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Interview : Boris de Fautereau, représentant résident Guilde du Raid & Solidarité Technologique

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Page 1: Interview : Boris de Fautereau, représentant résident Guilde du Raid & Solidarité Technologique

interview

Boris de FautereauReprésentant résidentGuilde du Raid & Solidarité Technologique

Bonjour Boris, tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?Bonjour, je suis Français, j’ai 30 ans et vis en Afrique depuis bientôt 5 ans avec mon épouse et nos jeunes enfants. Je suis ingénieur de formation et titulaire d’un master en management du développement. Après une première expérience au togo, j’ai été appelé à Yaoundé en 2013 pour agir au sein de l’association Solidarité technologique, dont je suis le représentant résident au Cameroun.

Pouvez-vous nous en dire plus sur solidarité technologique ?Solidarité technologique est une association française non lucrative qui œuvre au Cameroun pour l’insertion des jeunes défavorisés, la réduction de la fracture numérique et la protection de l’environnement. elle gère à Yaoundé un centre de formation professionnelle pour les jeunes déscolarisés et un centre de recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3e), la première structure de ce type en Afrique Centrale.

Pourquoi croyez-vous en l’importance de ce projet ?Au départ, j’ai simplement accepté de diriger le projet pilote de recyclage mené par Solidarité technologique. C’était une mission d’un an. Cependant, au fur et à mesure, nous avons réalisé le potentiel de développement de cette activité dans les pays du Sud. en effet, l’Afrique a importé toutes les technologies occidentales sans développer en parallèle les moyens de gérer les déchets qui en sont issus. La situation devient préoccupante sur l’ensemble du continent. Ma mission se prolonge donc depuis lors avec de nouveaux objectifs : viabiliser la structure et développer de nouveaux projets pour changer d’échelle et reproduire cette expérience dans d’autres pays en développement. Le soutien de SPB nous a permis de réaliser de grandes avancées dans cette direction, bien que l’avenir ne soit pas encore sécurisé. Je crois que la thématique des D3e est appelée à se développer fortement dans le monde entier au cours des prochaines décennies et notre situation de pionniers nous met dans une position privilégiée pour participer à ce mouvement.

Vous avez gagné le Prix entrepreneuriat social de sueZ initiatives-institut de France, c’est une belle consécration.Oui, c’est une grande réussite pour nous ! A la fois en termes de reconnaissance, un poids lourd de l’environnement reconnaît la valeur et la crédibilité de notre travail, mais aussi pour le soutien financier de ce prix qui nous permet de poursuivre notre avancée. Malgré sa progression rapide, Solidarité technologique n’est pas encore autonome à ce jour et les financements sont pour nous une nécessité vitale.

Quels sont vos projets à venir ?Aujourd’hui, nos projets consistent à garantir la stabilité de Solidarité technologique au Cameroun par le développement de son activité, il s’agit de transformer cette association caritative en une véritable entreprise sociale qui saura poursuivre sa croissance par elle-même. nous avons également des opportunités de projets importants dans plusieurs pays d’Afrique. Le plus intéressant d’entre eux est au Cameroun et consiste à mettre en place sur 5 ans la première structure industrielle de collecte et traitement des D3e dans toute l’Afrique subsaharienne. L’objectif est de prouver aux acteurs publics et privés que les D3e peuvent être une source de croissance durable pour les pays en développement. Une étude de faisabilité est actuellement en cours et nous rassemblons des fonds pour compléter le budget. Plus de nouvelles bientôt…Bref, l’aventure ne fait que commencer, et nous espérons que SPB continuera son chemin avec nous vers ces nouveaux horizons !

Pour en savoir plus sur solidarité technologique : www.solidarite-technologique.cm/fr/