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Stage du 26 Avril au 28 Mai 2010 Rapport du 31 Mai 2010 Stage à l'Aquarium Sea Life Porto BRAUD Laura Le travail du biologiste, le bien être des espèces. Préface « Un aquarium est un établissement ouvert au public pour l'observation des espèces aquatiques exposées dans un but commercial ou éducatif. De plus comme pour les zoos, les aquariums ont habituellement des chercheurs qui étudient les habitudes et la biologie de leurs espèces. » (Encyclopédie libre, wikipédia). Ce type d'établissement permet donc de montrer la biodiversité, encore trop peu connue des océans, qui est pourtant menacée par le réchauffement climatique, la pollution, les échouages de pétroliers ou l'accumulation de déchets anthropologiques de tout types. Afin de confronter le grand public à ce problème mondial, il est important qu'ils se sentent impliqué. L'aquarium public devient alors une passerelle entre l'homme et la mer, en créant une interaction et un contact entre la connaissance actuelle sur les océans et les consciences de chacun sur les problèmes écologiques actuels. 1

Activities report at Sea Life aquarium, Porto

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Stage du 26 Avril au 28 Mai 2010

Rapport du 31 Mai 2010

Stage à l'Aquarium Sea Life PortoBRAUD Laura

Le travail du biologiste, le bien être des espèces.

Préface« Un aquarium est un établissement ouvert au public pour l'observation des espèces

aquatiques exposées dans un but commercial ou éducatif. De plus comme pour les zoos, les

aquariums ont habituellement des chercheurs qui étudient les habitudes et la biologie de leurs

espèces. » (Encyclopédie libre, wikipédia).

Ce type d'établissement permet donc de montrer la biodiversité, encore trop peu connue des

océans, qui est pourtant menacée par le réchauffement climatique, la pollution, les échouages de

pétroliers ou l'accumulation de déchets anthropologiques de tout types. Afin de confronter le grand

public à ce problème mondial, il est important qu'ils se sentent impliqué.

L'aquarium public devient alors une passerelle entre l'homme et la mer, en créant une

interaction et un contact entre la connaissance actuelle sur les océans et les consciences de chacun

sur les problèmes écologiques actuels.

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SOMMAIRE

I. Introduction

Objectifs de stage.

Présentation de l'entreprise et de l'équipe.

II. Tâches quotidiennes

Vérification des paramètres abiotiques (température, salinité, oxygène).

Tests pour la qualité des eaux (ammoniac, nitrite, nitrate).

Entretient de l'eau (filtres mécanique, physique, chimique et biologique).

Alimentation des différentes espèces.

III.Situations rencontrées

Traitement à l’arrivée de nouvelles espèces.

Dépigmentation des poissons Lions, Pterois volitan.

Hématome plausible d'un poisson porc-épic, Diodon holocanthus.

Arrivée de trois serpents marins venimeux, Pelamis platurus

IV. Conclusion

V. Annexes

Liste des espèces présentes au Sea Life.

Formulaire : Suivi du traitement d'entrée de nouveaux individus.

Annexe 3

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I. Introduction Le stage est l'occasion d'acquérir une expérience professionnelle, de développer des

compétences indispensables dans la vie active qui compléteront celles apprises à l’université. Tout

au long de nos études il a était possible de parler à de nombreux enseignants chercheurs,

d'approcher ce qu'ils font grâce à certains cours intéressants, tels que stratégie d'échantillonnage ou

expérimentation en laboratoire. Je voulais donc que le stage soit une opportunité de découvrir

d'autres débouchés professionnels liés à la biologie marine. Les aquariums peuvent assurer une

stabilité de travail et l'objectif de mon stage était de savoir si cette orientation me plairait. Mon but

était donc de découvrir le rôle d'un biologiste dans ce type d'établissement, qui permet aussi un

échange avec la population. Enfin avec ce stage je pensais aussi acquérir plus de connaissances sur

certaines espèces qui seraient présentes en pouvant les observer au quotidien et s'occuper de la

partie alimentaire.

Le Sea Life Porto fait partie du groupe Merlin Entertainment, au même titre que Madame

Tussauds, London eye, Legoland... Il s'agit donc d'une grande enseigne qui est reconnue dans le

monde entier. Les aquariums Sea Life sont présents dans l'ensemble de l'Europe et aux Etats Unis.

Le Sea Life de Porto est le 31ème de ce nom et le dernier à avoir ouvert ses portes, le 4 juin 2009.

Pouvoir entrer dans cet aquarium était donc pour moi un grand honneur, une occasion d'établir un

réseau de contacts indispensable pour la vie professionnelle future et une expérience supplémentaire

sur le curriculum vitae.

Le Sea Life Porto est un établissement où 29 personnes de filières différentes travaillent

ensemble : marketing, comptables, secrétaires, staffs et biologistes. Il existe 16 staffs qui sont

polyvalents. Ils travaillent aussi bien à l’accueil, dans le magasin de souvenirs, à la cafétéria et dans

l’aquarium à surveiller et guider les visiteurs. L’équipe de biologiste est composé de quatre

personnes : Ana Ferreira, Zé Pedro, Nuno Vasco, Carlos Pinto et une volontaire Joana Campos. Ils

ont tous un parcours différent, qui permet ainsi un enrichissement du groupe par la contribution de

chacun. L'aquarium est composé de 31 bassins qui correspondent à trois types de systèmes : eau

douce, eau tempérée et eau tropicale. Il faut aussi prendre en compte les bassins de la quarantaine

pour les individus à isoler, représentative des trois milieux. Bien que ces trois environnements

soient différents, et donc complètement séparés, le système de chacun est le même. Ils proviennent

tous du même réservoir et le circuit de l'eau va passer par le même type de filtres pour l'entretient. Il

s'agit ensuite de régler les paramètres tels que la salinité et la température afin qu'ils correspondent à

chaque type d'écosystème défini. De plus le système de la quarantaine est complètement séparé du

principal afin qu’en cas de contamination, celui-ci ne se propage pas dans l’ensemble des bassins.

Enfin, il existe à l’aquarium plus d’une centaine d’espèces, qui vont des plus petites, représentatives

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des côtes et du Portugal, à l'exposition des animaux venimeux (serpent marin, grenouille bleu,

poisson pierre...), en passant par les incontournables raies et requins (cf. annexe 1).

II. Tâches quotidiennes

Vérification des paramètres abiotiquesTous les matins, la température, salinité et l'oxygène est mesurée dans

l'ensemble des aquariums, à l'aide d'une sonde reliée à HQd Hach (cf.

photo ci-contre). L'ensemble de ces paramètres abiotiques sont important

car chaque espèce supporte une certaine valeur écologique avec un

optimum très spécifique. Le but est donc de tenter de maintenir ses

valeurs pour chaque aquarium dans la zone optimale.

La température est facilement réglable grâce à un échangeur

thermique qui fonctionne comme un réfrigérateur (modèle ci contre). En

effet le circuit par lequel passe la solution de mer pour être traitée réchauffé

énormément le liquide qui a surtout besoin au final d’être refroidit pour

atteindre les températures des différents milieux : eau douce, eau de mer, tempérée et tropicale.

La salinité dans les aquariums dépend du dosage qui est introduit dans le réservoir d'eau.

Lorsque celle-ci est trop importante, il suffit d’ajouter de l'eau douce dans le système impliqué. A

l'inverse, si la salinité est en dessous des normes, du sel de mer synthétique sans phosphates, nitrate

et calcium ( sels Instant Océan) est additionné dans le réservoir général puis envoyé dans le système

voulu.

Enfin, à l'inverse des tendances dans les océans avec l'eutrophisation, les aquariums

souffrent surtout de super-saturation, considérée lorsque la saturation d'oxygène est supérieure à

environs 105%o DO. Le manque d'oxygène est en effet peu rencontré en aquarium grâce à la

présence de bulleurs et de pompes à air. La super-saturation est donc due à une trop grande entrée

d'air dans le système. Lorsque se sont des petits aquariums, il suffit de réguler l'entré de l'air des

bulleur grâce à la vanne d'entré. Pour les plus grands aquariums dotés d'une pompe, il faut tout

d'abord arrêter la pompe à air puis, si besoin, augmenter l'aération pour que tout l'air remonte à la

surface. Si ces deux étapes ne suffisent pas alors un changement d'eau s'applique en dernier recours.

Les élasmobranches sont très sensibles à la super-saturation, ils commencent alors à développer des

troubles graves comme des problèmes de directions ou de vomissement.

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Tests pour la qualité des eaux Les sels minéraux azotés comme l'ammoniaque, le nitrate et le nitrite peuvent être toxiques

pour de nombreux poissons. Par exemple, l’ammoniaque peut endommager les membranes de

l'ouïe, ce qui rend l'individu plus vulnérable à l'approche d'un prédateur dans le cadre d'une réponse

de fuite, et empêche le bon fonctionnement de la respiration. Tout comme l’ammoniaque, le nitrite

l’est également, engendrant un stress sévère chez les individus. Seul le nitrate semble inoffensif

lorsqu'il est rencontré à faible concentration. La surabondance de nitrate dans l’aquarium peut être

due à un excès d’excréments de poissons et de plantes. De plus, les nitrates favorisent la croissance

des algues ce qui entraine une augmentation des quantités d’ammoniaque et de nitrite qui sont

toxiques (d’après article aqua-fish).

Ces paramètres physico-chimiques sont donc important à suivre dans

un aquarium et ils sont vérifiés deux fois par semaine. Ce sont les tests de

qualité des eaux, fait à l'aide de l'instrument DR 890 Colorimétrie (cf. photo

ci-contre). Les différents types de bassins sont testés. Les produits de

réaction introduit pour chaque expérience sont présentés sous forme de

doses prédéfinies afin d'éviter un biais de dosage. Les substances sont toutes

des Reagent Powder Pillow (RPP), comme les sachets présentés ci-contre. A

chaque test il existe un programme particulier à entrer dans le DR 890,

(touche prg 7 puis entrer le code).

Pour l'ammoniaque NH3, il s'agit d'installer le programme 64. Le tube

témoin est rempli d'eau distillé puis chaque autre tube contient une solution de mer de chaque

aquarium. L'Ammoniac Salicylate Reagent Powder Pillow (RPP) est ensuite introduit dans tous les

tubes, y compris le témoin. Après 3min de réaction l'ammoniac Cyanurate RPP est ajouté. Il faut

ensuite attendre 15min avant la lecture, en utilisant la solution d eau distillé comme zéro et faire une

lecture pour chaque autre tube.

Le test du nitrite NO2 se fait à partir du programme 60. Pour chaque aquarium il existe un

tube témoin rempli seulement de solution de mer et pour l'autre un NitriVer 3Nitrite RPP est

additionné. La réaction dure 15min, un zéro est ensuite fait, grâce à chaque témoin, pour la lecture

des quantités de sels dans chaque aquarium.

Pour le test du nitrate NO3, il faut introduire le programme 54. Tout comme pour le nitrite,

le témoin est fait pour chaque aquarium, mais cette fois une distillation de 2mL d'eau de mer pour

8mL d'eau distillé est faites pour tout les tubes et la réaction se fait avec du NitraVer 5Nitragen RPP.

Pendant une minute les tubes doivent être bien agités, puis il y a une attente de 5min avant de

pouvoir lire les concentrations présentes.

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Lorsque les valeurs sont supérieures, il est introduit plus de bio-balles. Ce sont des filtres

biologiques qui contiennent des bactéries qui permettent la dégradation de l'ammoniac, en nitrite

puis en nitrate, produit plus inoffensif pour les espèces.

Figure 1 : Exemple de test pour l'ammoniac.

Entretient de l'eauL'entretient des espèces passent aussi par l'entretien de leur milieu et donc de l'eau. En effet

comme il a été dit précédemment, l'accumulation de déchet, d'excrément et d'algues peut entrainer

la présence de sels minéraux azotés, toxiques pour les poissons. De plus il est aussi dans l'intérêt

pour les visiteurs d'avoir une eau limpide afin de pouvoir observer les espèces dans des conditions

idéales. Différents moyens sont donc mis en œuvre afin de maintenir une eau la plus propre

possible.

Il existe tout d'abord les filtres permanents qui font partie du circuit de l’eau. Celle-ci passe

par trois types de filtres différents qui agissent en synergie. Le premier est le filtre physique ou

mécanique qui retient les particules les plus grosses. Il s'agit d'éponges pour les systèmes plus petits

comme dans la quarantaine et des filtres à sable pour les systèmes généraux. L'eau passe ensuite par

les filtres biologiques (expliqués précédemment) qui sont des bio-balles. Enfin, il existe le filtre

chimique où l'eau passe par des tuyaux qui sont éclairés par des UV et qui altèrent la composition

de certaines molécules. Ce filtre a un effet stérilisant. Cependant seul 30% de l'eau passe par le

circuit où il y a les UV car certaines bactéries sont nécessaires, mais en quantité faible. A la fin du

circuit de l'eau, de l'ozone est introduit et entraine avec lui jusqu'à la surface du skimmer les

dernières molécules de saletés, principalement des protéines. Le skimmer est donc le dernier filtre et

permet d'obtenir une eau la plus limpide possible en retenant tout sous forme de mousse. Ces filtres

doivent ensuite être nettoyés afin d'éviter l'accumulation des déchets et permettre une meilleure

performance des machines.

Figure 2 : Filtre biologique

(bio-balles) et le Skimmer filtre.

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Outre ces filtres qui font partie du circuit général de l'eau, il reste indispensable d'intervenir

en retirant parfois des déchets de surface bloqués dans les grilles ; ou siphonner le fond de certains

aquariums, notamment ceux de la quarantaine qui doivent être maintenu les plus propre possible car

ils contiennent les individus sensibles.

AlimentationL'alimentation est bien sûre une part importante du travail du biologiste. Sans une bonne

alimentation il serait impossible de maintenir certaines espèces dans le même aquarium. De plus

lors de la prise alimentaire il est possible d'observer le comportement des individus et de détecter

s'il existe une anomalie ou une compétition négative entre certains d’entre eux. En réponse à ces

éventualités les poissons sont placés en quarantaine ; afin de mieux s'alimenter sans l'interaction

d'autres, ou pour suivre une meilleure croissance.

Chaque espèce a une alimentation spécifique, qui est souvent en lien avec sa taille. En

complément, il est pourtant donné à tous de la nourriture sèche (Tetra pound stick) qui existe en

différente taille, ainsi que des vitamines additionnées à l'alimentation le lundi. La nourriture sèche a

l'avantage d'être complète et de nourrir pour plus longtemps, et c’est pour cette raison que celle-ci

est donnée le matin à tous. Toutefois, il est important de varier l'alimentation et chaque espèce suit

donc un régime particulier qui répond aussi à ses exigences.

Figure 3 : Alimentation type distribuée le matin

dans tout les bassins ( Tetra pound stick medium et petit,

moules, flakes, gelée pour herbivore et larve Mysis ).

Les plus petites espèces, tels que Pterapogon kauderni, Siganus vulpinus (poisson lapin),

Lactoria cornuta (poisson vache) représentés ici de gauche à droite, mangent les larves Mysis, nom

du cinquième stade de la larve de crevette. Ces larves s’achètent congelées, il n’y a donc aucune

manipulation à faire. Les hippocampes ont aussi cette alimentation mais ils sont nourris quatre fois

par jour en raison des petites quantités qu'ils arrivent à ingérer en une fois.

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Les méduses bleues, Catostylus mosaicus, les anémones et les oursins sont

nourrit à base d'artémias juvéniles. Ces petits crustacés sont achetés sous forme

d'œufs, puis traités. Ils sont tout d'abord baignés dans la lessive afin de retirer leur

enveloppe protectrice pour permettre une meilleure et plus rapide croissance. Puis ils

sont introduits dans de l'eau de mer, à une température optimale afin d’accélérer le

processus (cf ci-contre). Chaque jour de nouvelles artémias sont ainsi mis en culture et récupérées le

jour suivant. Les méduses bleues mangent quatre fois par jours et la nourriture leur est injectée par

seringue (environs une seringue de 20mL par repas) au centre de leurs tentacules car elles ont sans

cesse besoin de s'alimenter. Les autres espèces sont alimentées une fois

par jour, généralement en fin de journée.

Figure 4 : Alimentation des méduses bleues

Les prédateurs supérieurs tels que les raies et les requins mangent deux fois par jour une

alimentation très diversifiée : seiches, poisons blanc, sardines, crevettes, moules. La nourriture est

préparée tout les matins pour la journée, en enlevant arêtes et le système digestive quand nécessaire,

et coupée en plus large morceaux pour les requins. Le bassin contenant majoritairement les raies

mangent à 12h et 16h, alors que les espèces de l’aquarium « océan » mangent à 11h et 14h30 et en

quantité supérieur.

Figure 5 : Alimentation dans le bassin des raies.

III. Situations rencontrées

Tout d’abord, dès le début du stage, il y a eu l’arrivée de nouveaux poissons. Le passage à la

quarantaine est obligatoire pour toutes espèces provenant de l’extérieur afin qu’elles subissent un

traitement déparasitaire. Il a donc était possible de suivre ce processus bien particulier, dont

l’exemple du chirurgien jaune en annexe (cf. annexe 2). Dans le bassin, il est introduit du Solupraz

pendant 3h puis du Formaline bath pendant 6h. Suite à cela un changement d’eau est effectué avant

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de commencer le traitement au Copercare qui doit être maintenu à une concentration de 0.15ml/L

pendant 24 jours. Pour vérifier le maintient de cette concentration, il a fallu faire un test du cuivre

par méthode colorimétrique tous les jours. L’ensemble de ces solutions sont déparasitantes, mais le

cuivre peut aussi affecter les poissons et c’est pourquoi il faut un grand soin et un respect des

quantités.

Dans la quarantaine, il y avait aussi le cas de certains individus Pterois volitan (poissons

Lions ou Rascasses volantes) atteints d’un problème de pigmentation au niveau du visage comme il

est possible de constater :

Figure 6 : Dépigmentation des poissons Lions, en exposition et en quarantaine.

Ces poissons font partis de l’exposition du moment sur les espèces marines venimeuses. Comme il

est coutume lorsqu’il y a un problème avec un individu, un rapport doit être fait et envoyer en

Angleterre, où se trouve le siège des vétérinaires responsables des Sea Life. Aucun traitement n’est

en cours, trois des individus atteints sont en quarantaine et un autre est en exposition. L’ensemble

des paramètres physico-chimiques pouvant être responsable sont contrôlés. Le vétérinaire qui est

venu faire un contrôle a suggéré de séparer les deux en exposition pour voir si le problème serait dû

à un stress d’être plusieurs de la même espèce dans un bassin commun. Un transfert a été fait

récemment et il est impossible à l’heure actuelle de savoir s'il y a eu un impact bénéfique de cette

modification. Il serait toutefois plausible d’observer une amélioration car ces espèces sont, en temps

normal, solitaires et la présence d’autres partenaires peut engendrer un stress de concurrence.

Il a ensuite était observé chez le poisson porc-épic, Diodon holocanthus, une anomalie car

celui-ci n'arrivait plus à retourner en profondeur, en raison de l'air coincé au niveau dorsal. Il a été

supposé qu’il s’agissait d’un problème lors de la sortie d’air suite à un gonflement causé par la peur.

Il a donc était mis en quarantaine. Après avoir passé quelques jours sans trop manger, son état s’est

amélioré sans le besoin de traitement ou d’intervention physique d’un vétérinaire. Il est cependant

resté encore en quarantaine afin d’être certain que son état soit stabilisé pendant une semaine avant

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d’être remis dans le bassin avec les autres poissons ballons.

Figure 7 : Hématome de Diodon holocanthus.

Le jeudi 6 mai sont arrivées d’Angleterre trois serpents marins venimeux, Pelamis platurus

(cf. figure 8). Afin de pouvoir les accueillir au centre, plusieurs mesures ont été prises. Tout d’abord

il a fallu libérer un des aquariums, celui où étaient les poissons ballons jaune. Il a été jugé préférable

de les séparer car les serpents sont encore petits, environs 25cm, et les poissons auraient pu les

blesser. De plus en étant seuls, ces reptiles marins pourront se sentir plus à l’aise et peut être se

montreront-ils d’avantage au public. Les Arothron meleagris ont donc été introduits dans un bassin

où il existait déjà les Diodon holocanthus. Cependant ceux déjà présents étaient plus petits et afin

d’éviter une compétition et une sous-alimentation des plus faibles, ces derniers ont été transférés

dans la quarantaine pour grossir un peu plus avant d’être à nouveaux exposés. Il a aussi fallu

approvisionner le bassin des serpents en gobies, Pholidichthys leucotaenia, car ils se nourrissent

exclusivement de proies vivantes. Malheureusement, après seulement quatre jours, un des serpents

marin est mort, sans doute du à une mauvaise adaptation et du stress causé par le voyage. Il a été

demandé d'effectuer une autopsie, en décapitant la tête et en l’isolant puisque c’est dans cette partie

que se situent les glandes à venins, puis l’ensemble du système digestif a été isolé dans du formol,

avant d’être envoyé en Angleterre afin que les vétérinaires mènent l’enquête sur la raison de leur

mort.

Figure 8 : Pelamis platurus, serpent marin venimeux.

IV. ConclusionDécouvrir le travail de biologiste dans un aquarium m'a plu pour diverses raisons. Il s’agit

d’un métier où il faut être actif et prêt à s’adapter à tous types de situations car chaque animal réagit

à sa manière et nécessite un soin singulier. Les tâches d’un biologiste dans un aquarium sont

diverses : entretient de l’eau, alimentation, soin des individus malades, vérification des paramètres...

Toutes ces activités ont un même but : recréer la vie présente dans les océans. Il s’agit de

l’application de l’enseignement délivré au cours de notre formation universitaire, puisque pour

recréer cet environnement il faut être capable de le comprendre et de tout prendre en compte. De

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plus il faut aussi avoir les connaissances suffisantes pour détecter une possible anomalie

comportementale des individus et agir à temps et efficacement. Le biologiste a donc une grande

responsabilité puisqu'il est le seul à pouvoir interagir avec les espèces et permettre le bon

fonctionnement de l'aquarium. L’objectif de celui-ci, outre commercial, est de transmettre les

connaissances actuelles sur le domaine marin à un large public. Par jour, ce sont 1500 enfants qui

viennent en classe découverte au Sea Life de Porto et les week-ends se sont des touristes de tout

âges et de tout horizons qui viennent découvrir les espèces des océans. J’ai apprécié pouvoir faire le

guide, partager avec eux le travail du biologiste et faire comprendre leurs intentions : protéger le

monde marin. Il est gratifiant de sentir l’impact sur les gens, de les voir sensibilisés et de se dire que

peut être, on contribue à faire changer les mentalités afin de faire respecter un peu plus les océans et

la nature. Ainsi j'ai beaucoup appris sur chaque espèce présente, sur leurs comportements au

quotidien et sur les réactions à avoir face à différentes situations. Enfin, lors du stage, il s’agit aussi

d’échanges humains avec une équipe de travail. Pour ma part, celle-ci est composée de personnes

riches d’expériences et qui représentent donc de bons contacts pour l’avenir.

Ce stage a été, à mes yeux, une expérience très riche et bénéfique qui m’a permis d'acquérir

de nouvelles compétences et découvrir un métier. Outre l'aspect professionnel, cela m’a également

offert l’occasion de mieux connaitre mes possibles envies et orientations professionnelles. Afin

d'approfondir mes connaissances et mon apprentissage, il m'est possible, en accord avec l'aquarium,

de prolonger cette expérience jusqu'à la fin de l'été, avant de reprendre la suite de mes études

universitaire en septembre.

V. Bibliographie http://www.aqua-fish.net/ Aquarium et Ammoniaque, Nitrates, Nitrites.

Nuno Vasco Rodrigues & all. «Guia das espécies submarinas».

Site web du Sea Life Porto et du Merlin Entertainment.

Wikipedia, définition d'un aquarium.

VI. AnnexesAnnexe 1 : Liste des espèces présentes à l’aquarium en 2009

Cf. Document joint « Livestock 2009 ».

Remarque : La liste n'a pas subit de modifications depuis qu'elle a été écrite lors de

l'ouverture. Il s'agit d'un document pour donner une idée de la biodiversité présente.

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Annexe 2 : Exemple de formulaire du suivi du traitement d’entrée de nouvelles espèces.

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Quarantine record card

Tank No: QT 4 Date admitted: 28.03.2010 Species and Number: Acantharus xanthopterus Yellowfin surgeonfish AHEF no: 03-10 Reason for admittance: New acquisition from supplier Current therapy (Dose/Frequency):

- Solupraz @ 1g/ 250l for 3h - Formalin bath @ 0.05 mL/L for 6h + »50% water change - Copper care @ 0.15mL/L for 21 days, increase to 0.15 mL/L over a three day period

Day Date Initial Comments

1 24.04.10 A 0.5g Solupraz/ bongo for 3 hours 2 25.04.10 A 27 mL formalin/ QT 4 for 6h; 50% water

change after that. 3 26.04.10 N 28 mL Coppercare 4 27.04.10 N 28 mL Coppercare 5 28.04.10 N 28 mL Coppercare 6 29.04.10 N 28 mL Coppercare 7 30.04.10 N 70% water change; 56 mL Coppercare 8 01.05.10 C 50% water change; add 28 mL copperc. (0.15) 9 02.05.10 Z/C 60% water change; add 64 mL copperc. (0.15)

10 03.05.10 11 04.05.10 L/A 0.08; add 28 mL 12 05.05.10 L/A/J 0.08; add 28 mL 13 06.05.10 L/A/J 0.2 – 75% water change; add 28 mL 14 07.05.10 L/A 0.08 – 50% water change; add 28 mL 15 08.05.10 Z/C 0.08 – 50% water change; add 28 mL 16 09.05.10 Z/C 0.08 – 50% water change; add 28 mL 17 10.05.10 L/A 0.08; add 28 mL 18 11.05.10 N/L 0.08; add 28 mL 19 12.05.10 J/N 0.12; add 28 mL 20 13.05.10 L/N 0.16; Fish not eating much; Heater on the tank 21 14.05.10 L/N 0.2; Fish didn’t eat 22 15.05.10 N 0.15; Fish is not eating 23 16.05.10 N 0.12 – 50% water change; 28 mL coppercare 24 17.05.10 A Moved to displays tanks

Treatment logged in Drugs/Treatment book: Drug balance: - Solupraz = 0.5 g - Formalin = 27 mL - Coppercare = 540 mL

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