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1 LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE La responsabilité de lHomme Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des dernières décennies du XX e siècle. La part imputable aux activités humaines est donc prépondérante au cours de cette dernière période. Le rapport du GIEC (2007) précise d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à l’origine du changement climatique actuel. Le dioxyde de carbone (CO 2 ) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports, est responsable de la majorité de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82 % de ces émissions). La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, repr ésente la part restante avec 1,6 milliard de tonnes de carbone par an (soit 18 % des émissions). La moitié des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la basse atmosphère. Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an). Depuis le début du XX e siècle, la concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35 %, pour atteindre 379 ppm en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des 650 000 dernières années (180 à 300 ppm). Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du méthane (CH 4 ), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N 2 O), contenu essentiellement dans les engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du XX e siècle, ce qui a entraîné le changement climatique associé. Ce réchauffement tend également à réduire la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même. Quels sont les gagnants et les perdants du réchauffement climatique ? Cette révolution climatique devrait entraîner dans son sillage une élévation du niveau moyen des mers comprise entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Cette montée rapide du niveau des océans donnerait lieu à l’inondation de nombreuses régions du globe situées au ras de l’eau : au niveau des méga-deltas d’Asie et d’Afrique (à l’instar du Bangladesh ou de l’Égypte), mais aussi au niveau des petites îles localisées sous les tropiques. L’Organisation des Nations unies (ONU) estime que 150 millions de personnes seraient tenues de quitter leur territoire vers les années 2050 et deviendraient ce que l’on qualifie aujourd’hui de réfugiés climatiques.

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LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

La responsabilité de l’Homme

Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions

volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les

activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des

terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu

depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du

changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des

dernières décennies du XXe siècle. La part imputable aux activités humaines est donc

prépondérante au cours de cette dernière période. Le rapport du GIEC (2007) précise

d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à

l’origine du changement climatique actuel.

Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement

climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les

activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère

équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles

(pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports, est responsable de la majorité

de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82 % de ces émissions).

La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, représente la part

restante avec 1,6 milliard de tonnes de carbone par an (soit 18 % des émissions). La moitié

des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la

basse atmosphère. Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement

dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an). Depuis le début du XXe siècle, la

concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35 %, pour atteindre 379 ppm

en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des

650 000 dernières années (180 à 300 ppm).

Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du

méthane (CH4), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a

été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N2O), contenu essentiellement dans les

engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces

constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du XXe siècle, ce

qui a entraîné le changement climatique associé. Ce réchauffement tend également à réduire

la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant

d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se

réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même.

Quels sont les gagnants et les perdants du réchauffement climatique ?

Cette révolution climatique devrait entraîner dans son sillage une élévation du niveau moyen

des mers comprise entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Cette montée rapide du niveau des

océans donnerait lieu à l’inondation de nombreuses régions du globe situées au ras de l’eau :

au niveau des méga-deltas d’Asie et d’Afrique (à l’instar du Bangladesh ou de l’Égypte), mais

aussi au niveau des petites îles localisées sous les tropiques. L’Organisation des Nations

unies (ONU) estime que 150 millions de personnes seraient tenues de quitter leur territoire

vers les années 2050 et deviendraient ce que l’on qualifie aujourd’hui de réfugiés climatiques.

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Si l’on ajoute à cette menace hydrographique des fragilités économiques et politiques, il

apparaît clairement que les grands perdants du changement climatique seront en tout premier

lieu les pays du Sud. Tout d’abord, parce que ces pays ont le moins de moyens financiers pour

s’adapter. Ensuite, parce qu’ils subiront davantage le changement de climat en raison

d’impacts plus forts dans leur zone géographique. La disponibilité en eau devrait diminuer

de 10 à 30 % dans les régions sèches des moyennes latitudes et les régions arides. À

l’échéance 2020, entre 75 et 250 millions de personnes en Afrique seront exposées à une

augmentation du stress hydrique dû au changement climatique. Les régions tropicales

devraient également connaître une baisse de leurs rendements agricoles, ce qui devrait

restreindre la sécurité alimentaire dans ces pays déjà les plus touchés par la malnutrition et la

famine. Ces pays du Sud pourraient également subir une augmentation des phénomènes

extrêmes (cyclones, sécheresses, inondations), aussi bien en nombre qu’en intensité. Le

changement climatique devrait renforcer les problèmes environnementaux et humains au sein

des pays déjà les plus en difficulté.

À l’inverse, les pays industrialisés du Nord pourraient profiter de ce changement qui devrait

être plutôt bénéfique au niveau des moyennes et hautes latitudes. Les rendements agricoles

devraient augmenter de 10 à 40 % dans les hautes latitudes, et également de 5 à 20 % en

Amérique du Nord. L’Europe du Nord, la Sibérie et le Canada pourraient connaître une saison

végétative qui s’allongerait, ce qui serait favorable aux espèces végétales, à l’agriculture

moderne, et au tourisme au cours de la saison estivale. En hiver, ces pays pourraient

bénéficier de réductions de leur consommation énergétique pour le chauffage, et connaître une

diminution des décès en raison d’une moindre exposition au froid. L’habitabilité de certaines

régions septentrionales (Alaska, Sibérie) pourrait même amener des populations à se déplacer

dans ces nouvelles régions. L’accessibilité nouvelle à ces régions entraînerait également une

mise en valeur de nouvelles ressources minières, comme en Arctique (gisements de zinc, fer,

plomb, or, diamants, gaz, pétrole). Le transport maritime international à travers le Canada

(passage du Nord-Ouest) ou la Russie (passage du Nord-Est), permettrait également de gagner

plusieurs milliers de kilomètres par rapport au trajet actuel via le canal de Suez. Les pays du

Nord, actuellement les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et responsables historiques

du dérèglement climatique, pourraient être au final les grands gagnants de ce changement

planétaire.

À n’en pas douter, la principale perdante serait la biosphère, du fait des répercussions de ce

brutal changement climatique sur l’ensemble des espèces vivantes. Les scientifiques estiment

que 20 à 30 % des espèces végétales et animales de la planète sont menacées d’extinction si la

hausse de température atteint entre 1,5 et 2,5 °C, en raison d’un changement trop fort et trop

rapide des conditions environnementales. Le médiatique ours polaire représente l’exemple le

plus criant de cette menace biologique. Mais beaucoup d’autres espèces n’en demeurent

pourtant pas moins fragiles face à cette rapide modification du climat.

Des solutions technologiques et humaines

Des solutions technologiques permettront sans doute de réduire en partie nos émissions de gaz

à effet de serre. La fusion nucléaire pourrait permettre de produire de l’électricité presque

illimitée, en reproduisant la réaction qui se déroule au sein du Soleil. Verra-t-on naître cette

technologie au cours de ce siècle ? Le stockage du carbone en profondeur pourrait également

être pertinent pour séquestrer le carbone dans d’anciens puits d’hydrocarbures ou au fond des

océans. Comment se comporteront ces stocks de carbone avec le temps au niveau du sous-sol

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ou dans les océans ? Ces solutions réalisables ne pourront constituer au final qu’une partie de

la solution.

Des solutions de géo-ingénierie sont également proposées par certains chercheurs. Le projet

du Néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, consiste à envoyer des millions

de tonnes de soufre dans la stratosphère, afin de limiter la quantité de lumière solaire arrivant

sur la Terre, à l’image des éruptions volcaniques qui refroidissent le climat sur quelques

années lors de leurs ponctuelles éruptions soufrées. Une autre idée serait de mettre en place en

orbite autour de la Terre, un bouclier spatial composé de milliards de petits miroirs, afin de

réfléchir une partie significative du rayonnement solaire. Le projet du Canadien Peter Flynn

consiste en la réalisation d’une banquise artificielle à partir de milliers de barges équipées de

pompes à eau à la surface de l’océan. L’Allemand Victor Smetacek soutient quant à lui l’idée

d’ensemencer la surface des océans en fer pour créer une véritable forêt océanique d’algues

planctoniques capables de capturer le carbone atmosphérique. Quel est réellement le coût de

ces superproductions technologiques ? Quels seront les effets de ces forçages anthropiques sur

le système climatique, très complexe et bien fragile ? Combien de temps pourront fonctionner

ces solutions ? Ces projets pharaoniques, aux budgets colossaux de plusieurs milliards de

dollars, ne seraient-ils pas des solutions technologiques pouvant au final davantage nuire à la

planète ? Ces solutions représentent sans doute le dernier recours. La véritable solution est

plus probablement à l’échelle humaine, sous le signe de la responsabilité et de la solidarité.

Une grande partie de la réponse face au dérèglement climatique passe indéniablement par une

prise de conscience collective, sachant que la moitié des émissions nationales de gaz à effet de

serre est directement liée au comportement quotidien de chaque individu. Cette réaction

citoyenne peut se décliner sous trois aspects : tout d’abord plus de sobriété (limitation de nos

consommations superflues), puis une meilleure efficacité énergétique (consommation

énergétique réduite pour un même confort), et enfin l’utilisation d’énergies renouvelables

(mise en place de panneaux solaires, par exemple). Des actions fortes pourraient être ciblées

dans les deux secteurs qui se caractérisent par une augmentation de leurs émissions : les

transports et les bâtiments. Il appartient à chacun d’utiliser davantage les transports en

commun ou de chauffer son logement à 19 °C. Cela devrait permettre de lutter efficacement

contre le réchauffement climatique, tout en réalisant de réelles économies financières. Il est

incontournable aujourd’hui que chacun d’entre nous se convainc de réaliser ces petits gestes

écologiques au quotidien. Si nous ne le faisons pas de nous-mêmes, les décideurs politiques

nous contraindront à changer nos comportements.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le développement durable est un modèle de développement économique et social visant à

assurer la pérennité du patrimoine naturel de la Terre.

Principes de base du développement durable

Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une

gestion rationnelles des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire

de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Les conditions nécessaires du

développement durable sont les suivantes : la conservation de l’équilibre général et de la

valeur du patrimoine naturel ; une distribution et une utilisation des ressources équitables

entre tous les pays et toutes les régions du monde ; la prévention de l’épuisement des

ressources naturelles ; la diminution de la production de déchets (qui inclut la réutilisation et

le recyclage des matériaux) ; la rationalisation de la production et de la consommation

d’énergie.

Le développement durable peut également se définir par une série de grands principes qui

constituent sa charte :

• la gestion intégrée : gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions

existant entre les systèmes. Elle se traduit par l’adoption d’une démarche transversale (plutôt

que sectorielle), multipartenariale et interdisciplinaire ;

• la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des

indicateurs et des évaluations ;

• le long terme : réflexion des actions et projets sur une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ;

• la précaution : maintien d’un certain nombre d’options possibles ouvertes lorsque subsiste

un doute ou une incertitude ;

• la prévention : choix des solutions limitant au minimum les impacts, afin de réduire les

actions correctives après la mise en œuvre des projets ;

• la responsabilité : engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité

individuelle et locale. Elle débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les

responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts ;

• la subsidiarité : principe de travail à l’échelon de décision le mieux approprié pour agir

efficacement en faveur de l’intérêt général ;

• la solidarité : notion de reconnaissance d’intérêts communs entre personnes, entreprises,

États, etc., impliquant pour les uns l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur

porter assistance.

Les principales dates

1972 : la conférence de Stockholm sont adoptés, au niveau international, les principes de base

du développement durable : c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité de la protection et

de l’amélioration de l’environnement pour les générations présentes et futures ; la sauvegarde

des ressources naturelles de la Terre doit faire l’objet d’une programmation et d’une gestion

appropriées et vigilantes, tandis que la capacité de la Terre à produire des ressources vitales

renouvelables doit être conservée et améliorée. La mise en œuvre et l’application de ces

principes sont confiées au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui

est créé à cette occasion.

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1987 : le « rapport Brundtland » fournit une définition du développement durable : « un

développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des

générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition sous-entend qu’un

environnement dégradé et appauvri de ses ressources n’est pas capable de garantir un

développement économiquement viable et socialement acceptable. La protection de

l’environnement n’est donc plus considérée comme un obstacle au développement, mais au

contraire comme une condition nécessaire à un développement durable.

1992 : la conférence de Rio de Janeiro (au Brésil) est la Conférence des Nations unies sur

l’environnement et le développement (Cnued), plus généralement appelée Sommet de la Terre

ou encore Conférence de Rio, qui réunit les représentants de 172 pays (dont 120 chefs d’État),

diverses organisations gouvernementales et quelque 2 400 représentants d’organisations non

gouvernementales (ONG). L’objectif de la conférence de Rio est de définir des stratégies

efficaces pour concilier les exigences des pays en voie de développement et celles des pays

industrialisés. Outre une série de conventions sur des questions environnementales spécifiques

(changement climatique, biodiversité et protection des forêts), la conférence de Rio établit une

« Charte de la Terre », dans laquelle sont énoncées des directives pour la mise en place de

politiques économiques plus équilibrées. Cette charte s’accompagne d’un programme

d’actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), qui doit servir de référence pour comprendre et

identifier les initiatives qu’il est nécessaire d’entreprendre pour un développement durable au

XXIe siècle.

Le succès de la Conférence de Rio est toutefois compromis par le refus de certains

gouvernements de respecter les échéances et les objectifs proposés par l’Assemblée générale

des Nations unies (notamment la réduction des émissions des gaz à effet de serre), de

souscrire à certaines conventions importantes (telles que celle sur la biodiversité) et d’aboutir

à un accord pour la mise en place d’un plan d’action contraignant (notamment pour la

protection du patrimoine forestier mondial). La conférence de Rio permet néanmoins de

sensibiliser la société civile et les autorités politiques aux questions environnementales.

1992 : création de la Commission du développement durable (CDD) qui est chargée, dans le

cadre du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), de suivre l’état

d’avancement de l’application des engagements figurant dans l’Agenda 21, d’évaluer la

pertinence des financements et d’analyser la contribution des organisations non

gouvernementales compétentes.

1994 : la première conférence européenne sur les « villes durables » aboutit à l’adoption et à

la signature par plus de 300 municipalités de la Charte d’Ålborg (du nom de la ville du

Danemark où a lieu la conférence), dans laquelle sont définis les principes de base pour un

développement durable des villes et fixées des lignes d’orientation pour des plans d’action

locaux. Cette charte s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’application des principes de

développement durable présentés dans les textes de l’Agenda 21.

1997 : Cinq ans après la conférence de Rio, la communauté internationale se réunit de

nouveau à l’occasion de la troisième Conférence des parties à la Convention-cadre des

Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Kyoto (Japon) en décembre

1997. Alors que la conférence de Rio a fixé des critères généraux, auxquels les différents

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États sont invités, mais non contraints, à se conformer, celle de Kyoto définit un protocole

avec des objectifs précis et contraignants, qui témoignent d’une véritable prise de conscience

de la nécessité de mettre en œuvre un modèle de développement durable. Ce protocole engage

les pays industrialisés et les pays en transition (les pays d’Europe de l’Est) à réduire, à

l’horizon 2008-2012, de 5,2 % les émissions des principaux gaz à effet de serre. Mais les

objectifs fixés par le protocole de Kyoto soulèvent de nombreux problèmes, que les

conférences sur le réchauffement global qui se tiennent à Buenos Aires (Argentine) en 1998

ne parviennent pas à résoudre.

2002 : (du 26 août au 4 septembre) le Sommet mondial du développement durable a lieu à

Johannesburg en Afrique du Sud, marquant le dixième anniversaire du Sommet de la Terre

tenu à Rio, devrait permettre d’insuffler une nouvelle dynamique à l’engagement mondial en

faveur du développement durable.

2015 : (du 25 au 27 septembre) le Sommet sur le développement durable a lieu à New York.

Parmi les décisions prises : lutte contre la pauvreté, la faim, la santé et l’hygiène, l’éducation,

l’égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, « les énergies propres

et d’un coût abordable », la lutte contre le changement climatique, les « villes et

communautés durables », la conservation de la biodiversité marine et terrestre ou encore la

« paix et la justice ».

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LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Les énergies non renouvelables

Les énergies fossiles sont essentiellement les combustibles solides, liquides ou gazeux,

comme respectivement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les réserves de pétrole et de

gaz sont difficilement accessibles (fond des océans, par exemple) et mal réparties à la surface

de notre planète : 77 % du pétrole et 39 % du gaz disponibles sont concentrés dans les pays de

l’OPEP, alors que les États-Unis, l’ex-URSS, la Chine, l’Australie et l’Afrique du Sud

possèdent près des trois quarts des réserves mondiales de charbon. Ainsi, ces dernières, plus

abondantes et beaucoup mieux réparties que les réserves de pétrole et de gaz naturel, pourront

assurer, pendant quelques siècles encore, la relève des combustibles liquides et gazeux,

intensément exploités.

Le pétrole et le charbon ne possèdent pas la même valeur énergétique : par combustion,1 kg

de pétrole produit 10 000 kilocalories (kcal), alors que la même masse de charbon cède

7 000 kcal et que 1 kg de gaz naturel fournit environ 8 000 kcal. On définit ainsi la tonne

équivalent pétrole (tep), unité permettant de comparer les sources d’énergie au pétrole brut.

Par convention, 1 t de pétrole correspond à 1,5 t de charbon ou à 1 000 m3 de gaz naturel. On

estime que 1 tep = 4 500 kWh.

La consommation d’énergie sous forme de pétrole représente 44 % de la consommation en

combustibles fossiles, celle du charbon, 31 % ; celle du gaz naturel, 25 %.

L’uranium, combustible fissile à la base de l’énergie nucléaire, est également une source

d’énergie non renouvelable en péril. On le trouve dans un grand nombre de roches, mais en

teneurs restreintes. Son exploitation est délicate et coûteuse. Les réserves d’uranium risquent

de s’épuiser plus rapidement que celles de pétrole si l’on ne crée pas d’autres techniques pour

accéder à l’énergie nucléaire. Le décalage entre les réserves de ces formes d’énergie non

renouvelables et leur consommation, toujours croissante, est l’un des problèmes majeurs de la

gestion à long terme de ces ressources énergétiques.

Les énergies renouvelables

Les risques réels d’épuisement des sources d’énergie non renouvelables à terme nous font

considérer de plus en plus les sources d’énergies renouvelables, les premières à être exploitées

par l’Homme. Par exemple, le bois — ou plus généralement la biomasse — représente le

combustible le plus courant dans les pays en voie de développement ; l’énergie hydraulique,

jadis utilisée dans les moulins à eau, est actuellement exploitée dans les centrales

hydroélectriques ; l’énergie marémotrice utilise le mouvement d’importantes masses d’eau

lors des marées ; l’énergie éolienne tire parti de la force du vent ; l’énergie solaire, qui peut

être transformée en électricité ou en chaleur, est le plus grand espoir comme source d’énergie

inépuisable.

D’après certains spécialistes, en l’an 2000, le potentiel annuel d’énergies renouvelables serait

de 3 365 Mtep (mégatonnes équivalent pétrole) pour le monde entier, dont près de 1 650 Mtep

provenant du bois, 880 Mtep, de l’énergie hydraulique, 505 Mtep, des déchets industriels,

200 Mtep en énergie solaire, 70 Mtep en combustibles énergétiques et 60 Mtep en énergie

éolienne.

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Plus de détails : http://www.energies-enouvelables.org/energies_renouvelables.asp

LA MONDIALISATION

La mondialisation est un mouvement d’internationalisation des économies et des sociétés

induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de

l’anglais globalization).

La mondialisation traduit l’extension géographique des échanges, mais également l’extension

du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises,

mais englobe les capitaux, la main-d’œuvre, les services, la propriété intellectuelle, les œuvres

d’art. Le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles

apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations

économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu’elles opèrent. Ce

constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles

qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement. Les analystes mettent également en avant les

progrès techniques intervenus dans le domaine des transports et des communications. Jusqu’à

un certain point, cette mondialisation ne constitue que le prolongement de l’ouverture des

économies que l’on observe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les

mutations de l’organisation internationale qu’elle engendre depuis les années 1990 ont fait

franchir une nouvelle étape à l’interdépendance des économies et des sociétés du monde.

La mondialisation : facteur de croissance pour les pays industrialisés

La libéralisation des échanges commerciaux est en constante progression au niveau mondial

depuis 1945 et a été à l’origine des taux de croissance importants qu’ont connus la plupart des

pays industrialisés pendant la période dite des Trente Glorieuses (malgré quelques alertes au

protectionnisme et quelques « guerres commerciales » limitées).

L’institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994

l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisation

du commerce mondial. La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des

pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières de production. Les

années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers

l’extérieur et de mondialisation qui s’est accompagnée de taux de chômage très bas.

Bien plus, ce multilatéralisme des échanges s’est accompagné d’une intégration régionale des

marchés, qui s’est opérée dans le respect des règles du GATT. La création de la Communauté

économique européenne, qui deviendra l’Union européenne (UE), une union douanière

devenue une union économique et monétaire, reposait sur un fondement clair : constituer un

vaste marché susceptible d’offrir de nouveaux débouchés aux entreprises européennes. Plus

récemment, la constitution de vastes zones de libre-échange est venue structurer le commerce

mondial dans quelques régions du monde : l’Alena associe les États-Unis, le Mexique et le

Canada et le Mercosur quatre pays du continent sud-américain, dont le vaste Brésil. La

dynamique de ce type d’intégration a également eu des effets bénéfiques en termes de

croissance dont nul ne vient contester le bien-fondé. Enfin, les sociétés multinationales sont

dans l’ensemble favorables à cette ouverture des marchés, parce que cela leur permet de faire

des économies d’échelle et de rationaliser leurs investissements (souvent au prix de

restructurations et de réductions d’effectifs).

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L’homogénéisation de la culture mondiale

La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des

modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois par dérision la

macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés

dans pratiquement tous les pays du monde). La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les

mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde. Des canons communs

tendent à devenir une norme, où certains dénoncent une « américanisation » des sociétés

contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films

d’Hollywood, l’adoption d’une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la

langue anglaise. D’autre sociologues montrent d’une manière plus subtile que

l’homogénéisation s’accompagne parallèlement d’éléments de différenciation et de

revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales…) qui méritent d’être relevées,

sans y voir nécessairement des tendances à l’intégrisme.

Les Altermondialistes (les mouvements antimondialisation)

Le processus de mondialisation est l’objet de critiques de nature et d’origine très diverses : les

religions renâclent devant une idéologie universaliste qui leur échappe, les syndicats craignent

des disparitions d’emplois, les nationalistes redoutent des pertes de « souveraineté » au profit

d’entités politiques supérieures, les mouvements écologistes voient dans l’influence

mondialiste un risque pour l’équilibre de la planète. Toutes ces mouvements diffus

d’opposition, déjà présents lors des négociations sur le traité de l’Alena en 1992-1993, ou lors

de l’adoption du traité de Maastricht en Europe en 1992, se sont retrouvés réunis, en

compagnie de mouvements politiques plus classiques, dans de grandes manifestations, lors

des assemblées de la Banque Mondiale. Les scènes d’émeute lors de la Conférence de l’OMC

convoquée à Seattle en novembre-décembre 1999 ont marqué l’opinion publique et l’échec et

le report de cette Conférence ont semblé donner raison aux groupes antimondialisation.

Cependant ces mouvements, tiraillés entre des tendances idéologiques diverses, semblent

avoir des difficultés à articuler un plan de propositions concrètes. Leur opposition et leurs

manifestations, bien coordonnée sur le plan logistique, grâce aux moyens d’information et de

communication, offre en fait, un nouveau témoignage de la mondialisation en cours,

témoignage renforcé par la récente tenue (janvier 2001) du premier Forum social mondial qui

s’est tenu à Porto Alegre au Brésil, réunion au cours de laquelle l’ensemble des opposants à

une mondialisation par trop libérale ont pu faire contrepoids aux global leaders réunis au

même moment à Davos en Suisse.

Pour les avantages et les inconvénients de la mondialisation :

http://www.marocagreg.com/forum/sujet-les-avantages-et-les-inconvenients-de-la-

mondialisation-23905.html

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L’ENVIRONNEMENT / L’ÉCOLOGIE

L’environnement est l’ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des

écosystèmes plus ou moins modifiées par l’action de l’homme.

Les sciences de l’environnement étudient les conséquences de ces modifications sur les

plantes, les animaux et l’homme aussi bien à l’échelle de l’individu ou de l’écosystème que de

toute la biosphère. Il convient de distinguer les sciences de l’environnement de l’écologie qui

étudie (dans la mesure où il en existe encore) des milieux naturels ou peu modifiés. Le mot

« environnement », d’origine anglaise, s’est substitué peu à peu au mot « milieu » vers la fin

du XIXe siècle.

L’impact de l’Homme

Aujourd’hui, il y a plus de six milliards d’hommes sur Terre, et certaines régions sont

surpeuplées. Les besoins en terres cultivables, en matières premières et en sources d’énergie

croissent constamment et les moyens techniques permettant de modifier ou même de détruire

le milieu ont une puissance considérable. En outre, les hommes se concentrent dans des villes

dont l’air est de plus en plus pollué et ils perdent le contact avec la nature.

La dégradation de la biosphère qui en résulte a déjà, et aura des conséquences de plus en plus

préoccupantes.

L’effet de serre

L’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) libère dans l’atmosphère

une partie du carbone qui était stocké dans le sous-sol sous la forme de carbone fossile (voir

cycle du carbone). La teneur de l’atmosphère en gaz carbonique était, semble-t-il, restée

stable pendant des siècles et était de l’ordre de 290 parties par million (ppm). Elle a augmenté,

depuis 1850 environ, et est aujourd’hui de 350 ppm. Ce changement important provoque déjà

des modifications de l’état général de la biosphère, et entraîne en particulier une amplification

de l’effet de serre. Depuis 1850, la température moyenne de la surface du globe a ainsi

augmenté de près de 1 °C. Les spécialistes prévoient que, si l’augmentation de la teneur de

l’atmosphère en gaz carbonique continue à ce rythme, l’élévation de température sera dans un

siècle comprise entre 2 °C et 6 °C.

Si rien n’est fait pour enrayer ces rejets de gaz carbonique, la fonte d’une partie des glaces

polaires entraînera une élévation du niveau des mers (estimée à 80 mètres en l’an 2100), ce

qui submergera des régions littorales, dont certaines sont très peuplées. À Paris, par exemple,

seules les tours de Notre-Dame émergeront. Le régime des pluies sera perturbé et des régions

aujourd’hui favorables à la culture, comme les plaines du Middle West américain, se

transformeront en déserts de poussière. Beaucoup d’animaux et de végétaux inadaptés aux

températures élevées disparaîtront ou devront migrer vers des régions situées plus au nord.

Le gaz carbonique n’est pas le seul gaz capable d’augmenter l’effet de serre. Le méthane, dont

les émissions ont pour origine la décomposition organique anaérobie (rizières, sols,

décharges) et la fermentation microbienne de nourriture dans l’appareil digestif des animaux

d’élevage, ainsi que les chlorofluorocarbones (CFC) ont le même effet et sont, eux aussi,

libérés dans l’atmosphère en quantités croissantes.

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L’augmentation de ces gaz à effet de serre est à relier d’une part à l’augmentation de la

population mondiale, et d’autre part au développement des techniques industrielles et aux

besoins qu’elles impliquent.

Les pluies acides

Les pluies acides sont, comme l’effet de serre, une conséquence de l’utilisation des

combustibles fossiles. Elles sont provoquées par les rejets de dioxyde de soufre (ou gaz

sulfureux) et d’oxyde d’azote dans l’atmosphère lors de la combustion qui a lieu dans les

centrales thermiques, les chaudières de chauffage central ou les véhicules à moteur. Ces

produits, en présence des rayons ultraviolets solaires, réagissent avec la vapeur d’eau

atmosphérique et avec des oxydants comme l’ozone, se transformant en acide sulfurique et en

acide nitrique qui sont entraînés loin de leur lieu de production par les courants

atmosphériques. Ces particules acides se déposent et s’accumulent sur les feuilles des arbres,

puis sont lessivées par la pluie ou la neige. Ce lessivage entraîne alors une augmentation de

l’acidité dans le sol.

Les pluies acides corrodent les métaux, altèrent les édifices en pierre, détruisent la végétation,

acidifient les lacs dont les poissons disparaissent. Elles ralentissent la croissance des arbres et

sont responsables, au moins en partie, du dépérissement des forêts qui sévit en Europe et en

Amérique du Nord.

La pollution atmosphérique

Un phénomène voisin des pluies acides est celui de la pollution de l’air des villes par le

dioxyde de soufre provenant de la combustion de combustibles fossiles dans les chaudières de

chauffage et par les oxydes d’azote rejetés avec les gaz d’échappement des véhicules à

moteur. L’air pollué des villes contient de l’ozone, des oxydes d’azote et de l’acide sulfurique.

Dans certaines agglomérations, comme Los Angeles ou Athènes, situées dans des régions

ensoleillées, il se forme fréquemment une couverture grisâtre — renfermant des gaz

toxiques — due aux réactions photochimiques activées par les rayons solaires. Ce brouillard

toxique est connu sous le nom de « smog ». Ce genre de pollution commence à s’installer

dans d’autres grandes villes européennes comme à Paris, où plusieurs alertes à la pollution ont

déjà eu lieu. L’épisode de smog qui a sévi à Londres en décembre 1952 a causé la mort

d’environ 4 000 personnes. Cette pollution atmosphérique est responsable d’un nombre

croissant d’affections respiratoires, surtout chez les enfants et les adultes fragiles.

La pollution par les pesticides

Les pesticides sont des produits destinés à lutter contre les insectes nuisibles (insecticides), les

mauvaises herbes (herbicides) ou les champignons nuisibles (fongicides). La mise au point

après 1945 d’insecticides de synthèse appartenant au groupe des hydrocarbures chlorés (dont

le plus connu est le DDT) et leur utilisation massive dans la lutte contre les insectes ravageurs

des cultures et nuisibles à l’homme, ont eu des effets catastrophiques. Ces insecticides sont

très stables et ils résistent pendant des années à la dégradation. Ils peuvent s’accumuler dans

le sol, dans les tissus des végétaux et des animaux, sur le fond vaseux des étangs et des

rivières. Les insecticides pulvérisés sur les cultures se diffusent dans l’atmosphère et se

retrouvent partout dans le monde, contaminant des zones comme les régions polaires qui sont

très éloignées des régions cultivées.

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En raison des dangers que représentent les insecticides pour les animaux et pour l’homme, et

de l’apparition d’insectes résistants à ces substances, l’utilisation de produits comme le DDT

a diminué rapidement dans les pays occidentaux, mais ils sont encore en usage dans de

nombreux pays en voie de développement.

La pollution nucléaire

Même si les essais des armes nucléaires dans l’atmosphère ont été arrêtés par la plupart des

pays, éliminant une source importante de pollution radioactive (voir retombées radioactives),

celle-ci demeure cependant un sujet inquiétant. Les centrales nucléaires ne dégagent que des

quantités limitées de déchets radioactifs dans l’air et dans l’eau, mais les risques d’accidents

subsistent et les problèmes liés au stockage des déchets sont loin d’être résolus. En effet, du

fait de leur propriété radioactive, les déchets restent toxiques pendant des périodes allant de

quelques siècles à plusieurs millions d’années, et on ne dispose pas encore de méthode sûre

pour les conserver pendant une durée aussi longue. L’accident en 1986 de la centrale

nucléaire de Tchernobyl, située alors en URSS et aujourd’hui en Ukraine, doit inciter à la plus

grande prudence (d’après certaines estimations, 150 000 personnes décèderont prématurément

en Russie tandis que des milliers d’autres seront affectées par des cancers de la thyroïde, par

des cataractes et par la stérilité).

La pollution de l’eau

L’approvisionnement en eau potable est devenu difficile dans beaucoup de pays. En effet 1 %

seulement de l’eau présente sur Terre peut être capté dans la nappe aquifère ou dans les

rivières tandis que 97 % de cette eau se trouvent dans les océans, ce qui la rend inutilisable

(sauf si l’on emploie une méthode coûteuse, le dessalement de l’eau de mer).

De plus, cette eau est mal répartie : elle est rare dans les régions arides, et encore

surabondante dans des pays comme le Canada. La situation déjà préoccupante se verra

aggravée à terme dans des États comme la Libye ou l’Arabie saoudite, qui puisent

inconsidérément dans des nappes d’eau souterraine non renouvelables. En Chine, trois cents

villes risquent de manquer d’eau à brève échéance. En Californie, la ville de Los Angeles doit

chercher son eau à plus de 500 km dans la Sierra Nevada, entraînant la désertification de la

région où ont lieu les prélèvements. La pénurie menace même le sud de l’Espagne, qui est en

limite de région aride et qui a besoin de beaucoup d’eau pour assurer la culture des légumes

primeurs qui s’est considérablement développée. Les besoins en eau posent des problèmes de

frontière qui risquent d’engendrer des conflits, comme à propos de l’Euphrate dont l’eau est

partagée entre la Turquie, la Syrie et l’Irak.

Partout dans le monde, on constate une baisse de la qualité de l’eau et des réserves

disponibles. Environ 75 % de la population rurale et 20 % de la population urbaine mondiale

ne bénéficient pas d’un accès direct à de l’eau non contaminée.

L’exploration pétrolière et la pollution marine

L’homme gagne progressivement du terrain sur des régions restées intactes — ou presque —

et inhabitées, s’étendant jusqu’aux contrées autrefois considérées comme inaccessibles. Des

besoins en énergie sans cesse croissants conduisent à l’exploitation pétrolière des régions

arctiques, mettant en péril le fragile équilibre des écosystèmes qui constituent la toundra. Une

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catastrophe comme celle du naufrage sur les côtes de l’Alaska du pétrolier Exxon Valdez, en

1989, a provoqué des dégâts considérables dans la riche faune marine de cette région.

La déforestation

Les forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est et du bassin de l’Amazone sont détruites à un

rythme alarmant pour en exploiter le bois, créer de nouvelles terres agricoles, des plantations

de pins et des zones d’habitation. Au cours des années 1980, ces forêts tropicales ont disparu

à la vitesse de 20 hectares par minute. Des renseignements fournis par les satellites

indiquaient la destruction de 15 000 km2 par an dans le seul bassin amazonien. Le feu (allumé

volontairement ou accidentellement) est un moyen de déforestation qui peut anéantir des

surfaces considérables

L’érosion des sols

L’érosion des sols s’accélère sur tous les continents et elle concerne entre un cinquième et un

tiers des terres cultivées. Elle représente une menace considérable pour l’approvisionnement

en nourriture. Un cas spectaculaire d’érosion des sols a été l’épisode du « dust bowl » qui a

sévi aux États-Unis de 1933 à 1936 et qui a été provoqué par la conjonction d’une période de

sécheresse avec des pratiques culturales inadaptées lors de la mise en culture des Grandes

Plaines du centre du pays.

Dans de nombreux pays, les besoins croissants en nourriture et en bois de chauffage ont

conduit à la déforestation et à la mise en culture de terrains en pente sur lesquels sévit une très

forte érosion. Ce problème est aggravé par l’industrialisation, les barrages, et le bétonnage,

engendrés par l’urbanisation et la construction de routes. L’érosion du sol et la disparition des

forêts réduisent la capacité des sols à retenir l’eau et provoquent une accumulation des

sédiments dans les cours d’eau et les lacs ainsi que dans les barrages qu’il faut

périodiquement vider et nettoyer.

L’accroissement démographique

Une conséquence de la croissance démographique est l’impossibilité pour beaucoup de pays

de subvenir aux besoins alimentaires de leur population malgré la recherche de nouvelles

terres cultivables, de plus en plus rares. Une autre conséquence est l’urbanisation accélérée de

la population : les hommes s’entassent dans des agglomérations gigantesques où les

conditions de vie sont lamentables et les ressources inexistantes. Aujourd’hui, sur la Terre, la

moitié des adultes ne savent ni lire ni écrire ; un homme sur cinq est mal nourri ; un homme

sur six ne possède pas d’habitation correcte ; un homme sur quatre ne dispose pas d’eau

potable. La croissance de la population n’est évidemment pas la seule cause de cet état de

fait ; les structures économiques et sociales qui sont devenues à peu près les mêmes dans tous

les pays en sont également responsables. La croissance démographique, par les besoins en

espace et en ressources qu’elle engendre, et par la destruction accélérée de l’environnement

qu’elle provoque, est cependant l’un des problèmes qui engagent l’avenir de l’humanité.

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LES PROGRÈS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES

Ci-dessous deux essais sur les avantages et des inconvénients des progrès scientifiques et

techniques

Essai 1

Les progrès scientifiques ont définitivement amélioré notre vie quotidienne que ce soit au

point de vue médecine, communication ou transports. Cependant, les progrès scientifiques tels

que les AGMs, le clonage ou progrès technologiques sont problématiques.

D`une part, l`avancée des chercheurs a facilité notre vie quotidienne au niveau de la

médecine. Par exemple, il est possible d`opérer un genou avec une technique de laparoscopie,

c`est une technique chirurgicale mini-invasive de diagnostic et d`intervention. Il est aussi

possible d`opérer des parties du corps vulnérables comme les yeux ou le cœur. On vit de

mieux en mieux et de plus en plus longtemps.

Les progrès des techniciens ont également amélioré nos moyens de communication. Il est

maintenant possible de communiquer dans le monde entier avec des personnes de culture

différente, de catégorie sociale différente. Les réseaux sociaux brisent les frontières

hiérarchiques, il est maintenant possible d`envoyer un email à son premier ministre alors

qu`auparavant, cela aurait été inconcevable.

On pourrait parler de démocratisation des informations, on peut savoir tout ce qui se passe

dans le monde. On a maintenant accès aux nouvelles instantanément. On peut entendre tous

les malheurs du monde, et toutes les joies du monde.

Le revers de la médaille est que ces progrès peuvent être néfastes à notre planète comme les

OGM. Bien qu`on ne connaisse pas toues les conséquences et implications sur

l`environnement à long terme, on continue de jouer avec l`ADN des aliments. Les graines ne

se reproduisent pas, il faut donc créer des graines à chaque récolte, pour les pays pauvres, ils

deviennent tributaires et dépendants des pays occidentaux qui produisent ces graines. Cela

crée une relation de dominant / dominé. D`autre part, qui sait si cela n`a pas un effet sur les

abeilles et sur le cycle de la chaîne alimentaire.

Il est maintenant possible d`effectuer des clonages d`humains. Le problème est que l`on

associe clonages avec imperfection, mort prématurée, imperfections, personnes handicapées.

Les expériences sont coûteuses en vie humaine et qui va contrôler le clonage ?? Cela tombera

dans les mains de charlatans ou d`entreprises mal intentionnées.

Les progrès technologiques sont néfastes car ils prennent le travail des ouvriers. Ces progrès

suppriment des postes de travail et provoquent le chômage.

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Essai 2

Les avantages et les inconvénients des progrès scientifiques et techniques

Chaque découverte scientifique, chaque innovation réalisée, chaque élément de modernité

inventé a ses défenseurs et ses détracteurs. L’homme a-t-il encore le choix devant le progrès ?

Doit-il refuser ou laisser faire ? Aujourd’hui, la recherche est un des plus grands débats. Le

progrès qui s’exprime aujourd’hui dans tant de domaines n’offre-t-il que des avantages ? Le

monde n’était-il pas aussi bien quand les gens s’éclairaient avec le feu, se soignaient avec les

plantes, mangeaient des aliments sains ?

D'un point de vue historique, on constate que les grandes étapes de l'humanité ont toutes été

marquées par des découvertes scientifiques qui améliorent la vie de l’humain et qui enlèvent

de grandes contraintes et des travaux difficiles ! Ce qui permet bien des avantages et du gain

de temps dans le domaine pratique. Les progrès servent à tous les humains même ceux qui les

refusent : par exemple la médecine, le savoir intellectuel, l’espace, l’histoire des monuments

et des personnes …

On voit les avantages du progrès : Les bibliothèques accessibles sur le net, les livres expliqués

en détail, les monuments du monde entier vus sur écran et tout cela, n'importe où, à n'importe

quel moment.. Tout cela en grande partie grâce a l’ordinateur. Maintenant plus petits que les

livres anciens, ces ordinateurs peuvent contenir des siècles de recherches, des manuscrits,

d’invention ! Les magnétophones, MP3, téléphones et autres nouvelles inventions permettent

aussi d'écouter un livre-cassette ou CD en se promenant dans la rue, un outil précieux pour les

aveugles et malvoyants.

Les inventions qui servent pour la vie de tous les jours : avec le lave-linge, le lave-vaisselle,

les nouveaux ustensiles de cuisine, font gagner un temps précieux qui permet d’avoir un

travail qui n’est pas à temps partiel et donc un meilleur salaire. Les moyens de transport

servent à se déplacer sur des petites ou grandes distances qui prenaient plusieurs heures ou

plusieurs jours. Le temps gagné est un temps précieux pour effectuer d’autres recherches ! On

peut donc dire que les recherches ne s’arrêteront pas car qui dit recherche dit gain de temps,

gain de temps => travail sur la technologie, travail sur la technologie => recherche … !

Le progrès permet un gain de temps à l’homme mais aussi une amélioration de la vie.

L'évolution permet aussi à beaucoup de personnes d’avoir un confort « matériel ». La

découverte des robots supprime le travail à la chaîne, les engins agricoles suppriment les

plantations et récoltes qui étaient faites à la main et qui prenaient un temps fou ! En libérant

l'homme d'un travail très dur, ces inventions technologiques offrent plus de loisirs et la

possibilité d’enrichir ses connaissances

Cependant, le progrès commence à dépasser l'homme et finira par le soumettre. Des exemples

flagrants montrent ainsi que le progrès est aussi dangereux pour notre société : les

médicaments, par exemple, entraînent trois conséquences : la première, qu’on ne peut nier, est

l'allongement de la vie. Cet allongement de la vie, qui n’était apparemment pas prévu,

entraîne une surpopulation ainsi que des famines, des problèmes économiques dans beaucoup

de pays. La troisième conséquence est la résistance des bactéries aux médicaments, car ces

dernières s’habituent aux médicaments, ce qui oblige à faire de nouvelles recherches au coût

élevé ! Les inventions se retournent contre l'homme, entraînent des fraudes : piratages

d’Internet, vols d’objets de valeur inestimable à cause de l’invention de ces « gadgets »

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technologiques… Ces progrès échappent au contrôle de l’homme, suppriment des postes de

travail et provoquent le chômage. Les ordinateurs deviennent comme une drogue pour

certaines personnes et créent une dépendance. L'utilisation du Web permet au monde entier de

partager des connaissances. Pourtant, la communication virtuelle est souvent superficielle et

quand elle a bien lieu, elle supprime les moyens d’expression par la parole et engendre une

mauvaise élocution, un non-respect des règles d’orthographe et de grammaire... . Les jeux

vidéo empêchent les loisirs et les gens n’ont plus de vie privée. Les jouets et jeux vidéo créent

un monde barbare et imaginaire que les futurs jeunes croiront peut-être vrai ! On parle du

progrès de la technologie mais peu du progrès de l'homme? Peut-être car il n’y en a guère !

Il semble que l'homme soit à la merci de la technologie. Le nucléaire est une source d'énergie

nouvelle mais une arme redoutable. Même si toutes ces inventions paraissent bonnes elles ont

toutes un mauvais côté ! On ne peut pas nier que le progrès a beaucoup servi pour l’homme et

lui a rendu beaucoup de services mais s’il n’y a pas de limite peut-être qu’un jour ce sera la

technologie qui régnera sur l’homme

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L’IMMIGRATION : SES CAUSES

Voici un article de presse intéressant

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/21/2091383-les-causes.html

Un désespoir nourri par les conflits. Les migrants sont moins attirés par l'Europe qu'ils ne

sont chassés de leur pays par un climat politique tout à fait insupportable. Et ça ne date pas

d'hier. Dès le début des années 199o, on observe une augmentation sensible des départs de

jeunes migrants vers l'Europe. Ils fuient des régimes autocratiques où les violences et

persécutions sont nombreuses. Ces longues dernières années, ce fut le cas au Cameroun, au

Burkina Faso, au Zimbabwe, en Centrafrique, au Tchad, au Soudan, en Somalie. On dit qu'un

Africain sur cinq vit dans une situation de guerre. Ajoutons-y les situations de guerre civile

comme en Libye, en Syrie, en Irak… Les migrants viennent principalement d'Afrique

subsaharienne, de pays en conflit permanent comme la Somalie ou l'Érythrée.

L'Europe et son mirage économique. Une étude de l'Ined a dressé le portrait des candidats

au départ. Les migrants sont plutôt de jeunes adultes, souvent parmi les plus éduqués de leur

pays, et ils ont appris à dessiner les contours de leurs pays de destination. Fuyant un pays où

la situation économique est figée, ils tentent leurs chances en France. cela a été longtemps le

cas des Sénégalais par exemple.

Entre le sida, la sécheresse et la misère. Les pays d'Afrique traversent des crises à répétition

aggravées par des conditions climatiques et sanitaires parfois extrêmes comme nous le

démontrent aussi les épidémies d'Ebola ou du sida. Aux inégalités économiques et sociales,

s'ajoutent la misère, la précarité, les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique.

«Il est temps que l'humanité partage en amont les richesses mondiales produites et crée les

conditions d'un monde plus juste, plus stable, donc plus durable», indiquait hier dans un

communiqué les écologistes d'EELV.

Que faire ?

La réponse est d'abord humanitaire. Personne n'en disconvient, de France Terre d'asile à

Médecins sans frontières en passant par la plupart des Etats européens et des responsables

politiques et économiques. Pour MSF, il faut mettre sur pied de toute urgence une opération

de recherche et sauvetage pour empêcher de nouveaux naufrages.» On reproche à l'Europe

d'avoir susbtitué au programme Mare Nostrum le plan Triton moins ambitieux et uniquement

tourné vers le contrôle des frontières. MSF lancera en mai sa 1re opération de recherche et de

sauvetage en mer. Il est demandé à l'Europe de mettre en place des voies d'accès au continent

«légales et sûres» pour les migrants et demandeurs d'asile».

Relâcher le mode du tout répressif. - Le 26 octobre 2004, l'Union Européenne créait

Frontex, l'Agence européenne pour gérer les frontières extérieures de l'Union Européenne.

Avec le renforcement de ces contrôles, il se révèle plus difficile et risqué pour les migrants de

les franchir. Reste que le système de visas d'entrée dans les pays européens, la difficulté pour

les obtenir, et l'espace Schengen, ont favorisé l'épanouissement de filières migratoires

sauvages.

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Instaurer des États de droit en Afrique.- Le chercheur François Géré le soulignait hier dans

nos colonnes : si on ne traite pas les problèmes politiques de front en Libye, en Syrie et

ailleurs, où les guerres civiles déstabilisent tout le Moyen Orient et l'Afrique du Nord, les

populations continueront de fuir leur pays dans les conditions que l'on sait. Certains réclament

la convocation d'une conférence internationale pour mettre fin aux dictatures et instaurer des

États de droit dans chacun de ces pays. En demandant à l'Europe d'assumer sa part de

responsabilité (morale) liée à son passé colonial. Considérant que les drames de la

Méditerranée en sont des avatars.