fe payent au voisin,• ' Z ; 4H

Art. 198. Pour fe loger & édisier au mur mi-toyen , 425

Art. 199. Nulles senêtres ou trous pour vuesau mur mitoyen, 416

Art. 200. Fenêtres ou vues en mur particulier ,ejr comment, ; 41-7

Art. 201. Fer maillé', ejr verre dormant, cequec'efl, 428

Art. 202. Disiances pour vues droites ejr bayesde coté, 429

Art. 203. Signisier avant que démolir ou per-cer mur mitoyen , à peine, &c. 450

Art. 204. On le peut percer} démolir & réta-blir , & comment, 43 I

Art. 205. Contribution à refaire le mur com-mun pendant ejr corrompu, 432

Art. 106. Poutres ejr folives ne fe mettent dansles murs non-mitoyens , 434

Art. 207. Pour ajfeoir poutres au mur mitoyen,ce qu il faut saire, même aux champs, ibid

Art. 208. Poutre fur la moitié d'un mur com-mun , & à quelle charge, 4 3 6

Art. 209. Ez> Ville ejr Fauxbourgs, on contri-bue a mur de clôture jusqu'à dix pieds. 437

"Art. 210. Commenthors lesdites Ville & Faux-

Page 13: Architecture practique 1755 545

DESTITUES. xvhourgs, 438

Art. 211. Si murs de féparation font mitoyens,& des bâtiment & réfemon d'iceux, ibid

Art. i\;ii Comment on.peut rentrer au droit.dumur, -439

Art. 113. Dw anciens fojfés communs , idem^#e */« 7»#><\s «fe féparation , 440

Art. 114. Marques du mur mitoyen en particu-lier, t ibid

Art. 215. jOw fervitudes retenues & consli-tuées par père de samille, 441

Art. i î 6. Deflination de père de samille parécrit, 442

Art. 217. P<?#r _/2^&r 4 eau ou cloaques, <£/*tance du mur d'autrui ou mitoyen , 44 3

Art. 218. Porter hors ia ville ■ vuiâanges deprivés', ibid

Art. 219. Enduits & crépis en vieux mur ,&comment, 444

Manière de donner les allignemens des murs mi-toyens entre Particuliers propriétaires des mai-sons fuivant l'usage, fjr comment chacun y doitcontribuer pour sa part ejr portion , 445

0* la manière dont on doit saire les devis desbatimens, 45 *

Forme des devis, 45 JMaçonnerie des murs de sondations & de voûtes

jusqu'aurez, de chaussée, 456«^* >"«*. <& chaupe, 459Devis de la charpenterie t 469Pour les planchers, 47°fW les cloisons & pans de bois 9 ibid

Page 14: Architecture practique 1755 545

xvj TABLETour les efcalkts , a*j\'Devis de la couverture, a-i±Devis de la plomberie ^ ^n-iDevis de la menuiserie, \ 474De la serrure, 47 <çDu gros ser, 477De la vitrerie, ibidDe la peinture ttimprejsi&n $ ibidD» pavé de grais > 4-78

Fin âc la Table des Titres,

* a

AFANT-PROPOS.

Page 15: Architecture practique 1755 545

AVANT-PROPOS.E m'étonne que l'on ait été jusqu'àprésent sans donner au Public unTraité bien ample du Toifé desBâtimens ; car non seulement il elt

utile à ceux qui font bâtir , d'avoir une con-noisïance de l'usage du Toisé , pour n'être pastrompés sur la dépense qu'ils ont à faire , maisil est absolument nécesïaire aux Entrepreneursde savoir exactement toiser leurs Ouvrages.Il y a eu quelques Auteurs qui en ont écrit :Ducerceau dans son Livre des 50. Bâtimens,imprimé en iiîiï.a donné le Toisé de chacundes Bâtimens qu'il propose, pour en faire con-noître la dépense. Mais outre qu'il ne parlepoint de pluueurs Ouvrages qui n'étoient pasen usage de son temps, comme des Plancherscreux, des Cloisons creuses & autres -, il n'en-tre pas même dans le détail des Moulures, ôcse contente de dire qu'une Corniche doit êtrecomptée pour une demi-toise , ce qui ne peutpas servir de régie, parcequ'il y a des Corni-ches où il se trouve une sois plus d'ouvragequ'en d'autres -, ainsi l'on ne sauroit s'asiurerCur ce qu'il a écrit du Toisé. Il dit à la fin, que

A

Page 16: Architecture practique 1755 545

x AVANT-VROPOS.le Roi par un nouvel Edit avoit ordonné queles Faces des Bâtimens seroienc toisées leurlongueur sur leur hauteur seulement, comme ilelles étoient toutes unies , sans avoir égardaux ornemens d'Architecture s & que quandon en voudroit beaucoup faire , qu'il en seroitfait un Marché à part, suivant des Desseinsarrêtés. Je crois que c'est ce qui a donné lieuà l'ulage duToisé , que l'on appelle Toifé bout-avant , c'est-à-dire, toiser les Faces des Maisons& autres Ouvrages la longueur sur la hauteur.seulement. Il y a plusieurs autres particularitésdans cette manière de toiser qu'il seroit inutilede rapporter, puisqu'elle n'est plus en usage.

Depuis cet Auteur, Louis Sa vot , Médecin,a. fait un Livre intitulé, l'Architecture Francoi-se , dans lequel il y a un Chapitre du Toiséde iaMaçonnerie 8t de la Charpenterie j mais cequ'il en dit est si confus, qu'il est difficile d'entirer aucune instru&ion , parcequ'il n'a pointsuivi d'ordre,ni traité aucun Ouvrage à fonds ;ce qui fait allez connoître qu'il n'en parloitpas comme savant , auiîi bien que de plu-sieurs autres choses sur l'Architecture qu'il atraitées dans son Livre , auquel il a donné untitre qui ne fait pas honneur aux ArchitectesFrançois ; car si un Architecte ne savoit quece qui y est contenu , il seroit très-ignorant.Mais c'est la manière de plusieurs Personnes delettres, lesquelles ayant étudié quelque tempsl'Architecture, s'imaginent en entendre mieuxles princip'es,que ceux qui en font profession. Cequi peut leur donner cette présomption, c'est

Page 17: Architecture practique 1755 545

AFANT-PROPOS. y£p*ils trouvent si peu de ceux qui se disent Ar-chitectes , qui le soient effectivement, qu'ilscroient aisément être plus habiles ÔC plus éclai-rés qu'eux» Il est vrai qu'ils peuvent acquérirune notion générale de l'Architecture par la, .lecture des bons Auteurs, 6c après avoir vilquelques Ouvrages estimés des Savans j maisils ne lavent pas pour cela s comme ils lecroient, la théorie de cet Art : cette partie nes'acquiert qu'avec beaucoup d'étude &. d'expé-rience , en sorte qu'elle est inséparablement at-tachée à la Pratique, &. qu'il faut joindre l'unea l'autre pour être habile. La théorie de l'Ar-chitecture est un amas de plusieurs principesqui établiiïent, par exemple, les règles de l'A-nalogie , ou la seience des Proportions, pourcomposer cette harmonie qui touche si agréa-blement la vue , & qui inltruisent des régiesde la bienséance, pour ne rien faire qui nesoit d'un caractère convenable au sujet que l'ons'est proposé j ce caractère doit être exprimépar le choix de certains Membres, dont l'or-donnance &. l'arrangement doivent faire con-noître que le tout & ses parties ont ensemblcun rapport mutuel à l'espéce de Bâtiment dontil s'agit. Voilà une légère idée de la théoriede l'Architecture, Se ce qu'à peine posiedentbien ceux qui ont étudié dès leur jeunesse, &.<Jtu avec toutes les parties nécesïaires , commele Desïein,les Mathématiques, principalementla Géométrie, la lecture des Auteurs, l'étudedes Ouvrages antiques & modernes , cela jointa un heureux génie & à un bon jugement,

Aij

Page 18: Architecture practique 1755 545

4 ÀVÂNT-PROVOS.ont eu des occasions avantageuses pour join-dre par une longue expérience & une grandeapplication , la pratique à la théorie ; à peine,dis-je, ceux qui ont tontes ces qualités, diffi-ciles à trouver dans une même Personne-,'peu-vent-ils -parvenir à ce qu'on appelle le bon goûtqu'il faut avoir pour décider justement sur lacompofitien de plufîeurs Delïèins que l'ûRpeutfaire sur 'Un même'su jet, afin de ohoisir le plusconvenable. Gela paroît cependant si facile àbien des gens, qu'ils s'imaginent que sans au-cune seience , il suffit d'avoir un peu de bonsens pour s'y connoître 8c pour en décider.

Pour revenir an Toisé des Bâtimens, nousîi'avonsrieneu jusqu'ici de plus ample sur cettematière, que ce que M. -de Fernere , Avocat auParlement, a depuis peu donné au public dansson grand Coûtumier -, mais le Toisé des plusdissiciles ouvrages n'yestpas expliqué. Je ne pré-tens pas trouver à redire à ce qu'a fait cetAuteur ; mais il est certain néanmoins quequand la clïose sera poiuTée plus loin, le Pu-blic en recevra plus d'utilité : c^est pourquoij'ai donné à ce Traité toute l'étendue dont ila besoin pour le rendre intelligible & utile.

Je commence par une Géométrie-Pratique ,afin que ceux qui voudront sa voir à fonds le Toi-sé des Bâtimeus, ne sbient pas obligés d'avoirrecours à d'autres Livres. Je parle de la cons-tru&ion de toutes les sortes d'ouvrages quicomposentun Bâtiment, avant que d'en don-ner le Toisé, non seulement pour le mieux ex-pliquer, mais ausïi pourinstruire ceux qui font

Page 19: Architecture practique 1755 545

AVANT-PROPOS. $bâtir,, & pour empêcher qu'ils ne soient trom-pés. Je me suis un peu étendu sur le Toisé desMoulures, afin qu'il n'y eût aucune difficulté<ians les différens cas qui se rencontrent par leuranemblage. J'enseigne ensuite la manière deconstruire èc de toiser les Murs de Rempart:èc lesMursdeTerraiTe, & je donne-une règlefondée sur les Méchaniques, par le moyen delaquelle on peut asTez justement savoir leurépaissèur par rapport à la hauteur des Terresqu'ils doivent soutenir.

Et comme la Charpenterie fait une des prin-cipales parties des Bâtimens , j'ai traité cettematière un peu amplement. Je parle de l'ori-gine des Combles , des fautes que Ton y com-met :• je donne quelques règles pour savoirles grosseurs des Bois par rapport à leurs por-tées , & j'explique la manière de les toiser sui-vant l'Usage , &. autrement (a).

Je parle ensuite de- la Couverture , de làPlomberie , de la Menuise.rie , de la Fer-rure , de la Vitrerie , de la Peinture d'impres-ïîôn, 6c du Pavé de grais j ôc je donne la ma- ,niére de toiser ou de compter ces sortes d'Ou-

(a) Pour rendre cette nouvelle Edition de l'Architec-ture de M. Bullet encore plus utile,.j'ajouterai dans lecorps de l'Ouvrage un. autre Traité du Toisé des Bois de.Charpente suivanjc l'Usage actuel, Se tel qu'il se prati-que aujourd'hui dans les Bâtimens de Paris -, on y. trouve-ra aussl la manière de les toiser suivant l'ufage de Rouen,& ensuite la manière de toiser bout-avant, tel que ceToisé se pratique dans les Bâtimens du Roi, Sç ail-leurs.

m

Page 20: Architecture practique 1755 545

| AVANT-? ROP OS.vrages {a). Je ne dis rien des prix, parcequ'ilssont différens sélon les endroits où l'on faittravailler, Se même fuivant que les Ouvrierssont plus ou moins habiles , & par conséquentplus chers les uns que les autres ; ainsî j'ai cruijue ce seroit une chose inutile. Je me suis seu-lement contenté de donner quelque connois-sànce de la bonne ou mauvaise qualité des ma-tériaux.

Pour ne rien omettre dans ce Traité detout ce qui concerne les Bâtîmens , je rap-Î>orte l'expoution du! texte de la Coutume sures Servitudes ,, & les Rapports des Jurés. J'en

donne une explication établie par l'usage, afinqu'on puisîè y avoir recours dans le beioin (£)»

(a) M. Bullet n'a point parlé des Ouvrages faits enGrais , de la Dorure, de la Marbrerie } de la Sculpture,de la Miroiterie, du\ Treillage, de la grosse Fonte , desCabinets à VAngloise s & de la Vuidange des Fojsesd'aifance. J'en traiterai par des Additions que jeferai à chaque Partie du Bâtiment comprise dans cet Ou-vrage. .

(b) Les explications que M. Bullet a données sur lesarticles de la Coutume concernant les Bâtimens, ne sontpoint assèz étendues. J'y ajoute quelques observationsque j'ai faites dans mes exercices, & quelques autres Ar-ticles de la Coutume concernant l'acquihtion des Mai-sons, où j'explique dans quel cas elles sont sujettes iRetrait ou non, 8c autres choses qu'un Architecte ouMaître Maçon doit savoir , pareeque le plus souvencce sont eux qu'on consulte les premiers, sur ces, ma-tières.

Je traite auffî des Réparations Locatives-, & j'y dis-tingue celles qui sont à la charge du Propriétaire, & cel-les qui sont à la. charge du Locataire ; ce qu'un Proprié-

Page 21: Architecture practique 1755 545

AVANT-PROPOS. 7Je parle aussl de la manière dont on donne lesAllignemens pour les Murs entre les voisins.

Je donne enfin un modèle de Devis , parlequel je tâche de faire entendre comment l'ondoit éviter les équivoques 8c les contestations,en spëcifiant toutes les circonstances qu'on doity observer. Voilà en général ce que contientle Livre que je donne au Public.

Fin de l'Avant-Propos.

taire doit observer en louant sa Maison, & ce dont unLocataire est garand & responsable. ■

Enfin , je parle de la garantie des Ouvrages de Bâti-ment -, du temps que chaque Entrepreneur en eil tenu 5& je cite les Articles de l'Ordonnance au sujet du tempsde leur payement.

A iv

Page 22: Architecture practique 1755 545

■m

Explication de Termes ufités en Géométrie.

AXIOME. C'est. une vérité claire & consiante qu'on con-çoit sans étude , dont tout le monde convient ; comme, parexemple : Le Tout ejl plus grand que lu Partie: Plusieurs Quan-tités égales chacune- à une même Quantité } sont égales entr'el-les. , &c.

PROPOSITION. C'est une Question qu'on no connoîtpoint, parcequ'on ne l'a point étudiée, mais qui devient Propo-rtion aussitôt qu'on y fait attention, qu'on a par ce moyen droitde demander qu'on la reçoive comme incomestable. La Propo-sition renfermé les Désinitions , les Problêmes , & les Théorèmes.

DEFINITIONS. C'est une Proposition qui déterminel'idée d'un moj , ou qui donne une notion distinéte de la çhosèqu'on veut que ce mot signifie. Par exemple , on désinit ainljtun Segment de Cercle ; C'eft une Figure plane terminée par un arcde cercle, & par- une ligne droite*

PROBLEME. C'est une Proposition. qu'il faut démon-trer i mais dans laquelle il s'agit de faire quelque chose, & deprouver qu'on a fait ce qu'on s'étôit proposé de faire. Parexemple , insçrire un. Cercle dans un Qiiarré, est un Problême ,parcequ'il faut manœuvrer, 6k ensuite démontrer: Ce qu'on ex-prime par ces quatre lettres C.Q.F. F. qui veulent dire : Ce cpiilsalloii saire.

THEOREME.. Ce font des Pfopositions qui ■ ne fontqu'exposer une vérité, & qu'il faut démontrer. Par exemple,les Côtés opposét d'un Reélangle sont égdiix entreux , est un Théo-rême dont il faut démontrer la vérité : Ce qu'on expririie par ces;lettres C. Q. F. D. qui veulent dire , Ce qsi'il sa'loit-démontrer.

COROLLAIRE. C'est une Propoiition qui n'est qu'unesuite & une conséquencç d'une autre précédente*

L E M M E. C'est une Pr-op.osition qui n'çst au lieu où elle est %«ue pour servir de preuves a d'autres qui suivent.

S C HOLÎES. Cesontdes remarques particulières que l'onsait, pour ne pas s'écarter d'un principe qu'on a établi.

HYPOTHESE & CONSEQUENCE. On nom-me Hypothise , les conditions ajisquelles on ait qu'une chose doitêtre ; & Çonséquence, ce qui résulte de l'Hypothèsç , qu'il fautdémontrer. Par exemple , lorsque l'on dit ; Si un Triangle esllso-*ele , il aura deux angles & deux côtés égaux. Cette partie , Siun Triangle est Ifocele , est l'Hypothèse ; & celle-ci, U-ûura deux angles & deux côtés égaux , c'est U CONSEQUENCEqu'il saui dgHlCWejF,

Page 23: Architecture practique 1755 545

GEOMETRIEPRATIQUE,

POUR LES MESURESDES SUPERFICIES PLANES

E T

DES CORPS SOLIDES.L faut premièrement savoir , que le motde Mcjure, dont je me servirai dans la suite,pour expliquer les Figures que je proposeràde mesurer ») est un mot commun pourtoute sorte de Mesures ausquelles on vou-

dra l'appliquer sélon les difFérens Pays ; comme enFrance , la Toise qui a six pieds, dont chaque pied estdivisé en douze pouces, & chaque pouce divisé en dou-ze lignes ; & en d'autres Pays , comme Cannes, Verges tt'aimes, &ç. & autres qui ont leurs divisions & leurssou-divifîons, Ainsi. en me servant du mot de Mefure, jel'entens en général de toutes ces sortes de Mesiiresdont on se sert dans les difFérens Pays. J'avertis de plusque je ne supposerai des Fractions que le moins qu'il mesera possible , afin de rendre l'intelligence de la Mesure«Us Figures que je proposerai, plus_a2ée j parceque cela.

Page 24: Architecture practique 1755 545

io Géométrie Pratique.appartient plutôt à l'Arithmétique qu'il faut savoir javant que d'apprendre cette partie de la Géométrie Pra-tique.

Il est absolument nécessaire, avant que d'entrer dans laGéométrie Pratique , de donner la Définition de cer-tains termes , lans lesquels on ne peut rien entendredans cette Science. C'est pourquoi j'ai cru être obligéde les mettre iqi, pour ceux qui n'en ont aucune connoifcsance, & qui voudront s'en servir pour leur utilité.

DEFINITIONS-DES LIGNES.

LE POINT est ce qui n'a aucune partie.La LIGNE, qui est la première grandeur mesu-

rable , est une longueur sans largeur j & les extrémitésde la Ligne sont Points.

Des Lignes, il y en a de Droites & de Courbes.La Ligne Droite est celle qui est également étendue

entre ses points.Des Lignes Courbes, il y en a de Circulaires, d'Ellip-

tiques , d'Hyperboliques, de Paraboliques, de Spirales,d'Hélices, & autres.

ANGLE, est l'inclinaison de deux lignes sur un mêmeplan qui se rencontrent en un point, comme si la ligneAB & la ligne BC se rencontrent au point B, elles fe-ront un angle. Fig. i. s

Des Angles, il y en a de droits, d;'obtus & S aigus (a):Quand une ligne tombe sur une autre ligne , en sorte

(tf) Les Ouvriers appellent l'Angle droit, d'Equerre, l'Angleobtus , du Gras , & l'Angle aigu , du Maigre. Ainsi lorsqu'ilsdisent qu'il y a du Maigre à une pierre, c'est que l'Angle est ai-gu ; ainsi des autres.

Page 25: Architecture practique 1755 545

Désinitions. 11«qu'elle fait des angles de part & d'autre égaux , cesangles s'appellent Angles droits, & la ligne tombantesur l'autre ligne , s'appelle Perpendiculaire : ainsi laligne BD Fig. 2. étant perpendiculaire sur la ligneAC, les Angles ADB & BDC seront égaux , & parçonséquent droits.

ANFig. 2.

—taMais quand une ligne ne tom-

be pas perpendiculairement surune autre ligne , elle fait les an-gles inégaux, dont le plus grands'appelle Angle obtus, & l'autres'appelle Angle aigu : comme sila ligne BD tombant sur la ligne

-A. D C AC au point D , sait les anglesBDA & BDC inégaux, le plus grand BDA, s'appelleAngle obtus, & le moindre BDC, s'appelle Angle aigu.

Les Angles s'expriment par trois lettres , dont celle«u milieu est la rencontre des lignes, & montre l'Angleque l'on veut exprimer, comme l'Angle obtus BDA, &l'Angle aigu BDC.

Quand deux lignes quelconques, droites ou courbes,sont posées sur un même plan, de manière qu'étant pro-longées à l'insini, elles soient toujours également disan-tes lune de l'autre, on les appelle Lignes Parallèles,comme les lignes AB, CD.

£■ —-?

Page 26: Architecture practique 1755 545

\z Géométrie Pratïqïïï.»

DES SUPERFICIES.SUPERFICIE, est un espace renfermé de lignes, ou

une longueur & largeur sans profondeur ; cette Superficiepar rapport à ses côtés, s'appelle Figure Plane.

Des Figures de trois côtés , nommées Trianglesou Trigones.

Le Triangle est la première des Figures planes, la-quelle peut être considérée en six différentes façons ;trois par rapport à ses côtés, & trois par rapport à sesangles. v

Le Triangle considéré par rapport à ses côtés, est ouEcjuilatéral, ou Isocéle, ou Scaléne.

Le triangle Equilatéral a ses. trois côtés égaux, com-me le triaDgle A.

Le triangle Ifocéle a deux côtés égaux , comme letriangle B.

Le triangle Scaléne a les trois côtés inégaux, commele triangle G.

Le Triangle considéré'par rapport à ses angles, est ou.Retlangle, ou Amblygone, ou Oxygone.

Un triangle est Rellangle, lorsqu'il a un angle droit ;comme le triangle D.

Un triangle est Amblygone, quand il a un angle obtus ^comme le triangle E.

Un triangle est Qxygone, quand il a tous ses anglesaigus, comme le sriangle F.

Page 27: Architecture practique 1755 545

Dir INITIONS, n

aB La Bafe d'un Triangle considérée

par rapport à l'angle qui est au Som-met,, est le côté oppoié à ce mêmeangle. Comme au Triangle ABC , si

_; l'on considere l'angle B pour le Com-met , AC sera la Base du triangle.

Des Figures de quatre Cotés , ou Quadrilatères.La séconde des Figures planes reétilignes, est le Qttar-

ré, qui a les quatre côtés & les quatre angles égaux ,comme la Figure I.

Parallélogramme, Quarré-long,ouReBangle, (a) (cestrois noms sont synonimes , ) c'est une Figure qui a lesquatre angles droits, & les côtés opposés parallèles &«gaux, comme la Figure A.

I

Rbomhe QM,Loz.ange3est une Figure qui a les quatre«ôtés & les angles opposés égaux , dont deux sont aigus ,& les deux autres obtus, comme B. Fig. i.

Rhomboïde, est un Rhombe barlong , qui a les côtés& les angles opposés égaux, comme C. Fig. 2.

( «■) Les Ouvriers l'appellent encore Barlong, ou Quarré Bar-long. Cette définition n'est pas des plus régulières. Un Varalltlo-grawneett. une Figure de quatre côtés , dont les angles 6k les cô-tés opposés sont égaux, & il n'est Rtllanglc que lorsque scsangles sont droits.

Page 28: Architecture practique 1755 545

14 Géométrie Pratique.Fig. 2.Fijr. I.

c7 2L 1

trapèze (a), eu une Figure qui a les quatre côtés iné-gaux , comme ACBD Fig. 8o, mais dont deux sontparallèles. On l'appelle encore Trapèze Régulier.

Trapezoïde ou Trapèze irrégulier, eu. une Figure qui ales quatre côtés & les quatre angles inégaux, & n'a aucunede ses lignes parallèles, comme la figure ÀDCBEF.

8o

"ffî

9

Des Polygones, ou Figures de plujteurs côtés.

Des autres Figures reélilignes, celles qui ont les an--gles & les côtés égaux, sont appellées Régulières.

Celles qui n'ont ni les côtés ni les angles égaux, s'ap-pellent Figures Irrégulieres. Elles sont comprises l'une &l'autre sous le nom général de Polygones.

Des Régulières, celles qui ont cinq côtés & cinq an-gles égaux, s'appellent Pentagones, comme E , Ftg. y.

70 n {a) Ondistingue encore lesTrapèzes en Rcliangles & enIfocéles, Le Trapèze Reftangle.a deux angles droits & deux cô-tés parallèles , comme ACBDci-dcssus , Fig. So.8c le Tra-

________________________ peze Isocèle a deux côtés pa-rallèles & les angles sur les mêmes côtés égaux, comme la Figureci-contre 70.

10

Page 29: Architecture practique 1755 545

D FINITIONS. *s— *j * x X^ X *■ A ^ *^ w# * ^

Celles qui ont six angles & six côtés égaux, s'appeïit Hexagones, comme F . Fia. 6.lent Hexagones, comme F , Fig. 6.Celles qui ont sept côtés & sept angles égaux, s'ap-

pellent Heptagones, comme G, Fig. 7. & ainsi du reste,comme de l'Otlogone, Enneagone, Décagone, Endeca-*gone, Dodécagone, &c.

Fig. S. Ftg.J.

Des Figures Circulaires.

Le Cercle est une figure com-prise d'une seule ligne, appelléeCirconférence, laquelle est décrited'un point au-dedans 5 que l'on ap-pelle Centre, duquel point toutesles droites menées à la circonsé-rence sont égales entr'elles, com-me la Fig. ACBF, dont le Centreest D, & les Lignes AD ou DB ,

s appellent demi-Diamètres ou Rayons : les Lignes ABou CF qui passent par le centre, & qui se terminent à lacirconsérence, s'appellent Diamètres du Cercle.

Toute portion de circonsérence du Cercle s'appelle«**& Si une ligne est menée au-dedans du Cercle,& qu'elletouche en deux points la Circonsérence sans pasTer par lecentre, cette ligne s'appelle Corde de l'Arc qu'elle sou-tient, comme la ligne CB, qui foutient l'Arc CGB (a).

( a) Les Ouvriers appellent la Circonférence ou autre partiecintrée, Contour ou Pourtour; un demi-Diamètre ou Flèche,

Page 30: Architecture practique 1755 545

ï£ Géométrie Pratique.Secteur de Cercle esi une Figure comprise d'une partie

de circonférence , & de deux demi-diametres, commelai^.DCGB.

Segment de Cercle, est une Figure comprise d'unepartie de la Circonférence, & d'une ligne droite qui tou-che les extrémités de cette Circonférence , comme la%. CGB.

VOvale ou YEllipCe, est une Figuréoblongue comprise d'une seule li-gne courbe, mais non pas circulaire.

Centre de l'Ovale est le point du«milieu A.

Axes ou Diamètres de l'Ovale isont les lignes pasTantes par le centreà angles droits , & qui sont termi-nées de part & d'autre à la circon-férence de l'Ovale, comme sont les

lignes DE , BC, dont l'une est le grand Axe qui repré-sente la longueur de l'Ovale, & l'autre le petit Axe quien représente la largeur. Si d'autres lignes passent par lecentre de l'Ovale, & se terminent à la circonférence, el-les sont auslî appellées Diamètres, comme la ligne GH.

L'Ovale a ses parties semblables à celles du Cercle,'comme Sedleur & Segment, &c. Ainsi la portion de lacirconférence DHC,&les deux lignes AC&DA com-prennent un Secteur d'Ovale ; & la même portion DHCavec la ligne DC , comprend un Segment d'Ovale. Il yauroit d'autres choses à dire de l'Ovale, mais cela appar-tient à sa description (a).

"%Lontée du Cintre, ou Montée de la Voûte , & un Arc,Cintre^ Air.sipour exprimer que la hauteur d'une Voûte est la moitié d'un Cer-cle , & faite d'un seul point de centre, & que le rayon ou la mon-tée de la Voûte est aussi haute que la moitié du diamètre pris àla naissance de ladite Voûte , ils disent qu'elle est en plein Cintre.Si cette Montée est plus courte que la moitié du diamètre ,ils disent qu'elle est en Cintre furbaissê ; st au contraire elle estplus haute , ils disent qu'elle est en Cintre Jurmonté, ou (urlmujp-

(j) L'Ovale & \'£llipfe ne doivent pas se confondre ; ces deuxDiagonale,

Page 31: Architecture practique 1755 545

Définitions. 17■d Diagonale , est une ligne droite

tirée d'un angle d'une Figure recli-. ligne > à l'angle oppolé , comme au

** rectangle ABCD, la ligne BC estappellée Diagonale.

DÈS CORPS SOLIDES.Les Corps Solides sont ceux qui ont longueur, lar-

geur & profondeur, dont les extrémités sont des surfaces:Le Cubeçtt. un Solide rectangle , compris de six sur-

faces quarrées & égales , comme la Figure A ; il est aussiappelle Hexah'èdre.

La Base d'un Corps Solide ou d'un Cube , est la super-iîcieque l'onsuppose être le fondementdudic Corps.

Le Cube rectangle oblong, est un Corps compris desix surfaces. dont quatre sont oblongues & égales, 3cdeux quarrées, comme la Figure B. On lé nomme ordi-nairement , Parallellifipéde,

Le Prisme est un solide qui a pour base à chacun de lesbouts, un Triangle ou un Trapèze, ou un Pentagone, &c.& dont les côtés élevés perpendiculairement au-dessus dela base, sont égaux & parallèles, comme C Fig. 8.

!' I Tlji ■ ■ ■ "' ■

Figures sont totalement distin&es. VEUipsi peut, être divisée endeux, par tous les Diamètres. qui palleront par son Centre oupoint milieu ; & ['Ovale ne peut être divisé en deux que par uaseul Diamètre. UEUipst a pour base une Figure régulière, quitest le Cercle de son petit diamètre, & la base de l'Ovale est uneFigure circulaire très-irréguliere. Ces deux choses sont à consi-dérer , sur tout pour la coupe des Pierres , & ne pas confondreles Lignes Ovales avec les Elliptiques. L'Ellipse cependant est plusconnue soas le nom général d'Ovàlt.

Page 32: Architecture practique 1755 545

ï8 Géométrie Pratique.La Pyramide est un solide qui a pour base un quarré ;

ou une autre figure reétiligne, & dont les lignes élevéesau-dessus de la base tendent toutes à un point, que l'onappelle Sommet, comme D Fig. o.

Cylindre, est un solide qui a pour les deux bases deuxcercles égaux & parallèles, comme E Fig. 10. On ap-pelle Cylindre oblique celui qui est incliné.

Cône, est un solide qui a pour base un cercle , & dontles lignes élevées au-dessus tendent à un point appelleSommet, comme F Fig. xi. On appelle Cône obliquecelui qui est incliné.

Fig. 10."B Fig.

• Sphère, est un solide compris d'une seule superfîciecirculaire, comme G fig. 12.

Sphéroïde, est un solide compris d'une seule superficieovale a comme H Fig. 13.

Page 33: Architecture practique 1755 545

DEFINITIONS. ïf)c %«■««*

CVpj- Réguliers, sont des Solides dont toutes les lignctfou côtés & toutes les superficies sont égale s.

Angle ftlide ou matérieî, estl'inclinaison de plusieurs lignes quisont dans divers Plans: comme dan»la Pyramide triangulaire ABCD,l'angle B C D est appelle angleSolide, ou l'angle B A D, &c

ADDITIONS AUX DEFINITIONS.Des Lignes Courbes.

Entre les Lignes Courbes , les unes sonr Régulières & les autresIrrégulieres. Les Régulières sont celles qui se décrivent d'un poinCde Centre, comme la Circulaire & l'Elliptique. Les Irrégulieres.sont celles qu'il faut chercher & décrire par des Points, commeles Paraboliques, les Hyperboliques, les Spirales ,ks Hélices &Cautres de même genre.

La Ligne Elliptique est un Courbe qui renferme un espacesormé par la coupe oblique d'un Cilindre ou d'un Cône. Or*nomme cette Courbe Ellipse > & l'cspace qu'elle renferme Ovale*On confond allez ordinairement l'un avec l'autre.

La Ligne 'Parabolique est on Courbe qui renserme un espacesormé par la coupe d'une portion de Cône paralelle à un deses côtés. On nomme cette Courbe, Parabole.

La Ligne Hyperbolique est une Courbe qui renferme un espace$>rmé par la coupe verticale ou à plomb d'wne portion de Côn«ParakUe à son axe. On nomme cette Courbe ^Hyperbole.

*£ij

Page 34: Architecture practique 1755 545

%0 GÉOMÉTRIE PR.ATIQB E.La ligne Spïràle est un Courbe qui s'éloigne de spn centre à me-,

sure qu'elle tourne à l'entour , comme la Spirale d'une Montre ou,3a Volute au Chapiteau Ionique, ou, si l'on veut, d'un Limaçon^

La Ligne Hélice est une Courbe qui tourne autour d'un Cilindrecomme' une Yis de Pressbir, ou une Vis sans fin d'un Tourne-broche,

Des Lignes Droites.,Dans les Seétions Coniques on dorme encore d.ifférens noms.

aux Lignes DroitesOn nomme ligne Direilrkenae

ligne droite horisontale indéfinieparalelle à la base éloignée daSommet de la Figure à une certai-ne distance, comme EF. Dans laParabole elle est à même diftancedu Sommet que le Foyer ; c'est-à-direque le Sommet divise en deuxégalement la distance du Foyer àlà Directrice y laquelle distanceest moitié du Paramettre. Dansl'EUipfe la distance du Sommet àla Directrice est plus grande que

■ du Sommet au Foyer ± Si dans.l'Hyperbole le contraire.

., j •' ' VOrdonnée est une ligne dans.l'irtrerieur de la'Figure p&a'le'lfc.a la Base ou a la DireBrice,80perpendiculaire sur i' 4xe d^(a'r ^ure, comme BA. Le point B,indique un dès points de la; ÇadrÉe.^ & le point A une des extré-mités de Y Abfcife. L'Ordonnée est toujours moyenne proportion»iielle e*cre Y Abfcife & !e Paramettre ; toutes les lignes ici ponc-ïuëës sont des Ordonnées.

L"Abfcise est une ligne qui comprend la partie de VAxe depuisl'Ordonnée juïqu'au Sommet de là Figure, comme AC.

On nomme Paramtttre le double de la distance du Foyer À la'Directrice, laquelle distance ést ici GH, dont le double G I estégal à DA ; ensprte que ['Abfcife & le Paramettre font ensemblele diamètre du cercle DBC, dont l'Ordonnée BA est moyennejropartionnelle,

Sommet, est l'extrémité de la Figure, comme C.Foyer d'une Section Conique, est un, point déterminé sur

VAxe ou, Y Abscise au-dèssbus. du Sommet, quien est plus ou moinséloigné'suiyanc l'espece, comme nous venons de le dire de làligne Directrice. Le point G est le Foyer. La Soûtendante BGçst égale àAH,■ Enfin la Bafe est la ligne ou le plan sur lequel la Figure çffc*Pf uyée, ÇQmrAe EL,

Page 35: Architecture practique 1755 545

2<ï

DE LA MESUREDES SURFACES; PLANES.

PROPOSITION I.Mefurer la- Superficie d'un Quarri-.

COmme le Quarrê a ses quatre côtés égaux , ilsfauSmultiplier l'un des côtés par lui-même , & le pro-

duit-sera le .requis.Exe m p r, e„.

4

1

--

!

BSoit> te Quarré À-B , dont cha-

cun dej. "ôï,és'' ftit de 6. mesures- ;il faut multiplier ~o/par 6. le pro-duit donnera 36. poux La Supersicierequisè.

1

PROPOSITION II.Mesurer là Superficie d'un ReSàng/è.

L faut multiplier le petU côté par le grand, ou le grantJgar le petit ,.& le produit sera le requis.

Exemple. Au Parallelogram*me A B, soit le côté AC de 12*mesures.» & le côté BC de 6Vmesures, il faut multiplier 12*par 6. & l'on aura 72» pour hrSuperficie requife..

Bii£

?2i

Page 36: Architecture practique 1755 545

«.» Géométrie Pratique.«——»—»—»———«•...... , —■—.——

PROPOSITION III.Mefurer la Superficie d'un Triangle Rectangle.

IL faut premièrement savoir , que tous les TrianglesRectangles sont toujours la moitié d'un Quarré , ou

d'un Re&angle. C'esi pourquoi il faut mesurer les côtés-qui comprennent l'Angle droit, les multiplier l'un parl'autre, & la moitié du produit sera le requis.

Ex. Soit proposé à mesurerle triangle Recîangle ABC,dont le côté AB soit de i2.me-sures, & le côté BC de 6. me-sures ; Comme ces côtés com-prennent l'Angle droit ABC,

il faut multiplier i2. par 6. & l'on aura 72. dont la moi-tié 36. sera la Superficie requise. L'on aura la mê-me chose si l'on multiplie l'un de ces côtés par la moitiéde l'autre.

PROPOSITION IV.Mefurer la Superficie de toutes fortes de Triangles

Reiiiligimes.

DE même que les Triangles ReB angles sont la moitiéd'un Quarré ou d'un Reblangle , tous les au-

tres Triangles sont toujours la moitié des mêmes Fi-gures dans lesquelles ces Triangles peuvent être inscrits,comme il sera aisé à connoître en supposant le Triangleirrégulier ABC, inscrit dans le Recîangle EDAC : carH du Sommes B du Triangle ABC , l'on tait tomber surAC la Perpendiculaire BF , le même Triangle sera di-visé en deux autres Triangles, qui seront égaux aux deuxTriangles de complément, qui compoièm le Recîangle

Page 37: Architecture practique 1755 545

VT\ \rDes Surfaces Planes. 25

EDAC ; car le Triangle AFB sera égal au TriangleAEB , & Je Triangle CFB sera égal au Triangle CDB:ainsi dans tous les Triangles reélilignes, de quelque es-pece qu'ils puissent être , si l'on fait tomber une Perpen-diculaire de l'un des Angles, sur le côté opposé au mê-me Angle, & que l'on multiplie ce même côté par cettePerpendiculaire , la moitié du produit sera la Superficierequise ; ou bien si l'on veut multiplier lune de cesdeux lignes par la moitié de l'autre , l'on aura, la mêmechose.

<P t> Exemple. Soit le côté AC de:"°""3R-----™»,...m.;2) p. mesures, & la Perpendicu-

j laire BF de 6, mesures. Si l'onmultiplie 6. par <?. on aura J4..dont la moitié eft 27. pour la

\q Superficie requise : ou bien sil'on multiplie p. qui est le cô-té AC par 3. moitié de la Per-

pendiculaire BF, l'on aura la même Superficie.

Autre manière de mefurer la Superficie des Trian-gles par la connoijsance de leurs côtés.

ÏL faut ajouter les trois côtés ensemble, & de la moitiéde leurs Sommes souftraire chaque côté séparément :

puis si l'on multiplie les trois reftes, & ladite moiti^* une par l'autre continueraient, la Racine quarrée duproduit sera la Superficie du Triangle proposé.

Exemple. Supposons que les troiscôtés du Triangle ABC soient 13.14.1 y. leur Somme sera 4.2. dontla moitié eft 21.de laquelle moitiési l'onôte séparément 13. 14. 15-.il reliera 8. 7. 6. Que l'on multi-plie ensuite 8. par 21. l'on aura168. qu'il faut multiplier par 7. &

1 on aura 1176. qu'il faut encore multiplier oar 6. & l'onBiv

Page 38: Architecture practique 1755 545

14 Géométrie Pratique.aura 70J6", duquel nombre la Racine quarrée est 8^3pour la Superficie requise du Triangle (a).

PROPOSITION V.Mefurer Ici Superficie des Polygones Réguliers,

IL faut prendre le circuit du Polygone Régiâier propo-sé ,"& multiplier ce circuit par la moitié de la Perpen-

diculaire, qui tombera du centre de la Figure'sur l'undes côtés d'icelle, & le produit sera la Superficie re-cjuise. t k

Exemple. Soit proposé a mesu-rer 1!'Hexagone Régulier ABCDEF > dont chaque çQté soit de y.mesures, les six côtés contiendront50 mesures. Il saut du centre G,faire tomber sur ED, la Perpen-.diculaire GH, que je suppose êtrede 4. mesures, dojit la moitié qui

eft 2. doit être multipliée par 30. du circuit, & l'on au-ra 60. pour la Superficie requise ( b )[

{s ) Il peut arriver que I3 soro,rn,e des trois côtés d'un,Trianglen'aura pas sa moitié juste : alors pour ne rien perdre , il faut dou-

bler tous les côtés , & on aura une Superficie. -v quadruple de celle que Ton cherche, doni il^

,.f£^...„SJg ne faudra par conséquent prendre que le quartjainsi du reste.

(k) Comme YÉxagone est très-commundans les Bâtimens , nous en trouvons la Su-perficie plus àifément, en multipliant \\ ligneCB par la ligne AH.

Page 39: Architecture practique 1755 545

Des Surïaces Planes. *5

PROPOSITION VI.Mefurer les Polygones Irréguliers.

SOus le nom de Polygones Irréguliers, sont comprisestoutes Figures reéVilignes ou Multilateres irrégulieres ;

ôç pour en avoir la Superficie, il faut diviser les Figuresen Triangles , qui aient tous un angle dans un de ceuxde la Figure que l'on veut mesurer , & ensuite mesurerséparément chacun de ces Triangles par la PropositionÏV. puis ajouter tous les Triangles contenus dans laditeFigure, & l'on aura la Superficie requise de la Figureproposée.

Exemple. Soit proposé à mesu-rer le Polygone Irrégulier ABCDEFG , il faut prendre un des an-

*Hg!es à volonté, comme ici l'angleC > & mener des lignes aux autresangles, comme CA, CG, CF,CE : Ton aura cinqTriangles qu'ilfaut mesurer séparément par la mé-

thode ci-devant expliquée, & rassembler toutes leursSuperficies pour avoir celle de la Figure proposée, Com-niesi Je Triangle ABC contient 10. mesùres, le Trian-gle ACG 8. le Triangle GCF 7, le Triangle FCE 6.& le Triangle ECD $. en ajoutant tous ces nombres »1 on aura 40. mesures pour la Superficie totale du Poly-IWP, proposé (a).

(<?) Les Polygones irréguliers sont de peu d'usage en Bah-«n.ent, ma;s très-utiles pour la levée des Plans , qui presque tou-.,v ,r > •*,">'» ucs-utnes pour ia levée acs rians , tjm pjcicjuc rou-joui s neprésentent que des Figures multilateres irrégulieres. EnArpentage pour avoir ces Superficies , la Trigonométrie les dea-<Ke plus lûrement que les opérations qui viennent d'être pror

Page 40: Architecture practique 1755 545

z6 Géométrie Pratique.

L

PROPOSITION VII.Mefurer les Rhombes.

'On aura la Superficie des Rhombes en multipliantl'une de leurs diagonales par la moitié de l'autre.

Exemple. Soit proposé à mesurerle Rhombe ABCD, dont la diagonaleBD soit de 12. mesures, Se la dia-gonale AC de 8. mesures :, il faut mul-tiplier 12. par 4. qui est la moitié de8. & l'on aura 48. pour la Superficierequise. Il en arrivera de même si l'onmultiplie la moitié de 12.. qui est 6.par 8. ce qui fait le même nombre48.

PROPOSITION VIII.Mefurer les Rhomboïdes.

LEs Rhomboïdes sont des Figures dont les côtés sontparallèles, mais qui n'ont pas les angles droits.

Pour en avoir la Superficie, il faut multiplier l'un descôtés par la Perpendiculaire qui tombe de l'un des anglessur le côté opposé.

Exemple. Soit le Rhom-boïde ABCD, dont le côtéAB soit de 10. mesures , &la Perpendiculaire AE de6. mesures: il faut multiplier6. par 10. & l'on aura 60.

ÎO

€0

,B

pour la Superficie requise.

Page 41: Architecture practique 1755 545

Des Sursaces Planes. is

PROPOSITION IX.Mefurer les Trapezœs & les Trape^oldes,

Uoique l'on puisse mesurer toutes les Figures recTi-'' lignes, par la règle générale de la Proposition IV.Q

que s ai donnée de les~réduire en Triangles, je ne bis-serai pas d'expliquer la mesure particulière des Trapez.es,& premièrement de ceux qu'on appelle Réguliers , quiont deux côtés parallèles entr'eux. Soit proposé à me-surer le Trapèze RèElangle ABCD , il faut ajouter en-semble les deux côtés AC, & BD , & multiplier lamoitié de leur somme par le côté CD.

Exemple. Soit le côté AC de7. mesures, & le côté BD dep. mesures : leur somme sera16. dont la moitié 8. sera mul-tipliée par 10. qui est le côtéCD perpendiculaire sur AC,& BD, & l'on aura 80. pour la

Superficie requise.Les Trapez.es Ifocéles qui ont deux côtés parallèles,

& les angles sur les mêmes côtés égaux, sont mesuresen ajoutant ensemble les deux côtés parallèles, & multi-pliant la moitié de leur somme par la perpendiculaire quitombera de l'un des angles égaux sur le côté oppolé.

0 Exemple. Soit proposé" /: " Y" à mesurer le Trapèze IJo-/! \ cèle ABCD, dont le côté

AB est parallèle à CD,./îû -Ad,,& dont l'un est de 6. &

autre de 10. mesures : lamoitié de leur sommeiest 8.

qu il faut multiplier par la perpendiculaire A E de 7. me-iures, ce qui donnera sè". mesures pour la Superficie re-guise.

Page 42: Architecture practique 1755 545

*8 Géométrie Pratique.Les Trapez.es ou Trapezoïdes

sont mesures étant divisés enTriangles, comme le TrapèzeABPC, qui n'a aucun de ses cô-tés parallèles ni égaux ; il fautdiviser cette Figure en. deuxTriaDgles par la diagonale CB,& des angles oppoies A & I>,

faire tomber sur cette diagonale les perpendiculaires AEte DF, & mesurer ensuite les deux Triangles CAB &CDB : les mesures desquels Triangles il faut ajouter én-semblepour avoir la Superficie requise.

m ■■.. un '........ ' '.........' ■PROPOSITION X.

Mefurer la Supersicie d'un Cercle,CEtte Proposition n'a point encore été résolue géo-métriquement » parcequ'elle suppose la Quadrature

du Cercle que l'on n'a point encore trouvée, non plus quela proportion de la Circonférence avec la ligne droite ;Biais on (e sert de la règle SArckimede, qui approcheassez pour la pratique. «ç

Il a trouvé que la proportion de la Circonférenced'un Cercle à son diamètre étoit à peu près comme de7. à 22. C'est pourquoi si l'on multiplie toute la Cir-conférence par le quart du diamètre , ou tout le diamè-tre par le quart de la Circonférence,. ce qui. est. lemé>jue, l'on aura la Superficie du Cercle proposé.

Exemple. Soit proposé à me-surer le Cercle ABCD, dont lediamètre AC ou BD soit jy.

\ mesures : il faut faire une-règle..Jjl...........,j£ de proportion endette marne-

J re, en disant ; Comme 7. esl à22. ainsi 3j. soit à un auçre.nombre, & l'on trouvera qu.ela Circonférence sera 1 iqv M

Page 43: Architecture practique 1755 545

Des Svrfacïs Plan es. z-^saut ensuite multiplier 27 j quart de la même circonfé*rence par 35-. diamètre du Cercle, & l'on aura 062 ±pour la Superficie requise. Il en arrivera de même stl'on multiplie le quart du diamètre par toute la circon-férence.

Autre maniéré de mesurer le Cercle.

CEtte méthode est encore à'Arcbimede, & elle estplus abrégée que la précédente, quoiqu'elle soie

fondée sur le même principe. Après avoir connu lediamètre du Cercle proposé, faites un quarré de ce dia-mètre : la Superficie de ce quarré sera à la Superficie duCercle, comme 14. est ai 1. Reprenons le même exem-ple que ci-devant pour en connoître la preuve. Le dia-mètre ducVc/esoitencorejy.le quarré de 35". est122J,lesquels 1225. il saut mettre au troisïéme terme de laRègle de Proportion , en disant ; Comme 14. est à 11.ainn 1225". soit à un autre nombre , que l'on trouveraêtre 5)627 pour la Superficie, comme en l'exemple ci-devant proposé.

mmmmm—wmmmmmmmm—M——»«——■———■—.—— il m

PROPOSITION XI.Mefurer une portion de Cercle.

TOute portion de Cercle s'appelle Setleur ou Seg'ment de Cercle.

Setleur, est une portion de Cercle qui est compriseentre deux demi-diametres & une portion d'arc, com-me ABGC.

Segment de Cercle, est une portion comprise d'une%ne droite & d'uneportion de Cercle, comme CDE,ou comme le demi-Cercle BED.

Pour mesurer un Setleur de Cercle, comme ABG C, ilfeut savoir que la Supersicie d'un Setleur de Cercle esi à'tmte la Supersicie du même Cercle, comme la portion de la

Page 44: Architecture practique 1755 545

30 Géométrie Pratique.Circonférence du même Se fleur ess à toute la Circonsérencedu Cercle.

Par exemple. Soit proposé àmelurer le Setleur ABGC. Sup-putant la Superficie du Cercle pré-cédent de 962 \ , & la portionde l'arc BGC la cinquième partiede toute la circonférence du Cer-cle , le Setleur sera la cinquièmepartie de la Superficie du mêmeCercle. Ainsi la Superficie de tout

le Cercle BCD étant 5)62 \ , la Superficie du SecteurARGC de ce même Cercle sera 192 s.

Pour la Superficie d'un Segment de Cercle, il faut pre-mièrement trouver le Setïeur comme dessus, & soustrairede ce Setleur le Triangle fait de deux côtés du Segment &de la corde du Segment. Par exemple : Pour avoir la Su-perficie du Segment CDE , il faut mesurer tout le Sec-teur CADE, & en soustraire le Triangle CAD, relierale Segment CDE, dont on aura la Superficie ( a ).

(a) M. Bullet s'explique ici en termes trop vagues. La connois-sance de l'Arc d'un Selteur ou Segment est très-sou vent impos-sible par le trop d'opérations qu'il faut faire , & qu'un Toiseurévite le plus qu'il peut.

Dans un Se&eur, si on connoît l'Arc & un des Côtés , la mul-tiplication de l'un par la moitié de l'autre , donne la Superficie.Si on ne çonnok que les deux Côtés , c'est ne rien connoître jmais si on peut connoître l'ouverture d'Angle , on pourra con-noître la Corde & l'Arc par les Tables des Sinus, ou par lesTables de M. le Comte de Pagan.

Un ancien Géomètre nous a transmis quatre méthodes quirenferment tous les différens Segmens ; quoiqu'elles ne soientpoint géométriquement résolues, elles sont assez approchantesdu vrai.

La première , si le Segment estpetit, c'est de multiplier la moitiéde la Corde augmentée des deuxtiers de la Flèche par la Flèchemême. Il donne pour exemple le*petit Segment, Fig. 14. Soit la

Page 45: Architecture practique 1755 545

es Surfaces Planes. 31

PROPOSITION XILMefurer la Superficie d'une Etlipfè, vulgairement

appellée Ovale.

LA-Superficie de Y Ellipse est à la Superficie d un Cer-cle , dont le diamètre est égal au petit axe de la mê-

me Ellipse , comme le grand axe est au petit 5 & parconsisquent le grand axe est au petit axe , comme laSuperficie de l'Ellipse est à la Superficie d'un Cerclefait du petit axe. Ainsi pour avoir la Superficie d'uneEllipse , il faut premièrement trouver la Superficie d'unCercle fait du petit axe , & augmenter cette Superficie ;sélon la proportion qu'il y a du petit axe au grand.

Corde 14 & la Flèche 3 , la moitié de la Gorde est 12 , & lesdeux tiers de la Flèche 2 , qui joints ensemble font 14 , qu'il fautmultiplier par la Flèche 3 , le produit sera 41 pour la Superficierequiîe.

La séconde, si l'Arc du Segment a quelque convexité no-taWe , Fig. ij, il faut en trouver la Supersicie , comme si c'e-toii un Triangle , & mesurer les petits Segmens, comme ci-

La troïsièmc, si le Segment est approchant du demi-Cercle ,ou l'excède, on y inscrira un Trapèze ou un Reélangle , donton cherchera la Superficie , & on mesurera les trois petits Seg-meJ« , comme ci-desfits, Fig. 16.6-17.

^quatrième enfin est, lorsque la Superficie du Segment estae vaste étendue , Fig. 18. de lever sur la Corde plusieurs Per-pendiculaires 6k les multiplier par la méthode des Trapèzes ;amst iaisant, dit-il ,1a convexité de l'Arc eft insensible , & neporte préjudice que fort peu pour la mesure. Boulanger , pages**3- H4. de sa Giomctrie.Pratique, Edit. 1634.

Page 46: Architecture practique 1755 545

3i G eomeï ri e Pratique.C Exemple. Supposons que le petit

®axe AB soit 3 j. & le grand axe CDsoit ^O- Ie Cercle qui aura 3J. pourdiamètre 5 contiendra 962. \ de Su-

perficie , ainsi en ordonnant la règlede proportion suivante, l'on dira,comme 37 : $Q::^6z\ soit à unautre nombre ; il viendra 137J.pour la Superficie requise.

Autre manière de mesurer l'Elîipfe.

IL faut faire un Restangle du plus grand & du plus pe-tit axe, & la Superficie de ce Rectangle, sera à la Su-

perficie de l'Elîipse, comme 14. est à 11. Supposons en-core la même Figure , le petit axe AB 35". & le grand,axe CD 50. en multipliant 50. par 35". l'on aura i"/^o.pour le contenu du Rectangle fait des deux axes de l'El-îipse ; puis ordonnant la règle de proportion suivante,Ton dira , comme 14. : 11 :: 175"°* ^vlt à un autrenombre; il viendra 1373". pour la Superficie de l'El-lipse, comme par la méthode ci-devant expliquée (a).

• " 11 1 1 1 ) 11,

PROPOSITION XIII.Mesurer les portions d'Ellipfe.

Es portions à'Ellipfe qui ont même raison aux por-1 rions du Cercle décrit du peut axe, sont entr'elles,

comme le grand axe elt au petit axe des mêmes Ellipses.

(<*) Ajoutez le grand & le petit Diamètre ; de leur sommeprenez-en la moitié ; multipliez cette moitié par 3 -, le pro-duit sera la circonférence de l'Ovale. Exemple du même Ovale ,3 5 & 50 font 85 > dont moitié est 411, qu'il faut multiplier par3 | , on aura pour circonférence 133 *.

Voyez ci-après, en parlant des Puits , une autre méthode«ne donne M. Buiîet.

Ceci

Page 47: Architecture practique 1755 545

3E

A

_ Des Surf aces Planes. 33Ceci est un Corollaire de la première méthode que j'ai

Sonnée pour mesurer le Cercle ; car puisque la Supersi-'cie d'une Ellipse est à la Superficie d'un Cercle décrit dupetit axe de la même Ellipse , comme le grand axe est aupeut, toutes les portions d'Ellipses qui répondront auxportions du Cercle , seront entr'elles, comme la super-ficie de l'Ellipse est à la Superficie du même Cercle ; cequi est connu par la présente Figure, où je suppose leCercle ABCD décrit du petit axe de l'Ellipse.

Exemple. Supposons que laSuperficie du Cercle ABCD

/ 1 ''•'&!!]/ soit encore de 5)621, & que/ -uk#3 ]a Superficie de l'Ellipse soie

1373-. les deux Secteurs IKD ,NLH seront entr'eux , comme35". à jo , c'est-à-dire, commeles denx axes ; & que le SecteurIKD soit la septiéme partie du

Cercle, il' contiendra 137^; si l'on mené les lignes àplomb, elles répondront aux mêmes parties du SecteurLNH de l'EUipse : ainsi pour en trouver la Superficie,l'on dira par une règle de proportion, comme 35" : j"o : :1S7 3- soit à un autre nombre , qui sera 196^, pour laSuperficie du Secteur LNH de l'Ellipse.

Les Segmens d'Ellipses seront mesurés'par la même mé-thode : car, par exemple , si l'on veut avoir la Superficie,du Segment d'EUiplè CHM, il saut connoître le Segmentdu Cercle DCO qui lui répond , &: l'augmenter luivantla proportion du petit axe au grand axe , & ainsi de mê-me dans toutes les autres portions d'Ellipses.

ADDITION AUX SUPERFICIES PLANES.Trouver arithmétiquement le point de Centre d'un segment dt

;' Cercle dont on connaît la Corde. £•■ la Flèche.

Il faut multiplier la moitié de la Corde par elle-même ,& ladiviser par la Flèche : le quotient ajouté a cette Flécha donneraJe diamètre, dont la moitié sera le point de Centre.

Page 48: Architecture practique 1755 545

34 G t- ô m è t- ri e Pratique.Exemple, Fig. t. Soit la Corde 24 & la Flèche 8 : la moitié de

la Corde est 12. , qui multiplié par lui-même donnera 144, qu'ilsaut diviser par la Flèche 8 : le quotient sera 18 , qui joint à celtemême Flèche 8 , font 16 pour le diamètre du Cercle , 6k dont lamoitié sera 13 pour le point de Centre demandé.

1". En outre de cette connoisTance , nous avons encore des casoù nous ne connoistons simpiement que la Corde sarts la Flèche.;alors il faut prolonger avec un cordeau cette Corde à volonté,èk de l'extrémité de cette Ligne en diriger une autre sur la cir-conférence extérieure , la plus courte qui puisTe être , laquelle Li-gne ainsi dirigée, -panera nécessairement par le point de Centre ,après quoi on mesnrera toutes ces Lignes ; alors on multiplieracette Corde èk sa prolongation par sa prolongation même, &on en divisera le produit par l'autre ligne qui va à la Circonsé-rence ; le quotient donnera une Ligne , de laquelle si on ôte cettecourte Ligne , le restant sera le diamètre du Cercle.

Exemple , Fig. 2. ( On transportera 27. en place de 22. & 22,en place de 27. c'eft une saute du Graveur. ) Soit la Corde zj :prolongez-là à volonté juscju'à C , que je suppose n, & en-semble 49 , qu'on multipliera par 21, le produit sera 1078. Dumême point C , dirigez, la plus courte ligne vers la circonférenceH que je suppose 21 ; divisez 1078 par 21 , le quotient sera 51un tiers , dont on ôtera.11 , il reliera 30 un tiers qui sera le dia-mètre du Cerle.

La Flèche se trouvera être 8 un quart ou environ par la con-rio'uTance de la Fig. r. de cette Addition, & par le N". 2. de l'Ad-dition à la II. Proposition dans les Additions à la fin de cette Géo-ratrie , page s t..ci-après.

3 ". Si absolument on ne peut connoître ni la Corde ni la Flè-che,,, il faut former avec un cordeau une Tangente qui s'éloigne àvolonté hors du cercle. De ce point d'éloignement, on dirigeravers la circonférence la Ligne la plus courte ; alors on divisera lequarré de la Tangente par cette ligne , le quotient en donneraune autre , de laquelle on ôtera le diviseur, le restant sera lediamètre.

Exemple ,Fig. 3. Soit la Tangente 11, 6k l'autre Ligne dirigéevers le centre 8 , le quarré de la Tangente 11 sera 144., qu'il faut'dmferpar 8 , le quotient sera 18 , dont il faut ôter la Ligne 8 : lerestant 1 o sera le diamètre du Cercle./.Ficr.l. Fir.2. %•>-. •

i 4 v r 49........z&rA / s**

Page 49: Architecture practique 1755 545

35

DE LA MESUREDE LA SUPERFICIE

DES CORPS SOLIDES.PROPOSITION I.

Mefurer la furface convexe dun Cylindre.LA superficie convexe d'un Cylindre , est égale àla superficie d'un Reétangle , dont un côté sera

la hauteur du Cylindre , ôc l'autre côté la circonféren-ce du cercle de la baze. Ainsï si Ton

B multiplie la hauteur du Cylindre pro-posé -, par la circonférence du cerclede sa baze, l'on aura la superficie con-vexe dudit Cylindre. Supposons'qu'ela hauteur du Cylindre ABCD ibit

tj de iy mesures, & que les bazes op-posées de ce Cylindre soieht des cer-cles parallèles, dont la circonférence

soit 2.6 ; il faut multiplier iy par 26 , & l'on aura '35^0pour la superficie requise.

PROPOSITION II.Mefurer la superficie d'un Cylindre, dont l'un des• s bouts esi coupé far un plan oblique a F axe.

I L faut mesurer la partie de la surface du Cylindre pro-JL posé , depuis sa baze qui est perpendiculaire à l'axe ,jusqu'àja partie la plus basse de laseclion oblique, comme

Cij

Page 50: Architecture practique 1755 545

3<j Géométrie Pratiqué.lî le Cylindre n'avoit que cette longueur , & ensuite iîfau't mesurer le reliant de ce qui est-oblique, comme £\c'étdituri niorcëau séparé, & de ce restant en prendre lamoitié , & l'ajouter à la partie premièrement mesurée ,& l'on aura la superficie requise.

r> Exemple. Soit le Cylindre ÀBCÎ),dont la partie AB efî coupée oblique-

:_. ment à l'axe i. 2 , il faut mesurer laI partie AECD comme un Cylindre

dont les deux bazes sont parallèles Seperpendiculaires à l'axe. La hauteur deladite partie étant supposée de 8 me-

Ijjsures, & la circonférence de la bazede a i -mesures , ladite superficie con-tiendra i<5,8 mesures. Il faut ensuite

mesurer la partie BE, que je suppose de 4 mesures , &la .multiplier par 2.1 de circonsérence, le produit sera84 , dont la moitié est 42 , qu'il saut ajouter avec les±68 , l'on aura 2iô mesures pour la supersicie requise.

Cette Proposition peut ïervir à mesurer les Berceauxcoupes obliquement. '

î>

PROPOSITION III.Mefurer U fur face convexe d'un Cône.

Our mesurer la surface d'un Cône droit, il faut mesu-rer la circonférence circulaire de sa baze, & multi-

plier cette circonférence par la moi-tié du côté du même Cône, ou lecôté par la moitié de la circonféren-ce, & l'on aura la sursace requise.

Exemple. Soit le Cône droit ABC,dont la circonférence de sa baze cir-culaire AECD sbit de -5 y mesures »& son côté BA de 18 mesures : ilfaut multiplier 35" par 5), moitié de18, l'on aura 31J pour la surfacerequise.

Page 51: Architecture practique 1755 545

De la. Superficie des Corps solides. 37Si Je Cône proposé à mesurer est oblique , c'est-à-

oire , qu'il ait ua côté plus long que l'autre , il" sautajouter ensemble le grand & le petit côté, & de leurfemme ea prendre le quart, qu'il faut multiplier par la

circonférence de sa baze, & l'onaura le requis.

E~xemple^Soii le Gône obliqueABCD, dont la baze ADCE quiest circulaire & oblique à l'axe >ait 25" mesùres de circonférence ,le côté AB 20, le côté BC 16, ilfaut ajouter 16 & 20 , qui font*36 , dont le quart est o qu'il fautmultiplier par 25" de la circonfé-

rence de la baze , & l'on aura 22 c pour la surfacere^quise..

Cette Règle peut ser.vir. à mesurer les Trompes droi».tes & obliques-..

PROPOSITION IV.Mestiren la sursdce convexe d'un Cône tronque.

*ï L faut ajouter ensemble la circonférence da la bazeA du Cône & celle de la partie tronquée ; & prendre lamoitié de leur somme,.'qu'il faut multiplier par le côté ditîRême Cône >. & l'on aura la surface requise\

Exemple. Soit propofé à mesurer leGône tronqué ABCD-: il faut ajoutesensemble les circonférences CHDG,& ALBO, que je suppose être rxi>>.dont la moitié est 28., qu'il faut multi-

£ plier par un des côtés AD ou BC ,que je-suppofe être 16, & l'on. aura..448 pour la iùrface requise.

Si le Cône tronqué eft oblique »-* <îj*c les bazes soient parallèles, il faut mettre enscm-r

Ç iij.,

Page 52: Architecture practique 1755 545

A

1% Géométrie Pratique.ble le grand & Je petit côté , & en prendre la moitié aqu'il faut multiplier par la moitié de la somme des deuxcirconférences, & l'on aura la superficie requise.

Exemple. Soit le Cône obliquetronqué ABCD , dont les. circon-férences des bazes soient ensemble4-8, la moitié sera 24 : le plus grandcôté AD soit 18 , & le petit côtéAC soit 12 3 leur somme est 30,,

C dont la moitié eft \$ , qu'il fautmultiplier par 24, & Ton aura 3 60pour la sursace requise:

tw-w

PROPOSITION V.Mtfurer la furface canveye d'une Sphère,

TL faut multiplier la circonférence du plus grand cer-cle de la Sphère par son diamètre, & le produit sera

le requis.Exemple. Supposons que le dia-

mètre AC de la Sphère soit 35*, lacirconférence du, r^îus grand cer-

içcle ABCD sera 110, il saut doncmultiplier 35; par 1JO, Si l'on aura38JO pour la surface requise.

L'on aura encore la même surface ,en multipliant le quarré fait du plus-

grand diamètre de la Sphère par 3 i : ainsî le diamètreétant 35, le quarré de 35" est de 1225' > qu'u ^'àixz multirplier par 3 y, & l'on aura 3 8jQ pour l.a. suxfa.ee requise »çoroœe ci-devanr,.

<%'i«*

Page 53: Architecture practique 1755 545

B

A.'

De la Superficie des Corps solides. 39PROPOSITION VI.

Mefurer la fupersicie convexe d'une portion deS cher e.

IL faut multiplier tout le grand diamètre de la Sphèrepar la plus grande hauteur de la portion proposée ,

vous aurez un rectangle qu'il faut multiplier par 3 i-pouravoir le requis.

Exemple. Soit proposé àmesurer la fuperficie convexede la portion de Sphère ABC,

Ç dont le diamètre entier BIXsoit de 3J mtsures, & la plusgrande hauteur de la portionà mesurer soit AE de 12 : ilfaut multiplier 12 par 35, &cl'on aura 420 qu'il faut mul-tiplier par 3 j, pour avoir132Q pour la superficie re»quisc.

L'on peut encore mesurer cette supeificie par une rè-gle de proportion , en disant, comme le diamètre de laSphère est à la- superficie de la même Sphère , la hau-teur de la portion est à la superficie de la même por-tion. Ainsi supposant que le diamètre de la Sphère soie35" j & la superficie jSyo comme ci-devant, fa hauteurde la portion BE étant 12 , on trouvera par la règle deproportion 1320 pour la superficie requise.

j^ r1!

\ ûVJ

t*

■s

«

f

X>

PROPOSITION VI £Mefurer la fupersicie d'un Sphéroïde ou Solide

Elliptique.T L faut premièrement savoir que la fuperficie d'un So-*- lide Elliptique est à la superficie d'une Sphère inseritedans le même Sphéroïde} comme le grand axe est au pe-

C iv

Page 54: Architecture practique 1755 545

4© Geomitri-e Pratique.tit. Ainsi ayant trouvé par les propositions précédentesla superficie de la sphere intente dans le même Sphé-roïde proposé , il faut augmenter cette superficie sélonla proportion du petit axe au grand.

Exemple. Soit AB diamètrede la Sphère inscrite dans leSphéroïde ACBD de 35- me-sures, sa superficie sera 38/0,& le grand axe du Sphéroïdede 45* ; il faut ordonner la rè-gle de proportion ainsi, com-me 35* : 45* : : 3870 soit à unautre nombre , l'on trouvera49yo pour la superficie re-Cjuise.

Cette proposition peut ser-Vir pour mesurer les voûtes, dont les plans sont ovales jcar quoique l'on ne mesure ici que la sur-face convexe »c'est le même que si l'on mesuroit une superficie concave :Fon peut supposer que ces voûtes ne sont que la moitiéd'un Sphéroïde concave. On peut même mesurer parcette règle toute autre partie que la moitié d'un Sphé-roïde ; car puisqu'il y a même proportion de la superfi-cie d'une Sphère , dont le diamètre soit le petit axe duSphéroïde, à la superficie du même Sphéroïde , com-me le petit axe est au grand ; l'on peut, en gardant lamême rakon, trouver toutes ks parties du même Sphés£«>ïde..

Page 55: Architecture practique 1755 545

4i

DELA STEREOMETRIEo u

DE LA MESURE

DES CORPS SOLIDES.

PROPOSITION I.Mefurer la folidité d'un Cube.

LE Cube est un solide redtangle dont toutes les facessont égales & tous les angles solides droits. Pour rae-

surer le Cube, il faut avoir la superficie de l'une de sesfaces, par les précédentes propositions, & multipliercette superficie par l'un des côtés du Cube : le produitdonnera la solidité.

.--«ssskse- Exemple. Soit proposé à mesurer le,Il Cube A j dont chaque côté soit de six

mesures, la superficie de l'un de ses cô-P tés sera 36, laquelle il faut multiplier

par 6 , l'un des côtés du Cube, & l'onaura 216" pour la solidité requise.

PROPOSITION ILMesurer un Solide Rectangle oblong.

L saut multiplier la baze du Solide oblong par la hau--s teur élevée au-dessùs de la même baze, & l'on aura îateudijé :

Page 56: Architecture practique 1755 545

4i Gfomitrie PratiqueExemple. Soit proposé à mesurer le

jr v4 j 1 Solide B , dont la superficie de la baze*„, "'"-* \yr soit de 24, mesures, & la hauteur de

cinq mesures, il faut multiplier 24. parJ , & l'on aura 120 pour la solidité requise.

PROPOSITION III.Mefurer un Solide Rectangle oblong coupé oblique-

ment en fa hauteur perpendiculaire*

IL y a dans ce Solide, un Solide Rectangle oblong,& une partie d'un autre Solide aussî Rectangle. Pour

les mesurer scparément :Il faut multiplier la superficie de la face opposée à

celle qui est oblique , par la moindre hauteur, pour avoir.le Solide Rectangle entier, & ensuite multiplier la su-perficie de la même face par l'excès dont la grande hau-teur surpasse la moindre , & de ce produit en prendrela moitié , puis ajouter cette moitié avec la somme duSolide Rectangle entier, & l'on aura la solidité requise.

........— Exemple. Soit propofé à mesu-' rer le Solide AE , dont la face

ABDC contient 24 mesures ensuperficie , & la moindre hauteur

lj> BF y mesures : en multipliant l'unpar l'autre, l'on aura 120 pour lasolidité du Solide Rectangle, com-

pris dans le Solide AE : puis en multipliant la même faceABDC de 24 mesures par 3 , qui esl l'excès dont lagrande hauteur DE qui ess: de S mesures, surpasse lapetite BF qui esl de 5" , l'on aura 72 , dont la moitié36 sera la solidité de la moitié d'un Solide Rectangle :puis il faut ajouter 12Q & 36, qui font 156, pour tomela solidité requise.

Page 57: Architecture practique 1755 545

ï> e s Corps Solides. 43

, PROPOSITION IV.Mefurer la folidité d'un Prifme.

<C Oit proposé à mesurer un Prisme droit, dont les bazesOsoient triangulaires: il faut mesurer la superficie del'une des bazes , puis la multiplier par le produit de lahauteur du Prisme, & l'on aura la solidité requise.

Exemple. Soit proposé à mesurer le Prisme ÀB, tig. i-ayant les bazes triangulaires parallèles , & les côtés per~pendiculaires aux mêmes bazes : Supposons que la super-ficie de l'une de ses bazes soit 18, la hauteur AB soitx 5", il faut multiplier 15 par 18 , pour avoir 370 pourla solidité requise.

Tous les autres Prismes dont les bazes auront d'autressigures parallèles & perpendiculaires, aux côtés, serontmesurcs de même. Soit le Prisme CD , Fig. 2,. dont les ba-zes sont Pentagones, il faut avoir la supersicie de F une deses bazes, & la multiplier par la hauteur CD , pouravoir la solidité requise.

Il en est de même des Prismes dont les bases sont desTrapèzes 3 comme le Prisme EF, Fig. 3,

Fig. 2.Fig. s.

fflsilF

L'on mesure aussi de cette manière la solidité des Co-lomnes & des Cylindres droits. Ayant, par exemple ,a mesurer la solidité du Cylindre droit Hl, dont les bazesswtf des Cercles parallèles, & perpendiculaires à l'axe »

Page 58: Architecture practique 1755 545

Géométrie Pratique._^ il faut avoir la superficie de l'une de Tes

bazes, & la multiplier par la hauteur HI,& l'on aura la solidité requise. Quandles bazes des Cylindres seront des Ellip-ses, l'on mesurera la superficie de runede ses bazes , que l'on multipliera parla hauteur, comme ci-devant, pour avoirla solidité.

PROPOSITION V.Mcfurer la folidité des Prifints obliques..Es Prismes obliques sont ceux dont les bazes & les

! côtés sont parallèles entr'eux; mais les mêmes bazessont obliques sur les côtés.. Pour les mesurer, il fautde l'extrémité de l'une des bazes, faire tomber une per-pendiculaire sur l'autre baze, & multiplier la hauteur de-cette perpendiculaire par la superficie de la baze sur la~quelle tombe la perpendiculaire..

Exemple. Soit le Prisme A , Fig. i. dont les bazes nesont point perpendiculaires aux côtés : il faut de l'extré-mité B faire tomber BC perpendiculaire sur la baze DEF,& multiplier la superficie de cette baze par BC , & l'qpaura la solidité.

Il en sera de même des Cylindres obliques ; car pour.avoir la solidité du Cylindre B, Fig. i. dont les bazes sont-obliques avec les côtés, il faut de l'extrémité C faire tom-ber perpendiculairement sur la baze A la ligne CD : cette'

Page 59: Architecture practique 1755 545

Des Corps Solides. 45-ligne étant multipliée par la superficie de l'une des bazes,donnera la solidité du Cylindre oblique.

PROPOSITION VI.Mcfurer la folidité des Pyramides & des Cônes*

L'On aura la solidité des Pyramides & des Cônesdroits, en multipliant leur baze par le tiers de la

perpendiculaire qui tombe du sommet sur les mêmesbazes.

Exemple. Soit proposé à me-surer la Pyramide ABCDE : ilfaut du sommet A faire tomberperpendiculairement sur la ba-ze BCDE la ligne AG , queje suppose être de <? mesures,& la superficie de la baze de12 mesures. Il faut multiplier

^D le tiers de 9 par 12, ou le tiersde 12 par p , & l'on aura 36pour la solidité requise.

Il en est de même de toutesles Pyramides dont les bazes ont d'autres sigures, com-me Triangles, Pentagones, Hexagones , &c.

Les Cônes seront mesures demême ; car ayant multiplié la su-perficie de leurs bazes circulairespar le tiers de la ligne qui tombeperpendiculairement du sommetsur la baze, l'on aura la solidité re-quise. Par exemple, je suppose quela baze AECD soit de 2 y mesures,& que la perpendiculaire BF soiede 12 j si l'on multiplie le tiers

de 12 par 27, l'on aura 100 pour la solidité du Côneproposé.

Page 60: Architecture practique 1755 545

4<J GÈO\ÏÈtS.ÎE pRÂTÎQtJË.Les Pyramides & les Cônes obliques seront auul me*

surés par cette méthode* Par exemple, supposons que lesommet de la Pyramide oblique , Fig. i. ne tombe pointperpendiculairement sur la baze BDCE , il faut prolon-ger DC, & du sommet A faire tomber la perpendiculaireKG : le tiers de cette hauteur multipliée par la bazeBDCE, donnera la solidité requise.

Il en est de même des Cônes Fig. 2. & de tous lesSolides pyramidaux.

fig* 2*

PROPOSITION VILMefurer la folidité des Pyramides & des Cônes

tronqués.

LEs Pyramides & les Cônes droits tronqués parune Section parallèle à la baze AC, sont mesurés

jar une soustraction , c'est-à-dire , qu'il faut mesurerje Solide comme s'il étoit entier, & ensuite soustrairedu même Solide la partie tronquée.

Exemple. Soit proposé à mesurer la Pyramide A CEF :il faut la prolonger jusqu'à son sommet G, & mesurerladite Pyramide comme si elle étoit entière : je sup-

r<

Page 61: Architecture practique 1755 545

Des Corps Solides. 47pôle que la Solidité totale soit 60mesures : il faut ensuite mesurer parla même règle la Pyramide imagi-née de la partie tronquée EFG ,que je suppose contenir l'y mesures,lesquelles il faut ôter de 60, il resie-ra 4.7 mesures pour la solidité de laPyramide tronquée proposée à me-surer.

Les Cônes & tous les autres corps pyramidaux droitstronqués seront mesures par la même méthode.

PROPOSITION VIII.Mefurer les Pyramides ejr les Cônes tronqués

obliquement.

IL faut savoir que les Corps Pyramidaux peuvent êtretronqués par des plans obliques à i'axe, & que la ma-

nière de les mesurer ne diffère pas de la règle précé-dente.

C Exemple. Soit proposé à mesurerh la Pyramide droite CAB ? tronquée

/'; "•/•-g par un plan DE oblique à l'axe , ou/^s^ qui n'est pas parallèle à la baze AB,

il faut, par les règles ci-devant ex-pliquées , mesurer la Pyramide en-tière CAB, que je suppose de yy me-sures , & ensuite mesurer la partieCDE par la méthode que j'ai donnée

ci-devant pour la mesurc des Pyramides obliques, laquel-le partie je suppose être de 18 mesures, & ensuite ôrant18 de y y } il reste 27 mesures pour la solidité de la Py-ramide tronquée DAEB.

Les Cônes & tous les autres corps pyramidaux cou-pes obliquement, seront mesures par la même méthode.

Page 62: Architecture practique 1755 545

4-S Géométrie Pratique.

PROPOSITION IX.Mefurer la folidité d'une Sphère ou Globe.

LA solidité d'une Sphère est mesurée , en multipliantsa superficie convexe par le tiers du demi-diametre ,

ou toute la superficie convexe par tout le diamètre , &du produit en prendre la sixiérrie partie , l'on aura parTune ou l'autre de ces deux pratiques la solidité requise.

Exemple. Soit proposé àmesurer la solidité de la Sphè-re ABCD , dont le diamètresoit de 3 y mesures, la circon-férence sera 110, & sa super-ficie convexe sera par consis-quent 38JO , qu'il saut multi-plier par 3 3-, l'on aura 134.75'o,dont il faut prendre la sixié-

me partie aa^yS-î-pour la solidité requise.

PROPOSITION X.Mefurer la folidité des portions d'une Sphère,

LEs portions d'une Sphère sont, ou un SeFlcur ouun Segment folide de Sphère ; l'on connoîtra la

mesure du Segment par celle du Secteur : il faut donccommencer par la mesure du Seéteur. J'appelle Sec-teur de Sphère , un corps solide pyramidal , commeHIDK, composé d'un Segment de Sphère IDK , &d'un Cône droit HIK, qui a son sommet H au centrede la Sphère, & dont la baze est la même que celledu Segment IDK ; ce solide sera à toute la solidité dela Sphère , comme la superficie de sa baze IDK està toute la superficie de la Sphère.

Exemple.

Page 63: Architecture practique 1755 545

)rps Solides. 49Exemple. Si la solidité totale de

la Sphère est 2245"S ~, sa superfi-cie étant de 3 850 , si la superficiede la baze du Secteur est le | de

le la superficie de la Sphère, c'est-à-dire de 64.1 |, il faut prendre le |de la solidité de la Sphère, & l'onaura 3743 7^ pour la solidité re-quise. '

Si la portion proposée est un Segment de Sphère com-me IDK, il faut mesurer le Seéteur entier comme ci-de-vant , & mesurer ensuite la partie HIK, qui est un Cônedroit dont H sera le sommer, & IK la baze, lequel Côneil faut soustraire de tout le Seéteur , & l'on aura la soli-dité du Segment IDK.

PROPOSITION XI.

Mefurer la folidité des Corps réguliers.

LEs Corps réguliers sont mesurés par Pyramides /dont le sommet est le centre ; Tune des faces est la

baze de la Pyramide.Exemple. Soit proposé à mesurer

le Dodécaèdre A , dont la superfi-cie de l'un de ses pentagones BCDEF soit de j mesures, & la per-pendiculaire HA soit de 12 mesu-res : il faut multiplier 12 par y, &l'on aura 60, dont le tiers 20 est lasolidité d'une des Pyramides, les-

, quels 20 il faut multiplier par 12,qui est le nombre des faces du Dodécaèdre , & l'on au-ra 240 pour h solidité requise.

Cette règle servira pour mesurer tous les autres Corpsréguliers , comme l'OBaëdre, &c. & autres , même

D

Page 64: Architecture practique 1755 545

50 Géométrie Pratique.irréguliers, pourvu que l'on puisse imaginer un centrecommun à tous les sommets des Pyramides, dont les facesseront les côtés ou pans du corps solide proposé à me-surer.

PROPOSITION XII.Mefurer U folidité d'un Sphéroïde.

UN Sphéroïde est un Solide fait à peu près commeun œuf; il est formé de la circonvallation d'une de-

mi-EUipse à l'entour de l'un de ses deux axes.. La connohTance de la mesure des Sphéroïdes donne

celle de mesurer le solide des voûtes de four , dont lesplans sont elliptiques. Pour les mesurer , il faut savoirque tout Sphéroïde est quadruple d'un cône, dont la bazea pour diamètre le petit axe, & pour hauteur la moitiédu grand axe du Sphéroïde.

Exemple. Soit proposé à mesurerle Sphéroïde ABCD, dont le petitaxe AB soit 12, & le grand axe CD20, la moitié CE sera 10 ; il faut

j B trouver le solide du cône dont le dia-mètre de la baze soit 12, & l'axe C Ësoit 10: l'on trouvera par les règlesprécédentes que le cône CAEB con-tiendra en solidité 377j-, qu'il faut

quadrupler, & l'on aura 1508 | pour la solidité requisedu Sphéroïde.

Page 65: Architecture practique 1755 545

Géométrie Pratique. yt.addition à la Propofîtien IL page 21.

l °. Toute Supersicie divisèe par une longueur donne unelargeur, & div'îséepar une largeur donne une longueur.

. Exemple. Que la superficie du**•{ "" " " i i O Rectangle soit jz , & le petit côté

CB soit connu "de 6 , la superficie71 divisée par 6, donnera 11 auquotient, qui sera la longueur de laligne AC. *• .

2.0. Trouver en nombre le grand & lepmt côte d'un Rec-tangle dont on connoît lasommt & la supersicie.

Il faut multiplier la moitié de cette somme par elle-même : duproduit en ôter la superficie connue ; ajouter la racine quarrée dureliant à cette moitié : leur somme donnera le grand côté j si aucontraire on l'ôte, on aura le petit côté.

Même exemple. La somme des deux côtés est 18, dont moitiéest 9 &. son quarré 81 , dont il faut ôter 72. , il restera s , dontracine est 3 , qu'on ajoutera à 9 moitié de la somme des deuxcôtés :, leur somme sera 11 pour le grand côté : si au contraireon ôte 3 de 9, il reliera 6 pour le petit côté.

Addition à la Propojition III. page 22.

Dans un Triangle Rectangle dont on connaît la Dia-gonale & la somme des deux côtés, connaître le grand & lepetit côté &'sa supersicie. . .

Il faut soustraire de la moitié du quarré de la Diagonale lequarré de la moitié de la somme des deux côtés ; ajouter laracine quarrée du restant à cette moitié : on aura le grandcôté : si au contraire on l'ôte, on aura le petit côté.

, Exemple. La Diagonale soit15 li , son quarré 180 Se sa moi-tié 90.

La somme des deux côtés étantde 18 , dont moitié est 9 & sonquarré 81 , qu'il saut soustraire de90, il restera 9, dont la racine est 3.

Si donc on ajoute 3 à 9 , on aura 11 pour le grand côté ;»i au contraire on ôte 3 de 9 , on aura 6 pour le petit côté :ces choses étant connues , on connoîtra la superficie.

Page 66: Architecture practique 1755 545

5* Géométrie Pratique*'Addition à la Propofîtion IF. pages 22. Çr 2%l

i°. Dans un Triangle dont la basc &lasupersitie fontconnues > trouver la Perpendiculaire.

«■«■vMUViravamIl faut diviser le double de la

jO superficie par la baze : le quotient3 donnera la longueur de la Pe| diculaire.

'erpen-

JS 9

Exemple. La Superficie étant zj& la baze 9 , il faut diviser 54

C ( double de zj ) par 9 , le quotientsera 6 pour la Perpendiculaire.

i°. Trouver sur la base d'un Triangle quelconque lepoint où doit tomber la Perpendiculaire.

Pour le faire, il faut connoître lestrois côtés, & savoir que la baze estàlasomme des deux côtés , commeleur différence est à une portion de labaze , laquelle portion en étant retran-chée , & le restant de cette portionétant divisé en deux également, le pointmilieu sera celui où tombera la Perpen-diculaire. Exemple.

La baze ; ~. . •est à la somme des deux côtéscomme leur différence . .

est à ......Si donc de la baze 1 j on ôte 1 ^ , il restera 10 s|, dont

la moitié sera 5 J- , qui sera le point où tombera la Perpendicu-laire.

«319

1

Page 67: Architecture practique 1755 545

DE LA CONSTRUCTIONE T

DU TOISÉDES BÂTIMENS.

Omme l'on donnera ici la manière de confctruire les différens ouvrages qui composentles Bâtimens, avant que d'en donner le Toisé,parcequ'il faut supposer un ouvrage avant que

de le toiser ; il semblé qu'il eût été plus naturel de com-mencer par les fondemens des Edifices, comme lesgros Murs, les Murs de resend, &c. suivant l'ordrede leur construétion : mais comme c'est l'usage de toi-fer les Bâtimens dans l'ordre contraire de leur conftruc-tion x l'on a cru que l'on pourroit fuivre ce même or-dre sans saire de consusion 3 en expliquant dans chaqueespece d'ouvrage les dissérentes manières de le conftruire:lequel ordre sera expliqué à la suite par un modèle dedevis d'un Bâtiment.

Il saut savoir que pour le Toisé de h Maçonneriedes Bâtimens , l'on distingue ordinairement de deuxsortes d'Ouvrages } dont les uns s'appellent Gros Ou-vrages , & les autres s'appellent Légers Ouvrages. Il eftnécesiaire de savoir en quoi consiste cette dissérence,

va appelle Gros Ouvrages tous les Murs de sace,Diij

Page 68: Architecture practique 1755 545

54 Architecture Pratique.de refend, mitoyens, murs de puits & d'aisance, contré-murs , murs sous les cloisons, murs d'eschifïres-, îés voû-tes de caves & autres faites de pierre ou de moilon,avec leurs reins; les grandes & petites marches, les voû-tes pour les descentes de caves, les vis potoyers, lesmassifs sous les marches des perrons, les bouchemens &percemens des portes & croisées à mur plein ; les cor-niches & moulures de pierre de taille, dans les mursde face,ou autres quand on n'en a point fait de dis-tinction ou de marché à part, les éviers , les lavoirs &les lucarnes , quand elles sont de pierre de taille ou demoilon avec plâtre. Tues gros Ouvrages peuvent être dedifférens prix, même dans chaque espece, comme lesmurs sélon leurs qualités & leurs épaisseurs ; les voûtesde même, & ainss du reste ; mais il faut que les prixsoient spécifiés dans les marchés.

Les légers Ouvrages sont les cheminées en plâtre , lesplanchers, les cloisons, les lambris, les escaliers de char»penterie, les exhaussemens dans les greniers sous le pieddes chevrons, les lucarnes avec leurs jouées, quand ellessont faites de charpenterie revêtue, les enduits, les crépis,les renformis faits contre les vieux murs, les scellemensdes bois dans les murs ou cloisons, les moulures des cor-niches & autres ornemens d'Architecture quand ils sontdéplâtre ; les fours, les potagers, les carrelages, (i)quand il n'y a point de prix particulier, les contre-cœurs & âtres de cheminées , les aires, les mangeoires ,les scellemens de portes, de croisées, de lambris , dechevilles & corbeaux de bois ou fer, de grilles de fer xles terres massives (2) qui sont comptées pour le vuidedes caves ou autres lieux , à moins que l'on n'en ait faitdistinélion de prix; car Ton ne fait ordinairement qu'unfeul prix pour les légers Ouvrages, à moins que cene soit pour les cheminées de brique ou de pierre detaille, qui sont plus chères que les autres légers Ouvrages»

(1) Aujourd'hui les Maîtres Maçons de Paris ne se chargentpresque plus du Carrelage de Carreau de terre cuite. Ce sont

Page 69: Architecture practique 1755 545

Distinction des Ouvrages. 55les Potiers de terre qui font ces ouvrages ; ainsi ils ne sont pluscompris dans les légers ouvrages de Maçonnerie.

(i) Il y a long temps que les terres masûves ne sont plus com-pnses clans les légers Ouvrages. On peut croire que du tempsde M. Bullet elles se toisoient au cube , comme on fait aujour-d'hui. Nous le montrerons ci-après.

II faut encore savoir que pour exprimer la valeurd'une toise d'ouvrage , l'usage est de dire toise à mur : cemot doit s'entendre en général ; ainsi pour ôter l'équi-voque , quand on dit toise à mur , cela doit se rapporterà l'espece d'ouvrage que l'on toise ; comme toise à murde gros Ouvrages a rapport à toife à mur des mêmesOuvrages ; & toise à mur de légers Ouvrages a rapporta toise à mur des mêmes légers Ouvrages.

Dans l'usage ordinaire de toiser les ouvrages de Maçon-nerie , quand il se trouve au bout de la mesure moins d'unpied j l'on ne compte que les quarts , les demis & lestrois quarts de pied : comme, par exemple, 12 piedsun pouce nu sont comptés que pour 12 pieds ; 12 piedsdeux pouces pour 12 pieds ^ ; 1 z pieds 4. pouces pour12 pieds i ; 12 pieds j pouces pour 12 pieds {; 12 pieds7 pouces pour 12 pieds j- ; 12 pieds 8 pouces pour 12pieds -| > 12 pieds dix pouces pour 12 pieds |; & 12pieds 11 pouces pour 13 pieds, & ainii des autres , enprenant toujours dans les fractions de pied pour partiealiquote ^ -j-1 de l'entier , & les autres parties qui enapprochent le plus.

La méthode ordinaire d'assembler la valeur d'un ar-ticle , de plusieurs, ou de tout un toisé, est de ne comp-ter de partie aliquote que la demi-toile ; après les toi-ses tout ce qui se trouve au-dessous de la demi-toise,€st compté en pieds Amplement ; mais quand il y a enpieds plus d'une demi-toise , l'on compte après les toi-tes ladite demi-toise , & le reste en pieds ; comme,par exemple, si on trouve quatre toises 1 y pieds, oncompte Amplement quatre toises ij pieds. Mais si ontrouve 4. toises 2y pieds, on compte 4 toises i- 7 pieds ,

Div

Page 70: Architecture practique 1755 545

5<î Architecture Pratique.parcequ'il y a sept pieds de plus que la demi-toise;

Comme l'on toise les Bâtimens dans l'ordre contrairede leur construction , l'on commence par les parties lesplus élevées, comme les sauches de Cheminées, les pi-gnons , les lucarnes ; & Ton fait le toisé de chaque étage,dans lequel on comprend tout ce qu'il y a de chemi-nées , de cloisons , de murs de faces , de murs de re-rfend, d'escaliers , &c. jufqu'au-dessbus du plancher dumême étage : l'on toise ainsi d'étage en étage , ôc l'octfinit par le plus bas de l'Edifice.

DE LA CONSTRUCTION DES CHEMINE'ES,

L'On fait ordinairement de trois sortes de construétionde Cheminées, dont l'une est de brique, l'autre de

plâtre & l'autre de pierre de taille. La meilleure est cellequi est faite de brique bien cuite posée avec mortierde chaux & sable passé au panier ; le mortier se lie mieuxavec la brique que le plâtre : l'on doit enduire le dedansde la cheminée le plus uniment & avec moins d'épaissèuFque faire se pourra ; car plus l'enduit est uni, & moiiis lafuie s'y attache ; & comme il n'y a pas du plâtre par tout,l'on peut aussi enduire en mortier, de chaux & sable, doncle sable soit bien fin.

Aux Bâtimens considérables, l'on fait les Cheminéesde pierre de taille depuis le bas des combles jusqu'4leur fermeture ; il faut que ces pierres ou briques soiencbien jointes avec des crampons de fer , & maçonnées;avec mortier fin -, on leur donne la même épaisseur qu'à,h brique, qui est de quatre pouces.

L'autre construéiion en usage à Paris & aux en»virons , & qui est la plus commune , est de plâtre purpigeonne à la main, enduit de plâtre au panier des deuxcôtés. L'on donne trois pouces au moins d'épaisseur auxlanguettes ; cette construcTion est assez bonne, quand on;prend soin de la. bien faire,& que le plâtre est bon. LorÇ-i

Page 71: Architecture practique 1755 545

Des Cheminées. 57que les tuyaux de Cheminées sont joints contre les murs,il faut y faire des tranchées, & y mettre des fantonsde fer de pied en pied, & y mettre aussi des équerresde fer pour lier les tuyaux ensemble.

Dans les Pays où il n'y a ni plâtre ni brique, & oula pierre est commune, l'on fait les tuyaux de Chemi-nées tout de pierre de taille, & l'on donne au moinsquatre pouces d'épaisseur ausdits tuyaux ou languettes.L'on pose le tout avec mortier de chaux & sable, &les joints doivent être bien faits, le tout retenu aveccrampons de fer.

Les moindres Cheminées doivent avoir neuf poucesde largeur du tuyau dans œuvre, & les plus grandes un.pied; (3) car si elles étoient plus larges , elles fume-roient. La fermeture des Cheminées le fait en portionde cercle par dedans , & l'on donne à cette fermeture4 pouces d'ouverture pour le passage de la fumée : l'onsait la longueur desdits tuyaux à proportion des lieuxoù ils doivent servir. Les plus grandes Cheminées nedoivent point parler 6 pieds : les Cheminées des gran-des Chambres 4 pieds ; celles des Cabinets 3 pieds, &moins seloq le lieu où elles sont.

(î) Les tuyaux de Cheminées doivent avoir , suivant lesOrdonnances de la Police des Bâtimens , 3 pieds de long sur 10pouces de large dans œuvre ; cependant celles des Cabinetspassent à t pieds 8 pouces de long sur 9 pouces de large ,aussi dans œuvre , & malgré cela on a encore bien de la peinea 'es empêcher de sumer.

Ces mêmes Ordonnances obligent encore les Maîtres Maçons* donner j pouces d'épaisseur aux Languettes de Cheminéesçonstruites & pigeonnées en plâtre, ravalées des deux côtés.

Il est aussi désendu par les mêmes Ordonnances , d'appli-3ue5 & saire des Languettes de plâtre, tant rampantes queroites , plaquées sur des planches, parcequ'elles sont sujettes à

Çerser & fe sçndjre j ce qui est dangereux pour le seu.

Page 72: Architecture practique 1755 545

58 Architecture Pratique.Toifé des Cheminées.

L'On appelle Souche de Cheminées plusieurs tuyauxjoints ensemble ; &■ pour toiser lesdits tuyaux , il

faut en prendre le pourtour extérieur, duquel pourtouril saut rabattre quatre épaijseurs de Languette ; [i lesLanguettes sont de plâtre , elles doivent avoir 3 poucesd'épaijfeur ; ainjl il faut rabattre un pied de pourtour :Û elles sont de brique , elles auront 4. pouces d'é-paisfeur , & il faut rabattre i<5 pouces dudit pourtour :puis il faut ajouter à ce pourtour toutes les Languettesqui sont au-dedans deldites Souches de Cheminées. En-suite la hauteur l'e prend du sommet desdites Cheminéesjusqu'au-desfous du plus proche plancher ; & on ajoute àcette hauteur un demi-pied pour la fermeture desditstuyaux de Cheminées ; la multiplication du pourtour parla hauteur donnera la quantité de toises que contient laSouche de Cheminée.

L'on ajoute enluite les plintes , larmiers ou cornichesque l'on sait ordinairement au haut des Cheminées , les-quels on toisera de la manière qu'il sera expliqué ci-après dans l'article des Moulures.

On continuera de toiser ainsi les tuyaux de Chemi-nées jusqu'en bas, en toisant toujours dans chaque étage,du dessous du plancher Supérieur , jusqu'au-delsous del'inférieur. Si lesdits Tuyaux & Souches de Cheminéessont dévoyés , c'est-à-dire, s'ils ne sont pas élevés àplomb , l'on en comprendra la hauteur sélon la lignede leur inclinaison,sur leur contour pris quarrément oud'équerre sur les côtés (4).

(4) Je ferai deux observations sur ce sujet. La première , estqu'il ne saut point toiser à plomb un Tuyau rampant , quoi»qu'en bonne Géométrie il soit entre-deux parallèles & appuyéiur même baze , parceque l'Entrepreneur perdroit l'excédentde l'à-plomb des languettes de costiere sur la longueur du ram-pant. Ce n'est pas qu'on ne le pût faire ; mais il faudroit deux

Page 73: Architecture practique 1755 545

Des Cheminées. 59articles, & par la méthode que nous donne M. Bullet, il n'enfaut qu'un.

La séconde , est sur ce mot: Sur leur Contour pris quarrémenttqui est contre la pratique d'aujourd'hui,de ne point compter d'ar-rachement en mur neuf , & cela fondé sur rien ; car enfin lors-qu'il est dit Contour , c'est de contourner cette Cheminée depuisle mur d'un côté jusqu'au mur de l'autre. On ne parloit pointalors de rabattre les épaisseurs de Languettes, qu'on compen-soit en mur neuf pour la valeur des arrachemens , qui se comp-toient alors pour un pied courant en vieux mur , & qu'on a ré-formés à leur juste valeur de trois pouces.

Voye[ une petite Dissertation à ce sujet après les Cheminées.On y prouve que mal-à-propos on rabat aujourd'hui les épaisseursdes deux Languettes aux Tuyaux & Manteaux de Cheminéesadoffées sur les murs neuss.

Si en construisant un Mur à neuf, on laisse la placedans son épaisseur pour le passage des tuyaux de Che-minées , comme l'on fait quand on veut que lesdits tuyauxn'aient point de saillie outre F épaisseur dudit Mur , &qu'on les veut dévoyés les uns à. côté des autres ; l'ontoisera les languettes desdits tuyaux entre ledit Mur, lahauteur sur la largeur prise quarrément sur les côtés, &l'on ajoutera l'un des bouts dudit tuyau pour les deuxenduits faits aux deux bouts d'icelui, & l'on compteraau surplus toutes les languettes qui seront au-dedansdesdits tuyaux ; mais on ne comptera point ledit Mur enla largeur desdits tuyaux.

Si le Mur dans lequel le tuyau de Cheminée est prisa plus d'épaisseur que, la largeur dudit tuyau & l'épais-seur de ladite languette, & qu'il faille faire un petitmur ou parpio au lieu d'une languette , le petit mur seracompté sélon son épaisseur par rapport audit mur en-l*er î comme si, par exemple, il n'y a que la moitié defcp épaisseur, il sera compté pour demi-mur & quart àcause de l'enduit, & ainsi des autres épaisseurs à pro-portion. (£)

Cs) Le Mur de D.ossïer dont il est ici parlé , peut être cons-truit en carreaux de pierre , *n brique, ou en moiion. En tous

Page 74: Architecture practique 1755 545

6o Architecture Pratique.ces cas on le toise tel. qu'il est, eu égard à son épaisseur, & onle timbre tel, sans s'arrêter à ce qui est dit en cet article , parce-que la règle n'est pas générale.

Comme très-souvent les Languettes de Dossier sont rampan-tes , on peut les toiser indifféremment, soit à plomb & de ni-veau , soit suivant leurs rampans & d'équerre.

Si dans l'épaisseur d'un Mur déjà fait on veut mettredes tuyaux de Cheminées » en sorte qu'il faille coupertout ledit Mur pour le passage desdits tuyaux, Ton comp-tera toute la languette , compris sa liaison, qui servirade dossier audit tuyau ; & outre cette languette, oncomptera un pied à chaque bout dudit tuyau , pour lerétablinement de la rupture faite audit Mur, & l'on toi-sera au surplus les autres languettes comme ci-dessus. (6)

(6) Il est ici entendu que le Mur sera totalement percé àjour, & que la Languette de Dossier sera en plâtre , que l'oncomptera, compris sa liaison , c'est-à-dire , trois pouces d'arra-chement de chacun côté, si la largeur est prise dans œuvre;& outre cette Languette on comptera un pied à chaque bout du-dit Tuyau, pour le rêtablijsement de la rupture saite audit Mur.

Ce rétablissement du Mur doit être fait avec moilon , & éle-vé en piédroit avec parement, pour pouvoir être compté uapied de légers de chaque côté ; car s'il n'y a qu'un rétablisse-ment avec plaquis de moilon recouvert de plâtre, il ne se comptequ'à moitié de légers ; c'est-à-dire , que l'on ajoute un retourpour l'enduit des deux côtés.

Il est rare de voir percer à jour un Mur de foible épaisseur{>our y loger un Tuyau de Cheminée. Il est plus ordinaire dee dégrader à mi-mur pour y en loger un ou plusieurs. On ré-

tablit cette rupture avec lancis de moilon crépis & enduits pourformer le Tuyau ; alors ce rétablissement se toise sa hauteur surson pourtour pris sur trois faces, 8c se compte deux toises delégers Ouvrages pour une , y compris l'enlèvement des gra-vois ; & les moilons ou pierres qui proviennent de cette opéra-tion , appartiennent d'usage à l'Entrepreneur.

On compte ensuite la Languette de face pour sa valeur , &les raccordemens sur la face ou Mur au surplus au quart de lé-gers Ouvrages.

Si l'on veut adoiïer des tuyaux ou manteaux de Che-minées contre un mur déjà fait, il faut faire des tran-

Page 75: Architecture practique 1755 545

Des Cheminées, 6îchées dans ledit Mur de trois pouces d'enfoncementsur la largeur des languettes desdits tuyaux ; il faut outrécette tranchée faire des trous de pied en pied pour ymettre des fantons de fer pour lier lesdites languettesavec ledit Mur. Les tranchées & scellemens des fantonsdoivent être comptées pour un pied courant, c'est-à-dire sixtoises de longueur pour unetoise superficielle. (7)

., (7) Cet article nous apprend que lorsque l'on adosse une Che-minée contre un Mur déjà fait , il faut saire des tranchées detrois pouces d'enfoncement, & que ces tranchées se comptoientchaque pied courant de légers Ouvrages.

Jai d'abord crû que c'étoit faute de Copiste; mais ceci estrepété en plusieurs endroits , & bien appuyé, par ce qu'on aajouté , c'efi-à-dire , six tolses de longueur pour une toise su-persicielle ; & je crois n'avoir pas tort , car on doit lire. Lestranchées 6» scellemens de santons doivent être comptés un quartde pied courant , c'esi-à-dire ,six toises de longueur pour un quartde toife supersicielle. Ce mot quart pouvoit être écrit en fractionmal formée, ce qui a occasionné l'erreur.

Ferrieres ne parle point de ces arrachemens. Il y a tout lieude croire qu'on n'en comptoit point de son temps, & qu'ils sontde l'invention de quelques Toiseurs contemporains de M. Bul-let, & qu'il n'y avoit fait aucune attention lorsqu'il a écritson Livre.

Ces arrachemens en murs neufs & vieux étoient comprisdans le pourtour qui renfermoit l'épaisseur des Languettes ; celaest d'autant plus probable , que Ferrieres dit positivement, quele pourtour ne commence que contre le Mur pris sur les trois sacesextérieures sans rabattre aucune épaissew. Voyez au reste notreAddition ci-après sur les Scellemens.

Si les Murs contre Iesquels lesdits tuyaux sont ados-sés ne sont faits qu'à pierre apparente, & qu'il failleles crépir & enduire, ils doivent être comptés à quatretoises pour une.j Si les mêmes Murs sont un peu endommagés , & que

l'on soh obligé, outre le simple crépis & enduit, d'yfaire des renformis, alors les faces desdits Murs doiventêtre comptées à trois toiles pour une. (8)

(8) Les crépis & enduits se comptent à quatre toises pourune, &' s'il y a renformis, à trois toises pour une.

Page 76: Architecture practique 1755 545

6z Architecture Pratique.L'usage de compter les crépis 6k enduits à quatre toises

pour une de légers, e& ancien, comme nous le voyons dansCharOndas ; & on ne les comptoit de son temps à trois toisespour une , que lorsqu'on faisoit des ravalemens de murs de faceou autres , encore rabattoit-on les vuides , s'il y en avoit. Et au-jourd'hui on compte ces ravalemens à moitié, & on ne déduitaucun vuide à cause des échafaudages. Nous en parlerons ci-après en traitant des Ravalemens.

Manteaux de Cheminées.

D Ans les maisons considérables l'on fait les Jamba-ges des Manteaux de Cheminées avec pierre de

taille dans toute l'épaisseur du Mur , principalementaux étages bas, & dans ceux d'enhaut quand il n'y apoint de tuyaux au derrière. L'on peut faire aussi les mê-mes Jambages avec brique & mortier de chaux & sable.Ceux des maisons ordinaires sont faits de moilon, ou plâ-tras, avec plâtre. Au surplus on fait les hottes, ou lesgorges & les corps-quarrés des Manteaux de Cheminéesavec plâtre pur, comme les tuyaux ci-devant expliqués.Pour les Cheminées de Cuisine > si l'on y fait, des Jam-bages, ils doivent être de pierre de taille, & les contres-cœurs de grais ou de brique } le tout contre-garde debonnes bandes de fer. (p)

(9) On faisoit anciennement les contre-coeurs de Cheminéesen grais , en brique ou en tuileau. Les Plaques de fonte n'é-toient pas encore bien communes ; aujourd'hui qu'elles le sont ,on ne fait guères de ces contre-cceurs que dans les maisons lesplus simples.

Les Plaques de fonte que l'on pose aux contre cœurs sontd'un grand service. Ce n'est qu'une première dépense pour unPropriétaire , pareeque les Locataires en sont responsables. CesPlaques ne font aucun tort aux Murs mitoyens : de sorte quequand on en met, il n'est pas nécessaire de faire le contre-mur entuileau de six pouces d'épauTèUr porté par l'article 189. delàCoutume. Le scellement & coule.ment de ces Plaques se comp-te chaque patte pour un pied de légers , compris les coulis auderrière , & soii'n au pourtour.

Page 77: Architecture practique 1755 545

Des Cheminées. . 63Il est encore de l'usage moderne , d'arrondir les Jambages

des Cheminées, Si le Mur & la Cheminée sont construits àneuf, on n'y a aucun égard ; mais s'ils sont faits après coup ,& que le tout ait été précédemment enduit , il y a dégrada-tion , & par conséquent ils sont comptés , savoir les petites aupied courant pour six pouces de légers , & les fortes chaquepied courant pour un pied de légers. C'est au Toiseur & au Vé-rificateur à faire distin&ion de cette différence.

Les Manteaux de Cheminées doivent être proportion-nés aux lieux pour lesquels ils sont faits. Aux grandesmaisons l'on en peut considérer de quatre sortes pour lesprincipales pièces, sans ceux des Offices, comme les Sal-les , les anti-Chambres, les Chambres & les Cabinets. Ondonne ordinairement à ceux des Salles 6 pieds de large sur«t pieds de haut, & 2 pieds de profondeur ; aux anti-Chambres J pieds de largeur, 3 pieds 5? pouces de haut,& 22 pouces de profondeur ; aux Chambres de paradeq. pieds S> pouces de large , 3 pieds \ de huut, &ç 20pouces de profondeur ; aux Chambres à coucher q piedsou 4 pieds l de large , sur 3 pieds ou 3 pieds | de haut,& 18 pouces de profondeur ; aux Cabinets un peu grandsq pieds i de large , 3 .pieds.- de haut, «Se i 8 pouces deprofondeur ; aux Cabinets moyens au plus 4 pieds delarge ; aux petits 3 pieds 9 pouces ou 3 pieds \ de largesur 3 pieds ou 2 pieds 10.pouces de haut.

Ces mesures de Manteaux de Cheminées ne sont pasàbsolument pour toutes sortes de maisons , elles ne sontconsidérées que comme moyennes entre les grands Pa-lais & les Maisons médiocres. Ainsi il est de la pru-dence de l'Architecte de donner à tous les Manteauxde Cheminées qu'il ordonne, une proportion relative auxbâtimens où ils doivent servir.

Pour les Manteaux des Cheminées des Offices, ilfaut considérer la maison où on les doit faire, & leur don-ner les mesures proportionnées à leur usage.

Page 78: Architecture practique 1755 545

^4 Architecture Pratique.Teifé des Manteaux de Cheminées.

LEs Manteaux de Cheminées se toisent en prenantleur hauteur depuis le dessous du plancher supérieur

jusqu'au-dessus de l'inférieur, laquelle hauteur doit êtremultipliée par le pourtour dudit Manteau en son corpsseulement ; ce pourtour se compte de trois pourtourspris ensemble , sa voir du haut dudit Manteau au-dessbusdes corniches , du milieu de la gorge ou hotte , & de laplatte-bande du Chambranle > le tout fris au nud désaitsManteaux ; l'on prend le tiers de l'addition de ces troispourtours > pour le multiplier par la hauteur, & le pro-duit donnera la quantité des toises requises. S'il y a defausses hottes, on les toise à part, mais on doit rabat-tre un sixiéme pour l'enduit d'un côté. (10)

(10) Il est dit que les Enduits en dedans les Tuyaux nevalent qu'un sixiéme de toise de légers. Nous faisons cette re-marque pour y avoir recours dans nos dévelopemens de lé-gers Ouvrages.

Nous observerons encore qu'il n'est point ici parlé de dé-duction de l'épaisseur des Languettes : il ne s'en agissoit pointalors. Le tout pris au nud désaits Manteaux. Ces termes ne sontpoint équivoques , & nous aideront à appuyer notre sentiment.

Outre le toise du corps desdits Manteaux de Chemi-nées , l'on toise à part toutes les Moulures dont ils sontornés, comme corniches, architraves, cadres & autres.La manière de toiser les Moulures sera expliquée aulong dans l'article des Moulures.

Aux Manteaux de Cheminées qui sont pris dans l'é-paisseur du Mur, l'on toise le haut jusqu'à la gorge ,comme si c'étoit des languettes : si c'est un vieux mur,l'on ajoute les deux bouts qui font le parement du Murpour le bout des deux tuyaux que l'on multiplie par lahauteur, (i i) L'on toise ensuite le bas, en contournantle milieu de la gorge & le quarré des Jambages jus-que dans l'enfoncement que l'on ajoute ensemble, dont

on

Page 79: Architecture practique 1755 545

Des Cheminées. 65'Oti prend la moitié, que l'on multiplie par la hauteur de-puis le dessus du plancher jusques où finit la gorge.

(11) Si c'ejlun vieux Mur , Von. ajoute les deux bouts , c'est-à-dire les deux retours pris du dans-œuvre du Mur de dossier& de la Languette , qui sont le parement du Mur pour le boutdes deux Tuyaux : c'est*à-dire , que ces deux retoursjsont comp-tés comme légers Ouvrages , à cause de la dégradation ck ré-tablissement de la rupture faite audit mur , comme il est ci-de-Vant dit Note 7.

Mais si en construisant un Mur neuf on y laissbit un renfon-cement pour la place du Tuyau , ces deux retours ne se comp-teroient qu'à moitié de légers , pour le remplacement des de-mi-faces qui ne se comptent point dans cette partie.

Si lesdits Manteaux de Cheminées sont faits à hotte ycomme on les fait pour les Cuisines & Osfices , l'on enprendra la hauteur avec une ligne à plomb fuivant lapente de ladite hotte. Cette hauteur sera multipliée parla moitié des deux pourtours pris quarrément, savoirsous le plancher & sur la pièce de bois qui porte laditehotte. Si ladite pièce est recouverte déplâtre, l'on ajou-tera sa hauteur à celle de la hotte, ou bien on toiseracette recouverture à part.

Si l'on est obligé de faire de fausfes hottes ou tuyauxpour le dévoyement desdites Cheminées , ces hottes outuyaux sont comptés à part à mur, outre lesdits Manteauxeh ce qui est dégagé des autres tuyaux ; mais il faut ra-battre un sixiéme pour l'enduit d'un des côtés desditesfausses hottes.

Si l'on adosse un Manteau de Cheminée contre unvieux Mur, l'on y doit faire des tranchées pour tenir lesjambages & le tuyau, avec des trous de pied en piedpour y mettre des fantons de fer : les tranchées & scel-lemens de fantons doivent être comptés pour pied cou-rant.

Les enduits saits contre les vieux Tuyaux ou Man-teaux de Cheminées sont comptés à quatre toises pour.Une. (12)

E

Page 80: Architecture practique 1755 545

66 Architecture Pratique.(n) Le mot général d'Enduits pris dans scn vrai sens a dif-

sérentes applications que nous détaillerons chacune eti leur lieu.Darcs celle-ci où les Enduits sont comptés pour un quart,il est sous-entendu qu'il y a hachement , rétablissement &Crechargement de Languette, sans quoi ces Enduits ne vaudraientqn'anjixiéme.

Ces Enduits faits sur un Pigeonage^ qui n'auroit pas été re-couvert , se comptent au tiers de légers , parcequ'il y a rem-plissage de Pigeon, Grepis 8t Enduits, &sujétion d'épaisseur &.d'arrêté.

Les conçre-cœurs des Manteaux de Cheminées faitsde brique ou tuileau après coup, ceux de brique sont.

■ comptés à mur, & ceux de tuileau sont toisés à mi-mur,leur longueur sur leur hauteur. (13)

(1.3) Les Contre cœurs de Cheminées faits après coup,étoiehf.comptés yjfavoir ceux en brique pour légers ( aujourd'hui on lescompte pour brique de quatre pouces ) & ceux en tuileau pourmoitié de légers. Mais si ces contre-Cœurs sont faits avec leMur neuf, & dans son épaisseur, on ne compte rien ni pourl'un ni pour l'autre , & le Mur est compté comme s'il n'y enavoit pas ; mais on évalue la plus-valeur de la brique.

En Mur neuf, les Çontre-cœurs ne sont dus , & ne se comp-tent , comme nous venons de le dire , que lorsqu'ils saillent desix pouces l'épaisseur du Mur, au desir de l'article 189. de laCoutume. Voye^ ausujet des contre-caurs ce que nous avons ditd-devant Note p.

Les âtres desdits Manteaux de Cheminées faits degrand carreau sont comptés pour 6 pieds de toises, c'est-à-dire qu'il faut 6 âtres pour faire une toise à mur. Maisil faut que les Manteaux de Cheminées aient environ 4.pieds : car si plus ou moins, l'on augmente ou diminueà proportion. (14)

(14,) Les Atres ne s'évaluent plus présentement en légers Ou>vrages. Ils.se toisent à toise superficielle , & sont payés à tantla toise superficielle de Carreau d'âtre, & non en légers.'

Ce Carreau est quarré & de six pouces sur tout sens. Il enfaut quatre pour faire un pied. On le sert encore de Car-reau- de six pouces à six pans. Les premiers sont plus communsà Paris, & les séconds plus en usage à la Campagne.

Page 81: Architecture practique 1755 545

Des Fourneaux et Potagers. 6yQuand on passe ce Carreau d'âtre au grais , il se compte à

toise & quart pour Carreau , & non en légers.

Les Jambages des Manteaux de Cheminées fondés parbas jusque sur la terre ferme , doivent être comptésà mur, depuis la fondation jusque sur le rez de Chausséeleur hauteur sur leur largeur, (j J)

sij) Les fondations des Jambages de Cheminées jusque surla terre ferme , se toisent au cube , & sont payées comme tel-les , ainsi que leur fouille , si l'objet est considérable ; smon el-les sont comptées en légers toise pour toise , comme dit est , jrcompris la fouille & excavation des terres.

Tolfé des Fourneaux & Potagers.LEs Fourneaux & Potagers que l'on fait dans les Cuî-sines ou Offices doivent être construits de brique

avec mortier de chaux & sable pour le mieux : mais on.les fait le plus souvent de moilon avec plâtre,& carreléspar-dessus ,avec les rechauds dont on a besoin sélon lagrandeur des Fourneaux. Ces Fourneaux sont faits pararcades posées sur de petits murs de huit à neuf poucesd'épaisseur : s'il y a des caves au-dessous, ils sontposéssur les voûtes desdites caves , sinon il faut les fonder jusrque sur la bonne terre. L'on donne ordinairement 2 piedsou 2pieds6kdemi de largeur aux Fourneaux, sélon l'en-droit où ils sont, sur deux pieds neuf pouces de hauteur.L'on ne donne guères que deux pieds de largeur aux ar-cades,& l'on en fait sur cette mesure autant qu'il est besoin-dans la longueur desdits Fourneaux; l'on met une bandede fer (ur le champ , recourbée d'équerre & scellée dansles murs pour tenir le carreau & les réchauds:.* Pour toiser lesdits Fourneaux, on prend la hauteur des

■petits murs qui portent les arcades depuis leur fondationjusque sous le carreau, que l'on multiplie par leur lon-gueur depuis le devant desdits Fourneaux jusqu'au murcontre lequel ils sont joints. Si c'est un vieux mur , dans

E ij

Page 82: Architecture practique 1755 545

£8 Architecture Pratique.lequel il ait fallu faire un arrachement, l'on compte troispouces pour ledit arrachement ;•& après que lesdits murssont comptés , on toise les arcades à part, leur contoursur leur longueur. Si c'est un vieux mur, l'on ajoute troispouces à ladite longueur ; ces murs & voûtes vont toisespour toises de légers ouvrages. L'on toise ensuitele car-reau qui est par-dessus, la longueur sur la largeur, lequel.Carreau est compté à toise, & l'on compte le scellementdes réchauds à part à trois pieds pour chacun, (i 6)

(16) On ne diminue rien pour le vuide des Réchauds, en toi«sant le Carreau qui se tire en ligne pour Carreau.

Il y en a qui pour abréger comptent autant de toisesde légers Ouvrages que lesdits Fourneaux ont de foistrois pieds de longueur ; c'est-à-dire que trois pieds delongueur de Fourneau , le tout compris , sont comptéspour une toise à mur : mais comme il peut y avoir plusou moins d'ouvrage, sélon que les Fourneaux sont plusou moins grands , je ne trouve pas cette méthode forebonne, (ij)

(17) Cette méthode est fausse & abusive : car la hauteur &îa largeur de tous les Fourneaux ne sont pas les mêmes. Plu-fieurs en ayant reconnu l'abus , se sont avisés de multiplier lalongueur du Fourneau par le pourtour fait de la hauteur & dela largeur, compris fondation , & trois pouces d'arrachements'il y en a, & de compter chaque toise superficielle pour sixtoises de légers Ouvrages , tout compris Carreau & scelle-ment desRéchauds. Cette méthode est moins abusive, & nepeut servir que pour les petits Fourneaux en plâtre de trois ouquatre pieds de long ; mais le mieux est de suivre le détaildont est parlé ci-dessus, dans lequel il n'y a personne de lezé.

> Toisé des Fours.

ILn'est point ici parlé du Toisé des Fours de Cuisine,& d'Os-fice aux Us & Coutumes de Paris. Nous y suppléons par

un article séparé.Les Fours pour cuire le Pain , la PâtisTerie &c. sont construits

Page 83: Architecture practique 1755 545

Des Four s. 69fcvec tuilleau & terre franche, sur un plan circulaire ,& quelque-fois, mais rarement, ovale. La bouche du Four doit être étroite ,& la chapelle ou voûte , la plus surbaissée que faire se pourra-.Quelque grand que soit le diamètre du Four ^ elle ne doit guèrespasser 11; pouces de haut. Les Fours doivent être isolés des Mursmitoyens , ainsi qu'il estdit dans l'article 190 de la Coutume deParis. /

Lorsqu'on voudra connoître la superficie intérieure d'un Four,on aura recours à la Géométrie Pratique Propos. 12. de la Me-sure des Corps Solides. 11 sera encore mieux deconsuîter l'articledes Voûtes ci-après. On y traite des Voûtes Sphériques sur-.,baisfées , & on y démontre qu'en multipliant la circonférence in-térieure par la hauteur de la Voûte , le produit donne b super-ficie que l'on cherche. Le prix que l'on y met est réglé sur celuides matériaux.

On compte enfuite les aires intérieures & extérieures, sui-.Vant leur- mesure & leur valeur.

Mais à Paris , l'usage est de toiser d'abord les Murs pour cerqu ils sont & pour leur valeur : on prend ensuite le diamètre in-térieur du Four, qu'on estime chaque pied courant pour une.toise de légers Ouvrages , compris l'aire du Four, soit qu'il soitcarrelé ou non , l'é'paisseur & les reins de l'a Voûte , &. l'enduitau desfus; de sorte qu'un Four qui aura 4pieds de diamètre esttiré en ligne pour-^toises de légers Ouvrages , tout ce que des-sus compris.

Dans les Campagnes , aux environs de paris, où le Plâtreest fort cher, & dont la chereté règle & fixe le prix des légers-Ouvrages , il' ne saut pas évaluer le produit des Fours comme-légers , mais comme Fours , auxquels on met un prix relatif à ce-lui des matériaux du lieu : car dans les Campagnes , la terre fran-che, le tuilleau & la main-d'œuvre ne sont pas si- chères qu'à-Paris.

De même , dans les lieux où le plâtre n'est pas si cher qu'àParis , on n'évaluera point les Fours en légers , mais en Fvurs ,.& on y mettra le prix qui convient à- cette sorte d'Ouvrage.

Cette manière de toiser les Fours épargne beaucoup de temps,pareeque presque par tout ils sont construits dans la mêmeproportion. Si elle n'a aucun rapport à la Géométrie , elle ea-a un réel avec le prix ordinaire des légers Ouvrages , qui de-puis fort longtemps à Paris s'est conservé depuis 7 livres jufqu'à8 livres ou environ , & qui renferme intrinsequement la valeur-d'un Four, sa matière & fa main-d'œuvre. Ceci soit entendu seu»,kment pour les Fours à cuire Pain , Pâtisserie &c.

Les autres Fours pour cuire la Chaux , Tuille , Brique , Potsvde terre &c. étant d'une figure & d'une construclion bien diffé-rentes , se toisejitpar develouetnent ^ leur contour sur leur bau-.

Eiij

Page 84: Architecture practique 1755 545

7<3 Architecture Pratique.hauteur , en suivant les régies de la Géométrie Pratique , & enjcomptant chaque nature d'Ouvrage suivant son espéee & favaleur.

LDES PLANCHERS.

./ ■ ' ■'On fait des Planchers de différentes manières : les

__r plus simples que Ton fait ordinairement pour lesgaletas, sont ceux dont les Solives sont ruinées & tam-ponées, (i8) maçonnées de plâtre & plâtras entrelesdites solives , & de leur épaisfeur, & enduits pardessus & par-dessous à bois apparent ou à sseur de solives.Ces Planchers sont comptés à demi-toise à mur, c'esï-à-dire deux toises pour une. , •

(18) Cette première espéee de Plancher esl encore usitéeenbien des endroits ; mais on a totalement perdu l'usage de ruinerles solives & de les tamponer. Au lieu de cela on larde du cloudde charette ou du rapointis sur le côté de ces solives : ce quisait le même effet que les tampons } & n'altère nullement lasolive.

On appelloit ruiner (ou rainer ) une solive , lorsque sur sesdeux côtés on faisoit un évidement brute en forme de goutiere.avec la coignée. Dans la longueur de ces rainures , on faisoitde distance en distance , d'un pied ou de deux , un trou de tar-riere, dans lequel on mettoit une demi-cheville qu'on nom-moit Tampon. Elle servoit avec la rainure à retenir & contenirl'hourdis de plâtre qu'on faisoit entre les solives. Les anciennesCloisons étoient de même ; on ne connoissbit point encore l'u»sage du Rapointis.

M. de Ferrieres qui a écrit bien avant M. BulIer,désapprouvoiccette manière de ruiner & tamponer les solives & poteaux.Voici ce que nous lisons dans son sécond Tome du Commentaire-sur la Coutume de Paris.

L'on sait des Planchers de diverses sortes ; mais parlons enpre*tnier lieu des ruinés & tamponés , quoique j'en défapprouve tu fage ^d'autant que le bois se diminuant de grojseur, le plâtre de l'entre-mur baisse contre-bas ; mais puisque l'on efl affublé de cette mé-thode ,je dirai comme il les faut toiser & réduire à mur félon l'u-,sage , &c.

Le détail que fait M.Bullet de cette première espece de Plancherparoît avoir été copié d'après Ferrieres, dans lequel il esl dit de

Page 85: Architecture practique 1755 545

P'1Des Planchers. 71

plus que si l'Hourdis est enduit dessus ou dessbus , il se compteau tiers.

Ce mot ou deffbus est de trop ; car ils conviennent tous deux•que le Hourdis sera compté au quart, & que s'il est enduit desdeux côtés d'après les bois , il sera compté pour demie.

M. Bullet ne parle point de la distinssion qu'il convient fairede l'Enduit du dessus à celui de dessbus. Ferrieres paroît avoirVoulu le faire , en disant, que Si ce Hourdis eft enduit dejsus oudejjbut, il sera compté au tiers, & s'il est enduit des deux côtés , ilsera compté à demie.

Du ~ au s la différence est . . . ~iDu -s à-I la différence est . . . £

De là je conclus que Ferrieres a voulu entendre que l'Enduit decieilus seroit compté pour un douziéme,ôk. que celui du dessbus se-ton compté pour un sixiéme;ce qui paroît plus vrai semblable.Maisïans m'embarrassér s'ils ont erré tous deux dans'cet endroit,ou non,je vais en faire un détail différent pour servir dans tous les cas.

Hourdis......7 ou u pieds.Enduit dessus . . . . o. . . o...Enduit dessbus .... |- ou 6 pieds.

Total . . . . s ou i3 pieds.

Je ne ferai aucun cas des Enduits de deffus, par les raisonsque je dirai dans la Note suivante , pareeque le Hourdis pourvaloir un tiers doit être rempli à sseur des bois.

Si un Plancher de cette manière n'étoit que hourdéou maçonné entre les (olives, sans être enduit ni dessusni dessous, il ne doit être compté qu'à quart de mur ,c'eit-à-dire quatre toises pour une.

Il y a encore une autre manière de Planchers fortsimple , que l'on appelle Planchers enfoncés ou à entre-

yottx, dont les Solives sont vues de trois côtés par-des-sous. L'on cintre lesdits Planchers par-dessous avec desétresillons entre les Solives, & l'on met des lattes pardessus qui affleurent à un pouce près le dessus desditesSolives. L'on fait ensuite une aire continue de plâtre &plâtras par-dessus de deux à trois pouces d'épaisseur ; l'on,enduit ladite aire par-dessus de plâtre passé au pannier *& l'on ôte ensuite les étresillons & les lattes par-dessouspour tirer les entre-voux que l'on fait ordinairement defiatre fin. Ces Planchers doivent être comptes à deux

Èiv

Page 86: Architecture practique 1755 545

-jz Architecture Pratique..toises pour une ; l'on n'en fait plus guères qu'à la Can>*pagne ; les Solins, c'est-à-dire, les espaces entre les So-lives qui sont posées sur des poutres ou pans de bois,;sont comptés chacun pour un quart de pied.

Si ce même Plancher n'ess; que hourdé sans être enduitni dessus ni dessous, il ne doit être compté que pourquart de mur; si enduit par-dessiis ou par-dessous, pourquart & demi- (19)

(19) Cette séconde espece de Plancher n'ess: plus en usa-ge à Paris, ni même à la Campagne. Les aires ou saunesaires se faisoient alors avec plâtras de z ou 3 pouces d e-paisseur, maçonnés avec plâtre passé au pannier , & dont 1 en-duit se saisoit avec le dos de la truelle. Dans les détails que^se donnerai à ce sujet, en suivant l'ancien usage que j'ai trouvedans Ferrieres , Savot, Bulht & JStondd,]e ne serai a à l'exem-ple de ces Auteurs , aucun cas des Enduits saits sur les aires , telsque les a dévelopé M. Bullet ; voici la raison qui me détermineà prendre ce parti.

Il est dit ici que cette séconde espece de Plancher enduitedessus & dessbus sera comptée pour moitié ; & que si au lieud'enduit par-dessus ladite aire , on y met du carreau , le Plan-cher fera compté toise pour toife.

Il est encore dit que l'Enduit de dessus ou dessbus sera comp-té pour un huitième, & que le Hourdis sera compté au quart.

L'Auteur ajoute dans la fuite, que le Carreau posé sur unefeusse aire déjà faite , est compté à demi-mur. Dévelopons,toutes ces parties.

Aire & Hourdis . ;

Enduit dessbus. . .

• i ou

. . s ou

9 p. 0 pouces.4 p. 6 pouces.4 p. 6 pouces.

1 ou 18 p. 0 pouces.

Otons l'Enduit de deffus de 4pieds 6 pouces,il reftera 13 pieds,& demi, qui ajoutés à 18.pieds , valeur du Carreau , seront 3*pieds & demi pour la valeur de ce Plancher.

Mais il eft dit ( & le refte eft de même ) que fi au lieu del'enduit fur le même Plancher , on y met du Carreau , ce Plan-cher fera compté toife pour toife qui valent 36 pieds. Or nousn'avons pour ces 36 pieds que 31 pieds & demi : donc nousçvo-ns raifon de chercher disséremment ces détails, s ÔÇ d^n'avoi^ aucun égard aux Enduiîs de deffus.

Page 87: Architecture practique 1755 545

Des Planchers. 73Les Enduits de dessbus , qu'on appelle entrevoux , ne se

font pas sans peine. Il faut échafauder. Le plâtre qu'on y em-ploie doit être passé au sas. Il faut des soins pour les faire pro-prement 3 &près d'uniixiéme de plâtre perdu. Ces Enduits d'en-trevoux ne sont donc pas à comparer à ceux de dessus l'aire ,qui se font avec le dos de la truelle , & avec le même plâtre,de l'Hourdis.

Faisons suivre notre usage journalier , unanimement recon-nu & suivi , sur le fait des Planchers les plus usxtés aujourd'hui.

Aire ou fausse Aire . . . . ~ toise . . . ou 9 pieds.Lattis jointif......i .... ou 9 pieds.Cloué sur les Solives. . . . s . . . . ou 6 pieds.Entrevoux par-desibus. . . | . . . .ou 6 pieds.

Total |- -toise iz pieds ou 30 pieds.

Ceci posé, nous détaillerons cette féconde espece de PlancherComme il suit.

Aire au desfus enduite ou non, comptée au quart, & la partie0 Hourdis entre les Solives faisant corps avec l'Aire pour^ &ensemble.......,,, } ou it pieds.

Entrevoux par dessbus .... i- ou 6. pieds.

Total .... { ou 18 pieds.

oi au lieu de faire un Enduit sur le même Plancher,l'on y veut mettre du petit ou grand Carreau , ce Plan-cher fait ainsi doit être compté à mur , c'esi-à-dire,toises superficielles pourtoises. (2.0) Si au lieu du car-reau l'on y met des lambourdes, ce Plancher sera aussicompté à mur,

(io) Le Carreau ne se compte plus en légers Ouvrages : ilsetoise superficiellement , & se compte pour Carreau , faisantdistinttion du grand & du petit , du vieux 6k du neuf. Le prixde la toise de ces Carreaux est aujourd'hui dissérent de celuides légers Ouvrages. Les Maîtres Maçons ont abandonné«ette partie , à cause de la chereté des Carreaux. Mais soit qu'il?s'en chargent ou non, le toisé du Carrelage se distingue de celuides légers Ouvrages.

Si aux mêmes Planchers ensoncés au lieu de cintrer$>ar-dess"aus avec des étrçlillans 8c des lattes, on cloue

Page 88: Architecture practique 1755 545

74 Architecture Pratique.par-dessus les Solives des lattes jointives , & que l'on yfasse une Aire de plâtre & plâtras enduite par dessus &par dessbus entre les Solives, lesdits Planchers doiventêtre comptés à trois quarts de toise à mur. (21)

(11) Cette troisiéme espe-ce Je Plancher est fort en usage ,sur tout dans les Maisons communes , & demande un détail &son explication.

Aire enduite ...... i ou 9 pieds.Lattis jointif...... j- ou 9 pieds.Cloué sur les Solives ... £ ou 6 pieds.Entrevoux par-dessous ... -| ou 6 pieds.

£ ou 30 pieds.

M. Bullet dit ensuite ,si au lieu £Enduit par-dessus on pofe duCarreau sur l'Aire, ce Plancher fera compté pour toise &• quart.

Pendant fort long-temps le Carreau grand Se. petit se comp-toit à moitié de légers Ouvrages : Se par le compte ci-dessus ,•en ajoutant 18 pieds on trouveroit 48 pieds, valeur de toise untiers, au lieu de toise un quart, porté dans cet article.

C'est donc un douzième de plus que nous ajoutons à M. Bul-let 3 pour le rejoindre dans les Planchers creux , qu'il a le mieuxdistingués, Se d'après lesquels nous partons.

Si au lieu d'un Enduit par-dessus on pose du Carreausur une fausse Aire, lesdits Planchers doivent être comp-tés à mur & un quart.

Les Planchers dont les Solives sont ruinées & tam-ponées , lattes par-dessous de .trois en trois pouces ,maçonnés de plâtre & plâtras entre les Solives, enduitspar-dessus à bois apparent, & plafonnés par dessous, cesPlanchers doivent être comptés à trois quarts de mur.

Les Planchers dont les Solives sont ruinées & tampo-nées , lattes de trois en trois pouces par dessous, ma-çonnés de Plâtre & Plâtras entre les Solives , avec uneAire par-dessus de deux ou trois pouces , enduits de plâ-tre & plafonnés par-dessous, doivent.être comptés toisepour toise à mur. Si au lieu d'un enduit l'on met du Car-reau sur une fausse Aire faite sur les Solives , lesditsPlanchers doivent être comptés à mur & tiers.

Page 89: Architecture practique 1755 545

Des Planchers. 75Les Planchers dont les Solives sont ruinées & tam-

ponées, lattes tant plein que vuidepar dessbus, &hour-dés de plâtre & plâtras entre lesdites Solives, & carre-lés de Carreau sur une fausTe Aire , plafonnés par-des-sous ; lesdits Planchers doivent être comptés à mur &tiers : l'on ne fait plus guères de ces sortes de Planchers,parcequ'ils sont trop pesans sur les murs. (22)

(ai) Cette quatrième espece de Planchers est ici distinguée endeux différentes sortes ; la première est la plus usitée pour lesPalliers des Escaliers , & l'autre n'est pas si commune. J'aidu ci-devant qu'on ne ruinoit ni ne tamponoit plus les Solives ;niais qu'on y lardoit du rapointis ou clou de charette. C'estdans cette position que nous envisagerons ces Planchers.

La première sorte de ces Planchers est de ceux qui sont lattesPar-dessbus de 3 pouces en 3 pouces , maçonnés ou hourdés enplâtre & plâtras entre les Solives , enduits par-dessus à boisapparent oc plafonnés par-dessbus ; cette espece de Plancher«oit être comptée à trois quarts de légers ou 17 pieds ,

Savoir,Hourdé plein...... } ou n pieds.Enduit à sseur des bois . ... o ou oLatte par-dessous..... i ou 3 pieds.Recouvert en plâtre .... i ou 9 pieds.Pour échafauds , perte de doux

& plâtre....... tx ou 3 pieds.i ou zy pieds.

Dans la séconde sorte de Planchers,on y suppose une aire de 1ou 3 pouces , que nous comptons pour un quart ou 9 pieds , quiajoutés aux 17 pieds ci-dessus , donneront les 36 pieds ou la toiserequise en cet article. Mais , continue M. Bullet ,si au lieu d'un■Enduit l'on met du Carreau sur une saujse Aire saite fur les Soli^res ) lesdits Planchers doivent être comptés à mur & tiers.

Le Carreau se comptant autrefois pour moitié, il paroît qu'ondevoit «xiger que les Aires , pour être comptées au quart ,susient enduites par-dessus , sinon on en auroit rabattu un dou-zième. Mais cet objet est de trop petite consequence pour m'ar-reter. Je ne me suis pas proposé d'interpréter des usages qui nesubsiftent plus : il me susfit de saire connoitre ceux qui sontaujourd'hui en vigueur.

Page 90: Architecture practique 1755 545

j6 Architecture Pratique.Il paroît encore par là que les enduits simples & sans crépis

s'évaluoient alors au douzième , comme nous les comptonsencore aujourd'hui dans nos détails, lorsqu'ils sont accompa-gnés d'un crépis.

Si au lieu, de carreler le desfus desdits Planchers ,l'on pose des lambourdes sur les Solives, & que lesdi-tes lambourdes soient maçonnées à augets pour rece-voir le parquet, lesdits Planchers doivent être comptésà mur & quart.

Les Planchers creux lattes par-dessus & par-deiïbusà lattes jointives, carrelés sur une fausse aire faite surle lattis d'environ deux pouces d'épaisseur, & plafonnéspar-dessous à l'ordinaire , lesdits Planchers doiventêtre comptés à deux Murs & un sixiéme -, c'est-à-dire ,que chaque toise superficielle en vaut deux & un sixié-me; mais si les lattes ne sont point clouées par-desTusles Solives, & que ce ne soit qu'un sîmple couchis,lesdits Planchers ne sont comptés que pour deux toises ;la maçonnerie faite sur les poutres & pans de bois pourle scellement des Solives doit être comprise dans letoisé desdits Planchers. (23)

(13) Cette cinquième espece de Planchers est la plus en asageaujourd'hui.

Ces Planchers sont très-bien détaillés , & d'une manière fortclaire. Le Plafond seul se compte pour toise , & l'Aire au-dessussur un lattis jointif est comptée pour demi-toise ; & si ce lattisest cloué sur les Solives , on ajoute un sixiéme. de toise pour laValeur du clou , de son déchet & de son emploi.

1°. Mais comme il se rencontre tous les jours des cas 011ces Ouvrages ne sont pas parachevés , il cqnvient d'en déve-loper chaque partie « nous en retrancherons seulement le Car-reau qui se comptoit autrefois pour demi-toise. Nous commen-cerons par les aires , dont le détail est stmple suivant M. Bullet,& suivant l'usage aftuel.

Lattis jointis ...••..;. ■$ ou 9 pîeds.Clou , déchet & façon.....\ ou 6 pieds.Aireau-dessousde J.ou 3 pouces. . . i ou 9 pieds.

Total du Plancher \ ou xâ, pieds..

Page 91: Architecture practique 1755 545

Des Planchers. 77Plafond & Cloisons creufes suivant M. Ballet.

Lattis jointif cloué suries Solives. . . £ toise ou: 8 pieds;Gobtage , Crépi & Enduit. . . . \ toise ou 18 pieds.

Total du Plafond . .;...• » toise ou 3 6 pieds.Total général du Plancher plafonné. . 1 toise \ 6 pieds.

Détail d'un Plasond fuivant nous.Le premier objet qui se présente pour faire un Plafond , esr.

1 échafaudage , & le déchafaudage , que nous évaluons pourchacune toise à un sixiéme de légers Ouvrages , 6k qui doit êtrele premier payé dans le cas que le Plafond ne fut pas para-chevé , ci . . . . \ ou 6 pieds.

Lattis.......i ou 9 pieds. ? , . ,Cloud, déchet & emploi. |§ . ou 6 pieds. 5 £ ou ** Pieds;

Gobtage......^ ou 3 pieds. ~)Crépi . . .. - . . « '£< . ou 6 pieds. S-^î ou r 5 pieds.Enduits de sujétion... £ ou 6 pieds. }Il s'ensuit de-là, que û un Plafond n'est point fini, il faut

commencer à le toiser comme s'il l'étoit , & le tirer en lignepour un sixiéme de légers. Ensuite on toisera ce qui sera fait &on le comptera suivant nos dévelopemens. Il n'en sera pas demême dans les Cloisons creuses : il faudra suivre le systême de"M. Bullet & son dévelopement.

i°. Si à un pareil Plafond il y a Corniche en plâtre, letoisé s'en fera comme s'il n'y en avoir pas ; les longueurs &largeurs se prendront de mur à mur.

j°. Si la superficie d'une Aire étoit plus grande que celle duPlafond, on toiseroit l'un & l'autre chacun en particulier, & onles compterait suivant leurs réductions.

4°. S'il' y a Poutre au milieu d'un Plafond recouverte destrois côtés , lattée de 5 pouces en 3 pouces, quelque soient lesretours, grands bu petits sans distinftion, il ne sera rien diminué ,parcequ'il faut 3 pouces de recouvrement pour faire une toisede légers. Si elle n'est pas recouverte , elle sera diminuée tota-lement dans ce qu'on comptera Plafond, & non en ce qu'oncomptera Aire.

Plancher d'une nouvelle efpece compté pour 2 toises -suivant le détail ci-après.

1?. On a commencé par échafauder & latter avec lattes de

Page 92: Architecture practique 1755 545

>

78 AnGaitËCTùRE Pratiqué,cœur de chêne à distance d'un pouce & pouce & demi l'une dél'autre ; compté pour un quart ci......- ou 9 pieds.

t°. On a cloué & attaché entre chaque latte de longs &légers rapointis , qui se croisoient en tête ; puis on a cintré avecdes planches pour faire les augets , compté pour \ ou 6 pieds.

j°. On a fait des Augets avec Plâtre pur entre les Solivesqui ont rempli l'entre-deux des lattis par-dessous , & avec soin ,compté pour...........s ou 18 pieds.4°. On a bandé deux arcs en moilon de S. Leu entre les So-

lives en forme d'étresillon : la largeur du Plancher divisée entrois parties , compté pour.......\ ou 6 pieds.

c;°. On a fait l'Aire à l'ordinaire sur un bardeau de chêne dé-bité exprès, jointif ck cloué du rapointis suries Solives, pour em-pêcher les plâtres de bouffer. Ensuiteon adéchafaudépourlaissereffuyer les plâtres pendant un hyver & un été : compté pour

ce............. y ou 14 pieds.6°. On a échafaudé de nouveau & fait les Plafonds tels qu'ils

existent : compté pour ce . ...... £ ou 18 pieds.

Total.....z toises £ ou 81 pieds.

Ce Plafond fait sous mes yeux 6k avec toute l'attention & lesoin possîble , a été réglé conjointement avec un de nos plus sa-vans Toiseurs à 1 tohesun quart, tout vuide rabattu.

L'on doit rabattre tous les passages des tuyauxdes Cheminées , qui partent dans lesdits Planchers , &le carrelage sous les jambages des Cheminées. Et si lesâtres desdites Cheminées sont faits de grand carreaudifférent de celui du Plancher , on doit augmenter laplus-valeur du grand carreau au petit. Mais si c'est unPlancher parqueté ou enduit déplâtre , ledit: âtre faitde grand carreau, doit être compté à 6 pieds de toisecomme il a été dit.

Les enfoncemens des croisées carrelés sur les murs »sont comptés à demi-mur, leur longueur sur leur largeur.

L'on ne compte point dans lesdits Planchers l'endroitdes portes, quoiqu'il soit carrelé , car le carreau tientlieu de seuil.

Si au lieu de carreau l'on cloue des lambourdes surles Solives, & qu'entre lesdites lambourdes l'on fade un

Page 93: Architecture practique 1755 545

■Des Planchers. 79lattis sur lesdites Solives à lattes jointives pour faire lesaugets desdites lambourdes , supposant lesdirs Planchersplasonnés à lattes jointives par-dessous, ils doivent êtrecomptés à mur & trois quarts.

Les lambourdes sceliées dans l'enfoncement desCroisées tiennent lieu de Carreau, & sont comptées àdeux toises pour une.

Le passage desdites lambourdes au droit des portestient aussi lieu de Carreau, & n'est point compté.

Le Carreau posé sur un vieux Plancher ou une vieilleAire est compté à demi-mur.

Quand on hache & recharge de plâtre un vieux Plan-cher ou Aire, il est compté pour tiers de mur. (24.)

• (M) Quand on hache & recharge de plâtre un vieux Plan-cher ou une Aire , il est compté pour tiers de légers ; c'est-à-dire , que les parties cassees & fracassees qu'on refait à neuf surl'ancien lattis sont toisées à toise superficielle ,& réduites au tierstie légers Ouvrages , à cause de l'enlèvement des gravois. Jedis ces parties resaites , & non l'Aire en entier.■ Le mot hacher signifie qu'il faut ôter toute la partie qui estètauvaise , & hacher au vif les parties voisines , afin que le Plâ-tre nouveau fasse corps avec elles ; & le mot recharger veut direque les. parties étant usées , il faut les charger & les rendre àniveau de l'ancienne Aire qui est bonne.

,,, L'Enduit simple sur un vieux Plancher est compté àquart de mur. (2j)

! !" (is) V Enduit simple sur un vieux Plancher est compté à quartàe mur. Cela veut dire que n'étant besoin de rien dégrader de^ancienne Aire, on la pique & on y fait un nouvel enduit avecplâtre au pannier-, d'épaisseur convenable, comme d'un pouce oude deux pour renforcer l'ancien. Cet Enduit ou nouvel Aire en-duite se compte au quart de légers Ouvrages.

Il y a encore une autre espece de rétabîissement de Plancherdont M- Bullet parle plus bas , & qui se réduit au sixiéme delégers ; c'est celui qu'il a fallu hacher & rétablir par endroits.Cette nature de rétabîissement de Planchers étant d'une especea ne pas pouvoir être détaillé par parties , se toise quarrémententre murs, & se réduit au sixiéme. Nous en parlerons dans laTuite.

Page 94: Architecture practique 1755 545

$o Architecture Pratique,. Il y a encore une manière de faire des Planchersenfoncés ; l'on fait deux feuillures dans l'arrête du des-sus de chaque Solive , & l'on y pose ensuite des ais biendresses, lelquels on cloue sur lesdites Solives pour cou-vrir chaque entre-voux, & l'on fait une fausse Aire surlesdits Ais & Solives, avec plâtre & plâtras de deuxpouces ou environ d'épaisseur, sélon qu'il faut mettrede charge pour convenir à la plus haute Solive. Si laditeAire est enduite de gros plâtre par-dessus, lesdits Plan-chers doivent être comptés à un tiers de toise, c'est-à-dire, trois toises pour une.

A ces sortes de Planchers l'on remplit ordinairementles espaces des Solives posées sur des poutres ou pansde bois avec des lambourdes de bois poussées d'unemoulure : c'est pourquoi l'on n'y compte point de ma-çonnerie pour les Solins, quoiqu'on scelle lesdites So-;lives au derrière desdites lambourdes.

Si au lieu d'un enduit l'on met du Carreau sur laditefausse Aire faite sur lesdits Ais , ledit Plancher doit êtrecompté à demi-mur & tiers ou les \ , c'est-à-dire de $toises pour 6 toises à mur. (2.6)

{16) Cette sixiéme espece de Plancher n'est plus d'usage ,cependant ils étoient de bon service. Le détail qu'en fait M.Bullet s'entend allez bien de lui-même. Nous observerons seu-lement , qu'il n'a point entendu comprendre dans les différensdévelopemens des Planchers , les Enduits au-dessus des Airesqu'il appelle ici Enduits de gros Plâtre , & ses différentes com-binaisons s'accordent très-bien à celles que nous avons faitesprécédemment.

Le Carreau posé sur une sausse Aire déjà faite estcompté à demi-mur.

Autres Détails;

Les lambourdes posées sur une fausse Aire déjà faiteétant scéllées & faites à augets,sont comptées à demi-mur;

Si l'on est obligé de faire une tranchée dans un vieutfMur pour poser les Solives d'un Plancher, ladite tran-

chée ><

Page 95: Architecture practique 1755 545

Des Planchers. 8ichée & Fcelleraent des solives doivent être comptés àpied courant.

Si la même chose arrive dans un mur neuf aprèscoup, l'on doitcompter ladite tranchée & (tellementcomme ci-devant.

Si dans les Planchers il y a des poutres ou autres boisqu'il faille recouvrir, lesquels bois soient lattes tant pleinque vuide, lesdits bois recouverts doivent être comptésde trois toises l'une à mur.

Le carreau mis sur un vieux Plancher qu'il ait falluhacher & rétablir par endroits, est compté à deux tiersde mur; si c'esi: du vieux carreau, il est compté à tiersde mur à cause du décrotage. (27)

(17) Cet article nous indique une troisiéme espece de réta-blissetnent de Plancher qui se fait, lorsqu'en décarrelant unechambre on trouve çà & là plusîeurs petites parties de l'Airequ'il faut refaire & rétablir sur l'ancien lattis , s'il y en a unecertaine quantité , afin de ne point grossir un mémoire d'unemultitude de petits articles qui produisent peu de choses , ontoise l'aire entièrement, & on la réduit au sixiéme de légersOuvrages. Si de v on ôte moitié pour le Carreau, il resteraen sixiéme qui-sera la valeur du rétablissement de l'Aire en cequi regarde cette troisiéme espece., ! Avant de finir ce qui regarde les Planchers , j'indiquerai larnaniere d'en faire un en plâtre ausiî dur qu'on puisse le desirer.

Il faut faire l'aire de plâtre à l'ordinaire & bien dressée âtniveau ; ensuite faire fondre j à 6 livres de colle forte : jettez-ydeux pierres de chaux vive ordinaire , & environ une demi-livre de gommé arabique. Lorsque le tout sera bien fondu &•disïbus, jettez-le dans un tonneau d'eau ordinaire. Remuez bienle tout, &, de cette eau gâchez le plâtre qui sera pasTé au sas :faites cet enduit d'un bon pouce d'épaisTeur. Il faut que l'aireait été auparavant rustiquée & mouillée avec l'eau du tonneau.;;.Si on veut sigurer des Parquets ou autres compartimens sur lemême Plancher, on peut le faire légèrement. Ensuite on iaittremper pendant quelques jours de la suie de Cheminée sechedans de l'urine : on en applique une couche qu'on laisTe sécher ;après quoi on le frotte & on le cire à l'ordinaire.

L'on peut comprendre dans l'article des Planchersles Aires que l'on fait aurez de chaussée,sohsur des voû-tes ou sur terre.

Page 96: Architecture practique 1755 545

L

Sz Architecture Pratique.Des Aires.

Es Aires que l'on fait sur des voûtes sont ou pour_ être enduites simplement de plâtre, ou pour être pa-

vées ou carrelées, ou pour poser des lambourdes. (28)

(18) M. Bullet a distingué les Aires qui se font suries Plan-chers , de celles qui se font à rez de chaussée sur terre ou^sur desvoûtes. Ce qu'il appelle purement Aire est celle de la sécondecspece : celles qui se font sur des Planchers pour recevoir duCarreau eu du Parquet se nomment sausses Aires. Dans i'usa-ge astuel cependant on retranche ce mot de saussis , pareequ'ilest de droit & naturellement sous-entendu ; & quand on parled'une Airesur un Plancher , il est très-inutile de lui appliquer lemot de Fausse. Ce mot appartient plutôt à sa distin&ion qu'à sadésinition.

Si les voûtes sont flûtes à neuf, & que l'on ne veuillefaire qu'une simple Aire de plâtre par-dessus, leurs reinsdoivent être assez élevés & arrasés à niveau , pour n'a-voir plus que le gros plâtre à mettre & enduire par-des-sus : auquel cas ladite Aire ne doit être comptée qu'à de-mi-mur.

Si l'on met du carreau sur ladite Aire, supposant qu'el-le soie arrasée comme il a été dit ci-devant, & qu'il n'yait plus à faire que la forme sur laquelle doit poser leditcarreau, ladite Aire ne doit pas être comptée qu'à deuxtoises pour une. Mais s'il y a une faulîe Aire (bus leditcarreau, le tout doit être compté à mur.

Supposant toujours les voûtes arraséesj si l'on posedes lambourdes par-dessus maçonnées à augecs, lesditeslambourdes doivent être comptées à deux toises pourune.

Si au lieu de faire lesdites Aires sur des voûtes, on estobligé de les faire sur la terre, il faudra faire un corpsde maçonnerie de cinq à six poucesd'épaissèur, avec despierrailles bien battues, garnies & maçonnées avec mor-tier ou gros plâtre, & enduites par-dessus simplement :lesdites Aires doivent être comptées à demi-mur.

Page 97: Architecture practique 1755 545

Des Airï s. 83Si au lieu de faire un enduit de plâtre} l'on met sur

ladite Aire du carreau , ladite Aire ainsi faite doit être'comptée pour toise à mur.

Si au lieu de mettre du carreau sur ladite Aire , l'on ymet des lambourdes engagées dans le corps de laditeAire , & enduites à augets, le tout esl compté à trois-quarts-de toise à mur.

Si au lieu de mettre du carreau ou des lambourdes surlesdices Aires, l'on y met du pavé ou du marbre, laditeaire doit être faite avecde moyennes pierres bien bat-tues dans terre ,& ensuite maçonnées de mûstier, carle plâtre pourrit dans terre, & mettre seulement un peude gros plâtre par-dessus pour lier lesdites pierres; ladi-te Aire ainsi faite doit être comptée à tiers de toise à mur,,sans comprendre le pavé, car ce doit être un autremarché.

Des Cloisons & Pans de bois.

Première espece.

IL y a diverses manières de Cloisons; les plus simples. sont celles dont les poteaux font ruinés & tamponnés,

saçonnées entre lesdits poteaux de plâtre & plâtras, &enduites de.bois apparent: lesdites Cloisons sont comp-tées à demi-mur. L'on rabat toutes les bayes des portes& des croisées entre les bois , & l'on compte la hauteur;'des poteaux, ausquels l'on ajoute l'épaisseur d'une sa-bliere.

Si lesdites Cloisons n'étoientque hourdées simplemenr,«ns être enduites de côté ni d'autre, elles ne sont comp-tées que pour un quart de toise; si enduites d'un côté,pour quart & demi, ou |. (25))

' (19) Cette première espece de Cloison, que nous appelionsCloison fîmpU, est comptée pour moitié de légers Ouvrages.

M. Bullet la dévelope, ainsi qu'il a fait les Planchers de mê-me espece. Je crois cependant qu'il doit y avoir de la diffé-rence.

J'ai observé, en parlant des Planchers ,(note dix-huitiéme) queFij

Page 98: Architecture practique 1755 545

84 Architecture Pratiqué.les Enduits de'dessus ne dévoient pas être compris dans le dé*tail, & que ceux de dessôus étoient bien dissérens : mais en Cloi-;sons ils sont égaux & de même valeur. A'insi en luivant M.Bullet dans son principe établi, qu'un recouvrement de bois sur 'un lattis de 4 pouces en'4'pouces sera compté au } quel qu'ilsort, je ne crains point de m'égarer. Il établit ce principe en dis- "■férens endroits , & entr'autres dans les Cloisons pleines recou-vertes des deux côtés, qu'il compte pour toise de légers, dont,le détail eu en son lieu. .': 11 dit ici que l'Hourdis est compté au^. Gë Hourdis est le.

«îêmeque celui des Cloisons recouvertes qui ëst compté au ~.IOn-compte ensuite l'Enduit de chaque côté à fleur des boispour s-, de même qu'aux Planchers. M. Bulleta suivi les usagesportés dans Ferrieres qui les avoit recueillis de gens qui n'a- ;vôiehtpas àssez résséchi sur cet article. Notre détail partant d'unïnêmè principe, il servira pour les dissérentes natures d'Ouvra-ges en,'plâtre qui pourroieritsurvenir dans la suite.

. Hput.dis . ];*»! • • '■ , • • • ■ 7 ou ia pieds."Enduit'd'un côté d'après les bois . . -— ou 3 pieds.

Enduit de l'autre, idem . . . . , ^ ou j pieds. '"V

£' ou 18 pieds.

Nous n'avons que deux sortes de Cloisons pleines en char^pente.,Cest de la" plus compoleé qu'il faut-partie, Comme "onVa voir dans la note suivante.

En toisant ces Cloisons, on doit en prendre la hauteur entrelés deux sablieres, & la largeur entre les murs;- Le vuide des bayes se rabat en dans-œuvre desdites bayes ; -

& non en comprenant une largeur de poteau d'huisserie , com- .-jne. je .l'ai vu saire à plusieurs. ,-

Seconde espece+ '•

Les Cloisons îattées de trois en trois pouces des deux,côtés 5 maçonnées de plâtre & plâtras1 ëritfé'lës poteaux,que-l'on-appelle Cloisons pleines i & enduites des deux-côtés; lesdites Cloisons sont;comptées toise pour toile;à mur : l'on n'a point d'égard si les poteaux ont plus qumoins de trois ou quatre pouces d'épaisseur. (30)

-(îp) 1 °. La Cloison pleine, ( qui est la séconde espece de Cloi-.-sons ) recouverte des deux côtés, est comptée chaque toile su--perfieielle pour toise de légers Ouvrages-

Page 99: Architecture practique 1755 545

-Des Cloisons et Pans de eoïs, 85S Ç A V O I R,

Hourdis. .. ~. ..... i tiers ou ïi pieds.Lattée & clouée d'an côté . . . I douzième ou 3 pieds^7</em de l'autre côté . . . . 1 douzième ou 3 pieds.Crépis & enduit d'un côté. . . 1 quart ou 9 piedsw'Idem de l'autre côté . .. . . 1 quart ou 9 pieds.

Total 1 toise o, ou î6 pieus

Pe même les Pans de bois de cette manière, pour lesfaces des maisons, & on compte les moulures à part.

Si les Bayes de portes & de croisées qui se trouventdans lesdités cloisons sont feuillées, & que l'épàisseurdes bois desdites Bayes soit recouvert de plâtre, l'onne rabat que la moitié des Bayes ; mais sî lesdités portes& croisées ne sont ni feuillées ni recouvertes de plâtre*l'on rabat lesdités Bayes entièrement: l'on ne rabat riendes sabliéres desdites cloisons, pourvu qu'elles soientrecouvertes. Les saillies faites contre lesdités portes Seerpisées, outre le nud des Pans de bois ou cloisons sontcomptées à part.

Si lesdités cloisons ne sont que maçonnées entre lespoteaux, & lattées comme ci-dessus des deux côtés,sans être enduites de côté ni d'autre , elles sont comp-tées à deux toises pour une ; & si l'enduit n'est fait qued'un côté, elles sont comptées à \ de toise. (30 *).

(50*). Ecoutons M. Bullet. i».5i lesdités ÇUisons sont ma-çonnées entre l'es poteaux & lattées des deux côtés , fans enduitde coté ni d'autre , elles sont comptées à deux toises pour une..

Si l'enduit n'eft sait que d'un côté, elles seront comptées «trois quarts de toise.

L'enduit & son accompagnement vaut donc un quart, 8c pourles deux côtés une demi-toife. Si l'on joint cette demi-toise avecle lattis , ce sera un recouvrement de chaque côté qui vaudta un.tiers, & pour les deux côrés deux tiers ou 14 pieds. Il ne nousresle que l'Hoiirdis pour complctter les 36 pieds, lequel Hour-dis vaut un tiers ou 11 pieds: Or les Hourdis sont égaux daui

* F iïj

Page 100: Architecture practique 1755 545

86 Architecture Pratique.les cloisons Se les planchers indistincTrcment. C'est donc avec raî-son que ces Hourdis doivent être comptés au tiers dans les cloi-sons & planchers, & non au quart comme l'a dit Ferrieres & d'a-près lui M. Bullet.

10, Dans les Cloisons ou Pans de bois, si les portes ou croiséessont recouvertes , & qu'il y ait feuillures Se appuis de plâtre , ou Airepas bas, on rabat la moitié du vuide de la Baye , parce qu'il n'ya point de scellement ; mais on compte seulement le solement descroisées de menuiserie s'il y en a, & non les feuillures, commel'ont voulu pluûeurs. Voye^ <* et sujet notre addition sur les Bayes,pag. 126. 127'

Les Pans de bois ou Cloisons qui sontmaçonnées entreles poteaux, lattées d'un côté de trois pouces en trois pou-ces, enduites sur ledit lattis, & enduites de l'autre côtéà bois apparent, sont comptées â deux tiers de toise àtnur, sans rabattre aucune sabliere. Si les Bayes qui sontdans lesd. Cloisons, ne sont ni feuillées ni recouvertesde plâtre, elles sont entièrement rabattues. (30**)

(30 ** ) La Cloison hourdée pleine, lattée Se recouverte d'un cô-té , & à bois apparenc de l'autre , est comptée pour 1 tiers detoise de légers, au lieu de 3 quarts qu'elle doit l'être,comme s'ensuit.

Hourdis ........1 tiers 01 11 pieds.Recouverte d'un côté. . . . I tiers ou il pieds.Enduit d'après les bois . . . 1 douzième ou 3 pieds.

Total 3 quarts. ou 2.7 pieds.

Il me paroît que cette expression de % tiers de toise à mur est<ine faute d'impression ou de Copiste ; car je trouve dans Ferriereseus telle cloison est comptée à 3 quarts.

Troisléme espeee.

Les Cloisons appellées creuses, lattées à lattes jointi-ves des deux côtés, crépies & enduites avec du plâtrepar-dessfus ledit lattis, lesdites Cloisons sont comptées toi-se pour toise de chaque côté, c'est-à-dire, qu'uue toise ensuperficie en vaut deux pour toute Cloison, à cause queles deux côtés sont lattes à Jattes jointives. L'on compteaussi toutes les sablieres recouvertes en leurs faces &pourtour £ comme lesdites Cloisons, pourvu qu'elles

Page 101: Architecture practique 1755 545

Des Cloisons et Pans de bois. 87soîent lattées à lattes jointives ; sinon ledit recouvre-ment n'est compté qu'à un tiers de toise à mûr. (31)

(}i) La troiîîéme espece de Cloison appellée Cloison creuseou Cloison sourde , est lattée jointive des deux côtes, & re-couverte par-dessus. Il est d'usage de compter ces Cloisons,creuses chaque toise superficielle pour deux toises de légers.

Tel est l'usage que Ferrieres a trouvé de son temps,qui s'eft oh-servé du temps de M. Bullet, & qui subsifte encore aujourd'hui.

M. Bullet nous a donné le dépouillement de ces Cloisonscreuses dans la page suivante , comme il suit.

Lattis jointif cloué sur les solives . . s ou 18 pieds.Gobtage, Crépis & Enduits . . . . \ ou 18 pieds.

I toise o ou 36 pieds.

Il ne faut pas confondre ce dévelopement avec celui quenous avons fait des Plafonds. Quoique l'un & l'autre soit cornp^té pour toise, leur dévelopement s'en sait disféremment.

Si les bayes qui sont dans lesdkes Cloisons ne sont nifeuillées ni recouvertes dans les tableaux, elles sont en-tièrement rabattues ; si elles sont feuillées & recouver-tes dans lesdits tableaux, Ton compte lesdites bayes àtoise sirnple seulement.

Quatrième espece.

Les Cloisons saites de membrures ou d'ais de bateau,pour décharger les planchers, lattées tant plein queVuide, crépies & enduites de plâtre par-dessus des deuxcôtés, lesdites Cloisons doivent être comptées à un tiers"de toise à mur de chaque côté, c'est-à-dire, deux tierspour toute la cloison ; & s'il y a quelque distance entrelesdits ais, Ton doit compter le tout pour trois quartsà mur. L'on rabat aussi les bayes, si les tableaux nesont ni seuilles ni recouverts.

«

(î^) Cette quatrième espece de Cloisons s'appelle Cloison deplanches ou Cloifon légère. Si les planches font jointes les unescontre les autres , ce qui est rare, & recouvertes des deux cô-tés, elles font comptées chaque côté pour un tiers de légersOuvrages, & pour les deux côtés aux \ ou z^ pieds.

Fiv

Page 102: Architecture practique 1755 545

88 Architecture Pratique.Maïs il est plus commun de saire ces Cloisons à claire-voi&

sur des coulisses haut & bas,& des traverses ou entretoises. Alorsces Cloisons se comptent aux ^ sans rien rabattre pour les tra-verses ou entretoises apparentes : plusieurs cependant les comp-tent aujourd'hui au ■£.

Les Bayes de Porte dans les Cloisons sè font avec huisseriaapparente, dont on rabat le vuide. La hauteur s'en prend dudessus du linteau jusqu'en bas , & la largeur comprend les deuxpoteaux d'huisserie & la Baye ; on n'a point d'égard au relieSesdits poteaux en contre-haut , & on ne les diminue point t à.cause de leur peu 4e valeur..

Autres Détails.

Gomme il peut arriver que ces sortes de Cloisons nésoient faites qu'en partie, soitque l'on change d'ouvriers,ou par quelqu'autre cause, il est nécessaire de savoirde quelle manière ellçs doivent être comptées.

Aux Cloisons creuses lattées à lattes joimives des deuxcôtés, & recouvertes de plâtre ; si elles ne sont lattéesque d'un côté Amplement sans être recouvertes, l'on neles compte qu'à demi mur ; si elles sont lattées des deuxcôtés sans être recouvertes, on les compte à mur ; si el-les sont enduites d'un côté , on les compte à mur &dem3>& enfin si elles sont enduites des deux côtés, à deux murs,comme il a été dit.

L'on doit estimer à proportion les Cloisons faites demembrures ou d'ais de bateau.Toutes les saillies qui sont sur lesdites Cloisons ou Pans

de bois doivent être toisées à part outre lesdites cloisons.»comme il sera dit au chapitre des Moulures,

Des Lambris*

COmme les Lambris que l'on fait dans les galetas ouailleurs, sont proprement des demi-cloisbns , ces

Lambris étant lattes à lattes jointives contre les chevronsou autres bois, sont comptés toise pour toise à mur,comme lesdites cloisons. Tous les autres bois recouvertsau-dedans desdjts combles ou ailleurs, s'ils sont lattes

Page 103: Architecture practique 1755 545

Des Lambris. 8^a lattes jointives, sont aussi toisés comme des Lambris ,leur pourtour sur leur largeur, & sont comptés toise pourtoise à mur ; (33) mais il lesdits bois sont lattes tant pleinque vuide, ils ne sont comptés que pour un tiers de toi-se. Quand il y a des Lucarnes dans lesdits galetas, l'onrabat la place desdites Lucarnes ou autres vuides ; maisl'on compte les jouées & plafonds desdites Lucarnes àpart; lesdires jouées sont ordinairement lattées de quatreen quatre pouces, maçonnées & recouvertes de plâtrecomme les Cloisons pleines ; c'est pourquoi elles sontcomptées à mur.

, (lî) Voici ce que ditFerrieres au sujet des Lambris,Les Lambrisde lattes jointives , en quelque lieu qu'ils soient, étant recouverts deplâtre en enduits, je comptent à mur, c'est-à-dire, que chaque toi-le superficielle de lambris est comptée pour toise de légersOuvrages,

Si Iesdites jouées ne sont maçonnées entre les poteauxqu'abois apparent, elles ne sont comptées qu'à deuxïoises pour une.

Des Lucarnes.

LEs Lucarnes sont ou de pierre de taille, ou de moilon& plâtre, ou de charpenterie recouverte de plâtre;

dans ces trois cas on les toise de la même manière : il5;.y a que le prix qui en fait la disférence. Pour les toiser,ion prend leur largeur en dehors d'un jambage au-*jehors de l'autre jambage; c'est-à-dire, la largeur^e la baye des deux jambages, à laquelle largeur l'onajoute l'épaisseur dç l'un desdits jambages; & ensuite|9°n prend leur hauteur de desius l'entablement, ou de* endroit où elles sont posées jusqu'au sommetde leurfronton, soit angulaire ou circulaire. L'on multiplie cet-*e^ largeur par cette hauteur, pour avoir la valeur desîoises desdites Lucarnes. Ces toises sont comptées sélonjesprix; car si les Lucarnes sont de pierre de taille, el-les sont comptées comme les murs de pierre de même

,

Page 104: Architecture practique 1755 545

<)o Architecture Pratique.espece ; si elles sont de moilon & plâtre, elles sontcomptées comme les murs de même : ainsi du reste, àmoins que l'on n'ait fait un prix à part :Ton compte lesjouées à part, comme il a été dit ci-devant. (34.)

(34) Le toisé des Lucarnes se fait en prenant la hauteur de-puis le Commet ou la pointe du sronton jusque sur l'entablement;& sa largeur fe prend d'angle en angle de ladite Lucarne , àlaquelle on ajoute une épaiiseur de mur de l'un des jambages.

La hauteur fe prend depuis la pointe de pignon sans aucuneréduction , laquelle réduction est sous-entendue pour la valeur dela demi-face supérieure que l'on ne compte point, & qui seroitdue si on faisbit réduction de la partie triangulaire.

La largeur se prend d'angle en angle, à laquelle on ajoutel'èpaijseur d'un des jambages ; cette épaisseur ajoutée est la mê-me chose que les deux demi-faces, ce qu'on appelle un retour.

Après que l'on a toisé le corps desdites Lucarnes, l'ony ajoute leurs saillies qui sont les corniches, ou plintesde leurs frontons ou autres ornemens d'Architecture ,comme il sera expliqué dans l'article des Moulures.

Les exhaussemens ou piédroits que l'on fait dans lesgaletas, depuis le demis du dernier plancher, jusquesous la rampe des chevrons ', à la rencontre des lambris,,sont faits de moilon ou plâtras & plâtre, enduits d'uncôté ; ces exhaussTemens sont comptés à demi-mur, leurlongueur sur leur hauteur, de légers ouvrages. (SSL.

(5 <;) Ces exhaussemens sous le pied des chevrons se font aveeplâtre & plâtras, & s'élèvent en triangle re&angle du dessusde l'entablement jusqu'à la rencontre des chevrons , & aplomb-du gros mur. Cet exhaussement doit être rempli par derrière ,& la forme triangulaire l'a fait réduire à moitié de' légers Ou-vrages , de quelque épaisseur qu'il soit.

Des Efcaliers & Perrons.

IL faut premièrement parler des Escaliers de charpen-te & plâtre; il s'en fait de deux manières, dont la

plus ancienne n'est plus guères en usage ; cette manièreest que l'on cintre avec des lattes postiches sous les rai»-;

Page 105: Architecture practique 1755 545

Des Escaliers et Perrons. 91pes ou coquilles, & l'on maçonne de plâtre ou plâtrassur lesdkeslattes;l'on enduit Amplement de plâtre par-dessus à sseur des marches; l'on ôte ensuite lesdkes lattespar-delsous lesdites rampes ou coquilles, & Ton met unenduit de plâtre fin à leur place, iuivant le contour des-dites marches ou palliers; les Escaliers faits de cette ma-nière sont comptés à trois quarts de toise. Si au lieu d'en-duire le dessus desdites marches l'on y met du carreau,ils sont-comptes à mur, en les toisantde la manière dontil sera expliqué ci-après.

L'autre manière qui est la meilleure pour les Escaliersde charpenterie, est qu'on latte le dessous des rampes oacoquilles à lattes jointives, & l'on maçonne ensuite surlesdites lattes avec plâtre & plâtras entre les marches;l'on enduit de plâtre fin sous lesdites rampes ou coquilles,&l'on carrelé de'carreau par-dessus à sseur desdites mar-ches. Ces Escaliers sont comptés toise pour toise, & Tontoise le carreau à part, qui va pour demi-toise en ce quiest compris entre les marches seulement.

Pour toiser les rampes % coquilles desdits Escaliers ,faits tant en cette manière qu'en la précédente, il fautfaire un trait dans le milieu desdites marches, suivant lesrampes & tournans en commençant par le haut jusqu'àl'étage au-dessous ; puis il faut avoir un cordeau avec le-quel on contourne le dessus & le devant desdites mar-ches , depuis le haut jusqu'en bas de l'étage au-dessous,dans l'endroit où l'on aura marqué leur milieu ; ce cor-

• deau donnera une longueur, laquelle doit être multi-pliée par une autre longueur commune, composée decelle de toutes les marches qui sont dans ladite hauteur;le produit donnera des toises superficielles qui doiventêtre comptées sélon la manière que l'Escalier est fait.

Quand c'est un Escalier tournant dans le quarré, l'onprend d'ordinaire la marche de la demi-angle pour enfaire une longueur commune pour toutes les autres mar-ches; si c'est un Escalier en rond où les marches sontsoutes égales, il suffit d'en mesurer unei & si c'est un

Page 106: Architecture practique 1755 545

<?i Architecture Pratique.Escalier ovale dans un quatre, il faut mesurer toutes lesmarches pour en faire une longueur commune; ainsiqu'il a été dit. Le carreau sur les marches desdits Esca-liers n'est compté qu'en sa superficie seulement à demi-mur , comme aussi les paliers.

Si les palliers desdits Escaliers sont lattes par-demis &par-dessous à lattes jointives, carrelés par-dessus & pla-fonnés par-dessous, chaque toise est comptée pour deuxmurs, comme les planchers de cette espece. (56)

(36) On ne fait plus de ces palliers crenx. Les plus ordinai-res l'ont hourdés plein , & recouverts par-dessous , & se comp-tent pour s de légers ou 17 pieds, comme nous l'avons expli-qué & détaillé. Voye^note 12..

Il faut encore, pour les compter aux q:,que le hourdis sbitrempli & garni jusqu'à sseur des solives : ce que M. Bulletappelle Enduit à sseur de bois ; sinon il ne sera Gompté que pours de légers ou 14 pieds.

C'eâ une négligence du Maçon , de ne point affleurer ledessus des bois avec quelques poignées de plâtre, sur-tout lors-que le pallier doit 'être carrelé. Comme les Maçons sont danscet usage , il convient de ne compter ces palliers que pour j ;& lorsqu'on se sera assuré par attachement, que l'affleurementy est, on le comptera pour |,

Onmesure, comme il a été dit ci-devant, les Esca-îiers où les marches sont de pierre de taille; & s'il y ades moulures au-devant d'icelles, elles sont comptéesà part, à moins qu'on ne les ait exceptées dans le mar-ché.

Le scellement des marches de pierre, ou de bois faitaprès coup, est compté à chaque marche pour demi-pied de mur pour les cloisons, & pour un pied dans lesmurs.

Les marches des Perrons sont encore contournées ousinglées de même que ci-devant; ce contour est multi-plié par leur longueur, qui est prise à la marche damilieu desdits Perrons, pour avoir des toises superfkiel-les ; s'il y a des moulures, on les toise à part.

Les massifs de maçonnerie que l'on fait sous lesdits-

Page 107: Architecture practique 1755 545

Des Escaliers et Perrons.93Perrons, sont faits de moilon , avec mortier de .chaux& sable , jusque sur ia terre ferme ; lesdits massifs sonttoisés au cube, quand on l'a stipulé dans le marché, &que l'on a fait un prix à part ; mais.si l'on n'en a pointparlé, on les réduit à mur de deux pieds d'épaisseur,quoiqu'on en dût rabattre qu'elque chose, à cause qu'ilis y a point d'enduit ; mais c'est l'usage. (37)

' ( 57) Deux choses se présentent ici. i°. Il y est dit que les massifs'de Maçonnerie faits sous les Perrons sont comptés au cube ,quand on l'a stipulé par un marché. i°. Que si l'on n'en apoint parlé , on les réduit à mur de deux pieds d'épaisseur ,quoiqu'on en dût rabattre quelque chose, à cause qu'il n'y apoint d'enduit.' J'observerai que l'usage présent est de compter an cube , gé-néralement tous les massifs de Maçonnerie, aussi-bien que lafouille & excavation des terres. C'est la méthode la plus con-forme à la raison & à la justice, & qui est moins susceptibled'abus.•; En effet , les massifs de Maçonnerie sont des travaux sanssiijétion. Il ne s'agit que d'entasser pierre sur pierre, & de leslier avec du mortier ; le service en est même infiniment plusaisé que celui des murs en élévation. Je ne vois donc rien quipuisse faire rejetteria méthode de compter tous les massifs gé-néralement quelconque au cube , & d'y poser un prix pourchacune toise relitif au prix courant des matériaux. C'est celleque suivent aujourd'hui nos plus habiles toiseurs.

J'entens par massifs de Maçonnerie toute masse en mur dansterre ou hors de terre , faite sans parement ni sujétion de pa-rement , telle que les massifs sous les Perrons , les murs en fon-dation , les massifs sous les Dez , les exaussemens d'Aire surles voûtes lorsqu'elles ont un pied ou plus: car au-dessous deCette mesure , ils se réduisent en légers ouvrages, st on veut,ainsi que plusieurs autres de même nature.; Quant à la fouille & excavation des terres, on peut m'ob-je&er que plus elle est profonde, plus elle est coûteuse. Jel'accorde : mais le prix doit subvenir à cette opération,. & norr

, le ridicule d'un toisé idéal sans règle & sans forme. On doitdonc toujours les compter au cube comme les massifs de Ma-çonnerie.

Quand les escaliers sont en vis à noyau tout de pier-re de taille, & que les marches sont dégauchies ou tail-lées par-dessous, l'on toise lesdits escaliers comme ci»

Page 108: Architecture practique 1755 545

94 Architecture Pratique.devant; mais on ajoute à la longueur des marches lamoitié du pourtour du noyau, & outre cela le dégau-chisfement desdites marches par-deiTousesttoiséle pour-tour sur la longueur; mais on fait ordinairement des prixà part pour ces sortes d'ouvrages.,- Si au lieu d'un noyau, c'est un vis à jour, c'est-à-direun noyau creux, on compte la moitié de la hauteur du'contour du vuide , & le relie se toise comme ci-devant.

Si les appuis des escaliers sont de pierre avec des ba-lustres, des entre-las, ou des pilastres avec un appui &un socle, ce qui ne se pratique plus guères qu'aux grandsescaliers, où on les fait de marbre ; l'on toise lesdits ap-puis leur longueur seulement sans dHlinclion de socles ,de balustres > ni de pilastres , mais on fait un prix pourchacune des toises courantes desdites balustrades. ('38) :

(38,) Ces Escaliers se toisoient à toise courante sur le ram-pant de l'appui, ou platte-bande, &non à plomb & de niveau.

, C'est de cet ancien usage qu'est venu celui de toiser de mêmeles rampes de fer.

S'il n'y avoit point de prix fait pour lesdits appuis, &qu'il fallût les réduire à toise en détail, parcequ'ils pour-roient être compris dans un prix de toise commune ,alors on toise lesdits appuis en cette manière. On prendla hauteur de l'appui qui est ordinairement 2. pieds 8pouces, à laquelle hauteur on ajoute la moitié de la lar-geur du deisus dudit appui, & on multiplie cette mesûreparla longueur des rampes & paltiers pris par le milieu ,& le produit vaut toise à mur ; on ajoute ensuite toutesles moulures des socles, appuis, pilastres & balustres.Lesdits balustres sont contournés au droit de chaquemoulure, comme il sera ci-après expliqué. Les toisesqui en proviennent sont comptées toiles pour toises.

Si au lieu de balustres on sait des entre-las où il y aiede la sculpture, l'on compte ce qui peut être toisé enmoulures, & l'on estime ce qui est de sculpture.

Nous parlerons ensuite. des voûtes desdhs Escaliersdans l'article des voûtes.

Page 109: Architecture practique 1755 545

Dis Chausses d'Aisances. 95

Des Chaujjes d'Aifances,COmme les Chausses d'Aisances se fontassez souventdans les angles des escaliers, il est à propos de s'ex-

pliquer ici.Ces Chausses d'Aisances se font en deux manières : les

unes avec de la poterie appellée boisseau de terre cuite,les autres avec tuyaux de plomb, que l'on enferme dansd«-la pierre de taille. (35))

(39) Il y a aujourd'hui une troisiéme manière de faire desChausses d'Aisances. On y emploie des tuyaux de grosse fontequi portent 3 pieds 3 pouces de long compris leur emboîte-ment ; mais posés en place les deux ne font qu'une toise. Leurdiamètre intérieur est de 7 à 8 pouces. Chaque tuyau pesel'un dans l'autre environ 150 livres. Il faut à chacun de cestuyaux une ceinture de fer bien scellée : après quoi on les re-couvre de plâtre; ce recouvrement est compté au quart delégers Ouvrages , c'est-à-dire , toise courante de hauteur pour9 pieds de légers , & on compte les scellemens à part.■ Le premier tuyau se pose sur la voûte de la fosse, sur la-

quelle on met une pierre dure évuidée circulairement de lagrandeur du diamètre extérieur du tuyau. On pose sur 6k danscette pierre un cercle de fer qui encastre ledit tuyau de fonte.

Il faut observer d'élever ces tuyaux bien à plomb , & avoirUne attention particulière au scèllement des ceintures.

Ces tuyaux sont de longue durée , 6k ne sont pas sujets auxmconvéniens de la poterie. Quoique le prix en soit de beau-coup supérieur , on le gagnera par le bon service qu'on en tire*la. . :0 . ■

Ces tuyaux évitent encore l'isolement porté par l'article 191•le la Coutume : car on les peut appliquer en toute sureté con-tre un mur mitoyen sans craindre les inconvéniens de ceux depoterie , sur-tout dans les angles'des escaliers , où ils tiennentmoins de place que ceux de poterie.

Nous n'avons point encore de pot à deux de cette matière»Le sieur Paul Wanglenne , à l'enseigne du Grand Louis , surle Quai de la Ferraille , nous en promet pour cette année, Lessoins qu'il s'est donnés pour les garnitures de contre-cœurs deCheminées, les desseins choists qu'il a fait exécuter, 6k cestuyaux qu'il a imaginés, nous font espérer qu'il réussira encore^ans cette entreprile.

Page 110: Architecture practique 1755 545

$>6* Architecture Pratique.Pour les Chausses qui sont faites dépoteriez les boi£

séaux doivent être bien vernissés par dedans, sans au-cune fente ou cassure > parcequ'il n'y a rien de si subtilque la vapeur qui vient des matières & des urines -, el-»le pasfe par la moindre petite ouverture & infecte la mai-son ; les boisseaux doivent donc être bien joints les unssur les autres, & ensuite mastiqués dans lesdits jointsavec bon mastic; & s'ils ne peuvent être isolés, c'est-à-dire, dégagés à l'entour, il les faut maçonner avec mor-tier de chaux & sable, parceque le mortier n'est pas siaisé à pénétrer que le plâtre. L'on peut enduire de plâ-tre par-desfus ladite maçonnerie de mortier en ce qui se-ra vu ; les chausses étant ainsi faites sont comptées unetoise de long pour toise à mur.

Si lesdites Chausses sont contre un mur voisin, il fautles isoler, c'est-à-dire, laisîer une distance au moins detrois pouces entre ledit mur & lesdites chausses, afin queledit mur ne soit endommagé , comme il est porté parla Coutume ; mais il faut que cet isolement soit enduitdu côté du mur.

Quand on fait un passage dans la pierre de taille pourpasser une Chausse de plomb, ce passage est compté sur.une toise de hauteur pour demi-toise à mur, sans y com-prendre le plomb.

Si au lieu de plomb l'on met dans le trou de pierre detaille des boisfeaux de terre cuite, le tout est comptétoise pour toise à mur.

Les lièges d'Aisances avec les scellemens de la lunettesont comptés pour demi-toise.

Les tuyaux des vantouses desdites Aisances sont comprs es à deux toises de longueur pour une toise à mur.

Les cabinets d'Aisances sont comptés comme les cloi-Çons & les planchers, suivant ce qui a été dit.

DES'.

Page 111: Architecture practique 1755 545

ï) e s Scellemens. 5>7

DES SCELLEMENS.AVànt de parler des Scellemens, & de suivre le détail qu'endoïinelvï. Bullet, on nous permettra de commencer par

tane petite dissertation à leur îujet.Nos PrédéceïTeurs ont de tout temps admis dans leurs usa-

ges , celui de compter les Scellemens , qui sont en grand nom-bre dans un Bâtiment Us ont excepté seulement ceux faitsen mur neuf, & ceux faits dans les croisées , portes & autresbayes qui sont comptées comme pleines.

Renouvelions donc l'ancien principe, afinqu*il soit stable &permanent.

Tout Scellement quelconque qui n'a pu être prévu, & oh il yà deslruSion & rétablissement néccjsaire , doit être compté, à l'ex-ception de ceux saits dans les bayes déportes , croisées ou autres ,1er sou'elles sont, suivant les ufeges , comptées pleines.

Ce principe err, de temps immémorial : il est clair & ne de-;Vroit être sujet à aucun abus ; je vais le démontrer.

Tous conviennent que tout Scellement de solive ou autresen vieux mur ou mur neuf après coup (ce sont les termes deM. Bullet) est compté à pied courant de légers , & ce mêmeAuteur en dit la raison, c'est, dit-il, à cause de la tranchéequ'il saut faire dans ledit mur. Tout le Chapitre des Scellemensest de même page iôo. de l'Edition de 1691. faite de son vi-vant.

Voilà donc une destru&ion nécessaire dans le vieux mur oumur neuf, faite après coup , qui n'a point été prévue : c'est pour-quoi on compte le Scellement.

Ce principe posé, il convient de saire remarquer un abustrui depuis quelques années s'est introduit dans les Bâtimens , audésavantage de l'Entrepreneur.

Cet abus consiste dans le resus qu'on sait de compter les ar»Tachemens des cheminées en plâtre dans les murs neuss, leScellement des marches d'Escalier de charpenterie en mur neusqu'il saut nécessairement scellcr après coup , & autres que ex-pliquerai en leur place : & cela sondé sur cette règle , en murneuf point de Scellement.

On prend trop à la lettre cette règle : elle fie s'étend sur lesScellemens faits en murs neuss , qu'autant que les bois, sers ouautres ont été ou dû être posés & fcellés lors de l'élévation desmurs, ou qu'en élevant' ces murs l'Entrepreneur a dû laisi'erdes trous pour lefdits Scellemens, tels que sont les folives ,

G

Page 112: Architecture practique 1755 545

5»8 Architecture Pratique.poutres, tirans , ancres & aurres de même espece , où il n'y spoint eu de destru&ion ni de percement* -----

Mais, dirat-on, si le Maçon veut aller en avant ,& ne veutpoint attendre le Charpentier, le Serrurier, 8cc. §ç qu'ensuiteiisoit obligé de faire des percemens pour lesdits Scellemens ,suivant votre raisonnement ces Scellemens doivent lui êtrecomptés ? Oui ; ces Scellemens lui sont dûs ; mais c'est au Char-pentier, Serrurier ou à celui quia occahonné ces après-coups ,à les lui payer, & non au Bourgeois qui n'est point garandde la mésintelligcnce de ses Ouvriers , ni obligé de payer destravaux qu'un Ouvrier fait pour la solidité de ceux d'un autre.

Il s'ensuit donc , que tout Scellement fait après coup en murneuf qui n'a point été prévu , ou dont on n'a pu prévoirla place,doit -être compté & payé par celui qui les a fait faire.

De ce nombre sont les tranchées & raccordemens dans lesîambris ou plafonds pour cloisons faites après coup, le Scelle-ment des marches d'escalier en charpenterie , & non en pierre ,le changement des Scellemens après coup , les arrachemens enmur neuf pour les languettes de cheminée de plâtre , ôkc.

Les cheminées construites en plâtre sur mur neuf ne peuventerre élevées que-quand le mur ell fini : on ne peut les faire sansauparavant avoir fait sur ce mur les enduits pour placer lesdévoyemens & la jonélion des difFérens tuyaux ; il faut ensuitesaire les tranchées convenables & les percemens de trous depied en pied pour le Scellement des fantons : alors il y a des-truétion nécessaire , Scellement & raccordement : donc les ar-ïachemens des languettes de cheminée doivent être comptés.

Cette expreffion, un mur déjà fait, dont se sert M. Bullet ,ne doit point s'entendre du temps plus ou moins éloigné qu'il aété fait : il suffit qu'il soit fait.

Nous n'avons rien de positif, absolurr.ent parlant, sur lamanière de toiser aux Us Si Coutumes de Paris. Pour donc ytrouver quelque fondement, il faut recourir à ce que nous avonsde plus ancien, c'est Charondas & Ferrieres son Commenta-teur.

Après avoir dit qu'd 'faut déduire sur une souche isolée lesquatre épaisTeurs de languettes , ce que nous ne contredisonspas , Ferrieres continue ainsi:

»La hauteur des manteaux de cheminées se prend du dessou*s> du plancher haut jufqu'au-dessus de l'aire du plancher bas, soit■n qu'il y ait lambourdes ou non. A l'égard du pourtour, il se prend» sur sgs trois faces extérieures on sa face & ses deux côtés , sansn rabattre aucune épaisseur ; si âu-dessbus de la platte-bande il yii avoit retraite & diminution considérable, l'on ceint le pourtourii du haut & du bas , puis l'on en prend la moitié. Si le manteauirest joignent un vieux mur, l'on ne compte point de tranchées ;

Page 113: Architecture practique 1755 545

Des ScELtEMENS. 99S» mais ii c*est un tuyau, i^on compte un quart de pied de mur de») chaque côté pour les tranchées-. «

Nos Usagistes modernes déduisent les épaisseurs de languetrtes dans tous les manteaux de cheminées, & ne comptent lesarrachemens que dans les vieux murs : & moi, je dis qu'ils sontdûs dans les murs neufs comme dans les vieux, ik. qu'ils doi-vent se toiser de même. J'ai pour garand l'antiquité , dont l'u-sage est raisqnnabie. 11 est dit, que le pourtour Je prend fur [estrois saces extérieures , oU fa sace &Jés deux côtés , sans rabattreaucune épaisseur de languettes , parceqne cette épaisseur comptéeremplissoit l'arrachement fait dans le mur neuf comme dans levieux ; le Bourgeois paye ce qu'il a , 6k l'Entrepreneur ne perdrien de sa matière : il ajuste ce qu'il lui faut, & c'est lui fairetort que de ne pas lui donner ce qui lui appartient légitimement.

Je dis que cette épaisseur remplissoit £ arrachement sait dans lemur neus comme dans le vieux, & c'est le sentiment de Fer-rieres , puisqu'il dit qu'il ne faut point compter de tranchées enVieux mur. On ne peut pas dire que c'est qu'on n'en faisoit pasalors : il est sous-entendu qu'il veut dire île ne point compterles tranchées qui sont faites , pareeque l'épaisseur des languet-tes qui est comprise dans le pourtour, & qui doit naturelle-ment être rabattue , compenie les tranchées.

Il s'ensuit .encoce de-là , que de son temps les arrachemenspour languettes ne se comptoient que pour un quart de pied ,comme aujourd'hui, & non pour un pied, comme l'a dit M.Ballet.

Ce que dit ensuite Ferrieres , mais sic'ejl untuyeau ( cest-à-dire , que si le manteau est joignant un vieux tuyeau ) sortcompte un quart de pied de mur de chaque côté pour les tranchées ,doit s'entendre qu'après avoir pris le pourtour du manteau neuf,on ajoutera à ce pourtour encore trois pouces de chaque cô-té pour les tranchées, ce qui fera par ce moyen 6 pouces dechaque côsé ■, Y compris les naissances & raccordemens , s'ily en a ; & s'il n'y en a point, on ne comptera que le pour-tour seul'.

Ce pourtour doit se prendre d'après le nud du mur de dos-sier , ou de la languette qui devient dossier. C'est ainsi qu'il s'enexplique :Ji un ou deux côtés d'un manteau ( de cheminée )*l>OHtisscnt contre un tuyau , le pourtour de ce manteau, ne cont-inence que contre ce tuyau.

De tout ce que dessus je conclus que les tuyaux & manteaux^e cheminées en plâtre adossés contre un mur vieux ou neuf indis-tonôement, doivent être pourtournés d'après le nud du mur sansabattre aucune épaisseur de languette, & que c'est un abusPréjudiciable à l'Entrepreneur de rabattre les épaisseurs delanguettes dans un mur neuf.

Gi;

Page 114: Architecture practique 1755 545

ïoo Architecture Pratique.Les. cheminées en brique ou en pierre sur mur neuf"'après-

coup , ou sur un vieux mur, se pourtourneront de même. Sielles sont élevées avec le mur, on rabattra alors l'épaisseurîleïa languette : c'est-là le seul cas de les rabattre.

LEs Scellemens des poitrails & poutres dans les vieuxmurs, ou murs neufs après-coup, maçonnés de

moilon avec mortier de chaux & sable, ou plâtre, sontcomptés à demi-toise, c'est-à-dire, un quart de toise pourchacun bout.

Les Scellemens des solives sont comptés à pied cou-rant j quand ils sont dans de vieux murs, ou murs neufs,quand on les met après-coup, à cause de la tranchéequ'il faut faire dans lesdits murs.

Les barreaux en saillie scellés dans les jambages descroiséés de pierre de taille sont comptés pour un piedchacun, étant scellés par les deux bouts, & dans lamaçonnerie pour demi-pied seulement. {41)

1 (41) Les Scellemens en pierre dure doivent être plus fortsque ceux -en pierre tendre & de maçonnerie , pareequ'il fautun Tailleur de pierre pour faire le trou. Ainsi cet article peutêtre rectifié de la manière suivante.

—. Les barreaux en saillie scellés dans les jambages des croi-séés de-pierre tendre sont comptés pour rm pied de légers cha-que Scellement, ainsi que dans les murs en moilon; en pier-re dure pour 1 pied { , & dans les murs en plâtras pour demi-pied chacun.

Les Scellemens des corbeaux de fer, qui doiventporter les sablieres sur lesquelles sont posés les plan-chers , sont comptés à un pied de toise. '

Les Scellemens des gonds des portes dans les vieuxmurs, sont comptés pour pied , & les gâches pour de-mi-pied; l'on ne compte point lesdits Scellemens dansles murs neufs, à cause que l'on a compté les bayes.

Toutes les pattes dont on arrête les lambris d'appui& autres, sont comptées pour- demi-pied.

Le Scellement des croiséés dans les murs faits àneuf n'est point compté ; mais quand c'est dans de j

I

Page 115: Architecture practique 1755 545

• Des Se ex l e m e n s-. - iotVieux murs, il est compté à six pieds pour, chacunecroisée. •-•-'-'

Le Scellement des chambranles de portes fait dansles mûrs neufs, n'est point compté; & si c'est dans desanciens murs, l'on compte chaque patte pour demi pied.

Les Scellemens des pannes, faites, liens &■ autresgros bois dans les vieux murs sont comptés pour unpied chaque bout, & les Scellemens des menus, bois ,comme chevrons, sont comptés à demi pied.

Les Scellemens des sablieres des cloilons, sont comp-tés pour pied chaque bout, le tout dans les vieux mursou dans les murs neufs après-coup.

Les Scellemens des grosses chevilles de bois dansles murs , sont comptés pour pied chacune, & des pe-tites chevilles pour demi-pied.

Les Scellemens des trapes sont comptés à 12 piedsde toise. (42)

(42.) Ces Scellemens ne sont pas les seuls qui aient lieu danslin Bâtiment, il y en a d'une infinité de sortes : cependanr-quiconque entendra bien ceux dont il est ici parlé , & la ma-nière de les évaluer , pourra se mettre facilement au fait desautres , sur-tout après les obseryatsons qui suivent.

i°. Les trous & Scellemens des poutres en. pierre de tailleaprès-coup ou en vieux mur , se comptent pour u pieds delégers pour chaque bout, même pour demi-toise.s'il y,a diffi-culté de percement, &. on compte outre ce les carreaux depierre de taille si on en met dessus , dessous ou sur les cotés ±chacun pour leur valeur.

Les mêmes Scellemens de poutre en mur enmoil'on se comp-tent , y compris les raccordemens, pour 9 pieds de légers vcomme dit, est... Si ces percemens se font pour le passage d'un chevalement „

après avoir compté son Scellement pour 9 pieds de légers , onajoute 9 autres pieds dé légers pour son descellement & réta-blissement.

i°. Les trous, tranchées 65c Scellemens des solives, soli-Veaux, chévêtres, tant de fér que de bois , de sablieres , demarchés d'èscalier de pierre ou de bois, celles des palliers &autres , des plattes formes , pannes , liens , faîtages , & autressembiablcs faits en pierre x se comptent chacun pour 1 pieds ide légers»

Gii1J3

Page 116: Architecture practique 1755 545

îôi A il e il iTÈcT'tikÊ Pratique.En pierre tendre ou moiloh pour chacun un pied de légers»*En murs en plâtras ou cloisons pour 6 pouces de légers.

. 3°. Les tranchées faites en vieux murs ou en murs neussaprès-coup, pour y poser & sceller des tirans , ancres» har-pons, chaînes ou autres gros'fer , font mesurées au pied cou-rant , &• comptées chaque piëH'pour un pied ? de légers si c'esten pierre dure , pour i pied si c'eft en moilon ou en S. Leu»& pour 6 pouce. ii ç'est en mur en plâtras , & qu'ils foientrecouverts de plâtre, iinon il en sera rabattu moitié,.

4". Les incrustemens des barres de ser dans les plattes-bandes de pierre de taille des anciennes bayes de portes oiide croiséés-, se comptent au pied courant , & on y ajoute les.trous, de la portée desdites barres de 6 pouces chacun; desorte qu'une baye "qui aura 4 pieds dans-oeuvre sera comptéepour 5 pieds çourans , chaque pied courant en pierre durespour i pied -i de légers • en S. Leii & en moilrîn pour unpied , & çn plâtras pour 6 pouces , le tout recouvert en plâ-tre ; s'il n'y a point de recouvrement il en sera rabattu moitié.

S'il n'y à point d'incrustëment ni d'ëncastrernént, il ne seracompté que les Sçëllemensde chaque bout, chacun pour 1 pied,4 en pierre dure , 1 pied en S. Lçu on moilon, & pour 6 poucesil c'est en plâtras,

5''. Les barrés de fer plat ihcrustéés & éncastrées dans lesseuils de portés côcheres j dans lés bornes, sur lés marchesd'escaliër oc dé perrons, màrdéllës dé puits, pierres d'évier yauges où autres qui affleurent lé parement de là pierre , sonttoisés au pied courant, -& chaque pied est compté pour Unpied dé taillé de pierre dure. ::

6*. Les trous faits dans la pierre duré dé un ou deux poli-ces en quarté & de && 5 pouces de profondeur pour lé Scel-lement en plomb de barreaux de'fer, de puits, chassis dé treil-lage , grands & petits goujons j sorit 'Comptas chacun pour u)4pted de taille de pierre dure,

CroiséeK

j°. Aux croiséés , lorsqu'en mur neuf le vuide d'une croiséefeft totalement rabattu , ainsi qu'en vieux mur , chaque patte secompte pour un pied de légers, & en pierre dure pour un-pied s. Le solement au pourtour delà croisée se toise au piedcourant, chaque pied pour 3 pouces, c'est-à-dire, que 4 piedsçourans sont comptés pour un pied de légers. 11 y en a cepen-dant où chaque pied courant n'est compté que pour \, c'est-à«dire , qu'il faut 6 pieds çourans pour un pied de légers; l'usage'donne cette cônnoissance.

Le Descellement d'une vieille croisée, & rebouçherne/Bt dstîtrous, se tompte chaque patte pour un pied.

Page 117: Architecture practique 1755 545

Des Sculïmens. 103,8°. Lorsque dans un vieux mur, ou mur neuf après-conp oii

refait des feuillures neuves , si c'est en pierre de tailie « qu'il yait embrasemens , & qu'on ait retondu la pierre , chaque piedcourant se compte pour i pied de taille ; s'il n'y a point d'em-brasemens, pour 6 pouces, en distinguant ia pierre dure de làpierre tendre.

Si ces feuillures sont en plâtre, chaque pied courant vaut 6pouces de légers , & on compte le recouvrement à part, non-compris la feuillure.

9P. Si dans un vieux mur en moilon on remet par sous œu-vre des linteaux aux croifées fans toucher aux tableaux, soitqu'on les exhausse ou qu'on les rabaisse , on compte ce qui a étafait, hauteur sur largeur, comme grosie maçonnerie , de l'épais-seur qu'elle contient, sans demi-face aii dessous : en a}oûtë seu-lement la feuillure, s'il y et» a , & on ne compte point le Scel-lement des linteaux.

ioQ. Si dans un mur vieux ou neuf sans distinftion , on saiten dehors des feuillures pour recevoir des contrevents ou ja-lousies, ces feuilluresse toilent au pied courant-, comme nous,venons de le dire, chaque pied courant pour 6 pouces de lé-gers Si te mur est en pierre de taille, on les comptera pour,taille , en distinguant la qualité de la pierre.

Les Scellemens des gonds & crochets se comptent chacunpour 9 pouces de légers , si le mur est de pierre dure ; mais.,s'il est de pierre tendre, de moilon ou de plâtras, an ne lescompte chacun que pour 6 pouces.

n°. Si dans un mur, vieux ou neuf sans distincrion, on metdes barreaux de fer sans traverse, ou avec traverses , avec-sommiers ou sans fommiers, chaque trou & Scellement estcompté pour i pied de légers Ouvrages , & en pierre dure pourI pied ~ ; s'il n'y a point de Scellement, il en sera rabattu moitié.

Quelquefois le haut de ces barreaux est à patte , & attachéesuries bois ; alors il n'y a que raccordement sur lerecoûvrement :chaque raccordement est compté pour 3 pouces de légers.

Bayes de Tartes.

n°. Aux Bayes de portes dont le vuide n'eft point rabattu *.on ne comptera aucun Scellement ni feuillure , ni même d'em-fcrasemeat au pourtour.

Mais en vieux mur ou mur neuf, dont le vuide est rabattu „tout Scellement est compté, {avoir chaque gond en pierredure pour 1 pied i de légers,"& en autre mur, mêmeen plâ-tras , pour 1 pied ; chaque gâche , crampon & manjtonet aussi'pour un pied de légers. Plusieurs lès comptent à 6 pouces -scela dépend de la grandeur du Scellement.

Si on scelle dans les murs des tampons dé bois pour rece-<G iv

Page 118: Architecture practique 1755 545

Ï04 Architecture Pratique.voir des embrasemens de menuiserie ou des pattes à lambrispour les Chambranles , chaque Scellement est compté pour 6pouces de légers , & en pierre dure pour 9 pouces. Si ce sontdes traverses de bois encadrées dans les murs , chaque piedcourant sera compté de même pour 1 pied de légers, & eupierre dure pour 1 pied •£.

150. Si on forme un dosseret de plâtras & plâtre contre unjnur où il n'y en avoit point, il se toise en Aiperficie , & estcompté comme légers. Son pourtour se prend fur trois faces ,dont on prend la moitié , à laquelle on ajoute seulement troispouces pour l'arrachement, qu'on multiplie par la hauteur. En-suite on compte la feuillure comme nous avons dit.

Si ce dosseret est en adoucissement par un côté, il ne seracompté que pour moitiç de celui ci-déssus; après quoi l'oncomptera la feuillure.

14.0. Aux portes cocheres & bâtardes , les trous & Scelle-jriens des gros gonds sont comptés chacun pour 4 pieds ~ delégers Ouvrages , & en pierre dure pour 6 pieds.

Le Scellement & massif sous un crapautin de pierre ou degrais , qui est ordinairement d'un pied cube, & percement dutrou pour loger la crapaudine de cuivre ou de fer, se comptentchacun pour 3 pieds de légers , & le crapautin se compte à partpour sa valeur.

La pose & Scellement d'un seuil de pierre se compte cha-que pied courant pour a pieds de légers s'il est de 8 on i»pieds ; s'il n'a que 4 ou s pieds de long chaque pied courantJe compte pour 18 pouces ; ensuite on toise le massif à part au,cube , &. la pierre se compte pour sa valeur.

Si on encastre dans les seuils des bandes de fer plat retenuesavec des goujons, chaque entaille se toise au pied courant detaille, & le percement de chaque goujon pour un pied detaille.

15°. Les bornes se scellent avec plâtre ou mortier, & ma-çonnerie au pourtour, & sont comptées chacune pour massif ,Scellement, fouille & enlèvement de terre, à s pieds de légers,.& les petites à 6 pieds.

Intérieur des Chambres.

i6°. Le Scellement des tampons: pour assurer les rarnbrîs &Stutres menuiseries , même ceux scellés dans les manteaux decheminées pour assurer les glaces & leurs parquets, se comp-tent chacun pour 6 pouces de légers , & en pierre dure pour9 oouces Quelquefois on scelle dans les murs des traverses ciebois par ericastrement pour le même effet. Chaque pied cou-rant de ces travesises est çojnpté pour un pied de légers ,-Sc.

Page 119: Architecture practique 1755 545

Des Scïllemens. 105en pierre dure pour i pied s. Il faut que ces traverses (oientoutre le Scellement, retenues avec pattes, smon on en rabattramoitié.

170. Le Scellement des lambourdes en augets pour recevoirle parquet, est toisé superficiellement, tout vuide rabattu , &chaque toise est comptée pour moitié de légers Ouvrages.Dans un mur neuf, on ne compte point le renfoncement descroisées ni les embrasemens de portes lorsqu'elles sont toiséespleines.

Le solement au pourtour du parquet le long des murs setoise au pied courant, & se réduit au quart de légers , c'est-à-dire , qu'il faut 4 pieds courans pour valoir un pied supersi-ciel.

18°. Les contre-cneurs de cheminées saillans du nud du mur,suivant l'article 189 de la Coutume , se toisent leur longueursur leur hauteur. Ceux de brique se toisent pour brique ; ceuxde tuileau se comptent pour moitié de légers Ouvrages. Sifes contre-cœurs sont faits après coup dans l'épaisseur du mur ,ils se comptent de même : s'ils sont faits lors de la construc-tion du mur , il ne sera rien compté que la plus valeur de labrique.

Si au lieu de ces contre-cœurs, qui ne sont plus d'usageque dans les maisons médiocres, il y a plaque de fonte rete-nue avec trois crochets ou pattesscellées en mur, coulis deplâtre au derrière & solin au pourtour, chaque plaque est comp-tée , savoir les petites pour 3 pieds , & les moyennes pour 4pieds ; & pour assurer ce compte , chaque patte est comptéepour 1 pied de légers, compris le coulis au derrière & îole-ment s'il y en a.

Les arrondissemens de maçonnerie ne se comptent point dansUne cheminée faite à neuf; mais dans une vieille cheminéeils se toisent chaque pied courant de hauteur sur 6 pouces delégers.

Si le contre-cœur est totalement entouré de plaques de fon-te scellées , arrêtées & coulées par derrière avec solin en adou-cissement par.desTus, il est toisé superficiellement, y compre-nant le solin dans la hauteur, & chaque toise eft réduite àMoitié de légers Ouvrages.

Si dans une vieille cheminée on fait des rétablissemens enplâtre , en renformis , crépis & enduits , ils seront toisés su-persiciellement , & comptés au tiers de légers Ouvrages, dé-duction faite de la plaque.

Les Scellemens des croissans {impies , doubles 6k à queue«ans les cheminées neuves & vieilles, se comptent , savoir enpierre de taille , brique ou moilon, chacun pour un pied de.'«gers, & en plâtras pour 6 pouces.

Page 120: Architecture practique 1755 545

io6 Architecture Pratique.190. Aux grandes cheminées de cuisine , les grandes plaques

doivent porter sur des corbeaux de fer scellés en mur, & onmet sur le devant des barres de fer scellées par haut en mur, &par bas dans l'âtre. Chacun de ces Scellemeris est comptépour un pied de légers.

Lorsqu'on fait de petits murs en fondation sous les jambagesdes cheminées de cuisine, de quelque matière que soient cesjambages , la fondation se toise au cube.

20°. Aux vieux manteaux de cheminées,tuyaux &souches,•lorsqu'on les relie avec fantons de fer pour retenir les partiesfractionnées, chaque fanton est évalué pour 1 pied de légers 5& s'il y a des rebouchemens de crevaises , chaque pied cou-rant est compté pour 3 pouces.

Si un manteau de cheminée est trop maltraité par les ancienshachemens , percemens , trous de clous ou autres, 6k qu'on yfasse un nouvel enduit, cet enduit est toisé superficiellement ,& compté au \ de légers , à cause de la préparation , rebou-chement de trous, hache ment au vif, & rechargement de lalanguette.

zi°. Les anciens plafonds crevassés, & dont on reboucheles crevassés avec soin, sont toisés chaque crevasse au piedcourant, si faire se peut, & chaque pied courant est comptépour 4 pouces à cause des échafsauds ;,sition on toisera tout leplafond superficiellement, & il sera réduit au tiers de légersOuvrages , si on voit à peu de choses près qu'il y ait un tiersde la superficie attaquée ; au quart, s'il n'y en a qu'un quart ;à moitié , s'il y en a la moitié , &c.

2i°. Dans les Cuisines & Offices , ou ailleurs, les Scelle-mens de grosses chevilles de bois , des supports de fer à deuxbranches en mur se comptent chaque Scellement pour un piedcourant de légers , & en pierre dure pour 1 pied •£• Les pe-tites se comptent pour moitié de légers.

Les supports de fer à pattes attachés sur des cloisons se comp-tent chaque raccordement de patte pour trois pouces de légers ,& s'ils sont scellés dans les hourdis chique Scellement se comp-te pour 6 pouces.

13 .La feuillure , Scellement & raccordement d'un chassîsde trape se compte chaque pied courant pour 1 pied de légers ,si elle ëst sur mur en moilon. Si ladite feuillure est saite dans lapierre dure , chaque pied courant est compté pour pied detaille de pierre dure, dont 6 font la toise, & chaque perce-ment pour pattes 1 pied courant de taille. On compteraiensuitè les Scelleinens pour 6 pouces de légers -, & le solementpied courant pour 3 pouces. ■-■■

14*. Dans les Ecuries* les racinaux des mangeoires, le*piliers à pomme ou à tête au derrière des chevaux, sont ma*

Page 121: Architecture practique 1755 545

„ Des Scellemens. \o-}çonnés avec moilon & plâtre , & sont comptés chacun pour 6pieds de légers , y compris les fouilles & enlevemens de terre.

Les entretoises, fers & bois des râteliers , liens , supports ,chevilles pour les harnois , anneaux & autres sont comptéschaque Scellement pour i pied de légers , & en pierre durepour i pied ~.

Les solins au long des mangeoires sont mesurés au pied cou-rant, & chaque pied courant compté pour six pouces.

2JQ. Dans les grandes Cours & au pourtour des Hôtels, lespoteaux & potelets de barrières scellés avec massif au pourtouren moilon & plâtre , sé" comptent, savoir les poteaux chacunpour 6 pieds de légers , compris fouille & enlèvement de ter-re , & les potelets pour j pieds.

i6p. Les forts solins sur les auvents & sur les terrasses deplomb retenus avec clous , se toisent au pied courant. Chaquepied est compté pour i pied de légers, & les moyens pour 6pouces , en l'un & l'autre non compris la fourniture duclou.

17°. L'iricrustèment des crampons dé fer à double talon dansles tablettes de pierre dure , ést compté chacun pour 1 piedde taille de pierre dure, dont six font la toise.

18°. Dans les jardins , les Scellemens des fers pour les por^tiques se comptent chacun pour i pied de légers.

Les crochets de treillage se comptent chacun pour 6 poucesde légers.

19*. Les piedestaux se toisent comme les dés de pierre, enprenant la moitié de tout leur pourtour , & la multipliant patla hauteur. Ensuite on toise leurs moulures & ornemens d'Ar-chitecture , com*ie nous le dirons en son lieu:& leur fonda-tion se tôisera au cube, ainsi que l'excavation.

300. Les gargouilles se toisent au pied courant , & s'estimentsur cette mësure.

ji". Lés auges de pierre & les pierres d'évier s'estiment à!>Hx d'argent. H faut désigner leur longueur, largeur, hauteur &eur recrèusement.■ 31*. Les dalles taillées en caniveau se toisent à toise superfi-

Cielle. Ensuite on toise à toise ou an pied courant le caniveau ,qu'oh évalue chaque pied courant pour un pied de taille depierre dure.

*%L3**

Page 122: Architecture practique 1755 545

ioS Architecture Pratique.

Des Renformis & Ravale mens.

LEs murs qui ne sont que hourdés , c'est-à-dire ;sans être enduits de côté ni d'autre, sont comptés

à deux tiers de mur.S'ils sont enduits seulement d'un côté, ils sont comp-

tés à \ & |: (43) , ,(43) Les murs dont il cst ici parlé sont cenfés être faits à pa-

rement brut , sans ravalement des deux côtés : cela doit s'en-tendre, dit Ferrieres sur cet article, des murs communs & decommune maçonnerie , & non pas des murs oh il y a des croifées& portes de pierre détaille , ni aussi de ceux de grande épaisseur.

Ce sont de ces murs en plâtras de 6, 8 à 10 pouces d'épais-sèur qui se comptent comme légers Ouvrages ; par exemple, des:jambages de cheminée ou autres de même çspece. Si ces mursne sont que hourdés , ils se comptent aux j de légers Ouvra-ges , & les enduits de chaque côté sont comptés pour } , parce-qu'il n'y. a point de crépis particulier, & cet enduit est surchar-gé pour former enseirible le crépis & l'enduit.

C'est ainsi qu'il se pratiquoit avant M. Bullet. Le crépis fim-pk , continue Ferrieres , que l'un sait contre les murs , Je comptepour unsixiéme de mur. Dans l'article précédent Ferrieres avoir,dit, l'enduit sait contre les murs vieux ou neuss se compte au quartde mur. Il ne faut pas entendre le mot enduit comme simple ymais comme accompagné d'un crépis par dessous ; il s'en expli-que ainsi ; mais , foit que le mûr foit vieux ou neus, on ne lepeut point enduire fans le crépir , de farte qu'il y a crépis & enduitsaits l'un après l'autre & de dissérent plâtre : l'ufage est de compterles enduits ainsi saits, à raison de quatre toises pour une de grosmur.

Ceci est une interprétation nette , mais tacite de l'article Zip.de la Coutume, qui nous apprend qu'avant 1510. on avoircommencé à faire les réductions dans les légers Ouvrages, qu'il,y avoit eu sans doute plusieurs procès au sujet de ces réductions,& entr'autres des crépis & enduits, & qu'il fut décidé qu'ilsseroient comptés pour chaque côté à 6 toises de légers ; par-ceque dans ce temps-là on ne faisoit pas des crépis séparés desenduits: l'un & l'autre se faisoient erisemble avec le même plâ-tre , & de la même façon que l'ont entendu Charondas, Fer-rieres , & notamment M. Bullet dans ce qu'il dit ci-desius.

Page 123: Architecture practique 1755 545

Des Renformis et Ravalemens. 109Ce mot gros mur qui est dans le texte ce la Coutume , doit

s'entendre , comme a fait M. Bullet dans son interprétation decet article, de ce que nous appelions aujourd'hui toise pleinede légers Ouvrages , qui est un terme rendu commun depuis lui.L)u temps & avant la rédaéhon de la Coutume , on appelloitindifféremment tous les murs gros murs, & on les distinguoitPar la disférence de leur matière ,gros murs en pierre , gros murserJ moilon 6k gros murs en plâtre. Les gros murs en plâtre étoientceux qui ne souffroient aucune, ré4uction , & les petits muisetoient ceux qui leur étoient inférieurs, comme les aires, lesplanchers , les crépis & enduits , &c , qu'on ne réduisoit pointencore comme nous faisons aujourd'hui, mais ausquels on sai-s°it un prix à part relatif aux gros Ouvrages en plâtre.

De ce que delïus il suit que ce que nous appelions crépis & en-4'ùts , doit être distingué de deux façons ; ceux faits du mêmeplâtre & ceux faits de disférent plâtre. Ceux faits du même plâtre•sont comptés , aux termes de la Coutume & des Usages , à 6toises superficielles pour une toise de légers. Ceux faits de dissé-rent plâtre , savoir, plâtre en crépis & plâtre au las , & faits parconiéquent en trois temps, savoir, le gobtage, le crépis &l'enduit, sont comptés à 4 toises superficielles pour une toisede légers. !

Les Renformis faits contre les vieux murs où il y aplusieurs trous & moilons de manque, sont comptes àtrois toises pour une. (44)

(44) i°. On appelle Rensormer un mur , lorsqu'étant boucléou rentré, on le hache & on le renforme pour l?aligner ; qu'ony rebouche des trous, des crevasses & lézardes qu'on remplit d'é-clats de pierre ou plâtras maçonnés avec plâtre ou mortier. Cestravaux s'appellent Rensormis. On les estime depuis long-temps3 11 toises pour une de légers Ouvrages.

On comprend encore sous le nom de Rensormis les dégrada-tions des joints saits en vieux murs , & leur remplissage engros plâtre.

Les Toiseurs peu instruits s'imaginent mal-à-propos, que legobtage doit être compté pour Rensormis; & ce que nous venonîd-e définir d'après tous nos Auteurs & d'après notre connois-«ance particulière pour Renformis , ils le comptent comme s'AY avoit lancis de moilon.

i". Lorsque le bas d'un mur est en partie dégradé , qu'il ys des moilons pourris , des crevasses ou lézardes , des trous°u tranchées à reboucher, on dégrade les joints ou les moilonsPourris ; on les regarnit avec moilon , tuileau , brique, éclats

Page 124: Architecture practique 1755 545

110 ARCHITECTURE PRATIQUE..de pierre ou autre matière dure , ce qu'on appelle lancer otlgarnir; & on recharge le tout avec plâtre ou mortier, pourmettre ce mur d'alignement, ce qu'on appelle Renfermer aveclancis de motion : ensuite de quoi on fait les enduits. Chaquetoise superficielle de cette nature d'Ouvrage est comptée pourmoitié de légers, compris les enlevemens des gravois. Le détailsuivant en indiquera les dévelopemens.

Renformis simples . . . -— > -, çLancis de moilon / . . I^Si ou l8 pieds;Gobtage & Crépis . . . | ? , }Enduits....... .<— 5 * v

30. Quoique les enduits soient ici comptés au ~ il ne s'en-suit pas qu'il faille les compter par-tout de même. Par exem-ple , ii iur un mur ou ailleurs il y avoit gobtage & enduit ,ce qui se fait en forçant le gobtage , les enduits seraient comptéscomme les crépis au l€.

4°. Si sur un vieux murles'anciëns crépis & enduits sont tota-lement détruits jusqu'au parement apparent du moilon , les nou-veaux crépis enduits seront comptés au 4- de légers , c'est-à dire,trois tpises pour une, soit qu'il y ait Renformis simple ou non, letemps du hachement & l'enlèvement des gravois en tenant lieu :mais s'il y avoit Renformis avec lancis de moilon , il se cpmpte-roit à moitié de légers , comme dit-est ci-dessus., 5 °. Si contre un vieux mur ou mur neuf dont les moilons appa-rens forment le parement, & où il n'y a aucune dégradation dejoints , on fait des crépis & enduits , ils sont comptés au quart delégers Ouvrages.

Toutes ces sortes d'Ouvrages se font sur les murs intérieurs oùil n'y a qu'un échaffaud , comme sur les murs de refend, ceux auderrière des cheminées & en dehors sur les murs de clôture ; maislorsqu'ils se font sur des murs ou pans de bois en élévation ,comme murs de pignon, murs & pans de bois de face , avec plu-iieurs échaffauds , on les distingue sous le nom de Ravalemens.

6°. Ces mêmes Ouvrages ci-ds/ssus faits en mortier de chaqjc.& sable se toisent & se comptent de même , le prix du plâtre &du mortier étant à Pans à peu près le même. Il y,a cependant desToiseurs qui comptent ces sortes de crépis en mortier à toise su-persicielle , & y mettent un prix convenable. Us agissent de mê-me pour les crépis mouchetés qu'on fait pour l'ornement des fa-çades des maisons. Cela dépend de la connoissance & de l'intelr-ligence ; car aux environs de Paris il y a des endroits où le plâtreest très-cher , & le mortier beaucoup moins , & dans d'autres lfplâtre y est à meilleur marché qu'à Paris, & le mortier extrême-ment cher. Ainsi hors de Paris on peut sans déroger aux usages ,les compter à toise superficielle, en y mettant un prix proportion-né à la valeur des matières.

Page 125: Architecture practique 1755 545

Des Renformxs et Ravàlemens. iiiLes murs d'appui ou parapets, sont toises leur lon-

gueur seulement, c'esl-à-dire , toise courante ou bout-avant ; mais l'on fait ordinairement un prix particulierpour ces sortes de murs.

Les Ravàlemens faits contre les vieux murs de facepar dehors, si' l'on est obligé d'y faire des échafFauds,sont comptés à trois toises pour une, & sans échafFaudsils (ont comptés à quatre toises pour une : l'on rabat tou-tes les bayes des croisées dont les tableaux ne sont pointenduits ; mais quand ils sont enduits, on les compte com-me pleines.

'Si dans ces Ravàlemens l'on refait à neuf les plin-tes, entablemens & autres moulures, elles sont comptéesa part, outre lesdits Ravàlemens ; mais Ton rabat laplace desdits entablemens, plintes, &c. (4.J)

(45) Le détail des Ravàlemens dont %il est ici parlé, est tropabrégé & copié d'après les Anciens , mais depuis on a beaucoupaugmenté. Nous allons endistinguer les différentes sortes, & endonner le toisé tel que nous le pratiquons aujourd'hui.

■ Il y a des Ravàlemens simples & ordinaires, & des Ravàle-mens entiers & mixtes.

Les Ravàlemens simples & ordinaires sont ceux qui se fontJi'r les mur? de refend , de sace , de clôture , &c. à meiure qu'on«es élevé ; ce sont les crépis & enduits ordinaires , qu'on secontente d'indiquer par ce mot ravalé d'un ou de deux côtés ,pour les distinguer des murs de moilon apparent. Ces Ravàle-mens sont compris dans le prix des murs.

_ Sous ce nom on entend encore les crépis & enduits faits sur*ieux murs , soit dans l'intérieur des maisons , soit en dehors ,j°riqu'il n'y a qu'un échaffaud ou deux. Dans ce cas, ces Rava-jstnens se comptent au y de légers Ouvrages, soit qu'il y ait"■enformis ou non ; mais il faut que les échafFauds aient été faitsexprès , & qu'il y ait eu dégradation des anciens crépis & enle-vaient de gravois, sinon ils seront comptés au quart, commeCrepis & enduits.

Les Ravàlemens entiers & mixtes sont ceux que l'on fait avecPJusieurs étages d'échaftauds , lorsque la superfàcie extérieurey Un mur ou d'un pan de bois est endommagée, & que le corps dumur ou pan de bois est bon. Ces Ravàlemens se comptent dif-*eremment suivant l'ouvrage qu'on y a fait.,*". Si les anciennes saillies d'Architefture & les anciens fa-naux de croisées sont conservés, ces Ravàlemens se comptent

Page 126: Architecture practique 1755 545

ii2 Architecture Pratique,toise pour toise de légers Ouvrages , tout vuide quelconque t&*battu , & se payent de même; en ce compris i'échaffaudage &enlèvement des gravois.

20. Si le tout esl détruit & qu'on refasse en entier les entable-mens, plintes & tableaux dés croilées seulement, ibit qu'on lesagrandisse ou qu'on les retréchTe, le toisé s'en fait hauteur surlongueur, tant plein que vuide, sans rien rabattre pour les saillies ,au contraire de ce que dit M. Builét, & chaque toise superficiel-le estestimée moitié de légers Ouvrages & non au tiers.

On compte ensuite les entablemens, plintes & autres orne-mens d'Architecture, comme en mur neuf, tel qu'il sera expli-qué dans le chapitre des Moulures»

Si dans ces Ravalemsns ilse trouve de la pierre dure ou ten-dre qu'il faille retondre , on n'en fait aucune distinéîion.

Il se fait encore fort souvent des Ravalemens en pierre detaille, lorsque des murs de face sont noircis par le temps , telsqu'on en voit à Paris aux faces exposées au nord. On fait reton-dre au vif ces façades , repasser les moulures d'Architecture aurépoussbir, dégrader tin peu les joints & les remplir de badigeon.Ces Ravalemens se toilent à toise superficielle , que Ton estimeun prix proportionné au» travail

Si c'est un pan de bois, le lattis & recouvrement se comptede même qu'aux murs, & on larde des clous dans les bois ;mais le Bourgeois paye à part les clous & non l'emploi.

On ravale encore de grands murs mitoyens , de clôture , depignon, &c. ils se comptent aussi à moitié de légers Ouvrages ,compris échaffaudage , dégradation des anciens crépis & enlève-ment des gravois. Mais û l'ancien parement étoit de moilon , &qu'il n'y eut point d'anciens crépis, ils ne se comptent qu'au \ delégers Ouvrages, compris échaffauds.

II est dit dans la Coutume que les crépis & enduitsfaits contre les vieux murs, sont comptés à six toises pourune ; mais comme il y a apparence que l'on a entenduque c'étoit de six toises l'une des mêmes murs, c'est-à-dire, de gros Ouvrages ; par l'usage l'on amis ces cré-pis & enduits à quatre toises pour une de légers Ouvra-ges. (46)

(46) C'est l'article 119. que nous avons ci-devant expliqu*page 108. Ceux gui ont entendu que c'étoit de six toifes l'une desgros Ouvrages . éto;ent gens peu versés en Bâtiment & dans s°rtancien usage. On doit entendre que les crépis & enduits dontparle la Coutume se failbient avec le même plâtre, & ne' Ie

comptoien*

Page 127: Architecture practique 1755 545

DesMurs. 113Stomptoient qu'au sixiéme. Depuis ce temps on les a faits avecdeux différens plâtres & en trois temps, savoir, le gobtage , lecrépis & l'enduit ; le crépis est un plâtre passé d'abord au panier ,ensuite au sas ; ce qui reste dans le sas s'appelLe du crépis ; ce quien sort est un plâtre fin avec lequel on fait les enduits & les gob-tages. Le temps a introduit l'usage de compter les crépis & en-duits faits de cette façon à quatre toises pour une de légers.

Quand on joint un mur neuf contre un autre mur déjàfait, il faut faire des tranchées & arrachemens dans l'an-cien mur pour faire iiaison des deux murs ; ces tranchées& arrachemens sont comptés à demi-pied pour chaquejonélion sur la hauteur.

DES MURS.I'On fait communément de trois manières de cons-

j tructions de Murs, tant à l'égard de la pierre que dumortier ou du plâtre.

La meilleure constru&ion est sans difficulté celle depierre de taille, avec mortier de chaux & sable.

La moyenne conitrustion est celle qui est faite enpartie de pierre de taille, & le reste de moilon avecmortier de chaux & sable.

La moindre est celle qui est faite simplement de moi-lon avec mortier & plâtre. Il y en a encore une que l'onfait avec moilon & terre grasse pour les murs de clô-ture.

Les Murs faits tout de pierre de taille sont pour lesfaces des grands bâtimens ; & l'on doit mettre celle quiest dure par bas aux premières assises, au moins jusqu àla hauteur de six pieds.

L'on en met aux appuis -, aux chaînes sous poutres,aux jambes boutisses, & le reste est de pierre de saintLeu pour la meilleure. Ceux qui ne peuvent pas en avoir,Smploient de la pierre de lambourde, qui se trouve aux

H

Page 128: Architecture practique 1755 545

ii4 Architecture Pratique.environs de Paris .-mais cette pierre n'approche ni eabeauté ni en bonté celle de saint Leu.

Ces Murs doivent être construits avec bon mortier &point du tout de plâtre, par la railbn qui sera dite ci-après;ce mortier doit être fait d'un tiers de bonne chaux, &Cles deux tiers de sable de rivière ou de sable équivalent,comme il s'en trouve au Fauxbourg saint Germain , &en d'autres endroits où il est presque aussî bon que celuide rivière .-après la chaux éteinte, ce mortier doit êtrefait avec le moins d'eau qu'on pourra. L'on fait les jointsde la pierre dure avec mortier de chaux & grais, &ceux de la pierre tendre avec mortier de badijon, quiest de la même pierre cassee avec un peu de plâtre.

Les Murs de faces des maisonsque l'on veut faire so-lides, doivent avoir au moins deux pieds d'épahTeur parbas, sur la retraite dès premières assises : on leur donnequelquefois moins d'épaisfeur pour épargner ladépense,mais ils n'en sont pas si bons; il faut qu'un Mur ait uneépaisieur proportionnée à la portée qu'il a ; il est néces-saire de donner un peu de talus, ou fruit par dehors enélevant les Murs ; ce fruit doit être au moins de 3 lignespar'toise. Il saut outre cela saire une retraite par dehorssur chaque plinte, d'un pouce pour chaque étage, ensorte qu'un Mur qui aura deux pieds par bas sur la retrai-te, s'il a trois étages qui fanent ensemble par exemple 7toises, il se trouvera à peu près 2.0 pouces sous l'enta-blement; car il saut que les Murs de saces soient élevés àplomb par-dedans œuvre : il y en a même qui leur don-nent un peu de surplomb , & qui laissent des retraites àproportion en dedans sur les planchers.

Les Murs de moyenne- construction dont on se sertpour les saces des maisons bourgeoises; & pour les Mursde resend & mitoyens des bâtimens considérables, sontsaits partie de pierre, de taille, & partie de moilon ; lesmeilleurs sont consiants avec mortier de chaux & desable ; ceux qui sont consiruits avec plâtre ne valent pasgrand'chose , parceque le plâtre reçoit l'impression de

Page 129: Architecture practique 1755 545

Des M u k s. it^l'air , & qu'il s'ensse ou diminue à proportion que .l'airest humide ou sec : ce qui fait corrompre les'murs quien sont construks..Aux Murs dp saces faits de cette manière l'on met

deux assilés de pierre de taille.dure par bas, & l'on metde la même pierre aux encoignures &c piédroits jusqu'àla hauteur de lix pieds ; l'on en met aussi aux jambes souspoutre en toute leur hauteur.,, ou.au moins l'on met descorbeaux de pierre dure aux étages fupérieurs : l'on enfait aussi lès appuis des croisées , & les îeuils des portes >& le relie desdnes encoignures, piédroits, &les plat-tes- bandes des croisées , sont de pierre de taille, tendre,-comme aussi les plintes & entablemens : le reste est deîïïôilon piqué par assises ; il faut au moins qu'il soit as-rsemillée,c'ess> à-dire , équarri, & que le bouzin en soiçQté ; Ton crépit lesdits Murs par dehors entre les chaî-nes, piédroits & encoignures, avec'mortier de chaux &iable de rivière ^ & on les enduit par dedans avec plâtre.On donne à ces Murs deux-pieds d'épailleur aù-dessusde la retraite, & ils sont élevés avec fruit & retraité)comme ci-devant.

a Aux Murs de .resend de cette construétion l'on metUne assile de pierre dure aurez de chaussée, &.l'on saitles piédroits & plattes-bandés des portes & autres ou-vertures , de pierre de .taille, & le reste est de moilpnfaçonné de mortier comme ci-deyant. L'on enduit les-dits Murs des deux côtés-avec-plâtre , & l'on donnevingt pouces au moins d'épaisseur aux Murs de refenddans les grands 'bâtimens, & dix-huit pouces dans lesMoindres-/ Je sçais bien qu'il s'en fait beaucoup ausquels^n ne donne qu'un pied d épaisseur : mais ils ne peuventpas être approuvés par gens qui se connoissient en sblidi-*e, à moins qu'ils ne soient faits de parpins de pierre desaille ; car c'est une très-mauvaise cohstru£tion que desaire ces Murs de peu d'épaisseur avec du plâtre, &c^est ce qui cause presque toujours la ruine des maisons.Vn élevé ordinairement les Murs de resend à plomb

Hij

Page 130: Architecture practique 1755 545

né Architecture Pratique.sur chaque étage ; mais on peut laisfer un demi-pouce deretraite de chaque côté sur chacun des planchers : celâtdiminuera un pouce d'épaisseur à chaque étage : & l'ou-vrage en sera meilleur. L'on ne peut point encore ap-prouver pour quelque prétexte que ce soit les linteauxde bois que l'on met au-dessus des portes & des croisées,au lieu de plattes-bandes de pierre ; car l'expériencefait asfez connoître que la perte des maisons vient decette erreur, pareeque le bois pourrit, & ce qui est des*sus doit tomber. Si l'on examinoit bien la différencequ'il y a du goût de l'un à l'autre, l'on ne balanceroitpas à prendre le parti le plus sur. (47)

(47).Dans les Murs consiants en moilon , on peut mettre deslinteaux de bois sans danger ;.mais il faut observer de poser dechamp & en décharge le premier rang de moilon , & qu'il porteà sec sur le bois sans plâtre ni mortier, & lui donner un peude bombement. '

Mais ceux qui conflruisent eii pierre de taille des Murs de facessont répréhensible de mettre des linteaux; ces linteaux, commele dit fort bien M. Bullet , pourrissent, & jettent les Propriétairesdans une réparation qu'ils auroïent pu éviter. ;

Si un Bâtiment est isolé , & qu'on appréhende que la poUs-sée de toutes les platte-fcandes> de croisées d'un Mur de face nefasse, trop d'efset, il faut faire les claveaux en. crossettes inté-rieures d'un pouce seulement. Quel que soit le yuide d'unecroisée ,'il en dédommagera bien l'Entrepreneur. Ou bien si leMur est de foible épaisseur y il faut faire traverser une platte-bandede fer à moufles romaines entaillée dans les asïïses , &•la retenir par les deux bouts avec deux ancres aussi de fer.

Les fondemens des Murs de faces;, de refend, &c.doivent être assis & posés sur la terre ferme; il fautprendre garde qu'elle n'ait point été remuée ; l'aire surlaquelle les Murs seront assis doit être bien dresfée deniveau, & l'on met les premières assiles à sec ; ces assisesseront des libagès ou des plus gros moilons pour fairede bon ouvrage. L'on doit mettre une assise de pierre detaille dure au rez de chaussée des caves ; l'on met aussîdes chaînes de pierre de taille sous la naissance des arcsque l'on fait pour les voûtes des caves ; les jambages #

Page 131: Architecture practique 1755 545

Des Murs. îiffoîâttes-bandes des portes, & les soupiraux doivent auslïêtre de pierre de taille, & le reste de moilon piqué ile tout maçonné avec mortier de chaux & sable, &point du tout de plâtre , par la raison qui a été dire. Tousles Murs de fouiiemens doivent avoir plus d'épaisseurque ceux du rez de chaussée, pour avoir des empate-mens convenables, principalement les Murs de facesausquels il faut au moins quatre pouces d'empâtementpar dehors, & deux pouces par dedans » ensorte qu'unMur de face doit avoir au moins slx pouces de plusdans le fondement qu'au rez de chaussée , sans compterîe talus qui ert dans terre. Pour les Murs de refend ,il faut seulement qu'ils aient d-eux pouces de retraite dechaque côté, & ainsi quatre pouces plus dans la fondation<|u'au rez de chaussée.

Toifé des Murs de Faces..

TOus les Murs de Faces ,.de quelque manière qullssoient faits, sGnt toisés leur longueur sur leur hau-

teur , sans rabattre aucunes bayes quand elles sont gar-nies d'appuis & de seuils, à moins que ce ne soit dansdes cas dont il sera parlé ci-après. Et quand les Mursont des retours, on compte la moitié de leur épais-

seur à chaque retour , & on ra-bat l'épaissêur entière desditsMurs , en toisànt les retours,»CommesilalongueurduMaresl.AB , on ajoute à la longueur AB la moitié de l'épaissêur BC ;,

^ & quand on toise le retour BE *on rabat l'épaissêur. entière BD. (4,8)

H ")

Page 132: Architecture practique 1755 545

118 Architecture Pratique.(48) JDDITIONS POUR SERVIR DÈt

Préliminaires au toisédes Murs de Faces,

Première Addition.Des Bayes.

AVant d'entrer en matière sur le Toisédes Murs de Faces , jetcrois devoir traiter à fond du vuide des Bayes de croisées

ou portes; & je parlerai ensuite des demi-faces.J'examinerai , i'. Dans quel cas elles doivent passer pleines

. dans les Murs.%° Dans quel cas elles doivent être déduites entièrement ou

en partie.On appelle Bayes ou Bées , l'ouverture ou vuide d'une porte ou

d'une croisée, dans un Mur quelconque, cloison ou pan de bois,Ces Bayes sont fermées diffère minent, par le haut. Les plus

solides, sur tout dans les Murs construits en pierre de taille ,sont fermées avec des clausoirs de même pierre.

Les Unes sont en plattes-bandes droites ou bombées , d'autressont en plein cintre ; & ensin d'autres sont en cintre surbaissé ,qu'on nomme vulgairement anse de -panier.

Les plus communes sont fermées avec des linteaux de boisqu'on recouvre déplâtre. Ces dernières sont sur-tout employéesdans les Murs construits en moilon.

Dans les pays où la pierre de taille est commune & à boncompte , on ferme les Bayes de portes & de croisées d'une seulepierre ; & les assises au-dessus sont en coupe & en décharge ou«osserte, mais cachée , les joints paroissant à plomb' d'un côtéa& en coupe de l'autre.; Les Bayes cintrées en plein ceintreouen anse de panier sontcomptées pleines , en ce qui est du cintre 3 à commencer de sa

' naissanceendescendant. Aux Bayes fermées avec plattes-bandesdroites ou bombées, s'il y a déduction , on rabat toute l'épais-seur du Mur en contrebas de la haureur de la Baye, à partird'après la naissance du bombement : c'est-à-dire, qu'une Bayede croisée dans un Mur de 14 pouces qui aura 9 pieds de haut,ne sera comptée que sur 7 pieds lors de son dévelopement ,parceque les deux pieds en sus seront pour la plus valeur de laplatte-bande ; ou plutôt au lieu de la demi-face légitiraemencdue, on compte la face entière, pour dédommager l'Entrepreneurde la perte de pierre , sujétion , pose & appareil des claveaux ,qui fort souvent sont en voussure en dedans, pour peu que. les

Page 133: Architecture practique 1755 545

Des Murs. 119planchers soient élevés, & pour le dédommager encore desjceintres en charpenterie qu'il est tenu de faire.

On distingue dans le toisé aux Us Se Coutumes trois sortesde Bayes, les petites .les moyennes ordinaires , & les grandesqui comprennent aussi les moyennes extraordinaires.

Les petites Bayes sont les soupiraux des caves , les petitesouvertures qui éclairent ou qui donnent de l'air aux souterrains ,les petites portes & croisées pour les petits cabinets , les lucar-nes de maçonnerie , les portes des caves ou ailleurs, dans lesMurs d'une grande épaisieur , &c. En un mot toutes ouverturesdont la supersicie du vuide eft égale ou insérieure à la- moitié de lasupersicie dévelopée de tout le pourtour intérieur du mur, suivant[on êpaifseur.

Les Bayes moyennes ordinaires sont celles des croisées dansun Mur de face, les portes des appartemens , &c. en un mottoutes bayes dont la supersicie du ■vuide extérieur est plus grandeaue la supersicie du pourtour intérieur total, sait par la moitié del'épaisseur du Mur.

Enfin , les grandes Bayes sont les ouvertures de portes co-cheres , de remises, angars, boutiques & ouvroirs. Les Bayesmoyennes extraordinaires sont les portes bâtardes, les Bayes,de portes des Appartemens d'honneur , les croisées des Pavil-lons saillans qui sont différentes & plus grandes que les autres»

Toutes ces Bayes sont faites dans les Murs de faces & de refen&en pierre de taille ou en moilon. Nous parlerons sur la fin decette Addition des Bayes en pans de bois & cloisons»

Principes généraux du toisé des Bayes aux Us & CsûtUr.mes de Paris.

Règle Générale.T? N toute Baye qui est comptée pleine en Mur de quel-JL... que nature qu'il soit, il ne sera point compté de feuillure,ai aucun scellement quelconque dans l'intérieur des embrasemenspour- pattes /crampons , gonds, gâches, solin , solement decroisées, pas même de scellement des traverses de fer qu'on--mettoit anciennement , ni percement de trous pour loger lestraverses de sureté , soit qu'elles soient de bois ou de ser , lçdéfaut de la matière compensant tous ces travaux.

PREMIER PRINCIPE.

^ Toute Baye dont la supersicie du vuide extérieur eft égale ou eft'insérieure, à, la- moitié de la supersicie dévelopée de tout le pourtour

II iv

Page 134: Architecture practique 1755 545

no Architecture Pratique.intérieur du Mur suîvan-t fon epaisseur , efi toifée pleine , aux con%ditions portées par la Règle Générale ci - désiles. De ee nombrescnt les petites Bayes.

SECOND PRINCIPE.Mais si cette supersicie esi superieure à celle du dévelopement

des tableaux, comme d'un |-, i, -|, §■, ch qui resiera fera cequ'il saudra déduire pour le vuide de la Baye ; alors les fcellemens &seuillures feront comptées. De ce nombre sont les grandes Baye»de portes cocheres , portes bâtardes , &c.

Les épaisseurs des Murs contribuent beaucoup à cette distinç-tion.

Ces principes établis ne sont pas fans exception , parcequetoutes les Bayes ne sont pas égales , niies Murs de mêmecons-truéîion & de même épaisseur. Lorsqu'il s'agit de Murs conf-truits en moilon, il y a peu de disficulté. Mais avant que d'assu-rer ce qu'il convient déduire d'une Baye , il faut saire les obser»rations suivantes sur la pierre de taille, & les appliquer à nosdeux principes.

Première Ohsirvatiort.

Si la Baye en pierre de taille est fermée par haut avec cla-veaux en plein cintre ou en anse de panier , & appuis parbas , au lieu de prendre le pourtour sur quatre côtés, on ne l'eprendra que sur trois , pareeque ce vuide est toujours, suivantnos usages , compté plein, & on doit le sous-entendre tel.

Exemple. Supposons une Baye de 9 pieds de haut & de 4pieds de large en Mur de 18 pouces ,îa superficie sera 3.6 pieds.

Le pourtour sur trois côtés sera de xi pieds, qui multipliés par 9pouecs , moitié de l'épaisseur du Mur , donnera au produit 16pieds \ , qui seront moindres que 36 pieds , superficie extérieu-re du vuide. Alors cette Baye est dans le cas du fécond principe:il sera rabattu de son vuide 19 pieds s , & les feuillures &scellemens seront comptés.

Cette même Baye étant en Mur de 41 pouces d'épaisseur ,1asuperficie du pourtour sera de 38 pieds ^,qui est superieure à 36,superficie extérieure du vuide. Alors cette Baye est dans le casdu premier principe, & sera comptée pleine, aux conditionsportées par la Régie générale.

Seconde Obsezvaùon.

Si la Baye en pierre de taille est fermée par le haut en platte-bande droite ou bombée , avec voussure en dedans ou non , ÔÇ,appui par bas ; après avoir pris les trois côtés , & les avoir hiuIt

Page 135: Architecture practique 1755 545

Des Murs. ihtîpliés par la moitié de 1 epaisseur du Mur , on y ajoutera la fer-rneture du haut, qui sera multipliée sa longueur en dans oeu-vre des tableaux par l'épaisseur entière du Mur , de laquelleépaisseur est tenu compte de l'autre moitié , pour dédommagerl'Entrepreneur des claveaux , sommiers , clefs , voussures , &c,qui demandent un soin Se une perte de matériaux plus qu'ordi-dinaire. Même exemple en mur de 18 pouces.

La superficie du pourtour de cette Baye prise sur trois facespar la moitié de l'épaisseur du Mur , sera de 16 pieds ~, Laplatte.bamde de 4 pieds sur 18 pouces sera de 6 pieds, fai_sant les deux sommes ensemble ix pieds | : alors cette Bayeest dans le cas du sécond principe. 11 sera rabattu de son vuide13 pieds { , les feuillures & scellemens seront comptés.

Cette même Baye étant en Mur de 56 pouces d'épaisseur ,'la superficie du pourtour sera de 45 pieds , qui est supérieure à36 , superficie extérieure du vuide ; alors cette Baye est dans lecas du premier principe. Elle sera comptée pleine , aux condi-tions de la Règle Générale.

Troïsième Obfervaùon.

Si la Baye en pierre de taille est fermée par haut avec deslinteaux de bois recouverts ou non , avec appui par bas, enfaisant les développcmens ci-dessus , on comprendra dans lahauteur delà supersicie extérieure l'épaisseur des linteaux , & lçdéveloppement des tableaux se prendra sur trois côtés du des_sous desdits linteaux en dans-œuvre. Si les linteaux sont re-couverts en plâtre , on les pourtourndta en dans-œuvre des ta-bleaux, Se ils seront comptés à moitié de légers Ouvrages, Senon au tiers, non compris la feuillure , s'il y en a , qui sera comp-tée en sus. Même exemple en mur de 18 pouces.

Supputons que les linteaux ont 1 pied de haut , la superficie<lu vuide sera de 40 pieds. Le développement des tableauxsur trois faces sera de 16 pieds ~ : alors cette Baye -estdans le cas du sécond principe. Il sera rabattu de son vuide i:pieds s-.

Cette même Baye étant en mut de plus forte épaisseur, nepeut jamais tomber dans le cas des Bayes pleines , pareequ'il ybanque une des conditions essentielles , qui est la clôture du des-stls , comme nous allons voir dans l'Obsetvation suivante.

Quatrième Observaùon.

_ Une Baye quelconque ne peut être comptée pleine , qu'ils'y ait seuil ou appui & linteaux recouverts, lorsque le mur est*R moilon ? Si clayeaux lorsqu'il est de pierre de taille. S'il n'y a

*

Page 136: Architecture practique 1755 545

Aï'i Architecture Pratique.ni l'un ni l'autre , il faut avant défaire le développement despiédroits ou tableaux , commencer par déduire ce qu'il convientpour l'un ou pour l'autre , ou l'un & l'autre : ensuite on ferale dévelopement des tableaux ou piédroits. Si ce dévelope-ment cst moindre que le restant de la superficie du vuide ex-térieur de la Baye , la différence de l'un à l'autre sera déduite& ajoutée à la première déduélion ; s'il eïr, supérieur , il passerapour ce reliant.

Premier Exemple, ou l'appui manque en Mur de 18 pouces.

Dans l'exemple proposé , où nous supposons manque d'appui ,il faut commencer par déduire le quart de la superficie du vuideextérieur qui sera 9 pieds , lesquels ajoutés à 13 pieds s de l'exem-ple de la séconde Observation , font n pieds £ qu'il faut déduirepour le vuide de la Baye,

Second Exemple, oit Un y a ni appui ni claveaux, mais des lin-teaux., en Mur de ï8 pouces.

La superficie de la Baye étant de 40 pieds , le défaut d'appui& de claveaux font ensemble 20 pieds qu'il faut commencer àdéduire.

Le dévelopement des deux piédroits est de ' 13 pieds ~qu'il faut ôter des autres 10 pieds ; reste 6 pieds £- , qui , jointsaux premiers zo pieds , font ensemble x6 pieds i qu'il faut dédui-re pour le vuide de la Baye.

En Mur de 36 pouces.

Mais cette Baye étant en mur de 36 pouces, le dévelopemencAts tableaux sera de 17 pieds ,'lesquels serviront pour le restantdu vuide , sans égard à son excédent.

Dijlinalon des Bayes.

'• Les Bayes se distinguent de trois disférentes façons , par jap'pott aux Muis dans lesquels elles sont faites.

Bayes en Murs construits en pierre de taille , soit de pierre du^ou de pierre tendre. -

i°. Bandées en pierre par le haut, avec appui ou seuil.z°. Idem sans appui ou seuil.

Page 137: Architecture practique 1755 545

Des Murs. 1133°. Fermées par haut avec linteaux de bois, avec appui on

seuil.: 40. Idem sans appui ou seuiL

Bayes en Murs construits en moilon.'*• Bandées par haut avec moilon en décharge , avec appui

ou seuil.*•> Fermées avec linteaux de bois ayant appui ou seuil.3°. Idem sans appui ou seuil.Enfin Bayes en cloisons de charpente , & pans de bois re-

couverts ou non.Il se trouve encore dans les Murs construits en moilon, des

«ayes dont les piédroits & fermetures sont de pierre de taille.*Jn dévelope ces Bayes comme nous avons dit ci-dessus , &elles se comptent comme Murs en moilon : ensuite on toiseOjUarrément cette Baye en pierre , en ce qu'elle contient exté-rieurement , Se on y fait le même dévelopement & la mêmededuftion : ce qui reste est compté en plus valeur de pierre de"taille sur moilon , en distinguant û c'est pierre dure ou pierretendre.

Mais comme dans toutes les Bayes , il arrive très-souvent quen'y ayant point de seuil ou appui , il faut déduire une partiedu vuide de la Baye , & apprécier un seuil ou appui qui efl;plus cher que la partie qui a été déduite; nous établirons lesdeux seuls cas qui arrivent.

Le premier : Si la supersicie du vuide de la Baye ess égale ousurpajje en nombre [on pourtour , on déduira le quart de la suver-sicie pour la valeur du feuil ou appui.

Le sécond : Si la fuperficie du vuide efl inférieure en nombrea sin pourtour , on prendra le quart du pourtour pour la valeur,4u feuil ou appui.

Premier Exemple qui sert de sondement aux deux autres.

Soit une Baye de croisée sans appui de 4 pieds sur tout sens :la superficie du vuide 16 efl; égale à son pourtour 16 : alors lalargeur de cette Baye 4 esl la quatrième partie de l'un ou de1 autre : il est donc indissérent de les distinguer : il suffit de ra-battre 4 pieds superficiels pour le défaut du seuil.

• Second Exemple. Soit une Baye de porte sans seuil de neufpieds de haut, 4 pieds de large , la superficie du vuide sera36 pieds, tk Ion pourtour 26. En ce cas il faudra déduire lequart de la superficie , pareeque le pourtour 2.6 est à la supersi-Cie 3.6 » en même raison que le quart du pourtour 5 -^ est au -«e la supersicie 9. .

Troisiéme Exemple. Soit une Baye de croisée de 4 pieds de

Page 138: Architecture practique 1755 545

Ï14 Architecture Pratique.Haut sur 5 pieds de large , la superfîcie du vuide sera n & sortpourtour 14. Alors il faudra déduire le quart du pourtour, par-ceque la superfîcie nestau pourtour 14, en même raison que lequart de la superfîcie 3 est au quart du pourtour 3 £.

Ce qu'on petit réduire plus Amplement.,Si la superfîcie d'uneïaye est supérieure en nombre à celui du pourtour, on prendrale quart de cette superfîcie pour le défaut du seuil ou appui.

Mais si le pourtour est supérieur en nombre à la superfîcie , onprendra le quart du pourtour.

Ou encore plus Amplement : Prendre le quart du nombre leplus fort.

Evaluation d'un feuil ou appui.

Avant de compter en plus valeur sur moilon ou pierre ten-dre (car en pierre dure il ne peut y en avoir) un seuil ou appui,il faut examiner si sa valeur est supérieure à celle de ce qui aété déduit pour le défaut du seuil ; alors l'excédent de cette va-leur sera compté : mais si. elle est égale ou inférieure , il ne serarien compté.

Exemple. Soit le sécond exemple ci-dessus, où nous avonstrouvé qu'il falloit déduire 9 pieds pour le défaut du seuil.

i°. Supposons que le Mur soit construit en moilon & estimé*4 livres la toise , ces 9 pieds vaudront 6 livres. Supposons en-core que la valeur intrinseque de l'appui soit de 10 livres ; dansce cas il revient à l'Entrepreneur 4 livres pour la plus valeur deson appui.

z9. Supposons que le Mur soit construit en Saint ^eu , &estimé 60 livres la toise, ces 9 pieds vaudront i<j livres, qui ex-céderont la valeur de l'appui, & par conséquent il n'est pointdû de plus valeur.

Ces plus valeurs de seuils ou appuis ont été inconnus dans• les anciens usages ; quelque recherche que j'aie faite , je n'en

ai trouvé aucun vestige ; mais depuis quelque tems on les aimaginés, à cause de la chereté de la pierre. Cependant nosToiseurs rigides ont bien de la peine à s'y rendre. Ils objectentque tel que soit un seuil, sa valeur est toujours moindre quela matière qui auroit entré pour remplir partie de la Baye ,même en moilon ; que le dévelopement de leurs piédroitsn'est qu'un privilège emprunté de la pierre dure, & non uneréalité; que c'estpour cette raison que nos Anciens n'ont pointcompté ni admis de plus valeur de seuil ou appui, & que pourcompter une Baye pleine, une chose entr'autres y étoit né-cesTaire, savoir un seuil ou appui, sans distin&ion de qualitéde matière.

D'autres leur répliquent que les seuils ou appuis étoient dela même matière dont la Baye étok construite, & qu'un se«u

Page 139: Architecture practique 1755 545

DesMurs. iiçde pierre dure étant de différente matière que le moilon & pluscher , il appartient de droit une plus valeur.

Ceux qui suivent le systême que j'aiproposé, disent que dansdes Murs de certaine épaisseur, le dévelopement des tableauxrerhplissant presque le vuide de la Baye, le peu qui reste n'estpas capable de remplir la valeur du seuil ou appui, & quec'estsette plus valeur qu'on demande.

Autres Bayes.

11 le trouve encore des Bayes dont le haut est en platte-bande , & qui n'ont qu'un piédroit sans seuil. Il faut de la su-perficie du vuide ôter la moitié de celle du piédroit & toutecelle de la platte-bande , le restant sera ce qu'il faudra déduirepour le vuide de cette Baye.

Exemple. Dans un Mur de refend de 14 pouces , soit uneBaye de 10 pieds de haut sur 5 pieds de large : sa superficie est50 : le piédroit dé 10 pieds de haut sur 2 pieds de large , pro-duit zo pieds , dont moitié est 10 pieds : la platte-bande 4pieds sur z pieds produit 8 pieds , qui joints à 10 pieds en font18, lesquels étant ôtés de 50 pieds, il reste 31 pieds à dé-ssiiire pour le vuide de cette Baye ; après quoi l'on compterales feuillures & scellemens s'il y en a.»- Aux Bayes de cette nature, si au lieu de platte-bande avecfclaveaux, il y a un linteau , & que l'autre piédroit soit wn po-teau , l'un & l'autre recouvert en plâtre ou non , & qu'il y airseuil par bas , on pourtournera le seuil & le piédroit jusque sousles linteaux , dont on prendra moitié , laquelle sera ôtéc de lasuperficie naturelle du vuide, 6k le reste sera ce qu'il faudradéduire : après quoi si les linteaux sont recouverts, ils seronttoisés & pourtournés dans ce qu'ils sont & comptés à \ delégers Ouvrages. S'il y a feuillures & scellemens , ils serontComptés pour leur valeur.

Si dans un Mur de face il y a des croisées plus larges leshnes que les autres, elles doivent être dévelopées comme ci-devant.

Aux Bayes de portes ou croisées où il n'y a point de feuil-lures, d'embrasement ni de scellemens, le vuide s'en déduiraaprès le dévelopement' des tableaux,. de quelque çonstrucHonque soit le Mur: ■ '' Aux Bayes des croisées où il n'y a point de chassîs de me-liuiserie , & où on a mis & scellé des barreaux de fer dans lestableaux, la Baye est comptée pleine, & on ne compte pointde scellement pour lesdits barreaux , en quelque quantité qu'ilsSoient : mais s'il y a croisée de menuiserie & barreaux , lçsceliement de la croisée ne se compte pas, mais on évalue ce-

Page 140: Architecture practique 1755 545

n6 Architecture Pratique.lui des barreaux,. chacuns pour ce qu'ils sont.

Si on fait en vieux Mur , ou bien en Mur neuf après coup ;«ne ouverture de porte ou croisée, elle sera toisée pleine &quarrément comme en Mur neuf, saufles dévelopemens dansles cas ci-deilus dits- La hauteur s'en prendra 6 pouces au-dessusdes linteaux , jusque & compris 3 pouces audessous du seuilou appui, & la largeur s'en prendra 6 pouces d'après.lesembrasemens de chaque côté & en dedans. Si elle est bandéeavec claveaux , sa hauteur s'en prendra 6 pouces d'après le plushaut claveau , si la partie n'est pas visible : mais "1 elle l'eist, oncompensera cette hauteur. Ces articles sont employés dans lesMémoires sous le nom de Mur en percement, ausquels Murs onmet des prix relatifs à l'ouvrage & à sa qualité.

Quand dans un vieux Mur on agrandit une Baye de porteou croisée , & qu'elle est attaquée des quatre côtés, on la toisède même ; mais on déduit le vuide de l'ancienne Baye Si cetteBayé n'est pas attaquée de tous les côtés ', on toise seulementce qui est fait & on le compte pour sa valeur.

JBayçs de portes & croisées en cloisons & sans de lois,.

M. Bullet nous 2pprend qu'aux Bayes de portes & croisées'qui se trouvent dans les cloisons qui sont feuillées & recouver-tes de plâtre , il en faut déduire moitié de la superficie du vuide,'sans aucun dévelopement, bien entendu qu'il y aura appui deplâtre aux croisées & que l'aire servira pour seuil.

Aux croisées en pans de bois où il y a appui de pierre ,8çdont l'appui de bois n'a point été recouvert, il convient déduireune partie du vuide de la Baye , comme nous Talions dire, &compter l'appui pour sa valeur.

Pour connoître cette partie qu'il convient déduire, il faut,rabattre une partie de la superficie de la moitié du vuide res-tant en même raison que la largeur de la Baye est à.son pourjtour.

Soit donné pour exemple une croisée de 7 pieds de hautsur 4 pieds de large. Sa supersicie sera 18 & son pourtour ^z»Il faut faire cette proportion.

Comme le pourtour de,1a Baye . . . . z%-—..A la moitié de la superficie ...... 14Ainsi la largeur de là Baye ...'... 4A la partie de la superficie à déduire s=s X . * -f: ou £ =S

Ces 2 pieds | ajoutés à la moitié de la superficie 14 portéedans M. Bullet, donneront 16 pieds £ qu'il convient déduirepour le vuide.

Page 141: Architecture practique 1755 545

D ES M U K S. iz-jIl en sera de même pour le linteau s'il n'eft pas recouvert,

8c de même pour les huisseries. Ensuite on comptera l'appuipour sa valeur , les solemens & raccordemens s'il y en a : caril n'y a point de scellemens en poteaux de bois.

Ce principe servira encore pour les Bayes de portes en pansde bois & cloisons qui n'ont point de seuils , & à toutes au-tres Bayes en cloisons, dont les linteaux ou tableaux, ou par-tie d'iceux n'ont point été recouverts.

Aux Bayes en cloisons où il n'y a point de seuillures , maisdont les tableaux sont recouverts , le vuide total en sera déduit ;mais le recouvrement des tableaux sera compté à moitié de lé-gers , 6k non au tiers , à cause des arêtes & ceuillis des deux cô-tés.

Des Feuillures.

Les Feuillures se sont aux Bayes de portes & croisées pourrecevoir la menuiserie : elles se distinguent en simples & en dou-bles.Les Feuillures simples, Fig. t. sont celles saites dans l'angle d'un

tableau ou piédroit de Baye , Se fe comptent chaque pied cou-rant pour 6 pouces de légers Ouvrages , tant en plâtre qu'enmoilon.

Si ces Feuillures sont saites en pierre de taille, elles se comp-tent de même'chaque pied courant pour 6 pouces , & font ef-timées comme taille, en diftinguant la pierre dure & là pierretendre.

Les Feuillures doubles avec ernbrasement, Fig. s. se comptentchaque pied courant pour un pied de légers si le Mur eft enmoilon, & pour taille fi le Mur eft en pierre , en diftinguant lapierre dure & la pierre tendre.

*§9LJS*

Page 142: Architecture practique 1755 545

ïiB Architecture Pratique»Seconde Aiddition.

Des Demi -saces.

ET quand les Murs ont des retours , on compte la moitié dtleur épaisseur à chaque retour, &c.

Nous n'admettons plus aujourd'hui les demi-faces aux retoursdes Murs , de quelque constru&ion qu'ils soient, parcequ'il n'ya point d'isolement total, & qu'il manque un parement à lajonction du Mur en retour.

Les demi-faces sont admises dans le toisé aux Us & Coutu-mes de Paris j par un usage dont l'origine vient de ce qu;an-ciennement la valeur de la pierre dure, sa pose & son dé-chet équivaloient sa taille , & même encore aujourd'hui il en està peu près de même.

C'est la pierre dure qui a donné aux autres matériaux leprivilège des demi-faces. Il saut nicejsairement trois ou quatreparemens , vus fur un isolement total, pour lès admettre & pour,jouir de ce privilège.■ L'usage établi de temps immémorial^ fondé sur cette défini-tion , a été de pourtourner tous ces paremens & d'en prendre lamoitié. Ce sont les termes de nos Auteurs. Nous ferons lesobservations convenables à ce sujet , à mesure que les objetsse présenteront, sans sortir de nos principes.

On voit ici parce que dit M. Bullet, & par l'exemple qu'ilen donne, qu'on comptoit les demi-faces aux angles des Murs*Cela est si certain, qu'il en parle encore aux Contre-Mursdans les caves & aux Murs de clôture. C'est vraiement urtabus qui a été réformé & même détruit depuis ce temps- là parles railons suivantes.

i°. Si du pourtour on prend la moitié , il resiera I'épaisseurxaturelle du Mur.

z°. L'isolement n'esl point total, puisqu'il est appuyé sur unautre Mur.

3°. Enfin, il n'y a que deux paremens vus. Donc les de-mi-faces ne sont point dues dans cette partie, les conditionsdu principe qui les admet n'étant pas remplies.

Premier Sentiment. Les Sénateurs de M. Bullet ne pouvantse refuser à ces raisons, se sont renfermés dans les Murs depierre de taille, & ont dit qu'il étoit dû à l'Entrepreneur uneplus valeur pour sévidement des angles , qu'ils ont estimésÊtre la valeur de la demi face ; ainsi dans leurs Mémoires ilscomprennent cette demi-face sous le nom de plus valeur a"é~yidement des angles.

Second

Page 143: Architecture practique 1755 545

, . v Dh Murs. hj)Si cfe sentim'ent a lieu , il faut bien prendre garde si ces pier*

les d'encoignure sont évidées ou non: ce qu'on connoîtra aisé>-frient à la tête des Murs , par l'épaisseur des Murs mêmes. Sielles sont évidées, & que cet évidement puisse être estiméla valeur de la moitié de l'épaisseur du Mur , alors il sera comp-te sous le nom dévidement d'angle^ & non de demi-face. Si lefcpierres sont en besace , il ne sera rien compté.

Second Sentiment. D'autres fondés sur le principe établi enpremier lieu , rejettent pleinement ce ser.timent ; & ils aimentmieux estimer à prix d'argent cet évidement qu'il est aisé deconnoître , de voir & d'apprécier, que d'admettre un systêmèqui les expose à de nouveaux abus.

Troïsiémc Sentiment. D'autres enfin plus rigides , "n'admettentaucun milieu. Us disent que dans l'estimation que l'on fait de lavaleur des Murs ■, on compte en général un sixiéme ou un hui-tième , plus ou moins , pour déchet & perte de pierre; &que.ce sixiéme , plus ou moins , avec le privilège des demi-faces »est compris dans l'évidement des angles, soit qu'il y en aiteu non.

Revenons à notre principe. Nous avons dit qu'il faut dans uïiisolement total voir au moins trois paremens pour compter, &admettre lès demi-faces d'un Mur quelconque ; savoir celui dela tête & ceux des deux côtés ; il est indifférent que ces troisparemens soient d'égale épaisseur. Dans la figure proposée , quireprésente un retour d'angle, il n'y a que deux paramens , &par conséquent point de demi-face.

Les fbndemens desdits Murs sont comptés jusqu'aafond des caves, c'est-à-dire > jusque sur la terre où ilssont fondés, qui doit être un pied plus bas que l'airedesdites caves, &c l'on ne rabat: rien pour l'endroit de lahaissance des voûtes, quoique ces mêmes voûtes soientcomptées en toute leur circonférence* (4.9)

(49) Quoique ces tnémes voûtes soient comptées en toute leurcirconsérence- La circonférence est intérieure & non extérieure ;c'est avec ra'ison qu'on ne rabat rien pour l'épaisseur àe cetteVoûte. Poye{ à ce sujet ce que nous disons ci-après , & dans nosNotes fur Us vo-âtes en berceau.

Les moulures des entablemens, plihtes, refends &autres sont toisées à part, s'il n'est dit exprès dans lesmarchés qu'elles ne seront point toisées, & que l'on toi-(èra seulement les Murs leur longueur sur leur hauteur ;

I

Page 144: Architecture practique 1755 545

13 Ô ARCHITECTURE P R A T I Q Û E*dans lesquels Murs toutes les moulures y seront compri-ses & confondues, & qu'en cela Ton déroge à la Cou-tume, (yo)

(50) Il est d'tisage à Paris , & d'usage immémorial, de compterles saillies d'Architeéture , & autres ornemens saillans du nuddes Murs, quels qu'ils soient. Cet usage est plus raisonnable ,que celui du toisé bout-avant, qui comprend les Murs avec leurssaillies & ornemens.

Il est consiant que ces Murs sont plus ou moins riches , stii-vant le goût de l'Archite&e. Il faut de toute nécesîité faire desprix relatifs à ce plus ou moins d'ornemenS , & s'il n'y en apoint de saits , il faut, pour apprécier ces Murs à leur juste va-leur, détailler le tout partie par partie. C'est ce que nous fai-sons dans nos usages , qui sont vraiment un détail circonslan-cié & séparé de toutes les parties d'un Bâtiment , qu'on distin-gue les unes des autres , pour les rassembler ensuite, & voird'un seul coup d'oeil dans nos Récapitulations le nombre detoises de chaque sorte de matériaux qui sout employés dansun Bâtiment.

Si l'on fait dans Iesdits Murs de face de grandes ar-cades , comme pour des remises & autres choses, &qu'il n'y ait point de seuil par bas, ni de marches , l'onrabat la moitié de la'baye depuis le dessus de l'impoliejufqu'enbas, sur la largeur qui reste après avoir pris ledévelopement des deux piédroits ou tableaux, avec lesfeuillures dans l'épaisseur du Mur. ($1) Comme si l'ar-

cade A a huit pieds de largeur,l'on ôte de ces huit pieds lecontour des tableaux & feuillu-res des deux piédroits B, B,que je suppose chacun de deuxpieds de contour} qui sera pourles deux, quatre pieds, qu'ilfaut ôter de huit pieds : il relie-ra quatre pieds, qu'il faut mul-\tiplier par la hauteur depuis ledessus de l'imposte jusqu'en bas :si ladite hauteur est 9 pieds,l'on aura 36 pieds pour la di-minution de ladite arcade.

Page 145: Architecture practique 1755 545

t\D E s M o r s. i % t

(Jîj Nous avons exposé ci-devant , dans notre Addition surles Bayes , la manière de toiser les grandes Bayes par une mé-thode sûre. Il est dit ici que s'il n'y a poiut de ieuil, il faut dé-duire la moitié de la baye, après avoir pris le dévelopemenrdes deux piédroits avec les feuillures.

i°. Nous n'admettons point le systême de comprendre lesseuillures dans le dévelopement des piédroits ; car il estabusif.Le dévelopement des tableaux n'est proprement que leur de-mi-face, ou la moitié de l'épaiss'eur naturelle du Mur. Le privi-lège de ces demi faces ne s'étend point sur une simple taillede pierre faite pour la commodité, &. non pour la nécessné.

•2°. Le principe établi par M. Bullet pour ce qu'il convientdéduire du vuide d'une baye qui n'a point de seuil , ne s'accor-de point avec son exemple. Voici ses termes :

.... L'on rabat ta moitié de la baye depuis le dejsus de l'im-posle jusqu'en bas , fur la largeur qui rejle aprls avoir pris le dé-velopement des deux piédroits , 6k c.

Et peu après.... Aux portes & croisées . . . l'on rabat la moi~tie de la hauteur du vuide , &c. fur la largeur qui rejle après avoirfris le dévelopement dss tableaux} &c.

Dans son exemple, la hauteur de la baye est 9 pieds depuisle dessus de l'impolie jusqu'en bas, & la largeur qui reste aprèsle dévelopement des tableaux est 4 pieds qu'il saut, dit-il,multiplier par la hauteur 9 , l'on aura 3 6_pieds pour la diminutionde ladite arcade.

La hauteur de la baye étant 9 , sa moitié 4 pieds s n'auroitproduit que 18 pieds au lieu de 36. Je crois que dans l'un Sel'autre article , il faut lire la partie ou la hauteur de la bave& non la moitié.

3W. M. Bullet compte encore ici 4 pieds pour le dévelope-ment des deux piédroits ; ce qui a encore occasionné une diseus-sion. On n'a pas pris garde que ces deux piédroits sont supposésisolés , & que M. Bullet a compris dans son dévelopement lesdemi-faces extérieures ; car il ne s'agissoit ici que de trouver laSuperficie du vuide à déduire.

Pour donc toiser jusle ladite baye , retranchons le dévelo-pement des feuillures, que nous supposons chacune de 4 pou-ces : l'épaisseur du Mur reliera de 2.0 pouces. Retranchons en-core les demi-faces extérieures j & dilons que le vuide natu-rel est de 71 pieds.

Les deux piédroits de chacun 9 pieds de haut, sur zo poucesde dévelopement, valent 30 pieds , dont moitié est 15 pieds.

Si on ôte de la superficie du vuide naturel ji , la moitié dela superficie intérieure des piédroits 1$ , il reliera à déduire J7pieds pour la partie du vuide.

Ensuke on compte les feuillures ensemble 18 pieds sur un

Page 146: Architecture practique 1755 545

132. Architecture Pratique.pied qui sont comptés en taille de pierre : On compte aussi leïscellemens & les saillies s'il y en a.

Aux ouvertures de boutiqes où il y a un poitrail rioôrecouvert, & qu'il n'y a par bas qu'une sabliere ou cou-lifîè de bois pol'ée sur le Mur, l'on rabat toute la hauteurde la baye sur la largeur qui réitéra , après avoir pris ledévelopement des épahTeurs des deux tableaux de la-dite baye ; si le poitrail est recouvert, l'on ne rabat quela moitié de la hauteur de ladite baye.

S'il y a un Mur d'appui par bas sur lequel il y ait unecoulisse, l'on rabat la hauteur du vuide jusque sur laditecoulisse, & l'on compte le Mur d'appui à part: si dansl'ouverture de la-même boutique il y a une porte avecun seuil, l'on ne rabat point de hauteur en cet endroit,pourvu que le poitrail loit recouvert : mais s'il n'est pasrecouvert, l'on rabat seulement la moitié de la hauteur,& le relie se toise comme ci-devant. (52)

(s a) Aux ouvertures de boutiques, il eft dit ici, que sile poi-trail n'est pas recouvert, 6> qu'il n'y ait point de seuil par bas ,on rabat toute la hauteur de l'a baye fur la largeur qui refera aprèsavoir pris le dévelopement des tableaux. Ceci est bon. Ensuite

' que si le poitrail eft recouvert, on ne rabat que la moitié de la hau~teur de ladite baye. Ce qui mérite une autre explication.

i». Que le poitrail soit recouvert, qu'il y ait seuil ou non ,tout le vuide sera rabattu , dédu&ion faite du dévelopement«les tableaux & du seuil s'il est de plusieurs morceaux ; s'il estd'une seule pièce, il sera estimé à part. .

Exemple. Soit une baye de boutique de n pieds de large sur30 pieds de haut, dans un mur de 14 pouces ; que le poitrailsoit recouvert ou non, la hauteur 10 pieds sur la largeur 12. ,produira 120 pieds , dont on ôtera 10 pieds pour le dévelope-ment des piédroits ; il restera pour la déduction du vuide 100pieds ; ensuite on comptera les scellemens & les feuillures.

i°. Si à une pareille ouverture il y a un appui, la hauteurdu vuide se prendra du dessus dudit appui, jusque sur le poi-trail que je suppose toujours recouvert. Ensuite l'appui se toi-sera,- sçavoir , sa longueur en dans - œuvre des tableaux;s'il y a un seuil sur sa hauteur, à laquelle hauteur on ajou-tera la demi-face supérieure, dans-la longueur seulement del'appui : c'eit-à-dire, que si l'appui a 9 pieds de long , on comp-tera ii pieds , qui est !c dans-œuvre des tableaux^ sur 4 pvedî

Page 147: Architecture practique 1755 545

D' b s Mur s- 133âe haut compris dëmi-face supérieure, à.déduire 3 pieds de-longitir 1 pied ; car le seuil en cette partie donne bien le privilègedu plein, mais il n'a pas celui de la demi-face. En toisant decette façon, il n'est dû aucun scellement, pas même par haut.

S'il n'y a point de seuil, ou que celui qui sera po.'é ap-partienne au Bourgeois, l'appui ne sera compté que dans salongueur , à laquelle on ajoutera, la demi-face du tableau , &. or»abattra le petit quarté a. x formé par la demi- face supérieure:& celle du tableau.

Poitrail recouvert-

'•:*■•

?..•is

utzjîeds.« « « MU4J i£ti tût Ait ê ****»*<,,

...m.f'eis...

S:

>

(„...1.3PiVifcJ£ !

Exemple. Soit l'appui de 9 pieds de long , ) pied» de hauî& i pieds d'épaisseur, au lieu de 9 pieds de long , on compte-ra 10 pieds, & au lieu de 3 pieds, on en comptera quatre. Parcette manière de compter ij se forme une partie quarrée ïfcd'un pied de long , sur 1 pied de haut qui est de trop , le Bour-geois n'étant pas tenu de payer'ce qu'il n'a pas ,. sur-tout enmaçonnerie.■ >°. Voici pour les poitrails recouverts appuyés sur un Musde pierre de taille. Si le poitrail n'est point recouvert, son vui-de sera totalement-déduit, de quelque construclioa que soit leMur au-deffùSi '

'4°. Si sur un poitrail recouvert le- Mur- est consirait en moi-Ion , il ne sera rien déduit pour le poitrail : il sera compris dans:le Mur en moilon sans demi-face , 8c on ne comptera: rienpourson recouvrement.

Mais si le Mur en exhaussement eft de pierre die taille, hIiij

Page 148: Architecture practique 1755 545

^34 APvCHitecture Pratique,poitrail sera déduit, mais son recouvrement sera compté- salongueur sur son pourtour, vu sur trois faces . pour moitié delégers Ouvrages , & non au tiers, comme pluûeurs font, &ce à cause des ceiiillis & arrêtes.

Aux bayes des portes & croisées où il y a des linteauxnon recouverts, & où il n'y a point deseuils, l'on tabactout le vuide après avoir pris le dévelopement des deuxtableaux, & du contour des feuillures dans l'épaisseur duMur. (;s)

(5 ?} Cette méthode ne diffère de la nôtre , qu'en ce qui con,cerne le contour des feuillures dans le développement des ta-bleaux. Voye^ ci-devant notre Addition, fur les Bayes.

Au surplus , ce n'est, pas dans ce cas que l'on contourne lesfeuillures; c'est dans celui du toisé des Tailleurs dé pierre Tâ-cherons , comme nous le dirons dans l'endroit qui les regarde.

Le toisé de l'Entrepreneur qui doit être payé par le Proprié-taire , est très-différent de celui du Tâcheron qui doit être payépar l'Entrepreneur.

Aux portes & croisées cintrées de pierre de taille, ou,de libage, où il n'y a point de seuil, oii d'appui, l'onrabat la moitié de la hauteur du vuide, depuis le basjusqu'où commence le cintré, sur la largeur qui reste.après avoir pris le dévelopement des tableaux & seuillu-res : si ces portes ou croiséçs sont en platte-bande de*,pierre, & qu'il n'y ait point de seuil ou d'appui, l'on,rabat la moitié du vuide depuis le desssous desdites plat—tes-bandes jusqu'en bas, lur la largeur qui. reste après,avoir pris le dévelopement des piédroits.-(y4)

fr4) i°. Nous lisons ici, ton rahat la moitié de la hauteur duvuide. Je crois qu'il y a faute de copiste , & qu'il faut lire ,l'on rabat la hauteur du vuide , & non la moitié.

.20, Après avoir pris le dévelopement des tableaux & seuil-lures. Le dévelopement des feuillures est une suite du systême.de M. Bullet. Voyer^ ci-devant notre Addition sur les Bayes , où letout est amplement établi sut des principes solides & durables.

Aux bayes des portes & autres ouvertures , où il y aun piédroit d'un côté ôç un poteau à bois, apparent d©

]

Page 149: Architecture practique 1755 545

Des Mur s. hj$Fautre, avec des linteaux à bois apparent, Se qu'il n'ya point de seuil, d'appui ou de marche par bas; l'on ra-bat toute la hauteur de la baye sur la largeur qui reste,après avoir pris le dévelopement du tableau & con-tour de la feuillure qui fait l'épaifîeur du mur. (jrj)

(.Ss) Voyc^ notre Addition sur Us Bayes.

, Si l'on fait des avant-corps outre FépailTeur des Murs,:comme quand on veut faire un frontispice qui marqueJe milieu d'une face de maison ; ou des corps avancéspour former des pavillons, comme il s'en fait qui.n'ontqu'un'pied, ou i pied & demi de saillie, plus ou moins,outre le nud du Mur de face ou autre, suivant le desseinque l'on en a fait ; ces avant-corps doivent être comptés»outre les Murs contre lesquels ils sont joints, leur lon-gueur, en y ajoutant l'un des retours, sur leur hauteur ;mais ils doivent être réduits sur leur epaisseur ou sailliehors le nud des Murs, par rapport à l'épaiiïeur desditsMurs ; comme si un àvant-corps a la moitié de répaisfeurdu Mur contre lequel il est joint, cet avant-corps nedoit être compté que pour la moitié dudit Mur ; si troisquarts pour trois quarts, si plus ou moins à proportion.M)■ (^6) Les avant-corps qu'on fait d'ordinaire sur les Murs deface , sont pour la nécemté ou pour l'ornement. Ceux pour lanecessité sont les dosserets dans les caves qui soûtierfnent desVoûtes d'arrêtés , &c. Ceux pour l'ornement sont tes avant-corpsfar les Murs de sace, &c. Je vais traiter de ces deux avant-corps , & indiquer la manière de les toiser, sans sortir de Tu-,sage.

Premier Principe.Dans les. avant-corps, il faut corisidérer deux choses : la pro

m''ere , si la longeur du corps saillant est moindre que répais-seur naturelle du Mur contre lequel il est joint ; alors on pour-tourne cette saillie d'après le Mur naturel, & la moitié de cecontour sera la longueur sur laquelle sera combiné ledit corps^'Hant, & soji épalssew sera la largeur du corps saillant ou,wosseret.

Uv

Page 150: Architecture practique 1755 545

\

Ï36 Architecture Pratique*.Second Principe.

K--*4-p-"V

Si ïalongueurdu corps saillant est plus, grande que l'épaisseuçnaturelle dû Mnr, alors l'épaisseur du Mur d'avant - corps seracelle de sa saillie , & on ajoutera à (a largeur «ne épajUeur de-cette saillie , ou bien on. distinguera par deux articles lès deux.épanTeurs de Mur , & on ajoutera à la largeur de l'avant-cqrps.un retour de cet avant-corps \ en ce qui contient sa saillie seule-»nient. Deux Exemples ietont comprendre ceci plus aisément.

il faut qu'un corps saiUant ait a,u, moins } pouces de sailliepour le comprendre dans ces principes ; car, s'il a inoins, on lqcomprend dans ks saillies-rnass'es d'Architecture, ainsi que nousle dirons en ion lieu. ■

Premier Exemple. Pour la premièreOkseryaripn , je suppose un Mur de'ca~ve qui reçoit une Voûte d'arrêté , & parconséquent un çosseret de pjerre , leMur dç cave aura 50 pouces , le dosse-.ret 14 pouces , '& sa saillie 6 pouces.

Api es avoir compté fe Mur de cave ,&-l'avoir distingué dans tçureases parrtics , on pourcoumera le dossçret qu;

donnera 36 , dont la moitié 18 sera la longueur de la face dudosseret, laquelle longueur multipliée p'4r la hauteur , produira,vne certaine quantvté.de toises, $u partiè-de toise de Mur de 14,pojices d'épaissenr.

Second Exemple Pour la séconde Ob'servation, je suppose un Mur de face' de,vingt-quatre pouces ,d'épaii£eur., sur lewquel il y a un. ayant - corps de quatrepieds de sace » & de sré pouces de saillie;Alors la longueur de la face du.corps sail-rlant est plus grande que .l'épaisseur naf-u»relie du Mur de face : il Faut compter -àpart le Mur de face, pour ce qu'il est , 6k cç,qu'il- contient de superficie dans l'épais*,seur de vingt-quatre pouces, sans y com-prendre, la partie au derrière de- l'avant,-corps ; après quoi on rnesure le Mued'avant - corps en ce qu'il contient dansrépaisseur de trente pouces , ajoutant;sur la lon,gueu,r un retour de si* P01^ces.

Os m'a_ {4t observ.jr dans le prerçiqr exemple , que cett$

Page 151: Architecture practique 1755 545

De s-Mu a. s. 137manière de toîser les dosierets à trois paremens vus, pourroit'ouffiir difficulté , parceque le parement de la face devoit natu-rellement être celui du Mur d'arrière - corps. A cela je répondsS"e si le Mur eit totalement en pierre de taille , on peut toî-*er le dosseret de la façon indiquée dans le sécond exemple , ceÇu> paroît même plus naturel. Mais ces Murs étant presquetoujours construits en moilon , §C les dosierets en pierre dure ,V convient distinguer les deux matières , qui sont l'une & l'au-tre bien différentes de prix. Ces desserets sont constamment évi-tés dans leurs angles, & les assîses sont d'une seuls pierre. Il y| donc perte de matière „ sujétion de travail & de pose : il»aut un dédommagement pour cet extraordinaire. Notre ma-n>ere de compter & de toiferces dosierets remplit ce dédomma-gement. Dû moins il y a rout lieu de croire, que c'est dansJette vue que nos devanciers ont formé cet usage , que per-sonne jusqu'à ce jour n'a çensurç, & dans lequel je ne vois?ucun abus n\ Uçu d'en faire.

Si outre ces avant-corps, il y a un ordre à"Archi-tecture, de pilasires ou colomnes, ces pilastres oucolom-sses doivent être comptées à part, comme il sera expliquédans le toisé des ordres d'Architecture.. Les piliers i'blés que l'on fait pour porter les voûtes

d'arrêtés ou pour porter quelqu'autre cbose , l'usage deles toiser, est de contourner deux faces desdits piliers ,êc de multiplier ce contour par la hauteur, jusques mê-*ne dans la fondation, (j'y)

(ï7) G es mots, jnsqtie même dajis la sonction , ne me pa,-roiisent point intelligibles. On croiroit que M. Bullet auroitVoulu faire entendre qu'il falloit comprendre la fondation dans■la, hauteur du pilier, ce qui seioit contre le bon ordre;,carenfondation il n'y a point de parement, 8ç c'efi. ce parementqui donne le privilège du conteur ou des demi-faces; il n'ya pas lieu de douter que M. Bullet a voulu dire jusquesur lasondation, parceque les premières asujes sont toujours enterréesdans le rez-terre des caves.

Ce sont les piliers isolés qui ont donné le droit des demi-fa-ces aux autres matériaux : les demi-faces leur sont dues de droit,parceque la taille & la pose étoient autrefois, & sont encore au-jourd'hui , à peu de chose près , plus chères que la matière. Cetusage du toisé se rapporte aux prix généraux renfermés dans Jamême épaisieur de moindre sujétion, & on ne fait aucune distinc-ction des ouvrages extraordinaires & plus coûteux que les autres,non par rapport à la matière, mais par rapport à la main.1fiauvre,

Page 152: Architecture practique 1755 545

i;8 Architecture Pratique.Un exemple prouvera ce que nous avançons. Le pied cubp

idè pierre dure commune , compris son déchet, & prêt à êtremis en place, revient aujourd'hui à l'Entrepreneur environ à 15sols, quelque peu de chose plus ou moins sélon la qualité.

Il 7 a dans un pied cube de pierre taillée sur les quatre fa-ces quatre pieds détaille, qui sans comprendre les lits dedessus& de dessous valentbien 2.4 sols , qui avec la pose valent environ30 sols ; il est aisé de voir par-là, généralement parlant, qu'au-jourd'hui la valeur de la taille & main-d'œuvre excède de moi-tié la valeur de la pierre.

Mais la pierre dure est différente en qualité, & change con-tinuellement de prix • au lieu que le prix de la taille est pres-que toujours le même, pareequ'il est combiné sur la journéed'un Ouvrier ordinaire ; c'est pour cela que nos Prédécesseursont établi que sans aucun égard à toutes les raisons qu'on pour-roit alléguer pour ou contre, on toiseroit en même raison que1 est à 1, d'où ils ont formé les demi-faces. Il y a même tou-te apparence qu'anciennement la pierre dure & sa taille étoienten même raison composée de leurs prix, que ceux d'aujourd'hui.

Le toisé bout-avant ne s'écarte en rien de ce principe , ence qu'il compte les paremens à part, qui en pierre dure sont pluschers que la matière, & moins çhers en pierre tendre, ainsi qu'enïroilon. Cette maniera de toiser reconnoit donc le travail duparement, & ne diffère du toisé aux Us & Coutumes , qu'ence que ce dernier compte cette face entière pour moitié delàvaleur du'Mur, & que l'autre la compte entièrement pour pa-rement.

Pour les dossserets que l'on sait opposés ausdits piliersou ailleurs , on prend la moitié de leur contour, que l'onmultiplie par leur hauteur ,y comprenant leur fonda-tion.(;8>

(j8) C'est d'ici que nous avons tiré notre première distinc-tion des avant-corps & son principe : qu'on lise cet article eï«devant page 13 y , on verra que nous l'avons suivi régulièrement..

Ce dotferet étant la moitié d'un pilier, il convient le toiserde la même façon dans ce qu'il contient. Nous avons trouvepage 13 7 en toisant un pilier , qu'il falloit contourner deux deses faces , ce qui est la même chose que de prendre la moitiédu contour total. En toisant le demi-pilier ou. dosseret, il fautde même toiser les trois faces & en prendre la moitié, &.silargeur ou épaisseur sera la face la plus grande égale à cellede son pilier opposé. Ce mot, y comprenant leur sondation , n'estpoint clair , comme je viens de le dire. Il faut lire, y eompre».nant se qui eft fur la sondation.

Page 153: Architecture practique 1755 545

Des Murs. 139Les Murs d'échiffres qui servent à porter les rampes

«es escaliers 8c delcentes de caves ou vis potoyers, sontcomptés toise pour toile leur longueur sur leur hauteur »quoique ces Murs n'aient pas ordinairement tant d'é-paisseur que les autres ; & s'il y a des saillies contre les-dits Murs, elles doivent être comptées séparément.

Les Murs de parpin de 9 à 1 o pouces d'épaifîeur que1 on fait ordinairement de pierre de taille au-desTus durez de chaussée pour porter les cloisons, sont comptastoise pour toise comme les autres Murs, tant en leurfondation qu'audessus d'icelle; mais l'on fait des prixa part pour ces sortes de Murs, (jp)

(59,) Les Murs de parpin sous les cloisons se toisent, si l'onVeut, à toise courante , en expliquant leurhauteur & leur épais-leur, qu'on appelloit autrefois Pargaing ; mais il vaut mieux«es tois'er à toise superficielle , & les timbrer du nom de par-pin de tant d'épaisleur.

Tant en leur sondation , qu'au.dessus d'icelle. Ce n'efl: pas-lài'usage. On fait distinftion du Mur & de sa fondation par desarticles séparés, leurs prix étant bien différents.

Les Murs de refend sont toisés leur longueur entreles Murs de. face sur leurhauteur ; Ton toise le vuide desportes quand il y a des piédroits ou dosferets, platte-ban-des recouvertes, ou de pierre de taille, & des seuilspar bas ; mais quand il n'y a point de seuil, l'on rabat laMoitié de la hauteur du vuide.

Tout le resle desdits Murs esl toisé jusque sur la.terre, sans rien rabattre de la nailsancê des voûtes , qui*ont aussi comptées à part, quoiqu'elles soient ausiî prî-tes en partie dans lesdits Murs.

Les autres ouvertures qui sont dans lesdits Murs, corn-^corridors sans dosserets, &.011 il y a seulement unPiédroit d'un côté &.une platte-bande ou des linteauxrecouverts par le haut sans îeuils par bas à cause que l'airepasfe tout droit, l'on rabat toute la baye après avoirCompté la moitié de l'épaisseur duditM.ur, tant au pié-W.tix que parrdesîous les linteaux.

Page 154: Architecture practique 1755 545

M

M.

140 Architecture Pratique.Les ouvertures qui sont faites en arcade dans lesdits

Murs, soie dans les caves ou aux étages au-defîus, s'ily a des sèuils, doivent être comptées pleines ; & s'il n'ya point de seuil, l'on doit rabattre la moitié du vuidedepuis le desisus de l'imposte.

Aux Murs qui servent de piliers buttans, l'on toiseleur longueur, à laquelle on ajoute la moitié de leur*

épaisieur par le bout aussi-bien dansle fondement qu'au rez de chaussée ;comme si le pilier buttant B a huitpieds de long ou de saillie hors leMur, il faut ajouter à ces 8 pieds lamoitié de son épaisseur, que je sup-pose 2 pieds ; & l'on aura 1 o pieds,

qu'il faut multiplier par sa hauteur.Si l'on passe des tuyaux de cheminée dans l'épaineur

des Murs de refend, l'on rabat le vuide desdits tuyaux,mais l'on compte les languettes de plâtre , de briqu®& autres qui servent de dossier ausdites cheminées lcomme il a été dit à l'article des Cheminées.

Les pignons qui sont élevés sur les Murs de refendpu mitoyens, jusque sous les combles, quand ils sont

en triangle , l'on compteleur longueur entre les Mu rsde face, sur la moitié deleur hauteur, depuis le def-sus de l'entablement jusqu'à

H? leur pointe ; comme si salongueur" entre les; Mursde face étoit 6 toiles, dela hauteur depuis le dessus

de l'entablement jusqu'à la pointe 4 toises , il faut multi-plier 6 par 2 ( moitié de 4 ) & Von aura 12 toises pourledit pignon.

Mais si c'est un pignon d*un comble brisé appelle à laMansarde, comme cette figure le re-présente : Première-

Page 155: Architecture practique 1755 545

M u r>s. î^iment, la partie supérieure,comme A , sera toiséecomme le pignon ci-devant,& pour la partie B , il fautajouter ensembie la Ion*gueur EF, d'entre les deuxMurs de faces, &la lon-gueur CD, dont il en fautprendre la moitié qu'il

faut multiplier par la hauteur perpendiculaire d'entreCD & EF. Comme si EF est 6 toises, & CD 4,leur addition sera 10, dont la moitié est $, qu'il fautMultiplier par 2 s hauteur perpendiculaire , & l'on au-ra 12 toises {• pour la partie B ; l'on toise à part les at-'es qui sont saites pour tenir les souches de cheminées :si le demis de ces aîles est à découvert, on toise une de-Mi-face à mur. (60)

(60) Von toise à part les aîles qui sont saites pour tenir les sou-ches de cheminée. Ces aîles, dont parle M. Bullet, sont une élé-vation sur un Mur de pignon ou de refend, que nous appelionsaujourd'hui dojseret ou dojser, qui monte jusqu'à 2 pieds i eu j

pieds audessbus de la ferme-ture d'une souche de chemi-née, & dont la longueur excè-de ladite souche d'un pied ouenviron de chaque côté. C'estcet excédent qui dans son vraisens , s'appelle aîle de Mur.

Ces Murs de dosiier sontpresque toujours isolés sur lescôtés , & par conséquent ontle privilège des demi -faces ,lesquelles demi-faces ou re-

Up on a)°ute à la longueur.tnfuite il est dit -.sile dessiis de ces aîles eft découvert , on toi-

Je une demusace à mur. Ces dosserets finissent ordinairement englacis ou chamfrin : leur hauteur se prend à la plus grande hau-'eur A, & on ne compte point de demi-face , parcequ'elie est«us-entendue comprise dans la. réduction qu'il conviendroit fairee -a "auteur du Mur qui n'eli pss remplie.

Page 156: Architecture practique 1755 545

142 Architecture Pratique'*Les Murs mitoyens entre voisins sont toisés depuis îë

devant du Mur de face sur la rue ou cour, jusqu'où ilsse terminent, sur leur hauteur, suivant la Coutume , &chaque Propriétaire en doit payer la moitié de ce qu'iloccupe, qu'on appelle moitié de son héberge. (61)

(61) On appelle héberge , en termes de bâtiment, ce qu'unPropriétaire occupe de la portion d'un Mur mitoyen tant enlargeur qu'en hauteur. Chaque Propriétaire n'est tenu de payersa part de ce Mur qu'en ce qu'il occupe , pour bisser à l'autrevoisin le droit d'élever ledit Mur mitoyen si haut que bon luisemble, suivant l'article 195 de la Coutume , en payant à son-,dit voisin les charges qui sont la valeur d'une toisedudit Mur,sur six toises de ce quise trouvera d'exhaussement au-dessus del'héberge de sondit voisin.

Cet alinéa est très-fort de notre compétance ; car en toisantil ne faut compter que la part que doit payer le Bourgeois chezlequel on toile.7 Si après l'élévation d'un Mur mitoyen le Bourgeois voi-sin fait exhausser ses souches de cheminées ausfi hautes quecelles de son voisin dernier bâtisseur, & les adosse sur le Murneuf, il doit payer au dernier bâtisseur la moitié du Mur qu'oc-cupe sa souche de cheminée , & de plus un pied de chaque côtéqu'on appelle les aîles ; de sorte que si sa souche a 6 pieds delarge , il sera compté 8 pieds de largeur de Mur. Ainsi en toi-sant il faut bien observer ces choses. Cependant il est assezd'usage que dans ces cas le dernier bâtisseur paye à son Maçorlcet exhaussement en entier , & le Bourgeois en payant les char-ges à son voisin, diminue sur la somme totale des charges ,celle qui lui revient de cette moitié qui comprend sa souche8c ses aîles. \

Un voisin n'est point encore tenu de payer un Mur le mê-me prix que son voisin l'a payé : il faut de nécessité une esti-ination faite à l'amiable par gens de l'art ; ainsi en toisant ouen vérifiant, il faut avoir égard à toutes ces choses. Voyez à cesujét dans Us Loix des Bâtimens, le Commentaire de M. De('godets, articles de la Coutume 195, 197, 198 ; pages 168 *194 & 10 J.

Les Contre-Murs faits dans les caves qui servent pourles voûtes ou pour les folses d'aisance ou puits , sontcomptés toise pour toise , quoiqu'ils n'aient qu'un piedd'épaisseur suivant la Coutume pourlesdites caves & fos-ses : & même s'ils on: des retours qui fassenr. tête par leur?

Page 157: Architecture practique 1755 545

Des Mus. 14*bouts, ils sont comptés à demi-mur, c'est à-dire, que* on ajoute la moitié d'une épaissèur pour chaque boucSue l'on compte sur la hauteur : l'on fait ordinairementdes prix à part pour ces sortes de Murs. (62)

(<n) Les contre-Murs sont comptés à toise superficielle. S'ilsOnt des retours qui sassent tête par leurs bouts, on ajoute sur la'argeur un retour, ou la moitié d'une épaisseur pour chaquebout. Cela s'entend que siun contre-Mur appuyé, ou adossé,ou"é a un autre Mur a deux retours visioles avec parement , ona)°ute à sa longueur prise d'angle en angle les deux demi-fa-Ces » ou un retour.

Ces contre-Murs sont dans le cas de ce que nous avons ditCn parlant des avant-corps ; &. dans les principes que nous enavons donnés, nous avons suivi ce qui est dit ici, & que nousvons trouvé de même dans Ferrieres.Quoiqu'il soit dit ici que les contre-Murs pour voûtes ou

°"es d'aisance n'ont que ii pouces d'épaisseur suivant la Coû-ijme, il ne s'ensuit pas qu'ils n'aient que cette épaissèur : laCoutume entend qu'on ne leur donnera pas moins de lapou-ces s mais elle ne défend pas de leur en donner plus. Il est desj*s où cet excédent est nécessaire, & alors on les timbrera°e l'épaisseur qu'ils auront, pour les payer à proportion deCette épaisseur.

, Les Contre-Murs faits sous les mangeoires des écu-ries, & contre les cheminées ou contre les Murs mitoyenspour les terres jettisses, sont comptés à mur, comme^■devant. (63)

{63) Les Contre-Murs sous les mangeoires des écuries doi-,et>t être construïts en moilon , & comptés de même & de leurePa»sseur, ainïi que ceux que l'on fait contre les Murs mitoyensPour terres jettisses. Ceux faits contre les cheminées se construi-ient a_vec tuileau ou brique : ceux faits en tuileau se comptent

Moitié de légers , & ceux en brique pour brique.

. Les dés saits de pierre de taille ou de maçonnerie ré-ouverte d'un enduit, sont toisés de toute la hauteur para ttîcitié de leur pourtour -, & s'il y a des assises par bas

suient plus, de saillie que le corps de ces dés, l'on°»e leur pourtour au droit de ces assises, sur leur hau-eur à part, & l'on compte le reste séparément.

Page 158: Architecture practique 1755 545

'T44 Architecture Pratique»Les ouvertures des portes, croisées ou autres bayeS

saites après-coup, ou dans de vieux Murs sont comptéesleur largeur sur leur hauteur, jusqu'où lesdits Murs ontété rompus pour lesdites ouvertures. (64,)

(64) Ces ouvertures se toisent quarrément, sauf à déduireou non , suivant que les bayes sont faites. Nous nous en Tom-mes affez expliqué dans notre Addition sur les Bayes , page 12 Jà laquelle il faut avoir recours. Nous ajouterons seulement ici*que lorsqu'on rebouche en plein Mur une Baye de porte ou croi-îee, on ne compte point de tellement, c'est-à-dire, d'arrache-ment.

Quand on met des jambes sous poutre de pierre defaille dans un ancien Mur de refend ou mitoyen, oudans un Mur neuf après-coup, elles sont comptées 3mur de trois pieds de largeur, à moins qusil n'en fallu*démolir davantage $ à cauie que le Mur seroit corrom-pu :cette largeur est toisée sur-la hauteur desdites jam-bes sous poutre depuis où elles sont fondées jusqu à usspied àu-defsous desdites poutres. (6~j)

(65,) Ce que dit ici M. Bullet est tiré de Ferrierts, airlsi «s*^la plus grande partie de ses usages ; mais ils ne se sont poil1'âssez expliqué l'un & l'autre.

Tout se toise tel qu'il a été démoli & fétabh^ & mém,eau-dessus de la poutre s'il y a eu démolition. On ne dédujjpoint la place de la poutre dans le toisé : les attentions q"'''faut avoir pour garnir ék remplir cette poutre, le demande^en moilon seulement. ■ '•'•» st

Jusqu à un pied au dessous defdites poutres, je crois que c eiune faute d'impre/ïïon ou de copiste, car il y auroit plusraison à lire au-dessus des poutres. Voici comme en parle re';rieres : Les jambes sous poutre misès en vieux Miirs se compta ,mur de 3 pieds de large depuis leur dessous jusqu'à lin pied p"1haut que le dejsus de la poutre la plus haute ok elle sert. ,

Le scellement dune poutre ou d'un poitrail en vieux MW i,compte à mur jtlsqtt'à l'affleurement du dessous de la poutre 0elle fert ; la pièce qui sera mise au - dessous , fera comptée en Ihauteur sur j pieds de large ; si c'esi une jambe de pierre ,e.sera comptée sur 3 pieds de large en toute (à hauteur & unJi'',plus haut que la poutre la plus haute ; si la jambe porte âosj*rt 'elle sera comptée pour un pied de thur suir la hauteur •, si " J,tencorbellement, elle sera comptée à part Comme les dojsereuéçhiss.

Page 159: Architecture practique 1755 545

De s M u. r s. • ï4fM. Builet auroit éclairci tout cela sans ce mot dejsout

'-ïjue je trouve dans l'édition de 1691 faite sous les yeux*Quoi qu'il.en soit, tout se toise tel qu'il a été démoli, & re-Çonstruit, hauteur sur largeur, en dillinguant la pierre dure 8C».e môilon. La mcsure de la pierre dure se prend , savoir , la hau-teur du dess'ôus de la première assise par bas jusque sous la pou-

r tre, & ]a largeur se réduit en prenant la largeur ou longueur detoutes les assiles l'une après l'autre , & divisant leur somme patlé nombre des assises ; lé quotient donnera la largeur réduite deCetce jambe sous poutre en pierre dure.

■exemple. Soit une jambe sous poutre composée de 8 assises ,:La Première de » ... « . 3 pieds. 6 pouces-La Seconde ....... 2, ... 9 .. .'

« , La Troisiéme. . . . . . • » 3 . . . '2 • . i,La Quatrième . » . ." . • 2. • . . 6 . . .La Cinquième . . ■. : . '. 3 • • • o . .La Sixième . ... . . . 2. . » • 4 • • •

- La Septième . . . . . . . i . . . 9 . . .La" Huitième.. . . ... . 4. . .0. . .

2.Î.!Somme — = a oieds.8 >CT.tf.-,

il esti asïez ordinaire de compter ces jambes sous poutre e»; plus valeur sur moilon ,. ou bien après avoir toisé la hauteur &

Wgeur de la reprise qu'il a fallu faire pour élever cette jambe> u,s poutre, l'on s'explique ainsi : dont en pierre dure de tant

ffyaijjeur, tint de haut sur tant de large, qù'oritire en ligne ; &, a "article suivant on dit-, U rejle en motion de tant d'épaifseut ,

Ci on tire aussi en ligne. -Si cette jambe sous poutre porte dosseret j après avoir toisé*

f0rnme dessus , on toiseraee dosseret comme nous l'avons die.* la page 136 ,c*est* à-dire, qu'on prendra le pourtour au nud, .^Mut au derrière'; là moitié dexe pourtour sera la largeur ,, 3^°n multipliera par sa hauteur naturelle, qui est celle de lajambe sous poutre,' & son épaisseur sera la plus grande face.■°yç^ à cefujet notre Addition fur les Demi-Faces.

.'.'" S* la dernière assifc, qui est celle sur laquelle pose la poutre ,"Por^e encorbellement -,-la hauteur du dosseret finira sous leditncorbellement qui sera toisé à part ; c'est-à dire , qu'il sera pour-°urné sur ses trois faces, & la moitié de ce pourtour sera laasgeur, qui sera multipliée par la hauteur de l'assise. S'il ya,

c°mme il arrive d'ordinaire, un talon & filet v ou autre moulure ,: n ies comptera pour saillie simple ; chaque moulure, quelque

grande qu'elle soit, pour 6 pouces sur sa longueur» comme;^«s le dirons en son lie».

K

Page 160: Architecture practique 1755 545

ï$ ÀRCHïTEettJkE Pratique.«—

Mûrs de Clôture,

i Es Murs de Clôture pour les Parcs & Jardins, &e»s les plus simples sont saits avec moilon ou cailloux »

r maçonnés avec mortier de terre grasse : ceux que l'onveut faire de meilleure construclion , sont faits avec•chaînes de 12 en 12 pieds», lesquelles sont maçonnéesavec moilon & n-.o'rticr de chaux & sable : le chaperondpit.êt're aussi de même mortier, & le reste avec terregraîïè ,. le tout, gobté & jointoyé de même mortier quecelui de leur construclion : lesdites chaînes doivent avoir2 pieds -j "à '3 pieds de largeur , sur l'épaisseur dssMur, qui est ordinairement dé I$ à 18 pouces, outrel'empattement des fondations qui doit être de 3 pouce*de chaque côté ; lesdits Murs sont élevés de p pieds

-sous chaperon au-'dessùs du rez de ■■chaussée pour avoirVapieds au-dessous dudit chaperon, conformément ai»'Coutume, article 20p. (66)

(66) M. Bullet supposeici que les deux terreins ■.sijparés'p.*'le Mur4e Clôture.sont de niveau &.de-même nauteur; m?'*il arrive assez souvent que le terrein d'un voisin est plus ■ ba-s'.quecelui de l'autre voism: dans ce cas la hauteur de 10 pieds pot'

: tée par l'article-109 de la Coutume doit être du côté du voisi"le plus haut. Le voisin du côté le plus bas ne doit payer sa past

. & portion du Mur qu'en.la hauteur de 10 pieds prise du des'*i sus- de son terrein , le reliant de l'élévation dudit Mur doit èVs'-sait-& payé seul par le voisin le plus haut, & de plus il do1'

payer à son voifin le plus bas, les charges dudit Mur, savoir^'< "Otoises l'une, ainsi qu'ilest porté par lariiele iç/de la Coutume»

A ce sujet nous observeions encore,qu'à un.Mur de ClôWeséparànt deux terreins inégaux en hauteur, le Propriétaire d-1

-terrein le plus haut est tenu de faire à ses dépens un Contse"•"Mur au moins de pareille construétion que le.-Mur & de 11 P°u'

' «es d'épaisseur , comme il est porté par l'article 191. Ce P'j0'priétaire doit prendre cette épaisieur sur .-lui.: & comme >eS

-"^Contre-Murs se construisentsouvent avec le.Mur même, dfe.saut pas consondre la part de ce Contre-. Mur dans lap.artie$udoit être payée par l'autre voisin ; il faut toiser ce Mur comms'il n y aveit point de Gontie-Mur, & tirer en ligne la part *

Page 161: Architecture practique 1755 545

.,-•■•■ De s M u r s. -portion que doit; payer le Bourgeois chez lequel on toisç. 11 faut•«udier à ce sujec le Commentaire de M. Bullet sur cet article »&celuiqu'en a faitM, IJeigode.ts avec les notes de M. Goupy,«ans le Livre intitulé, Les Lpïx des Bâtimens.

Les fondations des Murs de Clôture devroient être faitesJurun bon sonds,; mais il est rare qu'on observe cela : on se con-tente de les faire de deux ou trois pieds de prosondeur, SeJfieme moins* Ein tpisant il saut, les. faire fouiller de distance£n distance., pour eiv avoir les hauteurs, & les réduire à une«auteur moyenne.

aWqus ne parlons point de ces Murs de Clôture construits ensaj-petre 8c plâtras qu'on appelle à Paris Cîôpircde,Jardinier. Cesonte plus sou vent les Jardiniers eux-mêmes qui les consiruisent, 6t

(a Police de la Maçonnerie n'y a aucun égard, parcequ'ils ne por-tent préjudice, s'il y en a, qu à eux-mêmes, D'ailleurs il est libr«AQeux voisins de le clore comme bon leur semble, lorsque l'intéj-.

ret public n'en souffré pas.

L'on toïse lesdits Murs leur longueur sur leur hauteurvdepuis la fondation jusque sous le chaperon, & l'onaJûute à ladite hauteur 2 pieds pour ledit chaperon;l'or»toùe une demi-épaisseur au retour des encoignures. (6y)

(67) Et ton ajoute à ladite hauteur zpieds pour ledit chaperon*à" *aut S"6 " cnaPeron s0'1 de forme triangulaire, qu'il,yJ} Un larmier saillarjt de chaque côté d'un pouce ou un poucç, demi ; que ce larmier soit de pierre platte. délitée, pour-quç. .chaperon puisse être compté % pieds > & que ces i pieds•_ !ent compris dans la valeur du corps du Mur. Mais si le larr,ler est de plâtre , il ne sera compté qu'un pied de chaperoa

ns le corps du Mur , & le larmier, sera compté au pie4Ura,?t pour un demi-pied de chaque côté en légers, & un

P'ect pour les deux côtés.On ne faisoit pas anciennement les chi-

perons tels qu'on les fait aujourd'hui. Leslarmiers étoient doubles , 8c c'est pourcette raison qu'on ajoutoit deux pieds àla hauteur du. Mur, sans égard à Vadqu;-cissement qui étoit dessus : mais si. cetadoucisiement étoit en sorme de bahut ,On le pourtournoit, & on en ajoutoitla moitié outre les larmiers. J'ai toisé deces anciens larmiers & bahuts en..di.Çey•rens endroits, construits en brique 8c d'au?très en forme de triangle tronqué^, sui,

Kij.

Page 162: Architecture practique 1755 545

•34$ ARCHITECTURE PRATIQUÉ.'Vant la méthode que j'avois trouvée dans Ferrieres. Le chape*cron, dit-il, d'un Mur de Clôture, s'il y a larmiers doubles'dt■vSté &> d'autre , est compté pour deux pieds sans considérer Cadoiv-■cijsement qui est plus haut ; mais si l'adoucisseme/it était en sorint'■de bahut l'on en prendroit la moitié de la. hauteur.

Les larmiers en plâtre n'étoient point connus de son temps}ccar certainement il en aurôit parlé.

M. Bullet les compte-ici au pied courant sans autre «xplica-*tion ; & sans la fechèrcltér nous dirons qu'il y a faute, dequelque part qu'elle; vienne ;:car le pied courant ne vaut quedemi-pied de légers, n'ayant que deux paremens en son ébau-che, & en sa sorme, comme nous le dirons en son lieu.

Von toise Une demUépaiJseur ail retour des encoignures. Ceci~n'eû point d'usagetles demi-faces ne sont dues que lorsqu'ily a un nolement & trois paremens vus : ici il n'y a aucunece ces-conditions»-sfyyeç notre Addition fur les Demi-Faces.

S'il y a des bayes de portes & autres ouvertures dansJesdits Murs qui soient couvertes de linteaux de bois:, Sequ'il n'y ait point de seuil par bas, l'on rabat la moitiédesdites bayes : màis/il y a des linteaux recouverts &des seuils ausdites bayes., en les toise comme pleine*'

(6"8) S'il y a des Èayes ..-.qui soient couvertes de Vmt-eauX"de bois (non recouverts en plâtre) & qu'il n'y ait point defeui'par bas, Von rabat la moitié de/dites bayes ( après le dévelope*ment dés tableaux. ) :

'Le défaut de seuil & de recouvrement de linteau emporte"'•déjà' de plein droit la moitié de la superficie de la baye : ensuit^ii le dévelopement des piédroits remplit l'autre moitié, ee quedit M. Bullet est bon.

Suppofons ici une baye de 6 pieds | de haut sur 4 pieds à£large dans un Mur de 18 pouces d'épaisseur, les linteaux de $■pouces de haut : la superficie de cette baye , épaisseur desj<°'teaux comprise, sera.de 18 pieds , dont la moitié sera 14 poaCle défaut de seuil & de recouvrement de linteau ; le dévèlope'ment des piédroits sera de 9 pieds 9 pouces * dont la différentà l'autre moitié 14 sera de 4 pieds {: par conséquent au lieu $1a. pieds , moitié du vuide de la baye à déduye , il s'entro"'véra iS pieds ■£: ensuite de quoi on compteraies feuillures &Sscellemens s'il y en a. ,

Mais si le Mur étoit de 14 pouces d'épaisseur, alors le Ps'uelopemesit des piédroits seroit égal au défaut de seuil &.' °llinteàu.U faudrait rabattre moitié du vuide de la baye, & comP'têï les feuillures _§c scellemens s'il y en a,

Page 163: Architecture practique 1755 545

Des Mur s. ; 149:R en sera de même si le Mur a plus de 14 pouces d'épais-.

WUr ; car quelle quesoitson épaisseur au surplus de la moitié du-Vuide de la baye , elle ne peut être comptée plus de moitié ,Rarceque le seuil &,les linteaux sont privilégiés à tous usages.

Si les linteaux sont recouverts, il y. aura toujours un quart'du vuide de là bayd rabattu, pour le défaut du seuil-qui se-ttoavera être ici de 6 pieds 6., pouces, & le restant, quelque«pais que spit le Mur , ne peut faire que les trois quarts. Voyez.;* cl luîe( nos principes, sur les Bayti,

Et si Jçsjinteaux sont recouverts , & qu'il y ait seuil par bas ,".'* Supersicie du vuide z6 étant supéàçure.au dévelopement des-tableaux de 15 pieds 9 pouces, il reliera encore 10 pieds ^ à.Réduire , dont on peut, si l'on veut, ne.faire aucune, mention ,«Maissant pour les. feuillures .,& scellemens , si le Mur est ea,Woilon; mais s'il est en pierre de taille, on doit déduire ces.*o pieds ~% & compter les. feuillures & scellemens.. pour leurValeur ^

;' Si au lieu de linteaux l'on fait des cintres de pierre on-de libages pour les portes qui seront dans lesdits Murs^.& qu'il y ait un seuil par bas, on les compte commepleines ; maiss'il n'y a point de seuil", l'on rabat la moi-,^é,delà hauteur depuis le desfus,de l'impostè, en bas ».".jùr. la largeur qui reste après le dévelopement des ta-"leaux& feuillures ; mais l'on fait ordinairement des prix,particuliers pour les portes de pierre qui se font, dans,ksdits Murs. (6p)

, (69) M. Bullet dit ici, comme partout aitleurs., que si à une,5aye fermée avec, claveaux de pierre, il n'y a point de seuil,-11 faut rabattre la moitié de la hauteur depuis le dessus de l'im-p°ste en bas, sur la largeur qui relie, après avoir, prislèdéve-°Pement des tableaux. Il suivroit de ce principe qu'une baye**ns seuil seroit dans le cas d'être toisée pleine , si après le dé-*'opemeoî.des tableaux.il ne reliait rien..

Ce n'est point le dévelopement des piédroits qui fait comp-■}T la baye pleine;. c'est leur accompagnement, sçavoir, le*uil &_ jes iinteaux> Quelque, dévelopement qu'aient les.

Pledroits &, la fermeture du haut, il faut nécessairement un -*u" j sans quoi on doit rabattre du vuide de la baye, une par-j

• * proportionnelle,, à san pourtour qu . à, sa superficie y comme_°K lavons dit ci-devant.

- Nous avons établi dans notre Addition sur les Bayes, qua^ ** si>gerfiçie du pourtour des tableaux faite par la moitié de-

X iij

Page 164: Architecture practique 1755 545

Î50 Architecture Pratique.î'épaisieur du Mur est égale ou excède la superficie du vuidôde la baye, cette baye sera comptée pleine, bien entendu qu'ellea piédroits avec feuillures , seuil ou apui , linteaux ou platte-soandes, avec la distinûion des matières. Le seuil est une deces conditions requises. Si cette condition manque, il faut ôterde cette baye une partie qui la remplisse.

Dans les Murs de.cave, où il y a des bayes dont la su-persicie du pourtour faite par la moitié de I'épaisseur du Murest quelquefois double de la supersicie du vuide , ces bayes n'ont,Î>as encore le droit de plein .* il y faut un seuil, sans quoi, sie principe de M. Bullet avoit lieu , les Maçons n'en mettraient

point, parceque cette baye étant comptée pleine par le déve-loppement des tableaux , le seuil qu'ils mettroient seroit à pureperte pour eux, ce qui seroit un abus du privilège des demi-faces.- Un seuil est effectif, réel & nécessaire , & le dévelopemeftt

des tableaux n'a rien d'effeétif ni de réel. Il faut à certaines poivtes un seuil pour sureté de la clôture ; le dévelopement des ta-bleaux n'a été imaginé que pour dédommager l'Entrepreneurde ses faux srais , ce qui n'inssue en rien pour la sureté de cetteclôture.

• jL'on crépit les Murs de Clôture des Jardins, contrelesquels on met des espaliers : auquel cas l'on fait unlarmier de plâtre au chaperon, & l'on fait ledit chape-,non en forme de bahut: chaque côté du larmier estcompté pour i pied courant, & l'on contourne la moi-tié dudit chaperon , que l'on compte outre ledit larmier-si l'on compte lesdits crépis à part, il en faut six toisespour une. (7Q) i

(70) Les crépis contre fes Murs de Clôture sans enduits , sontici comptés à six toises pour une de légers, au desir de l'arti-cle 189 de la Coutume, parcequ'ils sont faits dans le mêmetemps & avec le même plâtre , comme nous l'avons expliqueci-devant ,pag. 108 & 109.: Mais ii audit Mur il y avoit eu d'abord des crépis qui Fui**;

sent détruits & enlevés , & qu'on y en refît de nouveaux , i'sseroient comptés au \ pour chaque côté , compris l'enleverne11"des gravois. ,

Il est encore dit que Us larmiers de plâtre sont. compte*chaque côté pour un pied courant. . _ ,•„ rC'est une faute de copiste , il ne doit y avoir que demi-pier

courant de légers ;ç'est J'usage de tout tems fr d'aujoutd'hw»

Page 165: Architecture practique 1755 545

D ES F U I ÎS.' Tsî-■t'a» contourne la moitié dudit chaperon ( en bahut ) que Von.

Compte outre ledit larmier ; c'est-à-dire que l'on contourne leditbahut, dont on prend la moitié , laquelle e.st. ajoutée à la hau-teur du Mur. Voyt^ ci-devant page 147.

Les gros crochets que l'on scelle dans^ lesdits Murs..,pour tenir les arbres, sostt comptes à trois quarts, de ,ÏHed,

Les petits crochets sont comptés à demi-pied.,

DES £ V1 X M^ Es Puits sont construits de pierre de taille, ou deJLdibages, ou de moilon piqué par assises,dans leur&ce intérieure, & le reste est de moilon essemillé; le-,tout doit être maçonné avec mortier de chaux & sable».'On donne l'épaisseur aux murs de Puits suivant le dia-mètre & la profondeur qu'ils ont : lesdits murs doivent*tre posés.sur un rouet de charpenterie, que l'on fait«escendre jusqu'au fond de l'eau.

Quand on toise les Puits circulaires , l'usage est que* on prend troisfois le diamètre pour la circonférences^que l'on ajoute ensemble les circonférences intérieure,<* extérieure, dont on prend la moitié, que l'on multr-P'ie par toute la hauteur, depuis le dessus du rouet, jus-Sue & compris la mardelle, à laquelle hauteur l'on ajou-16 la moitié de la face de ladite mardelle, & l'on a parCe moyen la quantité des toises d'un Puits circulaire.

** y a de serreur dans cet usage. Voici comme je le -Prouve. Je suppose que le diamètre intérieur du Puits.*°it 4, pieds {, la proportion du diamètre à la circonfé-rence est comme 7 a 22 ; il faut par une règle de pro-portion trouver combien 4 pieds - de diamètre don-^rontde circonférence, Tpatrouy eu. 14 j- Si le.mur-

Kl*

Page 166: Architecture practique 1755 545

1ï'jsi Architecture Pratique.du Puits a 3 pieds d'épàisfeur, il-faut ajouter deux fois 334 pieds, j>& l'on aura 1 o pieds £, pour le dia-mètre de la circonférence exté-rieure : en saisant encore une règlede proportion , l'on trouvera 33pour ladite circonférence extérieu-re j qu'il faut ajouter avec 14.7 cir-

conférence intérieure , l'on aura 47^. dont la moitié23 | , est la circonférence moyenne arithmétique, qu'il'faut multiplier par la hauteur du Puits, pour avoir les,toises requises.

Par l'usage , on prend trois fois le diamètre pour avoirla circonférence ; ainsi 3 fois 4 ~ donnent 13 s; trois foissiOj qui est le diamètre extérieur, donnent 31 {, -quiajoutés ensemble font 4^, dont la moitié est 2.2 ~, ainfil'erreur eft aisée à connoître, (71)

(71) C'estiei que M. B.ullet commence à rejetter l'usage de,son temps au sujet du toisé des Puits. Son dévelopement estvrai : àussi le Aiit-on aujourd'hui , & depuis long-temps, mais saméthode est trop longue. Il faut ajouter l'épaisseur du mur circu-laire au diamètre intérieur. Cette longueur fera le diamètremoyen entre le grand & le petit, & l'opération sera la même.

Ajoutez 3 pieds à 4 pieds ~, la sournie sera 7 pieds -{ , qu'onmultipliera par 3 y, le produit sera z? pieds y. Cette opérationdonne lemême produit que sà méthode , mais d'une façonplus abrégée.

M. Bullet dit précédemment d'ajouter à la hauteur du Puitsla demi-face de la mardeUe ; mais cette mardelle étant de p.ier*re , doit être comptée en plus valeur du mur du Puits ; car cet'te demi-face n'inssue, que sur le mur du Puits qui est suppofébâti en moilon , & moindre que ta valeur de la mardelle.

Jeserois plutôt d'avis de prendre la hauteur du dessouls. durouet, jusqu'au-dessous de la pierre qui forme mardelle , es-compter à part la valeur de ladite mardelle. Cette méthade,est plus naturelle & rnoins ernbarassante, que celle que prerpose M. Bullet,

L'usage de mesjrer les Puits en ovale, est d'ajouter Ig

Page 167: Architecture practique 1755 545

Des Puits. *ngrand & le petit axe ensemble, Sede leur somme en prendre la moitiéq,u'on multiplie par trois, pour avoirla circonférence de l'ovale ; commesi le grand axe est Q, & le petit 7 >.l'on ajoute 7 & o, qui font 16, doncla moitié est 8, qu'il faut multiplierpar trois , & l'on a 24 pour la circon-férence de l'ovale : l'on ajoute, corn-

ue il a été dit ci-devant, les circonférences intérieure& extérieure ensemble, dont on prend la moitié que*'on multiplie par la hauteur prise ainsi que je l'ai expli-qué.

Cet usage n'approche pas assez du précis ; & quoiqu'ilfie soit pas possible de donner une règle certaine de lastesure de la circonférence de l'ovale, j'en proposè icinéanmoins une, que l'on a trouvé assez approchante dela vérité. Cette règle est, qu'après avoir connu la moitiédu grand & du petit axe de l'ovale proposée, il fautmul-tiplier chaque demi axe par lui-même, &.ajouter ensem-ble la somme de leur produit. Il faut ensuite en extrairejaracine quarrée, quiTera la soutendante de l'angle droit,Compris des deux demi - axes ; la moyenne propor-tioneîle géométrique, d'entre cette soutendante, & la'omrne des deux demi - axes, donnera la circonsérencedu quart de l'ovale.

Par exemple, supposons que la moitié du grand axesoit 12, la moitié du petit soit 5) : 12 multiplié par lui-

même donnera 144, & 9 multiplié ausiipar lui-même donnera 81 : ajoutant Si à144, l'on aura 22$, dont la racine quarréeest 1 j, pour la soutendante de l'angle droitcompris des deux demi- axes. Il saut en-suite trouver, la moyenne proportioneîle

géométrique, d'entre 15-&21, (qui est l'addition desdeux demi axes ) cette moyenne proportioneîle setrouvera être à peu près 17 sf pour le quart de i'pvale :

Page 168: Architecture practique 1755 545

ï.j4 ArchitecttirePrâtique.ce fera environ 70 |y pour toute la circonsérence dél'ovale proposee. (7a) • >

(71) Il faut lire après (qui eft s addition des deux demi axes)•en multipliant 15 par is , il viendra ;iç , dont la racine quar-rée sera cette moyenne proportionnelle qui se trouvera être à.peu près 17 s£ pour , &c.

I ajouter le petngrand, d'en prendre la moitié, y joindreTépaisteur du mur;leur somme sera le diamètre total moyen arithmétique , qu'ilsaudra multiplier par •; j , le produit fera le oourtour du Puits.'Reprenons le premier exemple, en fupposant le mur de 3 pieds.,d'epàuTeur, ■•■,*.-*■■

Soit le grand axe ... ç> ,Le petit . , . ... 7

Somme 16Moitié . . 7 . . 8 'EpaùTeur du mur . . . 3

Somme 11à multiplier par 3 f

Produit du pourtour 34^î*ar la méthode d'ufage , il ne viendroit que 3 3 : ce qui {qt&

'des principes de Géométrie.Si l'on fuivoit fon fécond exemple , il viendroit quelque chofe

de plus , mais comme il n'eft pas plus certain que le néVre , nousfuivrons le plus aifé dans toutes nos opérations , & même dansles voûtes demi-ovales, parceque l'ovale eft une fe&ion obli-que fur un cilindre qui a pour bafe le cercle fait par fon petitdiamètre : il vaut beaucoup mieux le suivre que de se plonrger dans des calculs fans fin.

Les Puits ovales fe font ordinairement dans les murs mi-toyens entre voifins , surtout dans les Villes. Ces Puits doiventfe payer par moitié jufque & compris la mardelle. Mais fi uiîdes voisins veut orner ou saire un appui à la partie du Puitsqui eft sur fon terrein, cette moitié ne se compte telle que jus-qu'au rez de chauffée du pavé , & chacun paye l'appui pour cequ'il est de sqn côté. . .

H fe trouve encore des cas oh'le terrein d'un voifin étant plusnautique l'autre, alors la hauteur mitoyenne ne fe prendra quedu côté le plus bas, & le surëxhauffement du voisin le plus hw*prafayc ïeul par lé Propiçtaire du terreia,

Page 169: Architecture practique 1755 545

*3*'***Ê3** 3fr<E3fr«3'*<B*

D E S F OU TES.IL faut principalement parler des Voûtes de caves$qui sont ordinairement en berceau, ou plein cintre ,

°u surbaissées. L'on fait ces Voûtes de trois sortes deconstruétion. La meilleure est celle qui est toute de pierrede taille : la moyenne est de pierre de taille aux arcs^aiJx lunettes des abajours ou Ibupiraux, & le reste deWoilon piqué par assises, taillé .en voussoirs que l'onappelle pendants. Le tout doit être maçonné de mor-tier de chaux & sable pour le mieux , & les reins des-dites Voûtes sont remplis jusqu'à leur couronnement deMaçonnerie de moilon, avec mortier de chaux &• sa-.pie. Cette construétion est bonne, car le mortier résisteplus dans les lieux humides en maçonnerie que le pli»lre. La troisiéme construétion est de mettre des arcs^epierre de taille ou libages pour les travées, & lereste du moilon brute ou seulement essemillé, le toutfaçonné avec plâtre , crépi par-dessous, & les reinsrçmplis de maçonnerie de moilon & mortier. Cette ma-cère de construétion est fort en usâge ; mais je l'esti-Me de beaucoup inférieure à la moyenne, qui ne côù-te que très-peu davantage. Lesdites Voûtes doiventavoir au moins 18 pouces à leur couronnement, &doi-^ejit être faites en sorte qu'elles s'élargisTent à leur nais-Jance. : ;•• : \

Toutes les.Voûtes en général sonteomptées à mur ,-jM l'étendue de leur fupersicie intérieure , à prendre de*5Ur naissance, fans avoir égard si leur épaisseur estpri-le dans les murs, à l'endroit desdites naissances.

Pourtoiser les Voûtes des caves & autres saites enerceau, l'usage eft que l'on prend la largeur ou dia-

mètre du dedans oeuvre de la - Vj>ûje, auquel 4iamçi

Page 170: Architecture practique 1755 545

\$6 Architecture Pratique.tre on ajoute la hauteur perpendiculaire, depuis la naiPsance de la Voûte, jusque tous la clef, ce qu'on prendpour la circonférence ; laquelle circonférence on multi-plie par la longueur de la même Voûte : & Ton a par cemoyen les toiles.requises. Comme si au berceau ABC,

=c£—■>■«--! 'e diamètre A C est 6 toises %& qu'il soit en plein cintre, làhauteur BD sera 3 toises; ce ,

\J qui fait ensemble 9 toises pour"J22 la circonférence ABC, quer-j l'on multiplie par la longueurG de la Voûte, que je suppose 12

toiles, & l'on aura 108 toisespour la fuperfîcie de la Voûte, à laquelle quantité ilfaut ajouter le tiers pour les reins, qui est 36, en sorteque toute la Voûte compris les reins, contiendra 14^toises. Voilà l'usage ordinaire.

Quand lesdites Voûtes sont surbailsées , ce que l'on,appelle anfe de yanier ou demi- ovale, l'usage est en-

core de les toiser comme cel-:i les qui sont en plein cintre y! c'est - à - dire, que l'on ajoute,

ensemble le diamètre & la.hauteur, pour avoir la circon-férence, comme si le diamètreAC est 6 toises, & la hau-

teur BD 2 , Fon ajoute 5 & 2 qui font 8 toisespour la circonférence , qu'il faut multiplier par lalongueur de la Voûte, & l'on ajoute les reins com-:me ci-devant.

A l'égard des Voûtes en plein cintre, il y a erreur,dans cet usage. comme il est aisé à connoître par la véri-table règle : car le berceau ABC é,tant en plein cintre»,c'est-à-dire, un demi-cercle qui asix toises pour diamè-tre, a p toises \ pour sa circonférence, qui est une demi?gpise à peu-près de plus que l'usageJ & sur ia tojses. 4§

L

Page 171: Architecture practique 1755 545

î) E S V O U T E S. ÏÇsïong cela va à j toises - d'erreur dans la seule superfi-cie, sans compter les reins.

Pour les Voûtes, en berceau surbaissées, il n'y "a pastant d'erreur : néanmoins il y en a, & si l'on veut y opé-rer plus précisément, il faut se servir de la règle quej'ai donnée pour la mesure des puits ovales : cal" un ber-ceau surbaissé est ordinairement une demi-ovale.

Quand l'efpace qui est voûté n'est pas d'équèrre ou Sangles droits, c'est-à-dire, que la place.voûtée êst biaisesmais que les mursopposés sont parallèles entr'eux, com-

me le plan de la Voûte A'BGD;; il ne faut pà5 prendre lediamètre ou la largeur de làVoûte, suivant les lignes ABou CD-, mais sur une ligne me-née d'équèrre sur les murs AGou BD, comme la ligne AE»& prendre la hauteur-de laVoûte pour être mesurée.conv»

iï>e ci-devant.: Si une Voûte en berceau est plus large à un bout qu'à

l'autre, & que les deux bouts soienltparallèles, ce qu'on peut appelle?Voûte en canonnière, comme laVoûte contenue entre les murs GI,HK ; il faut ajouter ensemble lescirconférences des arcs des deuxbouts de la: Voûte, comme GLH& INK , & de leur somme en pren-dre la moitié, qu'il faut multiplierpar la ligne du milieu OP., pvuravoir la superfîciç de ladite Voû-te.

-4£ï0

j*

Page 172: Architecture practique 1755 545

!itj8 Architecture Pratique*Quand "la place est irréguliere, que les murs ne sont

ni égaux en longeurï ni parallèles,voici comme l'on y doit procéder.Supposons le plan irfégulier EFLOi,il Faut diviser en deux parties égales>chacun des quatre côtés aux pointsR, P,H,Ij & prendre sur le dia-mètre HI, la circonférence du cin-tre de la Voûte en cet endroit, puismultiplier cette circonférence par 1*longueurKP, milieu de la Voûte»& l'on aura la superficie requise, (73)

(73 ) *•* méthode que l'on propoîe ici pour mesurer lesVoûtes sur un plan irrégulier, n'est qu^de pratique & n'estétabie sur aucun principe. On peut néai^stoins s'en servir ûl'objet est de petite conséquence. Il se trouve encore dans lesplans des irrégularités bien plus extraordinaires que ^elle.iciproposée, alors il saut avoir recours aux Proportions VI.,VIII. & IX. de la Géométrie Pratique qui se trouve au commen-cement; de cet Ouvrage, Se former de. cette irrégularité pla-ceurs plans réguliers , & mesurer chacun à l'ordinaire suivant«e qu'il se trouvera.

AjyDITlON SVR LÈS siOUTES È2V*; V. iiçrçeaus , % :

1t- E toisé des Voûtes est une des parties lés plus: essentiëffleiI j à un Tpiseur : c'est une étude des plus sérieuses; Si on pour-

voit prendre le pourtour; d'une Voûte avec îgVnain ou un cor-deau, onseroit sur de'son opération; mais prçsque toujours l'im-jpofTibilité de le pouvoir faire, nous met danJKja nécçsEté derecourir aux Règles de la Géométrie qui sont invivables , oudu moins à des Règles Pratiques , qui dérivant de celles-là , enaprochent à peu de chose près.

J'entens par Règles Pratiques , les moyennes proportionel-les arithmétiques pour les moyennes proportionelles géomé-triques , dont la différence est si peu de chose ( quand les ter-mes extrêmes sont peu différents ) qu'elle ne fait pas un objetdans le prix ni dans l'usage. Par exemple, la moyenne pro»

Page 173: Architecture practique 1755 545

,. D -5 S VoB TES. ■ / rs cjPortionellc géométrique entre 6 & 8,est G. 12 treizièmes,& la moyennewithmétique est 7. Uneiï petite différence vie doit pas faire un oBieC«ans la pratique. Je dis quand Us termes fant pewdissirens, ou pcuéloi*gnésl'un de l'autre;car s'il s'agiiTok par exemple de 6& 16 il raudroirabso!umelir prendre la moyenne géométrique qui leroit ç),quin^e dix--neuvième qu'on peut mettre à lo , dont la différence à la moyennearithrnétk]uc qui est n, sc trouveroit être un.

Dans k toisé des Voûtes & autres parties circulaires 5 nosPrédëccC-leurs avoient souslrait Ic/eptiémeàa diamètre, que ies Géomètres ontde tout tems admis pour avoir les circonférences. Sans approfondirqu'elles ont été leurs raisons, je dirai seulement que lesplus expéri-mentes Toiseurs se sont apperçus depuis long-tems que l'absence de^septiéme étoit notoirement préjudiciable ; & sans s'écarter des an-<Cl«ns usages, ils les allient sçavammeut avec les principes .certain!°e la Géométrie, où toures leurs opérations doivent tendre.

Dans le cours des Toises que j'ai saits, j'ai obseryé entr'autres""ne façon particulicre,quatr.c-difïérentes Voûtes en Berceau plein-ce'ntredei8 pouces d'épaisseur.- La première avoit 7 pieds de diamètre. Je l'ai d'abord toisée sui-»

vaut l'ancien usage, c'est-à-dire, sanssiptième; mais avec un tierspour les reins: j'ai ertscijre toisé.cette. Vourc au cube, & j'ai trouvéque le toisé d'usagè étoit trop fort d'un quart, e'est-à-dire que l'En«Repreneur sur quatre toises en avoit une de trop.. La séconde étoit line Voûte de 14 pieds de diamettre.., & j'aitrouvé que le toifé rl'usage égàloit son cube. •

La. troisiéms étoit u'ie Voûte de 0.1 pieds de diamètre; Se-j'aifouvé que lc.toisé d'usâg'é étoit trop' soible d'un cinquième -, c'ejt-à*lrc i que sur cinq tois;:s , l'Entrepreneur cr>. perdoit une.

A Ensin la quatrième croit une Vo'ûre de z% pieds de diamètre , &'ai trouvé que l'Entrepreneur perduit un tiers, c'est-à-dirsi, queu^ trois toises il en pcrdojt une, ' 'Li'après ces observations, oh peut penser que l'ancien usagë-de' iôisét

es Voûtes en.plein cintre.est nô'n-sculement itréguiier, mais horbw. err>ent préjudiciable , solt'au bourgeois soit à l'Entrepreneur : -èc

°«irne ;] est difficile de sorti'r des anciens usages que l'habitude 3-eildus samiliers, les prix doivent subvenir h leur défanr. Pour quoil0_"s avons sait là table suivaiue *oùle prix de ces Voûtes thît'tf.i

,Pa't le toj^ d'usage avec le toile Géométrique. Ge prix est conïM-e lut une Voûte de 14'piedsde diamerrc-'égale à son >'cabeY csû-èn

JPP.ose estimée iS liv. larpise: ainfi-l'on peut continuer-lé:ïoî?ë: j.UaSee» se servànc des piix'dë la table, sanfà les augmenter oit

"■iinucr suîvanr le cours du prix des matériaux. La seule sûjetidftu toiseur sera de timbrer cet article suivasit le diamètre de la Voit-

, >.eri disant Voûte de tarit de. diamètre : il peut même réprenài'^te*£f£^f dl' deH-.i:diamerre san?: meur sensible,

Ct»t:Tabir.]c .umwz-AiterJïn jst ,<c,4,;w. ... . , '. .ir*.^ sj ns.

Page 174: Architecture practique 1755 545

i£o. Architecture Pratique.Toisé des Voûtes en Berceau plein-cintre aux Us & Coutumes»11 faut doubler le diamètre , & le multiplier par la longueur de !*

iVoûtesans faire attention à leur quantité , le produit sera la Super-sicie de ladite Voûte avec ses reins. Exemple. Soit une Voûte de 20pieds de diamètre & de 30 pieds de long. Le double du diamètre est40 . qu'il faut multiplier par la longueur 30. le produit sera 120Opieds ou 33 toises 12 pieds pour la superficie de ladite Voûte com-pris Tés reins. N

Mais comme ce toisé est conforme aux Us & Coutumes , le prixsera suiyant la table, de 21 liv. 17 s. z d. pour chacune toile, corri-tne nous allons le démontrer. Il n'y a autre sujetion dans cette ma-nière de toiier, que de timbrer le produit 3 toises npieds, en disantVoûte de 2 o pieds de diamètre,

J'observerai cependant qu'on peut ajouter au diamètre doublé le'septiéme du demi-diametre ( qui est ici de 10 pieds ) 1 & 4 fep-tiérnes ou 1 s, quand ce ne seroit que pour se conserver l'habituded'ajouter ce septiéme aux parties circulaires , car il eft bien d'autrescas où il est absolument nécessaire. Je n'en sçache point en bâti-«nent ni ailleurs où il soit inutile.

Voûtes en B erceau surbaijsées & surmontées sans d'iftinSlon.Il faut joindre la hauteur au diamètre avec le tiers de leur Comme,

& multiplier cette somme totale par la longueur , sans s'embarrasieidu plus ou moins de reins , le produit sera celui de la Voûte. Exer»'pie. Soit la Voûte surbaissée de 3 6 pieds de diamètre & de 12 piedsde hauteur 5 leur somme est jf8, dont le tiers est 16 qui joint »48 font 64 , qu'on multipliera par la longueur de la Voûte,supposée30 pieds; le produit 1910 pieds ou $3 toises ii pieds sera la su-perficie de ladite Voûte. Pour en sçavoir le prix , il faut doubler 1*hauteur, la joindre au diamètre, & la moitié de leur somme ser*la réduction. Ainsi la hauteur étant 12 le double sera 24 qui joi'11au diamètre 36 feront 60, dont moitié est 30 , qu'il faudra che1'cher dans la table. On trouvera que le prix est de 28 liv. 6 sols.

Cette méthode est commune aux deux especes de Voûte ; car >vjplleest surmontée, elle aura 24 pieds de diamètre Se 1.8 pieds de mo?'tée. Alnsi 14 & 18 font 41, dont le tiers est 14 & la somme rota'4est J6, qu'il faut multiplier par la longueur 30 pieds, le produj1680 ou 46 toises & demie 12 pieds sera la superficie de ladite VDlJ'te, & son prix sera le même.

Cette Veiue-ci produit moins que l'autre, parce qu'il y a m°l0$de reins. La méthode de toiser ainsi &de la même manière les Vo°te

Ut se servir de-j qui est la même

■&: plus prompt, joignez la hauteur au demi-diametre , tnultip''e ^en la sbminepar 3 s le produit sera le pourtour de ladite Vont*

Page 175: Architecture practique 1755 545

D E S V O U T E S. ï6t«istin&îon ^puisqu'elles sont l'une & l'autre moitié d'un même tout*

J'obsetvetai encore, qu'on peut ajouter le feptiéme du demi-dia-•ttette quand ou aura pris la sorftme totale du multiplicande : ainlîdans la Voûte surbaissée, à 6a. on ajoutera,1e septiéme de n pied*^"i sera i y ou i trois quarts ; ainsi au lieu de 64, on comptera 6 jwon quarts. De même à la Voûte surbàilTée, au lieu de $6, 011c°mptera 58 | ou 58 & demi.

TOISÊ GÉOMÉTRIQUE DÉMONTRÉdes Voûtes en Berceau -plein cintre, surbaijsées & sur-montées , avec lajonclion de leurs reins, & comparéavec celui des Us & Coutumes pour l'ufage de la tabk»

£ Ouïe superficie divïsée par une longueur, donne une largeur, oudiviséepar une largeur donne une longueur ( Addit. à la Prop. II.

P'S' JE*?) Je ne crois pas cette proposïtion sujerte à démondtation i5>je est û évidente qu'elle peut dansun bssoin être prife pour axiome"où. je tire cette censéquence.

Si du Rectangle A D j'en ôte l'asupersicie du demi cercle M , lereliant divisé pat la ligne BHoapar la ligne AB donnera au quo.tient des lignes qui seront en-tre elles réciproquement commoleurs diviseurs. Il est donc indif^-férent de prendre tel diviseucqu'on voudra, lesSuperficies res-tant égales.

Cela posé, je prends pour pre-mier exemple la Voùre de 14 pieds de diamètre toisée géométri-quement autant qu'elle peut l'être , & la comparant avec le toisé ausUs & Coutumes sans feptiéme,, l'on. & l'autre toisé sont égaux •• Ce"u^ je démontre ainu".

^oit le diamètre CD 14 pieds, le demi diamettre ou montée 7jî'^s. l'épaisseur de la Voûte BH" 1 pied & demi, & son reéïanglej"*Y ^ P'eds & demi sur 14 pieds.

Le Rectangle- 14 pieds sur 8 pieds & demi donné au produit I inPleds, dont j'âte la superficie du demi cercle M 77 pieds, le relie est+* pieds, qui divisé par I pied & demi, épaisseur de lâVoûte, donnaj 5UOt.icnt *-8 qui sera la surface de tout le Rectangle moins celle-tt A™ cerc'ey ou bien les reins dune Voûte avee son épaisseur en„_ e aeux murs. En toisant aux Ùs & Coutumes, l'on ajouté le dia

ue. au deir.i diamètre qui font ii & easuite le tiers de cette sbmm

.* L

Page 176: Architecture practique 1755 545

ï6-.%. A IL Cfî I T ECTUi W P R A TJ QUE.qui est 7, Total 28, égalcaù tpisé ci-,déssus. Cela fait je ràisohtieahisi.: ., .,: ;■■- ! ?r. T;• ;En-(upppsant le prix actuel des Voûtes en Berceau'toi sées aux Us

& Coutumes, 18 liv- latoisè: sup.vrncie'Ie -, chaque pied supersicielde Voûte vaudra 10 s. & ces.-.2:8 pieds ( supposés sur 1 pied de lon-gueur) vaudsput 14 liv. d'pu'je cive cette proportion en disant: Si2.8 pieds coûtent 14 liv. combien coûteront 3 & pieds (valeur de latoise superficielle :) l'opération étant faite, il viendra pour quarrié-nje terme 18 liv. qui fera le prix d'une .toise de Voûte de 14 piedsde diamètre toisée suivartt l'usage saas feptiéme.•Je prends oour sécond exemple une Voûte de 28 pieds de diamètre

££de même d'un pied & demi d'épaisseur, son Rcâangle 28 pieds.Tur'*5'pièds& demi. La superficie de ce Rectangle esf. de 434 pieds,dont j'ôce 3^8 pieds superficie du demi cercle, le reste 126 djvisépar 1 pied& demi donne au quotient §4 pieds qui à 10 s. le pied va-lent 42 livres.

Ensuite je..toise cette. Voûte aux Us & Coutumes, en disant 28pieds de diamètre & 14 pieds de demi diamètre font ensemble 41 piedsdont le.tiets.pour les reins estt4& leur spmme totallejô (ou ce qui<?(t là même çhose, je double Je diame tre,) & fais ensujte cette pro-portion. Si s a pieds tci'és aux Us & Coutumes valent 42 liv. sui»vant-letoisé Géométrique,combien vaudront 3 6 pieds. La régie étantsaite, il viendra pour quatrième terme 27 liv. pour la valeur d'unetoile.sijpersicielle de Voûte de 18.pieds de diamètre tpisée suivantV«sage sans, feptiéme.

D'où je conclus, qu'en suivant le toisé d'usage , & y appliquant]çs prix posés par la table , il n'y aura..peisoune de lézé , le priz sub«yenantà l'irrégularité de l'usage de toifer. Si comme je le recom-jriande expressément, on reprend le septiéme du demi diamètre, ceprix de 18 liv. sera plus fort de quelque sols pat toise , ce qui nedieu point'arrêter', came je l'aï ci-devant dit,

Application aux Voûtes sutbrJssées, & sutmmtèet.

-Exemple de la- Voûte surbaisseci Soit la Voûte surbaislée de 1*page 1 jss.son diamètre 36 pieds , sa hauteur s 2 pieds, ; l'cpaisleur de.Yoûtc 1 pied & demi, & son Reésongle 36. pieds sur I $ pieds & demi»

La supersicie dû Rectangle sera 486 pieds, do:it ôcar.t 339 piedstrois septiémes pour la supersicie du. demi ovale , le teste.146 quatre:septiémçt divisé par 1 pied & demi, épaiileur de la Voûte , .Aon*.liera au quotient 97 pieds j leptiémes , qui à raispn de 10. s le pid.(ùpçrficiel vaudront 4S liv. 17 sols 1 den, 5 feptiéme s.

En.sûite, toisant cette Voûte suivant l'ufage , spn pourtour y corn*pris le tiers pour les reins, sera de 6,4 pieds ; & faisant cette propor-ïîqn : Si 64 pieds valent 48 liv. 17 s. 1 d. y septièmes combien .}»jlïdSjJa règle étant faite, ou aura pour cjuatriçirre twie. 27 liv. % **

Page 177: Architecture practique 1755 545

Des Voûtes. 1637 Q. 5 septiémes. Cherchant erduite dans la table ce prîr,ou le plu*approchant, il se trouvera être de 19 pieds de diamètre: & pourne rien déranger de la méthode que nous avons indiquée on peux-prendre 30 pieds de réduction , en timbrant cette Voûte ainsi, Voûte"' 36 pieds réduite à _jo.

Exemple de la Voûte surmontée. Soit le Diamètre 14 pieds, lahauteur 18 pieds, l'épaiiîeur de la Voûte t pied & demi> &sonReéhngle 14 pieds sur 19 pieds |%La superficie du Redangle sera 468 pieds, dont on ôtera 339

P'eds 5 feptiémes poar la superficie du demi ovale, le tefte 128quatre feptiémes divisés par 1 pied & demi, épaisseur de la Voûte ,donnera au quotient 85 pieds 5 septiémes, qui à raison de 10 s. lePlc" superficiel vaudront 41 liv. 17 s. I d, 5 septiémes.

•En sui te , toisant cette Voûte suivant l'usage , son pourtour, ytomprjs le tiers pour les reins, sera de %6 pieds, & saisant cetteProportion: Si $6 pieds valent 41 liv. 17 s. I d. y septiémes, com-Dlen 36 pieds; la règle étant faite, il viendra pour quatrième ter-•"e xy ];v_ ,-j sfc cherchant ensuite dans la table on trouvera

feduétion à 2.9 pieds qu'on peut mettre à 30 pour ne rien détan-Ber de la méthode que nous avons indiquée, l'objet étant de tropPCU de conséquence. On peut voir par là que les reins d'une Voû-te surbaiiTée sont à ceux d'une Voûte surmontée de même ovale^°rnme 73 est à 64 c'est-à-dire à peu près comme de 9 à 8, Se aux^s St Coutum.es comme de 8 à 7.- Cette méthode, comme on le peut voir, est généralle & univer-lc"e pour toutes Voûtes ,Ponts,Ponceaux en pjein cintre, surmontés

11 surbaissés , quelque soit le contenu des reins, en supposanc1Ue le tout est de même matière.

Mais, me dira-t-on, cette méthode n'est pas exa&een tout; car» ?s le diamètre d'une Voûte est grand, plus il y a de reius, & cesVj'Ds nç font pas à beaucoup près fi chers que les Voûtes. Non ,

a's une Voûte fans reins vaut mieux que 18 liv. la toïfc , & plus,e est grande, plus elle eft chère. D'ailleurs, je n'ai point entre-

! .',s de saire des loix fur les estimations , j'ai feulement donné uns, e,e de la manière de rapprocher aux vérités Géométriques l'irrégu-

tJté du toifé aux Us & Coutumes dans cette partie.' ,efte à donner la manière de dégager les reins en moilon d'u-

r . votite totalement construite en pierre. C'eft ce que iieus allonsji '**• Quoique ce détail soit peu d'usage à Paris pour les Voûtes,, era utile pour les parties & épaifleurs de murs cintrés sur plan0llt le toifé eft très-difficile & dontsouvent il eft prefqu'imposlible.

connoître les véritables meftires, à caufe des autres parties adja-ites qui par ]eur forme mixte, Se leurs parties le plus fouvent

<■« ,es ' obligent de les toiser par conjectures ou par évaluation,• nui est toujours sort défagréable. On verra encore par les prin-'■fM établis cjue connoifl'ant l'épaifleur du mur & le rayon de la

Lij

Page 178: Architecture practique 1755 545

164 Architecture Pratique..partie cintrée» on peut conaonre le relie, pour peu qu'on veuille-les écudier.

■ZQ-plëdà.

DANS UNE VOUTE EN BERCEAU■ plein- cintre cansiruite en -pierre de taille, & les reins

remplis en moilon, dégager ces reins a caufe de. la-dissérence de leurs prix.

Soit le Rectangle ABCI>la base io,la hauteur io,l&superficie sera zoo. Soit ins~crit dans ce restangle deuxdemi cercles ^le grand DKCde iO pieds de diamètre/*superficie sera Ij7yqui ôtéedu Reâangle 100 il resier*pour les deux écoinsons 41j donc moitié pour chacunsera i s |.

Ensuite du centre X soiedécrit )e petit demi cercle

GFN de 16 pieds de diamètre, sa sursace sera 100 y qui étant ôtés«le r j7 |- il reliera ^6 J pour le plein de. la demi-couronne. Du poinB.G on élèvera la perpendiculaire GL qui sera moyenne proportion-nelle entre DG & GC. DG étant z & GC 18 leur produit eft t,6*dont racine est 6 pour la moyenne GL. GX sera 8 & LX 10, la su-perfîcje de ce triangle sera 24.

Le tout en cet état considéré comme une Vofke de pierre entrfrles deux murs AHDG , ZBNC aussi de pierre,de chacun 10, pied*de haut & de 1 pieds d'épaiiîeur, sans tirera conséquence p°uîrl'épailîeur & la hauteur, leurs surfaces seront de chacune 1 Q.pieds-II reste à coanoître la surface des fleures mixtes ou portions DLG ,

Il faut commencer par la première DLG, & sçavoir que par '*proportion XI. pag. 29 & 30 la surface du seéteur DLX est à Jasurface du demi cercle DLMC , comme l'arc DL est à la circonsé-rence de ce demi cercle. Or dans ce seéteur le triangle LGX étant'connu , on connoîtra l'arc LD de cette façon, çn prenant LX p011"sinus total, & LG pour si nus de l'arc.

Comme le sinus total LX io>.est à 100000.Ainsi 1? sinus LG , 6*sera à 60000, qui donne suivant l'es tables $6 dégrés j; minute**

On sera ensuite. cette autre proportion^, en disant ; la cU£oa*

Page 179: Architecture practique 1755 545

Des Voûtes. r&|*ence du demi cercle 180 degrés , est à l'arc 36 degrés 53 minu-tes comme la superficic 157 |-està la superficie du segment, qu'ontrouvera être de 31 sou environ, dont on ôtera la superficie du"'angle LGX 14,1e reste sera à très-peu de chose près g s pourla surface de la portion mixte DLG.

s' de la surface du mur ao , on ôte 8 s il restera II ~ pour laportion DAHL, mais l'écoinson total DAKL étant de n ssionenote ' 1 s il restera <>~\ pour le petit écoinson LHK Se pour les deux

9 <;■ ou -i qui sera ia superficie des reins en moilon sur la Voûten pierre, qu'on multiplira par la longeur de la Voûte ; le pro-Ul£ donnera un cube dont on fera l'uiage oui conviendra,'-et exemple, outre beaucoup de belles connoiuances qu'on en

Peut tirer,donne encore à connoître la surface du profil d'une Voû-e lans reins entre deux murs dans lesquels on suppose engagéses deux segmens mixti-lignes DLG & GMN : car si de la demiOuronne j6 ion en ôte ces deux segmens 16 s, il restera à peu

s 5° I ' c\ai divisés par son épaisseur 1 pieds, donnera environ0 pieds pour une ligne moyenne entre la courbe LKM & le cin-e GFN, & de plus la ligne LG étant moyenne proportionnelle en-

fles deux diamètres .sera le rayon d'un cercle dont la moitié dea lurface sera égale à la surface du profil de cette Voûte.

Les cintres surbaissés soit en élévation ou en plan , ne peuvente développer que par parties, comme nous venons "de le faire

P01^ le plein-cintre. Les parties surbaisiëes en bâtiment partent^uiours de plusieurs points de centre dont on cherchera les rayons

'es épaisseurs ; ce qu'on connoît aisément par le moyen des plansP°ur les développer & distinguer suivant le principe ci-dessus.

Observaùons particulières sur les Voûtes.!• Si une Voûte en Berceau esfc construite en moilon, & qu'il

^a!t des arcs ou chaînes de pierre dure, après avoir compté la.' °ttte comme s'il n'y avoir point d'arc, on roisera ensuite le pour-

urcle ces arcs, en ajoutant le diamètre à la hauteur avec souJ Ptiérne^ & leur somme sera multipliée par la longueur réduite

u P'us grand claveau au plus petit; lesquels arcs seront comptés11 Plut valeur d'arc sur Vç.ûu.

« ri' Les arrêtes des lunettes qui se trouvent dans les Voûtes en, rceau ain(; qU'aux autres Voûtes , se toisent au pied courant de.ëer* si la Voûte est en moilon; si elle est en pierre, on les toise

lu ^ ' & Qn 'es con^Pte corr>me saillie simple ou taillée.1 Lorsqa'aux grandesVoûtes en Berceau il se sait de grandes_ ettes , on toise ces lunettes à part comme Voûte d'arrêté sans

,ns : le vuide passe plein dans le toisé de la grande Voûte , & odCompte pointd'arrête.

,'• Si la Voûte est construice. en moilon piqné ,on fait article

* Liij

Page 180: Architecture practique 1755 545

166 Architecture Pratique.à part pour la plus-valeur du moilon piqué. La méthode de fairedans les caves des paremens donc les joints sont tirés à la pierre noi-re j ne vaut rien, & on ne doit point les compter en plus valeur : cesont des crépis que l'humidité fait tomber en peu de tems , Se quine sont d'aucune utilité ; le rftoilon piqué vaut mieux.

V. Les pierres qui se trouvent dans les murs & .qui rachettensBerceau sur la Voûte, se tqisenc comme nous le dirons ci-aprèspage 171.

VI. L'usage ess: de ne point comptet de reins dans les Voûtesau-desïbus de 6 pieds de diamètre ; mais il est plus sur de sui-vre notre méthode, & de se conformer à notre table qui ne le*admet que pour plus-valeur lorsqu'il y en a, Si ne les compreadpoint lorsqu'il n'y en a pas.

Des Coûtes £ Arrête.

LEsVôûtes d'Arrêté sont toisées commeles berceaux»entre les murs, piliers ou dosserets, quoiqu'elles

aient une autre figure. Pour les parties qui sont entre lespiliers Se dosîerets, elles sont toisées à part, & c'est cequ'on appelle Murs à'echijsre, comme il sera ci aprèsexpliqué.

Supposons à mesurer la Voûte d'Arrêté ABCD '*composée de deux travées de chacune quatre lunette

& de deux arcs entre les pilie>'s& dosserets ; il faut premièrementmesurer les deux travées EK>FX, comme si c'étoit un bervceau, c'est-à-dire, multiplier lalongueur EF, ou K.X, par lacirconférence HGI: il faut en'suite pour les Murs d'échinremesurer la longueur AC, ou BP»comprenant tout le dosseret A pi

& tout le pilier GF, & la .mulsplier par la hauteur, depuis si01'poste ou naissance de la Vou'te, jusqu'à son couronnement*comme depuis H jusqu'à N. C#'

Page 181: Architecture practique 1755 545

Des Voûtes. 16*7te portion sera pour le mur d'eschiffre entre les pi-iiers ,AJS. & CF, 6c est comptée à mur comme laVoûte..L'on en doit faire autant du côté des dosse-rets pour les- murs d'eschiffre, depuisBjusqu'à D. Ceiriur d'eschiffre : ne doit être compté que sélon la sailliedes dosserets, par rapport à la largeur des piliers : commesi les dosserets ont de saillie la moitié de la largeur despiliers, le mur d'eschiffre ne sera compté que pour lamoitié de celui de ci-devant sur les piliers entiers, siplus ou moins à proportion. •

L'usage donne ces murs d'eschiffre pour les cintresqu'il faut saire,, pour les arcs entre les piliers & dosse-rets, à cause de la plus grande difficulté qu'il y a defaire, ces sorte? de Voûtes, que les Voûtes en berceau.

L'on ajoute aux Voûtes d'Arête, un pied de toisepour chaque diagonale des arêtes, c'est-à-dire, que dansles deux travées EK..FX, il faut ajouter quatre foisle contour de. la diagonale EM ou KL : cette diago-nale se contourne avec un cordeau; ou bien l'on peutte seryir des règles que j'ai données pour prendre lescirconférences des arcs droits ou surbaissés » ou par l'u-sage ordinaire en prenant la longueur d'une diagonale ,comme EM, à la naissance de la Voûte, & ajoutantOG, hauteur de la Voûte, où les diagonales sont cou-pées -.cette longueur & cette hauteur ajoutées ensembledonneront le pourtour d'une des diagonales.• Les reins des Voûtes d'Arête sont comptés de qua-tre toises l'une, au lieu qu'aux berceaux, ils sont comp-tés de trois 'toises l'une.

Il y a une erreur considérable dans cette manière detoiser les Voûtes d'Arête : ce qui se peut connoître par

' le dévelopement de la Voûte ci-devant expliquée ,comme si elle étoit en berceau, car elle est comptée dePiême. Supposons donc une Voûte d'Arête contenue

IV

Page 182: Architecture practique 1755 545

î68 Architecture Pratique.entre les piliers, ABCD ; pour l'aimesurer l'on prend le contour ducintre AEB, que l'on multiplie parla longueur A G où BD,'de mêmeque li c'étoit un berceau ; je disqu'en cela il y a de Ferreùr, &pour la connoître, il faut dévelo-per le cintre AEB entre deux lignesparallèles de la distancë A G ou B,D, comme IK & LM, où toutesles divisions du cintre AEB sont

"L étendues, lesquelles divisions sont en7 parties égales : alors l'on .voit ledévelopemçnt bu l'extension de laVoûte entre les lignes parallèles IL»LM, comme si elle étoiten berceaudroit, dont les lignes. AC, BD ,sont prises pour les murs sur lesquelslà Voûte eu posée ; & si au lieu d'unberceau, c'est une Voûte d?Arête ,

^cette Voûte sera divisée en quatreportions égales parles diagonales AP, BC ; & afin.de connoître lJextension ou le dévelopement de cha-cune de ces parties, prenons le quart AGB , il sautrapporter tous les aplombs, qui tombent du cintre• A'EB, sur îesdiagonales AG, BG, & les porter sur W.lignes parallèles entre IK & LM, chacune à sa con...-gondance, & l'on aura une figure triangulaire mixte ,.contenue entre les lignes droites IK, LM, 8c les cour-bes I'ZP & PCK : ces courbes peuvent être de deuxdemi-hyperboles, dont leur axe transversera sur leslignes KM ou LI prolongées. L'on peut encore faire lamême figure entre les lignes LM, LP & PM ; alors cesd/eux portions représenteroht les deux lunettes AGB &ÇGB, qui sont comptées chacune pour le quart de laVoûte, puisqu'elles sont égales aux deux autres lunettes A»Q-Q &'sQB|;, lesquell.es limettes, sont plus petites que.

Page 183: Architecture practique 1755 545

Des Voûtes. \6yla moitié d'un berceau de pareille grandeur , que le pianABCD, de deux fois la figure contenue entre la lignédroite PK > & la courbe PCK ; car le triangle 1PK , estle quart de toute la Voûte en berceau dévelopée : l'onpeut conrioîtrë par ce moyen que certe erreur va pres-que au cinquième de plus pour l'Entrepreneur.

Si l'cin fait des lunettes dans les Voûtes en berceau,leurs arêtes' sont comptées pour pied courant de toise ,outre lesdits berceaux j, comme aux Voûtes d'Arête, & lalunette pasTe comme si la Voûte étoit pleine. (75)

(7j) La Voûte d'Arête & la Voûté de Cloître sur tin mêmeplan, dit M. Desgodets en ses cahiers, sont ensemble égalésa deux fois la superficie d'une Voûte en berceau, sur la même«auteur & sur le même plan, parce que la Voûte de Cloître estÇomposée de deux portions de Voûte en berceau cjui se croisentdans les angles, Se qu'une Voûte d'Arête est cemposée de 4lunettes, deux desquclles Ibnc le sûpplérncnt de ce qui manquaaux deux bouts d'une des portions de là Voûte de Cloître demême cintre sur le même plan , pour en faire une Voûte enberceau.

Ces Voûtes étant d'un travail & d'un soin plus qu'ordinaire-,nous les traiterons suivant nos usâges Se la Géométrie pratique,sans nous cjibarrasTer de ce qui est engagé dans l'épàisTeur dâsrours, que nous [aidons pour dédommager l'Entrepreneur de laSujétion de ces sortes de Voûtes.

Commençons par établir la superficie réelle d'une Voûte encerceau de 14 pieds de diamètre & de 14 pieds de long. Sa{«perfide réelle & géométrique est de 308 pieds, dont le dou-k est 616, que doivent produire une Voûte d'Arête & uneVWce de Cloître, chacune de 14 pieds de long & 14 pieds dediamètre.

Pour avoir la superficie intérieure d'une Voûte d'Arête, il«ut ôter la longueur du diarnetre de celle de la circonférert-Cc ; prendre lé quart du reliant, l'ajouter au même diamètre ,* cn multiplier la somme par la longueur d'un.côté.

Exempte. Fig. i. Soit le côté AB ou AC de 14 pieds dé diâ-tteite j sa circonférence sera iz : Otéz de cette circonférenceI* le diamètre 14 , il restera 8, dont le quart est a , qui, ajou-te au djamct;re 14, leur somme sera 16, laquelle étant multi-pliée par 14, longueur d'un côté, le produit sera 214 piedspour là superficie Intérieure de la Voûte.

Le toisé y compris - , comme il est ici détaillé , donne 108 pieds,•* cst par conféquent trop fort de 84 piedî, sans y cornprcnr

Page 184: Architecture practique 1755 545

170 Architecture Pratique.dre les reius , comme il est démontré dans la troisiémefigure ; de sorte que le toisé d'usage des Voûtes d'Arête est antoisé géométrique comme 11 est à 8, & par conséquent à celuides Voûtes de Goitre, comme 11 est à 14.

Ce principe est général, & peut servir pour toutes les Voûtesd'Arête sur un plan quarré ou reâan'gle , le cinrre surmontéou surbaiste.

Suivant ce principe, il faut sçavoir que la Voûte d'Arête estencore à la Voûte de Cloître en même raison que 4 est à 7 , 8cque toutes deux jointes ensemble font 11 , & sont égales à lasaperficie d'une Voûte en berceau en plein cintre de la longueurde toutes les deux.

Une simple règle de trois fera trouver les superficies de ce»Voûtes. Il faut toiser la Voûte d'Arête telle qu'elle se présenteen dans-oeuvre de son diamètre, comme lî c etoit une Voûteen berceau ; y ajouter le s géométrique, en doubler la super-ficie, & dire:

11 est à 4 comme le double de la superficië est à la super-ficie de la Voûte d'Arête donc il s'agit.

Exemple. Soit la Voûte d'Arête sur un plan Rectangle de 18pieds de long & de 14 pieds de diamètre, la circonférence ztmultipliée par la longueur 18, produira 396; dont le doubleest 792.

Il faut ensuite multiplier 791 par 4: le produit sera 3168,qu'il faut diviser par 11: le quotient donnera z8S pour la su-perficië de la Voûte d'Arête.

11 : 4 : : 791 = * — *88.Si on trouve ceci encore trop embarasTant, il faut faire «ne

autre analogie, en même raison que la superficië du toisé d'u-sage est au toisé géométrique & régulier, que nous avons trou-Té être comme il suir.

11 : 8 :: 396 : * = z88.Il en sera de même pour les Voûtes surmontées & surbais-

sées, en suivant la même méthode.Si ces Voûtes sont sur des plans obliquangles ou trapèzes»

il faut les réduire en redtangles réguliers, comme ii est ci-dc-yant expliqué en traitant des Voûtes en berceau : ie reste estassez nettement expliqué.

Les reins de ces Voûtes d'Arête se compteront au \ de I»superficië, & non au \, parce que nous partons des Voûtes eaberceau ; ou si on veut opérer plus juste, on les comptera pro*portionnellement à leur diamètre, suivant nos developpemens de*Voûtes en berceau.

Les Arêtes se comptent leur pourtour sur 1 pied de légers »lorfque les Voûtes sont en moiion piqué apparent, ou crés*

Page 185: Architecture practique 1755 545

Des Voûtes. 171K enduit en plâtre. Mais quand les Voûtes sont en pierre detaille , ce pourtour se compte sur un pied de saillie de cettePierre ; la raison en est, dit M. Desgodets , que les arêtes deces Voûtes n'ont aucune épaisseur, & même que la Voûte encet endroit est toisée par les deux faces de son épaisseur au pour-tour des arêtes.

Aux Voûtes d'Arête , ainsi qu'aux Voûtes de Cloître, s'ily a des arcs de pierre de taille, on toise le pourtour sur lediamètre intérieur , sans s'embarasser de l'épaisseur des queuxde pierre qui sont dans l'épaisseur des murs ou contre-murs ;& quoique les chaînes de pierre soient toisées du dessus de«ur fondation, jusque & compris l'extrados de la Voûte, lepourtour de ces arcs de pierre se multiplie par la longueur ré-duite des plus longues aux plus courtes, ainsi que les chaînesve pierre.U, / a S'il se trouve dans les murs quelques pier-wfflmHP"3"*"""! tes de taille qui rachètent berceau, on les

?, / I t0''"e 'eur l°ngueursur leur pourtour , & leurVf \ épaisseur se orend de l'aplomb de sa saillie

,„% } du nud du mur.«^^■^••■""""""■''B Exemple. Soit la pierre rachetant ber-

ceau ABC, Après avoir compté le mur Dpour ce qu'il est , & là Voûte que nousliipposons en moilon , on toisc en plus va-leur sur moilon la pierre ABC , & aprèsen avoir pris la superficie , l'épaisseur s'enprendra de l'aplomb AB , & aura par con-séquent pour épaisseur CB.

Des Voûtes en Arc de Cloître*

LEs Voûtes en Arc de Cloître ou Voûtes d'anglesont posées sur quatre murs, soit de figure quarrée ou

quarré-long : elles sont'ou en plein cintre ou (urbaissées.kusageestde les toiser comme si c'étoit un berceau ,^est-à-dire^que l'on prend le diamètre ou la largeurde la Voûte à sa naisssance, à laquelle largeur l'on ajou-*e la hauteur depuis ladite naissance jusque sous la clef:Oe la Voûte, & l'on multiplie ces deux nombres jointsÇn.semble par la longueur de la Voûte , pour en avoir la

Page 186: Architecture practique 1755 545

171 Architecture Pratique.superficie intérieure.. Les reins desdites Voûtes sont.comptés au tiers comme les berceaux, & l'on compte uspied courant pour chaque angle rentrant des diagonales jicomme aux Voûtes d'arête.

.11 y a une erreur considérable dans cet usage à làperte de l'ouvrier : cette erreur est la même que ce quimanque aux Voûtes d'arête; & pour la connoître, sup—posons h Voûte en Arc de Cloître quarrée entre les

quatre murs ABCD; quele demi-cercle AGB soitson cintre divisé en 7 par-

1~"Tl**tiès égales dont les a-plombs sont prolongés

'■■g ^our déveloper le quartreprésenté sur le plan paf

. le triangle BED ; il faut«-i.'Jo»ensuite étendre le quart de-

cercle BG sur la ligne IH»par des lignes parallèles à BD, lesquelles lignes serontterminées par des parallèles à IH, de la rencontre desaplombs sur la diagonale BE , & l'on aura une ligneHB, & une autre HD, qui renfermeront une figureBHD, qui sera le quart de la Voûte entière ; & Sc'était un berceau, la moitié de la Voûte serait comrprise entre les lignes BL, DK, qui est la moitié duberceau dévelopé. Ainsi l'on connoît que la figure 3HD est plus grande que les deux triangles BLH & T>HK., de la quantité de deux fois la figure comprise en-tre la ligne droite HD , & la courbe HND, ce qui SApresque à \ du total. (76)

(76) Nous avons dit ci-devant,dans nos notes sur les Vouetes d'arête, que la Voûte de Cloître & celle d'nrête étoie"1complément l'une de l'autre , & dévoient faire e.nsemble deu*fois la superficie d'une Voûte en berceau de même hauteur cZsur le même plan. Nous avons ensuite trouvé que la Voûte essberceau de 14 pieds de long & de diamètre contenoit de sifperficie 508 pieds, dont le double étoit 616 pieds; que 1*Voûte-d'arête sur le même plan en contenoit 114 pieds:*

Page 187: Architecture practique 1755 545

Dès Vo t?TE s.: 173-"oit clone relier pour la superficie de la Voûte de Cloître 391 y*est ce que nous allons voir.

A quelque sorte de Voûte de Cloître que ce soit, dit M.'jjJesgodets , sur des plans quarrés , il saut ajouter à la circon-férence du pourtour de la Voûte les £ de la dissérence qui eftentre cette circonférence & son diamètre , 6c les multiplierPar la longueur de la Voûte.

Exemple. Soit la figure de la Voûte en Arc de Cloître ci-sswlus de 14 pieds de diamètre & de 14 pieds de long , & enPlein cintre; la circonférence eft iz ; ion diamètre 14; leur*Wference 8, dont les i sont 6, ajoutés à la circonsérence,*°nt 18 s lesquels étant multipliés par la longueur 14, produi-«W 391 pieds pour la supersicie de la Voûte.

Mais nous avons dit aussi que le toisé d'usage étoit saux &Préjudiciable à l'Entrepreneur ; & nous avons trouvé que les" outes d'arête étoient en raison des Voûtes de Cloître com-î11^ de 4 à 7, parconséquent que celles de Cloître étoient* la superficie des deux Voûtes comme de 7311. Ainsi leRouble de la supersicie de la Voûte de Cloître toisée comme1 Voûte en berceau , est à la superficie de cette Voûte de Cloî-tre comme 7 est à il.

Exemple. Soit la Voûte de Cloître sur un plan rectangle de*8 pieds de long & de 14 pieds de diamètre , sa circonféren-£e eft iz , qu'il saut multiplier par la longueur 18, le produitJera 396 & le double 71*1. Or ce double eft à la supersicie dela Voûte de Cloître, comme 11 eft à 7, en ordonnant laregle de trois suivante.

11 * 7 :: 791 : X ~ 504, égal à la fupersicie de la Voû.e de Cloître. Ces 504 joints à z88 que nous avons trouvé poura fuperficie de la Voûte d'arête , font ensemble 791, égaux à* fuperficie de la Voûte en berceau , double du plan de lai

l»oute d'arête ou de Cloître propofée.n » u ^ on veut fe fouvenir que la supersicie d'une Voûte de

'oure eft à la fuperficie d'usage, comme 14 eft à 11 ; on laCouvera en ordonnant l'analogie fuivante : 11 : 14 : : 396 :

r~ 504. Ce qui eft la même chofe.1} en fera de même pour les Voûtes de Cloître surmontées'urbaiffées, en fuivant la même méthode,oi ces Voûtes font fur des plans obliquangles ou trapeses ,iaut les réduire en rectangles réguliers, comme M. Biillet l'a

* 1W^ant exP''<îué > en traitant des Voûtes en berceau.Mais ces Voûtes deCloître fe font fort fouvent fur des plans

¥olygones réguliers , en plein cintre , furmontées ou furbaiffées.0lt en maçonnerie , foit en treillage , foit en grofle Peinture,p- la méthode la plus simple & la plus aifée eft de fe servir des

* ,ncipes d'Arçhimede touchant les Conoïdes & Sphéroïdes,

Page 188: Architecture practique 1755 545

î74 Architecture ÎVr.à.T i q ù ë.Il faut prendre le pourtour du plan , au droit de la naissaricii.& multiplier ce pourtour par la montée de la Voûte.

Exemple. Soit une Voûte d'arête sur un plan de 14 pieds surtout sèns, & élevée en plein cintre, son pourtour sera 56 , qu'ilfaut multiplier par sa moitié 7 : le produit sera 391 pour la su-iperfide intérieure de cette Voûte , égale à celle que nous avonstrouvée au commencement de cette note.

La Méthode que nous proposons est générale pour tous lesplans polygones réguliers, tetragones, pentagones, hexagones»eptagones , octogones , &c.

Aux Voûtes de Cloître toisées comme nous venons de le di-re , on peut , sans grande erreur, suivre l'ancien usage , ajouterà ces supe'rficies le tiers pour les reins , puisque nous partons duprincipe des Voûtes en berceau , ainsi. qu'aux Voûtes d'arête»Si cependant on veut les donner juste, il faudra prendre le déve>lopement de ces reins, que nous avons donne'sur les Voûtes enberceau , 8c les donner aux Voûtes d'arêtes & de Cloître sui-vant la longueur des diamètres , en les proportionnant sur lesiVoûtes en berceau.

Les angles rentrans se comptent leur pourtour sur 1 pied dslégers , si la Voûte est en moilon apparent ou crépi & enduit:mais si c'est de la pierre de taille, ces angles se comptent corn-.ne saillie d'Architecture en pierre.

Quant au reliant, voyez les Voûtes d'Arête, & ce que nousavons dit sur les arcs & chaînes de pierre, & les pierres quirachètent berceau.

Des Arcs Doubleaux.

r berceau, Voûtes d'arête,Es Arcs Doubleaux qui sont faits dans les Voûtes ert

ou autres, sont ordinai-rement posés sur des dosserets oupilastres de fonds , divisés en dis"tances égales; & comme ces dosse-?rets ou pilastres sont comptés à part/outre les murs qui sont au derrière»Ton compte aussi de même les ArcsDoubleaux posés sur ces dosseretsou pilastres, outre les Voûtes q1?1sont au derriere.L'usage de les toi-ser, est de prendre la face de l'ArcDoubleau, & un des retours qu^

Page 189: Architecture practique 1755 545

.Des Vo u. te s. - in<1 on multiplie par le contour inteneur du même ArcDoubleau.

S'il y a des moulures dans les Arcs Doubleaux, el-les sont comptées à part comme dans les autres endroits;toutefois si ces moulures excédent 2 pieds courans, l'onne compte point le corps d^sdits Arcs Doubleaux. (77)

(77) Les Arcs Doubleaux dont il est ici parlé ne sont presqueP'us d'usage. Quoi qu'il en soit, la manière de les tôlier n'estPas exposée d'une façon assez claire , & ne se rapporte pointa Ce que nous avons dit touchant les dosserets & avant-corps ,l111 est de pourtourner ce dosseret sur ses trois faces , & d'enPrendre la moitié, comme M. Bullet s'en est expliqué ci-devantJians le toisé des murs de face, en parlant des dosTerets dans«s caves. :

Pour les dosserets , dit-il s que ton sait. .... on prend la moi"."e de leur contour que l'on multiplie par leur hauteur.

Dosseret d'Arc Doubleau ou dosseret pour porter des Voûtes,"'ont l'un & l'autre saillans hors le nud du mur , & doivent êtretoisés de la même manière. 11 paroît que de son terris, c'étoit,"fege de les toiser de la manière qu'il l'énonce ; mais , dit-il ici,

*l[y a des moulures qui excédent 2 pieds courans , on ne comptepoint le corps de/dits Arcs Doubleaux.

Peut-être qu'on comptoit alors ces dosserets & Arcs Dou-"'eaux , non comme murs , mais comme saillies d'Architecture,

Aux Voûtes d'Ogive ou Voûtes Gothiques qui sontgarnies par-dessbus d'Arcs Doubieauxen diagonale, formerets & tiercerets ,pour poser les pendants, qui remplie-sent les intervalles , l'on ne comptepoint les Arêtes comme aux Voûtes enarc de cloître, ou aux Voûtes d'arête,mais on compte leidits Arcs Doubleauxde diagonale , formerets & tiercerets ,pour un pied courant, & outre celales moulures dont ils sont ornés.

Page 190: Architecture practique 1755 545

7^ Architecture Pratiqué;Les Voûtes Gothiques sont ordiJ

nairement faites en triangle équilaté-sal, dit vulgairement Tiers point, dedeux portions de cercle pour avoirmoins de poussée : quand c'est pourdes Voûtes d'Eglise, l'on ne remplitpoint les reins ; c'est pourquoi on neles compte point ,■ mais le resre se toi-se comme aux autres Voûtes, lunettes>Arcs Doubleaux , &c»

*

Des Voûtes en Cttl de Four*

LEs Voûtes que les Ouvriers appellent Cul de Four,sont faites de différentes manières, tant à l'égard de

leur plan que de leur montée ou cintre s celles dont leplan est rond & le cintre un demi-cercle, sont appelléesVoûtes sphériques ; parcequ'elles forment la moitié d'unesphere. J'ai donné la règle pour mesurer ces sortes deVoûtes dans la Géométrie Pratique, en donnant laïïiesure de la surface d'une sphere ; mais voici une rè-gle qui sera plus facile, & qui sera générale, non-seulé-ment pour les Voûtes sphériques, mais pour celles quiseront surbaissées, ou eûance de panier : cette réglé estqu'il faut multiplier la circonférence ou circuit du plande la Voûte par la perpendiculaire prise du desfous dela première retombée, julque sous le milieu de la clef ;comme si c'est une Voûte sphérique, & que le diame-

•; tre soit 7, la circonférence serai 22, qu'il faut multiplier par 3 t: moitié de 7, & l'on aura 77 pourj la superficie intérieure de la Voûte,

-j Chacune de ces toises va pour toises! à mur; & si les reins sont remplisjusqu'au couronnement de la Voû-te , ils sont comptés de 3 toises l'u-ne \ c'est-à:dirg, ajouter le tiers

Page 191: Architecture practique 1755 545

. D. E s V O U T E s: ïj$Bc 77 qui est %$ \\ &lon aura 102 \ pour toute làVoûte.. S'il y a des lunettes dans les Voûtés en Cul de Four ïl'on compte les arêtes comme aux Voûtes en berceau»pour pied de toise courant, dont les 36 font la toise., Les Voûtes en Çul de Four, dont le plan est rond j-& la montée surbaissee ou demi-ovale sont encore me-

surées de la même rnaniere queci-devant; c'est-à-dire, en multi-pliant la circonférence du planpar la hauteur perpendiculaire diimilieu de la clef, jusque sur lanaissance de la Voûte ; comme sïle diamètre est 7, la circonféren-ce sera 2 2 qu'il faut multiplier parla montée de la Voûte que je sup*

-, , pose 2' £•, & Ton aura 5 j: pouir*a Supersicie de la Voûte.

Les Voûtes en Cul de Four àpans,, dont les plans sont par exem-ple hexagones, sont toisées leurpourtour à leur naissance sur cha-cun des pans dévelopés , commeil a été dit des Voûtes en arc décloître , dont celles-cl sont une es-pece. De même les angles & lesreins.

. Si dans chacun des pans de ceèVoûtés, il y a des lunettes, l'oncompte l'arête desdites lunettes

• À ' pour pied courant de toise, & léeue est toise comme ci-devant ; mais ies reins nedoi-

' eilt.etre comptés que de trois toisçs l'uns.èff' ^^es plans quarrés, quarrés longs, ou à pans dé'«erentes manières, l'on fait des Voûtes en pendentif,

. s V oûtes sont dans l'espece des Voûtes sphériques trBà»" ees » dont les seétions siant les murs sur lesquels eileé

M

Page 192: Architecture practique 1755 545

ou diagonales,

178 Architecture Pratique;sont posées : elles ne sont entières que dans les anglêà

c'est-à-dire, que le plan de la Voûteest inscrit dans un cercle sur le-quel est fait une Voûte sphéri-que, laquelle est coupée par lesfaces des murs ; comme si c'eftun plan quarré ABCD, on fait

. païïer un cercle par les angles--H ABCD, les faces du murÀB»

' AC, CD & BD, sont autant/ de segmens dans le cercle , qu'il

y& y a de faces de murs, contrechacune desquelles faces est uncintre AFB appelle formeret *

ces segmens peuvent erre consédérés comme les seg-mens d'une sphere. Ainsi pour toiser lesdites Voûtes »il faut premièrement les compter comme si ellesétoient des Voûtes spbériques entières , & ensuitesoustraire les segmens de ipbere formés par les murs.Par exemple, supposons la Voûte sphérique entière »que le diamètre soit sept , la circonférence sera2.2 ; il faut mesurer cette circonsérence par le demi*diamètre, qui est 3 & demi pour la hauteur de HVoûte, & l'on aura 77 pour la superfïcie entière deladite Voûte : de laquelle superfïcie , il faut soustrsi-te les quatre segmens coupés par les quatre murs A B »AC , CD & BD , ce qui se peut faire par une règle deproportion en cette manière; il faut mettre au premierterme le diamètre entier de la Voûte qui est 7 , au sÇ'cond la superfïcie de ladite Voûte qui est 77 , & au troi'siéme la sagette ou la hauteur HG, que je suppose être2., & l'on aura 22, dont il faut prendre la moitié pt>usla soustraction de chaque segment de mur, qui est 1J 'qu'il faut multiplier par les quatre segmens des quat!jemurs , & l'on aura 44, lesquels 44, il faut soustraire oc77 supersïcie totale , & l'on aura 35.pour la superfic,ede la Voûte en pendentif proposée.

Page 193: Architecture practique 1755 545

6ëï VôuTfc& 17^, iesreîns de ces Voûtes sont comptés ail quart ; ainsiîe tout reviendra à^ii.

Les mêmes especes de cesVoûtes faites ïur des plans he-xagones ou autres polygones 5sont toisées de même que surun quarré ; toute la différencequ'il y a, est qu'au lieu de di-minuer quatre côtés aux sec-tions , comme au quarré, sorten diminue six, à cause des sixpans, & aihîi des autres sélonles figures : le reste est toisé de

toême que ci-devant;Les Voûtes en Cul de Four sur un plan ovale, étanë

friesurées par les règles de Géométrie sont les plus diffi-ciles à toiser : elles peuvent être entendues par la mesu-re de la surface d'un sphéroïde expliquée dans la Géo-métrie Pratique. Cependant comme il s'en fait beaucoup)de cette sorte, non-seulement de pierre de taille , maisjP°urdes dômesj des chambres cintrées en ovale, qu'ojiappelle calottes, il faut expliquer la manière dé les toi-*er avec le plus de sacilité qu'il se pourra.

Supposons que le grand axe ou diamètre de la Vou-: ovale soit 10 , & le petit diamètre j , û ïi

monlée ou hauteur du cintre de }£Voûte est égale à la moitié du petitdiamètre, elle sera 3 j:il faut pre-mièrement avoir la superficie d'uneVoûte sphérique qui aura 7 pour dia-

mètre ; cette superficie sera 77 ; il faut ensuite, par uneregle de proportion, augmenter cette superficie sélon laproportion fa petit diamètre au grand : cette regle selait

au troisiéme 10 ; l'on trouvera 110 pour le quatrlésc en mettant au premier terme 7, au sécond 77»

e terme qui sera la supersicie requise.Mij

Page 194: Architecture practique 1755 545

!ï8o ARCHITECTURE ï? R AT I QUE;Au lieu que nous supposons que ladite Voûte eft dvâ»

Je pour son plan, si elle étoit circulaire, & que sa mon*tée fut-ovale surmontée comme lafigure R) où le plan ACB est uncercle, & la montée AEB ëst uneovale surmontée: Supposons encoreque le diamètre du plan soit 7, &que la montée soit s, la superficie deladite Voûte sera encore 110; caril faut trouver comme ci-devant lasuperficie d'une Voûte sphérique

'dont lé diamètre soit 7, ce qui sera 77, qu'il faut aug-menter suivant la proportion de 7 à 10 , & l'on auraÏIO pour ladite supersicie. Quoique cette Voûte soitdifférente de la première expliquée ci-dessus, c'est tou-jours la moitié d'un sphéroïde, dont la première est cou-pée par la moitié du petit axe, par un plan qui pasfe parle grand axe, la séconde est coupée par la moitié dugrand axe. par un plan qui passe par le petit axe ; ain»tes deux Voûtes ayant leurs axes égaux, leurs superficiessont égales. Les reins desdites Voûtes sont comptés àtrois toises l'une comme aux berceaux.

Il y a une autre méthode plus abrégée & plus facilepour mesurer les Voûtes en Cul de Four ovales j &quoiqu'elle ne soit pas dans la rigueur de la Géométrie»elle approche néanmoins autant de la précision du toifcqu'il est nécessaire ; cette méthode est qu'il faut prendrela circonférence de la Voûte à sa naissancë, & multi'plier cette circonférence par sà montée , pour en avoi1"la superficie : ce qut peut être prouvé par les exempleprécédens. Pour la première Voûte qui a 10 pour songrand diamètre, & 7 pour le petit, ladite Voûte aur»31 y de circonférence ; si l'on multiplie cette circonfc'rence par 3 -, qui est la montée de la Voûte, l'on aur*s 10 pour la superficie de la Voûte.

Et pour le sécond exemple, le cercle qui a 7 p°uf«diamètre., aura 22 pour sa circonférence, laquelle cls'

Page 195: Architecture practique 1755 545

Des Voiîtbs. i£t«onférence étant multipliée par y qui est sa montée, l'onaura aussi no pour la superficie de la Voûte; ce qui«it connoître la preuve de ces deux règles.

Cette règle peut s'appliquer à toutes sortes de Voûtesovales plus ou moins surbaisssées ; car si nous supposons.

une Voûte sur un plan ovale, qui aieles mêmes axes, & par conséquent la.même circonsérence que ci-devant, &qu'au lieu que la montée ou hauteurest 3 |, elle ne (bit q.ue 2 , il faut mul-tiplier S1 7 Par 2 ' & P°n aura ^2 &s pour la superficie requise, & ainsi do

toutes les autres Voûtes de cette espece.L'on peut se seryirde cette.même règle pour mesurer

*es Voûtes en Cul de Four ovales ou rondes • tronquées.eU. déprimées;, c'est-à-dire, quand il y a une partieCoupée par haut, comme il arrive quand on fait des.doubles Voûtes dans les Eglises, ou ailleurs dans des^Ppartemens, où l'on fait des doubles cintres ou ca,-

lottes, comme la figure O : cequi peut être mesuré en cettemanière. 11 faut premièrementavoir la mesure de la Voûte ,.comme si elle étoit entière patles règles précédentes, & en?-suite mesurer la circonférence-P

% de la base de la partie tronquée,^ comme la basè AB , laquelle

circonférence il faut multiplierpar le reste de la hauteur CD :

nombre qui en proviendra doit être diminué de lasu~Perficie totale'intérieurë de là Voûte. Par exemple, sup-P°sant toujours les mêmes axes & la même superficie.SUe ci-devant de iio.,. & que la circonférence de., bu.«ç tronquée Toit 16, la hauteur CD ij, il faut mul-pher 16 par i^, l'on aura 24 pour la superficie. tron?

3^-qu'ii- fautibûstraire de-11.0 , & il restera 86 pour,-R «perfide du restam de. la Voûte,, M iij.

Page 196: Architecture practique 1755 545

5§i Architecture Pr. a ri que.', Il en.arrivera de même

quand la Voûte seroit cireurlaire par son plan , & que sahauteur excéderait le demirdiamètre, comme la figure N;ainsi l'on peut mesurer par cet-te règle non-seulement toutes

10$ les Voûtes circulaires ou ova-les de toutes les especes, mais,aura tous les dômes par de-hors, soi.t de pierre ou dé cou-verture deplomb ou d'ardoise.

Des Voûtes en Trompe.LEs Trompes circulaires ou ovales que l'on fait dans,

. les angles des dômes des Eglises ou ailleurs.peu-,.yerit être encore mesurées par le même principe ; ces

Trompes sont des triangles sphéri-,ques à peu près comme la figure'A., & le plan du dôme «si commela figure B. Ç«'s trompes sont sai-tes pour Former la Voûte des quatreangles oopp. Pour mesurer ces ysiârtes b il faut avoir la circonférence <ta

pîan représênté par- le céiclejffs, que je suppose 76.4ecirconférence,, qu'il faut rfitis-tiplier par 15*, j hauteur prtaie de la Voûtfe supposéej& l'on aura 1140. pour lasuperficje totale, de Ja. V,Q,ûiecomme, si. ; elle -etoit'entière ',q

■~t& de laquelleTupej-sicie., il saut.*: , ôterlesparties tronquées^-*-"

, y que je ïhppoié 300.U toutencore ôter la (upersieie, des; :

,, quatreVcs, quiiyritjles'quti?

Page 197: Architecture practique 1755 545

Des Voûtes. 1S5tre entrées, comme l'arc M L K , en multipliant lamoitié de leur circonférence par la hauteur gf pouravoir la superficie des quatre arcs, que je suppose27Q, qu'il faut ajouter avec 3.00, & l'on aura 570,qu'il faut soustraire de 1140, & l'on aura 570 pourks quatre trompes propoiées, qui est pour chacuneï^2 1 en supersicie... Les Voûtes en Trompe peuvent être mesurées par laconnoissance de la mesure de la surface des cônes, quiest donnée dans la Géométrie Pratique. Je crois néan-moins qu'il est nécessaire d'en expliquer ici quelquesexemples pour en connoître l'application. Supposonspremièrement qu'il faille mesurer une trompe droitepar devant, ce sera la moitié d'un cône droit dont laVoûte aura le même angle, comme si le diamètre dela trompe AB est 7 , la circonférence sera 22 -, il faut•Dultiplier cette circonférence par le tiers d'une lignequi tombe de l'angle C perpendiculairement sur AB,que je suppose p, dont le tiers est 3, qu'il faut mul-tiplier par Z2, & l'on aura 66, dont il faut prendreh moitié 33 , pour la furface intérieure de la trompe.U faut ajouter à cette sursace la moitié de la tête des

pierres qui font l'épaisseur ducintre pour une demi-face „ce qui se sait en ajoutant en-semble le cintre intérieur A,

ÛMJ^DB, & l'extérieur ou ex-P trados ghj, dont il en faut

prendre la moitié ; commeii le cintre intérieur est 22 ,-& que l'extérieur soit 24,

Ces deux nombres font 4.6, dont la moitié est 23,Quil saut multiplier par la demi-épaisseur des pierresde la tête de la Voûte : il faut encore ajouter un piedcourant .pour l'arête intérieure ADB.■ Les reins de ces Voûtes sont comptés au quart.

Les trompes sous le coin peuvent être ausfi mesu-

Page 198: Architecture practique 1755 545

18*4 Architectu-he,Pk.atique;%ées par la même méthode; mais comme il y a desdîfe

ficultés particulières, il est bon-,de les expliquer. Il faut premiè-rement supposer une trompesous un angle droit ; c'est à-dire,que l'angle saillam ABC, qutreprésente le devant de la trom-pe, soit droit, & que l'anglerentrant AEG, Toit encoredroit; il faut de plus supposer1.que le cintre angulaire AFC yfoit fait de deux quarts de cer-

cle., car. ils. peuyent être, dés demi-paraboles : celaétant ainsi, il faut avoir la circonsérence de l?un desquarts du cercle, & multiplier cette circonférence parle tiers de AE perpendiculaire sur AB, & la moitié duproduit sera la surface intérieure de la Voûte, à laquelleil faut ajouter les demi-faces, les arêtes, & Içs reinscomme ci:devant/

Si la trompe proposée à mefurer est faite de deuxdemi-paraboles en sa face, alors la trompe sera prisedans la moitié d'un cône droit qui aura un denii-cerclepour base : cela étant supposé , il faut mesurer la trom-pe en deux parties, & pour cela.il en,faut faire une,

manière de dévelopement AB;Cl), puis imaginer sur ÀC,le demircercle AGC, & me-surer la partie AGCD commeun demi-cône droit, ik. l'autre.partie ABC, comme un trian-gle dont la base sera la circon-férence AGC , & sa hauteur GB. Cette dernière partie n'eupas fort géométrique, mais ellçapproche assez de la précisioàpour un toisé; il saut à cçtte,

WfW.aj°u|€r les. demi-faces de la trompe, avec les.

Page 199: Architecture practique 1755 545

S"*.

D E S V O U T E S. ï;g'£prêtes & les reins, comme il a été ci-devant expliqué.

J'expliquerois encore la mesure d'autres especes de.Rompes plus irrégulieres, comme biaises en tour ron-"e 8c en tour creùse, & d'autres de diverses manières,.Corçime il s'en fait; mais ces explications demande-r°ient un grand dHcours, qui ne seroit entendu que°e très - peu de personnes, de ceux qui mesurent les^«irnens : joint que l'on fait rarement de ces sortes^ouvrages, & que quand on en fait, l'on fait desPr]x particuliers comme des ouvrages extraordinaires:. Y a néanmoins de ces sortes de trompes qu'on ap-pelle Trompes en niches, qu'il est bon d'expliquer,Pa^ce qu'il s'en sait beaucoup dans les bâtimens, Se-melles'sont aisées à entendre.

■Les trompes en niche dont le plan & le cintresont en demi-cercle, la partie éle-vée à plomb jusqu'à la naissancedu cintre est un demi-cilindre de-bout , laquelle partie peut être me-surée, comme les Voûtes en ber-ceau à plein cintre, c'est-à-dire ,multiplier la circonférence A CBpar la hauteur AD. Et pour lecintre (bit en trompe ou autrement,il faut multipljer la moitié de lacirconférence DEF , par DL moi:tié du diamètre DF, & l'on au-

j , ra par ces deux opérations touteJ^tface concave de la niche.

Dr's'1 m^me niche est comptée seule, sans être eom-to C une ^ace ^e mor ' ^ ^aut outre ^a stu"facei ,cave de ladite niche compter les faces des pié-à lts & du cintre. Mais si ladite niche est compriseav s Une sùrface de-mur, & qu'il y ait une bande entjg !*^0rps, il faut compter seulement une demi-faceJ'aM • roirs ' & s'il Y a des moulures à l'imposte & à• -V^vçilte., elks sonEsoniptées séparémem.

Page 200: Architecture practique 1755 545

i-8(î Architecture Pratique.Les niches dont le plan & ie cintre sont ovales, Ta

partie aplomb depuis le bas jusqu'au-dessous de l'impôtte doit être mesurée comme les berceaux des caves sur-bailsées : le cintre soit en niche ou autrement, doitêtre raclure, comme une demi-Voûte de four ovale eitsoa plan & en son élévation, comme il a été ci-de-vant expliqué.

Las Voûtes en berceau tournantes dans un plan cir-culaire ou ovale, appellées Voûtes sur noyau, à causequ'elles sont posées sur un pilier, ou mur rond ou ova-le dans le milieu, que les ouvriers appellent noyau :ces Voûtes sont mesurées en cette manière : il fautgvoir h circonférence des murs & celle du noyau y

' puis les ajouterensemble, & en prendre la moitié, la"quelle il faut multiplier par la circonférence du cintre»& l'on aura la mesure requise. Comme si la circonfé'

rence du mur ABCD e»po , & la circonférence 4ttnoyau E est 10 , il %*ajouter po & 10, qui soDtloo, dont la moitié $0,^"

"rCt^^7"7"**/#"sO ra h circonférence moyen'\\^jT\s J!)) ï ne arithmétique , laquelle •'

faut multiplier par la cti'conférence d-u berceau &FC, que je suppose is*& l'on aura 7yo pour jj1'dite Voûte , à laque^

quantité il saut ajouter le tiers ayo, pour les reins co^me aux berceaux droits", & l'on aura 1000 pour t°uladite Voûte compris les, reins.

Il y a encore des Voûtes de cette espece que 1 $appelle Vis S. Gilles, qui:sont rampantes ; ces *olIt^(ont saites pour les escaliers, elles peuvent être en *9& en ovale ; toute la dissérence qu'il y a dans la &sure de ces Voûtes d'avec la précédente , est qu'il ^en prendre la circonsérence sélon la ligne coU^

Page 201: Architecture practique 1755 545

Des Vostis. \$jtaçipante au long des murs & du noyau; ce qui se

peut saire en deux maniè-res , l'une en mesurant lelong des murs & dunoyau , & ajoutant cesdeux longueurs enseisible,en prendre la moitié : &cl'autre en prenant le dia-mètre entre les murs, surle niveau de la premièreVoûte comme entre AC;& ayant eu la circonfé-rence suivant le niveau ,il la faut augmenter sui-

j.. vant la diagonale d'unlanglereétangle, qui aura pour base cette circonféren-

..e>& pour hauteur celle de la rampe de la Voûte; puis«ut prendre la racine <le ces deux quarrés, & ce ièra

.circonférence requise : comme si la circonférence des. Urs étoit comme ci-devant po & iy, il faut mettreMennble les quarrés de c?o & de iy , qui valent 832y,

te 1 *"aut av0'r ^ Ticme quarrée <?i -~\', il saut ajou-tes reins comme aux Voûtes en berceau.

Par la connoisfance de lamesure de ces Voûtes onpeut avoir celle de toutes

y v les autres Voûtes d'escaliers,■dont les unes sont appelléesVis S. Gilles quarrées, d'au-tres en demi-arc tournant■quarré sur un plan circulai-re ovale.

La vis S. Gilles qnarréeest encore un berceau , po-

qua. ' ? Cot^ W quatre murs, & de l'autre sur un noyau!£ q^ ' *^d étant de niveau, peut être appelle Voû-

X arréèiur le noyau, dont il y quatre angîes-ou dia-

Page 202: Architecture practique 1755 545

ïSS Architecture Pratique.gonalesj qui sont moitié en arc de cloître, moitié et*Voûtes d'arêtes. Pour les mefarer il faut mettre ensenv*

-ï'T v ble les quatre côtés ai»pourtour des murs;& le*quatre côtés au pourtourdu noyau, &de leur addi-*tion en prendre la moitiéslaquelle il faut multiplier"

H|j par le contour intérieur d*cintre, &c l'on, aura le nom'

H| bre des toises.Sicés Voil'tés sont rampantes., il fauten prendre le pourtour se*Ion lesdites-rarr.pes ou cour

finets, tan,t au droit des murs que du noyau, & faitsle reste comme ci devant. L'on compte les arêtes Siles angles comme aux Voûtes d'arêtes , & les reins d3ces Voûtes vont pour le tiers.

La mesure de toutes les autres Voûtes d'escalier*1peut être entendue par ce qui vient d'être expliqué ; ca*û c'eû un escalier quarré ou quarré long., dont Ie*rampes & paliers (oient suspendus pour. .laifiser le milie"vuide, comme on le fait ordinairement-,-ç,çs Voûtes (ontcompofées de demi-arcs, ou quarts de cercles ovale5»elles sont mesurées comme les Voûtes~enarc de cloi'tre ; il faut prendre le pourtour sélon leurs rampes Ielong des murs, & le pourtour à leur tête au droit d*vuide sur la sace qui porte, les balustres, & mettre ce»deux pourtours enseroble, en prendre la moitié, 'a'quelle moitié il faut multiplier parle contour intérieujdesdites Voûtes,, puis ajouter à ce contour un p>ecourant pour l'arête ; & les angles sont comptés poUl?pied de toise en leur contour , comme aux Vouted'arêtes, & les reins vont pour les tiers.

Les escaliers dont les plans sont en rond ou en oval^>& le milieu à jour, & les rampes & paliers des dem1?'arcs suspendus > sont ecçorejçoisés par la même ssiéjA^

Page 203: Architecture practique 1755 545

Dec Voûtes. 189de. Il faut prendre le contour le long des murs à lanaissance de la Voûte suivant la rampe , & le con-tour de la tête ou face au droit du vuide quarrément iajouter un pied à ce contour pour l'arête , & mettreces deux contours & arête ensemble , en prendre lamoitié , & multiplier cette moitié par le contour ducintre , & l'on aura les toises requises, ausquelles il*aut ajouter un tiers pour les reins.

Terres majîves pour le vuide des Caves.

OUand on a toisé les voûtes des caves avec leursreins, l'on toise encore le vuide qui est entre les.

murs Se les voûtes desdites caves , pour les terresniassives qu'il a fallu couper & enlever. Si- les lieuxvoûtés ont des piédroits ou quarrés, l'on compte pre-mièrement toute cette hauteur qui est depuis l'aire de*a cave , jusqu'à la naissance de la voûte , sur toute laSuperficie qui est entre les murs, & les piliers ou dot&rets, s'il y en a , que l'on réduit à toises cubes ; &cpour le reste de la hauteur , qui est depuis la naissan-Ce de la voûte jusque sous la clef, l'usage eft que l'or»divise cette hauteur en trois parties égales, dont l'onetl prend deux pour la réduction du cintre de la voû-*e > lesquels deux tiers l'on multiplie par toute la super-^cie , comme ci-devant j le tout réduit à toise cube def.l'S pieds, pour toise à mur. ( 77 )

■ s 77 ) Aujourd'hui on toise quarrément tout le cube des ter-es» quel qu'il foit, compris les murs & leur hauteur jus-

"u°u on a commencé à souiller: les murs le corapeenr à unu deux paremens comme ils sont, & c'est la meilleure mé-°^) la plus aifée, & la moins fujette à erreur. Quand lesurs Je fondation de quelque mur que ce soit, n'ont qu'un

J ed ou deux de prosondeur , il est inutile d'en çomp-'a souille ; on comprend leur hauteur dans celle du mur

-QclTos, la souille Se la (ur-épailTeur tiennent lieu du pare-"Znt ■' mais au-dessus de deus pieds, la soailîe fera comptée

Page 204: Architecture practique 1755 545

Tf9© Architecture Pratique.trois pouces plus large de chaque côte que l'épaisTeur du murde fondation, même six pouces suivant lés cas, & le mur enfondation est. toile pour sa valeur.

Si dans une fouille de terre , il se trouve des sables bons àêtre employés, ils appartiennent à l'Entrepreneur de tems im-mémorial 3 pour être employés dans la consttu&ion, & la fouiU\t ne lui- en eît pas moins payée , mais il ne les peut pas vetv«dre à autrui: car s'il les vcnd} la fouille ne lui en est pas due.S'il se trouve dans sa fouille des terres glaises , terres à po.~tier, terres à four, elles ne lui appartiennent qu'autant que cesterres feront employées dans la construction & pour le Proprié-taire. Si le Maçon n'entreprend pas les fouilles , que le Bourgeoisles faiTe faire par un terrassier, les sables ni aucunes terres n'ap-partiennent à ce terrassier ; il ne peut pas en disposer à sonprosic sans le contentement du Bourgeois.

L'excavation des terres se compte de trois façons :i°. En fouille simple jettée sur berge, ou transportée aux

environs à la brotietté.i?. En déblai & remblai: c'est lorsqu'aprè$ 1? fouille des ter-

res Se la construélion , on rejette ces terres dans les lieux;vuides.

5°. En fouille & enlèvement de terres aux champs.' On fait un prix particulier pour chacune de ces sortes d'ex-cavations à la toise cube de zi6 pieds.

Du tems de M. Bùllet, pn comptoit encore la fçiuille desçerres en légers ouvrages , ainst que du tems de CharondaS&r de Ferrieres. J'ai trouvé qu'au commencement de ce Siècleles légers Ouvrages valoient 7 livres 10 s. & les fouilles 8 livresMais aujourd'hui cet usage ést réformé. On compte les fouilles<3e terres pour souilles de terres, & les légers pour légers.

Il y a une erreur considérahle dans cet usage à l'e-ïgard de la hauteur du cintre : & pour la conhoîne 3supposons que le diamètre de la voûte soit 24 pds j '*eile est en plein cintre, sa hauteur sera douze pieds ;félon l'usage 'il en faut prendre les deux tiers q1*1font 8 pieds , Se les multiplier par 24, l'on aura 192 pds :.priais par la véritable règle il faut multiplier le. diamÇ'tre par toute la hauteur de la Voûte, & l'on aura un i&ytangle , qui sera à la superiîcie de la voûte, ççva&a,14 elt à 11 ; & ainsi si l'on multiplie 12 par 24 '.l'on aura 288 ^ qu'il faut mettre au troisiéme tel.'.me d'une règle de proportion , pour avoir 226 | ^u-

Page 205: Architecture practique 1755 545
Page 206: Architecture practique 1755 545
Page 207: Architecture practique 1755 545

Dis Terres massives. ' 19s1'^« 34 j pieds plus que par l'usage. La même règlefervira pour les voûtes surbainees ou en demi-ovale*

; (78) Ceci nous apprend de ne point nous gêner pour avoir la: :'l'perficie d'un segment [de cercle ou d'un demiovale ; que la. Superficie d'un segment de cercle est. « la superficie du rec-. tangle fait par la corde & la flèche comme n est à 14. CePsncipe n'eu pas sans exception , mais en pratique i! peut pas-'er sans grande erreur. L'usage de prendre les ? d'une sséchépour hauteur réduite d'un côté d'un rectangle, prend son cri-8'ne du temps qu'on faisoit les voûtes en Ogives ou tiers point.^os prédécesseurs toisoient de cette façon les pignons de cesVputes ^ ou ja superficie de leur vuide , & ils approchoient de°'en près du vrai,.car ils envisageoient cette espace commeParabolique , qui ne s'en écarte pas de beaucoup. Tout leJ^onde sait que le rectangle d'un espace parabolique fait par saa'e & par son axe, est à la supersscie du vuide decetespa-

j;€ comme 5 est à i. Quoique cette façon d'opérer ne fût pas■ ,°ivant les règles, il leur suffisoit qu'ils n'en étoient pas bieasartées. C'est de-là que nous est venu cet ancien usage, que^' Bullet.réforme avec justice.

DES SAILLIES ET MOULUMES.'On appelle Saillies tous les corps qui sâillent hors

r*H le nud des murs ; comme quand on fait des ordres.prchite&ure > °ù l'on emploie des colomnes & des

PUastres t avec toutes les parties qui les composent ; ou*jUe l'on ne fait simplement que des corniches, architra-es' chambranles, archivoltes, cadres & autres orne*

ï ens d'Architecture que l'on peut employer sans faire' s ordres complets de colomnes ou pilastres. Les

srnbresqui composent les saillies s'appellent Moulurer;j s soulures peuvent être considérées séparément parj., rs noms particuliers & par leurs sigures ; & pour en,, ?nrentendre le toisé il faut en faire une espece d'a-ch ' en ^orte l11'00 puisse savoir ce que peut valoir\ aiue membre simple en particulier, & ensuite le

Page 208: Architecture practique 1755 545

\yi. Architecture Pratiqué.même membre couronné de filets, & enfin comrrtefiiils doivent être comptés dans la compolTrion entierdes corps qu'ils doivent former.

■Moulures /impksi-

Là moulure A que l'on appelle doucine est corn^'. tée pour demi-pied.

La moulure B que l'on appelle talon , est comptapour demi-pied. >

La mouiure C que l'on appelle ôve, quart de rondou esc'hine, efl comptée pour demi-pied.

La moulure D que l'on appelle tore ou demi-rond»est comptée pour demi-pied. ,

La moulure E appellée scôtie, tro'chille, ou ron»creux j est comptée pour demi- pied. *

La moulure F appellée astragale ou tondin > elcomptée pour demi-pied.

La moulure G appellée silet, qui sert à couronna& séparer les autres moulures, est comptée pour ûe"mi-pied. .

Le même silet H avec une portion d'arc au- dess°u .appelle congé, est compté pour demi-pied. '-;,.,

La moulure I appellée gorge, est comptée pour & .irai-pied. ' a

La moulure K appellée couronne, est comptée p°Ui,demi-pied, sans la mouchette^. t

La moulure L appellée brayette , est comptée p°demi pied.

Il saut 72 pieds de longueur de ces moulures ii(apies sans filet pour faire une toise à mur. <j

Voilà les principales moulures dont on se sert» & .> 'on les emploie rarement sans être couronnées ouparées d'un filet ou mouchette. C'est pourquoi il &^les représenter plus composées pour en connoitre.Valeur. ",' , _ :

sâ<- iïS

Page 209: Architecture practique 1755 545

j^H^HHj^^'" ■ ■■■■■• ■'M*s*--'***;îf*.- -W^;'«*'-'

Page 210: Architecture practique 1755 545

Pcuf- io3.

Page 211: Architecture practique 1755 545

Bes Saillies et Moulures, i'$$

Moulures couronnées de silets.

La. douçine A couronnée d'un filer, est comptée pous|n pied.■ Le talon B couronné d'un filet, est compté pous

^n pied.■t L'ove ou le quart de rond C avec un filçt, est comp^

te pour un pied.La gorge D couronnée d'un filet , est comptée pous

Ut> pied.. t La couronne E avec un filet -, "est comptée pour uftrled, quand le soffîte g est tout quarré ; mais quand ilJ- a unemou.chette pendante e , l'on compte i pied |i

Le tore F avec un filet, est compté pour i pied.Le scotie G avec un filet, est compté pour i pied»L'astragale H avec Ton filet & congé, est comptée

î10^ un pied> . ., La brayette I avec un filet, est comptée pour un

.1, Ln général tous les membres où moulures couronnées.j*filet, sont comptées pour i pied, & il en faut 36^ longueur pour faire une toise à mur-, mais afin de

i lre connoître comme tous ces membres doivent être, 'siptés, quand ils sont rasssemblés pour la compositioft^ corniches , bases, chapiteaux, cadres, &c. il esteAcessair'e d'en rapporter quelques exemples ; & j'âî

~u même qu'il seroit bon de donner pour exemple leii rdres d'Arehiteclure ; comme h Toscan, le Dori-* r' j'ï°n'ique, & le Corinthien : car pour le Com»j le il est presque de même que le Corinthien. Je£ nnerai encore quelques autres exemples pour deâ

Çades de maisons & de cheminées, en sorte qu'ofts !»e connoître tout ce qui est nécessaire pour le toisé

es moulures.

Page 212: Architecture practique 1755 545

s«?4 Architecture Pratiqué,

DE L'ORDRE TOSCAN.A L'entablement de l'Ordre Toscan l'ove ou quartde rond a qui sert de cimaise, est compté pour

demi- pied ; l'astragale b, avec ion filet au-dessous pourun pied ; la couronne c avec la mouchette pendante pourun pied ; le talon A, avec son filet un pied : la corni"che seule vaut 3 pieds ■£.: La frise /, est comprise dans la hauteur du mur.

L'architrave g est comptée pour un pied ; tout cetentablement Toscan vaut 4. pieds \, c'est-à-dire, qu'une,toise courante ne fera que \ de toile.

Au chapiteau Toscan , Tabaque h, avec son filet *pied , l'ove iavec le filet au-dessous 1 pied;la frise n'e"point comptée ; l'astragale / avec son filet & congé sspied j le chapiteau vaut 3 pieds. ;

A la base Toscan le congé, le filet, avec le tore $»■il pied ; la plinthe w, demi-pied , la base vaut 1 pied »*

Au piedestal Toscan la plinte 0, avec le talon s' »un pied; le socle q, avec le filet & le congé 1 .pieVoilà pour l'ordre Toscan.

DE L'ORDRE DORIQUE-A L'entablement de l'Ordre Dorique la cimaise ^avec son filet, est comptée pour 1 pied ; Ie li.

Ion b, avec son filet 1 pied, la couronne c, avecdouble mouchette£, 2. pieds; la petite gorge d avson filet 1 pied. . ,.

Les denticules/Vsans être refendues, demi pie& quand elles sont refendues, 1 pied £ : le ^°a

Page 213: Architecture practique 1755 545

y

Page 214: Architecture practique 1755 545
Page 215: Architecture practique 1755 545

Ew~&±d*

Jïed&rial et Bat& de l Ordre Toscan/.

Page 216: Architecture practique 1755 545

mmm&m&Lmmm

<r—-----------—

CL

<-

HPh------0-----1

^^Jylentent etCÏlttpiteaiv'dzLOrclre/Dcrrusue

Page 217: Architecture practique 1755 545

; .....v*- «■-.--» -r—X.~~■■ ■ •--•■•■ -. ;.:..-.. ;.:.--.'.; :...;: .

--•,-■':::- ..

J

■<W:A .A\ fcVfet!

Page 218: Architecture practique 1755 545

J?ay. ip5.

I

JPÎedejml etbaria d&LOrdro Do-rùpie/ *A

Page 219: Architecture practique 1755 545

,DïS QUATRE ORDR.ÏS. I95&Vec son filer 1 pied. Toute la corniche vaut 6 pieds { ,supposé que les denticules ne soient pas refendues ; maissi elles sont refendues, 7 pieds s.

Le filet ï j qui couronné les triglypfies \ pied, les ca-sia'ux angulaires des trjglyphes \ pied chacun, les deuxdemi des deux angles vont pour un. ;

Les goûtes m > ~ pied chacune, la faee n, avec sonfilet, 1 pied.

Si au lieu des denticules l'on met des modillonsc°uronnés d'un talon comme le modillori y, vu de pro-"1> ou le modillon à, vu par-dessbus, ce modillos»avec son couronnement, doit être compté pour 1 pied>°utre le corps de la corniche, en le contournant desdeux côtés. Dans les entre-modillons, qui est la par-tle que l'on appelle sofrite, l'on y fait des rocases ai

. ^i lont enfermées d'un petit cadre t, qui doit êtrec°ntourné & compté suivant les moulures qui les com-F°sent , à demi-pied pour chaque membre couronnéd'un filet, & la masse de la rose doit être comptée pouf"eiïii-pjed ; la rose est faite par un Sculpteur, & est

: c°rnpcée à part..Au chapiteau Dorique le talon a couronné d'un filet

e't compté 1 pied* l'abaque b demi-pied.»l'ove cdemi*Pled, 1 astragale à avec le filet & congé 1 pied, l'astra-gale e du collarin avec son filet & congé I pied , lepapiteau vaut 4 pieds, y compris l'astragale du col-arin qui fait partie de la colomne.. A la base Dorique la plinthe/est comptée demi-pied,.e tpse=g- demi-pied , l'astragale / avec son filet & congéPled , la baie vaut 2 pieds, le filet & le congé en es-

arPe , fait partie de la colomne., A la corniche du piédestal Dorique , la cimaise faite,u quart de rond a avec son filet est comptée x pied »

couronne b avec son filet & la mouchette pendantePied i ; le talon c avec son silet 1 pied ; la corniche

Vaut 3 pieds i.A la base du piédestal Dorique la gorge ^avecsorç

N ij

Page 220: Architecture practique 1755 545

i<)6 Architecture Pratique.filet i pied ; la doucine renversée e avec son fiJet Jj'pied ; le socle g demi-pied, la base vaut 2 pieds £.

DE L'ORDRE IONIQUE.A La corniche de l'ordre Ionique, la doucine *avec son filet , est comptée pour i pied, le

talon b avec son filet i pied, la couronne c avec 1*mouchecte pendante & le sosfite i pied, l'ove <a!avecson filet i pied, l'astragale e avec son filet & congéI pied, les denticules g refendues i pied \ ; la gorgeh avec son filet i pied ; la corniche vaut 7 pieds |. :

A l'architrave, le talon i couronné d'un silet 1 pied»les deux faces // > \ pied chacune ; la troisiéme n'eftpoint comptée non plus que là srilè, parcequ'ellesreprésentent le nud du mur ou de la colomne.

Les moulures du chapiteau Ionique sont à peu pre*les mêmes que celles du Dorique ; le talon a couronned'un filet i pied, la face £,_qui fait le corps de I3volute couronné de son listel 1 pied, l'ove c - pied»l'astragale d avec le filet & le congé 1 pied ; le cha-piteau vaut 3 pieds j ; les volutes sont laissées en bossâgcpar le Sculpteur.

La base Ionique est ordinairement celle que l'on ap'pelle Attique; elle n'est comptée que depuis le'desfo3du tore supérieur en bas, car le silet au-dessus quel'on appelle escape, appartient à la colomne ou a^pilastre ; ainsi à la base seule, le tore / avec son $^au-dessous 1 pied, la scotie g avec son silet 1 pied» Jepore h -pied , la plinte £ pied; la base vaut 3 Vx c. A la corniche du piédestal Ionique, le talon aivCèson silet 1 pied, la couronne b avec la mouche1pendante 1 pied, l'ove c avec son silet 1 pied» }3.tragale d avec fon filet & congé i pied; la cornis"yaut 3. pieds,

Page 221: Architecture practique 1755 545
Page 222: Architecture practique 1755 545
Page 223: Architecture practique 1755 545

nia. *po.

Piedcj-taL et bcuig de/ iOrdrt ésorwpiec

Page 224: Architecture practique 1755 545
Page 225: Architecture practique 1755 545

Page 226: Architecture practique 1755 545

F<&- *97- *'■

Jïedestai et hcuje de l'Ordre Ccrrnûtm,

Page 227: Architecture practique 1755 545

Des quatre Oibris. 197A la base du piédestal Ionique , l'astragale e avec

*oil filet & congé i pied, la doucine renversée f avecsou filet 1 pied, la plince g | pied. La base vaut zpeds i ;, la table dans le corps du piédestal étant con-tournée est comptée à j pied.

DE L'ORDRE CORINTHIEN.

A La corniche de l'Ordre Corinthien, la doucine a-X, avec son filet, est comptée i pied, le talonb avec

on Hier i pied, la couronne c avec le petit w&on au-des~ous 1 pied, la face e avec l'ove f au-dessbus i pied,.^stragale g avec son filet i pied, le quarré des den-'cules h sans être, refendues i pied, le t alon i avec sort

j.'ec 1 pied: la corniche vaut 6 pieds ^-, sans les mo-ulons & les dentiçules refendues : les modillons sont-c°n>ptés, à part en contournant leurs moulures. LesPetits cadres sous le soslice pour les rosaces, sont comp->es sur leur pourtour chaque membre couronné i i pied t5S, lenticules refendues valent i pied ?, comme il \e ci devant expliqué.A l'architrave , le talon a. avec son filet t pied, l'as-

,agale b '- pied, la face c avec le talon au-destbus s°le«> la sace d avec l'astragale au-dessous i pied; la, ^û'é'me face n'est point comptée par la raison qui a'e ci-devant dite... Au chapiteau Corinthien , l'abaque e est comptée i

{, £ { en la contournant, & la campane g- 7 pied », tragale h 1 pied ; le chapiteau va pour 3 piedsIl fm°l^ures ' compris l'astragale qui est de la colomne.v saut estimer l'ébauche des seuilles à part,, qui peut

l'e- comptée 3 pieds.1 A la, base , le silet & escape î pied, ( il appartient à

Colomne-•) le tore supérieur a avec son silet 1 pied»r

* N iij

Page 228: Architecture practique 1755 545

198 Architecture Pratique.la scotie b avec le filet au-dessous 1 pied , le petit torsda milieu c avec le filet au-dessous 1 pied, la sécon-de scotie d avec sou filet 1 pied, le tore inférieur «avec le filet au-dessiis 1 pied, la plinte f\ pied. La ba-se vaut 6 pieds.

A la corniche du piedestal, le talon g avec son file£'I pied, la couronne h avec la mouchette 1 pied, la dou-ctt e i couronnée d'un filet 1 pied, l'astragalle /avec sonsilet & congé 1 pied. Le tout vaut 4 pieds.

Il sera parlé ci-après du corps des pjedestaux & deleurs moulures.

A la base du piedestal, l'astragale a avec son filet &congé 1 pied, la doucine b avec le filet au-dessous »pied, le tore c avec la plinte d est compté pour W1pied. Le tout vaut 3 pieds.

Le corps des colomnes étant toisé à part, on toi'ele pourtour sur la hauteur, y compris la base &c le cha-piteau , comme si la colomne a 9 pieds de pourtour ason premier tiers, & 27 pieds de hauteur, compris 'abase & le chapiteau, il faut multiplier 27 par 9, YoUaura 6 roises | pour le corps de la colomne. Il fautajouter les moulures du chapiteau & de la base suivantle pourtour de la colomne, comme il a été ci - devantexpliqué. (79)

(79) Il est encore utile de connoître par règles , les haut«urSdes Ordres & des parties qui les composenr.

La difficulté de pouvoir prendre les mesures, occasionne que1'«juefois des dangers, qu'on peut éviter en les étudiant , & les re~tenant de mémoire.

Chaque Ordre en général se divise en trois parties , savoif •Tiedejlal, Colomne , Entablement. Chacune se soudivise en st0)autres, savoir :

Le Piedesial, en Socle , Dez & Corniche.La Colomne , en Base , Fust , & Chapiteau.L'Entablement, en Architrave , Frise , & Corniche.Dans U>hs l,es Ordres , le module est formé du demi ai '

mètre du bas de la Colomne , & est égal à la hauteur debase' ni»

La Colomne Toscane porte sept fois sa grosseur , y compîase & Chapiteau.

Page 229: Architecture practique 1755 545

De s q u atie O r. d r. e s. i 99'&a Colomne Dorique 8 fqis.L'Ionique o fois. ■ -Enfin le Corinthien & îe Cornposite io fois.En général les entablemens ont pour hauteur le quart de

.« Colomne, & les piedestaux Je tiers.

LTofcan sans piëdcfîaL

A hauteur, de la Colomne esE de 14 modules, savoir ;

Base : . . i mod. o part.Fuft de la Colomne 1 i oChapiteau . . 1 oFuft de la Colomne îx o...... > 14 mod.I

entablement , le quart de ladite .Colomne est de 3 modtfc>s i j savoir :

Architrave . ' . 1 mod. 6 part. •%Erise . _ . . I * . ; 1 .; ; >• 3- mod. i»Corniciiè . ■ « ï 4 5

Total de ladite hauteur sans Piedestal 17 mod. 4-t " 1 ; in.

Tîedestar>\c- tiers, de ladite Colomne est de 4; modules -|J«voir: ' 0 ..... c.

ybrgteRe- ? .-,. . o mod. o part. 7Dez . , ■ . ? 8 . V 4m0d.siSocle . . . .©)•'." 56.■:-.>': : 3 ..- ■Total général de l'Ordre Toscan iitnod. i-ou 1 part..

Asin donc de connoître les dissérentes, proportions d'un Or-*"S en général, il faut mésiirer quelque ehose par bas, com-1116 la base , dont la. hauteur:;etV .toujours égale .au demi-dia-Jnetre de la Colomne. Ce qui-est plus sur que de se fier sur'a hauteur du Piedestal, parce que quelquefois on donne plusQe hauteur à son Dez; pour i>lys, d'élégance-, suivant le goût** l'Architeéte. .- ;.

Soit donc la base ou le demî-diametre connu, que nous sup-Posons être de 18 p.ouçes de, ha4t^ la Cojorpne. pour lors au-ra u pieds-, le piedestal, suivant ce que nous, avions ditci-des—"s (> aura 7 pieds de haut, ôtJ'Enrxblement .5 pieds \ le res-Je à proportion. Le module de cet Ordre & du suivant, sc-^m çn il-partie* suivant Vignole,

Ni*1

Page 230: Architecture practique 1755 545

5.O0 A R C HI T.E C T U & B ,P R A T F© U'Ev

%e J^oriquesans -piedeftal eft de 20 modules , & de '2jsmodules un tiers avec pedeftal.

JL/ A hau'teur de la Colomne a huit fois sa grosseur, S: est pasçonséquent de 16 modules, savoir :

Baie .... i mod. o part. 7Fust ..... 14 o i 16 mod.Chapiteau . . 1 o

~Entdblemint, le quart de ladite Colomne est de 4 modtr*ïes, lavoir : •' ' '

-""'Architrave'. '; 1 moi o part.y'!Frise. .... 1 6 V 4'mod.Gomiche . . 1,6 J,

T-hdestal- le tiers de ladite Colomne'est de $ 'mqdules j Jfèvo.ir ;

T..U- t., t-

■^eoTrucKë™ . ; o mod, 6 part, j

Socle. «."..«. p 10 3rr;-- . j

Total, de, lVGrdre Dorique 15 mod.. i.Poûr,!coHfloître8î réalisér ces mesures-, il sout se servirdeî*

Kaéthode ci-dessus de l'ordre Toscaîi> • • "

hwmmw^p"«p

%? Ionique sans piedeftaLeft.de 22 modules-€? demi,à*!avec viedeftal de 28 modules £.

jL A hauteur de la Colomne a 9 fois sà grosseur-, ckestp3*çonsçquent de 1.8 modules ,. savoir :

Base . . ^ . 1 rôod. o part. >Fust . . . . 16, 6 > 18 mod*Chapiteau , .. p

o part, y6 £ 18

Entablement y le quart de ladite ColômssCïst de 4 modulesI. savoir :,

Page 231: Architecture practique 1755 545

Architrave . . . i mod. 4 part. | jFrise. . . . 1 9 S 4 mod. £.Corniche . . 1 15 i 3Piedejlal : le tiers de ladite Çolomne est de 6 modules,

l'avoir :

Corniche • • ° rao^' 9 Parc- ~iPez- . • • î , ° > 6 mod.Socle. . . . o 9 \

Total 28 mod. £ ou 9 part.

, le module de cet Ordre & des suivans se divisc en 18 par-Ics- On opérera comme dit est au Toscan , en prenant gardee confondre la différente division du module.

Corinthien & Compofè fans piedejlal eji de 2$ modules ,& avec piedejlal de 3 1 modules \ ou iz parties.

XjsiA hauteur de la Colomne est de 20 modules, ayant dis foi»a grosseur, compris base & chapiteau.

*)afe- ... 1 mod. o part. •)l"st« . • . 16 12 S- 20 mod.Chapiteau. .2 6 3

Entablement : le quart de la Colorrmc est de j modules ,«voir :

^schitrave. . 1 mod. 9 part. -y*rise • . . 1 9 > S mod.Corniche . . » o 3

.Piedejlal , le tiers de ladite Golomne est de 6 modules"5* tiers, savofc:

^°sniche. . o mod. 14 part. •»

& : : : l * l6 ""d- »12

Total. 31 mod. 7ou 12 part,

eP'us sou vent le piedestal a 7 modules.

Page 232: Architecture practique 1755 545

20% Architecture Pratique.Si les colomnes sont engagées dans le mur, l'on ne

compte que ce qui est dégagé.,Si les colomnes sont cannelées , il faut comptée

leurs cannelures à part; si ces cannelures étoient com-me aux colomnes Doriques de quelques antiques, quisont des portions de cercle jointes les uns contre lesautres, où il n'y a qu'une arête vive entre deux, ain*si que le représente la figure K ; ces cannelures nesont comptées que pour un quart de pied chacune surleur hauteur, c'est-à-dire, qu'il faut 24 toises de longde ces cannelures pour faire une toise à mur.

Si ces cannelures sont des demi-cercles, Se qu'il y aitdes coites entre deux » qui ont ordinairement le quartdes demi-cercles, comme la figure L, chaque canne-*lure avec la coste est comptée pour demi-pied, c'est -à»dire, que 11 toises de long valent 1 toise à mur.

Si ces cannelures sont des demi-cercles avec un fi-let outre les costes , comme, la figure 2 , elles sontcomptées pour 1 pied; les 6 toises de long valent unetoise à mur. Il y a encore d'autres sortes de cannelu-res que l'on peut toiser par le même principe.

Pour toiser le corps des piedestaux , l'on prend tou-te la hauteur, compris" la base & la corniche , la-quelle hauteur on multiplie par deux faces du mêmepiedestal prises au nud soit quarré ou. oblong, & Ieproduit donnera des toises à mur.

Mais pour les moulures de la corniche & de la base >elles sont contournées à l'entour des quatre saces d*nud du piedestah, s'il est isolé, Se sont comptés com-me il a été dit ci-devant (80)

(So) Il est ici traité du toisédes moulures d'Architecture sai-tes sur des masses saillantes du nud des murs , & de celles faite*dans les renfoncetnens desdits murs.

Si l'on compte ces aioulures avac la masse Taillante dematière , elles seront nommées Saillies d'Architecture maffes , °simplement Saillies maffes.

Sî ■ l'on compte féparcment la masTe & les moulures, 3.1°-çlles. feront nommées Saillies Jî/nples^ ci TajlU..

Page 233: Architecture practique 1755 545

JPaa. 202/.

Page 234: Architecture practique 1755 545
Page 235: Architecture practique 1755 545

Des quatre Ordre?. * 203'. " n y a que la pierre de taille qui soit susceptible de ces dis-

tindtions : les plâtres ne le l'ont pas, comme le veulent nosauteurs & nos usages.

£n général, toutes saillies, ou moulures d'Architeâure , soit^n plâtre ,,soit en pierre de taille , sont pourtournées au nud«u rnur, soit intérieur , soit extérieur : tel est l'usage que l'an-tiquité a confirmé & érigé en forme de loi, de laquelle nousne pouvons nous écarter sans errer.

Les plâtres , en cette partie , ont un privilège particulier,*?u> est de comprendre la masse quelle qu'elle soit, avec les or-emens , qui'étant confondus ensemble , sont comptés en na-"^ & comme légers Ouvtages, parceque ces ouvrages sontou]ours comptés superficiellement, sans aucune épaisseur •> mê-

toe sous, entendue.n nerj est pas de même des saillies d'Architecture sur laPierre de taille. Les prix se diversifient suivant son épaisseur..® Prix d'un mur d'une certaine épaisseur n'est pas relatif ni

etne, proportionel à celui de moindre épaisseur. Un mur, paremple de n pouces d'épaisseur à deux paremens., étant es^

•^e 60 livres la toise , ne fera pas proportion avec un de 48pouces qui sera estimé 170 livres, parce que l'un & l'autre?:°nt que deux paremens qui sont égaux en valeur ou à'peu

, La diversité de ces prix & dé ces valeurs a fait imaginer-»"08 Prédécesseurs la forme du toisé des moulures, qui ne■ ..écarte point du vrai. C'est de compter'd'abord la masse deS P'erre pour ce qu'elle est dans son cube tel qu'il existe, sa"t S .Slan^e longueur sur fa plus grande hauteur , & sa plus•çp" e:.épaisseur, pour être comptée à mur de la qualité deDaïr ^ierre 5 c'esi-à-dire, que si cette saillie à un pied d'é-r ' leur, e]]e sera comptée en mur de 12 pouces , mais sansParement jOU bien au cube.^jj, nsu'te , & sans avoir égard à ce ' toisé, on toiserâ lesrria îfes el1 les pourtoumanty non le long de cette masse ,sailP ^°"S ^u n"^ ^u Pr'nc'?a^ mur j & seront lesdites]j2 les comptées chaque membre pour 6 pouces, & tirées en

M P0llr''<î^^ d-e picre ou saillies/impies.tij>VYais soi', les façades des Hôtels , Portes principales ,Ves-tois CS ' ^V."* so trouve aes saillies qu'il n'est pas possible detro , en deux reprises, ou dont lés opérations deviendraientleur r°n£ues • a'ors on toiso ces saillies comme ci-dessus. SiCoin U^^r?c'e égale celle de la masse , elles seront comptéescôrno^ ",'es .masses ; mais si elles les excédent., elles seront

~,P ees comme saillies (impies ou taille,de '6 S ayant- corps qui excédent le nud du tnurau-dessus

3 pouces*;seront de ce nombre f. parceque 3 pouces se

Page 236: Architecture practique 1755 545

îo4 Architecture F ratique.peuvent compter au cube ; maïs âu-dessbus l'objet devient trop-petit. Par exemple, un bandeau simple de croisée, ou une-plinthe simple , qui aura 6 pouces de face , sera comptée pou*6 pouces de saillie rhSÏFe ; mais si elle est accompagnée de-plusieurs autres membres , elle sera comptée comme saillie-simple. ' ,

liés saillies en plâtre faites dans les renfoncemens des mur'ne sont comptées chaque membre que pour 3 pouces, parcequ'il n'y a point de matière. Celles faites dans les renfonce''•mens des murs en pierre de taille font comptées pour 6 pouces*de saillie simple ou taille.

Il est d'usage de compter les moulures en plâtre à toise s"'perfîcielle ; mais celles en pierre de taille doivent se conip'ter & réduire à toise courante de 6 pieds ÎTur 1 pied ; ce qu'onappelle toise d'appareils Cette méthode vaut beaucoup mieux-

S'il y a des tables simpîes dans le de ou lenudaUpiedestal, elles sont "contournées & comptées à demi*-pied.

Si au lieu de table, l'on y fait des cadres, chaqu;6membre couronné ne doit être compté que pour demi'pied, à cause qu'ils sont pris dans répaisseur du corp*du piedestal.

Si le piedestal n'èst pas isolé, c'est-à-dire , qu'il sol£engagé dans l'epaisfeur du mur, l'on ne compte que cequi est dégagé Fuivant son pourtour.

Les corps des entablemerts portés sor des colomne*ou sur dès pilafires, qui sâillent hors les saces des mut"s»doivent être comptés à. part outre les moulures. Cecorps d'entablemens sont mesurés comme les avântTcorps simples, c'est-à-dire, que l'on prend toute lason'gueur de la face avec l'un des retours, que l'on tauWplie par la hauteur de l'entablement; & les toises q^1.en viennent) sont comptées sur la proportion que la iaj1'lie de l'entablement a avec le mur contre lequel il estj°jn 'Comme si le corps d'entablement n'a de saillie que :/moitié de l'epaisseur du mur, l'on ne comptera les toses supersiciêlles qu'à demi- mur, si plus pu moins à prPortion- hX&

L'on cojmpte outre, cela les moulures, desdiis entaDi ^

\

Page 237: Architecture practique 1755 545

Des QUATRE Ordres. 10:5:! » & l'on çn prend le contour au nud de la frife >

Quoique les saillies excédent ledit nud.Quand il y a des frontons au-dessus d'un Ordre d'Âr-

c"itecl;ure j ou d'un avant-Corps simple, l'on compte lecprps desdits frontons comme mur, soit triangulaires ouentres, & Pon compte ensuite les moulurés à part, sui-ent la pente ou le contour desdits frontons. (Si}

, (m) Comme les frontons sont très-souvent difficiles à toiser^causè de leur élévation , nous indiquerons une méthode ai-

ee Pour le faire sans danger.l| faut mesurer par bas la plus grande longueur du fronton ;Ultiplier la moitié par l'autre ; en doubler le produit ; de ce

.ï °Quit en extraire la racine quarrée ; de laquelle racine on• era la moitié de la longueur du fronton : le restant sera sa«auteur.

^>i»™ma'u«. Exemple. Soit un fronton de 14sr *■*♦._- pieds de long : sa moitié sera 7 . qui

multipliée par elle-même -, ou parl'autre moitié , donnera au produit49, dont le double sera 98. & sa

V\*"r'*r" 1 j i ' »—1—r-^j racine quarrée 9 y|. Si on ôte de la-V \ \ ; / dite racine la moitié de la longueur

\ \ \ / du fronton 7, il restera 1 -sz pour sà\ \ \ / hauteur, lequel nombre multiplié pat

''••...\.« „,..«*''' la longueur 14 donnera le produitw du fronton.

5 D U. 'en. * on peut encore diviser cette longueur totale en*«u T6S ^§ales & prendre deux de ces parties pour la hau-

^du fronton.^ ^ erne exemple. Le neuvième de 14 est 1 ■$$ & le doubleji0'?Ul ^ra la hauteut du fronton. Cette méthode donne un^tre 1 ?eu difsérent de la première, & pour sa facilité doit

Préférée.

spn es acroteres que l'on fait au-dessus des frontons,comptés comme les piedestaux ci-devant expliqués.

Nu s • au ^eu ^e co^ornnes l'on met ^es pilastrestres ^ir}e Un avant-corps, l'on contourne lesdits pilas-^ult' > °h Pren^ k moitié de leur contour , que l'onse<! * ^le P*r toute leur hauteur, pour en avoir des toi-

ani«r-(8a)

Page 238: Architecture practique 1755 545

2c6 Architecture Pratique.1 ($'z) Ceci est une répétition de la manière de toiser les dol"

serets , ou autres corps saillahs du nud du mur , lorsqu'ils exce-dent ce nud du rnur de 3 pouces & plus ; car au-'dessous on pé'uten compter les arêtes comme saillies masses , si la face iapes' ;ficielle , compris les retours de ces pilastres , est égale aupro*duit de ces arêtes : Ci elle surpasse il faut nécessairement le*compter, comme on compte & on 'toise les dosserets.

L'on toise l'es chapiteaux, les bases, les eannelures >&c. dés pilastres comme les colomnes, &i'on en prendle contour au nud desdites colomnes.

Les tables d'attente qui {aillent hors le nud des murSjsont mesurées comme les pilastres, c'est-à-dire, quel'on prend la moitié de leur contour, que l'on multl*plie par leur hauteur, & le produit donne des toises*mur. (83) '■ • -

(83) Ces tables d'attente sont ordinairement quarrées oubarlongues. La hauteur sera le côté le plus long , & la largeusle côté le moins long : il seroit beaucoup mieux de les coss1"prendre dans l'épaiileur naturelle du nrffe , s'il étoit possible.

Si leur saillie est au-dessoUs de 5 pouces , on peut contour*ner i'aiête saillante , que l'on compte sur 6 pouces en l'ail''2masse, si le produit en est égal à sa superficie où supérieur>car s'il est inférieur, on lui donnera quelque choie de p'uSjusqu'à leur parité.

Il saut ajouter les moulures des corniches & cadre5dont leidites tables d'attente sont ornées ; le contos^desdites corniches est pris-au nud desdites tables ; & "les moulures des cadres desdites tables sont prises danSrépaisseur d'icelies , chaque membre couronné ne dortêtre compté que pour demi pied. (83.)

(84) Ceci est encore une répétition delà note 80 qu'.c.°n'firme l'usage de ne compter les moulures prises dans l'épaisseU^d'un mur , que pour moitié de leur valeur, c'est à-dire > cll.a't.'que membre couronné pour 6 pouces ,' parcequ'il n'y a P°'nde matière ; ce qu'on doit entendre , suivant notre systêss16 'en légers Ouvrages ; car en pierre de taille nous nous sotn01expliqués différemment dans cette même note 80.

Page 239: Architecture practique 1755 545

-P<U7. aoâ.

Page 240: Architecture practique 1755 545

Des quatre Ordres. 107• Le corps des bossages qu'on laiiîe aux encoignures,

^x chaînes des murs de faces, ne sont point comptés','j part outre lesdits murs : mais les joints refendus que

0n- fait dans lesdits boiîages,, sont comptés pour uaP'ed de toise courante, soit que les joints soient quar-ts a deux angles comme A > pu triangulaires comme

1 ou enfin à deux angles* arrondis en leurs arêtes^mme C; l'on prend tout leur -contour, c'est-à-dire,a «ce & leurs retours, & chaque pied de long vaut* Pied à mur, dont les 36 font la toise.

Les plinthes que l'on fait aux faces des bâtimens pourarquer les étages, sont simples ou composées ; les

'^ples n'ont qu'une seule bande sans moulures, elles ne0R} comptées que pour demi - pied courant ; celles«UJ ont un membre sous lesdites bandes, sont com*P ees pour 1 pied courant, si plus de moulures à pro*P°rtion.s^esplinthes des appuis des croisées pu autres endroits >■°Went être comptées de même que ci-deisus (8y)

k'°î) Quand l'appui d'une croisée en pierre de taille estseu-^ lient en saillie du nud du mur, sans autre moulure que sasa'ir 'ante > & 1ue cette croisée est comptée pleine , cetteg le est due. En prenant sa longueur, & la multipliant sur

v}uÇes , son produit sera tiré en ligne comme saillie masse.l«h ^ cet aPPu' e& estimé à prix d'argent, soit pour va-gj. » °u plus valeur , cette saillie sera estimée dans le prix -,

Jîe sera point comptée en sus.s0- ■ un appui orné de moulures est estimé à prix d'argent ttre ^°Ur va^eur , ou plus valeur , ces moulures seront en ou-xj,. ^0rnptées pour ce qu'elles sont, & leur longueur s'en pren-9)o ns ^a P^us gfanc'e longueur de l'appui, à laquelle oit

1 ètéUt^,a, ^ ^illie hors le nud du mur , soit que cet appui aitaille circulairement , ou en retour d'équere.

c» *t,"'/'^;. Soit un appui dans une baye de 4 pieds en.dans-lçs rl > aillant du nud du mur de 6 pouces sur la face & suron c.°tes : sa plus grande longueur sera de j pieds : à quoi5 p-ai?utfra 6 pouces pour sa iaillie , & sera par conséquent delSlif ds r » qu'il faut multiplier par le nombre des membre» ,

Produit seça tiré en ligne pour saillie simple.

Page 241: Architecture practique 1755 545

'&G$ ÀRettlTECs ÛR.E l^RÂs ÎQÛÈi ;Quand on fait un bandeau simple au pourtour ai

(dehors d'une croisée, ce bandeau doit être comptapour demi-pied de toise. Les croisées qui ont un doublébandeau, sont comptées pour i pied sur leur contour*

Si auMieu d'un bandeau, l'on fait une archivolte aujpourtour du dehors desdites croisées, les moulures ûecette archivolte doivent être comptées chaque membïe/couronné pour i pied de toile à mur.

Les croisées & les portes qui sont plus composées>comme celles qui ont un avant - corps couronné à ut*fronton, l'on y doit compter toutes les moulures fëil'lantes couronnées d'un filet pour i pied, ainsi qu'il a etedit, & celles qui sont enfoncées dans lesdits avant-corp5»pour demi-pied ; & s'il y a des consoles, l'on compteles membres qui les couronnent, & l'on estime lesditeSconsoles à part.

L'on doit faire peu de moulures au haut des ch£'minées quand elles sont de plâtre ; car quand on y elJfait beaucoup, elles tombent en peu de téms ; les p'usimples sont d'une plinthe &d'un larmier, avec un am°r'tissement au-dessus, pour égouter l'eau ; la plinthe si01'pie avec le larmier & l'amortissement au-dessus, ecomptée pour i pied | courant ; s'il y a une plinthe ai'dessous, elle esi comptée à part suivant ce qui a été àih

Aux grandes maisons l'on fait ordinairement le haUtdes cheminées de pierre de taille de S. Leu, ou de pies*te équivalente , auquel cas l'on peut un peu plus oro^le haut desdites cheminées, sélon la qualité de la ,na1'son : l'on y fait une corniche de 3 ou 4 pieds de moulures, avec un architrave au-dessous. (86)

(86) H n'est point ici parlé de la manière de distinguer & -itoiier ces têtes de cheminées. Chaque Architecte 0111e & \ .construire ces fortes de couronnemens de tête de cherriinesuivant fon goût. - . 5

Eri 1749. j'ai été appelle pour en toiser quelques-unesplus fingulieres dans leur conftruc"Hon -, comme on peu' s^convaincre en jettant les yeux fur le dèssein que j'en ^""V}Elles avoientété imaginées pour enipêcherla fumée ; Â*a fû.>ne produisirent pas l'esset qu'on eu attendoit ; aussi ne leS P -~

polan -

Page 242: Architecture practique 1755 545

Des quatre Ô rdres» . ko£î^saî je point comme un modèle à suivre dans l'exécution %«uis le détail de mes opérations pourra être de quelqu'utilitê.* ceux qui auront à toiser les têtes de cheminées ornées. Fep'fft*siguré.

Page 243: Architecture practique 1755 545

Sîô AïicriiïËCTtïïtË Pratique»Ce couronnement est composé de trois assises en S. Létft

La supérieure ait pouces de haut & 19 pouces de large , «les deux autres ont ensemble 31 pouces s de haut sur z8 poli-ces de large. Les coupes ici figurées représentent le travail in-térieur. Je suppose cette tête de cheminée isolée construite e*1S. Leu, & le tuyau en brique ravalée des deux côtés ayant3 pieds de long sur 10 pouces de large dans œuvre.

La tête de cheminée construite en S. Leu en trois assiiescontient, savoir, la première ç, pieds 5 pouces de long comprisun retour (£) sur I pied 9 pouces | de haut, compris demi-fa-ce supérieure (d) & de 19 pouces d'épaisseur à déduire pour kvuide de la jon&ion desdites demi-faces {a) S. Leu de j» pouce*19 pouces sur 9 pouces 4 , le reste vaut . .

Les deux assiies au-dessous ont ensemblea pieds 7 pouces \ de haut sur 6 pieds 10pouces de long , compris un retour (e) & de28 pouces d'épaisseur , & vaut ....

La plinthe au-dessous de la frise aussi enS. Leu 9 pieds 8 pouce* de pourtour sur 6pouces de haut 6c 6 pouces d'épaisseur ,

vaut.....•.......Le parement intérieur & l'évuidement

des trois premières susdites assises a 3 pieds7 pouces -I de haut sur 6 pieds 8 pouces depourtour, & vaut pour .taille . . ". .

Le parement & évuidement circulaire dela fermeture intérieure a 9 pieds de pour-tour sur 1 pied •£ de dévelopement & vaut

Le percement de quatre ventouses enforme de piramide oblongue tronquée &renversée évaluée chacune à une toise - de

taille vaut . .".... .'.--.•■ »• -Les moulures extérieures prises du nud

delà cheminée ayant 10 pieds 8 pouces depourtour sur 5 pieds de profil, valent . .

C'est-là le meilleur dévelopement pour pouvoir aisémen »sans sortir des usages , apprécierai valeur de ce couronne^p,de cheminée , & confondre cet ouvrage dans le prix gé"er& commun, sans en faire de distindion particulière. _ , 5

Les tuyaux & manteaux de ces cheminées étoient pris "aFépaisseur des murs de 14 pouces, les manteaux avoijnL;pieds 10 pouces sur 3 pieds de haut ou environ ;le tout da«euvre. Au-dessus de la tablette étoiënt deux pierres évu10circulairement haut & bas , qui par leur saillie dans l'inf j sssde la cheminée ne laissoient qu'un passagede 18 pouces, i)j;lesquelles saillies on a fait avec m trépan à chaque cPte

o. o. 8 h

S. Leu de x8 pouc«-

o. t. o i.

S. Leu de 6 polit*5'Ô. O. 4 \.

Taille de S. te« *toise courante

4. I. J. O.Taille de Saine t?$

lient.2. I. O. O.

Taille de Saint t5"'Idem.

oii6. o. o. o«

Taille de S. U<lsaillie fîmplc. «"*8. 5. 9: °-

Page 244: Architecture practique 1755 545

Des quatre Ordres. ntttoUs ou ventouses. Ces pierres ont été toisées quarrément«ans l'épaisseur du rnur, sans rien rabattre pour le vuide dô»8 pouces , les pierres étant chacune d'une seule pièce saisantparement devant & derrière , & on a donné une plus valeur^n argent pour l'évuidement de ces pierres en 10 pouces de»argeur sur leur hauteur, compris le percement des trous.

Aux endroits où la pierre n'esr. pas commune} l'onla't le haut desdites cheminées de brique avec mortier?"e chaux & sable. Cette construction eft incomparable-ment meilleure que le plâtre.

L'on fait à présent peu de moulures de plâtre auxManteaux de cheminées des grandes maisons, parce-*!*» elles sont la plupart revêtues de marbre , jusqu'à laPremière corniche ; Ton en fait au moins le chambran-e avec la tablette , & le reste de menuiserie , il n'y a

ordinairement que la corniche d'en-haut qui soit de plâ-*re j mais pour les maisons ordinaires , on les sait toutes^e plâtre j excepté le chambranle qui est fait de menui-■erie. Les Entrepreneurs prennent loin d'orner de beau-»c°up de moulures les manteaux de cheminées, qui sonttre^souvent mal ordonnées & mal exécutées. Il n'y doisj^°irau plus que quatre ou cinq toises de moulures danses plus grands manteaux de cheminées. (87)

■Ç '87) Du tems de M. Bullet,& avant lui, on n'étoît poînt. m? l'usage de parer les cheminées avec de grandes glaces ,^ ttirne on fait aujourd'hui. On ornoit les manteaux de pe-

s Ordres d'Architecture , de ronds, d'ovales, dans les-3, S« on mettoitdes médaillons en demi-bosse, de corniches;,. attiques g^ç ma;s aujourd'hui on se contente d'une cornir; ? Par haut, & les manteaux sont tout unis , pour pouvoir

"Jettre des parquets de glace.Hi » ne ""* presquc plus aujourd'hui de chambranles de che-0t ,ees e" menuiserie ; pn les sait de pierre dure , plus pu moinst^V >' Vivant le prix qu'on y veut mettre. On les peint en

j?re : ils sont d'un bon service §t sort propres.,»in'anS *E* ma^ons considérables , les chambranles de che-jatl)fes des principaux appartenons, & le revêtement de*«loi 3^eS ' ^0nt ^e mir^>re P'us ou moins riche '■> & ceux des^arh -6S ^PPartemens sont de pierre de liais. Ce sont les

Dr'ers qui sourniffènt les uns & les autres.Pi)

Page 245: Architecture practique 1755 545

ilï ARCHITECTURE PRATIQUE.Quand on fait des corniches sous les plafonds ou cîse

très des appartemens, l'on mesure la longueur de cha-*[ue côté, de laquelle longueur l'on rabat une saillie dela corniche : car on ne doit compter que du milieu dela saillie d'une corniche à l'autre, comme si une cham-bre a i o pieds en quarré, & que la corniche que l'ona faite pour ladite chambre ait un pied de saillie, l'onne comptera que 18 pieds pour chaque face de mur >ce qui fait 12 toises de pourtour pour toute la corni-che, au lieu que les murs ont 12. toifes 4. pieds depourtour, (8-S)

,: (88) Nous avons dit ci-devant, que la saillie des moulures»ou plutôt les moulures en saillie, se pourtournoient d'après, 1*nud du mur. Cette règle est générale, & peut'- être sans ex-ception , pour peu qu'on veuille faire attention aux angles ex-térieurs & intérieurs» Les angles extérieurs se rejoignent d'e*querre, -&sont complément des angles intérieurs. Il n'y a pre**que point de travail à un angle extérieur, parceque le ca-libre ou l'outil qui pousse les1 moulures rencontre & forme ajjbout de la matière une arête saiilarite & naturelle , ce qu';ne peut saire à un angle intérieur . il faut qu'il soit arrêt*à une certaine distance , pour interrompre la suite de ces mou'Jures : la main par une autre industrie achevé le travail, 1ulpar ce moyen devient double de l'autre , & quelquefois qua*druplë. Sans donc sortir du principe général de prendre 'epourtour des moulures au nud des murs, nous disons , sass5nous embarrassêr si c'étoit l'usage du temps de M. Bullet &Rabattre quatre épaisseurs pour les angles , ou bien s'il aavancé cela sur des mémoires insidèles, nous disons d0ssCqu'il ne faut rien rabattre pour les angles , parceque le tr*fVail d'une corniche vient s'amortir sur le nud du mur : "olnous concluons qu'il faut pourtourner cette corniche au l**"»dudit mur , & que dans l'exemple qu'il cite , ce pourtour do'être de 76 pieds ou 11 toises 4 pieds , au lieu de 72 P'eou 13 toises. .

Tel étoit l'usage établi avant M. Bullet, comme no»"lisons dans Ferrieres. » La moulure d'une corniche, &'Êf,» n'est considérée en sa longueur & pourtour, que de » 'sj tendue du mur de soss corps , comme, par exemple,s» piedestal isolé , quoique la saillie d'une corniche ou sa 'P-a,=> tie supérieure ait beaucoup plus de pourtour que le c07a*•" du piedestal ; néanmoins le contour du piedestal règle ct

Page 246: Architecture practique 1755 545

Des qu-atre Ordres. tiy.*• de la: corniche ; ainsi si les corniches sont dedans-œuvre*■ comme dedans & au pourtour des murs des salles , vestti-.* bulès & autres lieux , l'on ne fait aucun rabat de ce qu'il peut*- y avoir de diminution en sa saillie. <*••

Il se pourroit faire encore que lorsque M*. Bullet a proposé cefc.te deduftion des quatre angles , il supposoit^ que ces corniches,étant de pierre de taille, il convenoit de rabattre les quatre«paisseurs pour la. masse de la pierre seulement., S'il l'entendoitaans ce sens , ce n'èst pas quatre épaisseurs qu'il convenoit ra-battre^ mais bien deux.

Peut-être encore , qu'étant accoutumé aux grands travauxfeu. le plus souvent on met dans les angles rentrans des cartels.,.Médaillons, consoles ou autres soulptures qui étoient de sor».*pms très en usage, le Maçon ne travaillant point ces angles

n'y fournissant aucune matière , il avoit décidé avec raisor»,qu'il en falloit rabattre les quatre angles.; ee qui-aujourd'huidoit être de même en pareil cas»

S'il y a, des -avant- corps ausdites corniches l'on emQoit compter 1rs retours : car le devant tient lieu dé-cile qui seroit à.l'alignement qui fait arrière corps. (89.)?

(89) Lorsqu'aux corniches il së trouve des avam>corps sail~Jans sur toute la corniche , ou en partie , on ajoute au pourtour"e ladite corniche 6 pouces pour chaque arête. Si l'avant-corps•J^e saille qu'en partie , on,ne compte que le nombre de mem-bres que cet avant-corps contient sur 1, pied pour les deux,frètes saillaates , fàvoit 6'pouces pour chacune. Par exemple ,.,«* une corniche a 4-pieds de prosil , & que l'avant-corps se per-*Je dans la gorge de cette corniche qui n'en. contiendra que'•eux, après avsiir compté,la corniche, comme s'il n'y avoitpoint d'avant-corps , on comptera ensuite pour cet avant-corps.* Pieds de prosil sur 1 pied, s'il y a, deux arêtes , & pour 6*P°uces s'il, n'y en a qu'une.

0e là manière dmt on doit, toifèr les, "Tailleurs de:pierre qui travaillent à leur tâche.

QUand les Maîtres Entrepreneurs font tailler Ies-> pierres de leurs bâtimens à la tâche des Tailleurs

fe PJsrEe, si, ç^eit des moulures, chaque membre co.u«*>-

Page 247: Architecture practique 1755 545

4^4 Architecture Pratique.ronné de son filet, est compté pour i pied de toise»dont les six sont la toile, soit en pierre dure ou enpierre tendre ; c'esi-à-dire, que six membres couronnessur une toise de long, qui ne sont comptés que pour•une toise à l'Entrepreneur, sont comptés pour 6toiseS-au Tailleur de pierre qui travaille à sa tâche. Il n'en estpas de même des moulures de plâtre que les Maçonsfont à leur tâche ; car il faut 6 membres couronnés pouren faire une toise, comme elles sont comptées par lesEntrepreneurs.

Quand les Tailleurs de pierre font des ouvrages or-dinaires à leur tâche, où il n'y a point de moulures,comme des premières assiles, des piédroits, des en-coignures , des parpains, &c. l'on toise tous les pare*mens qui sont vus ; quand c'esi de la pierre dure elleest ordinairement comptée sur sa hauteur, c'est-à-dire>qu'une toise de pourtour de paremens d'une assise jfur la hauteur de ladite assise, fait une toise pour l'ou-vrier ; l'on en fait le prix à proportion.

L'usage n'est pas de même pour la pierre tendre 5car l'on réduit chaque assife sur un pied de hauteur»comme si une pierre a iy pouces de hauteur, elleest comptée pour un pied & un quart ; si 18 pouces >pour i pied s ; si i\ pouces, pour M pied \ , & ainpdu resle, en n'augmentant néanmoins que de trois e»trois pouces, pourvu que les pierres n'aient pas plusd'un pouce moins que cette progression arithmétique »car si l'assise n'a que 14 pouces, elle n'est comptéeque pour 1 pied ; ÎI 17 pouces , que pour îj , &ainsidu reste à proportion.

Les pierres qui ont piusîeurs paremens sont contour'nées suivant lesdits paremens, soie de pierre dure oude pierre tendre, & une toise en longueur doit fairSune pour l'ouvrier, comme il a été dit. ($o)

(90) Les Tailleurs de pierre ou Piqueurs de grais , sont toi"sés à toise superficieJie tout parement vu, & tout vuide rabat"tu; laquelle'toise supersiciells se réduit à. se qu'on. appellc

Page 248: Architecture practique 1755 545

De la Graisse rie. 21 stoise de taille , qui est de 6 pieds de long sur i pied de haut»•oit que la pierre soit dure ou tendre , & sans égard à la hau-teur de la pierre.

Le vuide des portes & croisées étant rabattu , on leurtoise le pourtour des embrasemens , en pourtournant l'épais-j^ur du mur & la seuillure. Mais les platte-bandes droites oubombées leur sont comptées double , parcequ'il y a troisParemens vus. Si elles sont cintrées en plein cintre, surmon-*ees , ou surbaissées , on en compte le pourtour une fois &demie toujours en dans-œuvre de la baye ; & ce , à cause de'appareil & sujétion de la taille.., Les paremens qui sont de sciage leur sont également comp-

tes.

S'il y a avant-corps sur un mur, on le pourtourne sansaucun usage.

On ne ieur compte aucun parement aux endroits où onsorupte des moulures ou profils d'Architecture.

Plus le parpain du mur est épais, plus la taille est chère, à*ause des lits & des joints, car tous paremens sont égaux.

Quand un Entrepreneur marchande à un Tâcheron la taille~e pierre , il doit le faire par écrit ; & bien expliquer queton ouvrage sera ragreié sur le tas , sans aucune baleuvre , re-^ans, ressans ou autres défectuosités.

On marchande encore la pierre à tout parement vu, quel5uil soit, tout vuide rabattu sans aucune plus-valeur; mais-l' finit encore avoir soin de déroger, en ce, expreffément aux

s Se Coutumes , & que le prix soit supérieur au prix cour

®£ LA ÇONSTRVCTION EN PIERREde grais, vulgairement nommée Graissbrie.

I j Ans les environs de Paris , .& autres lieux où la .pierreA-^ de taille est rare , ou trop couteuse , & où lepaysfour-, !' "es masses de grais, comme dans les environs de Fontaine-p 6 n- ' on débite le grais :par carreaux de telle grandeur &ri f,w. ^ue l'ouvrage le demande ; mais le plus ordinaire est

débiter des carreaux d'environ deux pieds de long sur un.P'ea de hauteur Se d'épaisseur. Le.grais n'ayant point de lit se--e ^Jte sur tout sens, & de telle longueur que l'on veut.j n appareille le grais comme la pierre : on fait & on ban-des P0rtes » des croisées , des claveaux , des sommiers 5

ar«.sin\ples & .doubleaux, des encoignures, .des chaînes,O iy

Page 249: Architecture practique 1755 545

% 16 A R CH I T E C TU1E P'RAT IQ U> E.de* cours d'asfises , des tablettes de murs d'appui, des dalles^4es gargouilles , des marches d'escalier, des pierres d'évier,^des bornes rondes ck à pans, des (euils de grandes & petites,portes%des auges,, & toutes sqrte.s d'ouvrages solides & de.,durée.

La conitru&jon en grais est fort bonne,, étant posée avecçnortier de chaux & sable ; elle est encore meilleure en chaux.$L ciment, & résiste entièrement 3 l'injure du tems.

Le pont de Pont-sur-Yonne e.n est une preuve. Les, archesont iz tpises de diamètre. ; le cintre, est surbaisie, & les cla-veaux ont plus de quatre pieds, de long. On voit.qu'ils ont étkfîchés avec mortier de chaux & ciment, & non de sable.

La taille ou pic du grais est dangereuse pour les ouvriersnovices , à cause de. la subtilité;de..la vapeur,sulphureuse qu'çn sort, & qu'un ouvrier consommé évite en travaillant à cosir.trevçritj.toujours, en plein air & non enfermé. Cette vapeurest si subtile , qu'elle passe à travers les pores d'une bouteill?rçje gros verre ; expérience qui se peut faire, à. peu de frais.-

Prenez une bouteille de gros verre. Emplissez-la d'eau îhouchez-la bien, 8ç y mettez un cachet, engagez un Tail'leur de grais à la mettre pendant quelques jours près d3£pn travail j,vous trouverez dans le fond de ladite bouteilleune pousslere de grais austi, sine que de la poudre, la mieu*iamisée,. Lç travaiLou pose. du grais est encore, très-sujet, Lorsqu'ostpose, par exemple , des dalles , un caniveau,., ou un, seuil, »s^u.t a.vpir soin de bien garnir par-dessous.; car. ce sostjle se gaU'ehit aisérnent, C'est une expérience connue & qu'on peut saitre à tout moment. Qu'on calle le soir une dalle de graisbien, dégauchie Cous trois d_Ç s?s angles , le lendemain matiaçlle sera gauche, & il sera impossible de la faire revenir san»la retailler.■ On construiroit, si, l'on vouloir, des bâtimens en grais qu*i

feraient tout le pàrpain des murs. Est-ce économie ? Est-ce l3-frande pesanteur de la matière, ou la disette des équipages dan*i campagne qui l'empêche? Car je ne vo.is point que la dej-

pcnfe excédât celle de Paris ; au contraire s je la trouve inse*ïieure, Un mur de Graisserie soigneusement travaillé, eft sps?-propre. Il ne. s'agit donc , pour le saire, que d'avoir du g'a'sa portée, sê bien expliquer par un devis , dans kquel lsîpisé en seroit détaillé suivant ce que nous dirons ci-après, re"trancher sagemerit quelque petite chose sur le prix de la nia-;tiere, fur lèprix du transport., & sur le, prix dû parement. )&«dis fagçmçnt, car il. saut, que l'ouvrier tfouve fa fub,siftance<Voyant de grands travaux , il se retranchera à gagner peu susi^aque partie ; alors Je dis qu'oa pourra aiséirterw cgnftruire w%

Page 250: Architecture practique 1755 545

. Delà G r a i s s e r i-e. ± i.^^ifiçe solide & propre , à moins de frais qu'à Paris.

Hsx P.aremens de grais sont grossierement piqués, & sont.?es a la vue & au tact Si on vculoit, on le poliroit & uni-

P't comme du bois raboté, en le polissant avec du charhon; terre , de l'eau & une barre de fer de trois doigts de lar-xt !întnanchée dans un bâton , & le lissant sitôt qu'il est débi-j''. ette manœuvre rendroit l'ouvrage uni & très propre , &Ç °ngeroit la vie de bien,des ouvriers, que ce travail pénible. 9a"gereux n'altère que trop.

les ■ 'S ' 'e Sra's e^ proscrit dans les bâtimens. En voiciv raisons. i° Le grais ne vaut rien en ca.illoujage & formetç 1c"lon ; sa liaison avec le mortier n'est pas de durée , enco-

»oins avec le plâtre,au» d P'erre étant assez abondante à Paris , on laisse le grais,*Ue oVeurs Pour les usages des particuliers , & pour paver les

,<s ^ 'es chemins publics,p'. Enfin, les carreaux de grais reviendroient trop chers à.les S'tant Pour 'a matière que pour la main-d'œuvre. De plus,1» V^^t'lurçs d'Archite&ure ne sont jamais si' propres que dans*Vre de taille. ' ' ■ * ■nunatCor'striiâion en grais se fait pour l'ordinaire différemmentçji a "aris. H. est rare de voir des encoignures faire parpain ï

' sonS ne ^ont au P'us ^Iue 'a mo't'^ de l'épaissèur du mur, &)jt .Posées en besace , une tête entre deux carreaux ; lesem-tat etne.ns de portes & croisées sont posés en boutisse, lui'es &U *"r deux têtes , & font parpain ; les claveaux de por-^°nt A Cf0'^es n'ont qu'un pied d'épaisseur. Les cours d'assisesH n ^eux faÇ°ns S dans les gros murs , par exemple, de

• ^ t!i0UCes d'épaiïïeur , ils n'ont qu'un pied, 6k dans les mursP>r.B °ln.d,re épaisseur, comme de ii & 15 pouces, s'ils fontta()L In ' '1s sont posés en liaison par carreaux & boutisses : lesc'rcu)^S au"dessus des murs de terrasse & d'appui sont tailléesc'c^_ air?ment, & saillent de i pouces de l'épaissèur du mur ;

I>a • 're » d'un pouce de chaque côté.loion P'ed cube de grais est plus ou moins cher, suivant l'é-à toi^j?1 de la roche , & tout parement vu est payé & toiséhaut.E aPPareil ; c'est- à-dire , 6 pieds de long sur 1 pied de

■"-.es P<&t Ou rePreneurs de Graisserie marchandent différemmen

tra /a^e : ^ uns entreprennent le débitage sur la roche ''Hna rt au bâtiment, & l'appareil. Leurs marchés se fon^nt |r,etnent à 8&9 livres la toise d'appareil, tout pare

Ci^chese3Ues Bâtisseurs économes ayant sur leurs terres deHiij; e grais, les font débiter par eux-mêmes en m archasi

* ups le. débUage, aux autres le trap^ort au k âiimenî

Page 251: Architecture practique 1755 545

2lS ARCHITECTURE PRATIQUE;& alors l'Entrepreneur n'est chargé que de l'appareil, & de*paremens , à raison de tant la toise d'appareil, tout parement•»û. Le prix est d'environ 3. livres la toise, &. les Bâtisseur*y trouvent un bénéfice réel.

Toisé de î.a Graisserie.Lorsque l'Entrepreneur de Graisserie fournit le tout, & <pl!

n'y a point de marché, il saut envisager deux cboses.La première , est d'examiner si tous ses grais font l'épaisse0'

des murs par carreaux & boutisses ; si ses bayes sont bande5*& font parpain; s'il y a des seuils & appuis ; en un motla constru&ion est conforme à celle de Paris. Alors il doit êtr&toisé aux Us & Coutumes.

Secondement, la manière de bâtir de ces Entrepreneurs et*11,fort difsérente de celle de Paris , comme nous l'avons ci-dev*1!dit, ils ont ausïi des Us & Coutumes particuliers , dont l'e«P'cation est très-laconique : ces trois mots tout parement vil en *°\l'assaire. Cet usage leur faisoit un bénéfice infiniment supérie1^ ?celui des demi-faces de la pierre de taille de Paris ; en ce £}ue ,une pierre avoit parement aux deux têtes , ces deux itères'e .étoient comptées comme sila matière y étoit pleine ; & à « aon ne leur en a passé de tout tems qu'une seule, c'est-à-d'rdeux demi-faces, ou ce qui est la même chose un ret.oor*

On a donc depuis long-tems réformé cet abus , ik. plu»8 (édifices que j'ai toisés & vérifiés suivant des marchés faits P,les gens du lieu , m'assurent la méthode du toisé aétuel- ^°qu'il n'y a point, je le répète , de marché par écrit, on c0'..mence d'abord par toiser chaque carreau de grais posé &,, >en place, longueur sur hauteur & épaisseur , & on le se ^au pied cube. Ensuite on toise l'appareil, c'est-à dire > i0parement vu, avec ses plus-valeurs, comme s'ensuit.

Toisé de la Graisserie pour appareil.°sé ^

Tout parement vu & droit, quel qu'il soit, sera W".^,tiré en ligne à toise d'appareil, c'est-à-dire, 6 pieds desur 1 pied de haut. ■$&

Les parties cintrées sur le plan seront contournées , t0 4.& tirées en ligne pour toise & demie, c'est-à-dire^l sgpieds seront tirés en ligne pour une toise d'appareil > ade l'évuidement cintré du parement. £Ïe>

S'il est à deux paremens , l'un .concave, l'autre co°v^ toises seront tirées en ligne pour 3 toises d'appare»- 0u

Les parties cintrées -en élévation, comme arcs de cav ^iautres grandes parties, seront contournées , toisées & ^$sia ligne pqur toise un quart ,j .ç'est-à?dire., que q«aw6

Page 252: Architecture practique 1755 545

| y t)£ 'LA Gr.AISSER.IE. 21^esont tirées en ligne pour cinq toises d'appareil, à cause des

°êasc lus 8c du démaigrissement.I ous bandeaux cintrés de portes & croisées pris en dans-

ç ivre des feuillures des embrasemens, & non des tableaux ,«ont contournés, toisés & comptés pour toise & demie , à, e des_deux lits, du démaigrissement du parement contour-e> « sujétion des arêtes.

^, * oute feuillure de porte , croisée , & autres d'un pouce oun pouce i sera toisée suivant le contour de la croisée, por-

jiji utautre, & comptée chaque pied courant pour 6 pouces,t ny a point d'embrasement ; c'esl-à-dire , que i ï pieds cou-

de feuillure seront tirés en ligne pour une toise d'appareil,seu* a S'^y aembrasement démaigri en grais de toute l'épais-

du mur, chaque pied courant de feuillure sera comptép0 r l pied,- c'esl-à-dire, que 6 pieds seront tirés en ligneW«s«!ne t0'k d'appareil, à cause de l'évuidement de la feuil-

^, & du démaigrissement de l'embrasement.fend *Ue trou ord"la're de 3 ou 4 pouces en quarré & de pro-i b 6jtlr Pour sacilement de pattes ou gonds sera compté pourUnr >> c'esl-à-dire , que quatre trous seront comptés pourfie /°'^ d'appareil, à cause de la difficulté de ces trous , quic j, e Peuvent faire qu'avec une espece de poinçon qu'ils ap-

PaiT *"1 ces trous *°nt ^e^'n^s pour scellemens de gros gonds,1ije ,8es d'ancres ou autres gros fers, qui sont ordinairementalof .?°Uces en quarré & de 8 à 9 pouces de profondeur ,trois ^eron£ comptés chaque trou pour z pieds, c'esl-à-dire,

Q, r°Us Pour une t0'^e d'appareil.autr a5Ue tranchée en grais pour l'encastrement d'un tiran ousera ers d'un pouce ou environ de profondeur & largeur ,eij -, 0rnptée chaque pied courant pour 1 pied d'appareil : s'il* Si jS §e ^ P'us Prof°n^ a proportion.

de g ns une tête de mur en graisserie on fait une tranchéebbis '7 ou 8 pouces quarrés pour encaslrer quelque pièce deCours COlnme par exemple, un poteau de vanne à la tête d'unpietis !)• ^e moul'n, chaque pied courant sera compté pour j

çha appareil. :sera *îUe appui'de croisée qui aura seuillure & jet d'eau ,1ue .rt°urné, toisé & compté pour toise ^, c'esl-à-dire,J^PPa?1?^ suPerfic'els seront tirés «n ligne pour une toise'igné '& chaque pied courant de feuillure sera tiré enPaS) pour J pied d'appareil, s'il y aparpainjck s'il ri y en a; tes p ^ Pou°es.%le ."^Wernens & plinthes seront'd'abord toisés d'angle en

115 4a \ xtv^m^ ^e la-cimaisë Cur leur hauteur 'naturelle ,^ r« au profii i ensuite les moulures seront prîtes -du oad

Page 253: Architecture practique 1755 545

ÏÎ.O ARCHITECTURE- P-RATï'QUE.du mur de face , d'angle en angle , sur le profil que la quaflî,>té de moulures donnera: chaque membre d'Architecture c0"'rpnné de son filet sera' compté sur J, pied de profil. ..

Exemple. Soit un mur de face de 6 toises de long d'a"Sjen angle, couronné d'un entablement saillant d'un pie" ...chaque côté; lequel entablement ait un pied de haut & ' .profilé de six membres d'Architecture , je dis: le Paren,(usde I'assise d'entablement contenant 6 toises j, pieds de longi pied de haut vaut . . . .6 toi. a pie'1*'

Les moulures d'entablement contenant. , ,6 toises de long sur 3 pieds de profil valent 18 toi. o P'e"s* •

II en sera de même des plin.th.es & autres, corps saill3,*1 *parcequ'il est censé qu'il y avoit parement ou qu'il devo1'être ; & surtout dans cette qualité de matière , où les &0 .lures ne sont pas faciles à travailler, & ne se font,qu*vbeaucoup de tems, ^

Les tablettes au-dessus de* murs de terrasse seront co»*0 ^nées& comptées à double parement, s'il y a bahut corn"16/,,la sigure a. Si elles ne sont que circulaires comme b, e"eSallsront comptées & tirées en. ligne pour toise ■£, c'est- à-dire .lquatre pieds seront tirés en ligne pour une toise d'appare'1, ^

La saillie desdites tablettes hors le nud du mur sera,^putre comptée , chaque pied courant pour 6 pouces d'appa |jû ladite tablette est évuidée au-dessous de. sa saillie con""^jçeprésentent les figures a & b. Mais ne sera rien comptaiçy appint d'évmdement, compile représente la figure J

1 ' a$Les dalles taillées es caniveau, seront comptées à toîiftï8. ^

durefouillement, 6k si elles étoient à recouvrement, °n 3>roit à la longueur 1 pied par chaque joint t (&

Les gargouilles recreusées cîrculairement se pourtoursse js.tous les paremens apparens , sans égard aurecreufe01 -j c}>on ajoute à ce pourtour t. pieds pour ce recreuseinent- ^ygargouilles étoient à recouvrement l'une sur l'autre, ° c>$'teroit à la longueur totale un pied pour chaque joint ' posà-dire , 6 pouces pour la feuillure de l'une & 6 p°uC ,,l'évuidement de l'autre. , , $2

Les pierres d'évier, les bornes &,augess'esti"19-dXrgen^

Page 254: Architecture practique 1755 545

De ià Graisser il. zïïdétail de là Graissirie fuivant les opérations que j'en m saim

en dissérais endroits.

n. "our le tirage & fente de j carreaux chacun de 2 piedse long & , pied sur tout sens à io sols le pied cube font la

s°mme de . . . . . . 3 1. o s.j. 0Ur transport à une lieue de la carrière , à rai-lon de 8 sols le pied cube . . . . i 8 .

* °ur un parement, lits & joints à 3 livres fait 3 or°ur fourniture de couperets , masses , coins ,

flcs > bouchardes, burins, &c. . \ . o iaTdtal 9 1. o s.

est a observer qu'un pied cube de grais pese 183 livres"^«viron. /

ie j?s Pr'x s°nt P'us ou niolns farts, suivant les lieux; mais"«ail est toujours le même.

^ LA CONSTRUCTION DES MURSde Rempart & de Terrajfe.

j jAns la construcTlon des Murs en général, il y ajj., ,tr°is chose's à observer; la première est la qua-.. des' matériaux, leur arrangement ou leur disposi-ajj- } la séconde est la qualité du terrein pour bienle °!r 'eurs fondemens ; la troisiéme est l'épaisseur &

pu qu'oh leur doit donner.^ °?r la construction on se sert ordinairement desèst"sriaux clue *'on trouvc si»r les lieux; la meilleurere ,ans difficulté celle de faire les murs tout de pier-gt ita en ^eurs paremens. Ces pierres doiventfe , ternativement posées en carreau & en boutis-^UrV ' ^ue *es unes *°nt P°^s en *°rte *îuetres longueur soit sélon la face des murs, & les au-bç ^ leur longueur soit dans l'épaisseur ou dans lejoint ^ts murs > & autant qu'on le peut, à lits &

us Carrés. L'on le sert de mojlon & de libagea

Page 255: Architecture practique 1755 545

air Archiïecture PlATlQÛË,pour le reste de leur épaisTeur. Le tout doit être ma-çonné de mortier fait d'un tiers de bonne chaux, &de deux tiers de sable : cette règle est de Vitruve, &est confirmée par l'expérience des plus habiles Arch''testes. A l'égard du sable, il est essentiel qu'il soit bon»parceque c'est principalement de la bonté du sable'que dépend la bonne composition du mortier, & c'e'*la bonne qualité du mortier qui fait la bonne liaiso11des murs ; l'on a toujours remarqué que dans les lie11*où le sable n'est pas bon, la construétion des bâti*mens n'y est pas bonne. Il faut donc savoir que 'emeilleur sable est celui qui est net, dégagé de terrecomme celui de rivière , & dont le grain est de ss>c*diocre grosseur & sec, afin que les pores n'étant fêremplis d'eau, la chaux s'attache mieux. Quand *?chaux est éteinte, il faut mettre le moins d'eau qu'il £\posslble pour faire le mortier, par la raison que l'e3lavant le sable entre dans les pores & ôte la chale"& la graisse de la chaux qui est toute sa bonté. .

La moyenne construétion est celle où l'on metpierre de taille au pied des murs, aux encoignure»aux chaînes, aux cordons, & le reste est de moi'ypiqué par assises dans les paremens, & ce qui reste %leur épahTeur est de moilon seulement assemillé; c'e.à-dire, que le bouzin en doit être ôré; le moftiedoit être fait comme ci-devant.

Dans les pays où la brique est commune , I'o*1 *jmet en parement entre les pierres de taille au lie"moilon piqué : l'ouvrage en. est fort bon : ces ^«1%doivent être aussi posées alternativement en carreauen boutisse : quand l'on n'a point de pierre de tail( ^on fait tous les paremens de brique , ou au moins » ■en met aux endroits où il faudroit de la pierre •taille. On prétend que les murs qui sont faits toutbrique , sont les meilleurs pour résister au canon- ■ .

La moindre construétion est celle où il n'y.,anjpierre de taille ni brique, & où tout est de raoû°

Page 256: Architecture practique 1755 545

, t/bNsTRtrc. des Murs de ÎLempart. tisCes sortes de murs il faut que le mortier soit parfaî-

€ment bon, pour bien lier toutes les petites pierres«ont on est obligé de se lervir : quand c'est une pier-r(e de meulière, les murs en sont meilleurs, le mortiery attache bien mieux qu'aux cailloux qui sont unis.■*-,a deuxième cbose à laquelle il faut bien prendre

§»rde, c'est d'asseoir les murs sur un bon & solide fonds;e fonds peut être de diverses natures de terres, commeu-tuf, du roc, du sable mêlé de terre , ou de sable un

pi mouvant, d'argile, terre gresse, noire , &c. Il fautVoir se servir à propos de toutes ces sortes de terreins

■r°ur fonder, quand on trouve le solide , ou pour y•^dier par art , quand le terrein n'esl pas solide,

,, ^e meilleur fonds pour bâtir est le tuf, quand il estUne terre forte bien serrée & liée avec de gros grains,e 'able ; le terrein où il n'y a point de sable mêlé

•*. pas si bon, comme la terre rouge que l'on appelleî erre à four, & autre approchante de cette nature igS pires terreins pour fonder sont le sable doux, sansre mêlé de terre, les palus ou la vaze & l'argile;rjk peuvent se mollifier & s'écarter sous le fardeau.

tli / ^on<^er ^es murs d'une grande épaisseur, ouh./^5 d'un grand fardeau, il saut prendre bien des^ cautions pour connoître la nature du terrein; cariïlit ^ *îUe^4uefoJs qu'il paroît bon, & que ce n'est qu'unQu ]• terre d'un demi-pied d'épaisseur, au-dessbus du-<L * Y a de l'argile ou une terre sablonneuse, ou quel-c>enUtre terre qui peut être comprimée sous le fardeau ;faj Pourquoi avant que de commencer à sonder, il fautac . j^s trous en plusieurs endrois en forme de puits ,fohji, etre sur des disFérens lits de terre, parcequ'entej 3nt troP bas on pourroit trouver un mauvais ter-solid' ^ ^U ^ e^ ^on ^e s'arr^ter à ce'ui qu'on trouve, >.e ' pourvu qu'il ait assez d'épaisseur.sUr » y a une autre manière de connoître si le terreina p ?qi€l on veut fonder a assez d'épaisseur, & s'il n'y; ltu de mauvaise terre au-dessous ; il faut avoir une

Page 257: Architecture practique 1755 545

Vi4 ARCHITECTURE PrATIQUÏ.'pièce de bois, comme une grosse solive de six ou 'Bp*pieds, & battre la terre avec le bout; si elle résiste atJcoup, & que le /on paroisse sec & un peu clair , on peUt•s'assurer que le terrein est ferme ; mais si en frapant 'aterre elle rend un lbn lourd & sans aucune résistance »on peut conclure que le fonds n'en vaut rien. ,

L'on peut asseoir un bon fondement sur le roc, quanil est bien difposé, & qu'on le peut mettre en niveall>il s'en trouve de cette sorte au-deffus des carrières»'quoique les pierres ne sorent pas précisément jointeS^'mais il y a une espece de terre blanche , qu' e«omme la cra'ye , qui en fait bien la liaison •fondement est bon , parcequ'ayant la carrière a ,elesfous s il ne se trouve point de fausse terre. Qua"'c'esl un roc de pierre pleine , il n'est pas toujou.,de niveau. à la hauteur que Ton en a besoin > ,le faut couper de niveau au moins dans chaque face .mur ; car le roc étant de disférentes hauteurs dans u ,même face-, il arrive que le mur venant à prends1faix par la charge qui est àu-desfus ; cette charge c°prime la maçonnerie, & il y a moins d'asfaisse110 goù le roc est plus haut, parcequ'il résiste plus ÇLla maçonnerie : cela fait des fractions aux murs -tc u

mettre le roc de niveau, il faut faire la maçonDepourquoi dans les endroits où il seroit trop difficile

des parties les plus basses la meilleure qu'on P°urrfl>& la laisser bien secher, afin qu'elle prenne une csistance solide. Dans la longueur d'une face de 1°il faut, couper le roc par partie de niveau & Par ^traites, & saire en sorte qu'il soit un peu en pentele derrière dans l'épaisseur du fondement, afin q°e \pied du mur qui est en talus, soit posé sur un plaD ^s'oppose à sa pousséé. . , ^

Les sondemens les plus disficiles sont ceux qu1' jesaire dans les lieux marécageux, parce que le s°" ra;la terre est toujours mauvais, & qu'on est indilp ; ^blement obligé de piloter pour fonder sblidemesst> J

Page 258: Architecture practique 1755 545

c,ONSTR.UG. DES MuKS DE RempÀRTV z'z^^uèl cas il saut commencer par détourner les eaux, ou lesfeire écouler par plusleurs iaignées ou rigoles, pour lesConduire en des lieux plus bas,'s'il s'en trouve ; lînonî' les faut vuider avec des pompes, moulins, & autresInventions', & même faire des bâtardeaux, s'il en estR£(bih , ensorte qu'on piuisse entrer assez bas dans la ter-re pour enterrer le pied dès murs : mais comme c'elïJ3^ chose de conséquence il esl bon d'expliquer de quel-*e .manière les bons piloris doivent être faits.: Il faut premièrement que tous les bois qui sont em-

ployés au pilotis, sorent: de bois de cliêne, comme lépilleur & celui qui le çonserve mieux dans la terre &^ans l'eau , quand il en est toujours environné : & pourayoir dans chaque endroit combien les piieùx doivent^ypir de grosseur,. il faut en faire ^battre un qui soit bietttïl'é, comme il sera dit ci-après, jùsqu'au refus dà

bouton : ensorte qu'on puiisé co'nnoître jusqu'à quelleProfondeur le fonds du terrein sait une assez grande^Giiance pour arrêter le bout des pieux, après qu'ossaura de combien le pieu battu est entré d'ans terre * fî%1'a raeiuré avant que de le battre : puis quand on eslL,r de la longueur que doivent avoir les pieux , il fauc?r ^.tte^esùre régler leur grosseur, ensorte qu'ils;

. ent de diamètre à peu près une douzième partie de•.Ur longueur., Cette règle est Félonies bons Auteurs;

"'n:si les pieux qui doivent avoir 9 pieds de long 5 au-j01119 pouces de diamètre, ceux de 12. pieds auront,a pouces.,-;&c. Cette proportion me parou bonnej^is 6" pieds jusqu'à 12 ; mais; si les pieux avoieàcj °à: 18 pieds dé long, il suffirà qu'ils aient 13 à

' j,^ pouces de 'diamètre , pareequ'il fàudroit un moutoni\ Uî| trop grand poids pour lès ensoncer \ cela dépende ^ prudence de l'Architecte qui doir corinpîtrè lai

SUàlite du terrein où est fait ïè pilotis. Il ne faut pasjj,Ue „'es pieux soient appointés de trop court; car ils

'te^ . ent pas si aisément. Ce qui est taillé en poitï-d°ït avoir au moins deux sois & demie, & au plus

P ■ "

Page 259: Architecture practique 1755 545

Ï2.K A RC ft'I T ECT Ù R.Ê P R A TT I Q Û'£.trois fois le diamètre du pieu ; comme si Je pieu a #pouces de diamètre, il faut que la longueur de la pointeait 27 pouces, & ainsi des autres. Dans les ouvrages-qui ne sont pas de conséquence, l?on se contente de•brûler la pointe des pieux pour les durcir : il sera bonaussi de brûler le haut, afin qu'il soit plus résistableaux coups du mouton ; mais aux ouvrages de conse*•quence, il faut ferrer le bout des ;pieux avec un fe*au moins à trois branches, & qui pese à proportionde la grosieur du pieu : l'ordinaire est-20 à 2 j livrespour les pieux de 12 à ij pieds de long , &le reste à.proportion. Il faut aussi mettre une ceinture de fer parle haut des pieux, pour les tenir serrés contre le coupdu mouton. Ces ceintures ou cercles de fer s'appellentfrétés, & l'on dit que les pieux sont frétés, quand 0?a mis de-ces cercles par le bout d'erihaut.

-Les pieux doivent être disposés & battus, en sortequ'il y ait autant de vuide entr'eux qu'ils ont ^de dia"mètre, afin qu'il y ait assez de terre pour les entrete*îiir ,• il faut qu'ils foient un peu plus longs que là pro"fondeur des terres, pour les battre plus aisément p'qu'au refus du mouton ; c'est-à-dire, quand on s'ap/perçoit que le pieu réssste. L'on est sur que cette re'iiflance ne se peut faire que par une terre ferme 9°*est sous la pointe du pieu : ainsi l'on peut s'y arrête?-après plusieurs reprises réitérées.

Il y a bien des manières de battre des pieux, se'°?les especes de terres où l'on veut les enfoncer : il e.,impoïïîble de donner des règles certaines sur cela ;faut que l'Architecte en sâche juger. Quelquefois \epieux s'arrêtent sur une terre qui n'a pas assez ^'ép3''seur, 'qui petit fe rompre dans la suite, & sous laque'1il y a une mauvaise terre, ou au contraire, on pf{c .^quelquefois une terre sur laquelle les pieux eustentb,epu être arrêtés: il y a encore d'autres incidens qu°ne sauroit connoître qu'en travaillant. ^

Après que les pieux sont battus par tout au refus

Page 260: Architecture practique 1755 545

"CoNStRUCo des Murs de Rempart. 22.7; bouton , il faut les receper, c'est-à-dire, les recoupertous de niveau par le haut à la hauteur que l'on auraprise pour le bas du fondement : puis quand tous lespieux sont recepés, il faut ôter un peu de terre au-tour d*iceux , pour mettre du moilon dur dans leursîntervàlles: il saut battre ce moilon jusqu'un peti au-,oessus desdits 'pieux. L'on met énsùite par-dessus lesditsjP'eux des pièces de "bois que l'on appelle racinaùx, qui,*°nt des esp'eces de liernes clouées iur la tête des pieux:;Ces P^ces de bois sont comme de gros madriers quiîeuvent avoir \ à y on 6 pouces d'epaifTeùr sur la lar-geur de p, 10 ou 12 pouces setôn le diamètre àè$Pjeùx : ces racinaùx doivent être'eloués avec de bonnes.chevilles de fer poussées à tête perdue sur tous lesditsP'eùx : car ces pièces de bois doivent avoir des màntoh-ets par lès bouts de deux-pouces pour arrêter ies

;c°uchis où plates-formes que l'on pose par-desTus. CesP'ates-formes 'ont àù moins deux pouces d'épaisseury\? sont clouées sardes racinaùx avec des chevilles dé\er poussées à tête perdue'; puis quand on veut ma-rner sur lësdites plates-formes ; Ton peut mettre dé, pouffe dans l'es joints d'icelles ensoncée le plus qu'il

possible, cela sait une eso'ece dé liaisôn du bois^v^la pierre j-tàr l'on ne met point de mortier suir;, ^Ues plates-formés, à caùse que la chaux pourrit iê

: ■ Ceùx qui véùleht faire de brins ouvrages font "baiP,e des pieux de garde au-devant du pilotis sur la face

:£ s ^urs'j un peu plus élevés que le desssus dés plates-jî^és, afin de mieux arrêter la'maçonnerie.

;vC 7 à des endroits cù au lieu de piloter l'on met des§ 'es de charpenterie, comme sous les piles des ponts PS^'3 ett très-mal assé dé piloter. L'on fait cês:au ^ ^e ^a%ûre que *'on veuc donner aux. piles eus^tres maçonneries ', avec des bois au moins d'an pied^ gfossTeur pour l'es chassis & de dix pouces au-dédans

e^blés tant plein que vùide à tenons & àrnortaiseèH

Page 261: Architecture practique 1755 545

S.&8 Àrchittcturt. Pratique.avec de bonnes équerres de fer ; & après que ces grille*sont faites, l'on rend la place où elles doivent être po-sées bien 'de niveau, & quand elles font posées l'onmet des pieux pour les entretenir.

Il y auroit beaucoup d'autres choses à. dire suriesobservations qu'il faut faire pour bien fonder ; maiscomme je n'ai pas entrepris d'expliquer toutes les dif-ficultés qui peuvent y arriver, je me suis contenté d'euparler en général : & l'on peut, avec le bon sens &l'expérience, apprendre le reste.

La troisiéme chose qu'il faut obferver pour la cons-truclion des murs de rempart & de terrasse, est de sa*voir leur donner une épaisseur convenable & propof'tionnée à la hauteur des terres qu'ils ont à soutenir*

Il est vrai que la bonne construétion doit -faire par"tie de la résistance; mais outre cela il faut avoir unprincipe pour en régler l'épaisTeur. Cette règle n'a pointencore été donnée par aucun de ceux qui ont écrit del'Architecture, tant civile que militaire, quoique ce-soit une chose de très-grande conséquence ; l'on a la»'sé cela à la prudence de ceux qui ont la conduite desouvrages, lesquels règlent souvent l'épaisTeur des mu*squ'ils ont à faire, par rapport à ceux qu'ils ont vu fairÊ>ou qu'ils ont faits, & sélon les lieux & la qualitéà&matériaux qu'ils y emploient : les plus sages leur don'rient toujours plus que moins d'épaisTeur, afin de pr.venir les inconvéniens qui en peuvent-.arriver $ ma'l'on n'a point encore , que je sâche,-décidé leur épa'1'leur : en voici un esfaidont je me suis, ayisé*, qui est fa11'dé sur les principes de Méchanique. : ,.' .

Il est certain que la- terre la plus coulante est *sable; parcequ'étant composé de petits cailloux r0lrtous désunis> ils tendent à descendre dans les Partllbasses, quand il y a la moindre disposstion, à ca°que leur figure qui est ronde, est la plus disposée?mouvement ; mais comme cette incïinaison peut eroesurée, l'on peut savoir jusqu'à quel angle la t€iablonneuse peut tomber.

Page 262: Architecture practique 1755 545

CoNSTRUC. DES MtJRS DE REMPART. Zl^Si,on considere les grains de sable comme autant

^e petits cailloux ronds , arrangés en sorte qu'ils setouchent par les côtés-, & qu'étant posés les uns sur lespitres dans une disposition naturelle ,.c'est-à-dire, que

a le milieu-dts boules d'un- rang su-périeur soit toujours posé sur lemilieu des.deuxde l'insérieur : danscette difposition l'on trouvera quel'angle que ces boules formeront par

1 rapport-à-leurs bases de niveau, se-ra les trois quarts- d'un angle droit,

£ est-à-dire, de 60 degrés. Il semble que la. terre sa-Wonneuse ne devroit point pasTer cet angle, mais l'ex-i^rience fait connoître que le sable, prend une penteplus inclinée ;,.&> pour tenir sur cela le chemin le plusUr! je suppose que cet angle soit un demi-droit, c'est-

y dire-, qu'il sok comme .la diagonale d'un quarré, en*°ste que si une terre étok coupée à plomb, comme■^Ê, elle serok arrêtée par un.corps qui la soutienne,^tome un mur ou.autre cfrose, & que ce corps puis-*e être retiré tout d'-un coup, la. terre en tombantformera, la.diagonale d'un quarré comme BC ; ce quietaut supposé pour Iâ plus grande incLinaiscn de l'é-^'ement des terres, il reste à connoître quel soutienstaut'Pour arrêter la pcussee du triangle CAB, qui*' une figure de coin, & l'on peut expliquer cette

trussée par le plan .incliné en cette manière.*1 est démontré dans les principes de la Statique-,1

^un plan étant incliné comme CB, qui peut être uneG_ _<g: _ M<|& table ou un > autre corps uni siir

""| lequel on veut faire tenir unes boule comme D-: il faut pour te-% nir cette boule sur le corps my-

éline , une force ou pui.ssance quisBvsoit au poids de ia boule comme:

la. hauteur BA est au plan incll*-^é.CB.•> ou comme, le côté est.à la,diagonale d'un quar».

Page 263: Architecture practique 1755 545

%$p Architecture. Pratiq.ïie.ré; & quoique cette proportion soit incommensurabîs,en nombre, l'on peut néanmoins en approcher;elleest à peu près comme e£î $ à j. Il faut'donc que larésistancé du mur', qui sera fait pour arrêter les terres,du coin CBA , soit au même coin, comme y est à 7*Pour résoudre cette question, il faut rnesuref la super-ficie du triangle ABC, & pour cela je suppose qup.chacun de ses côtés AB, AC ait six toises, le crianglsaura 18 toises en superficie ; il est queftion de trouver.,un nombre à qui i S soit comme 7 à-J"., qui sera ua.peu moins que 13 ;.il faut donc que le profil du mut'qui doit arrêter les terres , ait ij toises en superficie î.ainsi ce mur opposera une force égale àlapoussée desterres par Ton "poids, quand la maçonnerie ne peserolk<çn pareil volume que la pesanteur des terres.' Cela étant supposé, dans la figure que l'on doit fair^-

JL.... j:. dç ce profil, il faut savoir combien ott;\q veut donner de talus au mur. Si c'est u°i mur de rempart,, on'lui donne ordinaire'j nient un sixiéme de sa hauteur ; comme H-j le mur A\B a six toises de hauteur, on lul{«-• donne une toisede talus de A.en G, ce*jr» la va à deux pouces par pied. Cette incl'"

naison CBfait avec la ligne aplomb AB>SB un angle de neuf, degrés vingt-sept J111"

nutes quarante-cipq sécondes.Et pour, savoir par cette règle l'épaisseur par le Ça

iâ'un mur qui a six toises de hauteur, is faut réduiten pieds superficiels tout le triangle des terres, qul18. toises en supersicie , ce que, l'on aura en multiple"18 par 36': il viendra 648 pour le profil du triang» ■suppolé; il fautensuite trouver un nombre à qui °4-soit comme 13 est à 18 , ce qui se peut saire par unyegk de proportion en mettant au premier terme *5'au deuxième 18, &au troisiéme 64.8,1! viendra4 jpour la superficie du profil du mur : lesqùels 468 > ^saujc diviser par 36 pieds de la batteur dudjt rnur >

Page 264: Architecture practique 1755 545

CoNSTKUC. DES MURS DE R.EMPART. i?IJj Jon aura 13 pieds pour son épaisseur , s'il éroit à plomb j

^ais comme il a 6 pieds de talus , il les faut diviser eneuxs & ajouter trois pieds aux 13 pieds, & cela ferae pieds pour l'épaisseur du mur par le bas , & 10 pieds

Par 'e haut, en sorte que toute la hauteur du mur qui est\s pieds, sera à son épailseuE par le pied, comme $&• I(îî & à son épaisseur par'le haut comme j(î est à

> & le profil du mur sera au profil du triangle des', res > comme 13 est à 18 , ainsi qu'il a été supposé.. ^-omme cette règle peut servir pour savoir- l'épais-, ^r que doivent avoir les murs de rempart par rapport-... a hauteur des terres qu'ils ont à soutenir, l'on peursuire cette proportion aux moindres termes , en pre-

-.'nt 'a moitié de trente-six , qui est 18 , & la moitié'&■ ^r ' ^Ul ^ ^ J Poul" l'épaiiïeur d'un mur par le bas •,

'* l'on suit le même talus , il faudra donner 5 par. 'fciut : car ïS , 8 & 5 sont entr'eux comme 36

"£ 10 que j'ai supposé d'abord ; ainsi l'on peut par' tte règle donner les épaisseurs de tous les murs de

Impart par rapport à leur hauteur.^ arrive du changement dans cette hypothése , ce

j Peut être que par les disisérens talus, que l'on peutj pn?r aux murs de rempart ou de terrasse. J'ai prisci iXl.erne pour les murs de rempart , je crois que le' .'îuieme seroit trop : il faut que ce sbit la prudence^écide de cela. V _ *j °ur les murs de terrassè , quand ils n'ont pas gran-()0 lauteur , comme jufqu'à \z pieds, on peut leurg n?r un neuvième de tains, & quand ils n'ont que_ Pieds de haut, c'est aflez d'un douzième , supposéyg. a construction soie bonne ; mais depuis 12 jusqu'à^ •'"' î0 pieds de haut , on leur donne un huitième ,v jp^du reste à proportion.tour °e^ Pas difficile «^e réduire le profil des autres,y0 ,Pai* la même règle suivant les dirférens talus qu'onfis ^ donner ; car à un mur qui n'aura, par exem-

-'.^e 10 pieds de haut , auquel on ne donnera qu'un

* P iv

Page 265: Architecture practique 1755 545

2.31. Architecture Pratique.huitième de talus, le huitième de 20 est 2 pied s , c'est-**dire , que le mur proposé qui aura 20 pieds de haut, n'au-ra que 2 pieds - de talus ; le triangle de terre au der-rière du mur qui a 20 pieds de haut, aura 200 piedsde profil ; il faut faire un profil du mur sur le talus, aqui 200 soit comme iS a 13, & l'on aura 144 fqu'il faut diviser par 20 , il viendra 7 |§ 8c par &'duction 7 - auquel il faut ajouter 1 pied \ 1uJ

- est la moitié du talus, Se l'on aura 8 pieds ss °aà fort peu de chose près 8 pieds \ pour l'épaisseur diipied du mur, Se 6 pieds pour l'épaisseur par le h'aut 'par ce moyen l'on aura le profil du mur sui vaut 1*hauteur Se le talus proposé, Se ainst des autres talu*à proportion.

Il y a une chose à observer pour les fondemens de?murs de talus, c'est qu'on élevé les fondemens pre*'que toujours à plomb ou peu en talus dans les terres *Se l'on se contente de laisser une retraite au rez °chaussée -, mais il arrive souvent, quand le fondernel1est profond, que la ligne du talus étant prolonge *porte à faux, Se c'est à quoi il faut prendre garde»car cela est contré la solidité.

Quand on fait des murs de talus pour des quais 1-1.le bord des rivières où l'on est obligé de piloter» Jfaut aussi observer de faire battre des pieux allez ava^sur le devant pour qu'il se trouve du solide sous le p1".0'longement de la ligne du talus ; & outre ces f^°zlf'on met un rang de pieux de garde au-devant damur, avec une pièce de bois par-dessus lesdits pie°,que l'on appelle chapeau*, laquelle pièce de boisentaillée avec mortaises , pour entrer dans les tenfque l'on fait au haut desdits pieux , Se outre cela 1 °y met de bonnes chevilles «fe fer,

Page 266: Architecture practique 1755 545

O ISE' DES PlLO T I S. 233,•m.

Teisé des Pilotis*

j usage eft de toiser les, pilotis au cube commeja.,"^maçonnerie, suivant le prix que l'on en fait. C'est|°Urquoi l'on a soin de mesurer la longueur des pieux;,' s ils ne peuvent entrer dans terre que de différentes■j g^eursj, l'on compte toutes les hauteurs des pieuxj| e ^on ajoute ensemble , & l'on divise la.somme par le•jj !ù"r.e de.s pieux ; ceja donne une hauteur communej r tout le pilotis : ou bien l'on prend les profon-.'\J"S parties à parties que l'on mesure séparément.]e ^u?nd on trouve un si mauvais fopd.de terre pourl'o °rn^enleris des murs, que la dépenseest excessive,.c *e. contente de faire des piliers de maçonnerie,^ tome l'enseignent LeonBaptiûe Albert, Philibertlo.r^0rrne & Scamozzi ; ils donnent jusqu'à 7 ou 8' ej de distance à ces piliers, & font des arcades^ e.%. Je trouve que c'est beaucoup, & qu'elles(je blen larges à 6 toiles, à moins que les murs n'aientplûP s épaisseurs, & que les pierres que l'on em-Poj) P°Hr ces arcades, rie.soient fort grandes & destnt ^ua"I;C' Je voudrois encore que ces piliers eus-Cg(je moins en largeur la moitié du vuide des ar-auroj■■' COrnme si elles avoient 6 toises, les piliers en^isidf 3.» j'entens quand c'est pour des ouvragesHa t>aer^ '^s 5. car Eour ^es fondemens d'un, mur qui^and^K P d'épaisseur, & qui n'est pas d'unefciliet. hauteur, l'on peut donner moins de largeur aux.c°Oim 'rfar raPPort aui vu'de des arcades,, & l'on s'ac-

Qu ,e *e'on que le terrein le permet,Nr'£ . °n est obligé de faire ,ces sortes, d'ouvrages.|rande se,r °u les disficultés du terrein , ou la trop.SQc dePense, il faut en faire la construétion de h.;*4 obSs°nnerie ' w'11 n'y ait rien à redire •'il fauT

erMer pour plus grand? solidité de faire les ar3

ile

Page 267: Architecture practique 1755 545

z-$4 Architecture Prati^us.cades ou décharges surhaussées , c'est-à-dire, plus sîàuîque Je plein cintre ou demi-cercle , & même les fo>rCde deux portions d'arcs, comme, l'enseigne Philit>ert:(te Lorme.

Il seroit bon,; que les-arcades fusssent d'un triang[c'équilatéral ; c'est-a'dire, que supposant I*largeur de l'arcade AB, l'on fît de cette la£geur & des points A

1 & B les deux portio^[i d'arcs AC & B".

Cette élévation d<<une grande force.aux arcades pour résister au faf<^qu'elles ont à porter; mais une des choses qu'il *a ^le plus observer> c'est de bien Iaisser sécher la h13^e.nerie dans terre, afin qu'elle ait le tems de, PreI1i£confislance avant de la charger ; autrement la charge .funit toute la maçonnerie, quand le mortier n'a PaS ^le tems de durcir ; mais l'on ne prend presqqe jamais .précautions par, l'impatience que l'on,a,de faire t°utpeu de tems. ..j.

Comme le terrein dans lequel on fonde pouf *a*,des piliers, peut être d'inégale résiftance sous Ies ^mes piliers, Leon-Baptiste Albert a donné l'in^1111^.de faire des arcades renyersées, & prétend par ce»10^empêcher qu'un pilier ne s'affaisTe plus qu'un ^lu,quand la terre qui est dessbus ne seroit pas résiua • z.ou qu'il seroit plus chargé : voici comme il entend H ^h those soit faite. Ayant élevé ses piliers assez a0' „.sus du fondement, il fait sur ces piliers des cintraversés comme, ABC, dont les joints tendent au «■£tre D, Par cette construcfion il prétend, par exetfP.^,que si le pilier F est fondé sur un plus mauvais tes/argeou est plus chargé que les autres piliers, cette c L.

- sera arrêtée par la résistance des arcades renverje ^BC & IHK, à.cause que la terre qui est sous, 1W;

Page 268: Architecture practique 1755 545

.- Toisi des Murs de Rempart. iy%."Çs. de ces cintres, entretiendra les piliers dans une

stèiine hauteur ; mais.il faudrait ausïï supposer que cette,.„'rÇ %aussi ferme que celle des fondemens, Quoiqu'on -,■Xs âyise guères de mettre cette règle en us;. anmoins son mérite, & l'on s'en peut seryir

usage, elle ai peut ieryir utilement,

ç ■-« un craint que le fond du ter?nd^, ne sok d'inégale résistance.

^ a,)(l on craint que le fond du terrein sur lequel on doit

£«u T-pifé cube des Murs de Rempart & de.errasse , appliqué à un basiion & à une cour-

jne •> ce qui peut fervir à touj.es les parties* u>ie fortification.

| A. manière de toiser les ouvrages de fortificationrjt-' e« disférente de celle des bâtimens ci-devant ex-Sit) fiS- ^n ce (îu^ *es bâtimens sont mesurés à toilet|s, Clelle , & les ouvrages de fortification sont mesu-

JJ latoisecube, dont les 216 pieds font la toise.c0tis stUtC *a d'®cu^^ ^e ^a mesure des fortifications nequj l te.presque que dans les anglessaillans & rentrans,^çsPn^ formés par la rencontre, des flancs & des faceston -i'ons .& autres ouvrages de cette nature. Par la1«8 n0l"ance des angles,solides, l'on aura celle de tous

au?espjyragesd'une fortificatiog.

Page 269: Architecture practique 1755 545

"136 ArchitECTURE Fratique.Soit proposé à mesurer le mur de rempart ABCD-k*

qui forme une couronne, un ssanc & les deux &ceS?u:tbaflion ; si l'on commence par mesurer la courtine y. jil faut de l'angle B, mener sur AB la perpendic«la ^BF, & du point A pris pour l'autre angle, il ^Jw,;ner sur AB la perpendiculaire AG, & la ligne ï1.,^,sera le talus., c'est à-dke, que HG, ou RF .ser»1^.paisseur du mur par le haut. Supposons que le ^Jif'Vle bas ait 16 pieds d'épaisseur entre A G ou B^ ' .qu'il y ait par le haut 10 pieds entre HG, ou K-t > {.sera 6 pieds pour le talus AH ou BK : il faut a),°" 0,ensemble les deux épaisseurs inférieure 16 & ^P^i're 10, qui valent 26, dont il en faut prendre 1?

faut ensuite mesurer là longueur ABJupposée de ^tié, & l'on aura 13 pieds ou a toises &. I/PJ1 50.

toises, & multiplier cette, longueur par deux ton ,,un pied, qui est l'épaisseur moyenne Arithmétique'.,^untre

»1'«. épaisseur supérieure & inférieure du mur, -,,

aura 130, qu'il faut multiplier par la hauteur pe " $diculaire dudit mur, que je suppose. de 6 t0 L(yl'on aura 780 toises pour la solidité du,mur de.c.ae AGBF. < ^

Après ayqir mesuré cette, courtine 3 i\ &•#

Page 270: Architecture practique 1755 545

H

Toisé des Murs de Rempart. 237B^urer l'angle solide rentrant exprimé entre les lignes

' BL, dont la ligne BL est élevée du point B,PerpendiculairementlurBC, commeBF sur AB .-puis

il faut mener la diagonale BM : & en-tendre en cette partie, comme en. tource qui sera dit ci-après , que l'épaisseur,le talus, & la hauteur du mur, sont demême qu'au mur de courtine-ci-devantexpliqué. Il faut ensuite connoîtrel'angle rentrant ABC y que je supposede 108 degrés, auquel angle il fautajouter les deux angles droits ABF &CBL, de 180 degrés ; ce qui fait en-semble 288 degrés : il resiera du cer»

Ve entier de 3 60 degrés 72 degrés pour l'angle FBL>^°nt la moitié est 36 degrés pour l'angle LBM , & l'onv^ra le quadrilatère BFML , qui eft composé de deuxjlatlgles re&angles égaux, dont il y a d'un côté BL,&} angles connus, savoir l'angle BLM ; qui est droit,,*!'angle LBM qui est de 36 degrés ; il reste à con-j°ltre l'angle BML, lequel sera connu en ôtant 36j'e£rés pour l'angle LBM, de 90 degrés, restera 5" 4c Sres pour l'angle LMB. Puis pour avoir le côté in-^itiii ML, il faut faire une règle de proportion parÈÎUr s- en cette mantere- Comme le linus de l'angle

^L j-^, degrés est au côté BL 16 pieds, ,ainsi le si-sed e ^ngle LBM 36 degrés, sera au côté ML: ilv.Couvera 11 pieds \ ou environ pour le même côtéj/r? H^'il faut multiplier par 16, qui est l'épaisfeur in-, eure du mur, & l'on aura 1S6 ~ pour la superficie•^ ^"adrilatere BFML ; car les deux triangles BLM ,p ^M sont égaux : laquelle superficie il faut multiplier5U '3" pieds , qui est toute la hauteur du mur, & l'onhva ^?20 pieds cubes, desquels il faut soustraire uneZ^ide renversée BKIOB , dont la base est le qua-^atere BKIO , & sa hauteur perpendiculaire BB ,

Pleds, c'est-à-dire > celle du mur. Four avoir cette

Page 271: Architecture practique 1755 545

à^8 ARCHITECTURE PRATIQUE. ,%ase, comme les côtés BO, & BK, sont chacun de ypieds , qui est le talus du mur, & que l'O , & IK., sontparallèles à LM, & MF, l'on dira par une règle de ps°'portion : Comme BL 16 pieds, est à LM 11 ^-pieds »ainsi BO 6 pieds sera à un autre nombre, qui le trou've être 4s- pieds pour OI; & comme les deux triangle?BOI.& BKI sont égaux, il faut'multiplier 4} piedspar 6 , & l'on aura 26 ~ pour la basè de cette -pyrann'^cBKIO, qu'il faut ensuite multiplier par ra tiers de 3 J& l'on aura 31/ pieds cubes, qu'il faut soustraire &'6j20, il restera 6407 pieds cubes, qu'il faut diviser Paf-216 pieds cubes, contenus dans la toise cube, & l'on trou'>era 2$ toises \ 33 pieds cubes pour la soîicKtérequi-el

Il faut ensuite mesiiser la partie du mûr de ssanc ?^jl SLY ; mais il faut aùparava^

fâlïéés2ÊÊÈÊÈÊÊs ^e l'ang'e Y tracer la ligne *j\ | ~~H§| S perpendiculaire sur BS > <L

j\ z9£ Jj|| surLY,&mesurerBSout*j j ..-s'.......'%%%?*$ s°n égal, (lue ïe fapposè de l>

7 .j..™..."......W^ toises, qu'il faut multiplier f\y^i------g 13 pieds .t qui est Vépim

■moyenne du mur , & l'on aurvg'à s-, qu'il faut multiplier par 6 toises qui est la bauteuperpendiculaire du mur, le produit sera de \9SXtubes, pour la solidité du mur de ssanc BSLY. ,t

Après avoir mesaré cette partie du mur de ssan^jfaut mesurer l'angle solide saillant SCZY, appelle 1 \<gle de l'épaule du baflion. Il faut auparavant du P0' ^x mener sur CD la perpendiculaire YZ & la djag0nale YC, ce qui fera deux triangles teétangles ega ,YZC & YCS, desquels il faut avoir la superficie e|cette manière. Il faut savoir la valeur de l'angle S~ .que je suppose être de 125" degrés', dont la moitiédegrés 30 minutes est pour l'angle SCY, l'angle S e^droit vaut po degrés,-les deux angles vaudront tn£y-Qble 172 degrés 30 minutes : réstera pour l'angle i> -^27 degrés 30 minutes : puis par une règle de pr'op'°rt

Page 272: Architecture practique 1755 545

Toisé des Murs de Rempart. 235l'on dira : Comme le sinusde l'angle SCY 62 degrés 30minutes, est au côté SY 16 pieds , ainsi le sinus de l'an-gle SYC 27 degrés 3 o minutes sera au côté SC, quel'on trouvera de 8 pieds |- ou environ , qu'il faut mul-tiplier par 1G , & l'on aura 133 pieds \ pour la superfi-ùe des deux triangles SCY & YCZ qui sont égaux , &Ç[iii forment ensemble le quadrilatère YZCS , laquelleSuperficie sera la base d'une pyramide tronquée dont on*Ura la solidité en cette manière.

Il faut faire un profil du mur, commeil est exprimé entre ces lignes AB, CD, dont la base sera de i5 pieds, lehaut de 10 pieds, & la hauteur de $6pieds. AC est le talus du mur qu'il fautprolonger jusqu'à ce qu'il rencontre laligne DB , qu'il faut aussi prolongerjusqu'à ce qu'elles se coupent en E.,sommet de la pyramide -, & par l'ex-trémité du talus A, il faut tirer la ligneA G , paralelle à BD , laquelle seraperpendiculaire à DC ; alors les deuxtriangles CGA & ABE seront sem-blables-, puis par une règle de propor-tion l'on dira, comme CG 6 pieds eft àAG 16 pieds-, ainsi AB 10 pieds sera àBE, &c l'on trouvera 60 pieds ausquelsj2 il faut ajouter 3G, & l'on aura $6 pour

A la hauteur totale de la pyramide, donc/'si il en faut prendre le tiers 32, qu'il faut

?/: | multiplier par 13 3 i superficie de la ba-se & l'on aura 4266 7 pieds cubes pourla solidité totale de la pyramide CDE,de laquelle solidité il faut ôter la pyra-mide EGIAB, dont la base GIAB peutêtre mesurée par la méthode ci-devantexpliquée. Cette base se trouvera de 5 2,pieds -j^, qu'il faut multiplier par 20.tiers de 60, Scl'en aura 1041 j qu'il

Page 273: Architecture practique 1755 545

£4^ Architecture Pratique.faut soustrairede 4i66s , il réitéra donc 32.25 , qu'il fa«c«iiviser par 116, &c l'on aura 14 | toises cubes ; &c 3 51 pie"scubes pour la solidieé de la pyramide tronquée AGBZ

L'on continuelde mesurer le mu*de la face du basti°*

YZlignesY entre les& VQ, qiiï serontperpendiculaires 1°GD, & qui ser°nt

menées des angles Y & V. Je suppose la longueur ZQ>ou YV de 3 o toises qu'il faut multiplier par 2 tois«s Vmoitié des deux épaisseurs supérieure & inférieure £>udl

& l'c ennemur , ce l'on aura 65 pour la superficie moyc1'"arithmétique entre les deux épaisseurs qu'il faut 0$-'tiplier par 6 toises, hauteur dudit mur , ôc l'on aura )9toises cubes pour la solidité requise. .

Il faut ensuire mesurer l'angle solide saillant de ^pointe du bastion contenu entre QDP , par la &me méthode qui a été ci - devant expliquée 5 •afin qu'on la puissè mieux entendre , je rexpliqaÊencore. Il faut de l'angle V mener VP perP^diculaire sut DE & mener la diagonale V V ■>l'on aura les deux triangles re&angles semblables

f égaux VQD Se YDP. Pour en af£Â

/i!\?\

la superficie vil faut connoître >■*,glo saillant QDP , lequel je stpP^de 86 dégrés , dont la moitié 43 ' qra pour l'angle QDV , l'angle ^étant droit, il restera 47 dégrés p .l'angle QVD ; puis par la règleproportion l'on dira: Comme le '* tfde l'angle QDV 43 dégrés , el* ^côte opposé QV 16 pieds , ainll£,fînus de l'angle QVD 47 dégrés, ^ra au côté QD que l'on trou ,

être un peu plus de 17 qu'il faut multiplier par '

Page 274: Architecture practique 1755 545

Toisé des M«rs de Kejvîpart. 2.41«£ l'on aura 272 pieds pour l'aire des deux trianglesïe&angles qui forment le quadrilatère QVPD.

U faut ensuite faire un profil du mur comme ci-devant.'** précédente figure Y peut servir , puisque la même^paisseur, hauteur & talus régnent par tout-, il faut donc•Multiplier 272, superficie du quadrilatère QVPD, par*e tiers de ,1a hauteur DE qui est 52 , & l'on aura 8704Pieds cubes, dont il saut soustraire fa pyramide EXT^ * ." & pour en avoir la base qui est exprimée sur léplan par les lignes VX, TR , l'on fera encore une re-E'e de proportion en disànt : Comme VQ 16 est à QD?7»ainsiXV 10 sera XT, que l'on trouvera de 10« qu'il faut multiplier par 10, & Ton aura iotïs- qu'il.ut multiplier par le tiers de BF 20, & l'on aura 2i2j"

£leds qu'il faut soustraire de 8704. pieds, il restera1"19 pieds cubes , qui divisés par 216 donneront 30

tolsts 00 pieds cubes.- Il reste à mesurer la dernière face du bastion expri-^e entre les lignes PV, EN, que je suppose être^ iiêtne longueur, épaisseur & hauteur que l'autre face

QYZ ci-devant expliquée ; & par conséquent elletiendra 3S>o toises cubes : ainsi. en ajoutant touteses mesures ensemble, on trouvera que le mur de

ïetllpart ABCDE contient 1830 toises p pieds cubes.;^ouime ces exemples peuvent servir à mesurertou-

es sortes de murs de rempart en talus, il n'est pasassaire d'en dire davantage sur ce sujet, pareeque

j.e ne seroit qu'une répétition inutile. Je donnerai seu-ett>ent la manière de tqiser quelques murs en talus des.P'Us difficiles à mesurer.

• V

Mefurer un mur en talus & en rampe.

V Oit proposé à mesurer le mur de talus ABCDE ;- Ie le parlerai point de la partie qui est droite, par-^Ue je l'ai assez expliquée ci-devant. Il n'est questioi»

Q

Page 275: Architecture practique 1755 545

141 AkcHiîËCTXJRE Pratique.'que^de la partie rampante & en talus. La figure mon-

tre à'ssèz comment cela se peut faire : car elle réduitle mur rempant en deux parties : Tun en un triang'6rectangle solide, qui est un prisme triangulaire qui 3les deux plans EK.D & ADO paralelles , & l'autre pa''tie est une pyramide dont la base est BCOL, & f*hauteur LA. Il faut toiser en premier lieu le triang'erectangle solide, dont je suppose que la base LOD^-J!est de iy toisës de long, son épaisseur LK ou ç%10 pieds , sa hauteur perpendiculaire LA ou *■6 toises : en multipliant iy toises par 10 pieds, »0.^aura 2 y toises pour la base LODK, qu'il faut taujtlplier par la moitié de AL qui est 3 toises , & ^°

-aura 75" toises pour la solidité du triangle reclangle .lide. Refte la pyramide dont la base BCOL a i$ •*?*ses de long sur 6 pieds de large ; ce qui fait 1 $ tol;een superfkie, qu'il faut multiplier par le tiers de L^j 'qui est 2 , & l'on aura 30 toises pour la soliditéla pyramide ABLOC, qu'il faut ajouter à 75" to1 s& l'on aura ioj- toises cubes pour la solidité du **rempant ABCDE.

Mesurer un mur circulaire & en talus.des

Ette proposition est pour mesurer les orillons„ baîlions qui sont faits en rùnd & en talus, c ^

me la partie de mur ABCDG. Il faut mesurer UP.tie AHLRD comme séparée du talus HBCR? 3cW*

Page 276: Architecture practique 1755 545

oisé des Murs de Rempart. 243pose que ja portion HLR soit de ij toisesde circon-férence , & la portion intérieure AGD de 9 toises. Iltauc ajouter ensemble les deux circonférences qui fonta4 toises, dont il en faut prendre la moitié 12 pour lacirconférence moyenne arithmétique, laquelle il fautMultiplier par Tépaisseurdu mur par le haut AH ou DR,

que je suppose être 10 pieds, &l'on aura 20 toises pour la supes-ficie AHRD, qu'il faut multiplierpar DO ou IR hauteur perpendi-culaire que je suppose de 6 toises,

O & l'on aura 120 toises cubes pourla solidité de la portion AHCR.Il faut ensuite prendre la circonfé-rence BEC, dehors du talus, queje suppose être de 17 toises qu'ilfaut ajouter avec la circonférenceHLR de 17 toifes , & l'onaura 32 toises, dont la moitié iS

5 M moyenne Arithmétique, qu'il faut multiplier partuf^s, qui est le talus HB , ou RC , & l'on aura 16le j-s en superficie pour la baze du talus HBCR, laquel-le^ PÇrficie il faut multiplier par la moitié de RI, hau-rç , £erpendiculaire du mur, qui est 3 toises, & l'on au-aj0u ^'fes cubes pour la solidité du talus ; qu'il fautlas0]^, avec 120, ôcl'on aura 168 toises cubes pour

t.e totale du mur proposé.c°Ura II1Urs ^e ParaPet s°nt ordinairement toises à toises«Hé,,,, stes > c'est à-dire, que l'on toise la longueur seule-l'ou £ ?ns avoir égard à la hauteur ni à l'épaissèur ; mais^timIC- Un P"x Particu'ier Pour ces sortes de murs.:"^de, ,ns l'on a pris la méthode depuis quelques an-^ise'mu e tous les ouvrages de fortification à la

' e> 1 *°utes

^a.X C' même jusqu'aux saillies & moulures , s'il y^ qu: (?u^es ces réductions peuvent être entendues par

ei*t d'être expliqué pour les murs des remparts.

Qij

Page 277: Architecture practique 1755 545

î44 Architecture Pratiqué.

L

METHODE POUR TOISER hitterres cubes de hauteurs inégales far rapport tun plan de niveau ou en pente.

A mesure des terres cubes est ce qu'il y a de pluS_ difficile dans le toisé, sur-tout quand le dessus à&

terres *est fort inégal; & quelqu'habile qu'on soit dan*là Géométrie, il est presque imgossible d'opérer juu£»l'on ne doit s'en rapporter qu'aux personnes qui p0^sédent la théorie & la pratique en perfection.

Quand on coupe des terres d'inégale hauteur » °nsuppose ordinairement un plan de niveau ou en pente»c'eit-à-dire, une aire droite d'un angle à l'autre ; ce p'3"fait connoître l'inégalité de la hauteur des terres; *pour voir cette inégalité, on laisse des témoins, qui $?.des endroits qu'on laiffe de distance en distance 5 oU 1hauteur de la terre coupée est conservée; puis qua"on veut faire le toisé, l'on mesure toutes ces dissérenthauteurs que Ton ajoute ensemble , & que l'on ulVlensuite par la quantité des témoins pour en faire °"hauteur commune, que l'on multiplie par la superfic's ,.l'aire contenue dans les terres coupées pour en avçfrcube. ; .£,

Cette méthode seroit bonne» si l'on observoit deja.ser des témoins en égale distance, & que le dessus «terre fût un plan droit, alors on pourroit s'assurer Hrl'on a opéré autant juste qu'il est possible ; mais le ? -^sus des terres n'est pas toujours un plan fort droit,].souvent courbe & inégal, & il arrive que le t0i-%$l'on en fait, est plus grand que la quantité des *e ^coupées parcequ'on laisse plus de témoins dansendroits les plus élevés, que dans les endroits v \^,

Pour opérer autant juste qu'il se peut, il &ul: ^$surer les terres parties à parties, c'est-à-dire, ^

Page 278: Architecture practique 1755 545

unToisé des Murs de Rempart.. 24^.

*n grand toisé, quand on voit une paxtie de terre, dont*e dessus est à peu près d'égale pente ou de niveau , il'*aut toiser cette partie à part, & en faire autant au.reste^ peu pres en cette manière. Je suppose qu'en l'espaceABCD , le dessus de la terre soit sélon les courbes dia-gnales CGHLIKO & RMNLPSD, & que ABCD,,, u un plan de niveau^ ou en pente, sélon lequel plan..

terre- doit être -coupée , il faut avant de rien couperarquer les témoins en égale distance-sur la pente desrres,.selon deux diagonales, ou par d'autres lignes ».

» °rte Çû'Jî s'en trouve autant dans les-endroits hauts> e dans les endroits bas : puis- quand les terres seront., upees, l'on mesurera la hauteur de tous les témoins,t0r raPport au plan AECD , & l'on ajoutera ensembkj> tes ces dissérentes hauteurs, la somme.desquelies

idivisera par le nombre des témoins, dont le quo-j ^t sera la hauteur commune que l'on multipliera pat?

^perfide ABGD;, & l'on aura la quantité desterres,requises.

SUbçs

Qiij

Page 279: Architecture practique 1755 545

246 Architecture Pratique.Exemple.

Ayant dilposé las témoins de la manière dont j6viens de l'expliquer * l'on mesurera la superficie de l'el-pace ABCD, laquelle je suppose de 10 toises en qusf*té, ce qui fait 100 toises en superficie .-il faut ensuiemesurer la hauteur de tous Jes témoins, que je supp°'eêtre au nombre de 23 , en comptant les extrémités»quoiq '•■••■u'ils soie'nt à rien ; car ils doivent tenir lieu de

,'a-trois témoins, comme trois termes où je suppose qu *j".boutit le dessus des terres : & je compte aussi trois té'moins à l'extrémité de la coupe des terres : il faut met'tre la-quantité des pieds & parties des pieds ou poU*ces de chacun des témoins dans un ordre dont on esspuisse faire l'addition, & faire abattre ces témoins à ni'C'sure que l'on en prendra la hauteur ; & afin de le mieu5Cdistiriguer, je les ai marqués par lettres alphabétique?*& je les ai tous ch'iffi-és, comme oh le voit par la figu"fe-sùivante, où je rapporte les mêmes lettres & bu-teurs sur deux colomnes.

Tém oins leur hauteur. Témoins

Qdçf

GNHhbh

4 F- ?4 s3 ho

s ii ï*jss4 i\4 sl

o

■*.••

IpKysoz&D

leur hauteu*

5pi.s4 s,4 ï43433o

1*

[

wi 32 pM

Page 280: Architecture practique 1755 545

Toisé des Murs de Rempart. 247L'on trouvera que la somme de tous les témoins est

*8 pieds i qu'il fautdiviser par 23, qui est le nombre, des témoins, compris les extrémités, comme je l'ai dit,

& l'on aura trois pieds 10 pouces pour la hauteur com-mune , qU'j[ faut multiplier par les i OO toises de su-perficie de la place proposée , & l'on aura 63 toises -.°2 pieds cubes pour toutes les terres coupées, dans l'es-pace ABCD., Quand les terres sont coupées sur un plan en pente,'* faut mesurer la hauteur des témoins par une ligné

* Bienée d'équerre sur ledit plan, comme si les terresSoient coupées suivant le plan en pente rjçprésemé

.:

Par la ligne AB, il faut mesùrer le témoin C, suivantva agne DE, menée d'équerre sur AÇ, & non pas sui-éiv > 'a %ne E? »: (lui e^ P^us ^ongue Slue ED, & qui

a plomb sur un autre plan. ,■

- 1 ■ X- '■■ i-

DE LA PIERRE EN GENERAL.Omme la pierre est la principale matière qui fait

tl'e"' îf *°^e des bâtimens, je crois, qu'il eft nécessaireJ dire ici quelque chose. '[

y a deux especës:de pierre, l'une que l'on appelleQiv

Page 281: Architecture practique 1755 545

*4§ A R G H I TE CTO RE F R A TI Q tfï.pierre dure , & l'autre pierre tendre : la pierre dure eusans difficulté celJe qui résifte le plus au fardeau & auxinjures du tems : ce n'est pas que l'on n'ait vu des pierre*tendres résister plus à la gelée que les pierres dures »mais cela n'est pas ordinaire ; il est toujours bien sufque les parties qui composent la pierre dure étant plu$condenlées & plus serrées que celles de la pierre tendre*sont plus résislables au fardeau.. La raison pour laquelle là'piesre dure & la pierre fen-

dre se fendent quelquefois à là gelée, e'est que la pierren'est pas toujours si serrée , qu'il n'y restê dé l'humidité»& qu'il ne s'en insiiiue par.de petites veines impercep^blés qui le trouvent dedans, & cette humidité n'ayantprécisément que sa place, l'eau venant à s'ensser dansïa gelée, cette eau qui est contenue dans un si petJteipace, en s'enflant fait un effort qui fend la pierre >quelque dure qu'elle soit; ainsi plus la pierre est coxe."posée départies argileuses ougrasses, plus elle est ^jette à la gérée:--,., " ', ,,

11 y a dans chaque pays une espece de pierre parti-culière, dont on peut connoîtrèia qualité-par les Wciens bâtimens, ou si l'on veut se servir de la pie^ed'une nouvelle carrière de laquelle on n'ait point enco-re usé, il faut en e^poler quelques quartiers à la gelée^sunè> terre humide-^ il elle y résifte dans cette situatipP»J'ori peut s'àssùrér qu'elle eft bonne.

Jl-y a de la pierre tendre!foftpleine, laquelleaya^été exposée quelque tems à l'air & au "Tolëss pendant 1e"té, & l'humide qui est dedans, étant entièrement évap0'ré, de gélisie qu'elle èst en sortant:dela carrière* deviezparfaitement bonne, & résiste au fardeau & a lagel^e'la raison en eft asse^vidente. "; (S 3k\ La pierre porèùse &"c6qùîlleùsë n"e~gelepas si or»nairement que la pierre'pleine* parceguerhumid^é^Hpeuty être enfermée en sort plus aisément .par If n?çy|dé là subitilité de l'air, &r 'parla fo,rce/p!es 'ray99*%*soleil qui emgqjteût cette humi^^^^.,.. ... - -

Page 282: Architecture practique 1755 545

:D E 1 A P ï Ë R R 1. z/!0

Il y a une espece de pierre que l'on croit que la lunegâte; (£i) ce qui peut être vrai, parceque cette pierre11 étant pas par tout d'une consistance également ferme,,Quoique l'humide en soit sorti, les rayons de la luness°tinant dessus, peuvent dissoudrè les parties les moins.compactes ou serrées ; ces rayons étant froids & humi-|p entrent dans les. pores de la pierre, & par la suitees terns la font tomber par parcelles, comme nous leoyons en des anciens bâtimens j & l'on peut croire que«fcçequi a donné lieu à quelques Architecles d'imi-

,r cet effet de la nature, en faisant ce qui s'appelles tu-sties pour la décoration des, bârimens-, ce qui a eu*tès fort heureux : il y en a en France en plusieurs

y«ro.its, comme au Louvre, &c. Ces exemples m'one&siné l'idée d'en faire à la porte saiut Martin, qui ont

■ ^assea d'approbation.

e '9i) Ecoutdns, à ce sia jet,; iin;savant Critique du comme»»'-te^c.e.5%le( . / . , jV, ?u -9lrb -^uev°ùs voyezdans les pierres qui en est pour ainsï^ ^orclté ,'ert. un bousin qui, lorsqûe la pierre à été miseles ?Uvj;e , n'en a pas été abatW'Là pliiie, les humidités &^ r°uillards s'étant attachés à ce iboùsin, en ont dliîout petitt0t -'f les sels qui- l'avoient, eri quelque saçon;, assimilé auliqitii , a P'errc ; & ces sels étant dùTous, la partie de terre à^6 tw *ls Croient adhérans n'ayant plus de soutien est tom-P°Ur .* Pcuij ^^ mesure que ces sels se sont dissous : c'eir.^°t!ri^U0' vous ne #°yez. Pas périr ;<out à coup "ime pierre.ç0rDe^.cette .pierre jusqu'où là -chaleur du soleil a formé unplus è !*'e » 4ur ; & inaltérable à, Jaî;pluye, vous ne pourrezlié Q n .tlrer cètte'eipece de terre que vous tirez de cette parr

HUe Ja lune-gâte;.,. - ■-:.-:; :narri3ii£

^r^l>*le;¥)bmtîci desfaïso>nsjrjr)ysiques'toucharit la^Ur r?,^e^ pierre> & eëqtirfalr'qu'il y en a. de plus*» fi j°n- /'^H'a'ùtre ? & auti^gtâin plus ou moins fin,^hcèT'^^aWé de tour tems formée d'une corisis-$k ausslfèTstie!qùè ricrusla voyons à préfent, ou si^ 3w^'t ^Àé'fermeté ^> suite des tems; ton-

^ ^èstions font fort çunçafes, mais ce n'esl pas

Page 283: Architecture practique 1755 545

?5o Archi~teçtuë.e Pratique.ici le lieu de les expliquer ; il suffit seulement d'avoifdit ce qui peut être utile pour la connoissance de labonne ou mauvaise qualité de la pierre, & d'avertir deîâ poser toujours.comme la nature nous le montre»c'est-à-dire, sur les lits a comme elle est dans les car*rieres...

DE LA PIERRE DE TAILLE, ET D^. Moilon que l'on emploie à Paris ejr auxenviron^

ON tire aux environs de Paris de différentes esp£ces de pierre dure j la meilleure & celle qu'f.'

isiste le plus auxinjures-du tems, est la pierre d'Arcue» 'ja ;ptu« ferme & celle qui est de meilleur banc, ne p0l\te que depuis 12 jusqu'à iy pouces dé haut; ou d'apP3reil ; elle est presque ausfî ferme dans ses lits, que daJejmtliea. du parement qui est le cœur de là pierre. >

La pierre au-dessous est celle que l'on tire au Fau*bourg saint Jacques, .a Bàgheux & aux environs., tyl'on fait palser pour pierse.d'Arcueil j elle-.porte dep"1-1 $ pouces jufqu'à 18 ou 20 pouces deh'aut, mais eUn'est pas si ferme ni de si bonne qualité que làpreffUere?elle est fort sujette aux moyes & aux fils, & elle a beju'coup de bouzin darissés lits , qui est une pierre tendrqu'il faut ôter jusqu'au vif de la pierre. . -ré

L'on trouve encore proche du Fauxbourg saint ■>ques vers les Chartreux une espece de pîefre. dure > <1 ,l'on appelle pierre de liais": "cette pierre èst fort bel •»on l'emploie ordinairement aux.ouvrages considéra0où il faut de la fermeté., comme pour des basesde c°s j^nés, des cimaises d'entablement, des marches, des s°& appuis d'escaliers, pour des pavés & autres ouvr?i'L?de cette espece, où il faut que la pierre sait dure Qt . ^Il y a dé deux sortes de liais, l'une que;,ï'on appela ..^ferrault, qui est dur, & l'autre, que l'on aPP^ - ' d#doux, parcéqu'il est plus tendre; on. l'emploie p0?ouvrages d'Architecture.

Page 284: Architecture practique 1755 545

De la Piîb.11 e. 251Dans les mêmes carrières du Fauxbourg saînt Jacques

& de Bagneux, l'on trouve un banc de pierre fort du-*e> que l'on appelle pierre de cliquart; il y en a de deux°/tes, dont l'une est plus dure que l'autre : cette pierre' bien pleine & propre pour faire des assises au rez dç."ausiee, des socles sous des colomnes, &c.

■, -1' se trouve encore de la pierre dure près de Vau-5lrard qui n'est pas si franche que celle du Fauxbourg• 1Qt Jacques. L'on trouve aussi dans ces mêmes carrie-

, s une espece de pierre qu'on, appelle pierre de bon-, nc > laquelle ne peut pas être mise au rang de la pierreUre, parcequ'elle n'est pas d'une consistance assez. fer-

. pour réfister aux injures du tems ; mais elle est plei-& très-fine , & se peut employer à des ouvrages

nj1dérables , pourvu que ce soit à couvert ; on l'aa e|quefois employée à découvert, & elle n'a point

'! • » mais cela est douteux; elle porte 18,20 &22, P°yces de haut ou d'appareil. »i». L'on tire encore de la pierre au Fauxbourg saint. arceau, mais elle n'est pas si bonne que celle des■^ieres de Vaugirard.va]hQtl tiroir autrefois beaucoup de pierres dans lalien ^e Fescamp ; mais il faut que le banc de la^ Heure pierre soit sini, parceque celle que l'on y tireslirt c e^ ^ort ^uïette * ^a gelée : on la laisse sécherde M carrière, & on ne l'emploie que depuis le moisfeu-||ars jusqu'au mois de Septembre, autrement elle

ulette à la gelée , à cause qu'elle est formée d'une' ,e argileuse qui n'est pas assez évaporée,

l'on ^ -3 encore des carrières près de saint Maur oùle J/'^. autrefois beaucoup de pierre, & de laquellere t^eau du, même lieu a été bâti : cette pierre est du-au* ._ de fort bonne qualité pour résister au sardeau &lier lnjUres,du tems; mais le banc n'est pas bien régu-pas',ce^à-dire , qu'il est inégal, & l'on n'y trouve

j, e grands quartiers comme à celle d'Arcueil.fspg y a encore de la pierre, de Vitry qui est de cette

Page 285: Architecture practique 1755 545

*5* AUCHÎTE-CTURE PïLàTïQUl-.L'on a tiré autrefois de la pierre dure aux carrière*

de PasTy, mais cette pierre est fort inégale en qualité &"en hauteur de banc : ces carrières sont plus propres *■faire des libages & du moilon que de la pierre de taiue'

Il y a encore des carrières d'une très-belle pierre du*-re à saint Cloud, & à Meudon, que l'on emploie or*dinairement pour les grands bâtimens : celle de sa|DtCloud est d'un banc fort haut & uniforme : l'on en ttf*de grands quartiers, comme pour faire des colomneS*Cette pierre est d'une assez belle couleur & un pel*coquilleuse ; mais elle est sujette à être gâtée par **lune.

La pierre de Meudon n'est pas si franche & est P^tt?coquilleuse, l'on s'en sert néanmoins pour des ouvra"ges considérables. , -

La meilleure pierre tendre que l'on emploie àPaf,s*eft celle de saint Leu sur Oise ; il y en a de trois especes. '4'une que l'on appelle simplement saint Leu, la secoos'appelle pierre de Trossy , pareequ'on la tire auVil»aiLde ^bssy près de saint Leu. Cette pierre est très-finetrès-belle : on l'emploie ordinairement aux plus beaouvrages d'Architecture & de Sculpture. La troisi^f11s'appelle pierre de vergèlé : cette pierre est plusfiïïé que ïè saint Leu & le Trossy, elle est même o °>'plus gros grain ; on l'emploie aux ponts $ quais» & a.^très ^ouvrages de cette espece expbsés à l'eau & aihjiirês du tems, où elle est fort bonne. On tire le v j-gelé d'un banc des carrières de.saint Leu,. mais le & igleur est celui que l'on tire des carrières du ViMa£eiVilliers près de saint Leu. . . a!

Quand on ne peut pas avoir aifément de la p'£: j,de saint Leu, on emploie une efpece de pierre —dire, que l'on appelle de la lambourde. Cette .pi ..^vient dès càrrieresdes environs de Paris, comme o .;.cueil, du -Fauxbourg sairit: Jacques^ de 'Bagneox >■ AElle retient la même proportion des qualités de lap1 ■dure, -ç'est:à-dire, que celle d'Areiieil est la meille»

Page 286: Architecture practique 1755 545

DB £& PlIMLE. 25}« ainsi du relie, suivant ce qui a été dit. La pierre delambourde a le grain un peu plus gros, & est de couleurjaune > il faut la laisser lécher sur la carrière avant de\ employer, car elle est sujette à la gelée, & n'est pasdune consistance bien ferme pour résister au fardeau.* °ur la pierre que l'on appelle du souchet, elle ne mé-*we pas d'être mise au rang de la pierre de taille ; on ne'doit l'employer qu'aux moindres ouvrages, ou en liba-£es & moilons. (512)

(91) M. Bullet ne parle point des belles pierres de Mon-Won, de Gonssans , de Scnlis â, de Tonnere, qui arrivent^pendant à Paris. Les pierres de ces Carrières sont très-bel-*s s & ne s'emploient qu'aux morceaux délicats d'Architecture.

Pour le moilon que l'on emploie à Paris, celui que,°û tire aux carrières d'Arcueil, est le meilleur ; celui*jes carrières du Fauxbourg saint Jacques, de Vaugirard,'du Fauxbourg saint Marceau, &c. est d'une qualité pro-portionnée à la pierre de taille qui en est tirée : le moï-!0tl est fait des morceaux de la pierre de taille, &d'unj nc qui n'a pas assez de hauteur, duquel on sait aussilelibage.03).

ki '') O" appelle Moilon gisant ou bien gisant, celui qui estju -r *"es *'ts > & °ù il n'y a presque rien à ôter que le bousin.

A>f[°llon piqué, est celui qui étant taillé au vif de la pierre estt, chantillon , à vive arrête, à lits & joints quarrés & piqué enq e *vec la pointe du-marteau , & démaigri des deux côtés enif-osétctocc«etttpe , » »-"wuiine ot uemne a xaire patentent ubjis ics «cm u««Un ^uenc{' ^n estcm'noit autrefois le moilon avec unS'ai 6aX * <*eur P°>ntes te's qu'en ont encore les Piqueurs de

j" yn nommoit cet outil une Smille.Ii'il°st ^ouru e^ un moilon mal fait, qu'on emploie tel«lue l' 1ans Ies fondations & dans l'intérieur des murs , &

jj. °n n a nullement équarri ni travaillé.°«oa appardllé est du moilon d'élite qui est proprement

t> chantillon , à vive arrête, à lits & joints quarrés & piqué ene «vec la pointe du-marteau , & démaigri des deux côtés en

Por j" ^n l'empl°ie dans *es caves » & il est très-propre, étante de niveau & par arrase.

çjj °"°« ejjemilli est un moilon grossierement équarri à la ha-bB„*? ' ébousmé & destiné à faire paiement dans les lieux de

Page 287: Architecture practique 1755 545

254 Architecture Pratique.taillé, comme la pierre , à lits & joints quarrés & à vive ars*te en tête. Avec ce moilon posé en juste liaison & démaigrlen queux & de longueur suffisanté pour faire le parpin d'unmur à 3 ou 4 pouces près du parement opposé, on élever*en toute sureté, & beaucoup de solidité, des murs de ii &15 pouces d'épaisseur.

On appelle Libages, de petits quartiers de pierre de tai»edont 4 ou 5 font la voie : Quartier de pierre , lorsqu'il nyen a qu'un à la voie, & Carreau de pierre, lorsqu'il y sa adeux ou trois.

On appelle encore Moilon de Blocage, les petits moilon*qu'on emploie de champ dans les basse-cours ou autres.

Il y eh a qui emploient de la pierre dé plâtre pou1"moilon, & prétendent que pourvu quellesoit enferrnçedans les terres, elle est assez bonne : je ne voudroi*pas m'en servir, car il semble que la nature n'ait deu1'né cette pierre que pour être employée à l'usage qu'o"en fait quand elle est cuite; car pour peu qu'elle s°lCexposée à l'air, même dans des caves, elle se gâte in'continent.

Il y a une autre espece de moilon que l'on empl°ieaux environs de Paris, comme à Versailles, & en d'autrelieux ; c'est une pierre grise appellée pierre de meulière»parcequ'elle est à peu près de même espece que cel»edont on fait des meules de moulin. Cette pierre est ï°xtdure & poreuse; c'est pourquoi le mortier s'y attacss?beaucoup mieux qu'au moilon de pierre pleine. Quancette pierre est d'une grandeur raisonnable, & q"e;'emortier est bon, c'est la meilleure maçonnerie que 1 °.puisfe saire pour des murs ordinaires; mais commey entre beaucoup plus de mortier que dans la Pietî,pleine, il faut ausiî bien plus de tems pour séchermaçonnerie qui en est faite, afin qu'elle puisse prendrune consistance assez ferme pour résister au fardeau.

*

Page 288: Architecture practique 1755 545

D V P L À S T fcÊ*' 25?

D U F L A St R £,LA pierre ou moilon de plâtre n'est commune qu'à ParisV& aux environs. Cefossile est pour l'ordinaire de deux es-

Çeces , l'une dure , l'autre tendre, l'une & l'autre se calcine au11 j mais les Chaufourniers aiment mieux la tendre en cuisson

Hu6 la dure. La première est blanche & remplie de sels luisans'ni ^' ^a séconde est grisltre , & sert pour la construdtion desJ??* de clôture , & bicoques hors de Paris. Car cette pierre. .Pfoscrite dans les bâtimens de Paris : il y a de séveres pu-'®ns pour les Entrepreneurs qui en employeroient ; il n'estîle pas permis aux Propriétaires de les faire employer.

ji,1"6 plâtre étant cuit, se réduit en farine ou poudre lorsqu'onle f avec 'a ba"e- ^a cuisson s'en fait à feu modéré & égal ;du 6? v'0^cnt ^e renc' arr'de & sans liaison. La bonne qualité^ plâtre se connoît, lorsqu'étant gâché avec l'eau , & en lele "r?111 ' on ^ent ^ans 'es doigts une espece d'onfluosité queh,j UVsiers appellent amour : en cuisson, aucontraire.il eft

I « ne tient point a la main.st e Plâtre doit être employé le plus promptement que fairej'e P'ut, & tout chaud s'il est possible. On ne doit poincje/-P°fer au soleil, & encore moins à la pluie ni au grand air;s;te'1 le desséche , l'humidité en amortit la sorce , & le grand

j.n dissîpe les esprits : ce qu'on appelle Yévent du plâtre,^s 3riS 'es l'eux ou Ie p'âtre est cher, il faut l'enfermer dansl'on neaux, dans un lieu sec, & le garder le moins que

Q^urra. .tre .,an^ on veut faire des ouvrages de conséquence en plâ-«lu' .,/aut aller soi-même à la carrière & prendre de la pierre

» '"eu du four , pareequ'il est cuit le plus à propos.Ou ? P'atre cuit se vend au muid : le muid contient 36 sacs^s. ï "'eaH!t > mesure de Paris, qui valent 48 pieds cu-le ceni clu'on Ie ven^ cru£l ■> '1 ^e ven£l a la t0'^e ou au cenr :'1 pie, e^ un toisé de 16 pieds de long, 8 pouces de large Se

II en. » naut » qui valent z toises 80 pieds cubes.,re n> a. remarquer que les Ouvriers qui emploient le plâ-cette "l )amais la galle aux mains, pareeque les sels dontcette *!'e'e est sormée sont très-âcres & mordicans ; ( c'est'Ix .Cldlté qui constitue sa vertu spécifique de s'attacher1"! so^6 jres ' )' en cela différens de ceux de la chaux,"^e D & °nâueux ; mais austî le plâtre se suffit à Iui-

Pour se corporifier , & la chaux ne le peut qu'elle ne

Page 289: Architecture practique 1755 545

^& Architecture Pratique.soit alliée & jointe avec un autre corps qui l'aide à se johw*à un troisième.

DE LA LATTE ET DU CLOUD.UNe botte de latte de cœur de chêne est composéedes*lattes de 4 pieds de long sur 1 pouces de large. Lo"'

qu'elle est employée , étant lattée jointive, pour une toileen faut 54. & dans unecloisonà claire- voie il en saut 18P*toise. i

Le cloud à latte est de différente espece. Il y a un clo"fin & délié qu'on nomme Cloud de Liège , qui est plus c ,■„que l'autre ; mais il produit d'avantage. On compte une 'jvre & demie de cloud par botte de latte ; mais cela pa"eçause de la perte dans l'emploi. ,,,

Nous ne parlons point ici de la latte blanche ; car ellevrpit être proscrite , étant d'un très-mauvais service.

DE LA CHAUX.LA chaux se vend à Paris au muid, qui contient 4° -eSnots. Lé muid se divise encore en n septiers , le *eP {g

en z mines , la mine en deux minots , dont chacun cotf>Pun pied cube. . $ ,

On la mesure encore par futailles : chaque futaille c°n m4 pieds cubes. Pour un muid, il saut 1 % futailles , do*11sont mesurées combles & les six autres rasev ds

Melun, Senlis, Corbeil, la Chaussée près Marly f°a'$#sent la chaux à Paris. Le Port de la Grève en est toU^garni. 0,;,

En un mot de bonne chaux en pierre doit rendre deu* ^nots de chaux éteinte. Celle qui est réduite en poudre naucun profit, ni bon ouvrage. , ç0{*

On peut faire des proviûons de chaux éteinte dans °eS^atses faites exprès ; mais il faut avoir soin de les couvrirpied ou deux de sable. - (pt

L'usage à Paris est d'éteindre la chaux dans un ban1 ■$l'on fait exprès sur le bord d'un trou. Cela demande un c ^soin. Car si on n'y met pas une quantité d'eau susBsai11 tle se brûle, & si on y en met trop, elle se noyé. ^u*

Il se trouve dans la pierre de chaux des pierres °ttt nfag?'l'on nomme Si/cuits, cm Recuits, qui ne sont d'aucun ç,^

Page 290: Architecture practique 1755 545

__________I D E LA GHAU X. i c 7C'est la faute du Chausournier, qui n'a point entretenu un feu^gal dans son fourneau. Ces biscuits netarit point de valeur",'°nt mis à part pour en faire tenir compte par le vendeur.• Chaque pays produit des pierres de chaux de dissérentes

.Mualités. Les Ouvriers du pays en cormoissent l'emploi & en.tQnt communément de bons usages.

En général, les pierres à faire la chaux les plus dures sontles meilleures. Leurs sels sont doux & onissueux, au contraire, déjpux du plâtre. La chaux éteinte ne ser'oit d'aucun usage sanse sable, ciment ou autres adjon&ifs que chaque pays produit

Ç;°ur les mêler ensemble & en faire ce qu'on appelle du mor-Jfr >^ lesqu'els adjonclifs aùssi ne seroient d'aucun usage dans* bâtisse 'sans là chnux , qui leur sert de véhicule pour se lier^ s incorporer dans les pores de la pierre.

On appelle Chaux fttjêe , une chaux qui n'a fjoint été étein-. ' °i qui a été trop long - tems exposée a l'air , qui s'esc

aporée d'elle -même, & réduite en une cendre blanche.■ji5?e chaux n*eft d'aucun usage , le feu 6c les esprits en étant

lilpés.cl ■ aPPe''e la'lt de chaux ou laitance , jine chaux détrempéeti?,rernent, & qui resssmble à du lait. On s'en seitpour blan-llr 'es murs & les plafonds.

bU SABLÉ, CIMENT, ET MORTIER.

I y a quatre sortes de sables Vsable terrein, sable de ravî-ri. ,e > sable de ririere & sable de mer. Ce dernier n'ell pasY0» usage. .

1è ct, .^°'s autres éspeces sont lès meilleures. Il ne s'agit que dep 0l«r de moyenne graine sans "mélange de terre.

l'éa- Ur oonnoître si un sable en est mêlé, il faut en jetter dans§C •„■'> *e hien remuer. Si l'ëâù reste claire , ce sable est bonleur & m^ ^e terre > & au contraire l'eàu change de cou-ts!e T1 devient épaisse, ce sable ne vaut rien. Le bon sable

Si .9tlS k ma'n en 'e pressant, sans qu'il y reste rien.clayece 'able est rempli de trop de graviers on le passe à la

'doit ê e t^rrem » de ia qualité que nous venons de lé dire*Point tre P'éféré à celui de rivière & de ravine ; pareeque les

Il yS en *°nt moins émouisées;•>i« /abi encore dans terre une espece de sable que l'on nom-fest'tro °£ > °lui ne vaut rien pour la çonstru6tion , pareequ'ii

Phn &trop mêlé de terre,R

Page 291: Architecture practique 1755 545

158 Architecture Pratique.Le Ciment est une tuile concassée dont on fait un excellent

^mortier, sur-tout dans le rez-de-chaussé & dans l'eau. Il nefaut point y mêler de carreau de terre cuite ni de brique ; l'un•& l'autre n'étant pas d'une cuisson aussi forte que celle de latuile; mais on peut y mêler des pots de .grais, & même dugrais concassé.

Le ciment des fontainiers , qu'on appelle le ciment perpétuel?se fait avec du mâche-ser broyé, du tuileau , du charbon deterre & un peu de grais tendre réduit en poudre ; le tout' in-corporé avec la chaux vive éteinte & bien broyée au rabot *force de bras.

Le Mortier se sait d'un tiers de chaux & de deux tiers desable ou ciment. Il ne s'agit, pour le bien faire, que de 'ebien broyer & corroyer, en y mettant le moins d'eau qliel'on pourra. Un mortier bien fait dure très-long-tems , & °e*vient aussi dure que la pierre par la suite.

DE LA B R I Ç)JU E,LA brique est une pierre artificielle faite avec terre se1"1"ou glaise cuite au four. Elle est toute faite d'échantill"1^

Les plus communes ont environ 8 pouces de long, 4 P0?tes de large , Si. 1 pouces de haut. Je dis environ , pareeqw^ ^cuisson les resserrant, elles n'ont pas juste cette mesure. Ve fsai que j'ai fait sur 4 briques de guarche a été, savoir , 'eV{hauteur 7 pouces ~, leur largeur 1$ pouces i& leur lovga?°e30 pouces-i. On appelle cette brique, demUbrique> oatr'iud'échantillon. ■_,,

On fait encore dans .quelques Provinces de la briquée" . .re. Elle a même longueur & largeur que celle ci-dessus j *"sa hauteur est double. .^g

On vend encore de la brique crue, c'est-à-dire, de la »r "^sechée au soleil, qui n'a point passé au feu. Elle ser£ *faire des fours à cha«x, à tuile, &c. pij

Une brique pese 5 Hv. 1 ou environ. Il en faut 3*pOupied cube sans emploi.

Page 292: Architecture practique 1755 545

MMémoires de Maçonnerie. 259-

FORMULE POUR LES REGLEMENSde Mémoires de Maçonnerie,

A Près avoir indiqué la maniéré de toiser les ouvrages de. Maçonnerie , nous, ajouterons une formule abrégée 6t dé-

ai"ée, pour faciliter les Reglemens de Mémoires de Maçon*«erie. .:;.:'..

etail d'un mur en pierre dure de 3 o pouces Âépaisseur^à un & deux paremens.

"ont urïe foise superficielle de fnur en pierre dure de 50r Uces d'épaisseur il faut 90 pieds cubes de pierre brute , à quois« aut ajouter le £■ pour déchet qui est de 1 y pieds , faisant en-

"i>ble j0y pieds cubes, que je suppose rendus à l'attelier toustoa's faits & acquittés à raison de nsols le pied cube, plusu ^oins , la somme de . . . 63 1. o s. o d.

j-* °ur le bardage, j'estime qu'une toisePipis'erre ^ cette épaisseur pour les 99Ion S Hus en œuvre doit Pefer aux envi-}e s. de ii milie'rs à raison de 140 livresl»ef 6f °ube , au prix de 15 sols le mi-

pP'Us ou moins» font la somme de 9 1. o s. 0 d.Hér ?Ur ta pose on peut admettre en gé-

q CT de l'épaisseur du mur qui sera de^Oi Uant au mortier> ^ en entre plus oud»s s.' Vivant la quantité & la grandeur

l o s. o d.

s^ns PIerres. Cependant on peut se fixerle Srande erreur depuis 1 jusqu'à 1 sols^eniP Uc,e ' 1ue nous estimerons ici à 18

ers le pouce font . . . > % 1. f s.Total des somsnes ci-deiïus. 8,0 1. y s. o dk

'* bén^3Ue"e s°mme il convient ajouter«^ de e ^e l'Entrepreneur qui sera le

P0uçrece«e somme, ci . . . 8 1. o s. o d.fes , g, f conduite , fourniture d'équipa-Hiç a"x frais la moitié de cette som-

' •.....4 1- o s. o d.. ' "x de cette pierre sans parement 92. 1. j' £ o da

R U

Page 293: Architecture practique 1755 545

m£o Architecture Pratique.Pour taille dû premier parement, y compris lits & joints , &

bénéfice de l'Entrepreneur , six toises de taille à i livres 10 (ohFont . . . . . . . i j 1, o s. o d«

Etpour le sécond parement, estimé . . 10 1. o s. © "'

Total de la taille. 2 5 1. o û o ",»

Total du prix d'une toise de pierre dure ,ide ,30 pouces sans parement , , 51 1. 5 s. o «

Avec un parement . -, . -. 167 1. 5 s. ô Jj'Et à deux paremens . . -. . ' 117 1. 5 s. o *Il est d'usage à Paris , 6k ce devroit être par tout de même»

de fixer le prix des murs de toute espece à tant le pouce d e*paisseur ppié & mis en place. Il faut donc pour faire cet'fixation, l'envisagçr sans paremens, ni lits ni joints : les^0^en étant ôtés , il faudra diviser le restant par l'épaisseurmur : le quotient donnera la valeur de l'épaisseur du mur.

Exemple. Nous avons trouvé que le mur ci-dessus, 'itlparemens , revenoit 391 livres j sois, qu'il faut diviser par 3 'léDaisseùr du mur, le quotient donnera 5 livres 1 sols 6 derue,pour la valeur de chaque pouce de l'épaisseur du mur. ,.rf

Ge principe étant général, on peut donc dans les devis "'.»que tous murs de pierre dure seront payés à raison de 3 W' ■.6 d. le pouce fans paremens ( plus ou moins ) : le premitr Pment fera payé 15 livres , $• le sécond io livres.

Observat'wris.H

' Cette formule ne doit pas être prise à la lettre pour les P ^des matériaux qui varient journellement. Nous ne la d0""^que pour se former une idée juste & exafle, afin de sejustice à l'Ouvrier suivant le droit & la raison. r0ti(

Il faut encore observer que plus les murs de pierre "ur? jjtsépais , plus le premier parement est cher , à cause de ^&. joints. Si le mur a 48 pouces, le premier Parernell|t-vre5'dra 18 liv. s'il n'a que 12 pouces , il ne vaudra que 1* '0iH'«&c. qui est le prix le plus bas, même dans les murs dedre ■épaisseur. ;

Mur de pierre dure de 27 pouces.

A 5 1. 1 s. 6 d. le poucePremier parement . ,Second parement ,

Total

Page 294: Architecture practique 1755 545

Mémoires, d e Maçonnerie. 261Pierre dure de 14 pouces.

A j 1. 1 s. 6 d. le pouce ... . 73 I. 16 s. o d.Premier parement . . . .14 o oSecond parement ... . . 10 o o

Total 97 1. 16 s. o d.

Pierre dure de it pouces*

A 3 1; 1 s. 6 d. le pouce . . .. 64 1. n s. 6 d;Premier parement . .. . . i? 10 oSecond parement ... . ' . 10 o o

Total 88 1. 1 {. 6 d.Pierre dure de 18 pouces.

A 3 1, 1 s. 6 d. le pouce . 55 1. 7 s. o d.Premier parement . .... 15 o oSecond parement- . ... . . io- o o

Total 78 1. 7 s. o d.

P«/ts dure de 1 js pouces.

* }• li 1 s. 6 d. le pouce . . . 4$ I. a s. 6 d.Premier parement . . . . . iz 10 oSecond parement . ' . . .10 o o

Total 68 1. h s. 6 d.

Pierre dure de iz. pouces*

*•? 1. 1 s. 6 d. le pouce ... 36 I. i& s. o'd.*reraier parement ..... ia o oSecond parement . . . . io o o

Total 58 1. 18 s. o d.

Pierre dure de % pouces*..

* 5 1. 1 s. 6 d. le poupe ... . . : M K II <"• o <*•'«emier parement . . . . 12 ° o^wnd parement . . . . io o o

Total 46 1. il s. o d.„i-.i !■«■ w - I I I I I ■ 1 , . mj

Riij

Page 295: Architecture practique 1755 545

i6i Architecture Pratique»Dalles de 6 pouces.

-A 3 1. i s. 6 d. le pouce . , . 18 I. 9 s. oUn parement seulement . . . %i o o

à

Total 30 1. 9 s. o à.

Le dévelopement des marches d'escalier e.st à peu de chofeprès le même prix. <

Dalles de 4 pouces.

A 3 1. 1 s. 6 d. le pouce . » „ . n I. 6 s. o d.Un parement seulement . . . 12. ' 0 o

Total 24 1. 6 C o à..

Dévefapement d'un appui de croisée en pierre dure avl&seuillure & jet-d'eau de 4 pouces \ de long, 13

pouces de large & de 6 pouces d'épa'ijj-eur,.

Cube de pierre .Déchet . „

2. pi, 3 po. oo____4 ia pi. 7 po. 4

A 11 s, le pied font ; x 1. i^ s, < &Faremens.

Premier parement .... 4 pi. 6 po. o li.Second parement pour le

jet-d'eau . .Face de devant ,Face de derrière.Côtés . . t

Fauillure. . .

3 0 O1 8 î2. 3 01 0 0Z 5 0

14 pi. 8 po. 3 li.

% toises i. pieds 8 pouces 3 lignes à i livre 10sols la toise font la somme de . . . . j

Pose , ..... *

Bénéfice de l'Entrepreneur \

Jotaldel'apui?!. 7^7

Page 296: Architecture practique 1755 545

Mémoires de Maçonnerie. 2.63Pierre de falnt Leu de 30 pouces à un & deux paremens.

Pour une toise superficielle de mur en saint Leu de 30'poii—^s d'épaisseur, il faut 90 pieds de pierre : à quoi il fautjouter 11 pieds pour le déchet, qui n'est estimé qu'un huitié-^ 3 n'étant pas si considérable qu'en pierre dure. Cela fait*°i pieds : à ro sols le pied ou 7 livres le tonneau coœposé-^e H pieds cubes font la somme de . . . 50 1. 10 s. o d„

Pour le bardage , une toise de cette épais-*eur doit peser pour les 90 pieds c-i-desTus-sinviron 10 miliers à raison de 11.5 livres.* pied cube : à 1J sols le milier font la som-** de . . .;. ; .. . . 7r. lo* s. o d-

La pose est la même qu'à la pierre dure«stimée

Mortier idem qu'à la pierre dure .. . .6 !.r 1.

0 s. 0 d.5 s. 0 d.

6 6 1.6 1.

S s. 0 d.iz s. 6 d.Bénéfice de l'Entrepreneur évalué au —.

Pour sa conduite , équipage &. faux fraisJa moitié .. . . .. . 3 1. 6 s. 3 d.

Prix de cette pierre sans- paremens ... 76 !.. 3 s. 9 d.. Pour taille du premier parement, lits &loints à ij sols .. . . . .. 4 1. 10 s. o d.

Et pour le sécond ...... j.' 1. o s. o d;Total de cette pierre 83 1- 13 s. 9 d.

"-es murs revenant à 76 livres 3 sols 9 deniers sans paremensPeuvent être estimés à z livres 11 sols le pouce de toutes sortes

épaisseurs , tout compris , ausquels on ajoutera la quantitée Paremens qui se trouvera.,j] y auroit bien des choses à dire sur la pierre de saint Leu.

l' y a beaucoup plus de vnide qu'en pierre dure ; mais en re-anche le service en est beaucoup plus long- & l'échafaudage

P us coûteux. Tout ce que nous dirions à ce sujet ne détruir14 nu!iement notre sylième, airtsi nous allons continuer.

Murs en saint Leu de 17 pouces..

p * 1. 11 s. le pouce ..... 7S '. 10 f.'emier parement ...... 4 7Second parement . . . 3 o

Total. 8; 1. 17 s.

Page 297: Architecture practique 1755 545

as4 ArcbitectUîRE Prattique.Murs enfaint Leu de xa, pouces.

A *a 1. il s. le police . . . 6,1 1. 4 VPremier parement . . . . 44Second parement . « ' . • 3 °

Total, 68 1. 8 s.

As ar* es y2t/»s i&ea <s« 11, pouces.

A 21. 11 s. le pouce . . . . jj 1. 7 *i.Premier parement .' ." . ' .' 4 1Second parement . • . . . 3 °

Total 60 1. 8 £;

Murs en salnt Lcu de 18 pouces,

A il. 11 s. le pouce .... 45 1. J8 '••Premier parement . ." .' ." ." 3 18.;Second parement . ' . . . . 3 o

Total" 511, i4 UMurs en falnt L,eu de.i; pouces.

A 1 1-, 11 s. le pouce . . . . 38 1. s. '•',Premier parement .. ." . . . 3 ijSecond parement . . » , . 3 o.

Total 4jr 1. oj

As«w «2 /#//!£ Zea Je iz pouces,

i A i 1. 11, s, le pouce . . .■'■". 3Q 1. Ji s*' Premier parement. . .' .' , ." ;'-i 3 i1

Second parement' , . . .' . 3j__j2--Total 37. I^jî;

le.Ainsi en.suivant ce principe on ne peut errer. Le plus 0"rg"

anoins qui se trouvera sur la gositioD.de ces prix ne peut». . igrande différence,.

Page 298: Architecture practique 1755 545

^Ié^oires de Maçonnerie. kJ.jDétail des murs en motion blanc,

j "■'ans unetoise cube de moilon blanc il entre une toise cube,moilon, que je suppose rendue au bâtiment tous frais faits ,

<gie d'entoisage , valoir . . . 3 6 1. o s. q d.teJjUlt pinots de chaux vive que je suppose

J^s au bâtiment à 1 livres 4 sols , font 9 11 osim teirte " ^eHX P^ds cubes de sable que jePP°fe rendus, Valoir .... 3 0.0

'ain-d'œuvre le -5 de l'épaisseur . . 8 00

g, 56 1. it s. o d.s0 ene«ce de l'Entrepreneur le ^de cette

Poîs r • • ' * • : S iî oUt sa, conduite , équipages, &c. . . x 17 <î

■T,otal'd'une toise cube sans paremens . . 65 1. 4 s, <d.

sety.e ^i revient à 18 s. le pouce d'épaisseur. Ce calcul peutIon r,"e règle pour toutes sortes d'épaisTeur, de murs en moi-su; ar>c, en' augmentant ou diminuant quelque petite chose ,ie a?* la difEculté ou facilité de l'ouvrage , & encore suivantyai-lx des matières. : bien entendu que ces murs seront en élé-

p,nî ayant un ou deux paremens.^e a3Ue! parement de moilon sera en outre qompté à taisonléj . • Par chaque toise superficielle, si le moilon ëst essemil-avec e""a-dire , taillé grosïïerement à lits 6k joints quarrés'fioilg n Parement en tête. Il se fait encore des paremens en'""'es sj^1^0^ * ''ts ^ )°'nts quarrés Hc à vive- arrête , & toushte^. echantillon : on en compte un troisiéme en sus desdits8e est f "s ' Pour la plusvaleur de ce moilon ; mais si le piqua-

lnt> il ne sera, rien compté.

Murs en moilon blanc de 30 pouces.a"s r»

A Un Piment à 18 s. le pouce . . . . 17 1. o s;A deuPvrement • • • • • • ■** 10

u* Paremens ..... 30 o

WMurs en moilon blanc de 27 pouces.

4u Cernent à ï8 sols le pouce . . . 24 1. 6 CW*?ment ...... ^ 16^ Paremens. . ., . , .' 2.7. 6

Page 299: Architecture practique 1755 545

2,6£ Architecture Pratique./

Murs en moilon blanc de 14 pouces.

Sans pe.remens à 18 sols le pouce . . . H I. JtA un parement . t » » . .13A deux paremens. . . . . . 14 '

Murs en moilon blanc de 11 pouces.

Sans parement à iS sols le pouce . . . 18 1» ** ■*A un parement ....... 10

A deux paremens ... -.. . . . 21 lMurs en moilon blanc de 18 pouces.

. il»Sans parement à 18 sols le pouce ». » . 16 »•A un parement....., .17" J-A deux paremens.......19

A/km en moilon blanc de ■ ij «S* 12 pouces.* ' *sss

On confond ces deux épaiiTeurs ensemble , parcequ "autant de matière dans l'une que dans l'autre. g {,

Sans parement à 18 sols le pouce . . . 13 '• 0A un parement . ... . . . . 1 î ,0A deux paremens.......16 'Ainll de même des murs de plus forte épaisseur.

1 Observations. {

ie Si ces murs en moilon sont saits avec peu d'écb*> g,& d'équipages , comme les murs de clôture & autres oe f,me espece ; on diminuera quelque chose par toises, corn"16 >ou un parement. *t£>

20 Si un mur en moilon est crépi & enduit des deux ■{,lors de l'estimation, il saut retrancher un pouce de s°n £ #seur, & l'estimer sans parement ; enïmer ensuite les ctt^^enduits à moitié de légers Ouvrages , c'eft-à-dire , ufl-gfs,pour chaque côté ; & s'il n'eft point enduit, pour un v £, I

Exemple. Un mur de 18 pouces crépi & enduit des "etés.

17 pouces d'épaiiTeur sans paremens à 18 s.le pouce , valent........ ij 1

Les légers à 8 1. les crépis & enduits desdeux côtés valent......... 4

Total 19 l U^>T■—'— {, 4

Et s'il n'eft pas enduit ; ; . . . 17 l. l9 '

Page 300: Architecture practique 1755 545

Mémoires de Maçonnerie. 167Pour transport d'une toise de moilon on compte ordinairement

^ncj voitures à trois chevaux.

Détail d'une toise cube de Moilon de Meulière.

Une toise cube de moilon ou pierre de meulière que je sup-f°sè rendue au bâtiment ........ 40 1 o F.

Dixminots de chaux à 14 s. . . . . .' • **- OMain-d'œuvre le huitième de l'épaisTeur . . • 9 oSable, deux forts tombereaux..... 4 °Bénéfice de l'Entrepreneur...... 6 10Pour sa conduite, épuipages, &c. .... 3 ï

Total 74 l.ij G.^é qu'on peut estimer 10 à 11 sols le pouce,

j, Nota. On ne compte point de parement au moilon] de Meu-ete<-parce qu'il n'y en a point.., si l'on veut que ces paremens soient propres, on les ravale en

J^tteou en mtortier, que l'on compte séparément chaque côté pourquart de légers. Si ces ravalemens se font en mortier il faut

csttant S"'1 ^ possîble Y envoyer du sable de rivière ; parce qu'il^."îoins gras que le sable terrein, & qu'il gerse moins. On0lt faire ces ravalemens en crépis moucheté

détail d'une toisesupersiciellede Briques de qpouces d'épaijseur.* ** Brique n'étant pas par tout de même échantillon , il faut lav Pposer mise en place de 8 pouces de long, 2, pouces de haut3, 4 pouces d'épaisseur. Dans cette (upposition, il en faudroitJ).+: mais il faut un quart ou cinquième de mortier; alors il«lomk °'c ^ue 1^° '' ma*s commc on ne Peuc dérerminer ceîri au 'ustc' non Plus 1UC le Mr,itt> nous admettrons z8o

5Ue.s à 30 1. le millier font à peu près . . 8 1. ro s. o d.eux pieds cubes ou environ de mortier . . o 10 o

£,a'n-d'œuvre .......... s 3 o oj^iéfîcc de l'Entrepreneur ...... z o o°Ut équipages & saux frais ..... 1 o o

— 11. m. Total . . ij 1. o s. o d»

cst ' Brique est enduite des denx côtés, chacun de ces enduitsfc P^Pté, sçavoir celui du dedans pour un sixiéme de légers,t£t Ul du dehors pour un tiers , à cause de la charge 8c des ar-t

> au prix de 8 I. la toise font la somme de 4 Lrjotal de la Brique Ç Sans ravalement ni enduit Ij 1. o s. o d..Ul*»Qt les prix ci \ Etuillite en dedans . . 16 6 8™*tt seavoir * C^n^w des deux côtés . ig Q Q

Page 301: Architecture practique 1755 545

%'$% Architecture # r a T i q u ëiLa Brique de Paris estde différent échantillon que celui ci-derîiiS»

elle n'a pas plus d'un pouce & demi dé haut, est plus chère quecelle qui vient de dehors > & dans l'emploi il en Faut bien davantageCe qui fait changer les prix ci-dessus , mais n'en change pas l'ordre*

DES LEGERS OUVRAGES.Il scrobleroit inutile de détailler les légers Ouvrages, après ce

que nous en avons dit en différens endroits de cet Ouvrage : Ç^-pendant nous en ferons ici.une récapitulation, afin qu'on pu)"voir d'un (eul coup d'oeil l'ordre deleurs réductions les plus ordinaJteS*

Languettes de Cheminées.Pigeonnées Amplement sans enduit de côté ni d'autre, *°n

comptées à moitié.Enduites en dedans, pour un sixième . -iEnduites des deuxcôtés,pour aa sixième & un tiers qui valent 0>"

Planchers.Aire de plâtre de deux ou trois pouces , pour un quartLattis jointif, pour un quart /, -gLattis jointif cloué sur les solives, un quart & un sixiO11

cinq douzièmesOurdé plein,pour un tiers: .Scellement de. lambourdes en auget, pour moitiéEntrevou* tirps par-dessjbus , pour un sixièmeLambrisTés en plafond par-dessbus , à l'entier

- Murs.Gobtage /Crépis' 'Jî chacun un douzième, & ensemble un quartEnduits yRenfoEmis , pour un deuxièmeLancis de mpilon , un sixièmeEnduit seul, un sixième

Cloisons de Char^enter'ie,.Ourdées pleines , pour un tiers y»Lattéesde4poucesen4poucesun</o«£<eW 7 un tiers ?°f.Enduites par.delîus, un quart C que c0Lauées jointiveSj à l'entier pour chaque côté

Cloisons de Menuiserie à claire voye. ,^.Ourdis un sixième ; recouvrement un tiers pour cha<]ue

ce qui fait en taut cinq sixiémes,

Page 302: Architecture practique 1755 545

De la Ch arpenter ie; 16$

•*>£ £^ CHARPËNTERIE.s~^ Omme la Charpënterie est une des principales par-ila l'es ^e ce-"es l1" f°nt la composition des bâtimens »

eu nécessaire de bien savoir ce qu'il faut observer pour, taire une bonne construétion. L'on croit même que

bâtimens des premiers sicelés n'étoient que de char-Poterie , & que toute l'Architecture n'a été formée^Ae "ïr l'idée de ces premiers modèles , au rapport

strie de Vitruve ; ce qui paroît assez vrai-semblablej r 'es exemples & les comparaisons qu'il en donnea!Is son premier Livre d'Architecture.. -Les principales parties de la Charpënterie qui entrenti 1S la composition des bâtimens, sont les combles,j. planchers, les pans de bois, les cloisons, les esea-^ rs » & principalement ceux que l'on appelle de dé-la î16*11 ou dérobés ; car aux grandes maisons l'on yy 'e$ principaux escaliers de pierre de taille : l'en£ P?Urroit auîsi comprendre les pilotis'pour faire lesj aernens des maisons que l'on est obligé de faire dans

rnauvais terreins ; mais cela n'est pas si ordinaire ,ba !Cn a* Parlé dans la construétion des murs, je nej erai ici que des ouvrages de charpënterie qui regar-

^leulement les bâtimens.c, °mme les combles sont les principaux ouvrages delon^e>nter*e '• * caule qu'ils servent à couvrir les mai-tioS) ^ ^ue 'on e^ ^ Partagé lur les différentes propor-Vo"1S ^ la forme qu'on leur doit donner ; ce qui se

t ass-ez par tous Ceux ^ue j,Qn a £ajts ^ ^ue j,Qa^ ' encore tous les jours ; j'ai cru que je devois m'éten-

Un peu sur cette matière , quand même je sortirois

Page 303: Architecture practique 1755 545

njo Architecture Pratique.tîe mon sujet, & que je devois donner les remarque»<jue j'y ai faites, afin que chacun ait lieu d'en jug^:

Il est à présumer que l'origine des combles est au»ancienne que le monde , puilque les hommes ont dtout tems eu besoin de se mettre à couvert des inju1^du tems , même dans les climats les plus tempereS"Vitruve nous rapporte dans son deuxième Livre d'Aï"chitecture diverses manières dont les premiers hom^se mettoieht à couvert ; mais il ne nous a laisse aucu" 'mesure certaine de la hauteur que les anciens donnoie"aux combles des maisons qu'ils bâtisfaient dans les d" "férens climats, par rapport à la largeur de ces maiso^itout ce que nous en pouvons juger en général > ?qu'ils leur donnoient plus de hauteur dans les p_a;froids, à cause que les vents, les pluies & les ne]gy sont plus fréquents que dans les pays chauds > ° ■ .mêmes injures du tems sont beaucoup plus rares, cotn®dans l'Egypte & dans l'Arabie , où il pleut rarem^'& même dans la Grèce & dans l'Italie , en compara11des Gaules où les injures du tems y sont insupp'0* fblés. Tout ce que nous pouvons juger de la hautedes combles des anciens, est la hauteur des îront0que Vitruve donne dans son quatrième Livre de 1 *rchiteéture , qui sont vrai-semblablement la hauteur "ecombles dont on se servoit dans la Grèce -, °^,C-*Auteur a fait ses études ; parceque ces frontons d° tvent représenter les pignons ou les bouts des cornb1 >ce qui peut même être prouvé par les anciens ■«■£pies que l'on y voit encore à présent. Il donne or ^nairement à la hauteur de ces frontons une neuvie ■■partie de toute la longueur de la platte-bande •* Iïl' jcette proportion paroît un peu haute. C'est poufCISerlio Architecte Italien a donné une autre regle % |.l'on met plus en usage , & qui réusiit takV* ^donne à toute la hauteur du fronton , compris la cniche, l'excès dont la diagonale surpasse le côté , jacparré » qui est fait de la moitié de la longueur

Page 304: Architecture practique 1755 545

De la Ciïarpenterie. 275;Patte-bande du même fronton. G'eft à peu près dans*;ette proportion que Ton fait les combles en Italie &ans d'autres pays qui sont dans un pareil climat. Mais^tte proportion ne doit pas en général être mise ea, aSe dans les pays froids, à cause, comme j'ai dit,?s vents, des pluies & des neiges qui y sont incom-

parablement plus fréquents, comme dans la France,'i faut nécessairement élever les combles plus hauts

S e dans les pays chauds ; mais on les a élevés si exces-ement, qu'ils en sont ridicules, sur tout dans les

j, Clens bâtimens , où Ton a vrai-semblablement retenutienne hauteur des combles qui n'étoiect couverts

r<er e joncs ou de pailles comme du tems que Jules-s p c°nquit les Gaules, ainsi qu'il l'a remarqué dans^ Commentaires: & il est certain qu'il faut plus d'égoûc^/s sortes de couvertures qu'il n'en faut à la mille, ni

.ardoise dont on s'esl servi depuis. Et comme les ou-.lers n'ont peut-être pas eu cette considération, celav Pu passer jusqu'à nous comme par tradition , en sui-:Qnt exemple de ces anciens combles de pailles & de

g.* quoiqu'il y ait eu en France depuis deux censs0 /ort habiles gens dans l'Architecture, ils ne sejL ^anmoins pas avisés de corriger entièrement cetv0: ' La première correction que nous en pouvonsU. ' e« au comble de la partie du Louvre qu'a faitPe/ê n" ^* ou^on voit que l'Architecte trouvantlui ? °lue ^e comble qu'il avoit fait sur son dessein,façaHar°issoit trop haut par rapport à la hauteur de laçj'e e ^u bâtiment sur lequel il devoit être posé, s'avisater ^toquer le haut, & de le couvrir en façon de«> - e avec du plomb élevé un peu en dos d'âne. Et3 faj P^ut-être à cette imitation que feu M. Mansart enlui 3 • "^me au Château de Maisons, & ce qui peutl'on °lr ^onn^ Heu de £ùre les combles brisés , qued<w PPeUe vulgairement les combles à la Mansarde,

nous parlerons ci-après.

Page 305: Architecture practique 1755 545

'Ù.JÏ A K C fa ITECTURÉ PRATIQUE.M. Mansart n'a pas été le seul qui ait tronqué ces

'combles, à l'exemple de celui du Louvre : l'on pe^temarquer que le comble du Château de Chilly , d°°.M. Metezeau a été l'Architecte , est aussi de cettemanière, & qu'il a même été fait avant celui dé Mal'sons. Il peut y en avoir en d'autres endroits qui n 0npas été remarqués ; mais ce que l'on peut croire ecela , est que les Architectes n'ont tronqué les comtueS'que parcequ'étant faits par les anciennes règles "°Dils se servoient, ils les trouvoient trop hauts , pas ^port à la hauteur des bâtimens sur leiquels ils étoienposés. .

Nos anciens Architectes François faè nous ont p0'donné d'autres règles certaines & déterminées dehauteur dont ils avoient coutume de faire leurs co&bits, par rapport à la largeur de leurs bâtimens j 1ce que nous voyons par tradition de ce qui reste °anciens bâtimens. Ceux que j'ai remarqués de meiltëu.yArchitecture, ont autant de hauteur que tout le y.g'ment a de longueur hors œuvre ; c'est-à-dire , qti£ -jbâtiment a six toises de largeur, le comble doit ^sîx roises de hauteur ; ce qui est une élévation excesslV•'Il y en a d'autres qui se sont plus modérés ; ils n °,gdonné de hauteur à leurs combles, que le t.^an^|Uéquilatéral, dont les côtés sont toute la largeur ^bâtiment; c'est-à-dire i que prenant cette largeuf" ^en ont fait la longueur penchante dii comble. V ,gà peu près les règles générales dont les meilleurS ^nos anciens Architectes se sont servi, & même cde ce siécle. Il peut y avoir des combles d'autres P ^portions ; mais ceux que je viens de marquer* m'ont Ple plus en usage. s fe

La trop grande hauteur des combles a cause en .un grand abus, qui est qu'étant beaucoup élevés > -ja voulu faire des logemens au-ded'ans, & pour s ' af-a fallu faire des lucarnes pour les éclairer. Ces .^nés sont devenues si ordinaires, que l'on a cru H

Page 306: Architecture practique 1755 545

De la Cmar.penter.ie. 2.73bâtiment ne pouvoit être beau sans y avoir des lucar-hesj & même autant qu'il y a de croisées dans cha-que étage , & aussi grandes que ces croisées» L'on aorné ces lucarnes de pilastres , de frontons de disféren-ts manières , avec beaucoup de dépense ; on les faisoic0ralnairement de pierre de taille aux grands bâtimens j"tois à présênt on les fait plus communément de char-penterie recouverte d'ardoise ou de plomb, aux corn*oies qui {oat couverts d'ardoise ; mais à ceux qui sontCouverts de tuile , on recouvre la charpenterie des^carnes de plâtre». Il n'y a pas d'apparence que ceux qui connoissenta bonne Architecture, puissent approuver les lucarnes;ai; c'esl une partie qui est comme hors d'œuvre » &

y*1 ne peut entrer dans la composition d'uh bâtiment.atls en gâter 1'ordonhartce, sur tout quand elles sontSondes & en nombre ; car outre que cet ouvrage est^dessus de l'entablement 5 & par conséquent hors*^Uvre ; il est contre la raison qu'il y ait des ouvertu-^eVc°nsidérables dans la couverture d'un bâtiment ; &Piisque cette cûùvertufe h'est faite que pour mettre la

^jon à couvert, il sémble qu'il n'est pas raisonnableq , y ait des trous dans une couverture, outre ceuxil doivent donner de l'air & du jour dans les greniers »£ e Ion appelle œils de bœuf, qui ne gâtent point laOTe des tojtSè gj j'on objecte qu'il faut des lucarnes

j Ur monter les foins & autres choses de cette naturep0'1S *es greniers, 1 on peut répondre que Ton ne metrçu* de soin dans les greniers des bâtimens considé-L««eâ ' on le met dans les greniers des bâtimens de,ss<a*our9.

<tyt*■** lucarnes ont encore attiré un autre abus qui e&sairtrj là ^°nne Architecture ; c'esl que quand on veutse ,e des logemens considérables dans les combles, on<Jç °nne la licence découper les entablemens au droitfca$. rnes ' P0uii avo'r ^ Inerte de vo*r ^e ^aut ea

; cette licence est unechose ridicule, & entièrement

Page 307: Architecture practique 1755 545

a 74 ÂkcHïtEctûRE Pratique."contre le bon sens -, car l'entablement doit être le cou-ronnement de tout le bâtiment, auquel on ne doit fa'reaucune brèche par quelque nécesïité que ce puisfeêtre.C'est pourquoi il ne peut y avoir que des ouvriers JeSçlus grosïiers qui puissent être capables de faire cettefaute.

L'on pourra objecter à tout ce que je viens de dire»que le dedans des combles donne de grandes coffl-modités > & que c'esi perdre ces commodités , que dsn'avoir pas la liberté d'y faire. des lucarnes pour leSéclairer. Il est vrai que si l'on veut faire des comb'e*aussi hauts comme les anciens } l'on perdra de la place>mais si on veut modérer cette grande hauteur , & fajr^des combles plus plats, Ton pourra retrouver ces 1°'

j ' • i> fairegemens dans un étage en atnque, que Ion peut J»».au lieu des combles si élevés. Si on veut bien exai»'n r la çhose, & se déprendre de, l'accoutumance de vÇdès combles si élevés, l'on y trouvera peut-être pde beauté & moins de dépense. A l'égard de la be_até, j'ai déjà fait voir que les bâtimens, des anCif ■Grecs, qui sont ceux qui ont perfectionné l'Arc"lecture , n'avoient des toîts que de la hauteur des fr° ,tons ; ce que l'on pratique encore par toute l'Italie \sont les plus beaux bâtimens. Pour la dépense ? ^ ,*Lveut examiner ce que coûte un grand comble Pqu'un comble plat, soit en charpenterie, en couvture, en lucarnes, en lambris , & en exhaussemensle pied des chevrons; je m'asfure que l'on troupeut-être plus de dépense que d'élever un petit et£quarré ; & outre cette dépense l'on aura pour'nCnS,moditéle rempart des jambes de force & de cheV0ce qui ôte toutes les commodités des logemens en & £letas > & par-dessus cela ces mêmes logemens serontotlpbrulans en été, à cause que le soleil échausfe beau , ^l'ardoise & la tuile, & sort froid en hyver par dessons contraires. battf6, Je ne prétens point, par toutes mes raisons c»®

Page 308: Architecture practique 1755 545

î3e lA ô-HÂî^NTEèjï^ m«■eux qui croient que l'es fcbmbiës font un ornement aux"atirnens ; car je n'en discônviens pas abiolumentj quoi-que je pourrais dire que cela peut Venir de l'habitude jpuirque les bârirnëris d'Italie qui parlent pour beaux iont des combles qui ne paroilsent point, ou fort peuà^ cela, on peut dire q'u'il s a une raison de rie Itépas voit-en Italie/p'uisqu'ils n'ont que faire d'être si éle-,. e}> 6c une autre raiion en France de les voir, puis~j^'us ont besoih d'être plus élevés : ainsi chaque payé?,ut avoir là ràisèni, Se par conséquent sa beauté dis—petite, . ■• «ïàis afin de n'être pas en France si différais de l'ï*. ^ sur la hauteur des combles, je crois que l'on peuêciii) eret ^eur "'^P g1"30^ hauteur. A ceux; par exemple],jj. ,nè sont point bïiseTj au lieu de leur donner erit ™*«r toute là largeur du bâtiment «comme ont fait■< ^ricièns , j'eslime qu'il serait mierix dé neleurdoh^jjjLv^ la moitié dé cette hauteur; l'on fera par ceIji ^Q' dés comblés "en équerre, qui seront à peu prèsCo .^°yérine propdrtiorieilé arithmétique t entre lesc0mk §'î™i§ qu'on né voit point, & nos aneiehéiisut. S-Je crois même que dans des occasions oh. il $te-a ■ ^ ' Dn Peutne leur donner ehi hauteur *.. quebkgjc'k moitié de toute la largeur du bâtiment) si l'orlW ^ue cette proportion êsi trop plate , & que léles ??u^era la neigé & là pluie pàr-dessouslês tuiles" ëcï^j rtr°ists , à cela je répons deux chose's, l'une qu'il^stl*»01' ^Qe ^e veilt ^ ^e Pas en ^aut 'au moxa^ d'un%#ïpNâ celui du comblé, ce qui n'arrivera pas t Se^% VîUe la partie tronquée des combles à la man-HUete l °n ^ ,^t j ibrit beaucoup plus bas* quoi-St\ j P^"ie' couvre plus dés trois quarts du bâtiment;^rp-LC-^ n'^ a "én a craindre des injures du tems^is^^ssemerit dès combles que je prop'oséj par leàf, Mafa %ks e3xertlPles 4«e 'M <*<""*• 'lîkfci Vn °lu on puisîe mieux ebwnoitrè toutes les aifcs

" s "es Comblés tarir des'Anciens que des Moder^

fiin

Page 309: Architecture practique 1755 545

%-]G Architecture Pratiqua.lies, je crois qu'il est bon d'en faire voir les profils, poUÏmieux juger des raisonsque je viens de dire. Le combleA, est de la plus grande hauteur de ceux des anciens-

£ L'on prend toute la largeur dubâtiment, pour la hauteur depuis l'entablement , jusquaUfaîte, comme si le bâtiment »6 toises hors œuvre de B en C-»l'on met ces mêmes 6 toises dD en E, pour la hauteur o»comble. ,

Le comble B, est la sécondmanière de ceux des anciessSlqui font un triangle équilater3 »c'est-à-dire, que les deux V^de couverture sont cnaC°.égaux à la largeur de toutbâtiment hors œuvre > 'cofl1.lL"si le même bâtiment a 6 toihors œuvre , de E en F» g

sp donne les mêmes 6 toises de *ou de F en H. Cette hauteu* *

plus modérée & plus supportable que la première j ?felle est encore trop haute: cette grande hauteur (at^ge les murs, & augmente la dépense sans nécessité. ,(i

Ceux qui ont tronqué cette trop grande hauteus•combles, se sont 1 e plus ordinairement servi "e*, yv.

« élevés, comme le conob)e .eA ceux que j'ai remarque^l'on a voulu donner roeiU ^grâce, l'on a divisé ÂPÉU Leen deux parties égales «la hauteur du comble phauteur du brisé, &le deÏÏus sort platle comble ateur,l'on met trois

saitl'on acomi»Ê

si

st^

Page 310: Architecture practique 1755 545

De LA C H AR.PENTERIE.. 177-pj en F, pour la hauteur du brisé, puis l'on a divisé Fyi moitié de GH en deux parties égales, dont on ertFend une pour la hauteur de F; en K. Voilà à peu prèsaiorme de ceux que j'ai,remarqués , que l'on,a voulueaire d'abord pour les, mieux..., v^omme les combles brisés sont venus fort à la mo-e en France, chacun, en a voulu faire à son goût & à;.Manière, & l'on n'a pas toujours suiviia.règle que je,'ens de dire; il y emaqui.ont dbnné. beaucoup plus.j, 'oideur à la; première partie- de leur&combles., que, Xemple que. je viens de donner : ils ont.à'peu près iùivi

■Seoie hauteur dû brisé, c'est-àrdire, qu'ils ont don-autant de hauteur au brisé,que la moitié dé la largeur deit le bâtiment} puis ilsont divisécette même hauteur en

1 ls parties égales, dontils en ont donné une pour.Pente de la première, partie du comblé ; comme si,

par exemple, le bâtiment a 6toises. de largeur; de A en Bhors œuvre, l'on en prend lamoitié qui est 3 toises, pourla hauteur du brisé CD, &l'on divisé cette hauteur entrois parties-égales, dont onen prend une pour la- pente

Jj"ia couverture,, comme si.le comble a 3. toises de^t ° H, l'on enprend une que l'on, met de H en D.QjPour la hauteur de la partie tronquée, l'on-,divisél'0 en deuxparties. égales, dont on en prend une queççs 5161 de G,,en F. Voilà à; peu près comme l'on, saittienr^es-de-profils de comble,, dont la première par-sit" r ro^e ' &l'autre partie est fort plate, & cetteHe ,e.P'ate: couvre les deux tiers delamaisoa, ainsi onci s00lt Pas rebuter les combles plats , puisque ceux-d'Jtap1 ^s la plus, grande, partie plus plats que ceux

I)les P^ avoir fait toutes ces remarques-sur les- com-*aut, tâcher; de. trouver des règles par le moyen

Page 311: Architecture practique 1755 545

!&& A e.g jïif icf ç;r.g .Fr jvx-î$-lS&d;esquelles on en puiiïe. sixer 1$ hauteur, ; autant qu'il f WppssiBle : sur quoi, il faut.considerer.. deux çhoses prip*'«pipales., dont l'une regarde la néceiîité:d'élever un peules tpîts en France ,,par les raiîpnsque j'en ai données»$c l'autre raïïbn elï, que l'on doit avoir égard & IfthjHssfîeur.des eaqibles,^par;.rapportà la hauteur quarrée.des.bitirr^en,s,.sqrlesq.ueîs ils sont- posés^-cac. je .trouve :,Paï?exemple, qu'il en ridicule qu'un corps dp {pgis qui"?^tç'iî'6 toises de largeur .hors -œuvre, ,& qui n?aurc#'qstç,.;3 tpises de fauteur jusqu'à rentabie-n^t-, d'yn^;!^O^50P% $8$ sfePrssUftslsl te i8§$#lttp§?&'^ j%»<$*& toises deyjÉ^ûtêjkÇjj^car sijie/çQrps de logis «

ï'p^'dpnne à presenrqui eit l'équerre,, ce comble S-*-1;?55 .rpjses de ç^uy.er.'ture j'c'est^-dif^ jutantde hWteu/ |u comble iq.ue,dc,hauteur..qiiairsrée,; Eau lieur:#*daqs seutre suppo.sition uç çqmble de 3 toises de ha0:sus ^3 ou 5 toifes de quarré ne pourra J»ise qu'un b0°«ep| ^ î]^^ ,içmb|e}qtie;il'Arçhitecl:e".daj* iâW-eettë résse* *sio.si.sur tout au)Ç;'1^Ltjrafiç§ de çonséquençe x ç\ Ieçpmb'tes-* doivent saire partie de la beauté;

"ijVlais pour enrevenir.à une règle modérée, j'ai°#?'qjfc wM de faire J£S-.^mb!es d'équérTeTfôu la rnei*"l£ty.eÇ,'_t>qr toutes Jes^spns que j'en ai données. T&

pratique en , e&"-tfor;t"3ise^ |. ayant la hvgem -hors ;<àeUj e;d« :b| ti menti, M Mut l p*ew gpJ'a moitié de;cett;e largeu1^"^;la mettre sur lau ligne' a P^^du.'mjlieu:, ^ôtSrabteB W:ii l_ • pan| duxbaâDÎeiJEornrne1.^

argeur. A.B, eâ-^:ïpises-jjj.l'saut mettrei>$ toises deen. D , & tirer lesiignes DA &DB ; pour, les-Pa ,d« ^^^U„îj'^_..„v..„ Là_ 1»____i~ t»____i.„c „»rçle ei"du comble'd'équerije > elrj'angle Es.-au;d§mi-çerdroit.

bl&,M 35 %ie:s-.QÇSa&aa&eù l'on poiiEiraisaira-'les.corn ^

ite'fe^.gueJ.'é^^Tg^çomrne je l"ai,cWdev3Bt-dJt?

Page 312: Architecture practique 1755 545

De la Ch-arpente-rie. 279Ï.Q'e la moitié de leur largeur, comme sî CB, moitié«è AB est 3 toiles qui valent 18 pieds, il saudra met--Je ij- pieds de Cën E, & tirer EA & EB pour les,Qeux pans du comble.

Si l'on veut faire des combles brifés, & en modérer'a grande hauteur, l'on peut les renfermer dans un de^&i-cerele en cette manière. Ayant supposé la largeur*»e tout le bâtiment de 6 toises comme ci-devant, &fctèné la ligne à plomb sur la ligne du ■niveau CD-, des-

sus de l'entablement, il fautdécrire le demi-cercle CB;

\f D, & diviser les quarts CB ,>; & BD, en deux parties éga-N-jj les aux points EF, & mener

~ la ligne EF, qui seralahau?-teur du brisé 1 puis pour la.

Wie supérieure, il: faut mener les lignes BE &BF l,:7e/°n aura le profil d'un comble brisé fait dans un de-^cercle. (1) '"

'0 Plusieurs désapprouvent cette méthode , & celle de M;JDaviler. M. Belidor propose de diviser cedemi-cercle en cinq parties égales. La pre-tmiere division sera lç brjsé, & en tirant de ■cette division une ligne droite au pointmilieu de la circonférence de ce demi-cer-cle , elle formera le comble. Ce comble,dit-il , aura fort bonne grâce., n'étant nitrop élevé , ni trop éçrasé.

T.- '.->-•'.. -

. Je me suis beaucoup étendu sur la forme des combles,..f r<le,clue j'ai cru que la chose étoit d'une assez grandet)°Ki^Uence Pour en parler à fonds,.& détromper lePu°lic de beaucoup d'erreurs que l'on y fait ; .mais il est^ ^nécessaire de.sav0ir.l4 manière de les bien conssrui-

• Cette construétion a rapport à deux choses principa-ses ' "une à la quantité & à la grosseur , 8c l'autre à i'as-

rnblage des bois ; pour la quantité & pour la grosseur i• n peut bien, ici êp dire quelque chose .• maispour l'a£

S,iy,,

Page 313: Architecture practique 1755 545

*8o Architecture Pratiqué.'semblage * cela denianderoit un traité entier de l'Art-dçCharpenterje , §ç ce serç-it sortir de mon principal su-jet, à moins qu'on ne voulût prendre pour l'assemblagela disposition & l'arrangement des bois marqués par lesprofils que j'en donnerai. Pour la grosseur des bois > '"sdoivent avoir rapport à leur longueur & à leur usage*L'on peut dire en général que l'on met trop de bois enquantité & en grosseur dans les combles : cet excès cau-se deux choses dommageables, dont l'une çst qu'il encoûte davantage, l'autre que les murs en sont plus char*gés, A l'égard de la grosseur des bois, l'on peut {avoirque ceux que l'on emploie aux combles n'ont pas besoind'être si gros, par rapport à leur longueur, que CeuXque l'on emploie aux planchers, car ceux-ci sont pofesde niveau , <5c souffrent beaucoup davantage que ceu*des. combles qui sont inclinés ; & on ne doit pas douter»qu'une pièce de bois posée debout, ne porte sans corn-paraifon plus dans une même grosseur &, longueur, qu^si elle étoit posée de niveau, en sorte" que supposa^qu'une pièce de bois puissè porter j par exemple, lOOOétant posée de niveau, & qu'étant posée debout ,.'cJ*eperte 3Oo0,si on l'incline d'un demi-angle droit, el-le doit porter iOûô, & ainsi des autres angles plus Pamoins jpcjinés à proportion,! (2.)

-*. . . ■ ■........~- •......(2.) M. Belido'r dit qu'il ne sait point, sur quel sondementM»

Buîlet a avancé qu'une pièce de bois inclinée sous un angle p4? degrés, portera un poids moyen arithmétique entre cérlqu'elle porteroit si elle "étoit horisontale & celui qu'elle sorx"tieodroit si elle étoit, debout. On peut çonnoître , çont.inue't-il, ce que peut porter une pièce posée horisontalement p?r-les règles de Géométrie ; mais il n'est pas possible de détertf'*ner ce qu'elle porteroit étant à plomb 0>i 4e bout, le poids «S,pouvant en être exprimé,

I/on sait les combles de différens assèmbîages, fe{°aleurs grandeurs dissérentes ». & les obsçrvations que l°aest obligé d'y faire. Je donnerai pour exemple un com-ble en equerre, dont la largeur danç-çeuvre {cm stpP^

Page 314: Architecture practique 1755 545

De ia. Charpente rie.4 iSï1w de 27 pieds, qui est une largeur proportionelle°otre 3 toises & ô'toises, qui sont les dans-œuvres les| ,Us en usage des maisons ordinaires. Les combles sontaits par tracées qui sont ordinairement de p en 5? , ou, l2 en 12 pieds ; à chacune de ces travées Ton y fait,e? fermes ; chaque ferme est posée sur une pièce de

is que i»on appeue tirant; ce tirant peut aussi servirPoutre pour porter un plancher, comme G. le tirant A

çÇs * un plancher; il doit avoir a peu près ij" à ip pou-;"WC ^aOS ' Poi^ ^ur ^ cnamP' Ijes arbalestriers BB ,prè/o t,^tre un. Peu courbés par-dessus ; ils auront à peules 1. a 9 pouces de gros ;, l'entrait C 8 à 9 pouces ;;pou e^s ou aisseliers DD 8 pouces ; le poinçon E 85 , es j les contrefiches FF 6 à 7 pouces. Si la travée>.poin P'eds, le faîte aura 6 à 8 pouces, les liens duCW k*us *e k*te S a 7 » 'es pannes 8 pouces ; lessot)t 0l^ sont ordinairement de 4 pouces en quarré, &tnes ?°Ie;s de quatre à la latte. L'on met des plattes-for-tes ,.]r entablement, pour poser le pied des chevrons ;^et D attse^ormes doivent avoir 4. à 8 pouces ; on les'ocj] doubles avec des entre-toises & avec des

!S iï)tS îi ^ HuanQl l'entablement a beaucoup de saillie1 çî c escoyauxNN, pour former l'égout du com-% b0„!S COvaux sont des bouts de chevrons coupés par

Hr e9 bçzeau.

Page 315: Architecture practique 1755 545

%È% Architecture Pratique.I/oss peut faire le même comble avec des jambes ss

sorce, jusque sous l'entrait, au lieu d'arbalestrier t°utd'une pièce ; cela dépend de saire de bons assemblage^-comme il est marqué par cette figure Bj il faut que *®

ïambes de force CC, soient courbées par-defîûs ôcf ^■ \ i /-//-, i u—...ait •>*j) à 10 pouces de gros posées sur le champ, l'entrai •

,25 à p pouces, les liens ou aisseliers DD, 8 pouces, leR, gçon F, 8 pouces en quarré, les arbalestriers GGj ô jepouces, les contrefiches HH, $ à 7 pouces, & toUreste peut être comme dans l'exemple ci-devant. 0g

Si les dans-œuvres sont plus ou moins grands Hceux que sai suppôsés-, il faut que les bois des c°blés soint plus ou moins gros à proportion. . $,

La conslruétion des combles brisés, n'est pas be^coup différente de celle des combles droits, h0^ ;.

Page 316: Architecture practique 1755 545

< JPjE;.£A Cfi[AB.PENî¥JMïvpeut mettre que des jambes de force au premier pan ,;c°miîie ÀA, ainfî qu'il elï marqué par Je profil de.cette ferme ; ces jambes de force doivent avoir 8 à 9,Pouces de gros, & doivent être posées & assembléesUr le tirant B, lequel aura 1 $ à 15? pouces, parcequ'il

P°rte un plancher : je fuppose toujours un dans-œuvrej.P27 pieds ; l'entrait D doit avoir 8 à 9 pouces, po-e,Ur le champ, les aissëliers EE 7 à 8 pouces, lepoin-?°n 8 poutes, les "arbalestriers GG 7 à 8 pouces; si

travée -'aria pieds, la panne du'brifé aura 7 à 8 pou-;s- tes Smres pannes & faîtes auront les mêmes gros-u^ qû'ayx comblés ci-devant, ' : 'A| "V aaroit beaucoup de choses à dire sur la grosseur

j ^ 'eS-bois- doivent avoir par rapport à leur longueurîP jw Hsage.,.quand même ou les supposeroit géssé-£ .^.ént tous dg même qualité, cequiarrive rarement.Jp tte question ne peut pas être/résolue par les régiesj. *a Géométrie rparceque la cohnohTance de la bon-av°u mauvaise qualité des bois appartient à la Fhysiqùë Vpg/1^ faut £è. contenter de l'expérience, avec laquelle oaj donner quelques règles pour les différentes grossèure^o'^°^res*paÉ'raprkiMàleurlongueur, suppoïantLnéan-

s que la charge n'en soit pas exçessive, comme. l'on sait porter plusieursï)cl6îsons & planchers

pj^/.1'Vautre à ussé même poutre, ce que j'ai vu enfejCf^8 endroits, & ce qu'il saut absolument éviter,st,^1 y ne-Table pour avoir la grosseur des poutres/pite}11' h»p longueur , donnée de trois pieds en trois&iç'. deP«i5>2 jusqu'à 42 pieds, laquelle Table a,c^ç*lte par une règle fondée sur l'expérience,;dontpoUr sn ^ pourra fèrvi.r comme il le jugera à propos

;;■;•-0nutiihé» -

l-u» si,..

Page 317: Architecture practique 1755 545

'i&f Architecture Pratique*Longueur des s outrer... Leur largeur.. LeurhauteUs'-

Une poutre de. 12 pieds, aura, 10 poucessur.12 pouces-xy pi. 11 po., 13 po.j8 pi. 12 po. iy po-21 pi. 13 po. 16. po.24. pi. .13 po. \ z8 p°-27 pi. iy po. ip po.30 pi. 16 po. 21 po.33 pi.. 17 po......22 po-35 pi. 18 po. 23 pO'39 pi. 15» po. 24 p°*42 pi.. 20 po.. 2J po«

L'on connoît par' cette règle qu'il saut que les poU£très aient toujours plus de hauteur que de largeur»peu près du y au 6, parcequ'il y a plus de parties 9.résutent au fardeau.

DES PL A N C H E R S.TPvE tous les bois que l'on emploie aux bâtiinenS/iJLx celui des planchers souffre le plus, parcequ >' e.posé de niveau; ç'est pourquoi il saut avoir soin &c. $choisir de bonne qualité ; & même à cause <lu^irCplanchers sont la plupart larges & recouverts de p*apar-deflus & par-dessbus , l'on ne prend pas A^eZsc-de à y mettre des solives qui foient de bois bien/ ^car quand on y met du bois nouvellement coupe>qu'il y a encore de l'humidité soit de la sève °u aUL)tment, & qu?on recouvre les bois auflîtôt qu'^ .t,posés, comme il arrive prefque toujours, il e" ^ytain que l'eau qui est dans le bois n'ayant pas été e ^lée pourrit le bois en peu de tems; l'expérienc £l'a que trop fait connoître en plusieurs endroits. * ^donc que le bois que l'on emploie aux planchers}

Page 318: Architecture practique 1755 545

ï) E LA CHAUPENTERIE. l8ttout a ceux qui doivent être plafonnés, soit coupé estbonne (àifon. Le tems de couper les bois, sélon les bons^Weurs, est dans le détours de la lune , & quand** sève ne monte pas beaucoup » comme dans les mois*e Novembre, Décembre & Janvier. Il est sur que dansCe tems le bois a beaucoup moins d'humide & plus dec°nsistance que quand la sève monte en abondance , par-'£eque la végétation est comme assoupie en cette sai-;l°n. Philibert de Lorme donne un moyen que je trou-ve fort bon pour Faire sortir l'eau qui est dans le bois:11 veut que l'on coupe les arbres tout à l'entour, & qu'onï laisse un pivot assez gros pour que l'arbre puisse de-meurer debout-quelque tems; étant ainsi coupé5 il eftc°l«ant qu^il tombera quantité d'eau rousse qui est la^tiere des vers & de la pourriture du bois. Si l'on*aminoit bien l'avantage que l'on tireroit de cette mé-"ode, je suis certain que l'on ne l'omettroit pas : mais. °H ne sait presque rien en France d'aussi bien qu'one pourroit saire, par la précipitation que l'on a, &Iej!eii de précaution que l'on prend. Si donc l'on ne seert pas de cette méthode, il saut qu'il y ait du temsiUe le bois soit coupé 5 & qu'il ait été mis à l'air au-paravant de l'employer; il saut encore prendre garde!*Ue le bois soit de droit sil, & qu'il n'y ait point de^, ,s noeuds qui séparent ce droit sil ; il "saut aussi qu'il ne

lr point roulé, qu'il soit sans aubier, car les vers seji Cçteit dans l'aubier & entrent dans le corps du bois ;

taut ensin qu'il soit d'une consistance serme & ser-j.-e ' & qu'il ne soit point gras ; car le bois gras ne vaucç e°' Je laisse le reste à l'expérience de ceux qui en

P|°ient ordinairement, ■Vuand on sait donc saire le choix du meilleur bo's

\ Ut ■ . planchers, il faut encore favoir quelle doit<J^ a groffeur des folives, par rapport à leur portéeest ?nSue,ur ; la moindre des groffeurs que l'on débite9rd •* * 7 pouces ; les autres grofîèurs au^deflus : font; Virement de £ojs de brin.

Page 319: Architecture practique 1755 545

i%6 Arc h isictûiï Ï^RÀîïQtjË»Aux travées depuis p pieds jusqu'à IJ pieds, l'ùst'J

met des solives de y à 7 pouces; il faut feulement observerde mettre des splives d'enchevêtrure plus fortes, sur-toutaux travées de 1 j pieds , & que ces solives d'enchevê*trure aient 6 à 8 pouces -, le tout posé sur le champ.

Il faut que lesespaces qui sont entre les solives, n'aient(que 6 pouces de distancé. ,- Aux travées dépuis 1 j pieds jusqu'à 2 y ou 27 pieds*ïes solives doivent être de bois de brin : celles de 1°pieds auront 6 sur 8 pouces de gros potées sur Iechamp. ;,

Celles de 21 pieds auront 8 sur9 pouces; celles"^34- à aj" pieds auront au moins 5» sur 10 pouces : cel-les de 27 pieds auront au moins 10 à 11 pouces. L^npeut sur cette proportion donner les grosseurs des si»?*ves entré moyennes. Il faut observer de mettre toujourSles plus fortes solives pour les enchevêtrures. Quandles bois sont bien conditionnés, ces grosseurs doiven'suffire. Il faut j autant qu'il estpoffîble, que les solive*soient d'égale grosseur par les deux bouts ; car s'il tf>an,que quelque chose par un bout, il faut que l'autre bou£ïbit plus sort à proportion ; c'est-à-dire, qu'elles aie"'au moins ces grosseurs par le milieu, & que les espaCne soient pas de plus de 8 pouces pour les plus grosic*solives.

Quand les solives otit une grande portée -, elles pîîèss*beaucoup dans le milieu & lés unes plus que les autre3'c'est pourquoi il faut faire en sorte de les lier les uneaux autres, afin qu'elles né faffent toutes, s'il se pe°r.'qu'un même corps, &ne plient pas plus en un endr0)qu'en un autre. Il y a deux manières de les lier erisé^*îiie, dont l'une est avec des liernes qui sont des pie'ces de bois de y à 7 pouces posées en travers padessus , & entaillées de la moitié dans leur épailseur a.droit de chaque solive, & erisuite mettre de bonnes envilles de bois qui passent au travers de la lierne & °j&deux tiers de la solive, ou bien des boulons de fer P3 '

Page 320: Architecture practique 1755 545

Ï>E LA CHÂkïEMtEïUt; 287.«Ht au travers de la solive, avec un bouton par-dessousp une clavette par-dessus : la chose en est plus sure, mais? iolive en est plus endommagée., Vautre manière est de mettre entre les solives des0llts de bois qu'on appelle étresillons ; il faut pour

,eJa au bout de chaque étrelillon faire une petite entail-«ans chacune des solives, en sorte qu'elle facilite la

r ace de l'étresillon, & l'arrêter de manière que le bois,- nant à diminuer il ne tombe point : c'est-à-dire, qu'il

ut taire comme une rainure, Se pousser l'étresillon à|, ands coups avec un maillet de fer. Cette méthode étant, ens exécutée est meilleure que la première ,parcequ'el-y n endommage point les solives, & que les étresillons

^t bien serrés, le plancher ne fait qu'un corps*» ^ que cela ne passe point le dessus des solives commeCernes* 'Fnl" toujours , autant qu'il est possible, poser lesr Ives sur les murs de refend, car quand elles portent.r *es murs de face, elles en diminuent la soliditéjjj Ceque je Jjojs enfermé pourrit avec le tems, & en-*

.^tiiage Iesdits murs de face, qui doivent faire tou-jy a solidké d'une maison. Il n'y a pas tant d'inconvé-te ^ a le faire porter dans les murs de refend, par-s0^UlJs sont comme arrêtés entre les murs de face, &fait ? propres pour porter les planchers. Comme l'oncL a P.r^ent des cintres & des corniches sous les plan-jç,rss j'estime qu'il ser oit mieux de mettre des sablieresCo °nê des murs s qui portent sur des corbeaux de fer*les -5e: °n le fait en beaucoup d'endroits, sur-tout quandai n? -Ves ne *°m Pas ^'une grant^e longueur : l'on peutprj Plns pour ne point gâter les murs , y mettre leslue] *P s solives, comme celles d'enchevêtrure Setés s^UeS autres » & entre deux y mettre des linçoirs por-

Ur ^es corbeaux de fer, comme il a été dit.

Page 321: Architecture practique 1755 545

iSS Architecture Pratiqué.

DES PANS DE BOIS ET CLOISONS-ai

LEs pans de bois sont pour les faces des maisonS > *les cloisons sont pour les séparations que l'on &

au-dedans des mêmes maisons, quand on veut menagia place > Ou que l'on n'a pas besoin de faire dès ssius^Les pans de bois sont fort en usage aux anciens batmens des Villes où la pierre dé taille est rare ; $snà Paris où la pierre êst commune, je trouve que cun abus coiisidérable que d'en faire sur les facesrues ; car pour dans les cours cela est plus toléf able-prétexte que l'on a de faire des pans de bois surrues est le ménage de la place, & celui de la depsè : pour le ménage de la place, c'est une erreur» ^un pan de bois recouvert des deux côtés , doit av

_ comparaison qu'il y a de - -l'autre pour la solidité & pour la beauté, je- J*1'3qu'on ne balanceroit pas» ,

Les poteaux que l'on emploie aux pans de" b°' /doivent être plus forts -que ceux que l'on met aux c ^ions, qui ne servent que de séparation ; les princ'P ^que l'on appelle poteaux corniers, qui sont poieS ..un angle taillant, comme à l'encognure d'une-doivent être plus sorts que les autres : ces poteau* Ytent ordinairement depuis ledessus du premier plaflC -]Ji5s'il se peut,jusqu'à l'entablement,& doivent avoir aU/Jî^s9 à 10 pouces de gros, parcequ'il faut que les &° &soient aisemblées dedans à chaque étage. Les pot ^d'huisserie pour les croisées doivent avoir 6 à 8 p° ^Quand l'on est obligé de mettre des guettes ou ^eSCgj ilde saint André sur des vuides de boutiques pu autr ^

Page 322: Architecture practique 1755 545

. DîtÀ G'HÀaiPENtËKtE; .28^wât que ces guettes aient au mbins 6 à 8 pouces > & ii«ut que tous les poteaux des pans de bois ioienc afîem- r"'es à tenons & à mortaises par le haut & par le bas dans"es sablieresi Ces (àblieres doivent être posées à la hau-teur de chaque étage ; il faut qu'elles aient au mbins s■ ~9 pouces de gros posées sur le plat; &si elles saillené

jn peu les poteaux en dehors ; c'est pour faire la saillie*s plinthes que l'on fait ordinairement au droit de eha-

1^ plancher» ,.Quand on pose tin pah de bois d'une hauteur considé-

,arjle suf un poitrail pour de grandes ouvertures de boti-P^esj il faut premièrement que ce poitrail soit porté,,Ur de bonnes jambes boutisses & étrieres : c'esi à quoi0,1 doit bien prendre garde ; car presque toutes les fa*es dés maisoris à pans de bois manquent par-là : les*

P°ltrails doivent être d'un bois de bonne qualité & déor°treur convenable | il ne saut pas leur donner trop déï^rtée, c'est-à-dire j que le vuidedé dessousnesoicpoiMvst grand : il faut outre cela les bieh asseoir sui- la tà^ .

tte de pierre dure qui les doit porter J & ne pointé^ttre de cal les dessous * comme font la plupart de8j" Rentiers» Quand les deux portées d'un poitrail sbîicj .Peu gauches ,par rapport au dessus dès tablettes' ; quij, .'■être de niveau ;ii faut avant que de pbser le pbî-le • ,t^^er & eh disposer les portées i en sorte qVeî-b.l°ignent précisément sur les tablettes j & que leSillrail soit posé un peu en talus par-dehors : cela esi:, UQe plus grande conséquence qu'on ne së l'imagine %iJr^Ur Peu l1-12 'e poitrail qui porte un pan de bdïSVer P^s ^e° P0^ ' commeJe viens de le dire j il dé*Ve r' "^'dehors où est toute la charge ; & quand ii dé-^ jf . n quart de pouce j cela sait surplomber le paix

ois quelquefbis de plus de 6 pouces*t °ur arrêter les.pans de bois avec le seste dé la rnaî-ïu '?n s°rte qu'ils ne poussent point j comme oh dit pçtVu^e, l'on met ordinairement des tiraris 6c des aii*.

s de fer à chaque étage de la sace de devant à celle

Page 323: Architecture practique 1755 545

5>oo ARCHITECTURE PRATIQUE.de derrière ; l'on fait passer ces ancres dans de bonnesclavettes de fer par-dehors les pans de bois ou murs tde manière que les faces de devant & celles de der-rière soient liées ensemble, & que l'une ne puilse PaSsortir de sa posicion sans que l'autre ne la suive. Cetteprécaution est bonne,pour les maisons ordinaires, doncles murs n'ont pas de grosses épaisseurs : car aux grandsouvrages l'épaiueur & la bonne construclion des murSdoit sufÈre sans y mettre de fëh Mais dans cette précau-tion il y a Une chose à remarquer, c'est qu'il faut queles tirans soient précisément d'équerre sur les faces demurs ou pans de bois qu'ils doivent arrêter : car sa^scela ils servent très-peu. Les pans de bois s'écartent me-*tae avant que la maison soit achevée : ce que j'ai vus°a'vent arriver à la honte & au dommage de l'Entrep^'neur, pour n'en savoir pas la raison, laquelle je crû'5qu'il est bon d'expliquer,. afin que l'on y prenne gar"e>

Supposons pour cet effet une maison dont les murmitoyens & de refend ne sont pas à angles droits °d'équerre sur lés murs de face, comme le préfen1

. B la figure ÂBCD : l'on pose <JsJ,>^^//yy/Z^'>2^dmairement les tirans le longy

jzsi jyj murs mitoyens ou de refend 'm\ m comme À C : supposons <Juen

ffl ! M mur de face ou pan de bois Cïf 'W ^ &ÙL ■ ^ Pou^ en dehors par le y°x

^j^kmSIZZSu^S de la couverture où des plançbeG......ià"""1 " *ïu* ^ont a"-dedans d'une m»'/0 J

comme il arrive souvent; let,r ..^qui sêta posé sur le mur AC, au lieu d'entretenirmur ou pan de bois en sa place, il le suivrajusqu â .qu'il foit arrivé à l'angle droit sur le mur de face, c0t%^en E ; car la ligne AC, est plus longue que la lig"e .fé>-querre AE : il est donc visible que cela se doit » ^A cette observation l'on pourra m'objecler que jeS ^rans sont souvent cloués sur des solives, & que cela P ^entretenir cet allongement. Je conviens que Par

Page 324: Architecture practique 1755 545

' 13 E ïk tÎHikï ENTER îk; ftîstoyeti il ri'arrlvë pas tout ce que je viens de dire jma'iâH "së fait toujours quelque choie qui tend à.un'mau-vais effet, & l'on y doit prendre dès précautions';■ '. Quand les paris,dè bois sont d'une grande hauteur |-x|l est hécessàiré que les bois en soierit bien choilis 8ê°ien âssernblés, que tout soit lié ensemble avec rrelguerres & des bandés dé fer, en sorte que tout ne fàs~.f|.j s'il se peut,' qu'un même corps.

DE 5 '€ L "0 l S 0 N S;LEs cloisonsfônt Faites pour différeris usagës ; les uiieisont po'uY porter des planchers, & les autres; hè

wvent simpieraeht que de séparation; celles; qui ddi^Veut porter les planchers où autre chose j doivent être}^séessur iia.mur, de parpin de pierre dé taille ForidejfVun solide fondement. L'on donne ordinairement,àÇes. murs cte parpin i Q pouces d'épaisseur :. il faut queIe fondement aû-desTous ait àssez. d'épaisleur pour faire

. ^ empâtement de chaque côté. Les poteaux quèl'oà'y^ploié à ces sortes de cloisôns sont: ordinairement• 54 à 6 pouces; quand les étages n'bht que ioà'4&fctëds dchatifiurfhiais quand" ils brit ï$ ài'j pieds îV saut du boiâ dé y à 7 pouces .: si plus hauts ; conirriêm à 2Ô j l'on, en met de 6 à 8,;,% tout quatid lés piah~» ?r& que l'on doit poserdeiTusîont'bieh pesans; Il faut31^ les-sabliere's aient une...largeur proportionnée à^Psiiseur dés poteaux; qui doivent toujours êtrep.d?MM plar. Â'-uVcloisons dont les poteaux ont 4 à Sv°uces.i ji. faut que les sablier.eS aient jr à 7 pouces :. CëUes dont les poteaux ont | à 7 pouces^ les sàbîië-ies auront 6 à S. pouces, ainsi du rëstë: Il faut que£ tout sou bien aïsemblé à tenons & à mortaises par, Ife haut? Par le bas , & ne point mettre; de dents, de lotie|°.Ur arrêter les poteaux sdx sablier.es j car c'est dh ica^™s ouvrage "~" " ~

Page 325: Architecture practique 1755 545

•±5>z ARCHITECTURE P R A T I Q Tï I.Quand les cloisons sont recouvertes des deux cotes».

& que Ton veut que les poteaux d'huisserie soient ap-:pàrens, comme Ton fait dans les dortoirs des maifcnSreligieuses, il faut que les poteaux soierit de meilleurbois » & qu'ils aient au moins 2 pouces plus que les au-tres, pour la charge de la'latte & du plâtre de chaque co-te '; il faut de plus saire une manière dé feuillure d'unpouce un quart le long desdits poteaux pour y atta-cher le lattis, afin que l'enduit de la cloison affleurele devant desdits poteaux. Il y en a qui pour donnerplus de grâce aux portes des cloisons, y mettent çeSpdt-eâùx ahuiilerie» qui bntassêz d'épaisseur pour fairr-une petite saillie hors l'enduit, 8c y former une nia1*tsieïe de 'chambranle : quand cela en proprement ta11*l'ouvrage en eu plus agréable.

Quand les cloisons doivent être maçonnées abois ap*parent, il faut que les poteaux soient ruinés & tampon>fiés, & que les tampons soient posés de pied en pied j °-qu'ils soient mis ërï! sorte que ceux d'un des potea*qui sormé l'éntre-voux, répondent au. milieu de la dutance de ceux de l'autre poteau. (3)

(3) On ne ruine ni on ne tamponne plus les poteaux : o(icontente d'y larder du rapointis à tort & à travers sans orore*comme .je l'ai observé ci. devant, page 70, note 18.

Les- cloisons qui ne fervent amplement que poui'*3^re des séparations, & qui sont posées le plus souvés*sur des poutres ou des solives, c'est-à-dire, p°^s ^faux, il faut que les poteaux soient beaucoup moins' 1° .^que ceux dont nous venons de parler, afin que les clsons pesent moins ; l'on se sert pour cela de tiers P ^teaux qui ont 3 às pouces de gros posés sur le P1 <Quand les planchers sont forts hauts, l'on met des l'enés par le milieu, pour empêcher que les PoteauXi i£plient, dans lesquelles lierriès les poteaux sont asserncomme dans les sablierés ; sesdîtes sabliéres ne api* $avoir que-^ à j pouces; l'on faiï ces sortes de clo»

Page 326: Architecture practique 1755 545

■ DE LA G H ARPENTER r Ev . 293.;Creuses, afin qu'elles soient plus légères.

Si les cloisons ne sont pas posées sur des poutres, 8c^ il faille par quelqu'obligation. les poser sur les solivesdun plancher, il faut faire en sorte qu'elles soient misesçn travers plusieurs solives-, afin que chaque solive,.*jn porte sa part:ou si l'on est contraint de les mettre«ans un autre sens sur une seule solive, il saut les. faire-jes plus légères.qu'on peut, &ç y faire des décharges;,Jj faut aussi observer que la solive sur laquelle on po-r.le la cloisôn, soit plus' forte & meilleure que les au-tres. On pourroit même faire: poser- la cloison sur trois.*P'ives, en mettant des bouts de barre de fer portantlur les deux solives les plus proches dé celles quivportent la. cloison, & faire en sorte que la. sabliereP°rte sur ces barres de fer»

t<'on se sert encore d'une autre sorte de cloifon plus*egere pour soulager les planchers : l'on prend des ais^ bateau que l'on met entre des coulisîes faites dans.^es sablieres par le haut, & par le bas de 3 pouces d'é-Paisseuc : l'on fait des languettes dans ces ais pour les,Pafîer dans les codisies, & l'on cloue le tout contre les la-bres,; quand il y a trop de hauteur, & que les ais peu-vent pljer, l'on met des liernes dans le milieu, & l'on*tt bien entretenir le tout dans les murs : & quand on.." obligé de faire des portes dans ces sortes de cloisons -,

°n les fait de tiers poteaux sur 4e plat avec un linteaue même; cela sert à lier la cloison : on doit bisfer un,

Peu de dislance entre les ais, afin qu'étant lattes &. re-GPuverts,4 le plâtre s'y engage mieux,... .

DES ESC A LIE R S.•Es principaux bois que l'un emploie aux escaliers,.

"r-'sont les patins sur lesquels ils sont posés, les limons^s lesquels on assemble les marches, les poteaux pourv%rles limons, les pièces de<palier, les noyaux, les

Page 327: Architecture practique 1755 545

I

3.94 A, & Ç H• I T E G. T- lî K | P R A T I Q^E-,,pièces d'appui, les balustres & les marches. L'on ne sÇsert plus guères de noyaux posés de fond, à moins quç.l'on n'y. ib.it contraint par le peu de place, parcequ'unyyide dans le milieu d'un escalier a bien plus d'agrément •l'on fait porter le tout en l'air de pièces de palier enpièces dé palier; il ne s'agit que de sa voix bienfai1*5Fa,sse.mbla,gë, &ç faire tenir le tout par de bonnes.déçhar"ges avec des boulons de fer. Comme-la commodité &sa beauté d'un escalier sont d'un grand ornement dansune rnaison, c'est une partie qu'il faut bien étudier $?■.feir.e bien exécuter ; le plus difficile dans l'exécution cejjont les courbes rampantes pour les limons, quand $•faut les faire tournantes; &. c'est ce que peu de Cha?rpenriers entendent bien. Si c'étoit ici le lieu , j'en dftssSsTsois la desçription & la pratique, mais je sortirois deçpon sujet;<il mç. suffit feulement d'avertir qu'on pren"ne pour cela les meilleurs ouvriers.

Quand on veut faire un escalier, il- faut,qu'il sohpQïfé. iblidement sur un mur d'eschiffre , lequel &M'çtoit être fondé sur un bon. fonds ; l'on met au rezdfçbauiiée une alsiie de pierre de taille, sur laquelle ^pose les patins où doivent être assemblés les .poteaP?.qui portent les limons ou les noyaux posés de fonds*'; Les patins sont de bois de 8 à. <? pouces , les poteau*

de 4 à 6 pouces : aux escaliers un peu grands on fait.elimons à proportion de leur longueur de 6 à 8 p°°^ces posés sur le champ > & on sait une entaille dedaÇ,'-un. bon pouce pour porter les marches : outre la ro°çaise. qui fert pour l'aîfembjage desdites marches, ' ° ■lait une moulure aux arrêtes des limons par-deiTus. ? -!çWux côtés, Û l'on y met des balustres de bois $Jun, appui, Ces balustres ont 3 à 4. pouces.,;& les^pie^.çlvappui aujdesTus de 4 à 6, sur lesquels, appuis l'onencore, une.moulure sur chaque arrête. Aux escalierSpétt propres, l'on ne met point de balustrade de b° %•_s cm y en. met de ser \ cela gagne de la place ». ô? _ce beaucoH^ ^'agVément. Les marches, que l'osi e--'

Page 328: Architecture practique 1755 545

De LA Gh ARPINTÏME-. ifssProie aux escaliers doivent avoir jT à 7 pouces, poséea-«Pr le champ." L'on ne prend du bois que de 4. à 6...pouces pour les petits escaliers. L'on doit faire une,,soulure au-devant de chaque marche d'un demi-rond-

ci un filet, cela donne plus de giron aux marches^^ plus d'agrément aux escaliers. L'on fait les picces dePalier de grosseur proportionnée à. leur longueur : l'on*# fait de 5 à 7, de 6 à .8, de .8 à 5? pouces, & même. e plus s'il est besoin : comme, les pièces, de paliers.portent presquç* toutes les sécondes rampes des.esc.a7Uers, il faut les choisir de bois, de bonne qualité.

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur la coos-v^ustion des. escaliers, car la matière, est bien ample &;jte conséquence ; mais ce n'est pas. ici le lieu d'en par-7r#à fonds : ce que j'en puis dire en général, eslqu'ils,doivent être faits de manière qu'Us ado.ucisient par leurCommodité & leur beauté la peineque l'on: a de monterjk descendre , c'est-à-dir.e, qu'ils aient une entrée agréai?fej un tour avenant, qu'ils soient bien. éclairés, que|es marches en soient douces ; &.pour cela il faut qu'el-*es n'aient que y ou y pouces ~-.de hauteur, car à 6pouces elles sont trop rudes. Aux. moyens escaliers lesMarches doivent avoir 1 pied de giron sans moulure ;^J} peut donner, quelques pouces.,de moins aux.petitsPaliers. Quand l'on a une, place asTez ample pour faire.^•n bel escalier, on doit donner-, 1 y pouces de giron.ns la moulure sur £. pouces de haut. Cette propor-

tion convient sort au pas,; il y a de grands .escaliers où°n donne jusqu'à 18 pouces, de giron aux.marches,

r^s ils n'en sont pas plus commodes j car l'on a dea peine à faire de chaque marche un pas. Enfin c'est^x escaliers où l'on connoît le génie, l'expérience &e Pon sens de celui qui conduit le bâtiment.

***

ÏM:

Page 329: Architecture practique 1755 545

.' ■%<)& Architecture Pratique,

BU TOISE* DES BOIS V%Chjtrpentcrie.

L'Usàge eft de réduire tous les bois de cnarpenterrie à une solive ou pièce de bois qui,ait i2pie"s

;f}e long sur 6 pouces en quarré; dont les 100 pièces*#u splives font ce qu'on appelle un Cent de bois , ojJbien une autre solive qui ait 6 pieds de long sur 8 45> pouces de gros, ce qui revient au même : en sorte.qu'il faut -que la pièce de bois qui sert de commun?snesure au, çeqt, contienne yiS^ pouces cubes, qui

( valent 3 pieds cubes de bois, comme celle qui a. i£pieds de long sur 6 pouces en quatre. Car si l'on nw""tipiie 6, pouces par 6 pouces, l'on aura; 3 £ pouces.pour la superfkifi du bout d'icelle, lesquels 36 pou"ces étant multipliés par 144.. pouces , qui eu. la va->|eur de 2 tojses en longueur de la splive, l'on aura lcS<51-84 pouces cubes.

Il- arrivera la même chose pour l'autre solive de <-*•pieds ; car si on multiplie 8 par 9 , l'on a,ura 72 pou'"ces pour la (Iiperficie'du bout de la solive, lesquels 7%pquçes seront multipliés par 172, qui est la quantitéde pouces contenue dans la longueur d'une toise, ôd'0-1^aura les j 184 pouces cubes cçmme ci devant.

Sur ce principe tous les bois , dont les côtés étant$pu'sipiiés l'un par l'autre , produiront le nombre 3° *•2 tcises en longueur feront une pièce de bois, & touSceux, qui étant multipliés l'un par. l'autre, produiront•72, 1 toise en longueur fera auiji une pièce de bo'-" »ce qui peut être connu par les parties aliquotes "s •chacun de ces deux nombres 36" & 72 : par exçmple».le nombre 36 a pour parties aliquotes 2. 3-4- ^' ?'3|2. 18,. Cj.es. nombres sont tous dans une dUpo/nion*pç s\ on multiplie igs extrêmes l'un par i'aytrç de 3«?£

Page 330: Architecture practique 1755 545

De la Charpenté rie. ifj* egaîement distans du 6, ils produiront le nombre de3^j comme 2 par 18 , 3 par 12, 4 par.j , & 6 parlui-^me : en sorte qu'ayant des bois dècèsgrosfeurs,'&, 2 toises en longueur , ils vaudront une pièce debojUucent. '""I ^e nombre de 72 a pour parties aliquotes les nom?s-res 2* 3- 4- '*>' '8. P- 12. 18. 24.. 36". Ces nombres

Qt^encore dans une disposition, que multipliant lestr6mes d-e deux en deux, ils produiront le nombre

/ ' comme 2 par 36, 3 par 24, &c. en sorte qu'ayants„C?mPter une pièce de bois de ces grosfeurs , une toi-?

^ longueur vaudra une pièce décent.•v v0n peut encore par d'autres cpmbinaifons de cesj ["^aliquotes, savoir, la valeur des parties d'une pièce, bois par rapporta la toisè; comme fi une pièce de- s a 2 sur 3 pouces de gros, elle vaudra ~ de pièces;.'"• Cent-5 ce que l'on peut voir de suite, comme i ,

2 sur 4 vaqt ^2 6

3 122 1811!

Î*4

^piéçedebôisde 3 sur 4 vaut3 ' $3 83 12

-3 »*.V*er., 3 34 72 ou l'entier.

Recède bois de 4 sur 5 vaut s4P?

4 12 |4 18 72 pu l'entier.

Iiij,,;,,. , . 4 [ 24 * pièce sPleÇe de bois de 6 sur 6 vaut

89

ia 72 ou l'entier,;

6" 8 *9 i

Page 331: Architecture practique 1755 545

'%$% Architecture Pratique*6 186 24.

£Fne pièce de bois de 8 sur 8 vaut8 98 128 18 28 24 2

$Jne pièce de bois de p sur p vaui 1 pièce s»5 12 i. pièce i*.9 18 1 pièce %:,9 24 3. pièces.

Voilà à peu près les différentes, eombinaisons 3fpeuvent produire les parties aliquotes de 72 par rapPj1

*«*:

i

à la toise. L'on peut faire des tables de tous les nonJDr /dont les bois peuvent être équarris ; ceux dont les g£seurs multipliées l'une par l'autre, seront au'-de»?.'de 72. ou d'une toise de longueur , seront toujours m0dres qu'une pièce de bois au cent : s'ils tombent dans (parties aliquotes, ils seront tôuj.qqrsle s-J- \\%^jr& pour ceux qui tomberont dans d'autres nombres >faudra compter la plus prochaine partie aliquote de 7 -qui sera au-dessous, & mettre le refle en pouces» d .les 72 font la pièce : comme, par exemple, si c'e" „pièce de bois qui ait 6 sur 7, la multiplication^eTyJ,dont la plus prochaine partie aliquote au-dessous & ^

Îui vaut une demi-pièce, & il resie 6 pouces pu >*tJeux toises en longueur de cette même grosfeur vajW ^.

il pièce & 12 pouces ous, 3 toises vaudront 1 P1^J4 pouces ou i, & ainsi du resle.. t,0so

La règle à mon sens la meilleure pour réduire^s #à la pièce, est de multiplier les côtés l'un par l'aUtr^jyj'd'en diviser le produit par 72, puis multiplier cette ^sion par les toises ou parties de toises, que chaque p^.de bois contient en longueur : comme si une pièce ࣠^a 12 sur 1$ , cela produira 180., qui divisés par J.fcl'on aura 2 pièces | pour, chaque toise en, longue

Page 332: Architecture practique 1755 545

J)E LA ÇhAJL1??NTERïE. .^JLsp ^ême pièce de bois a 6 toises en longueur , il*a« multiplier 2 { par 6, &ç l'on aura i£ pièces, &■a'nsi du relie., Je ne donnerai point icile tarif entier pour le toisé:„es bois de charpenterie, parçequ'il y a plusieurs livres,

serrie de nouvellement imprimés qui en traitent assèzmpletnent : mais il est bon de savoir. que quand on fait

ï a^ché des bois de charpenterie mis en oeuvre, me-I res aux "Us &. Coutumes dç Paris, l'on mesurese-;,

■Jles longueurs que l'on coupe les bpisdans les forêts,11'ont toujours dans une progression arithmétique de^en 3 pieds ; ç'est-à-dire, que quand les bois employés

souvent pas précisément de ces longueurs , corn-ue 6". ?. 12/1$. .21, 24. 27.30. 33. 36. 30. 42,l'on. id toujours, le nombre au-dessus, parçequ'on sup: e l11? l'on a coupé le surplus, à moins que les Ion»jpvtirs ne (oient de l'une de ces longueurs coupées en. u* Ou en plusieurs parties égales. Ainsi çommen-i^par la moindre longueur, une pièce de bois d'un,^ sera comptée pour x pied |> parçequ'il est le quart>% tp.ise. ' '- "

13B*.

3 .pie*.-, i four' 33 pi. £ &• 4 pieds pour 4 pi.

. S pi- & S pi« t p°ur 6" pi,6" pi. pour 6 pi.6 pi. i & 7 pi. pour 7 pi. *.7 pi- r pour 7 pi- £*8 pi. & 3 pi, | pour <j pi.9 pi. pour p pi.9 pi. £• & IQ pi. pour 10 pi. {.

3;0 pi. i pour 10 pi. •£.\i pi.; & il'pi. ^ pour 12 pi.^3 pi- pour 13 pi.H. pî, & 14 pi. ~ pour IJ pi-ï| pi, " pour 15 pi.sl pi. i & 16 pi. pour 16 pi. \,17 pi. & 17 pi. l pour 18 pi,

Page 333: Architecture practique 1755 545

3:00. A R CH i'tEC T Ul E1.8 pieds.

piedspl. »

18202224

2728313334 Pi-30' pi.37394°.

Pi-pi,pi.pi.Pi-Pi".

pi.pi,pi.

P'tPi'pi*

&&&

2023

& 26

&&

2i>32

& 3;

* 3:8

& 41

Plr

pi.

pi-pi.

pi.

pi-

pi.

PrATIQU-B*.pour 18 pieds.,pour ic> pi. z:pour -2i pi.pour 24 pi.pour 24. pi.pour 27 pi.pour 27/pi,,pour 30 pi,pour 33 pi.,pour 33 pi.pour 35 pi.pour 35 pi.pour 39 pi.pour 39 pi,pour 42 pi.

&&rAinsi l'on connoîtra comme toutes les longueurs

bois doivent être mesurées : l'on comprend dans cesfueurs celles des tenons qui servent pour les a»'lages. (4)

(4) Cette table des longueurs des bois n'est pa&assez <Jet*je vais y suppléer par celle qui suit.

Table de la réduB\on des longueurs des hcis employales Bâtimeas, sélon ce qui fe pratique aujaur"** " '

Tout bois quelque petit qu'il spit estcompté pour .........

Ensuite jusqu'à i pieds pour . , .2 pieds jusqu'à 3 pieds 1 pouce pour3 pi; i po. jusqu'à 4 pi. 8 po. -j pour

9 po. jusqu'à 6 pi. % po. pour4 pi.

6 pi7 pi

3P°9 pO

jusqu'àjusqu'à

7 pi.9 pi,

8 po.5 po.

jpourpour

1 pi.1 pi.3 pi.4 pi-6 pi.

7 pi.9 pi.

ouO.t0."0 t01'ou

ououou

toi.toi-to«.

ou *ou 1 «°!

1 to"

toi. t

9 pi. 4 po. jusqu'à 10 pi. 8 po. £ pour 10 pi. ioa] toj10 pi. 9 po. jusqu'à la pi. 4 po. 3 pour ii t"- oU *

Page 334: Architecture practique 1755 545

1

De la'Charpïntérie. 301**■ pi. 5 po. jusqu'à 13 pî. 8 po. \ pour 13 pi. sou ztoi. -sI3 pi. 9 po. jusqu'à is pî. 4 po. ~ pour 15 pi. ou 2 toi. s15 pi. S po. jusqu'à 16 pi. 8 po. ~ pour 16 pi. \ ou i toi. £*6 pi. 9 po. jusqu'à 18 pi. 4po. \ pour 18 pi. ou 3 toi.

18 pî. y po. jusqu'à 19 pi. 8 po. ^ pour 19 pi. s ou jtoi.i19. pi. 9 po. jusqu'à 11 pi. 4 po. ^ pour il pi. ou js toi. -|*I pi. j po. jusqu'à zl pi, 8 po. ^ pour 21 pi. -j ou 3 toi. -|**■ pi. 9 po, jusqu'à 14 pi. 6po. pour 14 pi. ou 4 toi.

ïnsuitc la prôgression va de demi-toise en demi - toise poarles bois de qualité , comme poutres , poutrelles , eiitraits » ti-tans sablieres , 8tc. & non pour les petits bois, comme chevrons ,Poteaux , solives & autres bois bâtards. Je dis qu'une poutre ou.*>ttre de 15 pieds de long est comptée pour 4 toises i commee *6& 17 pieds : une autre de 18 pieds , 19 pieds & 30 pieds

f°ur j toises , St ainsi des autres longueurs. La raison en estt0"te simple., fe Charpentier peut couper dans un ij , pieds z pieds de

• jj°'s > qui dans l'emploi lui seront comptés pour j pieds ou une"emi-toise, Si son 2 3 pieds restant lui sera compté 4 toises : icc°ttime il est obligé d'employer ce zy pieds dans toute sa lon-gueur , il perdroit une demi-toise de bois à gagner, si ia Coutumellelaliii donnoit pas.'. Plusicuis commencent cette prôgression de 3 pieds en 3 pieds* la longueur de 18 pieds , d'autres à 11 pieds. En général onP6ut sans injustice comprendre dans cet usage toute pièce de bois'toenée seule au fardier dans le Bâtiment.

JUaison de cet usage moderne,

î-es bois quarrés se vendent sur les Ports de Paris en. pro-^esslon arithmétique de 3 pieds en 3 pieds , & se comptentctant employés dans la construction en même prôgression de 18P°licesenj8 pouces. . VJ, >es bois marchands n'ayant poiîiivement pas les longueurs

- ptes de 6, 9. ri. 15. 18. ^t^ 14 pieds, &c. l'usage a adoptéP^ed marchand qu'on appelleriez avant , pied arrière, par leQyen duquel une longueur de y ou 7 pieds est payée 6 pieds? * toise , 8 & i-o pieds pour 9 pieds ou 1 toise s , 11 & 15

Plcas- pour IL pieds ou 2 toises , &c. C'est ainsi que les Mar-.ïai,ds en vendant leurs bais aux Charpentiers les mesurent ,fte même que les Ossiciers préposés pour la perception des Droitsloyaux. ,

*>ans les bâtiraens il n'y a point de ces usages ; tous les bois

Page 335: Architecture practique 1755 545

302 Architecture Pratique.jse mesurent en longueur déterminée de 18 pouces en 18 pouce?ou \ de toise. La plus petite mesure eit de 18 pouces ou \ de toile »quelque petit que soit le morceau de bois : ensuite de quart detoise en qu'arc de toise , savoir , 3 pieds, 4 pieds £ ; 6 pieds, 7pieds si 9 pieds , 10 pieds \ ; i% pieds , 13 pieds \ » & iaty?i4 pieds, où commence la progression de demi-toise en demi-toiteou de ; pieds en 3 pieds.

Il fauc encore observer, cmmme on le voit dans notre table,que les longueurs qui ne sont point dans la progression du Mar-chand , sont comptées de la mesure la plus voisine , par exe"11'pie , 7 pieds i, est compté pour 9 pieds, parcequ'il est supp0"sé que ce 7 pieds £ a été coupé dans une des longueurs de8 pieds, 11 pieds, 14 pieds , 17 pieds, &c. qui ont été payée*9. ix. 15. 18 , &c. Si ce 7 pieds i n'étoit compté que 7 siC.i, le Charpentier seroit en perte d'un £ de toise. Nous expl1*querons ceci;plus amplement ci-après.

On peut alléguer plusieurs raisons qui détruiroient info)''1/'blcment celles- ci. Elles sont même si solides , qu'elles ont fojCenvisager le toisé de la Charpenterie aux Us & Coutumes deParis comme abuJîsSc même tortionnaire. ,

Quant au premier1 chef, je n'entreprendrai point de le de'fendre ; mais pour le sécond, il est totalement saux , comme Jcvais le démontrer. , _

C'est le pied arrière qui a donné naissance à cette manie'de toiser , dont le principe est établi sur ce défaut de mesure «' *l'avantage que trouve le Charpentier dans les mesures corBp'et"tes , est le pied-avant, son seul & unique bénésice. ;.,

Qu'on compare le toisé aux Us & Coutumes avec le t0"

— ? i - j 1 — ------------ ------------------... ~~peut conclure qu'ils sont l'un '& l'aatre égaux pour les prix ; °rle premier est une habitude de celui qui toise , Se le sécond 'JJJ'soulagement d'esprit pour un Bourgeois qui le requiert. parce*)**s'imagine qu'on le trompe. .

Hors Paris & les environs, on acheté les bois dans les i°'rets de leurs longueurs. Ils sont-calculés & payés de même, *dans lès Bâtimens la même ehose y est observée : c'e^ Cqu'on appelle le toisé des longueurs & grojseurs mifes en &uvrt'& improprement le toiÉé bout-avant. Mais à Paris &au*.e▼irons il y a un usage particulier pour la vente des bois »' ],en a;auffi un particulier pour lès compter lorfqu'ils sont et^plôyés. Si on vouloir résormer ce dernier, il saudroit c°mtae acet par résormer le premier. Un Marchand de bois coupeij pieds en trois , un 16 pieds en deux, certain qu'il ejt 'Sce 15 pieds & ce 16 pieds lui seront payés -3 toises, & qu'1' »

Page 336: Architecture practique 1755 545

, De tÀ Charpénteriî. 305'Siéra par ce moyen une demi-toise de bois sur chacun. C'est°PC a tort qu'on crie contre les Charpentiers de Paris, eux-e«ies criant les premiers contre leurs Marchands.

'tj v^e qu'on appelle abus dans le toisé de la Charpenterie auïs «. Coutumes est presqu'imaginaire. Le Bourgeois , dit-on.'j

toA Ce ^U'^ n'aP°'nt> en payant un morceau de bois de iîIL «COtnme s'^ en av0't Iz : ma's ^e Charpentier l'a payé

■Jieme; ce n'est donc pas à lui à qui il faut s'en prendre.•]j Ne sont ces foibles longueurs qui font décider de celles dest«tt$ emP'°yés dans les bâtimens, & qui ont formé l'usage de»

e méthode de toiseri Pour dortc déterminer de quelle lon-il f '* être comptée une certaine pièce de bois employée,>je au* chercher la longueur de toise la plus prochaine en ar-]e e & la supposer foible, la diviser en autant dé quarts qu'el-C() I4 contient comme il est ci-après expliqué : si cette longueurV «ent un quart juste en sus de ce qu'elle doit contenir , elle«n r CamPtee de même ; si elle ne la contient pas juste , ce quart

£Bs ne sera pas compté.dÇ]*e"!P^» Je suppose un morceau de bois de 6 pieds 3 pouces^."g^ je dis qu'il doit être compté pour ^ detoise ou 7 pieds si% ' a Cîue *> Pie<^s z Pouceis > A ne sera compté que pour % oii

, toise4 Voici comme je le démontre4feibf t0^e *"e cl»vise en quatre quarts ; St 5 pieds qui est la plussl0 e niesure de la toise se divise de même, & chaque divi-i c- est d'un pied 3 poucesj Or dans 6 pieds 3 pouces il y;%?$ ^°'s 1 pied 3 pouces juste, donc 6 pieds 3 pouces

jueîre compté pour \ de toise ou 7 pieds & demi.5 p ais 6 pieds 2 pouces ne contient pas juste cinq fois 1 pied

lasC6S ' ^ <^°'t c*onc ^trecomPt^ Pour ? ou une toise.( - lecotide mesure est 9 pieds ou ,1 toise & demie, qui contientWyrtj dé toise, Ht sa foible longueur est 8 pieds qui, divisé'Voi,..' donne pour chaque quart 1 pied 4 pouces. On veut sa-is D .e quelle longueur on doit compter 9 pieds 4 pouces : suivant^ds'a^6 ci-dessus j il sera compté pour \ de toise ou i<sfois t **• demi s pârceque 9 pieds 4 pouces contient, juste septttte P'ed 4 pouces, &p pieds 3 pouces 11 lignes ne peut-

I ^as lust11^1^ ^ue Pour 6 ^^^ c>e t0'^e » parcequ'il ne contient1 ite sept f0js j pied 4 pouces. Ainsi des autres.

Page 337: Architecture practique 1755 545

$P4 Àkckit£Cstfk£ Pratiqué*iaUe dés divîsions en quarts sur les feibles lengueurt

relatives à la toise.

jpî.ôuïf. contient quarts & sa diviubh ést i pi. ? p°<°

S ï 4 6îo i 4 iil ± 5 ** ii 4 ï î

S iil i.*-4 ï1*7 Jxb 3kj 4

i' s

■Quant aux intervalles qui sont-entré <j pieds '| & 8 P'e,. ^."on en donne la moitié au Bourgeois & l'autre moitié au ,u03pentier, dé façon que 7 pieds 8 pouces 11 lignes sera c0P'j'te pour f pieds i bu * de toisë, & j pieds 9 polices P°.u • *de toises ou 9 pieds. De même 10 pieds 8 pouces i * ^0ûJsera compté pour^ de toise ou 10 pieds *, & to piedi 9 PCes pour -| de toise ou li pieds ■„ àinsi désautresé

£our éviter l'èmbârâs dé rhèsufér ies bois cté p^penterie suivant cet ùsage où il peut y avoir de la(5Ton a trouvé une autre manière de lestoiserque ^'°anJpelle, Toiser les grojseurs & longueurs mtses en ceUvr*1cette manière l'on ne compté pfécisément que! 1$ /}sueurs mises en œûvtë, sans avoir égard si les bois cP.urdans les forêts sont plus'.pu moins longsj c'est 3 } ùtreprenéur à prendre ses mesures là-dessus'* #a'êjWsi le cent de bois en doit être plus cher à peu p^s u$neuvième pii d'un dixième: il n'y â après cela P .de contestation i caf les grosseurs des bois ne chanë ,$point dans l'une & l'autre méthode> ainsi qu'il aci-dessus-expliqué, (jf) . ;

:.;V- ■ '; ;..- '0($) Le toîsé éeé gsojJeurs~Èr"t<)nè;ueai,s stiîse'ï en w^ vtf

pratiqué à Paris que dans les Bâtimens du Roi & «J,anS../|r (oAvaux publics. Rien n'empêche Un Bourgeois de faire tç». set.Bâtiment de même. C'est aii Charpentier » Jorsqu'il tu»" 0te condition, de bien examiner sés plans & les longué^ t0$bois , afin d'être payé de l'excédant que lui produiront 1 ; 0aux Us & Coutumes, Il faut que le devis & marché en »° jj0-avant de commencer le Bâtiment & reeoflna par de^a°tajs8

Page 338: Architecture practique 1755 545

D'E IA Ch ARPENTER I E. 307Mire avec cette clause, que l'on déroge exprejsémcnt aux Ûs &*"°utumes , farts quoi le préfent marché nauroit été sait. Si le de-Vls & marché étoit sous sing privé -, il faut encore y énon-er cette clause , que le préfent devis & marché fera reconnu par-lant Notaire à srais comniuns ; à l'apremiese réquisition des deux;

ïïanids.•> ai Vu des marchés à ce sbjet qui m'ont paru àssez équitables ',

ntr autres un par lequel il étoit dit, que lés bois /croient toifés lori-s eurs & grojfeurs mifes en œuvre fans aucuns usages; mêrnede cal-■f '. & Jcoient payés 500 livres pour'chaque cent de bois employa

Vils eh xitvre comme dit eft ci-dessus ( c'étoit le prix courant détems-là ) après quoi pour remplacer le désaut des usàges aujqueh

* ^ogùoit par le préfent marché, ilseroit payé au Charpentier eh.s^es 500 livres ci-dessus dites,le Jîxiéme delà so'mme totale qui

..""'iiroit la quantité des bois qui feroient employés dans laditiÇQnPruaion.

,J mémoire s'est monté à ïzoe-o livrés, & le Charpentier eri. êt(= payé de I40CO livres.

,, A.li reste, l'on peut connoître par tout ce crue Je-j^s de dire , à peu près la manière dont les bois de

arpenterie mis en œuvre doivent être mesurés : il n'y1Ue quelques petits usages à obses ver ; comme quand

tne Pièce de bois est considérablement moins grosse à°°ut qu'à l'autre , il faut prendre la moitié des deux

| °"eur's prisés ensemble par les deux bouts, ou pren-in 6p , grosseùr par le milieu. (6) L'on doit aussi avoiresc ?.r^ les courbes, tant pour les cintres que pour lefcj a'iers de la grosseur qu'elles étoierit avant quePe iCS avo'r travaillées, afin que l'Entrepreneur néf0 Point une partie du bois qu'il a sallu ôter pour^ lier ces courbes. A l'égard des escaliersj quandta| ^kit des baiustres qua'rrés pousses à la main , deu*W s doivent valoir une pièce ; & quand les ba-pié ^ nt tourn^s j ii en ^ùt quatre pour faire unegj,. > & pour les moulures que l'on fait aux appuis

m°ns5 on les estime eh particulier.

* pa * *• Et pour prendre les grosseurs des bois ( dit Câroiï* sa e n-** ^ '*taut vo'r ^l *a P^ce e^ cIuarr^e ' 'a mesui,er dé* arrêt- ' mais *"' elle e^ ssâclleu(e ' cluil Y manquequatre

es> il la faut équarrir, c'est-à-dire , rabattre la moitiéV

Page 339: Architecture practique 1755 545

306 Architecture Pratique.'» des flâches pour remplir les autres. Et si par hasard la piec*sa n'avoit qu'une arrête , qu'il y eût trois flâches , il faut ra-^» battre les trois quarts du plus grand , le reste sera la grosi(eus» de la pièce ; s'il n'y en a que deux, rabattre la moitié ou» plus grand , & s'il n'y en a qu'un , en ôter le quart.

>i Si la pièce étoit équarrie , en sorte qu'il y eût peu de fl»'m ches , c'est-à-dire , un peu d'un côté , un peu d'un autre ,_qu'■a ne soient pas dans le milieu de la pièce , il est de la conscien--., ce de l'Expert de diminuer de la grosseur à proportion àsi}*j» grandeur desdites ssâches ; mais s'ils se rencontrent au n"l',?.a» où se doit mesurer la grosseur de ladite pièce , quoiqu'1„ ne régnent pas d'un bout à l'autre , il ne faut pas laisser <>e„ les diminuer comme il est dit ci-devant; car cess du rnilics'„ dépend la groffeur, & de nécessité il faut que le bois i°lx quarré. ^ -A

»3 Si lesdits ssâches ëtoient trop grands &. que la pièce »J|« presque ronde sans arrête par le miMeu, & que le reste,»=3 quarré, il faudroit prendre les grosseurs des deux extréss11,'.,-53 de la pièce , les joindre ensemble , puis en prendre la t°°lù50 qui sera la grosseur pour toute la longueur de ladite piéce^ 3» réserve qu'il ne faut point comprendre la longueur des ssac _

■P'ils

m regnoient d'un bout à l'autre comme il est ci-devant dit'33 II estencore à considérer que si les bois ne sont pas ( sst

»> équàrris, comme quelquefois il s'en trouve qui ne Ie - je33 qu'en la superficie , de sorte qu'il n'y a presque que la .,33 écorce d'ôtée de chaque côté, ainsi qu'il se remarque que'1 eS» fois aux bois qui viennent de Picardie, & souvent d'aUtsja33 endroits ; quand cela se trouve , il les faut équarrir cotn^33 bois en grume abattu « .

II. Les petits usages à observer dont parle ici M. Eu 0$consistent encore en ce qu'une solive de 5 &y pouces ^e^eptest comptée comme si elle en avoit 6 pouces , & par confeQ $ïbn produit est ,6 & non 35 , pareeque cette grosseur>de ^7 pouces est censée remplacer la solive de 6 pouces. Ç e{ . ^cette conditien qu'on a engagé les Marchands de bois * -l(isdébiter des solives de cette grosseur, qui leur produisantde bois , produisent au public un service supérieur. -j e{t

rjll. En solives ou autres bois posés horisontalernefl^ ^bon de ne point souffrir de bois quarrés, mais qu'il v>\ s>méplat & posé de champ. J'entends par bois quarré le 5 P? jj0u«le 6 pouces, le 7 pouces, &c. On peut les employereu inclinés

Page 340: Architecture practique 1755 545

- De la Ch-arpentër ie. 307Quand on fait un devis pour la charpenterie, il faut

parquer toutes les grosseurs que les bois doivent avoir"fns chaque espece d'ouvrage, & même dans chaquePlece du bâtiment, quand ils doivent être de différen-ts grosseurs, afin que l'Entrepreneur n'y en mette pointQe plus gros qu'il faut ; car c'est son avantage j & l'ôu-rage n'en est pas meilleur : au contraire cela ne seft

4U a charger les murs , & augmenter la dépense. C'etlP0lirquoi l'on met dans les marchés que si les bois pas-

sot les grosseurs marquées dans ie devis, ils ne se-;°nt point comptés.

ADDITIONdu Toisé ï>e la Ch arpenter îe*LE Toisé de la Charpenterie aux Us & Coutumes de Pâ»"r's, n'a point été imaginé sans quelque fondement. Son

Ci nta8e au-deiîus de celui bout-avant, renferme/ le bénéfice dujj0.arPentier, ses frais de Voiture, la perte Se le déchet de.ses

îsn 6S cîu'ni'-e articles suivans me paroissent les élémens de cetteQi, ?e ^e toisé, qui n'est connu qu'à Paris & aux environs.le c lclu'en général il paroisse particulier dans son espece , dans

Ç>d il est juste.^ . n Marchand peut savoir ce qu'il gagne sur sa marchandée ;nyi ? j3n Charpentier ne peut moralement pas savoir le bénéficejnçl 'ait sur un Bâtiment, pareeque les avantages du toisé sontl0n rta'ns dans leur sixation. Le premier avantage est la plus-se e"r ^es ^°*s ^'achat » & 'e lecon^ l'industrie de les savoirt'eatr a Propos pour les faire valoir le plus qu'il eft possïble :r]e p .ne des plus sérieuses études des Maîtres CharpentiersÙ>^,d|ns" ^a' à propos les blâme-t-on dans cette partie. Il est^»is ^rent a ur» particulier qui a besoin de trois morceaux de4 5 p°e. 5 P''eds de long , que le Charpentier les coupe dans unV l p' °u qu'il les lui donne séparés tels qu'il les a achetésWtejS P°rts. il eft égal pour celui qui sait bâtir de payer 600PoUr |P°Ur ! io pièces de bois toifées d'une saçon , où 600 livrest>r0^a ^Sme quantité de bois qui par l'autre méthode n'en

ulro« que ,00 pièces,V ï)

Page 341: Architecture practique 1755 545

308 ARCHITECTURE PRATIQUE.'

^Articles préliminaires servant au toijé de la Charpente?}*aux Us & Coutumes de Paris.

I.

Le Charpentier doit trouver le compte de Tes bois, toujotis*-plus,. jamais moins.

H-

' S'il se trouvé quelque difBcul'té, la balance doitpéncner duc0'-té de l'Ouvrier, sarrs faire'tort au Bourgeois.

III. ,

-La longueur & grosseur des~bois èït toujours prise à rigueUs'

Tout bois est , ou doit être censé droit, & équarri "ir,, ssquatre faces, quelque figure qu'il ait dans l'emploi. S'il ne ' ^pas, il faut chercher la longueur & grosseur de la pièce àe °équarrie dont il est sorti.

V.Xa grosseur des boisTe prend dans leur milieu, & 011 COtO?1

dans leur longueur les tenons ou portées.

'¥1.- , - paf

Tout bois qui n'a point d'assemblage, qui n'ést ténu <Pe rê(ldes chevilles, chêvillettes , ou dents de loup, le tout de »es' si•compté de sa longueur •& grosseur, & n'a point l'àvantagplein.

VII.•(e ei>

On ajoute à la longueur des solivés d'un plancher p ^dans-œuvre des murs un pied pour les deux portées ou e1iSmens , s'il n'y a attachement contraire : alors les àftaco jejne concernent que les principales & rûaîtresses pièces C*solives ordinaires.

VIII.e ^Aux bois assemblés on compte 4 pouces pour chaqu' ^ 16*

dans les principales pièces,& 3 pouces dans les moyennpetites.

Page 342: Architecture practique 1755 545

De s, a, Charpenterje.. $■&}■IX.

Aux marches d'êscalier on ajoute à leur-dans-œuvre 6pouces-.-$°ttr leurs portées , savoir.4pouces en mur ou pan.de bois, &,.4pouces dans le limon.,

X.

Les solives de remplissage entre deux solives d'enchevêtrurett-devant d'une cheminée , ou d'un tuyau passant seulement,.;*!>t comptées de la même longueur que les solives d'Enchevettu.re. jv mais on; ne compte point le. - chevêtte.

XL. . ■ -

_ "U restânt d'un plancher, lihçoiss sans portées , cm-portées.J M linçoirs : c'est-à-dire, que si on compte les solives assembléesjatls 'es linçoirs de la longueur des solives d'enchevêtrure avec

W"S portées, on ne compte point les linçoirs : û au contraire on-:Jiî compter les linçoirs , la longueur de ces solives derern-s-

V'»?ge se prend d'après le nud, extérieur du linçoir...

XIÎ. '

j * opte longueur de bois qui recevra assèmblàge d'un ou deJ ■ÇoUx bouts, & qu'on réduira à une longueur communevsera-;<] "^P^e & tirée en ligne dans la partie de toise la: plus proche.liss* Suem" de \ de toise en \ de toise, à l'exception des tour—

XIII.

eu 6UX tourn'sses sont comptées pour un poteau dé là Ion-On ^ ^u'^ aur°it entre les deuxsablieres ; à.laquelle longueur

aJoute 6 pouces pour les deux tenons.

XIV:

s0;t01" Petit bois d'assemblage assemblê & chevillé ', que'rqu'ïls?(j e" compté de même, savoir deux pour un pqjeau. entre.

eux sablieres ,,la grosseur prisç à paru

XV.:T

sus duUV ??s ^ur lequelôn aura fait une levée considérable au-desrStêe'-'sg lij^me de. sa valeur, sera toisé à l'ordinaire; mais la le-

!; w* stéduite t estimation faite de. la valeur du trait de seiei.

Yiii

Page 343: Architecture practique 1755 545

3 I 0 ARCHITECTURE P R A s I QUE.ii cette levée n'excède pas le sixiéme de la valeur de la.piecstde bois , on ne déduira rien. •

Je vais traiter séparément le toisé de chaque partie du Bâti-ïiient, en commençant par les combles. Les détails que jevai*donner feront connoître que ce toisé d'usage n'est point si trom-peur qu'on se l'imagine , puisque le particulier ne paye pas plu* "d'une façon que de l'autre ; & pourront faire revenir pluGeur*personnes de leur prévention contre cette manière de tqisesv

I. TOISE' DES COMBLES- EN-GENERAL. '

LEs combles sontcomposés de faîtages (sous-faîtages en que''*'que s endroits ) liens , esseliers , poinçons, pannes de bres}'

( oii brisé } pannes de devers , contresiches , tasseaux , chanti-*ghblles, jambes de force , jambettes , chevrons , coyaux , en**panons , arbalétriers , arrêtiers , blochets , platte-formes , en-traits , sous-entraits, entraits retroussés, &c. Tous ces difre-réns bois , qui tirent leur nom de leurs places & de leur assesî1*'blage , setoisentsur leur longueur & grosseur, compris portées*tenons , joints & recouvremens, & chaque morceau est calcu-lé pour ce" qu'il est ou doit être. ,.

Les bois cintrés, ou courbes, doivent être comptés cornrne*Pétoierit avant d'être employés ; mais la meilleure méthode, *" ■c*est l'iisage , est de bander un cordeau d'une extrémité à l'autffde la pièce (Je bois courbe ou cintrée, & d'en prendre la gr°seur au milieu. Par exemple , une jambe de force courbe pa' :le bas , soit que ce courbe soit naturel ou non , est réduite dass*un cube de bois droit, comme si véritablement cette courbe eu*sorti d'une malle de bois plus forte, & eut été élégie dedans "ai.nsi de même de tous bois courbes ou cintrés, A

'Les bois élégis sont de même espece : leur grosseur doit et/'prise dans le plus sort du bois apparent.

Les bois abattus en chamfrin, comme les pannes , les empa.'2lions , &c. sont toisés de toute leur longueur, chacun.en par*culier,y compris le chamfrin. ,,

Les platte-formes qui reçoivent le pas des chevrons sont toi'ee 'de"leur longueur , en y ajoutant les queues d'hirondes, & je ■'grosseur s'en prend comme aux autres bois. Il y a cependa ^une observation à faire; c'est que si ces platte-formes ont Pexemple, 4pouces \ & iz pouces, elles doivent être c0.inPt<L>pour j.pouces suivant les premier, sécond & troisiérne Br'nv1^|â,

Les tasseaux avec les chantignolles attachées sur les arba;tri'érs sur lesquelles reposent les pannes de de.vÇKj sonI e -luispour | de pièce ou 1 pied 6 pouces»/

Page 344: Architecture practique 1755 545

De la Chakpentekie. 31r

IL DES PLANCHERS EN GENERAL.

LEs Planchers sont composés de solives disposées de trois-façons. Elles sont paralelles aux murs de face, au»murs de

^fend, ou assemblées dans des coyers. On appelle coyer uneSiaitresse solive posée en diagonale qui reçoit l'2lTemblage des-'Oliveaux en empanons.,

On distingue les solives par dissérens noms , que leur pesition'^Ur donne. Les principales & maîtresses (olives sont celles-"enchevêtrure, qui sont scellées des deux bouts dans les murs ,3?1 reçoivent l'assemblage des chevêtres , linçoirs , liernes , &c...~n nomme solive bo'ueufe une solive d'enchevêtrure scellée*un bout dans le mur, & assemblée de l'autre dans une prin—Clpale pièce de bois.

Les solives qui sont scellées des deux bouts dans les murs ■+*j£ portées sur des lambourdes se nomment Amplement solives £.^ celles qui sont assemblées dans des chevêtres ou linçoirs seComment folives de remplage ou remplissage. Les soliveaux sont'^e Petites solives qui remplissent & garnissent les trop grands.Vuides,■ Uya encore une espece de solives assemblées dans des coyers*.1uon nomme empanons. Voici ce que dit Caron à leur sujefrPag« i93 & i94..■ *> Il faut observer, autant que faire se pourra, de mesurer tous-

Jes bois des longueurs qu'ils se trouveront employés dansrles Bâtimens, & les écrire sur un mémoire ....... sans pou-

-, Voir faire de compensation du fort aufoible, si ce n'est qu'ilsf soient au-dessous de J pieds».

M Et en cas que l'on veuille compenser quelques pièces du^ fort au foible, ou en- joindre un nombre ensemble pour n'en.° N"!;e qu'un article , il les faut mesurer séparément,, & les ré-

duire suivant l'usage : comme, par exemple ». s'il se ren-contrait le faîte d'un comble en platte-forme sur des-?Urs > qui fût de plusieurs morceaux-, il les faut mesurer

,. «parement & ies réduire suivant l'ufage. Cest-à-dire , si une'. P'ece est de 11 pieds , il la faut mettre à iv- pieds, Une de 3__' P'eds à 9.: pieds , une de y pieds à 6 pieds , une autre de' '3 pieds à 15 pied* \ & joindre toutes les longueurs en-

emble , puis mettre en l'article un saîte (ou plàtte-forme aur P°urtour des murs de face ), contenant 6 toises 4 pieds \ dete ?nèteur (ou pourtour. ) Si ce sont des empanons ou autres

«°is qui aillent en diminuant de longueur, il les faut »e^

Page 345: Architecture practique 1755 545

3 I % A R CKI TEC TUR E FrAT I Q ti I-,^ surer de même , 8ç les réduire suivant ledit usage; & quanâ'*> ils sont joints ensemble , on voit combien il y a de moisa? ceaux : s'ils sont huit il faut prendre la huitième partie , qu,i«? sera la longueur de chaque empanon (ou autre bois ) du ft>rt-

.«P au soible ,"& mettre en l'article huit emparions de chacun*??%as de pieds de long réduits du sort au foible. De sorte que.voiU» la méthode pour bien faire un. toile sélon les Us & ÇoUr« tûmes. «

Dans une enchevêtrace de cheminée , I'usage est de cqmptgrles solives de remplilTage de ia même longueur que les soliveS.d'enchevêtrure , mais on ne compte point l&s chévêtres, suivantle dixième principe, ce chevêtre & l'asTemblage compensant '^longueur qui: manque. Cet usage est de tems immémorial. Il n. X.a que cette espece d'enchevêtrure. Les assemblages dans les lin'-çoirs ne l'ont point, comme nous le dirons ci-après, parce'qu'autrefois on ne faisoitpoint dans les planchers d'autresasse"1'blages que ceux-là.

Si dans une enchevêtrure il se trouve aux deux extrémité*;deux aires, de cheminées, ou deux passages, ou âtre d'un bout ospaiTage de'llautre , il y aura de nécessité deux chévêtres : aprè*avoir compté les solives comme dessus, on comptera ensuite ce-lui des deux chévêtres qu'on jugera à propos.

Autrefois, les. autres solives qui forrnoient un plancher étoîeH*.ou scelléës dans les murs comme les solives • d'enchevêtrure »qu portoient nuement d'un bout sur des lambourdes qui étoient.au long des murs portées sur des corbeaux de bois , pierre ou ier*& d'autre bout sur des poutres ou sur des lambourdes attachée*sur les côtés de ladite, poutre sans aucun assemblace ; mais de".puisqu'on a imaginé, les plafonds , on a supprimé- les pai>treSJou on les a mises dans l'épaisseur des planchers, & on a rentre'4e même, ces lambourdes dans lesquelles on a assembïé les s°'lives à tenons & mortaises. Les lambourdes en cet état ont-changé, de. nom & ont été appellées Iinçoirs. Ceux-ci «^différent des chévêtres qu'en se que le chevêtre est açcornpag0 -d'une cheminée, & que. les Iinçoirs doivent être écartés de*,jnurs.de s à 6 pouces..

La. conformité du linçoir avec le chevêtre a occasionné bie*des querelles pour former un usage dans le toisé dont l'antique ■i)e nous, a laissé aucune trace : èi sous le prétexte de cette con^fprrnité on a voulu compter les solives de remplissage dans ce .Iinçoirs,, de la même longueur que les. solives d'enchevêtrur -

Sui receypient ces Iinçoirs, & on comptoit. en outre ce linÇ0''Vautres, plus modérés comptoient le linçoir, & prenaient

longueur, des soliyes. de remplissage d'après le nud du mur, Ç -sppppsantque si ce linçoir eut été lambourde , ilseroit comPte?.% %?,fc^ye.? qui.porteroient dessus seroientcomptées I de <&W

Page 346: Architecture practique 1755 545

, De la Char pente ri■% jsj*f "Sueur sans portées, puisqu'il n'yenavoit pas. Cet usage i.l ç quelque tems , & on a remarqué que les Charpentiers en

uiant, écartoienttrop leurs linçoirs des murs, pour faire ser-D certaines longueurs de bois qui leur étoiènt favorables.^our obvier à tous ces inconvéniens, & en même tems for-

] er Un principe d'usage qui conciliât toutes choses , les toiseurs., plus expérimentés ont pris un milieu, en donnant l'option.. compter le linçoir ou de ne le pas compter , en disant Impair,tj'f Port^e ou portée fans linçoir. C'est-à-dire , que si on comp-, Csa solives, de remplissage de la longueur des solives d'en-t

s. evetrure , on ne comptera point de linçoir : & si on trouve.] Pr°Pos de compter le linçoir, ces solives seront comptées de-tom j"16 k>ngiieur qu'eues auroient si elies portoient sur une lam-

Urde . g^ p0Uf rerrlédier à l'abus que le Charpentier pourroit-> re de cet usage. en prenant ceci trop à la lettre , la longueur.I cette solive finira au nud extérieur du linçoir & non d'après,

ud du mur,suivant l'onzième- principe.]e Vette méthode d'assembler les solives dans des linçoirs , &

inçoirs dans les solives d'enchevêtrure , ne peut être d'usage> e Pour des appartemens qui ne sont point sujets à porter de? 5nds fardeaux; car des solives bien scellées en mur porteront un

■ \. rs Plus pesant que celles qui n'y sont point. Pour donc conser-ser Ces sortes d'assemblages , il faut les retenir avec des étriers de&•* les. solives d'enchevêtrure ; sans quoi leur propre poids les

'! Périr en peu de tems,le^? flqu!on a de vieux bois propres à être remployés, on peut

taire servjr aux planchers de peu de conséquence , & qu'onja VcJ't ne devoir pas porter grande charge. Mais il faut avoir^.Précaution d'assembler des liernes dans les solives d'enche-r

j,Ure pour assembler dans ces liernes les vieux bois.j0j. e*t bon de ne point mettre ces liernes dans le milieu de latfe ,e•> parceque c'esr. l'endroit le plus foible : on peut les met-Çin 1 ns ^on tiers. Deux liernes feront moins de tort à une prin-

• iïf ^°!'ve> pourvu qu'elles soient retenues ;ivec des étriers.,-1()re.rj qu'une seule posée dans, son milieu quand même elle(j^01* des étriers. On compte les solives comme si elles étoient

j e 'eule pièce , & on compte ensuite la lierne.l'uj- s Portées des solives quelconques ne se comptent suivantsan t ' C'u'* ^ pouces chacune , lorsque toutes les solives d'untinn. er sont comptées compris portées ; mais lorsque la dis-au '°? se fait des unes & des autres , les principales doiventi08 ?lns avoir la moitié de l'épaisseur du mur suivant l'Articleîle p e la Coutume de Paris, ainsi que les poutres. Mais ilt;ipa,ut Prendre cet article à la rigueur qu'autant que les prin-wVf P'"ces du voisin rencontrent directement celles-ci, ce

sut éy^tgr. autant que faire se peut. Il vaut mieux que ces.

Page 347: Architecture practique 1755 545

3*4 Architecture Pratique.principales pièces portent sur les \ du mur & même jusqi' * fpouces près du parement extérieur. Dans ce cas avant dearrêter le scellement, on en doit prendre attachement conts**di&oire. Le Charpentier y estintéressé : s'il le néglige , on setiendra à l'usage.

Eorsque des solives de remplissàge sont assemblées d'un bo'j,clans un chevêtre & de l'autre dans un linçoir, on compte „linçoir; mais on rabat une des portées , & l'intervalle qu,e^entre le mur & le linçoir ;sinon on compte les solives delà'0gueur des solives d'enchevêtrure, compris portées sans comp12e linçoir.

Si dans une enchevêtrure il se trouvoit deux chevêtres ps jche l'un de l'autre , ce qui est contre la bonne construéti°n '^faut compter chaque solive & le chevêtre de leur longueur ,ggrosseur, telles qu'elles sont mises en œuvre , & sùppri>nÊ'j -cfaux chevêtre. Cet assemblage étant proscrit parles loix, t>epoint jouir du privilège de la bonne construftion , sauf cef âdant les corrections ou changemens , & le cas où il n^point de la faute du Charpentier. .^

Si des solives portent nuement sur tin chevêtre de fer -^assemblage, elles seront comptées de leur longueur, à tI,°tjue ce ne fût par changement. . ^

Si dans un vieux Bâtiment on fait resfervir les vieux k°'5.pj.particulier non donnés en compte , les principales pièces» c ssme solives d'enchevêtrure , chevêtres, linçoirs , liernes, c°^Lci'Sec. doivent être de bois neuf : & comme nous avons PAr sdemment dit que les solives de remplissàge d'une enche*e£ ^étoient comptées de la même longueur que lesdites soliveS.'' „jpouvant toucher à cet usage , les solives de remplissàge efl v' £,bois du particuliernon donnés en compte seront comptées de "^me longueur; mais la plus valeur du chevêtre sera en ocomptée dans sa longueur & grosseur, de la valeur duquel - ,„rabattu le prix qui sera accordé pour la façon des bois , de „te que si les bois neufs sont payés 500 livres le s & la 'L«des vieux bois 100 livres le | ; cette plus-valeur du che -}sera payée 400 livres le s , pareeque la main-d'œuvre desneufs étant égale à celle des vieux bois, se trouve c0!,1Llesée dans la plus - longueur des bois , qui n'existant que . \iprivilège des usages, est cependant comptée. J'ai di£ 4" js ;main-d'œuvre des bois neufs est égale à celle des vieux ju5je m'explique. Celle des vieux bois est de quelque chols r s ^chère; mais ils ne devroient pas avoir l'avantage des u'^j quipareeque cet avantage doit naturellement être pour ce &souffre la perte & le déchet des bois ; c'est pour cette rail"je les suppose égales. , m jj'Ji

Si dans une partie de plancher entre deux murs, oU

Page 348: Architecture practique 1755 545

De la Charpenteriï. jiyj n'ençminée ni tuyau passant, il y a linçoirs des deux bouts,;?s solives de remplissage seront comptées du hors-œuvre desJUx 'inçoirs , ensuite on comptera les deux linçoirs : mais s'ilce P.l,?av'antageux à l'ouvrier de ne point compter ces linçoirs,,ch °!ives seront comptées de la longueur des solives d'en-c evess«re,. compris portées , & les linçoirs ne seront point

sol P^anenes d'entrevoux que l'on mettoit autresois sur les]j . es >. se. comptoient six toises courantes pour une pièce de

: p.-&ES PANS DE BOIS ET CLOISONS.

j ts "ans de bois sont composés de sablieres, poteaux , lin-^tJeai1x ' aPPu*s » potelets , guettes, guetterons , poteaux

j"iers, &C.d|!ees c'oisons sont composées de sablieres simples 8e délar-linj ' décharges, tournisses, poteaux à plomb & d'huisserie,

saux j potelets , &c.s^ °utes les sablieres quelconques , soit simples, ou délardées,tjijl^ntde leur longueur & groffeur; la grosseur de cellesHj|j °nt délardées se prend au plus fort , & toujours dans lep0t , ■ On ajoute à la longueur les joints, recouvremens &

•J^es s'il y en a, ,leur s *e& poteaux & guettes se toisent de même, comprisJ^e e"0ns haut & bas , qui sont de chacun 5 pouces.

l)ois llnteaux , appuis , potelets , guetterons & tous les petitsSs ^ garnissent les pans de bois & cloisons, se toisent"f m i- Part'cu!ier , savoir leur grosseur seulement prise dans

''a1 r • U ' ma's 'eur 'or'§ueur e^ ce^'e ^e 'a moitié d'un po-% k . eTMre deux sablieres, de façon que deux de ces pe-Vun iS- un Poteau aplomb quand même ils n'auroientJt ai 1 ^e *on§ ^u'vant ^e quatorzième principe ; mais il

'^fe: «e , Petits bois soient tous assemblés à tenons & mor-Wi " erVi«>.,:iix„ c.___ 1___i_;________>_/i_____»/.. ___Ac\ , eehevillés , sinon leur longueur n'est comptée que de, Içj ,, présentent suivant le sixiéme principe.|6|s4s ^"arges sont des pièces de bois inclinées de 50 ou 60s r°ids\A S °'U moins> Pour Soutenir une cloison, & soulagerNi p] es sablieres & de ce qu'elles portent. Ces décharges

^ loS Ses qu'épaisses, & leurs tenons sont en about."'isoj, n§ueur se prend diagonalement, suivant leur incli-ne lo"^6 'es <*euK silières, d'après l'es angles obtus ; à la-

."gueur on ajoute 6 pouces pour les deux tenons. Cette,

Page 349: Architecture practique 1755 545

31£ Ar'c hitectuie: Pratique.longueur- prise de cette manière donne celle qu'avoit cette <*charge avant que d'être employée. . «i

Les t&umhTes se toisent de leur longueur & grosseur. U* •cependant à considérer que deux tournitTes prises ensembledoivent pas excéder la longueur d'un poteau, de quelqueçon qu'elles; soient posées , car c'est un abus de les. fairecéder cette moitié. Il faut bien remarquer cette obseryati «Pour-donc- avoir leur longueur moyenne déterminée, » îcompter la quantité de tournisses dont la moitié se.ra le ° ^bre de poteaux qu'il saudra compter entre les deux sablieres » •y ajouter les tenons haut & bas dans les sablieres , &C£ux dans les décharges , suivant le treizième principe. .

Dans les murs où les bayes de portes ne sont point Ddées en pierre , on met des linteaux de bois. Ces KnteauXordinairement comptés , savoir aux grandes bayes de ^euri,oU*.gueur & grosseur, à celles de i pieds jusqu'à 4 pieds %■ fav'erture pour une pièce de bois , & celles, au-dessbus de 2 P1pour demi;piéce. ofj

Dans les étages en galetas, les Charpentiers font en ^des cloisons à, claire-voie en bois de chêne. Il faut to»>e ^principaux bois, comme sablieres , poteaux, traverses > fsur leur longueur & grosseur suivant les usages ;l malS jar,intérieur garni de planches refendues en deux sur 'ellîtjséSgeur, est toisé à toisê superficielle, chacune desquellesel ^(i«ri ligne pour une pièce de bois. J'ai vu cependant des kxi! [jtrès-versés dans le toisé d'usage, comprendre letout.d3 js,toise superficielle , sans faire de distinction des princip3U*

IV. D E S E S C A L I E R S-LEs Esçallers de charpenterie sont composés de Pa -(gs,,limons , noyaux reçreusés ou pleins , sabots , entre ^js.

marches droites , dansantes & de paliers , &c. Tous csont ornés de quelques moulures, - ,. -( isi:

Outre ce, il y a encore des paliers, soit d'arrivée, <jerepos, qui sont garnis de solives , soliveaux , quelquecroisîillons ou de platte-formes, &c. atin5^

}.. Tous les bois se toisent différemment, tes p $toisent sur leur longueur , ck leur grosseur * jjgro*-

\ dans le milieu , après avoir bandé un cordeau\ bout au petit suivant le cinquième principe... ^ ]c»

\£\ Au dessus des patins s'il y a des tournisses ^o'il»L ^z compte séparémeitt ayeç: leurs tenons', Par

Page 350: Architecture practique 1755 545

, De tla C h are enter ie-. '^r7Boivent en avoir des deux bouts. S'il y a des paneaux entre"?ux j on les toise de même ; mais on double leur produit , à*ause des rainures & languettes, Plusîeurs cependant comptent-t3v°ir, les grands pour une pièce , les petits pour demi-pièce ,Ve les moyens pour trois quarts de pièce.

Les limons en général sont un peu courbés par une de leurs^remîtes : alors il faut bander un cordeau , & prendre laësoueur da^ le milieu suivant le cinquième principe., Les noyaux recreusés 6k les sabots se toisent dans leur cube

ns égard à leur évuidement ni à leur travail. Leur longueur, Prend d'un débillardement à l'autre, &. leur grosseur se prendJ\s extrémités de leurs faces extérieures : ils sont par ce moyenQ. Uits dans la malle qu'ils avoient avant l'emploi, suivant lequatrième principe.j, Les entretoises , solives , soliveaux & croissillons se toisent à■ rQJnaire sur leur longueur & grosseur, avec leurs tenons ourOrteçs

i Les marches palieres ou de palier se toisent de même ; mais0Ur grosseur se prend dans le plus fort du bois. Si cependant

avoit fait une levée considérable , il faudroit diminuer quel-" Ê ehose par eslimation raisonnable.

Les marches ordinaires se toisent différemment, à cause det "ts différentes suuations : les unes sont droites , les autres danqantes,les autres d' '" ?rtiers tournans

s » les autres d'angle , ou ce qui e'sl la même choie, dans des

^ Lpsmarches droites, c'éd-à-dire, à angles dr'ois sur les mursW 0ns » k t0'l~ent ■'eur longueur & grosseur quarrément. Laa: Sieur s'en prend en dans-œuvre, à laquelle longueur onStoir6 6' Pouces Pour ^es portées des deux côtés , & leur^ 'eur se prend dans le plus fort de la marche sur le dessusfie Ur hauteur, sans égard au délardement qui est par der-•>Ji 6" premières marches d'un escalier sont ordinairements, v.eugirondées,autour de la volutte. Dans ce cas ces marches,<j; ^s sont d'une seule pièce , seront tôisées dans leur plus fort.

» "es sont de deux pièces , chacune sera toisée à part,fe seS marcries dansantes sont celles qui ne sont point d'équer-\] jUr les murs , & sont presque toutes de longueurs inégales*Vis. ut Prendre la longueur de toutes en dans-œuvre , les di-ftw Par leur nombre ou quantité , pour avoir une longueurPo» e 'u'vantle douzième principe, à laquelle on ajoute £stiarJss P°ur les portées , & leur grosseur se prend comme aux:

^ hes droites.8t j .tTlarches dans les quartiers tournans se toisent de mêmeïnçle m^me façon. Plusîeurs prennent la marche de demi-Cetj Pot,lr la longueur commune de tQiit un étage d'escalier.' Méthode est sujette à erreur,

Page 351: Architecture practique 1755 545

§ïo* ÂKCHItlCTURE P R À T ï QÙ «. ssQuand j'ai dit de prendre la longueur de toutes en dans-'»8'

Vre , on doit entendre que ces longueurs seront comptées c»a"cune comme elles le seroient, si on les cûmptoit en particul'e 'c'est-à-'dire , que si une marche a 3 pieds s compris ses portées »elle sera tirée en ligne pour 4 pieds i , de même 4 pieds .| P°:6 pieds &c. suivant le douzième principe.

Dans toutes marches pleines où il y a des alaises, la nia/che se toise à part, 8c l'alaise aussi à part pour ce qu'elle eft >longueur sur sa grosseur. .

On mettoit autrefois des balustres & des appuis de »°aux escaliers. Les appuis se toisoient à l'ordinaire , & chaqufcalustre étoit évalué, savoir, ceux qui étoient quarrés & >e.moulures poussées à la main pour demi-pièce, & ceux 1•étoient tournés au tour pour un quart de pièce.

DES BOIS ELEGIS ET CIRCULAIRE5,Des Poteaux de barrière & d:'écurie. Des--Râtelier*'

Des Rouets de puits. Des Pilotis.

1. T*1 irOus les bois élégis, en général, prennent dssFéressfigures suivant leur destination & leur place. , .< j

Les .courbes , de quelque nature & en quelque place q° . ssoient élégies , refaites ou non, doivent être rendues à(°] ^avec des cordeaux ou lignes que l'on tend d'une extrém>tel'autre , tant sur la longueur que sur la grosseur^ soit que.s „courbes soient cintrées sur plan ou sur l'élévation, ou s&y.'-Se l'autre , sans égard aux levées qu'an y aurait pu saire » *°£vant le quatrième principe. C'est au Charpentier à cherche',façonner les bois qu'on lui demande : & les bois ainsi i0* tsont consondus dans le prix général auquel les ouvrages)appréciés : bien entendu que ces courbes sont d'une seule pie 'car si elles sont de plusieurs morceaux, chacun sera to»eparement. uj

» Il est de la prudence , dit Caron page 193 , de ceux Ha> sont les toifés des Bâtimens , de remarquer de quel W.î3) les bois sont mis en œuvre , car il y en a beaucoup 1uVeS33 paroissent pas gros à nos yeux, & néanmoins fontgr jeaj pièces qui ont été assoiblies exprès , qu'il saut compte*[3> la grosseur des boffages , & pareillement les courbes %^si saut compter de leur plein cintre , c'efl~à-dire , cornpre . çe3j le plus grand vuide avec la largeur da la courbe 1 ■ i(jj trouvera, en tendant "une ficelle ou ligne d'un bout à l.aU. 0ji

Tous les bois droits élégis nécessaùement, fur lesque .

Page 352: Architecture practique 1755 545

. Delà Charpenterie, 319«itdes^ levées considérables seront toisés comme dit est ci-eiTus ; n\ais il faut que cet élégissement soit nécessaiie , sinon» levée sera réduite , estimation faite-du trait de scie; 6c ceuxj , lesquels on n'a fait que de légères levées sont censés avoir

ej'agis ou resaits à la coignée, suivant le quinzième principe.', *'• tes poteaux de barrière dans les grandes cours & faça»/.s "sis principaux Hôtels sont ordinairement proprement re-taifs en ce qui est apparent, & le gros bout qui est en terre res-

Pr«t, Lorsqu'on n'en a point pris d'attachement, il faut ajou-r Un pouce de chaque côté sur la face apparente. Par exem-

' > fi cette face a. 7 pouces de gros , il faut la compter sur 9 ,5 fcequ'ii est à .présumer que ce bois a été atteint au vif sur

Quatre faces. Il est cependant plus à propos de les toiser<v^a~t qu'ils soient scellés , pour en avoir la iuste longueur &^«nr dans le plus fort,^es lices & potelets se toifent à l'ordinaire sur leur longueur

Sfosieur , compris leurs tenons.^ **• Les poteaux des écuries qui sont tournés au tour aveco Pomme en tête sont évalués chacun à une pièce de bois :Co C?S Poteaux sont renfermés dans des souillards , ils sontsi "J^s pour deux pièces. On appelle siulllard un petit chas-|.. ^'asiernblage scellé dans terre qui reçoit & entretient so-j ement le poteau. Il y a aussi des boëtes de grosse fonte pour

j^me usage.j■ J- ' • Les râteliers des écuries sont de deux sortes : les unss l simples, & les autres sont ornés de deux façons. Lesan- • nt garn's d'écaillons ou roulons de bois de frêne ,i0"^ à la plane , & assemblés haut & bas à tourillons danst0js, fVr°ns de 4 pouces de gros. Cette sorte de râtelier estPiér6 a t0^e courante > °^ chaque toise est comptée pour une

»f de bois tout compris.cu autre sorte de râtelier est composée de roulons de bois de4esne, 0u frêne tournés , assemblés de même à tourillons dans%>] Vrons proprement rabottés, sur lesquels on a poussétois ^Ues moulures ; cet espece de râtelier est de même toisée à

^ courante , chacune desquelles est comptée pour 1 pièces.'l0n a troisiéme est de même assemblée à tourillons , & les rou-ç^l t0Urnés sont ornés de moulures avec collier haut & bas ,Piéc ' ^et ^ cong^" Chaque roulon est compté pour \ de<J;j,e ' Compris les chevrons haut & bas & leurs ornemens. Ilstûie'etit de ceux des escaliers , en ce que les appuis se comp-«om * Part •> & ici les chevrons du haut & du bas ne se

yPtei» point.Bu ' ^es mangeoires des chevaux sont comptées leur Ion-"'nt'i 'eur gr°sseur comme les autres bois , en y compre-

Cs portées- Se recouvremens, s'il y en a.

Page 353: Architecture practique 1755 545

«nnveitsiTAR.

Page 354: Architecture practique 1755 545

Î3E Lâ/CHARPËNTEIlît; $li\ les vieux bois donnés en compte au Charpentier doiventetre toisés suivant leur longueur entre deux portées , & leurÇrôssëur telle qu'elle est. Les calculs s'en t'ont tels qu'ils sontecr'ts sans usages ; c'està-dire, que io pieds est calculé pourlo pieds & non io pieds i,. S'iHfe trouve des bois qu'il faille débiter, on rabat i poutfcUr "équarrissage ; par exemple , une poutrelle de 42 pouces de.gros sera donnée en compte pour 11 pouces.

^n ne doit donner en compte que les bois utiles. Leur Ion-&ueur s'en prend dans le plus sain du bois ; & on en rabat lesP°rtées, les mortailes & les tenons-.

Les chevêtres , lincoirs ou autres remplis de mortaises sont_« au rebut, ck laissés au Bourgeois pour en faire tel usagfcj}1.1 voudra. Il se trouve cependant une infinité de bouts dfe. !s propres à faire des potëlets , petites tournisses & autres : ilut les évaluer & les donner en compte au Charpentier pourncertain compte,

j. La démolition de la Charpenterie & le trarisport des bois sé,nt aux frais du Charpentier ; moyennant quoi ces bois' rem-

*,°yé$ sont toisés dans le bâtiment comme bois neufs -, 8c ort«at sUr la totalité des bois celle qui lui a été donnée en compte^°"î °n lui paye seulement la façon.

1 ?' on soupçonns que le Charpentier ait employé plus de vieux:i0!' ^u'i! n'en a'reçu en compte . il saut .toiser tous les vieux.'? ^parement sur leur longueur telle qu'elle est dans l'em>

^oitè«sù

> & les calculer de même sans aucun usage ; le total ert,etre inférieur à celui des bois donnés en compte; S'il lui .

jjj. lupérieur „ le Charpentier est digne de répréhension ck^e d'interdi&ion.

p rl. °n ne donné point les vieux bois eh" compte, & que lejj lciuier les fasse remployer & travailler chez lui, ces bois\j o ^evroient être toisés de leur longueur & grosseur sans<x ^ Coutumes, pareeque le Particulier en stipporle le àè-tei' 'es Us & Coutumes étant pour celui qui souffre la per-*fjjP déchet des bois ; mais on les toise à l'ordinaire t Se onhr- 'llr la façon un sixiéme ou un .huitième, environ > dit

;.c?urant ck. ordinaire des bois de façon & main d'oeuvre*<le s"s - un Particulier fournissoit généralement tous les boisfy 1g n ^âtiment, ils seroient tous toiles aux Us & Coutumes *ç0lJ Pllx en seroit , comme dit est ci-deisus , inférieur au pris

j. n' & ordinaire des bois de façon,gross étayemens se toisent aux Us 8c Coiltnmès 5 leursrnej]eUrs *"ur leurs longueurs. Il y a des chevalemens > des sç.»fiche S ' ^CS cnasit'ers > des couches haut & bas , des contre-■^«s f °U Contreyents , des chandelles ou poimails ,des calles*

0Ururcs, des «trésilions, &e. Ces noms sont donnés au*X

Page 355: Architecture practique 1755 545

Ijïi ÂRCiHïTECTUKE 1? RÀ T ï <^U È.''«différentes pièces de bois qui servent pour les réparations dessnaisons & pour les reprises par sous-ceirvre.

Dans les Bâtimens neufs il y a encore des bois qui s<?v'-payés en nature d'étayerhens : ce sont les cintres pour les voû-tes de cave , les portes & croisées cintrées. Tous ces diffère"*bois sont tories chacun en leur particulier , leurs longueurs *grosseurs, & calculés aux Us & Coutumes.

Ces étayemens & cintres , lorsqu'ils resservent tels qu'ils s0"taillés en d'autres parties du Bâtiment, & qu'il ne s'agit ^

'de les démonter & remonter, ne doivent être payés que m0''tié du prix, parcequ'il n'y a ni voiture ni perte de bois. , '

Il y a encore des étayemens d'assemblage & de sujét>°dont le toisé se fait de la même manière; mais les prixs0"supérieurs. ,}

Autrefois les Maçons se chargeoient de faire les cintres <*caves, des portes & des croisées ordinaires, comme il se Prat-Jque encore dans toutes les Villes de Province ; mais à "i!,on a aboli peu à peu cet usage. Les Charpentiers abusan^cette nécessité , multiplient les bois & leurs grosseurs d'une / ^çon quelquefois insupportable , qu'un Particulier qui fait bat»neuf ne devroit naturellement pas payer, n'étant point ovgé de fournir ces cintres, sans lesquels le Maçon rie P°urL,faire sori ouvrage , non plus que sans outils & échafauds, c^tses par conséquent dont il doit se précautionner & non Ie'ticulier.

DU TOISE''BOUT- A V A NT '$%Charpetiteri'e.

LE Toisé bout-avant en Charperiterîe est le plus na 'ifsen ce qu'il se fait en prenant la longueur des bois tels H l(

sont employés, y compris leurs tenons ou portées; $■ ^grosseur s'en prend par le milieu. Les calculs s'en font àeme sans aucun usage quelconque , & on fait son prix ^.^tfséquence. C'est ainsi que ce toisé se pratique dans les bât' $& travaux du Roi , & dans presque toutes les ProvintFrance. jroH

A Paris le prix des bois toisés de cette manière est d'e" \jitin sixiérne plus fort que l'autre : ainsi si des bois toisés f*, ■$>& Coutumes sont estimés 600livres , ceux qui auront e*ebout-avant seront estimés joo livres. V''

Les bois cintrés & refaits sont toisés de la même faÇ°njgi(»6stoit le morceau de bois dans son cube droit ; les marches Psont toisées de même qu'aux Us & Coutumes,

Page 356: Architecture practique 1755 545

v, ,: Ï)Ë t À Ô H ARGENTERIE; , '. 3 1$m. Çesgo'dets dit que « cette manière de toiser e'st impie j,

* Véritable & judicieuse, & qu'elle devroit être la seule &' «nique manière de toisêr lés bois de Charpenterie . . . . 5,

? L'on toise , ctnamtàe-uM , tous les bois des grbsseuri &longueurs justes mises en oeuvre , y compris leurs tenons tk.portées d'une extrémité à l'autre , sans y rien augmenter ni

' tf'minuer, & ils se réduifent à k pièce. <*

L

'®V REGLEMENT BES MEMOIRES DE,Charpenterie^

Esprh du Toisé âiix Us & Coutumes de Paris e'st de rhëfctre dans; une même classetous les bois généralement quel-

v nque d'un Bâtiment,, tant ceux "qui sont travaillés que ceux, l. "e(le sont pas. Ainfi pour être en état d'évaluer là charpen-ytled'un Bâtiment j il faut savoir pqsitiverhent le prix justè^ s bois sur le port : auquel on ajoute 2.0 Ou i$ livres t pliii.. moins, pour la Voiture au chantierj, & de plus ïqo livres oisçVlron pour là main-d'œuvre & voiture des bois au Bâtiment»JjUé somme sera Te prix d'un cent de bois employé Se mis e&

si & toisé aux Us & Coutumes.jÇor'*ei«p/ë; Que Tés bois sur le Port coûtent i, y

^'s Tes quatre pour cent ; . . •. -: '. . . 466 liv"Vj,°'ture au Chantier ';;.;..;;. s^ Yvm

^.aÇ0r», emploi, main-d'œuvre & voiture au ''mS«t ; ;■ ■. i i : : : . i i i 1 i tôô livV

e cent de bois sera ëstimé jij Iiv. Ci i i ; ; ^z j liVj

^tres bois toisés boût-avaht sont plus dissiciles à eïtimer; carï0rtre Ce «lui est dit ci-desîus , il faut encore envisagêr quellesttç ]S ^ longueurs de bois sont employées pour en eonrioî-^içr e "échet, &. examiner encore les Faux frais du Charpen^

}J Ppur lui donner un bénéfice justé 6k. raisonhàblë.Haf„ ltnation ci-dessus des bois toisés aux Us & Coutumes j5on"r?e louti Tes déboûrsés en rhârchandises , voitures ôt Fa-^Ufcf -e bénésice des usagës contient sori bénésice & ses%ts -v Àinsi plus il a d'avantage dans l'achat de ses bo5ï &£*iient°n toisé j plus il gagne; Ceci toit entendu pour un Sfejs. \ia"eufquelconquei ;'.\l

\n~1% P°Ur fes corvées Ôû réparations de hiaiions , Êe§ bpiS

enviror3k !.j

8ç t*.B,:.dë prix, surtout lori'qu'il y a dés" poutres audessuSls lO»fes & de sÇ à ao pouces de gros ou eriviron1$ kï

Page 357: Architecture practique 1755 545

324 ARCHITECTURE PRATIQUAbois d'escalier travaillés & façonnés , comme patins , -listioUKnoyaux , sabots ; les bois de lucarne ornés, &c. Ces bois sort*'ordinairement estimés un tiers en sus du prix courant, quel-*quefois plus ou moins suivant le travail & ses disficultés.

Le remploi des vieux bois & des étayemens toisés aux Us"■& Coutumes , est compris dans les prix accordés pour façon 9savoir, ioo'livres pour chacun cent, ou environ, lorsqu'il yadémolition, & transport au Chantier. S'ils sont toisés bout*avant, 120 livres à cause du déchet des bois dans les etaye*mens. . ,

Les cintres pour caves, portes & croisées sont estisnecomme les étayemens ; s'ils sont remis en place en un a*£rendroit sans rien augmenter ni diminuer , & dans le rné>nbâtiment, ils ne doivent être estimés que moitié , parcequn'y a ni déchet ni voiture.

'Les étayemens & cintres d'asiemblage & de sujétionnonÇdinaire , sont d'une autre nature , & estimés suivant leur rria> 'd'ceuvre & leur dissiculté. Il y en a depuis 110 livres )uHa300 livres.

'Du Toise des s Bois de Charpente jtvX "J& Coutumes de Rouen.

• Haque Province, chaque Ville , a ses usages particuue_ 1 & comme leur détail nous -mènerait trop loin, nous"

bornerons à parler de ceux de la Ville de Rouen. „ „èLes bois s'y toisent & se comptent à la Marque , qui e?vJ(C

■longueur de 10 pieds sur 5 à 6 pouces de gros , laquelle ^g3600 pouces cubes ou 2 pieds -fe cubes, & moindre delàPde Paris de ~ de pied cube. n j

Cette marque se sbudivise en 4 quarts , & les quart*chevilles. • tls

Le quart est la quatrième partie d'une marque & cont'e,.»"■chevilles. La marque en contient 3^0. La cheville est un ^ceau de bois d'un pied de long, & d'un pouce de g^st \s•cheviîles font l'échalat de Paris. Supposons une Boise ( c Js sterme du Pays ) de iy pieds de long & de 7 & 8 po»c ^V';gros. Sept multiplié par 8 produit 5 6, qu'il saut ens^e ^vi«"tiplier par la longueur 1 y , le produit sera 840, qu'il ^.jns?Ter par 30o,:vàleur de la marque, Je quotient donner-* -||$5i•ques & 1^0 cilevilles ou z marques 3 quarts 15■ce qu'on sigure de cette façon :

Marques. Quarts. - Chevilles»S » '» » j> » "j » 0 • » *'\ h\

Page 358: Architecture practique 1755 545

cOinVERSITATS.■BWîœac ^

Page 359: Architecture practique 1755 545

l'a?. Sa .s.

24 0. 4.0 1.0.0 1.2.0 14 0 3.0.0 2.2.0 2.4.0 3.0.0 3.2. 0 3.4.0 4. 0. 0 42.0 4.4.0 5.0.0 5.2.0 5-4- O 600 6.2.0 0.4.0 7.0 .0 7.9 0 7.4-<o3 o.3.xo o.5.9 i.x.8 i.3.7 1.5.6 9.X. 5 a.3 4 a.5.3 3.1.2 3.3.x 3So 40. 11 4.2.10 44.9 5o. 8 5.2.7 5.4.6 0 0 5 6.2.4 64.3 7.0. a 7-3'2 2 x.3.8 o.5.6 1.1.4 1.3.2 1.5.0 2.O.XO 2.2.8 2.4 .6 3.0.4 3.2.2 3.4.0 3.5.10 41.8 4.3.6 4.5.4 5.1.2 5.3.0 5.4.10 6.0.8 6.2 6 6.4.4 2.3

3 1 0.3.6 0.5.3 1.1. 0 1.2.9 1.4.6 2.0.3 2.2. 0 2.3 .9 2.5. 6 3.1.3 3.3.0 3.4.9 4.0.6 4-v3 4.4.0 4.5.9 6.x. 6 5.3. 3 5.5.0 6.0.9 2220 0.3.4 o.5o 1.0.8 1.2.4 1.4.0 1.5.8 2.1.4 2.3.o 2.4.8 3.0.4 3.a.o 3.3.8 3.5.4 4.1. 0 4.2.8 4.4.4 5.0.0 5.1.8 5.3.4 31

19 o.3.2 0.4.9 1.0.4 1.1. 11 1.3.6 i.5.i 2.0. 8 2.2.3 î.3.10 a. S.S 3.1.0 3.2.7 3.4.2 3.5.9 4.1.4 4.2 . 11 4 4.0 5.o.x 20

s Bois

jmtu:

18 o.3.o 046 1.0.0 1.1.6 1.3.0 1.4 6 2.0.0 a .1. 6 2.3.o 2.4 .5 3 .0 0 3.i. 6 3.3.0 3.4.0 4.0.0 4.1.0 4.3.0 11)

LEeur de/r Ion

x7 0.2 .xo 0.4.3 o.5.8 1.1.1 1.2. 6 1. 3 . 11 1.5.4 2.0.9 2-2.2 2.3.7 2.5.0 3.o.5 3.o.io 3.3. 3 3.4.8 4.0.1 18

^ABa;rotf

• J'oisc

10 O. 2 . S 0.4.0 o.S. 4 1.0.8 x. 2. 0 i.3. 4 1.4.8 2.0.0 2.I.4 2.2 .8 a * 0 2.5.4 3.o. S 3.2.0 3 34 V7

'our Li

pièces

1Ô 0. 2 .6 0.3.9 o.S. 0 i.o.3 1 1.6 1.2.9 1.4. 0 1.5.3 2 .0. 6 2.x. 9 * 3-0 2.4.3 a.5.6 3.0.9 16

1

M 0 2-4 0.3.6 0.4. S o.5.io 110 1.2.2 i3. 4 1.4.6 1.5.8 2.0.10 23.0 2.3.2 2.4.4 1$

r' 1/li/ttJ

/>u;/, r

pouces

i3 0.2.2 o.3.3 0.4.4 oS.5 106 1.1.7 1.2. 8 1.3.9 1.4.10 x.5.xx 2 . 1 . 0 22114

i'/uj/r: 1er

: ù*

12 0.2.0 o.3.o 0.4.0 0.5.0 x. 0. 0 1. x. 0 1.2.0 1.3.0 1.4.0 x. 5. 2 s • 0.0 i3

Le 1/• ,-

11 O.l.lO 6.2.9 0J.8 0.47 0.5.6 x . 0 . 5 1x4 1.2. 3 x.3.2 x.4. x 12

>

10 0.1. 8 0.2.6 0J.4 04- 2 O.S. 0 0 5io 1.0.8 1.1.6 1.2.4 11

9 0.i. 6 0.2.3 o.3.o 0.3.9 0.4.6 0 6.3 1.0.0 1.0.9 ÎO

e 0.1. 4 0.2.0 02. 8 o.S 4 0.4.0 0 41 .5.4 90.1. 2 o.x. 9 0.2.4 0.2- » o.3 0 041 8

6 0.1.0 o.i. t> 0.2. 0 0.9 . 6 0 3. 0 75 0.0.10 o.x 3 0.1. 8 0-3 l 6

0

4 0.0.8 0.10 0.1. 4 S3 0.0.6 0.0.92 0.0. 4

7 8 Q ÎO 110

-H- iS l6 - ¥— a8 a9 2 0 21 22 Bal*.1 61 2 -----S----------=?*—

Page 360: Architecture practique 1755 545

« De la Grarpenterie, 31$q]jr<es, Charpentiers & Toiseurs du Pays ont des méihodesniee^eeu- Pour ^ire ces calculs , en retranchant les deux dcr»divis rcs » & prenant le tiers des autres. Le resrant ils ledan Cnt par 7î Pour avo'r 'a quantlté <*cs quarts. CommedonS^et exemP'e 'es 140 chevilles reliantes diviiees par 75 ont

£>e5 quarts & ij chenilles.est - marque de Rouen est à la pièce de Paris , comme 36à,, *3 ' cc^-à dire, que 36 marques de Rouen sont égales"^P.écesdePans.le p^A0^ s'achetent sur le Port de pieden pied. 11 faut quell Pied ' COrnP^ct Pour être compté : si la boise n'avoit quetstarch s T' e^e «e seroit payée que 11 pieds ; tel est l'usage

8c 1S ^.at-ltnens s'y toisent bout-av„nt ; c'est-à-dire , longueutAuss-°. eur mises en œuvre, 8c se réduisent à la marque.8c t0u ^VOlt"°npas de procès , tous les avis sont uniformes ,

No rae qui sait calculer peut toiser son Bâtiment.Cru ^ ^ons dit sur 'a Charpenterie tout ce que nous avonsdit fyj °p 're pour l'intelligence ik interprétation de ce queProfk' 1Tu"er- Cette matière, seroit inépuisable s'il falloit l'ap#* Nq'cQup j$. .n'rQns par cette table inventée pour connoître d'unlong s ^ 'e produjt de tel morceau de bois de 6 pieds de«le Io rKP'usieurs grostenrs. Par exemple , un morceau de bois«es, q *6 pouces de gros , produira z pièces 1 pied 4 pou-15 da " , ercue le 10 dans la ligne de niveau du bas &. lçVe à 1 S ''§ne a p'omb sur le côté : la petite casé qui se trou-Pied. . reilc°'Ure de ces deux chiffres renferme i pièces t

Si cetP°UCe,B qui est ce qu'on cherche.^.èrnç o 6 .P'"e avoit 7 pieds s , on ajouteroit le quart, dq

P'eds , la moitié , & to pieds { , les trois quarts , &ç»

VK*

A li/

Page 361: Architecture practique 1755 545

ÏPI COUFERTURES*L'On fait plusieurs, sortes de. Couvertures. La p'1^commune est celle .de..; tuile , Se la plus belle effi

«celle d'ardoise. Il y a trois, sortes de tuiles, dont 1 un&s'appelle-grand moule ,/l'autre moule bâtard, & 'alTtre petit moule ; l'on "n'emploie ordinairement à Parl?que."celle.du grand moule, peu celle du.petit moule*-^rarement celle du moule bâtard.

La tuile, du grand moule, vient de Passfy & de Bpuf"*feogae : celle de Pafsy passê pour la meilleure : la tu!*le du grand moule a 13 pouces de long sur .8 pouce,

i ~ de large, le millier fait environ 7 to-ises. en sup^"-sicie. ":-'-::■ '■.'., >

La tuile du. petit moule vient des environs de Pas)S fçn la fait de différentes grandeurs ; la plus forte a eti"\iron ,10 pouces de long sur 6 pouces de: large ', °|lui donne q pouces d'épureau. Il ensautenviron 2r5-peur l'a ïoile ; c'est à peu près 3 tôisès^ pàç"; *triïlîef•

La •meilleure tuile eft celle qui est "faite d'une ar"gile bien grande > qui n'est ni trop rouge ni trop b'arTçlie ,. qui est si bien sécbée'& si bien cuite <3UÊ.rend un son clair : car celle qui n'est pas assez C"1.feuillette & tombe par morceaux : l'expérience en 0décider : c'est pourquoi la vieille tuile est ordinair ■*"çient la meilleure. ..

La latte dont on se sert pour la couverture de to.s'appelle latte quarrée. Elle doit toujours être de bcVd<? chêne de la meilleure qualité, de bois de "r,fil sans noeuds ni aubier : chaque latte doit être çlÇ^ .fc,r quatre chevrons qui font trois espaces, dans cçus desquds on met une çontrelatte,. clouée de <* ■-

Page 362: Architecture practique 1755 545

BlS. C O U V E R T«U-R ES. . 3 %J~®st deux contre les lattes : la distance du dessus d'unewte au-desïus de l'autre , qui est ce qu'on appelle épu-$eau, doit être du tiers de la hauteur de la tuile, à,prendre au-dessous du crochet. L'on emploie au surplus°es faîtières, pour les faîtes des combles , scellées enP.'atre en forme de crêtes, dans chaque joint : & tous,es égouts, filets, solins, arrêtiers sont aussl faits avecPjâtre.

Il y a deux sortes d'ardoise, dont.l'une vient d'An-prs, &c l'autre vient de Mezieres & de Charkville ;^meilleure est sans difficulté celle d'Angers , & l'onRemploie à Paris guères de l'autre.. Il y a à Angers de quatre échantillons d'ardoise, dont^.première s'appelle la grande quarrée forte : le millierkit environjtoises.

La séconde s'appelle la grande quarrée fine; le,ailier fait environ y toises i.,,La troisieme s'appelle petite fine; le millier fait en~Vlron ^ toises.

•La quatrième s'appelle la quartelle ; elle est saite.?°Ur les dômes, le. millier fait environ 2 toises *-.

Ln général la meilleure ardoife est celle qui est làP'us noire, la plus luisante & la plus ferme., La latte c| ont on se sert pour la couverture d'ardoise jaPpelle latte volice ; elle doit être de chêne de bon-e qualité, comme il a été dit de la latte quarrée : cha-

pe latte doit être clouée sur quatre chevrons ; la .contre-atte doit être de bois de sciage &. assez longue..L'épureau de l'ardoise doit être comme celui de là

5'.e > le tiers delà hauteur de l'ardoise ; ainsi les lattesà*1 sont plus larges que la quarrée, se touchent presque^ne l'autre ; il saut au moins 3 clous pour attacher.

chaque ardoise.>L'on se sert ordinairement de tuile pour saire les.

g°uts de la couverture d'ardoise, parcequ'elle est plusÇlrte que l'ardoise ; l'on met ces tuiles en couleur d'ar-•1^ à huile, afin qu'elles tiennent mieux à la pluie..

Page 363: Architecture practique 1755 545

êtr

r

n%% Architecture Pratique.JLes enfaîtemens des couvertures d'ardoisè doken"

être de plomb. Au surplus les ceils de bœuf, les no-*quets des noues, le devant des lucarnes damoiselles ales goutieres & chêneaux, bavettes , membrons &rl.eSgmartissemens & autres ornemens que l'on fait aux cou-vertures d'ardoisè , sout aussi de plomb. On lui donn©celle largeur & épaisiéur que l'ouvrage le requiert.

TOISE' DES ÇOUYERTURES-Our toise? les Couvertures de tuile, l'on prend Iepourtour depuis l'un des bords de l'égout jusqu *

l'autre égout, en passant par-dessus le faîte, auqu"pourtour on doit ajouter; i pied pour le faîte, -& spied pour chaque égout; s'ils sont simples, c'est-à-dire às'ils ipnt de deux tuiles \ mais, s'ils sont doubles, cop"posés chacun de y tuiles, l'on ajoutera deux pieds p°ul*chaque" égout. Ce pourtour- sera multiplié par toute »alongueur de la couverture ; à laquelle longueur on ajou"çqra 2 pieds pour les niellées des deux bouts , & 'produit donnera la quantité de toises de la couvert11?,re-j l'on né rabat rien pour la place des lucarnes & ee','sde bœuf, que i'pn compte à part, comme il sera dit ci'?Près-- ... n

Quand on. veut mesurer la couverture d'un pavil'O"'quar'ré à un seul épi ou poinçon , il faut prendre .:.pouHour au droit du bord del'égout, & ajouter à cpourtour 4 pieds pour les quatre arrêtiers, quand ;'sont entièrement faits ; puis il saut multiplier ce p0'^çpùç par la hauteur priïe quarrément su.r l'égout» *-e"Ion la" peme de la couverture, depuis l'extrémité °|saîte jusqu'au bord de l'égoût, à laquelle hauteursaut ajourer ledit égout, sélon comme il est sait.■cet •'jr/ultiplication donnera un nombre, dont il en sautpre f-$sç la' moitié pour la supersicie de la couverture.,

Page 364: Architecture practique 1755 545

Des Couvertures: 32$_■ -L'on peut encore avoir la même chose, en prenantle contour par le milieu de toute la hauteur de lac°Uverture , y ajoutant les quatre arrêtiers, & mul-'Pliant ce contour par le pourtour de toute la couver-,Ure j pris du bord d'un égout passant par-defîus le faîteMqu'au bout de l'autre égout : y ajoutant lesdits égouts,.°n aura une superficie dont il en faut prendre la moi-.le pour celle de la couverture.

Aux pavillons qui ont deux épis ou poinçons, &T] sont dégagés, l'on peut encore en avoir la super-. Ciè par la même méthode.1 Quand on veut mesurer la' couverture d'un combler'fé à la Mansarde, si c'est entre deux pignons, oa

rend toute, la longueur de la couverture, à laquelle,°ngueur l'on ajoute les deux ruellées ; l'on multiplie1 tout par le contour de toute la couverture pris d'un°fd de l'égout à l'autre ; auquel contour il sautajou-

h] ^ faîtage , les deux égouts , & un demi-pied pouregout au "droit du brisé, & le produit donnera la su~

osficie requise.j **a couverture d'ardoise se toise de même que cellet luile, excepté que l'on ne compte point les enfaî-s0 Slu' s°m fous de plomb , & que les égouts qui[> *■ dardoise ne sont comptés que pour demi-pied;s I? compte au surplus les arrêtiers pour i pied, & les. i*s *k silets aussi pour 1 pi.ed.vuand on veut toiser un dôme d'une figure ronde

j> ^e?t d'ardoise, il faut en prendre le contour auku ^e ''e'gout > & multiplier ce contour par la hau-çle Perpendiculaire prise au .point milieu du dôme,du r^S 'e dessxis de l'entablement, jusqu'au plus haut%e e » ^e produit donnera les toises en superficie

contiendra le dôme.dojr y a un égout, il le saut ajouter. S'il est d'ar-

çompte

Page 365: Architecture practique 1755 545

35° Architecture Pratique».•lanterne, il en faut rabattre la place qui n'eu: ordinal*rement guères plus que la superficie d'un cercle.

Pour mesurer les couvertures des dômes quarrés ll'on doit prendre la longueur de l'un des côtés du«bord de l'égout à l'autre, & multiplier cette longue^'par le contour pris d'un bord de l'égout, parlant pa?*dessus la couverture , jusqu'à l'autre bout de l'égout/ <*multiplier l'un par l'autre, pour en avoir les toises rÇ'quises ; l'on y doit ajouter les .quatre arrêtiers , &};saillie des égouts que l'on doit mesurer,comme il a etdit.* ' /s.

Cette méthode de mesurer l'es dômes quarrés nepas fort précise, comme je l'ai démontré dans là n°eîure des voûtes en arc de cloître, mais c'eft l'ulag' Si le dôme est fait sur un quarré long, il sautmu jtiplier le côté le plus long par le pourtour de la c0yerture, & compter le reste comme ci-dessus.

Quand on veut toiser la couverture' d'une tour coverte en cône, ou d'un colombier , il faut prends <pourtour de la tour ou du colombier par dehors au b°.extérieur de l'égout, & multiplier ce contour Pj*r >hauteur penchante de la couverture , depuis le p° tde l'égout jusqu'au poinçon qui esr. le saîte de la c°,vérture : & la moitié du produit donnera les toifesladite couverture : il faut y ajouter la saillie de s ég°u 'sélon qu'il est sait. itf

S'il y a une lanterne sur le haut de la tour oucolombier, il saut en rabattre la place, & p°ur c \il saut prendre le pourtour du bord de l'égouc ^commence la lanterne, c'est-à-dire , où la couvertesi tronquée, & le contour au bord extérieur de 1 eS .je& de ces deux contours en prendre la moitié, laCl" j3moitié il saut multiplier par la longueur penchantecouverture, depuis le bord de l'égout, jusqu'ou ^vmence la lanterne, & le produit sera le requis- / . ..

Dans toutes ces sortes de couvertures l'on ne ,rien pour la place des lucarnes, de quelque mani?re %,:

Page 366: Architecture practique 1755 545

BES CoU-VEUTUItlS.' '$$$*sis sblent, ni des œils de boeuf, (i) aide la place de§Wrçùnçes,

\ y) Les œils de bœuf dont ilest ici parlé ne sont plus d'u-',a8e, à peine même en voit-on aujourd'hui : on y a iubftitué,es vues de faîtière. Mais sur les combles en ardoise on en saitje plomb que le Plombier pose. On en compte aux Couvreurs_e raccordement ou tranchis pour 6 pieds d'ardoise , sans rabat-Mu vuide. Mais pour éviter toute dispute, on pourtourne-

} cet œil de bœuf le long du tranchiss ce pourtour compté^ 6 pouces sera la vraie me.su.re.

Aux couvertures droites qui sont entre deux murs ii.u il faut faire des solins au lieu de niellées, cesso-105 se comptent pour l pied courant.

-^es battelemens faits pour les goutieres ou chêneaus■0,iï pour i pied courant.Un égout lïmple de trois, tuiles pour i pied cou-l

j(4) Il n'y a q«e deux tuiles de comptées, parceque celleje.deffus l'est dans la fupersicie du comble, ainfi de même^autres égouts, où chaque tuile , à l'exception de celle der> u?, est comptée pour 6 pouces de saillie fur la longueur,j e5 pour cela que les égouts de 3 tuiles sont comptés pourg^'e<* , de 4 tuiles pour 1 pied. % & 4e S tuiles pour i pieds,.

Vn égout composé de cinq tuiles pour 2 pieds cou-W%- ___________________?>% filet, c'est-àdire, quand une couverture aboutit: r 'e haut contre un mur, comme quand c'eft un ap-

^ > ce filet esi compté pour 1 pied courant.. ke pofement d'une gouttière va pour 1 pied courant,„ " l'on y fait une pente par-deffbus, cette pente efl;

T^re comptée pour I pied courant.jsn ceil de bœuf commun pour demi-roife.vne vue de faîtière pour 6 pieds de toise.v ne lucarne damoifelle pour demi-toise.-n.e, lucarne ssamande fans .fronton, escomptée pour

Page 367: Architecture practique 1755 545

mm

ËË$s Architecture Pratique.'«ne toise ; & s'il y a un fronton . elle est comptée po^une toise {. _ ;

Aux couvertures d'ardoise les enfaîtemens qui doi*vent être faits de plomb , ne se comptent point : q"an.les égouts sont d'ardoise, ils ne sont comptés que p9u-demi-pied courant. (3)

(3) C'eû ce quon appelle un Redoublis d'ardoise, qui vassidemi-pied, que l'on ajoute au pourtour.

Les arrêtiers pour 1 pied., Les solins pour 1 pied.

Les filets pour 1 pied. ; *Les pentes des chêneaux de plomb pour un Piecourant. ^ .Les couvertures se réparent en deux manières, d° ,

l'une s'appelle remanier à bout, & l'autre s'appelle r 'cherche. , ■

Remanier à bout, c'est prendre toute la tuile dcôté, 6k la remettre de l'autre, refaire le lattis ou »rompu, fournir toute la tuile qui manque, après 4 ;l'on a posé toute la vieille d'un côté, refaire entiereUJetous les plâtres comme des enfaîtemens , des ruel'ee,'des solins & autres. Quand l'égout n'est pas bon > ori -,refait aussî à neuf, en sorte que toute la couverture d0être presque aussî bonne que si elle étoit toute neU. lCette réparation se toise comme la couverture faltneuf, mais le prix en est différent. j

Recherche est une réparation légère, comme qu.»il ne manque de tuiles que par endroits, refaire ^eSF{tetrès où ils sont rompus, nettoyer la couverture , enlqu'elle soit en bon état. L'on toise encore cette fePajeg«on comme ci-devant, & l'on ne compte p°intplâtrés. (4)

ne '<*'(4) Si les plâtres ne sont saits que par endroits, °n »t fe»

compte point ; mais s'ils sont totalement refaits ou p'u Q$ç*chargés, ils se comptent à l'ordinaire, Dans cç tqisé on ne

Page 368: Architecture practique 1755 545

, > Des Couver-TCrès/ 53^ç"- point la plus-valeur des lucarnes, ni les égouts, ni la plus-

aieur du faire. On pourrourne le comble du bord d'un égout• ! autre , & la longueur se prend entre deux solins ou niellées.yn doit fournir & poler 9 tuiles neuves par toise posées enechiquieri,. " est bien rare de ne pas trouver dans ces sortes d'ouvrages,, Parties neuves & remaniées. Ces sortes de dépenses ont,,eterrniné plusieurs Propriétaires à donner leur couverture àentretien par baux de neuf ans. Tout le monde n'est pas de

^eme avis à ce sujet.

. Ce qui est dit de la tuile se doit entendre pous l'ar-

A D DIT I G NAu Toisé de la Couverture.

i' À Ux lucarrles eh plein comble entourées de toutes parts S)*\ on ne rabat rien pour le Vuide de la baye, pourvu

tl,€"es ne soient pas d'une grandeur extraordinaire.. ^ celles posées sur le bord des combles où l'égout pasfe de*t nt)On ne rabat rien pour leur vuidè ; mais si l'égout est inter-y^Pu, on rabat l'emplacement qu'auroit occupé cette cou-^ tture depuis le devant de ladite lucarne , jusqu'au - devant{, Premier pureau d'égout, & on compte les ruellées aux cô-

s °u joues,j jfa,ls les rhansasdes garnies de lucarnes , au-devant & au-^ 'us desquelles les égouts & la tuile pasfent , on ne "rabatf. "} Pour leurs vuides. Si l'égout èst interrompu on réduity lement la saillie de l'égout. Si rien ne passe dessus ni au-de-v nt ) le vuide est totalement déduit, mais on compte les so-^.aux côtés.

j ' au-devant des susdites lucarnes où il n'y aura point deCoVanture , il y a un chêneau avec pente, cette pente fera

niprife dans le toifé ; mais le vuide des lucarnes sera réduit<vs <e dévelopement des plâtres.

W' 'es î°"ées defdites lucarnes font armées d'ardoise , on ent(e ?*a la fupersicie, en y comprenant les tranchis & devirures

pacun '6 pouces.*U ,",0lscIu'l y a un sronton au-deffus defdites lucarnes , grand

"etit s >1 est compté en outre pour une demi-toife. S'il y a

Page 369: Architecture practique 1755 545

Tan chevalet, il sera aussi compté pour demi-toise , grand 0«petit. là

Si au lieu d'un chevalet il y a un chapeau dé plomb j <&lattis & plâtre est compté pour un quart de toise ou </ pied"

II. Aux combles en ardoisè on t'ait les égouts en tuile»qu'on noircit avec du noir & de l'huilé. On compte les re-doublis d'ardoise avec l'à'rdoise 5 mais les égouts dé tuile sou1comptés en tuile , & le noir estimé à part.

III. Aux mêmes combles -, lorsque les noues sont êh plomb)Ton ne rabat rien pour le cintre au dessoUs , & on ajoute *ïa longueur 6 pouces pour chaque tranchis ; mais si ces noue*sont en petite ardoise sans plomb » après avoir toisé plein , °najoute 5 pieds de large sur la hauteur dé la noue seulement},parceqù'il doit y avoir quatre tranchis & deux paremeiis. 1

IV. Lorsque le Couvreur pose & fournit les goutieresj el*ïes sont comptées à toise courante , y compris leur scellemeDSe la pose; mais on compte les battelemens comme les égouts*c'est-à-dire , chaque tuile ; en outre celle ci-dessus pour 6p°u'Ces, & le parement au-desibus aussi pour S pouces ; mais °comprend ces battelemens & paremens dans la mésure d•comble. *-, , . .

Lorsque les égouts & battelemens sont dé Vieilles tuile* s.on en fait distinétion pour les compter en Temanié à bout- ■■•

Si la goutiere n'est pas fournie par le Couvreur ; taais Ie ,îement poséè, pn lui compte I pied courant pour sa pose eïemanié à bout* \ . , , \ '...t

Les goutieres au derrière âes lucarnes aamoisélles font costPîées à toise ou pied courant si elles sont neuves j & oh ne cot0$te ni pose, battefementj ni parement $ ces thoses étant sen.fermées dans l'évaluation qui en est faite de derhiè-toise , t&tttgrande que petite 5 les dosserets au-devant des cheminées s0)l«de même genre. La goutiere s'en paye au pied courantelle est neuve, & rien rie se compte si "elle est vieille. ,.-

V. Aux couvertures d'ardoise dont l'ënsaîtement, eu *avec faîtières noircies , on doit en faire distinéiion pous ,compter à part comme tuile» & oh compte le barbouilleen sus. , ........ ■£&

Si le saîtage est de plomb , ori pàsse pàr-desfus sàris sie" ^duire pour le plomb ni rien ajouter ; mais si au lieu de P gijon fait un embardellement de plâtre de la hauteur d'un purde chaque côté ; il sera ajouté i pied en sus du pourtour.

Les épis ou poinçons armés d'ardoises sont comptes P5 pieds ou \ de toise. , ,. .n;erè

VI. Voici une réslexion de M. Defgodêts , sur la m^reiAi compter les plâtres dans les disférentes especes & n j^rie couverture. *» L'usage de compter les plâtres sHlV

Page 370: Architecture practique 1755 545

*t.. Des Coûter tu re s-, 335-, Qualité des couvertures où ils sont faits , n'est pas juste ,s puisqu'ils sont les mêmes sur la tuile que sur l'ardoise neuvei & les remaniés à bout : Cependant il y a une grande dif-si Aretlce de P"x ^ss unes aux autres >ce 1U1 donne occasion auxa ouvriers de tromper & de mettre sou vent quelques parties deoj t'Jileou d'ardoise neuve au long des plâ.res où il n'est pasnéces-^ la're , afin de compter ces saillies de plâtre commeouvrages

jjeufs, lorsqu'elles devraient l'être en remanié à bour. Il seroic, beaucoup mieux que les plâtres fnssent d'une nature d'ouvra-^ 8e particulière -, que l'on toisât séparément pour être comp-as, ., par-tout sur un même prix égal aux couvertures rema-

kes à bout, comme aux couvertures neuves. «^ette reflexion de M. Desgodets me donne lieu d'en faire une

^ '.re' La méthode qu'il condamne est une habitude usueîle ;a"s la suivante est une habitude abusive.

Pa v ne ^a'f aucun cas de rabattre les vuides occasionnésr'excédent des mesuresqu'e donnent les longueurs & pour-*s> on a tort. Un Particulier n'est point tenu de payer ce

" ''n'a pas , & où rien ne peut le remplacer,j *"" exemple. Un comble entre deux pignons de 24 pieds\ C'a'r (c'estlé terme qui signi'fie sans aucun usage ; d'au-/s disent dans - aifvre ) & de 36 pieds de pourtour ausîie^'air, sa superficie sera de 24 toises.

'{.].' °n ajoute à la longueur 24 pieds , i pieds pour les deux\.1|,s > elle sera de 2.6 pieds, & au pourtour ; pieds pour8; x égouts & ^a plus-valeur du faîte , il sera de 41 piedsj a. superficie 29 toises 22 pieds. ïl faut démontrer qu'il y a

.P'eds de trop.»' superficie de clair est . -. . . . 24 toi. o o pi

10 5s deux égouts de chacun 24 pieds deP sur ensemble 4 pieds ..... a toi. ■£ 6 pi.'»e saîte i^ pieds sur 1 pied vaut ... o toi. J 6 pi.

^es deux solins 36 pieds de pourtour sureiï>ble 2. pieds, valent ...... 2. toi. o o pi.

29 toi. O Î2 pi.

|;„,0lltes lesquelles choses jointes ensemble font 29 toises ta<WS t'u' ei^ 'e vra' t0'îs, & dont la différence avec celui ci-

g? est de iô pieds.Cea Ur>e chose à laquelle on doit prendre garde , parceque

j, ui abus , & une infraction à l'usage & aux règles,«ïtu nnons à la reflexion d(i M. Desgodets. Elle est juste &«i„J ; Car il n'y a rien de si ridicule , que des plâtres,l,5rn°^es ^Ur une couverture d'ardoise neuve soient payés le«H ,e P™1 que cette couverture ; & que ces mêmes plâtres

°ut égaux posés sur une couverture de tuile rgjnanié*

Page 371: Architecture practique 1755 545

"SyS' ARCHITECTURE PrATI^ÛË.soient payés un sixiéme de moins. Quelque recherche^"j aie faite, je n'ai trouvé aucun vestige qui puisse indiquer 1 on*gine de cet usage. . ,

Le toisé de la Couverture est de même genre que celui oslà "Charpenterie. Son avantage dans les usagés renfermebénéfice & les frais de l'Entrepreneur ; & comme cet avanta-ge dépend du plus ou du moins d'usage , ce bénéfice lui erelatif.'

Etat par lequel on peut se former une idée de la ^pense en Couverture.

Ardoise quartés.

LA toise superficielle d'ardoise que l'on nomme qitarrée, Ç0*■tient I7J ardoises , que l'on suppose avoir 7 pouces r

large sur 4 pouces de pureau. Le millier fait en plein coinenviron j toises j y compris le déchet.

• Ardoise quartelette.

Le millier de quartelette ayant 5 pouces | de largeur jpouces de pureau peut faire 3 toises & demi-quart;-ilenj 18 pour la toise.

Cloud ardoisi.

Un millier de cloud pese 5 livres. Si tin attache chaqué u{doise avec 3 clouds, les 175 en consommeront 515 qu'o" \ ^cependant réduire à 1 livre ia onces , à cause de la perte .l'emploi & du déchet; & la quartelle environ 3 livrescompris.

Ce cloud se vend à la somme qui pese 3 o livres^

Latte ardoise.A • lie #

Il faut 18 lattes ardoise pour faire une toise ^tX,\c0^quelque chose de plus pour la quartelette. La botte étan esl->posée de 26 lattes sait une toise & un tiers d'ouvrage >0fe,nant qu'elle ait 4 pouces | de largeur comme à l'ordi"qu <

Contre-latte ardoife,00e,C 'rS ^ 1

Il saut 4 toises \ courantes de contre-lattes pout „x^toise d'ouvrage. Elle se vend au cent de toife oa s cgn(

Page 372: Architecture practique 1755 545

Dès Couvertures. 337fcë'ftt contenant 21 bottes, ayant chacune 10 contre-lattes de' pieds, de façon qu'au lieu de 203 toiles on en a z 10 toisesl

Ces bottes, toujours composées de 10 contre- lattes, ont 6P'eds, 9 pieds & I i pieds» C'elt à l'acheteur à s'arranger*Ur ces mesures.

Cloud pour lattis & contre-lattis d'ardoiji.

.. Il-faut pour une toise d'ouvrage une livre de cloud. Le mil-lier de cloud de cette espece peie ordinairement 3 livres £• : ille Vend comme l'autre à la somme ; mais cette sommc doitPeser 36 livres , au lieu que le cloud ardoise ne pese que 30"Vres ; do sorte que si la ibmme de cloud vaut 15 livres , on?Ura pour cette somme 30 livres de cloud ardoise, & pour*? même somme d'argent 36 livres de cloud à lattes.

Tuile grand moule en plein.

H faut 153 tuiles pour une toise quarrée. Le millier peut fai-e 6 toises -s pourvu que cette tuile ait 8 pouces ^ de large Se

* pouces de pureau.

Idem à claire - voie.

s ^haquetuile doit faire 1 pied de long, tant plein que vuide ,jï'4 pouces de pureau. Il en faut 10S pour la toise, 8c leallier fak 9 toises i.

Tuile petit moule.

- .i51 cette tulle a 6 pouces de large & i pouces de pureau , Iç"lier fera '3 toises -, chacune de z'SS tuiles.

• Latte a tuile.

M botte de latte doit être de J2. 11 en faut 17 pour sairenj. tQise d'ouvrage : la botte peut faire 1 toile 5 tant en plein1 j? tl aire-voie.

J'Pour le petit moule il en faut $6. La botte fait 1 toise j.■laque latte a 4 pieds de long & environ 2 pouces de large.'

Cloud pour latte à tuile.

ehît **Ue latte attacnée avec quatre cloUds, y Compris le dé-Sfi' ^"ploie pour chaque toise près d'Une demi-livre de cloud t

a "»tte'lan.'peu moins qu'une livre.Y

Page 373: Architecture practique 1755 545

33s Architecture Prattqu-e.■*—TTI-T™......IWIBHIII ■WII.1IHJ Mil—ILJIBIIB I Mil .. .. IJ_ _ _!__—JMJMJM.J11ILJ—"■» —....."'"""'^

■Efliraation--des Ouvrages de Couverture.

Ardoise.

APrès les détails que je viens de donner, il est aisé de met»tre prix à chaque nature d'ouvrage. Il ne s'agit que de sovois

quel est le prix courant des matériaux , & détailler chaque toi»d'ouvrage comme si elle étoit en plein comble , lesusages resten.jau Couvreur pour son bénéfice. Ainsi plus il y en a-, pluslgagne s & au contraire.

Exemple. En supposantle millier d'ardoise valoir 40 livres;,les 175 .valeur d'une toise , coûteront. ... 7 1. o si ° *

Une livre | de cloud à 10 sols .... o is °Dix-huit lattes ardoises à 10 sols la-botte

vaudront « . . ' ......o 14 °: Quatre toises { de contre-lattes, à 5 sols

la toise, valent . . ■. ... . ...... x iUne livre de cloud pour lattis & con-

tre-lattis à 8 sols 6 deniers la livre vaut 08°Façon & main-d'œuvre, à 40 sols la toise,

font ......... i o __fL—"Total d'une toise d'ardoise en plein comble, u 1, c 1. °

à.

Ardoise remaniée.

Pour estimer le remanié à bout d'ardoise , il ne &at 1jretrancher la valeur de l'ardoise , le reste en sera, la va'eUj'xi . . • . . ... ... . . . s }*. 0-

Quartelette.

On fera le même détail pour la quartelette.

Eftimation d'une toise de tuile grand moule en plein co"1'""

Suppbsant le millier de tuile valoir 4J liv.ies i^j tuiles vaudront .'■'.'. . .

Vingt-sept lattes à xo s. la botte valentUne demi-livre de cloud à 8 s. 6 d.Façon à 3,0 sols la toise . . . ....

Total d'une toise de tuile

Page 374: Architecture practique 1755 545

"Des Couver.tur.-es-. 335»Tuile rémaniée,

Pour le remanié à bout de tuile, il ne s'agit que de sup-'Primer la valeur ete la tuile , -le reliant en sera la valeur,ci . '...... . . . 1 I. 14 s. 7 db

[On ne fait poirrf article des plâtres, parcequ'ils sont com-Pr's'daus les toisés.

Des Recherches*

.Les recherches en tuile & en ardoise suivérit le même prix--;V$-.rétablit les plâtres & on fournit neuf tuiles ou ardoises'eiives par [chacune toise. Cela se payé indistinftement depuis

,l% sols jusqu'à 22. sols la toise. Il Te fait cependant des re-cnçrches en ardoise assez sérieuses pour être estimées 30 &3 5 sols la toise.

AUTRES ESPECES DE COUVERTURES.

ON fait'-'èsicore des Couvertures de bardeau. Ce sont'depetits aisou-douves de tonneau que l'on nomme ailleurs'

Jss's ou aijsariteslCette Couverture de bardeau s'emploie or-l"airement ,sur .des. angards & sur les, maisons dans les lieux

3 '?■ tuile'Sc-l'ardoise sont rares ék le bois commun II ne fautv'? épargner le .çloud, à ces couvertures. Il faut encore les

lr"(Jre en gresse couleur à huile ,- en rouge ou noir , pour les:c. 5lnir de la; chaleur 6k. des pluies. C'eft une économie de lesj-e'r_e peindre tous les deux ans...Cette couverture se fait &c. 5lnir de la: chaleur &■ des pluies. C'eft une économie de lesse're peindre tous les. deux ans.. Cette couverture se fait &, toile comme la. tuile & l'ardoise, & se paye à proportion,

JPr'X des matériaux. •.fis ns ^es Campagnes ; & même dans les fauxbour.gs de Pà«^ ' °n couvre les., chaumières de paillé de sèigle ou de gluis ,gj "quelques autres lieux de roseaux. Après que les faîtageschines sont posées , on y attache avec des osiers des per-..lÇs e,i place ^le chevrons , & des perchettes en travers , surW| 'e Couvreur applique le chaume avec des liens deV"'5'- s cés-'liens sont serrés , plus la couverture e{ï_,cie*'He=' ^c *"e tol's au® aux ^s ^ Coutumes à Paris , St.

llrs à la travée. : .. -; " :: .

Page 375: Architecture practique 1755 545

34° A & C- H 11 È-C t Ù KE î* R A s I Ci U &

£>£ 1,4 MENUISERIE.L E bois que l'on emploie pour la Menuiserie doit être

_ ordinairement de chêne de la meilleure qualité, fccau moins de cinq ans, de droit fil, c'est-à-dire, sans nœudsni aubier., ni aucune pourriture. Le plus beau bois vientdans les terres fraîches, quand elles sont un peu sablon*ïieuses.

Les principaux ouvrages de Menuiserie dont on Iescrt pour les-bâtimens, font les portes, les croisées, *ÇSlambris, les cloisons, le parquet, & les bas de cheffli".ïlées* •'•'•'. Ai

Dans un bâtiment coriiïdérable l'on fait des portes: otliverses manières, sans parler des portes cocheres ; ji jen a de grandes, de moyennes & de petites.

Les petites portes sont pour les passàges, dégagmens , lieux communs, & autres ou l'on n'a pas bel0!de grande force, ni d'ornement. L'on fait ces portes °'2 pieds | de large, ou a pieds \ au plus, sur 6 f'ieou 6 pieds \ de haut; elles doivent avoir au moinspouce d'épaissseur , même 14 ou ij" lignes arraleecollées 5c emboîtées par haut & par bas. e

Les portes moyennes sont pour des chambres 9l'on fait dans un Attique. On ne leur donne guères q^gdepuis 2 pieds i jusqu'à 3 pieds de large, sur ° P1 fj| ou 7 pieds de haut; quand on les veut un peu oron les fait d'assemblage: on donne aux battans J P £lJce - d'épaissèur, dans lesquels.on fait une moul«r ^forme de cadre des deux côtés, & une autre m° %au bord extérieur du côté qu'elles ouvrent : les pa" ra„doivent avoir 1 pouce d'épaisseur, & sont au n,yalle's. L'on fait à ces sortes de portes des chat".

Page 376: Architecture practique 1755 545

Dï la Menui.seicif.. 3-4:!*es de 5*. à 6< pouces de large-sur 2 pouces d'épaisseur°rnés de moulure ,.&.l'on fait des embrasemens avec°es bâtis, avec bouement & panneaux dans l'épaisseurgù, mur. L'on met aufîî au-dessus de ces partes desgorges, des corniches &.des cadres,, quand, il se trou-ve de la hauteur..

L'on peut dans cette grandeur comprendre les por-tes d'offke,. de cuisîne, & celles des caves que l'oapit toutes unies, mais bien fortes , comme de 2 & 2:pouces i d'épaisseur, collées &. emboîtées comme clrdevant.

Les grandes portes sont celles dont on së sert pour*es principaux appartemens, comme des salles, anti-chambres, chambres & cabinets :.on les fait ordi-nairement à deuxventeaux , & d'une même grandeur,-'jyand elles.sont dans une enfilade, ou qu'elles se répon-dent l'une, à l'autre dans une même pièce ; on.fait cessortes de portes de différentes grandeurs, depuis j'pieds 8 ou, 51. pouces, jusqu'à 6 pieds de large pour'es grands Palais, c'eskà-dire, qu'il faut savoir pro-portionner la. grandeur des portes aux appartemens oàe'les doivent être mises j.on ieur doit donner en haur-leur au moins le double de leur largeur ; & pour avoirl^eilleure grâce on peut leur donner environ^ déplus?" y a de ces sortes de portes que l'on fait simples,."feoiqu'à deux venteaux, quand c'êst pour des apparter^ens médiocres.

Aux appartemens qui sont entre lès Palais & les^aisons ordinaires, on donne quatre pieds , & quatrePïeds I aux principales portes à deux venteaux; à celles^Ul ont 4 pieds, on leur donne 8 pieds^ de haut; à,^ pieds i 19 pieds - & 9 pieds 9 pouces de haut. On°nne au moins 2 - pouces d'épaisseur aux battans &ux traverses ; l'on-y fais des compartimens de cadreses ^^ux co^s ^ ^ j?Qn jonrie aux panneaux 1 pouce -epaisseur; les chambranles doivent avoir 8 à 9 pou-;e& de large,-& 3 pouces d'épaisseur.

Page 377: Architecture practique 1755 545

34* Architecture Pratique».Quand les portes ont y à 6 pieds,. l'on ne donne:

guères plus d'-épaisseur aux battans & aux autres bois 5mais on leur donne plus de largeur a proportion.

Les portes cocheres de grandeur ordinaire ont °.pi. 8 pieds | & p pieds de largeur entre deux tableaux.Quand il n'y a point de sujétjon., on leur donne en hau-teur le double de leur largeur, & quelquesois plus se"Ion l'Ordre d'Architecture dont elles sont ornées ;mais comme il y a presque toujours des Tu jetions aParis ou ailleurs, à cause de la hauteur des planchersou de la vue des cours,. on Te contente de leur don-ner en hauteur une sois & | de leur largeur , & que.quesois moins ; en sorte que si elles ont 8 pieds de W"ge, on ne leur donne que 12 pieds de 'haut ', malS'pour empêcher qu'elles nei paroissent trop écrasées > °Anles fait en platte-bandes bombées ;■•cela les sait paroi"tre moins basfes par rapport à leur largeur.£' On donne aux battans des portes cocheres 4 PotTces d'épaisseur sur 8 à <j pouces de large, & aux t>a'tis qui sont au-dedans 3 pouces d'épaisseur, aux cardres 4 pouces, aux panneaux 1 pouces i ; ces bois onplus ou moins d'épaiffeur sélon la grandeur des porte?/

L'on ne mesure. point les portes à la toise ; ro^quand elles sont de conséquence, l'on en sait un;dessJ?& un devis sur lesquels on en sait marché à lapiece'pour les portes communes} ç'eft un prix ordinaire «oon convient aiséroent..

DES C R OISE' g S.On fait encore des croisées de différentes grande" *félon que les maifons où elles doivent servir i0... _i- ____J_. T- -.1... ___■.____,« nnt 4plus ou moins grandes. Les plus communes °n

pieds de large, les autres 4 pieds \, $ pieds & S P1 \t^jufqu'à 6 pieds pour les- Palais i mais elles ne Pal -guères cette largeur.

Page 378: Architecture practique 1755 545

a

De la Menuiserie- 343On donne de hauteur aux croisées au moins le double

c'a leur largeur ; on leur donne même jusqu'à deux sois** demie leur largeur : cette proportion leur convientasiez , parcequ'on les baiue à présent jusqu'à un socle de*k ou 6 pouces près du plancher : cela donne beau-c°up d'agrément aux appartenons.

Il y a de deux, sortes de croisées : les unes, sont àPanneaux ,Jes autres sont à carreaux de verre. L'on neta,t plus guères de celles à panneaux qu'aux maisonsu'r^s-communes ou aux bâtimens des basses-cours.

Aux croisées ordinaires de 4. pieds de large, on don-116 1 pouce s sur 2 pouces £ au chassis dormant. QuancJ-0t)yfait entrer les chassis à verre , on leur donne 3 pou-Ces 5 aux meneaux 3 pouces en quarré, 1 pouce - sur?- pouces 7 aux battans des chassis à verre ; aux petits°is, quand c'ess: des carreaux à verre , on leur donne

*4 lignes, ou au moins 1 pouce, & l'on- y sait ua-t()Qd entre deux carrés avec des plinthes -, aux volets 1Ç°uce, ausquels on sait un bouement, & les panneaux°nt de merrein. Si Ton veut que les volets soientat-9chés sur les chassis dormans, il saut que le chassis à,erre entre dans les dormans, & l'ouvrage en e£l meil-

, Aux grandes croisées de y pieds, les chassis dormans0lvent avoir 3 pouces sur 4 ou y pouces, les me-e*ux de même groffeur, les battans de chassis à verrepouces d'épaiiïeur sur 3 & 4 pouces de large, les

j;etits bois de carreaux 2 pouces ~ au moins, ou 2-s°uces ; on les assemble avec des plinthes ou à pointese diamans, & on les orne de demi-ronds, de ba~

Pattes des deux côtés, sélon qu'on le defire. Lesvo-,ts doivent avoir 1 pouce ~, avec de petits cadres^s deux côtés élégis dans les battans, & les panneauxUn pouce d'épais. Quand les croifées vont jufqu'à 6

^lec«, l'on fortifie le bois à proportion; mais c'eftVeu de chofe plus que ce que je viens de dire.

* Qur empêcher que l'eau ne paffe au droit de l'appuiY iv

Page 379: Architecture practique 1755 545

344 Architecture Pratique.& du meneau de la croisée , l'on fait la traverfè d'en-bas da chassis à verre assez épaisse pour y faire desreverseaux. Cette pièce est faite par-dessus en quart derond, & a par-defîbus une rnouchette pendante pourrejetter l'eau arTez loin lur l'appui, afin qu'elle n'entrepoint dans les appartenons.

Comme on veut présentement avoir la vue libre >quand une croisée est ouverte, l'on fait porter le me-neau au chassis à verre depuis le bas jusqu'à la tra-versè : cela se fait par un angle recouvert en biais*

L'on met ordinairement la traversè du meneau p'uShaute que la moitié de la hauteur de la croisée d'eB'viron un lixiéme , & même plus, afin de n'être poîntbarré par cette traversè, & que la croisée en ait pluSde grâce ;& quand les croisées vont jusqu'en bas» °afait la partie d'en bas encore plus longue à propo^tiori du haut, à cause que l'appui y est compris •' llfaut que les carreaux à verre aient en hauteur aUmoins un sixiéme plus que leur largeur pour être bieDproportionnés. _ -

Pour les volets , les uns les font depuis le bas p"qu'en haut, cela a sa commodité ; mais ils se déjette"plus facilement : si on les fait en deux parties, on 'eSiépare au droit de la traversè du meneau. Ils (°^toujours mieux quand ils sont attachés sur le chai".5dormant, ainsi qu'il a été dit; & comme on les *alordinairement brisés en' deux , il faut bien prenorgarde qu'il y ait assez de place pour les coucher danl'embrasement des croisées.

Les croisées sont mesurées au pied, sélon leur «a^teur, sans avoir égard à la largeur : c'est le Pr'x. spied qui en fait la différence, sélon qu'elles sontP ';ou moins fortes, grandes ou ornés. Comme si une &<>$sée a 12 pieds de hauteur; on la compte p°ur upieds à tant le pied, sans avoir égard û elle a S6 pieds de large ; c'est l'usage.

Page 380: Architecture practique 1755 545

De la Menuiserie. 345

DES LAMBRIS.ÏL y a de deux sortes de lambris, l'un qu'on ap-pelle lambris d'appui, & l'autre lambris en hauteur.Les lambris d'appui sont pour les lieux que l'on

Veu* tapisser ; on les fait ordinairement de 2 pieds ~?u 2 pieds 8 pouces de haut, qui est à peu près laauteur des appuis de croisées., L'on donne i pouce d'épaisseur aux bâtis des lam-,ris d'appui les plus Amples, dans lesquels on élégit unCément ou petite moulure ; les panneaux sont de mer-e'n > & l'on met un socle par bas & une plinthe par haut°rtl^e d'une petite moulure,,Le plus beau lambris d'appui est fait à cadres & à

Mastres en façon de compartiment, suivant le dessin5ste l'on en fait. On donne i pouce £ aux bâtis. Il^ faire les cadres & les pilastres fort doux, afin

!p ta trop grande saillie n'incommode point dans lesfPartemens.(•Aux lambris en hauteur les plus simples que l'on

pour la place des miroirs & autres endroits où l'onso'a*St P°'nt ^e tapissèrie, on donne i pouce | d'é-k ,|eilr aux bâtis, dans lesquels on fait unbouement,

'°n fait les panneaux de merrein.^^■ux lambris ornés de cadres en compartimens, on^ De ï pouce j d'épahTeur aux bâtis , sur - tout^it l ^ y a une grande hauteur & largeur, & l'onj)0 ,es bois des cadres & des panneaux forts à pro-

Hçts ^x grands bâtimens l'on y fait souvent les cahi-er , e menuiserie, & quelquefois même d'autres pié->es ' T°n doit faire des dessins pour ces sortes d'ouvra-loiv décide point ici de l'épaisseur que les boisiçueiît avoir, parceque cela dépend du dessin & du

Page 381: Architecture practique 1755 545

34^ ARCHITECTURE PRATIQUE.L'usage est de meferer les lambris d'appui à la toifê

courante , en les contournant par tout sans aYoir égardà la hauteur : & on mesure les lambris en hauteur aia toise quarrée de 36 pieds pour toise , en muitipliantle contour par la hauteur.

LE P A RQT/ET..L'On fait ordinairement de trois différentes épai1'seurs de parquet ; le plus simple est d'un p°uC

ou de 14 lignes, le moyen d'un pouce £ , & le P'uépais de 2 pouces.

On n'emploie le plus simple qu'aux appartenons haU.ou dans les maisons qui ne sont pas de grandes c°nséquence. Car quand on veut que le parquet soit o° 'il faut lui donner 1 pouce ~, & on fait les panne3"de merrein & les frises d'un pouce. , {

Le parquet d'un pouce | est fort bon, mais il ne ^pas qu'il y ait de l'humidité par-dessbus-, aussî dansgrandes maisons on l'emploie aux étages supérie0les frises ont 1.5 lignes , & les panneaux ont I P°°d'épaisseur. '■'"■'<

Le parquet de deux pouces doit être employé\&appartemens bas, où il faut de la force pour tev ,à l'humidité : il faut même que les panneaux s°ien,;jspeu près de même épaisseur que les bâtis, ou 1°aient au moins 1 pouce \ : car quand le bois depneau n'a pas assez d'épaisseur, l'humide entrant P ^dessbus dans les pores du bois , il le fait en"ep0ocreuser par-dessus. Quand le parquet a 2 pouces ^^donne 1 pouce saux frises. Le tout doit être aiblé à languettes, cloué avec clouds à tête Pel' ^& les trous remplis avec de petits quarrés de bois pprennent joints & rabottés. ^

Les lambourdes que Tôn'emploie pourposer Je ï ^que: sur les planchers ne doivent pas avoir t3D

Page 382: Architecture practique 1755 545

De la Menuiserie. 347Paiffeur que sur les aires des étages bas, car cela don-ptrop d'^paisseur au-dessus des planchers : l'on regarde,e,s p!us hautes solives, & l'on donne quelque pouce s-^paisseur, afin qu'aux solives basses, les lambourdes, aient pas plus de 2 pouces £, & c'est ordinairement^ bois de 4. à 5 pouces refendu en deux.

.. "our le parquet posé sur les aires des étages bas,«ut que les lambourdes aient au moins 3 poucesepai(Teur; elles sont ordinairement de bois de 3 à 4.

P°JÇes de gros..■L'on sait de deux sortes de parquet à l'égard de son

.: etnblage , dont l'un a les panneaux à l'équerre sur,'? ^âtis , que l'on appelle parquet quarré, & l'autrei'es panneaux en diagonale sur les mêmes bâtis, c'est-■j lleJ qu'ils sont mis en lozange. De cette manièreeparquet, il y en a à seize panneaux & à vingt pan-

/^X, celui de 20 panneaux est toujours le plus beauk- meilleur.

j L'on pose aussî le parquet de différentes manières ;,^ l'une est parallèle aux murs, c'est-à-dire, posée,^arré , & l'autre est posée en lozange, c'est-à-dire ,

;t !' est posé en diagonale à l'égard des murs ; l'onj> "ve cette dernière manière plus agréable, & l'on

. sert à présent plus que de l'autre.ij Vuand on met du parquet dans les appartenons où]0 Y a des enfilades , il faut observer, s'il est posé enq ange, que le milieu ou la pointe d'un rang de par-jj ,et réponde précisément au milieu des portes de l'enfi-jç :'si l'on en peut faire autant au droit des man-„e * de cheminées & au droit des croisées, cela don-% ?aucouP d'agrément aux appartemens ; mais il esttt0 e S116 ce^a ^ puisse toujours faire , parcequ'il se^ Ve dans un bâtiment des sujétions préférables auç0t^Uet'_ Pour les enfilades, cela doit être absolumentfer me Ie viens de le dire, & l'on doit même ypen-

j.en saisant les plans. ' ;^ 3ussi faire répondre au milieu des enfilades

Page 383: Architecture practique 1755 545

348 Architecture Pratique..le parquet posé en quarré : il y a plus de facilité en ce-lui-ci pour les sujétions des cheminées & des croiie^'qu'en celui qui est posé en lozange , mais l'ouvrage nfest pas il beau.

L'on fait ordinairement au-devant des cheminées uchassîs de frite de quinze à seize pieds de distanee ddevant des jambages sur toute la longueur de la <-he'minée , compris les jambages , pour contenir le i°Jqui doit être de marbre ou de carreau. . £

Au reste , le parquet est un ouvrage auquel les A»nuisiers doivent prendre beaucoup de soin, car l'°n '•'est fort délicat. . " ■ , %

L'on mesure le parquet à la toise quarrée à $6 Pie ■par toises à l'ordinaire. L'on rabat les places des chenées & autres avances contre les murs ; mais l'on coss>Pte les enfoncemens au droit des croisées & desp.°rtdans le toisé du parquet, l'on y comprend les *âbourdes qui sont fournies par le Menuisier ; le t°utdoit faire qu'un même prix. ^

Aux endroits où l'on ne veut pas faire la dépend ^parquet, l'on y fait des planchers d'ais, sur toutétages bas ; mais afin que ces.planchers soient bonSj " $que les ais aient au moins i pouce i-, & qu'ils n'aient Pj.gplus de 8 ou Q pouces de largeur, à cause <lu *Ljtcourberoient) par la raison qui a été dite. Le tout .être assemblé à languettes, & cloué sur des hmo° fcdes comme le parquet. Si l'on fait de ces sortes

planchers aux étages hauts, l'on peut y mettre "u.^"V

on1"

d'un bon pouce ou de 15* lignes; mais les aisnJvent pas avoir plus de 8 pouces de large. A. cetes de planchers l'on pose les ais de différentes 'a^'o5lou quairément ou à épi, ainsi qu'on le juge à Pr <^Il n'est pas nécessàire que je parle ici des plancher sl'on fait pour des entrcsols , cela est asTez connu-toise au surplus les planchers d'ais comme le Parqc'est à-dire, à la toise superficielle.

Page 384: Architecture practique 1755 545

Dr là Menuiserie. 34^

Ù£S CLOISONS DE MENUISERIE.

î On ne Fait guères de cloisons de menuiserie ques^ pour des réparations légères , quand on veut sairees corridors , ou qu'on veut diviser une grande pièce, deux ou trois parties. Les cloisons sont ordinairement/planches de sapin d'un ou d'un pouce £", assemblées1 anguettes l'une contre l'autre & par Jes deux.boutsI ^ les coulisses faites de bois de chêne, dans lesquel-

J on tait une rainure pour paner le bout des aïs.■^ on mesure ces sortes de cloisons à la toise quarrée.

A D DIT IO NA 1 a Menuiserie.

E toisé de la Menuiserie ess le plus simple de tous, sans au-*ç-/Cun ulage, &toutvuide est rabattu. La toise supersicielleresCourante est la règle de ce toisé. Il suffit dans les mémoi-sa ae bien détailler chaque article , en y expliquant quel bois,

palité , son assemblage , ses ornemens & sa mesure.tjt y Weilleur'livre que nous ayons sur la Menuiserie est in-p, * 1 Détail des Ouvrages de Menuiserie pour les Bâtimcns ,p ,"*. l'otain , Ancien Entrepreneur des Bâtimens du Roi. Atil,)IS ' cnez Jomhert 1749. Quoique cet Ouvrage toit suscep-ctl|c °e plus grands détails , il peut être d'un grand nsage àiz ]u^Ue leur état met dans l'occasion de régler des mémoires. ^nuiserie.£ Les Us & Coutumes, dit M. Potain , dans sa Préface,11 h.*1. nt d'usage par rapport à plufieurs autres profeslïons du.

atI'«ent n'ont été établis que dans la vue de rendre la jus -l ■:tic^ e qui est due aux Entrepreneurs en les dédommageant

>j c^ Psttes qu'nV pourroient sôussrir s'il ne leur étoit pas ac->< v e de plus-valeur pour certaines parties de leurs Ou-1 a a8es qui leur coûtent constamment plus que d'autres . . . .>> t-r "^oyen de quoi ces Entrepreneurs ne courent aucun

^•e quelques sujétions ,.sauss'es mefures, crnemeus on

Page 385: Architecture practique 1755 545

350 Ârchite et tjre Pra t i q û ë.•»> disficultés qui puissent se rencontrer dans leurs ouvrages-

Il fait ensuite connoître que la Menuiserie n'est pas ffl01!?sujette que la Charpente à rencontrer dans la fabriqueses ouvrages de faulTes rnesures , eu égard à la longueurses bois qui sont bornés à. ;6 , 9 8l ix pieds, & toutesdépeases ,.. sujétions &C délicatesies indispensables dans les 0Vrages de Menuiserie qui n'ont aucun usage établi polUdédommager les Ouvriers. . t. » Cependant, continue-t-il, la chose serbit également p°s? sible en'se servant des mêmes usages que l'on suit pol',rx Maçonnerie , en posant pour base que, le sapin blanchif ■» les deux paremens vaut iz livres la toise supei sicielle »« payant toutes les moulures {Impies couronnées d'un " e,^„ comme demi-pied la toise courante, & les platte-bandes„ panneaux avec filet de même, & sans .filet moitié *n<?1^*> C'estàdire, que la toise courante de platte-bande avec .^=» let } s. 4 A & sans filet 1 s. 8 d. : lés corps & chahs f^..es*> & apparens en tout & en partie de même..« c'est-à-o'' >que chaque toise courante de moulure, couronnée d'unieroit payée jt de la valeur de l'ouvrage. j3

» Les bois de chêrse de pbuce étant fixés à'.i? livre^ jjm toise supersicielle, les moulures en iceux seront "à 5 ^ i.3» toise courante , & le reste à proportion comme il e*» dessVs dit. _; - _ : - } -\ st -s

»., couranteaa tion comme ci-dessus. fltg

« Ceux de pouce 4: ;étant fixés à 14 livres, la toise coV*i» de .moulures sera de 6 s. 8 d. le reste. à:proportion» K

» Les bois de i pouces étant fixés à 36 rlivres- la toise £ ^» rante de moulures ,,sera de 10 s. ainsi du rest'é à pr°P°rtllT1e

« Chaque pied quarréde bossage sur 1 pouce,d'épais, c0|y[ais» demi-pied de la chose à laquelle ce bossage, seroit jortit- ^55 quoiqu'il soit très-possîble de régler la Menuiserie en iLl g,c>b> exactement cette méthode, elle multiplierait les calculs , w ,

• -sent t-

d'

« dit. -■■ : \ '■,'•"« toifgeux de 15 lignes de chêne étant fixés à %•} 1- 'â .,>ante de mpuiurejsera de 5 s. 10 d. & le reste àpl'°P

Pour moi, je pense qu'il, vaudroit mieux tout um,rin dé'tailler la Menuiserie telle & de la même manière s"taille la 'Maçonnerie , distinguer; la qualité du. bois & ■«"• jus6ssonépjseur ,en tout ou partie, Compter ensuite: toutes les *?.°tpoiisà toise supersicielle , chaque membre couronné désc,nnie rj[Ki..piéd;& dans la récapitulation générale toutes^ ces t" y.tes étant réunies dans une certaine quantité de^ toiles» ^ ^poseroit un prix proportionnel ; comme-, par exemple >. van»ïa.toile superficielle de moulures. Car il n;en coûte P3S i^pais*tage-de rpousser des moulures sur un bois de i -pouces sitl$-seur que sur un bois d'un pouce, de même qu'en Jy* *

Page 386: Architecture practique 1755 545

g £>E LA HENUISEB.ÏS. jjî'e il importe fort peu que des moulures soient poussées sur un"r de 18 pouces d'épaisseur ou bien sur un autre de 14 pou-P e Maçon n'en est ni plus ni moins payé.

j^ette méthode de toiser la Menuiserie comme on fait la.j^Çonnerie n'est point à rejetter ; ce serait le vrai moyen de

n régler les mémoires de Menuiserie. On s'attacherait à^1f0ltre le prix des bois , leur espece dans les achats , leur§tA ^ans l'empl°i & 'eur main-d'œuvre Par-là on seroit3Ur e ^és opérations : au lieu que de la manière dont se fontsJ0ur^'hui les mémoires de Menuiserie , chaque article veutplie e*P^Cat'on & son détail particulier, toutes lesquelles ex-">bli t'°ns ^ont ^a p'uPart du tems si embrouillées j qu'on ests*» G, e mettre prix sur les ouvrages suivant l'habitude qu'onen «oit formée.

m% ******* **&«<

*■

.■ .

Page 387: Architecture practique 1755 545

Ji ARCHITECTURE P-K A T ï Cl tf £.

SESES£«S£SES£S£S£«SCS£SC8£S£S£»£

DE LA FERRURE-LEs principaux ouvrages de ferrure que l'on ern'ploie dans les bâtimefts, sont le gros fer, la *

rù'rë des portes, & celle des croisées, les rampesautres ouvrages de fer travaillé, qui ne sont point c^"0pris dans le gros fer.

Les ouvrages de gros fer,' sont les ancres» leSrans, les équerres, les harpons > les boulons, les P? /des de trémies, les étriers, les barreaux, les chevi'& chevillettes, les dents de loup, les fantons p°u[ ■cheminées, &c. L'on ne détermine point ici leS.,0„sgueurs & grosseurs que doivent avoir toutes ces p,éde fer; car cela dépend des occasions & du besoin 1l'on a, qu'il soït plus ou moins fort: toutes ces l°r ^d'ouvrages sont ordinairement comptés au poids'tant la livre ou le cent de livres. .

Il y a d'autres gros ouvrages de ser que l'off c e$te encore à la livre; comme les grilles & les pPr nde fer-, mais quand ils sont ouvragés, l'on en *altprix à part. Pour les rampes d'escalier & les baieon les compte à latoise courante sur la hauteur del *W oeles prix en sont difFérens, sélon les difFérens dessin ,af,l'on choisit. Mais il faut prendre garde que les pluS ^gés d'ouvrages ne sont pas toujours les plus beaux> P . ^que la consusion ne fait pas plaisirà voir. Un de»1" ejjgl'ordonnance efl sans confusion , c'est à-dire, une utesimplicité, est plus agréable, & l'ouvrage en ^ joSmoins : il faut pour faire ces dessins une pers°D" ^vhabile qu'un ouvrier ordinaire, pour le mien*1 otiï

le*vent être faits par un Architecte. L'on empl°'nairement' pour les rampes le fer applasi ? P°anpu'ji

Page 388: Architecture practique 1755 545

Ï)é la Ferrure. 355appuis & les socles , les barres montâmes sont de fer deGrillon. Pour les grilles de fer,- l'on emploie du fer^uarré d'un pouce, & les traverses doivent avoir 13 àï4 lignes.

FERRURE DES CROISSES.POur les croisées simpîes l'on se sert de ferruresétamées en blanc : l'on emploie des fiches de bri^

lure, quand les volets sont brisés.Pour les chassis à verre, l'on y met des fiches à

"outon & à doubles nœuds pour démonter lesdits-j-Wis ; les volets sont aussi attachés avec des fiches ࣰuton, pour avoir aussi la facilité de les démonter ;°& fait des targettes dont les plaques sont ovalçs ; les

j^es sont en saillie, & les autres sont entaillées dans^paisseur du bois , afin que lés volets recouvrent par-,

^essus ; l'on met deux targettes â chaque volet : l'on^t à présent des loquetaux au lieu de targettes aux:v°lets d'enhaut, & les croisées doivent être attachées,3(1x murs avec six pattes.

Aux croisées moyennes, où l'on met des ferruresP°Iies, l'on fait des fiches à vase & à gonds de y à c*P°Uces de haut pour les volets & les chassis à verre, & lesî*°chetsse démontent pour nettoyer les croisées; l'on fait,es targettes à panache de 6 à 7 poucesde haut, & les^uetaux d'enhaut à proportion avec un ressbrt à bou-;'p'n pour ouvrir les chassis à verre; lesdites targetteseront entaillées dans les battans-pour être couverts.e volets -, les fiches de brisure desdits volets sont tou-

lîrs les mêmes que ci-devant.- :» Aux grandes croisées, les fiches des chassis à verre

des volets sont de 10 à 12 pouces de haut,- elles°ivent être à doubles nœuds & à vases , pour les dé-°lter quand on voudra : l'on y fait dés targettes à

Saches de 8 à o pouces de haut3 & fortes • à pro«

Page 389: Architecture practique 1755 545

3 54 Â R'C HIT ï.e t Ù U E Pr. AT ÏQU '"£.portion ; l'on met des loquetaux aux chassîs à verre *& aux volets d'enhaut, avec un ressort à boudin pa*bas, & une lame de fer pour faire ouvrir lesdits chas-*sis à verre & volets : l?on y fait aussî des bascules parbas pour la même fin : lesdits loquetaux doivent êtreproportionnés aux targettes & enfoncés dans l'épaifcleur des bois s'#il esi besoin. (i)

(i) Dans les Bâtimens considérables, les croisées sont au*jourd'hui ouvrantes en deux parties de toute leur hauteur ave1-leurs guichets brisés. On les ferre comme s'ensuit.

Six ou huit fiches de 6 pouces entre vases attachées >urles guichets & sur les dormans, six ou huit fiches de brifr'iè de 3 pouces pour faire briser les guichets, six ou huit fi-ches à broche ou à bouton de 4 pouces , attachées sur 'ssdormans & les chaiïis à verre ; huit équerres posées & enta»'lées aux huit angles des deux chassis à vrtre : une espagnolettspolie de la hauteur du dormant de S à 9 lignes de diame£trlîornées -de moulures , ladite espagnolette attachée sur un o^stattans -des chassîs à verre avec quatre lacets & une poign^stournante & évuidée ; deux supports, l'un à patte attachesur le guichet, l'autre à charnière attaché sur le battant «^l'autre chassîs à verre , deux gâches haut & bas attachées c*entaillées dans les traverses du dormant qui reçoivent les ctO'«hets haut & bas de Tespagnolette : quatre pannetons sur Ie.'pagnolette, quatre contre-pannetons évuidés attachés sur le g"1'«het d'autre côté, Se quatre agrasses/sur le guichet du côté "sl'espagnolette dans lesqusll'es passent les pannetons. Les do1"màn's doivent être attachés & retenus-avec six fortes pa{te$•entaillées dans l'épaisseur des bois.'.Toutes ces ferrures doivent être propres & polies , &/£

tachées avec clouds à vis à tête fraisée, car elles sont *u "ceptibles de dorure s de bronze ou de couleurs.

Il y a toute apparence que ces ferrures n'étoierit P°'ntCj'.snues du tems de M. Bullet, non plus que les ferruresjportes dont nous donnerons ci-après le détail.

Les portes les plus simpîes sont ferrées de pan^ure^Zc de gonds attachés dans les murs. L'on y met deU;verrouils simples avec deux crampons , une gaC. "achaque verrouil, une serrure simple à tour & dem» > ^à pêne dormant : le tout noirci au feu avec la cp ^Aux portes des caves J'ori y pet des serrures à b°

Page 390: Architecture practique 1755 545

De la Ferrure. £55ou des serrures à pênes dormans & à deux tours gar-nies de vis, gâches & entrées , avec une boucle pourtirer la porte.

Les autres portes où il y a des chassis de bois fe-ront ferrées avec des fiches à gonds & à vase de 10pouces de haut, avec une serrure comme d'un tour &demi limée en blanc , garnie de vis, gâches & entrées :^'on y met aussi deux targettes avec leur piton.

Pour les portes à placard simples, qui sont ferréesde ferrure polie, l'on met à chacune trois fiches àgonds & à vase de <? pouces de haut, deux targettesa panaches montées sur platine de 7 pouces de haut,Une serrure à ressort d'un tour & demi , garnie defes vis & entrées , avec une gâche encioison'riées, unbouton & une rosette pour tirer ladite porte.

Les grandes portes à placards à deux venteaux , se-roat ferrées de trois fiches à chaque venteau, lesquellesfiches seront à vases & à gonds, d'un pied ou de 14.Pouces de haut, sélon la grandeur des portes, & grofcles à proportion , ferrées avec des pointes à tête ronde »;deux grands verrouils à ressort, dont l'un aura 3 pieds ^^ l'autre-18 pouces, attachés sur des platines à pa-naches ; deux verrouils montés aussi sur platines à pa-haches de <? pouces de haut, & larges à proportion }Bvec leurs gâches, une serrure à tour & demi garniede ses vis à tête perdue, & de ses entrées avec une§ache encioisorihée, un bouton, avec des rosettes des,deux côtés. (à)

. (l) On-ferre aujourd'hui les portes à placard ù deux venteaux.ans les appartemens de conséquence comine s'ensuit.Huit fiches polies de 9 pouces entre vases, quatre de cha-»

"Ue côté. Sur un des venteaux est une serrure à Tangloise faite*xprès à quatre fermetures , ayant en dedans trois pênes , sa-,0lr , un fourchu ou double fermant à deux tours , un autre àemi-tourouvrant!avec un double bouton à rosette, &un pe-1 verrouil renfermé dans ladite serrure avec un bouton par-ell?uS': ladite serrure renfermée dans un palatte de cuivjsrne de goût & ciselé, appliqué cont're le bois avec dés éto-

Z ij

Page 391: Architecture practique 1755 545

35^ Ar CH ITE Ct Û R E. P R A T I Q U tirçuiàux cachés & des vis perdues ; laquelle serrure fait agi*deux verrouils l'un par haut & l'autre par bas en forme de'bascule montés sur platine évuidée , les branches étampees apans de toute la hauteur de la porte, garnies de leurs conduits.A l'autre ventéau ess: une bascule de même hauteur à noixrenfermée dans un palatre de enivre égal à l'autre, ayant deuxverrouils haut & bas; ladite bascule étampée à paris & entout semblable à celle de l'autre côté. An haut de ladite porteest une double gâche encloisonnée pour recevoir lesdits ver»rouils, & par bas dans le parquet une autre double gâche adouble soupape à ressort pour empêcher la poussiere d'entresdedans lorsque les portes sont ouvertes.

Les serrures de ces portes doivent avoir chacune leurs cle»sdisférentes, mais toutes doivent ouvrir sur un même paile-par'tout. Il n'en faut que deux, un pour le Maître & l'autre pour leConcierge.

On en ferre encore différemment. Au lieu de siches on le*ferre par bas avec quatre forts pivots d'un pied de branche tr-ieurs crapautins, & par haut avec deux bourdonnieres , da"*le milieu deux charnières à bouton à double branche de opouces , entaillées dans l'épaisseur des bois & attachées à vi*atête fraisée, le reste de la ferrure comme ci-dessus.

Les portes cocheres seront ferrées de six grosfès »"ches à gonds & à repos, de '$" à 6 pouces de haut'& de 2 pouces de gros, sîxgros gonds de fer bâtard»d'un pouce \ de gros, douze équerres, dont il ye^a huit grandes pour les grandes portes, de chacune ifà 20 pouces de branche ; & 4 pour le guichet de i$ .*il 6 pouces de branche, une grosse serrure pour le gul'chet, d'un pied ou ij pouces de long , à deux tourë»avec sa gâche encloisonnée , attachée avec des vis a te'te quarrée, garnies de ses entrées. Une petite serrU^au-dessous de ladite grande serrure, de 6 à 7 poucesylong, à resfort & à un tour & demi, garnie de ses v's '-gâches & entrées comme ci-devant. Un fléau pour teniles deux côtés de ladite porte, garni de son boulonde deux demi-crampons qui seront Tivés au travefSla. porte : un moraillon avec une serrure ovale p°ur 'tacher ledit sséau; une grosse boucle ou marteau, aV.■une grande resette par dehors, & une petite par -

Page 392: Architecture practique 1755 545

De la Ferru.re.. 3j-r«ans; l'on peut mettre un gros verrouil derrière la por-te 5 quand on ne veut pas se servir d'un sséau. (3)

(?) Lorsqu'on veut faire une certaine dépense. à, une. portecochere , on la ferre fort différemment. On rafine tous les jours")r les ouvrages de Serrurerie ; 8c on. peut.dire que cet art'«poussé aujourd'hui à un haut degré, autant dans l'utile que«ans l'agréable. On peut voir la ferrure de la porte cochere*je l'Hôtel de la Trémouille rue saint Avoye , une autre rue*je l'Homme armé visàrvis la rue du Plâtre au Marais., celle-* l'Hôtel de Matignon, celle du Palais Bourbon Fauxbourgla'nt Germain , &C.

Le détail suivant est le relevé que j'ai fait de celle de laPQrte cochere de là maison de M. Daugny , Fermier Géné-Ial>rue neuve Grange Batelière, faite en 1750.

Cette porte est ferrée de deux fortes fiches à doubles gonds ,■Issatre fiches à gonds, & de deux pivots en équerre avec.leurs ■CraPaudines.

Dix équerres entaillées dans l'épaisseur des bois , savoir ,^e°x par haut sur les deux venteaux , à doubles branches chan-*°Urnées à.la demande de la porte , de chacune 7 pieds ; deuxÎVltTes plus-bas entées à quatre branches à la demande delà'faverse, de chacune 8 pieds; deux autres au haut .des gui-chets aussi cintrées , de chacune 7 pieds : deux autres au basfesdits guichets , de chacune 6 pieds 4 pouces ; deux autres.

Abas des deux venteaux de chacune 8 pieds. Au bout des-lttcHes équerres est étampéun bout de moulure de 5 pouces §3e large , & d'eux membres , & au-dessus un ornement en sseu-°1 évuidé ; le tout posé avec vis à têtes fraisées de. 6 pouces,

6 pouces., Une espagnolette à douille & verrouilpar bas de 16 pieds \,e haut & de 16 lignes de diamètre » à quatre lacets , sur des .

^at'nes éyuidées de 18 .pouces de.haut sur 6 pouces de lar-» attachées avec vis de 3 pouces à tête ronde : chaque la-tO.U;

pris dans des embases de 9 pouces de haut profilées,,rr>ées 6k ornées de 16.membres;..au bas de laquelle espa-

j^°lette est un fort verrouil à ressort avec son bouton prosilé ,..SUel verrouil remonte dans la moulure au-dessous du pre-

Vç'er lacet, dans l'intérieur de laquelle est: la douille : leditr^rrouil attaché sur une grande platine portant une bùëte quar-a^e avec deux crampons formant ses moulures, & attachée

^c clçuds à vis à tête ronde comme les autres platines.^ f>1?r.l'autre venteau est un autre verrouil en tout semblablePoi6 1 c'T^essùs > ayant un lacet par haut, creusé en douille.,

r 'e remonter. Lesdits dçux verrouils. ont. chacun un-méat

Page 393: Architecture practique 1755 545

3 5 3 A R C H I T EC T U K E PrATIQU E.tonnet à ressort pour les retenir levés , & tombent dans unedouble gâche de fer battu d'un pied de long sur 8 pouces delarge scellée en plomb.

A ladite espagnolette est une poignée tournante évuidée ,ayant différens profils avec un moraillon à charnière tombantsur une petite serrure de y pouces quarrée , échancrée sur fesangles, ayant cles forée en esse & sur le palatre un cadre pron*lé , ayant différens ornemens évuidés au dessus & au-dessous.Ladite poignée tombe sur un support évuidé, ayant une petiteconsole d'ornement.

Le guichet est ferré d'une fiche à chapelet de 8 pieds de long& de 20 lignes de diamètre , avec deux vases aux deux bout*profilés & tournés.

Une serrure de sureté de 14 ponces de long sur 6 pouces °ehaut, avec sa clef évuidée en forme de jeu de cartes, & .'agâche : l'une & l'autre posée sur une cloison haut & bas entau'lée à la demande des moulures de la porte sur le palatre ; p'.°sun faux-fond profilé, dans lequel est un cache-entrée. Ladrteserrure po/ée avec des etoquiaux à pattes sur la cloison a^*"vis à tête perdue, de sorte qu'il ne paroît ni cloud ni vis-

Plus une petite ierrure avec entrée , clef forée , deux fan*"fonds avec etoquiaux à pattes , ainsi que la gâche, ayant u»cadre au pourtour.

Deux forts verrouils sur platine d'un modèle choisi , avec >ecrampons profilés attachés sur même platine avec coffre.

Deux fortes poignées à main portant leurs moulures Se "eUfortes platines moulées. , r

Une boucle ciselée & une rosette aussi ciselée en bas re'ieavec vis, écrou & cloud en pointe de diamant. «

Le devant de ladite porte est garni de forte tôle en 10 p'e^de long 15 pouces de large avec moulures étampées haut *bas, & retenues avec 20 vis à écrou par - derrière. s t

Sur le derrière de ladite porte & sur les deuxbattans »attachés deux mentonnets portant embases , qui servent atenir ouverts , qui pour cet effet vont s'accrocher dans «fooëres attachées sur les murs aux côtés : lesquelles boëtesferment chacune un loquetau à ressort. , &

Toute la ferrure de cette porte est très-bien conditionnée »a été estimée 200a livres.

Je ne parlerai point ici d'autres menus ouvrageSferrure que l'on emploie dans les bâtimens, c0til xde pattes, de crampons, de réchaux pour les fourni& potagers, & autres, parcequ'ils sont de très-peU.conséquençe & assez connus.

Page 394: Architecture practique 1755 545

De la Ferrure., 3^.Pour les prix des ouvrages de ferrure, on lès fait

®u à la pièce, comme d'une serrure, d'une fiche, d'unetargette, &c. eu bien d'une croisée entière ou d'uneporte entière, & ainsi de chaque nature d'ouvrage erçParticulier.

atESSSSOSBB

A D D I T I O NA L A F E R R U R E.-

* \ rOnsieur Bullet n'a point parlé des qualités du ses.. 1 Va Quoique cette matière paroisse étrangère au sujet que'? traite , elle est cependant du ressbrt de l'Architecture Pra-gue 8c des gens de mon état, pour en faire mention lors des'.Vérifications, & dans la conduite des travaux.

Le meilleur fer que l'on puisse employer est sans contredit£ fer de Berri. Il y en a de deux sortes: le fer battu , & le^ étiré.

Le fer de Bourgogne est doux & aisé à employer, ainsi que*elui des forgés de Senonge & de Vibray dans le Pays du^aine ; celui de Vibray est plus ferme.. Les fers de Normandie , de Champagne & de Saint Dizieï°!Jt castans & de gros grain.J-es fers de Roche & de Nevers sont de bonne qualité & ap«

tâchent de- l'acier : ils sont supérieurs à ceux de Bourgogne^ du Maine,i jjf s fers de Suéde, d'Allemagne & d'Espagne vers Saint-Sé-

"'en sont bons pour les ouvrages polis &, délicats ; mais ite-Valent rien en gresse construdtion.

De la qualité du- Fer.

ji vuand on voit des gersures de travers à une barre dé fer jc> 3uelefer n'est pas pliant sous le marteau, cekre&rottverairty^•à-dire, castant à chaud, difficile à forger & pailleux.

t Vès avoir casse une barre de fer, û le dedans eft noir &.r/P? 'eux>le f" est bon, malléable à froid & à la lime, &^ Jj^jet à se rouiller.«st n ^er 9ui à la casse paroît noir & gris tirant sur le blanc,tç[ ?Xcellent pour les gros ouvrages de bâtiment, ainsLque;

1 qui a ie grain fin comme l'acier,Z i?

Page 395: Architecture practique 1755 545

'3^o Architecture Pratique.'Le fer qui à la casse paroît de gros grain & clair comitt»

de l'étain est de mauvarse qualité , cassant à froid , tendre artfeu , aisé à se rouiller & à se manger.

Les forgerons connoissent encore la qualité du fer en Wforgeant; car s'il est doux sous le marteau, il sera cassant afroid j & s'il est ferme il sera ployant à froid.

Echantillons du Fer & du Cloud.

Le ter plat a £ pouces de large & un demi pouce d'épaisséur '>sa longueur est de ?. 11 & 15 pieds.

Le fer quatre est de différentes longueurs & grosseurs : « ten a d'un pouce quarré & de 2 pouces.

Le fer quarillon a 8 & 9 lignes de grosseur.J Le fer quarré bâtard est de 16 à 18 lignes de grosseur.

Le fer rond pour les tringles a 6 & 9 lignes de diamètre.Le fer cornette a depuis 3 pouces jusqu'à 6 pouces & mêtf1*

5 pouces de hauteur, & un demi-pouce d'épailleur. ■ ;Le fer courçon est une masse de fer de j & 4 pieds de long»

6 de telle grosseur qu'on le demande dans les forges. (Le fer en tôle est de différentes especes : il y en a de t°r

& de foible , & de différentes grandeurs & épaisseurs. «Les Menuisiers 6k les Serruriers emploient beaucoup decl"U

& de dissérentes sortes. Les Menuisiers aiment mieux le ç'011*de Liège qui a la tête déliée & le corps mince ; mais il Ê ■d'un fer aigre. Les Serruriers ne font usage que du cloud n°mand, parcequ'il est doux & a une forte & grosse tête. Les uss,6k les autres distinguent le cloud comme s'ensuit :

Cloud de 4 a 1 pouces-£ de long.Cloud de 6 1Cloud de 8 1 §■Cloud de 10 3Cloud de ii 3 |

IL Iîest quelquesois dangereux d'employer le ser dans les »*?'jnens , sur-tout dans ceux qui sont construns en pierre de ta*1 'Car le ser venant à se rouiller , il s'ensse & sait casser les p'e^res. Les anciens n'en saisoient aucun usage dans leurs gras\-'sédisices. Ils se servoient de crampons de cuivre. On pe%us.pendant obvier à cet inconvénient, en posant ces sers à i£ ^les srottant de graisse, & ne les entaillant pas trop jufte^ais ^pierre. Au Bâtiment de l'Obfervatoire de Paris, il n'y aser ni bois. # fe

Un pied de ser d'un pouce quarré pese aux enfir0yS,es\3 livres 14 oncgs , qu'on réduit l'un portant l'autre à 3 llV

Page 396: Architecture practique 1755 545

De la Ferrure. 361'tout employé Le pied cube de fer doit peser J58 livres ouS^o à rigueur, 8c il faut plus de 150 morceaux de fer d'unP°uce quarré & d'un pied de long pour faire ce poids., *U. 11 est d'usage dans les bâtimens de donner au Serrurier^s vieux fers provenans des démolitions tels qu'ils sont sanscll°ix & au poids, sur laquelle quantité on lui diminue lesIjjatre pour cent, & cette quantité donnée en compte lui*" diminuée sur la totalité des fers fournis ; mais on lui en"aye la façon depuis 4 livres jusqu'à 5 livres le cent, & mê-"^ plus suivant la chereté du charbon de terre.. ly. Le prix des gros fers d'un Bâtiment se règle suivante Pr'x du fer marchand & celui du charbon de terre. Si le fer/J'fchand vaut 13 livres & le charbon de terre 60 livres le

'"> les fers se payent 18 livres le cent pesant., En général la façon des fers est le ^ du prix du charbontie terre.

Le charbon de terre se vend à Paris sur le Port, au muidgênant 90 boisseaux ou ij minots , le minot 6 boisseaux.Vn divise encore le muid en 30 mesures, chaque mesure con-'\nt 36 boisseaux.^e muid pese 3000 livres ou environ. Les ouvriers de Paris-

"Ppellent le muid une voie.Le meilleur charbon de terre est celui d'Angleterre, qu'on

aPpelle charbon de Neufchâtel. Les Marchands le mêlent avecï5'u» d'Ecosse qui n'est pas st bon, mais qui est plus léger.Jja France en fournit sussi beaucoup , sur-tout les Provinces de»0tez & d'Auvergne , qui ne cède en rien à celui d'Angleterre.tja Bretagne & la Normandie en ont aussi ; mais il est infc-

1)r à ceux ci-dessus.

Be la grosse Fonte ou Fer sondu.I \ Ans les Bâtimens de conséquence on fait usage de grossejjjp fonte pour les contrecceurs de cheminées & leurs gar-p0-Ies, les réchauts de fonte pour les fourneaux potagers, les^'Onnieres, les têtes de dauphin, ou dégueulards, pourde jtfe au bas des tuyaux de descente des eaux, les tuyaux'es entes 5 'es tuyaux potir les chausses d'aisance , les boë-

J?11 souillards pour les poteaux d'écurie,clia jUS ces ouvrages de grosse fonte sont fournis par les Mar-

l*1"5 Quincailliers, & se vendent au cent pesant.>0„e?. Pâques de fonte à sseurs de lys pesent depuis 60 jusqu'à

^«vres. nne garniture de cheminée depuis 400 jusqu'à 600 livres.

Page 397: Architecture practique 1755 545

$6z Architecture Pratique.Lies réchauts de fonte garnis de leurs grilles depuis i J j1""*

qn'à 20 livres , & les poissonnieres le doublt-Les dégueulards n'ont que 18 pouces de haut & peient ofr

puis 40 jusqu'à 50 livres.Les tuyaux pour la descente des eaux de 3 pieds j pouce*

de long & de 4 pouces de diamètre, depuis 7 j jusqu'à 80 "rreS'Les tuyaux pour les aisances de>3 pieds 3 pouces de lo°B

Ci de 8 pouces de diamètre, pesent ijo à 160 livresIl y a encore de gros tuyaux de fontp pour la conduite oe

eatix dont le poids n'est point sixé.Quand on fait son prix à tant le cent, il sout av • ir soi'1 ° e*'

pliquer si le Marchand se charge du transport au Bârinw!1' roù non : il vaut mieux lui donner quelque chose de jdus Pacent ou par millier, afin qu'il s'en charge & qu'ii la rende aBâtiment saine 6k sauve.Quant aux prix de cette rharchandise, ils varient comme Içs a^-f

très. Les suivans sont ceux de 1746:Réchauts avec leurs grilles 15 livres le cent.Plaques & garnitures de cheminées 8 livres le cent. .Les tuyaux de descentes, d'aisance & les dégueula^8

livres le cent.

Page 398: Architecture practique 1755 545

$6$

&E LA PLOMBERIE.LEs ouvrages de plomberie que l'on emploie pour

j. les bâtimens, sont principalement pour les corn-as couverts d'ardoise ; on en fait les enfaîtemens , les

pies & noquets, les Incarnes damoiselles & ceils de^f, les chêneaux & goutieres , les descentes &

jettes, les amortisssemens ou vases, &c. On donnep'Serentes épaisseurs au plomb, suivant l'ouvrage où.°^1 veut l'employer,ke plomb des enfaîtemens des combles doit avoir

ïne ligne, ou au plus une ligne un quart d'épaisseur ,ttr ï 8 à 20 pouces de large : pour tenir le plomb des^îtemens, il faut mettre des crochets de pied ~ ea;^ î, c'esl à-dire quatre à la toise.j-^e plomb des enfaîtemens des lucarnes doit avoir■> pouces de large sur 1 ligne d'épaisseur; les noquets

^ !ir les noues desdites lucarnes, 1 ligne d'épaisseur.] ^e plomb que l'on emploie pour le revêtement des,Carnes damoiselles, doit être fort mince pour être

J Us ssexible à former les contours de quelques moulu-0S, que l'on y fait; mais il ne peut avoir guères moins^ une ljgne d'épaisseur. (1)

^us ^es 'ucarnes damoiselles dont il est parlé,ne sont plusH0 aSe- Elles étoient d'une figure bien différente de celles que

connoissons aujourd'hui sous ce nom.

^ *re plomb des ceils de bœuf doit avoir une ligne.% ,,mie d'épaisseur, pour se soutenir dans la figure

j. on donne à cet ouvrage.^ e plomb des noues doit avoir 1$ pouces de large

* Jlgoe i d'épaisseur.

Page 399: Architecture practique 1755 545

s$^4 Architecture-Pratique.Le plomb pour les chêneaux que l'on met sur 'eS

fentablemens, doit avoir 18 pouces de large, & unÊligne | d'épaisTeur.

Le plomb des bavettes par-desTus Iesdits chêneau*& entablemens, doit avoir | de ligne d'épaisTeur. LeSchêneaux doivent avoir au moins i pouce de pente p^toise:l'on y met des crochets de 18 en 18 pouce*

Le plomb des deseentes doit avoir 2 lignes d'épa»'seur, & 3 pouces de diamètre; les antonnoirs ou b°£tes doivent peser au moins $o livres; l'on met au»des crochets pour tenir lesdites deseentes & antonnoirs*l'on blanchit ordinairement le plomb des chêneaux #deseentes avec l'étain.

Les canons ou goutieres que l'on met pour jetf?l'eau hors le pied des murs, quand on ne fait point ddeseentes , ont à peu près y pieds hors de l'égoûtj 6^les fait de disférentes figures, sélon qu'on les veutoner. Il faut toujours mettre une bande de fer poursoutenir. ; . ,\ù

Le plomb des, arrêtiers doit avoir une ligne d'epalseur. _ ^

Le plomb que l'on emploie pour les membrosssautres ornemens de plomb que l'on fait aux couVetures d'ardoise, doit avoir i de ligne d'épaisTeur* -g

Pour les amortissemens ou vases, ou autres ornmens, que l'on met sur les épies au haut des couv -tures, on les sait de disférentes figures ; mais pour e. 'bien , il saut que ce soit un Sculpteur qui en sa"e icmodèles : on les comprend dans le prix de la hvreplomb. j;1

Quand on sait des terrasfes de plomb, il ^"Î^Jsait au moins une ligne \ d'épaisTeur, celui de 2 ''» jesera encore meilleur; mais il saut bien prendre g ^que l'aire ou le plancher qui doit porter le plomb :solide, & que la pente soit unisorme. .i ejl

Comme l'on vend tout le plomb à la livre» ^.bon de savoir ce quq peut peser celui qu'on en\

Page 400: Architecture practique 1755 545

w Deîa Î>lomberïe. 36*pu? chaque espece d'ouvrage, par rapport à Ton épaisieur sur i pied en quarré., Un pied de plomb en quarré d'une ligne d'épaisseur i°'c peser à peu près y livres 10 onces. L'on peut sur

Ce principe connoître qu'une toise de plomb en lon-j^ur, sur 18 pouces de largeur, & d'une ligne d'épis-eur> doit peser 50 livres 10 onces.,' Une toise de 2. lignés d'épaisseur sur même longueur,;0lt peser 101 livres 4 onces., Ainsi l'on peut par ce moyen savoir la pesanteuf11 plomb , en sâchant son épahseur, pourvu qu'elle soie

Par-tout égale.,Vuand on donne du vieux plomb au Plombier, il^ rend que 2. livres mis en œuvre pour 3 de celui

5u°n lui donne, c'est-à-dire, qu'il a une livre pour laV. (2)„ '*•) H falloit que le plomb fût à bon marché dans le terns''Ue M. Bullet écrivoit ceci. Un Auteur qui lui étoit contem-

ra»n s'exprime ainsi :\ * te plomb est fort renchéri depuis la déclaration de guerrei

?vec l'Angleterre : le plus commun vaut à présent 4 sols lajfvre mis en œuvre, compris la soudure. . . . Les vieux plombs'^donnoient ci-devant au Plombier trois livres pour deuxemployées ; mais à présent cette évaluation seroit trop for-e "• mais pour plus de justesse on peut faire remettre la mê-^ quantité en œuvre que l'on a donnée au Plombier & lui

h Payer 36 à 40 livres du millier compris la soudure , le tout!" ceuvre. ,c

L epuis ce tems jusqu'aujourd'hui, le plomb a été payé s'«s le cent pesant ou 50 livres le millier, non-compris la'•ère de la soudure ; mais compris la façon de cette soudure.'

son ufa8e actuel est lorsqu'un Particulier a donné en comptecet) Vieux plomb au Plombier, on le diminue de quatre pour.s0 > c'est-à-dire , que 104 livres pesant données en comptesut , reduits à 100 livres , lesquelles 100 livres sont diminuéesbje a totalité du plomb fourni & posé, & on paye au Plom-jj0u "n sol pour livre pesant de ce plomb donné en comptepr;S] refonte, main-d'œuvre, façon, pose & bénéfice, y corn-la r„,aÇ°n des soudures, & on lui paye à part la valeur de

l0udure à taath livre.

Page 401: Architecture practique 1755 545

366 Architecture Pratique.La soudure que l'on emploie pour souder le pion»1''

doit être de fin étain : on le compte à part ; le prix eest bien disférent de celui du plomb.

ADDITIONa la Plomberie.

I. T E plomb est un métal pesant, luisant, noirâtre, ^_L,- ressbrt, & qu'on peut étendre aisément par le m"y

du marteau. Il entre très-aisément en fusion. tL'Angleterre abonde en plomb & en étain. La France «"^

aussi des mines , surtout en Bretagne, mais il est aigrecastant. „

Depuis environ jo ou 60 ans, on lamine le pl01*1?^France comme il se pratique en Angleterre. Il s'est sorme .^Compagnie, qui, avec l'agrément du Roi, a établi sa M*.fa&ure à Paris, & a fait toutes les dépenses qu'un pareublissement demande. =3 II seroit à souhaiter, dit le Cosstlsl-t$a» teur de la Maison Rustique, qu'il y eût de ces larn>,,.| ^as dans toutes les Principales Villes du Royaume cortin'e j» en a en Angleterre. Le Public y gagneroit ; car tous c=3 qui se servent de plomb laminé épargent un tiers de t*> tiere, & quelquefois moitié dans de certains ouvrageSV0jj

Le plomb laminé est un plomb qui ayant passe plusieus5 ^sous des cylindres qu'on nomme laminoirs, est rendu égalde même épaissieur dans toute sa longueur & largeur. ^5

Si la supériorité de ce plomb sur celui en fusion a cl1 je,contradicteurs, elle n'en a point eu pour certaine ^fn°j;ra»Je n'entreprendrai point d'exalter ni l'un ni l'autre , j en ejiseulement le bien & le mal, afin de mettre mes Lecseurétat d'en porter un jugement équitable. ,_. ^0\t

33 II s'en faut bien, dit M. Boffrand, que l'on pu , {tèn'33 clair sur la dépense en plomb coulé sur sable. QueH" 0u'»> tion que l'on y apporte , la dépense de l'exécution " ° sV33 vrage excède toujours de beaucoup le devis ; & cet °33 ge qui devient bien cher par la surcharge d'une ma".6 ]jes33 l'on paye inutilement, est encore asTujéti à de contin ur ^33 réparations , pareeque ce plomb est fort inégal d'epa' ^33 & qu'il est toujours roide & castant, au lieu que J £.epti"» laminé, par sa parfaite égalité & sa douceur, est »n ble de toutes sortes de formes & contours. «

Page 402: Architecture practique 1755 545

De la Plomberie, 3^7%ids d,i vlomb hminè au pied quatre suivant sts dissérentes,

épaisseuru

k piedluarré

^ pied^atré

d'une lig.d'une lig., \d'une lig. \d'une lig. |de % lig.

dededede

d'épai sseurpese

d'épai/Teurpese

** les autres épàisieurs au-dessus à proportion;p, u moyen de la connoissance de ce poids , les devis"'mbetie sont certains, parce cjii'on est -en état 1'

un

depar un

ouvrageCul assuré de çonnoître au juste la dépcnse d!j* °Q se propose j zç par le tojsé, de savoir ce qu'il entre def3Ierc« çe qU'il n'est pas possible de faire avec le plomb en

J°n 3 â eause de son inégalité d'épaisseur,. ^es tables les plus larges en plomb laminé ont 4 pieds 8|°Uces & j0 pieds de longueur : Cette grande longueur Se

Surfait une épargne considérable de soudure dans les grandstnta§es> comme 'nappes, caseades, réservoirs, badins, ter-«. s> couvertures d'Eglises, de dômes & autres-, Les tables

<usion n'ont que 3 pieds de large Se ij à 18 pieds de long,s a Manusacture délivre des tables de telle largeur & épais-pf l^'on les démande. Il y en a même au-dessbus d'une ligne,(^S-tis aux ouvrages légers , & ornemens pour garnir des

î!es » boëtes Se autres.

Wà> J tr°uve encore des tuyaux de même plomb laminédeth l°nS ^a te"c l°ngueur> épairtèur Se diamettre qu'on lej aride.. Ceux de x lianes & de 3 pouces de diamettre se ven-ic«c> 4 livres le pied courant compris la soudure, & ceux de

Ponces, j livres 6 sols 8 deniers..de r v'eu* plomb provenant des démolitions non dégraisTéHa S endures > cst r€Çu cn compte par la Manusacture, entijj 'S' du plomb laminé poids pour poids, le déchet ordi-gtrite déduit, c'est-à-dire, les 4 pont cent, en payant en ar-

, Un fol pour ckaque livre d'échange.so]s s *'etailles ou rognures dé plomb laminé y sont reçues à y: ^ deniers la livre fans déchet,SïfirtlU" *" ''vra'("ons ^e plomb laminé, qui se sont au Ma-S\ée ^en^ral sont toujours accompagnées d'une facture impri-

.'• Contenant les, mesuïes Sç le poids delà livraifon. On

Page 403: Architecture practique 1755 545

368 A R C H I T E C T U R E PRATIQUE.doit se les faire réptesehter par ceux qui vont enlever »plomb.

Ce plomb se vend 6 sols 6 deniers la livre pris dans 1*Manufacture : outre lequel prix il faut payer le transport, *de plus la pofe qui eft de 6 deniers pour chaque livre pelant.

II. La différence entre le plomb laminé & le plomb en M*sion ne doit consistet que dans la qualité. Je ne suis point al-sez Physicicn pour en développer les ressorts & en démontrer lescauses ; mais j'ai assez d'expérience pour connoître que le ploffll>laminé est de plus de dépense que le plomb en fusion. l'°ule faire connoître, je supppose un Particulier qui veut dépenle1054 livres pour couvrir en plomb une terrasse de 17J P'edde superficie. ,

En plomb laminé il aura cette quantité, qui a 11 liv. le pied quarr,pesera 3003 liv. à 7 s. la livre (sçavoiré s. 6den. pour le plomb, o£den. pour la pose ) font la somme de 1051 liv. 1 s. à laquelle 0»ajoutera la voiture supposéc de z liv. 19 s. le tout fera la so151'me de 1054 suivant l'intention de ce Particulier. _ ,

En plomb en susion cette quantité de 273 pieds à rarsond^11 liv. le pied pesetont 3176 liv. à 6 s. la livre compris plomb, Pse & voiture, feront la tomme de 982. liv. 16 s. Il relieraào*à ce Particulier 71 liv. 4 sols. l

Que ce Particulier fasse déduire cette terrassè. 1". Si le pl°n'en'est point échangé, il sera vendu sur le pied marchand <\.j'évalue à 4 s. 6 den. la livre : si c'est du plomb l^mine,-^ixéduâion sera de 1883 liv. qui à ce prix vaudront 64' 'uij s. 6 den. Partant il perdra 405 liv. 6 C. 6 den. Si c'estplomb en susion lWéduétion sera de 3145 liv. qui à ce fvaudront 707 liv. 11 s. 6 den. laquelle somme jointe au* 7liv. 4 s. ci-dessus feront celle de 778 liv. 16 s. 6 den. #?"(£tant il ne perdra que 175 liv. 3 s. 6 den. & la dissérence'130 liv. 3 s. d'un plomb à l'autre.

i°. S'il y a échange, je distingue encore. S'il se sait pour de 0 ^veau plomb laminé, on perdra un sol par livre ,fîx deniers^ ^coûtera pour la nouvelle pose , & en outre payer la démoli"0 ,..les deux ttanspotts, c'est donc plus de dix-huit deniers la llVl ' £l'échange se sait pour du plomb en sufîon, on ne perdra p°°r .^fequ'an sol pour livre, compris échange , démolition, double v»J ^& nouvellepenser à deux sois, puisqu'il s'agit de près de sept deniers par ^t

Il est à remarquer en général,que le plomb lamine peCe un ~ ^ .lU(stde moins, ou environ , que le plomb en fufîon , mais il »aU /^:rumarquer qu'il coûte un sol par livre de plus , étant effll■ ifiiecet excédent de prix aide beaucoup à l'objëâion de la P'uS °quantité de soudute qu'il saut pdur las plombs en fufî°n- y0jj)

Tomes ces chofes mûrement examinées sans partiales «claire»*»

Page 404: Architecture practique 1755 545

De la Plomberie. %6oClairement que le plomb laminé n'est pas toujours une écono*""? bien conduite ni bien certaine., J'ai dit que le plomb en fusion pesoit 12 livres le pied quar-

'e,de i lignes d'épaisseur. Messieurs Savot , Bullet & autres ne1,1 donnent qu'onze livres 4 onces. Si j'ai avancé 12 livres , c'est

S115 je le sais pat différentes expériences que j'ai faites dans mes.""Pe&ions chez plusieurs Plombiers, entoisant les tables avantes pesées : ce poids est le plus fort que j'aie trouvé.*-e Public sera toujours redevable à l'établissement de la Ma-

Jtfaclure du plomb laminé , en ce qu'elle lui fournit des plombsPlus certains que les Plombiers, & lui épargne bien des sou-ires s g^_ en même tems en ce qu'elle les a corrigés des épais-l'rs outrées qu'ils donnoient à leurs plombs.*''• De tous les ouvrages ordinaires de Plomberie, celui'

„n terrasse est le plus critique & le plus expole aux entretiens.• a grande superficie exposée aux rayons du Soleil & aux in*'llre-s des saisons y donne lieu.> H est cependant un moyen fort simple de parer à tous cesconvéniens, & d'éviter de fréquentes réparations. Je l'ai mis

ï^-même en usage en 1743. & '' ma f°rt bien rénssi. Il, agissoit d'une terrasse de 16 pieds de long sur 4 pieds dej3rSe. Après avoir fait faire l'aire à l'ordinaire en plâtre , dans.e^uel j'avois fait mettre un peu de recoupes de seint Leu"sées au sas , & donné les pentes convenables , je fis polér,-ne table de plomb laminé de 2 lignes d'épaisseur sans aucune-°Wdure, arrêtée seulement avec des clouds sur ses côtés. En-^ je fis faire un tapis de ces nattes planes dans leiquelles ont^s envoie des n>iii.ns, figues, &c. que je fis coudre avec} 'a ficelle, de même longueur 8c largeur que la terrasse.

r'que cette natte se pourrit on en met une autre , & ce qu'ilj ^oute pour la remplacer, n'égale pas la valeur de 2 livres

,'Oudure. Sous cette natté le plomb est libre. Il ne reçoit1' .'ijt les rayons brulans du Soleil : il s'étend doucemtnt & àft .<: dans la chaleur ; la fraîcheur des nuits ni la rigueur duj0'" ne le saisit point tout à coup. Cette n3tte le met à couvert dek Us ces inconvéniens & encore des insultes des souliers trop

'«ers ou mal-faisans.jjy.^s tuyaux de plomb laminé pour la conduite des p eaux^ 'Hantes sont meilleurs que ceux en fusion . & les tu"yaux"^itl S ' Par'a rall°n de ^eur parfaite égalité d'épaisseur'qui eati0 ^Kdité & la durée , en y donnant des épaisseurs propor-

?nées à leur usage,t}e ,es tuyaux de plomb en fusion ou coulés sur !e sable &pin °nS sont graveleux , d'une épaisseur fort inégale , & d'un

r rnauvais service que les moulés.es tuyaux moulés ont des sousssures & des ventuosités

A a

Page 405: Architecture practique 1755 545

•370 Architecture Pratique.dans leurs épaîsseurs ; c'est toujours par-là qu'ils crèvent. Lesreprises qui y sont, forment souvent des langues ou couchesde matières qui ne font point corps avec le tuyau & le >ontpérir; enfin le poids qui y entre ordinairement est très-con-îidérabie 6k sort coûteux.

Un tuyau de 4 pouces de diamètre qui conduira des eau*,qui ne sont point forcées, & qui est enterré, aura ? ligne?d'épaisseur, parcequ'il a une charge de terre à supporter 3raison de son volume»

Aux tuyaux qui reçoivent des eaux forcées & jaillissantes»il faut en proportionner l'épaisseur au diamètre. Par exemp'e>si l'esfort de l'eau exigeoit 5 lignes d'épaisseur pour un tuyaude i pouces, il en faudrait mettre 4 lignes pour un tuy*de 4 pouces.

Vss

*#.. * *' *.#J*% ******* #*ï\v*£>«! «*£&» ss3v

Page 406: Architecture practique 1755 545

371

DE LA VITRERIE.î L y a de deux sortes de verre, l'un que l'on ap-■* pelle verre blanc, & l'autre verre commun.

Le verre blanc se fait dans les Forêts de Léonce »£rts de Cherbourg, en Normandie.

Du verre commun, qu'on appelle verre de Fran-Ce > il y en a de fin, de moyen & de rebut. Le ver-e fin est d'une matière disférente du verre moyen ;

^Pendant dans le verre fin il se trouve du moyen, pourj}etre pas si blanc & si clair que celui qu'on appelleî"1. Celui de rebut est ce qui est au centre des écuel-es > qu'on appelle boudiné : on l'emploie en des offices^ autres lieux de peu de conséquence., L'on fait de deux sortes.de vitrerie pour les croisées j0t": l'une est à panneaux, & l'autre à carreaux.L'on nese servoit autrefois que de celle à panneaux*

î116 l'on faisoit à compartimens de disférentes figures"'quelles on prenoit beaucoup de soin ; le tout étoic11 plomb arrêté avec des targettes de ser ; mais l'on

■-e s>en sert plus guères à préïent que pour des mai-°ns médiocres ou pour des basfes-cours , â cause qu'ilQ cQute moins pour la, façon & l'entretien.> L on sait ^ présent les croisées à carreaux de verre• différentes grandeurs , que l'on met les uns en

j 0ntlD , les autres en papier , le tout attaché avecves pointes de fer : ceux que l'on met en plomb du-q .P'is long-tems, mais ils ne sont pas si clos que ceux» ' sont en papier.*. y °n mesure le vitrage au pied de roi, à tant le1 ** en superficie, soit à panneaux ou à carreaux : ou

A a ij

Page 407: Architecture practique 1755 545

37* Architecture'Pratiquebien à regard des carreaux, comme ils sont plus oumoins grands, ce qui fait une différence pour le prix»ï'on en fait marché à la pièce sélon leur grandeur.

ADDITIONa la Vitrerie.

LE beau verre blanc qui vient à Paris se fabrique en Basse'Normandie dans la Forêt de Léonce, près Cherbourg;

comme le dit M. Bullet. Ce verre est vendu au pannier quJcontient 24 plats, de chacun 42, ou 44 pouces de diametre'On peut tirer dans un plat 4 pieds de verre, non-compris'boudiné , qu'on appelle verre de rebut. Chaque pannier co^'te aujourd'hui 3 6 livres au Bureau de la Vitrerie à Paris, & &"vient chaque pied à 7 sols 6 deniers. ,

Un Vitrier en achetant un pannier de verre, est tenu ?le prendre tel qu'il est : & comme ce sont les Marchands ve 'riers qui se chargent des voitures ,, ils indemnisent les Vis'ede la cassè. Lorsque dans un pannier il se trouve plus de >eP{plats de casses , alors on leur remet i© sols pour chaque Prompu. ; <e

Il y a du choix dans le verre. Il y en a qui est plein ■bouillons , d'autre qui est verdâtre. Les Vitriers appe" ,cassllleux un verre qui se casse par morceaux en y appl'l03",le diamant. Ce qui provient de ce qu'il n'est point assez s2'cuit. , . . ,s:

Le toisé du verre se fait au pied superficiel de r44 P°uC t5je dis le pied superficiel mesure de roi ; car il y a des eoosoù le pied de Vitrier n'a que 10 pouces de long. S'il se sr°e,,tdes verres circulaires, ils sont mesurés comme s'ils ^ ûSsquarrés sans égard au circulaire : & lorsqu'il y en a p'u ., jgdans une partie , comme , par exemple, dans un éven"1croiséé ; on ne les mesure point séparément, on prend le •„ceuvre de tout l'éventail , savoir, son diamètre & &n ^ [gdiamètre, qu'on multiplie l'un par l'autre: le produit e^snombre de pouces quarrés que doit être compté I'éven j^que l'on réduit easuite en pieds, sans rien rabattre p°" gpetits bois , & cela à cause de la perte , déchet, calujétion du verre. _ Qsile

On attache chaque carreau avec quatre pointes ? **

Page 408: Architecture practique 1755 545

De la Vitrerie. 373toile ensuite avec bandes de papier ou avec mastîc. Le mas-*,c se fait avec du gros blanc écrasé -, dans lequel on mêle unPeu de blanc de ceruse broyé. & de la litarge qu'on pétrit*vec de l'huile- de- noix ou de lin. Ce mastic devient trés-or à l'air, Lorsqu'il est fait pour des endroits suiets à la casse,» ne faut pas qu'il soit si dur , à cause de-la difficulté de le'siver On Je pétrit alors avec de l'huile de navette.

Plus le carreau de verre est grand , plus il est cher. Il ya six sortes de prix pour les carreaux de même grandeur»^ • Ceux qui sont entourrés de plomb. i°. Entonnés de plomb** collés avec bandes de papier. ?°. Sans plomb , mais col-Jes en papier par-dehors. 40. Collés par-dehors & contre-col-'esen dedans. <p. Les carreaux mastiqués. 6°. Les-panneaux enplomb.

Les réparations de Vitrerie reviennent sou vent à Paris,J^n les paye à raison de 6 sols la douzaine de carreaux , poures nettoyer & les coller à neuf en papier ; & Ci on les faitastiquer, on paye 18 ou 10 sols de la douzaine & même

H sols, Les Hôtels,.Eglises & grands édisices sont donnés aux Vitriers^ l'entretien. Ils les nettoient une fois ou deux par an , & re-mettent des carreaux à mesura qu'ils manquent, suivant lesConventions qu'il ont faites.. Le,vitrage est du nombre des entretiens locatifs. Es entrantJJïns une maison , lés vitres doivent être propres & nettoyées ,'ans fêlures, calibres, plombs ni boudinés. S'il y en a , il faut*n faire mention par écrit, comme nous le dirons dans lestats.,de maisons..Le secret de peindre sur verre est', à ce qu'on dit, perdu. Je

Cr°'s plutôt que le goût de cette peinture, est passe. Chacuna à l'économie ,; & par cette raison on s'est accoutumé à s'en

Passer. Aujourd'hui même c'est un défaut, en ce que cette, Peinture obscurcit les lieux que ce vitrage doit éclairer.

On cintre le verre à volonté par le moyen du feu , sans en'"érer la qualité ni. en ternir, le transparent. On fait une misseQe terre cuite qu'on cintre à la demande du circulaire dont ona °esoin , & sur laquelle on applique le carreau, & par-dessusn met une autre masse aussi circulaire , mais creuse ,. qui pe-e stir le verre à mesure qu'il s'échauffe. On fait un feu de-,everbere dans un fourneau ; on avance peu à peu cette massej,e terre sur laquelle estle carreau, &, après que la chaleur,? rendu tel qu'on le demande , on lote peu à peu , & on"îimue de même le feu. Ensuite de quoi , & lorsqu'il est froid ,.n le retire du fourneau. J'en ai vu cintrer assez grandement

"°urfaire des demi-lanternes,

A. a îi|

Page 409: Architecture practique 1755 545

374 Architecture Pratique.

DU VERRE DE BOHEME.ON fait vitrer des croisées avec du verre blanc de Bohe*me : ce verre sert encore au lieu de glaces pour les voi~

tures de campagne •■ on en fait aujourd'hui beaucoup d'ulagepour encadrer les Estampes.

Ce verre est de grandeurs inégales , non soufflé , mais cou-lé. Il se vend au paquet. Chaque paquet contient plus ou moin5de carreaux suivant leurs grandeurs. Par exemple, la deutfcontient trois différentes mesures. 11 faut deux carreaux d'unede ces grandeurs pour faire le paquet ; de même que la sept necontient que deux différentes mesures , de chacune desquel'£sil faut 7 carreaux pour faire ie paquet , qui est toujours demême prix. Deux carreaux de la deux coûtent autant que sepccarreaux de la sept. Ainsi du reste Le paquet coûte d'ach^14, 15 & 16 livres , & quelquefois plus , suivant la beau'6du verre. Les prix suivans sont combinés sur iS livres toO*compris.

pouces, pouces.5'6 surl9? valent , , ,

La » porte j ^ zi ± chacune i4 1. os.o d.

La 5 porte 50 sur 2.130 21

valentchacune 9 1. 6 s. 8 d»

5i6surl07 valent ' , ,.La 4 porte j tS 10 ± chacun£ 7 1. os.od.

Lis ^iJ

** -iv*-VEXIEZ. ,"■'"■'"r 2.6 sur 1 y -\ .

La «'porte j m j|{ £*£ 4 I. 1, s. 4 *

_ ■ s ji sur i«î valent , r n ALa 7 porte \^ 1? j chacune 4L eU^

Cii sur 10 _„,_La 8 porte V1 sUfÏ6Î valent 1. 10 s. Q <**

Page 410: Architecture practique 1755 545

De la Vitrerie: 3-75-ta tô porte 18 po. sur 14 po. valent chacune zl. 16 s. o d,La iz porte 17 po. sur 1 ? po. valent chacune il. 6 s. 8 d.La 14 porte 15 po. sur 13 po. valent chacune 2 1. o s. o d.La importe 15 po. sur 10 po. valent chacune 11. 15 s. o d.Il y a en Bohême d'autres Manufactures qui ont des mesus

res particulières & disférentes de celles que je viens de don-ner. J'ai vu deux Estampes au-devant desquelles étoient des.verres de Bohême, l'un de $3 pouces sur i8, &. l'autre de-a7 pouces sur 13.

H y a du choix pour ces verres , les uns ont une eau bien plus"elle que les autres. 11 s'en trouve qui sont trop ondes , d'autres-*'rent trop sur le verd d'eau , &c. Chacun peut en prendre suir,VaW son goût ; mais le beau blanc eil toujours préféré.

a, isg

Page 411: Architecture practique 1755 545

376 Architecture Pratique.u? 5«£ àj£ Lé J * J »&ii^S'ii = iiiAsi/i^ *.M4'-**-*-*-•* -X--***-*-*-*-*. -fc*-*-*-*****-* * J*

Z)£ Z,^ MIROITERIE.IEs glaces & miroirs (ont aujourd'hui fort en usage dans les

_y appartenons. Cette partie esl encore du ressort de l'Archi-tecte , qui doit lavoir les grandeurs des glaces qui doivent oc-cuper les dessus de cheminées & les trumeaux , afin d'arrangésès dessins de Menuiserie, & de les orner à proportion de 1*grandeur des glaces.

Il y a des tarifs imprimés de la largeur & hauteur des g'3""ces , & de leurs différens prix. On peut, au moyen de ce ta-rif, en prévoir la dépense , & en arranger l'ordonnance..

Dans les Hôtels considérables , les croisées des principal*appartemens sont vitrées avec des glaces sans fers ni petits bois*Les glaces artistement jointes sont retenues avec de petites vj*dans les angles : ce qui n'arrête point la vue. On peut en vp1disposées de cette façon à l'Hôtel de Gêvres , rue neuve sa"1-Augustin. D'autres sont retenues dans les petits bois : d'autre*dans des tringles de ser.

L'usage est de payer au Miroitier 10 pour cent de la va!eude la glace , suivant le tarif. Par exemple, une glace de 49 pou**ces fur 58 , qui, suivant le taris, couir- roO livres., serap3yeSpour pose , fourniture, risque & tain '50 livres.

S'il n'y a point de tain, on ne lui paye que j, pour cent »c'est-à-dire, 525 livres. .

Il y a une chofe àobserver dans l'estimation des glaces, c'eque le Marchand qui l'acheté , soit à la Manufacture, soit aParticulier, ne l'estime que comme ayant 1 pouce de "l .sur la largeur & un pouce de moins sur la hauteur ; de s°rtqu'une glace de 49 pouces fur 58. ne fera estimée que 48 P0^.sur 57 , qu'il payera 470 livres, fans égard au tain, & le.?aT*ticulier perara fur cette glace 80 livres. Il eft bon de marcha15"der avec ces Messïeurs. , ,

Toutes glaces à demeure doivent être portées telles <îu *j,.les font sur l'état de la maison: elles font fous la garant'6Locataire , qui est tenu d'en saire mettre d'autres si elle5 '»9cassées eu endommagées.

Page 412: Architecture practique 1755 545

377

DE LA PEINTUREDI MPRESSION.

LEs principales couleurs que l'on emploie pour lesImpressions, sont le blanc de ceruse, le blanc de

I 0lien ou blanc de craie, l'ocre rouge , l'ocre jaune,e Hoir de fumée ou d'Angleterre, le verd de montagne»e verd de gris pour les treillages des jardins.

*our faire une bonne Peinture d'impression, il faut■^ttre deux couches , & si l'on veut faire, par exena-$e » une couleur de gris de perle , l'on fait la premie-te couche de blanc de ceruse » la séconde couche l'ony mêle de l'émail plus ou moins, jusqu'à ce que lac°uleur agrée ; le tout doit être à huile de noix.I Le blanc de Rouen s'emploie ordinairement pour les^pressions à détrempe : cette composition est faite avec ,e la colle de peaux de rognures de gandj; l'on en met

^ssi deux couches ; & si l'on veut que la couleur soie]*e gris de perle, il saut y mêler de l'inde dans la secon-.de couche.

•La couleur de bois est faite avec du blanc de ce.ru*e mêlé d'ocre jaune ou d'ocre rouge & un peu déerre d'ombre, sélon les différentes couleurs que l'on

■ „eut faire ; l'on en fait à huile & à détrempe de pin-ots sones de couleurs , & même de bois vené.

j Aux Impressions que l'on fait pour les treillages des|*rditis., l'on y met trois couches , dont les deux pré-fères doivent être de blanc de ceruse , &pourî'au-*re > l'on sait un composé de moitié verd de gris &

Page 413: Architecture practique 1755 545

57^ Architecture Pratiqua.moitié verd de montagne : & pour faire nu beau ver»l'on mêle une livre de cette composition avec une H*vre de blanc de ceruie ; c'est la proportion qu'il *aobserver : le tout doit être à huile.

Pour la Peinture d'impression que Ton fait pour'eîouvrages de fer, l'on se sert d'huile grasse, ou bie"l'on fait une composition de blanc de ceruse broyé avecde l'huile de noix, dans laquelle on mêle du noir "efumée ou noir d'Angleterre : l'on se sert de cette c°a*leur pour les portes, les rampes, les balcons > & aU'très ouvrages de fer, pour empêcher la rouille, & poUavoir une belle & bonne couleur de fer.

Je ne parlerai point de la dorure que l'on ernpj01pour ces mêmes ouvrages de fer : cela ne convienpoint ici.

L'on compte tous les ouvrages d'impression àlatravée, dont chaque travée doit contenir 216 pieds °6 toises en superficie : quand il y a des mouluresdes ornemensdesculpture, on les évalue à la superfrcpour être comptés au pied ou à la toise.

ADDITIONA la Peinture ^impression-

I. T Arriais la Peinturé d'impression n'a été fi en vogue qu ^ sJ l'est aujourd'hui. Les peintures couleur d'eau ♦Pet't^I,ts»

jonqnille, lissas, gris de perle, bleu de Prune, les marbres}e*(eiles menuiseries feintes avec cadres & panneaux , les pein gssS,rechampies , &c. font la gayeté de l'intérieur des apparte s5 ,'La facilité qu'on a de leur faire succéder d'autres couleles renouvelle & les fait changer de face , & en même tlan'satisfait par son peu de dépense le goût naturellement {e„géant de notre Nation , dont la vivacité ne peut souvs•nir sur des décorations toujours semblables. ce\}$

On" appelle Peinture d'imprejsion ou barbouillage*

Page 414: Architecture practique 1755 545

De la Peinture d'impression. 37^*$* l'on couche à plat avec des brosses sur les menuiseries , les^,Urs , les plafonds, &c. 11 y en a de deux sortes , Peinture entrempe , Peinture en huile.

La Peinture en détrempe se fait avec delà colle-forte, &P'Us communément avec colle faite de rognures de gànd ou deParchemin bouillies & réduites en une colle claire & transpa-ente. On y mêle du gros blanc écrasé pour faire le blanc , &,ne certaine quantité de jaune pour faire la couleur de bois ,5 'a terre d'ombre , terre amerita ou tels autres ingrédiens

Pr°pres à faire les teints convenables. Cette peinture en dé-re«ipe ne satissait que l'œil, & ne contribue en rien à la con-etvation des matières sur lesquelles on l'applique.Les personnes qui ne peuvent supporter qu'avec peine les

V ettiieres odeurs des huiles , font peindre leurs appartemens1 détrempe avec 4, 5 ou 6 couches de ce gros blanc tapé ,e"-àdire , qu'au lieu de traîner la brosse du haut en bas ,n tape ce blanc du bout de la brosse , ensuite on le ponce

^ec pierre de ponce , ou on l'adoucit avec un linge mouillé.1 n applique sur cet enduit deux couches de couleurs finesr°yées à l'eau, & ensuite deux couches de vernis blanc. Lors-ne les moulures de menuiserie sont bien retirées au fer & évui-?ees î & qu'elles sont rechampies de couleurs différentes du°nd , le coup d'ceil en est agréable II faut que les couches*" détrempe soient chaudes, chaque fois qu'on les applique.

Les peintures d'impression à huile sont d'un bon usage,'?H ce que de quelque couleur qu'elles soient, elles contribuent,e^ucoup à la conservation des bois. Les premières couches°lvent être nourries en huile & les Secondes en couleurs. Il

,e faut pas mettre une couche que l'autre ne soit seche. Onr 'ert d'huile de noix ou de lin , & les couleurs sont broyéeshiUs 'a molette avec huile d'oeillet. Plus elles sont broyées , ■£** elles sont belles & luisantes: elles fontaussi plus d'honneur

. ? de bénéfice au Maître. Lors de l'emploi des matières, onJ ^et de l'huile ou essence de thérébentine , & un peu de li-s§e pour les faire secher plus promptement, & les empê-■heTr de jaunir.j ^e blanc en détrempe se fait, comme nous l'avons dit, avec0 8ros blanc écrasé , que l'on emploie avec de la colle de gandjj.de parchemin , ou au défaut avec de la colle forte. On y,-e'e du noir de sumée ou de charbon pilé & broyé à l'eau,su"s ^oi le blanc jauniroit. Il faut (avoir ménager la colle ,;j lyant les endroits où ce blanc est employé. Par exemple ,

en faut peu pour les plafonds & autres parties qui ne sont^Posées qu»^ ja vue . j^ais ss en faut davantage à celles qui.ç ",' e*posées aux frûttemens. Si on en met trop , le blanc s'é-

Ulerai si on n'en met pas assez, il blanchira les habits.

Page 415: Architecture practique 1755 545

'380 Architecture Pratique.Il faut de nécessité deux couches de blanc aux plafonds neufs •

mais les vieux plafonds doivent être préparés à recevoir ce bla*epar plusieurs couches de chaux éteinte & claire , ce qu'on a?'pelle èchauder.

Le noir à huile pour les balcons de fer, rampes d'escalief?*barreaux de fer , &c- se fait avec huile de noix & noir de 1"'mée. Plusieurs au lieu d'huile , l'emploient avec vernis gras *l'esprit de vin, pour faire plus promptement secher. Une ^couche lorsqu'elle est bien nourrie suffit ; mais il vaut nùeUen donner deux également nourries , & foiblement.

L'Impression en verd sur les treillages & dans les jarû"15se fait avec verd de gris broyé. La première couche se ^en blanc de ceruse , la séconde en, même blanc mêlé d'un pede verd , & la troisiéme aussi avec du blanc , dans lequel"11«lis la quantité de verd suffisante pour le former. Le verd eH1'ployé pur ne serait pas beau. Plusieurs mettent pour preffli^couche du jaune , d'autres de la terre d'ombre, d'autres decouleur olive, &c. disant que ces couleurs fortes soutienssemieux le verd. Je croirais plutôt qu elles garantissent & c° ■servent mieux les bois ; car les verds n'ont leur bel éclat <lula première année. .

Le vernis est fait avec de l'esprit de vin, de la gonllLcopale, du sandarac & autres ingrédiens connus. Il y en *h.gras & de blanc. Le vernis sec est le meilleur pour les na,.mens. Le vernis est une liqueur sans couleur ni épaisseU^ranime, les couleurs , en leur donnant unluisantde glace. ~ icouche de vernis suffit sur les couleurs en huile : il en faut desur les couleurs en détrempe. ,

Les lambris neufs destinés à être vernis sans couleurs °°i£vent être replanis 6k dégraisses légèrement. Ensuite on yPa tune couche ou deux de colle de gand transparente : pu's °"applique deux couches de vernis blanc. . £

Le blanc de ceruse & le blanc d'Espagne ou gros blanc/0les bases fondamentales de la peinture en impression..!' n^.Î>oint de couleur , quelle qu'elle soit, où il n'y entre du b'a0._je blanc de ceruse pour les huiles , & le gros blanc p°ur

détrempes. .On appelle ïnolleton du gros blanc broyé à l'huile >. ° £

l'usage devrait être interdit. Les personnés versées enbâ»me^en savent bien faire la différence ; on passe un doigt *u!j. „tlangue , ensuite on l'applique sur cette peinture , en preiun peu & traînant par bas, la couleur suit comme un rleau de ruban. rC

II. Toutes les Peintures d'impression, de quelque "a je& espece qu'elles soient, se toisent à toise supersicielle56 pieds, tout vuide rabattu, en faisant distinétioss ^equalités par rapport à leuts différens prix,,

Page 416: Architecture practique 1755 545

De la Peinture d'ïmpresS-iôk. 381*'fe tcisé des plafonds se fait en dans-œuvre des corniches»* on compte les corniches à part, leur pourtour sur leur dé-e'°pernent} qu'on évalue à i pied ou 6 pouces suivant leur

Sondeur.£es planchers hauts dont les solives sont apparentes , sont''es longueur sur largeur en dans-œuvre des murs. On toisenjuite les jouées des solives , poutres & sablieres, le tout ré-''a toise superficielle.il est mieux 6k, moins embarassant de

. «urer une jouée de solive , compter le nombre de ces jouéesi. en ajouter la somme à la largeur , ou bien combiner corn-en de fois cette somme est contenue dans la largeur, &mpter ce plancher pour le nombre ou partie de faces qu'il

^ "tient. Par exemple, je suppose un plancher de 14 pieds0n .§e gami de ao solives, dont chaque jouée aura 6 pouces,

joutera à la largeur xo pieds pour les jouées des solives,bien on comptera pour toise ~ ou \.

j *<s lambris de hauteur ou d'appui sont toisés en superficie ,s. ^e'que couleur qu'ils soient peints, tout' vuide rabattu ,1 "Sr'.cn augmenter pour les moulures de menuiserie, soit qu'el-I 'oient rechampies ou non. On explique seulement la cou-

îi le vernis , le nombre de couches & le rechampissage.f. ' sur une impression faite sur un lambris ou mur uni, on yslt des panneaux feints de menuiserie , on les compte à parcJ*nt la pièce , tant grands que petits. Les cimaises ou cor-pus, auni feintes se toisent au pied courant : on mesure en-v'lî le pourtour d'un grand & d'un petit panneau dont onç "d moitié ; 6c cette moitié sert de règle pour connoître.'Ubien de panneaux sont renfermés dans le courant de ces;

tié a,^es ou corniches. Par exemple , je suppose que la moi-jjjJj^uite d'un grand & d'un petit panneau soit 12 pieds, u^.^ courans de cimaise sera un panneau , & la corniche de

me si elle n'a pas plus de membres d'Àrchitechire qu'il y^ a aux panneaux. Car s'il y en a plus , ils seront évalués

Proportion : par exemple, s'il y a quatre membres aux pan-Piei?X ' ^ ^'^ y en a'r C'nCî a 'a corn'cne ou c'maile , 48

as courans seront comptés pour cinq panneaux, &c.6tl,es, marbres feints sur des cloisons , murs, niches & autres^ roits , sont toisés à toise superficielle , tout vuide rabattu ,0» °nt. distingués suivant leur espece. Ces marbres sont plus% ^°ms chers à proportion de ce qu'ils sont approchans duWais nature'* ^ e^ ordinaire à Paris Se dans les maisons deWe ancej> de faire peindre les chambranles de pierre en mar-jp ' ^u'on estime à tant la pièce sans toisé. Dans les grandsH1*\rte'nens, on peint les frises au bas des lambris en mêmefy .r£ cjue les chambranles de cheminées ; ces frises se toisent

'aiment au pied courant,

Page 417: Architecture practique 1755 545

38^i Architecture Pratique»Les croisées à carreaux de verre peintes sur les deux race

sont toisées leur hauteur sur leur largeur. Ces deux faces»sont comptées que pour une , lorsque les carreaux sont colleen papier , savoir, £ de face pour la face intérieure , & 7 °face pour l'extérieure, parceque les petits béis ne sont papeints. s ,

Si les carreaux de verre sont mastiqués & rechampis '(!les mastics , cette croisée est comptée pour face \. Si les feulJures & côtés des dormans sont peints en première couche >elle est comptée pour deux faces- S'il y a des volets ^ouvrent de toute la hauteur, peints sur les deux faces de r"me couleur que la croisée , ils ne sont point.toisés à part, *nfon les compte pour deux faces Si les couleurs sont différent »ils sont toisés séparéme-nt suivant leur superfîcie.

Les croisées à panneaux de verre sont toisées de leur suPe '•ficie , de laquelle on rabat le vuide des panneaux , & cC 1reste est doublé. ...

Si au-devant d'une croisée , il y a des barreaux ou un gn ^ge de fer peint en noir , qui soient espacés de 6 pouces en .pouces & peints sur toutes les faces ; ils sont comptés en n°l,.une face de la même superfîcie que le dehors de la cs° jg

Les verds de treillage de maille de 6 & 7 pouces peint, ^deux faces , sont toisés à toise superficielle , & sont compte .rmoitié. Quand ils ne sont peints que sur la face & les epseurs, ils ne sont comptés qu'à 3 toise pour une , & les atrès mailles à proportion, ^

Les décorations de treillage , comme vases , paniersfleurs & autres, sont estimés à tant la pièce.

Trix aBuel des Peintures.

Blanc en détrempe sur plafonds neufs à deux couche5' > ^6 s. la toise ; à une couche 3 & 4 s. sur un vieux plafoi>d >échaudé de plusieurs couches , 7 & 8 s.

Blanc de ceruse à huile à deux couches, 40 & 4*''Couleur de bois en détrempe , 11 & 1 j s.A huile, 55 & 38 s. , •„,Verd de gris pour treillage avec réduction , & verd P

al. 15 s. &3LVernis , jo & sj s.Marbres vernis, 16, 18 & 20 LNoir à huile , 30 & 35 s.

- Noir au vernis , 4J & 50 s. >e(iLes autres couleurs de saintaisie, tant en détrernp6 °gjC.

huile , comme, petit verd couleur d'eau , jonquille , ''Saii!j 0sont ordinairement rechajnpjiss d'une autre couleur, ke

Page 418: Architecture practique 1755 545

De la Peinture d'impression. 3S5*^fempe sont un peu plus chères que celles en huilec»ampissage est évalué pour une couche.

rC'

^rSKSOHWWBÉHMi

De la D O K V R £>

A Dorure est une partie qui concerne encore la Pein-. -L_y ture en impression , en ce que ce sont les Maîtres Pein-es qui en font les entreprises, ainsi que de la Bronze.

I *' y a de deux sortes de dorures, l'or mat ou cr cou-Ur): l'or bruni , taillé & réparé.

s„ .0r mat est appliqué tel qu'il est sur les endroits unis ,. la détrempe pour les ouvrages intérieurs , ou sur l'huile pour

Ouvrages extérieurs exposés à l'injure du temps.sL°r bruni, taillé & réparé est appliqué sur un apprêt de six on%[ iC0Ucnes de blanc à la colle adouci avec la pierre de ponce0 , l'nge mouillé; ce qu'on appelle du blanc à la dorure.j tepare avec des outils les endroits où ce blanc est trop épaisse s les fonds , & surt-tout aux sculptures. Ensuite on y pas-its^ couche ou deux à'affiette qui est composée de colle Sea 'anguine , sur laquelle on applique l'or avec de l'eau claire.* y es quoi, & lorsque le tout est bien sec, on polit l'or ( cesil 0tl appelle brunir ) avec des outils d'acier, de pierre à fu-

jj>U d'agathes taillées exprès , dans les endroits convenables.tJ'Or mat en huile s'applique sur deux couches de blanc detj. e à huile de noix aux endroits à couvert, eu deux cou-W ,cre Jal,ne à huile aux endroits à découvert. L'une ougu; re «ant bien sechée , on y met une autre couche de san-%. e °u d'ocre , ou d'autres vieilles couleurs engràissées. Lors-fe^^te dernière couche est bien imbue , l'on y applique les<le es, d'or, que l'on appuie légèrement avec du cotton ou''tau'tes brosses faites avec du duvet de cigne, pour les faire

t,Cher,sur la couleur.'Ws r ^ t0'^e au pied-qûarré de 144 pouces, & se me-j>rçn Ut sa longueur, largeur ou pourtour. Ces mesures se'3qUei?nt avec une bande de parchemin étroite & mince, sur*Vtoe Pouces & les lignes sont marqués. On prend^ leji\H|tj Jîr des moulures, le mieux qu'il est possible, que l'ons Cq Par'a longueur, pour les réduire au pied quarré; &onta ?pte Par pieds , pouces & lignes, comme à la Vitrerie.

Sé'm Ure des bordures de glaces, de tableaux , trophées ,'ossç °ns de sculpture; comme consoles, agraffes, voluttes,^m ' crei,x, figures, bas reliefs, festons, &c. se toise de

> en contournant avec une bande de parchemin le pour-

Page 419: Architecture practique 1755 545

3S4 Architecture Pratiqué.tour de ces saillies , autant juste qu'il se peut faire , que le*réduit aufîï au pied quarré.

Le livret d'or battu contient i<, feuilles , ce qu'on appelie

un quarteron d'or. Il y en a de disférens échantillons ; mais leplus ordinaire est de 4 pouces sur tout sens. Ce livret en ouvra'ge uni peut faire, entre les mains d'un bon ouvrier, 2 V-id'or , y compris le déchet, & en ouvrage d'ornement 1 P'e& 1 pied ~. C'est une matière bien délicate.

Le prix actuel du pied d'or taillé , réparé & bruni 5 est "e 4livres & 4 livres 10 sols , & d'or mat, 3 livres & 3 1. 5 s- »

L'or jaune est le plus estiuié & le plus aisé à employer. L'orPle ou verdâtre est le moindre, Se ne'plaît point à la vue.

De la Bronze»LA Bronze est de diverses sortes ; bronze antique , kr°n sdorée, bronze pâle, bronze couleur d'eau. Toutes c.

bronzes sont du cuivre calciné réduit en poudre. Le degre .chaleur y donne la couleur que l'on veut. La plus belle V .d'Allemagne. Celle de Paris lui est fort inférieure : elle se veen petits paquets du poids d'une once. .;,,

Ces bronzes s'appliquent sur les serrures des portes & £ „sées sur une couche de vernis ou de mordant. On bronzecore au feu les espagnolettes , les tringles de rideaux , leS 'atilatres des serrures. Tout le secrét ne consiste qu'à donne'certain degré de chaleur à ces fers avant d'y appliquer 'e.Vj jtnis & la bronze. C'est la meilleure méthode, & celle <îu'durer la couleur plus long-tems.

Les bronzes s'estiment à tant chaque pièce ou le pied c°uSrant de hauteur. Chaque petite pièce vaut 1 sols, 5 , !e]lemoyennes & 4 sols les grandes. La ferrure d'une croisee ^

11«

, &que nous l'avons détaillée dans la Ferrure , sera estimee ' )6 livres , celle d'une porte 3 livres & 3 livres 10 sols. 0li

La bronze antique ne sert que pour les sigures, stat.°.médailles. Elle se soutient long-tems. On l'ellime à la P1ÊC, \\.

La bronze couleur d'eau est la moindre pour le serv>ce • ^,le ne brille point, coûte plus cher que l'autre & ne faiC Pd'honneur.

*i

V*.

Page 420: Architecture practique 1755 545

• 3*J

DE LA SCULPTURE.*• 1 Es ouvrages de Sculpture sont un des ornemens des

\_j Bâtimens , tant à l'extérieur que dans l'intérieur , quand';s sont placés sagerrrent & sans confusion. La richesse des)culptures dans les Ordres Corinthien ck Composite en eiluie preuve, parceque ces sculptures y étant faites à pro-P°s , n'ôtent rien de l'élégance &, de la beauté de ces Or-^res : tous les autres Ordres en sont aussi susceptibles. Cepen-

'^•ant la beauté de l'Architecture n'est point altérée par le dé-'*ut de (culpture ; au contraire,, une iioble simplicité a quel-le chose de grand & de majestueux, que l'on ne trouvePoint dans une Architecture chargée de Sculpture , 8c que par?Jrision on appelle dentelle. Qu'on compare le Portail de saint^ervais avec celui des Jésuites de la rue saint Antoine. Quelledissérence ! On s'arrête à celui de saint Gervais pour l'admi-ter » & à l'autre pour y voir des retraites à pigeons qui ça*chent totalement les Ordres d'Architecture.

L'Architecture & la Sculpture sont, dit-on , les deux sœurs :"lais l'Architecture est certainement l'aînée; elle marche éga-lent avec sa sœur & sans elle ; mais si l'Architecture dort,5 soeur veille & la désigure.

Nos Architeéles françois ont reconnu l'abus de la Sculptu»/«ans l'Architecture. C'est pour cela qu'ils en font peu d'usage:j °e s'attachant qu'à la . distribution des appartemens, & àv^r procurer des commodités, ils emploient la Sculpture & lat,e'nture à les rendre brillans & de bon goût. C'est à quoi ilsv^iiisTent très-bien : ils surpassent en cela ceux des autres

ai!?nsj même les Italiens , qui ne s'attachent qu'à l'extérieur.^est donc dans les appartemens qu'on fait briller la Sculp^

k e> en ornant les corniches , les menuiseries , les cadres ouces s res de glaces , dessus de portes , de tapisseries, &c. Maistléj- ulPtures ' quelque bien sinies qu'elles soient, perdent leur

'catessé par la peinture ou dorure que ces ouvrages exigent,lées S (culPtures peintes & rechampies, quelque bien travail*Hir ?u'elles soient, deviennent fades & dégoûtantes. La do-'lOrriK' convient mieux , à cause du brillant : mais le grand

Wçre de couches qu'on est obligé de leur donner, les mes

Page 421: Architecture practique 1755 545

^6 ârchîtectûr.è Pratique.dans le cas de les réparer, & cette reparure n'est pas à beaucoup'-près comparable à la finesse & à la délicatesse de la sculpture*lorsqu'elle est bien finie.

Quoi qu'il en soit, les sculptures sur bois ne plaisent qu'ai»"tant qu'elles sont dorées. Le goût françois veut du brilla»*& un ensemble diversifié, mais assbrti , qui lui plaise &'qui ssatté la délicatesse de son goût , sans s'embarasser »une bordure, agraffe, console ou cartel est bien ou mal fini e"sculpture, pourvu que le coup d'œil lui plaise , soit par sa fornjerégulière ou bizarre. Il y a autant d'habileté à un Sculpteur oesavoir ébaucher & finir grossieremént certain ouvrage, que «Ble savoir finir délicatement, suivant les places où on le destine*

Le goût bizarre des Cartels 8c des Chinois est encore fort à lamode , & depuis long-tems. Il suffit que le premier coup d'œ"ne déplaise pas , on s'y accoutume. Ce goût le décidant, engageles Artistes à de nouvelles études qui les perfectionnent de p'uSen plus.

Les menuiseries sculptées demandent de la dorure pour plaise'Telle menuiserie, quelque bien choisie qu'elle soit, ne pla1'3qu'autant qu'elle sera diversisîée par différentes couleurs. M*15la sculpture ne veut point être confondue dans ces couleur »elle veut absolument de la dorure. Les ferrures mêmes oassles appartemens veulent être totalement bronzées : ou si eJ'esont brunies ou en couleur d'eau , les moulures en doivent eir^dorées & bronzées. Les fauteils , les canapés & bergères velent un tout-uni prosilé; mais s'ils sont sculptés, ils detna"'dent la dorure , & non les peintures rechampies , comme &les des lambris.

II. Toutes les sculptures , comme figures , bas-reliefs, tr°'phies , chapiteaux, palmettes , consoles , coins , rosettes, &c's'estiment à la pièce, suivant la matières & la délicatesse dtravail. »es-

Mais il y a d'autres ouvrages de sculpture ordinaire qUI s ,a,timent au pied courant : tels sont ceux qui se font en P.tre pour les gorges des corniches , ceux qui sont taillés p°urmoulures ou membres d'Architecture, ceux pour les frises » f>chitraves , cadres, bordures , chambranles, &c. tant en a%bre, pierre, bois;& plâtre, dont le toisé est uniforme , & ^ Pdissérent suivant le travail & la matière. jg

Il faut remarquer que quoiqu'un membre d'ArchiteéIurecorniche ou autre en plâtre ou en pierre, soit orné de sct»P g[!il n'en est pas moins compté au Maçon, & la Sculp£UsSculpteur, _ jâtse

A Paris, sur-tout, on fait beaucoup d'ornemens en,"o(ls jqu'on jette en moule, comme gorges de corniches , g0 ^25console.s, bas-reli^fïj «oin** rosettes, & îqus autres"

Page 422: Architecture practique 1755 545

s)Ë tï ScULi?TUÏLE; 3S7iè's qui sé marient avec le plâtre. C'esl une facilité pour ornerà peu de frais des plafonds. Les moules de ces omemens sétrouvent tous faits chez les Sculpteurs. Lorsqu'on a choisi ce qui|>laît le mieux, il faut faire prix à tant la pièce ou tant le pied cou-rant de telle & telle sorte, & ne pas attendre que l'ouvrage seiiïnis en placé.

Les bordures dé glaces , de tableaux atl-delTus dés portes jles bordures de tapisseries 6k autres, s'estiment au pied cou-rant ; telle vaudra 6 livres le pied , qu'un autre ne vaudra pafc3 livres., C'est le Menuisier qui fournit lé bois au Sculpteur j lequel*oi's est compris dans ses mémoiresi

i

£ H

Page 423: Architecture practique 1755 545

$8S Architecture FràtïqueVtr

£>£ Z^ MARBRERIE-LE toisé des marbrés en général se fait.de trois façons. 0Ale toile d'abord au pied cube, ènsuite ses mouiurès au pi<jd

superficiel , chaque membre couronné de son filet pour I pie"'6 ensuite le polissage aussi au pied superficiel.

Si la masse qu'il faut réduire au cube est plus forte à u"bout qu'à l'autre , la mesure s'en prendra dans le milieu, °tfbien par la moitié de la superficie des deux extrémités ; si131'si le plus fort étoit dans le milieu, ce seroit là où cette &e'sure se prendroit.

Tous les marbres employés dans les Bâtimens sont toifes 'savoir , chambranles, de cheminées , dessus de tables , buffets »revêtissemens , cuvettes , &c. Je vais détailler un chambrasi'ede marbre d'Antin contourné sur son plan & de 4 pieos ' •pouces de long, sur 1 pieds 10 pouces de haut, le tout cdans-œuvre.

Cube du marbre.

La tablette contenant 6 pieds 1 pouces de long , 14 poucede large & 1 pouce i-d'êpais-seur, vaut au cubé . -. o .pi. 10 po. 9 li. 6 poi»

La traverse de face îiu-des-"sous, 6 pieds 1 pouce de long,7 pouces d'épaisseur & 14 pou- . *ces. ~ de haut, vaut ..... 4 p\. 3 po. } li. J P01' V

Les deux jambages conte-nant chacun x pieds 5 poucesde haut, 8 pouces ~ de large& j pouces~ d'épaisseur, va- . i#'lent ensemble . . . . . 1 pi. y po. 6 li. 4 Voi' *' .

Les deux revêtiss'emens desjambages de chacun 5 pieds ypouces i de haut sur 7 pouces sde large, & d'un pouce d'épais- . 1,leur, valent ensemble .... O pi. 4 po. 3 li. 10 P01' '

Le foyer dans un cadre deblanc veiné , contient 6 piedsde long, 10 pouces de large & '•ip«u«edep«ûeur,vaHt ... © pi. 10 po. 0 & ° *""

Page 424: Architecture practique 1755 545

De la Marbrerie. 3^9-Touté laquelle quantité se monte à celle de 7 pieds 10 pou-

ces 1 ligne z points 4 , à quoi il convient ajouter un sitxiémepour le déchet ( plusieurs ne comptent que le huitième ) ceSfi fait 9 pieds cubes de marbre , au prix de 50 livres le pied ,'ont la somme de . .. ... . 4s o 1, o s. © d. '

Moulures polies.-

.les moulures de la tablette sur le devant contenant itpieds -ide pourtour, compris 6 pouces pour*naque angle rentrant & saillant, sur % pieds.tie profil, valent ...... . *".. ■ 15* pi. O po.

Celles de la traverse de face, savoir-, les^atre petites tables saillantes, ensemble 8-P'eds 8 pouces de pourtour sur 1 pied defrofil, valent . . ... . . " -. S %

L'aitragale au-dessus 7 pieds 4 pouces de>Pourtour compris retour, sur 1 pied \ de pro.-.'» vaut........ . 11 $.

Le cadre du cintre & des .jambages con-Jj-nant 9 pieds de pourtour sur 2 pieds de pro-nl» vaut . - . '......18 «, tes six tables rensoncées & les deux ova»{s dans le chantourné des jambages & cin-.e de la .traverse contenant ensemble 1$.

pds 8 pouces de pourtour sur 1 pied, va--, ' • • ». • ... .-. . » ij $

y^es quatre arrêtes des deux consoles jç "s l de pourtour sur ensemble 6 piedsJ^pris un cavet dans le champ des pilâmes ,a'ent • ' 1* ~

: ^es quatre tables des revêtissement desJ^ges, ensemble 15 pieds sur 1 pied -^de*sK valent . ...... . . . **< *Pi^sS arr^tes d^ ^eux s°cies ensemble 10

> ,s -s pouces sur 6 pouces , valent .... } '4t 9>.$ aAragale au-,dessus desdits socles 7 pouces-,y, PQnrtour sur ensemble 2 pieds de profil ,

1 v . . • ..... .. t.. at- -ti ^ 0utes lesquelles moulures se montent ensemble à la quanti-^Z fi'*7 Pieàs 10 ponces £, au prix de 3 livres ij sols le pied;

" %iel compris le polisTage, font la somme de 475.1. io s. 7 di

Page 425: Architecture practique 1755 545

ts& ÂRCHÎTECTUB.1 F R A T ï Ç l? li

.4 lu

folijsage de l'uni.

Le dessus de la tablette contient 6 pieds a pouces de longsur 1 pied 2 pouces de large, & vaut au

piçd supçrficiel.......7 pi. apO'Le foyer 6 pieds sur zp pouces , vaut... 10 p 'La voussure & la traverse de face 10 pieds

|jir 6, pouces 3 yalent. ,.,,.. 5 oTout lequel polissage se monte à la quantité de zz pieds *

pouces 4 lignes, au prix de 3 5 sols le pied à cause de la disficultéde polir ces marbres, fait la somme de . . . jS 1. X6 s. 6 d<

!La sculpture dudit chambranle est comppsée d'une agrat»?$u milieu accompagnée de feuilles de vigne, godrons, en'roulçmeas , coquilles & autres, le tout se repliant sur l'alfa*"gale, estimé pour cela somme de......19^''

Les consoles sçulptées avec festons tombans & remontai?5dans les volutes , & au-dessus une agrasse couronnée d'un e»"roulement en yplutte , avec quatre éçoinsons en feuilles de r?sente & de pampre estimées ........ ièf, ,

Au. centre & dans l'arriére-vouffure deux grandes ' feu»le,d'eau sortant d'un enroulement dégagé , & tigettes au-delwH-:fflimées. ",' , ".', . . . . . ".' .' ... . 16i'

L'iriçrustement d'une barre de fer dans la traverse de f?ce/sstimç ,,„.,. , < , , , . . - . * '

La pierre au. dessbus du foyer de liais de Maisons de z P° .ces d'epauTeur, estimée .......... * '

Total dudit chambranle" effimé par deux des plus habi'e/-^sarbriers de Paris, 1415 1. 7 s. *

Ç>n voit pat ce détail comment se toisent &les différentes sortes d'ouvrages en marbre. Lesges unis sont d'un prix bien différent de ceux qui (°nJ f^g.jiés de moulures d'Architeélure. 11 n'est cependant pas 4?0'^jde toileries, chambranles de marbre : il n'y a que ceux Hsont d'un marbre cher, & dont le travail passe l'ordinaire » <1 $l'on toile t car pour les autres, on les estime à la pièce- ^plus ordinaires ne contiennent pas plus de $ pieds cubesjnarbre, ^'Les Marbriers font encore des compartimens de fflarfï j su-pp. en marbres diversifiés ; on les toise de même au p1*perSciel, & pn les eÛirne suivant l'ouvrage. h\^c"-

ir Ae&<

* P*9ïîs entreprennent aussi le carreau de liais noir «^ - ^Ç'esî le goût d aujourd'hui, de faire carreler les paj".er. 1eran.ds. çsçaliers 6ç les anti-chambres en carreaux de lia'5 a

Page 426: Architecture practique 1755 545

De la Marbrerie. 33^feans qu'on remplit de petit carreau noir de Sentis ou de Flan-dre. Il 'en faut 36 pour faire une toise & 36 petits carreau*.Ces palliers & anti-chambres sont entourés au pourtour debandes de pierre de liais. Il y...a aussi., du petit carreau de 9vc 10 pouces pour poser dans de petites pièces. Ils ne. sont-Sas plus chers que les autres.

Prix de dijsérens marbres.

Brèche violette afriquain., coûte 70 livres le pied: il est de."Onne durée., ck résiste bien au feu.

Seracolin. Le beau coûte 90 livres le pied, & le commun -*p & 70 livres. Il n'est pas de grande durée, à moins qu'ilny ait des barres de fer incrustées en-dedans.■ Cervelas & verd campan sont de bonne durée & résistent

~len au feu. Ces marbres bien choisis de verd & rouge agréa-blement mêlé, valent 80 livres le pied. Lorsqu'il est tout verd ilne vaut que moitié pour le prix. & la, durée. S'il est tout rou-8e , il vaut encore moins. Il y en a de coquille qui ne méritePas la peine qu'on en parle.

Brèche de ssorierès qui est comme un habit d'arlequin , est de-Sonné durée & vaut 3.0 livres le pied.

Brèche d'alet est rouge , & brèche dé Worence est noir.Brèche grise des Monts Pyrénées, vaut 40 livres le pied ; la.

plupart n'est qu'une emplâtre de mastic. Lorsqii'elle est saine'lie se soutient au seu & ne se casse pas.

Brèche de Florence, près Dinan en Flandre , est filardeuse &jaut 18 à 10 livres suivant la longueur des blocs ; il faut latoutenir en y incrustant des barres de fer.

Brèche violette est magnifique quand elle est entretenue. Si°n la néglige:, elle passe comme une fleur. Le feu la.Perd j & elle est très-sujette à se tacher par la cire, la peinture,•huile, le suif de chandelle ou autre. Rien n'est si beau poures appartemens d'été. Celle qui est bien violette & bhnche

J^ut 80 livres le pied. Celle qui est blanche & noire n'estb°nne que pour les sculptures , & ne vaut que 10 livres le

. Le blanc veiné & le bleu turquin n'ont que leur passée ; car|Is iaunissent & sont sujets aux taches comme la brèche vio-ette , & valent 40 livres le pied. Le marbre blanc , qu'on appel-

niarbre vierge , est aulîi facile à tacher.ç Le Languedoc est de deux sortes , l'un qui est comme du*ng de bœuf ne vaut rien qu'en grosse construftion ; mais il

s eJ» a qui est mêlé de bleu qui est recherché, & autant es-'me que.le Seracolin par son éclat. Il résiste bien au seu , &■

13° > 36 & même 40 livres.B, b. i%.

Page 427: Architecture practique 1755 545

'35>i Architecture Pratique.Les marbres de Flandre , comme Griotte , Gauchenet, Cef"

sontaine, Rance , S* Remy ou Malplaquet, Montbard, Royal*Merhmont, Givet, &c. sont des marbres communs à Paris, otsont de bonne durée lorsqu'ils n'ont pas de fils & qu'ils nesont pas débités à contre passe, c'est-à-dire, de travers ; cardans ce cas ils s'en vont par délit & demandent à être soute-nus par des barres de fer encastrées dedans, étant ordinaire'ment exposés aux grandes fatigues- Ces marbres sont tousde 18& io livres, & quelquefois meilleur marché, suivant^<hsette ou l'abondance.

Le marbre à'Jntin est de deux sortes. Il y en a de *°utpâle qui est le inoins estimé ; on le nomme autrement marbreveretre ; il y en a encore qui est un peu moucheté & qui ele dernier de tous. Celui qui imite le Seracolin ne se peuînettre en œuvre, à moins qu'il n'y ait des barres de >er-encastrées dedans. Il est plus propre pour les appartemesi*d'été que pour ceux d'hyver. Le bon & beau d'Antin Va"depuis 60 jusqu'à 80 livres le pied, & n'a même pas "Sprix suivant son choix.

Le Portore est de deux sortes , le moindre est noir & d'Wjaune rriorné : il est bon pour les sculptures. Au beau P°r'tore le noir est comme de l'encre & le jaune comme de 1 °r"Il pete au feu & n'est que de parade pour les tablës-& &'Hêtres. ïl vaut 80. livres le pied, & dans sa défaillance is **20 livres.

La Brocatelle est rare 6i a la qualité du Portore : elle 2'pâ*lu jusqu'à igo livres le pied : elle est jaune & rouge , & Parnuages.

La Sainte Baume & le marbre de Tray en Provence irnitcJîtla brocatelie d'Italie. Ces marbres ont valu 60 livres le pie^ '& sont rares.

Le marbre noir de Dinan est plus parfait que celui de N3?mur. Il est bon pour les épitaphes & les sculptures. Il se ^etlà la lame , & revient à 15 livres le pied.

Le marbre de Sicile n'est propre qu'en tables. Il est 'aA,prix dans sa beauté quand il est rouge, mais quand il est Pa"il est estimé à rien. - . ,0

Le marbre de Laval est ce qu'il y a de plus commun à "Jïis. Quand il est bien travaillé il trouve sa place dans le c0"1'atnun & dans la satigue : il vaut à peu près 11 livres le pie 'il est assez ressemblant au seracolin. ^

Lé Cipvlin. ne s'emploie qu'en colomnes & pilastres. I' e^par grandes nuances de blanc & verd pâle comme l'eaUtiisr , ou la ciboule. , •.

îi y a encore le lapis, le sirpentin, leporphire 8i.legra'iCes aiarbres ne s'emploient qu'en corvées»

Page 428: Architecture practique 1755 545

De la Marbrerie. 393Autres prix.

, Tous membres couronnés d'un filet en marbrerie sont comp-as à l'Ouvrier pour i pied d'ornement comme à la maçon»nerie , & il lui est payé 3 o & 5 5 sols plus ou moins , suivanta qualité du marbre , & ainsi de tous les, autres ouvrages dejj^rbrerie , à l'exception de la sculpture & du polissage ; & leMaître fournit les outils.

**e polissage est payé au Polisseur 30 sols le pied superficiel.*-e sciage est payé 10& 12 sols le pied, deuxparemens pour

1n1 6c le Maître fournit les scies & le grais.. te carreau blanc se vend à Maisons proche de CharentonjIr le pied de 11 & 1 i livres la toisé, savoir , 3 6 carreauxre. ' - pouces , & des autres mesures ce qu'il en faut pour

'Je la toise ; le tout rendu au chantier.. te carreau noir de Sentis ou de Flandre revient à 4 sols la

f£Ce» Pour pose & façon, on paye ordinairement 3 livres Se3 '"Tes j sols la toise.« Les chambranles de pierre sont faits avec du liais de Maï-r^t de Nanterre, de Senlis , &c. & se vendent, étant po«vs. & mis en place, 18 & 20 livres chacun. Ces pierres deja's coûtent 18 & 10 sols le pied rendues à l'attelier. Il y a.? 'Jais près les Chartreux de Paris qui revient à 5 livres lepd. Il y en a encore dans la Plaine de Mont-Rouge qui cou-eîo, ^o, 30 & même 10 sols le pied.

Défauts du marbre.

* ."arbre sier, celui qui est trop dur, disficile à travailler 8t^l à s'éclater, comme le marbre de Namur.

}j Marbre silardsux ou plein de fils , comme celui de sainte5Urr,e & je seraColin.

n Marbre pons, qui ne retient pas ses arrêtes & est de laM 6 du grais'

ks r^re terrajseux, celui qui a des tendres appelles terras-^ qu'il faut remplir avec du mastic, comme le Languedoc.

tai ^,arbre camelottè, celui qui étant de même couleur paroîti;e après avoir reçu le poli, comme le marbre de Namur.

We eUx 1U' voudront connoître plus particulièrement les mar-}^j,S auront recours au Dictionnaire de Daviler, où onendé-

e Près de 80 especes.

Page 429: Architecture practique 1755 545

|?4 Architecture Pratiqua

DES LIEUX A UANGL01SE.LEs Lieux à l'Angloise sont aujourd'hui fort en usage- }lsont très - commodes & ne donnent point de mauva»

©deur.Il ne faut point leur donner de communication avec 'ê

sosses d'aisançe communes & publiques. On doit constsulsœne fosse exprès , ou plutôt un puits, & lui donner 5 °UJpieds d'eau vive. On sait par expérience que la matière >,cale tombant dans l'eau , perd son odeur. Le petit cabinet oetiné à cet usage est ordinairement enjolivé de Peintutf^îMarbreries , Marqueteries, &c. On y pratique une n'c!lpour faire le siége.

Au-dessus du puits, au rez de chaussée, qu'on arame«evoussure par le haut, on pose une pierre dure d'un pie" •ij pouces d'épaisseur, dans laquelle on perce un trou àe?rtQron 4 ponces de diamètre, en entonnoir renversé. Cette p'eïeçoit la cuvette de. marbre. . -^

La cuvette doit être de marbre poli. Sa mesure ore"1 gest de $ pieds de long, 16 pouces de lafë jj15 pouces de haut, creusée en pente dass sslongueur de a pieds 8 pouces sur 1 pied de >3 &avec angles extérieurs arondis Dans Ie Pe5.fond de la pente est un trou d'environ 5 P011 :Lde diamètre, & aux côtés opposés deux e1,sJ

les pour la place des jets d'eau. ^Le dessus de cette cuvette est de menuiserie double * j,

un siége & un couvercle à charnière. A droite sont deu* F ssS.gnées , l'une desquelles fait tourner un robinet qui lâc"e ^petite nape d'eau qui entre dans la cuvette ; l'autre f- ^jet d'eau dont on fait usage pour la propreté. A gaU djvrCune autre poignée qui levé à plomb une soupape de c jc,qui tombe juste dans le trou de la cuvette, laquelle ^ta pfè*vée, toute l'eau & les matières passent par le trou ; s cjquoi on laisse tomber cette soupape ou tampon qui bouC qhtrou, & il ne reste ni matière ni eau clans la cuvettp'ar Iepratique quelque part un réservoir d'eau pour^donne^P^emoyen de tuyaux de plomb de l'eau à ces robinets oicuvette.' stte5

de

Dans les maisons bourgeoises, on se sert de cxsV&&iip-^fayance pour cet usage j & on pratique à uS6

^T'

Page 430: Architecture practique 1755 545

Des Lieux à l'Angloïsï. 3^"auteur du cabinet une petite cuvette de plomb que l'on|mplit d'eau suivant le besoin, pour en former une nappe.a"s la cuvette. Mais comme ces cuvettes tendent vers la.°ue commune, ij faut un peu plus de précaution lorsqu'on levé

tampon, pour se garantir de la vapeur de cette fosse qui■ °nte toujours ; ce qu'on évite en ne levant le tampon queWque la cuvette est bien garnie d'eau, & la refermant au,"paient qu'il n'y en a plus.

^e marbre & la fayance sont les seules matières propresrUr ces cuvettes , n'y ayant qu'elles qui refusent les odeurs^j| Pierre ni Je plomb n'y sont point prppres.

visa! *JVp* i&dr*

Page 431: Architecture practique 1755 545

ss6 Architecture Pratiqué.

B17 PJF.F Z>£ G RAIS.L'On emploie ordinairement deux sortes de pavte,'dont l'un s'appelle gros pavé, & l'autre pavé èe"'

chantillon.Le gros pavé s'emploie pour les rues & les chemin

publics : il a environ 7 à S pouces en quarré ; °le pose toujours à sec avec du sable, & il est battu <*dressé à la damoiselle. A l'égard des grands chemin *l'on y met une bordure des deux côtés pour l'arrêté 'Cette bordure est de pierre dure, posée de champ>assez avant dans terre pour tenir la chaussée en t>°état. \

Le pavé d'échantillon est de différentes grandeu^*plus-grand eft celui qui est de gros pavés send .îe plus-grand elt celui qui

en deux; l'on s'en sert à paver les cours des mailon l'emploie avec chaux & sable ; mais il vaut mietIavec chaux & ciment : on donne au moins 1 pouCede pente par toise au pavé des cours pour l'écoulentdes eaux.

Le pavé d'échantillon plus petit sert pour les °^ceie'cuisines & autres lieux où il y a ordinairement

ehl'eau ; on l'emploie aussi à chaux & ciment.L'on mesure le pavé à la toise c",'i*""^p *

le, sans aucun retour, c'est l'usagela toile est différent sélon l'ouvrage

Page 432: Architecture practique 1755 545

r>

ti Pavé de Gïiaïs. jjjfj

ADDITIONau Pavé & s G r >a i s.

Ans nos Commentaires sur la Maçonnerie & notre addi..-' tion sur les ouvrages en grais, nous avons assez ex~

P"cjué la nature , qualité & différence du grais. Il s'agit de par-'r 'ci du grais dont on f.ùt du pavé pour paver les grands"sirnins , les rues , les cours , les écuries , les cuisines, boulan-

ges , fosses d'aisance , Sic..■Le mortier de chaux &. ciment est la liaison qui convient Je

j.lleux au pavé de grais , sur-tout au dessus des caves & autres'eu* souterrains qui sont de service ; la séconde liaison efl Jeportier de chaux & sable, & la moindre est le salpêtre, &tl Pur* ^e dernier ne ^rt 1ne Pour ^es rues & les grands^mins,

n yn pave encore les grands chemins avec du blocage j?*' est Une pierre de meulière platte d'un pied ou "en-i*tin qu'on pose de champ & en liaison l'une contre l'autre,j5s joints remplis de sable , sur une forme de terre. franche.J* Pavé en blocage , lorsqu'il est bien fait, résiste au fardeauÇ au rouage ; mais il satigue les chevaux & encore plus lesfûttimes. Ce pavé veut être entretenu sur-tout au droit dutjUage. H est plus ou moins cher suivant la distance de la car-lj£re & le déblai des terres. Il y en a depuis 4 Jivres jusqu'à 6

j:es la toise, & en quelques endroits il est plus cher.^^ Bullet n'a point parlé du pavé de Rabot. On en faitpeahU uge à Paris, à cause de l'abondance du grais de toute es-| Ce que l'on y trouve. Ce rabot est fait d'éclats de pierres de]esls taillés quarrément & d'échantillon. On en fait aussi aveciç Plaquieres , qui sont des bancs qu'on trouve dans les carrie-si 1 pierre dure qui ont 3 à 4 pouces d'épaisseur, & sont aus-CaQ.Urs q°e le liais. On les débite encore aujourd'hui pour lestjemPagnes en pavé de J à 6 pouces d'échantillon. Ce pavéjet r,akot se pose avec l'un & l'autre mortier : mais il est su-Vj|,a s'éclawr & se calciner au feu. il est proserit dans 'ac4 de paris< Au surplus , chaque Pays ou Province a ses

tneres particulières, dont on se sert.

Page 433: Architecture practique 1755 545

'Détail du savê sendu en deux faisarit trente toifâvu environ le millier.

Achat sur la carrière d'un milier de gros pavés de 7 à 8 pouce*tubes pesant environ 50 livres, à raison de 1 loo . ,pour 1000, ci i . i ; . i '60 1. 9 '

Transport par eau , 4 ; . . 50 °Chargeage & déchargeage' . . 1 2.6 °Droits d'entrée ; ■. é „ . . 14 ■ ■ 0Au Sergent Garde-Port .■ . . . t !*■",'Voiture au Chantier -, . -, -. 4 36 ^Faux frais . „ . i . 4 . ? iôCes lit00 pavés débités en deux doivent

tendre 1200 pavés à is livres le millier ; . » ; 33 °On en tire bien souvent trois que je îaisse

pour les rebuts.

Total de 1106 pavés réduits à aioô

Ces 2ioo pavés feront environ 30 toises d'ou-3/rage, & reviennent pour chaque toisé à . » »

Façon & main-d'œuVre . . . ..Un demi-minot de chaux * . . .Trois sacs de ciment i . « i .

toiture au Bâtiment & bénéfice . . . .

Total d'une toise de pavé fendu en deux

D'après ces détails Oh pourra estimer le pavé fendu en 1 .^Bre qu'on appelle petit pavé} qui sert pour les cuisines &offices. r r0rii

, 11 y a encore du pavé qu'on appelle pavé d'écart. ~e '0ides éclats qui proviennent de la taille des gros paves 1 u;îaille quarrément. On emploie ce pavé dans les en£'r01£gU£ îiie fatiguent point, comme sous les râteliers , les four"6&c. t £ e(t

Le pavé neuf que Pon fournit dans les remaniés à b° jjcompté au cent. Si c'est du grand pavé fendu en deux ,paye ordinairement 9 & 10 livres le cent, compris la v01 ,& si c'est du petit, 7 & 8 livres. «^atiê

Le sac de ciment contient trois boùTeaux, & vaut csac,y compris la voiture, 8 & 9 sols. (gl*

Dans les Campagnes le ciment vaut jùsqu'à ti &■ 'le sac.

Page 434: Architecture practique 1755 545

m

de la vuidangeDES FOSSES £>'AISANCE.

I L n'y a qu'à Paris où les foiTes d'aîsances soient placées2j dans des caves & profonds souterrains, souvëftt jusqu'à l'eau.j n en fait la vuidange à la toise cube ou au muid ; mais/Plus communément à la toise, qui se paye 48 & 50 livres./s Vuidaneeurs nomment muids, un de leurs tonneaux qui^ns» -..... ....-*

^^^^^^^^^^^^ ParV.^Pugnance qu'on a d'en respirer l'odeur. Avant de faire.Ulder une fosse , il faut la repairer ; c'est-à-dire, mesurer l'in-jsrvalle qui est entre le desTus de la matière & l'intérieur ceîî voute au droit de la fermeture , toiser ensuite au cubeprieur dé la fosse lorsquelle est vuide , & en déduire lej^e du repaire. Les Propriétaires des maisons doivent tou-£*ts avoir le plan juste de leur fosse, pour n'être point dans

,c.as de faire deseendre dedans chaque fois qu'on les vuide.*tt a ^aut ' en ^a^ant *a V^lte d'une fosse , remarquer st le pavém °r°it de l'ouverture est en bon état , car très-souvent ilfcn?bimé j ce qui occasionne la filtration des matières & l'in-<|> ;'°n des puits voisins. Il ne faut deseendre dans une fosssh5.l(ance que quelques jours après qu'elle a été vuidée ; nej„'nt allumer de souffre ni d'amadou dedans , & ôter l'argentt0.nnoyé ou en bijou qu'on peut avoir sur soi, car il devientjj»6 comme du cuivre. Il est encore boïi de se frotter h»^* & le visage avec de l'eau-de-vie purer

Page 435: Architecture practique 1755 545

400 Architecture Pratique.

DIFFÉRENS POIDS DES MATIERES. ' employées dans les Bâtimens.

Maçonnerie- iPierre dure . . . 140 1.Pierre tendre ou S. Leu nyPierre de liais . . .16^Pierre de grais . . . I8j-Brique de Garches. . . naAutre brique . . .131Plâtre en pierre ... 86Gâché & employé . . . 104

Mortier ..... izoChaux vive . . . ^9Sable de rivière ... 131Sable fort . . . .1x4Sable terrein . . .110Terre ordinaire ... 9JTerre grasse . . . njTerre argileuse .... 13 îEau de ieine . . . 69Eau de puits ... 71Eau de sontaine vive... 70

Charpenterie cvMenuiserie.

Bois de chêne verd.. : 60

Sec s4Bois d'aubier . . . VBois de noyer , . . 41

Couvert u re.Ardoise ... . . ttfTuile . ., . . .1*7

Fer, Cuivre, &c.Fer . , .Cuivre jauneCuivre rouge

*5

64*

Plomb ...... 79*Etain . ... . /«*Mercure ou vif-argent ?4

Marbres.Marbre blanc . ,Autres marbres .

lit

««JL

&t0i*

Page 436: Architecture practique 1755 545

c

401

RAPPORT DES M0NN01ESanciennes avec celles d'aujourd'hui.

Omme il se pourra faire que quelqu'un ait entre seS_ rnains quelqu'antiquité concernant bâtiment ou autres ,

.;/* qu'il seroit bien aise de combiner 1e rapport qu'il y a^es prix de ces terris-là à ceux d'aujourd'hui , là table sùi-■.ante lui sera de quelque secours. Par exemple , on veutavoir quel rapport il peut y avoir entre 20 sois que l'on

-(»?/tlPt0't en Izii sous Saint Louis avec les xo sols d'aujour-"ui. On trouvera que 10 sols sous Saint Louis sont égaux à8 livres 4 sols ir deniers de notre monnoie aftuelle, n'ayant

P°'nt changé depuis 1726. De façon qu'un homme qui dans>e* tems-là avoit 20 sols dans sa poche, étoit ausîi riche quee'ui qui a aujourd'hui 18 livres 4 sols 11 deniers ; & qu'un

sérier qui gagne aujourd'hui 30 sols , gagnoit dans ces teins*Quelque choie moins de 20 deniers.

Rois. iAnnies. Monrioies d'aujourd'hui*Pharlemagrïe.j~ouis VII.

768 -g 66 l. 8 s. 0 d. *n'ij | 18 i, 6

Philippe Augure* Ils8 g I9 ro 10 sSaint Louis. 1212 .2. 18 4 11Philippe le Bel.£ouis Hutin.

1226 n 17 19 0liSj ^ 13 8 10

Charles le Bel.; \oiHppe de Valois;,

Charles V.

?1»'3 •§ z7 13 7*JM g H il 16x344 S .9I3H * 9

î X? 8

parles VI.parles VII.«*>is XI.

î380 c ¥ 51 1M" -s ; 15 ,

1461 "• 4 19 7parles VIIÏ.£°«is XII.îï«>ri II.hurles IX.gen" lu.senri IV.s°«i8 XIII.MHtfs xiv.^°«i« XVb

I48j 4 4 10 7h" g 3 19 8*5H 2 i Il zÏJ46 « 3 6 S

CL)

1559 W X 18 71574 J» a 12 1'J8? « * 8 01611 \3 i V 31642 „ ï 4 H

% î i7iB> i8 40 0

- - ; en

Page 437: Architecture practique 1755 545

40i ARCHITECTURE PRATIQUE*

DE LA GARANTIED ES É D I F I C E S

( s

PUBLICS ET PARTICULIERE

LA loi qui s'observe en France & dans tous les Pays du Mo"'de pour la garantie des édifices publics ék particuliers el

si générale êc si. ancienne, qu'elle est, regardée comme u"loi naturelle écrite dans le cœur de tous les hommes, qt» 'Loblige à garder entr'eux les-traités , & à ne point tromperpublic. - . . , „

Le tems est la vraie pierre de touche des bâtimens. C'est p°vquoi lés Législateurs Romains ont fixé un certain espace de teIss•pour en vérifier la solidité, ck. eh manifesser les défauts.

Ils ont décidé que les Entrepreneurs méritoient d'être edus de la Société civile , lorsqii'ils employoient leur art & 'e sconnoissances à tromper le Public ou le» Particuliers. Essc ;cette peine n'étoît-elle que la suite d'un autre châtiment j %étoit de leur faire reconstruire leurs ouvrages à leurs frais & ss;pens. Par ce moyen, on assuroit la dépense de ceo*\>

,<• ■/•_■-_.. l«.:. __________V+r~L_________________j-______________LAr/r^ ... _______: ne. ltv;ir-, par l'ëspérance d'un rétabùsiement qui De u<i ; & on réprimoit l'avarice & l'avidité des tu

ïaisoient bâtir -,coûtoit rien :vais ouvriers. • jellr

La réception qui se fait des ouvrages dans l'an apr«5 •£.parachèvement n'est point une approbation ni une rec°° ^sance que la construâion soit «xa&e & sins reproÇJje ^que tous les matériaux so'ient parfaits ; mais une vériftc ^simple qui asfirme que tout ce qui est contenu dans lf*„e$,moires a été exécuté, & que les mesures en sont e*a {%'consormes aux règles & aux usages. Car enfin , *ïu ^péné'vant que soit celui qui fait cette réception, il ne P^V1 jfcidestrer dans la construction intérieure. 11 peut à la vérité ^ llt'& approuver l'ordre & l'arrangement extérieur ; mais » ^ leprévoir ce qui peut arriver dans quelques années ; #jo#tems seul qui fait eonjioître la ooanc ou mauvaise «<"*des bâumens,

Page 438: Architecture practique 1755 545

E De la Garantie des Édisices. 403{a n général les ouvriers peuvent tromper de quatre saçons *1. • Par ignorance, 1°. par malice, }". sans ignorance ni ma-1Ce s 4°. par inadvertance. ■. pes tromperies produisent toutes le même effet ,, en ceY> elles consiituent un Particulier dans une dépense plus grarr-5 que celle qu'il s'étoit proposée.

ni tromperies d'ignorance proviennent d'un ArchiteÛe bor-j °u incertain sur la justesse de ses idées, qui sait un dessm

0"t il faut dans l'exécution changer l'économie.pelles de malice sont de deux sortes ; la première, en ca

j*.^n Archite'âe abusant de la confiance d'un Particulier , il1 ' dissimule beaucoup d'ouvrages à faire -, de peur de l'es-jayer par la dépense ; la séconde ,..en ce que l'ouvrier sait. Propos délibéré un ouvrage défectueux dont il sait mali-Wernent cacher le vice.ç,Celles sans ignorance ni malice se font lorsque l'on est obli-° <le resaire des ouvrages, parceque les matières que l'onj°yoit bonnes lors de la main-d'œuvre dans l'emploi sont

J-nu mauvailes.(■■ "un celles à'inadvertance arrivent lersqu'un ouvrier étourdi

! dans un endroit ce qu'il salloit saire dans un autre,d , Y a encore une tromperie d'une autre espece qui eft,""Un P„*------„„o,„. -v.ki;<7eans rlo rendre un Bâtiment fait Se

rarement, trouvant tou-? "n Entrepreneur s'obligeant de r<["sait dans un tems limité , le sait ^^^^^^

is des prétextes spécieux pour prolonger ses engagemens.Toutes ces chofes réunies enfemble , ont donné lieu au

[Verbe qui dit que, qui bâtit > ment : c'eft-à-dire , qu'en bâ-1 *nt on est trompé du côté du tems, de la dépense & dév «onté de l'ouvrage , qui n'eft jamais û bon qu'il devoit

w,;°Ur remédier à tous ces inconvéniens, les anciens Romains0. Soient les Entrepreneurs & Ouvriers à garantir leurstJVrages pour les Particuliers pendant 10 ans , & les ouvra-4s Publics pendant 15 , du jour qu'ils étoient achevés, peri-J1* lequel tems s'il y ïurvenoit quelque fâcheux accidentt ' "e sût point causé par une force majeure , ou autre\t '°rtuit étranger à l'ouvrage -, mais par mal façon , l'En-$to neur & ^es Ouvriers conjointement, ou leurs héritiers jH,'?nt tenus de le réparer. Si l'ouvrage étoit de terre 011 d'un«

pere médiocre, k garantie n'étoit que de six ans, .tfe* ,'°>x regardoient tous les Entrepreneurs en général, sansi ln«ion même des Artiftes qui travaillent aux ornetnensj,leV '* n'étoit pas permis d'entreprendre trop d'ouvrage, pour

Pas laiffer imparfait ceux qui étoient commencés.{ç0es garanties & ces ménagemens aufquels la loi les enga-

* envers les Citoyens,n'étoient onéreux, comme ils n'* léC c H

Page 439: Architecture practique 1755 545

■464 ÂfctftïïEcïtJRE Pratiqua.Yorit encore aujourd'hui , qu'à ceux dont la conduite n'^t<ïî'^|>as droite, & les contrevenans étoieiït souettés, rasés **bannis.

Telle étoit la loi des Romains; elle est encore en vigùs°s'dans tous les Etats de- l'Europe , & en France , à l'except'O*•de la punition corporelle, à laquelle on a substitué celle11.l'interdiâion, qui n'est pas moins honteuse, puisqu'elle cî>ersonnellë. - ■•

En France les Entrepreneurs sont Architectes & Maîtres "^Çons, entreprennent généralement tout un bâtiment, or°01»lient & en conduisent les ouvrages ; mais à Paris la'chole *'différente. Les entreprises en bloc sont défendues par di»rens Arrêts & Reglemens. Chaque corps de Métier traV3'.^iant en bâtiment, est indépendant l'un de i'autre-, & a p"v!^lége particulier surie bâtiment dont il s'agit : & commetstoutes choses il faut une subotdination, c'est celui qui3 'les dêffins qui ordonne & conduit les travaux, à qui c, {cun obéit ïuivant son état, & fait sés ouvrages suivantStatuts & Reglemens de sa Communauté. > . $

Lés Maçons & les Charpentiers , comme principaux outT. >dubâtiment, sont âssujétis à la loi de Garantie. Je neyois P?s);<que les Couvreur, Plombier , "Carreleur , Paveur , SerrurlMenuisier, Peintre, aient autre garantie que celle d'un an : ce*fa,dant le dépérissement des maisons peut venir de leur faute, ^tout de la part dès Couvreurs, Plombiers •& Serrurier5!Carreleur employant du carreau mal cuit qui se feuil»exjccasionhë le dépérissement des planchers; le Pa ve ur <j" „.*k>yant du pavé trop tendre & de mauvais ciment, e»" sstle du dépérissement des voûtés; le Menuisier en errip'0' „sdes bois verds, pourris ou mal asiernblés ; le Peintre et},^stnettarit pas le nombre de couches nécessaire aux ct°' ^a«xposees à l'injure du tems, occasionnent le dépérissess161',fcois, &.c. ■- „|ls

Le Maçon & le Charpentier, peuvent ensemble W L,rj«s' ?Imaison , la couvrir, la clore sans l'aide d'aucun autre o° t^p \C'est pour cela qu'ils sont tenus de la gatantie généra» • gUss \■autres ouvriers ne, font qu'accidentels à la construft'01?' Jtf•ouvrages, qui sont continuellement exposés ou ailfl'i to11'terris, ou à un usage journalier 8c momentané, sont -|s (sinstant susceptibles de réparation & d'entretien , ^tt°n„e iefïoient consommés en peu de temps; c'est pour cela 3 „(#'garantie n'est que d'un an , pendant lequel temps on pczleme'nt çoanoître la défeftuosité de leurs ouvrages»

Page 440: Architecture practique 1755 545

Bu Payement des Travaux. 405

#£ LA: DEMANDE DU FAXEMENTtdes Travaux en Bâtiment,

Sïlaloi générais,inssige des peines aux ouvriers infidèles , ïz..loi particulière, du Royaume indique à celui dont la con-?Ulte ell droite, ce qu'il doit faire pour..recueillir le.fruit de;.^ravaux, &. un., moyen certain pour y parvenir,sous ouvriers , sans distinâion , travaillant au bâtiment doï-

7^nt demander leur payement dans l'an après le . parachevè-rent de leurs travaux, suivant l'article 7.de l'Ordonnance de->jS7j tit, 1.

" Les. Marchands en gros &. en détail, & les Maçons,Charpentiers , Couvreurs , Serruriers, Vitriers, Plombiers,,

.'faveurs, &C autres de pareille qualité, sont tenus de de-mander payement dans l'an après la délivrance.

A *- T. IXs

* .Voulons le contenu es articles ci-desstfs avoir- lieu-", en-* core qu'il y eut continuation de sourniture bu d'ouvrage , si'* ce n'est qu'avant l'année ... il y eût un compte arrêté, som-' mation ou interpellation, judiciaire, cédule, obljgation.ou

s' contrat.A R. T. X,

54 Pourront néanmoins les Marchands & Ouvriers déférer leserment à ceux, ausquels la fourniture aura été faite , les

• assigner & les faire interroger : Se à l'égard des veuves ,I tuteurs de leurs enfans , héritiers ou ayant-cause, leur faire

déclarer s'ils savent que., la chpseest due, encore que .l'an-? -Jee soit expirée.

, j?es Entrepreneurs de tous états concernant Bâtiment, sontj "gés de donner leur mémoire dans l'an après la perfectionJL leurs ouvrages, non-seulement pour en être payés ou en,j.Wer les. payemens , mais encore pour en faire les vérifica-0l}s, avant que la maison soit pleinement habitée. La mé-

dire étant encore remplie de l'objet, se remet aisément des.avaux qui ont été faits, & un plus long tems peut laren»

^insidèle. ■^n1' faut que l'Entrepreneur donne son mémoire , comme it>- dit, au Propriétaire lui même -, asin de n'être point exposé'Une sin, de,non-recevoir dans le cas de, înort ou de saillite.

/ C c iij

Page 441: Architecture practique 1755 545

4©6 ARCHITECTURE P R A T I Q U S.D'ailleurs , il est bon d'expliquer en tête du mémoire le ten,!auquel les ouvrages ont été faits, & en fin le tems ou jou/auquel il a été présenté.

Il n'est souvent pas possîble de vérifier, régler & arrêter^5mémoires d'un bâtiment d'une certaine conséquence dans >ecourant d'une année , à cause de leurs disficultés ou des °c'çupations plus pressantes de celui qui règle : aussi la rigueljde la loi ne doit se prendre que contre ceux qui refusent seÉ'■'lement le payement. Alors le mémoire doit être transcrit *sigr.ifié sur papier timbré dans l'an , pour éviter la sin de no,recevoir : auquel cas il n'y a point de serment à déférer i^l,si l'an est expiré & que le Défendeur se {ervs de la finnon-recevoir & du serment, il devient Juge dans sa pr°Pçause par son affirmation. , ,

tes procès en Bâtiment sont un des fléaux les plus afflig^3 .pour les Particuliers & les Entrepreneurs , tant en deman"a tqu'en défendant ; l'un 6k l'autre sont toujours considérablerssj;lezés par la grande dépense que les vacations juridiques o*\jperts occasionnent, & à la merci desquels on est expose1.& l'autre. En cas de disficulté, il va,ut mieux convenir amiable d'un ou deux hommes connoisseurs en ces niatiefdont la probité & le désintéressement soient connus , qul P ^rient connoissance du fait, qui donnent leur avis ; &s e° g,nir à leur décision. Que l'un des deux perde , ou croie P,dre, il gagnera beaucoup, je le sais très-bien , & par eXPrience.

Page 442: Architecture practique 1755 545

4°7\

DES: ETATS DE MAISONS:,UN Propriétaire de maison siijette ou desti'née à" location-doit avoir pardevers lui un état détaillé & circonstancié

ye sa maison. Tout doit être spécifié Se détaillé dans cet état»,jusqu'aux plus petites choses. Chaque pièce y doit être dési-griée par la situation , pa, sa longueur., laigeur &. hauteur.-

Chaque pièce d'appartement est closeôt éclairée. On com-mence par expliquer & détailler le nombre des croisées , leur,especé , leur ferrure, le nombre des carreaux de v-erre , dequel verre , s'ils sont collés en papier ou masliqués ; les trin-gles., poulies , croissans , leur, nombre., les barreaux de fer, ou-balcons , leur nombre.

Ensuite la clôture •; savoir , lé nombre dés portes , leur es-P^ce & leurs ferrures ; si elles sont de sapin, de chêne ; leurfigure; si elles sont à placarda à un ou deux renteaux j. leurstringles de portières , leurs croissans , &c._

On.explique ensuite ce que cette pièce renferme, sàvoir,les lambris., de quelle espece., de quel bois; les dessus de por-tes , les tableaux.& les sujets qu'ils représentent, leurs bor-dures., si elles sont dorées ou non ; quelle dorure, si elleest brunie ou matte ; les trumeaux & dessus de cheminée deglaces , la mesure de chacune en particulier , leur qualité ; les"uffets, tables & tablettes de marbre, de quel marbre; leschambranles de cheminée , tablettes , retours & revêtisiemens ,'eurs foyers, de quelle matière ; si c'est du marbre, quelmarbre : les plaques, ou gsrnitures de cheminées, leurs me-sures ; le parquet, comment il estposé, combien de panneaux3 chaque feuille , s'il est posé quarrément ou en-échiquier ;s il y a des frizes ou non ; le carreau , s'il est- de. liais ou daterre cuite. Ainsi de même de pièce en pièce. En un mot ,." ne faut rien oublier de ce qui appartient au Propriétaire.

Dans les cuisines , offices , lavoirs, garde-mange» , expli**tuer toutes leurs dépendances, pierres, à. laver, auges , leurmesure , les fourneaux & paillasses, leur construftion-, leu?armature.; le nombre des réchauds & poissonnier.es, leursmesures , les plaques de cheminées , les barres de garde , les,PQne-cremailleres , porte- écumoires , porte-broches ; les fours,*siW,diamçtrc ., leur .coustru£Uoji, .leur fermeture.., &ç.

C c i'/.

Page 443: Architecture practique 1755 545

408 Architecture Pratique»,Dans les écuries, les râteliers , mangeoires , supentes, ehe*

villes porte-brides , porte-selles, 8cc. & comme toutes ces.choses se comportent.

Un état régulier se commence par les caves ; ensuite lerez de chaussée, le premier étage , le sécond, le troisiéffl*& les gren.iers. On. explique en général tant de fermescouvertes en tuile ou ardoise , & éclairées par tant de lucar»nés ou vues de faîtières qu'on détaille : ensuite les escaliers »,puis les basse-cours & leurs dépendances.

En parlant des combles, on explique s'il y a chêneau &combien de desçentes, si les tuyaux en sont de plomb ou defonte.

Dans les jardins on compte les pieds d'arbres , tant en boUTquet qu'en espalier, les treillages^ berceaux, niches, 6k leurétat actuel, les bancs, leur nombre & leur matière, si leSallées sont sablées ou non, &c. .

Ç'esl ainsi qu'un Propriétaire en règle doit avoir un état desa maison , pour la retrouver en même valeur lorsque son Lo»cataire en sortira , sauf les entretiens & réparations dont »esl tenu. De toutes lesquelles choses un Locataire esl garand& res'ponsable , & dont il doit prendre connoiffance avass*d'entrer, afin de les rendre de même en sortant , & réta-blir le dégât qu'il auroit causé pendant sa location.

Il esl encore de l'intérêt du Locataire de demander à i°s*Propriétaire un état de la maison, afin de l'examiner & vorfsi ce qui y esl porté esl en règle, Get état doit être fait aux fraisdu Propriétaire & non à ceux du Locataire. Si ce Locatairepeu versé dans ce genre , emploie quelqu'un pour faire cetexamen ,'il-le payera Se non le Propriétaire. Si le Proprié-taire refuse de donner un, état , le Locataire le fera faire au<dépens du Propriétaire. Plusieurs cependant Ont prétendu q"cle Locataire «îevoit au moins payer une des expéditions. _-,

Pour faire un état de maison en bon ordre, il faut choi*sir un homme bien au fait de cette partie , qui sâche dishn'fuer ce qui eu du Locataire & du Propriétaire , afin qu °"locataire en sortant fasse faire les rétabhssemens dont il e.

tenu , & rende à son Propriétaire les Keux tels qu'il les doitrendre. Ces rétablissemens se font très-souvent par eslimatio" »lorsqu'un Propriétaire a dessein de faire des changemens da"sfe maison.

Quand il se trouve quelques parties qu'on prévoit ne p^11*voir se conserver en entier pendant le cours du bail, on s ex-plique ainsi : lesquelles parties feront repues ensin de bail en Vtt.qu'elles se trouveront, attendu leur vétusté.

Un Locataire doit être clos, couvert & éclairé tant quclai té peut être donnée, ck telle qu'il la trouve en entra» r.

Page 444: Architecture practique 1755 545

Des États de Maisons. 409^ est à quoi le Propriétaire est tenu envers son Locataire , &Ie Locataire de son côté est obligé de souffrir les gresses &tenues réparations, qui se font pendant le tems de six sé-lines seulement; & si elles durent plus long-tems, le Pro-létaire est tenu de dédommager son Locataire à dire d'Ex-Perts , §j suivant l'incommodité plus ou moins grande qu'il aofferte : ainsi jugé par plusieurs Sentences 8c Arrêts.

Comme le détail de ce qui est à la garantie du Locataire,u non nous meneroit trop loin, nous renvoyons au LivreS^s Loix des Bâtiment suivant la Coutume de Paris , par M.p^feodets, & commenté par M. Goupy, article 171 de•4 Voutume, page 3 & suiyantes: de la Seconde Partie.

Asa m?k ajçjv

*ê£

Page 445: Architecture practique 1755 545

4-to Architecture Pratique.

EXPLICATIONi?£^ ARTICLE S

DELA COUTUME£. £7 2 #JÎ il Ç ^ R DENT

L ES B A S T ï M E N S.

Art i c l e 184.Quand £r comment se sont 'viJtîationS»

N toutes matières sujetes à viu^'tions, les parties doivent cortvenj

en jugement de (4) Jurés Experts & ^ 'gens à ce connoisfans, qui feront lelJ •serment pardevant le Juge ; ôc doit etfle rapport apporté en Justice , pour ejugeant le procès y avoir tel égard Ç& -de raison , sans qu'on puiûe derrw11'30amendement. Peut néanmoins le lu&

Page 446: Architecture practique 1755 545

■ Explication de la Coutume. 411ordonner autre on plus ample visitationêtre faite, s'il y échet ; & où les partiesne conviennent de personne , le Jugeen nomme d'office.

E XV LIC AT 10 N.(a) Jurés Exverts & gens à ce connoijsans. Les Jurés

Experts ont été créés par le Roi Henri III. en l'annéei5"74. ^e nornDre n'en fut point alors déterminé; maisil fut levé aux Parties Casuelles quinze Offices de Jurésde Maçonnerie, neuf de Charpenterie , quatre Greffiersde l'Ecritoire pour la Ville & Fauxbourgs de Paris :& comme ladite Ville est depuis fort agrandie, &<îue lesdits Jurés ne pouvoient pas fournir à faire tousles rapports, il fut donné un Arrêt du Parlementle 13 Août 1622.. par lequel Arrêt il fut permis àtous les Maîtres Maçons & Maîtres Charpentiers de la-dite Ville de Paris, de faire les mêmes fondions qaeles Jurés en titre d'Office : & comme lesdits Jurés sc.

.plaignirent de cet Arrêt, il fut encore créé en deuxfois dix-sept Jurés Maçons, onze Charpentiers, 6k cinqGreffiers de. l'Ecritoire; en sorte qu'il y eut trente-deuxCharges de Jurés pour la Maçonnerie, vingt pour laCharpenterie, & neuf Gresfiers : ce nombre fut limitéPar ian Arrêt du Conseil d'Etat du Roi en 1639. &par un Edit du mois de Mai dernier le Roi a révoquétoutes lesdites Charges, a créé cinquante Jurés dont'1 y en a vingt - cinq Bourgeois & vingt - cinqEntrepreneurs, &seize Greffiers de l'Ecritoire : lesditesCharges sont à présent remplies.

(h) Gens à ce connoijsans. Le nombre de ceux qui pré-tendent être gens à ce connoissans est grand ; car il y en

,a qui pour avoir fait ou vu bâtir quelque maison , avoirta des livres d'Architecture, se croient fort habiles , &

Page 447: Architecture practique 1755 545

4ï2 Architecture Pratique.k donnent pour tels au public, jugent & déciderahardiment de la bonne ou mauvaise conllruâion d'unouvrage , prononcent en maîtres sur ce qu'ils veulentapplaudir ou blâmer, & sont très-4buvent écoutés &suivis préférablement à ceux qu'une longue expériencefondée sur de bons principes, a rendus sa vans dansl'art dont ils sont profession. Mais la plupart font bienplus ; car ils se mêlent de donner des dessins qu'ils fontfouvent faire par de jeunes gens qui commencent à co-pier ; ils présentent ces deffins comme d'eux & les fontvaloir auprès de ceux qui font bâtir, qui n'y connoissentordinairement rien ; cependant on fait des devis & desmarchés sur ces dessins, & dans l'exécution l'on eonnoît» 'mais trop tard, que l'on est trompé ; car de-là vient laçonfusion dans l'ouvrage & dans les marchés, & \*-dépense montant beaucoup plus qu'on ne se l'étoit prO'jpoîé. Cela causedes procès & des; chagrins qu'on évi-teroit en s'adressant à un Architecte connu par stsouvrages & sa probité, lequel doit faire non-seulementles dessins , les devis & les marchés , mais aussi prend?6soin de l'ouvrage & s'en faire honneur.

Article i8j\Comment doit être sait, fîgnê 0* deli^e

h e ra fport.

ET sont tenus lesdits Jurés ou Ex-perts & gens connoissans, faire &

rédiger par écrit, (à) ôc ligner la mi-nute du rapport sur le lieu 3 &c parav^nc«ju'en partir3 $) & mettre à Tintait J*?

Page 448: Architecture practique 1755 545

Explication dé la Coutume, 413&te minute es mains du Clerc qui lesasïiste ; lequel est tenu dans vingt-qua-tre heures après, de livrer ledit rapportaux parties qui l'en requièrent.

EXPLICATION.(a) Et signer la m'imite stir le lien avant que d^étt

partir. Il y a bien des cas où l'on ne peut pas finir unapport sur les lieux. On peut bien ligner les moyens*£ le faire ; mais il faut quelquefois faire des observa-t'ons qui demandent du tems, suivant les dissicultés qui setrouvent ; de sorte qu'on est obligé de revenir sur les,'^ux plusieurs fois, afin d'examiner toutes les circons-tances avant que de ligner le rapport.

{h) Et mettre ladite minute es mains du Clerc qiti les"tsstsie , lequel eft tenu dans vingt-quatre heures après dekvrer ledit rapport, &c. Il semble que l'on ait voulu«mpêcher que les Experts ne fussent sollicités des par-les en ieur donnant du tems -, ou que les Greffiers"fe donnaient avis de ce qui s'est fait ; mais il est im-possible, comme il a été dit, de finir en bien des cas1111 rapport par une seule vacation ; ainsi on ne peutPas observsr ledit article à la lettre.

Article 186.Comment ferwude & liberté s'acquièrent,

Roit de servitude ne s'acquiert par„ longue joui/Tance, quelle qu'elle

^} sans titre, encore que l'on ait joui

Page 449: Architecture practique 1755 545

'4i4 Architecture Pratiqué!par cent ans : mais la liberté se peut réae*quérir contre le titre de servitude partrente ans entre âges & non privilégiés*

Cet article n'est point du fait des Experts.

A R t I C L E 187.

Qui a le fol a le dejfus & le dejfous ± s'il nja titre au contraire.

Ûiconque (a) a le sol appelle ïé*^tage du rez de chaussée d'aucuss

héritage, il peut 8c doit avoir le delîus& le delïbus de son sol, & peut édifiapar-desîus & par-delîous, & y faire puits*aisement, & autres choses licites, s'il n'fa titre au contraire*

E X PL ICA T I Ô N.(a) Quiconque a le sol appelle l'étage du rez, de ch^'J '■

sée, &c. L'on voit par cet article, que le sol &l^re., de chaussée ne sont qu'une même chose; ce qui "° ^

être entendu en général pour la surface de la terre. ^pendant, dans la pratique des bâtimens cela est dl iférent : car le mot de sol peut être pris pour le i°"de la terre sur lequel l'on aiîied le fondement "u^mur; il peut aussi être pris pour l'aire des caves ,y-usalle ou d'un plancher, &c. C'est pourquoi l'on dit .tre-soi, quand on parle d'un étage entredeux planche

Page 450: Architecture practique 1755 545

Explication de la Coutume, 415|5ais le rez de chausiée dans (on véritable sens , est laauteur où les terres rasent une maison, ou la séparatioaJ* ce qui ett dans terre d'avec ce qui est hors déterre.j~rdinairement la hauteur des rues décide le rez de chaufcee> Ce n'est pas qu'il n'y ait des maisons où les cours sontf'us hautes ou plus basses que les rues ; mais pour bienCliquer cet article, comme c'est à la hauteur du rezre chaussée qu'on donne les allignemens, il faut tou-!°urs prendre le rez de chaussée où le mur sort des•s-rres l que ce soit plus haut ou plus bas que la rue,

n'importe : car on suppose que la maçonnerie qui est^fermée dans terre n'a pu être dév'ersée ni corrompue ;

^ c'est en cet endroit qu'on cherche des marques cer-tes des anciens murs.

Article 188.Quel contre - mur e{ï requis en Etahk.

Ui fait étable contre un mur mi-toyen , {a) il doit faire un contre-

^Ur de huit pouces d epaisTeur, de hau-leUr (£) jusqu'au rez de la mangeoire.

EXPLICATION.\a) Contre-mur de huit fonces dépaijfeur, &c. Un^tre-mur ne doit point être lié avec le vrai mur,rcequ'ii n'est fait que pour empêcher que le vrai mur'oit endommagé, comme étant mitoyen. Le contre-

tr r ne doit donc être que joint au vrai mur ; car au-(j rnetlt il y auroit liaison, & cette liaison feroit con-

u'té, ce qui est contre l'intention de cet article.

Page 451: Architecture practique 1755 545

4ï6 Architecture Pratique, j(£) Jufyuau rez. de la mangeoire, &c. Je crois qu"

faut entendre jusqu'au-defîus de la mangeoire, an"que ladite mangeoire soit toute prise sur celui qui &fait faire , sans que le mur mitoyen puifîè en être en'dommage. ,

Article 189.Idem des cheminées & des atres.

Ui veut Faire cheminées & âttf5contre le mur mitoyen , doit fai1'2

(a) contre-mur [h) de tuilots ou auttfchose sufïïsante de demi-pied d'épaisTeitf'

EXPLICATION.M(a) Centre-mur de tuilots oit autre chofe susssanli

demi-pied d'épaisseur, &c. ~La Coutume marque f"Tépaisseur des contre-murs de cheminées, mais elle n'elJmarque pas la hauteur. Je crois qu'il faut enten^s!que cette hauteur soit au moins de cinq pieds ; car c *jusqu'où le feu peut endommager un mur, princip3^ment aux grandes cheminées de cuisine , au-dessus dquel contre-mur on fait un talus ou glacis pour gagnle vrai mur.

{b) De tuilots ou autre chose fusssante, &c. L'on *f\tploie ordinairement outre ks tuilots que de la br,(». ?eu du grais aux cheminées de cuisine, pour &tTeS n+réiïstabies au feu ; l'on met par-dessus le tout de »nés bandes de fer à plomb, pour eonserver le c g.îre-raur. L'on mej; aussi des çontre-cceurs de ^oïlXC^%

Page 452: Architecture practique 1755 545

Explication ï>e la Coutume, 417t>ien souvent l'on s'en contente sans faire de contre-tanr , sur-tout aux cheminées de chambre & de cabinet".

Article 190.Pour sorge, sour ou sourneau 3 ce qiïon doit

obferver.

Ui veut faire forgé } four où four-___neaU contre le mur mitoyen* \a}

doit laisser demi-pied de vuide, & in-tervalle entre deux du "mur du four oùforge ; & doit être ledit mûr d'un pied

EXPLICATION.

,, t«) Don laijser âemi-ped de vuide entre-deux sin murt,usour, &c. Vuide ou entre-deux s'appelle Isolementsc est aussi ce qu'on appelle à l'égard des Fours le tour du^t, afin que par cette distance l'on empêche la con°^uité de la chaleur du four d'endommager le mur rhi-î?yen. Il faut que le mur du four ait un pied d'épais-^ au plus foible, c'eït à-dire , aux reins de la voûre^.u four, & que ce mur sôit enduit de plâtre ott mori*'er du côté du vuide ou isolément,

NO

P4

Page 453: Architecture practique 1755 545

■4ï"8 ARCHITECTURE "P R À T ï Q U "E.

■gBB——MM.....—■■ ■IIHHIII———ia

A R T I C L E 191.

Contre-mur ou épaifseur de maçonnerie pourprîmes ou puits,

XJi veut faire aisances de prives oupuits contre un mur mitoyen, (*)•

il doit faire un contre-mur d'un piedd épaisseur r& où il y a de chacun côtepuits, ou bien {h) puits d'un côté '& ai-sances de l'autre , suffit qu'il y ait quatrepieds de maçonnerie d'épaiileur entre-deux, comprenant les épaisTeurs des mursd'une part & d'autre, mais entre deuxpuits suffisent trois pieds pour le moins,

EXPLICATION.(a) U doit faire contre-mur d'un pied d'épaijjeur, &c'

' l'égard des aisances il faut entendre que l'on doi£faire un contre-mur d'un pied d'épaisseur au droit o£ïfosses d'icelles, jusqu'au-dessus dé la voûte seulement ••car pour la conduite des chausses desdites aisances, "e"puis le dessus de ladite voûte en amo'nt, on laisse u°edistance ou isolement au moins de quatre pouces, eTi"tre le mur mitoyen de ladite chausse, pour empêchela continuité de la vapeur dans le mur voisin.

(h) Puits d'un cote' & aisances de l'autre, suffit 4*y ait quatre pieds de snaççrmerii sS&SzéS^^l çe^. '

Page 454: Architecture practique 1755 545

Explication de la Coutume. 419nant les évaljjcitrs des murs d'une siart & d'autre, &c\La Coutume a voulu par cette épaisieur empêcher queles matières des aisances ne gâtent les puits ; mais cetteprécaution est bien inutile ; car les matières pénétrentnon-seulement un mu'r de quatre pieds, maisundesix : ceque l'expérience fait assfez connoître , & cela se sait par lacontinuité de la maçonnerie desdits murs. C'esi pour-quoi il seroic mieux de laisser un pied de dishince en-tre les deux murs du puits & de l'aisànce , afin d'in-terrompre le cours des matières du côté des puits. Cettedistance ou isolement peut être pris dans cinq pieds,en donnant moins d'épaHseur aux murs de chaque cô-té : mais asin d'empêcher cette communication de ma-tière, il faut construire les fausses d'aisances avec un cor-roi de glaise d'un pied d'épaisseur entre deux murs,. &faire uri massis dans le fond de la fosfe d'aisances, met-tre de la glaise par-deîTus, qui soit continue avec celledes murs, & paver dans le fond desdites fosses de pa-vé de grais, avec mortier de chaux & ciment : l'onpeut par ce moyen ôter la communication des matièresîles aisances avec les puits.

Article 191,

Pour terres labourées ou fumées \ & pour 'terres jettijjes.

Elui qui a place, jardin ou autrelieu vuide , cjui joint immédiate-

ment au mur d'autrui ou mur mitoyen $& y veut faire labourer & fumer, {a) ilest tenu de faire contre-mur de demi-Pied d'épaisseur ; & s'il y a terres jettis-

D d ij

Page 455: Architecture practique 1755 545

4io Architecture P rat'iqû!»ses, il est tenu, de faire contre-mur d'unpied d'épaisseur.

■E X P LIC AT I O ÏÏ.' (à) 11 esi tenu de faire Contre-mur de demi-pied d'e-

saisseur, & SU y a terres jettijses, il esi tenu de saire cott~ire-mur d'un pied d'épaijfeur, &c. Pour expliquer lesdeux cas de cet article, il faut entendre que le contre-mur de demi-pied d'épaissèur est pour empêcher qu'enlabourant les terres au pied d'un mur , qui peut être unmur mitoyen , dont un côté ést un jardin , & l'autreun bâtiment > ce labour n'endommage îe pied duditmur ; c'est pourquoi la Coutume y a pourvu : mais pourles terres jettisses où la Coutume ordonne un pied d'é-paissèur, il faut entendre qu'un mur étant réputé mi-toyen , & que l'un des voïsins voulant hausser de son cô-té les terres plus hautes que celles de son voisin, cesterres sont appellées jettisses ï mais il y a bien des casoù un pied d'épaiffèur ne peut pas suffire 5 même deuxou trois pieds, sélon la hauteur des terres jettisses. A'cela il faut entendre que celui qui a besoin de plus grandeépaisseur , qu'un mur mitoyen n'a d'ordinaire, pour por-ter les terres de son côté, H doit prendre non-seule-ment sur son héritage la plus épaisseur du mur, mais ildoit aussi payer la plus-valeur dudit mur, en sorte q«è-le voisin qui n'a besoin que pour mur de clôture ou mut"ordinaire pour porter un bâtiment, ne doit payer que s*fart & portion en cette qualité de ce qu'il occupe.

Page 456: Architecture practique 1755 545

Explication de la Côittumf. 411

A, R T I CLE ï.93,.

En la Wilk & Faux-bourgs de- Paris 3 fautavoir privés.

T'Ous Propriétaires ctè maisons- enla Ville ôc Fauxbourgs de Paris ^

sont tenus avoir latrines & privés suffi-sans en leurs maisons....

, Cet article, regarde la Police, &.n'est point cso fait«es Experts.

A R T I> G L E 1,514»

**4tijjœnt contre un mur non mitoyen, ce quiJe doit payer s & quand^

T aucun veut bâtir contre un mur-non mitoyen, faire le peut., en

Jjayant la moitié tant dùdit mur. que son-ction d'icelui, jusqu'à son héberge , ce*juil est tenu de payer paravant.que rienerttolir ni bâtir : en l'estimation duquef

jstur est compris la valeur de îa terre surQuelle ledit mur ert fondé & assis, au

S

D d iij

Page 457: Architecture practique 1755 545

42.2. Architecture Pratique.cas que celui qui a fait le mur l'ait toutpris sur son héritage.

EXPLICATION. 'Par cet article la Coutume donne la faculté à un,Par-

ticulier de se servir d'un mur que. son voiiîn aura fait bâ-tir à ses frais & dépens , & de la place dudit mur prisesur son héritage , en le remboursant suivant l'estimatioiî,qui en sera faire par Experts, de la moitié qu'il oc-cupera ; ce qu'on appelle héberge.

Article i?j.Si l'on peut baujfer un mur mitoyen y.,&

comment.

ÎL est loisible à un vpisin hausser à &dépens le mur mitoyen d'entre lui #

son voisin (a) û haut que bon lui sembte?sans le consentement de sondit voisiss >s'il n'y a titres au contraire, en. pay»ll£les charges ; pourvu toutefois que lemuioitsuMant pour porter le iVhaussenie11*''s'il n'est siiffisant, faut que celui qui veUrehausserle faiTe fortifier, & se doit pï^'4re l'epaiiTeu.r de son côte,

s

Page 458: Architecture practique 1755 545

Explication de la Coutume-. 42-3-;E X P L 1 C A: T I O N.

(a) Si haut que-bon lui semble., fans le confentement-défendit voisin , &c Dans l'article précédent il est per-mis de bâtir contre le mur de son voisin, en -rembour-rant comme il a été dit; & en celui-ci il eft permis dehausser sur ledit mur, en payant les charges : & il eMajouté: Si haut que bon lui femble \ cette hauteur de-Vroit être modérée ; car on pourroit élever un mur sihaut, qu'il ofFusqueroit entièrement la maison du voisin 3mais celui qui veut élever un mur à une hauteur qui lui.est nécessaire , si le mur n'est pas bon ni d'épaisseursuffisante, & qu'il soit bon pour son voisin , il est obligé«Je le refaire à ses dépens, &.de prendre la plus-épais-leur de son côté. Il y a des Arrêts sur ce sujet aufcguels on peut avoir recours.

Article 196.Pour bâtir fur un mur de clôture^

I le mur est bon pour clôture, & dedurée , celui qui veut bâtir dessus

& démolir ledit mur ancien, pour ne-tte suffisant pour porter son bâtiment,.£st tenu de payer entièrement les frais 5.est ce faisant, ne payera aucunes charges,*nais s'il s'aide du mur ancien , il paye-r3, les charges.

ïï d iv

Page 459: Architecture practique 1755 545

4H Architecture PratiquaE X B' L 1 G A T 10 N.

Get article explique asssez bien que personne. n'a,çlroit d'obliger soii. voisin de faire un mur mitoyen niplus épais, ni de meilleure qualité qu'il n'a besoin ; j'en,(expliquerai plusieurs cas dans la manière de donner les.alignemens.

!*?-

A r n ç U 197.Les charges qui Je payent au njoisin-,

LEs charges sont de payer & retfir-bourser par celui qui se loge &:

Héberge sur & contre le mur mitoyen %4e fîx toises l'une (a) de ce qui sera bfc2ti au-deû'us, de dix pieds.

-a

E X F L I C A T I 0 M,(a). De ce. cpdfera,bâù au-dejsus de dix pieds. Ge£tP

fauteur est marquée pour celle dés murs de clôture , Ycompris le chaperon. Il est supposé par cet article <3uCle mur de clôture éle^é à la hauteur de dix pieds,, peUêtre bon pour porter un bâtiment ; ce qui n'arrive <3U-rarement, à moins qu'on ne l'eut fait exprès ; mais 1° ^ae. s'avise guères de faire.la dépensed'un mur pour p°ter un bâtiment, quand, il ne dpit servir que. de 4°'tare. Ainsi cela supposé, il faut que celui qui n'a bc»° 'que d'un mur. de clôture, contribue pour sa VzJ\i^portion, pour la plus épaisseur, & meilleure qualité ■sèijr, depuis I» fondation jus^à dix pieds. a»-dei&s.

Page 460: Architecture practique 1755 545

Explication de la Coutume. 41^Hz de chaussée , s'il veut avoir les charges de ce queson voisin élèvera au-desius de lui, ou il saut qu'il aban-donne son mur à son voisin sans espérer avoir de çhar«igesj afin que celui qui veut élever prenne sur lui laplus-épaisfeur , ôc fasse la dépense de la plus-valeur^u'un mur doit avoir pour porter un bâtiment plus quePour un mur de clôturé ; conformément à l'article i$6.Aïais si à la suite celui qui a abandonné son mur, veutbâtir contre lui & sur icelui, il doit rembourser celui•Jui a bâti pour la plus-valeur de h terre prife sur lui,vç pour la plus-épaisseur, & la. meilleure qualité, du-jftt mur, en déduisant néanmoins ce que peut valoir« part & portion de l'ancien mur , en l'état qu'il étoir.^vant que d'être abattu. La Coutume n'ordonne dePayer les charges, que parçeque celui qui élevé unePks grande hauteur que ion voisin sur un mur mitoyen,,^•"charge ledit mur & l'endommage, ce qui caase des^ais pour le rétablisfement dudit mur, lesquels frais'°nt communs moyennant les charges, jusqu'à la hau.3^eUr d'heberge de celui qui a le moins élevé.

I

A R T I Cl E I98.

Pour Je loger & édisier au mur mitoyen:

L est loisible à un voisin se loger ouL édifier au mur commun & mitoyen

? entre lui & son voisin , si haut que°n lui semblera., en payant la moitié'Mit mur mitoyen, s'il n'y a titre au^traire.

Page 461: Architecture practique 1755 545

4i£ Architecture Pratique*EXPLICATION.

Cet article est comme une répétition des articles pre'cédens : il suppose qu'un mur soit fait aux frais de Yo$des voisins, & il donne la faculté à Tautre voisin des'en servir, en remboursant celui qui l'a fait de la moi'tié de la valeur d'iceiui dans toute l'étendue de ce qu J*occupera; auquel cas celui qui a bâti le premier, s"est plus élevé que celui qui bâtit contre lui, doit payesles charges de six toises l'une, ce qui est une déduâi0lSià faire sur la valeur dudit mur.

Article iy$.Nulles fenêtres ou trous pour mues au tsist

mitoyen*

EN mur mitoyen ne peut l'un â&'voisîns sans l'accord & le confel1'

temenc de l'autre 3 faire faire fenêtresolïtrous pour vues, en quelque maniesque ce soit, à verre dormant ni aUtfe*ment.

E X F L 1 6 A T I O NkCet article donne une exclusion de faire des ^erieç-v

ou vues dans un mur mitoyen ; mais par les article5vans il est permis d'en faire aux conditions qui Jcontenues.

Page 462: Architecture practique 1755 545

Explication de la Coutume,, 427

Article 200.. Fenêtres ou 'vues en mur particulier 3 &*

comment.

Outefois y si aucun a mur à luiseul appartenant , joignant sans

Jttoyen à l'héritage d'autrui, il peut en'celui mur avoir fenêtres, lumières ouvûes aux Us & Coutumes de Paris ; c'est$ sa voir de neuf pieds de haut au-delîusdu rez de chaussée Se terre, quant aupremier étage, & quant aux autres éta-ges de sept pieds au-deuus du rez dechausîée : le tout à fer maillé & ver dor-mant.

EXPLICATION.Il est slipposé par cet article que le mur en question.

appartient à un seul Particulier, & qu'il joint sans moyen^ l'héritage d'autrui, c'est-à-dire , qu'il est entièrementPris sur son héritage , & que la face du côté du voisinn fait la séparation ; auquel cas il est permis par cet

.•"ticle de faire des vues à neuf pieds de haut au-des-tîs du rez de chaussée du premier étage, & de septjpds des autres étages. Le mot de rez de chaussée est:^r's ici pour le dessus des aires & planchers de chaqueb aSe • ce qui est appelle premier étage, on l'appelle à^esein l'étage du. rçz de chaussée ; ainsi la véricable û-

Page 463: Architecture practique 1755 545

4i3 ARCHITECTURE PrATIQUÏ?.gnifîcation du mot de rez de chaussée ne doit s'entett*dre que du dessus. de la terre.,. comme il.a été ci-devancdi.t.-

Le droit permis par cet article peut être détruit pa*l'article ru 8 ,, qui permet à un voisin de se loger, ou épi*fier au mur d'entre lui & son voifin, si haut que bon luj:sèmblera , en remboursant la moitié d'icelui mur : ain»celui qui aura fait des vues dans un mur qui lui appar"ïient ,. & qui peut devenir mitoyen,, pe.u.t les perdraquand son voisin voudra; c'est pourquoi il faut sepre'cautionner quand on bâtit, & tirer ces vues d'ailleurs-

A R T I G L £ ZPI.

Fer maillé & verre dormant 3 ce que c'ess.

FEr (a) maillé est treillis, dont le*trous ne peuvent être que de quatre

pouces en tous sens : &: (P) verre àot'mant est verre attaché & (celle en plâtre >cjubn ne peut ouvrir.

e x F l i c ATio m

(a) Fer maillé eft treillis dont les trous neyeuvt$'être que de quatre sonces en tous fens , &c. c'est-à-dife 'un treillis de fer dont les barreaux posés sur le bouou à plomb & en travers, ne doivent avoir que quatrpouces en tous sens, en sorte que ces barreaux doive"sormer par leur disposition des quarrés de quatre pouce ►

(h) t^erre dormant attaché. & scellé en plâtre > & ,'."g'est-à-dire, qu'il faut outre ks bateaux, ci-devast^

Page 464: Architecture practique 1755 545

Explication" de la Coutume, 4,1$frits j mettre au-dedans de celui qui prend les jours9toi panneau de verre contre lesdifs barreaux, lequel^erre doit être scellé en plâtre contre le mur tout au-,*°ur, afin qu'on ne puisïè l'ouvrir, & qu'on ne puissè)etter ni voir aucune chose sur le voisin.

Il est bien dit dans l'article aoo à quelle hauteur'e$ vues de coutume doivent être faites suivant les éta-Ses où on les veut faire; mais il n'est pas fait men-tlon de quelle grandeur elles dévoient être; cela pour-rit faire de la difficulté si un voisin en vouloir mal"fer : mais je crois que cela pourroit être réglé par laCandeur des panneaux de vitres, dont on n'en mec°rdinairement que deux joints l'un contre l'autre, ceM he peut aller à plus de trois pieds & demi ou quatrer>eds de large.

<.

À R T I C L E loi,

^tsiances sour 'vues droites & hayes àècote.

A Ucim ne peut faire vues droites•Cj^ sur son voisin ni sur places à luiappartenantes, {a) s'il n'y a sîx pieds,e distance entre ladite vue & l'héritage/> Voisin , & ne peut avoir bayes de cô-

» s>il n'y a deux pieds de distance.

EXPLICATION.1

i'L'7 S'il n'y a sîx pieds de distance entre ladite vue &r'tage siu V9yini &Ç, Les termes de cette distance

Page 465: Architecture practique 1755 545

43© ARCHITECTURE PRÀTI^UÎT.ne sont pas bien expliqués ; Ton en peut prendre urtdu devant du mur de celui qui veut faire une vue droi-te ; mais l'autre mur étant mitoyen , il y a équivoque :i'usage a décidé là-dessus. L'explication est que cettedistance doit être prise du devant du mur de celui qui fai*ia vue, jusqu'au point milieu ou centre du mur mitoyen-Ainsi le point milieu du mur décide la question , &je' crois que c'est. le meilleur sens que l'on puisse don'ner à cet article. Pour les vues de côté, il faut aui»que la distance de deux pieds soit prise de l'arrête d"jambage de la croisée la plus proche du voisin , jusqu'a"milieu du mur mitoyeni

Article 203.Signisier avant que démolir ou percer 10.

mitoyen , a peine , &c.

LEs Maçons iie peuvent toucher $[faire toucher à un mur mitoyeJl

pour le démolir, percer 8c rétablir , &nSy appeller les voisîns qui y ont intérêt %par une sïmple lignification seuleineIît '& ce à peine de tous dépens, doru^'o-es 8c intérêts ï 8c rétablissement à^1mur.

É X P L1CATÎON.Cet article regards les Entrepreneurs & MaÇoDSLjr

les avertit de ne rien faire de considérable dans uD .^mitoyen sans appeller les voisîns ; & il s?en faut preà eu* quand ils contreviennent à cet article.

Page 466: Architecture practique 1755 545

Explication de là Coutume. 431

Article. 204.On k peut percer 3 démolir & rétablir _>

& comment.

L eït loisible à un voisin percer oiïfaire percer & démolir le mur com-

mun & mitoyen d'entre lui & son voiiin.Pour se loger & édifier en le rétablissantbernent à ses dépens, s'il n'y a titre auc°ntraire, en le dénonçant toutefois auPréalable à son voisin ; & est tenu de fai-se incontinent & sans discontinuatioaMit rétabliiTement.

EXPLICATION,

Cet article est une suite de l'article précédent : i!.Clique plus au long ce qu'il faut observer pour le re-nissement d'ua mur mitoyen.

■*&■

s^"^;$>£*£*;-3*w*»

Page 467: Architecture practique 1755 545

451 Architecture Pratiqua

Article 105;Contribution à refaire le mur commun

pendant & corrompu,

IL est loisible à un voisin contraindreou faire contraindre par Justice soi*

autre voiiîn à faire ou faire refaire le m'U*ou édifice commun pendant & corrom-pu entre lui & sondit voisin, , & cM-payer sa part chacun sélon son héberge i& pour telle part & portion que lesditeSparties ont & peuvent avoir audit mtfr*êc édifice mitoyen*

e x p l 1 c a r / 0\ N:Voici un article auquel on peut donner bien des ë5C'

plications sélon les différentes occasions; car il Pjarriver qu'un mur mitoyen soit bon pour l'un >voisins , quoiqu'un peu corrompu, & que l'autre v°J ^le voudra faire rétablir , parcequ'il aura besoin d£plus grande hauteur ; il est vrai qu'on nomme des &

pour peu qu'il paroissê qu'il n'y en a pas assez, on f,gdamne le mur à être abattu, & à en relever un a° -

perts pour en juger ; mais comme il s'agit de solidJt '

au!

plus solide à cause qu'il faut porter une plus gra^charge : de plus le mur peut être bon dans les fc"1 -mens pour celui des voisins quin'est pas si élevé : ce^ç0^dant il est obligé de payer sa moitié, En cette '0* <ej

Page 468: Architecture practique 1755 545

3ÏXÏÏ.IC-ÀTICJÎÏ DE L'A CqVTVMT. 43-3'les Experts doivent avoir quelqu'égard pour celui quiïculrre, & qui auroit pu se pàsser dû mur'tel qu'il ë£-cela est juste : car la Coutume ne donne point de xeglspour savoir jusqû'eù, où combien un mur pendant Secorrompu doit être condamné à être abattu ; mais par?*asage q*ùand il penche du quart de son épaisse'ur -, IIdoit être abattu, c'est-à-dire, qu'un mur qui a, parexemple, seize pouces d'épahTeur, & qui surplombedequatre pouces,.il doit être abattu.; cette règle n'esrpâ's juste : car il 'faut marquer sur qu'elle hauteur ce q'ùartdoit être pris ; cela ne se -peut régler que par un angle,,par rapport à tme ligne de niveau : car si un mur sur-plorribedu quart de Ton épaisseur sur l'a hauteur de douz'b$ieds, il surpldmbera de.la moitié de h même épais-seur sur vingt-quatre pieds , & en 48 pieds, il seroicentièrement hors de son assiéte. It faut donner 'cette^eglepaj: lajbauteur, & comme les murs mitoyens or-dinaires né sont guères plus élevés que 5e huit toises,si l'on prend sur cette hauteur le quart de son épaisseur 5îje sera un demi-pouce par toise à seize pouces d'épais-%ur. Gomme Un mur mitoyen esr arrêté de deux côtés',ce1a peut être tôlérable ; mais quand il n'eïl arrêté que^'uti.çôté, on ne peut pas lejaisser en cet état. Il peutY avoir encore d'autres causes, comme de mauvaîiêc.onstrucTion, qui peut obliger à Je condamner à être"battu.i Les murs mitoyens causent beaucoup d'asfaires & 4eprocès entre les voisins, & c'est la matière de îà plus£rande partie, des rapports : car, l'on, consinât si mal ces.^•"'s , & on leur donne si peu d'épahTeur , à proportion^*e la .charge qu'on leur fait porter -, qu'ils ne peuventPas snbsifler long-tems. îl vaudroitbieh mieux leur ion-*erune épaisseur convenable ,& les faire coasiruire de^°ilon"piqué> ma'çqnné demortier de chaux & sable i^ec des chaînes & jambes boutisses de pierre de taille,^Ue d'avoir la peine de les rebâtir pluïïeurs fois, comme

*rrive.fertsoavent quand ils sont mal construits.É e

Page 469: Architecture practique 1755 545

434 Architecture Pratique;■■■- î ...i ..-. . i ùuiït ir ■ •■■■-• - .....-'■■■■•■ ■——t----■w-—■•■■■- ~:'~ -■ —■ — ' '■■•-

ARTICLE Zo6.ÎP outres &folsves ne Je mettent dans les murs

mitoyens,

N'EU ïoisibîe à un voisin de mettreou faire mettre & loger les pou-

dres & solives de sa fnaison, dans le mutd'entre son voisin &; lui, si ledit murn'eit. mitoyen.

E x P L ï c At I o X.Il esl assez expliqué par cet article, qu'il faut qu'un

mur soit mitoyen pour s'en servir à édifier contre. Cettematière n'a pas besoin d'une plus ample explication.

Article 207.Pour ajfeoir poutres au mur mitoyen, ce Sjttil

saut saire, même aux champs. ■.

IL-nest loislble à un voiiirt mettre o&faire mettre & asTeoir les poutres &

sa maison dans le Mur mitoyen d'entélui & son 7Di(inr (a) sans y faire &isS& mettre jambes parpaignes ou cha^0.

Page 470: Architecture practique 1755 545

EXPLICATION DE LA CôUiTÙME, j^àh; corbeaux sumTans de pierre de taille ïpour porter ïesdites poutres {£) en ré*tablissarit ledit mur : (c) toutefois pourles murs des champs il suffit y mettrematière îuffisante.

EXPLICATION.

(a) Sans y faire faire & mettre jambes parpaignï't'où chaînes & corbeaux sussisans de -pierre de taille , &c.ïambes '& chaînes ne Ion: qu'une même chose, maispar parpaignes ou parpiri, l'on doit entendre répaisTeurd'icelles jambes ou chaînes, qui doit être toute l'épaifcïeur du mur. Pour,les corbeaux, ce sont les pierres surïesquelles les poutres sont posées ; oh leur donne unpeu de saillie en forme de console , afin d'avoir plus déportée pour la poutre*

\b) En rétablijsant le rnïir, &c. II semble que parU Coutume on ne doit entendre que les chaînes Sejambes sous poutre dans un mur mitoyen déjà fait ;^ais il faut observer la même chofe pour tous les mursCitoyens faits à neuf, c'est-à-dire, que bâtissant un murCitoyen, on doit déterminer où doivent être poséeses poutres , & y faire des chaînes où jambes de pierre

^ taillé.

(c) Toutefois sour les murs des champs sussit d'y met'*{e matière sussisante. Ce précepte est bien indéfini ; car1 peut y avoir des lieux où il n'y a point de pierre deîa>Ue. Ainsi il saut par nécesiité y employer du moi-0(1 ou libage qu'on trouve sur les lieux; mais il fautiUe ce soit la meilleure maçonnerie qu'il est posiîble dansCe"e especti

e i;

Page 471: Architecture practique 1755 545

43# ARCHITECTURE PRATIQUE.:

ARTICLE Zû8."Poutre fur la moitié d'un mur commun 3 &,

a quelle charge.

AXJcun ne peut percer le mur d'en-tre lui & son voisin pour y mettre

& loger les poutres de samaison (V) quejusqu a l'epaisseur de la moitié dudit mur,& au point du milieu, en rétablnîant le-dit mur , en mettant ou faisant mettre•jambes, chaînes & corbeaux comme dei*sus.

EXPLICATION.\à) Que jufcjuà l'épaijjeur de la moitié dudit mur, &^

Il esl impossible qu'une poutre puisfe avoir asfez dépor-tée de la moitié de l'épaisseur d'un mur mitoyen, quandmême il auroit 1-8 pouces d'épaisseur, ce que Ton ne•donne guères aux murs mitoyens ; même en y mettantdes corbeaux, cela ne sussiroit pas pour la portée d'unepoutre ; ainsi cet article n'est pas pratiquable. Il faUtdonc qu'il soit permis de saire porter les poutres pl°savant sur les murs mitoyens : l'usage permet de les hirepasser jusqu'à un pouce près de la sace du mur voi"11pour la charge de l'enduit : cette saculté esl réciproq"e-entre voisins. Les poutres en sont mieux portées} &les murs n'en sousfrent pas tant. L'on peut parce m°yeJIéviter de mettre des corbeaux saillans qui sont un très-mauvais effet en-dedans, à moins que les poutres de

Page 472: Architecture practique 1755 545

Explication ni la Covtxjmf. 4-37^volsins ne se rencontraient bout à bout, ce qu'il fautfaire en sorte d'éviter. II cst encore réitéré dans cet-article de mettre, des jambes sous poutre dans les mursmitoyens vieux ou. neufs : ainsî il.n'y faut pas contre-venir.

A Pv T I C L E lO^.

Ez Ville &F~auxbourgs on contribue-; à mur declôture jufqtt'a dix pieds*.

CHacun peut contraindre soxi voiiirre# Ville & Fauxhourgs,. Prévôté

& Vicomte de Paris,, à contribuer pourfaire faire clôturevfàilant réparation deleurs maisons, cours & jardins esditesVille & Fauxbourgs, jusquà la hauteurde dix pieds de haut durez de chaussée-,compris le chaperon,

EXPLICATION.

Get article s'explique assez- par lui-même : il fautseulement remarquer qu'il prend le dessus de la terrepour le rez. de chaussée, comme je l'ai ci-devant exrpliqué,.

E e «j

Page 473: Architecture practique 1755 545

438 Architecture Fratiquï,

Article 210,Çcmmenp hors, lefdites Ville & FauxkourgsK

Ors lesdites Ville & Fauxbourgson peut contraindre voiilns à faire

mur nouvel, séparant les cours & jar-dins \ mais bien les peut-on contraindre& rentretennement & réfection néceUâire;des murs anciens sélon l'ancienne nau-çeur desclits murs., sî; mieux le voilîn^'aime quitter le droit dç mur & la tjbn$sur laquelle il est auls.

Cet article est assez entendu, par, ïuhmême-

ART I C L E lïU

Si, murs de féparai'wn font mitoyens., £^ «#'•bâtiment 0> résection djceux.

'Qus murs separant cours & jardin5sont réputés mitoyens, s'il n'y ^

titre au contraire y & celui qui; veut ba*sir nouvel mur, ou refaire l'ancien cor-ïompu, peut faire appelles sort voifr1

Page 474: Architecture practique 1755 545

Explication- di la Coutume. 45^;pour contribuer au bâtiment ou réfeëtiort:dudit mur, ou bien lui accorder lettreçjue ledit mur soie tout siem

EXPLICATION.

Cet article esi: contenu dans les articles i<^£. ipp&c, Ce qu'il a de particulier est qu'il établit le droitde rebâtir un mur mitoyen , au cas qu'il sok corrompu »quand même le voisin ne seroit pas consèntant d'enpayer sa part & portion, faute de quoi il le rend propreà Jcelui qui. l'a fait bâtir.

Art i c l e £12».Comment on peut rentrer atï droit dm mur*

ET néanmoins èz cas des deux pré-cédens Articles est ledit voism re-

çu quand bon lui semble à demander-moitié dudit mur bâti & fonds d'icelui,..ou à rentrer dans son premier droit -r ers;remboursant moitié dudit mur. & fondsd'ieelui. .

Cet article est contenu dans l'article 1,58*.

JSte ïw

Page 475: Architecture practique 1755 545

44© A R C H I TEC T. U. R. E P R. A XI Q U E.

A R T I C L E 2.1 3~.

1&cs anciens fojfés communs, idem.^#^</«_wuzs dgjep.aratiop.

-

LE semblable eit gardé pour la; ré~_fe£Hon , vuidange & éntretpnne-..

ment des anciens folles, communs ô&jtnit^yens^

.g XP L IjC 4 ?I Q, $_Çjk les sépa/ations des héritages, spnt. avec fosses, h£-\.

vêtus ou non revêtus, le nèttoyement & redressement.rseeux doit être fait à frais communs, &,aux conditionsl'article 2,il.

Art ï c i, e i-.i a.'Marques du mur mitoyen en particulier,

Ilets (a) doivent être faits , (£) ac,-»cornpagnés, de pierre ppur, çonnoî-.

cre que ïe mur est mitoyen ou à un seul».

E X F L 1,Ç A T 1 Q N.{a) Filets doivent être saits accompagnés de.pierre, &&„

|fei? le ?n,Pt dç filet-_.il saut entendre de petites poutres.

Page 476: Architecture practique 1755 545

.Explication-, de ta Coutume. 44*«jar. c'çst le nom que les Charpentiers leur donnent, &çause qu'elles sont faites de. filets de-bois , c'est-à-dire jde jeunes arbres.

(b) Accorrisagnés de pierre, &c. B faut entendre de»corbeaux sur lesquels les filets sont posés, poursavoir sile mur appartient à un seul : cette marque n'esi: pas cer^îaine : il y a apparence que cet article est fort ancien &sait dans un tems. où L'on s.'expliquok mal sur le fait desfcâtimens.

A R T I C LE 2IJ-.

Ipes fewitudes retenues & consiâmes pa?père de famiiïe,

Uand un père de famille met EorsTes mains partie de sa maison yil

'<ioit spécialement déclarer quelles servi-Uides. il retient: sur l'héritage qu'il rpejthors ses mains x ou quelles il constitue surfe iien : les faut nommément &spécia-kment déclarer., tant pour l'endroit ,grandeur, mesure, qu'espece de servitude^autrement [toutes constitutions générarfes de serviuudes sans; les déclarer comme^eJGTus ne valent»

Page 477: Architecture practique 1755 545

442 ARCHITECTURE PRATTQ:lfl&

E X P L 1 G AT lO JV.Par cet article le père de famille-ou celui à qui unst

maison appartient Fait une loi dans la dhlribution des par*ties de sa maison qu'il divise à.plusieurs; c'est ce qu'oaappelle servitude. Quand cette distribution.n'estpas bien:expliquée dans toutes ses circonstances, & dans tous le*cas qui peuyent arriver aux cohéritiers, c'est une sourcede procès : c'est pourquoi; dans ces sortes de divisions &"de servitudes, il faut prendre d'habiles Experts & desAvocats pour bien/spécisiér & prévenir toutes les/disS"cultes qui peuvent arriver» v

Art ic l e zi6.■ ..• ■'

Bessindùm de père de jàmillépar écrilï

Estinatîon àè père dt famille vaitftitre, quand elle efl ou a été pa£

écrit, &c non autrement.

EX P L I C A T I O fs.Cet article eft une addition à l'article précédent» *

n'est que pour ordonner de marquer par écrit les "''visionsdes parties de la maison que le père de sàrss'"destine à ses enfans ; & je crois qu'il sêroit bon de s3irun plan sur lequel on marquât les parts & portion5,chacun des héritiers, & attacher îeditplan à la mie0'de partage pour y avoir recours, en» cas. de,, besoinv

Page 478: Architecture practique 1755 545

Explication de la Coutume. 44$

A R tic L E 217.Pourfosfés a eau ou cloaques y distance; dit; mur

3 autrui y ou'mitoyen,.

Ul ne peut faire jfosssés. à eau, oucloaques, (a) s'il n'y a sîx pieds de

distance en tous sens des murs, àppartç*|ans au voisîn > ou mitoyen*

E X P L I C A T 1 O M.(a) S'il. n'y. a jîxfieds de distance, &c. Six pieds de

distance de terre-plein ne sont pas sussîsans pour tenirles fondemens d'un mur en un fosssé qui peut être plusprofond que les fondemens dudir mur; l'eau minera%s'il y en a , peu à peu la terre, & fera tomber lés murs.ûans. cette occasion il faudroit qu'il y eût au moinsdouze pieds de distance pour faire lesdits fosTés & cloa-ques , ou revêtir d'un mur de maçonnerie le fosse duCôté dudit mur de la maison.

Article 218.Porter hors la Ville "ymdanges de privés^

Ul ne peut mettre vuidange deprivés dans la Ville,

Cet article regarde la ^oliçç.

Page 479: Architecture practique 1755 545

,L$44 AnCHïTEGTIÏR-E'P^RATIQU-r.

A R T I C L E 21^

Endtsits. & crépis en vieux murs y t£comment*

LEs (a) enduits & crépis de maçoii*nerie faits à vieux, murs se toisent

à raison dé;§x toises pourvune toise dsgros mur»

E X % L I Q AT 1 0 M.(a) Enduits. & crépis faits à vieux murs, &c. Il-

faudroit que ces vieux murs fufîent si bien construitsiqu'il n'y eût que le simplecrépi & enduit à y faire ; mai*cela est fort rare. Eour peu qu'il y ait quelques trous ourenformis à faire, on compte cet ouvrage à quatre toise*l'une y & même quand il y a plusieurs trous à boucher*ign compte trois.toises pour une ; cela a passe en, usagS*

Page 480: Architecture practique 1755 545

MJNIEKE DE DONNEk LESallignemens des murs mitoyens entre Parti-culiers propriétaires des maifons fuivanti'ufage ; & comment chacun y, doit contri-buer pour fa part & portion,

LEs murs mitoyens sont ceux qui partagent les hé-ritages entre particuliers : ces murs sont la matière

^e la plus grande partie des rapports des Experts, &souvent la source des procès entre les voisins : c'estpourquoi ïl est â propos d'expliquer autant qu'il estpossîble •les moyens d'éviter les contestafions qui enhaissent. Il saut premièrement donner une idée justeâe la positiôn de 'ces murs; & pour cela il faut imagi-ner une ligne droite ou un plan passee dans le milieudesdits murs , que l'on peut appeller leur centre : cetteligne doit répondre en toutes sè's parties à celle qui%>are immédiatement lesdits héritages , c'est-à-dire ,qu'il faut que l'épaissTeuf desdits murs soit prise égale-ment de chaque côté sur chacun desdits héritages, àmoins qu'il n'y ait nécessité de leur donner plus d'é-paisseur d'un côté que d'autre, comme quand les ter-mes sont plus hautes d'un côté que de l'autre , ou quantil\ J a plus de charge à porter d'un côté par la plusgrande charge ou élévation d'un bâtiment. Dans tousces cas il faut que celui qui a besoin de plus d'épais-seur que l'ordinaire, prenne cette épaissèur sur sonhéritage. L'épaisseur ordinaire des murs mitoyens dé-croît: être de 18 pouces au rez de chaussée, ou au moins

Page 481: Architecture practique 1755 545

446 ÀRÇH.ïtEë;TÎJR.E ^RÀTfQUE» .de 1$ pouces; mais l'on se contente à Paris de ïé'Sfaire de 12. à 13 pouces; & c'est trop peu, commeje l'ai déjà dit : il faut que la ligne du milieu de cesmurs soit exactement aplomb, afin qu'ils ne soient pasplus inclinés d'un côté que de l'autre; & que si l'onVeut saire quelque diminution, de leur épaifîeur auxétages supérieurs, cette diminution soit priiê égalementde chaque côté. >

Quand on. veut cônstruire un mur mitoyen :à neuf»iou en rétablir un ancien, il faut que chacun des voisins à qui appartient le mur, nomme chacun uiiExpert d'office, sélon susage, pour en donner l'alli-gnemeni, afin d'éviter les contestations qui en pour-iroiént arriver par la suite j s'il n'étoit pas sait dans lesformes. Il faut pour cela que chaque voisin donne unpouvoir à son Expert pardevant le Greffier de l'Ecri*toire » qui aura été choisi par le plus ancien ou le plusqualifié desdits Experts : ensuite on procède, audit alli-gnement par une déclaration & un état des héritagessur lesquels lesdits murs sont assis & posés. Comme »par exemple, si c'est un mur à cônstruire à neuf surdes héritages qui n'ont point eu d'autre séparationqu'une haye Ou un fossé > Sec. il faut demeurer d'ac-cord de la ligne qui doit faire la séparation desditshéritages -, & puis en faire une figure sur une feuilleparticulière, pour joindre à la minute, ou la fait6sur la minute du Greffier, & marquer sur cette figur.etoutes les choses qui sont proches & attenantes leditallignement, afin de faire connoître par l'acte que l'ona observé tout ce qui étoit nécessaire. Il faut ensuiefaire tendre une ligne d'un bout à l'autre du rez àèchaussée où doit être donné l'allignement -, pour coB'noître si la ligne de séparation desdits héritages ejjune ligne droite; ce qu'il faut faire autant qu'il &fposfible : mais s'il y a des plis & des coudes consia^râbles, il les faut observer Se les marquer sur la %u^,pour en faire mention dans le rapport. Ces plis "

i

Page 482: Architecture practique 1755 545

âîLÏGNEMENS DES MURS MITOYENS. 44^tes coudes font souvent des contestations entre les voi-sins, sur-tout à Paris ; ils sont quelquefois formés parl'ignorance ou la malice de ceux qui rétablissënt les•anciens murs : c'est pourquoi cela mérite d'être bien"examiné. Après avoir bien reconnu la ligne de répa-ration des héritages soit d'une pu de plusieurs lignesdroites sormant des angles qu'on appelle plis & cou-res, il faut donner l'allignement en queslion de l'undes particuliers ou voisîns. Supposant que la ligne deRéparation soit droite d'un bout à l'autre, & que l'onsoit convenu de l'épaissêur que doit avoir le mur mi-toyen , après avoir fait le procès-verbal & la descrip-Ùon des lieux, il faut s'expliquer en ces termes : El<iprès avoir fait tendre une ligne d'un bout à l'autre du<cté d'un tel voisin, nous avons reconnu que lefdits hé-ritages étoient féparés d'un droit alligntmcnt fans plis«i coudes, & pour donner icelui allignement à tel bout,&ous avons sait une marque en sorme de croix sur tellepierre ou moilon, ou autre chose prochaine qui ne puiisepas être remuée .• lequel mur sera pofé à tant de pieds^ pouces d'intervalle & de disiance dlcelle croix, &sourchajfera ( c'est- le mot ancien ) fin épaijseur du cotéde l'autre voisin.

Il faut remarquer ladite épaisseur, puis il en faut'aire autant à l'autre bout dudit mur. à peu près à mê-^e distance : car il e'st mieux que les repaires soiencParallèle au mur, ou le mur parallèle aux repaires î.ce!a n'en1 pourtant pas absolument nécessaire. L'on prend^s distances pour vérifier si le mur a été bien posésuivant'e rapport : ce que les Experts doivent revenir véri-Jjçr sur les lieux quand le mur est fait, pour voir si'*on n'a rien changé aux repaires.

Aux anciens murs que l'on veut abattre en toutoutfl partie, il y a beaucoup de précautions à prendreP°ur les reconssxuire, & pour voir les termes sur les-Ws on doit donner l'allignement : car souvent ces^Urs sont corrompus pat tout j mais il faut toujours

*

Page 483: Architecture practique 1755 545

%48 & R CH-IT1C T \J R * F R A T g Q U JR?s'attacher aux marques que l'on peut avoir au rez déchaussée , ou un peu au-dessous , car c'esi: l'endroit quidoit tout régler ', étant supposé ne pouvoir pas chan-ger ; "& fi l'on ne trouvoit pas encore sbn compte»il faut prendre le dessus des retraites du pied du murëCes termes se peuvent connoître par quelques pierres■ou môilOns, dont les paremens ne seront pas dever-sés, & en cas qu'il n'y eût pas une de ces marquesqui ne fût douteuse, il faut avoir recours aux sonde-ïnens pour en tirer les conséquences les plus juftesiqu'on pourra ; ce qui se peut faire en découvrantplusieurs endroits qui n'auront pas été remués, y sairetendre des lignes, & y saire tomber des aplombspour trouver la vérité. Ges indices sont fort iouventéquivoques ; & dans ces rencontres l'Expert qui a Ieplus d'adresse en fait quelquefois accroire à l'autre *car chacun prend l'intérêt de sa partie, & le porte Ieplus loin qu'il peut ; cela ne se devroit pourtant pas »puisqu il ne s'agit que de rendre juslice.

Quand on o'abat pas entièrement les murs mitoyensa cause qu'ils ne sont endommagés qu'en certains en*droits, comme par bas jusqu'à une certaine hauteur*©n les sait par reprises , ou ce qu'on appelle par épaU'îetées; ce qui se sait par le moyen des chevallemens& étayemens sur chaque plancher. L'on abat ensuite te$ce qui se trouve de déversé & corrompu jufqu'auss1bas qu'il est befoin ; l'on en donne l'allignement, corn'me il a été dit, en marquant l'ancienne épaiffeur ""mur qu'il faut prendre au rez de chauffée pour en fa,remention dans le rapport, asin de rétablir le mur i«,rJa même épaiffeur.

Et pour parvenir à la connoissance de ce qui pet!être bon ou mauvais dans ces murs * pour en conis 'ver ou en abattre ce qui est néceffaire, il saut fa'1*percer les planchers de fond en comble en pluficU.endroits pour y faire paffer le plomb le long defdimurs, & voir si en les relevant sur l'allignement 1u

Page 484: Architecture practique 1755 545

ÂiïONÊÎ^BNS Î>ES MtJRS MITOYEN^. 44$Yëh aura donné , le haut se pourra conserver, ce qu'onappelle recueillir , c'est-à-dire', que ce haut soit danssa première sîtuation ; ce qui est bien rare ■: car il ya toujours quelque chose à dire; mais on ne laisse pa^de conserver ce qui peut être conservé. C'est pourquoilés Experts dîsent en pareil cas dans leurs rapports jque ledit mur sera élevé jùsqu'où l'ancien pourra êtrerecueilli, si recueillir le peut : cela n'eu1 exprimé qu'eiitermes indéfinis, afin de ne répondre pas d'une hau-.téur fixe, si l'on est obligé dé monter plus haut. .

Il faut bien expliquer dans le rapport combien cha-cun des particuliers voisihs sera tenu de payer peut,sa part & portion dû mûr mitoyen, suivant la coutu-yme : car.il y a bien des choses à observer., & voicià peu près les cas qui peuvent arriver, qui ne sontque tacitement expliqués dans la Coutume- ,

Premièrement, à l'égard des fondemens des murs $personrie ne se peut diipenser , pour quelque prétexteque ce soit, de les fonder sur une terre ferme Se so-lide qui n'ait point encore été remuée, ce qu'on ap.-'pelle terre heuve reconnue pour solide; car il y en àqui n'ayant affaire que d'un mur de clôture, & d'au-tres en ayant asfaire pour porter un bâtiment, l'un.néVoudra pas fonder lî bas que l'autre, parcequ'il n'apas une si grande charge à élever; mais il faut ab-solument fonder sur terre ferme quelque mur que cesoie; il est vrai que si celui qui veut faire un bâtimentîie se contente pas du solide qu'il faut pour faite mijjfctfr ordinaire, & qu'il veuille fouiller plus bas pour«les caves bu autres choses , il doit faire ce sarplus àfes frais : tout cela doit être réglé par la prudence &« justice des Experts.,. ^ l'égard de la plus-,épauTeur & de la qualité déCpits murs, celui qui n'a besoin que d'un mur de clôm~re n'y est point obligé quand il ne veut pas se fairepayer de charges ; mais s'il s'en veut saire payer, ilSQ obligé de contribuer poiir- sa moitié à toute la dii

F f

Page 485: Architecture practique 1755 545

vf5° â^chitecYurI PkA¥ï(^ÙE.pense, depuis la bonne terre jusqu'à hauteur de cI3'-?

' îure, ou de celle qu'il hébergera.Si celui qui n'a eu d'abord befôin que d'un mur de

clôture sirriplement, & n'a point entré dans la dépensede la plus-valeur & de la plus-épaisseur dudit mur ,veut ensuite bâtir & s'héberger contre ledit mur, ilfaut qu'il rembourse celai qui l'a fait bâtir pour porterun bâtiment, non-seulement pour la plus-valeur de lameilleure qualité & de la plus épaisseur, mais mêmepour la terre qu'il aura Iprise de son côté , suivant l'esti-mation des Experts.

Si le même qui n'a eu besoin d'abord que d'un muede clôture a contribué pour sa part & portion de làplus-valeur •& de la plus-épaisseur , & a donné sàpart de la terre pour la plus-épaisseur, il doit avoir lescharges de six toises l'une de ce qui sera bâti au-dessusde lui -, mais s'il veut à la suite bâtir & s'héberger,contre ledit mur, il doit rendre la sournie qu'il a re-çue des charges de ce qu'il occupera seulement ; &s'il vouloit élever plus haut que son voisin , non-seu-lement il doit rendre toute la somme des chargesqu'il aura reçues, mais il doit payer celles de la hau-teur qu'il aura élevée plus que son voisin : & si lepremier a bâti des caves au-deïïbus des fondations d'urimur ordinaire, celui qui bâtit à la suite', & qui veutse servir dudit mur desdites caves, il doit payer stpart & portion dudit mur en ce qu'il occupera au-des*sous de ladite fondation.

On peut sur ces principes connoître dans tous les'cas la jusrice qu'il faut rendre aux Particuliers sur téfait des murs mitoyens ; car il est presqu'impossible derapporter toutes les circonstances qui peuvent arriver 't'est pourquoi, il faut laisser le reste à la prudence desExpeitSi

s"

Page 486: Architecture practique 1755 545

â 5 J Ai Ai -Ji ci AAAAi :A& S, 5, £i Ai AiVs'F 'VT'TW?ps s 7?': *:?' ?'s î??s/??s T

PË lÀ MANIERE DONT Visdoit faire les Devis des Bâturiènsi

LEs devis sont en particulier pour chaque espec|d'ouvrage qui doit faire partie de ia construétioâ

d'un bâtiment, comme de la maçonnerie , de la char-,penterie, delà couverture, &cvoû ils sont généraux s.c'eïr-à-dire, qu'ils comprennent toutes les sorteâ d.'ou-rVragés qui font la perfection d'un bâtiment ? Cômmijquand l'Entrepreneur fait marché de rendre tout lebâtiment fait-*, là clef à la main; ainsi un devis gériéfrai doit être cbmposé de tous les devis particuliers dechaque espece d'ouvrage. Dans l'un & l'autre cas 5 ilïaut bien expliquer toutes les cîrconstances qui doi-vent faire la bonne qualité & la façon de chaque ousyrage; car si l'on omet quelque chose d'essentiel, otjj.que l'on ne s'explique pas assèz nettement, cela faiçdes équivoques qui font naître des difficultés qui atti-gtent.souvent des procès. ■,.■•..,. Quand on veut faire un. devis dans la meilleure foi?-Wie, on y doit expliquer toutes les conditions requisTes ; mais il saut auparavant que tous les deffins diapâtiment que l'on desire saire soient arrêtés, afin dçst'y rien changer, & pour.cela il faut avoir les plansde tous les étages» & même ceux des caves, les éléva^ïions des saces de tous les côtés des bâtimens, lesProfils ou coupes de tous les corps de logis, où leihauteurs dès planchers. & des combles soient mar^Huées : il saut que les principales mesures ôç dimeh-«ons de tous les dessins soient cottées , afin que le de-$fs y ayant rapport, Ton ne fassè point de faute 5 c'e?»pourquoi ce ne petit être que rÂrchjtecie qui a &||

Page 487: Architecture practique 1755 545

2|jji ARCHITECTURE ^RATlQÛÉ.■le dessin qui peut bien faire le devis, car il doit lui»mé"me donner la solidité & la perfection à son ouvra-;g'e: c'est lé sentisnent des meilleurs Auteurs qui ontécrit de l'Architecture , & la règle du bon sens : carqui peut mieux s'expliquer sur une chose que celui quiete est l'Auteur Cela fait connoître que pour être Ar-chitecte , il faut non-seulement avoir tout le génie &l'étendue de la science, pour en "savoir parfaitementla théorie, mais qu'il faut encore posséder la pratiqueju'squ'aux moindres choies, afin de ne rien omettrequi puissse donner lieu aux ouvriers de faire des fautes >so'it par ignorance ou par malice , comme il arrivésouvent : ainsi ceux qui font faire des bâtimens confî-dérables, doivent prendre garde à faire choix d'unhabile homme.

Comme dans le modèle de devis que je donne ici,je n'ai point d'objet pour un dessin particulier, je don-nerai 'seulement une idée générale de la manière dontles devis doivent être faits pour rendre un bâtimentparfait la clef à la main, afin que tous les devis desouvrages qui le composent y soient compris. Je sup-poserai même qu'on y emploie de différens matériaux »asin que Ton connoisfe les différentes manières de lesmettre en œuvre ; ceux qui auront bien entendu cequi a été dit ci-devant sur la construétion de chaquee'spece d'ouvrage, sauront plus aisément comme l'ondoit faire les devis.

Quand on fait un devis pour la maçohnerie, il faut smarquer Fordre dans lequel l'ouvrage doit, être cons-truit. Ainsi il faut commencer par les fondemens »tant des, murs de face, que de refsnd, &c ensuiepar les voûtes de caves, & chausses d'aisances, del-centes de caves, & autres ouvrages qui doivent êrrC ;faits jusqu'au rez de chausfée, & continuer dans cemême ordre jusqu'au plus haut de l'édifice; on peUlnéanmoins expliquer de suite, par exemple, tout umur de face ou de refend, en toute sa longueur >$*>

Page 488: Architecture practique 1755 545

s> ïË V IS DES B À S T T ME "N S.. ' 4T£sâ hauteur, depuis le rez de chaussée jusqu'à l'enta-blement ou pignon,, en expliquant bien les différentesespeces de pierre qu'on y doit employer,, les épaisseurs& ies retraites qu'on doit faire à chaque étage; Fon expli-que ensuiteles ouvrages déplâtre, comme les planchers,les cloisons, les cheminées, les escaliers, &c. il fautenfin que le devis conduite pour ansi dire l'Entrepre-neur par la main dans chaque ouvrage qu'il, doit faire.

FOR M E DU D E FIS.DEvis des ouvrages de maçonnerie, charpenterie/couverture, rnenuiserie , ferrure & gros fer,

vitrerie, pavé de grais &t peinture d'impression, qu'ilconvient faire pour la construdticn d'un bâtiment queM. *** defire faire construire sur une place à, lui ap-partenante , sise à Paris rue .... sui vint les plans,profils & élévations qui en ont été faits & agréé duditîîeur *** lesquels plans, profils & élévations serontlignés & exécutés cpmme il ensuit :

£ le devis était -particulier sour une espece d'ouvrage,.,comme la maçonnerie., on ne, doit, intituler que la mar..fonnerïe, & ainsi.des attires.

L on peut après P intitulé du devis.,. marquer les dt'-mensions générales du bâtiment, sans entrer dans ledétail de la distribution des plans comme phisieur s jom^ce qui n'ess-pas nécejsairc, parceque les plans, prosils &élévations étant cottes & signés, des parties, ils Aéfîgnentmieux, les dislributions que tout ce qu'on en pourrait direpar les devis ; il sussit donc de marquer les dimensionsgénérales à peu pris en ces termes:

Le corps de logis entre.cour, & jardin ,auça tant délongueur sur tant de largeur hors oeuvre, & sera éle-vé dé deux étages & une. attique au-dessus, le tout fai-sant tam de hauteur, depuis serez de chaussée jusqu'au:4çssus. de l'entablement : au-dessous duquel corps de..

Page 489: Architecture practique 1755 545

45£ A R CHI TE C TV RE F R À TI Q CI.(à'Arcueil de la meilleure qualité, saine & entière, sans,fils, ni moies, ni. bouzin, atteinte & taillée jusqu'aii$if ou dur dans les lit.?.

Toute la pierre de taille tendre sera des carrières d,eSaint Leu , ou de Trosiy, de la meilleure qualité & sans$ls , ou. bien de la Lambourde• d'ArcueM.

Tout le moilon & libage sera des carrières d'ArçueilÏ3e la meilleure qualité, & dont le boudin en sera en-tièrement ôté.

Tout le mgrtier. sera sait & cpmposé d'un tiers deabonne chaux de Melun, & les deux autres tiers de sable(rie rivière, ou sable équivalent, pris aux environs de Parjs(& même sur les lieux en cas qu'il soit. trouvé bon.

Tout, le petit & le grand carreau de terre cuite seraJde Paris de la meilleure qualité.

Tous les boisseaux des chausses d'aisançestseront biejs^àins &ç entiers, & vernissés par dedans.

Tout le plâtre sera des plâtrieres de MontmartreCour le meilleur. - •

Toute la latte sera de bois de chêne, de droit fil 8f.33ns aubier.

MAÇONNERIE DES MURS DB:Fondation & de Voûte jusqiïau rez> de-,

chaufsée,

SEront faits les murs de fondation des murs de.fac.&depuis le sol jusqu'à trois pouces près du1 rez<'dé.

ehaussee, dont la première assise sera de bons libagesde pierre dure, éqtiarris, posés sur terre Fans mortier ?& au - dessus sera mis du moilon jusqu'à. trois poucesprès du rez de l'air des caves, à laquelle hauteur. i|jsera mis une assise de pierre de taille dure, faisànt tou*ste l'épaisseur desdits murs, piquée du.côté des terres ?x& en parement du côte desdites-caves , le. tout à lits Qfc

Page 490: Architecture practique 1755 545

Devis des Bastimins. 457à joints quarrés. Au-dessiis desdites assîses il sera encoremis de la pierre de taille dure aux chaînes & retom-bées qui porteront les arcs des voûtes desdites caves ,aux piédroits & appuis des bajours, aux dossèrets Sejambages des portes, qui joindront lesdits murs , &c.& tout le reftè sera de moilon , dont la partie qui feraface du côté desdites caves , jusque sous la retombéedesdites voûtes sera de moilon piqué par assîses : le toutfera maçonné de mortier fait corame.il a été dit ci-devant ; lesdits murs auront tant cftépaisseur. par bas,dans la fondation , & viendront à tant d'épaisseur parhaut , pour avoir tant d'empâtement pour poser lespremières assîses du rez de chaussee.

Seront aussî faits tous les murs de fondation desmurs de refend, & mitoyens, &c. depuis le sol dela fondation jusqu'à trois pouces près du rez de chaus-sée , dont la première assîse sera des plus gros libages,posée à sec sur. le sol, & sera smis ati-dessùs du moi-fon jusqu'à trois pouces près de l'aire des caves : àlaquelle hauteur il fera mis un cours d'assises de pierrede taille dure, faisant toutes parpin à lits & à jointsquarrés, & au-dessus de ladite asfise, il sera encoremis de la pierre de taille dure aux chaînes qui por-teront les arcs desdites voûtes, s'il y en a, aux pié-droits & platte-bandes de toutes les portes qui seroncdans lesdits murs ; lesquels piédroits & platte-bandesferont toute l'épaisseur desdits murs, & seront posésalternativement en carreaux & boutisses au moins de^x pouces les unes des .autres, dont les moindres au-ront quinze à dix-huit pouces de tête quarrément: &feut le reste desdits murs sera de moilon /dont les par-les qui seront vues du côté desdites caves seront de^oilon piqué par assîses ;. le tout sera maçonne de mort*?er fait comme ci-devant ; lesdits murs auront tantT^paiiTeur par. le bas, & tant d'épaisseur par le haut.

Seront faites toutes les voûtes desdites caves en ber-n?aA> à lunettes, eu, autrement ;,ausqueiks voû-tes il

Page 491: Architecture practique 1755 545

4>$S Architecture Pratique.Sera mis des arcs de pierre de taille de telle qualité^portant sur les chaînes ci-devant dites : lesdites pierres,feront posées alternativement en carreaux & en boutis-iesf, celles qui seront posées en carreaux auront tant,de largeur ou de face sur tant àe lit/, & celles qui,seront posées en boutisses , auront tant de face sur tant-de lit, le tout quarrément; sera aussi mis de la pierrede taille aux lunettes des abajours , &c. & tout le resjfte desdites, voûtes, sera de moilon piqué & posé par as-silés, en forme.de pendant, ou petits vousToirs : le toutsera maçonné de mortier fait comme ci-devant. Lesdites.;voûtes auront tant d'épaisseur, à leurs, reins , venant atantd'épailTeurà leursommet:Jes reins desdites voûtesseront remplis jusqu'au plus haut d'icelles, ayec moiloss,fcloqué & maçonné de mortier comme çirdevant.

Aux endroits où il sera fait des fosses. d'aisance5 &siles joignent les murs de. face ou de refend, lesditsaaurs seront fondés un pied plus bas que le fond dekdites fpsses, des qualités <§c épaisseur çiTdevant décla?«sies 5 & les, murs, qui ne seront que pour lesditessosses seront de moilon piqué aux paremens, maçon*ses de mortie* fait comme ci devant, & auront tar$--d'épaissTeur; seront aussi faites les voûtes desdites. fosfé3;de moilon piqué, maçonné de mortier comme ci-de<rvantr dans lesquelles voûtes il sera laisfé un trou ^dix-huit pouces en quarré, sur lequel il sera mis $£chasïis & un couvercle de pierre de taille dure p°u,fsaire les vuidanges desdites sosses: le fond desque^eSsosfes sera pavé de pavé de grais , à chaux & cimeR1posé sur un massir" d'un rang de moilon maçonné &mortier de chaux &c sable.

Seront saites les descentes. de cave, tant sous ieîgrands escaliers , que les vis potoyers, sous les petJtescaliers. Pour saire lesdites descentes, il sera sait oemurs d'eschissre , dont les têtes seront de pierre dure'éc le reste de moilon piqué, le tout maçonné de m0**Xkr fait comme çi-deyant} &; auront tant d'épai#eU

Page 492: Architecture practique 1755 545

. Ï).£VIS DES BASTîMEn.s. 'jfâfosjque sous lesdites marches, & tant au-dessus d'icelleSaToutes lesquelles marches seront de pierre de taille,dure d'une seule pièce, chamfrinées par-devant pourgagner du girôn ; & seront faites au surplus les voûtesttécesfaires pour porter lesdites marches, lesquelles voû-~tes feront comme celles des caves ci-devant expli-quées.

Sera faite la fouille & vuidange. des terres pour. lespuits aussï bas qu'il sera besoin pour avoir de l'eau vives«iu fond duquel puits il sera mis un rouet de çharpen-îerje pour àsseoir la maçonnerie du mur dudit puits»lequel mur sera confirait avec moilon ou Ubage ', pi-

■ gué aux paremens, & le resse de moilon ordinaire 9le tout maçonné de mortier fait comme ci-devant ; le-dit mur aura tant d'epaissèur par bas., & tant d'épaiiseur.par haut au rez; de chaussée, à laquelle hauteur il seraÇait un mur d'appui de pierre de taille dure de tant.^'épaisseur , au-dessus duquel il sera mis une mardelle4e pierre dure d'une seule pièce : ledit puits seraCirculaire ou ovale & aura tant de diamètre dans œuvre.'

A» rez, de çhaujsée*

SEront faits les murs de face, depuis le rez de,, chaussée jusqu'à l'entablement, dont les trois pre-

mières assises seront;de pierre dure à lits & à joints quar-ts » aq-dessus desquelles il sera laissé une retraite demit- de pouces, & tout le resfe desdits murs sera fait^ pierre de taille tendre, excepté les appuis de croi-es, &c. qui seront de pierre dure; Ion observeraplis lesdits murs les portes, lescroisées, les entablç-*^ns , plinthes & autres ornemens d'architecture, ainss^'i's sont marqués sur "les plans & élévations : toutestfs pierres qui seront employées ausdits murs, ferontç?Utes' parpin à lits & à joints quarrés, posées par assises,?n bonne iiaison : les unes sur les autres. Le tout se-? ^Çonné de mortier çorgme ci-devant : les joints d?

Page 493: Architecture practique 1755 545

f© ARCHITECTURE PRATIQUE,la pierre dure seront faits avec chaux & grais , & ceù^de ia pierre tendre seront faits avec badijon à l'ordi-naire ; le tout sera taille, posé & ragréé le plus pro-

' prennent que faire se pourra ; lesdits murs auront tant:d'épaisseur au droit des trois premières assises, & de-puis le désias defdites assises jusqu'au-defïus du premierplancher, lesdits murs auront tant d'épaisseur, & de-puis le dessus dudit premier plancher où il sera laitfêune retraioç de tant de pouces, lesdits murs auront tant:d'épaisseur, le tout élevé par dehors à* leur fruit ordi-naire, &ç.

Si lefdits murs de sace sont faits partie de pierre A6taille & partie de moilon, il faut en fpécisier leurs Ion"gueurs, par sins., é' liaisons » tant des piédroits , plattcifand.es, plinthes , entablemens, &c..soit qu'elles foientposées en, carreaux ou en boutijjss. Si on crépit lesditàynurs par dehors entre les pierres de taille , ce doit etstavec du mortier de chaux & sable de rivière, & tysaces du dedans seront, enduites avec plâtre sin ; tout »'■rejh sait pour la consiruSlion ou épaissèur ■ doit-être m^'que comme ci-deffus.

Seront faits tous les murs de resend & mitoyens *™liedans desdits bâtimens , où il sera mis par bas un coufjà'assifes de pierre duce, faisant toutes parpin à.lits". &ajoints quarrés. Il sera mis de la même pierre de taiUsdure aux chaînes sous poutres, & jambes boutissës , *a''sânt toutes parpin alternativement, & posées en lia»0*1les unes sur. les autres, & dont les plus courtes aur°"tant de long& tant de large,- asin d'ay,oir-ta»£ de lia"0^de chaque côté. A toutes les portes, & autrespuycrtû'res qui seront faites dans lesdits murs, il sera mis °epiédroits & platte-bandes de pierre détaille tendrÊ*\autre, saifant toutes l?épaifleur desdits murs, P°^ejebonne & fusfisanteliaison , & auront au.moins 'tanj ,largeur. Lesdits murs auront tant d'épaiffeur dep"lS 'irez de chauffée jufqu'au premier étage, tant du ses°'{*ti. troisiéme., &c. &: les. pigeons, seront éleyçs&Jv

Page 494: Architecture practique 1755 545

.IDevis dIs Bastiment.

le profil des combles, & seront faits les dossiers ê£ailes nécessaires pour entretenir les cheminées.

Seront faits les murs de parpin sous les cloisons gfondés de fond comme les autres murs •, ou posés furles voûtes des caves. Lesdits mûrs seront maçonnés demoilon avec mortier de chaux & sable 5 jusqu'à troispouces près du rez de chausfée, au-desfus de Jaquellehauteur il sera mis une assile de pierre de taille dure-'Lesdits murs auront tant d'épaisséur dans la fondation»& tant d'épaisseur ou parpin à ladite -assilé.

Sera faite la maçonnerie des planchers de tel étage jil faut expliquer l'ejpece de -plancher que ton veut faire $siceft un plancher creux, carrelé par-dejsus , l'on dira zsur lequel il sera fait un couchis de lattes jointives >'clouées sur les solives -, & sur ce même couchis ilsera fait une fosfe aire de gros plâtre & plâtras ou me-nues pierres, d'un pouce d'épaisfeur sur la plus hau-te solive, sur laquelle aire il sera carrelé de petit oiïsand carreau de terre cuite. Si ait lieu de carreau, tonveut du parquet fur lefdits planchers, il saut mettre deslambourdes sur les lattes ou folives au lieu d'une faujji''ire, & fceller lefdites lambourdes à augets avec plâtre®" plâtras s il faut ajouter qu'entre les enchevêtrures^i font pour la place des cheminées, il sera mis des°andes de trémies recourbées ? fur lesquelles il fera sait^e maçonnerie de pierre & plâtre en manière de platte-°fnde. Si l'on plafonne lesdits planchers , l'on dira : les—^s planchers seront plafonnés, dont lés lattes serontIMees en liaison les unes contre les autres, le tout^couvert & enduit de plâtre fin à l'ordinaire.

Si l'on fait fcs planchers d'autre espece, il les fautCliquer. Par exemple, fi ceft des planchers dont lesClives sont à bois apparent en trois jens par-dejsous,^f ton appelle entrevous, l'on dira:Sera mis un cou-p*s de lattes clouées sur les solives, en bonne liai—0tl > & sur ledit couchis il sera fait une fausse aire de

&r°s plâtre & plâtras, Se carrelé par desfus de petit ou

Page 495: Architecture practique 1755 545

%€z ARCHITECTURE PRATIQUE.' ,grand carreau de terre cuite, ou il sera sait un aire aé"plâtre, les entrevous desdits planchers seront tîréâavec plâtre sin à l'ordinaire. -

Il y a encore des planchers fort [impies, comme ceux:qu'on appelle ensoncés, c'ési-à'dire, maçonnés entre les

-solives & de leur épaijfeur à bois apparent des deux cotés\avec des 'tampons entre lesdites solives., L'on faisoit autresois des planchers pleins ; ce(i-à.-dirè^lattes de trois en trois pouces par dejsous , maçonnés dpplâtre & plâtras ou pierre entre les solives, carrelés patdejsûs, & plasonnés par dejfous ; mais l'on a trouvé que cesslancher s étoicnt troppefans & saisoient plier les folives. SiTon veut en saire d'autre manière, on les verra expliquesci; devant} pages j'o & suivantes oti.je parle des planchers*

Si ï'on fait des corniches d'architecture fous les plancher Siîl saut marquer Us endroits ou ton veut qu'il y en ait'

Seront faites toutes les corniches d'architeâure de-plâtre au pourtour des murs sous lesdits planchers, dstelle & telle pièce, dont les profils seront donnés pa£J'Architecleo . , '/-i . . :•-••_

A l'étage du rez de chaussée seront saites les fauHses aires sur les voûtes des caves, avec petites piesfres & plâtre, aù-dessus desquelles il sera mis du petfy9ii grand carreau de terre cuite, où fi l'on y met Mparquet, l'onyfceilerd des lambourdes à augets. Il peuty avoir des aires d'autres manières ; il les saut explique?,comme elles doivent être. , ,

Sera faite îâ ba'çonnerie de toutes les cloisons»// saut expliquer de quelle manière, si ce sont des clôt*fons creufes, l'on dira : dont les poteaux seront lattesà lattes jointives dès deux côtés, clouées en liassp?les unes contre les autres, crépies par dessus de pla*tre au pannier, & enduites de plâtre fin. . \

Si ce sont des cloisons pleines, on dira : seront rria,ÇOB1nées entre les poteaux, de pierre ou plâtras & plâtre *lattées par dessus des deux côtés, tant plein que vu*?de? crépies & enduites de plâtre fin par dessus»

Page 496: Architecture practique 1755 545

''■yïvïs des BastïMé^s; 4%Si ce sont des cloisons fîmples, on dira : seront ma-

çonnées entre les poteaux de pierre ou plâtras avecplâtre, enduites à bois apparent des deux côtés.

Seront faits lés tuyaux de toutes les souches de?cheminées ', fi cefi avec briques , l'on dira ; avec cfebonnes "briques de terre cuite posées les unes sur lesautres > arrêtées avec crampons & equerres de fer $ letout maçonné de mortier de chaux & sable fin, en-duit par dedans de même mortier le plus uniment quefaire se pourra. Il y a des endroits ou l'on Je contente detirer les joints par dehors avec le même mortier, ^*d'autres ou ton enduit les tuyaux de plaire par dehors'^■fur-tout quand ils pasfent dans les chambres), ou quand.*>n craint le jeu, c'esi pourquoi il le saut expliquer dansle devis ; & fi l'on monte les cheminées fans pierre detaille hors la couverture, on dira : Lesdkes cheminéesferont élevées au-deisus dû faîtage de la couverture i'^ussi haut qu'il sera besoinj dans laquelle hauteur se-ront faites les plinthes & larmiers à l'ordinaire ; &si l'on veut que la partie desdits tuyaux de cheminées''?>«' esi hors la couverture soit mife d'une belle couleur]de brique, comme on le sait ordinairement, l'on à.ira ?A la partie desdites cheminées.qui sera au-desiïus desCombles, il sera mis deux couches d'ocre rouge àhuile 5 & les joints, tant de niveau que montans »feront tirés avec du lait de chaux à l'ordinaire.. Et si l'on veut saire le haut desdites cheminées des'erré de taille , ait lieu de brique, l'on dira : LesditesCheminées seront élevées jusqu'à la couverture, au-tfpssus de laquelle hauteur lesdits tuyaux seront de^'erre de taille de S. Leu, élevés au-deisus du faite,c'e ladite couverture aussi haut qu'il sera besoin, ma-rnés avec mortier, comme ci-devant, le tout en-tfitenu de bonnes équerres & crampons de fer: à la-melle hauteur seront faites les fermetures, plinthes ,^niches, suivant les profils qui eu seront donnés par^rçhite&e. Il saut rema/aiter que quand les tuçau*

Page 497: Architecture practique 1755 545

*f&4 À R.€« ï T £ C s V K E î* KA T I § U I.'j&flf */«• 'vierre de taille, on ne les enduit point par de*dans, mais il faut saire les joints bien proprement.

Et si lesdits tuyaux de cheminées font faits de plâtre $tomme on fait pour les maisons communes, on dira iSeront faits les tuyaux de toutes lès souches de che-minées avec plâtre pur pigeonne à la main , & notiplaqué, le tout lié dans les murs avec des fantons Sté'querres de feri enduit par dedans lesdits tuyaux déplâtre fin le plus uniment que faire se pourra : les lan-guettes desdits tuyaux auront trois pouces d'épaisseur *& seront élevées au-dessus du faîte de ladite couver-ture aussi haut qu'il sera besoin ; avec leurs sermetures ïplinthes & larmiers, à l'ordinaire , Je tout proprementiravallé par dehors.

Seront faits la quantité de tant de manteaux de che-minées, au-dedans desdits bâtimens, dont les jambages'seront hourdés de pierre & plâtre , les gorges serontaussi hourdées avec plâtre & plâtras, Sctous les corpsejuarrés ou dévoyés desdits manteaux, seront de plâtrépur pigeonne à la main, le tout enduit de plâtre atîpannier par dedans, & par dehors de plâtre au sas»Seront faites au {urplus toutes les moulures de plâtre »les corniches -, cadres ; Sec. pour orner lesdits manteau*de cheminées, suivant les profils qui en seront donnéepar s Architecte ; seront faits les âtres & contre- cœurs1desdits manteaux de cheminées, savoir les âtres ave6du grand carreau de terre cuite, & les contre-ccettf*avec tuileaux ou brique, au desir de la Coutume.

Sera saite la maçonnerie des escaliers de charpentede tels & tels endroits, dont les marches & palierSseront lattes par dessbus à lattes jointives, & en liaison?& sera maçonné entre lesdits lattis & lesdites marchésavec plâtre & plâtras, jusqu'à un pouce près du dei'sus desdites marches pour poser le carreau de ter^cuite, lequel carreau sera aussi posé avec plâtre : &3l'égard des paliers , il sera mis un couchis de latte,clouées sur les soliyeaux desdits paliers* avec °^■

faoP

Page 498: Architecture practique 1755 545

Devis ïjèsBastïméns. 4e5/Fausse aire par dessus, au-dessus de laquelle aire il feramis du carreau comme ausdires marches ; le dessbus desrampes, coquilles & paliers desdirs escaliers sera crépi& enduit de plâcre fin à l'ordinaire. Si ton mettes deuxvu trois premières marches de pierre de taille dure „comme cela se sait ordinairement jour le mieux, il sautl expliquer dans le même article.

Si ton sait le grand eseatier de pierre de taille t ilsaut l'expliquer en ces termes i

Sera fait le grand & principal escaîier comme il estmarqué sur le plan, dont le mur d'échisfre aura deuxcours d'assises de pierre de taille dure au rez de chaus-sée en forme de sbcle : au-dessus desquelles assises, ilsera encore mis de la pierre dure ou pierre de bon banc „&c. jusque sous les rampes & la naissance des voûtesdudit escaîier; dans laquelle hauteur seront observéeslesbasës, cadres & pilastres comme il est marqué sur ledessin, le tout taillé & poli au grais 6k maçonné avecmortier comme ci-devant, & les joints agréés avec;mortier de chaux & grais. Ledit mur aura tant d'épais-,leur à tel & tel endroit.]Et au-dessus de ladite pierrede taille dure, seront faites les voûtes pour porter?les rampes & paliers, au reliant dudit escaîier : lefcQuelles voûtes seront de pierre de S. Leu ou autre £saçonnées de mortier comme ci-devant, & ragréés avec"adijon : & seront observées dans lesdites voûtes les«Unettes & moulures, comme il est marqué sur le dessin*

Les marches dudit escaîier seront de pierre de Liaisé« à'Arcueil d'une seule pièce, bien saines, dont lesPremières seront arrondies comme il eft marqué sur lePlan ; toutes lesdites marches seront poufîees par de-vant d'un demi-rond & d'un filet, & les palliers dudicpalier seront pavés de carreau blanc & noir de pierre£ Liais, ou de Caën, ou autre, le tout poli au grais $** maçonné comme ci-devant*

Sera mis une plinthe portant un soclé audessus des^Urs d'échisfre Se voûtés dudit escaîier, pour poses-

G g

Page 499: Architecture practique 1755 545

AsiG ÂRCHÏTÏ GTUR.Ï pRÀTÏQtTË.la balustrade de fer; lesquels plinthe & socle seronsde pierre de Liais ou d'Arcueil; & seront pousséesles moulures, tant de la plinthe que du socle, suivàntle profil qui en sera donné, le tout poli au grais Semaçonné comme ci-devant. Si l'on sait la baluftradedes rampes & paliers desdits efcaliers , de pierre detaille, il le faut expliquer,& obferver que les appuis& soclessoient de pierre dure, & les baktftres de pierretendre.

Seront faites les chausses d'aisances dudit bâtiment!dans tel & tel endroit , depuis le dessus des voûtesdes fosfes desdites aisances jusqu'au siége d'icelles : les-quelles chausses seront de boisseaux de terre cuite bienvernisfés, joints avec mastic les uns sur les autres, &•maçonnées par dessus avec mortier de chaux 6c sable *enduit de plâtre par-dessus. Celles qui seront contreles murs voisîns seront isolées suivant la coutume, &au haut desdites chausses seront faits les siéges desditesaisances avec plâtre à l'ordinaire.- Si l'on fait des chauffes d'aisances dans la pierre de

taille, elles doivent être faites avec une defeente de plombpajjée dans ladite pierre de taille.

Si l'on sait des lucarnes , il faut expliquer la quantité>& la manière dont elles doivent être faites. Si on les veutsaire, par exemple, de pierre de taille, on dira : Se-ront faites la quantité de tant de lucarnes comme ellessont marquées sur les dessins, lesquelles lucarnes serontde pierre de taille de S. Leu , 8c auront tant de largeursur tant de bauteur dans œuvre. Les jambages d'icellesauront tant de largeur sur tant d'épaisseur avec un fron-ton par dessus : le tout sera maçonné de mortier dechaux & sable ; & seront faites les joues desdites lu"carnes en manière des cloisons pleines lattées & recou-vertes de plâtre des deux côtés.

Si ce sont des lucarnes d'une autre construtlion, corn"me de moilon & plâtre ou de charpenterie recouverte deglaire^ il les saut expliquer avec, leurs dimnsions &

Page 500: Architecture practique 1755 545

Devis des Bastïjvîens-. $1<0rneméni d'Architeblure, le tout par rapport à un dejjin■arrêté.

Seront faits les lambris rampahs & autres de telle &.■telle chambre en galetas ou autre lieu, lattes à lattes jointi-ves en bonne liaison les unes avec les autres, crépisde plâtre au pannier, enduites de plâtre fin à l'ordinaire.

Seront aussi recouverts les bois de charpenterie ouil sera besoin ; sur lesquels bois il sera latte tant pleinque vuide, crépi & enduit par-desius comme ci-devant.

Seront faits les exhauiïemens sous le pied des che-Vrons jusque & joignant le lambris^»/ telle & telle■chambre ou galetas, Lesdits exhaussemens seront faitsde moilon & mortier ou plâtre, le tout crépi & enfduit de plâtre comme les murs.

Si dans le bâtiment qu'on doit faire il y a et autres'ouvrages de maçonnerie que ceux que je viens de mar-~quer, il les faut expliquer dans toutes leurs circonfiances;& fi le devis nétoit fimplement que pour la maçonnerie >on en fera la conclufion à peu près en ces termes :

Tous lesquels ouvrages de maçonnerie seront bieil& duement faits & parfaits , conformément au présèntdevis, & au dire de gens experts à ce connohTans ; 8cpour cela l'Entrepreneur fournira de tous les matériauxgénéralement quelconques , des conditions & qualitésrequises par ledit devis ; fournira de toutes les peine?& façons d'ouvriers, pour mettre lesdits ouvrages enleur perfection, suivant l'art de maçonnerie; fourniraaussi de tous les échafauds, équipages, & étayemensîiéceisaires pour la construétion d'iceux; enverra toutesJes terres & autres immondices aux champs , pour ren-dre la place nette, &les lieux prêts à habiter dans letems de ... à peine de tous dépens, dommages 8tintérêts \ &c. Si.le marché esi fait en bloc , on dira : Letout fait & parfait moyennant Je prix & somme de.. .. Ou fi le marché esi sait à la toise, on Jpécisie les prixde chaque espece d'ouvrage , comme :

Les murs de fondation des murs de face à tant I*toise. ; G g \\

Page 501: Architecture practique 1755 545

4^8 Architecture Pratique.Les murs de fondation des murs de refend ou mi*:

toyens à tant la toise.Les murs de fondation des murs d'échiffre de tel

'^r tel escalier à tant la toise.Les voûtes des caves ou autres à tant la toîse.Les marches des descentcs de caves à tant la toise.Les murs de puits à tant la toile.Les murs de face à tant la toise. Si l'on y comprend

les saillies & moulures il le faut expliquer. On dira : Ycompris toutes les saillies & moulures dudit mur de face,ou si lesdites saillies & moulures, font toisécs , l'on-exdisiingue de deux sortes, l'une de pierre dure, & ïau-tre de pierre tendre.

Les saillies & moulures de pierre dure à tant la toile.Les saillies & moulures de pierre tendre à tant la

toise.Les murs de refend & mitoyens à tant la toise.Les murs sous les cloisons à tant la toise.Les maifîfs sous les perrons à tant la toise cube ou

réduite.Les marches desdits perrons à tant la toise superfi-

cielle.Les voûtes des escaliers à tant la toise Superficielle-Les marches des escaliers de pierre de taille à tant

la toise superficielle.Les palliers desdits eséalièrs à tant la toise.Tous les légers ouvrages à tant la toise.uiprès avoir mis tous les prix des dijsérens ouvrages »

il faut saire reconnaître le devis & marché par devantNotaire,

Page 502: Architecture practique 1755 545

DEVIS DE LA CHARPENTERIE.

OXJand on fait un devis pour la chargenterie, ondoit y marquer d'abord l'espece & la qualité der

bois que l'on doit employer , puis commencer par la char-pente des combles , & tout ce qui doit y avoir rapport,enfuite lès planchers, les cloisons, les efcaliers, &c. àpeu près dans le même ordre que l'on fait la charpente'rie d'un bâtiment, & saire tout rapporter aux plans &prosils du même Bâtiment. Il faut aujfi marquer danschaque espece d'ouvrage la grosseur des bois quon y doitemployer, & ceux qui doivent être de brin ou de feiage :l'on n'emploie guères de bois de brin que pour les com-bles & les planchers : à l'égard des combles, on en saitordinairement les tir an s, les en traits ,.lej: arbalétriers.,lès jambes de force & leurs aisèliers, les. arrêtiers,les pannes quand elles pajsent neus pieds de portée, dt*tout le refte esi de bois de feiage. Pour les planchers ,quand les solive s pajfent quinze pieds de. portée, on lesmet de bois de brin; il faut même depuis douze piedsde portée mettre lessolives d'enchevêtrure de bois de, brin..Tour les cloisons & les escaliers, à moins que ce ne s oitfour des ouvrages extraordinaires, ton n'y emploie quedu bois de feiage. Il saut dire enjuite que tous lesditsbois seront folidement & proprement ajsemblés, suivantl'art de charpenterie fans chevilles ni che ville l tes de fer.•Après avoir donc marqué les pièces & la qualités desbois, il saut commencer le devis par la charpente desc.ombles à peu près en cette manière :■

Sera faite la charpenterie de #/ comble suîvant leprosil qui en est fait, dont les tirans-auront tant de gros-feur & tant de longueur, pour avoir tant de portéesur les murs; les jambes de force ou les arbalétriersajuront tant sur tant, de grosseur j. les en.traits tant sur

G g iij

Page 503: Architecture practique 1755 545

470 ARCHITECTURE PRATIQUE.tant} & ainsi du resie à peu près sur la proportion dece qui ess marqué ci-devant pages 280 & suivantes ,où sai parlé de la. consiruclion des combles. Il faut mar-quer que tous les chevrons seront posés de quatre à lalatte. Il saut saire autant dJ articles qu'il y a de dissé-rent combles dans le bâtiment, chacun dans son ordre..

Pour les Planchers.COmme les -pièces d'un bâtiment peuvent être de-dissérentes grandeurs, ou les travées d'icelles , il

faut marquer dans chaque pièce la groffeur des folives& des poutres qui doivent y être mises : il saut aujft:marquer la disiance des [olives, asin que l'Entrepreneur-,s'y consorme.

Sera fait le plancher de telle pièce dont les solives,auront tant de longueur & tant de grosseur , espacéesde -telle distance. Les solives d'enchevêtrure auront tantde largeur sur tant de hauteur, les chevêtres auronttant de large sur tant de haut : les solives doiventerre posées sur le champ ; & si Von y met des poutres, ilfaut aujfi marquer la grosfeur & la longueur pour la por-tée & toutes les autres chofes qu'on y doit obferver. Von-peut voir la grofseur des folives & des poutres par rap-port à leur longueur, ci-devant page 2S4 & 286.

Pour les Cloisons et Pans de Bois.COmme les bois des cloisons doivent être de disscrentes grosseur s ,, fuivant la hauteur ou la charge

qu'ils ont- à porter y il les saut spécisier dans le devis rsuivant, le lieu où elles doivent être mises , & marquer l&groffeur- des poteaux ; la plus ordinaire efi celle de 4 a'6 pouces y k tiers poteau de 3 à Jj dr les plus forts.-;

Page 504: Architecture practique 1755 545

T)iE Y:TS D E S; B A SX M'E'îCS. 47;Iexcepté les poteaux c or nier s, de y à- 7; // y^s rf#$£marquer leur distance ou intervalle ; e« /&r met ordinal-rement de quatre a la latte.

On dira donc : Sera faite la cloison de tel endroit i,dont les poteaux auront tant sur tant, les poteaux d'huitserie tant sur tant, les poteaux corniers tant far tant degrosieur. Lesdits poteaux seront posés à tant de distance-les uns des autres. Les sablieres auront tant sur tanu.Tous lesdits poteaux seront assemblés & chevillés à-;tenons & mortaises par. le haut de par le bas, sans au*--,«unes dents de loup.

Pour les Escaliers,POur les efcaliers ,Ufautaujjî marquer les dissérente s <■grosseurs de tous les bois qui doivent y être employés ,

comme les patins, les limons , poteléts, noyaux, piècesde palier , courbés rampantes , marches ; marquersi elles doivent être pouffées. Si la balussrade pourles appuis des rampes & paliers esi de bois, en man-quer les grojseurs, ce qui doit être pouffé de moulures,,la disiànce des balussres, &c. Il saut ensin expliquer •tout ce qui regarde la ebarpenterie du bâtiment, le plurdisiintlement qu'il esi pojfible. Les marchés de la char-penterie fe sont ordinairement au cent, foit aux Us &'Coutumes de Paris, ou bien des grosseurs & longueurs,mises en œuvre, ainfi que je lai déjà dit. Si le devisesi particulier, Ion en peut faire la conclusion en cette-manière :

Pour faire la construction de tous lesdits ouvrages dé?eharpenterie , l'Entrepreneur fournira de tous les bois;îiécelTaires des qualités & conditions marquées par le-présent devis,.. fournira ausside.toutes les peines & fa-çons d'ouvriers, & de toutes les choses généralement:quelconques, pour rendre lesdits ouvrages dans leurperfection, suiyant l'art de. ebarpenterie ; & à conditioa

G g iv

Page 505: Architecture practique 1755 545

47* Architecture Pratiquée.que l'Entrepreneur ne pourra employer ausdits ouVTà*ges des bois d'autres grosseurs que celles qui sont mar-quées dans ledit devis, pour chaque espece d'ouvrage,sans le consentement par écrit dudit sieur ***. Letout sera fait & parsait dans le tems de.., moyennantîe prix & somme de . . . pour chacun cent désaits boistoisés & mesurés aux Us & Coutumes de Paris ; ou fieefi- ï autre manière, on dira : toisés & mesurés surles longueurs & grosseurs mises en œuvre, dérogeant«xprès en cela aux Us & Coutumes de Paris. Fait &arrêté le tel jour & tel an. Von fait, sour -plus granditsureté, reçonnoure le marchépar devant les Notaires,

DEVIS DE LA COUVERTURE.POur faire le devis de la couverture des combles;sait d'ardoise ou de tuile, il n'y a qiià bien entendre

ce qui a été dit ci- devant des couvertures. Les princi-pales ehoses qu'il y faut obferver, c'esi de bien expliquent<& spécisier les qualités & les grandeurs de l'ardoise jeu de la tuile & de la latte , bien marquer la manièredont on doit saire les lucarnes, les égouts, les battelle-mens, &c. Le devis doit être fait à peu près en cettemanière. Si la couverture ess d'ardoise , on dira : Toutel'ardoise qui sera employée ausdites couvertures, serad'Angers de telle qualité.

Toute la latte volitfe & la contre-latte, seront debois de chêne de droit fil sans aubier ni aucune pour-riture. Lesdites lattes seront clouées sur chaque che-vron & sur la contre-latte.

L'ardoise sera clouée avec trois elouds, & l'épureausera tiercé à l'ordinaire.

Les égoûts posés sur les entablemens & sur les goii"tieres ou chêneaux, seront de tuile de la meilleurequalité : lesquelles tuiles seront mises en couleur d »Cdoise avec du noir de fumée,

Page 506: Architecture practique 1755 545

De V*ÏS DES B ASTI MENS. 47$'' Si la couverture esi de tuile, on dira : Toute la tuilequi sera employée ausdites couvertures sera de tel en-droit , de telle grandeur, ou moulure.

Toute la latte sera de bois de chêne de droit fil ïsans aubier-ni aucune pourriture. Lesdites lattes serontclouées sur chaque chevron, & sur les contre-lattesqui seront entre deux chevrons. L'on observèra demettre lesdites lattes d'une distance, e* sorte que latuile ait pour épureau le tiers de sa hauteur à prendredu delsous du crochet.

Pour la couverture d'ardoise, vn dira : Sera faite lacouverture de tel corps de logis , ou pavillon , laquellecouverture sera d'ardoise, lattée & clouée comme ilest marqué ci-devant : l'on y observèra les arrêtiers ,noues, égoûts de tant de saillie, &c 11 saut aujsimar-quer la quantité des lucarnes qui y doivent être, & dela manière qu'on veut qu'elles soient saites.

Von expliquera ainsi toutes les couvertures d'un bk-ûmeni, foit d'ardoife ou de tuile.

DEVIS DE LA PLOMBERIE.POur la plomberie des couvertures il ne s'agit quede marquer les endroits où Von doit mettre du plomb ,

sa largeur & son épaijseur, ainsi que je l'ai dit auChapitre de la plomberie. Il saut s'expliquer a peu prèsen cette manière :

Sera faite la plomberie de tel comble, dont le plombde l'enfaîtement aura tant de largeur sur tant d'épais-seur, arrêté avec des crochets de quatre à la toise.Les amartissemens peseront tart de livres. Le plombdes noues aura tant de largeur, sur tant d'épaisfeur ;les arrêtiers tant de largeur sur tant d'épaisseur ; l'en-fantement des lucarnes tant de largeur sur tant d'épais-seur ; les œils de bœuf peseront tant ; les chêneauxauront tant de largeur & tant d'épaisfeur, Içsquels

Page 507: Architecture practique 1755 545

474 A R G HIT ECTsRI HAT! Q-U E.,chêneaux seront arrêtés avec des crochets de tant &Ja toiie ; les goutieres peseront tant ; les descentes au?-ront M«s de diamètre ; les entonnoirs ou hottes pese-ront tant -, &c. & ainsi du reste. Le tout sera bien,soudé avec étain à l'ordinaire.

DEVIS; DE LA MENUISERIE../L faut bien spéciskr dans les devis de la menuiserietoutes les chojes que Von y doit obferver. Les prin-

cipales font, la qualité des bois , leur épaisieisr dans-chaque espece d'ouvrage, les grandeurs des portes &'des croîsées , la façon dont elles doivent être faites ; cequi doit être réglé par un dejjtn, auffi-bien que pourles cheminées , les lambris d'appui & en hauteur %& même pour le parquet , quand c'est pour des ap~yartemens confîdérables : car l'on esi plus délicat pre-sentement , qrfon ne l'a été sur lefdits ouvrages demenuiserie. Le devis doit être compris à peu près en-cette manière.

Tous les bois en général seront de bois de chêne»,vif, sain , sans aubier ni pourriture , sans nœuds, secau moins de cinq ans, sans futée, tampons ni mas-tic , bien proprement dresses , corroyés & rabottés jus-qu'au vif, en sorte qu'il n'y reste aucun vestige des:traits de sciage, le tout proprement assêmblé à tenons:& à mortaises, languettes , rainures élégies dans lesbois sélon que l'art le requiert dans l'espece de cha-,cun desdits ouvrages.

Seront faites la quantité de tant de croisées de tellegrandeur, suivant le dessîn , dont les chassis dormansauront tant de largeur sur tant d'épaisseur ; les meneau»tant de grosTeur ; les réverseaux faits de telle manière-Les battans des chaslîs à verre auront tant d'épaisseursur tant de largeur \fi c'esi des chafsis à carreaux, leS'petits bois auront tant sur tant > & seront élégis d'une

Page 508: Architecture practique 1755 545

Devis des Bastimens. 475aftragale & d'un demi-rond entre deux quarrés. Lesbastis des volets auront tant d'épaisieur sur tant delargeur ; les panneaux tant d'épaifieur ; le tout bienassemblé, &c.

Sera fait tant de portes à placards à deux venteaux& à doubles paremens suivant le dessîn, dont les bat-tans & les traversès auront tant d'épaisieur sur tantde largeur, les cadres tant sur tant ; s'ils font élégisdans les battans, il saut l'expliquer, les panneaux au-ront tant d'épaisieur.

Les chambranles desdites portes auront tant d'é-paisieur sur tant de largeur, avec les gorges, cadres& corniches au-dessus aux embrasemens ou revêtemensdes murs desdites portes ; les bastis auront tant delargeur sur tant d'épaisieur, dans lesquels bastis serontélégies les moulures pour les cadres en compartimens;les panneaux auront tant d'épaisieur.

Si l'on fait des portes à -placard simples, il faut lesexpliquer par leurs dimensions comme ci-devant; & fîVon fait des portes g carreaux de verre, il les faut aujjimarquer.

Sera fait la quantité de tant de portes simples unies»-qui auront tant de largeur sur tant de hauteur, & tantd'épaisieur, dont les ais seront assemblés avec goujons,& proprement collés les uns aux autres, emboîtés parhaut & par bas à languettes, avec des traverses quiauront 6 pouces de largeur.

S'il y a d'autres portes, comme celles des Ossices ,.des caves & autres lieux , il les saut expliquer commeci-dessus par leur quantité., leur grandeur} leur épais-feur, &c.

Sera fait le lambris d'appui de telle chambranle ouautre lieu suivant le dessin, dont les bastis auront tantd'épaisieur sur tant de largeur. Si ces lamkis font /Im-pies , on élégit les cadres & les compartimens dans leditbaftis, mais s'ils font plus compofés, on dira .; Les ca-dres auront tank de largeur Se tant d'épaisieur , le

Page 509: Architecture practique 1755 545

476 Architecture Pratique.socle avec sa moulure aura tant d'épaisseur & la cimai1-"se sera faite suivant le dessin.

Plus seronr faits les lambris en hauteur en tel endroitsuivant le dessin, dont les bastis auront tant d'épais-seur & tant de largeur, les cadres tant d'épaisseur &tant de largeur, &c.

Sera fait le parquet de telle chambre, ou autre lieu,dont les lambourdes auront tant sur tant de largeur.Ledit parquet sera a vingt panneaux faits & posés enlosange. L'on en fait de -plus simples à feiz.e panneaux.Les battis auront tant de largeur sur tant d'épaisseur, -les panneaux tant d'épaisseur , les frises tant de largeur& tant d'épaisseur. Le tout sera,bien assèmblé, cloué& rabotté le plus proprement que faire se pourra.

Plus seront faites les cheminées de telle chambreou autre lieu, suivant les dessins.

Seront faites les cloisons d'ais de sapin ou autre>s bois de tant d'épaisseur, avec rainure & coulisse par

haut & par bas, dans des frifes de tant d'épaisseur.Sera faite la porte cochere suivant le dessin , dont les

battans auront tant de largeur sur tant d'épaisseur, lescadres, &c. L'on peut voir dans ce qui ess écrit de lamenuiserie tout ce qu'on doit obferver, ainsi il n'esi pOS.nécejsaire d'en dire ici davantage.

DE LA FERRURE.TT\ Ans le devis de la ferrure d'un bâtiment il fatit-

jLj y marquer la quantité des croisées , des portes >&c. spécisier les grandeurs & saçons de chaque pièce enparticulier, & convenir d'un modèle ; il faut aujfi war't.quer fi la serrure sera polie ou êtamée : j'ai explty'ftout ce qu'on doit obferver dans la serrure à l'endroittk j'en ai parlé, ainsi il esi inutile que je le répète tiu

Page 510: Architecture practique 1755 545

Dïvis des Bàstimens. 477

Du G r o s F E R./L saut marquer la quantité de chaque espece d'ou-vrage de gros fer qu'on veut employer, & détermi-

ner la grojfeur ou la pefahteur fur chaque pied de longa peu près en ces termes :

Sera fait 3a quantité de tant de tîrâns » & ancresde fer, lesdits tirans auront tant de grolïeur , ou pe-seront tant, sur chaque pied de long; les ancres au-ront tant de long & tant de gros, ou peseront tant >& ainsi du resie , comme les bandes d.e trémies , lesbarreaux , les étrier s, les échapes, les boulons, &c.Tour les rampes de ser des escaliers > l'on en sait unmarché à la toise sur un dejsm arrêté.

DE LA VITRERIE.- "T\ Our la vitrerie il faut marquer la qualité du ver'M. re, la quantité de croisées, celles qui doivent êtreà panneaux ou à carreaux, siles carreaux seront misen plomb ou en papier. Le reste Ce trouvera expliquédans l'article où j'ai parlé de la vitrerie.

DE LA PEINTURE D'IMPRESSION./L faut marquer la quantité des croisées, des por-tes, les lambris, &c. eosivmr de la couleur, soit

a huile, ou à détrempe.

Page 511: Architecture practique 1755 545

478 architecture Pratique.

DU PAVE DE G R A ï S.s E -pavé que Von emploie four les cours, les écu*

(M j» ries. les ossices, les cuisines, &c. s'appelle F'avêd'échantillon > ou Pavé sendu. J'ai expliqué la manièredont on le doit mettre en oeuvre, dans ce que j'en ai ditci-dejsus à Varticle du pavé de grais.

\ \.'^-rr^^avoir bunspecisié tous les dissérens ouvrages'" ~/ " '.&*£ du bâtiment, que l'on s'esi propofé, Jï le marché esi gé-

'néral, ce qu'on appelle Rendre un bâtiment la clef à làmain, il saut saire la conclu/ton du devis à peu prèsde cette manière.

Pour faire & parfaire tous lesdits ouvrages de ma*çonnerie} charpenterie, couverture , &c. conformé-ment au présent devis, l'Entrepreneur fournira de tousles matériaux nécessaires, généralement quelconques ,pour chaque espece d'ouvrage des qualités & condi-tions marquées audit devis; fournira de toutes lespeines & façons d'ouvriers généralement quelconquespour l'entière perfection desdits ouvrages au dire d'Ex-perts & Gens à ce connoissàns, rendra les lieux nets& prêts à habiter dans le tems de ... à peine de tousdépens, dommages & intérêts:le tout fait & parfait,ainsî qu'il est dit ci-dessus, moyennant le prix &somme de ... .

F I iV.

Page 512: Architecture practique 1755 545

sfë

T A B L EDES MATIERES

Contenues dans ce Volume

C'rotère s, leur toisé,Atle de mur, ce que c'est, 141. 14,2Aires des Planchers, comment on doit les construire. & les toiser, \ 82, & suiv.

Aisances. Epaisseur de maçonnerie que la Coutumeexige entre les aisances & les puits, 418. Moyenplus allure d'éviter l'inconvénient que la Coutumea voulu prévenir , 41.9, Article qui oblige lesPropriétaires des maisons à faire construire des ai-sances suffisantes, 421. La vuidange des aisancesdoit être portée hors la ville, 445

Allignement. Manière de donner les allignemens desmurs mitoyens entre Particuliers , propriétaires desmaisons suivant l'usage, & comment chacun y doitcontribuer pour sa part & portion , 445", & suiv.

Ancres de fer pour les pans de bois, 290Angle. Définition de l'angle, & ses différentes espe-

ces, 10 & 11. Angle solide ou matériel, 15». Toi-sé des angles saillans & rentrans, pour les forti-fications 1, • 237. 23S. 240

Anfe de pannier, est un cintre surbaifîe, 118. Voû-te en anse de pannier, iy6

Appui. Evaluation d'un appui, lorsqu'il s'agit de toiser

Page 513: Architecture practique 1755 545

TABLEles bayes, 12$

Arc du cercle, ce que c'est, 1/. Manière de décou-vrir Tare d'un seéteur ou d'un segment, 30, & suiv.note. Arcs doubleaux dans les voûtes * 174

Arcades renversées inventées par Léon - Baptiste Al-bert , 234.

Ardeise, de deux sortes, ses différens échantillons ,227. Etat de la dépense d'une couverture en ar-doise, 336. Êstimation d'une toise de couvertureen ardoise, 338

Arrêtiers , 332Afiragale, espece de moulure sîmple, 15)2. Avec

son filet & congé est comptée pour un pied, 15*3Atres de cheminées, comment ils se toisent, 66. Con-' tre-mur que la Coutume exige pour les Atres faits

contre un mur mitoyen , 415Avant-corps, sont de deux sortes, 135*. Commene

ils doivent être toisés , ibid & suiv.Axiome, sa définition, %

B.

£j Ahisires des escaliers i 2$£ Comment ils setoisent, .305"

Bardeau, dont on se sert pour les couvertures, 339Base du triangle , 13. du cube, 17Basiion. Toisé d'un bastion, 237, & fuiv.Battellement, - 331' 3 3 4Bayes, en quel cas elles doivent être comptées plei-

nes , ou doivent être réduites entièrement ou enpartie, 118 , e£" fuiv. Ce que c'est qu'une baye i& ses différentes especes, 118. 115). Règle géné-rale pour le toisé des bayes, 11p. Différentes ob*servations à ce sujet, 120 ^ fuiv. Diftinétion desbayes, 122 & fuiv. Autres bayes, I2j\ Bayesde portes & croisées en cloisons & pans de bois »126. Grandes bayes, 120. 131. Bayes de bouti-

ques?

Page 514: Architecture practique 1755 545

DES MATIERES. 481ques, 132. Bayes de portes dans les murs de clô-ture,- i^B,&suiv.

Bées, cherchez Bayes.Biscuits, pierres dures quisè rencontrent dans la chaux,

Blanc. Le blanc esi la base de toutes les Peinturesd'impreslîonj 377. 380

Blocage, ce que c'est , 35)7Bois. Portée d'une pièce de bois suivant ses différentes

sicuarions, 280. Précaution qu'on devroit prendrepour faire sortir l'eau du bois, 28y. Teras de lecouper, ibid. Qualités qu'il doit avoir pour être em-ployé, ibid. Toisédesi bois de charpenterie, 2.96 ,& fuiv. Règle pour réduire les bois à la pièce,25)8. Progressîon dans laquelle on coupe les boisdans les forêts, 2pp. Table de la réduction desbois selori ce qui se pratique aujourd'hui, 300, &

suiv. Toisé des grosseurs & longueurs mises en œu~vre, 30%, & fuiv. Moyen de prendre les grosseursdes bois. 30$ ,& suiv. 318. Principes du toisé des

. bois de charpenterie, 307, & suiv. Bois élégis,comment ils se toisent, 310. 318. Toisé des petitsbois qui garnuTent les pans de bois & cloisons, 315"en quelles parties les vieux bois peuvent être rem-ployés, 320. Manière de les toiser, 321. Moyen decorïnoître si un Charpentier a employé plus de vieux

. bois qu'il n'en a reçu, ibid. Couleur de bois, 377.Pièces qui doivent être de bois de brin ou de boisde sciage, 469

Bojsages, differens toisés qu'on en fait, 207Brayette, espece de moulure simple, ip2. Avec un

filet est comptée pour un pied, 193Brique, son usage dans la confîruétion des murs , 222,

Comment elle doit être posée, ibid. Elle ne doitpoint être employée pour le ciment, 2j"8. Diffé-rentes sortes de briques, ibid. Détail d'une toisesuperficielle de briques, 267

Ht

Page 515: Architecture practique 1755 545

482 TA B L EBronze-, différentes especes de bronze, & comment

elles s'efliment, 3 84.. Manière de bronzer, les, es-pagnolettes, serrures, &c. ibid.

■ C. ' ■ -■■

Abineis àTÂngloise, manière de les consiruire-,£ '-'-' 3P4

Caneluresdes colomnes, comment elles Tortt^valùë'es,202

Carfèâir (it)'ûe se corirpte "plus, en l'égers1'.ouvrages,~J4- 73.v.^i ne doit '^9m( être mçlé dans le ciment,278. Carreau délais'hbiV'ck :blànc, ; ; '• '500

CV»/ de bois, ce qu'pri a^pp'éllïrainfi, ; ;'- <■"' i°i$$6Centre du cercle, ï-s: Bé-i'ovare, ï<5, Trouvë^rithtaé-

tiqûemerk le Centre d'uta T^gmënt ûé^eréle-Hom oncônnoît la; corde' &;là;. flèche-, < 33

CVrtfé, (le) sa définitiyhi'ïi-.Mâriiçr^ 'dVn riiyfûrefla'^éTflcier^/Uiite/pc^ronic-5 -2>i ««jtew.

Chambranles de chérrrinéesVJ2ll i'; 'Ôésa'il "idiiiaisé d'un•/c1i3n%àj5&df marbrés ,,JH b « X^&A^jUiv.

CbâpeJron\Làe 'mur dé tlètare,' To'nritoTrésI-icrÀièI<,':-r47.Sohancknneforrste-,'^ " »! '■■- ^-^'°ïbid

■Chario-a de terre. Ses' ftiesures &-feh -poids , %6l.

i-ionCharges qui Te payent au yoiïïn sur :le4Mr duquel

bâti:, V . .■;.'■■•-. 424Cbargenterie. On crbi^-qù^" les tâitirn'eris' des.premiers

siécles ifétdiem que dè; clrtî'pérrt'ên^v 269. 'Pr'jnci*- -pales parties de la charpenterie, ibidx Toisé de la" charpenterie, ~i§6 &Ju'm. Voyez^ûsi^Toisé bout-àvattt dHa-Char^antçrïe^ïir'R^lëmëris des mémoi-res de Charpenurie ', ^2,5. ' Toiise tl8s bois dé chat"-penterie aux Us &: Concernes'' de ''Rouen, 324*Devis de la Charpenterie, 4<5p

Chaume. Toisé de, la couverture en chaume, ^9Chaudes d'disances, seront en potterie, ou avec des

Tuyaux de plomb ou de fonte, pj. Commente^eS;

Page 516: Architecture practique 1755 545

D E S M A T I E R E S. 4S3doivent être construites, $6. Manière de les spé-cifier dans les devis, 4.66, &fuiv.

Chaux > en quelle proportion elle doit être avec lesable pour former de bon mortier, 222. Différen-tes mesures de la chaux, 2J<5. Villes qui en sournis-sent à Paris , ibid. Précautions à prendre pour la con-server éteinte, ibid. Chaux sujée, 2^7

Cheminées, différentes construétions de cheminées, j6.Manière de les toiser, J8. Moulures dont on peutles orner, 208. Détail du toisé de quelques che-minées singulieres, ibid. & fuiv. Cheminées en bri-que, 2ri. Contre-mur que la Coutume oblige demettre aux cheminées. «jis>

Cheville, mesure en usage à Rouen pour la charpente-rie, 324

Ciment, ce que c'est & son usage, 2j8. Le cimentdes fontainiers, ou ciment -perpétuel, ibid. Ce quecontient un sac de ciment, & son prix, 398

Cloisons en maçonnerie, leurs différentes especes, &manière de les toiser, 83, & suiv. Cloisons simples,83. Cloisons pleines, 84. Cloisons creuses , 86. 88.Cloisons légères, 87. Cloisons en charpenterie , 291,& fuiv. Cloisons d'ais de. bateau, 293. différentespièces qui entrent dans les cloisons de charpenterie,& leur toisé, 315 , & fuiv. Cloisons de menuisèrie,349. Manière de spécifier les cloisons dans les de-vis , 462. 470

Cloudkhue, combien une botte de lattes en emploie ,2.56. Cloud ardoise, 336. 337. Cloud pour latteà tuile , 337. Echantillons du cloud, 360

Colombier. Méthode pour mesurer la couverture d'uncolombier , 330

^olomnes, manière de les toiser, 15)8. 202'-ombles. Vitruve ne nous a laissé aucune mesure cer-

taine de la hauteur que les anciens donnoient à Leurscombles , 270. Proportion qu'on leur donne en Italie& en d'autres pays qui sont dans un pareil climat ,

H h ij

Page 517: Architecture practique 1755 545

4S4 T A B LEibid & suiv. Hauteur excessive qu'on leur a donnéeen France > 271. Quand on a commencé à la di-minuer , ibid & suiv. Proportion que leur donnoientles anciens Architectes françois, 272. Les comblesmoins élevés sont plus beaux & moins coûteux,274. Profils de différens combles , 276 , &suiv. Proportion que donne M. Bullet pour la hau-teur des combles, 27J & 278. Longueurs & gros-seurs que doivent avoir les bois qui entrent dansl'assemblage d'un comble, 280 & suiv. Conslruétiond'un comble brisé, 282 & suiv. Table qui donnela grosseurdes poutres suivant leur longueur, 284.Détail des différentes pièces qui entrent dans uncomble, & leurtoisé, 310. Méthode pour mesurerla couverture des combles, 328 & suiv 334. Ma-nière de spécifier les combles dans les devis , 46J?

Cône, 18. En mesurer la surface convexe, 36. Mesurercelle d'un cône tronqué , 37. En mesurer la solidi-té, 45-. 46

Congé, espece de moulure, l02Conféquence, ce que c'est en Géométrie , °Contre-cœurs de cheminées, 62. 60. \0$Contre-latte ardoisc , 336Contre-murs, se toisent à demi-mur, 142 & Juiv. Cas

ou on doit en mettre aux murs de clôture , 14°'*Contre-mur requis aux érables , 41 £. Pour les che-minées & les âtres, 416. Pour privés ou puits, 41 °'Pour terres labourées ou fumées, & pour terre*jettissès, 415» &suiv>

Corbeaux pour soutenir les poutres, 43^Corde de l'arc d'un cercle , 1^Corinthien, Ordre d'Architecture, toisé des différens

membres qui le composent, 197 & suiv. 2.°*Corniches des plafonds, manière de les toiser, £l&'

Comment il faut les spécifier dans les devis» 4 ^Corollaire , ce que, c'est,Couronne, espece de moulure simple, 1 £2. Ornée « u

Page 518: Architecture practique 1755 545

DES MATIE RES. 4S?filet & d'une mouchette pendante, 193

Courtine. Toisé d'une courtine» 236Couverture. Différentes sortes de couvertures, 326 &

suiv, Toisé des couvertures, 328 & fuiv. Répara-tion des couvertures, 332. Addition au toisé de lacouverture, 333 & suiv. Etat par lequel on peutse former une idée de la dépense en couverture , 336*& suiv. Couverture de bardeau, 335). Couvertureen chaume, ibid. Devis de la couverture, 472

Coyers , ce que c'est , 311Crépis, fait contre un mur, combien il se compte, 10S

&suiv. 112. 1 jd. 444Croisée. Hauteur & largeur que doivent avoir les croi-

sées suivant les lieux où elles doivent être placées,342 & fuiv. Détail des ferrures nécessâires pourles croisées de différentes grandeurs, 3$%' Ferru^res dont on se sert aujourd'hui,- -3X4

Cube, 17. Cube rectangle oblong, ibid. En mesurerla solidité, 41-

Cylindre, 18. Mesurer la surface convexe d'un cylin-dre, 35*. Mesurer la superficie d'un cylindre dontl'un des bouts est coupé par un plan oblique à l'axe,ibid. En mesurer la solidité, 44

D.

D Echarges, pièces de bois destinées à soutenîrune cloison , leur toisé» 315^

Désinitions, ce que c'est, 8Demi-faces ( les ) ne sont plus admises aux retours des

murs , de quelque construcîion qu'ils soient ; rai-sons de cet usage , 128 & suiv^

Devis des bâtimens, manière dont on doit les faire,

diagonale, définition de cette ligne, 17Diamètre & demi-diamètre du cercle, Ijs. De l'ovale,

dodécaèdre, manière d'en mesurer la solidité', 4#H h iij

Page 519: Architecture practique 1755 545

4S6 TABLEVerne, méthode pour mesurer un dôme rond, 32p.

Un dôme quarré, 330Dorique,; Ordre d'Architecture, détail des membres

qui le composent, & leur toisé, 194 & fuiv. 200Dorure, voyez Or.Dojseret, manière de le toiser, 138. Voyez Avant-

corps. Dosseret de cheminées, 141Domine, espece de moulure sirhple,' 1512. Couronnée

d'un filet, 15)3E.

mChauder un plafond, ce que c'esï, 3 80Egoût simple, 331. Egoût composé, ibid. 334.E'dipse, cherchez Ovale. L'ellipse doit être distinguée

de l'ovale, 16 & 17. note.Empanon, manière de les mesurer, 311 & fuiv.Enduits faits sur un mur vieux ou neuf, ce quec'est,

& combien ils s'évaluent, 108 &su'w. 112.44%Entablement sont comptés séparément des moulures,

2.04. Ils ne doivent jamais être coupés, 273 &suiv.Epi armés d'ardoise, combien ils se comptent, 334Epureau de la'tuile, 327. Epureau de l'ardoise , ibidEfcaliers conflruits de deux manières, «JO & fuiv. Leur

toisé, pi & fuiv. 188 & suiv. Escaliers par rapportà la charpenterie, 293 & suiv. 316 & suiv. Ma-nière de les détailler dans les devis , 464 & suiv.

471Efchine, 15)2E table. Contre-mur requis en étable , 41 yEtats de maisons, manière don: ils doivent être dres-

sés, 407Etayemens, se toisentaux Us & Coutumes, 321. Noms

des différentes pièces de bois qui servent aux étaye-mens, ibid & fuiv. Ils devraient se saire aux sraisde l'Entrepreneur, 322

Etresillom, bouts de bois qu'on met entre les solivesd'un plancher pour les consolider, 287

Page 520: Architecture practique 1755 545

DES MA TIERES. 487Excavation des terres} cherchez. Terres majfiz>es.

FiEr, différentes especes de fer, 35:5?. Moyens deconnoître la bonne ou imatwaife qualité du fer, ihïd..& fuiv.. Echantillons du fer-, 36b. Danger qu'ily a d'employer du ser dans les bâtimens, & moyende le prévenir, 360. Poids du fer, ibid.Son prix,

Fer fondu, ou GroJ/e sonte. Différens ouvrages de fer. fondu & leur prix, 361 tir suiv.

Fer maillé, ce que c'esr, 428Ferrure. Détail des différentes ferrures qui sont em-

ployées dans les bâtimens, 3^2 & suiv. Devis dela ferrure, 476

Feuillure, différentes especes de feuillures ,& manièrede les évaluer, 127

Filet, espece de moulure , ipjz. Filet de couverture,ce que c'est & son taisé, 331. 332

Fonds. Quel est le meilleur fonds pour bâtir , 223.Manière d'en connoître l'épaisTeur & la solidité >

ibid & fuiv.Forge.Ce qu'on doit obseryer en construisant une forge,

417Fojses d'aisances, manière d'en eflimer la vuidange,.

399FoJJés communs, sont sur le même pied que les murs de

réparation, 440. Distance qu'il doit y avoir entrele mur d'autrui ou mitoyen 6c les fossés à eau, 443

Fourneaux, manière de les confiruire 6k de les toiser,67 & suiv. Article de la Coutume qui les concer-ne , 417

Fours , leur eonstru&ion & leur toile, 68 & suiv..Vuide qiis la Coutume exige qu'on laiffe entre un-four Se le mur mitoyen» 417

frontons,. manière de les toiser, 20jp

Page 521: Architecture practique 1755 545

488 TABLE

G'Arantie des édifices : Loix anciennes & nouvel-les à ce sujet, 402 & suiv.

Glaces, en usage pour les croiséçs des grandes mai-sons, 376'. Ce qu'on paye au Miroitier, lors del'achat des glaces, ibid. Observation à faire dansFestimation des glaces, ibid

Gorge, espece de moulure simple, 192. Couronnéed'un filet, 103

Goutiere, ce que vaut le posement d'une goutiere,331. 334

Grau , manière de le débiter pour les bâtimens, 21 y.Solidité de la construclion en grais, 216. Danger dela taille du grais, & moyen de l'éviter, ibid. Disfi-culté de la pose du grais , ibid. Manière de polir legrais, 217. Raisons pourquoi le graisest proscrit desbâtimens à Paris, ibid. Comment s'en fait la cons-tru&ion, & son prix, ibid. Toisé de la graisserie ,218. &suiv. Détail de la graisserie, 221

Graisserie, voyez Grais.Grilles de charpenterie dont on se sert au lieu de pilo-

tis , 227Gris de perle, composition de cette couleur, 377Gros ouvrages, ce qu'on entend par ce terme, y 3 &

suiv.Grosse fonte, voyez Fer fondu.Guettes, que l'on pose sur "des vuides de boutiques, 288

&suiv.H.

J.JL Acher, ce que sïgnifiecemot en maçonnerie, JpHéberge, ce qu'il faut entendre par ce terme, 14.3Heptagones, ce que c'est, XfHexagones, ce que c'eit3 ïy. Manière de les mefurer,

2*

Page 522: Architecture practique 1755 545

DES MATIERES. 489Hottes de cheminées, comment elles fe toisent, 65*/Jypotèse, ce que c'est en Géométrie, 8

LI.

_ ambages de cheminées , 6sJambes sous poutre, se toifent à mur de trois pieds ,'

144 & suiv.Jambes parpaignes, qu'on doit mettre sous les pou-

tres , 434 & suiv.Ionique, Ordre d'Architecture. Détail des membres

qui le composent, & leur toisé, ipo. 200Jselement, ce que c'est, 417Jurés-Experts. Différentes créations de charges de

Jurés- Experts, • '4M-» Comment doivent être faits ,lignés & délivrés leurs rapports, 412 & suiv.

L.

/ -1.//// ou Laitance de chaux, 2j'yLambourde, espece de pierre, 25" 3Lambris, comment ils se toisent, 88. Lambris d'ap-

pui & lambris de hauteur, 345-Lancer un mur, ce que c'est, iop & fuiv.Larmier. Les larmiers sont comptés au pied courant

pour un demi-pied de chaque côté en légers , 147.

Latte, combien une toise de cloison à clairvoie em-. ploie de lattes , 25"6. Longueur des lattes, & nom-

bre qu'il en entre dans une botte , ibid. Latte blan-che devroit être proscrite , ibid. Latte pour la tuile,326 & 536'. Latte pour I'ardoise, 327^337

Légers ouvrages, ce que c'est, J4Lemme , ce que c'est, 8Liais ferraut & Liais doux, especes de pierae, 2joLibage , ce que c'est, ,2S3' 2S'iLiberté. Comment elle peut se réacquérir, 414

Page 523: Architecture practique 1755 545

49ô TABLELiernespour entretenir les (olives; ce que c'e'st, 286*

& suiv. On en met dans les cioisons pour assemblerles poteaux, 292. Elles se toisent à part, 313

Ligne, ( la ) sa définition , 1 o. Différences sortes delignes, ibid. Ligne perpendiculaire, 11. parallèle,ibid. Diverses elpeces de lignes courbes, ip & 20.Lignes droites, 1 o & 20

Limons (les) sont les bois dans lesquels on asssembleles marches d'un escalier, 2513. 2514. 317

Linsoir , ce que c'est , & comment il doit être comp-té , 312

Linteaux de bois ne devraient pas être employés auxportes ni aux croisées , 116. Manière de les toi-ser, 316

Losange, voyez Rhombe.Lucarnes de différentes construélions, & ! leur toisé,

8p. Origine des lucarnes, 272. Inconvéniens deslucarnes, 273. & fuiv. Lucarne damoiselle, 331»333' 3^3' Lucarne flamande, 331. Comment el-les doivent être spécifiées dans les devis, 466 &■

suiv.M.

MAngeoires, sont comptées leur longueur sur leurgrosseur , $ 1 £.

Manteaux de cheminées, manière de les construire,6z & suiv. Comment ils se toisent, 6\& suiv. Ma-nière de les spécifier dans les devis , 464.

Marbre , manière de toiser les marbres ,288 & suiv.Prix des différens marbres ,391. Défauts qu'ont cer-tains marbres, • 7,9}

Marches d'escalier, 29$. Différentes especes de mar-ches , & façon de les toiser, 517

Marque. Mesure en usage à Rouen pour toiser les boisde charpente, $24. Rapport de cette mesure à cel-le qui est en usage à Paris,, 3JJ

Masiic des Vitriers, ■ M ?

Page 524: Architecture practique 1755 545

DES MATIERES. 49*Menuiserie. Quels sont les principaux ouvrages que la< menuiserie fournit aux bâtimens, 3 40 & juiv. Projet

pour un toisé de la menuiserie, 349 &suiv. Devisdelà menuiserie. 474

Mejure, ce qu'il faut entendre par ce terme, 9Moilon , différentes carrières d'où on tire celui qu'on

emploieà Paris, 255. Moilon assemillé, 222. 255-'Moilon gijant,piqué', houru, appareillé', 253. Moi-lon de blocage, 254. Détail des murs de différen-tes épaisseurs en moilon blanc, 265

'Molleton, gros blanc de mauvais usage, 3S0Monnoie. Rapport des monnoies anciennes avec celles

d'aujourd'hui, 401Mortier doit être fait d'un tiers de chaux & de deux

tiers de sable, 222 & 258Moulures. On appelle ainsi les membres qui compo-

sent les saillies d'Archite&ure, 191. Moulures Am-ples, 192. Combien il en faut pour une toiseàmur,ihsdi Moulures couronnées de filets, 193

Mur. Différentes conslruétions des murs, & quelle estla meilleure, 113 & Juiv. Murs de faces, 114.Murs de refend, 115 & 139. Fondemensdes murs,ii6. Toisé des(murs de faces, 117 & suiv. Muren percement, irG. Murs d'eschisfre, 159. 166.Murs de parpin ,159- Murs servant de piliers but-tans ., 140. Murs de clôture, 146 & Juiv. Mursbâtis en grais, 21 s & fuiv. Ce qu'il faut observerdans la conitruélion des murs de rempart & de ter-rasfe, 221 & fuiv. Principes pour régler l'épaisseurque ces murs doivent avoir, 228 & Juiv. Combienil faut leur donner de talus, 230 & Juiv. Précau-tion à prendre pour les fondemens des murs entalus, 232. Toisé cube des murs de rempart & deterrasfe, appliqué à un baflion & à une courtine,23 j & Juiv. Toisé d'un mur en talus & en ram-pe, 241 & Juiv. Toisé d'un mur circulaire & entalus, 242 & Juiv, Des murs de parapet, 243. Dé-

Page 525: Architecture practique 1755 545

491> TABLEtail des murs en pierre dure de différentes cpaisseurs»259 & Juiv. En pierre de S. Leu, 263. En moilonblanc , 265. Ce que doit payer celui qui bâtiecontre un mur mitoyen , 421 & juiv. A quellesconditions on peut hausser un mur mitoyen , 42zBâtir sur un mur de clôture, 423. Précautions àprendre pour démolir ou percer un mur mitoyen,430 & Juiv. Contribution à refaire le mur commuapendant & corrompu, 432 & suiv. Chacun peuc"contraindre son voisin à conrribuer pour faireconstruire mur de clôture & l'enrretenir, 4.37 &suiv. Comment on peut rentrer au droit d'un mur,'439. Marques du mur mitoyen, 440. Manière dedonner les allignemens lorsqu'il s'agit de construireun mur, 444 & suiv. Comment chacun y doitcontribuer pour sa part & portion, 449 & suiv.Comment la maçonnerie des murs doit être spécifiéedans les devis, 45 6 &suiv,

N.

NiIche, voyez Trompe.Noir à huile , sa composition," 3 80Noyaux posés de fond ne sont plus guères en usage

aux escaliers, 294. Noyaux recreuses , comment ilsse toisent, 317

Œ,II de beuf » j 31Or. Manière d'appliquer l'or mat & l'or bruni, 583.

Comment il se toise, ibid. Prix du pied d'or, 384Ordres d'Architecture, 124 & suiv.Orillom d'un basîion , manière de les mesurer, 24*Ovale, {Y) fa définition,, 16. l'ovale doit être distin-

gué de l'ellipse , 16 Gr 17 note. Manière d'en me-surer la superficie, J1

Ove, moulure d'architesture, 192. AvecunfUet, i#5

Page 526: Architecture practique 1755 545

DES MATIERES. 4?*P.

Ans de bois par rapport à la charpenterie, 2S8 &fuiv. C'cst un abus de faire des pans de bois auxfaces des maisons sur la rue , 2S&. Tirans & ancresde fer qu'on doit y mettre pour empêcher qu'ils nepoussent au vuide, 289 & Ju'w. Différentes piècesqui entrent dans les pans de bois, & leurtoisé, 315

&suiv.Pans de bots par rapport à la maçonnerie, voyez

Cloijons.Parallélogramme , sa définition, 1JParalUllipipede, ou cube rectangle oblong, 17Par sin, ce que c'est, 43 jParquet, manière de le figurer, 81. Parquet de diffé-

rentes épaisseurs, 34.(3. Parquet à seize & à vingtpanneaux, 3 47. Parquet posé en quarré & en lo-zange, ibid. Toisé du parquet, . 348

Patins, les bois sur lesquels les escaliers scjit posés,■ 293. Grosfeur qu'ils doivent avoir, 294. Leurtoi-

sé, pgPavé de grais de deux sortes, savoir, gros pavé, &

payé d'échantillon, 396. Il se mesure à la toisequarrée superficielle, ibid. Liaison du pavé de grais,397. Pavé de blocage, ibid. Pavé de rabot, ibid.Détail du pavé fendu en deux, 398. Devis durpavé de grais, 477

Pavillon, manière de toiser la couverture d'un pavil-lon quarré, 328 & suiv.

Payement. Temps que l'Ordonnance fixe aux ouvrierspour la demande du payement de leurs ouvrages ,

■ - ' \ - 4°*Peinture d'impression. Manière de faire de bonnes peh>

tures d'impression, & de les évaluer, 377 & suiv.Celles en huile conservent les bois, 375). Prix acfueldes peintures, 382. Devis' pour la peinture d'ira-

Page 527: Architecture practique 1755 545

494 TABLEpression ; 47 7

"Pentagones, ce que c'est, .. 14.Perpendiculaire, voyez Ligne. Dans un triangle dont

la base & la superficie sont connues, trouver la per-pendiculaire , 52. Trouver sur la base d'un trianglequelconque, le point où doit tomber la perpendicu-laire 9 ibid

Perrons, 92. Les massifs que l'on met dessbus sonttoisés au cube, 91 & suiv.

Pièces de palier, grosseur & longueur proportionnel-. les qu'elles doivent avoir, : 29$Piedessaux, leur toisé, 202. 204Pierre. Différentes especes de pierre, 247 & fuiv.

Pierre dure & pierre tendre, raison pour laquelleelles se fendent quelquefois à la gelée, 248 & fuiv.Pierre que l'on croit que la lune gâte, 249. Pierredure qui se trouve aux environs de Paris, 250.Pierre déliais de deux sortes, 250. Pierre de cli-quart, 251. Pierre de bonbanc, ibid. Pierre deMeudon, 252. de S. Cloud, ibid. de S. Leu , ibid.Pierre de Troissy, ibid. Pierre de Vergelé , ibid.Pierre de Meulière, 254. Détail de murs de diffé-rentes épaisseurs en pierre dure, 159 & suiv. enpierre de S. Leu, 263 & suiv. Détail d'une toisecube de pierre de meulière, 167

Pierre rachetant berceau, comment elle se toise, 171Pieux, manière de connoître la longueur qu'ils doi-

vent avoir pour les pilotis, 225. 233. Proportionqui doit être entre leur longueur & leur grosseur,ibid. ^Longueur que doit avoir la pointe, ibid &suiv. Garniture de fer dont il saut les environner,116. Combien de vuide il faut entre chaque pilo-tis, ibid. recépage des pilotis, 227. Pieux de gar-de , 227. 231

Pignons , manière de les mesurer ^ 140Pilassres, manière de les toiser, 205Piliers , comment ils- sé toisent, 1} 7

Page 528: Architecture practique 1755 545

DES, MATIERES. 495Piliers de maçonnerie, en quel cas on en fait usage

pour les fondemens des murs, 233. Comment ilsse construisentj ibid &fuiv.

Pilotis, Précautions qu'il faut observer pour faire unbon pilotis, zz$ & Jidv. Manière de tciser les pi-lotis, 1 j. i> 32°

Plûj,ûuls , 76 & fuiv.Planchers en maçonnerie, leurs différentes especes,

& manière de les toiser,.70 & Juiv. Plancher d'unenouvelle espece , 77 & fwv. RétablisTement desplanchers, 81. Planchers par rapport à la charpen-terie, 284. & fuiv. Différentes sortes de bois quientrent dans les planchers, & manière de les toiser,3 11 & fuiv. Manière de spécifier les planchers dans1 s devis, 461. 470

Planches d'entrevous, se comptent six toises courantespour une pièce de bois, 315

P lutte-for me s , épaisseur qu'elles doivent avoir pourles pilotis, 227. Toisé des platte-formes des com-bles , . .3 1 o

Plâtre, La pierre de plâtre est d'un mauvais usageemployée en moilon, 254* Elle est proserite dansles bâtimensde Paris, 255. .Deux especes de plâtre,ibid, Comment il doit.-être employé, & manièrede le conserver, ibid. Prix du plâtre, 255. Vertuqu'il a de préserver les Ouvriers qui 'l'emploientd'avoir la galle aux .màms&jbid. Poids d'un pied

' cube de plâtre, 268. Combien un muid de plâtreproduit dans l'emploi, ibid. Ressexion de M. Des-godats sur la manière de compter les Plâtres dansles couvertures, - y^&suiv.

Plinthes » leur toisé, 207Plomb, diverses épaisseurs qu'on donne, aux différens

ouvrages de plomberie, 363. Vieux plomb donnéen compte au Plombier, $6$. Plomb laminé, ^66Comparaison de la dépense du plomb laminé aveccelle duplombensuûon, 3 68. Devis de la plomberie,

47*

Page 529: Architecture practique 1755 545

49É TA BLEPlomberie, cherchez Plomb.Poinçon, voyez Epi.Point, ( le ) sa définition , i ©Poitrail. Précautions à observer pour bien poser un

poitrail, , 28?Poligones, ce que c'est , 14 & 15. Manière de les me-

surer , - 24 & 25Portes de différentes grandeurs, proportion qu'elles

doivent avoir de leur largeur à leur hauteur, 340Ferrures qui étoient en usage du temsde M. Bullet,354, Ferrures que l'on y emploie aujourd'hui ,355& suiv. Ferrures des portes cocheres, 356. Détaildes ferrures de la porte cochere de la maison de M.Daugny, 357 & suiv.

Portée. Les portées des solives se comptent à six pou-ces, 313. Exception à cette règle, ibid

Potagers, façon de les construire & de les toiser, 67à" suiv.

Poteaux corniers, grossèur qu'ils doivent avoir, 28 SPoteaux pour les cloisons ,291. Poteaux d'huissèrie,292. Poteaux pour poser les limons, 293 , 294. Po-teaux des pans de bois & cloisons, 315. Poteauxde barrière , 319- Poteaux des écuries. ibid

Poutres •& Solives , à quelles conditions on peut enasseoir dans un mur mitoyen, 454 &suiv.

Prisme, (le) sa définition, 17. En mesurerla soiidité,43. Mesurer la soiidité des prismes obliques, 44

Problême , sa définition, 8Proposition, sa désinition , 2Puits. Comment ils doivent être construits, 151. Mé-

thode pour les toiser, ibid & suiv. Méthode plus abré-gé, 152. Manière de mesurer les puits ovales, 155& suiv. Précautions à prendre pour empêcher que lespuits ne soient gâtés par les aisances, 418 &suiv.

pyramide, sa définition, 18. En mesurer la soiidité»45. Mesurer celle des pyramides tronquées, 46. 47

Page 530: Architecture practique 1755 545

p É S M AT ï E RÉ S» 497s-

KJ^Uarré, (le) 13. Quarré long, ihîd. Mesurer làiûperficie d'un quarré, Xl

Quart de rond, voyez Ove.■Quart, mesure en usage à Rouen pour les bois de

charpente, 3 24Quarteron d'or, ce que c'est, 384

R>

Aho't, pierre dont on fait du pavé* 397Racinaux,ce que c'est > & leur usage pour lès pilotis *

3-2-7Rampes d'escalier maçonnées, manière de les toiser*, 91. Rampes de fer , 3^2

Râteliers des écuries* 319Ravalement. Il y en a de différentes sortes > 111. Toile"

qui se pratique aujourd'hui à leur égard * *£zW &Jïàv.Rayons du cercle, ijReceler des pieux, ce que c'est, 227Recherche d'une couverture * 332. 339ReBangle, sa définition ,13. Mesurer la superfïcie d'un

rectangle ,11. Mesurer un Solide rectangle, 41. Me-surér un Solide rectangle oblorig, coupé obliquementen sa hauteur perpendiculaire, 41. Trouver en nombrele grand & le petit côté d'un rectangle dont on con-çoit la somme & la superficie , ^ r

Recueillir un mur, ce que c'est, 44.9Recuits i voyez Biscuits.Redoublis d'ardoise , 331Reins de Voûte > t$6 & juiv.Remanier à bout, ce que c'est -, 3 32. Estimation du

remanié à bout, ■ - 3 39Rensormis, ce que c'est, 109 &suiv. doit être distin-

gué du gobtage» ibidIi

Page 531: Architecture practique 1755 545

49§ T A BLEJLez.-de-chauJJée. Ce qu'on doit entendre par ce terme »

ÏH&suiv. 437Rhomhe, sa définition, 13. Manière de le mesurer, 16Rhomboïde , ce que c'est ,13. Manière de le mesurer, %6Roc. Précaution qu'il faut prendre pour bâtir solide-

ment sur le roc , £24Rainer ou Rainer une solive > ce que c'eft > 70

O Ables, qui se trouvent bons lors de la souille des ter-res, appartiennent à l'Entrepreneur : à quelle con-dition 5 190. La bonne construétion des murs dé-pend de la qualité du sable, 212. Comment ilsaut l'employer , ibid. Disférentes especes de sable ,2 57. Moyen de connoître si le sable est mêlé de ter-re , ibid

Sablière , comment elle doit être posée ,189. Sablièresdes cloisbns, 291. 292. Toisé des sablieres , 315

Sablon, raison pour laquelle il ne peut être d'usagedans la construclion, 257

-Sabots d'escaliér, comment on les toise , 3'7Saillies d'architecture , doivent être comptées séparé-

ment, 130. Ce qu'on entend par ce terme, 191.Saillies masfes & saillies simples, 202. Leur toisé,

203Scellement. Principes pour connoître en quelles oca-

fions les fceîlemens font dus ou non, 97 & faiv-Sur quel pied font évalués les différens sceîlemens,100 & suiv. Scellemens aux croifées, 102. Auxbayes de portes ,103. Dans l'intérieur des chambres,104 &fuiv.Dans les écuries, 106. Dans les cours& jardins, ï°7

Scholie , ce que c'est, J*Scotie, eîpece de moulure fimple, 192. Avec un fi'

let eft compté pour un pied, i9*Sculpture, dissérens ouvrages de sculpture qu'on .met

Page 532: Architecture practique 1755 545

DES M A'Tl ERES. 499«tens les àppartemens, 385. & Juiv. Les sculptiiresexigent de ia dorure > 386

Sttteur de cercle , 16. de l'ovale, /&</. Mesurer lasupersicie d'un seéleur de cercle, 29. Mesurer celled'un sefleur d'ovale , 3 2. Mesurer la solidifé d'unseéleur, 48

Segment de cercle , 16. de l'ovale , ibid. Mesurer lasuperficie d'un segment de cercle, 30. Mesurer celled'un segment d'ovale, 33. Mesurer la solidité d'unsegment, 49

Servitude. Comment elle s'acquiert, 413. Servitudesretenues &* constituées par lé père de famille, doi-vent être exactement spécifiées, 441

Seuil. Evaluation d'un seuil, v, 1 724Solins , ; 33 r. 331Solive. Proportion que doit avoir la grosseur d'une

sblive avec sa portée, 285 & suiv. Espaces qui doi-vent être entre les solives , 186. Manière de lier'lès solives énsemble quand elles ont une trop gran-de portée, ibid. Les lblives doivent être posées surles murs de refend, plutôt que sur les murs -de vsace, 187. Différentes especes de solives ,311. So-live d'enchevêtrure, ibid. Solive boiteuse, iéi'd. So-live de remplage, ibid. Manière de toiser ces dif-férentes especes de solives , 312. &fuiv.

Souches de cheminées, ce que c'est, ^8Souchet, espece de pierre de mauvaise qualité, 2.53Soudure que l'on emploie pour souder le plomb, 367Souillard , ce que c'est, 319Sphère, 18. En mesurer la surface convexe, 38. Me-

surer celle d'une portion de sphere, 39. Mesurer lasolidité d'une sphere, 48. Mesurer celle de ses por-tions , ibid

Sphéroïde, 18. En mesurer la superficie> 39. En me-surer la solidité, 50

Superficie, définition de la superficie, 11. Toute su-perficie divisée par une longueur, donne une lar-

Iiij

Page 533: Architecture practique 1755 545

5ôo T AILE■ geuri ou divisé par Une largeur, donne une Iongueuf >

■Jl ^/«d'attente, cdmmehtelles se toisent, ia6Tailleurs de pierre, qui travaillent à leur tâche » ma-

nière de toiser leurs : ouvrages, 213,^ fuiv.Talon, espece de moulure, 192. Couronné d'un fi-

let, is)?Tampon, ce que c'est » 70Témoins, ce que c'est, & l'usage qu'on en fait pour- toiser les terres cubes de hauteurs inégales, 244

&fuiv,Ferres majjlves, toisées au cube* 93. .189. Méthode

pour.toiser les terres cubes de hauteurs inégales,par rapport à un plan de niveau ou en pente, 244

■...'■■ , • , & fuiv.Théorème -, sa définition, .8Tiers-poteau pour les cloisons t sa grosseur, 291Tirans de fer. pour les pans de bois, 290. Ils doivent

être d'équerre sur les pans de bois qu'ils doiventarrêter, : - ilià

Toise. à mur, ce qu'il faut entendre par ce terme , 5 jTonàin , voyez Âftragal'e'.Tare, /espece de moulure simple, 191. Avec un filet,

'.'■■■-' *9?Tour, manière de. toiser la couverture d'une, tour fai-

te encône, ... . ?3°Tour du chat, ce que c'est", 417Tosc'an, Ordre d'Architecture. Bétail des membres qui-. le. composent, & leur évaluation , 194. 199Tournijse, Deux tournisses prises ensemble nedevroient..pas excéder la longueur d'un poteau, .. $}6Trapez.e & Trape^oïde, .leur définition, 14. Manière. .de les mesurer, z7Triangle, définition du triangle, & ses différentes es-

peces, i2 & 13. Diverses manières de mesurer 1*

Page 534: Architecture practique 1755 545

DES MATIERES. 501superfiçîe des triangles, 22 &. 25. Dans un trianglerectangle dout on connojt la diagonale & la sommedes deux côtés,, connoître le grand & le petit cô-té, & sa superfîcie,. . .-■ 51

Trocbille , efpe.ce de moulure fîmpte, 19iTrompe, manière de mesurcr les trompes des Voûtes»- 18,3 &smv...Trompes,en niche 185 &fuiv..,l .Tuile* de trois différentes grandeurs , }i<>,&sajv.

Quelle est la meilleure tuile , ibii. Détail de la-dé-pende d'une couverture en tuile , 3.3.7-. Estimatioad'une toile de couverture en tuile, ?3^

Tuyaux de cheminées. Largeur qu'ils doivent avoir,57. Manière de les roiser, 58. Coromentil fautles^détailler dans les devis, 463 &suiv..

Tuyaux, de fonte» 362. De plomb,, 36.9, &Jviv*.. '-

Erd pour-les treillages, sa compolîtion," 3 SaVernis, jsogrédiens qui entrent dans la composition, du

vernis », $80Verre blanc, & Verre commua, 5-71. Où se sabrique

le verre blanc, ék son prix, 371. 372. Verre cajïi-leux . J72. Toisé du verre, ibid. Difjerens prix d'uncarreau de verre , 575. Manière de cintrer le verreibid. Verre de Bohême, les différens prix relatifs

■ à ses diverses grandeurs, 374 &suiv.Verre .dormant, ce que e'est, 428Vis S. Gilles, efpece de voûte, iÎ6 & suiv.Visitations>» comment elles doivent être saites suivant

l'article 184 de la Coutume, 410Vitrage ( le-) est du nombre des entretiens locatiss, 375Vitrerie à panneaux & à carreaux , 3 71. son toisé, ibid

Réparation, de vitrerie, 3.73. Devis de. la Vitrerie »477.. Voye\_unt Addition à la sin de et Livre.

Volets pour les croisées, 34+Voiles,. On en fait de trois sortes de conslructions, 15 j

- Ii iij

Page 535: Architecture practique 1755 545

5oî T A B L EVoûtes en Berceau, ibid & fuiv. Voûtés surbaissées i156. Voûtes en plein cintre, ibid. Voûtes en ca-

' nonsiiére, 157. VoûtesTur un plan irrégulier, 158.Addition pour le toisé des voûres en berceau , ibid

'■ & sui-". Toisé des Voûtes en berceau plein cintre ,surbaissées & surmontées ;, \6o. Toisé géométriquedémontré des Voûtes en -berceau plein cintre, sur-

•:'bàissees & surmontées, avec la jonction de leurs reins>• & comparé avec le Toisé aux Us & Coutumes , > S1.

Leur application aux Voûtes surbaissées & surmontées >; ; ï6z. 162,. Dans une Voûte en berceau plein cintre,

coristruite en pierre de taille > & les reins remplis enxnoilon , dégager les reins à caule de la différence dele .rs prix, 164. Observàtions particulières sur lesVoûtes, 165. Voûtes d'arête, 1 66 & Juiv. Proportiondelà voûte d'arête avec la voûte de cloître, 169 &fuiv.Voûtes en arc de cloître 3 171 & Juiv. Sa proportionavec la voûte d'arête ,172. &fuiv. Voûtes d'ogive ou■gothiques, 17 5. Voûte en cul de sour, ij6&fuiv.Voû-tes en cul de sour dont le plan est rond & la montéefurbaissée ,177. Voûtes en cul de four à pans, ibid. surdes plans polygones, 17$). sur un plan ovale ,ibid.tronquées ou déprimées, 181. Voûtes en trompe,182. & Juiv. Voûtes fur noyau, i8<î. Voûtes ap-pellées Vis S. Gilles, ibid & fuiv. Comment 'la- ma-çonnerie des voûtes doitêtre spécifiée dans les dé-

• Wi§'i " 457 & suiv.Ytte de faîtière ,331- Vues que l'on peut tirer dans

un mur , articles de la Coutume qui les concernent,42<5 & fuiv. Distancçs pour vues droites &'de co-té, 4*9

Fin de ta Table'des Matkris], \"'

Page 536: Architecture practique 1755 545

5«J

TA BLE du prix des Voûtes supposé a ïg Uv, Ig,toife avec leurs Reins ,fuivant la grandeur de leurdiamètre ; lequel prix met en égalité le Toisé auxUs 6* Coutumes avec le Toisé Géométrique. ,Diamètre' Prix Diamètre Prix

1 p. 10I 5 s.9a.2 p. & d. 10 12 0

3P- 10 18 65 p. & d. 11 S 0

4 p. 11 11 64 p. & d. 11 18 0

5P- 12 4 55 p. &</. 12 10 9

6 p. 12 17 0£ p. <W. 1 ■) 3 67P- J3 10 07 $.& d. 1} , I<> <î

8 p I4 3 08 p. 6- </. H 9 3

9 p. H M 9«j p. & d. M 3 0

io p. M 8 6io p. <S* d. M M 0

il p. 16 1 6il p. & d. i£ 7 912 p. 16 H 3

12 p. G**/. !7 0 9*3 P' „' 17 7 0

ij p. &d. 17 '3 614 p. 18 0 014 p. & d. 18 <î 615 p. 18 12 9Is p. G* d. 18 19 3

16 )>. 19 S 916 p. & d. 19 12 0

Diamètre

17 P- .17 p. & d.18 p.18 p. <W.19 p-19 p. 6" d.20 p.20 p. & d. 22

2121222223*324

25M

262617*72828192?3°3°

2Q2020212121

&d.

&d.

&d.

&d.

&d.

2222*3232-3

24J4M25

&d.

&d.

&d.

&d.

251616xS272727272828

31 P-31 f. &d.

2829

5 011 6'

17 94 i

IO 9*7 03 G

10 o16 6

3

*528

1

7

14o

7

o6

1219

S

12

o59o6o

9

39

bâ959Q

18 6

Il IV

Page 537: Architecture practique 1755 545

5<H .,Diamètre Prix

jz p. 2.91. 11 s.6 d.32 p. d'à?. 2.9 173? P- .3° 433 P-<M- 30 ïo34 P- 30 J7.34 p;&</, $1 3

93

o

Diamètre Prix

3<p p. < 31 Lï.ios. o <J35 p; & d. 31 16 6

3<î P-; 3 2. .., 1 5}3<j p. (S'a?. 32 9 3

01 ii

a 61

, .(/

o <;.-■f l

- -

Page 538: Architecture practique 1755 545

5°r

SUPP LÉ M E N TDu Toifè Géométrique des Fours à cuire le

pain & la pâtijjerie.

DANS les pages 68 & 69 , je n'ai parlé qui dela manière de toiser les Fours à cuire le pain ,

aux Us & Coutumes de Paris, & n'ai "rien dit de positifde la manière dont il faut les toîser dans leurs véritablesmesures ; j'ai renvoyé à ce sujet aux régies qu'en a don-nées M. Bullet, en parlant des Voûtes en cul de four,pag. 179 , 1S0 & 181. On ne suit pas par tout les usagesde Paris, & les matériaux étant de différentesespeces 8cde disférens prix, on nous fbllicite de donner ici un toisécertain qui soit général, parce que les fours à cuire le painsont d'un usage universel. .

On fait des fours de deux façons. Les uns en cul d&,chapeau, Se les autres en cul de four.

On appelle fours en cul de chapeau, ceux dpnt le haucest presque parâlellê à la'base, comme les figures X & K ,Se dont les extrémités sont arrondies en quart de cercle.II y< a cependant toujours un petit bombement dans le mi-lieu mais trèsïfoible, duquel on ne fait aucua cas pourles niçsurer,

On distingue deux sortes de four en cul de chapeau.Les uns sont seulement arrondis dans l'angle en quart decercle., de la moitié de leur hauteur, comme la sigure X,& l'autre qui est plus commune est arrondie en quart decercle dans toute sa hauteur, comme la figure K.

jssXatsiôsatm^

l^C^ g jpUis,

Page 539: Architecture practique 1755 545

506I. Pour avoir la superficie du four X sur un plan circu-

laire, il faut multiplier la circonférence du plan par lahauteur AD. Ensuite il faut du diamettre OH du plan,en ôter cette hauteur AD , le reste BC sera le diamètred'un cercle dont on trouvera la superficie par la Proposi-tion i o, qu'on joindra au produit ci-dessus ; leur sammesera la superficie concave que l'on cherche.

Exemple. Soit 7, le diamètre du plan du Four ici dési-gné par OH. Sa circonférence %- multipliée par la hau-teur AO 14 pouces, donne au produit 25 pieds 8 pou-ces : ensuite ôtant AO(i4 pouces)du diamètre OH(/ pieds)-le reste sera BC 5 pieds 10 pouces, qui sera diamètre d'uncercle $ dont la suiface sera, par la Prop. 1 o de ce livre, 2.6pieds 8 pouces 10 lignes, qui joints aux 15 pieds 8 poucesci-dessus, donneront 51 pieds 4 pouces 1 o lignes pour Izsuperficie concave de ce Four.

4 pîeJs 10 pouestf 3Vt

&.* r^

O j7/'i«els

L'autre éspece de Voûte en cul de chapeau est cintréeen quart de cercle sur toute sa hauteur, comme la figureK. Le, principe est le même, à l'exception -que du dia-mètre du plan il en faut ôter deux fois la hauteur AO,pour avoir le diamètre du cercle DM.

Exemple. Soit le même diamètre 7 , sa circonférenceii multipliée par 14 pouces, donne au produit 15 pieds8 pouces, & de 7 pieds ôtant 28 pouces (double de 14pouces) il restera 4 pieds 8 pouces pour le diamètre DM,dont la superficie du cercle sera 17 pieds.i. pouce 4 lignesqui joints aux 15 pieds 8 pouces ci-dessus, feront ensem-ble 41 pieds 9 pouces 4.ligries pour la superficie concaverequise. [

IL Si ces.fout5 sont sur un plan ovale, il les faut réduire

Page 540: Architecture practique 1755 545

?°7au cercle par la note de la page 3 2, 5c ne pas se servir dela méthode indiquée es pages 177, 179, 180 & 181, &opérer ensuite comme si ce plan étoit circulaire, par la mé-thode que nous venons de donner.

III. Dans le cas cependant de quelque bombement dansle milieu d'un four en cul de chapeau, & qui ne seroitpoint suivant les précisions requises, c'est-à-dire, que sile milieu ne bomboit en contre-haut que de quelquespouces, on pourra n'en faite aucun cas, & regarder lemilieu comme un cercle plan : mais pour ne rien faire per-dre à l'ouvrier, on peut prendre le milieu pour melurede la hauteur, comme si dans le sécond exemple du fourK, le milieu au lieu d'avoir 14 pouces, en avoir 15 ou16, on prendroit cette hauteur 15 ou 16 pouces pour lahauteur AO. Ceci soit dit pour prompte expédition, ôcnon pour regle,dans le cas seulement d'un bombement très-foible & presqu'insensible.

IV. Les Voûtes en cul de four sont elliptiques & dési-gnées dans les pages 1 y 6 & 177, & peu communs. Il se-roit nécessaire pour en avoir le toisé géométrique, de plu-sieurs autres propositions préliminaires, que celles qui sontdonnées dans ce livre ,& dont l'étude ne. compenseroitpas le bénéfice. Nous en traiterons ailleurs.

■■■"- ' -••■...... " ' . ■SUPPLÉMENT'A LA VITRERIE.

Pendant VimpreJJion de ce Livre, il esl arrivé lechangement suivant dans le commerce du Verre.LE -Verre actuellement, c'est-à-dire au commence-ment de cette année 17.5 5 , coûte au Bureau 3 8 liv.

lé panier. Le panier est composéde 21 plats nets & sanscassès au lieu de 24 plats dont il étoit composé aupara-vant. Chaque panier le fait présentement au Bureau de la

v Vitrerie par le Commis chargé de la distribution, qui doitle livrer net & sans cathare à 21 plats. Chaque plat con-tient depuis 3 S jusqu'à 44 pouces de diamètre. Il y en aplus en foibk mesure qu'en forte.

Page 541: Architecture practique 1755 545

508

F A U TE S à. corriger.■'■"'"■'. .

JfOUS npusfommes apperçus de quelques fautes d'impref-Jion glijsées dans cet Ouvrage, dont il convient de

prévenir le, Lecteur pour les corriger à la plume..

Page 41. ligne. 21. après il faut, multiplier, ajoute^ la su-perncie de

Pag. 42 lig. 30. le produit de la, lise^ cette superficiepar la

Pag. 6y lig. 33. pour pied courant, /i/^pour un quartde pied courant

Pag. 80, lig.\io. & 21. '$ toises pour 6 toisesà mur»Hfe(6 toises pour 5 toises à mur

Pag. 31. lig. 9. murs., Hfe{ toises à muePag. <)<). lig. 13. ajuste, ///êç a justePag. 108. lig. 55. pour chaque côté a 6 toises, /^{-cha-

que côté a 6 toisçs pour unePag. 126. lig. 4. en remontant A la partie de la superficie

à déduire z* x inoat-, li/e^ A la partie de la su»-perficie à. déduire. 2 rr OU iJ-

Pag. 153. //£". 3. en remontant qui , /z/è^ 21.Pag. i cî>. <zv#/z£ dernière ligne > essace^ extrêmes.Pag. 17s lig- 19- après surface^ Itfer convexe .Pag. 177. lig. 1. 25 7 Hfil 25,sPtf£. 18.Q. /i^ s, èra r,emontaht\ après circonférence, djou-

te'i, en'disant le diamètre 7 ëstà sa circonférence 22 *comme le diamètre 10 est à y 1 s Voye^pag.5 2.,

lbid.Hgne.suiv.ante 3 {mette* $--£P^e- \%C. entre les lignes 7 & ?., mettez en titre YQ.UTES

SUR NOYAU.; ~Fagy 195.. î&8% 1S • rocases, /i/âj- rosàcesP<z#. 215. Us.~J.-f:. &■ 23. biaîeuvre, &; ressâns, /*/è{ bals-

vre& reiïauts. ',Pag. 130. lig. 34 & 3 5,. <?k lieu de 13 rnetteçij5 â $ «« /&*

dei% mette^ 13.P<zgv 23 8, %, 2... 1;'Q, «<tf«£LQ»

Page 542: Architecture practique 1755 545

5°9■Pag. 14$.. & 247. au haut de les Pages Toisé.bes Murs

de Rempart, mette^Toisi. cube des,Terres,Pag. 246. lig. zd. première colomne s mettez i.Ibid:lig. $0. ^mettez A, & au bas de cettepremière «0-

lomne, 5 61 , mettez 5 6 |Page 147. lig. 14. AC, mettez ABPag. 249. /i^. 12. rustics ,.///££ rustiquesP«is. 253.6* 2 5 4. *7 jy a plujieurs mots de queux, li/èç.

queuePag. 25 5. lig. 17. «pr^ï en cuison ajoutez trop forte/zW. lig. 31. 48, mettez 24P*zg. 2 5 8 %. 2 3. guarches, /i/è^ Garches. (C'est un Villa*

ge àcôté de S. Cloud») „Ibid. avant-derniere lig. 32. mettez 27Pag. 267 /«»•. 16. mtortier, lifei mortierIbid. lig. 18. envoyer, mettez employerPag. ijj lig. 1. C mettes D, 6» /ig; î.GH, metteç

GIPûg\ 295. /z'^. 2. sur le champ, mettez à plat, c'est-à-diré,

5 pouces sur le devant de la marche, & 7 pouces sur leplat.

Pag. 296. lig. 21. 172 lifej_ 71Pag. 298. lig. dernière 2 pièces\ l\seZ i piècestPag. 299. entre les lig. 326-33 ajoute^ii p. pour 12 p4

6- i%. suivante 33. 13 p. pour 13 p. mettez 12 p. i 6"s 13 p. pour 13 p. i 13 p. r pour 13 p. r»Pag. 321 //g. 7.41» mettez 11Pag. 314- lig. 10. essacez le 4 & le 3Pa^ 326. £g. 10. Passy, ssze«e£ Bourgogne. Ibid. lig. 2©.grande, mettes gradejPdg-» 3 34 stg- 18. ci dessTus , mettez de dessîisJP«£. 336. %. première un siziéme, /^ cinq sixiémesPag. 355. ##. 6. comme , liiez communePag. 3 s 7. kg- 3 5 • ' 6 mettc^ sPag. 374. /zzj. i<j. 18, mette? 28P<z/J. 3 86. /ig\ 7. la délicatetlè de son goût, /i/è{ sadélica-

reûe.Pag. 393. /zg. 30. ponf, lifei poufP^. 398. lig. 4. rf/?/£y environ, ajoutezchacunP<2£. 427. //#•. i}. ver, mettes verre

Page 543: Architecture practique 1755 545

5'° . . ;Pag. Aà\lig. j« au titre mitoyens, metteç nonmîtoyenSéPag. 445. Lig. 14. ou, mettei sur.

Les autres sautes sont de peu de consluence t le Lecteury juppléera. «*

Page 544: Architecture practique 1755 545

51*

PRIVILEGE DU ROY.LOUIS, par la grâce de Dieu, Roy de France 8c de Navarre : A ho*amés & féaux Conseillers , les Gens renans nos Cours de Parlement,

Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Conseil, Prévôt«le Paris , Baillifs, Sénéchaux , leurs Lieutenans Civils, 8c auttes nos Ju-Hiciers qu'il appartiendra, Salut. Notre .une Jean-Thomas Hérissant,Libraire à Paris , ancien Adjoint de sa Communauté , Nous a fait exposerqu'il défîreroit faire réimprimer & donner au Public des Livres qui ont pourtitre : L'Hijloire de France , par le Père Daniel, avec sa continuation , parle Père Gnjfet, de la Compagnie de Jesus , & l'Abrégé de ladite Mssoire.Abrégé Chronologique de l'Hijioire & du Droit public d'Allemagne : le Courssie Chymie du Sieur Lemery , continue & augmenté par le Sieur Baron , Mé-decin , C de l'Académie des Sciences : les Soussrances de N. S. far le Père.Alleaume: L'ArchitecturePr.atiq.uedu Sieur Builet, Architecte nuRoy : Oeuvres Spirituelles ,par le Père Neveu , Jcjuite : le livre de Vie , parle Père Bonnefonds : Les Retraites Chrétiennes W Êcclésîajliqucs, avec les Priè-res pendant la Messe, par le seu sieur Abbé Thiberge : les Heures : l'Ossice tirée del'Ecriture Sainte : L'Office de la Pénitence , C la Conduite pour la Confassion & UCommunion, du seu Cardinal de Noailles : La Morale dv. NouveauTejlament,parle P. de la Neuville, Jcjuite : L'Imitation de Notre Seigneur Jesus-Ckri/t, avecRéslexions & Prières , par l'Abbé Débonnaire : L'Exercice du Pénitent : LesExercices de la Vie intérieure , par le Père Gonnclieu : Les Colloques ditCalvaire : Réslexions Chrétiennes sur les plus importantes vérités du Salut :trafique pour se censerver en la prc'sence de Dieu : InstruBion samilière surl'Oraison Mentale , & Instritctions Chrétiennes , en sorme d'Examen ; par leSieur Courbon : S'il Nous plaisoit lui accorder nos Lettres de Privilège surce nécesiaircs : A ces causes , voulant favorablement traiter l'Exposant ,■Nous lui avons permisse permettons par ces Présentes, de faire reimprimerlesdits Livres autant de fois que bon lui semblera, & de les vendre, fairevendre & débiter par tout notre Royaume , pendant le rems de neus an-nées consécutives, à compter du jour de la date des Presentes Faisons dé-fenses à tous Imprimeurs , Libraires & autres personnes de quelque qualité.sit condition qu'elles soient, d'en introduire d'impressîon étrangère dan*aucun lieu de notre obeissance ; comme aulsi d'imprimer ou faire impri-mer , vendre , faire vendre , débiter ni contrefaire lesdits Livres, ni d'enfaire aucuns Exrraits , sous quelque prétexte que ce puisse être , sans Upermissïon expresfe 8c par écrit dudit Exposant , ou de ceux qui aurontdroit de lui, à peine de consiseatiou des Exemplaires contrefaits , de troismille livres d'amende contre chacun des conrrevenans, dont un tiers à Nous,an tiers à l'Hôte!-Dieu de Paris, & l'autre tiers audit Exposant, ou à celuiqui aura droit de lui , 8cde tous dépens, dommages & intérêts. A la chargeque ces Présentes seront emegistrées tout au long sut le Registrcde la Com-munauté des Imprimeurs & Libraires de Paris , dans trois mois de la dated'icelles : que la reimpression desdits Livres sera faire dans notre Royaume&: non ailleurs, en bon papier 8c beaux caractères, conformément à la feuilleimprimée attachée pour modèle sous le contre-see! des Présentes : que l'Im-péttant se conformera en tout aux Réglcmens de la Librairie , 8c notam-ment à celui du io Avril 1715. qu'avant de les exposer en vente , les Ma-nuserits ou Imprimés qui auront servi de copie a la réimpression dcsdics Li-vres , seront remis dans le même état ou l'Approbation y aura été donnée,es raajtw de notre très-cher 8c féal Chevalier Chancelier, de France le Sieur

Page 545: Architecture practique 1755 545

51 iDe LAMoièNON , & qu'il en sera ensuite remis deux Exemplaires dé ciiaclitJdans notre Bibliorhéque publique , un dans celle de notre Château du Loii<vre , uu dans celle de notredit très cher 8c féal Chevalier Chancelier deFrance le sîeur De Lamoignon , & un dans celle de notre ttès-cher & féalChevalier Garde des Sceaux de France le u'eur De Machàult , Comman-deur de nos Ordres ; le tout à peine de nullité des Presentes ; du contenudesquelles , &c. Voulons que la Copie des Presentes , 8cc. Commandonsàù premier nôtre Huillier ou Sergent sur ce requis , de faire pour l'exécu-tion d'icclles tous actes requis 8c nécessaires , 8cc. Car tel est notre plailîr.Donné à Vcrsailles le premier jour du niois de May , l'an de grâce mil septcent cinquante-quatre ; Se de notre Règne le trente-neuvième. Par le Rbjren son Conseiï. Signé , Terrin.

Regiflré sur le Regifire frci%e de la Chambre Royale dès tihraires &1 Iht-primeurs de Paris , Hum. 549. sol. 178. consormément aux anciens Règle-ment j eànsirniei par celui du zS. Février 1713. A Paris le 18. May 17^4.

Signé i DiBbT j Syndic.

Je soùssîgnê, têconnbis que Messiéurs Didot , NyOn , Sâvoye & DamoS-toEviLLE , Libraires à Paris, sont intéressés pour un tiers au présent Privi-lège , en ce qui concerne YÀrcbileBure Pratique de M. Bitl\et. Fait à Parisce 7. Mai I7J4.

H E RIS S A N T j tue S. Jacques*