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B Dès l’époque gallo- romaine, ce site protégé au fond du golfe du Morbihan est habité par une tribu gauloise. De siècle en siècle, la ville romaine de Darioritum devient peu à peu Vannes. Outre sa situation privilégiée, le rattachement de la Bretagne à la France en 1532 et l’installation du Parlement de Bretagne dans la cité pour quinze ans à partir de 1675, vont définitivement asseoir son pouvoir régional. De nos jours, la ville, qui demeure un pôle économique important, s’est également tournée vers le tourisme. La richesse de son patrimoine culturel et historique l’explique aisément. Miraculeusement épargnée par les bombardements de la seconde guerre mondiale, la vieille ville, aujourd’hui zone

Vannes morbihan

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DESCRIPTION

Ville des Vénètes un des peuples de Gaule celtique., Vannes est bâtie en amphithéâtre au fond du golfe du Morbihan ; la vieille ville est enfermée dans ses remparts, groupée autour de la cathédrale Saint-Pierre ; elle a été aménagée en zone piétonne et offre des commerces installés dans des demeures à pans de bois.( il n’y a pas de vannes) :D

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Dès l’époque gallo-romaine, ce site protégé au fond du golfe du Morbihan est habité par une tribu gauloise. De siècle en siècle, la ville romaine de Darioritum devient peu à peu Vannes. Outre sa situation privilégiée, le rattachement de la Bretagne à la France en 1532 et l’installation du Parlement de Bretagne dans la cité pour quinze ans à partir de 1675, vont définitivement asseoir son pouvoir régional.De nos jours, la ville, qui demeure un pôle économique important, s’est également tournée vers le tourisme. La richesse de son patrimoine culturel et historique l’explique aisément. Miraculeusement épargnée par les bombardements de la seconde guerre mondiale, la vieille ville, aujourd’hui zone piétonne, bâtie autour de sa cathédrale et toujours entourée de ses remparts a conservé tout son caractère d’antan.

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La ville a conservé son aspect d’antan avec ses places, ses rues et ses ruelles bordées de nombreuses maisons anciennes. 

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L'hôtel de ville de Vannes a été construit à la fin du 19e siècle pour pallier à l'occupation d'anciens locaux devenus vétustes et trop étroits.Sa façade principale s'orne d'un frontispice comportant une horloge, « République Française », et, au fronton, le blason de la ville. Un grand campanile à carillon le surmonte, rappel du beffroi d'autrefois.

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Devant cette maison, la nuit de Noël 1795 a été arrêté le Bienheureux Pierre René Rogue, prêtre, né à Vannes, connu pour sa grande piété. Il fut condamné à mort comme prêtre réfractaire et guillotiné pour avoir porté la communion  à un mourant. Sur le chemin de l'échafaud il chante un cantique qu'il avait écrit en prison. De fervents croyants se précipitent afin de recueillir des linges trempés de son sang. Ses reliques sont aussitôt vénérées et sa tombe devient un lieu de pèlerinage, de nombreux miracles ont lieu.

 

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Intra-muros, de nombreuses maisons à pans de bois ponctuent les rues étroites qui entourent la cathédrale.

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La place Henri IV.La place, située dans l'intra-muros de la cité sur les hauteurs de la colline du Mené, est entourée de maisons à colombages des  15e  et  16e  siècles. Après avoir été nommée un temps Place du Département durant l'époque révolutionnaire, elle est finalement rebaptisée de son nom actuel au cours du  19e  siècle.

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Place Henri IV. Maison Loiseau (en jaune, à droite).Colombage à croix de Saint-André riche et soigné et bel encorbellement d'angle à trois consoles au coin du premier étage.

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MUSÉE DE LA COHUE.Depuis le Moyen Âge, la Cohue, mot d'origine bretonne utilisé au Moyen Âge pour désigner les lieux de marché dans les villes, appartient au duc de Bretagne. Sa partie la plus ancienne remonte au XIIIe siècle et l'édifice est agrandi aux 14e et 17e siècles. Situé en plein cœur de la ville, le lieu a deux usages. Le rez-de-chaussée abrite le marché, et l'étage le palais de justice jusqu'en 1796. Il accueille les états de Bretagne à dix reprises de 1431 à 1703. Devenu propriété de la ville en 1813, la Cohue est transformée en théâtre au 19e siècle. Restauré depuis 1970, le bâtiment rassemble depuis 1982 les collections de peintures et de gravures de la ville et présente de grandes expositions.

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Place Saint Pierre – Maison à pans de bois. La particularité de cette maison est d'avoir les quatre faces en pans de bois alors que généralement on ne les construisait ainsi que sur deux ou trois côtés, les autres étant en pierre pour assurer une plus grande solidité. L'usage des pans de bois répond à des préoccupations architecturales de l'époque, d'autre part le bois est moins cher que la pierre, et les encorbellements permettent de gagner de l'espace sur la surface au sol dans des rues étroites. C'est cependant une technique de charpenterie d'une grande complexité qui nécessite une science et une expérience éprouvées. Cette maison en donne l'exemple. Pour avoir été coiffée d'une toiture à la Mansard et dotée de lourdes cheminées au 17e siècle, elle a subi un basculement qui la fait désormais pencher vers la cathédrale.

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La cathédrale Saint-Pierre. Siège du diocèse de Vannes, elle porte aussi le titre de basilique mineure. De style gothique, elle est élevée sur le site de l'ancienne cathédrale romane. Sa construction s'étend sur cinq siècles, du 15e au 19e siècle, et si l'on inclut la durée d'existence de la tour-clocher romane conservée de l'ancien édifice, on arrive à une durée de construction de sept siècles. D’une longueur de 110 mètres, l’édifice est le plus long parmi les cathédrales de Bretagne.

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La nef est impressionnante par ses vastes dimensions, même si son atmosphère reste assez sombre. Elle fait partie de la construction du 15e siècle. Dix chapelles (cinq de chaque côté) s'ouvrent sur la travée centrale.

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L'orgue, classé aux monuments historiques, fut installé en 1742.

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Chapelle Saint Vincent Ferrier : C’est une curieuse chapelle en rotonde de style renaissance italienne (très rare en Bretagne !), accolée à la façade nord entre 1530 et 1537. Autrefois dédiée au Saint-Sacrement, cette chapelle abrite aujourd’hui le tombeau et les reliques de St Vincent Ferrier.

Saint-Vincent FerrierCe prêtre dominicain est né au sud de l'Espagne en 1350. Engagé dans la politique de l'église et influent, il était aussi un personnage extrêmement populaire en raison de ses prêches publics très appréciés ! À partir de 1399, il prit son bâton de pèlerin pour parcourir l'Europe, s'exprimant sans difficulté dans la langue de chaque pays traversé (de l'Italie à l'Écosse...). Sollicité par Jean V, alors duc de Bretagne, il se rendra dans cette province et y tiendra de nombreux sermons publics. Il arrivera à Vannes en 1419 où il décédera quelques temps plus tard.Le pape Calixte III le canonisera en 1455.En raison de l'importance de Saint-Vincent Ferrier et des pèlerinages qui lui sont consacrés, le Vatican décernera le titre de basilique à la cathédrale de Vannes en 1870.

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Le tombeau de St Vincent.En 1956, le tombeau de saint Vincent Ferrier est transféré dans la chapelle Renaissance. De 1419 à 1777, il avait reposé dans la crypte, puis lors de la reconstruction du chœur, dans le transept nord. L'autel de marbre noir renferme depuis 1648 une partie des reliques. Le chef de saint Vincent Ferrier est, lui, conservé dans le buste de vermeil de 1902 ; ses autres restes dans la châsse d'argent en forme de chapelle restaurée entièrement au début du 19e siècle.

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Le chœur rénové.

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Chapelle axiale dite du Saint-Sacrement.

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Au N°13 rue Saint Salomon, « la maison aux lions » montre des figures sculptées en bois.

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Vannes et sa femme. Sur une maison à colombages, saillant du mur d'angle, se trouve la sculpture la plus populaire de la ville, Vannes et sa femme : les bustes d'un couple en pierre peinte, faces joviales et sans mains, dont on ne sait pas l'origine. Il pourrait s'agir ici du maître et de la maîtresse de maison, il aurait existé d'ailleurs à l'époque, dans le voisinage, une famille « de Vannes ». Cette sculpture pourrait avoir été l'enseigne d'un cabaret. Elle ne doit pas éclipser la maison remarquable des 15e et 16e siècles avec ses colombages à brins de fougères, remplacés au deuxième étage par une réfection du 17e siècle qui a scié les poutres d'encorbellement. À l'angle du deuxième étage une statuette de saint François d'Assise annonçait le couvent des franciscains qui se trouvait en bas de la rue jusqu'à la Révolution.

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Porte Saint Vincent. On entre dans la vieille ville par la porte Saint-Vincent, édifice classique à colonnes et niches en plein cintre restauré récemment. Elle a remplacé, vers 1624, des fortifications des 14e et 16e siècles dont un bastion subsiste derrière les maisons de la partie gauche de la place. Les armoiries de Vannes sculptées dans le granit sont posées à la fin du siècle dernier. La porte actuelle résulte d'une restauration de 1742.

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Dans sa niche centrale, une statue moderne, de 1891, de saint Vincent Ferrier, rappelle l'importance du saint dans l'histoire de la cité. Né à Valence en 1350, Vincente Ferrer ou Vincent Ferrier, dominicain, se distingue par sa participation aux combats religieux de son temps contre les infidèles et par la part qu'il prend pour tenter de résoudre le schisme de la papauté. Pendant vingt ans, il parcourt l'Europe en prêchant, en Espagne, en Italie, dans les pays germaniques ou en France, multipliant les conversions et les miracles. Appelé en Bretagne par le duc Jean v, il se consacre à plusieurs missions en 1418 et 1419, avant de mourir d'épuisement à Vannes le 5 avril 1419, où son corps fut conservé pieusement. Il a été canonisé en 1455. La statue ancienne, remplacée lors de la Révolution par celle d'un sans-culotte, a disparu. La légende prétend que lorsque la main de saint Vincent s'abaissera, la ville de Vannes sera inondée.

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Tour et Porte de Calmont. La porte de Calmont daterait du 14e siècle. Tour et porte ont perdu leurs mâchicoulis, mais une réhabilitation récente a permis la réouverture du passage et la restauration des rainures de l'ancien pont-levis.

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CHÂTEAU DE L’HERMINELe Château de l'Hermine est un ancien château fort disparu intégré aux remparts de la ville de Vannes .Le château fut la résidence des ducs de Bretagne entre le XIVe siècle et le XVIe siècle. Au cours du XVIIIe siècle, un hôtel particulier est construit sur les ruines de l'ancienne forteresse. Bien que le vrai nom de cet hôtel soit hôtel Lagorce, il est plus connu sous le nom de château de l'hermine, le souvenir de l'ancienne forteresse des ducs étant encore bien ancré dans la mémoire des vannetais.Le bâtiment actuel date de 1785 et n'a plus rien à voir avec le château médiéval de l’Hermine qui ressemblait plus à une forteresse qu’à un « château de loisir ».C'est le duc Jean IV qui, entre 1380 et 1385, fait construire le château pour renforcer l'enceinte de Vannes et y avoir une résidence. Il y adjoint de vastes dépendances où il crée un parc, le terrain qui s'étendait de la Garenne à l'Étang-au-Duc. Les ducs de Bretagne vivent dans ce château jusqu'au milieu du XVe siècle. François Ier de France y séjourne, en particulier en 1532, lors du vote des états pour l'union du duché. Sous Louis XIII, le château à l'abandon partiellement détruit, est donné par Louis XIV à la ville de Vannes en 1697. Ses pierres servent aux réparations des bâtiments dont la ville avait la charge. La forteresse est pratiquement rasée quand la ville vend son emplacement et ses soubassements à Julien Lagorce, traiteur, qui en fait l'hôtel que l'on voit aujourd'hui.Une école d'artillerie y est installée en 1874, puis l'administration du Trésor public jusqu'en 1974, date à laquelle la ville de Vannes en fait l'acquisition pour y installer l'école de droit du Morbihan.

Le Château de l‘Hermine – Hôtel Lagorce.Le bâtiment actuel date de 1785 et n'a plus rien à voir avec le château médiéval de l’Hermine qui ressemblait plus à une forteresse qu’à un « château de loisir ».C'est le duc Jean IV qui, entre 1380 et 1385, fait construire le château pour renforcer l'enceinte de Vannes et y avoir une résidence. Les ducs de Bretagne vivent dans ce château jusqu'au milieu du 15e siècle. François Ier de France y séjourne, en particulier en 1532, lors du vote des états pour l'union du duché. Sous Louis XIII, le château à l'abandon partiellement détruit, est donné par Louis XIV à la ville de Vannes en 1697. Ses pierres servent aux réparations des bâtiments dont la ville avait la charge. La forteresse est pratiquement rasée quand la ville vend son emplacement et ses soubassements à Julien Lagorce, traiteur, qui en fait l'hôtel que l'on voit aujourd'hui.Une école d'artillerie y est installée en 1874, puis l'administration du Trésor public jusqu'en 1974, date à laquelle la ville de Vannes en fait l'acquisition pour y installer l'école de droit du Morbihan. Bien que le vrai nom de cet hôtel soit hôtel Lagorce, il est plus connu sous le nom de château de l‘Hermine, le souvenir de l'ancienne forteresse des ducs étant encore bien ancré dans la mémoire des vannetais.

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Le jardin des remparts. Avec près des trois-quarts de ses remparts préservés et malgré la destruction de plusieurs segments au  19e  siècle, l'enceinte urbaine de Vannes est une des mieux conservées de Bretagne.

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Située le long de la rivière la Marle, le parc et les jardins de la Garenne sont magnifiquement garnis, mis en valeur et entretenus par les services de la mairie de Vannes. Le long des remparts de la ville intra-muros, les jardins accueillent chaque année le Festival International de la Photo de Mer et en 2008 le Salon du Livre en Bretagne.La promenade en surplomb de ces jardins permet d'admirer ce site historique remarquable.

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La Porte-Poterne.Un étroit pont de pierre, sur l'écluse de la Marle, donne accès à la Porte-Poterne, ouverte en 1678. Elle est surmontée d'une petite niche abritant la copie d'une Vierge à l'Enfant en bois polychrome, dont l'original du 17e

siècle est déposé au musée de la Cohue. L'arcade en plein cintre de la porte a été supprimée au milieu du 20e siècle pour permettre le passage des voitures.

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Le lavoir de la Garenne est, contrairement aux apparences, une construction récente datant du 19e siècle. C'est sous sa longue galerie couverte d'une toiture d'ardoises que les laveuses ou lavandières de Vannes venaient s'installer pour  laver leur linge mais aussi pour discuter. Acheté par la ville, le lavoir de Vannes accueille aujourd'hui le service animation du patrimoine à Vannes.

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La Porte-Prison ou porte Saint-Patern est la principale entrée dans la ville close. Sous la porte, on distingue les jonctions entre l'ancienne construction et l'édifice actuel, reconstruit aux 14e et 15e siècles. Il ne reste aujourd'hui que le corps central, la tour nord et quelques vestiges de la tour sud. Lors de la Révolution, on y enferme les suspects et les condamnés, les religieux et prêtres réfractaires, dont le père Rogue, et les royalistes : l'état-major des émigrés fait prisonnier à Quiberon. Sont encore visibles : sous la voûte, l'emplacement de la herse, et, sur les côtés, les trous dans la pierre où venaient s'emboîter les poutres qui fermaient la porte ; au-dessus des arcades de la porte cochère et de la poterne, les emplacements verticaux où s'encastraient les flèches des pont-levis lors de leur fermeture ; sous la fenêtre du guetteur, dans une arcade gothique, des restes du blason de Bretagne.

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Maison d’angle.Une des plus curieuses maisons de Vannes fait l'angle de la rue Saint-Guénaël et de la rue de la Bienfaisance. Son soubassement et son premier étage sont truffés d'éléments médiévaux : arcades, sculptures, corbelets, mais le second niveau est une réfection du 17e siècle avec un pan de bois simple et, cependant, quelques menues croisées en allège sous la fenêtre. La plupart des maisons vannetaises à colombage datent des 16e et 17e siècles. Leurs façades sont à pans droits, sans encorbellement et sans plus de décorations. Jusqu'au milieu de ce siècle, elles sont d'ailleurs très souvent crépies.

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